UNIVERSITE D'ABOMEY
CALAVI
-------KKK-------
ECOLE POLYTECHNIQUE D'ABOMEY
CALAVI
-------KKK-------
CENTRE AUTONOME DE
PERFECTIONNEMENT
-------KKK-------
OPTION : GESTION DE L'ENVIRONNEMENT
RAPPORT DE FIN DE FORMATION
POUR L'OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE
THEME : Problématique de l'utilisation
de Khaya senegalensis comme arbre de reboisement urbain : Cas de
la ville de Cotonou.
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Réalisé et présenté
par :
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Sous la supervision de :
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ADANHOUNSODE S. N. Simplice
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Dr TCHABI Alphonse
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Année académique 2011-2012
DEDICACE
Heureux les enfants qui grandissent auprès des parents
laborieux, humbles, téméraires et déterminés.
Ainsi, je dédie à présent ce mémoire à
ADANHOUNSODE Précieux-Ange Wanilo. Ton avènement a
insufflé en moi la force et la volonté de progresser.
Simplice S. N. ADANHOUNSODE
REMERCIEMENTS
Ce travail a été réalisé
grâce à la collaboration de certaines personnes qui n'ont
ménagé aucun effort pour nous apporter leurs aides. Nous tenons
à les remercier et nous nous excusons de ne pouvoir les nommer de
manière exhaustive, de peur d'oublier certaines personnes.
Toutefois, nos profondes gratitudes vont
particulièrement à l'endroit de :
F Dr TCHABI Alphonse, notre Superviseur pour ses conseils pour
la réalisation de ce rapport ;
F L'administration de l'EPAC, du CAP et de tous les
enseignants pour leur encadrement tout au long de notre formation.
F Monsieur le Directeur Général des Forêts
et des Ressources Naturelles et de ses collaborateurs pour leur contribution
à l'élaboration du présent rapport ;
F Tous les professionnels de la pharmacopée pour leur
contribution à l'élaboration du présent rapport.
Simplice S. N. ADANHOUNSODE
TABLE DES MATIERES
Dédicace
i
Remerciements................................................................................................................................iii
Liste des abréviations et acronymes
....................................................................................vi
Liste des tableaux, photos et figures
vii
RESUME
............................................................................................................................................ix
ABSTRACT
x
INTRODUCTION
1
CHAPITRE 1 : GENERALITES
3
1-1 CADRE GENERAL DU TRAVAIL : LA COMMUNE DE
COTONOU
3
1-1.1 Situation géographique
3
1-1.2 Les facteurs du milieu
5
1-1.2.1 Traits physiques
5
1-1.2.2 Traits biotiques
6
1-1.2.3 Traits humains
8
1-2 CONSIDERATIONS BOTANIQUES RELATIVES A
Khaya senegalensis
9
1-2.1 Caractéristiques de Khaya
senegalensis
9
1-2.2 Position systématique
10
1-2.3 Etude ethnobotanique
10
1-2.4 Ecologie de Khaya
senegalensis
11
CHAPITRE 2 : MATERIELS ET METHODES
13
2-1 METHODOLOGIE DE COLLECTE DES DONNEES
13
2-1.1 Recherche documentaire
13
2-1.2 Observations sur le terrain
13
2-1.3 Enquête ethnobotanique
13
2-2 MATERIEL UTILISE
14
CHAPITRE 3 : RESULTATS OBTENUS
15
3-1 SITUATION DES ESPACES VERTS A COTONOU ET PART
PRISE PAR LES ARBRES
15
3-2 LES SITES COUVERTS ACTUELLEMENT PAR Khaya
senegalensis
26
3-3 LES DIFFERENTES FORMES D'AGRESSION DE L'HOMME
CONTRE Khaya senegalensis
28
3-3.1 Prélèvement d'écorce
28
3-3.2 Prélèvement de feuilles
30
3-3.3 Prélèvement de racines
31
3-3.4 Autres formes d'agression
32
3-4 LES MESURES DE PROTECTION DEJA PRISES ET A
PRENDRE
32
RECOMMANDATION
............................................................................................................34
CONCLUSION GENERALE
37
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
38
LISTES DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
EPAC : Ecole Polytechnique
d'Abomey-Calavi
CAP : Centre Autonome de
Perfectionnement
CEIE : Certificat d'Etude d'Impact
Environnemental
UAC : Université
d'Abomey-Calavi
DGFRN : Direction
Générale des Forêts et Ressources Naturelles
PSRRT : Programme Spécial de
Reboisement et de Restauration des Terres
PGFTR : Programme de Gestion des
Forêts et Terroirs Riverains
FAO : Food Agricultural
Organisation
PDC : Plan de Développement de la
Ville de Cotonou
BFT : Bois et Forêts
Tropicales
CIRAD : Centre de Coopération
Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
DST : Direction des Services
Techniques
TPC : Terre-plein central
RP : Rond point
NBRE : Nombre
0NG : Organisation Non
Gouvernementale
JNA : Journée Nationale de l'Arbre
LISTE DES TABLEAUX, PHOTOS
ET FIGURES
Tableaux
Tableaux 1 : Situation des sites
boisés du 1er arrondissement..........16
Tableau 2 : Situation des sites
boisés du 2ème arrondissement..........17
Tableau 3 : Situation des sites
boisés du 3ème arrondissement..........17
Tableau 4 : Situation des sites
boisés du 4ème arrondissement..........18
Tableau 5 : Situation des sites
boisés du 5ème arrondissement.........18
Tableau 6 : Situation des sites
boisés du 6ème arrondissement.........20
Tableau 7 : Situation des sites
boisés du 7ème arrondissement.........21
Tableau 8 : Situation des sites
boisés du 8ème arrondissement.........21
Tableau 9 : Situation des sites
boisés du 9ème arrondissement..........22
Tableau 10 : Situation des sites
boisés du 10ème arrondissement.....22
Tableau 11 : Situation des sites
boisés du 11ème arrondissement.....23
Tableau 12 : Situation des sites
boisés du 12ème arrondissement.....24
Tableau 13 : Situation des sites
boisés du 13ème arrondissement.....25
Tableau 14 :
Sites couverts par K. senegalensis par arrondissement
à fin septembre 2012
.......................................................26
Photos
Photo 1. Rangée de Terminalia
mentaly sur la place de l'étoile rouge..7
Photo 2. Rangée de Khaya
senegalensis sur le terre- plein central de l'avenue du
Canada...........................................................7
Photo 3 :
Caïlcédrat
écorcé............................................................29
Photo 4 :
Caïlcédrat
écorcé............................................................29
Photo 5 :
Tronc
mutilé..................................................................29
Photo 6 :
Tronc
mutilé..................................................................29
Photo 7 :
Branches mêlées aux fils
électriques/téléphoniques.........30
Photo 8 :
Collet d'un khaya transformé en réceptacle
d'ordures........31
Photo 9 :
Rejet issu d'un caïlcédrat
abattu......................................31
Photos 10 : Quelques espèces
intéressantes pour le reboisement
urbain............................................................................................34
Figure :
Figure 1 : Cotonou sur la carte du
Bénin .........................................3
Figure 2 : Carte de Cotonou et ses
arrondissements..........................4
Annexes :
· Questionnaire administré aux Cadres de
l'administration forestière
· Questionnaire administré aux Professionnels de
la Pharmacopée
RESUME
L'utilisation de Khaya senegalensis en reboisement
urbain a commencé au Bénin depuis l'époque coloniale. Il a
servi à boiser plusieurs axes routiers et places publiques. En
sillonnant la ville de Cotonou qui est notre zone d'étude, on remarque
en effet que la plupart des caïlcédrats utilisés comme
arbres de reboisement urbain sont fréquemment écorcés et
mutilés, ce qui compromet leur survie. Or c'est le maintien en vie des
essences utilisées dans une action de reboisement qui garantit le
succès de cette action. L'étude de la problématique de
l'utilisation de K. senegalensis comme arbre de reboisement dans la
ville de Cotonou a été abordée pour contribuer au meilleur
suivi des actions de reboisement urbain. Elle s'est fixée les
objectifs suivants : (i) approfondir la connaissance des
caractéristiques botanique et ethnobotanique de K.
senegalensis ; (ii) recenser les cas d'agression de l'homme contre
l'essence ; (iii) étudier les possibilités d'éliminer
ces agressions ou tout au moins les réduire au minimum.
Les informations relatives aux caractéristiques
botanique et ethnobotanique de khaya et au reboisement urbain ont
été collectées à partir de la recherche
documentaire. A partir des observations faites sur le terrain, les espaces
verts dans la ville de Cotonou ont été recensés ainsi que
les sites couverts par K. senegalensis et les différentes
formes d'agression dont il est victime. Une enquête ethnobotanique a
été réalisée à travers un guide d'entretien
à l'endroit des professionnels de la pharmacopée pour s'informer
sur les différents organes prélevés sur le
caïlcédrat et leur source d'approvisionnement puis à
l'endroit des Cadres de l'administration forestière pour faire ressortir
les raisons techniques qui justifient le choix du caïlcédrat pour
le reboisement urbain.
Les abords d'artères et les terre-pleins centraux de
plusieurs routes de la ville de Cotonou ont été boisés
avec khaya. Au total, 41 sites/axes sont couverts avec 2173 pieds de khaya. Les
raisons qui ont milité en sa faveur comme arbre de reboisement urbain
sont entre autres son adaptation facile aux embruns marins, sa
disponibilité en pépinière, son ombrage et sa
capacité à garder le feuillage pendant longtemps. L'étude
de la problématique de l'utilisation de Khaya senegalensis
comme arbre de reboisement dans la ville de Cotonou a
révélé que cette essence est fortement mutilée du
fait de sa nature d'arbre-médicament. Son écorce est très
recherchée en pharmacopée pour le traitement de diverses
maladies. En effet, le prélèvement d'écorce constitue la
forme d'agression la plus remarquable de l'homme contre K.
senegalensis. Les autres formes d'agression anthropique sont le
prélèvement de feuilles ou de racines et les cas d'abattage.
Face aux menaces qui pèsent sur la survie des
caïlcédrats et en vue d'assurer un succès des actions de
reboisement urbain et de garantir une pérennité du couvert
végétal urbain, plusieurs recommandations sont issues de la
présente étude dont par exemple l'amélioration des actions
de sensibilisation, la responsabilisation des populations riveraines des rues
plantées, la création de parc à khaya destiné
à la satisfaction des besoins en écorce, feuilles et racines, la
répression des personnes qui commettent des actes d'incivismes sur les
arbres plantés et la promotion d'autres espèces de reboisement
urbain épargnées des agressions humaines.
ABSTRACT
The use of Khaya senegalensis urban reforestation
began in Benin since the colonial era. He served in several afforestation roads
and public places. While touring the city of Cotonou is our study area, we see
indeed that most K. senegalensis used as urban reforestation trees are
frequently stripped and mutilated, jeopardizing their survival. But this is the
life-sustaining species used in reforestation effort that ensured the success
of this action. The study of the problem of the use of K. senegalensis
as tree planting in the city of Cotonou was approached to contribute to better
monitoring of actions for urban reforestation. It has set the following
objectives: (i) to increase knowledge of botany and ethnobotany characteristics
of Khaya senegalensis (ii) identify cases of aggression against the
human species, (iii) investigate the possibilities to eliminate these attacks
or at least minimize them.
Information on ethnobotany and botanical characteristics of
K. senegalensis and urban reforestation were collected from the
literature. From the observations made in the field, green spaces in the city
of Cotonou were identified as the sites covered by K. senegalensis and
various forms of abuse he had suffered. An ethnobotanical survey was conducted
through an interview at the place of business of the pharmacopoeia guide to
learn about the different organs from the K. senegalensis and their
source of supply and the location of the frames of the forestry administration
to highlight the technical reasons for the choice of K. senegalensis
for urban reforestation.
The surrounding arteries and medians of several roads in the
city of Cotonou were planted with K. senegalensis. A total of 41
locations / areas are covered with 2,173 feet of K. senegalensis. The
reasons that militated in favor as urban tree planting are among others its
easy adaptation to sea spray, its availability in the nursery, its shade and
its ability to keep the foliage for a long time. The study of the problem of
the use of Khaya senegalensis as tree planting in the city of Cotonou
showed that this species is highly mutilated because of its tree-type drug. Its
bark is highly sought in pharmacopoeia for the treatment of various diseases.
Indeed, the removal of bark is the most remarkable form of aggression against
human K. senegalensis. Other forms of human aggression are the
collection of leaves or roots and the slaughter.
Faced with threats to the survival of K. senegalensis
and to ensure a successful urban reforestation activities and ensure
sustainability of the urban canopy, several recommendations are derived from
this study that such improvement actions awareness, empowerment of local
residents lined streets, creating K. senegalensis park for the needs
of bark, leaves and roots, the punishment of those who commit acts of
incivismes of trees planted and the promotion of other urban reforestation
species spared human aggression.
INTRODUCTION
Dans les zones urbaines, les arbres jouent d'importants
rôles esthétiques et écologiques, en plus de l'ombre qu'ils
procurent et de leur contribution notable à l'amélioration de la
vie citadine (FAO, 2000). En effet, le reboisement urbain est apparu comme
étant l'une des mesures incontournables dans la gestion de la
qualité de l'air et le maintien d'un environnement sain, satisfaisant et
durable. C'est ainsi que des actions de reboisement ont été
initiées depuis le temps colonial bien avant que la Journée
Nationale de l'Arbre et la Campagne de reboisement n'aient été
instituées au Bénin en 1985. Parmi les essences les plus
utilisées à cet effet se trouve Khaya senegalensis.
Khaya senegalensis, appelé
caïlcédrat ou acajou du Sénégal en français,
est un arbre monoïque, pouvant atteindre plus de 15 m de hauteur et dont
l'écorce hautement médicinale est utilisée dans la lutte
contre les dermatoses et les diarrhées (AKOEGNINOU & All., 2006).
Ainsi la nature d'arbre-médicament de Khaya senegalensis
l'expose à des pressions humaines permanentes. On remarque en effet que
la plupart des caïlcédrats utilisés comme arbres de
reboisement urbain sont fréquemment écorcés et
mutilés, ce qui compromet leur survie. Il se pose alors le
problème de choix de la meilleure essence d'arbre de reboisement.
Ainsi, le choix inconsidéré de Khaya senegalensis dans
une action de reboisement urbain pourrait conduire à un échec de
cette action. Il est donc important de tenir compte de certains aspects dans la
mise en oeuvre des actions de reboisement urbain afin de garantir la
pérennité des arbres qui en sont issus pour le bien-être
des populations. C'est pour analyser ces différents aspects que nous
nous proposons d'étudier la problématique de l'utilisation de
Khaya senegalensis comme arbre de reboisement urbain
précisément dans la ville de Cotonou.
La question à laquelle nous voudrions répondre
en abordant cette étude est celle de savoir si, compte tenu de sa nature
d'arbre-médicament, le caïlcédrat peut être
utilisé comme essence de reboisement urbain.
Notre objectif général est de contribuer
à un meilleur suivi des actions de reboisement urbain à Cotonou.
Les objectifs spécifiques sont :
Ø Approfondir la connaissance des
caractéristiques botanique et ethnobotanique de Khaya
senegalensis ;
Ø Recenser les cas d'agression de l'homme contre
l'essence ;
Ø Etudier les possibilités d'éliminer ces
agressions ou tout au moins les réduire au minimum.
Nos réflexions s'articulent autour de trois
chapitres :
· dans un premier temps, nous présenterons le
cadre général de travail et les caractéristiques
botaniques du Khaya seneglensis ;
· ensuite nous aborderons le matériel et la
méthodologie employés pour la collecte des
données ;
· et enfin nous présenterons les résultats
des investigations, ferons des analyses et proposerons des approches de
solutions.
CHAPITRE 1 : GENERALITES
1-1 CADRE GENERAL DU
TRAVAIL : LA COMMUNE DE COTONOU
1.1.1. Situation
géographique
D'une superficie de 79 km², la ville de Cotonou
est située en bordure du Golfe de Guinée entre 6° 20'et
6° 24' de latitude Nord et entre 2° 22'et 2° 29' de longitude
Est. Elle est limitée au Nord par le lac Nokoué, au Sud par
l'Océan Atlantique, à l'Est par la commune de
Sèmè-Kpodji et à l'Ouest par les Communes d'Abomey-Calavi
et de Ouidah.
Carte 1 : Cotonou sur la carte du
Bénin
Source :
http://www.worldmapfinder.com
Carte 2 :
Cotonou et ses arrondissements
Source :
http://www.worldmapfinder.com
1.1.2. Les facteurs du
milieu
1.1.2.1. Traits
physiques
La ville de Cotonou est située sur le cordon littoral
qui s'étend entre le lac Nokoué et l'océan Atlantique,
constitué de sables alluviaux d'environ cinq mètres de hauteur
maximale, le relief du cordon a deux caractéristiques principales :
- dépressions longitudinales parallèles à
la côte ;
- bas-fonds érodés par l'écoulement des
eaux pluviales qui communiquent avec le lac.
Le site est coupé en deux par le chenal appelé
"lagune de Cotonou", communication directe entre le lac et la mer,
creusé par les Français en 1894. La liaison entre les deux
parties de la ville est assurée par trois ponts. La nappe
phréatique se trouve à proximité de la surface du sol dont
la perméabilité élevée accélère
l'infiltration des eaux pluviales et usées (risques de pollution).
Le climat est de type tropical humide ou guinéen de
transition avec une alternance de quatre saisons : deux saisons pluvieuses
et deux saisons sèches:
- une grande saison des pluies de mi- mars à mi-
juillet ;
- une petite saison sèche de mi- juillet à mi-
septembre ;
- une petite saison des pluies de mi- septembre à mi-
novembre ;
- une grande saison sèche de mi- novembre à mi-
mars.
La pluviométrie varie entre 900 et 1200 mm, alors que
la température moyenne est de 27°C environ. Le vent le plus
remarquable dans la commune est l'harmattan venant du Nord soufflant
généralement courant Novembre à Décembre (PDC
Cotonou, 2008).
1.1.2.2. Traits
biotiques
Ø La
végétation :
On peut distinguer un certain nombre de formations
végétales bien tranchées :
- en bordure de la côte, les sables du cordon littoral
sont couverts de plantations de cocotiers;
- une zone à végétation rare et
clairsemée formée essentiellement d'halophytes sur le cordon
littoral
Selon N'BESSA (1997), les berges du lac Nokoué et les
rivages de la lagune de Cotonou portent des espèces adaptées aux
variations physico-chimiques des eaux et du sol. La végétation
caractéristique de ces milieux est la mangrove qui supporte une
salinité élevée. Trois espèces
végétales se distinguent et dominent par endroits le couvert
végétal : le palétuvier rouge (Rhizophora
racemosa) ; le palétuvier blanc (Avicennia africana), la
fougère
des mangroves (Acrostichum aureum).
Aujourd'hui, la forêt de mangrove a pratiquement disparu
au profit d'immenses prairies à Paspalum vaginatum,
parsemées d'autres espèces herbacées dont les plus
importantes sont : Amaranthus spinosus, Cleome viscosa,
Schrankia leptocarpa, Cassia occidentalis, Commelina
erecta, Crotalaria retusa, Chromolaena odorata.
En ce qui concerne la flore des nombreux marécages de
Cotonou, Typha australis est souvent l'espèce dominante. Mais
on y rencontre également en abondance Thalia welwitchii, Kyllinga
peruviana, Paspalum vaginatum, Cylosorus striatus,
Scirpus jacobi, Pistia stratiotes, Nymphaea
lotus.
Un peu partout dans la ville on rencontre des essences
d'alignement et des fruitiers parmi lesquelles on peut citer : Ficus
sp., Acacia auriculiformis, Casuarina equisetifolia,
Khaya senegalensis, Azadirachta indica, Tectona
grandis, Terminalia catappa, Cocos nucifera, Elaeis
guineensis, Carica papaya, Mangifera indica, Musa
sinensis, etc.
Photo 1. Rangée de Terminalia
mentaly sur la place de l'étoile rouge.
|
Photo 2. Rangée de Khaya
senegalensis sur le terre- plein central de l'avenue du Canada.
|
Ø La
faune :
Outre les espèces végétales, ces milieux
sont aussi riches en espèces animales. Ainsi on distingue :
· les invertébrés avec les insectes
(sauterelles, criquet, grillon, moustique, mouche, libellule, etc), les
crustacés (crabes, crevettes, langoustes, etc), les mollusques
(escargot, huitre, moules, sèches, etc) et les arachnides
(araignées, scorpion, acariens, etc).
· les vertébrés avec les Poissons repartis
en trois groupes : poisson de mer (Dicentrarchus labrax,
Thunnus
alalunga etc), poisson d'eau douce (Tilapia
niloticus, Clarias gariepinus, etc) et les poissons d'estuaire
(Mugil sp, Lisa falcipinus, etc) ; les Amphibiens ou
Batraciens (crapauds, grenouilles, reinettes) ; les Reptiles (tortues,
varan, serpents, lézard) ; les Oiseux (tourterelles, héron,
perroquet, garde-boeuf, corbeau) et les Mammifères (mammifères
d'élevage : boeuf, cochon, chèvre ; mammifères
sauvages ; rats, souris, aulacodes).
1.1.2.3. Traits
humains
Sur le plan démographique, la ville de Cotonou se
désengorge progressivement aujourd'hui au profit des régions
voisines ou banlieues de Sèmè-Podji et d'Abomey-Calavi. Elle a
connu un accroissement de 7,7 % entre les recensements de 1961 et 1979. Cet
accroissement s'est beaucoup ralenti ces dix dernières années
passant de 5,4% entre 1979 et 1992 à 2,17% entre 1992 et 2002. La
population de Cotonou dénombrée était de 665 100 habitants
en 2002 suivant les résultats du 3ème Recensement
Général de la Population et de l'Habitation de 2002. Il a
été dénombré dans cette population 94,5 hommes pour
100 femmes. Son poids démographique est d'environ 10% de la population
du pays avec une densité moyenne de 8420 habitants au Km².
Les ethnies rencontrées sont majoritairement: Les Fon
et apparentés (56,7%), les Adja et apparentés (18,3%), les Yoruba
et apparentés (11,5%), les Dendi et apparentés (1,4%), et les
autres ethnies (12,1%) (PDC Cotonou, 2008).
Sur le plan économique, les activités
pratiquées dans la commune sont multiples et tournent autour de quelques
industries manufacturières (17%), de la pêche, de
l'élevage, du jardinage et surtout du commerce (42%). Le taux
d'activité (population active rapportée à la population en
âge de travailler) est de 67,7%. Un fait marquant est la hausse du taux
d'activité observé au niveau de la population féminine qui
est passé de 37,2% en 1979 à 54,7% en 1992 soit un accroissement
annuel de 3% (PDC Cotonou, 2008).
Sur le plan administratif, la Commune de Cotonou est
gérée par un Conseil municipal et est organisée en 13
arrondissements répartis en 144 quartiers. On y dénombre
plusieurs infrastructures d'éducation, de santé, de finance, de
transport, de commerce, de loisir et de sécurité.
1.2. CONSIDERATIONS
BOTANIQUES RELATIVES A Khaya senegalensis
1.2.1. Caractéristiques
de Khaya senegalensis
Le genre Khaya A. Juss. appartient à
la famille des Méliacées. Ce genre est constitué de six
espèces dont une à statut incertain (Khaya
madagascariensis). On rencontre Khaya senegalensis (Desr.) A.
Juss. en régions sud-sahéliennes, K. grandifolia C. DC,
en zone préforestière guinéenne et zone soudanienne,
K. ivorensis A. Chev. et K. anthotheca (Welw.) C. DC en zone
de forêt dense, et K. nyassica en Afrique orientale. (BFT.CIRAD,
1988).
Les feuilles sont paripennées ou parfois
imparipennées atteignant 20 cm au plus, ayant 6 à 12 folioles
opposées ou alternes, elliptiques-oblongues à sommet obtus ou
obtusément acuminé. Les folioles ont (5) 7 à 12 cm de
longueur et 4 à 5 (6) cm de largeur ; le dessous est gris ;
elles ont 8 à 10 paires de nervures latérales peu
saillantes ; les feuilles sont glabres et groupées aux
extrémités des rameaux.
Les inflorescences sont petites, environ 5mm de long,
blanches, peu apparentes, réunies en panicules de 15 à 20 cm de
longueur, insérées au bout des rameaux avec les jeunes feuilles.
Calice à 4-5 sépales imbriqués. 4-5 pétales blancs,
libres. Couronne staminale blanche, courtement lobée au sommet, 8
à 10 anthères sessiles, entièrement incluses, alternant
avec les dents de la couronne. Disque rouge ou orangé, portant un ovaire
glabre à 4 loges multiovulées. Style terminé par un
stigmate discoïde.
Les fruits présentent des capsules
globuleuses de (4) 5 à 6 (10) cm de diamètre s'ouvrent en 4
valves. Les graines sont plates à bords feuilletés (formant une
aile), suborbiculaires, brunes. Elles sont insérées sur une
columelle centrale de section quadrangulaire ou pentagonale et paraissent
empilées. On peut compter 15 à 20 graines par pile sur chaque
face de la columelle. Avant la maturité, les fruits forment des boules
blanches portées au-dessus de la cime des arbres et les graines
ailées sont dispersées par le vent.
1.2.2. Position
systématique
Le caïlcédrat ou acajou du
Sénégal appartient au règne des Plantae, à
la Division des Magnoliophyta, à la Classe des
Magnoliopsida, à l'Ordre des Sapindales, à la
Familles des Meliaceae et au Genre Khaya. Son nom
scientifique est : Khaya senegalensis.
1.2.3. Etude ethnobotanique
L'analyse de la relation entre les acteurs (populations
riveraines et acteurs de la pharmacopée) et les plants de
caïlcédrats a été faite par une enquête
auprès des acteurs en présence. Cette enquête a
été organisée sous forme d'entretien et a
révélé que les populations en général et les
acteurs de la pharmacopée en particulier perçoivent le Khaya
senegalensis comme un « arbre-médicament ».
C'est-à-dire un arbre attributaire de nombreuses vertus
thérapeutiques.
Il est identifié dans les parties aériennes de
la plante des substances hypothermiques, antibactériennes,
antipyrétiques, toniques, anthelminthiques et anti-contracturantes
(PGFTR, 2012).
Les résultats d'enquête et les observations
faites sur le terrain ont permis de constater que la population utilise les
organes prélevés (racines, écorce et feuilles) en
pharmacopée traditionnelle. Mais l'organe fréquemment
prélevé à des fins médicinales est l'écorce.
En témoignent les nombreuses mutilations remarquables sur les troncs de
la plupart des caïlcédrats de la zone d'étude.
1.2.4. Ecologie de Khaya
senegalensis
Il est originaire de l'Afrique tropicale. On le rencontre le
long d'une bande sensiblement parallèle à l'équateur et
s'étendant de l'Océan Atlantique à l'Océan Indien
en traversant l'Afrique occidentale tropicale. On signale sa présence
jusqu'au Sud-Togo et Sud-Bénin dans les savanes et les forêts
claires (BFT-CIRAD, 1988).
L'aire de répartition de Khaya senegalensis
recouvre entièrement le domaine climatique soudano-guinéen et
déborde légèrement au nord sur le climat
sahélo-soudanais où il doit alors trouver dans le sol une
humidité suffisante pour compenser la sécheresse de
l'atmosphère. Cette aire correspond sensiblement à une bande dans
laquelle les précipitations annuelles sont comprises entre 650 et 1.500
mm réparties sur 4 à 7 mois. Il s'accommode d'une
température moyenne annuelle comprise entre 19 et 29°C, avec 37
à 40°C pendant le mois le plus chaud.
C'est une essence de pleine lumière supportant mal la
concurrence des autres espèces, ce qui a été prouvé
lors des essais de régénération naturelle en
Côte-d'ivoire dans la région de Ferkessedougou et au Mali. On la
rencontre du niveau de la mer à 1.800 m.
Il est surtout abondant sur les alluvions humides :
bordures de cours d'eau et bas-fonds non inondés. Il pousse aussi des
stations très sèches ou superficielles, même sur sol
latéritique ; mais il n'atteint alors qu'une taille beaucoup plus
faible ayant un port bas branchu tout en gardant un fort diamètre. Dans
les climats plus humides, il est beaucoup plus indifférent au type de
sol.
A l'état naturel, K. senegalensis n'est pas
une essence grégaire et on le rencontre surtout en individus
dispersés dans les formations naturelles. Le caractère
héliophile du caïlcédrat est très accusé. Il
peut cependant tolérer un léger ombrage durant le jeune
âge. Le système racinaire est pivotant en sol profond ; le
pivot s'enfonce dès la première année dans les couches
profondes et plus humides du sol, ce qui permet au jeune plant de
résister à la sécheresse. Mais l'enracinement peut
être strictement traçant lorsqu'un horizon d'arrêt bloque
tout développement du pivot (vertisols et sols ferrugineux à
cuirasse latéritique). Les plantations en alignement semblent
correspondre parfaitement à son tempérament.
Le Caïlcédrat montre une feuillaison quasi
permanente. Les feuilles tombent au cours de la saison sèche mais elles
sont renouvelées au fur et à mesure (BFT-CIRAD, 1988). C'est une
des caractéristiques qui militent en sa faveur dans le choix des
essences de reboisement urbain.
CHAPITRE 2 : MATERIELS
ET METHODES
2.1. METHODOLOGIE DE
COLLECTE DES DONNEES
Pour atteindre les objectifs fixés, nous avons
adopté une méthodologie en trois phases :
2.1.1. Recherche
documentaire
Cette première phase a été
consacrée à une recherche documentaire auprès des centres
de documentation et des sources internet. Nous avons examiné les
documents relatifs au thème de l'étude. Les informations
collectées sont relatives à la description de la position
systématique du cailcédrat, au reboisement urbain, son importance
et ont permis de capitaliser les statistiques existantes.
2.1.2. Observations sur le
terrain
Cette phase a consisté à observer sur
toute l'étendue de la zone d'étude certaines données
telles que la situation des espaces verts dans la ville de Cotonou et nous a
permis de faire ressortir la part prise par les arbres et d'en déduire
la proportion de Khaya senegalensis, les sites couverts actuellement
par Khaya senegalensis et aussi les différentes formes
d'agression de l'Homme sur cette essence.
2.1.3. Enquête
ethnobotanique
Un guide d'entretien a été conçu et
adressé à diverses cibles : les professionnels de la
pharmacopée et vendeurs de plantes médicinales, les cadres de
l'administration forestière et autres personnes ressources jugées
utiles et disponibles pour fournir des informations fiables.
Les questions ont varié en fonction de la
qualité des acteurs abordés. Les questions spécifiques
posées aux professionnels de la pharmacopée et vendeurs de
plantes médicinales sont liées aux différents organes
prélevés sur le caïlcédrat, leur source
d'approvisionnement et leur connaissance des dommages que cet usage pourrait
induire. Au niveau de l'administration forestière, le questionnaire
administré a permis de faire ressortir les raisons techniques qui
justifient le choix du caïlcédrat pour le reboisement urbain ainsi
que les suggestions. A la suite de cette enquête, toutes les informations
collectées auprès de tous les acteurs ont été
synthétisées, exploitées pour la réalisation du
présent rapport.
2.2. MATERIEL UTILISE
Les données ont été recueillies
grâce à un certain nombre de matériel tel que :
° un guide d'entretien pour échanger
avec les Cadres de l'Administration forestière ;
° un questionnaire pour l'enquête
ethnobotanique ;
° un appareil photographique pour la prise
d'images sur le terrain ;
° un ordinateur portatif pour la saisie et
le traitement des informations ;
° une moto pour les déplacements sur
le terrain.
CHAPITRE 3 : RESULTATS
OBTENUS
3-1 SITUATION DES ESPACES
VERTS A COTONOU ET PART PRISE PAR LES ARBRES
Les espaces verts recensés dans la ville de Cotonou
sont consignés dans les tableaux ci-après. Ils ont
été conçus par nous même à partir du tableau
de suivi des espaces verts obtenu auprès de la Direction des Services
Techniques de la Mairie de Cotonou. Les données relatives aux
espèces en place et leur nombre sont actualisées à fin
septembre 2012.
Tableaux 1 : Situation des sites
boisés du 1er arrondissement
N°
|
IDENTIFICATION DES AXES
|
TERRE-PLEIN CENTRAL
|
ARTERES
|
NBRE
|
ESPECES
|
NBRE
|
ESPECES
|
01
|
Carrefour bélier - Vers la mer
|
10
|
Gayak sp
|
40
13
|
Terminalia mentaly
Eucalyptus camaldulensis
|
02
|
Carrefour bélier - Commissariat Agblangandan
|
0
|
-
|
25
18
|
Khaya senegalensis
Acacia auriculiformis
|
03
|
Carrefour bélier - Carrefour abattoir
|
0
|
-
|
10
02
|
Terminalia catappa
Cordia sp sp sp
|
04
|
Abattoir - Vers la mer
|
25
09
|
Terminalia catappa
Delonix regia
|
96
|
Acacia auriculiformis
|
05
|
Abattoir - Carrefour Toundé Motor
|
0
|
-
|
76
|
Cordia sp sp sp
|
06
|
Abattoir- vers le CEG Littoral
|
0
|
-
|
03
|
Terminalia catappa
|
07
|
Canal souru-Léré - Feux tricolores Avotrou
|
74
|
Khaya senegalensis
|
0
|
-
|
Tableau 2 : Situation des sites
boisés du 2ème arrondissement
N°
|
IDENTIFICATION DES AXES
|
TERRE-PLEIN CENTRAL
|
ARTERES
|
NBRE
|
ESPECES
|
NBRE
|
ESPECES
|
01
|
Axe Police municipale - Souru-léré
|
120
|
Khaya senegalensis
|
10
05
|
Terminalia catappa
Eucalyptus camaldulensis
|
02
|
Canal souru - léré - Carrefour senadé
|
22
|
Khaya senegalensis
|
0
|
-
|
03
|
TPC traversant Kpondehou vers Segbeya
|
35
|
Terminalia catappa
|
0
|
-
|
Tableau 3 : Situation des sites
boisés du 3ème arrondissement
N°
|
IDENTIFICATION DES AXES
|
TERRE-PLEIN CENTRAL
|
ARTERES
|
NBRE
|
ESPECES
|
NBRE
|
ESPECES
|
01
|
Sacré - Coeur - Agbodjedo
|
123
|
Khaya senegalensis
|
32
|
Terminalia catappa
|
02
|
Axe passant de 3eme Arrondissement vers Kpondehou
|
39
|
Terminalia mentaly
|
09
05
|
Roystonea regia
Terminalia mentaly
|
03
|
Agbodjedo - Yenawa
|
36
|
Terminalia catappa
|
02
|
Terminalia catappa
|
Tableau 4 : Situation des sites
boisés du 4ème arrondissement
N°
|
IDENTIFICATION DES AXES
|
TERRE-PLEIN CENTRAL
|
ARTERES
|
NBRE
|
ESPECES
|
NBRE
|
ESPECES
|
01
|
Rue PLM
|
52
|
Acacia auriculiformis
|
51
10
|
Acacia auriculiformis
Delonix regia
|
02
|
Carrefour vers Mosquée
|
0
|
-
|
13
|
Delonix regia
|
03
|
PK3 - SOBEBRA
|
0
|
-
|
66
|
Cordia sp
|
04
|
SOBEBRA - TRIANGLE
|
0
|
-
|
05
|
Terminalia catappa
|
05
|
DEVANT RENE PLEVEN (TERRAIN)
|
0
|
-
|
06
|
Roystonea regia
|
06
|
DEVANT AKPAKPA
|
0
|
-
|
09
|
Delonix regia
|
07
|
Carrefour NEGRE - Place LENINE
|
22
|
Terminalia catappa
|
02
|
Terminalia catappa
|
08
|
Place LENINE
|
07
02
|
Terminalia catappa
Khaya senegalensis
|
-
|
-
|
09
|
PLACE LENINE - Carrefour SACRE- COEUR
|
05
|
Terminalia catappa
|
01
01
|
Roystonea regia
Terminalia catappa
|
Tableau 5 : Situation des sites
boisés du 5ème arrondissement
N°
|
IDENTIFICATION DES AXES
|
TERRE-PLEIN CENTRAL
|
ARTERES
|
NBRE
|
ESPECES
|
NBRE
|
ESPECES
|
01
|
Steigmez - Carrefour de SOUZA
|
23
|
Roystonea regia
|
01
|
Terminalia
|
02
|
SOGEMA - Bourse du Travail
|
87
10
02
|
Terminalia catappa
Terminalia mentaly
Roystonea regia
|
20
18
|
Terminalia catappa
Ficus sp
|
03
|
Avenue Proche - Imprimerie SOUTON
|
21
78
|
Terminalia catappa
Khaya senegalensis
|
16
30
|
Terminalia catappa
Khaya senegalensis
|
04
|
Rue Bethel - OCBN
|
0
|
-
|
17
|
Terminalia catappa
|
05
|
OCBN - La Diversité
|
0
|
-
|
33
|
Khaya senegalensis
|
06
|
Mosquée Zongo - Missèbo
|
52
02
|
Khaya senegalensis
Terminalia catappa
|
26
|
Terminalia catappa
|
07
|
Rue Capitaine ADJOVI
|
0
|
-
|
10
09
|
Terminalia catappa
Terminalia mentalys
|
08
|
Station Cheminot - Lycée Coulibaly
|
0
|
-
|
13
02
|
Terminalia catappa
Tryplochiton scleroxylon
|
09
|
VONS Zone Sanitaire I
|
0
|
-
|
01
|
Terminalia catappa
|
10
|
VONS HOMEL
|
0
|
-
|
04
04
01
|
Mangifera indica
Khaya senegalensis
Terminalia catappa
|
11
|
Missèbo vers Carrefour SOGEMA
|
0
|
-
|
06
|
Terminalia catappa
|
12
|
VONS Commissariat de Xwlakondji - Berlin - SCB - ECOBANK
|
-
|
-
|
25
06
|
Khaya senegalensis
Terminalia catappa
|
13
|
Monuments des morts
|
04
|
Terminalia catappa
|
03
02
|
Terminalia catappa
Terminalia mentaly
|
14
|
Ancien Pont Ganhi - Port Douane
|
0
|
-
|
38
03
|
Terminalia catappa
Ecalyptus camaldulensis
|
Tableau 6 : Situation des sites
boisés du 6ème arrondissement
N°
|
IDENTIFICATION DES AXES
|
TERRE-PLEIN CENTRAL
|
ARTERES
|
NBRE
|
ESPECES
|
NBRE
|
ESPECES
|
01
|
RP St Cecile - Ahouansori Ague
|
0
|
-
|
04
|
-
|
02
|
RP St Cecile - Recette PTT
|
0
|
-
|
35
03
05
|
Terminalia catappa
Ficus sp
Mangifera indica
|
03
|
Recette PTT - Parc Auto
|
0
|
-
|
0
|
-
|
04
|
Parc Auto - Dantokpa
|
0
|
-
|
-
|
-
|
05
|
Recette PTT -Hotel Mahule
|
0
|
-
|
-
|
-
|
06
|
Recette PTT - RP 16 ampoule
|
20
45
|
Khaya senegalensis
Terminalia catappa
|
23
|
Terminalia catappa
|
07
|
RP 16 ampoule - Vers le Marché Gbedjromede
|
53
43
|
Khaya senegalensis
Terminalia catappa
|
42
|
Terminalia catappa
|
08
|
RP Gbedjromede - Ahouansori Ague
|
30
|
Khaya senegalensis
|
10
02
|
Khaya senegalensis
Terminalia catappa
|
09
|
RP 16 ampoule -- RP St Cecile
|
-
|
-
|
22
27
|
Khaya senegalensis
Terminalia catappa
|
10
|
RP Jericho - Hinde
|
-
|
-
|
79
|
Terminalia catappa
|
Tableau 7 : Situation des sites
boisés du 7ème arrondissement
N°
|
IDENTIFICATION DES AXES
|
TERRE-PLEIN CENTRAL
|
ARTERES
|
NBRE
|
ESPECES
|
NBRE
|
ESPECES
|
01
|
Etoile Rouge - St michel
|
52
|
Khaya senegalensis
|
02
|
Terminalia catappa
|
02
|
Etoile Rouge - Demi lune
|
27
|
Khaya senegalensis
|
89
|
Khaya senegalensis
|
03
|
Boulevard St Michel - Feu UNAFRICA
|
12
50
|
Khaya senegalensis
Terminalia catappa
|
12
10
|
Khaya senegalensis
Terminalia mentalys
|
04
|
Avenue OLORY TOGBE
|
0
|
-
|
02
02
|
Terminalia catappa
Khaya senegalensis
|
Tableau 8 : Situation des sites
boisés du 8ème arrondissement
N°
|
IDENTIFICATION DES AXES
|
TERRE-PLEIN CENTRAL
|
ARTERES
|
NBRE
|
ESPECES
|
NBRE
|
ESPECES
|
01
|
Etoile Rouge - Demi lune
|
22
|
Khaya senegalensis
|
89
|
Khaya senegalensis
|
02
|
Eglise St de Rita
|
129
|
Khaya senegalensis
|
13
|
Khaya senegalensis
|
03
|
Gbedjromede - Agontikon
|
60
29
40
|
Terminalia catappa
Acacia auriculiformis
Cordia sp
|
10
12
|
Terminalia catappa
Khaya senegalensis
|
04
|
Gbedjromede - Demi lune
|
10
16
|
Terminalia catappa
Khaya senegalensis
|
0
|
-
|
05
|
RP Gbedjromede
|
0
|
-
|
10
04
|
Khaya senegalensis
Terminalia catappa
|
Tableau 9 : Situation des sites
boisés du 9ème arrondissement
N°
|
IDENTIFICATION DES AXES
|
TERRE-PLEIN CENTRAL
|
ARTERES
|
NBRE
|
ESPECES
|
NBRE
|
ESPECES
|
01
|
Terrain - le Nokoue
|
30
50
39
|
Gayak
Khaya senegalensis
Roystonea regia
|
25
10
05
10
|
Terminalia catappa
Ficus sp
Arthocarpus altilis
Mangifera indica
|
02
|
Contournement Terrain
|
0
|
-
|
68
08
|
Khaya senegalensis
Roystonea regia
|
03
|
Digue fifadji - Terrain
|
0
|
-
|
98
74
11
|
Khaya senegalensis
Roystonea regia
Terminalia catappa
|
04
|
Feu Terrain- vers Rond point du pavé de Mènontin
|
12
06
02
04
|
Khaya senegalensis
Gayak sp
Roystonea regia
Terminalia catappa
|
02
03
01
|
Salix sp
Khaya senegalensis
Terminalia catappa
|
Tableau 10 : Situation des sites
boisés du 10ème arrondissement
N°
|
IDENTIFICATION DES AXES
|
TERRE-PLEIN CENTRAL
|
ARTERES
|
NBRE
|
ESPECES
|
NBRE
|
ESPECES
|
01
|
Agontikon - RP Vedoko
|
28
|
Khaya senegalensis
|
0
|
-
|
02
|
Terrain Digue Fifadji
|
0
|
-
|
102
13
|
Khaya senegalensis
Roystonea regia
|
Tableau 11 : Situation des sites
boisés du 11ème arrondissement
N°
|
IDENTIFICATION DES AXES
|
TERRE-PLEIN CENTRAL
|
ARTERES
|
NBRE
|
ESPECES
|
NBRE
|
ESPECES
|
01
|
Etoile Rouge - Niveau rails vodje
|
31
|
Khaya senegalensis
|
16
|
Khaya senegalensis
|
02
|
Etoile Rouge - RP Vedoko
|
58
|
Khaya senegalensis
|
-
|
-
|
03
|
Le long du CEG gbegamey -Notre Dame
|
0
|
-
|
0
|
-
|
04
|
Etoile Rouge - UNAFRICA
|
0
|
-
|
0
|
-
|
05
|
Bourse du Travail - UNAFRICA
|
15
03
01
|
Terminalia catappa
E. camaldulensis
Roystonea regia
|
11
02
01
|
Ficus sp
Terminalia mentalys
Roystonea regia
|
06
|
RP Vedoko - Passage Niveau Houeyiho
|
0
|
-
|
0
|
-
|
07
|
Bourse du Travail - PTT gbegamey et au niveau des rails vodje
|
0
|
-
|
24
62
|
Khaya senegalensis
Terminalia catappa
|
08
|
Passage niveau Houeyiho - au niveau des rails vodje
|
0
|
-
|
0
|
-
|
Tableau 12 : Situation des sites
boisés du 12ème arrondissement
N°
|
IDENTIFICATION DES AXES
|
TERRE-PLEIN CENTRAL
|
ARTERES
|
NBRE
|
ESPECES
|
NBRE
|
ESPECES
|
01
|
Camp Guezo - Hotel du Port
|
0
|
-
|
02
|
Acacia auriculiformis
|
02
|
Pharmacie camp Guézo - RP Cadjèhoun
|
62
|
Terminalia catappa
|
250
12
04
|
Khaya senegalensis
Acacia auriculiformis
Mangifera indica
|
03
|
RP Port - Hotel du port
|
74
|
Khaya senegalensis
|
60
08
02
|
Terminalia catappa
Acacia auriculiformis
Roystonea regia
|
04
|
Hotel du Port - RP Aéroport
|
68
|
Roystonea regia
|
98
16
34
30
40
|
Terminalia catappa
Khaya senegalensis
Acacia auriculiformis
Ficus sp
Roystonea regia
|
05
|
Ancienne Radio - RP Aeroport
|
0
|
-
|
150
80
10
44
|
Gayak sp
Terminalia catappa
Cordia sp
Sena siamea
|
06
|
Place de souvenir - Passage à niveau Houéyiho
|
0
|
-
|
50
35
50
15
|
Khaya senegalensis
Acacia auriculiformis
Terminalia catappa
Eucalyptus camaldulensis
|
07
|
RP ADJAHA - Fin pave Fidjrossè plage
|
0
|
-
|
50
08
02
|
Khaya senegalensis
Terminalia catappa
Cordia sp
|
08
|
RP ADJAHA - Godomey (vons Filao)
|
-
|
-
|
06
04
|
Terminalia catappa
Mangifera indica
|
09
|
RP Cadjehoun - Vodjè rails
|
38
14
|
Khaya senegalensis
Acacia auriculiformis
|
20
|
Terminalia catappa
|
10
|
RP Cadjèhoun (haie vive)
|
0
|
-
|
0
|
-
|
11
|
Fin Pavée Jaquot - Gondouana
(fiéyon2)
|
0
|
-
|
08
02
|
Terminalia catappa
Mangifera indica
|
12
|
Carrefour MAEP au carrefour Direction des Impôts et du
Domaine
|
0
|
-
|
45
18
|
Terminalia catappa
Roystonea regia
|
Tableau 13 : Situation des sites
boisés du 13ème arrondissement
N°
|
IDENTIFICATION DES AXES
|
TERRE-PLEIN CENTRAL
|
ARTERES
|
NBRE
|
ESPECES
|
NBRE
|
ESPECES
|
01
|
Axe barrière Houéyiho - RP Vedoko
|
0
|
-
|
0
|
-
|
02
|
Axe RP Vedoko - RP Godomey
|
0
|
-
|
02
|
Khaya senegalensis
|
03
|
Axe barrière houeyiho - barrière Adjahagon
|
0
|
-
|
0
|
-
|
04
|
Axe barrière Adjahagon - Godomey magasin
|
0
|
-
|
0
|
-
|
05
|
Station TOTAL au RP maison des jeunes d'Agla
|
0
|
-
|
18
12
|
Khaya senegalensis
Terminalia catappa
|
06
|
Agla gare à la nouvelle Gendarmerie
|
0
|
-
|
10
01
|
Khaya senegalensis
Acacia auriculiformis
|
07
|
Carrefour Agla à la Pharmacie les Pylônes
|
0
|
-
|
10
04
|
Khaya senegalensis
Terminalia catappa
|
Source : Tableaux 2-14 Informations DST-Mairie
Cotonou et actualisées par nous.
3-2 LES SITES COUVERTS
ACTUELLEMENT PAR Khaya senegalensis
Khaya senegalensis a été
utilisé pour reboiser les abords d'artères et les terre-pleins
centraux de plusieurs routes de la ville de Cotonou. Le tableau n°14
indique le nombre de plants couvrant ces différents sites à fin
septembre 2012.
Tableau 14 :
Sites couverts par K. senegalensis par arrondissement
à fin septembre 2012
SITES/AXES COUVERTS PAR Khaya
senegalensis
|
NBRE
|
1er Arrondissement
|
Carrefour Bélier - Commissariat Agblandan
|
25
|
Canal Sourou-Léré - Feux tricolores Avotrou
|
74
|
2ème arrondissement
|
Axe Police Municipale - Sourou-Léré
|
120
|
Canal Sourou-Léré - Carrefour
Sènadé
|
22
|
3ème arrondissement
|
Sacré-Coeur - Agbodjèdo
|
123
|
4ème arrondissement
|
Place LENINE
|
2
|
5ème arrondissement
|
Avenue Proche - Imprimerie SOTON
|
108
|
Mosquée Zongo - Missèbo
|
78
|
Vons HOMEL
|
4
|
Vons Commissariat de Xwlacondji - Berlin -SCB - ECOBANK
|
25
|
6ème arrondissement
|
Recette PTT - RP 16 ampoules
|
20
|
RP 16 ampoules - Vers le Marché
Gbèdjromèdé
|
53
|
RP 16 ampoules - Ahouansori Agué
|
30
|
RP 16 ampoles - RP Ste Cécile
|
22
|
7ème arrondissement
|
Etoile rouge - St Michel
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52
|
Etoile rouge - Demi Lune
|
116
|
Boulevard St Michel - Feu UNAFRICA
|
24
|
Avenue OLORY TOGBE
|
2
|
8ème arrondissement
|
Etoile rouge - Demi Lune
|
111
|
Eglise Ste Rita
|
142
|
Gbèdjromèdé - Agontikon
|
12
|
Gbèdjromèdé - Demi Lune
|
16
|
9ème arrondissement
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Terrain - Le Nokoué
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50
|
Contournement Terrain
|
68
|
Digue Fifadji - Terrain
|
98
|
|
Feu tricolore Terrain - vers Rond point de la rue pavée de
Mènontin
|
15
|
10ème arrondissement
|
Agontikon - RP Vèdoko
|
28
|
Terrain - Digue Fifadji
|
102
|
11ème arrondissement
|
Etoile- niveau Rails Vodjè
|
31
|
Etoile rouge - RP Vèdoko
|
58
|
Bourse du Travail - PTT Gbégamey et au niveau des rails
Gbégaméy
|
24
|
12ème arrondissement
|
Parmacie Camp Guezo- RP Cadjèhoun
|
250
|
RP Port - Hotel du Port
|
74
|
Hotel du Port - RP Aéroport
|
16
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Place du Souvenir - Passage à niveau Houéyiho
|
50
|
RP Adjaha - Fin pavé Fidjrossè plage
|
50
|
RP Cadjèhoun - Vodjè Rails
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38
|
13ème arrondissement
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Axe RP Vèdoko - RP Godomey
|
2
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Station TOTAL - RP Maison des jeunes d'Agla
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18
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Agla Gare à la nouvelle Gendarmerie
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10
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Carrefour Agla à la Pharmacie les Pylones
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10
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TOTAL
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2173
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Source : La présente étude.
Les caïlcédrats présents dans la
ville de Cotonou ont été plantés soit dans le cadre de la
mise en oeuvre d'action de reboisement initiée par des projets
forestiers ou par la Mairie, soit à l'occasion des Journées
Nationales de l'Arbre (JNA) et de la célébration de divers
évènements relatifs à l'environnement par l'administration
forestière et quelques Organisations Non Gouvernementales (ONG).
Plusieurs raisons ont milité en faveur du choix
de cette espèce pour le reboisement urbain à
savoir :
F Arbre à adaptation facile aux embruns
marins ;
F Arbre à bon fût ;
F Jeunes plants disponibles en
pépinière ;
F Arbre à ombrage et à usages
multiples ;
F Arbre gardant son feuillage pendant
longtemps ;
F Arbre utilisé en plantation d'alignement
depuis l'époque coloniale.
En effet, on remarque que les plants de K.
senegalensis se comportent bien en termes d'adaptation écologique
et de développement dans la ville de Cotonou en dépit de l'embrun
marin. Planté le long des rues, Khaya senegalensis pousse
souvent plus vite que dans les plantations forestières, mais il faut
élaguer l'arbre pour obtenir un beau tronc (Nikiema & Pasternak,
2008). Mais malheureusement, ils sont pour la plupart victimes de mutilation du
fait de sa nature d'arbre-médicament. Sur le plan médicinal,
Khaya senegalensis contribue au traitement de 55 maladies
recensées au Bénin (Sokpon & Ouinsavi, 2001).
Il se pose un problème de perception de
l'essence par les populations ; Est-elle plantée pour lui faire
jouer son rôle d'arbre en ville ou pour satisfaire les besoins en organes
végétaux médicinaux ?
3-3 LES DIFFERENTES FORMES
D'AGRESSION DE L'HOMME CONTRE Khaya senegalensis
3-3.1 Prélèvement
d'écorce
Le prélèvement d'écorce constitue
la forme d'agression la plus remarquable de l'homme contre Khaya
senegalensis. Sur dix pieds de caïlcédrat, au moins huit ont
subi une fois un prélèvement d'écorce. Les écorces
des troncs et grosses branches de Khaya senegalensis sont
utilisées dans le traitement de diverses maladies (PSRRT, 2011).
L'écorce, de saveur amère, est très recherchée en
médecine traditionnelle. Des décoctions ou des macérations
d'écorce se prennent couramment contre la fièvre due à la
malaria, et contre les maux d'estomac, la diarrhée, la dysenterie et
l'anémie, comme antalgique dans les cas de rhumatismes et de maux de
tête, et comme tonique, emménagogue et vermifuge. Elles
s'emploient aussi comme purgatif, antidote et abortif, et pour traiter la
syphilis, la lèpre, la varicelle et l'angine. En usage externe,
l'écorce s'applique comme désinfectant dans les cas
d'inflammation et pour traiter les maladies de peau, éruptions
cutanées, gale, plaies, ulcères, furoncles, et les
hémorroïdes, oedèmes et maux de dents (Nikiema &
Pasternak, 2008).
L'écorçage fréquent des troncs
des caïlcédrats entraîne leur déformation (Photos 5
& 6) et compromet sérieusement la survie de l'arbre car le
rôle essentiel de l'écorce est d'assurer le transport de la
sève.
Source : ADANHOUNSODE
S.N.S, 2012
|
Source : ADANHOUNSODE
S.N.S, 2012
|
Photo 3 :
Caïlcédrat écorcé
|
Photo 4 :
Caïlcédrat écorcé
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Source : ADANHOUNSODE S.N.S,
2012
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Source :
ADANHOUNSODE S.N.S, 2012
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Photo 5 :
Tronc mutilé
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Photo 6 :
Tronc mutilé
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3-3.2
Prélèvement de feuilles
La récolte à grande échelle de
l'écorce à des fins médicinales et des feuilles pour le
fourrage constitue une autre menace sur les peuplements de Khaya
senegalensis. Dans certaines régions du Bénin, les Fulani
récolteraient la totalité de la cime de plus de 70% des arbres
(Nikiema & Pasternak, 2008). Les feuilles sont utilisées contre la
fièvre, d'où son surnom de « quinquina du
Sénégal » (BFT-CIRAD, 1988).
Dans la zone d'étude, le
prélèvement de feuilles de Khaya senegalensis n'est pas
fréquent. Par ailleurs, les caïlcédrats font l'objet de
traitements divers (Taille, Elagage) pour éviter que ces derniers
endommagent les installations électriques et les infrastructures.
Source : ADANHOUNSODE S.N.S,
2012
|
Photo 7 :
Branches de khaya mêlées aux fils électriques/
téléphoniques
|
3-3.3 Prélèvement
de racines
Les racines s'emploient contre la jaunisse, les maux
d'estomac, les oedèmes et l'aménorrhée. Les racines et
l'écorce entrent dans la composition de complexes poisons de
flèche dont les racines ou les graines de Strophanthus sont
l'ingrédient principal (Nikiema & Pasternak, 2008).
Il est à noter que le prélèvement
des racines de caïlcédrat n'est pas aussi fréquent que celui
de l'écorce. Compte-tenu du rôle que jouent les racines dans la
fixation au sol de l'arbre et dans l'absorption de nutriments, le
prélèvement de ces dernières pourraient conduire à
la chute et/ou à la mort de l'arbre.
3-3.4 Autres formes
d'agression
D'autres formes d'agression anthropique mineure ont
été remarquées sur certains caïlcédrats dans
la ville de Cotonou. Il s'agit de l'abattage de l'arbre qui entraîne une
dysharmonie dans le dispositif d'arbres alignés et du dépôt
d'ordures (matières plastiques, boîtes métalliques,
résidus divers) au pied de l'arbre qui peut entraver le bon
développement de l'arbre.
Source :
ADANHOUNSODE S.N.S, 2012
|
Source : ADANHOUNSODE
S.N.S, 2012
|
Photo 8 :
Collet d'un caïlcédrat transformé en réceptacle
d'ordures.
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Photo 9 :
Rejet issu d'un caïlcédrat abattu.
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3-4 LES MESURES DE
PROTECTION DEJA PRISES ET A PRENDRE
Le caïlcédrat utilisé en plantation
d'alignement dans le cadre du reboisement urbain subit trop de pression de la
part de la population du fait de sa nature d'arbre-médicament. Face
à cette situation, un certain nombre de mesures de protection sont
déjà prises et méritent d'être renforcées
pour un reboisement urbain réussi. Il s'agit de :
ü la sensibilisation de la population ;
ü la sensibilisation des acteurs de la
pharmacopée (Collecteurs, Vendeuses d'organes de plantes
médicinales...) ;
ü l'assistance technique des services de la DGFRN
à la Direction des Services Techniques de la Mairie de Cotonou ;
ü la mise place d'un
système de surveillance pour protéger les khaya contre
les prélèvements clandestins ;
ü la prise d'un
Arrêté portant interdiction de prélèvement d'organes
sur les arbres de reboisement.
RECOMMANDATIONS
La surexploitation actuelle dont Khaya
senegalensis fait l'objet pour le bois d'oeuvre, le fourrage et les
médicaments représente une grave menace pour un grand nombre de
ses peuplements (Nikiema & Pasternak, 2008), surtout pour ceux du
reboisement urbain. Il faut pour cette raison instaurer des méthodes
durables de récolte et les mettre en oeuvre le plus vite possible
(Nikiema & Pasternak, 2008).
Par ailleurs, en vue d'assurer un succès des
actions de reboisement urbain et de garantir une pérennité du
couvert végétal urbain, il convient de mettre en oeuvre un
certain nombre de recommandations que sont :
F Améliorer les actions de sensibilisation et
réaliser des campagnes d'Information, d'Education et de
Communication pour un changement de comportement ;
F Responsabiliser les populations riveraines des rues
plantées ;
F Créer des parcs à
Khaya destinés à satisfaire les besoins des acteurs
de la médecine traditionnelle en écorce, feuilles et
racines ;
F Sécuriser les zones de plantation par des
Arrêtés communaux ;
F Réprimer les personnes qui commettent des actes
d'incivismes sur les arbres plantés conformément à la
législation forestière en vigueur;
F Améliorer la collaboration entre la Mairie et
l'administration forestière ;
F Renforcer les capacités financières et
techniques des services techniques de la Mairie de Cotonou ayant à
charge la gestion des espaces verts ;
F Elaborer et suivre des programmes d'entretien
rigoureux du couvert végétal urbain ;
F Promouvoir d'autres espèces de reboisement
urbain épargnées des agressions humaines (Photos 10).
Photos 10 : Quelques espèces
intéressantes pour le reboisement urbain.
|
|
T. catappa
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Roystonea regia
|
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|
Ficus sp
|
T. mentaly
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Cordia sp
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Borassus sp
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|
|
Gayak sp
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Delonix regia
|
CONCLUSION GENERALE
Les arbres composant le couvert végétal urbain
sont d'une grande importance écologique et pour le bien-être des
populations.
Cette utilité est si bien comprise par les personnes
averties qui ont mis en place depuis plusieurs années des programmes
pour des villes plus vertes. Mais aujourd'hui, l'image environnementale de nos
villes béninoises n'est point reluisante.
A Cotonou, différentes espèces d'arbres
sont utilisées pour le reboisement des artères et terre-pleins
centraux. Parmi elles, se trouve le Khaya senegalensis (2173 pieds
recensés) qui a fait l'objet de notre étude. Il s'agit d'une
essence forestière adaptée au reboisement urbain du point de vue
écologique de la ville de Cotonou mais qui est perçue autrement
par la population. La dimension du problème révèle un
aspect socioculturel non négligeable. Ainsi, l'étude nous a
permis de constater qu'effectivement le caïlcédrat utilisé
comme arbre de reboisement urbain est menacé par les populations. Cette
attitude est due aux nombreuses vertus dont cette plante regorge. Sur le plan
médicinal, Khaya senegalensis contribue au traitement de 55
maladies recensées au Bénin (Sokpon & Ouinsavi, 2001).
Compte tenu de l'importance du couvert végétal
urbain et de la nature des problèmes liés à cette
problématique, il urge de veiller à la mise en oeuvre effective
des recommandations susmentionnées en mettant un accent particulier sur
les actions d'IEC, la création de parc à Khaya
destinés à la satisfaction des besoins de pharmacopée et
préférer l'utilisation d'autres espèces
intéressantes de reboisement urbain en vue de garantir un environnement
urbain vert durable.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
AKOEGNINOU, VAN DER BURG & VAN DER MAESSEN,
(2006). Flore analytique du Bénin. Université
d'Abomey-Calavi, Bénin. Pdf 1063p.
CIRAD, (1988). Revue Bois et Forêts des
Tropiques, n°218, 4ème trimestre. Pdf 56p.
FAO- Forêts, (2000). Evaluation des
ressources forestières mondiales.
MAIRIE DE COTONOU, (2008). Plan de
développement de la ville de Cotonou. Bénin. Pdf 222p.
N'BESSA, B. (1997). Porto-Novo et Cotonou
(Bénin) : Origine et évolution d'un doublet urbain. Thèse
de doctorat d'Etat es lettres, Bordeaux-Talence, Presses Universitaires du
Septentrion, Villeneuve, 1997.
NIKIEMA & PASTERNAK, (2008). Khaya
senegalensis (Desr.) A.Juss. [Internet] Fiche de Protabase. Louppe, D.,
Oteng-Amoako, A.A. & Brink, M. (Editeurs). PROTA (Plant Resources of
Tropical Africa/ Ressources végétales de l'Afrique tropicale),
Wageningen, Pays Bas. <
http://database.prota.org/recherche.htm>.
PGFTR, (2012). Atlas des plantes
médicinales du jardin de Djidja. Doc.87p
PSRRT, (2011). Rapport d'évaluation
finale. Doc.
SOKPON N. Etude diagnostique de la foresterie
et de l'agriculture urbaine et périurbaine dans la ville de Parakou
(Rapport provisoire) 52p
SOKPON & OUINSAVI (2001). Utilisation de
Khaya senegalensis en médecine traditionnelle au Bénin.
Revue de Médecine et Pharmacopée Africaines.
ANNEXES
PROBLEMATIQUE DE L'UTILISATION DU Khaya
senegalensis COMME ARBRE DE REBOISEMENT URBAIN, CAS DE LA VILLE DE
COTONOU.
Le présent questionnaire est destiné aux Cadres
de l'Administration forestière.
L'objectif de l'enquête est d'identifier les raisons
techniques qui justifient le choix du caïlcédrat pour le
reboisement urbain ainsi que les difficultés et les suggestions.
QUESTIONNAIRE
I- IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
1. Nom et Prénom
2. Qualité
3. Adresse
II- RAISONS TECHNIQUES
1- Quelles sont les raisons techniques qui justifient
l'utilisation du caïlcédrat comme arbre de reboisement
urbain ?
.................................................................................................................................................................................................................................
2- A qui revient la responsabilité de suivre et de
veiller à la survie des plants mis en terre ?
..............................................................................................................................................................................................................................
3- Difficultés rencontrées dans la mise en
oeuvre des actions de reboisement urbain ?
..............................................................................................................................................................................................................................
4- Quelles appréciations avez-vous des
caïlcédrats plantés aux abords des voies dans la Commune de
Cotonou ?
..............................................................................................................................................................................................................................
5- Face à l'écorçage et les mutilations
observés sur les caïlcédrats, est-il utile de continuer
à les utiliser comme arbre de reboisement urbain ?
..............................................................................................................................................................................................................................
Justifier votre réponse :
..............................................................................................................................................................................................................................
6- Quelles sont vos propositions en vue d'assurer la survie des
caïlcédrats présents et d'améliorer les actions de
reboisement urbain ?
..................................................................................................................................................................................................................
MERCI
PROBLEMATIQUE DE L'UTILISATION DU Khaya senegalensis
COMME ARBRE DE REBOISEMENT URBAIN, CAS DE LA VILLE DE COTONOU.
Le présent questionnaire est destiné aux
professionnels de la pharmacopée et vendeurs de plantes
médicinales.
L'objectif de l'enquête est d'identifier les
différents organes prélevés sur le caïlcédrat,
leur source d'approvisionnement et leur connaissance des dommages que cet
usage pourrait induire sur la survie de l'arbre.
QUESTIONNAIRE
III- IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
4. Nom et Prénom
5. Activité
6. Adresse
7. Domaine d'activités (Classez par ordre de
priorité en numérotant)
ü Collecte et vente :
ü Achat et vente :
ü Pharmacopée :
ü Autre
(préciser) :
IV- SOURCES D'APPROVISIONNEMENT
7- Quels sont les organes prélevés sur le
caïlcédrat ?
..............................................................................................................................................................................................................................
8- Comment vous approvisionnez-vous en organe
végétal de caïlcédrat ?
...............................................................................................................................................................................................................
9- Quelles sont les difficultés rencontrées dans
l'approvisionnement en organe végétal de
caïlcédrat ?
..................................................................................................................................................................................................................
V- CONNAISSANCE DU DANGER ENCOURU PAR LES
CAÏLCEDRAT ECORCES
1- Selon vous, l'écorçage des
caïlcédrats a-t-il des conséquences sur la survie de ces
derniers ?
.......................................................................................................................................................................................................................................
Si oui, lesquelles ?
..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2- Que pensez-vous des caïlcédrats plantés
le aux abords des voies dans la Commune de Cotonou ?
..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
VI- SUGGESTIONS
.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
|