UNIVERSITE DE KISANGANI
B.P. 2012.
FACULTE DE GESTION DES RESSOURCES
NATURELLES RENOUVELABLES
Département d'Agronomie
Générale
Effets du Thé de compost et des litières
de Milletia laurentii sur l'association Haricot (Phaseolus vulgaris) -
manioc (Manihot esculenta) en milieu ferralitique à Kisangani.
Par
Paulin ONOYA KITETE
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention de grade de gradué en sciences biomédicales.
Directeur : Prof. Adrien
MOANGO
Encadreur : C.T. PYAME
ANNEE ACADEMIQUE 2011 -
2012.
INTRODUCTION
O.1. PROBLEMATIQUE
De par la pédogénèse en milieu
ferralitique, les sols tropicaux du bassin du Congo présentent des
contraintes importantes:
? physique: structure particulaire, texture sableuse, faible
capacité de rétention d'eau, colloïdes à charges
variables...
? chimique: pH acide, faible capacité d'échange
cationique, abondance des sesquioxydes de fer et d'aluminium, toxicités
aluminique et manganique ...
? biologique: faible activité microbienne due à la
pauvreté de la biodiversité microbienne
0.2. HYPOTHESES
Afin de lever ces contraintes, nous formulons les
hypothèses suivantes: ? Les matières organiques brutes
améliorent les propriétés physiques (formation des
agrégats stables), les propriétés chimiques (augmentation
de la capacité d'échange cationique, détoxication par
formation des chélates mobiles), les propriétés
biologiques (source de carbone, source d'énergie pour les
microorganismes).
? Les bio-fertilisants (thé de compost) avec effets
durables sur les propriétés physiques, chimiques, biologiques des
sols peuvent induire une production soutenue dans le cas de l'association
Haricot-manioc
0.3 OBJECTIFS
Pour vérifier les hypothèses retenues, nous nous
sommes fixé comme objectifs :
? Apporter les matières organiques brutes sous forme des
litières à dominance Milletia laurentii
? Epandre le thé de compost préparé à
base des résidus de récolte et des souches de mycorhizes
0.4. INTERET DU TRAVAIL
Notre travail est une contribution à double
intérêt scientifique et économique. Il permet d'explorer un
domaine vierge qu'est la microbiologie des sols. En effet les microorganismes
des sols jouent un rôle important dans la pédogénèse
d'une part et dans la nutrition minérale d'autre part.
Du point de vue économique, la préparation d'un
engrais biologique à moindre coût peut contribuer à la
production durable notamment du manioc et du haricot et, le cas
échéant, augmenter le revenu de l'agriculteur.
CHAPITRE I. ORIGINE ET DESCRIPTION BOTANIQUE DE HARICOT
ET MANIOC
I.1. HARICOT (Phaseolus Vulgaris)
I.1.1. ORIGINE DE HARICOT
L'une des cultures les plus communes, Phaseolus Vulgaris
L. est originaire de l'Amérique centrale et du sud ( Baudoin et
al,1952).
I.1.2. DESCRIPTION BOTANIQUE DE HARICOT
Selon Baudoin et al, 1952 le haricot appartient à la
sous-tribu des Phaseoneae, tribu de Phaseoleae, famille de Papilionaceae (ou
Fabaceae) et ordre de Legiminosales (ou Fabales). C'est une plante
herbacée annuelle avec un système racinaire pivotant
caractérisé par des nombreuses ramifications latérales et
adventives.
La germination épigée, c'est-à-dire les
cotylédons émergent au dessus du sol. Les feuilles primaires des
plantules sont simples, opposées, stipulées et souvent
stipellées.
Les stipules sont des appendices foliacés
insérés par deux à la base du pétiole tandis que
les stipelles sont des appendices insérés par deux à la
feuille.
Les feuilles sont trifoliolées, les fleurs sont
réunies en inflorescence en grappes axillaires, les fruits sont des
gousses. Le haricot est une plante à autofécondation.
En réalité, ces fleurs sont insérées
sur des latéraux très contractés qui cessent de croitre
après la formation de deux ou trois noeuds.
Le calice est campanulé avec les 5 sépales
soudés tandis que la corolle Papilionaceae, avec un étendard
prononcé au dos de la fleur, des ailes de chaque côté et le
carène formé de deux petits pétales soudés.
Les étamines sont diadelphes (9 étamines
soudés et une libre) et disposés en deux cycles.
Suivant le port de tige, on distingue les formes naines qui sont
les plus cultivées car ne demandent aucun matériel de support
(tuteur) et les formes grimpantes qui exigent des rames (Winandy et al,
1959)
I.1.3. EXIGENCES ECOLOGIQUES
D'après A. Caburet et C. Hekiman (2006), la plupart de
haricot croissent à des températures comprises entre 17,5°
et 22,5°C.
Le haricot est sensible au gel nocturne, nécessite des
pluies modérées, bien distribuées au cours du cycle (300
à 400 mm d'eau). La sécheresse et l'excès d'eau lui sont
néfastes. Le haricot a besoin de la lumière, surtout à
l'âge jeune.
Le haricot s'adapte à de nombreux types de sols,
légers ou moyennement lourds, il est sensible à la
salinité. Les sols le plus propices sont les sols alluvionnaires, les
sols allophanes et les vertisols magnésiques.Les sols ferralitiques
acides sont les moins appropriés.
Sous les tropiques, P. Vulgaris est observé dans
les régions montagneuses à des altitudes comprises entre 800 et
2800 m et sous des climats mésothermes humides qui peuvent être de
deux types suivant la classification de Köppen : climat Cw (saison
sèche) et le climat Cf. (avec pluies reparties sur toute
l'année).
Il exige pour sa croissance une saison culturale dépourvue
de gel et une période relativement sèche lors de la
maturité des gousses. La plante s'adapte
préférentiellement à un climat saisonnier.
La durée du cycle cultural varie en fonction de la
variété, de l'habitus de croissance, de la température et
de la photopériode : cette durée peut fluctuer entre 70 et 90
jours pour les types I et II est entre 250 et 300 jours pour les types III et
IV.
La température optimale de germination est comprise entre
25° et 30°C. Lors de la saison culturale, la plante se
développe bien si la température moyenne mensuelle se situe entre
16° et 25°C.
En dessous de 13°C, la croissance est fortement ralentie,
tandis que des températures supérieures à 30°C
affectent défavorablement la production en gousses et en graines.
L'insolation relative optimale est comprise entre 50 et 60%
pendant le développement végétatif mais
s'élève à 70 % lors de la maturation des fruits. Dans les
régions de culture du haricot commun, les précipitations doivent
être comprises entre 400 et 1200 mm.
Pour obtenir une bonne production, les précipitations
doivent être modérées mais bien réparties, avec les
valeurs de 80 à 1200 mm lors de la croissance végétative
et de 40 à 60 mm lors de la fructification. Les besoins hydriques
restent importants durant la période de remplissage des gousses.
I.1.3. LE SOL
Comme de nombreuses légumineuses, le haricot commun
préfère des sols bien aérés, suffisamment
drainés, de pH 6,0 à 7,5 avec des seuils critiques de 5,0 et de
8,1.
Les bons sols sont caractérisés par la
présence d'un horizon humifère. La teneur optimale en carbone
organique du sol est supérieure à 2,4 %. Le seuil se situe
à 0,8%.
Comme toutes les autres légumineuses, le haricot commun
est une plante relativement exigeante en azote et c'est essentiellement la
fixation symbiotique qui permettra de satisfaire ses besoins.
Le taux de fixation peut atteindre 60 à 120 Kg d'azote (N)
par hectare si les conditions édaphiques sont satisfaisantes,
principalement au niveau des températures, du pH et des
éléments minéraux.
I.1.4. LA FERTILISATION
En culture traditionnelle, on conseille l'emploi du fumier, du
compost, des résidus culturaux ou des cendres.
I.1.5. LE RENDEMENT
L'écart est très grand entre le rendement en
graines sèches obtenus chez le haricot commun dans les systèmes
culturaux traditionnel : 200 à 500 Kg par hectare et ceux obtenus en
stations expérimentales ou en cultures modernes avec les cultivars
améliorés et des conditions phytotechniques optimales : 3000 Kg
par hectare pour les variétés naines et 6000 Kg par hectare pour
certaines variétés volubiles.
Cet écart s'explique par les diverses contraintes
observées au sein des exploitations paysannes : sols pauvres et
carencés, stress hydrique, pratiques agronomiques médiocres,
mauvaise qualité des semences, absence des variétés
améliorées, compétition sévère des
adventices et surtout l'incidence très élevée de plusieurs
maladies et ravageurs.
I.1.6. LA COMPETITION
A maturité, la graine sèche contient pour 100 g de
matière comestible, 10 g d'eau, 22,6 g de protéines, 1,4 g de
lipides, 62 g d'hydrates de carbone, 4,3 g de fibres et 3,7 g de cendres.
La valeur énergétique est de 1453 Kj (ou 349 cal)
par 100 g. Pour les gousses vertes, la composition est la suivante : 91 g
d'eau, 1,8 g de fibres et 0,7 g de cendres.
La valeur énergétique est de 125 Kj par 100 g. Les
feuilles fraiches sont parfois consommées ; leur composition par 100 g
de matière fraiche est de 3,6 g de protéines, 110 mg de vitamine
C est d'une teneur élevée pour le précurseur de la
vitamine A. Les contenus énergétiques des feuilles est de 151 Kj
par 100 g.
I.1.7. L'IMPORTANCE DE LA CULTURE DE HARICOT
Le haricot est une culture de grande valeur et peut être
utilisé pour ses graines sèches (haricot à écosser)
ou verte immature (haricot à égrener frais) ainsi que pour ses
gousses immature ou ses feuilles fraiches : haricot à filet ou haricot
mange-tout, (Baudoin et al, op cit).
Tableau 2 : Composition de haricot pour 100g de
matière comestible
Composition des mat comestibles
|
Eau
|
Protéine
|
Lipides
|
Hydrates de carb
|
Fibre
|
Cendre
|
Val énerg
|
Graines sèche
|
10
|
22,6 g
|
1,4 g
|
62 g
|
4,3 g
|
3,7 g
|
1453 kj
|
Gousses sèche
|
9,1
|
1,8 g
|
0,2 g
|
6,6 g
|
1 g
|
0,7 g
|
126 kj
|
Feuilles sèche
|
|
3,6 g
|
|
|
|
|
151 kj
|
Source Baudoin et al, 1952
Selon SONGBO cité par W. Mulumba (1994) ; 1 kj de graines
de haricot représente approximativement 3500 calories. En Afrique il
constitue la viande de la population pauvre à cause de la richesse
nutritive et pour cette dernière, les légumineuses dont le
haricot constitue la principale source de protéines.
I.2. MANIOC (Manihot esculenta)
I.2.1. ORIGINE
Le genre Manihot comporte des nombreuses espèces
toutes spontanés en Amérique du sud. La plupart des
espèces appartiennent à deux centre de diversités : un
premier situé au Nord-Est du Brésil s'étendant jusqu'au
Paraguay, un deuxième comprenant les partie méridionale et
occidentale de Mexique. Quelques espèces se retrouvent à la
Guyane, au Pérou et au Guatemala.
Une des espèces, Manihot glaziorii, a
été longtemps exploitée en Amérique du sud pour son
latex fournissant le caoutchouc de céora.
I.2.2. DESCRIPTION BOTANIQUE DE MANIOC
M. esculenta crantz (synonyme M. Utilisina Polh) (2n =
36)
appartient à la famille des Euphorbiaceae, certains
auteurs attribuent une origine tétraploïde au manioc. La plante est
intéressante de part ses racines comestibles.
Le manioc est une plante arbustive, semi-ligneuse, atteignant en
culture 2 à 3 mètre de hauteur.
La culture est pluriannuelle, mais généralement
cultivée comme plante annuelle ou bisannuelle comme toutes les
euphorbiacées, ses diverses parties contiennent du latex.
Le système racinaire du manioc est bien
développé et lui confère une bonne tolérance
à la sécheresse. En outre, l'efficacité du chevelu est
amplifiée de par la présence d'endomycorhize (association
symbiotique des racines à un champignon croissant dans les tissus
racinaire antérieurs).
Les racines principales ont tendance à se
tubériser. Ces racines, riches en fécules, sont disposées
en faisceaux et mesurent de 30 à 80 cm de longueur et de 5 à 10
cm de diamètre.
Leur poids varie en général de 1 à 4
Kilogramme. Dans certaines circonstances elles peuvent atteindre 1 mètre
de longueur et peser 20 à 25 Kilogramme.
Elles ont une écorce brunâtre ou rougeâtre. La
teneur en fibres augmente avec l'âge.
Les tiges dont le diamètre ne dépasse pas 2
à 4 cm, sont en grande partie remplies de moelle et de ce fait, fort
fragiles tant que l'aoûtement est
incomplet, les feuilles sont disposées en spirale selon
une phyllotaxie de
et caractérisées par des multiples lobes foliaires
(généralement cinq lobes parfois trois ou sept) de formes
variées.
Une même plante peut présenter deux ou trois formes
des feuilles différentes (polymorphisme foliaire).
La couleur des feuilles, quelquefois pourpre dans le jeune
âge, est vert-clair à vert foncé. Les feuilles sont
portées par des pétioles de 5 à 30 cm. Le manioc est une
plante mosaïque. L'inflorescence est un racème terminal comportant
des fleurs unisexuées. Les fleurs femelles sont utilisées
à la base des racèmes et sont de couleur rose, pourpre,
jaunâtre ou verdâtre.
Elles sont dépourvues de corolle, les fleurs mâles
sont situées au sommet des inflorescences. Au sein de racème, la
floraison des fleurs mâles est différée d'une semaine par
rapport à celle des fleurs femelles (prologynie) favorisant la
pollinisation croisée par les insectes.
Les fruits sont des capsules déhiscentes à trois
loges éclatant bruyamment à maturité libérant
chacune une graine. Les graines sont ellipsoïdes, longues de 10 à
12 mm, et caractérisée par un capsule bien
développé, typique de la famille des euphorbiacées.
Les cellules des racines tubérisées contiennent du
glucoside cyanogénétique, la linamarine, appelée autre
fois la manihotoxine. Cette substance, exposée à l'air ou
à l'eau est décomposée par l'activité de l'enzyme
linamarase, présent dans le latex, en glucose et en acide cyanhydrique
qui s'évapore rapidement à des températures à
28°C. La teneur en glucoside détermine les variétés
douces et les variétés amères. La quantité d'acide
cyanhydrique varie de 10 à 37 mg/kg. Ces deux groupes de
variétés se différencient peu par leurs caractères
botaniques. Les variétés amères sont
généralement plus tardives. Malgré leur toxicité,
les maniocs amers sont les plus cultivés, surtout en régions
équatoriales et tropicales humides. Le mode de préparation
élimine le danger d'empoisonnement. On a constaté
que la toxicité peut varier considérablement avec les conditions
écologiques.
I.2.3. AIRE DE CULTURE
M. Utilisina constitue la plante alimentaire par
excellence des
régions tropicales. En Afrique et en Amérique du
Sud, le manioc se cultive généralement dans les zones
forestières humides et dans les savanes subhumides. Des les
régions exposées à des famines chroniques, la culture du
manioc fut souvent encouragée comme réserve en cas de disette.
En Asie, la culture du manioc est moins développée,
sauf là où il intervient dans l'alimentation animale comme en
Thaïlande.
Parmi toutes les cultures à racines et tubercules en
Afrique tropicale, le manioc occupe la superficie la plus importante. Sa
popularité résulte avant tout de ses qualités
exceptionnelles : croissance vigoureuse, aptitude spéciale à
réussir après défrichement, résistance relative
à la sécheresse, facilité de conservation dans le sol,
rusticité.
En Afrique centrale et en R.D.Congo en particulier, le manioc fut
rapidement connu et apprécié par les populations. Il prit
progressivement la place de divers féculents de cueillette ou des
cultures, à tel point qu'actuellement il constitue avec la banane
l'aliment hydrocarboné de base de la plupart des peuplades de l'aire
forestière et même des régions limitrophes.
Parmi les plus grands producteurs de manioc en Afrique il
convient de relever le R.D.Congo, le Nigeria, le Mozambique et la Tanzanie.
I.2.4. EXIGENCES ECOLOGIQUES
I.2.4.1. CLIMAT
Le manioc affectionne un climat chaud et pluvieux. Sa
plasticité étant cependant ses possibilités de culture
à des régions relativement sèches. C'est une plante
héliophile qui requiert une insolation abondante. Son cycle de
photosynthèse est intermédiaire entre le cycle C4 et le cycle
C3.
Elle résiste mal aux vents violents et doit être
planté dans des endroits abrités.
Les températures annuelles moyennes pour une croissance
optimale se situent entre 25° et 29°C, des températures en
dessous de 16°C lui sont préjudiciables et la croissance
s'arrête en dessous de 10°C (risque de schilling injury).
Au-delà de 1800 m, le manioc ne supporte pas le gel. Malgré sa
tolérance à la sécheresse, une quantité de 500 mm
et une période de six mois de pluviosité par an sont
nécessaires. Les précipitations optimales se situent entre 1000
et 1500 par an.
I.2.4.2 LE SOL
Le manioc est une plante rustique, tolérant une large
gamme de sols. Hormis les sols hydromorphes ou les sols trop sableux. Par sa
mycorhization poussée, le manioc vient bien sur les sols saturés
et pauvres en phosphore. Par contre les sols trop fertiles et en particulier
l'excès d'azote nuisent à la tubérisation.
Le manioc est vorace en potasse. Une culture de manioc
améliore la structure du sol suite à son enracinement profond.
I.2.5. LA CULTURE
I.2.5.1. LA MULTIPLICATION
Si le manioc se multiplie par semences dans les travaux de
sélection, c'est par contre la bouture qui sera
utilisée pour l'établissement des champs de production, le manioc
étant multiplié par la voie végétative, il y aura
lieu d'établir des boutures en culture industrielle. C'est avec beaucoup
de rigueur qu'il faudra éliminer régulièrement les plantes
virosées.
En culture villageoise, les boutures sont
généralement prélevées dans un champ en culture en
cours de récolte ; très souvent ces boutures sont
déjà infectées, ne fut-ce qu'à l'état
latent.
1.2.6. Les cultures associées
1.2.6.1. Définition
Les pratiques agronomiques associant deux ou plusieurs
espèces végétales sont très anciennes. Ces
pratiques peuvent être rassemblées sous la dénomination
« cultures associées » où plusieurs espèces
occupent la même parcelle (CIRAD, 2006). Les cultures associées
sont typiques des régions tropicales tandis que les cultures pures
caractérisent l'agriculture des pays tempérés (CIRAD, op.
cit).
1.2.6.2. But
En principe, le but des associations des cultures est
d'améliorer la production tant sur le plan quantitatif que sur le plan
qualitatif, étant donné que les engrais manufacturés ne
sont pas à la portée du paysan (IRAZ, 1986).
1.2.6.3. Avantages supposés des associations
Les deux raisons les plus souvent avancées pour l'adoption
des associations d'espèces résident dans le gain de rendement
global par rapport à des cultures « pures »
(monospécifiques) et dans l'amélioration significative et quasi
systématique de la teneur en protéines de la
céréale, ceci quelle que soit sa proportion de récolte
(JENSEN, 1996) cité par BEDOUSSAC, op. cit). Les résultats
obtenus aussi bien en agriculture conventionnelle (avec apport d'engrais
azoté, des maladies, ravageurs et adventices) qu'en agriculture
biologique (sans intrants techniques) expliqueraient une meilleure valorisation
des ressources du milieu comparativement aux cultures monospécifiques
correspondantes. Ce serait tout particulièrement vrai dans le cas des
associations céréale-légumineuse et dans les
systèmes à bas niveau.
Les associations pourraient également être un moyen
de réduire dans certaines situations la pression des adventices, des
maladies et des ravageurs (TRENBATH, 1993 ; ALTIERI, 1999) souvent
considérée comme des facteurs déterminants la production
agricole faisant ainsi des associations une alternative.
Le mélange d'espèces présenterait d'autres
avantages comme la réduction de l'érosion par une meilleure
couverture et enracinement ; une amélioration de la résistance
à la verse (ANIL et al, 1998), une meilleure stabilisation
interannuelle des rendements (LITHOURGIDIS et al ,2006).
1.2.6.4. Types d'association des cultures
Plusieurs espèces occupent la même parcelle, leurs
cycles culturaux se chevauchent sans pour autant être forcément
plantées ou récoltées en même temps. Il y a
cependant simultanéité globale dans le temps et dans l'espace.
Les agriculteurs associent fréquemment des espèces à cycle
de développement variés : plantes pérennes,
semi-pérennes (bananier, canne à sucre, manioc, igname etc.) et
annuelles. Elles peuvent être disposées en étages avec des
plantes hautes et basses, arborescentes, dressées, rampantes, etc.
Les associations culturales peuvent être arrangées
de façon diverses dans l'espace :
? de manière intercalée : les différentes
espèces sont organisées en lignes ou en bandes alternées,
parfois dans le but de protéger les plantes contre le vent ou le sol
contre le ruissellement et l'érosion hydrique ;
? en mélange : dans ce cas- là, il n'y a pas
d'arrangement géométrique nettement observable (CIRAD, op.
cit).
?
1.2.6.5. Le fonctionnement d'une association
culturale
Dans les mélanges plurispécifiques, les
interactions entre espèces peuvent être représentées
comme l'effet d'une espèce sur le milieu et la réponse d'une
seconde espèce à ce changement (VANDERMEER, 1989 ; GOLDBERG, 1990
; BEDOUSSAC, 2009).
Vandermeer op.cit distingue ainsi deux types de réponses :
la compétition qui intervient quand une espèce modifie
l'environnement de façon négative pour la seconde (ombrage,
extraction d'une ressource qui devient limitant etc.) et la facilitation
lorsque ce changement est positif (allélopathie, effet barrière
contre la diffusion des maladies...)
A cela pourrait s'ajouter un troisième type de
réponse à savoir un effet neutre lorsque par exemple une
espèce a accès à une ressource non disponible pour la
seconde (utilisation de l'azote de l'air par la légumineuse ;
enracinement plus profond d'une espèce....). Il n'en reste pas moins que
ces différentes interactions sont complexes car elles dépendent
entre autre de la disponibilité en nutriments, du contexte
pédoclimatique, des espèces et des cultivars associées
mais aussi et surtout parce qu'elles se produisent en dynamique (CONNOLLY et
al, 1990). Bien que traduisant un effet négatif d'une
espèce sur l'autre, le phénomène des compétitions
peuvent induire un gain de rendement lorsque les espèces
associées se complètent et utilisent plus efficacement les
ressources que les cultures « pures » (WILLEY, 1979). Cela se produit
lorsque les composantes ne sont pas en compétition (dans le temps,
l'espace ou la forme chimique) pour les mêmes ressources traduisant
des
compétitions interspécifiques inférieures
aux compétions intraspécifiques. Par exemple, dans le cas des
associations céréales- légumineuses à graines les
deux espèces sont en compétition pour l'azote du sol mais cette
compétition peut s'avérer négligeable en raison de la
capacité de la légumineuse à utiliser l'azote de l'air
(ressource pour laquelle elle n'est pas en compétition avec la
céréale).
1.3. THE DE COMPOST
Le thé de compost est un liquide fermenté à
partir du compost brut en présence d'oxygène. Contrairement au
purin obtenu par trempage sans air forcé, le thé
oxygéné n'a pas de mauvaise odeur. Il contient à la fois
des ingrédients nutritifs solubles et des microorganismes vivants
(bactéries, champignons, nématodes).
Il est utilisé à deux fins soit à
l'inoculation de vie microbienne dans le sol ou sur le feuillage et à
l'ajout d'éléments nutritifs solubles sur le feuillage ou le sol
pour nourrir les microorganismes et les plantes.
Une plus grande diversité de la population microbienne
permettra une plus grande capacité à contrer les
pathogènes et à retenir les ingrédients nutritifs. D'autre
part, plus grande est la concentration en nutriments dans l'extrait (le
thé), plus on favorise le développement des microorganismes
bénéfiques.
Les microorganismes utilisent les nutriments durant la
fermentation, puis continuent de s'en nourrir une fois
appliqué au sol où à la plante.
Les avantages d'utilisation du thé de compost sont
multiples : - amélioration de la croissance de la plantes
- diminution des maladies car les microorganismes
bénéfiques font
compétition aux organismes pathogènes sur et
autour des plantes, - meilleure absorption des nutriments par la plante
(grâce à l'action
des microorganismes du thé),
- meilleure rétention des nutriments,
- qualité nutritive de la plante
améliorée,
- rétention de coût d'amendement et de
pesticides,
- protection de la rhizosphère contre les
pathogènes.
CHAPITRE II : EXPERIMENTATION
II.1 MILIEU ET PERIODE D'ETUDE
Notre expérimentation a été effectuée
à l'Université de Kisangani dans la concession de la
Faculté des Sciences (417m ; 00° 00' 48,2 `' N ; 025° 12'
24,9» E).
Cette expérimentation a été
réalisée sur une période allant du10 Mars au 09 Août
2012.
II.1.2. CONDITION ECO-CLIMATIQUE
Le climat de Kisangani appartient au groupe Af de la
classification de KÖPPEN, c'est un climat chaud et humide de type
équatorial, la température moyenne diurne est de 24 à
25°C.
Les précipitations annuelles supérieures à
1880 mm. L'isolation est de 1972 heures et l'humidité relative varie de
80 à 90% (BOREK, 1990). La hauteur moyenne des pluies du mois le plus
sec est supérieure à 60 mm et l'amplitude thermique inferieur
à 5°C. Les pluies y sont généralement abondantes bien
que l'on observe une baisse de décembre à février et juin
à août faisant apparaître 2 petites saisons relativement
sèches (Nyakabwa, M, 1982).
TABLEAU 2 : DONNEES CLIMATIQUES (2012)
Mois
|
Température (°C)
|
précipitation
|
Max
|
Min
|
Moyenne
|
Hauteur (mm)
|
Nombre de jours
|
Avril
|
32
|
23,3
|
27,65
|
110,66
|
6
|
Mai
|
30
|
24
|
27
|
237
|
12
|
Juin
|
29,2
|
24,4
|
26,8
|
332,14
|
7
|
Juillet
|
28,67
|
23,79
|
26,23
|
163,17
|
8
|
Août
|
29
|
24
|
26,5
|
117,96
|
10
|
Total
|
148,87
|
119,49
|
134,18
|
960,93
|
43
|
Moyenne mselle
|
29,77
|
23,89
|
26,83
|
192,18
|
8
|
Source : service de météorologie de l'IFA
Yangambi
II.1.5. LE SOL
De façon générale, les sols de Kisangani
sont extrêmement acides (pH autour de 4,5), à texture sableuse,
pauvre en matière organique. Ce type de sol correspond probablement aux
Haplic Ferralsol (Dystric, Xanthic) selon WRB (BAERT, 2009). Ce sont des sols
présentant une faible variation texturale en fonction de la profondeur.
D'après Sys (Soki, 1994), les sols de Kisangani sont classés dans
la catégorie de ceux développés sur des surfaces
d'accumulation des sables plus ou moins argileux et confirment ainsi leur
origine fluvio-lacustre attribuée à la série de Yangambi.
On distingue 4 types de sol dans cette catégorie et ceux de Kisangani
appartiennent au groupe de recouvrement du type Yangambi.
II.1.6. LA VEGETATION
La végétation primitive de Kisangani incluse dans
la Cuvette Congolaise et caractérisée par la couverture ancienne
serait la forêt climacique ou suclimacique à Branchytegia
laurenti, Gilberthiodendron dewevrei et hétérogène
à Scloropheus senkeri à cynomentron (Nyakabwa,
M, 1982). Les forêts ombrophiles ont été détruites
par l'implantation de la ville et la place était cédée aux
lambeaux des forêts denses secondaire, aux recrues, jachères,
culture et à la végétation sidérale.
II.2. MATERIEL EXPERIMENTAL
II.2.1 MATERIEL VEGETAL
Pour cette expérimentation, nous avons utilisé les
graines des légumineuses (Haricot) et des tubercules (Manioc).
Pour ce faire, l'obtention d'un bon rendement est le
résultat de la sélection des semences de meilleure
qualité.
II.2.2 MATERIELS TECHNIQUES
Du semis à la récolte, nous avons utilisé
différents matériels de travail : les machettes longues, les
houes, le décamètre, des piquets, des arrosoirs, des binettes,
des balances de précision.
II.2. METHODOLOGIE
Pour vérifier nos hypothèses et atteindre nos
objectifs nous avons utilisé la méthodologie suivante.
II.3 METHODE UTILISEE
II.3.1 DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL
La présente étude a été conduite
suivant un dispositif en blocs complètement randomisés comprenant
6 blocs avec 36 parcelles dont 6 pour chaque bloc. La dimension du bloc
borné de Pennisetum purpureum était de 1 m2.
Figure1 : Dispositi
expérimental
Légende :
T0 : parcelles témoins sans amendements
T1 : avec mulch mais sans compost-thé
T2 : avec le compost-thé à base de terreau
tiré de jachère spontanée herbacée
T3 : avec le compost-thé à base terreau de
jachère forestière + mycorhize importé
T4 : avec le compost-thé à base terreau de
jachère forestière dose simple
T5 : avec le compost-thé à base terreau de
jachère forestière dose double
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
T4
|
T0
|
T1
|
T5
|
T3
|
T2
|
|
|
T1
|
T3
|
T2
|
T0
|
T4
|
T5
|
|
|
T4
|
T5
|
T1
|
|
T0
|
T3
|
|
|
T2
|
T1
|
T0
|
|
T3
|
T5
|
|
|
T2
T4
T5
T0
T4
T1
T2
T1
T4
T2
T0
T3
FIGURE 1 : BLOCS COMPLETEMENT RENDOMISES
II.3.2 CONDUITE DE L'EXPÉRIMENTATION
La préparation du terrain consistait au défrichage
des assiettes culturales, le piquetage pour délimiter les parcelles dans
les assiettes culturales, le labour à l'aide de la houe pour ameublir le
sol et le paillage à l'aide de Pennisetum purpureum, de la
litière forestière fine à base de milletia laurentii,
du fumier frais de porc en raison de 20 kg par parcelle, du thé de
compost.
Le semis a été fait en ligne aux écartements
de 10 cm X 20 cm pour le haricot et de 20 cm pour le manioc. Le poquet avait
une profondeur d'environ 4 cm et recevait 3 graines de haricot chacun ; les
boutures de manioc étaient dimensionnées à 20 cm de
longueur et enfoncées à 3 cm de profondeur dans le sol.
Les soins culturaux ont consisté principalement aux
sarclo-binage et arrosage.
L'arrosage a été effectué tous les jours
deux fois (matin et soir) depuis le semis jusqu'à la récolte car
il n'y avait presque pas des pluies durant cette période. Les
sarclo-binages s'appliquaient sur les parcelles culturales et dans les
allées.
Les observations ont porté sur le rendement par rapport
aux différents traitements.
Nous avons procédé à la préparation
du thé de compost. Extrait liquide de compost brut préalablement
préparé et oxygéné à l'aide d'un
compresseur, le Thé de compost contient les ingrédients nutritifs
solubles et les microorganismes vivants bénéfiques aux
cultures.
Le mélange compost et eau (1/10 : p/v) dans un fermenteur
s'effectue sous barbotage d'oxygène pendant 8 heures afin de booster la
multiplication des microorganismes (le tableau en annexe)
Chapitre III : RESULTATS ET DISCUSSION
Les résultats de notre étude sont consignés
au tableau 3 et figures 1, 2, 3 et 4. Les annexes reprennent essentiellement
les analyses statistiques.
Tableau 3 : Valeurs moyennes des paramètres
végétatifs et génératifs des feuilles de manioc et
de grains de Haricot sous différents traitements
Trait
|
Feuil
|
Mat
|
GrH
|
MaH
|
T00 Moyenne
|
847,03 33
|
194,75 00
|
5,783 3
|
5,6167
|
Nbre
|
6
|
6
|
6
|
6
|
Std.
|
304,68
|
70,066
|
,8931
|
1,2560
|
Deviation
|
834
|
48
|
2
|
5
|
T0 Mean
|
1968,6
|
452,75
|
15,60
|
12,883
|
|
667
|
00
|
00
|
3
|
N
|
6
|
6
|
6
|
6
|
Std.
|
741,43
|
170,50
|
3,082
|
2,5794
|
Deviation
|
610
|
586
|
21
|
7
|
T1 Mean
|
2103,7
|
483,83
|
16,55
|
13,700
|
|
667
|
33
|
00
|
0
|
N
|
6
|
6
|
6
|
6
|
Std.
|
823,11
|
189,31
|
3,695
|
3,0548
|
Deviation
|
077
|
620
|
81
|
3
|
T2 Mean
|
2268,1
|
521,61
|
16,03
|
13,266
|
|
167
|
67
|
33
|
7
|
N
|
6
|
6
|
6
|
6
|
Std.
|
1038,9
|
238,97
|
4,217
|
3,4754
|
Deviation
|
9381
|
917
|
42
|
4
|
T3 Mean
|
2486,4
|
571,83
|
12,91
|
10,666
|
|
500
|
33
|
67
|
7
|
N
|
6
|
6
|
6
|
6
|
Std.
|
695,15
|
159,89
|
2,647
|
2,1987
|
Deviation
|
536
|
190
|
58
|
9
|
T4 Mean
|
2353,2
|
541,21
|
15,60
|
12,883
|
|
833
|
67
|
00
|
3
|
N
|
6
|
6
|
6
|
6
|
Std.
|
1019,2
|
234,43
|
4,534
|
3,7647
|
Deviation
|
5184
|
442
|
75
|
9
|
T5 Mean
|
2094,7
|
481,75
|
15,50
|
12,833
|
|
833
|
00
|
00
|
3
|
N
|
6
|
6
|
6
|
6
|
Std.
|
1185,7
|
272,70
|
3,567
|
2,9282
|
Deviation
|
5872
|
009
|
63
|
5
|
Total Mean
|
2017,4
|
463,96
|
13,99
|
11,692
|
|
429
|
43
|
76
|
9
|
N
|
42
|
42
|
42
|
42
|
Std.
|
954,14
|
219,45
|
4,763
|
3,7540
|
Deviation
|
620
|
394
|
66
|
5
|
2500
2000
1500
1000
500
0
T00 T0 T1 T2 T3 T4 T5
moyenne du poids de feuilles de
manioc
T00 T0
T1
T2
T3
T4
T5
L'analyse de variance (Annexe 2.1) de la matière
sèche et de la production en biomasse aérienne du manioc sous
différents traitements montre des différences significatives au
seuil de probabilité de 5 %. La comparaison des moyennes selon DUNCAN
(Annexe 2.2, Figure 1) montre une augmentation de 200 % sous T3 par rapport au
témoin absolu en ce qui concerne le poids des feuilles de manioc
contre200 % sous T1 (Annexe 2.3, Figure 2) pour la matière
sèche.
Figure 1 : Comparaison des moyennes du poids des feuilles de
manioc sous différents traitements
400
600
500
300
200
100
0
poids en matière sèche de feuilles
de
manioc
T00 T0 T1 T2 T3 T4 T5
T00 T0
T1
T2
T3
T4
T5
On pourrait affirmer que l'apport d'éléments
nutritifs par le thé de compost a induit une bonne croissance
végétative.
L'Annexe 2.4 révèle une forte et significative
corrélation (r= 1) entre le poids des feuilles et la matière
sèche de manioc sous différents traitements. En effet une forte
activité photosynthétique favorise une augmentation de la teneur
en matière sèche.
Figure 2 : Comparaison des moyennes de matière
sèche des feuilles de manioc sous différents traitements
18
16
14
12
10
4
8
0
6
2
moyenne poids des graines de haricot
T00 T0 T1 T2 T3 T4 T5
T00 T0
T1
T2
T3
T4
T5
La matière sèche et le poids moyen des graines de
haricot (Annexe 2.5) accuse sous différents traitements des
différences très significatives à p < 0.01. On pourrait
affirmer que les plants de haricot avec des teneurs de matière
sèche relativement importantes donneront une grande production en
graines de haricot (Annexe 2.8).
La comparaison des moyennes selon DUNCAN de la teneur en
matière sèche (Annexe 2.6, Figure 4) et du poids des grains de
haricot (Annexe 2.7, Figure 3) sous différents traitements
révèle un rapport T1/T00 de 2 pour la teneur en matière
sèche et de 3 pour le poids des grains de haricot.
Figure 3 : Comparaison des moyennes de poids des graines de
haricot sous différents traitements
14
12
10
4
8
0
6
2
moyenne en matière sèche du poids
de
haricot
T00 T0 T1 T2 T3 T4 T5
T00 T0
T1
T2
T3
T4
T5
Figure 4 : comparaison des moyennes du poids des graines de
haricot sous différents traitements
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Le présent travail avait pour objectif d'évaluer le
rendement de l'association haricot-manioc sous différents traitements en
apportant les matières organiques brutes sous forme des litières
à dominance Milletia laurentii et les bio-fertilisants sous
forme du thé de compost.
L'essai a été installé en bloc
complètement randomisés avec 7 répétitions
comprenant cinq traitements.
A cet effet, les observations ont porté sur des
paramètres
suivants : rendement moyen de poids de la matière fraiche
des graines de haricot et de feuilles de manioc, teneur en matière
sèche des graines de haricot et feuilles de manioc.
Les résultats obtenus au cours de notre
expérimentation révèlent l'influence positive du
thé de compost à base du terreau de jachère
forestière (T3) sur les paramètres végétatifs et le
rendement de la culture de manioc.
Sur le haricot le mulch (T1) a fourni des bons résultats
en moyenne sur
les deux paramètres étudiés : matière
sèche et rendement des graines de haricot.
En guise de suggestions, nous recommandons un dispositif
adéquat qui dégage les différences entre les
traitements
|