WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Des interventions de l'onu au congo: regard sur le mandat de la monusco.

( Télécharger le fichier original )
par Ange-Marie SHERIA NKUNDAMWAMI
Université officielle de Bukavu - Licence en science administrative 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE

Au terme de la présente étude portant sur les interventions de l'ONU au Congo : regard sur le mandat de la MONUSCO, nous nous sommes fixé comme objectif de comprendre les interventions de l'ONU au Congo tout en penchant un regard particulier sur le mandat réel de la MONUSCO au vue de ses multiples limites qui transparaissent sur le terrain en matière de sécurité et de rétablissement de la paix en RDC et plus spécifiquement à l'Est.

Pour mieux saisir l'orientation méthodologique et l'analyse de notre sujet, nous avons fait recours à la méthode fonctionnelle ou fonctionnalisme de David MITRANY appuyée par l'exégèse ou méthode d'analyse des textes juridiques. Quant aux récoltes et traitements des données, nous avons fait appel à la technique de recueil des données existantes, des données secondaires et documentaires, l'enquête par questionnaire, l'entretien ou interview, l'analyse du contenu et l'observation directe.

Dans ce travail, nous nous sommes proposé de répondre aux questions suivantes :

- Pourquoi la MONUC, aujourd'hui MONUSCO, n'est-elle pas parvenu à rétablir la paix en RDC malgré les moyens énormes dont elle bénéficie ?

- Quel est le contenu du mandat de la MONUSCO et ses limites sur les champs des opérations ?

- Comment le non-rétablissement de la paix, de la sécurité et de la réconciliation nationale influe-t-il sur le fonctionnement de l'administration publique à l'Est de la RDC ?

Nous avons soutenu, en guise d'hypothèses, que les facteurs qui empêchent le rétablissement de la paix en RDC. sont les suivants :

- Les pays membres ayant fourni les troupes ne voudraient pas engager leurs soldats dans des combats qui peuvent leur coûter la vie inutilement.

- L'ingérence des Etats voisins : le Rwanda et l'Ouganda soutiennent les mouvements insurrectionnels à l'Est de la RDC.

- Les faiblesses de l'Etat observées dans tous les secteurs de la vie nationale seraient une entrave au rétablissement de la paix et une occasion de résurgences des groupes armés.

Par rapport au mandat, la MONUSCO aurait comme mission principale la protection des civils, la neutralisation des groupes armés, la surveillance de la mise en oeuvre de l'embargo sur les armes et l'appui aux procédures judiciaires nationales et internationales conformément à la résolution 2098 du 28 mars 2013 du Conseil de Sécurité de l'ONU.

Les limites de la MONUSCO seraient dues au fait que la MONUSCO ne serait pas parvenue à imposer la paix, la sécurité, la réconciliation nationale et la protection des populations civiles pour que l'administration publique fonctionne normalement. Ces multiples limites auraient conduit au renforcement de ses troupes par la création de la brigade spéciale d'intervention, mise en place à cause de la persistance des groupes rebelles à l'Est de la RDC, qui continue à être le théâtre des conflits récurrents et des violences interminables, occasionnant des déplacements massifs de la population. Ce sont ces multiples défis qui ont conduit le conseil de sécurité à renouveler le mandat de la MONUSCO. En outre, ces limites seraient liées à l'immensité du territoire congolais.

Quant au fonctionnement de l'administration publique, l'Etat congolais aurait enregistré des  déficits budgétaires importants surtout à la DGDA, à la DGRAD, à la DGI, à la DGM, à l'OCC...suite à la reprise des hostilités entre le M23 et les FARDC. Après avoir confronté nos hypothèses aux faits analysés, les résultats qui en découlent les confirment conformément au tableau présenté dans le texte.

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comporte quatre chapitres.  Le premier chapitre porte sur le cadre conceptuel et théorique. Le second aborde la problématique du maintien de la paix en RDC. Le troisième a analysé le contenu du mandat de la MONUSCO et ses limites sur le terrain alors que le dernier a montré l'incidence de la reprise des hostilités par le M23 sur le fonctionnement de l'administration publique.

Dans le premier chapitre, nous avons examiné les concepts de base et présenté les théories explicatives de notre thème à savoir la théorie de la sécurité collective, de la sécurité sociétale, de la sécurité humaine et enfin celle du maintien de la paix.

Au second chapitre, nous avons fait un rappel historique des interventions de l'ONU au Congo ainsi que la présentation sommaire de la MONUSCO.

Le troisième chapitre nous a permis de présenter dans un premier temps le contenu du mandat de la MONUSCO conformément à la Résolution 1325 et celui de la récente Résolution 2O98 du conseil de sécurité créant la brigade spéciale d'intervention. Nous avons abordé les limites de ce mandat à l'épreuve des faits ainsi que les contraintes auxquelles la MONUSCO est confrontée dans l'accomplissement de son mandat en RDC et particulièrement à l'Est du pays.

Dans le dernier chapitre, nous avons examiné l'incidence de cette crise de la paix sur le fonctionnement de l'administration publique, plus concrètement, son impact sur les services publics de l'Etat générateurs de recettes financières mais aussi ses conséquences sur l'administration publique en général. En effet, l'Administration publique ainsi que les services publics ne peuvent fonctionner que si l'Etat fonctionne normalement sur toute l'étendue du territoire national. Nous avons examiné dans ce chapitre trois points saillants faisant appel à l'histoire notamment les trois interventions de l'ONU au Congo au regard de leurs différents mandats.

Dans la perspective d'aboutir au rétablissement de la paix par l'ONU et spécifiquement par la MONUSCO en RDC en général plus particulièrement à l'Est, nous suggérons ce qui : 

- La MONUSCO doit exécuter le mandat musclé lui conféré par le conseil de sécurité à travers la création de la brigade africaine d'intervention ; 

- De poursuivre efficacement l'accompagnement des institutions de la RDC. Le conseil de sécurité devrait continuer à faire pression sur les Etats voisins, l'OUGANDA et surtout le RWANDA afin qu'ils s'abstiennent de soutenir les groupes armés qui pullulent à l'Est de la RDC.

Nous proposons au gouvernement congolais que la solution est donc politique et se trouve en partie à Kinshasa, qui doit changer de mode de gouvernance pour enfin asseoir son autorité ; et à Kigali, qui est accusé de soutenir les rebellions successives dans l'Est du Congo et plus récemment celle du M23. Kigali est encore en mesure de siffler la fin du match dans les Kivus et pour y arriver, Kigali devrait s'asseoir sur la table des pourparlers avec ses opposants et conclure des vrais accords pour mettre fin à cette tragédie qui a commencé en 1994 et dont toute la région continue à souffrir jusqu'à ce jour tel que l'avait aussi suggéré le président Tanzanien, Mr JAKAYA KIKWETE à l'occasion du lancement du déploiement des contingents Tanzaniens de la brigade spéciale d'intervention.

Hier comme aujourd'hui, il y a lieu de retenir deux grandes leçons de l'histoire :

Primo : Les Nations Unies semblent gérer la crise congolaise avec les mêmes erreurs : inaction et obstination à résoudre par des mécanismes internes un conflit qui touche les Etats des pays des grands lacs.

Secundo : L'analyse juridico-politique des Tables Rondes et l'expérience de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) démontre à suffisance que, bien qu'indispensable, la viabilité d'une construction engendrée par le dialogue était souvent sujette à caution. Ces appréhensions ne préjugent en rien du résultat final que pourrait avoir la mission de l'ONU au Congo.

Cependant, en rapport avec la problématique que nous avons abordé, nous ne prétendons pas avoir tout expliqué, ni tout dit, ni tout analysé. Ce travail reste donc ouvert à toute critique objective et constructive contribuant à l'approfondissement de ses analyses ou de sa thématique.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984