3-3 LES DIFFERENTES FORMES
D'AGRESSION DE L'HOMME CONTRE Khaya senegalensis
3-3.1 Prélèvement
d'écorce
Le prélèvement d'écorce constitue
la forme d'agression la plus remarquable de l'homme contre Khaya
senegalensis. Sur dix pieds de caïlcédrat, au moins huit ont
subi une fois un prélèvement d'écorce. Les écorces
des troncs et grosses branches de Khaya senegalensis sont
utilisées dans le traitement de diverses maladies (PSRRT, 2011).
L'écorce, de saveur amère, est très recherchée en
médecine traditionnelle. Des décoctions ou des macérations
d'écorce se prennent couramment contre la fièvre due à la
malaria, et contre les maux d'estomac, la diarrhée, la dysenterie et
l'anémie, comme antalgique dans les cas de rhumatismes et de maux de
tête, et comme tonique, emménagogue et vermifuge. Elles
s'emploient aussi comme purgatif, antidote et abortif, et pour traiter la
syphilis, la lèpre, la varicelle et l'angine. En usage externe,
l'écorce s'applique comme désinfectant dans les cas
d'inflammation et pour traiter les maladies de peau, éruptions
cutanées, gale, plaies, ulcères, furoncles, et les
hémorroïdes, oedèmes et maux de dents (Nikiema &
Pasternak, 2008).
L'écorçage fréquent des troncs
des caïlcédrats entraîne leur déformation (Photos 5
& 6) et compromet sérieusement la survie de l'arbre car le
rôle essentiel de l'écorce est d'assurer le transport de la
sève.
Source : ADANHOUNSODE
S.N.S, 2012
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Source : ADANHOUNSODE
S.N.S, 2012
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Photo 3 :
Caïlcédrat écorcé
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Photo 4 :
Caïlcédrat écorcé
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Source : ADANHOUNSODE S.N.S,
2012
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Source :
ADANHOUNSODE S.N.S, 2012
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Photo 5 :
Tronc mutilé
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Photo 6 :
Tronc mutilé
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3-3.2
Prélèvement de feuilles
La récolte à grande échelle de
l'écorce à des fins médicinales et des feuilles pour le
fourrage constitue une autre menace sur les peuplements de Khaya
senegalensis. Dans certaines régions du Bénin, les Fulani
récolteraient la totalité de la cime de plus de 70% des arbres
(Nikiema & Pasternak, 2008). Les feuilles sont utilisées contre la
fièvre, d'où son surnom de « quinquina du
Sénégal » (BFT-CIRAD, 1988).
Dans la zone d'étude, le
prélèvement de feuilles de Khaya senegalensis n'est pas
fréquent. Par ailleurs, les caïlcédrats font l'objet de
traitements divers (Taille, Elagage) pour éviter que ces derniers
endommagent les installations électriques et les infrastructures.
Source : ADANHOUNSODE S.N.S,
2012
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Photo 7 :
Branches de khaya mêlées aux fils électriques/
téléphoniques
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