CHAPITRE III : REVUE
DE LA LITTERATURE
Ce chapitre permet de présenter les différentes
approches qui ont déjà été employées dans le
cadre des diagnostics et des évaluations des ressources en eau. Il y est
aussi exposé les résultats obtenus dans le cadre de certaines
études qui ont des points similaires à la notre.
I. LES RESSOURCES EN EAU AU CAMEROUN
1- Les eaux de surface
A l'échelle nationale, on distingue cinq grands bassins
hydrologiques : le bassin de l'Atlantique, le bassin du Congo, le bassin
du Niger, le bassin de la Sanaga et le bassin du Tchad. Ces différents
bassins sont drainés par des fleuves, rivières et lacs. Les
disponibilités des ressources en eau de surface sont de 267,88
km3 au total. Les volumes d'eau apportés par le bassin de
l'Atlantique avec les fleuves côtiers (94,82 km3) et celui de la Sanaga
(63,18 km3) sont les plus importants et représentent
respectivement 34,51 et 23,59 % des ressources en eau de surface du Cameroun.
Avec des pourcentages d'apport respectifs de 16,39 (43,91 km3) et
12,49% (33,45 km3), les bassins du Niger et du Congo ont des
contributions intermédiaires, la plus faible contribution étant
enregistrée pour le bassin du Lac Tchad dont les ressources en eau de
surface représentent 12,14 % du volume national (PANGIRE, 2009).
2- Les eaux souterraines
Les eaux souterraines sont quant à elles
estimées au Cameroun à 2700 milliards de m3 de
réserves statiques avec un taux annuel de renouvellement
évalué à 66 milliards de m3. Ces eaux
souterraines sont localisées dans deux grandes unités
hydrogéologiques principales : la zone de socle avec environ 79,2
milliards de m3 d'eau utile sur une superficie totale de 430000
km2 (90 % de la superficie totale du Cameroun) et les bassins
sédimentaires (10 %). Les principaux bassins hydrogéologiques
sont : le bassin côtier de Douala avec environ 21,63 milliards de
m3 d'eau par an, le bassin de la Benoué avec 15,75 milliards
de m3 d'eau par an et le bassin du Tchad avec 3,20 milliards de
m3 par an.
Il convient de remarquer que, pour les bassins
sédimentaires, les volumes sont d'autant plus importants que l'on va
vers le sud. Ceci semble indiquer qu'au Cameroun, la disponibilité des
ressources en eau souterraine est tributaire du régime
pluviométrique ; en effet, la pluviométrie croit du Nord du
Cameroun vers la partie Sud (PANGIRE, 2009).
Il serait important de noter que ces chiffres avancés
sur les ressources en eau souterraines ne sont que des estimations car le
Cameroun ne dispose pas actuellement d'un dispositif de suivi quantitatif et
qualitatif régulier de ses ressources en eau souterraine alors qu'il a
été développé des méthodologies permettant
la quantification de tout type de ressource en eau.
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