Dedollarisation : enjeux, regard et perspectives( Télécharger le fichier original )par Espoir KAHENGA KALEMBO BUTALELE Université de Lubumbashi - Licence 2014 |
I.1.2. DEFINITION DES CONCEPTS AUXILIAIRESI.1.2.1. LE TAUX DE CHANGELe taux de change est défini comme le prix de la monnaie étrangère exprimé en monnaie nationale, ou encore comme le prix de la monnaie nationale exprimé en monnaie étrangère (devise). La première façon de définir le taux de change est appelé la cotation à l'incertain, tandisque la deuxième façon est appelée la cotation au certain. Selon le professeur MPIRY, le taux de change est la valeur d'une monnaie par rapport à une et une seule monnaie (devise).16(*) Pour LIPSEY et STEINER, le taux de change correspond aux prix auquel sont effectués les achats et les ventes des monnaies et titres étrangers. Il est égal au montant d'une certaine monnaie qu'il faut payer pour obtenir une unité d'une autre monnaie.17(*) En claire, le taux de change peut être comme le prix de devise. I.1.2.2. LE TAUX D'INFLATIONLe taux d'inflation, désigne généralement le pourcentage d'augmentation de l'indice des prix à la consommation. Le taux d'inflation qui mesure la hausse ou baisse du coût de la vie, est donc l'évolution de la valeur de la monnaie exprimée en terme de quantité des biens et services que peut acquérir une unité monétaire. Le taux d'inflation est considéré dans notre travail comme étant le coût de la détention de la monnaie. C'est-à-dire que, comme la quantité demandée d'un bien diminue à la suite de l'augmentation de son prix dans les conditions normales, la demande de la monnaie aussi devrait diminuer à la suite de l'augmentation du taux d'inflation. I.1.2.3. INFLATIONL'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix.Elle doit être distinguée de l'augmentation du coût de la vie. La perte de valeur des unités de monnaie est un phénomène qui frappe l'économie nationale dans son ensemble, sans discrimination entre les catégories d'agents.Pour évaluer le taux d'inflation on utilise l'indice des prix à la consommation ( IPC). Cette mesure n'est pas complète, le phénomène inflationniste couvrant un champ plus large que celui de la consommation des ménages.18(*) L'inflation est le phénomène de la hausse généralisée des prix, et correspond donc à une baisse durable de la valeur de la monnaie.19(*) Il s'agit d'un phénomène persistant qui fait monter l'ensemble des prix, et auquel se superposent des variations sectorielles des prix. Jusque dans les années 1960, l'inflation désigne l'excès de moyens monétaires par rapport à l'offre (phénomène dont la hausse des prix et la perte de pouvoir d'achat de la monnaie résultent). Ainsi Gaël FAIN définit-il l'inflation comme « un excès de la demande solvable sur l'offre. La hausse des prix en étant la conséquence ».20(*) Aujourd'hui les définitions sont de portée plus générale comme : L'inflation est « la perte du pouvoir d'achat de la monnaie matérialisée par une augmentation générale et durable des prix »et de nature plus systémique comme celle de G.OLIVE qui se refuse à associer l'inflation à un mécanisme inflationniste particulier. Pour lui l'inflation est :21(*) · La hausse du niveau général des prix (et non la hausse des prix de quelques produits) ; · Un phénomène auto-entretenu de hausse des prix : une hausse en entraîne d'autres (et non un phénomène isolé et/ou accidentel) ; · Une hausse des prix fondée sur des mécanismes macro-économiques qui mettent en jeu l'interdépendance entre tous mécanismes et parties de l'économie (production, répartition, formation des prix, distribution...). Assimiler donc l'inflation à la seule hausse de prix des biens de consommation, en excluant la hausse des prix affectant les valeurs patrimoniales ( actifs, financiers, immobilier, ...), peut être considéré comme un abus de langage, conséquence d'un mode de mesure restrictif de l'inflation. Cependant, s'il est vrai que le terme d'inflation peut être appliquée à tout phénomène régulier d'augmentation du niveau d'un déflateur, la réalité demeure que la totalité des Banques Centrales ayant un objectif de politique monétaire de ciblage d'inflation visent bel et bien l'inflation des prix à la consommation, à l'exclusion notamment de l'inflation des actifs ( asset price targeting). * 16 MPYRI, « Cours de Questions Monétaires des Pays en Voie de Développement », Inédit, Université de Lubumbashi, 2013-2014. * 17LIPSEY et STEINER, Analyse économique, Éd. CUJOS, Paris, 1995, p.246 * 18 http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/inflation.htm, Consulté le 4 Août 2014 à 14 h 48'. * 19 La Banque centrale européenne - L'Eurosysteme - Le Système européen de banques centrales, http://www.ecb.int/pub/pdf/other/escb_fr.pdf [ archive], page 33 * 20Le Dictionnaire des Sciences Economiques, PUF 1956. * 21Inflation de quoi parlons nous ?, Dossiers Économie et Statistique no 77, avril 1976. |
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