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Etude de la sécurité des biens et des personnes à  travers la presse ivoirienne. Cas de « Soir Info » de janvier 2003 à  mars 2004 (15 mois )

( Télécharger le fichier original )
par Konan Bertrand BRAUD
Université de Cocody Côte d'Ivoire - Diplôme d'études approfondies de psychologie option psychopathologie de la vie sociale 2004
  

Disponible en mode multipage

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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

Union - Discipline -Travail

UNIVERSITE DE COCODY Année Académique

 

2003-2004

UFR Sciences de l'Homme et de la Société Département de Psychologie

DIPLOME D'ETUDES APPROFONDIES (DEA) DE PSYCHOLOGIE

Option : Psychopathologie de la vie sociale

DOSSIER

LA SECURITE DES BIENS ET DES PERSONNES
A TRAVERS LES QUOTIDIENS IVOIRIENS :
Cas de « soir info » de janvier 2003 à mars 2004 (15 mois)

(Etude de cas)

Présenté par :

 

Sous la direction du :

? ALLOU Konan Barthélemy

Professeur Adrien BASSITCHE

?

BRAUD Konan Bertrand

Maître de Conférences

?

GOUEGUI Kohan Hortense

Université de Cocody

?

N'DEGBEU Kotchi Ignace

 
 

Maîtres en Psychologie

 

REMERCIEMENTS

Ce travail a été rendu possible grâce à des personnes qui, en dépit de leurs occupations, nous ont soutenus. En foi de quoi, nous leur sommes reconnaissants.

Ainsi, tenons-nous à les remercier. Ce sont :

- Professeur Adrien BASSITCHE, Directeur du Laboratoire de Psychopathologie de la Vie Sociale (Université d'Abidjan Cocody) ;

- Nady KAYES, Président Directeur Général du Groupe « Olympe » propriétaire des titres « Soir Info » et « L'Inter »,

- Maurice AZILINON, Responsable des Communiqués et Chefs de Service

des Archives du Groupe « Olympe », et son collaborateur KOSSA Lucien ; - KIKIE Ahou Nazaire, Chef du Service « Faits et Méfaits » du Groupe

« Olympe », et tous ses collaborateurs.

Nous tenons également à remercier la famille KOKO et tous nos cadets qui nous ont apporté leur concours.

Que Dieu le Tout-Puissant nous garde tous !

SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION.....................................................................................1

I- PROBLEMATIQUE...1 .

II- METHODE DE TRAVAIL.... .4

1- La grille d'observation......4

2- Déroulement de l'enquête........4

3- Traitement des informations...5

4- Difficultés rencontrées....5

III- PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES...5

A- Informations relatives aux auteurs d'actes antisociaux......6

1- Structuration des groupes d'auteurs d'actes antisociaux...6

2- Sexe des auteurs d'actes antisociaux.......6

3- Ages des auteurs d'actes antisociaux...7

4- Nationalité des auteurs d'actes antisociaux....8

5- Catégorie socioprofessionnelle des auteurs d'actes antisociaux....9

6- Statut matrimonial des auteurs d'actes antisociaux...9

7- Nombre d'enfants des auteurs d'actes antisociaux...10

8- Communes ou villes de résidence des auteurs d'actes antisociaux....11

B- Informations inhérentes aux victimes et aux actes antisociaux...12

1- Communes ou villes de commission de l'acte...12

2- Types d'actes antisociaux 13

3- Lieu de commission des actes antisociaux 15

4- Nature des objets volés....16

5- Moment de commission de l'acte....17

6- Catégorisation des victimes (profession) 18

IV- PROPOSITIONS DE SOLUTIONS......18

BIBLIOGRAPHIE 21

CONCLUSION ...20

ANNEXES

INTRODUCTION

Dans le souci d'assurer l'épanouissement de leur population, les Etats modernes se donnent le mal nécessaire dans l'objectif d'améliorer le bien-être de celle-ci. Cela en créant ou en suscitant la création d'industries, d'hôpitaux, d'écoles, de routes et de bien d'autres équipements. Malheureusement le développement a pour corollaire l'insécurité d'autant plus que le développement d'un état ou d'une cité s'accompagne presque inéluctablement de celui du banditisme.

Cette situation n'est pas l'apanage des pays dits développés. La Côte d'Ivoire, à l'instar des autres pays en développement, n'est pas à l'abri de cette sorte de gangrène voire cancer des temps modernes avec surtout, pour ce pays, son fort taux d'immigration (26 % de sa population) et son relatif développement.

Pays phare de la zone ouest-africaine, la Côte d'Ivoire semble réunir les conditions favorables à la délinquance et à la criminalité. Ainsi, il ne se passe de jour sans que des faits relatifs à l'insécurité des biens et des personnes ne soient rapportés par les quotidiens ivoiriens. Le journal « Soir Info » en est une parfaite illustration. Le traitement de ces faits qualifiés de « divers » ou « méfaits » par le quotidien suscité constitue l'objet de notre étude.

Ce travail s'articulera autour de la charpente suivante. Après avoir posé le problème et exposé la méthode de recueil des données, nous présenterons et analyserons ces données et enfin nous proposons des solutions.

I- PROBLEMATIQUE

Il existe dans toutes les sociétés humaines une criminalité, c'est-à-dire un nombre variable d'actes commis en violation de prescription de la loi ou des normes régissant le fonctionnement d'un Etat. Ce qui pose le problème de sécurité. Ce concept (sécurité) d'origine latine se rapproche de la notion de sûreté, de confiance et de tranquillité.

La sécurité est la situation dans laquelle quelqu'un, quelque chose n'est exposé à aucun danger, à aucun risque d'agression physique, d'accident, de vol, de détérioration. La sécurité revêt donc un caractère très subjectif puisqu'il correspond en réalité, à un sentiment : celui d'être à l'abri du danger. Ce sentiment ne peut s'observer que dans le cadre de la relation entre l'individu et son environnement. En outre, ce sentiment qui est la résultante d'un ensemble de processus internes et externes constitue un puissant organisateur de la vie individuelle et collective. Nous nous accordons avec SILLAMY N. (1972) pour

définir la sécurité comme l'un des besoins fondamentaux de l'homme, la condition essentielle de sa santé mentale.

Pays essentiel dans la zone monétaire de l'Union ouest africaine (40 % du PIB de l'UEMOA ), la Côte d'Ivoire connaît avec acuité des problèmes de sécurité liés à cette position. Face à l'ampleur de cette situation, on assiste depuis plus d'une décennie à la floraison de sociétés de gardiennage, à la création de dos-d'âne dans les quartiers et de clôture, des portails en fer à l'entrée des différentes voies d'accès à certains quartiers. Quelques chiffres traduisent mieux ce fait. En effet, les chiffres du Ministère de la Sécurité montre l'ampleur de l'insécurité.

Tableau comparatif des statistiques criminelles 1996, 1997 et 1998 Source : Ministère de la Sécurité (Février 1999)

Désignation

Année 1996

Année 1997

Année 1998

Dossiers et Affaires traitées

80 496

107 811

228 530

Affaires Résolues

63 664

66 196

Non chiffrées

Nombres de personnes interpellées

11 271

75 420

84 797

Attaques des domiciles (zone d'Abidjan)

274

239

167

Attaques des Sociétés et Commerces (Zone d'Abidjan)

321

212

177

Vols de véhicules

2 569

2 961

3 879

Découvertes de Véhicules

2 067

1 644

2 500

Bandits abattus

69

123

64

Agents Tués en service commandé

05

06

02

Agents blessés en service commandé

05

04

01

Armes à feu saisies (toutes catégories)

203

561

551

Munitions saisies

12 709

3 176

14 274

Infractions sexuelles

216

627

633

Le tableau ci-dessus révèle d'inquiétants chiffres sur les divers cas d'atteintes physiques des personnes et des biens. Ces chiffres prouvent que l'insécurité gagne du terrain. Les attaques de domiciles, de sociétés et de commerces se multiplient. Toutefois, il ne faut pas passer sous silence certains délits qui touchent aux biens publics. En effet, les délits contre les biens publics sont de plus en plus fréquents depuis le déclenchement de la guerre que vit la Côte d'Ivoire depuis environ 20 mois.

L'insécurité touche tous les domaines sociaux :

? le secteur économique avec les entreprises qui sont victimes de braquages, l'Etat victime de fraude sur les timbres, les impôts, etc.

? le secteur sanitaire avec le manque de personnel et de matériel ;

? le secteur social avec les enfants qui ne respectent plus, la promiscuité qui poussent à vivre à plusieurs dizaines dans une ou deux pièces, les « maquis » qui gênent les citoyens avec leur sonorisation, les manifestations de rue souvent violentes avec leur cortège de blessés et de morts ;

? le secteur alimentaire ou hygiénique avec les ordures un peu partout et à côté

des aliments vendus, des aliments en bordure de route et non protégés.

Et comme si cette situation n'était pas assez alarmante, depuis le 24 décembre 1999, la Côte d'Ivoire vit dans une période d'insécurité socio militaire. Ainsi, plusieurs tentatives de coup d'Etat se sont suivies et depuis le 19 septembre 2002, le pays connaît l'expérience amère de la guerre avec ses conséquences directes (plusieurs centaines de morts, des blessés, des mutilés, des violés, des déplacés, des réfugiés, l'entrée massive d'armes dans le pays, des enfants soldats, des enlèvements, des braquages de banques ) et avec ses effets collatéraux (déplacés de guerre malhonnêtes commettant des délits ou victimes de sévices de la part de leurs hôtes, accroissement des charges pour beaucoup de familles, inadéquation des structures et des équipements inhérents à l'accroissement du nombre de personnes dans les villes sous contrôle gouvernemental et particulièrement à Abidjan.

Les problèmes de sécurité sont d'actualité et intéressent tout le monde. Les journaux, pour ne pas être en déphasage avec la société, rapportent les divers actes antisociaux relevés par le biais de leurs journalistes et correspondants à travers le pays. Les reportages du quotidien « Ivoir Soir » N°2559 du 25 août 1997 et N°2643 du 18 décembre 1997 portant respectivement sur un cas de pédophilie à Adjamé, sur l'agression d'un agent communal et le cas d'une jeune ayant charcuté son amant en sont une parfaite illustration.

Les faits d'insécurité sont légion également à l'intérieur du pays et la liste serait interminable si l'on fixait comme objectif de recenser tous les cas d'insécurité depuis les plus connus ou dangereux, oeuvres de « professionnels »,

aux « anonymes » tels les scènes de ménage et les faits insolites comme ceux de sorcellerie (mangeurs d'âmes).

Certains journaux ont connu un succès à travers les faits d'insécurité rapportés quotidiennement. Tel fut le cas du défunt « Ivoir Soir » relayé depuis sa disparition par le quotidien « Soir Info » qui consacre une page entière à sa rubrique « faits et méfaits ».

L'étude menée ici s'intéresse au problème de sécurité à travers les journaux, notre choix s'est porté naturellement sur le seul quotidien paraissant régulièrement et traitant de ces faits. Le choix de ce sujet et de ce quotidien découle de la volonté d'avoir un point de vue panoramique de la situation sur l'ensemble du territoire et de celle de voir sous quel angle les faits d'insécurité sont traités. Quels genres de faits rapporte-il ? Quelles informations donne-t-il sur les auteurs et les victimes de ces actes antisociaux ? Telles sont les interrogations qui font l'objet de nos préoccupations.

II- METHODE DE TRAVAIL

La crédibilité des données recueillies sur le terrain dépend essentiellement de la méthodologie présidant à leur collecte, d'où l'intérêt de cette partie.

1-La grille d'observation

Pour mieux appréhender notre sujet, une grille d'observation a été confectionnée. Dans cette optique, un échantillon de vingt (20) numéros du quotidien « Soir Info » a été consulté pour repérer les genres d'informations qui reviennent ou qui sont donnés.

Cette grille d'observation comporte deux parties :

- la première regroupe les informations traitant de l'identification des auteurs d'actes antisociaux (nombre, sexe, âge, nationalité, profession, statut matrimonial, nombre d'enfants, quartier habité) ;

- la seconde partie concerne le dénombrement des actes antisociaux et des victimes, la qualification de ces actes, le lieu et le moment de leur commission, éventuellement les objets volés et le type de victime. (Voir Annexe I)

2-Déroulement de l'enquête

Nous nous rendions au siège du Groupe « Olympe », éditeur et propriétaire du quotidien « Soir Info » en Zone 4 (Abidjan-Marcory). Là-bas, le Service des Archives nous accueillait et mettait à notre disposition les journaux couvrant notre période d'étude, c'est à dire du 1er janvier 2003 au 31 mars 2004. Nous avons ainsi parcouru 331 numéros soit 1029 faits révélés pendant environ deux (2) mois (15

avril au 20 juin 2004). Chaque élément du groupe a exploité en moyenne trois (3) mois et demi de numéros, le groupe étant constitué de quatre (4) éléments. Les faits antisociaux sont regroupés sous la rubrique « Faits et Méfaits » et se retrouvent généralement à la page 12 (dernière page) du journal.

3-Traitement des informations

Pour faciliter le dépouillement, une codification fut adoptée permettant de regrouper les faits et de confectionner les différents tableaux récapitulatifs.

4-Difficultés rencontrées

Bien que le quotidien ait un Service « Archives », il est à souligner l'absence de quelques numéros dans la période couvrant cette étude. Aussi, faut-il noter l'insuffisance d'information relative à l'identification des auteurs d'actes antisociaux. Approché, l'un des journalistes du Service « Faits Divers » a justifié ces insuffisances par le souci de protéger l'honneur de la famille de l'auteur de l'acte et celui de mettre celle-ci à l'abri de représailles de la part des victimes. Quelques fois cette insuffisance d'information est liée aux sources (Police, témoins de la scène) qui n'auraient pas assez de précisions (heure exacte, nombre...). D'autres fois, les faits ne sont pas rapportés en temps réel. Certains faits paraissent plusieurs jours, semaines voire mois après s'être déroulés.

III- PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES

Le regroupement en tableaux permettra d'avoir une vue d'ensemble sur les informations données par le journal.

A- INFORMATIONS RELATIVES AUX AUTEURS

D'ACTES ANTISOCIAUX

1- Structuration des groupes d'actes antisociaux

Nombre d'éléments
constituant le groupe

Nombre de groupes

Pourcentage

1

464

60,57 %

2

107

13,97 %

3

91

11,88 %

4

64

8,35 %

5-10

33

4,31 %

+ de 10

7

0,91 %

TOTAL

766

100 %

Ce tableau présente le nombre d'éléments constituant chaque groupe et le nombre de groupes composé d'un certain nombre d'éléments. Ainsi, d'après le tableau établi avec les informations données sur certains auteurs d'actes antisociaux, 464 délinquants agissent en solitaire, quand 107 groupes sont constitués de deux éléments.

L'on peut affirmer que dans la majorité des cas révélés, les auteurs d'actes antisociaux agissent en solitaire (soit 60,57 %) durant la période de l'étude comme s'ils voulaient assurer seuls leur(s) acte(s) et certainement pour éviter d'être trahi ou dénoncé par leur(s) éventuel(s) compère(s). Ceci pourrait aussi expliquer le nombre assez faible de groupe constitué de plusieurs éléments. Cependant, il est à remarquer que certains gangs se constituent en prison. Les cas de récidivistes sont légion.

2- Sexe des auteurs d'actes antisociaux

Sexe

Nombre

%

Masculin

1 127

92,68

Féminin

89

7,32

TOTAL

1 216

100

Pour les 1 216 cas sur lesquels le quotidien donne des informations sur le sexe, on dénombre 1 127 personnes de sexe masculin (92,68 %) contre 89 cas pour les femmes (7,32 %). Les actes antisociaux semblent essentiellement être l'oeuvre des hommes. Cette situation pourrait être liée à la responsabilité des hommes dans la société africaine ; l'homme étant physiquement fort et beaucoup plus courageux. Le faible taux des femmes relevé s'expliquerait par des raisons culturelles (moins effrontée, charge affective directe des enfants...).

Cependant, on les retrouve dans la prostitution, les agressions physiques (bagarres liées à des scènes de jalousie) et quelques rares fois dans les vols à main armée associées à un groupe d'hommes généralement en tant qu' « éclaireur ».

3- Age des auteurs d'actes antisociaux

Tranche d'âge

Nombre de délinquants

%

15-20 ans

45

14,28

21-25 ans

71

22,53

26-30 ans

76

24,12

31-35 ans

31

9,84

36-40 ans

44

13,96

41-50 ans

34

10,79

51-60 ans

6

1,90

+ de 60 ans

8

2,53

Dans ses relations avec l'antisocialité, l'âge semble être une variable importante en ceci qu'il conditionne les activités du sujet. La jeunesse étant synonyme de vitalité, l'essentiel des d'actes antisociaux se situent dans la tranche de 21 à 30 ans. La présence d'adolescents trouverait ses raisons dans la crise identitaire liée à cette période (exemples d'élèves qui battent leur enseignant ou d'un autre qui bat son tuteur sous l'effet de l'alcool). On note également la présence de délinquants ayant un âge au de-là de la quarantaine (78 soit 24 ,78 %), âge considéré comme celui de la sagesse.

Le troisième âge se signale aussi dans la délinquance et est porté principalement vers les actes d'escroquerie et de faux et usage de faux à cause de la confiance dont il bénéficie (à cause de leur âge avancé).

4- Nationalité des auteurs d'actes antisociaux

Pays d'origine

Nombre de
délinquants

Côte d'Ivoire

118

Burkina Faso

58

Mali

26

Ghana

10

Nigeria

9

Guinée

7

Bénin

7

Niger

6

Togo

5

Sénégal

3

Sierra Léone

1

Libéria

4

Cap Vert

1

Congo

2

Cameroun

3

Liban

5

Brésil

1

France

5

Italie

2

Les quelques rares informations relevées par « Soir Info » résumées dans ce tableau montrent l'importance des populations étrangères dans les actes antisociaux. Rapporté au pourcentage d'étrangers en Côte d'Ivoire (26 %), ce taux parait élevé. Ce fort taux aurait un lien avec le déphasage que ces immigrés se font de la Côte d'Ivoire et l'anonymat que leur garantit ce pays d'autant plus qu'ils n'ont pas leurs familles sur place.

En effet, pour eux, la Côte d'Ivoire serait un eldorado où l'on peut faire fortune en un laps de temps. La crise économique que vit la Côte d'Ivoire depuis le début des années 1980 a fait prendre conscience aux ivoiriens qui prennent d'assaut tous les secteurs d'activité (exemple le ramassage d'ordures), ce qui constitue une sorte de concurrence dans la recherche de l'emploi. Cette crise économique sera aggravée par la guerre que connaît ce pays depuis le 19 septembre 2002 avec son cortège de déplacés, de licenciements, etc.

Statut

Nombre de

%

Le contact des ivoiriens avec certains étrangers réputés délinquants et leur refus de souffrir pourraient être cités parmi les causes probables de leur participation au développement de l'insécurité dans ce pays. Un autre fait remarquable est que généralement, les gangs sont constitués de malfrats de différentes nationalités. Les soupçons de fraude qui pèsent sur les libanais se confirment ici.

Il est à noter la présence de quelques occidentaux (français et italiens) qui, eux, excellent dans les actes de pédophilie et quelquefois d'escroquerie.

5- Catégorie socioprofessionnelle des auteurs d'actes antisociaux

Profession

Nombre de délinquants

%

Ouvrier

137

33,82

Profession libérale

76

18,76

Employé

64

15,80

Force de l'ordre

38

9,38

Ex-rebelle

+ de 25

6,17

Etudiant

16

3,95

Elève

16

3,95

Cadre

16

3,95

Sans emploi

9

2,22

Sportif

3

1,35

Notable

2

0,49

retraité

3

1,35

L'examen de ce tableau révèle que la classe ouvrière est de loin la catégorie socioprofessionnelle la plus importante dans l'antisocialité. Avec leur salaire irrégulier et/ou peu élevé, l'antisocialité semble être un complément de ressource pour leur survie.

On compte, contre toute attente, les forces de défense et de sécurité dans les délits (38) tels que le prêt d'arme de dotation, leur participation effective aux braquages. La classe dite éclairée (étudiants, cadres) se signale aussi. Les cadres sont cités régulièrement dans les détournements de fonds et escroqueries. La présence de quelques notables est à noter ainsi que celle de soldats démobilisés et de veilleurs de nuit (ceux-là même qui sont chargés de la sécurité). La présence des ex-rebelles, c'est-à-dire des gens ayant participé à la rébellion au début, est notable. Cette situation montre comment des gens qui ont appris le maniement des armes peuvent constituer un danger pour les populations.

6- Statut matrimonial des auteurs d'actes antisociaux

 

délinquants

 

Marié (e)

20

54,05

Concubinage

11

29,72

Célibataire

3

8,10

Veuf (ve)

2

5,40

Divorcé (e)

1

2,70

Il est difficile pour le journaliste de donner l'information relative au statut matrimonial de l'auteur ; tel est le constat qui se dégage vu le nombre peu élevé d'auteurs d'actes antisociaux sur lesquels sont donnés ces précisions.

De prime abord, les personnes ayant un engagement matrimonial sont les plus nombreuses (20 soit 54,05%). Cependant, n'ayant pas suffisamment d'informations, l'on serait tenté de dire que les journalistes relèvent les faits peu ordinaires ou qui attirent plus l'attention ; ce qui expliquerait le nombre élevé de mariés.

7- Le nombre d'enfants des auteurs d'actes antisociaux

Nombre d'enfants du
délinquant

Nombre de délinquants

1

3

2

3

3

5

4

3

5

2

6

4

7

2

+ 8

3

Sur les quelques cas relevés où l'on dispose d'assez d'informations, il ressort que les auteurs d'actes antisociaux ont en moyenne trois (3) enfants. La recherche de ressources nécessaires aux besoins de la famille primerait sur d'autres facteurs (l'honneur par exemple). Cette raison ne justifie pas, pour autant, certains actes tel le cas d'un septagénaire, père de 10 enfants, qui a violé une mineure.

7- Communes ou villes de résidence des auteurs d'actes

antisociaux

Abidjan

Commune ou zone

Nombre de délinquants

Yopougon

26

Abobo

23

Treichville

17

Koumassi

14

Cocody

14

Banlieue (Dabou-Bassam-

Bingerville-Bonoua-Anyama )

13

Marcory

8

Adjamé

8

Attécoubé

3

Plateau

1

Intérieur

73

Abidjan, du fait de sa population nombreuse et du fait de la présence des sièges des institutions et entreprises, est la plus grande zone d'abri de malfaiteurs (133). Pris par commune, Yopougon et Abobo seraient les plus grands nids de malfaiteurs à Abidjan. Néanmoins, Attécoubé et Plateau sont moins cités comme des communes abritant des malfrats. Le cas d'Attécoubé se justifie par l'existence de seulement deux voies d'accès tandis que celui de Plateau s'expliquerait par sa nature. En effet, elle constitue un centre administratif.

Aussi, faut-il faire remarquer que certains délinquants sont des sans domicile fixe (SDF).

B- INFORMATIONS INHERENTES AUX VICTIMES ET AUX

ACTES ANTISOCIAUX

1- Communes ou villes de commission de l'acte antisocial

Ville de résidence

Nombre de délinquants

Intérieur

280

Yopougon

124

Treichville

89

Adjamé

84

Koumassi

78

Port-Bouet

72

Cocody

64

Banlieue abidjanaise

51

Marcory

38

Plateau

28

Attécoubé

7

Abobo

68

Ici, on ne relèvera que les zones qu'on pourrait qualifier de criminogènes. Yopougon, commune abritant le plus grand nombre de malfrats, est aussi le plus grand lieu de commission d'infractions suivie des communes de Treichville et de Adjamé. Il ne faut cependant pas oublier que Yopougon loge un grand nombre de cadres moyens et abrite un nombre pléthorique de " maquis ", buvettes où beaucoup de personnes se retrouvent pour se divertir.

2) Types d'actes anti sociaux (pour les sigles, voir annexe II)

Mois Type

Janv

2003

Fev

Mars

Avril

Mai

Juin

Juil

Août

Sept

Oct

Nov

Dec

2003

Janv

2004

Fev

Mars

TOTAL

C

15

18

25

26

23

13

22

15

15

24

16

24

12

18

31

297

VM

17

17

14

9

7

3

6

7

15

3

2

4

17

10

11

142

Vi

1

0

3

1

3

5

2

1

2

1

3

3

0

3

4

32

AP

21

16

14

20

21

12

15

5

6

18

4

7

19

17

9

204

ACC

0

0

2

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

4

A.cir.

2

5

7

4

8

5

9

1

5

3

4

1

5

6

3

68

H

2

3

6

2

7

4

2

6

2

3

4

5

6

5

9

66

I

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

ACe

3

1

2

4

9

7

2

0

7

3

2

3

6

2

6

57

Mm

0

0

0

1

0

0

0

0

0

1

0

0

1

0

0

3

A.Pu.

0

1

0

0

0

0

0

0

0

1

1

0

0

1

0

4

Daf

1

0

0

1

2

0

0

0

0

0

0

0

2

2

1

9

TD

2

0

0

1

0

1

5

1

2

1

0

2

3

3

3

24

Df

0

0

0

1

0

3

0

0

0

0

0

0

2

0

3

9

Ff

2

5

2

1

2

3

4

3

6

0

2

1

4

7

5

47

E

1

2

1

0

3

0

0

0

3

0

0

0

2

0

0

12

Dp

0

1

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

2

Sui

1

1

0

0

1

1

0

0

3

2

0

0

1

2

0

12

Tan

1

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

3

Inc

1

1

4

3

1

1

0

0

0

0

0

0

1

0

2

14

Ev

0

1

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

1

0

3

Fet

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

1

0

2

profa

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

D.pri

4

1

1

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

8

Org

1

1

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

3

Non precisé

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

2

0

2

TOTAL

75

76

81

79

88

58

68

39

68

60

38

50

81

81

87

1029

Durant la période de l'étude (15 mois), 1029 actes antisociaux ont été rapportés par le quotidien « soir info ». Au nombre de ceux-ci 571 cas d'insécurité contre les biens (soit 55,49 %) ont été répertoriés contre 392 cas (38,10%) inhérents à la sécurité des personnes. Comme en témoigne le tableau ci-dessous. On peut dire que les bandits sont à la recherche de biens et qu'ils s'attaquent aux personnes qui certainement s'opposent à leur dessein, c'est-à-dire qui tentent de résister.

Type d'infraction

Nombre d'actes

%

Contre les biens

571

55,49

Contre les personnes

392

38,10

Autres

66

6,41

Les faits n'étant pas rapportés au moment de leur commission, chronologiquement et comte tenu des choix opérés par le journal, il nous est apparu inadéquat de faire une analyse mensuelle de ces faits. Néanmoins, une analyse sommaire des différents types de faits semble enrichissante. Ainsi, les cambriolages (297 cas), les agressions physiques (204 cas) et les vols à main armée. (142 cas) sont de loin les plus commis. Les vols à main armée sont dus à la circulation des armes liée à la guerre au Liberia, en Sierra Leone et en Côte d'Ivoire. Pire, les bandits utilisent désormais des armes de guerre (kalachnikov) et très souvent paraissent mieux armés que les forces de l'ordre. Parmi eux se trouvent également de nombreux coupeurs de route. De façon générale, les délinquants font preuve d'ingéniosité (s'habiller en costume avec des armes dissimulées par exemple).

Les accidents de la circulation sont en grand nombre et sont dus à l'une des raisons suivantes : défaut de permis de conduire, mauvais état de la route (présence de nids de poule), mauvais stationnement, freins défaillants, pneus usés, barrage des forces de l'ordre). On note, au rang des autres types d'accidents , des noyades, des électrocutions, des blessés par balles perdues (badauds), le cas d'un gamin qui tue par imprudence son camarade de jeu avec le fusil de son père. Beaucoup d'enfants perdent la vie dans les canalisations à ciel ouvert en saison de pluie.

Les incendies sont fréquents et dus essentiellement à des actes d'origine criminelle ou à la mauvaise manipulation du gaz. Les incendies de marché sont récurrents. Dans les agressions physiques on note le cas de personnes le cas de personnes se rendant justice, d'époux battants leurs épouses pour des raisons aussi variées que diverses (refus de faire un autre enfant, pour un zapping en lieu et place d'un match de football, jalousie, adultère, scènes de ménage, etc. ).

On dénombre malheureusement des cas de profanation d'objets sacrés et de tombes, ce qui trouve sa raison dans le non respect de nos traditions et cultures. Le trafic de stupéfiants est à signaler (trafic de comprimés prohibés, de drogue, etc.)

Cette infraction va de paire avec les autres délits tels que les cambriolages et les vols à main armée qui sont commis sous l'effet de la drogue.

Le délit faux et usage de faux revient plusieurs fois (confection de faux documents, détention de fausses cartes professionnelles, port de tenues militaires, faux policiers rançonnant des passants....). L'existence de détenteurs de faux diplômes est remarquable pour dire que les gens sont prêts à tout pour obtenir un profit, un emploi, un avantage...) .Beaucoup de faux documents administratifs sont confectionnés (timbres, tampons, chèques, extraits de naissance, certificats de nationalité, faux titres fonciers, faux billet de banque...).

Les abus de confiance constituent un délit majeur qui est le fait des personnes de haut rang (cadres) donc loin de tout soupçon. Beaucoup

d' « aventuriers » pour l'Europe se retrouvent au nombre des victimes. Certainement parce que voulant y aller chercher un mieux être par tous les moyens. L'obtention du visa étant difficile, ils pensent que ces personnes peuvent user de leur influence ou de leurs relations pour les aider à parvenir à leur fin.

Au niveau des homicides, on constate que généralement, l'auteur se donne la mort après son acte avec la même arme. Il faut aussi relever le cas de ce Commissaire de Police qui a tué son épouse après environ deux décennies de vie commune avec son arme de dotation aux 2 Plateaux. Malheureusement, le mobile du crime n'est pas encore connu.

3- Lieu de commission des actes antisociaux

(Pour les sigles utilisés voir annexe III)

Lieu de commission de l'acte

Nombre d'acte

VOI

310

DOM

245

ENT

68

BOUT

44

MAQ

41

ETA

32

CAM

28

VEH

26

MAR

19

HOT

13

HOP

6

CULTE

5

CIM

2

TOTAL

839

Il existe toute une variété de lieu de commission d'actes antisociaux allant de la voie publique et aux lieux de cultes en passant par les hôpitaux et cimetières.

Les voies publiques et les domiciles détiennent la palme avec respectivement 310 et 245 suivis des entreprises, boutiques, et « maquis ». Les voies publiques (rues, gares routières...) sont, en effet, des endroits très fréquentés quand les domiciles offrent plus de probabilités pour les délinquants d'obtenir des biens. Il est à noter également que les campements de riches planteurs font l'objet d'agression lors des campagnes d'achat de café et de cacao. Les acheteurs de ces produits ne sont pas, non plus, en sécurité sur les routes à cause des coupeurs de route.

4- Nature des objets volés (Pour les sigles voir annexe IV)

Nature de l'objet volé

Nombre de fois

Arg

302

Div

209

Cel

52

App

34

Veh

29

Doc

9

Bébé

4

Org

2

Terrain

2

En Côte d'Ivoire, tout est volé et malheureusement le corps humain n'est pas épargné avec le vol de bébé et d'organes humains.

Dans l'ordre d'importance le numéraire (302 cas) occupe une place de choix parce que permettant d'acheter ce dont on a besoin. Le téléphone portable (cellulaire) est très prisé. Certainement parce que la demande est forte (toutes les classes d'âges en raffolent), sa petite taille facilite sa dissimulation et sa vente facile. Toujours au titre des vols, il faut signaler le vol de vaccins et celui commis par un sourd-muet pour traduire l'idée que même les handicapés se retrouvent parmi les délinquants. Ajoutons à cela le vol de tous les biens de la famille par l'un de ses fils qui voulait vaille que vaille aller en Europe.

En outre, l'on peut faire l'hypothèse de voleurs professionnels qui volent en série. Les véhicules volés, pour leur part, serviraient en général de moyens de déplacement aux délinquants dans leurs forfaits tandis que le vol d'organes humains se justifierait par les pratiques occultes.

5) Moment de commission de l'acte anti social

Mois Moment

Janv

Fev

Mars

Avril

Mai

Juin

Juil

Août

Sept

Oct

Nov

Dec

2003

Janv

2004

Fev

Mars

TOTAL

%

Matinée

12

10

21

5

4

3

15

10

14

19

15

6

14

16

4

165

28,44

Après-midi

11

6

5

3

12

0

2

2

6

4

0

2

5

10

5

73

12,58

Nuit

28

34

30

22

30

15

21

14

19

16

17

19

32

22

23

342

58,9

De nos observations, il ressort que les nuits sont plus tumultueuses que les autres moments de la journée aux regards des actes antisociaux commis et rapportés pendant la période de l'étude. Les malfrats font preuve d'assez d'audace en bravant le couvre feu imposé à certains moments par les autorités. Les moments relativement paisibles seraient les après-midi.

5- Catégorisation des victimes (profession)

Profession

Sexe

Masculin

Féminin

Employé

82

 

15

 

Ouvrier

44

 

19

 

Elève

+ de 11

 

+ de

6

Etudiant

+ de 4

 

+ de

4

Cadre

88

 

5

 

Sans profession

1

 

2

 

Profession libérale

146

 

45

 

Retraités

 

+ de 2

39

22

1

1

3

6

30

 

Entreprise

Etat

Hôpital

Lieu de culte

Fillette

Bébé

Force de sécurité

Les victimes des infractions sont d'horizons divers et, femmes comme hommes sont de profession libérale. Les cadres et les employés ne constituent pas moins l'objet des bandits. Il est à signaler que les fillettes font l'objet de viol alors que les bébés sont abandonnés dans des lieux peu commodes (immondices, broussailles, poubelles...).

En dépit de leur fonction, les forces de sécurité et de défense ne sont pas à l'abri d'agression. Ainsi, on dénombre 30 victimes dans leur rang.

IV- PROPOSITIONS DE SOLUTIONS

Le nombre élevé d'actes antisociaux constitue une grave menace pour toute la société ivoirienne. Raison pour laquelle, il paraît indispensable de réfléchir et de proposer des voies de résolutions de ce problème. Pour y parvenir, une volonté politique doit accompagner la mise en pratique des solutions éventuelles.

La proposition d'étrangers délinquants étant relativement élevée, le contrôle de l'immigration s'avère nécessaire. Pour cela, l'échange d'informations entre les polices des différents Etats permettra de lutter efficacement contre la délinquance transfrontalière. Pour ce qui est propre à la Côte d'Ivoire, le contrôle aux frontières doit être minutieux et renforcé pour éviter l'entrée massive des armes à feu, des

Cette esquisse de solutions pourra être approfondie ou servir d'orientation à un autre travail plus élaboré.

médicaments prohibés, des drogues et des autres stupéfiants. Dans ce cas, l'installation effective des corridors équipés en scanner sera la bienvenue.

Avec l'implication de certains éléments des forces de défense et de sécurité dans plusieurs attaques à main armée (location d'armes, participation effective aux attaques, convoyeurs de stupéfiants etc) ou leur duplicité avec certains contrebandiers et leur légèreté dans les fouilles de bagages et contrôle d'identité ou autres documents, une conscientisation de ceux-ci sera profitable à la société.

Aussi, faut-il mettre un accent particulier sur le mode de recrutement des agents : approfondissement des enquêtes de moralité, utilisation des tests psychotechniques et suivi psychologique des agents, recyclage à intervalles réguliers etc.

En outre, la réglementation et le respect strict du port de l'uniforme doivent être de mise parallèlement à l'interdiction de la vente sur le marché de tout tissu semblable à celui des forces de sécurité et de défense. Il faudrait également exiger le port sur la poitrine et de manière visible le numéro matricule de l'agent.

Pour les rendre plus efficaces, elles qui sont généralement sous-équipées, les forces de sécurité et de défense doivent bénéficier de dotation en armes sophistiquées, de moyens de communication et de déplacement. L'efficacité exigée s'accompagne de l'omniprésence des agents qui nécessite l'accroissement de leur nombre.

Les accidents de circulation figurent malheureusement en bonne place dans les cas d'insécurité. Pour réduire leur taux, l'Office de Sécurité Routière (OSER) doit multiplier les campagnes de sensibilisation à l'endroit des automobilistes et autres usagers de la route sur les risques liés aux défaillances techniques des véhicules et aux excès de vitesse. Mieux, il faut songer aux sanctions du genre retrait du permis de conduire ou à l'instauration du permis de conduire à points. L'Etat doit de son côté, améliorer les infrastructures routières puisque les nids de poule constituent des sources préoccupantes d'accidents.

L'oisiveté des jeunes constituant un terrain propice et fertile pour l'éclosion de la délinquance, il serait utile d'initier les jeunes à la création de micro-projets en mettant à leur disposition un fonds d'aide à cet effet et les inciter à s'investir également dans le sport pour éviter l'ennui et ses corollaires.

De tous les objets suscitant le vol ou faisant l'objet de convoitise, le téléphone portable est le plus prisé. Pour y faire face, il faudrait adopter un système de sécurisation des appareils basé sur les empreintes digitales.

Dans un tout autre domaine, les structures et ONG intervenant dans le domaine du bien-être familial doivent accentuer les campagnes de sensibilisation pour éviter les cas d'abandon de nourrissons, de morts à la suite d'avortement et d'arrêt des études.

CONCLUSION

La criminalité, l'action de la police et de la justice, le compte rendu des procès sont autant de termes familiers pour l'opinion. Ils sont fréquemment abordés par les grands moyens d'informations. Leur exploitation est même populaire, car elle est de lecture plus facile que l'économie ou la politique étrangère. L'insécurité est une réalité. Ce problème préoccupe plus d'un ivoirien car on a soi-même ou un proche qui en a été victime ou témoin. Ainsi, il occupe une place de choix dans les conversations aussi bien au marché que dans les véhicules de transport et dans les bureaux. Tout le monde en parle, du riche au pauvre, du haut cadre au plus modeste citoyen, des politiciens à la société civile.

L'insécurité fait partie de notre vie, car elle s'est aujourd'hui diffusée dans tous les milieux sociaux, même si elle prend des formes différentes, selon ces milieux.

La criminalité est un fait social et les individus les plus divers peuvent être des délinquants. Pire, le crime est aussi pour un certain nombre d'individus ou de groupes une activité normale, continue, professionnelle. Gangs, escrocs, truands, vols, agression physiques, échange de coup de feu entre policiers et bandits, holdup, etc, font partie de notre univers quotidien. Sans rien dramatiser, la violence, la criminalité, la grande criminalité sont entrées dans notre pays. Et cela a créé, chez les gens, une véritable psychose, tant le nombre d'agressions est élevé.

Pour la plupart des cas, un motif essentiellement économique guide les auteurs de ces faits. Peut-être que la société gagnerait à mieux repartir ses richesses et à aider l'individu à s'intégrer aisément. Cependant, l'on doit éviter la désillusion quant à l'éradication totale et définitive de l'insécurité dans une société humaine en plein essor avec une démographie galopante et avec de plus en plus de robotisation car, pour reprendre les termes de l'ex-ministre ivoirien de la sécurité OUMAR N'DAW, elle est une sorte « d'hydre toujours renaissante ».

BIBLIOGRAPHIE

BASSITCHE A., La sécurité à Abidjan, Cours de DEA de Psychopathologie de la vie sociale,Université d`Abidjan-Cocody, 2004

BASSITCHE A., La criminalité à Abidjan (Tome I, II, III), Thèse de doctorat d'Etat, Paris, 1988

DENIEL R., De la savane à la ville, Paris, Edition Aubier, 1968 EYSENCK H.J., La névrose et vous, Bruxelles, Mardaga, 1979 FRATERNITE MATIN du 25 février 1999, Quotidien ivoirien GABRIEL R., La Côte d'Ivoire, Paris, PUF, 1964

IVOIR SOIR n° 2559 du 25 août 1997, Quotidien ivoirien IVOIR SOIR n° 2643 du 18 décembre 1997, Quotidien ivoirien KESSIE K. R., Eléments de Psychologie de l'adolescent, Abidjan, PUCI, 1996 LE DETECTIVE n° 1019 du 20 octobre 1999, Hebdomadaire ivoirien PICCA G., La criminologie, QSJ, 3ème Edition mise à jour, Paris, PUF, 1983 SILLAMY N., Dictionnaire de la Psychologie, Paris, Larousse, 1992

Observations :

ANNEXE I

N ° d'ordre :

Soir Info n° . du

IDENTIFICATION DU DELINQUANT

Nombre de délinquants constituant le groupe

 

Sexe

 

Age

 

Nationalité

 

Profession

 

Statut matrimonial

 

Nombre d'enfants du délinquant

 

Quartier habité

 

INFORMATION SUR L'ACTE ET LA VICTIME

Types d'infraction

 

Lieu de l'infraction

 

Quartier de l'acte

 

Objet(s) volé(s)

 

Moment

 

Nombre de victime

 

Type de victime

 

ANNEXE II

C : Cambriolage, vol, fraude, tentative de vol

VM : Vol à main armée, braquage, attaque à main armée

Vi : Viol, abus sexuel

Ap : Agression physique, bagarre, exactions, coups et blessures

Acc : Accident autre que de la circulation

A.cir: Accident de la circulation

H : Homicide

I : Intoxication

Ace : Abus de confiance, escroquerie

Mm : Menace de mort

A.pu : Attentat à la pudeur

Daf : Détention d'armes à feu, fabrication d'armes à feu

Td : Trafic de drogues, de stupéfiants

Df : Détournements de fonds

Ff : Faux et usage de faux

E : Enlèvement

Dp : Destruction de biens publics

Sui : Suicide

Tan : Attaque d'animaux

Inc : Incendie

Ev : Evasion, fuite

Fet : Fétichisme, pratiques occultes, sorcellerie

Profa : Profanation

D.pri : Destruction de biens privés

Org : Détention et trafic d'organes humains

ANNEXE III

MAR : Marché

VOI : Voie publique, gare, rue, avenue, boulevard

MAQ : Restaurant, maquis, bistrot

VEH : Bus, véhicule, taxi

DOM : Domicile

ENT : Entreprise

BOU : Boutique, magasin, kiosque, pharmacie

HOT : Hôtel

CAMP : Campement, village, champs

ETA : Ecole, lycée, collège, université
HOP : Hôpital, morgue, clinique, infirmerie CIM : Cimetière

CULTE : Lieu de culte

ANNEXES IV

Arg : Argent

Div : S

ac, parfum, vêtement, portefeuille, aliment...

Cel : T

éléphone portable

App : Appareil électroménager

Veh : Véhicule

Doc : Document

Bébé : Bébé

Org : Organes humains
Terrain : Lot, terrain






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo