Relation banque/ PME. Cas des PME de la région de Souss Massa Drà¢a au Maroc( Télécharger le fichier original )par Samir, Mohamed et Mouna ABOUDRAR, ABARGAZ et BENDORA Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales Agadir - Licence en sciences économiques et gestion option gestion 2012 |
2) le capital-risque :2.1) Définition et caractéristiques : Le capital risque consiste en un apport de fonds propres a long et moyen termes réalise par des investisseurs dans des entreprises non cotées a fort potentiel de croissance et présentant des perspectives de retour sur investissement élevées. Capital risque est l'ensemble des 63 Youssef JAMAL. (2010), « Eléments de Gestion Financière », Marrakech. Page 234 64 Même source 65 Même source FSJES d'AGADIR Relation Banque/PME 2011/2012 35 pratiques de financement par fons propres des activités entrepreneuriales selon le cycle de vie de l'entreprise et de son projet66.la prise de participation est ponctuelle et pour une durée déterminée (trois à sept ans) à l'issue de laquelle les investisseurs espèrent réaliser une fort plus-value. Celle-ci est seule susceptible de compenser les pertes pouvant être faites sur d'autres projets. Le recours au capital risque apport non seulement aux entreprises un financement stable mais aussi un accompagnement expertise et conseil ainsi que l'accès au réseau des investisseurs. Par son effet structurant et du fait des évaluations et contrôles effectues par les investisseurs, le capital risque apport un supplément de crédibilité au projet d'entreprise et à ses promoteurs. Il est ainsi de nature à rassurer les banques et facilite l'accès des entreprises financées à l'emprunt bancaire. Leur ratio d'endettement bénéficie de l'apport en fonds propres et l'engagement des investisseurs leur donne une forme de caution.67 2.2) le capital risque : pour qui? D'une façon générale, pour ceux qui veulent créer un "business", une affaire, une entreprise, une société, une structure de production ou de services, destinée à créer de la richesse. -pour ceux qui veulent d'abord développer un concept nouveau, expérimenter une idée, la tester en vraie grandeur ; -pour ceux qui ont un savoir technique particulier et pensent qu'ils sont les seuls à pouvoir imposer leurs produits, en les créant, les fabriquant, les écoulant ; -ceux qui sont vraiment au stade de la création de l'entreprise, pour lesquels tout reste à faire et qui sont à la recherche de financement et de partenariat : -ceux qui ont déjà crée depuis quelques jours, quelques semaines, quelques mois, ou bien quelque années et dont le développement nécessaire des financements supplémentaires externes, même si la société n'est pas encore entrée dans une phase bénéficiaire; c'est ce qu'on appelle la post-création ; -ceux qui gèrent également une société ou déjà un petit groupe dont la croissance s'accélère, mais dont les résultats positifs actuels ne permettront pas de suivre les besoins financiers qui s'annoncent élevés ; -ceux qui veulent développer leur affaire par croissance interne ou par croissance externe par rachat d'une autre entreprise, peux être un concurrent ; -pour ceux qui visent une diversification produits ou une diversification marchés pour s'implanter dans les pays étrangers ; 66 Bernard Belletante, Nadine Levratto, Bernard Paranque, (2001). «Diversité économique et modes de financement des PME». Paris. Page 299 67 Bouteiller, Christophe, karyotis, Catherine, (2011). «L'essentiel du Private Equity et des LBO », Gualino Editeur, Paris. Page 25 FSJES d'AGADIR Relation Banque/PME 2011/2012 36 -pour qui est des entrepreneurs seuls et qui pensent qu'un partenaire financier minoritaire pourrait aider la société dans ses choix stratégiques ; -pour ceux qui veulent s'introduire en bourse et qui estiment qu'il faudrait au préalable restructurer le bilan, augmenter les fonds propres, diminuer l'endettement ; -pour ceux qui veulent commencer à capitaliser leur réussite, constituer une épargne de précaution pour faire face a l'avenir, élever leurs enfants. En résume, pour tous ceux qui veulent créer, pour tous ceux qui veulent développer.68 2.3) Les métiers de capital-risque69 : En intervenant aux différents stades de développement des entreprise et le cycle de vie, le capital risque apporte aux entrepreneurs une grande variété de financement mis à disposition par différents acteurs spécialisées qui peuvent qui présentés selon les quatre catégories indicatives qui sont: ? Le capital de pré-amorçage. Il s'adresse aux entreprises dans le premier mois de leur existence, souvent avant le démarrage effectif de leur activité et leur permet de se structurer et de mettre au point leur produits ou service. ? le capital d'amorçage . Parfois associé aux incubateurs d'entreprises qui fournissent aux entrepreneurs les premières ressources matérielles et l'accompagnement nécessaires au démarrage de leur projet, le capital d'amorçage intervient après le démarrage de l'activité pour participer au financement des premiers investissements matériels et commerciaux, et couvrir les besoins nés du cycle d'exploitation. ? Le capital-création . Dans cette phase, l'entreprise lève des ressources pour financer le développement du produit et sa commercialisation.70 ? Le capital développement . Il est réservé à des entreprises qui ont atteint leur seuil de rentabilité. Les fonds levés s'inscrivent dans le financement de nouvelles capacités de production, ou d'acquisition, de développement de nouveaux produits.71 68Battine Pierre, (2000). « Capital risque : mode d'emploi 2 e édition», Paris. Page 37 69Bouteiller Christophe, Karyotis Catherine, (2011). «L'essentiel du private Equity et des LBO», Paris. Page 29/34 70 Eric STEPHANY, (2003). «La relation capital-risque/PME : fondements et pratique », 1ère Edition, Bruxelles. Page9 FSJES d'AGADIR Relation Banque/PME 2011/2012 2.4) Le capital-risqueur et le banquier : deux métier différents 72 37 Alors que le banquier travaille avec l'argent des autres-on l'entend souvent répéter-placé à court terme ou à vue, les sociétés de capital risque (SCR) travaillent avec les fonds propres qui leur sont confiés pour quelques années par des investissements avertis. Alors que le banquier travaille avec une optique de risque statistique, les SCR travaillent avec sélectivité, choisissant avec soin les entreprises dans lesquelles elles vont investir. Quand le banquier a pour objectif de ne pas perdre plus de 1% des encours qu'il a consenti à sa clientèle PME, la SCR a pour ambition de gagner trente pour cent par an sur ces investissements. Quand l'opérationnel banquier suit une centaine d'entreprises, les opérationnels des SCR suivent dix ou douze sociétés, chacun. Il s'agit de deux métiers complètement différents et on comprend que les capital risqueurs n'aiment pas être appelés des banquiers ! Cependant, dans l'exercice normal de leurs professions les banquiers des prêts à risque et ils ont soutenu de nombreuses entreprises qui sans eux auraient disparu, il ya donc une certaine contradiction à parler de la frilosité des banquiers et de constater en même temps le niveau d'endettement très élève des PME. Si l'on peut formuler des recommandations aux banquiers, ce serait : -tout d'abord, d'appliquer une méthodologie d'étude du type capital risque pour les entreprise très innovantes, c'est-à-dire disposer d'une équipe spéciale ; -ensuite, d'inciter fortement leurs clients à ouvrir le capital quand il est encore temps de manière à disposer d'une structure financière solide. |
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