4- Nationalité des auteurs d'actes
antisociaux
Pays d'origine
|
Nombre de délinquants
|
Côte d'Ivoire
|
118
|
Burkina Faso
|
58
|
Mali
|
26
|
Ghana
|
10
|
Nigeria
|
9
|
Guinée
|
7
|
Bénin
|
7
|
Niger
|
6
|
Togo
|
5
|
Sénégal
|
3
|
Sierra Léone
|
1
|
Libéria
|
4
|
Cap Vert
|
1
|
Congo
|
2
|
Cameroun
|
3
|
Liban
|
5
|
Brésil
|
1
|
France
|
5
|
Italie
|
2
|
Les quelques rares informations relevées par «
Soir Info » résumées dans ce tableau montrent l'importance
des populations étrangères dans les actes antisociaux.
Rapporté au pourcentage d'étrangers en Côte d'Ivoire (26
%), ce taux parait élevé. Ce fort taux aurait un lien avec le
déphasage que ces immigrés se font de la Côte d'Ivoire et
l'anonymat que leur garantit ce pays d'autant plus qu'ils n'ont pas leurs
familles sur place.
En effet, pour eux, la Côte d'Ivoire serait un eldorado
où l'on peut faire fortune en un laps de temps. La crise
économique que vit la Côte d'Ivoire depuis le début des
années 1980 a fait prendre conscience aux ivoiriens qui prennent
d'assaut tous les secteurs d'activité (exemple le ramassage d'ordures),
ce qui constitue une sorte de concurrence dans la recherche de l'emploi. Cette
crise économique sera aggravée par la guerre que connaît ce
pays depuis le 19 septembre 2002 avec son cortège de
déplacés, de licenciements, etc.
Statut
Nombre de
%
Le contact des ivoiriens avec certains étrangers
réputés délinquants et leur refus de souffrir pourraient
être cités parmi les causes probables de leur participation au
développement de l'insécurité dans ce pays. Un autre fait
remarquable est que généralement, les gangs sont
constitués de malfrats de différentes nationalités. Les
soupçons de fraude qui pèsent sur les libanais se confirment
ici.
Il est à noter la présence de quelques
occidentaux (français et italiens) qui, eux, excellent dans les actes de
pédophilie et quelquefois d'escroquerie.
5- Catégorie socioprofessionnelle des auteurs
d'actes antisociaux
Profession
|
Nombre de délinquants
|
%
|
Ouvrier
|
137
|
33,82
|
Profession libérale
|
76
|
18,76
|
Employé
|
64
|
15,80
|
Force de l'ordre
|
38
|
9,38
|
Ex-rebelle
|
+ de 25
|
6,17
|
Etudiant
|
16
|
3,95
|
Elève
|
16
|
3,95
|
Cadre
|
16
|
3,95
|
Sans emploi
|
9
|
2,22
|
Sportif
|
3
|
1,35
|
Notable
|
2
|
0,49
|
retraité
|
3
|
1,35
|
L'examen de ce tableau révèle que la classe
ouvrière est de loin la catégorie socioprofessionnelle la plus
importante dans l'antisocialité. Avec leur salaire irrégulier
et/ou peu élevé, l'antisocialité semble être un
complément de ressource pour leur survie.
On compte, contre toute attente, les forces de défense
et de sécurité dans les délits (38) tels que le prêt
d'arme de dotation, leur participation effective aux braquages. La classe dite
éclairée (étudiants, cadres) se signale aussi. Les cadres
sont cités régulièrement dans les détournements de
fonds et escroqueries. La présence de quelques notables est à
noter ainsi que celle de soldats démobilisés et de veilleurs de
nuit (ceux-là même qui sont chargés de la
sécurité). La présence des ex-rebelles,
c'est-à-dire des gens ayant participé à la
rébellion au début, est notable. Cette situation montre comment
des gens qui ont appris le maniement des armes peuvent constituer un danger
pour les populations.
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