EPIGRAPHE
« L'innovation systématique requiert la
volonté de considérer le changement comme une
opportunité »
Peter DRUCKER
« Growth recquires painful choices, not
platitudes»
Martin WOLFF
DEDICACE
A toi ma précieuse mère BAKASHALA WA NGINDU
Philo, génératrice de ma vie, pour ton affection, pour la
leçon la plus importante que tu m'as imprégnée dans ma vie
depuis le jour où tu m'as dit : « efforces-toi pour
ce que tu crois, fixes-toi des buts et tu peux les atteindre »,pour
tes conseils qui constituent une valeur inestimable pour moi, que tu as
assuré ma vie et t'es battue bec et ongles pour ma
scolarité.
AVANT PROPOS
La nature ne procède pas par des enjambées
dit-on ; hier c'était l'obtention de diplôme de graduat,
voici aujourd'hui ce deuxième stade qui marque la fin de nos
études universitaires en sciences économiques et de gestion
à l'Université de Lubumbashi.
Par ailleurs, toute oeuvre scientifique n'est pas
essentiellement le résultat de réflexion unilatérale et
des efforts personnels, mais elle dispose également de concours de
plusieurs dans le sens des abnégations, des conseils, de soutiens tant
moraux, spirituels que matériels. Raison pour laquelle nous nous
trouvons redevable à tous ceux qui de près ou de loin nous ont
assistés tout au long de notre parcours estudiantin.
Dès l'abord rendons un hommage incommensurable au
maître de temps et des circonstances, l'Eternel des armées, celui
par la grâce et la volonté de qui nous existons et tout
s'accomplit dans notre vie sans le moindre hasard.
Notre gratitude titanesque et monumentale à
l'endroit de notre Directeur de mémoire, Monsieur le professeur MOTA
NDONGO Emile qui a accepté de diriger ce travail, l'a suivi avec tant
d'attention, par ses conseils éclairés, ses relectures
minutieuses, son amour du travail bien rédigé, cette oeuvre n'a
pu s'approprier cette forme que grâce à sa disponibilité,
son soutien décisif ainsi que ses valeurs morales qui nous ont servi
d'un bel exemple dans le monde scientifique.
A tous les membres du jury, nous sommes reconnaissant de
nous avoir accordé tout le temps que suppose la lecture minutieuse et
critique de ces pages trop arides, qui nous rassure que l'effort de ces cinq
années n'aura pas été vain.
Nous remercions également tous les professeurs,
chefs de travaux et assistants qui ont pu suppléer à notre bagage
intellectuel qu'ils trouvent ici le fruit de leur semence
Que la famille biologique trouve l'expression de notre
gratitude, nous voulons mentionner tout spécialement PAPA TSHILUMBA WA
MWANZA Matthieu qui nous a offert un cadre de travail privilégié
et a épousé notre cause, qu'il trouve ici nos sincères
remerciements pour l'asile nous offert.
A nos frères et soeurs ; Vincent KATENDE, tu
es pour nous un frère et un ami formidable, des temps passé
à tes côtés, ont porté ce trésor ; BUKU
Helene ; BIAKABOMBA Marie ; Antho KABONGO ;
A tous nos acolytes ou compagnons de lutte, parmi lesquels
Patient KATAMBWE, Médard NKONGOLO, TAMBWE Gérard, KIMBWAKA
Raphael, KALENGA Cedrick, Pierre ELAMENJI, Viviane BALEKA, Boss LUBOYA ,Ir
MASENGO Gorbatchev, Me CHANYEMA, Olivier KAMBULU, PLACIDE KATE, Guellord MIJI,
Djohn, YOUSSOUF et les autres dont les noms ne figurent pas ici, qui ont
été des troupiers vaillants et incontournables dans cette
course.
Nous ne pouvons terminer ces préliminaires, sans
remercier nos amis, nous citons particulièrement ; Paul MULENGA,
Fabrice TSHIBUYI, Marc KAPINGA, Billy BIDUAYA, Théophile SAKAJ,
Hermès MWANZA ; David LUBOYA ;
Il serait forfaiture si nous ne citons pas le Docteur
Fiston MULONGO, Docteur Chris Lombiongo, ainsi que notre bien aimé
frère Jean Claude KILEMBI dont leur mode de vie est une source
d'inspiration ;
Il nous paraît aberrant de citer tous les noms
étant donné que le volume de ce travail est limité,
néanmoins nos sincères remerciements vont à l'endroit de
tous ceux qui ont acquiescé et souscrit à notre cause, à
tous ceux qui se reconnaissent à travers ces pages, nous sommes
reconnaissant.
Alex KAMBA
INTRODUCTION GENERALE
Le système bancaire est l'un des éléments
centraux de la vie économique d'une nation. Les banques jouent un
rôle majeur dans la vie quotidienne des ménages :assurer la
fluidité des transactions en mettant à la disposition des agents
économiques des moyens de paiement rapide, pratique et sûr,
financer par le crédit l'achat d'un logement, d'un
équipementménager, d'une voiture ou d'une machine-outil,
permettre aux ménages comme aux entreprises de placer et de fructifier
leur épargne .
Autant des circonstances qui amènent les banques
à intervenir dans la vie économique.
A une échelle macroéconomique, le système
bancaire gère en relation avec la banque centrale l'ensemble des
circulationsmonétaires.Les banques jouent un rôle important dans
le fonctionnement globale de l'économie, elles servent
d'intermédiaire entre les agents économiques qui ont de
capacités de financement excédentaire (épargne) et ceux
qui àl'inverse ont besoin des financements pour réaliser leurs
projets .
Unebanque est aujourd'hui un
intermédiaireincontournable pour un ménage, c'est par le biais
d'un compte courant que le ménageperçoit sesrevenus (salaire,
prestation sociale, loyer et intérêt perçus, etc.), la
tenue de ces comptes est de la responsabilité de la banque et se traduit
par l'édition de relevés détaillant les opérations
et de relevés d'identité bancaire indiquant les
coordonnées bancaires de chaque client. La banque a aussi pour
rôle de mettre à la disposition de ses clients différents
moyens de paiement. Les banques et les caisses d'épargnes ont aussi pour
fonction de collecter l'épargne des ménages et des entreprises
pour la mettre à la disposition des agents ayant des besoins de
financement, divers instruments d'épargne sont proposés aux
ménages par les banques.
Pour un pays comme la RDC qui recouvre des
potentialités immenses et qui a des ambitions énormes pour son
développement, qui certains projets salutaires pour le pays sont
confrontés au manque des capitaux dû à plusieurs facteurs
comme l'immensité du secteur informel faisant échapper au
trésor public d'énormes moyens financiers et de contrôle.
Par son ampleur et sa durée la maffia asévi la RDC autour de la
paie des agents et fonctionnaires sansaucune forme de procès dans
l'histoire des pays modernes. Les observateurs de la scène
économique chez nous auront sans doute constaté
l'ensemble de nos difficultés et combien autour de ces
mêmes problèmes s'est façonné d'une manière
systématique un réseau maffieux bien entretenu avec des
conséquences incalculables tant économiques que sociales.
Le maillon faible est resté ici la non maîtrise
des effectifs de l'administration publique, les contrôles physiques n'ont
pas réussi à donner des résultats escomptés,
profitant des dysfonctionnements de l'administration, les réseaux
maffieux ont excellé à priver l'Etat de ses ressources
financières importantes pendant des années. La prise de
conscience dans la gestion des ressources publiques n'a pas souvent
été suivie d'effets. Et pourtant la demande sociale est plus
forte en cette matière. Des voix ont toujours réclamé une
utilisation rationnelle des ressources publiques. Cette préoccupation
est aussi souvent partagée par des partenaires extérieurs qui
nous assistent, c'est dans cette perspective que le gouvernement a pris
l'engagement de bancariser tous les secteurs de l'économie nationale
progressivement en commençant par la fonction publique.
La bancarisation de tous les secteurs de l'économie
nationale même progressive comme déjà amorcée est
cruciale et porteuse d'espoir pour un pays qui s'est engagé depuis lors
dans le processus d'éradication de corruption, du clientélisme,
de la médiocrité, de l'informel, etc. Pour ainsi promouvoir la
bonne gouvernance et améliorer le climat des affaires et moderniser
l'économie comme le prévoit son programme d'action
« révolution de la modernité » le
gouvernement devrait compter sur la bancarisation pour se doter de moyens
efficaces de contrôle et doter le pouvoir judiciaire d'un instrument
d'enquête fiable afin que rien et alors rien n'échappe au
trésor publique donc au pays.
si pour certains les services financiers suivent passivement
le décollage d'un pays en répondant aux innovations industrielles
et aux besoins de financement des entreprises, il est clair de noter que les
banques ont constitué l'une des forces motrices de développement
économique de l'Europe occidentale en suppléant à la
carence des titres primaires et en assurant la promotion et le contrôle
des entreprises. La maîtrise des effectifs de la fonction publique que la
bancarisation rend possible est jusqu'à présent comme
préalable à l'amélioration des conditions de vie des
fonctionnaires et permet de rendre la fonction publique congolaise un facteur
de croissance économique et de développement.
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Il est un inventaire de certains travaux qui ont en commun un
guide culturel ou scientifique avec l'étude que le chercheur est en
train de mener et ce guide permet de faire la démarcation avec les
points de vue des autres.1(*)
Quant à nous c'est une redéfinition de notre
travail en rapport avec ce que les autres ont déjà fait dans
notre domaine de recherche.
Cependant, d'aucuns peuvent se demander à quoi
servirait une étude sur la bancarisation et la croissance
économique aussi longtemps que beaucoup de travaux scientifiques y ont
été consacrés dans le passé, ce que nous devons
retenir est que la matière est trop vaste et plus complexe du point de
vue scientifique, chaque chercheur tire seulement une partie et que tout est en
changement, le monde est en perpétuel devenir, c'est donc la loi du
mouvement ternaire de la réalité sociale. Ceci étant, nous
ne sommes pas premiers à chercher un lien entre la bancarisation et la
croissance économique, toute une multitude de littératures s'y
sont déjà penchées dans le passé parmi lesquelles
nous choisissons deux que voici :
L'impact du système bancaire sur la croissance
économique d'un pays (cas du Rwanda) présenté en 2009 par
JM Louis HAHIRWABASENGA de l'université nationale du Rwanda. Monsieur
HAHIRWABASENGA se pose une question que voici : le système bancaire
contribue-t-il à l'accélération ou au ralentissement du
développement économique du Rwanda ? A cette question ;
il pense que les banques contribuent à la croissance incontestable des
divers secteurs d'activités économiques donc elles sont le moteur
de la croissance économique.2(*)
A celui-ci, nous ajoutons le dernier,
Processus de bancarisation de salaire des agents et
fonctionnaires de l'Etat : Enjeux et perspectives présenté
par Monsieur MUKEBA MUTOMBO Junior en économie monétaire à
l'université de Lubumbashi en 2013.
Monsieur MUKEBA s'était proposé de traiter la
question suivante : Quels sont les résultats que la RDC peut
attendre en instaurant cette politique de bancarisation de salaires des agents
et fonctionnaires de l'Etat ?
A cette interrogation, il pense que l'instauration de cette
pratique dénote d'une bonne gestion et par conséquent ses effets
ne peuvent qu'être positifs car à travers le système
bancaire le réseau maffieux n'a aucune chance de toucher les salaires
par voie bancaire, les fonds de l'Etat sont désormais
sécurisés ,les agents et fonctionnaires de l'Etat deviennent
ipso facto clients de la banque à part entière et par
conséquent peuvent bénéficier de tous les services,
produits et facilités que le système bancaire accorde .Aussi
cette mesure inculque aux agents et fonctionnaires de l'Etat la culture de
l'épargne qui était mise à mal jadis.3(*)
Bien que les auteurs sus mentionnés aient abordé
la problématique de la bancarisation et donné leur contribution
en ce sens ; la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de
l'Etat et les opportunités de croissance économique pour la RDC
est le fondement de notre étude, il se démarque des autres par
rapport à l'orientation que nous avons choisie à savoir, la paie
de salaires des fonctionnaires de l'Etat par voie bancaire et les
opportunités offertes par ce système à l'Etat congolais
dans le processus de la croissance économique.
0.2. CHOIX ET INTERETS DU SUJET
Il est sans savoir que la bonne gouvernance et la transparence
sont un gage d'une croissance économique et d'un développement
durable, ceci est possible si l'Etat est en mesure de mieux contrôler
tous les flux financiers qui se passent en son sein. Ce travail intervient dans
un contexte particulier de l'histoire du secteur bancaire congolais qui a
passé le calvaire pendant la décennie quatre-vingt-dix ayant
produit des conséquences énormes sur le plan monétaire et
financier du pays jusqu'à provoquer une rupture entre les agents
économiques non financiers (ménages, entreprises) et le
système bancaire ainsi qu'une crise de confiance sans
précédent.
D'où le choix qui s'est développé en nous
à partir du constat selon lequel désormais tous les
fonctionnaires doivent percevoir leurs dus par voie bancaire, cette mesure du
gouvernement à première vue impopulaire compte tenu de la
méfiance des congolais envers son système bancaire, mérite
l'attention de tout congolais qui croit en la modernité de
l'économie et ouvre des pistes de réflexion sur
l'intérêt de ce système et situe le niveau d'effort
nécessaire pour remonter la pente.
Ø En effet, cette pratique amorcée au cours de
seconde moitié de l'année 2011 qui est une première en RDC
ne nous laisse pas indifférent.
Quant à l'intérêt du sujet, il est
triple :
Ø Sur le plan personnel : Etant à l'Omega
de nos études universitaires, ce travail entend prouver notre
assimilation personnelle des matières apprises tout au long de notre
parcours estudiantin et constitue une épreuve de maturité
scientifique ; notre souci est aussi de démontrer le bienfait de ce
système pour notre beau pays et de proposer tant soit peu quelque
solutions si modestes soient-elles pour la réussite d'un
développement durable.
Ø Sur le plan socio-économique : pour une
population paupérisée, cette étude lui donne l'espoir de
vivre, de jouir de bienfaits et toute une panoplie d'avantages qu'offre la
bancarisation malgré les revenus faibles. Le résultat du
présent travail fournira à l'Eta des moyens plus efficaces lui
permettant de bien canaliser ses efforts pour moderniser notre
économie ; en outre, l'intérêt de ce sujet pour l'Etat
se justifie en majeure partie dans le sens qu'il est appelé à
organiser, créer un cadre propice et favorable pour améliorer le
climat des affaires avec beaucoup plus de transparence. Donc c'est à la
fois un cri d'alarme qu'on lui lance et une sensibilisation de toutes les
couches de la population pour notre part.
Ø Sur le plan scientifique :
l'intérêt de mener une étude en ce sens s'explique en
majeure partie par le fait qu'en faisant une analyse approfondie, nous pensons
apporter notre contribution à la recherche des solutions à nos
besoins illimités de notre société et que ce travail
constituera un point de repère, une banque de données pour les
futurs chercheurs.
0 .3. PROBLEMATIQUE
La problématique est l'ensemble des questions que le
chercheur se pose d'un phénomène qu'il se propose
d'étudier. Elle peut être formulée affirmativement ou
interrogativement.4(*)
Quant à nous c'est le projet de traitement de la
question.
La RDC est dans une phase dite de création des
richesses, ce qui nécessite des capitaux énormes ; et
pourtant la rareté des ressources financières à laquelle
le gouvernement se heurte pour réaliser son programme d'action exige la
créativité et de l'innovation. La bonne gouvernance devient ainsi
un élément clé pour gagner la confiance de tous les
partenaires nationaux et internationaux.
La transparence, la pratique de l'équité et de
justice fiscale, l'assainissement des finances publiques, la
traçabilité dans la gestion publique sont ainsi des
problèmes qui font traîner jusqu'à présent la RDC
dans le gouffre, au point même de rendre sa fonction publique l'un des
canards boiteux expliquant ainsi le cercle vicieux dans lequel nous tournions
sans cesse.
Lors d'une réunion de la Fédération des
Entreprises du Congo ténu à Kinshasa, son président Albert
YUMA MOLIMBI a dénoncé la thésaurisation de près
de 16 milliards USD qui circulent en RDC hors circuits bancaires et de
l'économie formelle ; soulignant que le responsables de la
déperdition des recettes de l'Etat ne sont pas tous dans le secteur
privé formel, se plaignant de voir la FEC composée d'environ
3.000 membres payer seule 70% des taxes de la RDC et a émis le voeu de
voir tout le monde payer l'impôt, notamment tous ceux qui sont dans
l'informel, les maffieux, les particuliers, les officiers supérieurs de
l'armée et de la police, les hauts magistrats qui affichent des signes
extérieurs des richesses tels que les voitures de luxe, immeubles
à étages, hôtels5(*)
Ceci démontre à quel point l'opacité dans
la gestion publique constitue un véritable obstacle à la
recherche des ressources à la croissance économique et c'est un
problème réel qui préoccupe toutes les couches sociales du
pays, mais aussi l'importance du secteur informel qui prive à l'Etat
Congolais tous ses moyens de contrôle pour mener ses actions de
développement.
Le gouvernement décide alors de bancariser
l'économie congolaise en commençant d'abord par la bancarisation
de la paie des fonctionnaires de l'Etat ; un geste de courage qui nous
pousse à nous poser ce faisceau des questions :
· La bancarisation de la paie des fonctionnaires de
l'Etat peut-elle offrir des opportunités de croissance économique
pour la RDC ? Si oui, comment ?
· Que faire pour capitaliser ces
opportunités ?
0 .4. HYPOTHESE
P. Rongere définit l'hypothèse de recherche
comme une proposition des réponses aux questions qu'on se pose à
propos de l'objet de la recherche formulée en termes telles que
l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse.6(*)
Pour notre part, nous pensons que l'hypothèse est une
réponse provisoire aux questions posées à propos de
l'objet de recherche. Pour ce faire, la problématique
susmentionnée nous pousse à avancer les hypothèses
ci-après :
La bancarisation offrirait à l'Etat plusieurs
opportunités en renforçant l'efficacité dans le secteur
publique à plusieurs points de vue :
· La transparence et la traçabilité dans la
gestion publique
· Au système bancaire, cette mesure serait un
rapprochement de l'objectif des banques de bancarisation de masse, lequel
objectif est partagé avec l'Etat et à la banque centrale de mieux
veiller sur la monnaie et le crédit ou l'épargne ; par
ailleurs les commissions que les banques commerciales tireraient de cette
opération sont une aubaine pour elles, quoi de plus pour
développer leurs activités. Donc la marge d'intermédiation
bancaire et l'augmentation des crédits sont autant d'opportunités
à la croissance économique ;
· Les fonctionnaires toucheraient la totalité de
salaire et seraient éligibles à tous les services
financiers ;
De façon laconique, ce système permettrait le
dynamisme de notre économie et la réduction de pauvreté
à travers l'accumulation de l'Epargne et la traçabilité
des fonds publics.
0.5. METHODES ET TECHNIQUES DU TRAVAIL
L'esprit scientifique a pour caractère central,
l'effort de l'objectivité lié à la volonté de
construction rationnelle. Et cet effort repose sur l'observation scrupuleuse de
règles de la méthodologie laquelle est l'une des qualités
fondamentales de tout chercheur trônant au même diapason que le
sens critique, le culte de précision, le souci de vérification et
le désir de perfection. Ainsi pour répondre aux questions de la
problématique posées et démontrer les hypothèses
tout travail scientifique doit choisir des méthodes et techniques
appropriées, car un travail scientifique ne doit se concevoir ou se
rédiger sans cohérence interne alliant l'esprit de finesse
à celui de rigueur.
0.5.1. METHODES
Etymologiquement parlant le concept méthode vient des
mots grecs Meta signifiant Vers ou d'Après et Odos signifiant à
son tour Voie il s'agit alors de la voie qui mène vers ou voie
d'après laquelle...
Cependant Paul FEYERABEND dit que la méthode est
l'ensemble de règles, des principes qui organisent le mouvement
d'ensemble de connaissance c'est-à-dire des relations entre l'objet de
recherche et le chercheur entre les informations complètes
rassemblées à l'aide des techniques et le niveau de la
théorie et des concepts. C'est donc l'ensemble logique des principes,
règles et étapes permettant de parvenir à un
résultat.7(*)
Pour ne pas nous perdre dans les méandres de
définition et de concepts, définissons quant à nous la
méthode comme étant un savoir-faire développé, une
marche raisonnée dont se sert un chercheur pour arriver à une
vérité scientifique et la prouver. C'est également une
forme de capitalisation de l'expérience. Pour ce faire, nous avons fait
recours à :
LA METHODE INDUCTIVE
L'induction est un mode de raisonnement logique qui va du
particulier au général. Il s'agit d'une opération qui
consiste à passer des faits à la règle c'est-à-dire
des cas singuliers ou spéciaux aux propositions plus
générales. Elle nous a permis de passer de l'observation de la
bancarisation à la croissance économique. D'une manière
condensée elle nous a aidés par analogie et inférence, par
comparaison et extension aux phénomènes semblables à celui
que nous étudions.
2. TECHNIQUES
Selon SALMON, une technique n'est rien d'autre que le
procédé ou le moyen qui permet au chercheur de récolter
des informations quantitatives et qualitatives sur terrain dans un laboratoire,
une bibliothèque ou dépôt d'archive, sur internet, dans une
collection.8(*)
Quant à nous les techniques de recherche constituent un
ensemble des moyens utilisés pour atteindre les informations dans une
recherche scientifique, il s'agit donc des instruments qu'utilise la
méthode pour atteindre ses buts. De ce fait, les techniques suivantes
ont été utilisées ;
1. L'OBSERVATION DIRECTE
Etant donné que nous faisons partie intégrante
de cet environnement, nous avons pu observer nous-mêmes cette
opération de bancarisation et comment elle peut être salutaire
pour notre pays.
2. TECHNIQUE DOCUMENTAIRE
Elle nous a permis d'étudier, à consulter et
à analyser les documents écrits et non écrits qui ne sont
pas directement élaborés en vue de l'enquête (objets,
récits, discours, radios, TV, cinéma, dessins, chansons,...)
0.6. DELIMITATION DU SUJET
Cette étude étant complexe, nous lui
conférons une délimitation spatio-temporelle ; sur le plan
spatial, nous avons porté notre dévolu sur la République
Démocratique du Congo comme notre champ d'investissement étant
donné que la bancarisation de la paie concerne les fonctionnaires de
l'Etat congolais ; sur le plan temporel, nous avons
considéré la période allant de 2011à2013 pour mieux
faire notre analyse.
0.7 PLAN SOMMAIRE
Hormis l'introduction et la conclusion générale,
notre travail est compartimenté en quatre chapitres dont :
Le premier porte sur le cadre conceptuel et la
présentation du système bancaire congolais ;
Le deuxième brosse sur les différentes
théories sur la bancarisation et la croissance
économique ;
Le troisième traite de la bancarisation de la paie de
fonctionnaires de l'Etat et opportunités de la croissance pour la
RDC ;
Et le quatrième enfin aborde sur les recommandations
et suggestions.
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
La mort est facile parce que la vie est dure dit-on, la loi de
la lutte de contraire en vérifie l'évidence, nous n'avons pas
échappé à cette loi du fait que toute une ribambelle des
difficultés, obstacles et des périodes terrifiantes
étaient au rendez-vous.
En effet, nous nous sommes heurtés aux obstacles
suivants :
Le manque de certains documents fiables, récents
indispensables à la recherche, cet obstacle a été
contourné suite au concours de notre directeur de mémoire et
à l'utilisation d'Internet ;
Les moyens financiers ont été un coupe-gorge
étant donné le contexte très difficile ;
Les difficultés d'ordre temporel étant
donné que ce mémoire était rédigé pendant la
période de cours ; néanmoins, de façon laconique, la
foi en Dieu, le courage, la persévérance ont été le
socle de la réussite de ce travail.
CHAPITRE 1. ADRE C CONCEPTUEL ET PRESENTATION DU
SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
Il sera question dans ce chapitre de pouvoir donner certaines
généralités concernant notre sujet afin de mieux
appréhender sa teneur. De ce fait, nous tenterons de définir
certains concepts clés que nous aurons à utiliser tout au long de
cette dissertation, ensuite nous présenterons le paysage bancaire
congolais.
I.1 CADRE CONCEPTUEL
Un concept est une représentation
générale et abstraite d'une réalité. Ce terme
vient de participe passé latin « conceptus » du
verbe concipere qui signifie « contenir
entièrement » ou « former en soi » ;
c'est pourquoi la question factuelle et les techniques de recherche sont plus
ou moins complexes. D'où, pour les questions factuelles, la
stratégie de recherche généralement simple et rapide se
résume à l'identification des concepts (mots clés) et le
choix des sources factuelles appropriées (dictionnaire,
encyclopédie, annuaire).
I.1 .1. LA BANCARISATION
La bancarisation désigne la pénétration
des services bancaires dans la population, un processus consistant pour les
banques à ouvrir à l'ensemble de la population des comptes
bancaires.9(*) Elle est
aussi une mesure de l'importance de la population ayant un compte
bancaire.10(*)
Pour une banque centrale, la bancarisation est un souci
permanent et son niveau est un des paramètres de jugement de
l'efficacité du système bancaire dans sa contribution au
financement de l'économie
La bancarisation reflète le degré de
pénétration du système bancaire dans les rouages de
l'économie et renseigne sur le niveau de développement de l'offre
des services financiers. Elle constitue de ce fait, un élément
clé pour le développement des systèmes de paiement.
Néanmoins, elle demeure tributaire de facteurs structurels tels que le
niveau de développement économique et éducatif, la part de
la population active occupée et la confiance du public.
I.1.2. LE SALAIRE(PAIE)
Le salaire est l'ensemble des moyens monétaires, une
somme d'argent payée en espèce ou en nature à un agent
dans les liens d'un contrat du travail.11(*)
C'est le type de revenu perçu par les ménages
qui est le plus rependu (cela tient en grande partie à la croissance des
effectifs des salariés dans la population active.
On distingue le salaire brut qui est le montant avant
déduction de la part salariale des cotisations sociales et le salaire
net qui est le montant après déduction de cette part.
Pour les économistes classiques, le salaire est la
variable d'équilibre du marché de l'emploi et varie en fonction
de l'offre et de la demande de travail.
Pour Marx et les marxistes, le salaire est le prix de vente de
la force de travail et sur le long terme correspond au niveau de subsistance
permettant de reconstituer celle-ci . Et enfin, Keynes met l'accent sur
la double nature du salaire : cout de travail pour l'entreprise, il est
également, au niveau macroéconomique la principale source de
revenu d'une grande majorité de la population. C'est pourquoi
l'hypothèse d'une flexibilité parfaite du salaire à la
baisse est une illusion.12(*) Selon LAUZEL, qu'il s'agisse du salarié ou
de l'employeur le salaire a une signification13(*)
Pour le salarié :
v Son moyen de financement (satisfaction des besoins
vitaux)
v Le moyen d'améliorer son niveau de vie
v La contrepartie du travail
v La reconnaissance de son efficacité ou même de
son importance sociale
v Sa part des richesses crée par l'entreprise dont il
fait partie
Pour l'employeur le salaire apparaît
comme :
v Un élément important de son prix de revient
v Une obligation en contrepartie d'une prestation reçue
en vertu d'un contrat
v Un moyen de différencier les compétences,
l'efficacité ou les catégories.
Selon les catégories des personnes payées, on
distingue les traitements qui sont les salaires payés aux hauts
fonctionnaires, gages pour les domestiques, solde pour les militaires et
policiers, etc.
Pour notre part et dans le cadre de ce travail, le
terme « salaire »ou « paie »
s'appliquera donc à toute espèce de rémunération du
travail quelle que soit l'appellation.
I.1.5. CROISSANCE ECONOMIQUE
Etymologie du latin crescere, croitre, grandir, en
économie, la croissance économique désigne
l'évolution annuelle exprimée en pourcentage du PIB ;
Simon KUZNETS définit quant à lui la croissance
comme une augmentation du volume de production sur une longue période,
ce phénomène est mesuré en considérant que l'indice
de la production industrielle, l'évolution du revenu national et du
produit national brut14(*)
Il importe de distinguer plusieurs notions :
Croissance et développement
Certains auteurs qualifient la croissance de
phénomène quantitatif et le développement de
phénomène qualitatif. Il faut cependant remarquer qu'à
long terme une croissance de la production implique des modifications
structurelles, démographiques, techniques, sectorielles, etc.
I.1.6. SYSTEME BANCAIRE
Le système bancaire est un ensemble des
établissements bancaires d'un pays, les systèmes bancaires sont
en général hiérarchisés avec à leur
tête une banque centrale qui joue le rôle de préteur en
dernier ressort.15(*)
PRESENTATION DU STSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
Le système bancaire congolais tel qu'il se
présente à l'heure actuelle est de formation récente, il
est en évolution et se complète au fur et à mesure
qu'apparaissent de nouvelles exigences du développement du pays, c'est
pourquoi il est impérieux de suivre les étapes de son
évolution pour mieux cerner ses particularités.
ORGANISATION ET MISSIONS DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
Le système bancaire congolais est organisé selon
un système pyramidal comprenant un institut d'émission, la
banque centrale et un ensemble d'établissements constituant les banques
dites de second rang. Nous distinguons d'une part les institutions
monétaires et les institutions financières
spécialisées d'autre part.
LES INSTITUTIONS MONETAIRES
Les institutions monétaires forment le système
bancaire stricto sensu et sont constituées en RDC principalement par la
banque centrale, des banques de dépôts et des institutions
financières non monétaires et les institutions financières
spécialisées.
LA BANQUE CENTRALE DU CONGO
La BCC a été créée par le
décret-loi du 23Février1961 mais n'entra en activité que
le 22Juin196415(*) Le
décret-loi n 005/2002 du 7Mai2002 relative à la constitution,
à l'organisation et au fonctionnement de la BCC reconnaît
l'indépendance de celle-ci dans l'élaboration et la mise en
oeuvre de la politique monétaire visant à stabiliser le niveau
général des prix.16(*) La banque centrale est donc indépendante et
jouit d'une autonomie de gestion dans la réalisation de ses missions et
attributions.17(*) Elle
est responsable des interventions sur le marché de change en
opérant l'achat de devises étrangères et leurs ventes
lorsque le franc congolais s'apprécie ou se déprécie.
Outre cela, elle est chargée de maintenir la valeur externe du franc
congolais, c'est dans cette optique qu'elle règlemente l'activité
des établissements de crédit. Elle veille au bon fonctionnement
du système bancaire et financier, établit et impose à
toute banque de respecter un ensemble des règles prudentielles
d'activités.
Le gouverneur de la banque dans une autorisation
appelée « acte d'agrément », promulgue
la liste des banques et fixe les modalités requises pour l'exercice de
l'activité bancaire. la banque dispose D'une direction HOTEL DE MONNAIE
pour l'impression de documents de sécurité et la fabrication
outre des billets de banque, des passeports, des vignettes, des diplômes,
des chèques, des documents infalsifiables. De façon laconique, la
banque centrale du Congo en tant qu'institut d'émission a pour
mission :
· La sauvegarde de fonds publics ;
· La sauvegarde de la stabilité
monétaire ;
· La définition et la mise en oeuvre de la
politique monétaire ;
· Le contrôle de l'ensemble des activités
bancaires ;
· Elle est le conseiller économique et financier
du gouvernement.
LES BANQUES DES DEPOTS
a. définition
Elles constituent le système bancaire stricto
sensu ; ce sont elles qui distillent le crédit à travers
l'économie. En RDC, d'après la loi n° 72/004 du 14 Janvier
1972, modifiée à ce jour par les lois n°
002/2002 n° 003/2002 du 2 FEVRIER2002, n° 005/2002 du 7Mai
2002 , respectivement relatives à l'activité et le
contrôle des établissements de crédits ainsi qu'à la
constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la banque
centrale du Congo, les banques de dépôts sont celles qui font
profession habituelle de recevoir du public sous forme de dépôts
ou autrement des fonds remboursables à vue, à terme fixe ou
à préavis, fonds qu'elles emploient pour leur propre compte
à des opérations de banque, de crédits ou de
placement18(*)
b. Fonctionnement
La profession bancaire connaît des mutations profondes
ces dernières années dues notamment à la mondialisation
des activités financières, à l'interconnexion des
marchés et à l'informatisation de plus en plus poussée.
Ces mutations amplifient les risques traditionnels de la
profession autant qu'elles en font naître des nouveaux. Ainsi, face
à ces contraintes, la mise en place des dispositifs d'encadrement
s'avère très important notamment dans le cadre de contrôles
prudentiels, des audits internes et le cadre légal applicable au secteur
bancaire.
L'inscription sur la liste
En RDC, l'activité des institutions financières
est soumise au droit commun certes, mais elle fait l'objet d'une
règlementation particulière justifiée par la
nécessité d'un contrôle efficient de leur
solvabilité et la sécurité de l'épargne du public.
La banque centrale reste l'institution investie de la mission
générale de surveillance de tous les établissements de
crédits.
En RDC les banques agréées ne peuvent
fonctionner que si elles sont inscrites sur la liste à la banque
centrale. En général, les établissements des
crédits sont obligatoirement constitués sous forme de personne
morale, cependant les banques en particulier doivent l'être sous forme
d'une SARL.
L'inscription sur la liste d'une institution financière
bancaire exige :
Justifier d'un capital minimum libérée,
déterminé par la banque centrale, offrir un minimum de garantie
de bonne gestion, d'équipements, des immeubles et des cadres ;
Répondre à un besoin économique
général ou local ;
Les établissements de crédits sont tenus
à des règles uniformes pour la tenue de leur comptabilité
et l'établissement de leurs états financiers en vue d'assurer la
transparence dans leur gestion.
Administration et direction
Nul ne peut administrer une banque,
S'il a été condamné pour une infraction
à la loi bancaire,
S'il a été déclaré en faillite et
n'a pas été réhabilité au Congo ou à
l'étranger,
S'il a été condamné au Congo ou à
l'étranger à une peine privative de liberté de trois mois
au moins comme auteur ou complice d'une des infractions prévues à
la loi bancaire.
Gestion et contrôle
La banque centrale peut déterminer et imposer aux
banques de dépôts un certain nombre de rapports qu'on appelle
ratio de gestion bancaire ; l'obligation est faite aux
établissements de crédits de se doter d'un collège des
commissaires aux comptes composé de deux personnes physiques ou d'une
personne morale spécialisée dans le contrôle comptable et
choisie parmi les commissaires aux comptes agréer par la banque
centrale. Ces commissaires sont désignés pour une durée
de trois ans renouvelables.
La banque centrale surveille leur activité et peut dans
certains cas s'opposer par décision motivée à la
désignation ou au renouvèlement d'un commissaire au compte. Les
pouvoirs des commissaires au compte sont les suivants:
Assister aux séances du conseil d'administration et
à toutes les séances de l'assemblée générale
des actionnaires ;
Adresser annuellement à l'assemblée
générale un rapport sur la situation comptable de banque
La rémunération des commissaires reste fixe et
est à la charge de la banque. Notons que nul ne peut être
commissaire au compte auprès d'une banque de dépôts s'il se
trouve dans l'un des cas prévus à la violation de la loi
bancaire, notamment à l'administration et à la direction des
banques, s'il a été directeur ou fondé de pouvoir ou a
pris part à titre quelconque à la gestion courante de la banque
failli ou liquidée.
La banque centrale peut exiger la communication du plan
comptable interne de chaque banque et y imposer des modifications. Elle peut
régulièrement ou chaque fois qu'elle le désir
procéder à l'inspection de toute banque commerciale en vue d'y
établir la situation financière. Les inspecteurs
désignés à cet effet par la BCC ont la qualité
d'officiers de police judiciaire.
Au cas où l'inspection dévoile des violations
ou d'irrégularités, la BCC peut exiger l'application des mesures
correctives immédiates ou s'elle le juge nécessaire, peut
déléguer pour une période maximum de six mois un ou
plusieurs représentants auprès de la banque
considérée à la limite, la BCC peut placer une banque
sous sa gestion administrative directe et qu'elle peut la réorganiser ou
la liquider forcément. A cet effet, la banque du commerce
extérieur, la banque de crédit agricole, la nouvelle banque de
Kinshasa sont des exemples des banques qui ont été en liquidation
forcée depuis 2003. la banque frappée de la liquidation ou mise
sous administration directe dispose de dix jours francs à compter du
jour de l'affichage de l'avis de mise sous administration directe pour
introduire auprès d'un tribunal compétent le recours en
annulation de ladite décision de mise sous gestion administrative.
TABLEAU N°1 DES BANQUES AGREEES EN RDC
DENOMINATION
|
AUTORISATION DE FONCTIONNER
|
SIEGE SOCIAL
|
AUTRES POINTS D'EXPLOITATION
|
1. Banque commerciale du Congo(BCDC)
|
-
|
Kinshasa
|
province
|
Points d'exploitation
|
Kinshasa
|
-siège social/boulevard du 30Juin
-Gombe royal
-Limete 7è rue
-victoire/matonge
-Limete16è rue
Agence UNIKIN
|
Sud KIVU
|
Bukavu
|
Nord-Kivu
|
-Goma
-Beni
-Butembo
|
Katanga
|
-Fungurume
-Likasi
-Kolwezi
-Lubumbashi
|
Kasaï-Occidental
|
Kananga
|
Bas-Congo
|
Matadi
|
Province Orientale
|
-Kisangani
-Bunia
|
Kasaï-Oriental
|
Mbuji-Mayi
|
2. Banque Internationale pour l'Afrique au Congo(BIAC)
|
Ordonnance présidentielle n°0070/325du
30/11/1970.Lettre du gouvernement
|
Kinshasa
|
Kinshasa
|
-huileries
-bon marché
Matonge
Ndjili
Matete
|
Bas-Congo
|
-Matadi
-Boma
-Moanda
-Tshela
|
|
|
|
Sud-Kivu
|
Bukavu
|
Nord-Kivu
|
-Goma
Butembo
|
Katanga
|
Lubumbashi
|
3. Banque Internationale de Crédit(BIC)
|
Ordonnance présidentielle n°94/035 du
06/04/1994
|
Kinshasa
|
Kinshasa
|
-Ngiri Ngiri
-Socimat
-Kintambo
-Palais du peuple
Bongolo
-Masina
-Aéroport
-Binza Delvaux
-binza Pigeon
-UPN
-Matete
|
Katanga
|
Lubumbashi
|
Bas-Congo
|
-Matadi
-Boma
-Moanda
Mbanza-ngungu
|
Nord-Kivu
|
-Goma
-Butembo
Beni
|
Sud-Kivu
|
Bukavu
|
4. Citi group
|
Décret présidentiel n°71/098 du
01/06/1971
|
Kinshasa
|
|
|
5. Standard Bank Congo
|
Ordonnance présidentielle n°73/215 du25/07/1973
|
Kinshasa
|
Katanga
|
Lubumbashi
|
6. Raw Bank
|
Décret présidentiel n°40/2001 du
08/08/2001. Lettre du Gouvernement n°02954
|
Kinshasa
|
Kinshasa
|
- Le château
-EX NBK
|
Katanga
|
-Lubumbashi
-Kolwezi
-Likasi
|
Bas-Congo
|
Matadi
|
7. Trust Merchant Bank(TMB)
|
Décret présidentiel n°04/022 du
15/03/2004
|
Lubumbashi
|
Kinshasa
|
-Le Château
-EX NBK
|
Katanga
|
-Moero
-Kenya
-Lomami
-Likasi
-Kolwezi
-Kilwa
-Fungurume
-Kamina
|
|
Lettre Gouv./D14/n°001 du 28/09/2007. Ordonnance
présidentielle n°8/032 du 07/04/200_
|
Kinshasa
|
Kinshasa
|
-Mini agence
-Kintambo
-Masina
|
9. Procredit
|
Lettre GouvernementD14/n°01829 du 27/09/2004
décret présidentiel n°05/042 du24/05/2005
|
Kinshasa
|
Kinshasa
|
-Gombe business center
-GombeII
-GombeIV
-Kintambo
-Limete 6è
Limete 16è rue
|
Bas-Congo
|
-Matadi
-Port Matadi
-Mbaza Ngungu
|
Katanga
|
Lubumbashi
|
10. Afriland first Bank
|
Lettre Gouv/D14/n°00297 du 03/03/2005. Décret
présidentiel n°25/032 du 13/052005
|
Kinshasa
|
|
|
11.Access Bank
|
Lettre du Gouv./D14/n°00799 du 07/06/2005 décret
présidentiel n°006/005-c du 15/02/2006
|
Kinshasa
|
Nord Kivu
|
Goma
|
12.BYBlos Bank
|
Lettre Gouv./D14/n°01556 du12/12/2005 décret
présidentiel n°06/091 du 24/05/2006 Changement de nomination
sociale, lettre Gouv/D14/n°00633 du 25/05/2010
|
Kinshasa
|
|
|
13.First International Bank
|
Lettre Gouv/D14/n°001319 du 28/09/2007 ordonnance
présidentielle n°08/035 du01/04/2008
|
Kinshasa
|
|
|
14.SofiBanque
|
Lettre Gouv/D14/n°1137 du 28/09/2006 Ordonnance
présidentielle n°08/038 du 01/04/2008
|
Kinshasa
|
|
|
15.Advans banque Congo
|
Lettre Gouv/D14/n°001286 du 08/10/2008 ordonnance
présidentielle n°09/016 du 23/03/2009
|
Kinshasa
|
|
|
16.Banque of Africa
|
Lettre Gouv/D14/n°001456 du 12/11/2009 ordonnance
présidentielles n°09/016 du 23/04/2009
|
Kinshasa
|
|
|
17. United Bank for Africa
|
Lettre Gouv/D14/n°000170 du 06/03/2009 ordonnance
présidentielle n°09/016 du 23/04/2009
|
Kinshasa
|
|
|
18. BGFI Bank
|
Lettre Gouv/D14/n°000428 du 05/03/2010 ordonnance
présidentielle n°10/036 du 28/05/2012
|
Kinshasa
|
|
|
19.Invest Bank Congo
|
Lettre Gouv/D14/n°0621 du 12/05/2006 ordonnance
présidentielle n°08/033/ du 01/04/2008
|
Kinshasa
|
|
|
20.Crane banque
|
Lettre Gouv/D14/n°000517 du 22/06 /2009
|
Goma
|
|
|
Source : BCC
CHAPITRE II APERCU THEORIQUE SUR LE SYSTEME BANCAIRE ET
LA CROOISSANCE ECONOMIQUE
SECTION1 : SYSTEME BANCAIRE
1.1. DEFINITION
Nous le dirons pas assez que le système bancaire est
défini comme étant l'ensemble des banques d'une même zone
monétaire pilotées par une banque particulière qui
contrôle l'ensemble des banques, l'émission des billets et
définit la politique monétaire.
1.2. TYPES DES BANQUES
CLASSEMENT PAR TYPE D'ACTIONNARIAT
1.2.1. BANQUE MUTUALISTE
Elle est contrôlée par des sociétaires qui
détiennent des parts et qui sont souvent leurs clients, elle vient de
l'esprit coopératif initié notamment par le milieu agricole. Ce
genre des banque peut être cotée en bourse, dans ce cas il s'agit
d'un holding qui est créé ad hoc.
1.2.2. BANQUE COMMERCIALE
Elle collecte les ressources principalement par le biais de la
tenue des comptes et prête aux entreprises. Elle est aussi une
société dont le capital est détenu par les actionnaires et
est généralement cotée en bourse.
1.2.3. BANQUE D'ETAT
Lorsque le capital est une propriété de
l'Etat19(*)
CLASSSEMENT DES BANQUES PAR LEURS TYPES D'ACTIVITES
On peut distinguer selon l'activité principale qu'elles
exercent cinq catégories de banques :
1.2.4. BANQUE CENTRALE
Comme la Reserve Fédérale des Etats-Unis, la
banque centrale du Congo a pour rôle de veiller sur la monnaie et le
crédit, de règlementer et superviser les opérations des
différentes banques, de veiller à leur solvabilité
à l'égard des déposants, de superviser la production de la
monnaie par les banques commerciales et d'en réguler l'usage par le
biais de différents instruments dont elle dispose. La théorie
économique y voit un moyen de réguler la croissance via
l'incitation à l'épargne ou la consommation et d'agir sur
l'inflation.
1.2.5. BANQUE DE DETAIL OU TRADITIONNELLE (Retail banking)
C'est une banque dont les activités sont principalement
orientées vers la clientèle non financière
(ménages, entreprises, collectivités), avec prédominance
de la collecte de dépôts et l'octroi de crédits ;
1.2 .6. BANQUE DE MARCHE
Elles sont spécialisées dans les
opérations sur les marchés des capitaux et
caractérisées par la prédominance des opérations
sur titres, sur instruments financiers, interbancaires et la quasi-absence
d'Operations avec la clientèle non financière ;
1.2.7. BANQUES D'AFFAIRES (wholesale banking)
Spécialisées dans les prises de participation
dans l'industrie, elles se caractérisent par l'importance de leur
portefeuille titre (actions, certificats d'investissement) et le montant
élevé de leurs fonds propres ;
1.2.8. BANQUES UNIVERSELLES
Contrairement aux précédentes, qualifiées
de banques spécialisées, ces banques exercent toutes les
activités bancaires possibles et élargissent même leur
gamme à d'autres activités non bancaires (assurance par
exemple).
1.3. CREATION DE LA MONNAIE PAR LE SYSTEME BANCAIRE
Le système bancaire en tant qu'intermédiaire
financier intervient comme élément fondamental du processus de la
croissance économique et de développement. Parmi ces fonctions
nous pouvons citer la fonction monétaire, en effet ces
intermédiaires particulièrement les banques exercent une fonction
monétaire notamment lors de l'octroi de crédit aux agents
à besoins de financement ou alors par jeu des relations avec
l'étranger ou de refinancement de la banque centrale. Ces fonctions
permettent d'élargir l'espace des transactions entre les agents
économiques en même temps elle rend possible la continuité
dans le temps ainsi l'interconnexion des ressources généralement
courtes en financement long ; en plus de ces fonctions, la création
monétaire et transformation, d'autres fonctions se sont
développées à savoir les fonctions de placement et de
négociation.
Les banques effectuent le transfert de la capacité des
agents excédentaires vers les agents déficitaires.
La quantité de monnaie en circulation dans un pays
provient du système bancaire composé de la banque centrale et des
banques de second rang et autres institutions financières.
I.1.4. LES ROLES ECONOMIQUES DES BANQUES
a. LA GESTION DES DEPOTS ET LA FOURNITURE DES MOYENS DE
PAIEMENT
Les banques fournissent aux déposants une série
des services :
Sécurité : la banque est un lieu
sécurisé où l'argent est en temps normal plus
protégé qu'au domicile des particuliers, elle fournit des coffres
pour conserver des valeurs.
Moyens de paiement : la banque permet de mobiliser son
compte des dépôts de plusieurs façons :
· Elle fournit des chèques et en assure le
règlement via le système de compensation ;
· Elle fournit des cartes de paiements où sera
conservée de la monnaie électronique ;
· Elle permet des virements vers d'autres comptes
bancaires ;
· Elle fournit une simple demande des espèces,
billets de la banque centrale et pièces de monnaie ;
· Elle peut collecter les espèces, les compter et
les comptabiliser, etc.
Les très grandes majorités de ces
opérations sont payantes. L'Etat en imposant par exemple le paiement des
salaires par virement à des comptes bancaires a rendu obligatoire
l'utilisation des services bancaires.20(*)
b. LA FOURNITURE DE CREDIT ET DES INSTRUMENTS DE PLACEMENT
AUX ENTREPRISES : Le premier service spécifique
des banques aux entreprises est la gestion des traites (LCR, Billet à
Ordre). L'escompte des traites est une des activités historiques des
banques. Le crédit documentaire est également un crédit
sur document qui porte généralement sur des transactions
commerciales avec l'étranger. Le découvert bancaire est devenu
progressivement le principal mode de prêt à court terme. Il est
généralement accordé en contrepartie de l'obtention de
garanties et de cautions sur le patrimoine de l'entreprise ou de ses
dirigeants, avec la spécialisation les banques peuvent pratiquer
généralement toutes les formes de crédit à plus ou
moins long terme, avec des règles prudentielles et des techniques
différentes selon les secteurs économiques.
AUX PARTICULIERS : Elle offre toute une série de
placements à court terme comme des comptes ou plans d'épargne
et autres instruments de placements quasi-liquides. Elle fabrique des produits
financiers plus ou moins complexes qu'elles proposent aux gestionnaires de
fortune. Elles peuvent avoir leur propre département de gestion de
fortune.
En rapport avec la bancarisation de la paie des fonctionnaires
de l'Etat, l'intervention de la banque s'avère capitale dans le fait
que c'est par le biais d'un compte-courant que le ménage perçoit
ses revenus (salaires, prestations sociales, loyers et intérêt
perçus, etc...)
La tenue de compte et collecte de fonds : la banque
fournit aux détenteurs de compte une comptabilité des mouvements
des fonds ; la banque produit et distribue des placements à court
ou à long terme avec différents niveaux de risques financiers,
elle peut offrir des plans d'épargne aux fonctionnaires et autres
instruments de placements quasi-liquides.
Les fonctionnaires de l'Etat et autres clients peuvent
bénéficier des crédits directement produits et
distribués par les banques à savoir : crédit à
la consommation, crédit immobilier, crédit-bail. Ils peuvent
avoir du crédit pour l'achat d'un logement, d'un équipement
ménager, d'une voiture ou d'une machine- Outil.
La banque permet aux ménages comme aux fonctionnaires
de placer et de fructifier leur épargne, financer les études de
leurs enfants.
A L'ETAT : Depuis que la banque centrale ne peut plus
directement financer le trésor public par la création de billets
(une norme qui s'est progressivement généralisée et qui
est appliquée notamment par la BCE, ce sont les banques qui financent
les déficits publics.
Le système bancaire devient l'un des partenaires de
l'Etat en matière de développement du fait qu'il joue un
rôle primordial dans la création et mobilisation des ressources de
développement aussi bien nationales qu'étrangères. Il est
capable également de fournir la garantie et l'expertise
nécessaire au bon choix des projets de développements et
prémunir les investissements publics et privés contre les risques
de dérapage et de mauvaise gestion.
4.3. LA FOURNITURE DE GARANTIES CAUTIONS ET PROTECTIONS
DIVERSES
ü Les garanties de change ;
ü L'assurance-vie ;
ü L'assurance collective sur les soldes des
dépôts ;
ü Le cautionnement.
II.1.6 RISQUES BANCAIRES
Il est dans la nature même d'une banque de prendre des
risques(les évaluant) et de recevoir une rémunération en
retour.
Les principaux risques liés à la
détention d'actifs financiers peuvent être listés et
couvrent généralement quatre risques à savoir :
LE RISQUE DE CONTREPARTIE
C'est le risque que la partie avec laquelle un contrat a
été conclu ne tienne pas ses engagements(en particulier
l'emprunteur)
LE RISQUE D'ILLIQUIDITE : C'est le risque pour une banque
de ne pouvoir faire face à des demandes de remboursement de dettes
à court terme en particulier les dépôts à vue parce
que les actifs qu'elle détient seraient insuffisamment liquides. Du fait
de la transformation des échéances assurée par les
banques.
Si le marché n'est pas liquide vous risquez de ne pas
trouver d'acheteur quand vous le voulez ou de ne pas trouver de vendeur quand
vous en avez absolument besoin, c'est un risque lié à la nature
du sous-jacent (de la marchandise) mais aussi la crédibilité de
l'acheteur-vendeur. En effet, il est facile d'acheter ou de vendre un produit
courant à une contrepartie de confiance, mais plus difficile avec un
produit un produit très spécialisé21(*)
LE RISQUE DE TAUX : C'est le risque des
prêts-emprunts, c'est le risque que les taux de crédit
évoluent défavorablement. Ainsi si vous êtes emprunteurs
à taux variable, vous êtes en risque de taux lorsque les taux
augmentent car vous payerez cher. A l'inverse, si vous êtes
préteur, vous êtes en risque de taux lorsque les taux baissent car
vous perdez des revenus.
LE RISQUE DE CHANGE : C'est le risque sur les variations
des cours des monnaies entre elles. Ce risque est sensiblement lié au
facteur temps.
SECTION2 : LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Nous ne le dirons jamais assez que la croissance
économique suppose une transformation profonde des structures
aboutissant à l'augmentation soutenue et durable de la production.
Toute croissance est sectoriel d'où la production d'une
nation dépend d'un secteur à l'autre.
II.2.1. MESURE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Le développement est aussi mesurable tout comme la
croissance c'est-à-dire que cette mesure peut se faire à l'aide
d'indicateurs comme le PIB, le PNB, le BIP40, l'IPH, l'IDH, etc.
Les approches très approximatives de la mesure de la
croissance consiste à mesurer les quantités produites,
consommées d'un bien considéré représentatif de la
croissance économique, l'évolution de chacune de ces grandeurs
est assez souvent traduite par un indice c'est-à-dire par les rapports
entre la valeur de la grandeur déterminée et la valeur de cette
grandeur à une date dite de référence ou base de
l'indice.
CROISSANCE EN VALEUR ET CROISSANCE EN VOLUME
Si en début et enfin de période, on mesure
à prix courant le PIB ou aux autres agrégats, l'augmentation en
valeur du PIB résulte à la fois de l'augmentation des biens et
services produits et de la hausse des prix.
Pour comparer les quantités de biens et services
produits à deux dates données, il est nécessaire
d'éliminer l'influence des variations de prix en exprimant les
agrégats en volume c'est-à-dire à prix constant à
une date de référence.
1. LE PRODUIT INTERIEUR BRUT
A la demande du congrès américains en 1932,
Simon KUZNETS créa une comptabilité nationale aux USA et invente
le PIB EN 1934 afin de mesurer les effets de la grande dépression sur
l'économie. Le PIB peut se définir de trois
manières :
Le PIB est la somme des valeurs ajoutées brutes des
différents secteurs institutionnels ou des différentes branches
d'activités augmentées des impôts moins les
subventions ;
Le PIB est égal à la somme des emplois finaux
intérieurs des biens et services plus les exportations moins les
importations ;
Le PIB est égal à la somme des emplois de
comptes d'exploitation de secteurs institutionnels :
rémunération des salariés, impôts sur la production
et les importations moins les subventions, excèdent brut d'exploitation
et revenu mixte.
2. BAROMETRE DES INEGALITES ET DE LA PAUVRETE(BIP40)
Le BIP40 est un baromètre construit sur 58
séries statistiques concernant six dimensions des
inégalités et de la pauvreté : travail, logement,
éducation, santé, justice, l'objectif de cet indicateur est de
mieux appréhender les évolutions des inégalités et
de la pauvreté sur la population en prenant en compte d'autres
dimensions que la composante strictement monétaire. C'est la principale
mesure de seuils de pauvreté utilisée dans l'Union
Européenne.
3. LINDICE DE LA PAUVRETE HUMAINE(IPH)
L'IPH a été créé par le programme
des nations unies pour le développement(PNUD) un indicateur qui mesure
l'impact de la pauvreté sur la population en prenant en compte
au-delà de paramètres financiers, des enjeux
complémentaire comme les inégalités d'accès
à la santé, l'éducation ou encore l'emploi. L'IPH mesure
le degré de la pauvreté ou la proportion de la population vivant
dans les conditions de dénuement extrême.
Tableau n° 2 Présentation de quelques indicateurs
de croissance de la RDC
PIB
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
A prix courants
(en milliards de CDF)
(en milliards d'USD)
|
17674,4
19,51
|
22045,1
23,98
|
25154,5
27,36
|
29897,5
32,53
|
PIB /Hab. (en USD) courant
|
268,1
|
318,6
|
351,6
|
404,3
|
PIB à prix constant
(en milliards de CDF)
(en milliards d'USD)
|
7432,3
15,7
|
7945,2
16,8
|
8507,5
18,0
|
9237,2
19,5
|
Taux de croissance de PIB en %
PIB/Hab. en USD constant
Taux de croissance du PIB (%)
|
7,1
215,5
3,7
|
6,9
222,8
3,4
|
7,9
230,8
3,6
|
8,5
242,3
5,0
|
Population résidente(en milliers d'hab.
Taux de croissance de la pop. Résidente
Pop. Active(en milliers d'hab.)
|
72784,0
3,4
41131,3
|
75259,0
3,4
42365,2
|
77817,0
3,4
44258,0
|
80462,0
3,4
46028,3
|
Source : BCC/Bulletin d'informations statistiques,
Janvier2014
Ce tableau donne un peu une idée sur ce qu'est
l'économie congolaise ; nous comprenons alors que le PIB est la
somme de la contribution productive de tous les agents résidents au
cours d'une période donnée.
4. L'INDICE DE DEVELOPPEMENT HUMAIN(IDH)
L'IDH est un indicateur ou un indice composite
créé par le PNUD(1990) pour évaluer le niveau de
développement humain des pays du monde. L'indice a été
développé en 1990 par l'économiste indien Armatya SEN et
l'économiste pakistanais Mahbub Ul Hap ; POUR Sen tout comme pour
le PNUD, le développement est plutôt en dernière analyse un
processus d'élargissement de choix des gens qu'une simple augmentation
du revenu national.
II.2.2. FACTEURS DE LA CROISANCE
2.2.1. LE FACTEUR TRAVAIL (RESSOURCES HUMAINES)
Selon l'étymologie, le mot travail est un
déverbal de travailler issu du latin populaire `'tripaliare'' signifiant
tourmenter ou torturer. Selon son sens moderne, c'est une activité
manuelle effectuée en commun, destinée à la fois à
oeuvrer pour développer le bien commun22(*)
Au sens économique, le travail est l''activité
rémunérée qui permet la production de biens et
services .Il s'agit de l'intervention de l'homme dans le processus de
production, il est le seul facteur actif qui permet de produire la richesse,
soit une application directe soit indirecte d'instruments
façonnés par l'homme. On ne peut pas accroitre la richesse sans
augmenter soit la quantité du travail, soit encore l'efficacité
de ce travail ? C'est le marché du travail qui est le lieu de
rencontre entre l'offre et la demande, les entreprises et demandeurs d'emploi
vont se trouver et que va se fixer le montant de salaire. Dans la population
totale, on appelle population active, l'ensemble des personnes exerçant
un emploi ou en recherchant un emploi de façon active. Donc, sont exclus
les enfants et les retraités.
Le tableau n°2 nous indique que la population active de
la RDC est de 41131,3 millions en 2010 ; 42365,2 millions en
2011 ; et enfin en 2013, elle se chiffre à 46028,3 millions. Selon
la BCC, le nombre d'emplois créés en 2012 se chiffre à
103000 contre 65000 en 2011, soit une augmentation de 58,5 % .
Cependant, la population active s'est accru de 4,5% passant de 42,4 millions
à 44,3 millions d'une année à l'autre. Ainsi, le flux de
demandeurs d'emplois est estimé à 1,8million d'unités,
soit un taux de chômage de 53,2%
2.2.2. RESSOURCES EN CAPITAL
Ce facteur est à contrario un facteur de production qui
a lui-même été produit dans des conditions et dans une
optique économiques
Pour ne pas nous perdre dans les méandres des
conceptions, considérons quant à nous le capital comme
l'ensemble des moyens financiers, techniques, et matériels dont dispose
un pays pour réaliser la production ou la croissance .Nous pouvons
distinguer :
1. LE CAPITAL TECHNIQUE : C'est l'ensemble des biens qui
participent à la production d'un bien ou un service : machine,
bâtiment, etc.
2. LE CAPITAL FIXE : est celui dont tous les biens de
production sont destinés à l'investissement dans la mesure
où ils ne sont pas immédiatement consommés (machines,
locaux).
1.2. LE CAPITAL CIRCULANT
L'ensemble des biens qui entrent dans le processus de
production et qui ne sont utilisés qu'une fois avant de
disparaître : biens intermédiaires ou matières
premières. Afin d'avoir du capital le pays est obligé d'investir,
l'investissement est une dépense faite pour créer, renouveler ou
maintenir son stock en capital. C'est une dépense qui est
immédiate mais qui est faite en vue de bénéfices futurs ou
l'économie de couts de production futurs.
LE CAPITAL FINANCIER C'est l'argent qui va permettre à
l'entreprise de fonctionner. Lorsque l'entreprise est sous forme de
société ; il est amené par les associés qui
reçoivent en échange des parts ou des actions de la
société.
Pour avoir du capital, le pays est obligé d'investir,
l'investissement étant une dépense faite pour créer,
renouveler ou maintenir son stock en capital. C'est une dépense
immédiate mais qui faite en vue de bénéfices futurs ou
l'économie de couts de production futurs. Il faut cependant noter que la
RDC comme tous les pays en voie de développement est confronté au
manque des capitaux, ce qui est un frein à la réalisation de
certains projets d'investissement et par ricochet la croissance
économique ; d'où la bonne gouvernance devient cruciale.
2.2 .3. RESSOURCES NATURELLES
La terre (nature) se présente comme un facteur
originaire c'est-à-dire qu'il n'a pas été produit et plus
particulièrement il n'a pas été produit à des fins
économiques. En effet ce facteur est l'ensemble des richesses mises
à la disposition de l'homme par le créateur. Il est d'ailleurs de
plus en plus aménagé par la main de l'homme et est aujourd'hui
plutôt considéré comme une composante foncière du
capital, soit une composante d'un facteur nature plus large (ressources
naturelles ou capital naturel). Il faut alors que la terre soit propice
à la production. Signalons que les ressources naturelles de la RDC sont
parmi les plus riches et les plus variées au monde ; regorgeant
plus de 80 millions des terres arables constituant ainsi un potentiel
incommensurable pour l'industrie agricole, sa faune comportant une
biodiversité plus recherchée au monde constituant un potentiel
touristique non négligeable ; la forêt équatoriale est
le deuxième poumon au monde après celle de l'Amazonie.
Son sous-sol regorge plusieurs minerais et notons enfin que la
croissance actuelle est soutenue en majorité par le secteur minier.
2.2.4. LE PROGRES TECHNIQUE (LE SAVOIR FAIRE)
Encore appelé « capital
immatériel » terme développé par
l'économie du savoir qui correspond à la valeur accumulée
par une entreprise sous forme d'organisation, de savoir-faire, accumulés
ou d'image de marque. L'économie des pays développés
dépend de plus en plus du capital immatériel (progrès
technique ou scientifique). On parle aussi du capital social et du capital
culturel, comme variables explicatives de l'amélioration de la
productivité ne résultant pas d'autres facteurs.
Les experts estiment que le capital immatériel
représente entre 60 et 70 pour cent de la valeur des entreprises.
Certains mettent la connotation de ce facteur dans le
concept « management ». Notons que c'est la formation
et l'investissement dans la recherche scientifique qui permettent l'acquisition
du savoir-faire. La formation est incontournable, car l'information est
considérée comme un flux et la connaissance est
considérée comme un stock.
2.2.5. LES INSTITUTIONS ET LA CAPACITE DE GESTION
Les organes qui représentent l'Etat dans une
économie, donc les organes qui s'occupent de la gestion d'un pays. La
croissance économique d'un pays est fonction de stabilité des
institutions d'un pays et la capacité de gestion se rattache à la
sécurité et la garantie juridiques des textes.
2.2.6. LES SOCIETES MULTINATIONALES
Elles favorisent la croissance d'un pays par des productions
à grande échelle réalisées, par leur
stabilité et par l'amélioration de la balance des paiements.
SECTION3 LIEN DE CAUSALITE ENTRE LE SYSTEME FINANCIER
ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Cette section aura pour objectif de donner un aperçu
théorique de la contribution de l'activité bancaire à la
croissance économique. Le système bancaire est
considéré aujourd'hui comme l'un des partenaires de l'Etat en
matière de développement la croissance économique ;
la bancarisation provoque la croissance à travers le revenu,
l'épargne, consommation et production, et du point de vue de
crédits.
1. DU POINT DE VUE CONSOMMATION ET PRODUCTION
L'analyse keynésienne a ainsi montré qu'une
distribution de revenus supplémentaires dans l'économie
entraîne une augmentation de consommation des ménages et induit
grâce au jeu du multiplicateur, un effet bénéfique sur
l'activité économique (politique de relance par la consommation).
Une politique de relance par la consommation consiste à augmenter les
revenus des ménages afin qu'ils dépensent davantage et on peut
accroître la demande à travers la politique monétaire en
augmentant la quantité de monnaie en circulation.
L'accroissement de l'offre de monnaie a pour objectif de faire
baisser les taux d'intérêts (augmentation de l'offre de capitaux).
Disposant de liquidités plus abondantes, les ménages vont placer
davantage d'épargne qu'avant sur le marché financier en
recherchant à acheter des actions et des obligations, ce qui va peser
sur le taux d'intérêt. A son tour la baisse du taux
d'intérêt doit inciter les entreprises à investir
(réduction de leurs coûts d'endettement)
La consommation est l'une des composantes de la demande
globale (avec l'investissement et l'exportation). Elle présente donc un
facteur important de la croissance économique. Les ménages
peuvent aussi acquérir des équipements en biens durables
(équipements ménagers et automobiles) à travers un
crédit bancaire.
La demande est l'un des déterminants de
l'investissement car les entreprises investissent si elles prévoient des
débouchés nouveaux pour leur production (effet
accélérateur où la demande anticipée
détermine l'investissement).
2. DU POINT DE VUE EPARGNE
La présentation du circuit économique montre
l'importance de l'épargne pour l'activité économique.
Les ménages épargnent pour acheter des biens
immobiliers, ils épargnent aussi afin de se protéger contre
certaines éventualités (chômage, grosses dépenses
imprévues, etc.)Il s'agit donc aussi de l'épargne de
précaution. L'épargne des ménages permet donc aux
entreprises de disposer des capitaux nécessaires à leur
activité de production.
Comme l'épargne constitue un préalable à
l'investissement et que l'accumulation de l'épargne donc du capital est
à l'origine de la croissance, il est impérieux que se
développent les structures financières destinées à
faciliter la constitution de l'épargne.
Le système bancaire assure le financement
monétaire et non monétaire de l'économie, elles jouent le
rôle d'intermédiaire entre les préteurs et les
entrepreneurs puisqu'il fournit des crédits à plus ou moins long
terme grâce aux dépôts que leurs confient les clients. Le
rôle d'intermédiation des banques se double d'une activité
que l'on nomme « transformation » En effet les
épargnants et agents confient généralement leurs
ressources pour des courtes échéances très courtes, en
revanche, les emprunteurs s'endettent plutôt à moyens et long
termes. La transformation bancaire consiste ainsi à utiliser des
ressources de court terme pour financer les crédits à moyen et
long terme.
Lorsque l'on calcule après une période comme une
année, les grandeurs économiques comme la production,
l'épargne, consommation et l'investissement, on constate que
l'épargne est toujours égale à l'investissement.
3. DU POINT DE VUE REVENU
Dans une optique macroéconomique, les pôles du
circuit économique sont des grandeurs économiques (la production,
la consommation, les revenus, etc.)
La production des biens et des services par les entreprises
permet la distribution des revenus à tous ceux qui ont participé
à la production. Plus précisément, toute la production
peut être décomposée en revenus perçus par
différents acteurs de l'économie.
Considérons une économie fermée, l'offre
globale est la production nationale(Y) celle-ci a deux utilisations à
savoir la consommation(C) et l'investissement(I). Comme ces revenus sont soit
consommés(C), soit épargnés(S) on a finalement :
Y =C+S
La consommation est fonction de revenu, alors le revenu
devient un déterminant dans le processus de croissance dans la mesure
où les gens consomment plus quand leurs revenus augmentent, c'est qui
constitue des débouchés pour les entreprises.
Dans une optique de politique monétaire expansive, une
offre excédentaire de monnaie entraîne une demande
excédentaire de tous les biens et services. Suite à un
accroissement de la liquidité bancaire, les banques peuvent accorder ou
accroitre les crédits qu'elles accordent et favoriser ainsi la
consommation et l'investissement ; c'est qui est une condition sine qua
none de la croissance économique.
La création monétaire par le système
bancaire constitue le mécanisme propre aux banques qui leur permet
d'activer la croissance économique à travers les revenus qu'elles
redistribuent ou injectent dans l'économie.
4. DU POINT DE VUE DU CREDIT
Le modèle de stock flux exposé par GODLEY et
CRIPPS(1985)23(*)
basé sur le circuit de la finance, de l'investissement et de
l'épargne introduit la finance dans le processus de multiplication pour
expliquer comment l'épargne est générée à
travers la création des revenus. Ce modèle nous permet de
développer une approche systématique du rôle des
institutions de financement dans le processus de croissance économique.
Ces institutions étant principalement de banques dans les pays d'Afrique
subsaharienne et étant donné que les crédits
accordés à l'Etat servent si souvent au remboursement de la dette
extérieure de ceux-ci, nous pouvons dire que :
Les crédits accordés au secteur privé
induisent positivement la croissance économique grâce à
l'accumulation de l'épargne, en outre d'une certaine manière la
monnaie répond plus vite que les crédits à des chocs
exogènes sur le PIB ; les deux agrégats sont reliés
par la contrainte de bilan des banques et sont fortement colinéaires.
Empiriquement on trouve que la monnaie (M1ou M2)
répond immédiatement à une restriction de la politique
monétaire en se contractant, les crédits bancaires
réagissent plus tard en diminuant en même temps que la production
d'où la masse monétaire M2 induit positivement la croissance
économique car cet agrégat permet de mieux réaliser les
investissements à long terme.
Il sied de souligner que toute création de monnaie par
la banque centrale d'un pays aboutit par un processus itératif à
une émission supplémentaire de crédits dans
l'économie par les établissements de crédits qui peut
être bien plus importante que la monnaie émise initialement. Le
supplément de crédit dans l'économie peut être
amplifié par l'effet multiplicateur résultant d'une augmentation
de la monnaie banque centrale ; les autorités peuvent utiliser le
niveau de réserves obligatoires pour promouvoir les investissements.
La contribution du système financier à la
croissance repose sur le fait que ce dernier permet d'assurer un système
de paiement efficace et évolutif qui mobilise l'épargne et
améliore son affectation à l'investissement. Pour
renchérir, R. MCKINON et E.SHAW(1973)
estiment : « qu'on peut accroitre le niveau
d'investissement interne en stimulant l'accumulation de l'épargne qui
aboutit à un meilleur octroi des crédits et une incitation
à la concurrence des institutions
financières »24(*)
La présentation du circuit économique comprenant les
opérations d'épargne et d'investissement montre la
nécessité de faire intervenir un nouvel agent : les
institutions financières (les banques) ce sont elles qui permettent la
rencontre des préteurs (épargnants) et des emprunteurs
(entreprises).
D'autres approches soutiennent que le secteur financier
affecte le taux de croissance de long terme à travers deux principaux
canaux : le taux d'investissement et la productivité marginale du
capital.
LE TAUX D'INVESTISSEMENT
Toute évolution de ce taux est fonction soit de taux
d'épargne alloué aux investissements
Influence du développement des
intermédiaires financiers sur le taux d'épargne
Dans le modèle de PAGANO(1993)25(*) ; le développement
des intermédiaires financiers permet une meilleure protection des
ménages, ce qui peut les inciter à diminuer leur épargne
de précaution.
Part de l'épargne alloué à
l'investissement
La part de l'épargne qui parvient effectivement aux
investissements regroupe plusieurs effets.
Du point de vue des entreprises, le développement des
intermédiaires financiers augmentent la part des ressources
orientées vers l'investissement. En effet, les entreprises gardent moins
d'épargnes de précaution car elles peuvent se tourner vers les
banques en cas de crises de liquidités ou en cas d'opportunités
d'investissement. De plus en raison de l'existence d'un contrat de dette, les
dirigeants des entreprises sont surveillés par les préteurs, et
la probabilité que les fonds soient détournés est plus
faible.
Du point de vue des ménages, grâce au
développement des intermédiaires financiers, la part de
l'épargne qu'ils déposent dans les circuits financiers est plus
élevée. En effet, les intermédiaires financiers
permettent d'allier le besoin de détenir des liquidités et le
désir de constituer une épargne longue.
LA PRODUCTIVITE MARGINALE DU CAPITAL
L'évolution de cette productivité est
également fonction de la gestion du risque, soit du financement
d'investissement plus productif grâce à la diversification de
portefeuilles et la collecte des informations.
CHAPITRE III. LA BANCARISATION DE LA PAIE DES
FONCTIONNAIRES DE L'ETAT ET OPPORTUNITES DE CROISSANCE ECONOMIQUE POUR LA
RDC
En 2005, le recensement biométrique des agents et
fonctionnaires de l'Etat appuyé par l'Afrique du Sud et la Belgique
notamment n'est toujours pas clos jusqu'à ce jour, les successifs de la
fonction publique n'ont jamais pu dénombrer avec exactitude le personnel
Le gouvernement de la république entend avoir bancarisé fin
processus en juin 2013 :975000 agents et fonctionnaires bancarisés
sur 1000000 d'agents estimés y compris les fictifs. Cette bancarisation
a pour origine lointaine ; en 2003 dans le programme économique du
gouvernement(PEG1) où l'un des critères quantitatifs
arrêté était le non accumulation des arriérés
de salaires des agents et fonctionnaires de l'Etat, cette non accumulation des
arriérés des salaires impliquait l'harmonisation préalable
du circuit de la paie du personnel de l'Etat, huit années après,
le processus de recensement biométrique est toujours en cours ;
En 2010, le programme économique du gouvernement(PEG2)
reprend le critère quantitatif de non-accumulation des
arriérés de salaires, ce qui implique l'harmonisation
préalable du circuit de la paie. C'est sous le PEG2 que ce
critère a finalement été satisfait. La bancarisation de la
paie des fonctionnaires de l'Etat s'inscrit surtout dans le cadre des
réformes institutionnelles visant le renforcement de l'efficacité
de l'Etat. Les activités liées à la poursuite de la
bancarisation des agents et fonctionnaires de l'Etat dans les entités
provinciales se sont poursuivies de Février à juin 2013 comme
l'indique le tableau ci-contre :
SECTION I. ANALYSE DE LA BANCARISATION DE LA PAIE DE S
FONCTIONNAIRES DE L'ETAT
Tableau n °3 Effectifs de la fonction publique
bancarisés
N°
|
ENTITES ADMINISTRATIVES
|
EFFECTIF A BANCARISER
|
Effectifs bancarisés
|
|
|
2011
|
2012
|
2013
|
Reste à bancariser
|
Effectif total bancarisé
|
|
|
|
Aout-Déc.
|
Juin
|
Déc.
|
Janv.-Avril
|
Mai- Sept
|
|
|
A
|
KINSHASA
|
204973
|
26867
|
61003
|
117103
|
0
|
0
|
0
|
204973
|
B
|
PROVINCES
|
673228
|
0
|
0
|
73315
|
203677
|
153008
|
243228
|
430000
|
B1
|
CHEFS LIEUX DE PROVINCES
|
73315
|
0
|
0
|
73315
|
0
|
0
|
0
|
73315
|
B2
|
CHEFS LIEUX DE DISTRICTS
|
203677
|
0
|
0
|
0
|
203677
|
0
|
0
|
203677
|
B3
|
TERRITOIRES
|
396236
|
0
|
0
|
0
|
0
|
153008
|
243228
|
153008
|
TOTAL GENERAL(A) +(B)
|
878201
|
26867
|
61003
|
190418
|
203677
|
153008
|
243228
|
634973
|
-www .ministèredubudget.cd
COMMENTAIRE :
Au départ La bancarisation est effectivement
amorcé en Aout 2011.elle a commencé avec six banques, à ce
jour plus d'une quinzaine s'est impliquée :
Cabinets ministériels et des secrétaires
généraux de l'administration publique pour un effectif de 2.444
personnes
Septembre 2011 à Mars 2012, intégration de la
paie (traitements de base et transport) des cadres de l'administration publique
notamment les directeurs, chefs de bureaux vaut 26.000 cadres
bancarisés ;
Lancement de la réforme de Kinshasa avec la paie par
voie bancaire des membres des Juillet 2012 à Septembre :
intégration de la paie des salaires des enseignants qui sont les plus
nombreux de la fonction publique payés autrefois par le SECOPE, et des
primes institutionnelles, de la rémunération des magistrats
civils et militaires et celles des budgets annexes au total 141000 agents
bancarisés ;
Octobre à Décembre 2012 :
intégration progressive d'une part des éléments de la
FARDC, de la PNC, ainsi que des primes des services de l'administration
publique à Kinshasa, paiement aussi des salaires du SECOPE (service de
contrôle de paie des enseignants) et d'une partie de l'administration
publique en province et c'est 100.000 agents bancarisés, premier test de
paiement via Mobile banking sur un échantillon de 1.200 soldats ;
Au 31 Décembre les statistiques indiquent que sur
878.201 unités à bancariser, 634.228, soit 72,30% ont
déjà été bancarisés, il en reste 243.222,
soit 27,70%. Ainsi, une masse salariale mensuelle de plus de 100 milliards de
CDF sont canalisés à travers le circuit bancaire apporte un appui
important à l'édification du système financier de la RDC
et l'épargne nationale. Cette situation modernise l'Administration
publique, élargit le secteur financier et bancaire, ce qui est possible
de revenir au système classique de la paie des agents et fonctionnaires
de l'Etat avec la Fonction publique comme donneur d'ordre (engagement), le
Budget( liquidateur), le ministère de Finance(ordonnateur) et les
banques comme payeurs. En outre, en sus de la maîtrise de la
dépense des rémunérations et des effectifs payés
par le trésor public, la bancarisation permettra aussi de redynamiser
les activités économiques dans l'arrière-pays et de
faciliter la gestion financière des entités territoriales
décentralisées (ETD)
Notons que pour faire face aux contraintes
géographiques et des coûts importants, la téléphonie
mobile a été utilisée dans certaines zones où il
n'y a pas des agences bancaires pour atteindre les agents et fonctionnaires
mais également l'apport de certaines ONGD comme CARITAS
Développement et l'expériences des guichets mobiles sont à
signaler ; le principal atout de la téléphonie mobile
réside dans sa capacité à pénétrer tous les
milieux et à pouvoir être accessible à tous et joint
n'importe où.
I.1. LES ETAPES DU PROCESSUS DE BANCARISATION DES
FONCTIONNAIRES MISES EN OEUVRE PAR LE GOUVERNEMENT CONGOLAOIS
Depuis le début de ce processus de bancarisation des
fonctionnaires, l'Etat s'est donné comme interlocuteur principal,
l'Association Congolaise des Banques(ACB).
Il y a généralement cinq étapes à
savoir :
1. L'ordonnateur Délégué du gouvernement
fait envoyer les listings de paie des fonctionnaires à l'ACB ;
2. L'ACB convoque ses membres en comité et sur base de
volontariat, chaque banque reçoit un lot de listings (administrations,
entités, écoles, etc.) ;
3. Au niveau de la banque on procède à une
première étape d'identification physique de ces fonctionnaires
par leurs identités et procède ainsi aux ouvertures des
comptes ;
4. Lorsque les banques commerciales reçoivent les fonds
de la part de la banque centrale du Congo, elles créditent les comptes
de tous les fonctionnaires ;
5. La dernière étape est celle qui concerne les
reliquats qui ressortent des fonctionnaires fictifs qui sont reversés au
compte du trésor public.
L'association congolaise des banques a décidé
d'accompagner le gouvernement par une bancarisation des masse au travers de son
réseau des banques qu'elle représente dans tout le pays pour
atteindre son objectif de moderniser l'économie.
La conception et le déploiement du projet
« nomade » encore appelé « guichet
mobile » pour les fonctionnaires auprès des maisons et autres
clients puissent retirer leurs salaires auprès de maisons de
change ; le développement des stratégies pour suivre la
forte croissance de ce marché mais surtout adapter les structures
d'accueil aux exigences de qualité et continuer d'avoir de la marge pour
accompagner le gouvernement congolais dans ses objectifs.
2. EVOLUTION DU TAUX DE BANCARISATION
Le niveau de bancarisation d'une économique peut
être mesuré à travers plusieurs indicateurs.
· La proportion de la monnaie scripturale utilisée
dans le règlement des transactions commerciales ;
· Le taux de bancarisation qui correspond au rapport
entre le nombre de comptes bancaires et le total de la population ;
· La densité bancaire qui représente le
nombre d'habitants par guichets bancaires ;
Le conseil pour la recherche en relations économiques
internationales, basé à New Dehli a élaboré un
indicateur composite qui permet de mesurer le niveau de bancarisation il s'agit
de l'inclusion financière(IFI), publié annuellement et qui est
calculé sur base d'une batterie d'indicateurs comme le volume de
dépôts, le nombre d'agences pour 1.000 habitants.
Les modes de calcul du taux de bancarisation, il en existe
plusieurs ; trois d'entre eux sont exposés ici, le choix
dépend de l'objectif visé :
Tb=Pc/Pa*100 ; avec n Pc comme nombre des personnes ayant
un compte bancaire et Pa comme taille de la population active
Tb=Mc/Mt*100 ; avec Mc comme nombre des
ménages ayant un compte bancaire et Mt comme total de ménages
Tb=Nc/Pa*100 avec Nc comme nombre des comptes bancaires de
particuliers et Pa comme taille de la population active.
Le raisonnement ci-dessus peut être valablement repris
s'il s'agit de définir la population cible des services bancaires.
Devra-t-elle être la population active occupée, l'ensemble des
ménages, l'ensemble des adultes ou l'ensemble des personnes de plus de
15 ans ou l'ensemble de la population, etc. Chaque définition a un
impact sur le résultat, plus la population considérée est
importante, plus le taux est bas. Quant à nous, c'est la méthode
suivante que nous utilisons :
Tb=Pc/Pt*100
Tableau n°4 EVOLUTION DE TAUX DE BANCARISATION DE
2011à2013
|
2011
|
2012
|
2013
|
Nombre des comptes bancaires
|
1.400.000
|
3.000.000
|
4.900.000
|
Population totale estimée
|
69.200.000
|
69.800.000
|
7.000.000
|
Taux de bancarisation
|
2%
|
4,3%
|
7%
|
Source : Nous-même à partir des rapports
annuels de BCC/2012 et2013
Commentaire : Ce tableau indique
clairement comment le taux de bancarisation est en hausse vertigineuse durant
la période sous étude soit de 2011 à 2013 quittant de 2%
en 2011 à 7% en 2013 ; bien qu'il soit en dessous de la moyenne
africaine qui gravite autour de 18% , cette augmentation très
spectaculaire dénote du dynamisme de l'économie congolaise et
prouve le retour progressive de la banque au centre du quotidien congolais mais
aussi le changement d'habitude dans les moyens de paiements. Ceci
démontre aussi que la population congolaise commence à redonner
sa confiance dans le système bancaire, c'est qui est une condition de
base d'un développement financier qui a comme corolaire la croissance
économique et le développement économique de la RDC dans
la mesure où le système bancaire sera présent et saura
jouer son rôle d'intermédiation et de contrôle pour un
financement efficace de l'économie.
Il importe de souligner que l'amélioration de taux de
bancarisation n'est seulement due à la bancarisation des fonctionnaires
de l'Etat même si son apport reste très déterminant soit
à hauteur de 20%.
Tableau n°5 La part des banques des dépôts
provenant de la bancarisation
|
Nombre des comptes bancaires
|
Frais de tenue des comptes (5%)
|
2011
|
1.400.000
|
7.000.000
|
2012
|
3.000.000
|
1.500.000
|
2013
|
4.900.000
|
24.500.000
|
Total
|
9.300.000
|
33.000.000
|
Source : Nous-même à partir du tableau
n°4
Commentaire : Nous remarquons dans ce tableau une part
très importante que les banques commerciales tirent de ces
opérations de bancarisation de la paie des fonctionnaires de l'Etat,
elles ont vu leurs chiffres d'affaire augmenter de l'ordre de 4.875.000 USD
soit 20% de l'ensemble des comptes bancaires ouverts en 2013, cette situation
est une aubaine pour l'intensification de l'activité bancaire dans la
mesure où l'amélioration des chiffres d'affaires des banques
peut améliorer et augmenter leur capacité d'octroi des
crédits à l'économie ; plus de crédits
à l'économie favorise la consommation et l'investissement ce qui
génère la production et la production diminue le chômage,
ce qui permet aux banques de mobiliser encore plus de ressources, c'est ainsi
que le processus de croissance peut s'amorcer. En outre l'Etat peut tirer
profit en termes de fiscalité.
Tableau n°6 : EVOLUTION DES DEPOTS A VUE ET A TERME(en
milliards de CDF)
|
2011
|
2012
|
2013
|
DEPOTS A VUE
|
1637,2
|
2249,4
|
26263,67
|
DEPOTS A TERME
|
167,6
|
222,1
|
39464,23
|
TOTAL
|
1804,8
|
2471,1
|
302103,9
|
Source : BCC/Bulletin d'information statistique Janvier
2014
Tableau n°7 Evolution des dépôts à
vue et à terme en %
Catégorie des dépôts
|
2011
|
2012
|
2013
|
DEPOTS A VUE
|
90,7
|
91,0
|
86,9
|
DEPOTS A TERME
|
9,3
|
8,9
|
13,0
|
TOTAL
|
100
|
100
|
100
|
Source : Nous-même à partir du tableau
n°6
Figure n° Evolution des dépôts à vue
et à terme en milliards de CDF
Commentaire : Les dépôts
bancaires dans l'économie congolaise sont essentiellement à vue.
En effet la part de ces derniers dans l'ensemble de dépôts
mobilisés par le système bancaire reste autour de 90% , ce
qui signifie que le système bancaire congolais a une marge de manoeuvre
de 9,2% en 2011 ; 8,9% en 2012 et 13% en 2013 pour pouvoir réaliser
l'intermédiation bancaire, alors qu'en moyenne 89% des
dépôts constituent les dépôts à vue, ce qui
est difficile pour financer l'économie étant donné que
pour financer l'économie il faut mobiliser beaucoup plus les
dépôts à terme.
La progression de dépôts notée en 2013 est
positivement corrélée à l'évolution des
dépôts à vue, ces derniers ont représenté 86%
de l'ensemble de dépôts contre 91% une année plus
tôt. Quant aux dépôts à terme, ils ont
augmenté de 4 points d'une année à l'autre, quittant de
8,9% en 2012 pour s'établir à 13,0% en 2013. Cette situation est
due au dynamisme de l'économie congolaise et dénote de la faible
mobilisation des ressources par les banques congolaises. Néanmoins ceci
prouve aussi que la culture d'épargne revient de façon
progressive et cela doit sans doute s'inscrire dans la durée ;
OPPORTUNITES OFFERTES A LA BANQUE CENTRALE
Tableau n°6 Evolution des agrégats
monétaires
|
2011
|
2012
|
Variation
|
Circulation fiduciaire
|
647,5
|
642,6
|
26,9
|
-0,8
|
Dépôts des banques
|
142,6
|
199,7
|
43,6
|
40,0
|
Base monétaire au sens strict(BM)
|
798750
|
849236
|
_
|
_
|
Dépôts des entreprises privées et
particuliers
|
1541
|
2378
|
_
|
_
|
Dépôts des institutions financières non
monétaires
|
7073
|
4575
|
_
|
_
|
Masse monétaire M2
|
2443614
|
2956675
|
|
|
Multiplicateur monétaire (M2/B M)
|
3,06
|
3,48
|
|
|
SOURCE : BCC/ Rapports annuels 2012
Commentaire : L'accroissement de la base monétaire
au cours de l'année 2012 a été localisé au niveau
des dépôts des banques. En effet, ces derniers ont
augmenté de 40% après s'être accrus de 43% une année
plus tôt. Quant à la circulation fiduciaire, elle a connu une
baisse de 0,8% alors que l'année précédente elle avait
augmenté de 26,9%. Il convient de noter que la baisse de la circulation
fiduciaire est due notamment à la hausse des dépôts des
banques s'expliquant principalement par la bancarisation de la paie des
fonctionnaires de l'Etat. Ce qui prouve le changement dans habitudes de
paiement et l'utilisation de nouveaux moyens de paiement dans le chef de la
population.
L'évolution du multiplicateur monétaire
témoigne de l'augmentation de crédits accordés par le
système bancaire en général à l'économie et
le renforcement de l'intermédiation bancaire qui peut être facteur
de croissance économique.
La banque centrale profite encore de cette situation pour
promouvoir les nouveaux moyens de paiement et habituer la population aux
réalités de la mondialisation mais aussi ceci permet à la
banque centrale de mieux piloter sa politique monétaire étant
donné qu'aujourd'hui environ 100 millions USA passent par les banques
chaque mois pour payer les agents de l'Etat au lieu de circuler dans des
mallettes comme c'est fut le cas dans le passé avec toutes les
conséquences incalculables sur la politique monétaire. En outre
le comité de suivi de la bancarisation fait état d'environ
1millions d'USD de crédits bancaires accordés aux fonctionnaires
de l'Etat. Le concours à l'économie s'est élevé
à 1661,6 milliards de CDF en 2012 contre 1217,9milliards en 2011 ;
le ratio des crédits à l'économie rapportés au PIB
s'est situés à 9,7% contre 7,1%
L'évolution de l'encours global des dépôts
prouve que les banques ont été très dynamiques en
matière de mobilisation des dépôts, en effet, elles ont
mobilisé 2471,5 milliards de CDF, soit 36,9% de plus que les
années précédentes. Néanmoins, la capacité
de collecte de dépôts au sein de l'économie congolaise
demeure encore faible en moyenne avec un taux de 14,3% du PIB.
CHAPITRE IV : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
La scientificité a pour caractère central,
l'effort d'objectivité lié à la volonté de
construction rationnelle reposant sur le sens critique. C'est ainsi que dans
ce chapitre, nous formulons les suggestions et recommandations
suivantes :
Les principales contraintes qui pèsent sur le secteur
bancaire ainsi sur l'économie congolaise en général sont
essentiellement endogènes et exogènes. Signalons le taux de
bancarisation qui est le plus faible de 7% par rapport à la moyenne
africaine qui est de 20%. Une répartition inégale et une
insuffisante couverture sur le territoire national du réseau bancaire,
ce qui a pour conséquence l'incitation à la thésaurisation
dans les zones rurales. Le système bancaire congolais est
hérité de la métropole et malgré les
restructurations qui sont intervenues, le système s'est
développé culturellement et économiquement en rupture
avec la mentalité de la population ; ce qui n'est pas favorable au
financement de l'économie. La faible installation des agences bancaires
sur tout le territoire n'a servi qu'à affaiblir le taux de
bancarisation, ce qui influence négativement le rôle de banques en
matière de collection et d'affectation de l'épargne et de
distribution du crédit. L'immensité du secteur informel qui ne
permet d'avoir une information fiable sur l'emprunteur, cette carence introduit
l'aléa moral ou la sélection adverse. Selon le président
de l'ACB, Michel Losembe, 60% de procès sont perdus par les banques
congolaises26(*) On voit
comment elles font face au risque de contrepartie.
Nous recommandons ce qui suit :
A l'ETAT : Il devrait mettre en oeuvre des mesures
effectives basées sur les objectifs ci-après :
Ø L'objectif que l'on peut dire social qui est de
rendre les services financiers accessibles à tous entre autres les
crédits particulièrement aux plus modestes d'entre eux car la
finance inclusive est donc un levier pour encourager la création la
consolidation de microprojets dans les zones rurales et permet leur
administration.
Ø L'objectif que l'on peut dire politique en
garantissant aux fonctionnaires un niveau de vie régulier à
court, moyen et long terme comparable à celui du reste de la population,
se focaliser aussi sur les populations pauvres en leur facilitant un
accès à des services financiers appropriés et sociaux de
base via des mécanismes durales, professionnels et pérennes
pouvant être reproduits à grandes échelle par le secteur
privé ;
Ø L'objectif que l'on peut dire économique
consistant à encourager les crédits en faveur de création
des petites et moyennes entreprises surtout dans le secteur agricole en vue de
créer une classe moyenne, de façon à permettre
l'accroissement de la productivité pour permettre à celui-ci
d'abaisser ses couts et ses prix et de dégager des facteurs de
production pour la fabrication d'autres biens et services.
En outre l'Etat devrait appliquer d'autres mesures ayant un
effet immédiat comme l'amélioration de la structure
financière, la formation professionnelle, la recherche, l'enseignement
et la vulgarisation de masses en vue les méthodes de gestion des
projets ; pour corroborer ce qui précède G. Lebon
dit : « pour progresser, il ne suffit pas de vouloir agir,
il faut d'abord savoir essentiellement dans quel sens agir »
27(*)
AU SYSTEME BANCAIRE : La banque centrale doit intervenir
d'avantage dans la réglementation des changes, multiplier le
contrôle sur le faux monnayages et superviser les banques de second rang
pour qu'il y ait une meilleure mise en oeuvre de politique
monétaire ; la banque centrale devrait accélérer
l'installation d'une centrale de risques. Toutes les banques doivent contribuer
d'avantage à l'amélioration des services à la
clientèle et introduire des nouveaux produits de qualité qui
doivent être donné à temps à leurs clients ; et
étendre leurs rayons d'activités vers les campagnes et financer
les projets qui profitent à un grand nombre afin qu'il y ait une
croissance équilibrée entre les personnes, les secteurs, les
entités. L'accroissement de la concurrence entre les banques en place va
ainsi placer la compétitivité au coeur de ces enjeux, cette
évolution impose de renforcer les compétences et d'aligner les
pratiques sur les standards internationaux en investissant sur tous les aspects
du métier bancaire :
· Développement de l'offre commerciale :
favoriser la création des produits dans l'assurance-vie ainsi que
l'épargne et élargir le panier moyen d'un client
c'est-à-dire le nombre de produits par client ;
· Recrutement et formation des salariés :
savoir s'entourer des ressources humaines adéquates, attirer les talents
et les retenir en repensant les besoins et l'organisation des ressources
humaines ;
· Industrialisation de la banque : améliorer
la productivité et la qualité d'exécution des processus
bancaires pour faire de son organisation un avantage concurrentiel et
être capable de réduire le time to market tout en
améliorant la gestion des besoins des clients ;
· Rentabilité de réseau d'agence :
dans une perspective de développement du réseau d'agence ;
la réduction du temps d'attente de la création d'une agence et la
gestion de la performance de ce réseau sont des problématiques
clés qu'il s'agit d'anticiper au plus tôt ;
· Pilotage des réseaux dans une vision de
consolidation, établissement des budgets, contrôle des risques,
audit interne, gestion des ressources humaines et marketing sont autant
d'aspects à intégrer dans l'activité quotidienne d'un
réseau qui s'internationalise ;
· Optimisation de la distribution :
géomarketing, segmentation de la clientèle, marketing produit
font partie des techniques indispensables permettant de déployer
efficacement les ressources de la banque pour gagner des nouveaux clients et
améliorer la qualité de services ; ainsi les banques
congolaises devront sans doute réfléchir au plus tôt
à tout ou partie de ces problématiques pour qu'elles puissent
gagner de parts de marché et imposer leur vision de la banque congolaise
dans le futur, ce qui donnera beaucoup de confiance à la population de
pouvoir croire dans les services financiers.
A LA POPULATION : les fonctionnaires en particulier et la
population congolaise en général doivent sortir des habitudes
attentistes :
v Oser entreprendre car un bon développement est
d'abord endogène et le premier facteur du développement d'une
entité c'est sa population ;
v Prendre conscience de ses ressources, ses
responsabilités en comptant d'abord sur soi-même et en mobilisant
toutes les ressources pour se joindre aux autorités afin d'amorcer le
processus de développent ;
v Prévenir les conflits ethniques par des
résolutions pacifiques pour garantir aux banques d'une
sécurité ;
v Les fonctionnaires doivent cultiver en eux la culture de
l'épargne pour mieux préparer leur retraite comme le
martèle la théorie de cycle de vie de Modigliani ; c'est de
cette façon que les travailleurs des pays avancés
préparent leur retraite et non pas attendre seulement la pension que
l'employeur vous donnera, une pension qui est d'ailleurs
dérisoire ;
v Soutenir le gouvernement pour la réussite de ces
opérations de bancarisation car il y va de leur intérêt
pour l'amélioration de leurs conditions de vie mais aussi le bien de
toute la nation.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici à l'oméga de notre travail de
recherche dont le thème est « LA BANCARISATION DE LA PAIE DES
FONCTIONNAIRES DE L'ETAT ET OPPORTUNITES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE POUR LA
RDC »
Nous sommes partis de l'observation selon laquelle les Agents
et fonctionnaires de l'Etat commencent à percevoir leurs salaires par
voie bancaire, une première dans notre pays qui suscite en nous quelques
interrogations du genre : la bancarisation de la paie de fonctionnaires de
l'Etat peut-elle offrir les opportunités pour la croissance
économiques de la RDC ? A cette interrogation nous avons
estimé que cette opération pourrait offrir les
opportunités de croissance économique à travers
l'efficacité dans la gestion des finances publiques, amélioration
des chiffres d'affaire des banques et les crédits à
l'économie.
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons fait
usage de la méthode inductive soutenue par les techniques d'observation
directe et documentaire.
Ce travail est compartimenté en quatre chapitres
hormis l'introduction et la conclusion ; le premier chapitre offre
quelques esquisses sur la bancarisation et la présentation du
système bancaire congolais ; le deuxième donne un
aperçu théorique sur le système bancaire et croissance
économique ; le troisième quant à lui traite de la
bancarisation de la paie des fonctionnaires de l'Etat et opportunités de
la croissance économique pour la RDC de 2011 à 2013 ; et le
quatrième enfin porte sur les recommandations et suggestions.
Après les différents diagnostics, les
résultats de cette recherche prouvent que :
v 7 milliards de francs congolais soit environ 5,4 millions
d'euros ont été retrouvés comme reliquats des salaires des
agents grâce aux opérations de bancarisation des agents et
fonctionnaires de l'Etat, d'où l'hypothèse de
traçabilité des fonds publics et la transparence
s'affirme ;
v L'augmentation des chiffres d'affaire des banques des
dépôts de l'ordre de 4.875.000 USD soit 20% de chiffres d'affaire
réalisés sur l'ensemble des comptes ouverts par ces
dernières ;
v L'amélioration du taux de bancarisation qui a
quitté de 2% en 2011 pour s'établir à 7% en 2013 ;
v L'élargissement de la base monétaire et la
diminution de la circulation fiduciaire de 0,8% ;
v Octroi de près de 1millions de USD par les banques
aux fonctionnaires de l'Etat sous forme des crédits ;
Ces résultats confirment nos hypothèses.
La bancarisation de la paie des agents publics ou
privés peut jouer un rôle central dans la croissance
économique en rendant disponible l'information pour tous les acteurs de
la vie économique ; ceci étant le problème de
développement n'est pas celui d'une seule personne, encore moins d'un
seul secteur ou facteur mais celui de toute la communauté et de beaucoup
de facteurs ; la combinaison de tous ces facteurs donnera à la RDC
les moyens de décollage pour son développement économique,
disons que rien ne peut réussir de manière durable si des actions
simultanées ne sont pas menées au niveau institutionnel, au
niveau des investisseurs et des banques, au niveau des consommateurs ainsi
qu'en amont et en aval. Le secteur bancaire ne peut pas à lui seul
développer le pays, c'est l'homme qui doit être au centre de tous
les facteurs confondus afin d'amorcer le processus des changements et de
transformations pour son bien-être et celui de toute la
communauté. Pour corroborer ce qui précède, T.W. SCHULTZ
disait : « quelle que soit la stratégie mise en
oeuvre pour l'accélération d'un développement au
progrès modéré, on se trouvera toujours ramener finalement
au vrai homme, le véritable développement est à la fois
pour moteur et pour objectif l'homme »28(*)
C'est à ce niveau que le problème se pose pour
savoir par où commencer, alors le système bancaire efficace
paraît prioritaire pour amorcer la croissance, amorcer le processus en
pourvoyant d'abord aux besoins de financement des PME, de l'économie en
renforçant l'efficacité dans la gestion afin de donner à
l'Etat les moyens de sa politique pour créer la classe moyenne à
travers une disponibilité de l'information.
En définitive et face contexte actuel de la RDC qui
charrie des défis énormes pour moderniser l'économie afin
d'attirer plus d'investisseurs en perspective de son émergence à
l'horizon 2030. Les problèmes socioéconomiques qui secouent notre
pays nous imposent une attitude de réalisme et rationalité ;
le réalisme est nécessaire dans l'analyse de la situation
socioéconomique de notre pays et la rationalité est
incontournable pour bien individualiser les thérapies envisageables pour
le Congo qui doivent tenir compte de la proportion entre les objectifs
fixés et ressources disponibles pour les réaliser. Il faut
admettre qu'après avoir été comme le dit notre hymne
national longtemps courbés, dressons nos fronts, tenons-nous droits,
restons dynamiques et perspicaces pour aller plus loin, toutes les couches de
la population doivent pleinement assurer leurs parts de responsabilité
pour que surgisse une société congolaise nouvelle. Donc la
discipline, le travail, et la rigueur doivent aller de pair pour relever les
défis.
Pour clore ce travail, disons que c'est ici son aboutissement
heureux d'un long et difficile parcours jonché d'embuches et d'obstacles
de toutes sortes, de ce fait, nous ne prétendons pas avoir
épuisé notre étude, c'est pourquoi nous prions au lecteur
attentif d'être indulgent pour les erreurs et omissions
éventuelles, notre responsabilité de chercheur restant pleine,
toutes les remarques et suggestions seront les bienvenues pour pallier aux
dites lacunes.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. CIBANGU, G, les ménages congolais de micro
entreprises vers queldessein ; éd. Criged, Kin1999
2. KABEMBA TUBELANGANE, méthodes et nouveau code de
recherche scientifique ;éd .BDH, KGA2010
3. KALUNGA, M, pratique du management des entreprises,
éd. Crésa, PUL2007
4. KEYNES, J.M. Théorie générale de
l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie(PDF)1936
5. LAUZEL, P, la gestion de l'entreprise, éd.
Entreprise d'Edition, Paris 1972
6. MABI MULUMBA, les banques commerciales face aux mutations
structurelles del'économie Zaïroise, éd. IRES,
KIN1984
7. MAYAYA MAKANDA et NSONSA, V, rédaction d'un
mémoire, conseils pratiques, éd. CRP, KIN 1986
8. MOSHETO, B, et ROUSSILLON, J, la banque et ses
fonctions, PUF, Paris2000
9. RONGERE, P, méthodes des sciences sociales
éd. Dalloz Paris1971
10. SCHULTZ, T.W, il n'est richesse que d'homme,
éd. Bonnel, Paris1983
11. SCIALOM, L, Economie bancaire, éd. La
découverte, Paris1999
II. RAPPORTS, ARTICLES ET REVUES
1. Rapports annuels de la BCC
2. Bulletin d'informations statistiques
3. KING et LEVINE In financial development growth, journal of
economic,1997, P.231-253
III. NOTES DE COURS
1. IPO, cours d'Initiation à la Recherche Scientifique,
G1 Economie, UNILU, inédit2006-2007
2. MOTA, E, cours de croissance et conjoncture
économique, L1 Economie, UNILU, Inédit2013
3. MOTA, E, Support de cours de management bancaire, L1
Economie monétaire, UNILU, Inédit 2014
4. MWALABA KASANGANA, Support du cours de gestion des
institutions financières congolaises, L2 Economie monétaire,
UNILU, Inédit2014
IV. TFC, MEMOIRES, ET AUTRES TRAVEAUX SCIENTIFIQUES
MUKEBA MUTOMBO, processus de bancarisation des fonctionnaires
de l'Etat en RDC : enjeux et perspectives, mémoire e Licence en
économie, UNILU, 2013
Nelly, intermédiation bancaire et la croissance
économique au Cameroun, maîtrise en économie
monétaire et bancaire, université de N'Gaoundéré,
2007
V. DICTIONNAIRES
Dictionnaire d'économie et de sciences sociales,
éd. Nathan, Paris 2004
VI. WEBGRAPHIE
1. WWW. Bcc.cd
2. WWW.fr.wikipedia.org
3. WWW.google.com
4. WWW.jeuneAfrique.com
5. WWW.Larousse.fr
6. WWW.Linternaute.com
7. WWW.mediacongo.net
8. WWW.memoireonline.com
9.
WWW.ministèredubudget.cd
EPIGRAPHE
1
DEDICACE
2
AVANT PROPOS
3
INTRODUCTION GENERALE
5
0.1. ETAT DE LA QUESTION
8
0.2. CHOIX ET INTERETS DU SUJET
9
0 .3. PROBLEMATIQUE
11
0 .4. HYPOTHESE
12
0.5. METHODES ET TECHNIQUES DU TRAVAIL
13
0.5.1. METHODES
13
2. TECHNIQUES
14
0.6. DELIMITATION DU SUJET
14
0.7 PLAN SOMMAIRE
14
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
15
CHAPITRE 1. CADRE CONCEPTUEL ET PRESENTATION DU
SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
16
I.1 CADRE CONCEPTUEL
16
I.1 .1. LA BANCARISATION
16
I.1.2. LE SALAIRE(PAIE)
17
I.1.5. CROISSANCE ECONOMIQUE
18
I.1.6. SYSTEME BANCAIRE
18
PRESENTATION DU STSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
19
CHAPITRE II APERCU THEORIQUE SUR LE SYSTEME
BANCAIRE ET LA CROOISSANCE ECONOMIQUE
28
SECTION1 : SYSTEME BANCAIRE
28
1.2. TYPES DES BANQUES
28
1.3. CREATION DE LA MONNAIE PAR LE SYSTEME
BANCAIRE
29
SECTION2 : LA CROISSANCE ECONOMIQUE
33
II.2.1. MESURE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
33
II.2.2. FACTEURS DE LA CROISANCE
36
SECTION3 LIEN DE CAUSALITE ENTRE LE SYSTEME
FINANCIER ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
39
1. DU POINT DE VUE CONSOMMATION ET PRODUCTION
39
2. DU POINT DE VUE EPARGNE
39
3. DU POINT DE VUE REVENU
40
4. DU POINT DE VUE DU CREDIT
41
CHAPITRE III. LA BANCARISATION DE LA PAIE DES
FONCTIONNAIRES DE L'ETAT ET OPPORTUNITES DE CROISSANCE ECONOMIQUE POUR LA
RDC
44
SECTION I. ANALYSE DE LA BANCARISATION DE LA PAIE
DE S FONCTIONNAIRES DE L'ETAT
45
I.1. LES ETAPES DU PROCESSUS DE BANCARISATION DES
FONCTIONNAIRES MISES EN OEUVRE PAR LE GOUVERNEMENT CONGOLAOIS
47
2. EVOLUTION DU TAUX DE BANCARISATION
48
CHAPITRE IV : SUGGESTIONS ET
RECOMMANDATIONS
54
CONCLUSION GENERALE
58
BIBLIOGRAPHIE
61
* 1 MAYAYA MAKANDA et NSONSA,
Rédaction d'un mémoire, conseils pratiques,
éd.CRP,Kin1986,P16
* 2
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Bancarisation des salaires des fonctionnaires de l'Etat : enjeux et
perspectives, mémoire de licence en sciences économiques, UNILU
2013
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Inédit G1 SEG /UNILU 2OO6-2007
* 5
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Méthode des sciences sociales, éd. Dalloz, paris 1971,
P20
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scientifique, éd. BDH, KGA2010, P4
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KABEMBA, T, Op Cit
* 9 MOSHETO, B,
&ROUSSILLON, J, la banque et ses fonctions, PUF, Paris, 2000, P
* 10 SCIALOM, L, Economie
bancaire, éd .la découverte ; paris, 1999
* 11 KALUNGA, Pratique du
management des entreprises, éd. Résa PUL, 2007, P155
* 12 KEYNES, J.M,
Théorie générale, de l'emploi, de
l'intérêt et de la monnaie, 1936(PDF)
* 13 LAUZEL, P, la
gestion de l'entreprise, entreprise d'édition, Paris1972, P89
* 14 KUZNETS cité par
prof MOTA, notes de cours de croissance et conjoncture économique, L1
économie, UNILU, Inédit2013
* 15MABI MULUMBA,
banques commerciales face aux mutations structurelles de l'économie
zaïroise, éd .IRES, KIN1989
* 16 MWALABA KASANGANA,
cours de gestion des institutions financières congolaises ; L2
Economie monétaire ; Inédit UNILU 2014
* 17 IDEM
* 18 MWALABA KASANGANA, Op.
Cit, P14
* 19
http://fr.wikipedia.org
* 20 Professeur MOTA,E,
Op.cit. ,P15
* 21 Professeur MOTA, Op.
Cit.
*
22WWW .Larousse.FR /définition du travail (online)
consulté le08/02/2014
* 23 GODLEY et CRIPPS
cité par EDELINE Nelly,intermédiation bancaire et la croissance
économique au Cameroun, maîtrise en économie
monétaire et bancaire, université de N'Gaoundéré,
2007
* 24 R.MCKINNON et SHAW
cites par Nellyintermédiation bancaire et la croissance
économique au Cameroun, maîtrise en économie
monétaire et bancaire, université de N'Gaoundéré,
2007
* 25 PAGANO, cite par Nelly,
Op.cit. P40
* 26 Michel Losembe,
conférence organisée par la FASEG de l'UNIKIN
* 27 G. LEBON cité
par CBANGU ;les ménages congolais des micro entreprise, vers
quel dessin ; éd. CRIGED, KIN 1999 ,P18
* 28 SCHULTZ, T.W, Il
n'est richesse que d'homme, éd. Bonnel, Paris 1983
|