WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Problématique de l'utilisation de khaya senegalensis comme arbre de reboisement urbain: cas de la ville de cotonou.

( Télécharger le fichier original )
par Simplice ADANHOUNSODE
UAC-EPAC - Licence Professionnelle en Gestion de l'Environnement 2013
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI

-------KKK-------

ECOLE POLYTECHNIQUE D'ABOMEY CALAVI

-------KKK-------

CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT

-------KKK-------

OPTION : GESTION DE L'ENVIRONNEMENT

RAPPORT DE FIN DE FORMATION

POUR L'OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

THEME :
Problématique de l'utilisation de Khaya senegalensis comme arbre de reboisement urbain : Cas de la ville de Cotonou.
 

 
 
 
 

Réalisé et présenté par :

 

Sous la supervision de :

ADANHOUNSODE S. N. Simplice

 

Dr TCHABI Alphonse

Année académique 2011-2012

DEDICACE

Heureux les enfants qui grandissent auprès des parents laborieux, humbles, téméraires et déterminés. Ainsi, je dédie à présent ce mémoire à ADANHOUNSODE Précieux-Ange Wanilo. Ton avènement a insufflé en moi la force et la volonté de progresser.

Simplice S. N. ADANHOUNSODE

REMERCIEMENTS

Ce travail a été réalisé grâce à la collaboration de certaines personnes qui n'ont ménagé aucun effort pour nous apporter leurs aides. Nous tenons à les remercier et nous nous excusons de ne pouvoir les nommer de manière exhaustive, de peur d'oublier certaines personnes.

Toutefois, nos profondes gratitudes vont particulièrement à l'endroit de :

F Dr TCHABI Alphonse, notre Superviseur pour ses conseils pour la réalisation de ce rapport ;

F L'administration de l'EPAC, du CAP et de tous les enseignants pour leur encadrement tout au long de notre formation.

F Monsieur le Directeur Général des Forêts et des Ressources Naturelles et de ses collaborateurs pour leur contribution à l'élaboration du présent rapport ;

F Tous les professionnels de la pharmacopée pour leur contribution à l'élaboration du présent rapport.

Simplice S. N. ADANHOUNSODE

TABLE DES MATIERES

Dédicace i

Remerciements................................................................................................................................iii

Liste des abréviations et acronymes ....................................................................................vi

Liste des tableaux, photos et figures vii

RESUME ............................................................................................................................................ix

ABSTRACT x

INTRODUCTION 1

CHAPITRE 1 : GENERALITES 3

1-1 CADRE GENERAL DU TRAVAIL : LA COMMUNE DE COTONOU 3

1-1.1 Situation géographique 3

1-1.2 Les facteurs du milieu 5

1-1.2.1 Traits physiques 5

1-1.2.2 Traits biotiques 6

1-1.2.3 Traits humains 8

1-2 CONSIDERATIONS BOTANIQUES RELATIVES A Khaya senegalensis 9

1-2.1 Caractéristiques de Khaya senegalensis 9

1-2.2 Position systématique 10

1-2.3 Etude ethnobotanique 10

1-2.4 Ecologie de Khaya senegalensis 11

CHAPITRE 2 : MATERIELS ET METHODES 13

2-1 METHODOLOGIE DE COLLECTE DES DONNEES 13

2-1.1 Recherche documentaire 13

2-1.2 Observations sur le terrain 13

2-1.3 Enquête ethnobotanique 13

2-2 MATERIEL UTILISE 14

CHAPITRE 3 : RESULTATS OBTENUS 15

3-1 SITUATION DES ESPACES VERTS A COTONOU ET PART PRISE PAR LES ARBRES 15

3-2 LES SITES COUVERTS ACTUELLEMENT PAR Khaya senegalensis 26

3-3 LES DIFFERENTES FORMES D'AGRESSION DE L'HOMME CONTRE Khaya senegalensis 28

3-3.1 Prélèvement d'écorce 28

3-3.2 Prélèvement de feuilles 30

3-3.3 Prélèvement de racines 31

3-3.4 Autres formes d'agression 32

3-4 LES MESURES DE PROTECTION DEJA PRISES ET A PRENDRE 32

RECOMMANDATION ............................................................................................................34

CONCLUSION GENERALE 37

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 38

LISTES DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES

EPAC  : Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi

CAP  : Centre Autonome de Perfectionnement

CEIE : Certificat d'Etude d'Impact Environnemental

UAC  : Université d'Abomey-Calavi

DGFRN  : Direction Générale des Forêts et Ressources Naturelles

PSRRT  : Programme Spécial de Reboisement et de Restauration des Terres

PGFTR  : Programme de Gestion des Forêts et Terroirs Riverains

FAO  : Food Agricultural Organisation

PDC : Plan de Développement de la Ville de Cotonou

BFT  : Bois et Forêts Tropicales

CIRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement

DST  : Direction des Services Techniques

TPC  : Terre-plein central

RP  : Rond point

NBRE  : Nombre

0NG  : Organisation Non Gouvernementale

JNA : Journée Nationale de l'Arbre

LISTE DES TABLEAUX, PHOTOS ET FIGURES

Tableaux

Tableaux 1 : Situation des sites boisés du 1er arrondissement..........16

Tableau 2 : Situation des sites boisés du 2ème arrondissement..........17

Tableau 3 : Situation des sites boisés du 3ème arrondissement..........17

Tableau 4 : Situation des sites boisés du 4ème arrondissement..........18

Tableau 5 : Situation des sites boisés du 5ème arrondissement.........18

Tableau 6 : Situation des sites boisés du 6ème arrondissement.........20

Tableau 7 : Situation des sites boisés du 7ème arrondissement.........21

Tableau 8 : Situation des sites boisés du 8ème arrondissement.........21

Tableau 9 : Situation des sites boisés du 9ème arrondissement..........22

Tableau 10 : Situation des sites boisés du 10ème arrondissement.....22

Tableau 11 : Situation des sites boisés du 11ème arrondissement.....23

Tableau 12 : Situation des sites boisés du 12ème arrondissement.....24

Tableau 13 : Situation des sites boisés du 13ème arrondissement.....25

Tableau 14 : Sites couverts par K. senegalensis par arrondissement à fin septembre 2012 .......................................................26

Photos

Photo 1. Rangée de Terminalia mentaly sur la place de l'étoile rouge..7

Photo 2. Rangée de Khaya senegalensis sur le terre- plein central de l'avenue du Canada...........................................................7

Photo 3 : Caïlcédrat écorcé............................................................29

Photo 4 : Caïlcédrat écorcé............................................................29

Photo 5 : Tronc mutilé..................................................................29

Photo 6 : Tronc mutilé..................................................................29

Photo 7 : Branches mêlées aux fils électriques/téléphoniques.........30

Photo 8 : Collet d'un khaya transformé en réceptacle d'ordures........31

Photo 9 : Rejet issu d'un caïlcédrat abattu......................................31

Photos 10 : Quelques espèces intéressantes pour le reboisement urbain............................................................................................34

Figure :

Figure 1 : Cotonou sur la carte du Bénin .........................................3

Figure 2 : Carte de Cotonou et ses arrondissements..........................4

Annexes :

· Questionnaire administré aux Cadres de l'administration forestière

· Questionnaire administré aux Professionnels de la Pharmacopée

RESUME

L'utilisation de Khaya senegalensis en reboisement urbain a commencé au Bénin depuis l'époque coloniale. Il a servi à boiser plusieurs axes routiers et places publiques. En sillonnant la ville de Cotonou qui est notre zone d'étude, on remarque en effet que la plupart des caïlcédrats utilisés comme arbres de reboisement urbain sont fréquemment écorcés et mutilés, ce qui compromet leur survie. Or c'est le maintien en vie des essences utilisées dans une action de reboisement qui garantit le succès de cette action. L'étude de la problématique de l'utilisation de K. senegalensis comme arbre de reboisement dans la ville de Cotonou a été abordée pour contribuer au meilleur suivi des actions de reboisement urbain. Elle s'est fixée les objectifs suivants : (i) approfondir la connaissance des caractéristiques botanique et ethnobotanique de K. senegalensis ; (ii) recenser les cas d'agression de l'homme contre l'essence ; (iii) étudier les possibilités d'éliminer ces agressions ou tout au moins les réduire au minimum.

Les informations relatives aux caractéristiques botanique et ethnobotanique de khaya et au reboisement urbain ont été collectées à partir de la recherche documentaire. A partir des observations faites sur le terrain, les espaces verts dans la ville de Cotonou ont été recensés ainsi que les sites couverts par K. senegalensis et les différentes formes d'agression dont il est victime. Une enquête ethnobotanique a été réalisée à travers un guide d'entretien à l'endroit des professionnels de la pharmacopée pour s'informer sur les différents organes prélevés sur le caïlcédrat et leur source d'approvisionnement puis à l'endroit des Cadres de l'administration forestière pour faire ressortir les raisons techniques qui justifient le choix du caïlcédrat pour le reboisement urbain.

Les abords d'artères et les terre-pleins centraux de plusieurs routes de la ville de Cotonou ont été boisés avec khaya. Au total, 41 sites/axes sont couverts avec 2173 pieds de khaya. Les raisons qui ont milité en sa faveur comme arbre de reboisement urbain sont entre autres son adaptation facile aux embruns marins, sa disponibilité en pépinière, son ombrage et sa capacité à garder le feuillage pendant longtemps. L'étude de la problématique de l'utilisation de Khaya senegalensis comme arbre de reboisement dans la ville de Cotonou a révélé que cette essence est fortement mutilée du fait de sa nature d'arbre-médicament. Son écorce est très recherchée en pharmacopée pour le traitement de diverses maladies. En effet, le prélèvement d'écorce constitue la forme d'agression la plus remarquable de l'homme contre K. senegalensis. Les autres formes d'agression anthropique sont le prélèvement de feuilles ou de racines et les cas d'abattage.

Face aux menaces qui pèsent sur la survie des caïlcédrats et en vue d'assurer un succès des actions de reboisement urbain et de garantir une pérennité du couvert végétal urbain, plusieurs recommandations sont issues de la présente étude dont par exemple l'amélioration des actions de sensibilisation, la responsabilisation des populations riveraines des rues plantées, la création de parc à khaya destiné à la satisfaction des besoins en écorce, feuilles et racines, la répression des personnes qui commettent des actes d'incivismes sur les arbres plantés et la promotion d'autres espèces de reboisement urbain épargnées des agressions humaines.

ABSTRACT

The use of Khaya senegalensis urban reforestation began in Benin since the colonial era. He served in several afforestation roads and public places. While touring the city of Cotonou is our study area, we see indeed that most K. senegalensis used as urban reforestation trees are frequently stripped and mutilated, jeopardizing their survival. But this is the life-sustaining species used in reforestation effort that ensured the success of this action. The study of the problem of the use of K. senegalensis as tree planting in the city of Cotonou was approached to contribute to better monitoring of actions for urban reforestation. It has set the following objectives: (i) to increase knowledge of botany and ethnobotany characteristics of Khaya senegalensis (ii) identify cases of aggression against the human species, (iii) investigate the possibilities to eliminate these attacks or at least minimize them.


Information on ethnobotany and botanical characteristics of K. senegalensis and urban reforestation were collected from the literature. From the observations made in the field, green spaces in the city of Cotonou were identified as the sites covered by K. senegalensis and various forms of abuse he had suffered. An ethnobotanical survey was conducted through an interview at the place of business of the pharmacopoeia guide to learn about the different organs from the K. senegalensis and their source of supply and the location of the frames of the forestry administration to highlight the technical reasons for the choice of K. senegalensis for urban reforestation.


 

The surrounding arteries and medians of several roads in the city of Cotonou were planted with K. senegalensis. A total of 41 locations / areas are covered with 2,173 feet of K. senegalensis. The reasons that militated in favor as urban tree planting are among others its easy adaptation to sea spray, its availability in the nursery, its shade and its ability to keep the foliage for a long time. The study of the problem of the use of Khaya senegalensis as tree planting in the city of Cotonou showed that this species is highly mutilated because of its tree-type drug. Its bark is highly sought in pharmacopoeia for the treatment of various diseases. Indeed, the removal of bark is the most remarkable form of aggression against human K. senegalensis. Other forms of human aggression are the collection of leaves or roots and the slaughter.

Faced with threats to the survival of K. senegalensis and to ensure a successful urban reforestation activities and ensure sustainability of the urban canopy, several recommendations are derived from this study that such improvement actions awareness, empowerment of local residents lined streets, creating K. senegalensis park for the needs of bark, leaves and roots, the punishment of those who commit acts of incivismes of trees planted and the promotion of other urban reforestation species spared human aggression.

INTRODUCTION

Dans les zones urbaines, les arbres jouent d'importants rôles esthétiques et écologiques, en plus de l'ombre qu'ils procurent et de leur contribution notable à l'amélioration de la vie citadine (FAO, 2000). En effet, le reboisement urbain est apparu comme étant l'une des mesures incontournables dans la gestion de la qualité de l'air et le maintien d'un environnement sain, satisfaisant et durable. C'est ainsi que des actions de reboisement ont été initiées depuis le temps colonial bien avant que la Journée Nationale de l'Arbre et la Campagne de reboisement n'aient été instituées au Bénin en 1985. Parmi les essences les plus utilisées à cet effet se trouve Khaya senegalensis.

Khaya senegalensis, appelé caïlcédrat ou acajou du Sénégal en français, est un arbre monoïque, pouvant atteindre plus de 15 m de hauteur et dont l'écorce hautement médicinale est utilisée dans la lutte contre les dermatoses et les diarrhées (AKOEGNINOU & All., 2006). Ainsi la nature d'arbre-médicament de Khaya senegalensis l'expose à des pressions humaines permanentes. On remarque en effet que la plupart des caïlcédrats utilisés comme arbres de reboisement urbain sont fréquemment écorcés et mutilés, ce qui compromet leur survie. Il se pose alors le problème de choix de la meilleure essence d'arbre de reboisement. Ainsi, le choix inconsidéré de Khaya senegalensis dans une action de reboisement urbain pourrait conduire à un échec de cette action. Il est donc important de tenir compte de certains aspects dans la mise en oeuvre des actions de reboisement urbain afin de garantir la pérennité des arbres qui en sont issus pour le bien-être des populations. C'est pour analyser ces différents aspects que nous nous proposons d'étudier la problématique de l'utilisation de Khaya senegalensis comme arbre de reboisement urbain précisément dans la ville de Cotonou.

La question à laquelle nous voudrions répondre en abordant cette étude est celle de savoir si, compte tenu de sa nature d'arbre-médicament, le caïlcédrat peut être utilisé comme essence de reboisement urbain.

Notre objectif général est de contribuer à un meilleur suivi des actions de reboisement urbain à Cotonou.

Les objectifs spécifiques sont :

Ø Approfondir la connaissance des caractéristiques botanique et ethnobotanique de Khaya senegalensis ;

Ø Recenser les cas d'agression de l'homme contre l'essence ;

Ø Etudier les possibilités d'éliminer ces agressions ou tout au moins les réduire au minimum.

Nos réflexions s'articulent autour de trois chapitres :

· dans un premier temps, nous présenterons le cadre général de travail et les caractéristiques botaniques du Khaya seneglensis ;

· ensuite nous aborderons le matériel et la méthodologie employés pour la collecte des données ;

· et enfin nous présenterons les résultats des investigations, ferons des analyses et proposerons des approches de solutions.

CHAPITRE 1 : GENERALITES

1-1 CADRE GENERAL DU TRAVAIL : LA COMMUNE DE COTONOU

1.1.1. Situation géographique

D'une superficie de 79 km², la ville de Cotonou est située en bordure du Golfe de Guinée entre 6° 20'et 6° 24' de latitude Nord et entre 2° 22'et 2° 29' de longitude Est. Elle est limitée au Nord par le lac Nokoué, au Sud par l'Océan Atlantique, à l'Est par la commune de Sèmè-Kpodji et à l'Ouest par les Communes d'Abomey-Calavi et de Ouidah.

Carte 1 : Cotonou sur la carte du Bénin

Source : http://www.worldmapfinder.com

Carte 2 : Cotonou et ses arrondissements

Source : http://www.worldmapfinder.com

1.1.2. Les facteurs du milieu

1.1.2.1. Traits physiques

La ville de Cotonou est située sur le cordon littoral qui s'étend entre le lac Nokoué et l'océan Atlantique, constitué de sables alluviaux d'environ cinq mètres de hauteur maximale, le relief du cordon a deux caractéristiques principales :

- dépressions longitudinales parallèles à la côte ;

- bas-fonds érodés par l'écoulement des eaux pluviales qui communiquent avec le lac.

Le site est coupé en deux par le chenal appelé "lagune de Cotonou", communication directe entre le lac et la mer, creusé par les Français en 1894. La liaison entre les deux parties de la ville est assurée par trois ponts. La nappe phréatique se trouve à proximité de la surface du sol dont la perméabilité élevée accélère l'infiltration des eaux pluviales et usées (risques de pollution).

Le climat est de type tropical humide ou guinéen de transition avec une alternance de quatre saisons : deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches:

- une grande saison des pluies de mi- mars à mi- juillet ;

- une petite saison sèche de mi- juillet à mi- septembre ;

- une petite saison des pluies de mi- septembre à mi- novembre ;

- une grande saison sèche de mi- novembre à mi- mars.

La pluviométrie varie entre 900 et 1200 mm, alors que la température moyenne est de 27°C environ. Le vent le plus remarquable dans la commune est l'harmattan venant du Nord soufflant généralement courant Novembre à Décembre (PDC Cotonou, 2008).

1.1.2.2. Traits biotiques

Ø La végétation :

On peut distinguer un certain nombre de formations végétales bien tranchées :

- en bordure de la côte, les sables du cordon littoral sont couverts de plantations de cocotiers;

- une zone à végétation rare et clairsemée formée essentiellement d'halophytes sur le cordon littoral

Selon N'BESSA (1997), les berges du lac Nokoué et les rivages de la lagune de Cotonou portent des espèces adaptées aux variations physico-chimiques des eaux et du sol. La végétation caractéristique de ces milieux est la mangrove qui supporte une salinité élevée. Trois espèces végétales se distinguent et dominent par endroits le couvert végétal : le palétuvier rouge (Rhizophora racemosa) ; le palétuvier blanc (Avicennia africana), la fougère des mangroves (Acrostichum aureum).

Aujourd'hui, la forêt de mangrove a pratiquement disparu au profit d'immenses prairies à Paspalum vaginatum, parsemées d'autres espèces herbacées dont les plus importantes sont : Amaranthus spinosus, Cleome viscosa, Schrankia leptocarpa, Cassia occidentalis, Commelina erecta, Crotalaria retusa, Chromolaena odorata.

En ce qui concerne la flore des nombreux marécages de Cotonou, Typha australis est souvent l'espèce dominante. Mais on y rencontre également en abondance Thalia welwitchii, Kyllinga peruviana, Paspalum vaginatum, Cylosorus striatus, Scirpus jacobi, Pistia stratiotes, Nymphaea lotus.

Un peu partout dans la ville on rencontre des essences d'alignement et des fruitiers parmi lesquelles on peut citer : Ficus sp., Acacia auriculiformis, Casuarina equisetifolia, Khaya senegalensis, Azadirachta indica, Tectona grandis, Terminalia catappa, Cocos nucifera, Elaeis guineensis, Carica papaya, Mangifera indica, Musa sinensis, etc.

Photo 1. Rangée de Terminalia mentaly sur la place de l'étoile rouge.

Photo 2. Rangée de Khaya senegalensis sur le terre- plein central de l'avenue du Canada.

Ø La faune :

Outre les espèces végétales, ces milieux sont aussi riches en espèces animales. Ainsi on distingue :

· les invertébrés avec les insectes (sauterelles, criquet, grillon, moustique, mouche, libellule, etc), les crustacés (crabes, crevettes, langoustes, etc), les mollusques (escargot, huitre, moules, sèches, etc) et les arachnides (araignées, scorpion, acariens, etc).

· les vertébrés avec les Poissons repartis en trois groupes : poisson de mer (Dicentrarchus labrax, Thunnus alalunga etc), poisson d'eau douce (Tilapia niloticus, Clarias gariepinus, etc) et les poissons d'estuaire (Mugil sp, Lisa falcipinus, etc) ; les Amphibiens ou Batraciens (crapauds, grenouilles, reinettes) ; les Reptiles (tortues, varan, serpents, lézard) ; les Oiseux (tourterelles, héron, perroquet, garde-boeuf, corbeau) et les Mammifères (mammifères d'élevage : boeuf, cochon, chèvre ; mammifères sauvages ; rats, souris, aulacodes).

1.1.2.3. Traits humains

Sur le plan démographique, la ville de Cotonou se désengorge progressivement aujourd'hui au profit des régions voisines ou banlieues de Sèmè-Podji et d'Abomey-Calavi. Elle a connu un accroissement de 7,7 % entre les recensements de 1961 et 1979. Cet accroissement s'est beaucoup ralenti ces dix dernières années passant de 5,4% entre 1979 et 1992 à 2,17% entre 1992 et 2002. La population de Cotonou dénombrée était de 665 100 habitants en 2002 suivant les résultats du 3ème Recensement Général de la Population et de l'Habitation de 2002. Il a été dénombré dans cette population 94,5 hommes pour 100 femmes. Son poids démographique est d'environ 10% de la population du pays avec une densité moyenne de 8420 habitants au Km².

Les ethnies rencontrées sont majoritairement: Les Fon et apparentés (56,7%), les Adja et apparentés (18,3%), les Yoruba et apparentés (11,5%), les Dendi et apparentés (1,4%), et les autres ethnies (12,1%) (PDC Cotonou, 2008).

Sur le plan économique, les activités pratiquées dans la commune sont multiples et tournent autour de quelques industries manufacturières (17%), de la pêche, de l'élevage, du jardinage et surtout du commerce (42%). Le taux d'activité (population active rapportée à la population en âge de travailler) est de 67,7%. Un fait marquant est la hausse du taux d'activité observé au niveau de la population féminine qui est passé de 37,2% en 1979 à 54,7% en 1992 soit un accroissement annuel de 3% (PDC Cotonou, 2008).

Sur le plan administratif, la Commune de Cotonou est gérée par un Conseil municipal et est organisée en 13 arrondissements répartis en 144 quartiers. On y dénombre plusieurs infrastructures d'éducation, de santé, de finance, de transport, de commerce, de loisir et de sécurité.

1.2. CONSIDERATIONS BOTANIQUES RELATIVES A Khaya senegalensis

1.2.1. Caractéristiques de Khaya senegalensis

Le genre Khaya A. Juss. appartient à la famille des Méliacées. Ce genre est constitué de six espèces dont une à statut incertain (Khaya madagascariensis). On rencontre Khaya senegalensis (Desr.) A. Juss. en régions sud-sahéliennes, K. grandifolia C. DC, en zone préforestière guinéenne et zone soudanienne, K. ivorensis A. Chev. et K. anthotheca (Welw.) C. DC en zone de forêt dense, et K. nyassica en Afrique orientale. (BFT.CIRAD, 1988).

Les feuilles sont paripennées ou parfois imparipennées atteignant 20 cm au plus, ayant 6 à 12 folioles opposées ou alternes, elliptiques-oblongues à sommet obtus ou obtusément acuminé. Les folioles ont (5) 7 à 12 cm de longueur et 4 à 5 (6) cm de largeur ; le dessous est gris ; elles ont 8 à 10 paires de nervures latérales peu saillantes ; les feuilles sont glabres et groupées aux extrémités des rameaux.

Les inflorescences sont petites, environ 5mm de long, blanches, peu apparentes, réunies en panicules de 15 à 20 cm de longueur, insérées au bout des rameaux avec les jeunes feuilles. Calice à 4-5 sépales imbriqués. 4-5 pétales blancs, libres. Couronne staminale blanche, courtement lobée au sommet, 8 à 10 anthères sessiles, entièrement incluses, alternant avec les dents de la couronne. Disque rouge ou orangé, portant un ovaire glabre à 4 loges multiovulées. Style terminé par un stigmate discoïde.

Les fruits présentent des capsules globuleuses de (4) 5 à 6 (10) cm de diamètre s'ouvrent en 4 valves. Les graines sont plates à bords feuilletés (formant une aile), suborbiculaires, brunes. Elles sont insérées sur une columelle centrale de section quadrangulaire ou pentagonale et paraissent empilées. On peut compter 15 à 20 graines par pile sur chaque face de la columelle. Avant la maturité, les fruits forment des boules blanches portées au-dessus de la cime des arbres et les graines ailées sont dispersées par le vent.

1.2.2. Position systématique

Le caïlcédrat ou acajou du Sénégal appartient au règne des Plantae, à la Division des Magnoliophyta, à la Classe des Magnoliopsida, à l'Ordre des Sapindales, à la Familles des Meliaceae et au Genre Khaya. Son nom scientifique est : Khaya senegalensis.

1.2.3. Etude ethnobotanique

L'analyse de la relation entre les acteurs (populations riveraines et acteurs de la pharmacopée) et les plants de caïlcédrats a été faite par une enquête auprès des acteurs en présence. Cette enquête a été organisée sous forme d'entretien et a révélé que les populations en général et les acteurs de la pharmacopée en particulier perçoivent le Khaya senegalensis comme un « arbre-médicament ». C'est-à-dire un arbre attributaire de nombreuses vertus thérapeutiques.

Il est identifié dans les parties aériennes de la plante des substances hypothermiques, antibactériennes, antipyrétiques, toniques, anthelminthiques et anti-contracturantes (PGFTR, 2012).

Les résultats d'enquête et les observations faites sur le terrain ont permis de constater que la population utilise les organes prélevés (racines, écorce et feuilles) en pharmacopée traditionnelle. Mais l'organe fréquemment prélevé à des fins médicinales est l'écorce. En témoignent les nombreuses mutilations remarquables sur les troncs de la plupart des caïlcédrats de la zone d'étude.

1.2.4. Ecologie de Khaya senegalensis

Il est originaire de l'Afrique tropicale. On le rencontre le long d'une bande sensiblement parallèle à l'équateur et s'étendant de l'Océan Atlantique à l'Océan Indien en traversant l'Afrique occidentale tropicale. On signale sa présence jusqu'au Sud-Togo et Sud-Bénin dans les savanes et les forêts claires (BFT-CIRAD, 1988).

L'aire de répartition de Khaya senegalensis recouvre entièrement le domaine climatique soudano-guinéen et déborde légèrement au nord sur le climat sahélo-soudanais où il doit alors trouver dans le sol une humidité suffisante pour compenser la sécheresse de l'atmosphère. Cette aire correspond sensiblement à une bande dans laquelle les précipitations annuelles sont comprises entre 650 et 1.500 mm réparties sur 4 à 7 mois. Il s'accommode d'une température moyenne annuelle comprise entre 19 et 29°C, avec 37 à 40°C pendant le mois le plus chaud.

C'est une essence de pleine lumière supportant mal la concurrence des autres espèces, ce qui a été prouvé lors des essais de régénération naturelle en Côte-d'ivoire dans la région de Ferkessedougou et au Mali. On la rencontre du niveau de la mer à 1.800 m.

Il est surtout abondant sur les alluvions humides : bordures de cours d'eau et bas-fonds non inondés. Il pousse aussi des stations très sèches ou superficielles, même sur sol latéritique ; mais il n'atteint alors qu'une taille beaucoup plus faible ayant un port bas branchu tout en gardant un fort diamètre. Dans les climats plus humides, il est beaucoup plus indifférent au type de sol.

A l'état naturel, K. senegalensis n'est pas une essence grégaire et on le rencontre surtout en individus dispersés dans les formations naturelles. Le caractère héliophile du caïlcédrat est très accusé. Il peut cependant tolérer un léger ombrage durant le jeune âge. Le système racinaire est pivotant en sol profond ; le pivot s'enfonce dès la première année dans les couches profondes et plus humides du sol, ce qui permet au jeune plant de résister à la sécheresse. Mais l'enracinement peut être strictement traçant lorsqu'un horizon d'arrêt bloque tout développement du pivot (vertisols et sols ferrugineux à cuirasse latéritique). Les plantations en alignement semblent correspondre parfaitement à son tempérament.

Le Caïlcédrat montre une feuillaison quasi permanente. Les feuilles tombent au cours de la saison sèche mais elles sont renouvelées au fur et à mesure (BFT-CIRAD, 1988). C'est une des caractéristiques qui militent en sa faveur dans le choix des essences de reboisement urbain.

CHAPITRE 2 : MATERIELS ET METHODES

2.1. METHODOLOGIE DE COLLECTE DES DONNEES

Pour atteindre les objectifs fixés, nous avons adopté une méthodologie en trois phases :

2.1.1. Recherche documentaire

Cette première phase a été consacrée à une recherche documentaire auprès des centres de documentation et des sources internet. Nous avons examiné les documents relatifs au thème de l'étude. Les informations collectées sont relatives à la description de la position systématique du cailcédrat, au reboisement urbain, son importance et ont permis de capitaliser les statistiques existantes.

2.1.2. Observations sur le terrain

Cette phase a consisté à observer sur toute l'étendue de la zone d'étude certaines données telles que la situation des espaces verts dans la ville de Cotonou et nous a permis de faire ressortir la part prise par les arbres et d'en déduire la proportion de Khaya senegalensis, les sites couverts actuellement par Khaya senegalensis et aussi les différentes formes d'agression de l'Homme sur cette essence.

2.1.3. Enquête ethnobotanique

Un guide d'entretien a été conçu et adressé à diverses cibles : les professionnels de la pharmacopée et vendeurs de plantes médicinales, les cadres de l'administration forestière et autres personnes ressources jugées utiles et disponibles pour fournir des informations fiables.

Les questions ont varié en fonction de la qualité des acteurs abordés. Les questions spécifiques posées aux professionnels de la pharmacopée et vendeurs de plantes médicinales sont liées aux différents organes prélevés sur le caïlcédrat, leur source d'approvisionnement et leur connaissance des dommages que cet usage pourrait induire. Au niveau de l'administration forestière, le questionnaire administré a permis de faire ressortir les raisons techniques qui justifient le choix du caïlcédrat pour le reboisement urbain ainsi que les suggestions. A la suite de cette enquête, toutes les informations collectées auprès de tous les acteurs ont été synthétisées, exploitées pour la réalisation du présent rapport.

2.2. MATERIEL UTILISE

Les données ont été recueillies grâce à un certain nombre de matériel tel que :

° un guide d'entretien pour échanger avec les Cadres de l'Administration forestière ;

° un questionnaire pour l'enquête ethnobotanique ;

° un appareil photographique pour la prise d'images sur le terrain ;

° un ordinateur portatif pour la saisie et le traitement des informations ;

° une moto pour les déplacements sur le terrain.

CHAPITRE 3 : RESULTATS OBTENUS

3-1 SITUATION DES ESPACES VERTS A COTONOU ET PART PRISE PAR LES ARBRES

Les espaces verts recensés dans la ville de Cotonou sont consignés dans les tableaux ci-après. Ils ont été conçus par nous même à partir du tableau de suivi des espaces verts obtenu auprès de la Direction des Services Techniques de la Mairie de Cotonou. Les données relatives aux espèces en place et leur nombre sont actualisées à fin septembre 2012.

Tableaux 1 : Situation des sites boisés du 1er arrondissement

IDENTIFICATION DES AXES

TERRE-PLEIN CENTRAL

ARTERES

NBRE

ESPECES

NBRE

ESPECES

01

Carrefour bélier - Vers la mer

10

Gayak sp

40

13

Terminalia mentaly

Eucalyptus camaldulensis

02

Carrefour bélier - Commissariat Agblangandan

0

-

25

18

Khaya senegalensis

Acacia auriculiformis

03

Carrefour bélier - Carrefour abattoir

0

-

10

02

Terminalia catappa

Cordia sp sp sp

04

Abattoir - Vers la mer

25

09

Terminalia catappa

Delonix regia

96

Acacia auriculiformis

05

Abattoir - Carrefour Toundé Motor

0

-

76

Cordia sp sp sp

06

Abattoir- vers le CEG Littoral

0

-

03

Terminalia catappa

07

Canal souru-Léré - Feux tricolores Avotrou

74

Khaya senegalensis

0

-

Tableau 2 : Situation des sites boisés du 2ème arrondissement

IDENTIFICATION DES AXES

TERRE-PLEIN CENTRAL

ARTERES

NBRE

ESPECES

NBRE

ESPECES

01

Axe Police municipale - Souru-léré

120

Khaya senegalensis

10

05

Terminalia catappa

Eucalyptus camaldulensis

02

Canal souru - léré - Carrefour senadé

22

Khaya senegalensis

0

-

03

TPC traversant Kpondehou vers Segbeya

35

Terminalia catappa

0

-

Tableau 3 : Situation des sites boisés du 3ème arrondissement

IDENTIFICATION DES AXES

TERRE-PLEIN CENTRAL

ARTERES

NBRE

ESPECES

NBRE

ESPECES

01

Sacré - Coeur - Agbodjedo

123

Khaya senegalensis

32

Terminalia catappa

02

Axe passant de 3eme Arrondissement vers Kpondehou

39

Terminalia mentaly

09

05

Roystonea regia

Terminalia mentaly

03

Agbodjedo - Yenawa

36

Terminalia catappa

02

Terminalia catappa

Tableau 4 : Situation des sites boisés du 4ème arrondissement

IDENTIFICATION DES AXES

TERRE-PLEIN CENTRAL

ARTERES

NBRE

ESPECES

NBRE

ESPECES

01

Rue PLM

52

Acacia auriculiformis

51

10

Acacia auriculiformis

Delonix regia

02

Carrefour vers Mosquée

0

-

13

Delonix regia

03

PK3 - SOBEBRA

0

-

66

Cordia sp

04

SOBEBRA - TRIANGLE

0

-

05

Terminalia catappa

05

DEVANT RENE PLEVEN (TERRAIN)

0

-

06

Roystonea regia

06

DEVANT AKPAKPA

0

-

09

Delonix regia

07

Carrefour NEGRE - Place LENINE

22

Terminalia catappa

02

Terminalia catappa

08

Place LENINE

07

02

Terminalia catappa

Khaya senegalensis

-

-

09

PLACE LENINE - Carrefour SACRE- COEUR

05

Terminalia catappa

01

01

Roystonea regia

Terminalia catappa

Tableau 5 : Situation des sites boisés du 5ème arrondissement

IDENTIFICATION DES AXES

TERRE-PLEIN CENTRAL

ARTERES

NBRE

ESPECES

NBRE

ESPECES

01

Steigmez - Carrefour de SOUZA

23

Roystonea regia

01

Terminalia

02

SOGEMA - Bourse du Travail

87

10

02

Terminalia catappa

Terminalia mentaly

Roystonea regia

20

18

Terminalia catappa

Ficus sp

03

Avenue Proche - Imprimerie SOUTON

21

78

Terminalia catappa

Khaya senegalensis

16

30

Terminalia catappa

Khaya senegalensis

04

Rue Bethel - OCBN

0

-

17

Terminalia catappa

05

OCBN - La Diversité

0

-

33

Khaya senegalensis

06

Mosquée Zongo - Missèbo

52

02

Khaya senegalensis

Terminalia catappa

26

Terminalia catappa

07

Rue Capitaine ADJOVI

0

-

10

09

Terminalia catappa

Terminalia mentalys

08

Station Cheminot - Lycée Coulibaly

0

-

13

02

Terminalia catappa

Tryplochiton scleroxylon

09

VONS Zone Sanitaire I

0

-

01

Terminalia catappa

10

VONS HOMEL

0

-

04

04

01

Mangifera indica

Khaya senegalensis

Terminalia catappa

11

Missèbo vers Carrefour SOGEMA

0

-

06

Terminalia catappa

12

VONS Commissariat de Xwlakondji - Berlin - SCB - ECOBANK

-

-

25

06

Khaya senegalensis

Terminalia catappa

13

Monuments des morts

04

Terminalia catappa

03

02

Terminalia catappa

Terminalia mentaly

14

Ancien Pont Ganhi - Port Douane

0

-

38

03

Terminalia catappa

Ecalyptus camaldulensis

Tableau 6 : Situation des sites boisés du 6ème arrondissement

IDENTIFICATION DES AXES

TERRE-PLEIN CENTRAL

ARTERES

NBRE

ESPECES

NBRE

ESPECES

01

RP St Cecile - Ahouansori Ague

0

-

04

-

02

RP St Cecile - Recette PTT

0

-

35

03

05

Terminalia catappa

Ficus sp

Mangifera indica

03

Recette PTT - Parc Auto

0

-

0

-

04

Parc Auto - Dantokpa

0

-

-

-

05

Recette PTT -Hotel Mahule

0

-

-

-

06

Recette PTT - RP 16 ampoule

20

45

Khaya senegalensis

Terminalia catappa

23

Terminalia catappa

07

RP 16 ampoule - Vers le Marché Gbedjromede

53

43

Khaya senegalensis

Terminalia catappa

42

Terminalia catappa

08

RP Gbedjromede - Ahouansori Ague

30

Khaya senegalensis

10

02

Khaya senegalensis

Terminalia catappa

09

RP 16 ampoule -- RP St Cecile

-

-

22

27

Khaya senegalensis

Terminalia catappa

10

RP Jericho - Hinde

-

-

79

Terminalia catappa

Tableau 7 : Situation des sites boisés du 7ème arrondissement

IDENTIFICATION DES AXES

TERRE-PLEIN CENTRAL

ARTERES

NBRE

ESPECES

NBRE

ESPECES

01

Etoile Rouge - St michel

52

Khaya senegalensis

02

Terminalia catappa

02

Etoile Rouge - Demi lune

27

Khaya senegalensis

89

Khaya senegalensis

03

Boulevard St Michel - Feu UNAFRICA

12

50

Khaya senegalensis

Terminalia catappa

12

10

Khaya senegalensis

Terminalia mentalys

04

Avenue OLORY TOGBE

0

-

02

02

Terminalia catappa

Khaya senegalensis

Tableau 8 : Situation des sites boisés du 8ème arrondissement

IDENTIFICATION DES AXES

TERRE-PLEIN CENTRAL

ARTERES

NBRE

ESPECES

NBRE

ESPECES

01

Etoile Rouge - Demi lune

22

Khaya senegalensis

89

Khaya senegalensis

02

Eglise St de Rita

129

Khaya senegalensis

13

Khaya senegalensis

03

Gbedjromede - Agontikon

60

29

40

Terminalia catappa

Acacia auriculiformis

Cordia sp

10

12

Terminalia catappa

Khaya senegalensis

04

Gbedjromede - Demi lune

10

16

Terminalia catappa

Khaya senegalensis

0

-

05

RP Gbedjromede

0

-

10

04

Khaya senegalensis

Terminalia catappa

Tableau 9 : Situation des sites boisés du 9ème arrondissement

IDENTIFICATION DES AXES

TERRE-PLEIN CENTRAL

ARTERES

NBRE

ESPECES

NBRE

ESPECES

01

Terrain - le Nokoue

30

50

39

Gayak

Khaya senegalensis

Roystonea regia

25

10

05

10

Terminalia catappa

Ficus sp

Arthocarpus altilis

Mangifera indica

02

Contournement Terrain

0

-

68

08

Khaya senegalensis

Roystonea regia

03

Digue fifadji - Terrain

0

-

98

74

11

Khaya senegalensis

Roystonea regia

Terminalia catappa

04

Feu Terrain- vers Rond point du pavé de Mènontin

12

06

02

04

Khaya senegalensis

Gayak sp

Roystonea regia

Terminalia catappa

02

03

01

Salix sp

Khaya senegalensis

Terminalia catappa

Tableau 10 : Situation des sites boisés du 10ème arrondissement

IDENTIFICATION DES AXES

TERRE-PLEIN CENTRAL

ARTERES

NBRE

ESPECES

NBRE

ESPECES

01

Agontikon - RP Vedoko

28

Khaya senegalensis

0

-

02

Terrain Digue Fifadji

0

-

102

13

Khaya senegalensis

Roystonea regia

Tableau 11 : Situation des sites boisés du 11ème arrondissement

IDENTIFICATION DES AXES

TERRE-PLEIN CENTRAL

ARTERES

NBRE

ESPECES

NBRE

ESPECES

01

Etoile Rouge - Niveau rails vodje

31

Khaya senegalensis

16

Khaya senegalensis

02

Etoile Rouge - RP Vedoko

58

Khaya senegalensis

-

-

03

Le long du CEG gbegamey -Notre Dame

0

-

0

-

04

Etoile Rouge - UNAFRICA

0

-

0

-

05

Bourse du Travail - UNAFRICA

15

03

01

Terminalia catappa

E. camaldulensis

Roystonea regia

11

02

01

Ficus sp

Terminalia mentalys

Roystonea regia

06

RP Vedoko - Passage Niveau Houeyiho

0

-

0

-

07

Bourse du Travail - PTT gbegamey et au niveau des rails vodje

0

-

24

62

Khaya senegalensis

Terminalia catappa

08

Passage niveau Houeyiho - au niveau des rails vodje

0

-

0

-

Tableau 12 : Situation des sites boisés du 12ème arrondissement

IDENTIFICATION DES AXES

TERRE-PLEIN CENTRAL

ARTERES

NBRE

ESPECES

NBRE

ESPECES

01

Camp Guezo - Hotel du Port

0

-

02

Acacia auriculiformis

02

Pharmacie camp Guézo - RP Cadjèhoun

62

Terminalia catappa

250

12

04

Khaya senegalensis

Acacia auriculiformis

Mangifera indica

03

RP Port - Hotel du port

74

Khaya senegalensis

60

08

02

Terminalia catappa

Acacia auriculiformis

Roystonea regia

04

Hotel du Port - RP Aéroport

68

Roystonea regia

98

16

34

30

40

Terminalia catappa

Khaya senegalensis

Acacia auriculiformis

Ficus sp

Roystonea regia

05

Ancienne Radio - RP Aeroport

0

-

150

80

10

44

Gayak sp

Terminalia catappa

Cordia sp

Sena siamea

06

Place de souvenir - Passage à niveau Houéyiho

0

-

50

35

50

15

Khaya senegalensis

Acacia auriculiformis

Terminalia catappa

Eucalyptus camaldulensis

07

RP ADJAHA - Fin pave Fidjrossè plage

0

-

50

08

02

Khaya senegalensis

Terminalia catappa

Cordia sp

08

RP ADJAHA - Godomey (vons Filao)

-

-

06

04

Terminalia catappa

Mangifera indica

09

RP Cadjehoun - Vodjè rails

38

14

Khaya senegalensis

Acacia auriculiformis

20

Terminalia catappa

10

RP Cadjèhoun (haie vive)

0

-

0

-

11

Fin Pavée Jaquot - Gondouana

(fiéyon2)

0

-

08

02

Terminalia catappa

Mangifera indica

12

Carrefour MAEP au carrefour Direction des Impôts et du Domaine

0

-

45

18

Terminalia catappa

Roystonea regia

Tableau 13 : Situation des sites boisés du 13ème arrondissement

IDENTIFICATION DES AXES

TERRE-PLEIN CENTRAL

ARTERES

NBRE

ESPECES

NBRE

ESPECES

01

Axe barrière Houéyiho - RP Vedoko

0

-

0

-

02

Axe RP Vedoko - RP Godomey

0

-

02

Khaya senegalensis

03

Axe barrière houeyiho - barrière Adjahagon

0

-

0

-

04

Axe barrière Adjahagon - Godomey magasin

0

-

0

-

05

Station TOTAL au RP maison des jeunes d'Agla

0

-

18

12

Khaya senegalensis

Terminalia catappa

06

Agla gare à la nouvelle Gendarmerie

0

-

10

01

Khaya senegalensis

Acacia auriculiformis

07

Carrefour Agla à la Pharmacie les Pylônes

0

-

10

04

Khaya senegalensis

Terminalia catappa

Source : Tableaux 2-14 Informations DST-Mairie Cotonou et actualisées par nous.

3-2 LES SITES COUVERTS ACTUELLEMENT PAR Khaya senegalensis

Khaya senegalensis a été utilisé pour reboiser les abords d'artères et les terre-pleins centraux de plusieurs routes de la ville de Cotonou. Le tableau n°14 indique le nombre de plants couvrant ces différents sites à fin septembre 2012.

Tableau 14 : Sites couverts par K. senegalensis par arrondissement à fin septembre 2012

SITES/AXES COUVERTS PAR Khaya senegalensis

NBRE

1er Arrondissement

 

Carrefour Bélier - Commissariat Agblandan

25

Canal Sourou-Léré - Feux tricolores Avotrou

74

2ème arrondissement

 

Axe Police Municipale - Sourou-Léré

120

Canal Sourou-Léré - Carrefour Sènadé

22

3ème arrondissement

Sacré-Coeur - Agbodjèdo

123

4ème arrondissement

Place LENINE

2

5ème arrondissement

 

 

 

Avenue Proche - Imprimerie SOTON

108

Mosquée Zongo - Missèbo

78

Vons HOMEL

4

Vons Commissariat de Xwlacondji - Berlin -SCB - ECOBANK

25

6ème arrondissement

 

 

 

Recette PTT - RP 16 ampoules

20

RP 16 ampoules - Vers le Marché Gbèdjromèdé

53

RP 16 ampoules - Ahouansori Agué

30

RP 16 ampoles - RP Ste Cécile

22

7ème arrondissement

 

 

 

Etoile rouge - St Michel

52

Etoile rouge - Demi Lune

116

Boulevard St Michel - Feu UNAFRICA

24

Avenue OLORY TOGBE

2

8ème arrondissement

 

 

 

Etoile rouge - Demi Lune

111

Eglise Ste Rita

142

Gbèdjromèdé - Agontikon

12

Gbèdjromèdé - Demi Lune

16

9ème arrondissement

 

 

Terrain - Le Nokoué

50

Contournement Terrain

68

Digue Fifadji - Terrain

98

 

Feu tricolore Terrain - vers Rond point de la rue pavée de Mènontin

15

10ème arrondissement

 

Agontikon - RP Vèdoko

28

Terrain - Digue Fifadji

102

11ème arrondissement

 

 

Etoile- niveau Rails Vodjè

31

Etoile rouge - RP Vèdoko

58

Bourse du Travail - PTT Gbégamey et au niveau des rails Gbégaméy

24

12ème arrondissement

 

 

 

 

Parmacie Camp Guezo- RP Cadjèhoun

250

RP Port - Hotel du Port

74

Hotel du Port - RP Aéroport

16

Place du Souvenir - Passage à niveau Houéyiho

50

RP Adjaha - Fin pavé Fidjrossè plage

50

RP Cadjèhoun - Vodjè Rails

38

13ème arrondissement

 

 

 

Axe RP Vèdoko - RP Godomey

2

Station TOTAL - RP Maison des jeunes d'Agla

18

Agla Gare à la nouvelle Gendarmerie

10

Carrefour Agla à la Pharmacie les Pylones

10

TOTAL

2173

Source : La présente étude.

Les caïlcédrats présents dans la ville de Cotonou ont été plantés soit dans le cadre de la mise en oeuvre d'action de reboisement initiée par des projets forestiers ou par la Mairie, soit à l'occasion des Journées Nationales de l'Arbre (JNA) et de la célébration de divers évènements relatifs à l'environnement par l'administration forestière et quelques Organisations Non Gouvernementales (ONG).

Plusieurs raisons ont milité en faveur du choix de cette espèce pour le reboisement urbain à savoir :

F Arbre à adaptation facile aux embruns marins ;

F Arbre à bon fût ;

F Jeunes plants disponibles en pépinière ;

F Arbre à ombrage et à usages multiples ;

F Arbre gardant son feuillage pendant longtemps ;

F Arbre utilisé en plantation d'alignement depuis l'époque coloniale.

En effet, on remarque que les plants de K. senegalensis se comportent bien en termes d'adaptation écologique et de développement dans la ville de Cotonou en dépit de l'embrun marin. Planté le long des rues, Khaya senegalensis pousse souvent plus vite que dans les plantations forestières, mais il faut élaguer l'arbre pour obtenir un beau tronc (Nikiema & Pasternak, 2008). Mais malheureusement, ils sont pour la plupart victimes de mutilation du fait de sa nature d'arbre-médicament. Sur le plan médicinal, Khaya senegalensis contribue au traitement de 55 maladies recensées au Bénin (Sokpon & Ouinsavi, 2001).

Il se pose un problème de perception de l'essence par les populations ; Est-elle plantée pour lui faire jouer son rôle d'arbre en ville ou pour satisfaire les besoins en organes végétaux médicinaux ?

3-3 LES DIFFERENTES FORMES D'AGRESSION DE L'HOMME CONTRE Khaya senegalensis

3-3.1 Prélèvement d'écorce

Le prélèvement d'écorce constitue la forme d'agression la plus remarquable de l'homme contre Khaya senegalensis. Sur dix pieds de caïlcédrat, au moins huit ont subi une fois un prélèvement d'écorce. Les écorces des troncs et grosses branches de Khaya senegalensis sont utilisées dans le traitement de diverses maladies (PSRRT, 2011). L'écorce, de saveur amère, est très recherchée en médecine traditionnelle. Des décoctions ou des macérations d'écorce se prennent couramment contre la fièvre due à la malaria, et contre les maux d'estomac, la diarrhée, la dysenterie et l'anémie, comme antalgique dans les cas de rhumatismes et de maux de tête, et comme tonique, emménagogue et vermifuge. Elles s'emploient aussi comme purgatif, antidote et abortif, et pour traiter la syphilis, la lèpre, la varicelle et l'angine. En usage externe, l'écorce s'applique comme désinfectant dans les cas d'inflammation et pour traiter les maladies de peau, éruptions cutanées, gale, plaies, ulcères, furoncles, et les hémorroïdes, oedèmes et maux de dents (Nikiema & Pasternak, 2008).

L'écorçage fréquent des troncs des caïlcédrats entraîne leur déformation (Photos 5 & 6) et compromet sérieusement la survie de l'arbre car le rôle essentiel de l'écorce est d'assurer le transport de la sève.

Source : ADANHOUNSODE S.N.S, 2012

Source : ADANHOUNSODE S.N.S, 2012

Photo 3 : Caïlcédrat écorcé

Photo 4 : Caïlcédrat écorcé

Source : ADANHOUNSODE S.N.S, 2012

Source : ADANHOUNSODE S.N.S, 2012

Photo 5 : Tronc mutilé

Photo 6 : Tronc mutilé

3-3.2 Prélèvement de feuilles

La récolte à grande échelle de l'écorce à des fins médicinales et des feuilles pour le fourrage constitue une autre menace sur les peuplements de Khaya senegalensis. Dans certaines régions du Bénin, les Fulani récolteraient la totalité de la cime de plus de 70% des arbres (Nikiema & Pasternak, 2008). Les feuilles sont utilisées contre la fièvre, d'où son surnom de « quinquina du Sénégal » (BFT-CIRAD, 1988).

Dans la zone d'étude, le prélèvement de feuilles de Khaya senegalensis n'est pas fréquent. Par ailleurs, les caïlcédrats font l'objet de traitements divers (Taille, Elagage) pour éviter que ces derniers endommagent les installations électriques et les infrastructures.

Source : ADANHOUNSODE S.N.S, 2012

Photo 7 : Branches de khaya mêlées aux fils électriques/ téléphoniques

3-3.3 Prélèvement de racines

Les racines s'emploient contre la jaunisse, les maux d'estomac, les oedèmes et l'aménorrhée. Les racines et l'écorce entrent dans la composition de complexes poisons de flèche dont les racines ou les graines de Strophanthus sont l'ingrédient principal (Nikiema & Pasternak, 2008).

Il est à noter que le prélèvement des racines de caïlcédrat n'est pas aussi fréquent que celui de l'écorce. Compte-tenu du rôle que jouent les racines dans la fixation au sol de l'arbre et dans l'absorption de nutriments, le prélèvement de ces dernières pourraient conduire à la chute et/ou à la mort de l'arbre.

3-3.4 Autres formes d'agression

D'autres formes d'agression anthropique mineure ont été remarquées sur certains caïlcédrats dans la ville de Cotonou. Il s'agit de l'abattage de l'arbre qui entraîne une dysharmonie dans le dispositif d'arbres alignés et du dépôt d'ordures (matières plastiques, boîtes métalliques, résidus divers) au pied de l'arbre qui peut entraver le bon développement de l'arbre.

Source : ADANHOUNSODE S.N.S, 2012

Source : ADANHOUNSODE S.N.S, 2012

Photo 8 : Collet d'un caïlcédrat transformé en réceptacle d'ordures.

Photo 9 : Rejet issu d'un caïlcédrat abattu.

3-4 LES MESURES DE PROTECTION DEJA PRISES ET A PRENDRE

Le caïlcédrat utilisé en plantation d'alignement dans le cadre du reboisement urbain subit trop de pression de la part de la population du fait de sa nature d'arbre-médicament. Face à cette situation, un certain nombre de mesures de protection sont déjà prises et méritent d'être renforcées pour un reboisement urbain réussi. Il s'agit de :

ü la sensibilisation de la population ;

ü la sensibilisation des acteurs de la pharmacopée (Collecteurs, Vendeuses d'organes de plantes médicinales...) ;

ü l'assistance technique des services de la DGFRN à la Direction des Services Techniques de la Mairie de Cotonou ;

ü la mise place d'un système de surveillance pour protéger les khaya contre les prélèvements clandestins ;

ü la prise d'un Arrêté portant interdiction de prélèvement d'organes sur les arbres de reboisement.

RECOMMANDATIONS

La surexploitation actuelle dont Khaya senegalensis fait l'objet pour le bois d'oeuvre, le fourrage et les médicaments représente une grave menace pour un grand nombre de ses peuplements (Nikiema & Pasternak, 2008), surtout pour ceux du reboisement urbain. Il faut pour cette raison instaurer des méthodes durables de récolte et les mettre en oeuvre le plus vite possible (Nikiema & Pasternak, 2008).

Par ailleurs, en vue d'assurer un succès des actions de reboisement urbain et de garantir une pérennité du couvert végétal urbain, il convient de mettre en oeuvre un certain nombre de recommandations que sont :

F Améliorer les actions de sensibilisation et réaliser des campagnes d'Information, d'Education et de Communication pour un changement de comportement ;

F Responsabiliser les populations riveraines des rues plantées ;

F Créer des parcs à Khaya destinés à satisfaire les besoins des acteurs de la médecine traditionnelle en écorce, feuilles et racines ;

F Sécuriser les zones de plantation par des Arrêtés communaux ;

F Réprimer les personnes qui commettent des actes d'incivismes sur les arbres plantés conformément à la législation forestière en vigueur;

F Améliorer la collaboration entre la Mairie et l'administration forestière ;

F Renforcer les capacités financières et techniques des services techniques de la Mairie de Cotonou ayant à charge la gestion des espaces verts ;

F Elaborer et suivre des programmes d'entretien rigoureux du couvert végétal urbain ;

F Promouvoir d'autres espèces de reboisement urbain épargnées des agressions humaines (Photos 10).

Photos 10 : Quelques espèces intéressantes pour le reboisement urbain.

 
 

T. catappa

Roystonea regia

 
 

Ficus sp

T. mentaly

 
 

Cordia sp

Borassus sp

 
 

Gayak sp

Delonix regia

CONCLUSION GENERALE

Les arbres composant le couvert végétal urbain sont d'une grande importance écologique et pour le bien-être des populations.

Cette utilité est si bien comprise par les personnes averties qui ont mis en place depuis plusieurs années des programmes pour des villes plus vertes. Mais aujourd'hui, l'image environnementale de nos villes béninoises n'est point reluisante.

A Cotonou, différentes espèces d'arbres sont utilisées pour le reboisement des artères et terre-pleins centraux. Parmi elles, se trouve le Khaya senegalensis (2173 pieds recensés) qui a fait l'objet de notre étude. Il s'agit d'une essence forestière adaptée au reboisement urbain du point de vue écologique de la ville de Cotonou mais qui est perçue autrement par la population. La dimension du problème révèle un aspect socioculturel non négligeable. Ainsi, l'étude nous a permis de constater qu'effectivement le caïlcédrat utilisé comme arbre de reboisement urbain est menacé par les populations. Cette attitude est due aux nombreuses vertus dont cette plante regorge. Sur le plan médicinal, Khaya senegalensis contribue au traitement de 55 maladies recensées au Bénin (Sokpon & Ouinsavi, 2001).

Compte tenu de l'importance du couvert végétal urbain et de la nature des problèmes liés à cette problématique, il urge de veiller à la mise en oeuvre effective des recommandations susmentionnées en mettant un accent particulier sur les actions d'IEC, la création de parc à Khaya destinés à la satisfaction des besoins de pharmacopée et préférer l'utilisation d'autres espèces intéressantes de reboisement urbain en vue de garantir un environnement urbain vert durable.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

AKOEGNINOU, VAN DER BURG & VAN DER MAESSEN, (2006). Flore analytique du Bénin. Université d'Abomey-Calavi, Bénin. Pdf 1063p.

CIRAD, (1988). Revue Bois et Forêts des Tropiques, n°218, 4ème trimestre. Pdf 56p.

FAO- Forêts, (2000). Evaluation des ressources forestières mondiales.

MAIRIE DE COTONOU, (2008). Plan de développement de la ville de Cotonou. Bénin. Pdf 222p.

N'BESSA, B. (1997). Porto-Novo et Cotonou (Bénin) : Origine et évolution d'un doublet urbain. Thèse de doctorat d'Etat es lettres, Bordeaux-Talence, Presses Universitaires du Septentrion, Villeneuve, 1997.

NIKIEMA & PASTERNAK, (2008). Khaya senegalensis (Desr.) A.Juss. [Internet] Fiche de Protabase. Louppe, D., Oteng-Amoako, A.A. & Brink, M. (Editeurs). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa/ Ressources végétales de l'Afrique tropicale), Wageningen, Pays Bas. < http://database.prota.org/recherche.htm>.

PGFTR, (2012). Atlas des plantes médicinales du jardin de Djidja. Doc.87p

PSRRT, (2011). Rapport d'évaluation finale. Doc.

SOKPON N. Etude diagnostique de la foresterie et de l'agriculture urbaine et périurbaine dans la ville de Parakou (Rapport provisoire) 52p

SOKPON & OUINSAVI (2001). Utilisation de Khaya senegalensis en médecine traditionnelle au Bénin. Revue de Médecine et Pharmacopée Africaines.

ANNEXES

PROBLEMATIQUE DE L'UTILISATION DU Khaya senegalensis COMME ARBRE DE REBOISEMENT URBAIN, CAS DE LA VILLE DE COTONOU.

Le présent questionnaire est destiné aux Cadres de l'Administration forestière.

L'objectif de l'enquête est d'identifier les raisons techniques qui justifient le choix du caïlcédrat pour le reboisement urbain ainsi que les difficultés et les suggestions.

 

QUESTIONNAIRE

I- IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

1. Nom et Prénom

2. Qualité

3. Adresse

II- RAISONS TECHNIQUES

1- Quelles sont les raisons techniques qui justifient l'utilisation du caïlcédrat comme arbre de reboisement urbain ?

.................................................................................................................................................................................................................................

2- A qui revient la responsabilité de suivre et de veiller à la survie des plants mis en terre ?

..............................................................................................................................................................................................................................

3- Difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre des actions de reboisement urbain ?

..............................................................................................................................................................................................................................

4- Quelles appréciations avez-vous des caïlcédrats plantés aux abords des voies dans la Commune de Cotonou ?

..............................................................................................................................................................................................................................

5- Face à l'écorçage et les mutilations observés sur les caïlcédrats, est-il utile de continuer à les utiliser comme arbre de reboisement urbain ?

..............................................................................................................................................................................................................................

Justifier votre réponse :

..............................................................................................................................................................................................................................

6- Quelles sont vos propositions en vue d'assurer la survie des caïlcédrats présents et d'améliorer les actions de reboisement urbain ?

..................................................................................................................................................................................................................

MERCI

PROBLEMATIQUE DE L'UTILISATION DU Khaya senegalensis COMME ARBRE DE REBOISEMENT URBAIN, CAS DE LA VILLE DE COTONOU.

Le présent questionnaire est destiné aux professionnels de la pharmacopée et vendeurs de plantes médicinales.

L'objectif de l'enquête est d'identifier les différents organes prélevés sur le caïlcédrat, leur source d'approvisionnement et leur connaissance des dommages que cet usage pourrait induire sur la survie de l'arbre.

 

QUESTIONNAIRE

III- IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

4. Nom et Prénom

5. Activité

6. Adresse

7. Domaine d'activités (Classez par ordre de priorité en numérotant)

ü Collecte et vente :

ü Achat et vente :

ü Pharmacopée :

ü Autre (préciser) :

IV- SOURCES D'APPROVISIONNEMENT

7- Quels sont les organes prélevés sur le caïlcédrat ?

..............................................................................................................................................................................................................................

8- Comment vous approvisionnez-vous en organe végétal de caïlcédrat ?

...............................................................................................................................................................................................................

9- Quelles sont les difficultés rencontrées dans l'approvisionnement en organe végétal de caïlcédrat ?

..................................................................................................................................................................................................................

V-  CONNAISSANCE DU DANGER ENCOURU PAR LES CAÏLCEDRAT ECORCES

1- Selon vous, l'écorçage des caïlcédrats a-t-il des conséquences sur la survie de ces derniers ? .......................................................................................................................................................................................................................................

Si oui, lesquelles ?

..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

2- Que pensez-vous des caïlcédrats plantés le aux abords des voies dans la Commune de Cotonou ?

..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

VI-  SUGGESTIONS

.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera