1.2.4. Ecologie de Khaya
senegalensis
Il est originaire de l'Afrique tropicale. On le rencontre le
long d'une bande sensiblement parallèle à l'équateur et
s'étendant de l'Océan Atlantique à l'Océan Indien
en traversant l'Afrique occidentale tropicale. On signale sa présence
jusqu'au Sud-Togo et Sud-Bénin dans les savanes et les forêts
claires (BFT-CIRAD, 1988).
L'aire de répartition de Khaya senegalensis
recouvre entièrement le domaine climatique soudano-guinéen et
déborde légèrement au nord sur le climat
sahélo-soudanais où il doit alors trouver dans le sol une
humidité suffisante pour compenser la sécheresse de
l'atmosphère. Cette aire correspond sensiblement à une bande dans
laquelle les précipitations annuelles sont comprises entre 650 et 1.500
mm réparties sur 4 à 7 mois. Il s'accommode d'une
température moyenne annuelle comprise entre 19 et 29°C, avec 37
à 40°C pendant le mois le plus chaud.
C'est une essence de pleine lumière supportant mal la
concurrence des autres espèces, ce qui a été prouvé
lors des essais de régénération naturelle en
Côte-d'ivoire dans la région de Ferkessedougou et au Mali. On la
rencontre du niveau de la mer à 1.800 m.
Il est surtout abondant sur les alluvions humides :
bordures de cours d'eau et bas-fonds non inondés. Il pousse aussi des
stations très sèches ou superficielles, même sur sol
latéritique ; mais il n'atteint alors qu'une taille beaucoup plus
faible ayant un port bas branchu tout en gardant un fort diamètre. Dans
les climats plus humides, il est beaucoup plus indifférent au type de
sol.
A l'état naturel, K. senegalensis n'est pas
une essence grégaire et on le rencontre surtout en individus
dispersés dans les formations naturelles. Le caractère
héliophile du caïlcédrat est très accusé. Il
peut cependant tolérer un léger ombrage durant le jeune
âge. Le système racinaire est pivotant en sol profond ; le
pivot s'enfonce dès la première année dans les couches
profondes et plus humides du sol, ce qui permet au jeune plant de
résister à la sécheresse. Mais l'enracinement peut
être strictement traçant lorsqu'un horizon d'arrêt bloque
tout développement du pivot (vertisols et sols ferrugineux à
cuirasse latéritique). Les plantations en alignement semblent
correspondre parfaitement à son tempérament.
Le Caïlcédrat montre une feuillaison quasi
permanente. Les feuilles tombent au cours de la saison sèche mais elles
sont renouvelées au fur et à mesure (BFT-CIRAD, 1988). C'est une
des caractéristiques qui militent en sa faveur dans le choix des
essences de reboisement urbain.
|