I.6 Sols et végétation
I.6.1 Types de sols
Les sols de Kinshasa sont généralement pauvres
et leur acidité est prononcée et c'est une caractéristique
principale des sols tropicaux. Bien que pauvres chimiquement, ces sols sont
régulièrement arrosés pendant huit ou neuf mois durant
l'année. Ils disposent d'une certaine proportion d'argile. En certains
endroits, le sol est argilo-sableux. C'est dans ces endroits qu'il donne de
meilleurs rendements agricoles. La forte pluviométrie le lessive et
produit une hydrolyse totale des éléments du sol.
La notice explicative de la feuille géologique de
Kinshasa (EGOROFF, 1955) note que le schisto-calcaire et toutes les formations
antérieures appartenant à l'orogenèse appelée
actuellement Ouest-Congolienne fournissent un sol argileux jaune assez
stérile, de perméabilité médiocre et directement
proportionnelle à la teneur en sable. Tandis que les
schisto-gréseux, les argilo-calcaires donnent des sables argileux jaunes
ou brun clair peu fertiles et suffisamment perméables. Les sols y sont
peu perméables et pauvres excepté dans les formations
alluvionnaires et colluvionnaires où ils sont fertiles.
Au sommet des collines les plus élevées et sur
les versants des vallées profondes, l'érosion hydrique entaille
le relief schisto-gréseux et les massifs anciens. Le profil est rajeuni
en permanence par ce phénomène présentant une
légère fertilité et une bonne conductivité
hydraulique de ces sols. Les types de sols rencontrés dans ces
tracés sont sableux grisâtre ou argilo-sableux par endroit.
Actuellement, on peut apercevoir des débris plastiques sur ce sol,
surtout dans les fonds des vallées, faute d'une politique
adéquate de gestion des déchets. Dans la partie basse, on
rencontre le sable dit de la Lemba. Le CRGM a analysé quelques
échantillons de sols de Mitendi dont les résultats sont
présentés au tableau 1.4 (Annexe 1).
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I.6.2 Végétation
La végétation de la région de Kinshasa
se compose de forêts, de savanes et de formations semi-aquatiques et
aquatiques des vallées du Pool Malebo (COMPERE, 1970 ; PAIN, 1984 ;
KIKUFI, 2000 ; KIKUFI & LUKOKI, 2008).
D'après LEBRUN (1947) et DEWRED (1957) cités
par ELOFO (2001), la végétation dans la zone collinaire
était constituée de graminées avec comme espèces
caractéristiques : Laudetia demeusi et Schyzochysium semiberle
qui sont des hémicryptophytes cespiteux. Les citadins ont
plantés les arbres fruitiers et autres espèces ornementales comme
haies vives. L'urbanisation a amené malheureusement la destruction des
espèces végétales endémiques au profit des
espèces exotiques dans cette ville.
TSHIBANGU et al. (1997), après une
étude carto - diachronique de la progression de la déforestation
dans la région de Kinshasa entre 1960 et 1987, combinant les travaux de
COMPERE (1970), WILMET (1982) et NSEKA (1987) concluent en ces termes : «
la superficie des forêts a diminué, passant de 46% en 1960
à 36% en 1982 et à 15% en 1987. La superficie de l'ensemble
constitué de la mosaïque forêt/savane et de toutes les
formations herbeuses terrestres augmenta, passant successivement de 48% en
1960, à 56% en 1982 et 64% en 1987. Quant à l'unité de
végétation aquatique et marécages, sa superficie est
restée relativement stable. »
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