CONCLUSION
La criminalité, l'action de la police et de la justice,
le compte rendu des procès sont autant de termes familiers pour
l'opinion. Ils sont fréquemment abordés par les grands moyens
d'informations. Leur exploitation est même populaire, car elle est de
lecture plus facile que l'économie ou la politique
étrangère. L'insécurité est une
réalité. Ce problème préoccupe plus d'un ivoirien
car on a soi-même ou un proche qui en a été victime ou
témoin. Ainsi, il occupe une place de choix dans les conversations aussi
bien au marché que dans les véhicules de transport et dans les
bureaux. Tout le monde en parle, du riche au pauvre, du haut cadre au plus
modeste citoyen, des politiciens à la société civile.
L'insécurité fait partie de notre vie, car elle
s'est aujourd'hui diffusée dans tous les milieux sociaux, même si
elle prend des formes différentes, selon ces milieux.
La criminalité est un fait social et les individus les
plus divers peuvent être des délinquants. Pire, le crime est aussi
pour un certain nombre d'individus ou de groupes une activité normale,
continue, professionnelle. Gangs, escrocs, truands, vols, agression physiques,
échange de coup de feu entre policiers et bandits, holdup, etc, font
partie de notre univers quotidien. Sans rien dramatiser, la violence, la
criminalité, la grande criminalité sont entrées dans notre
pays. Et cela a créé, chez les gens, une véritable
psychose, tant le nombre d'agressions est élevé.
Pour la plupart des cas, un motif essentiellement
économique guide les auteurs de ces faits. Peut-être que la
société gagnerait à mieux repartir ses richesses et
à aider l'individu à s'intégrer aisément.
Cependant, l'on doit éviter la désillusion quant à
l'éradication totale et définitive de l'insécurité
dans une société humaine en plein essor avec une
démographie galopante et avec de plus en plus de robotisation car, pour
reprendre les termes de l'ex-ministre ivoirien de la sécurité
OUMAR N'DAW, elle est une sorte « d'hydre toujours renaissante
».
BIBLIOGRAPHIE
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Observations :
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