REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,
UNIVERSITAIRE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
INSTITUT SUPERIEUR DE TECHNIQUES APPLIQUEES
I.S.T.A / KINSHASA
SECTION : METEOROLOGIE
OPTION : ENVIRONNEMENT
B.P 6593 KIN 31
« PROBLEMATIQUE DE GESTION D'UNE AIRE
PROTEGEE FACE AUX PRESSIONS PERMANENTES DE LA POPULATION RIVERAINE. Cas du
DOMAINE DE CHASSE ET RESERVE DE BOMBO-LUMENE »
Don King LUBUTA MPIA
Travail de fin d'études présenté en vue
de l'obtention du Grade d'Ingénieur
Technicien en Météorologie.
Option : Environnement.
Directeur : Leonard IPOBA MENAKUNTIMA
Chef de Travaux
Année académique
2012-2013
I
EPIGRAPHIE
« L'environnement a de la fièvre et l'homme
de part ses activités
en est le virus. »
RUCKELSHAVS
II
DEDICACE
A toi ma très
chère mère, Henriette LUSAMBULU LUBONDO, qui avait tant
rêvée vivre ce moment, mais dont le destin a jugé
autrement, paix à ton âme !
A toi mon très cher
père Nestor LUBUTA MBOKOSO, qui s'est dépassé pour faire
de moi un de ces fruits rares et utiles à la
société ;
A vous mes très chers
frères et soeurs LUBUTA Beyou, Christelle, O'ntharine, Djodjo, Beni
KONGA et Jeananie ; pour votre amour-soutient ;
Don King LUBUTA
III
REMERCIEMENTS
Au seuil de ce travail couronnant ainsi
la fin de notre cycle de graduat en météorologie, Option
Environnement, il est d'un devoir moral, d'exprimer notre reconnaissance envers
tous ceux qui ont bien voulu nous aider pour sa réalisation. Qu'ils
trouvent ici l'expression de notre gratitude.
Nos remerciements s'adressent d'abord
au corps académique et scientifique de notre institution, qui s'est
dévoués pour notre encadrement et formation, en nous dotant de
connaissances rigides pour l'exercice de notre futur métier
d'environnementaliste.
Nos remerciements vont
singulièrement au Chef de Travaux Léonard IPOBA MENANKUTIMA, pour
avoir accepté d'assurer la direction de ce travail en dépit de
ses multiples occupations et tâches. Sa rigueur scientifique et ses
pertinentes remarques et conseils nous a orienté dans
l'élaboration de ce travail.
Nous tenons également
à remercier les Chefs de Travaux de la Section
Météorologie CIZUNGU MUSOLE et MAKUBIKWA MASONGE ainsi que les
Assistants Soeur, Marie Madeleine AKONGA et DUKU EDJIAYE
A vous mes neveux et nièces,
OKONGO Muyinga BOWI, Stephy BEKWA, La Joie TALANI et Nadine OKONGO,
pour vos encouragements et amour que vous n'avez cessé de
témoigner envers votre frère ;
A vous ma Tante Marceline LUBUTA et
mes oncles paternels Mbo Desco OKONGO, LUBUTA Charles et Pasco, Couple Nana et
Nono MUNTUWANE LAC ainsi que BEKWA Zélé, puissent trouver ici,
notre expression pour votre amour, encouragements, remarques et
conseils ;
A vous, Cadres et Agents de la
Direction Générale et du Domaine et Reserve de Chasse de Bombo
Lumene à l'Institut Congolais pour la Conservation de la
Nature « ICCN » pour vos appuis, données et
encadrement ;
A vous tous, amis, connaissances et
membres de la famille, nous vous remercions pour vos encouragements et
conseils.
IV
Que le Dr Phd, Jo THOMPSON, Directeur
Exécutif de Lukuru Foundation et Léopold BOSSEKOTA W'ATSHA,
Président du Conseil d'Administration de l'Université
Technologique Bel Campus, trouvent ici l'expression de notre gratitude et
reconnaissance pour tout leur soutien.
Nous tenons également à
remercier nos amis et camarades étudiants : Bernd PIDI, Gloire
TSHITENGE, Alex KASONGA, Carlos KABAMBA, Alex MACHOZI, Serge MBAGIRA, Omer
LUYADA, Alvine MAFOLO, Didier WEMBONDO, NSAMA MAMADOU, L'OR MAKENGO, Dany
DIANZO et Glody LEMBESA pour qui, nous garderons un souvenir inoubliable pour
les beaux moments passés ensemble à l'ISTA.
Que tous ceux qui, de loin ou de
près ont contribué à la réalisation
matérielle de ce travail trouvent ici l'expression de notre profonde
gratitude.
Ir Don
King LUBUTA MPIA
V
SIGLES ET ABREVIATIONS UTILISES
AP : Aire
Protégée
ICCN : Institut Congolais pour
la Conservation de la
Nature
BM : Banque Mondiale
GIZ : Coopération
Internationale Allemande
DC : Domaine de Chasse
DCRBL : Domaine et Réserve
de Bombo Lumene
PP : Poste de Patrouille
MCNET : Ministère de
l'Environnement, Conservation de
la Nature et
Tourisme
RDC : République
Démocratique du Congo
D.G. : Direction
Générale
PN : Parc National
LAB : Lutte Anti Braconnage
CoCoCongo : Coalition pour la
Conservation au Congo
CoCosi : Comité de
Coordination de Site
UICN : Union Internationale
pour la Conservation de
la Nature
WWF : Fonds Mondial pour
la Nature
PDR : Plan Directeur de
Recherche
CADIM : Centre d'Action pour
le Développement Inté-
gral de Mbankana
PNUE : Programme des Nations
Unies pour l'Environ-
nement
OMD : Objectif
Millénaire pour le Développement
FAO : Organisation des Nations
Unies pour l'Agri-
culture et
l'Alimentation
INTRODUCTION GENERALE
A l'ère où l'humanité
toute entière multiplie et mobilise les moyens, les énergies, les
différentes stratégies et efforts pour comprendre et maitriser le
changement et réchauffement climatique, en vue de lutter contre la
dégradation de l'environnement, la pollution, la déforestation,
la désertification, le braconnage, l'urbanisation, toutes dues à
des activités anthropiques qui dérèglent
l'équilibre écologique mondial tout en influençant
défavorablement la santé humaine.
Cependant, nul n'ignore que l'anthroposphère de par sa
vocation, est appelée au maintien de la vie ainsi et d'assurer sa
qualité sur la biosphère (surface de la terre).Mais de fois,
à cause de l'augmentation géométrique de la population
humaine par rapport à la croissance arithmétique de ses
ressources biologiques, sa vocation s'avère être
hypothéquée.
Ainsi, de par ses causes, des fortes pressions s'intensifient
davantage sur l'intégrité de sa surface conservatrice tout en
convertissant des millions de kilomètres de forêts en cultures
mécanisées, ainsi qu'en braises.
Au regard des multiples pressions qui pèsent sur les
écosystèmes forestiers de la planète, la République
Démocratique du Congo située de part et d'autre de
l'équateur et s'étageant au niveau de la mer à l'ouest,
constitue le coeur biologique de l'Afrique humide et abrite également
une grande diversité d'écosystèmes de zone sèche,
subis des fortes pressions et menace à l'égard de la population
autochtone.
De ce fait, le Domaine et Réserve de Chasse de Bombo
Lumene, de part sa position géographique est loin de s'échapper
à cette réalité envahissante (pressions et menaces) qui
consiste à l'inhibition de sa capacité de
régénération ainsi que de manager proprement la
qualité de son environnement.
1. Etat de la question
Bon nombre d'auteurs ont parlé sur
la gestion de Domaine et Réserve de Chasse de Bombo Lumene dans leurs
études, travaux de recherche et cela d'une façon non exhaustive
cadrant ainsi leurs pensées.
* Mathieu KAYUMBA LOSOSO1(*) dans son travail
intitulé « étude écologique et
phytosociologique de Bombo Lumene », met un accent particulier sur
l'étude de la végétation, la distinction entre les
différents types de tapis végétal ainsi que sur la
méthodologie de la phytosociologie du domaine de chasse de Bombo Lumene.
Pour lui, la végétation de Bombo Lumene occupe une place de choix
de part son rôle joué et sa fréquence élevée
dans le domaine de chasse. Ainsi donc il a fait des inventaires sur la
concentration des espèces végétales tout en
décrivant la structure et la physionomie des phytocenoses locales, afin
de permettre une comparaison adéquate avec celle des autres
territoires.
* Lucie MULUMBA MUSEMBO2(*), dans son travail
intitulé « la problématique de la
conservation de la biodiversité animale dans la Réserve Naturelle
de Bombo Lumene », avait pour principal attrait, l'évaluation
des impacts des agents érosifs sur l'intégrité et le
management du site. Elle analyse la stratégie palliative pour endiguer
les facteurs responsables de la dégradation de l'environnement de la
Réserve tout en préconisant l'augmentation de l'effectif des
éco-gardes.
De nos jours, nul n'ignore que la gestion durable de cette
aire protégée se centre sur l'implication des autorités
locales ainsi que de la population autochtone dans la politique de gestion des
écosystèmes.
Cependant, la problématique de la gestion d'aire
protégée face à la pression permanente de la population
riveraine, prône sur l'évaluation des actions qu'entreprennent la
population locale sur l'écosystème forestier et vise
l'identification des pressions qui érodent l'aire
protégée.
2. Problématique
La République Démocratique
du Congo est connue de part le monde à travers sa variété
et riche biodiversité, caractérisée par une
endémisme importante en biocénose (phyto-zoocenose).Près
de vingt cinq million d'hectares, soit 10,47 % de l'étendue du
territoire national sont destinés à la protection de la
méga-biodiversité protégée à des titres
divers (Parc National, Domaine de chasse et Réserve,...).
Par ailleurs l'état dans lequel vit et évolue ce
réseau d'aires protégées de la RDC intrigue si bien
l'attention d'un bon nombre de chercheurs, naturalistes évoluant dans Le
secteur de l'environnement.
En effet, le Domaine de Chasse de Bombo Lumene subi une
pression importante de la part de la population autochtone. Cette
dernière, à travers ses activités champêtres et de
chasse, détruit et dégrade cet écosystème pourtant
reconnu comme Domaine Réservé.
Ce comportement anarchique a comme
conséquence, la perte de la biodiversité de ce Site. C'est
pourquoi, au regard de tout ce qui précède, nous nous posons les
questions de savoir ce qu'il faut faire ou entreprendre pour que cette aire
protégée puisse être sécurisée
durablement ?
Par ailleurs, d'autres préoccupations rongent la
gestion judicieuse de cette aire ; c'est ainsi que notre
problématique se résume par ses quelques questions :
-le Domaine et Réserve de Bombo Lumene est elle
gérée judicieusement ?
-existe-il réellement des pressions de la part de la
population riveraine ?
-que peut-on préconiser comme remèdes d'une
manière durable ?
-a quoi sont dues les pressions permanentes ?
-quels sont les acteurs implicables dans d'éventuelles
résolutions durables ?
-une solution d'implication pour une synergie
s'avère-t-elle incontournable ?
3. Hypothèses du travail
Afin de répondre
à toutes ces préoccupations fondamentales, nous avons
essayé de formuler certaines hypothèses qui peuvent constituer
une source de réflexion.
Ainsi, après réflexion et dans le cadre de
notre étude, nous estimons que la gestion durable de cette aire
protégée exige :
-l'implication de la population locale et riveraine dans le
Management
du Domaine et Réserve de Bombo Lumene ;
-la matérialisation des limites réelles de ce
Domaine ;
-le renforcement des capacités de surveillance de la
Réserve ;
-la collaboration étroite entre la population locale
et l'Iccn ;
-la vulgarisation et l'organisation des séances de
formation en faveur
de tous les acteurs impliqués dans la gestion du
Domaine ;
-la proposition des solutions alternatives.
Nous osons croire, qu'avec l'apport de
notre contribution à travers cette étude, les autorités
de l'ICCN auront de la matière à capitaliser afin de manager
durablement cette aire protégée.
4. Objectifs
4.1. Objectif global
Cette étude se propose
d'apporter notre contribution à dénicher et à
réduire certaines pressions qu'exercent les populations environnantes
sur le site de Bombo Lumene, tout en proposant certains remèdes par des
stratégies et pistes de solutions, afin d'éradiquer les facteurs
responsables de la dégradation de son environnement et cela d'une
manière durable.
4.2. Objectifs spécifiques :
Ils consistent à :
-l'étude de différentes pressions qui
érodent cette aire protégée ;
- l'évaluation des impacts de ces pressions sur cet
écosystème.
5. Méthodes et Techniques
Afin d'aboutir au résultat escompté,
nous avons utilisé les méthodes et techniques
ci-après :
5.1. Méthodes
Dans le cadre de notre étude, nous avons
utilisé les méthodes ci-dessous :
5.1.1. La méthode historique
Cette méthode nous a permis de
situer tout d'abord avec précision le site de Bombo Lumene dans le temps
et cela depuis sa création jusqu'à ce jour, afin de circonscrire
le contexte de sa création par le législateur et de mieux
analyser l'objectif lui assigné.
Elle nous a permis aussi de mieux retracer tous les maux
relatifs à sa conservation et protection durable depuis son origine,
afin de tenter de proposer certains remèdes utiles.
5.1.2. La méthode
structuro-fonctionnelle
Nous avons usé de cette
méthode, afin de connaitre les statuts et organes qui concerne le site
et de savoir comment fonctionne ses structures pour un bon management efficace
et efficiente.
5.1.3. La méthode documentaire
Cette méthode nous a
été très indispensable, car elle nous a permis de
consulter beaucoup d'ouvrages, tels que les Mémoires, les Revues, les
Travaux de fin d'études, les Livres, etc...., ayant trait directement ou
indirectement à notre sujet d'étude.
5.2. Techniques
En dehors des méthodes
utilisées, un travail scientifique se concrétise
aussi par l'utilisation de certaines techniques. Pour notre
étude, nous avons recouru aux techniques suivantes :
5.2.1. L'interview
Cette technique nous a permis de
recueillir, par le dialogue et sondages, certaines données et
témoignages inexistants dans les documents écrits. Grâce
à elle, nous avons récolté des données utiles,
indispensables et nécessaires au travers le personnel de terrain de
notre site d'étude, ainsi qu'à l'I.C.C.N.
5.2.2. Technique d'observation
Cette technique nous a
aidé à orienté notre étude en rapport avec les
réalités observées et vécues par nous même
car ayant effectué un stage de plusieurs semaines sur terrain.
6. Délimitation spatio-temporelle de
l'étude
Tout travail scientifique est limité dans le temps
et dans l'espace.
Concernant l'espace, nous avons opté de faire notre
étude sur le Domaine de Chasse et Réserve de Bombo Lumene, site
situé à plus de 130 Kilomètres de la Ville-Province de
Kinshasa.
Sur le plan temporel, vu l'importance, le
danger permanent sur la destruction des écosystèmes, la
pérennité de l'objet ainsi que ses conséquences, nous
avons jugé d'étendre notre étude depuis
la création de la Réserve jusqu'à nos jours, afin de nous
imprégner de la réalité du terrain, à partir de la
documentation nous fournie et des témoignages recueillis sur terrain
à travers nos enquêtes. En outre, en vue d'analyser les
phénomènes pourtant présents, additifs et
préoccupants, afin d'apporter notre modeste contribution, en proposant
certains remèdes pour leurs éradication.
7. Intérêt et choix du sujet
Le choix de cette
étude se justifie de par l'intensité des pressions qui
pèsent sur l'intégrité de cette aire
protégée résultant des activités anthropiques, qui
risquent de faire disparaitre ce Domaine de la carte géographique des
sites protégées.
Par ailleurs, l'intérêt de cette étude
porte sur trois volets :
*scientifique : l'évaluation des activités
anthropiques sur la reproduction, la
niche écologique, le comportement des animaux ainsi
que sur la fréquence
de la biocénose ;
*économique : émettre des stratégies
palliatives pour une gestion durable
de la réserve et domaine, afin de favoriser
l'écotourisme;
*didactique : préconiser des solutions
adéquates pour la sauvegarde et la
surveillance de l'étendue de l'aire et de le doter
des engins nécessaires pour
les patrouilles, à travers notre apport
documentaire.
8. Difficultés rencontrées
Comme dans tout travail de recherche, le
présent travail est le fruit d'un sacrifice, car nous avons
été aussi buté à certaines contraintes, telles
que ;
-l'inaccessibilité dans certaines régions ou
contrées suite à des conflits opposant les éco-gardes du
Domaine de l'ICCN et la population riveraine ;
-l'insuffisance des moyens financiers pouvant nous permettre
de faire des fréquentes navettes entre le Site et la Ville de Kinshasa
distant de 135 Kilomètres ;
-la carence d'outils (Documentations ou ouvrages) relatifs
à notre problématique ;
9. Subdivision du travail
Il y a lieu de noter pour le présent
travail, hormis l'introduction générale et la conclusion
générale, nous l'avons subdivisé en deux grandes
parties :
-La première partie est consacrée à la
revue de la littérature et, comprend en son sein deux
chapitres :
*Le premier chapitre porte sur l'étude des
certains concepts relatifs à la conservation de la biodiversité
où nous abordons les thèmes comme la problématique, la
gestion, la conservation, les aires protégées, les pressions
démographiques, les populations riveraines ainsi que les Domaines de
Chasse et Réserves Naturelles.
*Le deuxième chapitre porte sur la
présentation proprement dite du Domaine et Réserve de Chasse de
Bombo Lumene, notre site d'étude, où nous avons abordé son
histoire, ses missions et organisation structurelle, sa situation
géographique, topographique, pédologique et hydrographique, sa
végétation, sa faune et ainsi que sa population.
- La deuxième partie, dont l'accent est
focalisé sur la gestion proprement de la Réserve, se subdivise
aussi en deux chapitres :
*Le Chapitre troisième traite sur
l'état des lieux du site où les études sont faites sur
les activités exercées par la population autochtone, les
principales causes de la pression anthropique ainsi que ses
conséquences.
*Le chapitre quatrième est focalisé
sur la gestion durable de la Réserve de Bombo Lumene dans lequel nous
proposons des solutions de rechange pour éviter la pression anthropique
et va déboucher sur une approche biologique du Domaine.
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITERATURE
CHAPITRE PREMIER : ETUDE DES CONCEPTS DE BASE
Ce chapitre parle des différents
concepts de base et mots-clés utilisés dans ce travail. Il
définit et étudie chaque concept.
1.1. Problématique
La problématique est
l'approche ou la perspective théorique qu'on décide d'adopter
pour traiter le problème posé par la question de départ.
Elle est une manière d'interroger les phénomènes
étudiés. Elle constitue une étape charnière de la
recherche, entre la rupture et la construction.
La problématique met donc en avant les enjeux d'un
sujet. Pour trouver une problématique, il faut analyser le sujet en
détail. La Problématique est une tentative de
définition.
Elle pourra se définir aussi comme étant ce qui
prête à discussion, dont l'existence, la vérité, la
certitude, la réussite est douteuse... (Aléatoire, douteux,
Hypothétique, Equivoque, Suspect, Incertain)
La problématique est aussi l'art, la science de poser
les problèmes (Questionnement) ; un ensemble des problèmes dont
les éléments sont liés...3(*)
1.2. Gestion
|
Le management ou la gestion est
l'ensemble des techniques d'organisation de ressources qui sont mises en oeuvre
pour l'administration...4(*)
1.3. Gestion durable
La gestion durable est une des
aspirations et stratégies mondiales de la conservation de la nature
laquelle a pour vocation, de surmonter les problèmes d'un environnement
qui se détériore et des ressources qui s'épuisent.
Ce concept fut utilisé pour la première fois au
courant des années 1980 pour donné des jalons de ce que
l'humanité peut faire pour satisfaire la capacité de la
génération future de vivre aisément. Ainsi, pour nous
éclairer davantage en matière de la gestion durable des
ressources naturelles, la gestion durable est comprise à l'ère
contemporaine comme étant une gestion qui répond aux besoins
actuels sans pour au tant compromettre la capacité des
générations futures. Elle vise l'utilisation rationnelle
(parcimonie) des ressources naturelles tout en exploitant les ressources au
rythme de leur reconstitution (de part leur manière de se
reconstituer).
|
1.4. Conservation de la Nature
La conservation de la nature
consiste en la protection des populations d'espèces animales et
végétales, ainsi que la conservation de l'intégrité
écologique de leurs habitats naturels ou de substitution (comme les
haies, carrières, terrils, marres ou autres habitats
façonnés par l'homme).
Son objectif est de maintenir les écosystèmes
dans un bon état de conservation, et de prévenir ou de corriger
les dégradations qu'ils pourraient subir.
Au sens strict, la restauration écologique a
été définie par la
Society for Ecological Restoration International (S.E.R.,
2002) comme « le processus d'assister
l'auto-régénération des écosystèmes qui ont
été dégradés, endommagés ou détruits
». Il s'agit donc d'une activité intentionnelle qui initie ou
accélère le rétablissement d'un écosystème
antérieur (ancien ou récent) par rapport à sa composition
spécifique, sa structure communautaire, son fonctionnement
écologique, la capacité de l'environnement physique à
supporter sa biotope (ensemble des organismes vivants) et sa
connectivité avec le paysage ambiant. Cela suppose et nécessite
une bonne connaissance de l'écologie fonctionnelle et évolutive
des écosystèmes ciblés, de l'histoire de la
dégradation anthropique (due à l'homme) et, enfin, du choix d'un
écosystème de référence pour guider la
planification, la réalisation, le suivi et l'évaluation du projet
de restauration (White et Walker, 1997 ; Egan et Howells, 2001).
La projection selon une trajectoire
intentionnelle d'un écosystème vers le futur est
nécessairement une probabilité plutôt qu'une certitude,
mais elle améliore la chance qu'un écosystème
restauré soit plus résistant et viable qu'un
écosystème délaissé et abandonné ou un
système « construit » qui aura été
assemblé sans modèle de référence. La trajectoire
sert de fondement à des objectifs de restauration ainsi qu'au
développement d'un modèle de référence, suivant les
réalités contemporaines. De ce point de vue, la restauration
écologique est une tentative globale qui s'efforce d'embrasser les
réalités et les tendances à la fois culturelles et
environnementales, dans une perspective écologique plutôt que
purement technique ou d'aménagement.
La restauration tend donc vers le retour d'un
écosystème à sa trajectoire historique. Les conditions
historiques sont de ce fait un point de départ idéal pour un plan
de restauration. Néanmoins, restaurer à la lettre un
écosystème du passé reste utopique. En effet, les
écosystèmes restaurés ne peuvent jamais être des
répliques statiques du passé, comme s'ils étaient des
tableaux, des monuments ou des expositions de musée. Ils sont dynamiques
et sujets à des altérations, à la suite de changements
à long terme des conditions environnementales et en réponse
à des événements aléatoires affectant leurs propres
processus dynamiques. Le terme de conservation ne bénéficie
d'aucune définition dans la Convention de Rio alors que le mot y est
très employé. Il n'existe pas de définition officielle et
arrêtée de la conservation de la nature, mais les termes
employés sont souvent les mêmes que ceux utilisés pour
expliquer le développement durable.
La Stratégie globale pour l'environnement physique et
la biodiversité parle ainsi de la conservation comme étant «
la gestion de l'utilisation par l'homme de la nature permettant aux
générations présentes de profiter des
bénéfices durables, tout en maintenant son potentiel de
répondre aux besoins et aspirations des générations
futures».
Il est préférable d'employer plutôt
l'expression "Protection de la nature". L'expression "Conservation de la
nature" est le calque de l'expression anglaise « Nature
conservation ».
1.5. Chasse
La chasse est l'ensemble de
toutes les manoeuvres employées pour capturer ou abattre le gibier,
pour le rechercher ou le poursuivre, en vue de sa capture ou de son abattage,
pour notamment, d'en prélever les oeufs, les nids, les couvées,
les jeunes5(*).
1.6. Aire Protégée
Sur le plan
international, la définition d'aire protégée a
été précisée au début des années
1990. On la retrouve dans la Convention sur la diversité biologique en
1992, où elle désigne : « toute zone géographiquement
délimitée qui est désignée ou
réglementée et gérée ; en vue d'atteindre des
objectifs spécifiques de conservation ».
L'Union internationale pour
la conservation de la nature (UICN, 1994) définit une aire
protégée comme étant « une portion de terre et/ou de
mer vouée spécialement à la protection et au maintien de
la diversité biologique, ainsi que des ressources naturelles et
culturelles associées et gérées par des moyens efficaces,
juridiques ou autres ».
Il y a lieu de noter que, parmi les Aires
Protégées, nous avons les Parcs Nationaux, les Domaines et
Réserves de Chasse, les Jardins Zoologiques et Botaniques, les
Réserves Naturelles...
1.7. Pressions
démographiques
La pression démographique
est une collection d'actions, d'activités entre autres l'agriculture, le
braconnage, la carbonisation, l'agropastoral... qu'entreprennent la population
autochtone (riveraine) sur une aire protégée ou aire
géographique.
Il ya lieu de noter que les pressions démographiques
sont des agents causaux de la dégradation de l'environnement naturel
ainsi que du système climatique.
1.8. Populations riveraines
La population riveraine est
conçue comme l'ensemble de la population villageoise qui occupe une
bonne partie de l'aire protégée et laquelle développe et
exerce ses activités aussi bien dans le domaine que dans la
réserve naturelle pour des besoins alimentaires.
La population riveraine est un réseau des unités
ménagères ou villageoises évoluant et contournant aussi
bien la réserve que le domaine tout en exerçant certaines
activités dans le site notamment l'agropastoral, la carbonisation, le
braconnage, le pastoral...
1.9. Domaine de Chasse et
Réserve Naturelle
D'après la loi
n°82/002 du 28 mai 1982 portant régle-mentation de la chasse, un
domaine et réserve de chasse est un sanctuaire naturel voué
à la conservation de la diversité biologique et à la
chasse réglementée de la faune par l'administrateur national de
la chasse.
Le domaine de chasse et réserve naturelle est une
étendue limitée d'un territoire, abritant une biocénose
importante gérée comme telle dans le respect des principes
écologiques et fondamentaux de vie de la diversité biologique.
Ainsi donc, cette aire protégée comprend deux parties :
-Le Domaine de chasse : c'est une franche de l'aire
protégée dominée par une savane arborescente ou herbeuse
vouée à la conservation et la chasse réglementée
des gibiers6(*) .
-La Réserve Naturelle: est une partie de l'aire
protégée recouverte par une forêt primaire ainsi que par
une forêt secondaire à strate arborescente, consacrée
à la niche écologique de la faune, c'est à dire de
l'alimentation, la reproduction et la dormance, l'hibernation des
espèces florales.
Une Reserve Naturelle peut aussi s définir comme
étant une aire qui a pour objectif de maintenir des conditions
naturelles nécessaires pour protéger les espèces ou
communautés biologiques d'importance nationale7(*).
1.10. Braconnage
Le braconnage est une
activité de chasse ou de pêche illicite (prohibée par la
Loi) des espèces terrestres ou aquatiques perpétrées par
les bandes armées, les militaires ou les populations locales en vue de
la survivance ou le commerce8(*).
1.11. Anthropique
Du grec anthropos (homme).Elle
est relative à l'activité humaine et qualifie tout
élément provoqué directement ou indirectement par l'action
de l'homme: érosion des sols, pollution par les pesticides des sols,
relief des digues, ... .
En conclusion, ce chapitre relatif aux concepts de base permet
aux lecteurs de se familiariser aux différents concepts liés
à la conservation et à la protection de la biodiversité.
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CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU DOMAINE ET
RESERVE
DE CHASSE DE
BOMBO-LUMENE
Ce chapitre décrit notre site
d'étude, qu'est le domaine et réserve de Bombo-Lumene .Il parle
des aspects bio-physiques de ce site.
2.1. Historique, Missions et
Organisation structurale
2.1.1. Historique et Mission
La Réserve Naturelle
de Bombo Lumene fut créée par l'Arrêté n° 0021
du 10 Avril 1958 du Département de l'Agriculture. L'idée primaire
était de créer un Parc touristique dans l'hinter land de la Ville
de Kinshasa .Ainsi, la partie centrale fut concrétisée par la
signature de l'arrêté n°021 du 16 Avril 1976.
Depuis sa création, le Domaine fut géré
par la Direction des Eaux et Forêts du Département d'Agriculture.
C'est en 1978, par l'Arrêté Ministériel n° 036 du 16
Juillet 1978 que sa gestion fut confiée à l'Institut Congolais
pour la Conservation de la Nature, I.C.C.N. en sigle.
L'objectif fut la protection de la biodiversité tant
animale que végétale, la conservation du biotope et la recherche
scientifique.
La mission du DCRBL peut se résumer en trois axes,
à savoir :
*assurer la préservation de la biodiversité tant
animale que végétale ;
*la surveillance de l'étendue de l'aire
protégée (350.000ha) ;
*favoriser la recherche scientifique ainsi que
l'écotourisme dans le respect de principes fondamentaux et
écologiques des vies des êtres vivants.
2.1.2. Organisation
structurale
Classé parmi les
aires protégées les moins peuplées en effectif de
l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, le Domaine de Chasse et
Réserve de Bombo Lumene regorge vingt quatre agents répartis en
trois catégories appelées cadres, à savoir :
administratif, technique et scientifique:
Le cadre technique est composé des éco-gardes,
dont la mission principal est la sauvegarde, la protection et la conservation
de la biodiversité de la Réserve. Ils sont dotés d'armes
à feu et font des patrouilles.
Considéré comme étant le plus
inondé du Domaine en raison de son effectif (19) et dont le rôle
est d'assurer la surveillance de l'étendue de cette aire
protégée tout en sauvegardant la vie aussi bien animale que
végétale des convoitises des prédateurs : braconniers
et populations riveraines ; ce cadre comprend :
-un Conservateur en Chef, Chef de site :
Il est chargé de la coordination de toutes les
activités se déroulant dans l'aire protégée et rend
compte à la Direction Générale (Directeur-Chef du
Département Technique et Scientifique) de tous les problèmes
managériaux ;
-un Conservateur Assistant
Assiste le chef de site dans ses fonctions tout en assumant
son intérim en cas d'absence ou d'indisponibilité ;
-l'Officier Principal de Garde gère le personnel
technique et est chargé des activités touristiques (accueil,
logement, visite....ainsi que des activités sociales ;
-l'Opérateur radio est placé sous les ordres du
Chef de Site, est chargé de la transmission et de la réception
des messages à partir de la radio phonique ;
-l'officier de Garde et Sous-officier
L'officier de Garde et Sous-officier sont chargés de
tenir la discipline au camp des Eco-gardes, tout en dirigeant les
opérations paramilitaires.
-le Brigadier en Chef et Sous-brigadier
Le brigadier en chef et le sous-brigadier sont chargés
du maintient de la paix ainsi que l'ordre au niveau du camp militaire.
-les Eco-gardes
Ceux-ci sont chargés d'assurer les
opérations des patrouilles d'anti braconnage et de la prospection
touristique sous l'égide du Chef de site ou Sous officier de garde.
Notons que dans le cadre administratif qui est composé
essentiellement de l'administration, l'on rencontre le Secrétaire
comptable qui s'occupe de la tenue et du secrétariat et de la tenue de
la caisse de la Station c'est-à-dire perception des recettes et sorties
de fonds.
Le cadre scientifique, est un cadre phare pour dire cardinal
dans l'étude de l'évolution de la biocénose.
Composé ainsi par un personnel appelé chercheur, il est
chargé de la conservation communautaire et de la bio-monitoring au
niveau du Domaine.
2.2. Situation géographique
La Station de Bombo Lumene est
située à 120 Kilomètres du centre ville de Kinshasa sur le
plateau des Batéké dans la Ville Province de Kinshasa. On y
accède par la Nationale n°2 ou la Route
Kinshasa-Bandundu.L'entrée au Domaine se fait à mi-chemin entre
les Villages Dumi et Mbankana. Le Domaine est situé à
l'extrême-Nord de la Commune de Maluku, Ville de Kinshasa et occupe une
superficie d'environ 350.000 hectares.
Ainsi, l'Arrêté Ministériel n° 07 du
10 Février 1968 portant création du Domaine fixe ses limites
d'après les Coordonnées suivantes :
- au Nord : la Route Kinshasa-Kenge, à partir de
l'endroit où elle est traversée par la Rivière Bombo
jusqu'à celui où elle est de nouveau traversée par la
Rivière Lufimi ;
- à l'Est : de la Rivière Lufimi
jusqu'à l'endroit où elle traverse la Route Kinshasa-Kenge en
amont jusqu'à son affluent avec la Rivière Idiondo, limite Sud
du Territoire de Kasangulu ;
- à l'Ouest : la Rivière Bombo, de la Route
Kinshasa-Kenge jusqu'à son confluent avec la Rivière
Muti-Mutiene et Mpili jusqu'à sa source méri-dionale ;
- au Sud : la limite sud du Territoire de Kasangulu
Le Domaine et Réserve de Bombo-Lumene a comme
coordonnées géographiques suivantes :
Elles sont comprises entre 4°20'et 5°80' latitude
Sud et 15°50'et 16°20' longitude Est, avec une altitude de 600m.
2.3. Situation climatique
La Ville de Kinshasa est
située à 4°22'15'' de latitude Sud et 15°15'15'' de
longitude Est ainsi que 445 m d'altitude. Le climat est du type AW4 selon la
classification de KÖPPEN, avec 08 mois de saison de pluie de mi-septembre
à mi-mai et 4 mois de saison sèche. Le Site de Bombo Lumene jouit
de ce même type de climat étant dans la même
circonscription.
2.3.1. Température
La température moyenne
oscille autour de 25 et 26°C qui peut descendre de 22 à 19°C
.La température du mois le plus froid est supérieur à
18°C alors que, la température nocturne du mois le plus chaud peut
se situer autour de 23°C pour 2009.
La moyenne des températures les plus
élevées a été observée au mois d'Octobre
2009 avec 30,2°C tandis que la moyenne des températures les plus
basses a été enregistrée au mois de Juillet 2009 avec
22,8°C.
Tableau 1. Données des Températures moyennes
mensuelles de 2003 à 2011 à Mbankana
Année/Mois
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Aout
|
Septem.
|
Octobr.
|
Novem.
|
Décem
|
Moy./an
|
2003
|
25,1
|
25,9
|
25,5
|
26,0
|
25,5
|
23,9
|
23,5
|
23,9
|
25 ,0
|
24,5
|
24,7
|
25,0
|
24,9
|
2004
|
25,1
|
25,7
|
25,8
|
25,8
|
25,7
|
24,0
|
23,8
|
24,0
|
24,8
|
24,9
|
25,2
|
25,0
|
25,0
|
2005
|
24,9
|
24,1
|
24,0
|
24,8
|
26,1
|
24,6
|
22,7
|
23,9
|
24,7
|
25,1
|
25,1
|
24,9
|
24,6
|
2006
|
25,1
|
23,4
|
25,1
|
24,2
|
24,7
|
23,5
|
23,2
|
24,2
|
24,8
|
24,3
|
24,7
|
25,5
|
24,4
|
2007
|
24,2
|
25,0
|
25,0
|
25,2
|
24,9
|
24,4
|
23,3
|
22,6
|
21,9
|
22,5
|
24,0
|
22,6
|
23,8
|
2008
|
23,1
|
22,9
|
23,4
|
24,8
|
24,6
|
23,9
|
24,0
|
24,9
|
25,9
|
26,1
|
27,2
|
26,6
|
24,8
|
2009
|
24,6
|
25,3
|
25,5
|
26,7
|
25,7
|
23,6
|
22,8
|
22,9
|
24,6
|
30,2
|
24,9
|
24,7
|
25,1
|
2010
|
24,9
|
26,1
|
25,9
|
26,6
|
26,1
|
24,6
|
24,0
|
24,0
|
25,1
|
25,8
|
25,3
|
25,6
|
25,3
|
2011
|
25,0
|
25,3
|
25,8
|
26,0
|
26,2
|
24,2
|
22,9
|
23,3
|
24,8
|
24,8
|
24,5
|
24,5
|
24,8
|
TOTAL
|
222,0
|
223,7
|
226,0
|
230,1
|
229,5
|
216,7
|
210,2
|
213,7
|
221,6
|
228,2
|
225,6
|
224,4
|
222,6
|
Moy.Mens
|
24,7
|
24,9
|
25,1
|
25,6
|
25,5
|
24,1
|
23,4
|
23,7
|
24,6
|
25,4
|
25,1
|
24,9
|
24,7
|
Source : Station Agro-Météorologique de
Mbankana, 2011
Il se dégage du Tableau 1, que la température la
plus basse a été enregistrée au mois de Septembre 2OO7
avec 21,9°C tandis que la température la plus élevée
a été observée au mois d'Octobre 2009 avec 30,2°C.
La moyenne la plus élevée a été
enregistrée en 2010 avec 25,3°C et la moyenne la plus basse a
été enregistrée en 2007 avec 23,8°C.
2.3.2. Pluviométrie
Le calendrier de la
pluviométrie est bimodal car le premier s'étend de Septembre
à Décembre avec une inflation de pluviosité entre le mois
de Décembre et de Mai alors que la seconde s'étend de Mars
à mi-mai, suivie d'une grande saison sèche entre Juin et
Septembre. Ainsi, la pluviométrie moyenne annuelle été de
1.577 mm. (PNUD, 1998).
Tableau 2. Le relevé pluviométrique (2003
à 2011) à Mbankana
Année/Mois
|
Janv.
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Aout
|
Septem.
|
Octobr.
|
Novem.
|
Décem
|
Moy./an
|
2003
|
171.5
|
146.1
|
206.0
|
346.8
|
150.3
|
56.0
|
0.5
|
13.5
|
988.0
|
271.8
|
349.3
|
305.5
|
176.3
|
2004
|
190.0
|
163.8
|
176.4
|
97.0
|
135.7
|
9.4
|
5.2
|
0.1
|
44.5
|
128.8
|
220.7
|
199.3
|
114.2
|
2005
|
15.6
|
169.8
|
109.5
|
141.0
|
24.5
|
11.8
|
28.8
|
6.0
|
6.3
|
431.5
|
304.5
|
266.6
|
126.3
|
2006
|
206.0
|
93.6
|
226.3
|
152.3
|
65.7
|
0.8
|
7.1
|
6.3
|
182.6
|
72.4
|
275.1
|
231.5
|
126.6
|
2007
|
170.6
|
139.0
|
175.0
|
268.1
|
76.5
|
24.7
|
293.1
|
11.5
|
150.5
|
303.7
|
286.5
|
272.0
|
180.9
|
2008
|
78.0
|
85.0
|
180.0
|
79.5
|
45.7
|
4.0
|
-
|
17.7
|
70.3
|
235.5
|
262.5
|
205.5
|
105.3
|
2009
|
264.9
|
164.2
|
105.6
|
203.1
|
165.6
|
31.7
|
-
|
-
|
26.1
|
44.5
|
125.1
|
144.0
|
106.2
|
2010
|
232.4
|
82.5
|
194.8
|
268.2
|
80.6
|
8.7
|
-
|
-
|
45.4
|
84.1
|
170.5
|
193.7
|
-
|
2011
|
371.4
|
175.8
|
147.1
|
153.6
|
174.8
|
12.2
|
-
|
-
|
81.3
|
165.4
|
298.4
|
134.4
|
-
|
TOTAL
|
1,700.4
|
1,219.8
|
1,520.7
|
1,709.6
|
919.4
|
159.3
|
334.7
|
55.1
|
1,595.0
|
1,737.7
|
2,292.6
|
1,952.5
|
936.0
|
Moy.Mens
|
188.9
|
135.5
|
169.0
|
190.0
|
102.2
|
17.7
|
37.2
|
6.1
|
177.2
|
193.1
|
254.7
|
216.9
|
140.07
|
Source : Station Agro-Météorologique de
Mbankana, 2011
Le Tableau n° 2 nous renseigne qu'il a plu abondamment au
mois de Novembre pour la période étudiée avec une moyenne
mensuelle de 254,7 mm.
Il y a lieu de noter que, la hauteur des précipitations
la plus élevée a été enregistrée en Octobre
2005 avec 431,50 mm d'eau. Les pluviométries basses ont
été observées pendant les mois de Juin, Juillet et
Aout ; ce qui caractérise la saison sèche.
La pluviosité moyenne annuelle varie entre 1.302 et
1.858mm et la température moyenne annuelle a oscillée autour de
24,6°C avec un minimum de 22,3°C (Mettelstat ; 2010).
2.3.3. L'Humidité
L'humidité relative de
l'aire a atteint une moyenne générale de 79% entre 1986 et 1995,
avec des moyennes des valeurs extrêmes qui s'établissaient comme
suit :
- La moyenne des valeurs maximales : 84% entre Novembre
et Mai avec une légère baisse en Février et Mars ;
- La moyenne des valeurs minimales : 71% essentiellement
en
Septembre (Ministère du Plan ; 2005).
Malheureusement, elle a été enregistrée
en 2006 une moyenne annuelle de 74,1% et que la moyenne maximale pour la
même année a été de 93,8% et de 54,5% minimale.
Ainsi, pour illustrer cette assertion, nous vous
présentons le Tableau n° 3 suivant afin que toute la situation
prélevée, chiffre à l'appui, soit mieux comprise pour une
meilleur interprétation des données en ayant comme
sous-bassement, les éléments prélevés par la
Mettelstat du Village Mbankana, situé non loin de notre Site
d'étude.
Tableau 3. Données des humidités moyennes
mensuelles 2004-2011
Année/Mois
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Aout
|
Septem.
|
Octobr.
|
Novem.
|
Décem
|
Moy./an
|
2004
|
97
|
97
|
97
|
97
|
97
|
93
|
90
|
91
|
95
|
97
|
96.6
|
97
|
95
|
2005
|
98
|
97
|
100
|
|
97
|
95
|
95
|
86
|
89
|
96
|
96
|
127
|
98
|
2006
|
97
|
96
|
94
|
96
|
96
|
94
|
98
|
91
|
90
|
96
|
95
|
95
|
95
|
2007
|
95
|
94
|
94
|
94
|
96
|
95
|
83
|
89
|
94
|
95
|
92
|
94
|
93
|
2008
|
70.8
|
85.0
|
180.0
|
79.5
|
45.7
|
4.0
|
-
|
17.7
|
70.3
|
235.5
|
262.5
|
205.5
|
105.3
|
2009
|
84
|
83
|
87
|
85
|
86
|
88
|
83
|
79
|
81
|
85
|
87
|
92
|
85
|
2010
|
91
|
90
|
85
|
85
|
81
|
83
|
81
|
80
|
80
|
83
|
85
|
85
|
84
|
2011
|
88
|
87
|
81
|
83
|
84
|
84
|
83
|
78
|
79
|
84
|
87
|
89
|
84
|
TOTAL
|
650
|
644
|
638
|
540
|
637
|
632
|
696
|
678
|
608
|
723
|
725.6
|
770
|
662
|
Moy.Mens
|
81.25
|
80.5
|
79.75
|
67.5
|
79.63
|
79
|
87
|
84.75
|
76
|
90.38
|
90.7
|
96.25
|
82.725
|
Source : Mettelstat Mbankana, 2011
2.4. Topographie et Relief
Nonobstant les
potentialités en biodiversité qu'il abrite,
le Domaine de Bombo-Lumene se situe dans la partie plateau des
Batéké avec une altitude équivalent à
637m, dont ses formations géologiques du type Kalaharien ont
été soumises aux différents dépôts entre
autres illuvions, colluvions, éluvions dans le bas fond des
vallées. Ainsi, la succession collinaire a contribuée à la
formation de la chaîne du sol, appelée « catena des
sols », sols des sommets collinaires des pentes et des vallées
où l'on y retrouve :
*les sols des pentes ou complexes colluvial ;
*les sols des fonds ou complexes illuvial.
2.5. Situation pédologique
Le sol du plateau des Batéké est
principalement sablonneux, de couleur ocre et issue de l'altération de
la roche Kalahari (VERMEULEN et LANATA, 2006).Le sol du Domaine et
Réserve de Bombo Lumene est acidiphile. Selon la classification du sol
du Congo, ce sont des sols à profil de type AC .Ces sols sont
constitués par des sables fins avec une teneur en argile
généralement inférieure à 20 pour cent. De plus,
ces sols sont mélangés de part et d'autres et sont à
tendance kaolinitique et ferralitique.
2.6. Végétation
Dans le Domaine et Réserve de Bombo-Lumene,
en dehors d'autres types de formations rares, tels que celles
forestières, à caractère savanicole et steppique, on y
rencontre deux types de végétation phare, à savoir :
les forêts galeries et les formations herbeuses.
a)Les forêts galeries :
Très discontinues, les forêts galeries sont
constituées des arbustes, tels que l'hymenocardia-acida, le crossopteys,
le febrifuga, le pteroco-mpus angolaise, l'albizzia, l'andianthifoy, les
prosopics africaines, les coubretus négricans, le harungana
madagascariens.... qui sont mêlés à certains arbres et
longent les rivières Bombo et Lumene ainsi que leurs affluents.
b) les formations herbeuses :
Les forêts du type guinéo-congolais sont
dominées par des nombreuses espèces de graminées. Elles
constituent la formation la plus répandue du Domaine et se suivent aux
sommets des collines environnantes, tandis que la végétation
rupicole se retrouve dans les zones marécageuses.
Parmi les rares espèces de graminée, nous
citons l'hyparhenia, la rufo, la diplandros, la fondetrio simple, la trimula,
l'erognotis, la cheneusis et les hydropages.
Il y a lieu de noter aussi qu'il se développe
près des cours d'eau d'autres espèces hydrophiles comme le
pandamus et le cardellobum ainsi que les grandes herbes, telles que le
chrotosperum, le spet ainsi que le ptemsurvolés.
2.7. Faune
En matière de la faune,
le Domaine et Réserve de Bombo-Lumene possède une faune
variée qui est propre aux savanes, telles que les Buffles, les
hippopotames, les cobbes Défassa, les Guibs harnachés, les
Sitatungas, les Céphalophes de Grim......
On y rencontre aussi une avifaune très
alléchante composée des Outardes, Francolins communs, Pintades
communes, Touracos géants, milans noirs......
2.8. Hydrographie
Le Domaine et Réserve de
Bombo-Lumene tire son nom de deux rivières qui les baignent entre autres
Bombo et Lumene. Le Domaine et Réserve de Bombo Lumene possède
ainsi plusieurs potentialités aquatiques (poissons, pierres, escargots
etc.), environnées de part et d'autre par une forêt de galerie qui
offre à ces deux écosystèmes aquatiques une
impressionnante beauté. Il est parcouru respectivement par les
rivières LUFIMI et MUTI MUTIENE. Considérées comme
étant des rivières-mères de la grande rivière
Mai-ndombe qui est caractérisée par des profondeurs
exagérées et fond garnie de grosses pierres. De plus, la
rivière Bombo prend sa source dans le territoire de KIMVULA dans la
province de Bas-Congo.
2.9. Population
Le Domaine et
Réserve de Bombo Lumene est habité
essentielle par le peuple Teke, répartie dans les villages
suivants :Balemo,Bu, Bakumi I et II
,Buantaba,Kie,Kikimi,Kingunu,Kinta,KintaKikintshui,Kiseki,Kisia,
KimwaKasa,Kivunda,Mbankana,Mbere,Mbiene,Mbui,Mutiutiene,Ngam,Ngabimi,Nsuni,Yoiso
et Yuo.
Nous noterons que les perturbations anthropiques du Domaine et
Réserve ont été occasionnées par les travaux lors
de la construction de la ligne haute tension Inga-Shaba .Les autochtoctones
pratiquent une agriculture de substance sur brûlis et utilisent certaines
essences comme les hymenocardia ulmoides, harungana madagascariensis pour la
fabrication des habitations.
Pour conclure, ce chapitre a présenté les
potentialités intrinsèques de cette aire protégée.
Si les activités anthropiques sont réglementées, cet
écosystème, avec sa biodiversité fera la fierté et
la beauté de notre pays.
DEUXIEME PARTIE : GESTION DE LA RESERVE
CHAPITRE TROISIEME : ETAT DES LIEUX DU SITE
Le chapitre
référencié est focalisé sur les activités
qui se déroulent et font dégrader notre Site d'étude
tandis que notre préoc-cupation sera de focaliser les efforts sur les
causes de ces pressions anthropiques sur base desquelles nous viserons nos
recherches sur les conséquences qui peuvent en résulter. En
effet, au regard des multiples pressions et menace qui pèsent sur
l'intangibilité de sa surface conservatrice, notre préoccupation
consistera aussi à faire la description et la quantification des
différentes pressions qui s'y exercent lesquelles polluent
l'environnement du Site de BOMBO-LUMENE.
3.1. Activités exercées
par la population Autochtone
De part sa nature, la population
aborigène de la partie périphérique de la ville de
Kinshasa (plateau de Batéké) exerce plusieurs activités
dans le domaine et réserve entre autres l'agriculture, le braconnage, la
carbonisation etc. dans le but de pouvoir s'alimenter , se loger ainsi que de
pouvoir se développer bien qu'une grande partie de la population
s'adonne à l'agriculture à étendue restreinte (environ
1ha) .Il nous revient de souligner que la carbonisation occupe
actuellement une place de choix en raison du revenu qu'elle entraine, laquelle
permet aux exploitants de pouvoir se prendre en charge et amorcer leur
développement aussi bien dans le plateau des Batéké en
particulier et dans la ville de Kinshasa en général. A cause de
cela (revenu), nombreux d'hectares des forêts des aires
protégées sont convertis sauvagement et cela d'une manière
systématique de part les paysans en quête du charbon de bois et
en bois de chauffage ainsi que pour d'autres raisons.
3.1.1. Agriculture
L'agriculture à faible
étendue fait partie des activités de subsistance exercées
par la population locale des tributs Téké et HUMBU ainsi que les
immigrés du plateau des Batéké (provenant de la ville de
Kinshasa), pourtant reconnue (agriculture de subsistance) par le gouvernement
de la RDC via l'institut congolais pour la conservation de la nature.
Par ailleurs, en raison de l'augmentation grandissante
(géométriquement) de la population de la ville de Kinshasa par
rapport aux maigres moyens de subsidence ,des terres cultivables et de
ressources insuffisantes dont elle dispose, descend dans la partie rurale de la
ville pour exercer les activités pastorales et agropastorales tout en
influençant les autochtones à la spoliation et violation des
limites des terres à exploiter. Ainsi, l'agriculture, faisant partie
intégrante des activités phares pour le développement
d'une nation, et conscient de cela, la population locale recours à
l'exploitation systématique de la forêt dans le but de pouvoir
survivre.
3.1.2. Braconnage
Autre fois, le Domaine de BOMBO
LUMENE était classé parmi les aires protégées les
plus giboyeuses d'Afrique en général et de la République
Démocratique du Congo en particulier en vertu de sa
variété en biodiversité. Le domaine de BOMBO LUMENE
possédait un potentiel faunistique importante dans lequel, l'observation
de certaines espèces telles que le panthera Leo (lion), le panthera
perdus (léopard), le Lexodonta africana (éléphant) a
déclaré l'éco-garde BAYO du Domaine de
Bombo-Lumene était facile. Malheureusement, suite aux pressions
anthropiques intenses qu'elle était soumise, la diversité
biologique s'est amenuisé et été devenu inquiétant
(dynamique régressive) .Ainsi, le braconnage qui se vit à
BOMBO LUMENE est d'origine interne et externe.
Sur le plan interne, ce sont des villageois et les chefs
coutumiers, eux même qui se livrent au braconnage tout en plaçant
des pièges pour attraper les animaux pour leur alimentation et au fin du
commerce.
Sur le plan externe, Lucie MULUMBA ancienne stagiaire au
Domaine de Bombo-Lumene a décrit que ce genre de braconnage est
perpétré essentiellement par les expatriés venant de la
Ville de Kinshasa .Pour pallier à ces pressions, il est important si
pas indispensable, de pourvoir doter le domaine en équipements
nécessaires (armes, fusils, matraques, filets, lassos, motos, jeeps 4X4,
valise satellitaire..) afin de lui permettre de lutter efficacement contre ce
braconnage.
3. 1.3. Carbonisation
La carbonisation est l'action
de réduire le bois en charbon. Le charbon de bois peut être
produit à partir de n'importe quelle matière organique extrait
d'humidité, comme le bois, la paille, la noix de coco, les sons de riz
ou des os. Toujours est il que, le bois est la matière première
la plus rependue et qui produit également les meilleurs résultats
(FOLEY 1986). Le processus de la production des charbons de bois, commence bien
évidemment avec la collecte du bois qui est alors haché en
pièces après la construction d'un four de carbonisation en terre,
en brique, en tonneaux ou en acier dans lequel on remplie 1 à 5 tonnes
de bois coupés qui est allumée pour commencer le processus de
carbonisation tout en prévoyant des ouvertures pour l'évacuation
de la vapeur et fumée produites. Si ces émissions changent des
couleurs, de plus en plus les ouvertures sont fermées pour assurer une
pyrolyse de bonne qualité. Si le four est éteint, on l'ouvre et
ramasse les charbons de bois pour les mettre dans des sacs. Notons que ce
processus peut durer deux à trois semaines.
Pour réaliser ces opérations, deux types de
matériels peuvent intervenir : manuel et mécanique dont le
premier est très lent, mais couteux consistant à utiliser la
machette pour découper les branches, la houe pour arranger la surface de
la carbonisation, la bèche pour dégager la terre ainsi que la
hache pour abattre les arbustes.
3.2. Causes de la pression
anthropique
L'augmentation
géométrique de la population occupant la partie plateau des
Batéké par rapport à la quantité des subsidences
qu'elle dispose, constitue un facteur prépondérant à sa
paupérisation lequel est dû à la fois par la recherche des
terres fertiles ainsi qu'à l'absence d'emploi. Bien que les Nations
Unies incèrent la pauvreté parmi les objectifs millénaires
du développement, les conditions dans lesquels évolue la
population locale intrigue aussi bien les environnementalistes que des
passionnés de la nature. Outre ce qui précède, suite
à la mauvaise condition de vie de la population, les autochtones se
mettent à violer les limites et spolier les terres dans le but non
seulement de s'auto-suffire mais également d'améliorer leurs
condi-tions de vie (logement, santé, sécurité...).
Cette expansion démographique exerce une pression sur
les terres forestières qui sont converties à l'agriculture
itinérante ou autre. On estime que les forets tropicaux denses ont
été déboisées au début des années
1980 à raison de 7,5 millions d'hectares par an soit 750.000 de
kilomètres.
3.2.1. Recherche des terres fertiles
La recherche des terres fertiles
fait partie des pressions majeurs, laquelle handicape la capacité de
gestion du domaine et réserve de BOMBO LUMENE de part la conversion des
centaines d'hectares des forêts en cultures mécanisées,
braises etc.. de suite de la mauvaise gestion des terres accordées lors
de la création de cet écosystème forestier. Ainsi, la
population locale exerce illicitement certaines activités agricoles
aussi bien dans le domaine que dans la réserve notamment, l'agriculture
de business (à grande étendue) réalisée à
l'aide d'un tracteur lequel occasionne la dégradation du sol et la perte
importante de macrofaune (voir 0,1mm à 4mm) évoluant dans l'aire
protégée. Par suite notamment de la pression démographie,
les forêts sont de plus en plus convoitées, tant pour les
matières premières que des multiples produits ainsi que
l'énergie qu'elles procurent, parce qu'elles sont des réserve de
terres fertiles.
Les causes immédiates de la dégradation des
forêts tropicales résident dans la transformation des terres
forestières en terres agricoles à travers le
prélèvement des matières ligneuses comme sources
d'énergie (dendro-énergie), d'exploitation industrielle
insuffisamment planifiée.
3.2.2. Absence d'emploi
Outre la recherche des terres
fertiles, l'absence d'emploi fait également partie des agents causaux de
la dégradation et de la pollution édaphique de l'environnement
du domaine et de la réserve. Ainsi, l'absence d'emploi
caractérise quasiment la vie des habitants du plateau des BATEKE de part
la carence d'emploi décent.
A cet effet de suite du manque d'emploi, les habitants de la
partie rurale de la ville de Kinshasa (plateau des BATEKE) se livrent
aux activités de braconnage, de carbonisation, d'agropastorale ainsi que
de l'agriculture de business dans le but de se déployer.
3.3. Conséquences
3.3.1. Violation des limites
La violation de limites est
conçue comme une manoeuvre de l'occupation illégale de la
superficie de l'aire protégée qui, très souvent, est
occasionnée par la population locale suite à l'ignorance ou non
des limites ainsi qu'à la mauvaise fois, laquelle conduit à la
destruction de l'habitat faunique. A cet effet, de suite de l'augmentation
démographique, la population aborigène revendique son droit
foncier perdu lors de la création de cette aire protégée
tout en s'installant illicitement dans la réserve (voir KINTA
KISANKURU).Outre ce qui précède, la violation des limites est
l'une des causes dangereuses pour l'avenir de la biodiversité de ce site
entraine la dégradation de la flore, la carbonisation ainsi que le
braconnage accru.
3.3.2. Spoliation des terres
La spoliation des terres est
conçue comme une manoeuvre des opérations des ventes illicites de
l'étendue vouée à la protection et à la
préservation de la diversité biologique. Ainsi, les
opérations sont générale-ment amorcés par les
notables des villages lesquels octroient des superficies importantes des terres
dans l'aire protégée aux privés moyennant l'argent et
autre libéralité en nature. Bien qu'une grande partie de l'aire
protégée (domaine) est sous le management des autorités de
BOMBO LUMENE. Néanmoins des parties importante aussi bien du domaine que
de la réserve sont vendus au regard de tous (villageois) dont cela
entraine de fois de mécontentement des autochtones
(DWALE).D'après la population locale (conférence CADIM MBANKANA
2012), les chefs coutumiers vendent des terres sans le consentement des
gestionnaire de l'aire protégée de suite à la
légèreté des autorités du domaine et la non
surveillance régulière de l'aire protégée.
3.3.3. Dégradation de la flore
D'après la FAO, plus de
dix-sept millions d'hectares des forets tropicales et des terrains
boisés sont annuellement converties en plantations ou pour d'autres
utilisations. Le chiffre comprend 7,3 millions d'hectares de forêts
tropicales (6,1 millions d'hectare de forêt humide) et 3,8 millions
d'hectares de terrains boisés ou verts et de savane .Chaque
année, moins de dix pourcent des terrains déboisés sont
replantés. Bien que la surface du terrain forestier
protégée ou conservée soit en augmentation, l'avenir cause
des problèmes quand aux pressions croissantes en faveur du
développement et de l'exploitation.
Outre ce qui précède, des centaines
d'étendues forestières (des forêts primaires et
secondaires) sont défrichées pour des besoins divers entre autres
l'alimentation, le logement ...entrainant ainsi la convection de
l'afforestation à la savanisation. Il est cependant clair que, la
consommation varie proportionnellement à la quantité
démographique. La population locale se met à exploiter aussi bien
clandestine que sauvagement les forêts dans le but de compenser
l'écart existant avec la quantité de subsistance. Les
forêts influencent donc fortement les paramètres physiques des
masses d'air qui les environnent. Les transformations des superficies
forestières engendrent ainsi des modifications de l'équilibre
climatique aussi bien à l'échelle locale qu'aux échelles
régionales et planétaires du fait de leur rôle important
dans le cycle de l'eau.
3.3.4. Disparition de la faune
La population faunique du
plateau des BATEKE se caractérise par une faune aussi bien ubiquiste
qu'endémisme lesquels peuplent en permanence la partie rurale de la
ville de Kinshasa (plateau de Batéké), mais, de suite à
des fortes pressions qu'exercent la population locale sur l'aire
protégée, la fréquence de la faune de cet
écosystème se vit à l'état inquiétant.
En guise de conclusion, les pressions anthropiques sont si
intenses, occasionnant la dégradation de ce patrimoine et la disparition
de certaines espèces. C'est pourquoi les solutions doivent être
trouvées afin de conserver ce Domaine.
CHAPITRE QUATRIEME : GESTION DURABLE DU DOMAINE ET
RESERVE DE
BOMBO-LUMENE
Ce dernier chapitre portant sur la
gestion durable de l'aire protégée consiste, à
émettre des stratégies dans le but de promouvoir la gestion non
seulement judicieuse mais également durable de
l'écosystème forestier. Il vise en effet, la protection de
l'étendue forestière dans le but d'éradiquer les
différentes pressions, lesquelles érodent la santé du
domaine et convertissent l'aire forestière en aire savanicole. Ainsi, eu
égard de ce qui précède, ce chapitre constitue le pivot
stratégique du management du domaine et de la Réserve naturelle
de BOMBO LUMENE lequel s'accentue sur l'implication des parties prenantes
notamment l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) ainsi
que la population aborigène, laquelle participe impérativement
à la sauvegarde de la superficie de l'aire protégée
appelée à une gestion participative qui se trouve être le
est fruit de la sensibilisation et de la vulgarisation .
4.1. Solutions alternatives pour
éviter la pression
anthropique
En République
Démocratique du Congo (RDC), les populations rurales pauvres,
dépendent des ressources forestières comme moyens d'existence. Un
grand nombre des personnes tirent leurs emplois et leurs revenus de la
forêt et des multiples valeurs dont beaucoup ne peuvent être
fournies par aucune autre forme d'utilisation des terres. Cependant, il n'est
plus à démontrer que la déforestation des
écosystèmes forestiers en général et du plateau de
Batéké en particulier conduit et contribue aussi au renforcement
du réchauffement et changement climatique. Ainsi, les forêts
qu'elles soient des régions tempérées, boréales ou
tropicales, souffrent d'un grand nombre de problèmes, dont le plus grave
est le déclin du biomasse ou de la phytomasse qui influent fortement sur
la fréquence de la zoomasse et de la qualité de l'environnement,
c'est-à-dire de l'air atmosphérique, laquelle est indispensable
à l'épanouissement des organismes vivants aérobiques, non
seulement pour amorcer la fermentation de la matière organique, mais
aussi pour la respiration des organismes vivants aérobiques. La
forêt en tant que mère nourricière biologique, fournie des
biens et services en faveur de l'humanité en l'occurrence la production
des matières ligneuse et non ligneuse, protection des versants et les
recyclages des substances nutritives. Néanmoins, à l'ère
actuelle, la forêt connait une connotation de centre de renforcement de
l'ozone stratosphérique laquelle est, indispensable à la vie
humaine.
Eu égard à ce qui précède, les
Nations-Unies, via le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE,
voir protocole de Kyoto et même le sommet de la Haye), pensent que la
lutte contre le réchauffement et le changement climatique repose sur
les plantations d'arbres qui seront destiné à fixer le dioxyde de
carbone. Les forêts constituent les puits de carbone destinés
à compenser les émissions de dioxyde de carbone qui proviennent
des différentes activités anthropiques.
Un hectare de forêt tropicale stocke en moyenne 120
tonnes de carbone dans la biomasse aérienne et entre 30 à 90
tonnes pour un hectare de forêts tempérées (ARNOULP P,
cité par MOTEZO ZONDE dans son travail de mémoire). Par
conséquent, développer la forêt, réduirait l'effet
de serre et parait bénéfique sur le plan écologique et
social.
Ainsi donc, les solutions de rechange pour pallier aux
pressions anthropique sont :
- la création d'une forêt artificielle dans les
périphéries du Domaine ;
- la réalisation des micros-projets relatif à la
zootechnique et à la pisciculture ;
- la collaboration étroite entre les acteurs de la
conservation de l'ICCN (éco-gardes) et la population locale ;
- l'implication de la population locale dans la gestion de
l'aire protégée ;
- le renforcement des capacités des acteurs de la
conservation de la nature en matériel d'ordonnancement ;
4.1.1. Approche biologique
L'approche biologique est une
des techniques stratégiques (résultat de nombreux sommets des
Nations-Unies) prise lors des sommets des Nations-Unies aussi bien sur la
désertification que sur le changement climatique pour pallier aux
différentes modifications biologiques et physiques de l'environnement.
Cette approche biologique vise la plantation des essences forestière
à croissance rapide, dans le but de promouvoir la séquestration
des carbones atmosphériques et de compenser les pertes par la
déforestation des écosystèmes forestiers. Cette approche
s'axe sur le choix des essences forestières à planter sur une
superficie déboisée, en vue de contribuer à
l'équilibre climatique (micro-climat).La création d'une
forêt artificielle dans les périphéries du Domaine
constitue l'une des stratégies et solutions prises pour pallier non
seulement aux différentes pressions anthropiques dans le domaine et
réserve naturelle. Mais également pour promouvoir l'exploitation
des matières ligneuses et non ligneuses de ces essences artificielles.
4.1.1.1. Choix des Essences
Le choix des essences est une
stratégie sélective et indispensable prise pour pallier aux
problèmes de la carbonisation qui rongent une aire
protégée .Cette technique sélective consiste à
déterminer des essences forestières à croissance rapide
lesquelles conviennent à la formation de la forêt artificielle de
part leur utilité sur le plan écologique ainsi que leur taille.
Il convient cependant de signaler que, le choix de ces espèces
végétales constitue aussi bien le thermomètre qu'un
indicateur de la pullulation des espèces forestières à
croissance rapide de l'écosystème forestier, laquelle visera la
production des produits forestiers ligneux ainsi que non ligneux.
Outre ce qui précède, le critère des
espèces végétales constitue l'une des cuirasses
stratégiques, non seulement dans le but de promouvoir la gestion durable
des ressources naturelles d'une aire protégée, mais
également pour l'épuration de l'air atmosphérique ainsi
qu'à la lutte contre le réchauffement climatique. Parmi les
essences sélectionnées, nous avons :
a)Acacia
auriculiformis
L'Acacia auriculiformis
A.Cunn ex Benth est une espèce originaire des régions
côtières d'Australie tropicale et de la Nouvelle Guinée
où elle est largement répandue dans les régions
tropicales, humides et sub-humides de basse et moyenne altitude (zone à
moins de 600 m d'altitude, à moins de mois de saison sèche et
à plus de 1.200mm de lame d'eau). L'auriculiformis est une
légumineuse mimosacée qui atteint la taille de 8 à
20 m de hauteur et peut également atteindre 30m dans des meilleurs
sites. Le tronc de cette espèce est généralement sinueux
et court, l'houppier est bien développé et le feuillage est
dense.
L'auriculiformis pousse dans la plupart des sols y compris
ceux les plus infertiles et qui a pour caractéristiques sylvicoles
principales :
- la production des plantes relativement aisées et
facilitées par une fructification abondante et précoce ;
- la sensibilité particulièrement des jeunes
plantes à la concurrence herbacée ;
- la croissance initiale rapide et une bonne production en
bois et une couverture du sol satisfaisante ;
- l'aptitude à rejeter des souches
médiocres ;
Le bois d'Acacia auriculiformis présente de bonnes
caractéristiques énergétiques, d'une utilisation
principale de l'espèce pour la fourniture de bois de feu et de charbon
de bois dont on signale l'utilisation pour la production des pâtes
à papier au Bengale .Elle sert également à constituer
des rideaux - abris et des plantations d'alignement. Cette espèce a
été introduit avec succès au Benin, au Togo, au Nigeria et
en République Démocratique du Congo, laquelle sur talus des
routes et chemin de fer, empêche le glissement des terrains et convient
également et parfois pour les mêmes objectifs que les
graminées à racines superficielles.
b) Albizzia lebbeck (L)
Benth
L'Albizzia lebbeck (d) est
une espèce végétale qui appartient :
- à l'embranchement des spermatophytes ;
- au sous-embranchement angiosperme ;
- à la classe des légumineuses ;
- à la famille des mimosacées ;
- au genre Albizzia.
Ce dernier comprend plusieurs espèces parmi lesquels
nous avons cités:
L'Albizzia cariaria, l'albizzia chinensis, l'Albizzia lebbeck,
l'albizzia antunesiana (espèce de forêt claire au Katanga en
République Démocratique du Congo). Il est encore un arbre
susceptible d'atteindre 30 m d'hauteur et 1 m de diamètre et son
écorce grise argentée et les jeunes rameaux sont verts -
jaunâtres ou gris, alors que les feuilles ont des pétioles munies
d'une glande vers la base et que ses fleurs ont des pédoncules
filiformes à étamines et aux filets jaunes unies toutes en tube
inclus.
Les gousses sont oblongues, aplaties, déhiscentes et
arrondies au sommet, atteignant 30 cm de long et 4 cm de large.
L'albizzia lebbeck est une des espèces autotrophes
laquelle fixe l'azote atmosphérique grâce à la symbiose
avec les bactéries rhizobium (Ntambwe, K., 2003).
L'Albizzia lebbeck (L) Benth contribue à
l'enrichissement du sol. Elle est d'ailleurs, recherchée dans des
nombreuses régions du monde pour ses grandes qualités de
régénération et de fertilisation du sol. Ainsi, il est
utile si pas important, de signaler que ces feuilles et branches enrichissent
le sol en éléments minéraux, notamment en
éléments azotés.
Cette espèce autotrophe ubiquiste fournit une bonne
qualité de bois, laquelle est intéressante pour la fabrication
des braises, dont la valeur calorifique est estimée à 5200
kcal /kg. En outre, au Népal, au sud de l'Inde et aux Philippines,
la plante est fortement utilisée pour la combustion. Le bois de cette
espèce constitue un matériel judicieux pour la construction des
maisons. Il aide pour les charpentes, la fabrication des meubles, la
construction des clôtures etc. (Lema 1999).
Sur le plan médical, les propriétés
astringentes sont reconnues de par la qualité et la dimension de leurs
graines lesquelles sont quelquefois utilisées en médecine
populaire comme anti-diarrhée (Ntambwe, K., 2003).
c) Cassia siamea
La cassia siamea lam est une
légumineuse césalpiniacée originaire de l'Asie du Sud-Est,
du Sud de l'Inde et de la Sri-Lanka, de la Thaïlande ainsi que de la
Malaisie. Par ailleurs, elle est comprise comme une essence
forestière, laquelle fait partie des arbres sempervirents de taille
moyenne jusqu'à 18m de hauteur, dont le tronc est droit jusqu'à
30cm de diamètre et le houppier à feuillage dense et
à branches verticales. Elle est aussi une espèce de plantes
susceptibles d'évoluer au niveau moyen de la mer jusqu'à 600m
d'altitude :
En tant qu'espèces de climat tropical ne
tolérant pas les basses températures, il s'adapte
généralement en région tropicale (souvent de basse
altitude) et évolue dans une large gamme de climat des régions
à climat des moussons.
La cassia siamea exige une pluviométrie moyenne
annuelle de 1000 mm et plus, et la saison sèche de 4 à 5 mois
laquelle, sous un climat plus sec, ne subsiste que là où
l'humidité du sol reste importante (bord des cours d'eau).Toutefois, il
convient et important de signaler que, la cassia possède une bonne
croissance dans des sols riches en éléments minéraux
profonds et bien drainés, tolère les sols à tendances
latéritiques et calcaires s'ils sont bien drainés. Comme
principales caractéristiques sylvicoles, pour la plupart des pays
tropicaux, la Cassia siamea à été l'objet de l'utilisation
au début du siècle, de nombreux boisements, pour la production de
bois et pour le bois d'usage multiple, notamment dans plusieurs pays d'Afrique.
La Cassia siamea a une croissance assez bonne, en l'occurrence 5m de hauteur
à 3ans ,15m à 10 ans dans les bons sites, dont la
productivité moyenne est de l'ordre de 15 stères /ha/an
lorsque l'espèce est cultivée à des courtes rotations (5
à 10 ans selon la qualité du site) .
La Cassia siamea rejette bien des souches et aurait un
rendement soutenu pendant 4 à 5 de rotation. En outre, l'enracinement
est traçant et l'espèce est broutée par les animaux
(herbivores) à l'état de jeunes plantes ; d'où, la
nécessité de la protéger pendant les premières
années de plantation (Ntambwe, K., 2003).
Concernant l'usage pratique, la Cassia siamea donne un bon
bois de feu, bien que dégageant une bonne quantité de
fumée. Outre ce qui précède ;
- il donne un bois à usages multiples, souvent
utilisé comme poteau et piquet pour l'utilisation
électrique ;
- la partie intérieure du bois est utilisée en
ébénisterie et en marqueterie pour la fabrication des meubles,
d'objets tournés ;
-dans les plantations de café et de cacaoyer, il est
aussi servi comme arbre d'ombrage ;
-enfin, cette plante est cultivée comme arbre
ornementale et d'avenue en bordure des routes (Ntambwe, K., 2003).
4.1.1.2. Production des Plantes en
pépinière
La production des plantes est
une technique efficace laquelle vise la plantation des jeunes plantes (
plantules)sélectionnées en pépinière dans le but de
promouvoir la multiplication par stumps ( cfr les techniques de
pépinière) .Ainsi donc, Il y a lieu de signaler que , cette
production des plantes en pépinière repose aussi bien sur
l'utilisation des graines des plantes que sur les plantules, lesquelles,
destinées à faire partie intégrante de
l'écosystème forestier artificiel, en vue de faciliter la
production des produits forestiers ligneux et non ligneux. Bien
qu'étant la production des plantules en pépinière, les
pépiniéristes se servent des nombreux plastiques
qualifiées (non troués), en l'occurrence les sachets en
polyéthylène (pots) à l'intérieur desquels
différent des matériaux sont agencés(sables
mélangé avec l'engrais organique) et qui sont nécessaires
pour la croissance judicieuse des plantules ,mais généralement,
secondée par une technique phare dite d'arrosage qui est
destinée à promouvoir l'irrigation des plantules dans le but
d'intensifier la croissance des tiers.
4.1.1.3. Travaux de
plantation
Les travaux de plantation
est une collection des techniques et activités mises en oeuvres pour la
préparation du terrain ainsi que pour favoriser la mise en place des
plantules dans le site envisagé (écosystème artificiel) et
cela afin de permettre une implantation judicieuse des plantules.
a) Préparation du
terrain
La préparation du terrain
fait partie des activités stratégiques et pionnières (qui
interviennent en premier lieu) de la plantation des essences forestières
à croissance rapide. Toute fois, il est important de noter que la
préparation du terrain est une technique prépondérante
ainsi qu'indispensable consistant à se débarrasser des herbes
(désherbage) ainsi qu'à l'abattage des plantes dérisoires
de par leurs tailles et rôles dans l'objectif d'assainir la superficie
prédestinée à la plantation.
De ce qui précède, la préparation du
terrain est un amas d'activités indispensables pour la mise en oeuvre
des plantes dans l'écosystème forestier artificiel, laquelle
comporte plusieurs activités notamment :
a- le fauchage : c'est une technique qui consiste
à exterminer les plantes moins importantes ;
b- le désherbage : elle est également une
technique judicieuse, mais qui consiste à éradiquer la terre des
herbes ou des espèces adventives.
b) Mise en place des
plantes
La
mise en place des plantules est une technique agronomique secondaire mais
importante qui vise la plantation des plantules dans le site envisagé.
Cette mise en place des plantes s'axe et se repose sur la trouai son (faire
des trous) dont les dimensions doivent être proportionnellement
égales à celles du pot (20 à 30cm) dans le but de
faciliter une croissance judicieuse et évolutive des plantules.
Eu égard à ce qui précède, la mise
en place des plantes constitue des jalons contre le changement climatique,
contribue au renforcement des conditions climatiques et facilite la gestion
participative de l'aire protégée (conservation communautaire).Par
ailleurs, il est utile si pas important, d'épingler pour une mise en
place des plantules, que l'on procède de la manière
suivante :
-faire un trou dont les dimensions sont au moins égale
à deux fois celle du pot ;
-une fine couche de terre noire est décapée et
déposée au fond du trou, si bien qu'en disposant la plante
dessus, le collet se retrouve au même niveau que le sol afin de permettre
ainsi aux racines ,de bien se développer avant de s'attaquer aux
couches les plus dures ;
-le plastique du pot est déchiré et la motte de
terre qui porte la jeune plante est placée dans le trou ;
-une autre quantité de terre noire est apportée
et ajoutée bien que damée, pour combler le vide qui existe entre
la motte du pot et la terre ajoutée.
c) Travaux
d'entretien
Les travaux d'entretien est une
collection des techniques concourant à la bio-monitoring (surveillance)
des plantules du semis jusqu'à la maturité. Ces travaux
d'entretien sont des techniques complémentaires de la production des
plantes en pépinière, lesquels visent l'irrigation
régulière des plantules en vue d'amorcer et promouvoir la
croissance judicieuse des plantules. Par conséquent, les travaux
d'entretien, sont des techniques qui visent tant la surveillance
(phénologie) que l'encadrement effectif des plantules.
4.1.2. Approche Zootechnique
L'approche zootechnique est une
stratégie prise également par la conférence des
Nations-Unies sur la diversité biologique, pour assurer la gestion
durable de la faune sauvage laquelle évolue dans les
écosystèmes forestiers et cela dans le but de lutter contre le
braconnage qui érode l'aire protégée de ce Domaine.
Cette technique zootechnique étudie les conditions et
méthodes d'élevage et de reproduction des animaux domestiques, en
vue de promouvoir une autosuffisance alimentaire.
Outre ce qui précède, la zootechnie
s'intéresse particulièrement aux conditions d'élevage de
la faune domestique, notamment : l'élevage du petit bétail,
entre autres les caprins, porcins ainsi que l'élevage des poissons,
notamment les clarias dans les étangs artificiels, dans le but de
développer un esprit d'indépendance de la population locale face
à l'exploitation intensive des ressources forestières en
l'occurrence, la faune sauvage. De plus, l'approche zootechnique est une
stratégie indispensable pour le management du domaine de BOMBO LUMENE,
laquelle facilite la conservation communautaire de la diversité
biologique de l'aire protégée.
4.1.2.1. Elevage du petit
bétail
La création
de l'élevage du petit bétail domestique, notamment des caprins et
porcins est indispensable dans le but de favoriser la croissance judicieuse de
la faune sauvage évoluant dans l'aire protégée de BOMBO
LUMENE .Cet élevage de la faune domestique constitue une solution
indispensable à la gestion durable de la zoocenose. Bien que le
braconnage atteigne un taux considérable en République
Démocratique du Congo, les organismes internationaux oeuvrant dans le
secteur de l'environnement mobilisent des moyens et ressources énormes
dans le but d'assurer la conservation de la faune, tout en développant
des projets d'élevages des animaux domestiques, en vue de renforcer la
préservation de la diversité biologique. Ainsi donc,
l'élevage du petit bétail vise la distribution de la faune
domestique à la population autochtone dans le but de renforcer la
préservation de la nature dans le plateau des Batéké.
a) Elevage des
caprins
L'élevage des caprins est
une option zootechnique prépondérante prise pour pallier aux
différentes pressions qui dégradent et érodent la
santé de l'aire protégée de BOMBO-LUMENE en matière
du management de la faune domestique. Ainsi, l'élevage et la section des
caprins repose justement sur sa reproduction, sa taille ainsi que son influence
sur la partie rurale de la ville province de Kinshasa.
b) Elevage des
porcins
L'élevage des porcins est une
solution éradicatrice prise pour contrer les agents causaux de la
dégradation de l'environnement de l'aire protégée de
BOMBO-LUMENE .Il convient cependant de noter que, l'élevage des
porcins constitue une option zootechnique secondaire laquelle, intervient non
seulement pour favoriser la gestion participative de l'aire
protégée, mais également la conservation intégrale
de la diversité biologique.
4.1.2.2. Pisciculture
En République
Démocratique du Congo, la pisciculture connait depuis quelques
années un regain d'activités, qui se heurte cependant à
une difficulté, celle de pouvoir trouver des aliments
équilibrés, nécessaires pour le développement
rapide des poissons d'élevage. Le pisciculteur s'est mis en tète
l'idée de produire des poissons de taille et de poids uniformes en
qualité et quantité suffisante, afin de pallier à la
carence protéique.
La pisciculture fait partie des techniques et
stratégies évolutives nécessaires, laquelle vise la
production des poissons par l'élevage dans des sanctuaires et
écosystèmes aquatiques artificiels pour l'alimentation de la
population locale. Elle poursuit cette activité dans le but de produire
uniquement des poissons jusqu'à un certain calibre dit commercial en
rapport avec le goût du consommateur.
Eu égard à ce qui précède, la
pisciculture est une solution efficace qui participe et contribue au
renforcement de la préservation de la diversité biologique.
Ainsi, cette technique de la reproduction repose sur l'utilisation des fretins,
lesquels facilitent une autosuffisance alimentaire tout en s'opposant à
la consommation incompressible (autonome) qui caractérise la vie d'une
grande partie de la population rurale.
4.2. Budgétisation
La budgétisation dans
notre contexte, vise la quantification et le chiffrage des montants qu'entraine
la consommation (achat) des unités de différentes approches.
Ainsi, ces trois approches sont nécessaires, en vue d'épargner le
Domaine de Bombo-Lumene des différentes pressions anthropiques.
4.2.1. Approche biologique
Afin de concrétiser les
solutions proposées, le Budget de l'approche biologique se
présente comme suit et relatif aux Essences forestières.
Tableau 4 : Budget de l'approche biologique(en USD)
ESSENCES
|
UNITE
|
NOMBRE
|
P.U/USD
|
P.T/ USD
|
Acacia auriculiformis (18 hectares)
|
plantule
|
79.992
|
2
|
160.1
|
Cassia siamea
(16hectares)
|
plantule
|
71.104
|
2
|
104.3
|
Albizzia lebbeck
(16 hectares)
|
plantule
|
71.104
|
1.5
|
106.6
|
Total
|
|
222.200
|
|
371.0
|
N.B. Le tableau ci dessous nous donne les prix par essences
tel que vendu dans les
marchés de la République
démocratique du Congo.
4.2.2. Approche zootechnique
Sur le plan faunique, un budget en
ce qui concerne les ani-
maux domestiques peut se présenter quantitativement et
qualitativement comme suit :
Tableau 5 : Budget de l'approche zootechnique
caprine
LOCALITE
|
NOMBRE DE MENAGES
|
NOMBRE DE CHEVRES (Mâle et
Femelle)
|
P.U.(USD)
|
P.T.(USD)
|
Mbankana
|
300
|
600
|
100
|
60.000
|
Buantaba
|
50
|
100
|
100
|
10.000
|
Muti Mutiene
|
250
|
500
|
100
|
50.000
|
TOTAL
|
600
|
1.200
|
|
120.000
|
Tableau 6 : Budget de l'approche zootechnique
porcine
LOCALITE
|
NOMBRE DE MENAGES
|
NOMBRE DE PORCINS
(Mâle et Femelle)
|
P.U.(USD)
|
P.T.(USD)
|
Mbankana
|
300
|
600
|
80
|
48.000
|
Buantaba
|
50
|
100
|
80
|
8.000
|
Muti Mutiene
|
250
|
500
|
80
|
40.000
|
TOTAL
|
600
|
1.200
|
|
96.000
|
4.2.3. Approche Piscicole
La budgétisation de la
pisciculture fait parti des straté-gies indispensables à la
gestion des ressources halieutiques laquelle évitera la pression sur les
organismes vivants aussi bien de la rivière BOMBO que celle de la
LUMENE.
Ainsi, ce budget se présente de la manière
suivante :
Tableau 7 : Budget de l'approche zootechnique piscicole
Localité
|
Nombre de ménages
|
Nombre de poissons
|
P.U. (USD)
|
P.T. (USD)
|
MBANKANA
BUANTABA
MUTI MUTIENE
|
300
50
250
|
15.000
2.500
12.500
|
2
2
2
|
30.000
5.000
25.000
|
TOTAL
|
600
|
30.000
|
|
60.000
|
4.2.4. Budgétisation Totale
Tableau 8 : Budget Total des différentes
approches
Localités
|
Approches
|
Totaux
USD
|
Biologique
|
Caprine
|
Porcine
|
Piscicole
|
Mbankana
|
160,1
|
60.000
|
48.000
|
30.000
|
138.000,0
|
Buantaba
|
104,3
|
10.000
|
8.000
|
5.000
|
23.000,0
|
Muti Mutiene
|
106,6
|
50.000
|
40.000
|
25.000
|
115.000,0
|
Total
|
371,0
|
120.000
|
96.000
|
60.000
|
276.371,0
|
Source: Tableau fait par nous même
N.B. Les 50 hectares des essences prévues pour
l'approche biologique con-
cernent toutes les localités.
4.3. Sources de financement
La création d'une couverture
végétale artificielle et la mise en place des unités
d'élevage dans les périphéries de la Réserve et
Domaine de Chasse de Bombo Lumene passe par divers sources de financement,
lesquels émanent du gouvernement central par le biais du
Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme
à travers son organe officiel de gestion des Aires
Protégées, l'Institut Congolais pour la Conservation de la
Nature, ainsi que des organismes internationaux qui, matérialiseraient
la perspective de la création d'une forêt artificielle d'une
cinquantaine d'hectares dans les environs de ce Domaine.
Ainsi, tous ces organes sont
appelés à conjuguer beaucoup d'effort pour la recherche des
financements auprès des bailleurs en vue de la sauvegarde des
espèces et la survie durable du Domaine de Chasse et Réserve de
Bombo Lumene et, anéantir ainsi les pressions anthropiques
éventuelles.
4. 3.1. Le Gouvernement Central
Le Gouvernement central fait
partie des acteurs majeurs qui participent impérativement à
l'instauration d'une forêt artificielle dans l'hinterland de la ville de
Kinshasa par l'entremise du ministère de l'Environnement Conservation de
la Nature et Tourisme (MECNT). La politique qu'a adopté le
Ministère en cette matière de conservation se concrétise
à travers les actions que mène sur terrain, l'organe de gestion
qu'est l'ICCN.
En dotant la Station d'un corps paramilitaire et d'un
matériel d'ordonnancement pour sa surveillance, l'ICCN s'appuie sur
certaines actions d'envergure pour éradiquer tout ces
phénomènes destructeurs de l'écosystème de Bombo
Lumene.
Ainsi, la construction des maisons des éco-gardes, la
dotation en véhicule pour les patrouilles..... sont des actes à
encourager.
4.3.2. Les Organismes internationaux
Les organismes internationaux
oeuvrant dans le secteur de l'environnement et de la gestion durable des
ressources naturelles sont des partenaires du Ministère de
l'Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme (MECNT) lesquels
mobilisent des moyens colossaux , dans le but non seulement de soutenir
les actions de la préservation des écosystèmes ,mais
également de promouvoir la gestion judicieuse et durable de la
biodiversité qu'abrite le réseau des aires protégée
de la RDC en général et du domaine de Bombo-Lumene en
particulier .Les organismes internationaux entre autre le Fond Mondial de
la Nature ( WWF ), la Banque Mondiale ( BM ),la Coopération Technique
Allemand ( GIZ ) ,l'Union Mondiale pour la Nature (UICN) , le
Réseau des Aires Protégées d'Afrique Centrale ( RAPAC )
etc., aident et mobilisent des moyens importants pour soutenir l'Institut
Congolais pour la Conservation de la nature dans ses activités de
protection de la diversité biologique ainsi que de la création
des forêts artificielles, tout en encourageant la conservation
communautaire sous le financement des Organismes internationaux.
4.4. Synthèse sur les solutions alternatives.
A cet effet, en vue de schématiser les
pressions anthropiques faisant l'objet de notre étude dans les villages
avoisinants le Domaine, le tableau ci-dessous reflète mieux en
résumé ce dont notre sujet a traité :
Tableau 9 : Impacts écologiques et solutions
alternatives
Village
|
Activités
|
Causalité
|
Impacts Ecologiques
|
Solutions alternatives
|
Mbankana
|
-Braconnage -Carbonisation
|
- Pauvreté
-Insuffisance des
Eco-gardes
|
-Destruction des écosystèmes
-Disparition de la faune
-Violation des limites
|
-Promouvoir une agriculture durable
-Création des micro- projets relatif à la
sylviculture et pisciculture
|
Buantaba
|
-Agriculture de
business
|
Recherche des terres fertiles
|
-Disparition de micros faune.
-Modification de la structure du
sol.
-Dégradation du sol.
|
-Sensibilisation et vulgarisation des
limites du domaine.
- Promouvoir une agriculture durable
|
Muti Mutiene
|
-Braconnage
-Carbonisation
-Violation des
limites
|
-Manque des opéra-tions de lutte anti -braconnage.
-Insuffisance Eco-gardes
|
-Diminution de la faune.
-Déforestation
|
-Favoriser une gestion participative
- Sensibilisation et vulgarisation des
limites du domaine.
- Mener des actions policières
-Collaboration avec la Justice
|
Kinta Kisankuru
|
Violation des limites
|
-Légèreté de l'ICCN.
-Limites non signa-
lées
-Recherche des
nouvelles terres
|
-Disparition de l'habitat faunique
-Déforestation
-Migration de la faune
|
-Application de la gestion policière.
-Collaboration avec la Justice
-Vulgarisation des limites réelles
-Intensifier les patrouilles
|
DWALE
|
Spoliation des terres
|
Manque des opéra-tions sérieuses de
bio-monitoring.
|
-Migration de la faune sauvage.
-Déforestation.
- Disparition de micros faune.
|
-Déloger la population locale.
- Application de la gestion policière.
-Collaboration avec la Justice
|
Source : Tableau fait par nous même
En conclusion, la gestion durable de ce Domaine et Réserve
nécessite d'appliquer des stratégies viables ,en vue
d'épargner cette aire protégée des pressions
anthropiques.
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
Cette étude consacrée à
la gestion du domaine et Réserve de Bombo Lumene montre de quelle
manière cette aire protégée est gérée.
La pression anthropique ne fait que dégrader davantage
cet écosystème. C'est pourquoi, la gestion durable de la
diversité biologique qu'abrite le Domaine et Réserve de Bombo
Lumene est à la fois une ambition et une stratégie
environnementale importante, lesquelles s'activent par l'implication de
l'institution ayant en charge la gestion des aires protégées dans
ses attributions, ainsi que la gestion participative des ressources naturelles
avec la population riveraine. Ainsi, la gestion durable des ressources
naturelle du domaine et Réserve naturelle de BOMBO LUMENE s'axe sur la
dimension sociale du développement durable sans laquelle, la gestion
durable des ressources ne serait qu'une utopie et entraine des pathologies
environnementales, telles que le braconnage, la carbonisation, la spoliation
des terres ainsi que l'agriculture sur brulis.
Au vu de ce qui précède,
l'implication des organismes internationaux et plus particulièrement de
l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, dans les micro-projets
relatif à la sylviculture, la pisciculture et à la
création d'une forêt artificielle, constitue une cuirasse
stratégique contre les pressions anthropiques qui érodent
l'environnement du Domaine de chasse et Réserve naturelle de Bombo
Lumene .C'est pourquoi, les actions suivantes seront menées, afin
d'épargner le Domaine des pressions anthropiques :
-la concrétisation de la délimitation officielle du
domaine avec l'appui des
ONGs et autres partenaires de l'Etat et de l'ICCN ;
-la dotation des éco-gardes en matériel
d'ordonnancement ;
-l'organisation des patrouilles
régulières ;
-le développement de l'éco-tourisme en vue de
l'augmentation des recettes,
facteurs de tout développement ;
-la réhabilitation des installations
météorologiques ;
- la création des élevages domestiques en
faveur de la population environ-
nante ;
-l'encouragement d'une politique adéquate pour une gestion
participative
avec la population riveraine.
BIBLIOGRAPHIE
A. Ouvrages
1. Centre Technique forestier tropical, Mémento de la
forestière,
3 è Edition ; 1989
2. GUILLAIN, J., Zootechnie Générale,
organisation et exploitation des élevages au Congo Belge, Tome 1,
273 pages, 1953
3. Anonyme. Mémento de l'Agronome 3e
édition, 1604 pages, 1984
4. THIOMBO, T., Economie de l'environnement et des ressources
naturelles, France, éd. L'harmattan, 347 pages, 2005
5. GUILLAUMIN et al, La vie des plantes, 1995
B. REVUES ET PUBLICATIONS
1. ICCN et UNESCO, La forêt tropicale africaine
patrimoine à préserver
d'urgence, 1991
2. PNUE, La lutte contre la désertification,
1984
3. ICCN. : Magazine d'information
générale sur l'Institut Congolais pour
la Conservation de la Nature, Léopard,
2008.
4. BINZANGI, K., La pauvreté et son impact sur la
population, 1998.
5. WCS., La conservation en République
Démocratique du Congo.
C.TRAVAUX DE FIN DE CYCLE ET MEMOIRES
1. KAYUMBA, L, Etude écologique et
phytosociologique de Bombo
Lumene. DEA. Faculté des Sciences, Dpt de
Biologie. UNIKIN, 2005.
2. MULUMBA, M., La Problématique de la
conservation de la
Biodiversité animale dans la Reserve Naturelle
de BOMBO LUMENE.
Mémoire, Faculté des Sciences ; UPN,
2003
1. NTAMBWE, Essai comparatif de la dynamique
végétale des légumineuses
pérennes. (Cas de l'ISTA/NDOLO),
Mémoire, ISTA/KINSHASA,2003
4. MUFWANKOLO, Projet de gestion durable des
écosystèmes savanicoles
avec production agricole intégrée dans
le plateau des BATEKE.
(Cas de MENKAO 4). Mémoire, ISTA/KINSHASA,
2012
D.NOTES DE COURS
1. MONSHENGO, J. « Gestion durable des
ressources naturelles »,
ISTA/Kinshasa, Cours de G3 Environnement, 2013,
inédit
2. DJENGO, F., « Développement
durable », ISTA/Kinshasa, Cours de G3
Environnement, 2013, inédit
TABLE DES MATIERES
Epigraphie.........................................................................................................I
Dédicace......................
.......................................................................II
Remerciements................................................................................................IIISigles
et Abréviations
Utilisés...........................................................................V
Introduction
Générale.....................................................................................1
Etat de la
question............................................................................................1
Problématique...................................................................................................2
Hypothèse du travail
........................................................................................3
Objectifs
...........................................................................................................3
Méthode et Techniques
...................................................................................4
Délimitation spatio-temporelle de
l'étude.........................................................5
Intérêt et choix du sujet
...................................................................................5
Difficultés
rencontrées.......................................................................................6
Subdivision du
travail.........................................................................................6
Partie I. Revue de la
littérature.........................................................................8
Chapitre 1.Etude des concepts
.......................................................................9
Chapitre 2. Présentation du Domaine et Reserve de
Chasse
de
BOMBO-LUMENE...............................................................14
Section 1.Historique, Missions et Organisation
structurale.............................14
Section 2. Situation
géographique...................................................................15
Section 3. Situation
climatique.........................................................................16
Section 4.Topographie et
Relief.......................................................................18
Section 5.Situation
pédologique......................................................................19
Section
6.Végétation........................................................................................19
Section
7.Faune...............................................................................................20
Section
8.Hydrographie...................................................................................20
Section
9.Population........................................................................................20
Partie II. Gestion de la
Reserve......................................................................21
Chapitre 3 : Etat des lieux du
Site..................................................................22
Section1. Activités exercées par la population
Autochtone............................22
1.
Agriculture...................................................................................................22
2.
Braconnage.................................................................................................23
3.
Carbonisation..............................................................................................23
Section 2. Causes de la pression
anthropique...............................................24
Section 3.
Conséquences................................................................................25
Chapitre 4 : Gestion durable de l'Aire
Protégée.............................................28
4.1. Solution alternatives pour éviter la pression
anthropique......................28
4.2. Approche
biologique................................................................................29
2.1. Choix des
Essences.................................................................................30
2.2. Production des Plantes en
pépinière.......................................................33
2.3. Travaux de
plantation..............................................................................33
4.3. Approche
Zootechnique...........................................................................35
4.4.
Budgétisation...........................................................................................36
4.4.1. Approche
biologique.............................................................................37
4.4.2. Approche
zootechnique........................................................................37
4.4.3. Approche
piscicole................................................................................38
4.5. Sources de
financement..........................................................................38
5.1. Le Gouvernement
Central.......................................................................39
5.2. Les Organismes
internationaux...............................................................39
4.6. Synthèse sur les solutions
alternatives...................................................40
CONCLUSION GENERALE ET
RECOMMANDATIONS......................................41
BIBLIOGRAPHIE..............................................................................................42
TABLE DES
MATIERES....................................................................................44
LES
ANNEXES..................................................................................................46
LES ANNEXES
FICHE -GUIDE D'ENTRETIEN N°01
I. AVEC LA POPULATION LOCALE
A. QUE REPROCHEZ-VOUS A L'ICCN, ECO-GARDES ET AU
CONSERVATEUR ?
1........................................................................................................................
........................................................................................................................
2........................................................................................................................
.........................................................................................................................
3........................................................................................................................
.........................................................................................................................
4.................................................................................................................................................................................................................................................
5...................................................................................................................................................................................................................................................
6..................................................................................................................................................................................................................................................
7..................................................................................................................................................................................................................................................
8..................................................................................................................................................................................................................................................
9.................................................................................................................................................................................................................................................
B. QUELLES SONT LES SOLUTIONS QUE VOUS
PRECONISEZ ?
1........................................................................................................................
........................................................................................................................
2........................................................................................................................
.........................................................................................................................
3........................................................................................................................
.........................................................................................................................
4.................................................................................................................................................................................................................................................
5...................................................................................................................................................................................................................................................
6..................................................................................................................................................................................................................................................
7..................................................................................................................................................................................................................................................
8..................................................................................................................................................................................................................................................
9.................................................................................................................................................................................................................................................
Le Stagiaire,
Don King LUBUTA
FICHE-GUIDE D'ENTRETIEN N° 02
II. AVEC LES ECO-GARDES ET CONSERVATEUR
1.QUE REPROCHEZ-VOUS AUX POPULATIONS
RIVERAINNES ?
1........................................................................................................................
........................................................................................................................
2........................................................................................................................
.........................................................................................................................
3........................................................................................................................
.........................................................................................................................
4.................................................................................................................................................................................................................................................
5...................................................................................................................................................................................................................................................
6..................................................................................................................................................................................................................................................
7..................................................................................................................................................................................................................................................
8..................................................................................................................................................................................................................................................
9.................................................................................................................................................................................................................................................
2.QUELLES SONT LES SOLUTIONS QUE VOUS
PRECONISEZ ?
1........................................................................................................................
........................................................................................................................
2........................................................................................................................
.........................................................................................................................
3........................................................................................................................
.........................................................................................................................
4.................................................................................................................................................................................................................................................
5...................................................................................................................................................................................................................................................
6..................................................................................................................................................................................................................................................
7..................................................................................................................................................................................................................................................
8..................................................................................................................................................................................................................................................
9.................................................................................................................................................................................................................................................
Le Stagiaire,
Don King LUBUTA
Photos : 1et2 : Eco-gardes du Site de
Bombo-Lumene
Le Stagiaire
Don King LUBUTA MPIA à Bombo Lumene
* 1 Mathieu KAYUMBA
LOSOSO ; Etude écologique et phytosociologique de Bombo Lumene,
D.E.A, UNIKIN, 2005
* 2 Lucie MULUMBA
MUSEMBO : la problématique de la conservation de la
biodiversité animale dans la Réserve Naturelle de Bombo
Lumene ; Mémoire UPN ; 2003
* 3 Le Grand Robert de la langue
française. Deuxième édition. Dictionnaires Le Robert,
1992.Vol 7, p. 784]
* 4
fr.wikipedia.org/wiki/Gestion
* 5 Loi n° 82-002 du 28 Mai
1982 portant règlementation de la chasse en RDC.
* 6Recueil des Textes juridiques
en matière environnementale en RDC p. 5.
* 7 Revue Canopée n°
20
* 8 Revue Parcs et
Réserves en RDC 2010 P. 10
|