Royaume du Maroc Faculté des Sciences Juridiques,
Economiques
Université Mohamed Premier et sociales-
Oujda
Le mémoire de fin d'étude sur le
théme :
L'investissement au
Maroc : Cas de la
Province d'Al Hoceima
Réalisé par : Encadré par
:
ABBASSI Ali : 46 250 Mr. EL OUDRI
Abdelkader
AOUSSAR Hanane : 42 765 AKROUH Abderrahim : 48 171
BENALI Mohamed : 47 798
Année Universitaire : 2012-2013
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 1
INTRODUCTION
Face aux tendances futures de l'investissement international
sur les plans géographiques et sectoriels, et partant des
modalités d'intégration de Maroc dans l'économie mondiale,
ce dernier a fortement intérêt à s'interroger sur la place
qu'il pourrait occuper dans le cadre de la concurrence de plus en plus accrue
pour attirer les capitaux étrangers et aussi les secteurs cibles
nationaux qui présentent le plus atout pour attirer ces
investissements.
Les potentiels humains économiques et naturels du Maroc
peuvent permettre à notre pays le passage au groupe du pays ou se dirige
intensément l'investissement international à condition qu'il
réussisse à mettre en oeuvre une vraie stratégie de
dynamisation économique et sociale, condition de base de
l'éclosion de l'investissement aussi bien national qu'étrangers.
Partant des besoins du Maroc en matières d'accumulation du capital pour
faire face aux exigences du développement économique et social
,et compte tenus des obstacles qui dressent en cours devant les investisseurs
,force de reconnaitre la nécessité d'un vaste mouvement des
réformes pour rendre le Maroc plus attractive vis-à-vis de
l'investissement étranger.
Tout le monde s'accorde donc sur l'importance de
l'investissement. Cependant, la question qui se pose et qui revient dans toute
la littérature élaborée autour du sujet est comment
assurer une meilleure attractivité de l'investissement ?
Cette question fait appel à une autre non moins
fondamentale à savoir ce
que cherchent l'investisseur sinon l'intérêt
économique et la sécurité juridique.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 2
Sans prétendre faire de hiérarchisation entre
les deux objectifs, nous disons que la seconde occupe une place de choix. Car,
quel que soit la grandeur de l'intérêt économique
ciblé par l'investisseur, il serait dépourvu de toute valeur s'il
n'est pas sécurisé.
La sécurité de l'investissement est
multidimensionnelle. Elle est
mesurée par la nature du traitement qui lui est
accordé, la qualité de mesure promotionnelle le type de la
garantie octroyée...etc.
Or, Ces aspects, aussi variés soient-ils, ne peuvent
pas être contenus dans un seul document. Plusieurs instrument se charge
pour rendre d'un phénomène aussi complexe que multiforme qu'est
l'investissement. Ces instruments, nous les dénommons communément
le cadre juridique de l'investissement.
Nous nous attachons dans ce présent travail à
passer en revue la situation de l'investissement au Maroc en précisant
un cas particulier de l'investissement dans la Province d'Al Hoceima dans
l'optique d'apprécier les différents plans stratégiques
concerne la dite province.
Notre étude se répartira en deux parties
intitulées respectivement l'investissement au Maroc et l'investissement
dans la Province d'Al-Hoceima.
Dans la première partie, nous évoquerons
l'investissement de différents
acteurs économiques tel que l'investissement de l'Etat,
des entreprises privées et des entreprises étrangères.
Nous subdiviserons la deuxième partie en six secteurs
d'investissement dans le cadre d'apprécier dans chaque secteur la
situation actuelle et les différents plans stratégiques qui
donnent une vision générale aux investisseurs potentiels à
la province d'Al-Hoceima pour qu'ils soient convaincus à faire une
décision d'investissement dans la dite région.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 3
Différents stratégies pour attirer
les
investissements directes au Maroc
Le cadre institutionnel d'accueil des investisseurs beaucoup
amélioré dans le pays. En plus de la Direction des
investissements chargée d'accueillir et d'orienter les investisseurs,
une Commission des investissements a été instituée sous la
présidence effective du premier ministre pour statuer, entres autres,
sur d'éventuelles entraves aux projets d'investissement.
Depuis 2002, des centres régionaux d'investissement
(CRI) - sortes de guichets uniques -, ont été mis en place au
niveau des 16 régions du pays. Ils jouent le rôle d'interlocuteur
unique de l'investisseur et l'accompagnent dans son processus de
réalisation du projet.
Ce cadre institutionnel et juridique ainsi que la poursuite
des programmes de
réformes amorcés ces dernières
années n'ont pas manqué de favoriser l'attractivité du
Maroc.
En ce qui nous concerne, nous approchons l'investisseur
étranger à travers la
sécurité de leurs investissements dans le pays.
Et par plusieurs opportunités d'investissements offerts par le Maroc
concernant différents secteurs.
I. La stabilité politique du Maroc :1
Les investisseurs étrangers cherchent avant tout la
réponse à la question
politique de la sécurité de leurs investissements
dans un pays. Ils veulent avoir une
1Afifa DASSOULI, investisseurs étrangers,
pourquoi ils choisissent le Maroc ?, 2007, [en ligne] disponible
sur «
http://www.marocoffshore.net/l-offshoring-dans-la-presse/investisseurs-trangers-pourqoui-ils-choissisent-le-maroc-2.html
», consulté le 30/05/2013 à 17 :20.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 4
confiance totale. Or aujourd'hui, quand on interroge les
investisseurs étrangers, ils ne se posent plus le problème de
l'instabilité politique du Maroc.
Ce qui est un grand acquis sachant que dans les années
1980-90, la première question que posait un étranger qui
prospectait d'investir au Maroc portait sur la stabilité du
régime politique, les conflits éventuels au sein de la
société, l'encadrement politique avant de s'interroger sur les
équilibres économiques et les agrégats
macroéconomiques qui les traduisent. Il est très important de
constater que tant pour les investisseurs des pays du Golfe que pour les
Anglo-Saxons, la stabilité politique du Royaume est bien établie.
Ils s'interrogent désormais sur les données économiques
l'équilibre budgétaire, l'inflation, l'état de la balance
des paiements, les perspectives économiques.
Le Maroc est devenu un Etat de droit. Leurs critiques se
limitent à la bureaucratie, à la lenteur de la justice ou encore
la corruption.
II. Les opportunités d'investissements offerts
par le Maroc :
1- Le Secteur d'Industrie : 1
Face aux enjeux d'une économie globalisée en
constante évolution, le Pacte
National pour l'Emergence Industrielle (PNEI) vise à
construire un secteur industriel fort et à créer un cercle
vertueux de croissance.
Ce Pacte est scellé par L'Etat et le secteur
privé à travers la signature d'un contrat programme couvrant la
période 2009-2015. En consolidant dans un document unique leurs
engagements mutuels, les partenaires apportent à l'ensemble des
investisseurs la visibilité nécessaire sur ce que sera
l'industrie marocaine de demain. Cette formule contractuelle garantit par
ailleurs la bonne exécution des mesures décidées en
assurant
1Royaume du Maroc - Agence Marocaine de
Développement des Investissements, invest in morocco, 2012, [en ligne]
disponible sur «
http://www.invest.gov.ma/?lang=fr&ld=23
», consulté le 15Avril 2013 à 14 :30.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 5
la mobilisation de tous les acteurs autour d'actions
précises, concrètes, concertées et
budgétisée.
2- Le Secteur d'Energie
Solaire:1
Dans le cadre de sa stratégie
énergétique, le Maroc accorde une priorité au
développement des énergies renouvelables et au
développement durable. Avec des ressources solaires abondantes et une
position stratégique au coeur d'un carrefour énergétique,
le Maroc offre ainsi plusieurs opportunités d'investissements dans le
secteur de l'énergie solaire thermique et photovoltaïque, notamment
avec le lancement des nouveaux programmes structurants.
3- Le Secteur d'Energie Eolienne :2
Dans le cadre de sa stratégie
énergétique, le Maroc s'engage dans un vaste programme
éolien, pour accompagner le développement des énergies
renouvelables et de l'efficacité énergétique dans le pays.
Le Projet Marocain Intégré de l'Energie Eolienne,
s'étalant sur une période de 10 ans pour un investissement total
estimé à 31,5 milliards de dirhams, permettra au pays de porter
la puissance électrique installée, d'origine éolienne, de
280 MW en 2010 à 2000 MW à l'horizon 2020.
? Cadre réglementaire:
La Loi sur les Energies Renouvelables (n°13-09) vise la
promotion de la production d'énergie à partir de sources
renouvelables, de sa commercialisation et de son exportation par des
entités publiques ou privées. Elle a introduit également
l'assujettissement des installations de production d'énergie à
partir de sources renouvelables à un régime d'autorisation
préalable si leur puissance est égale ou supérieure
à 2 MW ou de déclaration préalable pour les exploitations
dont la puissance est comprise entre 20 KW et 2 MW. Enfin, elle prévoit
le droit, pour un exploitant, de
1Royaume du Maroc - Agence Marocaine de
Développement des Investissements, invest in morocco, 2012, [En ligne]
disponible sur «
http://www.invest.gov.ma/?lang=fr&Id=24
», consulté le 15Avril 2013 à 16 :30. 2Royaume du
Maroc - Agence Marocaine de Développement des Investissements, invest in
morocco, 2012, [En ligne] disponible sur «
http://www.invest.gov.ma/?Id=67&lang=fr&RefCat=3&Ref=146
», consulté le 15Avril 2013 à 17 :30.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 6
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 7
produire de l'électricité à partir de
sources d'énergies renouvelables pour le compte d'un consommateur ou un
groupement de consommateurs raccordés au réseau électrique
national de moyenne tension (MT), haute tension (HT) et très haute
tension (THT), dans le cadre d'une convention par laquelle ceux-ci s'engagent
à enlever et à consommer l'électricité ainsi
produite exclusivement pour leur usage propre.
4- Le Secteur de Tourisme :1
Les nombreux atouts et potentialités du Maroc lui ont
permis de devenir une destination touristique fortement prisée. Avec des
paysages contrastés et variés (3500 km de côtes, montagnes,
déserts...), un riche patrimoine culturel (villes impériales,
médinas, gastronomie et artisanat), le Maroc constitue une
expérience touristique unique et diversifiée à seulement
2h30 de vol des principales villes européennes.
Chaque année la France, qui n'a pas beaucoup de secrets
pour nos professionnels du tourisme, envoie à l'étranger 26
millions de touristes pour une durée de séjour moyenne de 9,1
nuitées (10,9 au mois de juillet) et une dépense moyenne par
séjour à l'étranger de l'ordre de 1 050 euros. Sur ces 26
millions de voyages, l'Espagne accapare 8,4 millions, la Grande Bretagne 3,6
millions, l'Italie 3,4 millions, le Maroc 3,3 millions et le Portugal 1,8
million (chiffres de 2011). Et c'est bien le seul marché de l'Union
européenne où le Maroc figure dans le top des destinations. 54%
des Français optent pour la composition de leur voyage et 41% pour les
packages TO. Presque le tiers (28%) des touristes français s'informent
et préparent leurs vacances au Maroc via internet, 14% à travers
les médias et les journaux et autant par le biais des agences de
voyages, mais le plus grand nombre, soit 38%, se fie aux recommandations des
amis et de la famille, ce qui montre que la meilleure promotion que le Maroc
puisse faire dans ce pays réside dans la qualité du
séjour. Ceci dit, le principal motif qui incite les Français
à voyager au Maroc demeure pour 39% d'entre eux le climat, pour 19% le
dépaysement et pour 13% le coût du voyage jugé attractif.
C'est le produit culturel qui attire le plus les touristes français
(88%) et 40% d'entre eux expriment aussi un intérêt pour les
activités
1Royaume du Maroc - Agence Marocaine de
Développement des Investissements, invest in morocco, 2012,
[En ligne] disponible sur «
http://invest.gov.ma/?ld=26&lang=fr&RefCat=4&Ref=147
», consulté le 15 Avril 2013 à 19 :30.
balnéaires. Et preuve que les Français
connaissent bien la destination, 29% d'entre eux voyagent sans
réservation préalable. Entre 2005 et 2012, le taux de croissance
annuel moyen des arrivées a été de 5% et celui des
nuitées dans les établissements d'hébergement
classés de -3%. Généralement, ils sont satisfaits ou
très satisfaits de leur voyage.
5- Le Secteur d'Agriculture :1
Le secteur agricole contribue à hauteur de 19% du PIB
national, partagé entre
agriculture (15%) et agro-industrie (4%). Ce secteur emploie
plus de 4 millions de personnes dont environ 100 000 dans l'agro-industrie.
La nouvelle stratégie agricole, Plan Maroc Vert (PMV),
mise en place par le ministère de l'Agriculture et des pêches
maritimes, vise à consolider les succès acquis et à
répondre aux nouveaux défis du Maroc en matière de
compétitivité et d'ouverture des marchés.
? Les offers du Maroc:
? Le Plan Maroc Vert a pour finalité la mise en valeur de
l'ensemble du potentiel agricole territorial. La nouvelle agriculture marocaine
se veut être un secteur ouvert à tous avec des stratégies
différenciées en fonction du tissu ciblé ;
? Le Plan Maroc Vert contribuera au PIB à hauteur de
174 milliards de DH, à créer 1 150 000 emplois à l'horizon
2020 et à tripler le revenu de près de 3 000 000 de personnes du
monde rural ;
? Le Plan Maroc Vert s'articule autour de deux piliers :
? Le développement
accéléré d'une agriculture moderne et compétitive,
vitale pour l'économie nationale, à travers la
concrétisation d'un millier de
1Royaume du Maroc - Agence Marocaine de
Développement des Investissements, invest in morocco, 2012,
[En ligne] disponible sur «
http://www.invest.gov.ma/?Id=25&lang=fr&RefCat=5&Ref=148
», consulté le 15Avril 2013 à 19 :30.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 8
nouveaux projets à haute valeur ajoutée tant
dans les productions que dans les industries agro-alimentaires ;
? L'accompagnement solidaire de la petite agriculture à
travers la réalisation de 545 projets d'intensification ou de
professionnalisation des petites exploitations agricoles dans les zones rurales
difficiles, favorisant ainsi une meilleure productivité, une plus grande
valorisation de la production et une pérennisation du revenu agricole.
Ce second pilier a également pour but la reconversion de la
céréaliculture en cultures à plus forte valeur
ajoutée (ou moins sensibles aux précipitations) et la
valorisation des produits du terroir.
? Afin de renforcer les projets de ces deux piliers, le PMV
s'appuie sur des projets dits transverses consistant en la refonte du cadre
sectoriel et l'amélioration des politiques de l'eau, du foncier et de
l'organisation interprofessionnelle.
? Ce Plan s'articule autour du concept d'agrégation
permettant de dépasser les contraintes liées à la
fragmentation des structures foncières, tout en assurant aux
exploitations agrégées l'accès aux techniques modernes de
production, aux financements et aux marchés. Il repose sur la mise en
oeuvre d'une nouvelle vague d'investissements autour de nouveaux acteurs
à forte capacité managériale ;
? La déclinaison du Plan Maroc Vert en plans agricoles
régionaux consiste à construire une vision et une offre agricole
régionalisées, respectueuse de l'équilibre entre les deux
piliers et permettant de mobiliser des fonds régionaux et nationaux, des
organismes de crédit, des investisseurs, ainsi que d'autres bailleurs de
fonds désireux de soutenir le Maroc dans la mise en oeuvre de ce
Plan.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 9
6- Le Secteur de Pêche :1
Le secteur de la pêche au Maroc s'est doté d'une
stratégie intégrée, ambitieuse et globale de
développement à l'horizon 2020 baptisée «
Halieutes». Elle vise la mise à niveau et la modernisation des
différents segments du secteur de la pêche ainsi que
l'amélioration de sa compétitivité et de sa
performance.
Cette grande stratégie de développement du
secteur entend ériger le secteur en
un véritable créneau de développement du
Royaume, et s'appuie sur trois principaux axes déclinés sous
forme de projets :
? L'exploitation durable des ressources et la promotion d'une
pêche responsable impliquant les pêcheurs considérés
également comme acteurs majeurs de développement du secteur ;
? Le développement d'une pêche performante et de
qualité ;
? Le renforcement de la compétitivité.
Enfin, on peut conclure que le Maroc a suivi le chemin
adéquat pour attirer les investisseurs à travers ces
stratégies qui nous avons traité dans cette section .Mais, il
reste de nombreux problèmes à résoudre ce qu'on va traiter
dans la deuxième section .il faut aussi rappeler que le Maroc se situe
dans une région où les flux d'investissement sont faibles et
qu'il est en concurrence avec les pays de la région qui ont mis en place
les mêmes incitations. Aussi, le Maroc a-t-il intérêt
à lever rapidement les obstacles.
1Royaume du Maroc - Agence Marocaine de
Développement des Investissements, invest in morocco, 2012,
[En ligne] disponible sur «
http://www.invest.gov.ma/?ld=66&lang=fr&RefCat=6&Ref=149
», consulté le 15Avril 2013 à 20 :00.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 10
Les obstacles de l'investissement qui
empêchent le Maroc d'émerger
Le Maroc se défend bien mais ne peut encore être
considéré comme un pays émergent «clé».
Les obstacles restent nombreux, selon l'étude d'un consultant anglais.
Ils sont principalement au nombre de cinq: lourdeur des procédures
administratives, manque d'infrastructures, absence d'informations,
coûts/contraintes de financements domestiques, difficulté à
faire valoir les droits légaux.1
1- Les lourdeurs administratives :
Les lourdeurs administratives arrivent en tête de liste.
Il est vrai qu'un effort important pour créer Un environnement favorable
à l'accueil des investisseurs. Cependant, les mentalités ne
suivent pas. Il faut simplifier au maximum les démarches pour obtenir
une autorisation, préconise le consultant. Un maximum de coordination
entre les différents intervenants administratifs est nécessaire.
Actuellement, la Direction des Investissements Extérieurs du
Ministère des finances joue de facto ce rôle
d'intermédiaire entre l'investisseur et l'ensemble de l'Administration.
Mais, pour plus de transparence, il serait souhaitable que l'agence centrale et
coordinatrice prévue dans la Charte des Investissements soit rapidement
mise en place. Un autre intervenant de l'Administration, la Douane, est
montré du doigt. Il est évident qu'une simplification de la
réglementation en vue d'accélérer les délais de
dédouanement s'impose. L'enjeu est clair. Des sociétés
internationales vont s'implanter pour profiter de la ZLE (zone de
libre-échange) avec l'UE pour objectif principal l'exportation.
1Fatima MOSSADEQ, Le Maroc se défend bien mais
ne peut encore être considéré comme un pays émergent
«clé». Les obstacles restent nombreux, selon l'étude
d'un consultant anglais, 2012, [enligne] disponible sur «
http://www//leconomiste.com/article/les-obstacles-qui-empechent-le-maroc-demerger
», consulté le 30 Avril 2013 à 00: 30.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 11
2- Attente de signaux clairs En matière
d'infrastructure :
Le grand problème rencontré est le manque de
terrains industriels à des prix abordables situés dans les
régions clés pour l'exportation, et surtout
aménagés. L'étude estime qu'il est nécessaire
d'associer les opérateurs des secteurs privés marocain et
étranger à l'aménagement des parcs industriels. Pour les
services, la concurrence, les concessions et la privatisation devraient
réduire les coûts et augmenter l'efficacité. Il faut donner
des signaux clairs aux investisseurs. «Il est souhaitable que les contrats
en cours de négociation avec la Lyonnaise des Eaux et ABB-CMS soient
rapidement conclus et suivis d'autres concessions», précise M.
Pollock. La privatisation d'Itissalat-Al-Maghreb constituerait également
un signal fort à l'intention des investisseurs.
3- Autre grand point noir du Maroc: la Justice
:
La difficulté de faire valoir ses droits est un
obstacle cité par les investisseurs déjà implantés
au Maroc. Un effort est en cours, avec les mises en place des tribunaux de
commerce et de juges spécialisés et d'une commission d'arbitrage
reconnue au niveau international par les investisseurs étrangers.
En revanche, les coûts et les contraintes de financement
ne sont pas réellement
perçus comme de véritables obstacles à
l'investissement. Côté investissements de portefeuille, la
politique du Maroc pour attirer les investisseurs étrangers est
réussite,
La seule façon d'encourager les investissements et
d'assurer un équilibre entre les
différentes régions du Maroc c'est de renforcer
la régionalisation et surtout désigner une seule structure pour
gérer ces régions.
On propose que ce soit au Wali de la région, qui est
désigné par sa majesté, de
désigner les délégués des
différents ministères, ça aura la forme d'un gouvernement
régional présidé par le Wali.
Les ministères ne joueront par la suite qu'un rôle
de coordination. Ces
gouvernements régionaux détermineront la
politique de développement de la région. Comme ça, il y
aura une seule structure qui assurerait la gestion de la région.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 12
Les CRI, quant à eux, seront responsables de proposer une
politique
d'investissement aux gouvernements régionaux et ils
doivent bénéficier de plus de moyens financiers.
Les élus formeront des conseils consultatifs pour
suivre le travail et proposer des projets pour la région.1
1 AHMED TAHIRI JOUTI ETUDIANT CHERCHEUR, les
obstacles de l'investissement au Maroc, [en ligne] disponible sur «
http://knowledge-area.blogspot.com/2007/02/les-obstacles-dinvestissement-au-maroc.html
», consulté le 10 Mai 2013 à 21:30.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 13
1 ère Partie :
L'investissement au Maroc
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 14
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 15
Dans cette première patrie on va évoquer dans
une première section l'investissement de l'Etat en analysant
l'importance de l'investissement public ainsi que son rôle fondamental
dans le développement des infrastructures au Maroc. Ensuite, nous
traiterons dans le deuxième axe l'investissement des entreprises
privées, dans ce cadre nous allons mettre l'accent sur l'apport des
entreprises de secteur privé dans le développement
économique et social. Enfin, le troisième axe fera l'objet d'une
analyse de l'investissement étranger au Maroc en précisant les
stratégies adoptées pour attirer les investisseurs directs
étrangers et les différents obstacles qui empêchent leur
essor.
I. L'investissement de l'Etat :
1- L'importance de l'investissement public
:1
les dépenses publiques d'investissement ne devraient
pas être trop soumises à la
contrainte de la politique budgétaire au risque de
mettre en mal le dynamisme du secteur privé et de compromettre les
potentialités de croissance de long terme .
L'Etat devra donc continuer d'assumer son rôle de
locomotive dans l'économie en
la viabilisant par la réalisation d'importants
investissements qui constituent un signal fort en direction du secteur
privé.
Par ailleurs, l'investissement public pourra jouer un
rôle important dans la réduction des disparités de
développement entre les régions. L'Etat doit orienter sa
politique d'investissement dans les régions les moins pourvues en
capital d'infrastructures.
Cela nécessite une analyse sérieuse des besoins
au regard des spécificités régionales. Car la façon
dont sont définis les besoins en infrastructures de développement
de même que leur nature ont des implications directes sur ce qui sera
construit mais également sur les investissements qui y seront
consacrés. Le choix
1Omar Diarra, Investissement public et investissement
privé en côte d'ivoire : effet d'éviction ou effet
d'entrainement. Université de coday, abidjan -hautes études en
gestion de la politique économique 2009.
d'emplacement d'un investissement productif peut avoir un
effet sur sa rentabilité économique et sociale.
2- L'investissement dans l'infrastructure
:
L'importance des investissements d'infrastructure, pour
assurer le développement économique, est incontestable. Mais il
faut rechercher s'il n'a pas été accordée une importance
démesurée aux investissements d'infrastructure économique
(stricto sensu) et s'il n'eût pas été plus indiqué
de limité ce volume, en accordant la priorité aux
activités directement productives et en tenant compte de l'importance de
l'investissement intellectuel.
a- Caractéristiques des investissements
d'infrastructure :1
Les caractéristiques propres des investissements
d'infrastructure économique en soulignent l'importance et le point de
vue du développement économique. Ces investissement apparaissent
comme indivisible techniquement, générateur d'économies
externes, ayant un caractère public dominant, et fournisseurs de
services qui ne peuvent être importés.
L'indivisibilité technique des investissements
matériels de base signifie l'impossibilité d'adapter la
capacité des installations aux exigences de la demande. Par exemple,
pour être efficace, une centrale hydroélectrique doit pourvoi aux
besoins d'un grand nombre d'entreprises consommatrices. Si ce minimum de
demande n'est pas atteint et que la centrale est construite, elle sera
grevée par un excès de capacité inutilisable .d'où
une discontinuité dans le développement des investissements
d'infrastructure. Il en résulte la création de séries
d'investissements inappropriés.
La nature de l'équipement d'infrastructures
précisément d'être fournisseur d'économies externes.
Les économies externes se définissent comme les réductions
de coût dont bénéficie un investissement, du de l'expansion
d'autres industries .elles sont techniques, lorsqu'elles se traduisent par une
réduction des unîtes de facteurs
1Abdel Aziz belal, l'investissement au Maroc
(1912-1964).page :139.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 16
nécessaires par unité de production. Elles sont
pécuniaires, quand elles permettent un abaissement du prix d'achat du
matériel et des services d'acquiert une industrie
déterminée de l'ensemble des autres industries.
L'existence d'un «investissement de lancement» pour
le développement de l'infrastructure permet de réaliser des
économies externes monétaires importances. Elle facilite la
réalisation d'une grande variété d'activités
économiques .universellement complémentaires d'autres
activités, les investissements dans l'infrastructure économique
manquent de spécificité et donc ouvrent la voie à de
nombreuses réalisations .les transports par exemple, sont
complémentaire de tous les activités qui nécessitent un
déplacement matériel. Les ouvrages hydrauliques d'une certaine
importance peuvent favoriser le développement industriel
«fourniture d'énergie
hydroélectrique» comme le développement
agricole (irrigation).
Mais d'un autre côté, ces investissements
impliquent un fort coefficient capital et exigent l'écoulement d'une
langue période pour qu'ils viennent à maturité. Si leur
productivité est indirectes, leur coût est par contre très
élvé.il faudra un longue
écoulement de temps, pour créer une route, une centrale
hydroélectrique. Un système hydraulique, avant que leur avantages
ne se manifestent à travers les services qu'ils rendent aux
activités productives.
La justification d'une mise de fonds de cette importance est
fonction de l'accroissement du revenu national qu'elle permet d'obtenir.
Le caractère public de ces investissements est
généralement souligné, sans que ce caractère soit
exclusif, l'initiative privée est incapable de suffire au financement
considérable d'un « investissement de
lancement» et ne pas se dégager de l'optique de
profit dans laquelle elle agit. Le cadre de la rentabilité privée
est dépassé par la nécessité de fournir des
services publics, socialement productifs, gratuitement au prix
coûtant.
Enfin, les services que fournit l'infrastructure
économique ne peuvent être
importés .ils supposent, comme condition de leur
existence, leur réalisation à l'intérieur
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 17
du territoire national. Les ouvrages d'infrastructure sont des
investissements localisés. Qui excluent l'échange
international.
L'importance des investissements d'infrastructure étant
admise. Et confirmée par
l'histoire économique. Ne faut-il pas se demander si et
dans quelle mesure _compte tenu de l'exemple de Maroc _cette importance a
été exagérée ?
b- Les conséquences d'une expansion
démesurée de l'infrastructure:1
Les arguments formulés en faveur de la priorité
à accorder aux investissements d'infrastructure peuvent être ainsi
regroupés : la création d'une infrastructure économique,
en fournissant des économies externes, augmente les investissements en
activités directement productives et diversifie l'économie
nationale. Elle se justifierait aussi, d'une manière indirecte, dans la
mesure où, s'agissant de fonds publics affectés au financement
des programmes d'investissement, (le capital fixe social) relève
d'institutions publiques et correspond leurs objectifs, alors les
activités directement productives sont généralement
liées au secteur privé, dans un système basé sur la
(libre-entrepris).
En fin, étant donné l'absence ou l'insuffisance
de statistiques, il n'est pas possible de délimiter le quantum
approprié de capital fixe social. D`où la
préférence nettement accorder à un développement
massif des investissements d'
infrastructure.il est alors
considéré que le coût inévitable d'un excès
de capacité provisoire résultant de l'expansion
démesurée de l'infrastructure économique est relativement
faible, en comparaison de l'état de stagnation que déterminerait
une insuffisance de ces investissements.
Le rôle de l'Etat dans l'économie a toujours fait
l'objet de débat dans la littérature économique. Parmi les
arguments, celui selon lequel les dépenses publiques et plus
particulièrement l'investissement public serait source de l'accumulation
du capital privé nous a particulièrement intéressé
dans le cas de l'économie ivoirienne.
1Abdel Aziz belal, l'investissement au Maroc
(1912-1964).page :140.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 18
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 19
L'étude a eu pour objectif d'une part de
déterminer l'impact de l'investissement
public sur celui du secteur privé à long terme
et d'autre part de déterminer la nature du lien entre les deux types
d'investissements dans le court terme.
L'investissement public influence positivement
l'investissement privé en Côte d'Ivoire sur le long et le court
terme. Il n'existe donc pas d'effet d'éviction.
II. L'investissement des entreprises privées : 1-
L'entreprise privée remède contre la pauvreté :1
Développer l'entreprise privée est un moyen
intelligent de passer de la pauvreté à la richesse, Il faut donc
que l'Etat crée un climat favorable aux entreprises et promeuve la
culture d'entreprise qui libère le potentiel humain. Cela passe par une
réforme de l'enseignement et un rapprochement entre le monde
universitaire et celui de l'entreprise. L'entreprise crée l'emploi et
génère de la richesse. Bien au-delà, elle peut totalement
changer une société en lui redonnant l'espoir et donc la
créativité nécessaire pour se dépasser. Le
chômage crée le défaitisme, la dévalorisation de
soi, la pauvreté, le manque de confiance et conduit trop souvent
à l'alcoolisme. L'entreprise transforme le fatalisme en espoir, pourvoir
nourrir sa famille, avoir un toit, se soigner redonne la dignité. La
capacité des pauvres est énorme, Il ne faut pas
l'étouffer. Pour cela, il faut impérativement faire pression sur
l'Etat pour qu'il engage les réformes nécessaires pour permettre
plus facilement la création d'entreprise et qu'il prenne conscience que
ces entreprises ne sont pas que des vaches à lait mais des partenaires
extraordinaires du développement.
L'entreprise est le coeur de l'enrichissement d'un pays, Les
pays qui ont de nombreuses matières premières n'ont pas eu
à créer des entreprises, à innover par l'entreprenariat,
et le résultat est qu'ils restent en recul, enserrés dans la
pauvreté. C'est l'entreprise qui est capable de transformer les biens et
les services et qui ajoute de la valeur à l'économie. Ce qui
enrichit le pays c'est la valeur ajoutée. Les matières
1Serge Beauchemin; Le nouveau dragon !,2012 [enligne]
Disponible sur «
http://www.sergebeauchemin.com»,
consulté le 01mars 2013 à 14 :00.
premières n'apportent pas de valeur ajoutée, ce
sont les entrepreneurs et plus ils sont nombreux plus le produit
intérieur brut augmente. Sans entreprise, il n'y a pas de valeur
ajoutée et le pays ne s'enrichit pas malgré le pétrole et
les tonnes de diamants, il y a juste une rente mais la richesse sera entre les
mains de ceux qui vont transformer ces matières premières pas
dans celles de ceux qui les vendent.
Si nous encourageons l'entreprise nous donnons des
opportunités de créer de la valeur ajoutée et ce sont ces
opportunités qui vont enrichir le pays. L'entreprise va alors embaucher
et utiliser la compétence des hommes et des femmes pour faire progresser
ses affaires. C'est l'entreprise qui crée l'emploi et c'est aussi une
valeur ajoutée dans l'économie. Ce n'est pas l'Etat qui peut
faire baisser le chômage. Tout cela montre l'enjeu de la promotion de
l'entreprise dans un pays. Il est donc important de demander à l'Etat de
faciliter les formalités et les coûts de création d'une
entreprise ainsi que le cadre des affaires pour que la vie de l'entreprise soit
possible et dynamique et que nous puissions transformer nos
sociétés.
L'entreprise privée est une des clefs du
développement : en garantissant les jeux de la concurrence,
éthique par principe, elle fait baisser les prix. Les produits restent
de même qualité, voire sont de meilleure qualité qu'avec
une seule société publique. A cette baisse des prix, et à
une possible augmentation de la qualité, et des quantités
proposées, s'ajoute la création d'emploi, et de richesse.
L'entreprise privée aide donc les consommateurs
à acheter moins cher, et mieux. Elle permet aussi de créer des
emplois, durablement.
Les populations n'ont pas été habituées
à chercher en elles-mêmes les solutions à leurs
problèmes, on ne nous a pas habitués à avoir confiance en
nos propres compétences. On nous a toujours dit, depuis la plus petite
enfance, que la solution viendra de l'Etat, des « blancs » (entendons
les organisations d'aide) ou du ciel. Aussi nous restons assis à tout
attendre des autres. Dans un tel carcan, l'individu perd sa dignité et
se sent petit alors que c'est lui la solution aux problèmes.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 20
Nous avons besoin d'un changement dans les mentalités
afin que chacun de nous reconnaisse sa capacité créatrice pour
regagner sa dignité. Cette confiance peut être regagnée
à travers un emploi. L'entreprise privée créatrice
d'emploi est la clé du changement des mentalités sur le
continent. La manière de penser n'est pas du tout la même quand on
peut dignement nourrir sa famille et lui offrir un toit. Elle n'est pas la
même non plus quand on réalise que notre vie n'est pas forcements
entre les mains des dirigeants du pays.
Notre société civile gagnerait à
reprendre confiance en elle et à demander le soutien des organisations
impliquées dans la lutte contre pauvreté pour qu'elles changent
leurs politiques de soutien et qu'elles nous aident à promouvoir
l'idée de l'entreprise. Nous n'avons pas besoin de pitié, nous
avons besoin que l'on nous aide à faire pression sur les Etats pour que
la création d'entreprises soit simplifiée et que le poids des
taxes soit modéré. Nous avons besoin de formation à
l'entreprenariat, à la gestion, à la prise de risque.
2- Investissements et rendements dans une entreprise
privée :1
Pour mieux comprendre la décision d'investir dans une
entreprise privée, il faut bien comprendre les enjeux reliés et
surtout les alternatives disponibles.
Si vous aviez le choix entre un rendement de 3% par
année et un rendement de 35% par année, lequel prendriez-vous?
Mais si je vous disais que celui de 35% comporte un risque proportionnel de
rendements négatifs importants, voire de perdre votre investissement au
complet, votre décision serait-elle la même! Plus il y a de
rendements, plus il y a de risques! C'est la règle incontournable des
finances. Risque et rendement sont liés l'un à l'autre comme des
frères siamois.
Parmi les alternatives sans risques disponibles pour un
investisseur, il y a les
obligations d'épargnes. Celles du Québec et du
Canada offrent des taux qui peuvent varier, selon certaines conditions, de
moins de 1% à tout juste un peu plus de 3%. Plus
1 CAIRN.INFO.REVUES [en ligne] disponible sur
«
http://www.cairn.info »,
consulté le 03/04/2013 à 14 :00.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 21
vous vous engagez à y laisser votre argent à
long terme, meilleurs sont les rendements. Mais quand on calcule les
impôts applicables sur ces rendements et qu'on compare les rendements
nets avec le taux d'inflation qui frôle le 2%, on se rend rapidement
compte que, d'année en année, on peine à faire du surplace
avec ce type de placement ou pire, on s'appauvrit. Faites le calcul
vous-même : 3% de rendements avant impôts, 1.5% après. Et
les prix à la consommation qui ont monté de 2%... Pas beaucoup de
chance de s'enrichir. Rappelez-vous : pas de risques, pas de rendements.
Une autre alternative est la Bourse. L'avantage est que
celle-ci offre une grande liquidité dans vos placements. Vous pouvez les
encaisser à tout moment, sur simple décision de vendre. Nous
savons tous que les rendements à la Bourse sont potentiellement
meilleurs, mais les risques rattachés sont beaucoup plus grands.
Généralement, une bonne stratégie de diversification
devrait vous permettre d'obtenir des rendements entre 6% et 10%.
Peut-être plus même. Si la Bourse permet plus de rendements, elle
comporte également plus de risques! Rappelez-vous de la crise des
marchés financiers en 2008.
Maintenant, imaginez un placement dans une entreprise
privée. C'est une autre alternative disponible à l'investisseur.
Mais celle-ci est beaucoup plus contraignante. Généralement, il
faut s'impliquer personnellement dans la gestion de cet investissement. Les
actionnaires sont souvent responsables des dettes et de certains engagements
légaux. De plus, l'argent investi ne peut être retiré sur
simple demande comme à la Bourse. Il faut attendre qu'un acheteur se
manifeste ou que l'entreprise soit suffisamment riche pour racheter les actions
ou faire financer le rachat. Ces contraintes à elles seules exigent un
rendement beaucoup plus important de la part d'un investisseur.
Mais par-dessus tout, il faut aussi tenir compte des
possibilités de croissance de l'entreprise. Combien de profits va-t-elle
générer au cours des prochaines années? Est-ce que ceux-ci
seront assez grands pour que l'entreprise puisse décider d'en verser une
partie aux actionnaires sous forme de dividendes. Est-ce que cette croissance
des profits viendra justifier une appréciation importante de la valeur
de l'entreprise? Et cette
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 22
valorisation, est-ce que quelqu'un pourra la payer?
Pourrons-nous en vendre une partie sur les marchés publics? Toutes ces
questions et beaucoup d'autres sont des risques que l'investisseur prend quand
il investit dans une entreprise privée. Et qui dit risques importants,
dit rendements recherchés plus importants!
Tous les investisseurs vous le confirmeront. Investir dans une
entreprise privée est risqué. Et investir dans une entreprise en
démarrage est encore beaucoup plus risqué. Et parce qu'il existe
des alternatives beaucoup moins risquées, l'investisseur qui choisit de
placer son argent dans une start-up le fait à condition que les
rendements potentiels soient proportionnels aux risques qu'il prend.
3- L'importance de l'investissement des entreprises
privées pour le développement :1
Sur le front de la lutte contre la -pauvreté, les
progrès sont trop lents dans de nombreux pays en développement.
La réalisation, d'ici 2015, des objectifs fixés dans la
Déclaration du Millénaire des Nations Unies s'annonce incertaine.
Dans la plupart des pays en développement, l'accélération
de la croissance ne pourra se faire sans une plus grande participation des
populations démunies en tant que consommateurs, travailleurs et chefs
d'entreprises et une augmentation de leurs capacités de production par
un élargissement de l'accès à l'éducation et aux
services de santé et d'infrastructure.
Dans les économies de marché, le secteur
privé est le principal moteur de la croissance. Il nourrit et stimule la
croissance dès lors qu'un certain nombre de facteurs se conjuguent pour
offrir un environnement propice à son expansion. L'investissement des
entreprises privées est une condition préalable indispensable
à la croissance économique : il est en effet le moteur qui
entraîne les rouages de la machine économique en permettant aux
entrepreneurs de réunir les ressources nécessaires pour produire
des biens et des services. Une croissance rapide et durable est
favorisée par une conjonction favorable dans laquelle l'entrepreneuriat
et l'investissement induisent une hausse de la productivité qui à
son tour autorise un accroissement des investissements dans le futur. Cet
enchaînement est également propice à la création
d'emplois et à
1CAIRN.INFO.REVUES [en ligne] disponible sur
«
http://www.cairn.info »,
consulté le 03 avril 2013 à 14 :00.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 23
l'apparition de technologies nouvelles, en particulier
grâce aux échanges et aux investissements internationaux.
L'existence de marchés concurrentiels et développés est
capitale car ceux-ci favorisent et récompensent l'innovation et la
diversification, accélèrent l'entrée et la sortie des
entreprises et contribuent à harmoniser les règles du jeu
applicables à l'ensemble des acteurs du secteur privé. Les
marchés jouent en outre un rôle essentiel en conférant au
processus de croissance une assise sociale et géographique plus large
qui ouvre aux plus démunis la perspective d'y prendre part et d'en tirer
bénéfice. La mobilisation de l'investissement des entreprises
privées est donc appelée à gagner de l'importance tant
pour la création d'emplois que pour l'accélération de la
croissance ou la lutte contre la pauvreté. L'accroissement des
capacités de production du secteur privé n'est pas le seul
facteur qui compte pour la croissance économique, encore faut-il qu'il
s'accompagne de gains de productivité résultant de la
rationalisation et de la modernisation des moyens de production.
4- Les mesures en faveur d'une augmentation de
l'investissement privé :1
Les investisseurs, qu'il s'agisse de micro-entrepreneurs ou
d'entreprises multinationales, fondent leurs décisions d'investissement
sur les prévisions de rendement corrigées des risques. Cette
constatation est importante dans l'optique du développement car, ainsi
que le montrent plusieurs études concrètes, le rendement en tant
que tel de l'investissement dans les pays en développement (et
même dans les pays les moins avancés) est
généralement supérieur à celui des autres pays.
Certes, à un moment donné du processus de croissance, les taux de
rendement finiront par baisser, mais pour l'heure, le principal défi que
doivent relever les pays en développement concerne la réduction
des risques, réels ou perçus, auxquels font face les
investisseurs privés. Dans un environnement très incertain, les
activités économiques sont théoriquement limitées
à un petit nombre de secteurs (plus particulièrement les secteurs
à forte intensité d'utilisation des ressources) et de
régions. Par conséquent, la croissance enregistrée par les
pays correspondant à cette description exclut de larges pans de la
population, y compris les plus pauvres.
1CAIRN.INFO.REVUES [en ligne] disponible sur
«
http://www.cairn.info »,
consulté le 03 avril 2013 à 14 :00.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 24
L'origine des risques et leur perception varient selon la
nationalité des entreprises, leur taille, leur appartenance au secteur
privé ou public et leur intégration dans l'économie
officielle ou dans un secteur plus informel. En conséquence, les mesures
de réduction des risques n'ont pas la même influence sur toutes
les décisions d'investissement et sont tributaires du contexte dans
lequel évolue chaque entreprise. En revanche, certains facteurs de
risques et les lacunes de l'environnement qu'ils entraînent
représentent des obstacles aux activités de l'ensemble des
entreprises. Il s'agit notamment des pratiques discriminatoires, de la
corruption, d'un faible respect de la règle de droit, des coûts de
transaction élevés, de la pesanteur de la réglementation,
du manque de transparence et de l'incurie de l'administration.
Les ressources nationales sont et resteront la source
principale de fonds pour l'investissement privé dans les pays en
développement. De nombreux pays en développement rencontrent en
outre des difficultés pour accéder au financement
extérieur ou national en raison d'une faible intermédiation des
fonds. Dans un tel contexte, l'IDE et les envois de fonds sont des sources
complémentaires ou supplémentaires de capital non
négligeables. L'apparition de différentes catégories
d'investisseurs oblige à veiller à maintenir des règles du
jeu équitables grâce auxquelles aucune d'entre elle ne se
retrouvera indûment désavantagée.
Pour stimuler l'investissement privé, les pays en
développement doivent adopter des stratégies qui libèrent
la croissance, selon un calendrier et des modalités appropriés.
Les réformes institutionnelles jouent un rôle clé dans la
mobilisation durable d'un surcroît d'investissement privé pour le
développement. Par le biais de leur programme d'APD, les organismes
d'aide au développement peuvent contribuer à optimiser les
retombées de ce financement supplémentaire sur le
développement en aidant les pays en développement à mettre
en oeuvre de telles réformes. Si le Consensus de Monterrey a
insisté sur le fait « qu'une augmentation importante de l'APD et
d'autres ressources sera nécessaire pour que les pays en
développement puissent atteindre les objectifs de développement
convenus au niveau international, y compris ceux qui figurent dans la
Déclaration du Millénaire », il a également reconnu
que « l'APD peut être un facteur
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 25
majeur d'amélioration des conditions dans lesquelles se
déroulent les opérations du secteur privé et ouvrir ainsi
la voie à une croissance vigoureuse » (Nations Unies, 2002).
5 Le rôle des institutions dans la mobilisation
de l'investissement du secteur privé:1
Toutes les sociétés s'en remettent à
leurs institutions pour mettre en application et faire respecter les «
règles du jeu » qui, en principe, sont garantes d'un fonctionnement
efficace des marchés et permettent à l'ensemble des acteurs du
secteur privé d'exercer leurs activités de manière
régulière, sûre et en toute équité. Par
conséquent, la réglementation et les structures
organisationnelles qui encadrent l'instauration de conditions favorables au
développement du secteur privé sont fondamentales. Cependant,
dans de nombreux pays en développement, les marchés
présentent des défaillances qui sont généralement
défavorables aux perspectives économiques et sociales des
populations démunies. La mise en oeuvre de réformes
institutionnelles et politiques spécifiques à chaque pays figure
au coeur des efforts des donneurs et des pays en développement visant
à mobiliser l'investissement et à optimiser ses retombées
sur le développement.
Les institutions influent sur les performances des
marchés, les débouchés en matière d'emploi et de
niveaux de salaire, les produits des biens vendus, l'accès aux biens et
aux services, ainsi que leur coût car elles fixent les règles
officielles et implicites qui régissent les échanges sur les
marchés, de même que les modes de gouvernance. Les changements
institutionnels et les politiques peuvent diminuer certains risques et
coûts liés aux activités des entreprises, supprimer des
obstacles à l'investissement et entraîner une croissance
économique plus rapide et plus favorable aux populations
démunies. En diminuant les délais et les coûts liés
aux activités des entreprises dans l'économie officielle, les
changements institutionnels et les politiques en faveur de l'entrepreneuriat et
de l'investissement peuvent aider à lutter contre l'économie
informelle. En plus d'être coupables d'évasion fiscale, les
entreprises et leurs dirigeants qui opèrent dans l'économie
informelle sont confrontés à un environnement plus risqué
et n'ont pas
1CAIRN.INFO.REVUES [en ligne] disponible sur «
http://www.cairn.info »,
consulté le 03 avril 2013 à 14 :00.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 26
facilement accès au financement à court terme et
à la majorité des formes de capital-risque.
Des institutions et une infrastructure appropriées
peuvent aider les pays en développement à s'intégrer dans
les marchés régionaux et mondiaux. Un renforcement des liens
internationaux, par les échanges et l'IDE, peut entraîner une
accélération de la croissance économique. Une meilleure
intégration permet à l'économie d'axer ses ressources sur
des secteurs offrant un avantage concurrentiel et stimule la
productivité en donnant aux acteurs du secteur privé un
accès à des marchés plus vastes et en croissance rapide,
à condition toutefois que les mesures d'incitation destinées aux
entreprises soient suffisantes.
Des institutions adaptées peuvent promouvoir un
développement durable en veillant à ce que les acteurs du secteur
privé prennent conscience des répercussions de leurs
activités sur la société et l'environnement tout en
optimisant la création de richesses.
III. L'investissement des entreprises
étrangères :
Le Maroc depuis son indépendance en 1956 n'a
cessé d'encourager les investissements des entreprises
étrangères, et cela pour plusieurs raisons. Tout d'abord les
capitaux nationaux sont insuffisants pour l'investissement lourd. D'autre part,
les investissements des entreprises étrangères apportent un
transfert de savoir-faire aussi bien sur le plan technique que celui du
management. Ils apportent également des marchés à
l'exportation, et contribuent à la croissance de l'économie.
1 Les raisons qui attirent l'investissement des
entreprises étrangères :1
L'élément qui attire les investissements
étrangers, ce sont les accords de
partenariat que le Maroc a signé avec l'UE et celui de
Libre Echange avec les Etats-Unis. Les investisseurs étrangers qui
s'installent au Maroc intègrent dans leur stratégie d'en
1Maroc offshore dans la presse [en ligne] disponible
sur «
http://www.marocoffshore.net/l-offshoring-dans-la-presse/index.php.
» , consulté le 30 Avril à 15:00.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 27
faire une plateforme de développement vers l'Europe ou
les USA. Ils viennent créer de la valeur ajoutée locale au Maroc
pour bénéficier de ces avantages de marchés destinataires.
L'exemple type est celui de l'industrie automobile dans la zone offshore de
Tanger. Plusieurs opérateurs européens de l'Automobile se sont
installés dans cette zone industrielle de Tanger pour produire au Maroc
et exporter les équipements vers les usines de montage
européennes, ce qui crée une richesse importante pour le Maroc.
La même chose pour la technopole de Nouasser aujourd'hui, où
l'aéronautique se délocalise progressivement mais sûrement.
Le Maroc sera dans les prochaines années le pays du bassin
méditerranéen qui aura la plateforme la plus importante de
production sophistiquée de l'industrie aéronautique. Dans
l'agro-alimentaire on projette de louer des terres agricoles de la
deuxième tranche des SODEA SOGETA aux Européens pour faciliter
les exportations vers l'UE.
Le Maroc a la grande chance d'être dans une position
géostratégique très importante et peut aider au
développement de la région. D'autant qu'il est déjà
très avancé dans certaines réformes et notamment celle du
marché financier. Il peut jouer le même rôle que pour le
marché aérien. En effet, de plus en plus les pays d'Afrique de
l'Ouest choisissent Casablanca comme aéroport d'accès au monde.
Le Royaume est en train de devenir également une plateforme
d'exportation des services financiers du fait de la délocalisation de
tous les traitements d'opérations financières.
2- Les contraintes et les entraves de
l'investissement des entreprises étrangères :1
? La première contrainte au climat des affaires au
Maroc est le coût élevé et la rareté des facteurs de
production : l'accès au foncier constitue une entrave
élevée qui touche particulièrement les entreprises
exportatrices. La cause principale de cette situation est l'insuffisance de
l'offre qui est inadaptée et en proie à la problématique
de la spéculation.
À cet égard, la lutte contre la
spéculation immobilière devra être à l'avenir au
centre de la politique d'aménagement du territoire dans la
1Saeeed Blog, politique de promotion de
l'investissement étranger au Maroc ,2012 [en linge] Disponible sur
«
http://www.blog.saeeed.com/2012/08/politique-de-promotion-linvestissement-etranger-au-maroc/
», consulté le 12 avril 2013 à 17 :30.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 28
mesure où le fardeau sur le foncier industriel est
grandissant au Maroc. En effet, la mise en place de la nouvelle politique
industrielle, ambitieuse, suppose l'élargissement de l'assiette
foncière disponible.
Le seul facteur de production dont l'accès s'est
amélioré depuis l'enquête Investissement Climat Assessment
ICA 2004 de l'institution de Brettons Woods est le financement. En effet, les
garanties exigées par les banques sont orientées à la
baisse, ainsi que le niveau des taux d'intérêt. Toutefois, les
petites entreprises continuent à subir un rationnement du
crédit.
? La seconde contrainte concerne le coût de
l'énergie qui pèse sur la compétitivité des firmes.
L'électricité est la contrainte qui s'est aggravée le plus
depuis ICA 2004. Elle est en effet passée du 12e rang au 2e rang dans le
classement général des contraintes au climat des affaires. L'une
des causes, semble-t-il, est l'évolution mondiale des cours de
l'énergie. Même si cette envolée des cours n'a
été que partiellement répercutée sur les tarifs
pratiqués au Maroc, les firmes anticipent des hausses futures.
Cela crée une situation d'incertitude qui exerce une
influence négative sur les coûts des firmes. Conscient de la
vulnérabilité du Maroc aux chocs externes, les pouvoirs publics
se sont donnés comme objectif d'augmenter l'indépendance
énergétique du pays en développant les sources
d'énergie renouvelable, non fossiles, dont le Maroc est naturellement
doté. C'est dans ce cadre qu'un ambitieux plan de développement
de l'énergie solaire a été lancé à la fin de
l'année 2009.
? La troisième série de contraintes au climat de
l'investissement est la pression fiscale au Maroc qui est plus forte que dans
la plupart des autres pays émergents, et ce malgré la mise en
place d'un début de réforme fiscale à partir de 2007 qui a
vu des réaménagements importants au niveau de l'impôt sur
le revenu (IR), de l'impôt sur les sociétés (IS) et des
cotisations patronales. Mais les entrepreneurs marocains considèrent que
cette réforme ne va pas suffisamment loin
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 29
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 30
afin d'améliorer de manière significative la
compétitivité de leurs entreprises. Aussi, la contrainte du
secteur informel exerce une influence néfaste sur l'environnement des
affaires et sur la compétitivité des autres firmes nationales et
étrangères. Le poids de l'économie parallèle se
situe entre 20 et 30 % du RNB, quoiqu'il soit difficile d'établir des
estimations plausibles et fiables à un fléau économique et
social qui échappe à la comptabilité nationale. Les
principaux déterminants de l'informel sont liés au niveau
éducatif des entrepreneurs et à la pression fiscale. En effet, le
degré de formalité d'une firme est déterminé par la
conjonction de facteurs internes (niveau d'éducation) et de facteurs
externes (fiscalité).
3- Les programmes et plans de promotion et
d'attractivité des investissements étrangers :1
En 2006, le Maroc a adopté le plan Emergence qui fixe
les objectifs stratégiques de la politique industrielle du pays en
ciblant les plus grands secteurs clés, et qui devraient
représenter 70% de la croissance industrielle d'ici 2015. Il devait
produire 91 milliards de dirhams (2, 8 milliards d'euros) de PIB additionnel,
créer 440000 emplois et réduire de plus de 50% le déficit
de la balance commerciale à l'horizon 2013.
En 2009, l'Etat et le secteur privé ont renforcé
les engagements pris dans le cadre du plan Emergence en fixant un Pacte
National d'Emergence Industrielle (PNEI) 20092015, signé le 13
février 2009 en présence de SM le Roi Mohammed 6, d'un budget
total de 12, 4 milliards de dirhams (1, 1 milliards d'euros), dont 34%
dédiés à la formation et aux ressources humaines et 24%
à l'incitation à l'investissement, ce programme devrait susciter
50 milliards de dirhams (4, 5 milliards d'euros) d'investissement privés
et générer 50 milliards de dirhams de PIB additionnel, 220000
nouveaux emplois et 95 milliards de dirhams (8, 5 milliards d'euros)
d'exportations supplémentaires à l'horizon 2015.
1Saeeed Blog, politique de promotion de
l'investissement étranger au Maroc ,2012 [en linge] Disponible sur
«
http://www.blog.saeeed.com/2012/08/politique-de-promotion-linvestissement-etranger-au-maroc/
», consulté le 12 avril 2013 à 17 :30.
Globalement, le PNEI vise à construire un secteur
industriel fort et à créer un cercle vertueux de croissance
à travers la mise en oeuvre de 111 mesures structurées autour de
6 domaines, parmi lesquels on trouve : le développement des
Métiers Mondiaux du Maroc (MMM) orientés Investissements directs
autour d'une offre de Plateformes Industrielles Intégrées (P2I)
et de programmes ciblés de promotion (Offshoring, Aéronautique,
Electronique, Automobile), et l'amélioration de la
Compétitivité des PME en s'appuyant sur des programmes
ciblés (Programme Imtiaz / Programme Moussanada / Fonds
d'investissements public privés) qui s'articulent autour de la
création de plateformes des rating conventionnées .
Pour mieux renforcer l'attractivité globale du pays, la
vision 2010 comprend plusieurs volets : le plan Azur pour le tourisme
balnéaire, le plan Mada'In pour le repositionnement des grands sites
touristiques, le tourisme rural, le tourisme de niche et le tourisme interne.
L'objectif est d'accueillir 10 millions de touristes dès 2010 et 15
millions d'ici 2020. Dès 2009, une vision 2020 devrait en effet
être définie.
Prenant en compte les évolutions économiques et
sociales intervenus dans le secteur de consommation, Rawaj 2020 comprend des
actions transversales pour le renforcement de l'attractivité de l'offre
commerciale, d'une part, et l'amélioration de l'environnement des
opérateurs du commerce, d'autre part. A l'horizon 2020, le secteur du
commerce devrait contribuer à 15% du PIB national, contre 11% en 2006,
et permettre la création de 450000 emplois.
Aussi concernant le secteur agricole, dont 60% de la
population vit directement ou indirectement, le Maroc a lancé le plan
Maroc Vert dont la réussite de ce plan pourrait générer 2
fois plus d'effets que le plan Emergence. Aussi la création de la
commission Nationale de l'Environnement des Affaires qui s'inscrive dans le
cadre du PNEI, elle traduit la volonté du gouvernement
d'institutionnaliser le dialogue public-privé et d'améliorer
durablement la compétitivité de l'environnement des affaires au
Maroc. Enfin, le Maroc s'est engagé dans un vaste programme
d'investissement des infrastructures de base, les équipements sociaux,
les zones d'activité, l'habitat, etc. Entre 2005 et 2009, les
dépenses consacrées à ces infrastructures ont connu une
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 31
augmentation constante, passant de 20, 5 à 38, 2
milliards de dirhams (1, 9 à 3, 4 milliards d'euros) et de 3, 9%
à 5, 2% du PIB. Un important effet de levier sur l'investissement
privé est attendu. En modernisant ses infrastructures de transport
(routes, ports, voies ferroviaires, aéroports), le Maroc ambitionne de
devenir une plateforme mondiale de transformation et de transit. Le recours au
partenariat public-privé optimisme la fonction « d'entrainement
» de l'investissement public.
4- Les arguments de protection d'investissements
offerts aux investisseurs étrangers :1
Le Royaume du Maroc a développé une
stratégie d'attraction des investissements étrangers qui repose
sur trois volets principaux : un cadre institutionnel et légal plus
incitatif vis-à-vis des investisseurs internationaux, une
stratégie régionale de promotion des Investissements Directs
Etrangers et une stratégie sectorielle centrée sur l'attraction
des délocalisations.
Le Maroc, pays de contrastes, entre déserts et plaintes
verdoyantes, modernité et tradition, soleil, culture et saveurs
orientales, est une destination de choix pour les investissements
étrangers. Ces derniers ont d'ailleurs augmenté de manière
régulière, notamment depuis la fin des années 1990. Les
réformes économiques, sociales et juridiques mises en oeuvre ont
sécurisé et facilité l'installation des investisseurs
étrangers. Des mesures fiscales incitatives complètent
l'artisanal économique et permettent le développement
d'activités professionnelles à coûts très
compétitifs. Aussi, les procédures d'installation ont
été uniformisées, simplifiées et rendues plus
efficaces grâce, notamment, au Centres Régionaux d'Investissement
(CRI) et à la mise en place du Manuel des procédures liées
à l'investissement. Toujours en vertu de la Charte de l'investissement,
les investissements étrangers réalisés au Maroc
bénéficient du régime de convertibilité. Sur le
plan de la réglementation des changes, ce régime garantit
l'entière liberté pour la réalisation des
opérations d'investissement au Maroc, le
1Saeeed Blog, politique de promotion de
l'investissement étranger au Maroc ,2012 [en linge] Disponible sur
«
http://www.blog.saeeed.com/2012/08/politique-de-promotion-linvestissement-etranger-au-maroc/
», consulté le 12 avril 2013 à 17 :30.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 32
transfert des revenus produits par ces investissements et
l'export du produit de liquidation ou de cession des investissements.
> Cinq arguments plaident pour l'investissement au
Maroc :
V' Une grande stabilité politique et
institutionnelle qui s'appuie sur un processus de démocratisation
continu ;
V' Un appui institutionnel de rigueur et un cadre
juridique incitatif ;
V' La proximité géographique de l'Europe
;
V' Une politique de réformes structurelles et
de libéralisation de l'économie ;
V' Une population éduquée
bénéficiant d'une formation technique très
satisfaisante.
5- Recommandations pour l'amélioration de
la protection des investissements étrangers par le Maroc
:1
Aucun ne peut négliger l'effort incroyable mené
par le Maroc concernant le renforcement de la sécurité de la
protection des investissements étrangers, dont la politique de
réformes structurelles, la libéralisation de l'économie,
l'amélioration du cadre générale des affaires et la bonne
intégration dans l'économie mondiale. Mais malgré tous
cela notre pays en personne de son gouvernement a besoin encore de relever
beaucoup de défis en incitant sur la réalisation des quatre buts
suivants cités par la conférence des nations unies sur le
commerce et le développement (CNUCD) dans son dernier examen de la
politique de l'investissement marocaine en 2008 :
V' Poursuivre la modernisation du cadre
réglementaire, par l'élaboration, d'un code de l'investissement
permettrait de mettre fin à la dispersion de textes relatifs à
l'investissement, d'un code des impôts qui comporterait toutes les
incitations fiscales à l'investissement et rationaliserait
l'environnement fiscal, et d'un code d'arbitrage qui serait
1Saeeed Blog, politique de promotion de
l'investissement étranger au Maroc ,2012 [en linge] Disponible sur
«
http://www.blog.saeeed.com/2012/08/politique-de-promotion-linvestissement-etranger-au-maroc/
», consulté le 12 avril 2013 à 17 :30.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 33
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 34
accompagné par la création d'un centre marocain
de l'arbitrage. Aussi la mise en train de certaines réformes que le
gouvernement doit entreprendre pour améliorer certaines
réglementations complexes et inefficaces comme :
? La levée d'obstacles au foncier est essentielle. Il
est recommandé de créer et de généraliser une base
de données auprès des CRI, de renforcer la couverture en
matière d'immatriculation au cadastre et de mettre en place une
autorité de régulation et une agence foncière.
? Le droit de grève devrait être
réglementé. Il est recommandé de procéder à
une clarification des textes relatifs à l'emploi des
étrangers.
? La réduction du délai qui s'écoule
entre la promulgation d'une loi et l'adoption de son texte d'application
augmenterait la confiance des investisseurs.
? Renforcer le cadre institutionnel, c'est un aspect important
dans la décision d'investir. Plusieurs éléments du cadre
institutionnel marocain pourraient être rendus plus efficaces et
faciliteraient le parcours de l'investisseur:
? La nécessité de progresser le rôle de
l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI)
créée en juin 2009 et qui doit mettrait fin aux chevauchements de
certaines fonctions exercées aujourd'hui par plusieurs organismes. Elle
assurerait également une harmonisation de la promotion des
investissements à l'étranger ; à cette fin, une bonne
coordination devrait exister entre elle et les CRI.
? Réforme des institutions judiciaires : malgré
les efforts entrepris, la justice marocaine continue de souffrir de lenteurs et
d'incertitudes, de peu de prévisibilité et de peu de
transparence.
? Afin que le pays profite pleinement de l'ouverture et de la
libéralisation de son économie, ces processus devraient
être réalisés dans le respect des règles de la
concurrence. A cet effet, le renforcement du Conseil de la concurrence et de la
Direction générale de la concurrence est essentiel.
V' Elaborer une stratégie d'investissement
proactive, La principale mission de l'Agence Marocaine de développement
des investissements sera l'élaboration d'une stratégie proactive
de ciblage des investisseurs : jusqu'à présent les flux d'IED
entrant dans le pays étaient dus à une promotion de
l'investissement réactive. Afin d'augmenter et pérenniser ces
flux et d'améliorer le taux de réinvestissement, le pays devrait
définir une stratégie proactive de promotion de l'investissement,
répondant à ses objectifs de développement.
V' Renforcer le système national d'innovation,
Il est capital pour le Maroc d'attirer des investissements technologiques
à forte valeur ajoutée ; pour cette raison, son système
national d'innovation devrait être amélioré en prenant les
mesures suivantes :
? Création d'une unité spécifique,
dédiée à l'innovation : au sein même de la future
Agence de promotion, cette unité permettrait de mieux cibler les
investissements technologiques.
? Création d'un comité assurant la
cohérence entre les politiques d'investissement et d'innovation ;
? Renforcement des incitations fiscales au profit des
entreprises.
? Contribution des investissements déjà
présents dans le pays au développement du système national
d'innovation : cette contribution pourrait être optimisée. Un
décalage existe encore au Maroc entre les formations dispensées
par les universités et les écoles et les besoins des
entreprises.
? Plan d'action pour la mise en place de certaines
mesures clefs :
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 35
Le Maroc doit tracer un plan d'action dans le temps à
venir qui se repose sur trois objectifs principaux :
V' Prolonger les flux d'IED en dehors des
opérations des privatisations.
V' Moderniser le cadre de l'investissement.
V' Répondre aux objectifs en termes
d'investissement étranger direct définis dans le Plan
Emergence.
Et voilà quelques mesures proposées par la CNUCED
à mettre en place jusqu'au l'année 2020 :
· Formation sur les traités d'investissement
internationaux, arbitrage et règlement des différends.
· Rédiger et approuver un nouveau code de
l'investissement.
· Mettre en place un code des impôts, et rendre
opérationnelle l'AMDI.
· Etablir une unité spécifique à
l'innovation dans l'AMDI, l'élaboration d'une stratégie de
ciblage des investissements, et le renforcement des procédures et
institutions judiciaires.
· Elaborer un protocole d'accord entre CRI et AMDI, et
renforcer l'organe de la concurrence, et l'application de la loi de la
propriété intellectuelle.
· Mettre en place la stratégie d'investissement
proactive, et l'approuvassions de la nouvelle réglementation
foncière et entamer la modernisation de la tenue du cadastre.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 36
Conclusion de la première partie :
L'objectif de cette partie était de donner un
aperçu sur les différents éléments
retenant les définitions de l'investissement au Maroc
tel que l'investissement de l'Etat, des entreprises privées et celui des
entreprises étrangers.
Le rôle de l'Etat dans l'économie a toujours fait
l'objet de débat dans la littérature économique. Parmi les
arguments, celui selon lequel les dépenses publiques et plus
particulièrement l'investissement public serait source de l'accumulation
du capital privé nous a particulièrement intéressé
dans le cas de l'économie ivoirienne.
Dans le but de promouvoir l'investissement privé,
national et étranger, les autorités marocaines ont entrepris
plusieurs réformes qui ont permis de mettre en place un cadre juridique
libéral celui-ci consacre la liberté d'entreprendre et offre les
garanties nécessaires aux investisseurs tout en simplifiant les
formalités et procédures requises en la matière.
Concernant l'investissement étranger, plusieurs
traités, accords et conventions ont été signés avec
de nombreux pays portant sur la promotion et la protection des investissements
effectués par le ressortissant des dites pays, les autorités ont
par ailleurs, informé et aider les promoteurs nationaux et
étrangers à réaliser leurs opérations
d'investissement au Maroc.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 37
2ème Partie:
L'investissement dans la
Province d'Al Hoceima
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 38
Dans cette deuxième partie on va évoquer dans
une première section la présentation générale de la
province d'Al Hoceima dans ce cadre nous allons mettre l'accent sur la
situation actuelle de la dite province ,ses ressources naturelles ,climat,
données démographiques, découpage administratif et
communal, réseau routier, électricité et eau
.l'éducation et le transport qui représentent l'infrastructure de
la ville d'Al-Hoceima .Ensuite, nous traiterons dans la deuxième section
l'importance de l'activité économique de chaque secteur dans le
développement économique et social. Ensuite, la troisième
section fera l'objet d'une analyse des programme nationaux d'investissement en
précisant les différents plans sectoriels concernent le Maroc
généralement et la province d'Al-Hoceima particulièrement,
tel que le plan Maroc vert, plan halieutes, la vision 2015 pour le
développement de l'artisanat marocaine. Enfin, dans la dernière
section on va discuter les opportunités, contraints et recommandations
de l'investissement au sein de la province.
I. La présentation générale de la
province:
Située à la fois en bordure de la Mer
Méditerranée et au coeur de la chaine montagneuse du Rif, ainsi
qu'à la porte de l'Europe, à laquelle elle est historiquement
reliée par liaison maritime; la province d'Al Hoceima est riche des
paysages diversifiés et de multiples potentialités liées
à ses atouts naturelles : tourisme rural et balnéaire,
agriculture, produits du territoire, artisanat...etc.
La province d'al Hoceima a été
créée par le dahir du 6 décembre 1959 modifiant et
complètent le dahir de 13 janvier 1956. Elle est géographiquement
située à l'extrême Nord de royaume en couvrant une
superficie de 3555 Km2 (voir graphe n°1, page 71). Elle est
délimitée par :1
? Les provinces de Taza-Taounate et Guercif au sud ;
? La province de Driouch à l'est ; ? La mer
méditerranée au Nord ;
? La province de Chafchaouen à l'Ouest.
1Monographie, Province d'Al Hoceima : un territoire en
plein émergence, 2010, page 4.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 39
1- Ressources naturelles :
La province d'Al Hoceima est chef-lieu de la wilaya de la
région de Taza-Taounate-Al Hoceima (TAT), possède une
extrême variété de conditions physiques et naturelles, elle
couvre la partie centrale de la chaine de Rif, caractérisée par
des montagnes hétérogènes et compartimentées
constitue la partie la plus élevée (le Jbel Tidghine à
2452m) et la plus large (80Km) de rif.
2- Climat :
Le climat de la province d'Al Hoceima est de type
méditerranéens, caractérisé par des hivers pluvieux
et frais, et des étés secs et chauds :
? La température minimale est en moyenne de 10°C,
la température maximal 30°C ;
? Le pluviomètre annuelle moyenne est de 300mm sur la
coté et de 1000mm pour les régions de haute altitude.
3- Données démographiques
:
Selon le dernier recensement datant de 2004, la population de
la province d'Al Hoceima s'élève à 395644 personnes (dont
118463 personnes au niveau urbain), sachant que le taux d'accroissement moyen
annuel est de l'ordre 0,3% (0,5% en milieu urbain et 0,2% en milieu rural) par
rapport au recensement de 1994.1(Voir graphe n° 2, page 71 et
tableau n°2, page 74).
4- Découpage administratif et Communal
:2
La province d'Al Hoceima est le siège de la région
de Taza-Al Hoceima-Taounate.
? Découpage Administratif : 5 pachaliks, 3 cercles, 11
caïdats. ? Découpage communal : 36 communes dont 31 rurales.
1Délégation Provinciale de l'Habitat et
de l'Urbanisme.
2Monographie, Province d'Al Hoceima : un territoire en
plein émergence, 2010, page 5.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 40
5- Réseau routier :'
Le réseau routier s'étend sur 614 Km dont 559 km
sont revêtus, et 55 Km à l'état de piste. Le réseau
est réparti comme suit :
· 3 routes nationales d'une longueur totale de 305,41 Km
;
· 2 routes régionales de 7,6 Km ;
· 11 routes provinciales de 262,28 Km. (Voir tableau
n° 3, page 75).
6- Electricité et Eau :2
La province dispose de deux stations de production
électrique : Imzouren, et Bni
Hdifa qui a connu une consommation en énergie
électrique de 75646 MWh pour 61269 abonnés en 2012.
La province dispose de ressources hydriques qui sont
gérés par l'ONEP et
alimentées régulièrement par des eaux
souterraines et superficielles de barrages : (Voir tableau n° 4, page
75).
y' Barrage Mohammed Ben Abdelkrim Al Khattabi
:
· Date de création : 1981
;
· Localité : Oued Nekkor
;
· Capacité de stockage :
29,4 Mm3 ;
· Volume annuel : 8,8
Mm3 ;
· Alimentation : Eau potable et
industrielle des agglomérations de la zone d'Al Hoceima et l'irrigation
d'un périmètre de 5715 ha.
y' Barrage Joumoua :
· Date de création : 1992
;
'Délégation Provinciale de l'Equipement
et du Transport.
2Délégation Provinciale de l'Office
National d'Electricité et d'Eau Potable.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 41
? Localité : Targuist;
? Capacité de stockage : 6,5
Mm3 ;
? Alimentation : Eau potable de la
ville d'Al Hoceima et de la région Taza-Al Hoceima-Taounat.
7- Education :'
Le secteur de l'enseignement dans la province a connu une
nette progression se traduisant par l'amélioration des conditions de
scolarisation et d'encadrement, ainsi que par l'augmentation des effectifs
scolaires qui s'étend jusqu'à 455 établissements
primaires, 25 collèges et 12 lycées, et d'un nombre
d'élèves de 81467 (dont 7756 filles).
Concernant l'enseignement supérieur, l'Ecole Nationale
des Sciences Appliquées d'Al Hoceima installé sur une superficie
de 5700 m2 et d'une capacité d'accueil de 500
étudiants, vient de doter la province d'un pôle scientifique afin
de contribuer à la formation professionnelle et appuyer le secteur de
l'enseignement supérieur technique. Une Faculté de Sciences et
Techniques est également en cours de construction.
La province compte ainsi 9 établissements de formation
professionnelle dans différents secteurs d'activités, dont 4
privés. Un institut spécialisé en technologie
hôtelières a été créé par l'OFPPT en
2007 à Al Hoceima, permettant la formation de jeunes dans le secteur du
tourisme. Un centre de formation professionnelle Agricole a également
ouvert ses portes à Izemmouren. (Voir tableau n° 5, page 76).
8- Transport :2
Le secteur de transport figure parmi les secteurs qui jouent
un rôle vital dans la vie économique et sociale de la province,
qui est diversifiée entre le transport routier, le transport
aérien présenté par l'Aéroport AL HOCEIMA ACHARIF
AL IDRISSI, et maritime par des lignes reliant Almeria-Al Hoceima, qui
accueille un grand nombre de membres de la communauté marocaine à
l'étranger durant l'opération de transit par le
'Académie Régionale de l'Education.
2Direction Régionale de l'Equipement et
Transport.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 42
biais de bateaux. Malgré l'absence de transport
ferroviaire qui n'est pas encore programmé dans les projets
nationaux.
La gare routière d'al Hoceima créée en Juin
2009, a permis d'améliorer les
conditions d'accueil des visiteurs qui vient de
compléter le dispositif d'accès à la province.
La Province est dotée aussi de deux ports : Al Hoceima
et Cala Iris est un port de pêche de taille moyenne. Celui d'Al Hoceima
qui occupe la 5ème position au niveau national en termes de rendement
halieutique, est dotée d'une vocation multiple. En plus de la
pêche, ce port a également des vocations commerciales, de
plaisance et de trafic de passagers. Après les récents
aménagements, ce port devient le troisième point de
traversée des MRE.'
La Province dispose d'un patrimoine aéroportuaire
(Aéroport AL HOCEIMA
ACHARIF AL IDRISSI) situé à 17 Km de la ville
d'Al Hoceima ouvert au trafic national et international qui reçoivent
jusqu'à 400.000 passagers/an.2
II. Les activités économiques dans la
province :
Au cours de cette dernière décennie, sous
l'impulsion de sa Majesté le Roi
Mohammed VI, de nombreux chantiers structurants ont
profondément transformé le visage du Nord de royaume.
La Région de Taza-Al Hoceima-Taounate a ainsi vu se
concrétiser une série de
projets de grande envergure afin d'améliorer son
intégration dans la vie économique du pays de valoriser ses
diverses potentialités et compétences.
Agriculture, Pêche, Agro-industrie, Artisanat,
Tourisme,...etc. Les opportunités d'investissement se multiplient dans
une région en plein mutation.'
'Agence d'Exploitation du Ports.
2Aéroport Al Charif Al Idrissi.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 43
Les secteurs productifs à Al Hoceima concentrent sur
l'économie de pêche maritime et le tourisme, l'artisanat, le
commerce et les transferts des MRE, l'agroalimentaire, Quant à
l'industrie, il reste encore faible à cause de l'insuffisance des zones
industrielles dans la région. (Voir graphes n° 3 et 4, page 72 et
tableau n° 1. page 76).
1- Le secteur d'Agriculture :2
La province d'Al Hoceima s'étend sur une superficie totale
de 355000 ha, dont :
? 173400 ha de superficie agricole utile
(SAU), dont 161700 ha en Bour et 11700 ha en irrigué ;
? 111800 ha de parcours et incultes ;
? 116000 ha de forêt.
y' Cultures irriguées :
La superficie irriguée, représentent 6,7 % de la
(SAU) et située essentiellement dans la plain Rhiss-Nekor, joue un
rôle prépondérant dans le domaine de la production de lait
et de maraichage, permettant ainsi de couvrir 50% des besoins de consommation
de la population de la province.
y' Céréales :
Selon les résultats du Recensement
Général Agricole, c'est la céréaliculture qui
occupe la 1ère place dans la production végétale de la
province (50,4% de la SAU). Les rendements sont très fluctuants d'une
année à l'autre car ils dépendent de nombreux facteurs, et
notamment de la variabilité interannuelle de la pluviométrie. La
province dispose d'une unité industrielle pour l'écrasement des
céréales et de 376 minoteries artisanales réparties dans
toute la province.
1Le mot du Wali de la région de Taza-Al
Hoceima-Taounate, Région de Taza-Al Hoceima-Taounate : Un territoire
tourné vers l'avenir, Page 7,2010.
2Direction Provinciale de l'Agriculture.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 44
V' Légumineuses :
Les cultures de légumineuses sont dominées par
les fèves, les pois chiches, les
petits-bois et les lentilles, qui représentent environ
12500 ha avec des rendements très bas (4q/ha en moyenne).
V' Cultures arboricoles :
L'amandier, cultivé sur une superficie de 25000 ha (66%
des superficies réservées aux plantations), demeure
l'espèce arboricole privilégiée dans la province par
rapport à d'autres cultures (comme l'olivier, le figuier, la
vigne...etc.), du fait de son adaptation aux conditions pédoclimatiques
locales. (Voir annexes : tableau n° 7. P : 77)
V' Cultures fourragères :
Les Cultures fourragères occupent environ 3487 ha. Ces
cultures irriguées
donnent des rendements intéressants de plus de 1100q/ha
pour la luzerne et de 900 q/ha pour le Bersim.
V' Apiculture :
La province d'Al Hoceima bénéficie de
potentialités importantes dans le domaine de (élevage, apicole,
qui constitue un secteur d'activité porteur et en mesure de
générer une valeur ajoutée élevée. En effet,
il existe dans la zone une flore mellifère très
diversifiée permettant la production d'un miel de grande qualité.
La filière de l'apiculture compte actuellement 9730 ruches, dont 3350
ruches modernes produisant 48 tonnes de miel de très bonne
qualité.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 45
y' Elevage :
En dépit des faibles ressources fourragères dont
dispose la province, de bons acquis ont été obtenus avec l'aide
de l'Etat, notamment dans le domaine de l'élevage bovin laitier, qui se
compose de races améliorés et pures, dont la productivité
moyenne est de 4500- 5000 kg/vache/lactation. Pour l'industrialisation de cette
production, il est nécessaire de mettre en place des infrastructures de
collecte, de stockage et de ramassage, tout en améliorant la
capacité de traitement en lait pasteurisé et
dérivés.
L'élevage caprin s'est également
développé de façon continue dans la province. Le cheptel
est composé de 78517 têtes selon le dernier RGA, mais la
productivité reste faible par rapport aux potentialités, et ce
malgré l'introduction de nouvelles races améliorées et la
constitution d'un groupement d'éleveurs caprins à Rouadi. Dans le
cadre de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain, des
opérations d'introduction de races pures, adaptés aux conditions
climatiques de la zone, ont été lancées au niveau de
3communes rurales.
y' L'agroalimentaire :
La branche de l'agroalimentaire à l'échelle de la
province compte 44 industries
sur un total de 99 unités. Elle contribue à
hauteur de 55% de la valeur de la production industrielle totale.
2- Le secteur du Pêche Maritime :'
La pêche maritime a constitué, depuis longtemps,
l'une des principales activités de la population du littoral et une
branche créatrice d'emplois directs et indirects.
Ce secteur génère aujourd'hui dans la province
d'Al Hoceima plus de 7000
emplois. La province d'Al Hoceima dispose de 2 ports, le port
d'Al Hoceima et celui de Cala Iris. (Voir tableau n°8, page 77).
'Délégation Régionale des
Pêches.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 46
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 47
1' Le port d'Al-Hoceima :
· 1 superficie totale de 8 ha environ, dont 6 ha sont
viabilisés en eau potable et en électricité et
équipé d'un réseau d'assainissement ;
· 1 plan d'eau environ 18 ha dont 11 ha dans le port de
pêche ;
· 1digue secondaire de 340 ML ;
· 1140 ML de quais ;
· 2 quais de commerce d'une longueur de 160 ML ;
· 1 quai de pêche d'une longueur de 470 ML ;
· 1 quai de plaisance d'une longueur de 50 ML.
1' Le port de Cala Iris :
1' 1 halle au poisson de 276 m2 ;
1' 1 centre administratif de 175 m2
;
1' 1 atelier mécanique ;
1' 40 magasins pour canotiers ;
1' 1 fabrique de glace de capacité 2t/j
;
1' Dépôts de carburant
44m2(en cours).
La production moyenne annuelle de flotte est de 12000 tonnes
pour une valeur totale de 115 millions de DH. (Voir tableau n°9, page
78).
La province dispose des ressources halieutiques de haute valeur
commerciale
(poissons blancs, crustacés, céphalopodes,
espadon), qui sont soit exportée directement, ou traités puis
exportés vers les autres ports nationaux.
La pêche de la sardine et son conditionnement demeurent
une tradition et une
particularité d'Al Hoceima, et donc un axe de
développement à promouvoir. Au niveau de Cala Iris et de Torres,
la flottille est composée de 10 sardiniers et de 69 barques.
Dans le cadre de coopération Maroc-japonaise en
matière de pêche maritime, un
projet expérimental d'immersion de récifs
artificiels est en cours de réalisation à Cala
Iris, afin d'assurer la bonne gestion, la protection et la
croissance des ressources halieutiques dans cette zone.
3- Le secteur Artisanal:'
La province d'Al Hoceima connaît une attention
considérable du secteur artisanal, et une production diversifiée
(Textile, bois, vannerie, cuir, poterie, métaux...) au niveau de
nombreux centres d'artisanat historiques, reconnus bien sur le niveau national
et international.
Parmi les grands centres artisanaux de la province on trouve
:
V' Taghzoute: travail du cuir
(maroquinerie), bois sculpté ;
V' Commune de Rouadi: vannerie
à Rouadi, Taoussart, Adouz ;
V' Aït Kamra : menuiserie de
bois et métallique, la fabrication de meubles, travail du marbre,
verrerie....
V' Taghaza: poterie ;
V' Commune d'Imrabten: poterie
à Idardouchan.
Le secteur révèle des potentialités qui
se fondent sur des traditions à la fois économiques, culturelles
et artistiques. Certains douars sont spécialisés dans le bois et
produisent des pièces de qualité (tables, tabourets, coffres,
etc...), d'autres pratiquant le tissage de la laine ou le travail du
métal (chaines, serrures, poignards, fusils, ....etc.), d'autres encore
confectionnent le cuir. (Voir tableau n°10, page 78).
La production artisanale est vendue au souk ou directement
à des commerçants,
destinée à des grossistes implantés dans
les grandes villes marocaines (Fès, Meknès, Rabat,
Tétouan).
La province compte également 15 associations
d'artisans, regroupant 786 adhérents.
'Délégation Provinciale de
l'Artisanat.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 48
4- Le secteur de Commerce et des Services:
L'activité commerciale est plus répandue au
niveau de la province d'Al Hoceima, se caractérise essentiellement par
la prédominance du commerce traditionnel engendré par tout type
de commerçant (individuel, grossistes et détaillants) exploitant
directement leur activités. Elle est liée aux progrès de
la nature de l'économie locale et l'importance de revenus des marocains
travaillant à l'étranger.1
L'importance de ce secteur se manifeste dans le nombre
croissant d'institutions pratiquant le commerce et le nombre important de
population active dans ce secteur.
Le secteur du commerce emploie plus de 11% de la population
active, le nombre
estimatif des intervenants dans ce secteur dans la
région s'élève à 5927 réparti entre 5383
détaillants et 544 grossistes.2 (Voir tableau n°11, page
79).
En plus de l'ampleur des souks hebdomadaires qui constituent
une structure de base pour le commerce et une source habituelle
d'approvisionnement dans les milieux ruraux et urbains. Le secteur des services
a connu depuis quelques années l'émergence d'un commerce moderne,
faisant recours aux nouvelles techniques de vente, représenté par
des marques telles que Mobilia, Bigdil, Kitéa et Yatout.
Il existe également des centres commerciaux et
commerces associés constitués
principalement des coopératives de consommation, des
coopératives de commerçants détaillants et des
économats.
La province d'Al Hoceima est dotée de :
? 26 souks hebdomadaires dont 4 urbains ; ? 3 marchés
municipaux ;
? 1 halle aux poissons ;
1Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services.
2Centre Régional d'investissement d'Al
Hoceima, [En ligne] disponible sur
«
http://www.alhoceimainvest.ma/index.php/fr/poles-dexcellences/commerce-a-services
», consulté le 12 Avril 2013 à 15:26.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 49
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 50
? 15 abattoirs ;
? 2 marchés de fruits et légumes
;
? 9 centres commerciaux et 4 superettes.
5- Le secteur Touristique :'
Avec des paysages entre mer, foret et montagne, la province
d'Al Hoceima possède une vocation touristique incontestable et mise
aujourd'hui sur le développement d'un tourisme à la fois
balnéaire et rural. Ce secteur stratégique au niveau national est
amené à jouer un rôle moteur dans l'économie de la
province.
La capacité hôtelière totale de la
province est actuellement de 1454 lits répartir comme suit :
? 12 établissements hôteliers
classés, d'une capacité de 584 lits ; (voir
tableau n° 14, page 80).
? 45 établissements hôteliers
non classés implantés dans les principaux centres de la province,
d'une capacité de 870 lits.
La province d'Al Hoceima dispose d'un patrimoine naturel
très riche. En effet, elle abrite des forets offrant des paysages d'une
beauté exceptionnelle, idéaux pour les activités de
randonnées ou de chasse, ainsi que des zones montagneuses
présentant d'importante possibilité pour le développement
de sport et loisir tels que le parachutisme ou le delta-plane.
Le terroir de la province abrite également un site
naturel d'intérêt biologique et écologique (site de Koudiat
Tidghine), ainsi qu'un parc national, crée en 2004 afin de
protéger des richesses exceptionnelles en faune et en flore, qui
regroupe plus de 500 espèces vertébrées, plus de 100
espèces d'oiseaux dont le balbuzard pêcheur,
représenté par l'une des plus grandes colonies mondiales, 86
espèces de poissons et 3 espèces de
'Délégation Provinciale de Tourisme.
dauphins, ainsi que près de 250 plantes dont de
nombreuses sont rares et menacées d'extinction.
Al Hoceima est également riche en sites culturels et
monuments historiques pouvant servir de base pour développer le tourisme
culturel, et notamment :
· Le site archéologique de Bades, qui était
au moyen-âge le principal port de Fès ;
· Le site de Torres et sa forteresse construite par les
portugais au XVe siècle ;
· Les vestiges de la Kasbah de Snada, datant de
l'époque de Moulay Ismail ;
· Les plages de Quemado, CalaBonita, Souani, Sfiha, Tala
Youssef ...etc. ;
· Le douar d'Adouz, abritant notamment une ancienne
mosquée datant du moyen-âge ;
· Les souks hebdomadaires.
Les flux touristiques sont principalement alimentés
d'bord par la population
nationale, puis par les visiteurs en provenance d'Espagne, de
France et de Belgique, etc.
6- Le secteur Industriel :
Le secteur industriel est relativement modeste dans la
province malgré la disponibilité des ressources naturelles et de
matières premières, mais cela ne signifie pas que l'industrie est
inexistante dans la province, Il y a même des institutions
généralement en essayant de transmettre le caractère
industriel dans la région par l'agroalimentaire, la confection et les
industries du bois, la chimie et la parachimie.
L'activité industrielle à la province est
prédominée par l'agroalimentaire avec 44 entreprises et une
production annuelle de l'ordre de 180.377 MDH. Le parc industriel est
constitué de 99 établissements employant 812 personnes, avec une
prédominance des activités agroalimentaires.'
L'activité industrielle de la région est
organisée au sein de zones suivants :
'Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services d'Al
Hoceima.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 51
? Zone Industrielle d'Ait Youssef Ou Ali :
Commune Urbaine d'Imzouren1
· Date de création: 1998
;
· Superficie: 55.426 m2
;
· Nombre de lots: 66 dont 80% ont
été attribués ;
· Prix de cession: 100 DH/
m2.
? Zone industrielle d'Aït Kamra :2
· Date de création : 2011
;
· Surface brut: 40 ha
répartie en 168 lots ;
· Surface cessible: 27,7 ha dont
la zone industrielle est de 18,5ha ;
· Prix de cession : entre 294 et
4.000 DH/m2 ;
· Création d'emplois:
3.000 emplois dont 2.000 directs.
Cette Zone constitue une plaque tournante pour
l'économie régionale et nationale, puisqu'elle regroupe des
activités diversifiées et de tailles différentes, à
savoir:
· Une zone industrielle qui
englobe les industries agroalimentaires, les activités de
valorisation des produits du terroir et des activités
industrielles plus diversifiées ;
· Une zone d'activité artisanale qui regroupe
notamment des activités de
menuiserie de bois et métallique, de fabrication de
meubles, de travail du marbre,
de verrerie, etc.
· Une zone d'activité commerciale qui contient des
showrooms, des
concessionnaires et la vente en gros de matériaux de
construction, quincaillerie, sanitaires, etc.
1Centre Régional d'investissement d'Al
Hoceima, [En ligne] disponible sur
«
http://www.alhoceimainvest.ma/index.php/fr/investisseurs/sites-dimplantation/ait-youssef-ou-ali»,
consulté le 12 Avril 2013 à 15:47.
2Centre Régional d'investissement d'Al
Hoceima, [En ligne] disponible sur
«
http://www.alhoceimainvest.ma/index.php/fr/investisseurs/sites-dimplantation/ait-kamra»,
consulté le 24 Avril 2013 à 15:54.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 52
? Une zone logistique qui prévoit des entrepôts,
ainsi que des services logistiques support pour les activités
implantées sur le site ;
? Une zone «bureaux et animation » qui assure un
support en matière de services aux entreprises et aux personnes
travaillant sur le site : facility management, banques, restauration
collective, business center, etc. (Voir tableaux n° 12 et 13, pages 79 et
80).
III. Les Programmes Nationaux d'investissements :
Le Maroc a adopté une politique de modernisation
volontariste, visant à la fois un renforcement de son tissu
économique et un développement social. Cela se traduit par la
mise en place de stratégies sectorielles ayant pour objectifs
d'améliorer la compétitivité du Royaume, de créer
de l'emploi, de lever les barrières qui entravent l'optimisation des
ressources. Enfin, de promouvoir l'investissement.
Plus de 15 Milliards DH ont été
programmés pour la mise à niveau d'Al Hoceima et le lancement de
stations balnéaires de prestige, pour un meilleur développement
des secteurs économiques et une bonne gestion des ressources de la zone
d'Al Hoceima. Ses efforts continus permettent aujourd'hui à la province
de s'ériger à la fois comme destination touristique et
l'accueillement des investisseurs et visiteurs dans les meilleurs
conditions.
Parmi les plans sectoriels visionnés on trouve :
1- Plan Maroc Vert :
Près de 150 Milliards DH d'investissement d'ici 2020 et
une valeur ajoutée appelée à
être multipliée par 2,5 dans l'objectif de
développer une agriculture intensive et moderne, et de moderniser la
petite agriculture et améliorer les revenus des petits
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 53
fellahs, par l'agrégation, le développement
d'infrastructure, la formation, et l'assistance technique.1
La stratégie du Plan Maroc Vert
concerne un secteur qui contribue à hauteur de 19% au PIB
national, dont 15% dans l'agriculture et 4% en agro-industrie. Ce secteur
emploie plus de 4 millions de ruraux et crée environ 100 mille postes
d'emploi dans le domaine de l'agro-alimentaire.2
Ce secteur joue un rôle déterminant dans les
équilibres macro-économiques du
pays. Il supporte une charge sociale importante, étant
donné que les revenus de 80% des 14 millions de ruraux dépendent
de l'agriculture.
Le secteur agricole de la province d'Al Hoceima va
bénéficier de projet Maroc Vert, qui
prévoit le développement, la réhabilitation et la
valorisation de secteur de l'olivier sur une superficie de 1500 Hectares, pour
un budget de 16 MDH. Pour l'amandier, le projet d'extension et de valorisation
porte sur une superficie de 11000 hectares, pour un budget de 178 MDH. Les
cultures du figuier et du cactus seront également mise en
valeur.3
En ce qui concerne la production animale, le Plan
Maroc Vert prévoit le développement de
l'agrégation sociale pour les groupements ovins et caprins (ANOC), ainsi
que la création de coopératives féminines pour la
fabrication du fromage de chèvre. La production de miel sera
également valorisée en tant que produit de terroir, à
travers le soutien aux coopératives et la création d'un centre
régional apicole.
2- Plan Halieutes :
Le Plan Halieutes a été
lancé le 29 septembre 2009, dont l'objectif principal est
de préserver les ressources halieutiques et
l'écosystème marin en vue de renforcer la
1Mohammed Rahmouni, `' Plan Maroc Vert : ce que
produira chaque région», la vie éco, [en
ligne] disponible sur«
http://www.lavieeco.com/news/economie/plan-maroc-vert-ce-que-produira-chaque-region-13489.html»,
consulté le 24 Avril 2013 à 17:02.
2Agence Pour le Développement Agricole, [en
ligne] disponible
sur«
http://www.ada.gov.ma/Plan
Maroc Vert/plan-Maroc-vert.php », consulté le 22 Avril 2013
à 21:56. 3Monographie, Province d'Al Hoceima: un territoire
en plein émergence, 2010, page 19.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 54
position du Maroc parmi les pays fournisseurs du marché
mondial en produits de qualité.
Le plan vise à tripler le PIB halieutique et à
augmenter la consommation de poisson au Maroc pour atteindre 16 kg/habitant/an
en 2020 contre 10 kg actuellement. Aussi, 16 projets structurants sont
prévus dans les filières de transformation et de valorisation des
produits de la mer.1
Le plan destiné à atteindre à l'horizon
2020 :2
· PIB du secteur : 21, 9 milliards de DH ;
· Consommation locale : 16kg/hab/an ;
· Emploi direct à terre : 115 000 emplois ;
· Production nationale : 1,660 millions de tonnes ;
· Exportations : 3,1 milliards de $ ;
· Durabilité de la ressource : 95% des
espèces gérées durablement.
Au niveau de la province d'Al Hoceima, Le Plan Halieutes
destiné à créer des
projets pour le l'exploitation des ressources halieutiques,
et le développement des moyens de transport et de distribution des
produits de la mer.3
3- La Vision 2015 pour le développement de
l'artisanat Marocain:
La Vision2015 pour l'artisanat est une
stratégie volontariste, qui vise à faire de ce secteur une
locomotive économique, en matière de création d'emplois et
d'exportation, pour un coût de 450 millions DH, qui est
élaborée au cours de l'année 2005.La vision2015
part du constat de l'existence d'une forte demande pour l'artisanat
1Centre Régional d'investissement de Rabat,
[En ligne] disponible sur
«
http://www.rabatinvest.ma/index.php?option=comcontent&view=article&id=435&Itemid=530&lang=fr»,
consulté le 28 Avril 2013 à 21:11.
2Malika ALAMI, Pêche: Le détail du plan
Halieutes, l'Economiste, [En ligne] disponible
sur«
http://www.leconomiste.com/article/peche-le-detail-du-plan-halieutis
», consulté le 24 Avril 2013 à 17 :29.
3Monographie, Province d'Al Hoceima : un territoire en plein
émergence, 2010, page 21.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 55
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 56
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 57
et l'art de vivre marocain, de la part des consommateurs des
grandes villes nationales, ainsi que des principaux pays partenaires
économiques du Maroc.1
La nouvelle Vision de l'Artisanat vise à :2
? Doubler le chiffre d'affaires de l'artisanat à contenu
culturel
? Multiplier par 10 les exportations formelles
? Générer 4 milliards de dirhams de PIB
supplémentaire
? Créer 117.500 emplois (37.200 nouveaux emplois
générés par les Producteurs d'envergure 13.750 emplois
créés par les PME et 66.500 nouveaux mono-artisans et
employés de TPE).
Afin de structurer la production et la distribution des
produits artisanaux au niveau de la province d'Al Hoceima, la Vision
2015 pour le développement de l'artisanat porte des projets de
création des villages d'artisans à Rouadi, Taghzoute, et
Idardouchan.3
4- Programme Moukawalati / Plan
Rawaj:
Le programme National d'Appui à la Création
d'Entreprises « Moukawalati », initié par le
gouvernement marocain lors des Initiatives de l'emploi à Skhirat, vise
essentiellement la réduction progressive du taux de chômage et la
pérennisation des entreprises créées. Il assure
également la garantie des crédits bancaires dans la limite de 85%
et une avance sans intérêts à hauteur de 10% du montant
global du projet. Le montant d'investissement ne doit pas dépasser
250.000DH par porteur de projet et 500.000DH en cas d'association entre 2
personnes Les jeunes porteurs des projets présélectionnés
pas les guichets Moukawalati bénéficieront d'un
accompagnement pré et post création assuré par
l'ANAPEC.
1Centre Régional d'investissement de Rabat,
[En ligne] disponible sur
«
http://www.rabainvest.ma/index.php?option=com
content&view=article&id=432&itemid=528&lang=fr »,
consulté le 28 Avril 2013 à 21 :16.
2Mostapha BELHAJI, Vision 2015 pour le
développement de l'artisanat : un plan de formation de 450 MDH,
Aujourd'hui le Maroc ,[ En ligne ] disponible sur«
http://www.aujourdhui.ma/maroc-actualite/24-heures/vision-2015-pour-le-developpement-de-l-artisanat-un-plan-de-formation-de-450-mdh-69229.html»,
consulté le 24 Avril 2013à 18 :45.
3Guide de l'investisseur, Taza-Al Hoceima-Taounate :
une région en plein émergence, 2010, page 28.
Le principal objectif de programme Moukawalati
est la contribution à la lutte pour l'emploi, moyennant
à l'appui à la création des entreprises
génératrices de richesses et d'emplois. Le programme vise, Par la
même à assurer la pérennité progressive du tissu
économique régional par un dispositif de suivi des entreprises
crée au cours de la période de critique de
démarrage.1
Depuis le lancement jusqu'au début avril 2011, le
nombre d'entreprises créées dans le cadre de Moukawalati est
d'à peine 3 500, ces 3 500 TPE (très petites entreprises), seules
1 800 ont eu droit à un financement bancaire, le reste ayant
été autofinancé, les 1 800 projets financés par les
banques sont les véritables projets Moukawalati. 2
Le plan RAWAJ se met pour l'appui Moukawalati pour le
développement et la
modernisation du secteur du commerce et de la distribution,
et l'a doté d'un budget de 900 MDH sur la période 2008-2012.
Le plan se focalise sur les quatre acteurs commerciaux suivants
: la grande et
moyenne distribution, le commerce indépendant, le
commerce en réseau et la franchise et les espaces publics marchands. Il
vise à :3
? Tripler le PIB actuel du commerce (180 milliards DH) ;
? Porter la contribution du commerce au PIB national à
15% (contre 11% en 2006) ; ? Créer plus de 450 000 emplois ;
? Porter la croissance annuelle du secteur à 8%.
1Centre Régional d'investissement de Rabat,
[En ligne] disponible sur
«
http://www.rabatinvest.ma/index.php?option=com
content&view=article&id=286&Itemid=376&lang=fr »,
consulté le 28 Avril 2013 à 21:22.
2Saïd EL KHALKI, Moukawalati : 4 ans et demi et
un fiasco total, La Vie éco, [En ligne] disponible
sur«
http://www.lavieeco.com/news/economie/moukawalati-4-ans-et-demi-et-un-fiasco-total-19430.html»,
consulté le 25 Avril 2013 à 12:05.
3Ministère de l'Industrie, du Commerce, et de
nouvelles Technologies, Plan Rawaj 2020, [En ligne] disponible sur «
http://mcinet.gov.ma/Commercedistribution/Rawaj2020/Pages/Pr%C3%A9sentation.aspx
», consulté le 02 Mai 2013 à 09:15.
5- Vision 2020 de tourisme :
Le but de la Vision2020 du Tourisme est que
le tourisme continue de jouer un rôle moteur dans le développement
du Maroc : en termes de croissance du PIB, de participation des régions
dans la création de valeur, de modernisation et d'intégration du
Maroc dans la mondialisation, et de préservation, de valorisation et de
rayonnement de notre patrimoine naturel et culturel.1
En termes d'ambitions, la Vision vise à hisser le
Maroc en 2020 parmi les 20 premières destinations touristiques mondiales
tout en s'imposant comme une destination de référence en
matière de développement durable sur le pourtour
méditerranéen.
Cette ambition sera concrétisée notamment en
offrant aux touristes des expériences variées, authentiques, d'un
niveau de qualité répondant aux meilleurs standards
internationaux, qui valorisent les ressources naturelles et socioculturelles du
pays à leur juste potentiel, qui permettent aux populations locales de
participer pleinement à l'activité touristique et qui soient
respectueuses de leur environnement et de leur qualité de vie.
La Vision2020 fixe des objectifs quantitatifs
pour le secteur à trois niveaux :2
? Capacité : construire 200 000 lits
hôteliers et assimilés supplémentaires entre 2010 et 2020
pour atteindre une capacité litière totale de 317 000 lits en
2020 ;
? Arrivées : doubler le nombre de touristes
aux frontières en 2020, dont environ trois quarts de touristes
étrangers, à travers des gains de parts de marché sur les
principaux marchés mondiaux et une montée en charge importante
dans les marchés émergents les plus attractifs ;
1Saâd Ben Mansour, Vision 2020 : Le Royaume en
passe de réaliser l'objectif de 20 millions de touristes, Le Matin, [En
ligne] disponible sur«
http://www.lematin.ma/journal/Vision-2020Le-Royaume-en-passe-de-realiser-l-objectif--de-20-millions-de-touristes/169720.html»,
consulté le 25 Avril 2013 à 11:13.
2Centre Régional d'investissement de Rabat,
[En ligne] disponible sur
«
http://www.rabatinvest.ma/index.php?option=comcontent&view=article&id=437&Itemid=524&lang=fr»,
consulté le 28 Avril 2013à 21:30.
·
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 58
Tourisme National : tripler le volume des voyages
domestiques entre 2009 et 2020 pour continuer de démocratiser
l'accès au tourisme au Maroc.
La réalisation de ces objectifs consolidera la place
du tourisme comme deuxième secteur économique du pays : d'ici
2020, plus de 470 000 emplois directs devraient être créés,
les recettes touristiques devraient plus que doubler et le PIB touristique
devrait s'accroître de 2 points.
La vision2020 au niveau d'Al Hoceima
prévoit la création d'un PAT (Pays
d'Accueil Touristique), qui permettra de structurer l'offre
en tourisme rural de cette zone au potentiel très fort :1
· 8,5 Milliards Dhs d'investissement global ;
· 10000 lits prévus dans les hôtels
classés ;
· 300000 arrivées touristiques ;
· 1,8 Million de nuitées ;
· 50% de taux d'occupation prévisionnel ;
· 6 jours pour la durée moyenne de séjour
;
· 5000 emplois directs créés.
Parmi les projets portés par la vision 2020 au niveau de
la province d'Al Hoceima:2
· Complexe « Souani Méditerranée »
sur près de 80 ha (12 Km au Nord-est d'Al Hoceima) ;
· Eco ressort « Fort Cala Iris », d'une
capacité d'accueil de 11184 lits ;
· La rénovation de complexe hôtelier et
résidentiel « Quemado-Mohamed V ».
1Région Taza-Al Hoceima-Taounate : Un
territoire tourné vers l'Avenir, Page 15, 2010.
2Guide de l'investisseur, Taza-Al Hoceima-Taounate :
une région en plein émergence, page 31, 2010.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 59
6- Plan Emergence 2020 de l'industrie
:
Le contrat programme Plan Emergence 2020 vise
à définir un cadre de développement comprenant toutes les
activités industrielles, y compris les activités dites
d'Offshoring. En revanche il ne concerne pas les industries liées aux
produits de la mer et à la Chimie-Parachimie, secteurs traités
par ailleurs. Néanmoins, les chantiers transversaux liés à
la Compétitivité des Entreprises concernent l'ensemble du tissu
des entreprises marocaines, sans exclusive (y compris tourisme, BTP,
etc.).(Voir annexe : graphe : n° :6. P : 75).
Ce contrat programme nécessite un cout 87 milliards de
DH, qui a pour objet de préciser le programme de déploiement de
la stratégie de développement industriel du Maroc. Il vise
d'autre part à contractualiser les engagements réciproques de
l'Etat et du secteur privé.1
Le contrat programme a pour but d'assigner au secteur les
objectifs généraux:
? La création d'emplois industriels pérennes et la
réduction du chômage urbain;
? L'augmentation du PIB industriel;
? La réduction du déficit commercial;
? L'appui à l'investissement industriel, tant national
qu'étranger;
? La contribution à la politique d'aménagement du
territoire.
La gouvernance du Plan Emergence est assurée par deux
niveaux d'instances de pilotage : Le comité de pilotage et les
comités de suivi pour chaque domaine du Pacte National pour l'Emergence
Industrielle. Ces deux niveaux d'instances de pilotage ont des objectifs bien
définis.2
1Centre Régional d'investissement de Rabat,
[En ligne] disponible sur
«
http://www.rabatinvest.ma/index.php?option=comcontent&view=article&id=439&Itemid=522&lang=fr»,
consulté le 28 Avril 2013 à 22 :42 .
2Ministère de l'Industrie, du Commerce, et de
nouvelles Technologies, Emergence, [En ligne] disponible sur «
http://www.emergence.gov.ma/Gouvernance/Pages/Objectifs.aspx»,
consulté le 24 Avril 2013.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 60
V' Le comité de pilotage a pour objectifs
:
· De fixer les priorités et de lancer les travaux de
chaque chantier ;
· De résoudre les points d'arbitrage ;
· De valider et de communiquer sur l'avancement des
différents chantiers.
V' Les comités de suivi ont pour
objectifs :
· De valider la Feuille de Route et les Plans d'Actions de
chaque domaine ;
· D'identifier les problématiques de chaque projet
afin de proposer des solutions opérationnelles ;
· De suivre l'état d'avancement de la mise en oeuvre
du contrat programme ;
· D'informer les différents intervenants
concernés de l'avancement des travaux en vue de maintenir une forte
mobilisation autour de la mise en oeuvre de ce contrat-programme.
IV. Opportunités, Contraintes, et
Recommandations de l'investissement au sein de la
province :
1- Les opportunités d'investissement à
identifier:
La province d'Al Hoceima possède d'un nombre d'atouts
favorisant l'implantation des investissements qui n'ont pas encore
exploitée. En plus, les différents secteurs d'activité
dans la province nécessitent l'accroissement de la flexibilité et
la dynamisation de la production d'un nombre de produits, parmi les on peut
citer :
V' Création des unités d'élevage
moderne cunicole, de vaches laitières, et de
caprins ;
V' Plantation d'amandiers, d'olivier, de figuiers, de
pistachiers ;
V' Transformation du lait de la chèvre (fromage)
;
V' Stockage des fruits et légumes ;
V' Création d'un abattoir industriel pour viandes
rouges et volailles;
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 61
V' Création des unités de conditionnement,
conservation et congélation de poisson ;
V' Création des entreprises de transport,
distribution et commercialisation des
produits de la mer ;
V' L'intégration dans le domaine de l'aquaculture
qui est encore vierge qui permet
l'élevage des espèces marines à haute valeur
commerciale ;
V' Création des unités artisanales de
soudure, ferronnerie, de fer forgé, de couture
et tissage traditionnel ;
V' Création de l'imprimerie et édition de
livres, brochures, emballages...etc.;
V' Implantation des entreprises multiservices de
plomberie, électricité et travaux
d'entretiens ;
V' Marchés de gros de fruits et légumes
;
V' Création des unités de menuiserie, de
traitement de vannerie, de production de la
chaux vive, et de meubles et articles en bois ;
V' Des unités de fabrication d'articles en
plastique, et recyclage des ordures
ménagères en engrais ;
V' Création des unités de chasse
touristique, des gites ruraux et d'étape ;
V' Création des entreprises de tourisme de
montagne, de transport touristique en
mer ;
V' Location de Jet-ski, planches à voiles,
Pédalos et canots de plaisance.
2- Les contraintes d'investissements observés:
Malgré la mise à niveau et le développement
d'un nombre de secteurs d'activité à la
province, il reste un manque d'investissements dans certains
secteurs d'activité représentés par différents
types de facteurs. Parmi ces problèmes, on peut rappeler :
V' L'insuffisance en infrastructures
économiques et sociales puisque les zones rurales et montagnardes sont
insuffisamment reliées entre elles. L'accès est rendu difficile
par la topographie mouvementée du terrain.
V' La province dispose de ressources hydriques
relativement suffisantes en termes de disponibilité et de potentiel de
mobilisation, mais les infrastructures hydrauliques ne couvrent pas la
totalité des zones et ne répondent pas
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 62
directement à la demande croissante d'irrigation et
d'alimentation en eau potable et industrielle des zones urbaines et rurales.
V' La densité de la population s'accroit d'un
rythme très élevé surtout dans les zones rurales de la
province d'Al Hoceima, ce qui produit une forte pression sur les ressources
naturelles, l'extension de l'aire des cultures par défrichements, la
dégradation de la végétation et intensification dangereuse
de l'érosion.
V' La chaîne rifaine est la zone montagneuse la
plus dangereusement attaquée par l'érosion, ainsi que la
couverture végétale est soumise, en permanence, à l'action
conjuguée de la sécheresse et d'une forte pression
d'exploitation. La masse forestière de la Région se
dégrade et se réduit progressivement.
V' Un manque de visibilité traduit par
l'absence d'une stratégie de développement claire et à
long terme susceptible d'offrir un carnet de bord auquel peuvent se
référer les investisseurs et les différents promoteurs de
développement locaux, nationaux et étrangers.
V' Les potentialités agricoles sont faiblement
mises en valeur et s'expriment, souvent, par une modernisation très
partielle des pratiques culturales et une extension très faible des
superficies irriguées
V' Une faible valorisation de la côte tant aux
plans touristique, de la pêche, que de celui des communications. Ainsi
que la saisonnalité de l'activité touristique.
3- Les recommandations à suggérer :
Après avoir abordé quelques contraintes et
obstacles qui entravent le processus de
développement dans la province, On peut relever certaines
suggestions et des solutions qui contribueront à surmonter ces
problèmes :
V' Le développement des infrastructures aux
niveaux de tous les secteurs d'activité économiques;
V' L'optimisation et l'exploitation efficace des
ressources naturelles et humaines qui sont disponibles à la province
;
V' L'adaptation d'une approche intégrée
de la préservation du patrimoine provincial basé sur la
coordination intégrée des mesures et procédures visant
à assurer sa continuité dans un environnement naturel et humain
compatible ;
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 63
V' La fourniture d'un climat propice à
l'investissement, et la simplification des procédures administratives
pour les investisseurs, afin de participer à l'encouragement et la
motivation des projets d'investissements au sein de la province;
V' La promotion de la réalisation de locaux
professionnels au profit des jeunes promoteurs à l'instar de ce qui se
fait dans d'autres régions de royaume ;
V' Le développement de la formation d'une main
d'oeuvre qualifié répondant au besoin des industries existantes
;
V' L'orientation des médias et les moyens de
la publicité au service et à la promotion des atouts
située à la province ;
V' L'identification d'opportunités
d'investissement dans tous les secteurs et la valorisation des atouts de la
zone;
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 64
Conclusion de la deuxième partie :
La province d'Al Hoceima occupe une place
privilégiée sur le plan géographique qui lui permet
d'être une grande destination touristique. En plus, elle dispose d'un
certain nombre d'atouts qui sont de facteurs attractifs favorisant
l'implantation des investisseurs dans la province.
Le port de pêche et de transport voyageurs de la
province dispose d'une position
stratégique avec un fort potentiel de
développement. Ainsi, le secteur artisanal à une forte existence
dans la province avec ses différents produits.
La province possède aussi d'un capital humain important
se manifeste par les Marocains Résidents à l'Etranger, qui ont
acquis une grande expérience professionnelle lors de leur séjour
à l'étranger. En plus, les transferts des MRE constituent une
donnée économique importante.
La création de la zone industrielle Ait Kamra sera
contribuée à l'amélioration de secteur industrielle dans
la province, et la création des nouveaux produits industrielles.
Enfin, la province a connu ces dernières un ambitieux
programme de mise à niveau et de développement par les
différents programmes nationaux visant la réalisation des projets
d'investissements dans les différents secteurs d'activité
économique.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 65
Conclusion Générale
L'investissement a une forte importance dans le
développement économique et social du pays, c'est pourquoi le
gouvernement marocaine a adopté ces différent stratégies
qui nous avons traité dans ce travail, ainsi que la création des
centres régionales d'investissements pour attirer et aider les
investisseurs dans la réalisation de leurs projets.
L'investissement productif, comme d'autres grandeurs
économiques, évolue de manière cyclique. Pour
éviter que des phases de surinvestissement ne soient suivies de longues
périodes de stagnation, les autorités en charge de la politique
économique, dans les grands pays développés, devraient
réfléchir au développement d'outils nouveaux de
régulation. Les autorités bancaires et monétaires semblent
les mieux placées pour assumer cette mission de surveillance. Leurs
interventions pourraient contribuer à orienter les anticipations des
investisseurs, et à modérer leur confiance ou leur
défiance, parfois excessives.
La ville d'Al-Hoceima prend une place cruciale par rapport aux
villes du Maroc. Maintenant, tourisme et pèche sont ses activités
principales, également la capitale de fruits de mer du Maroc, aussi
plusieurs opportunités disponibles grâce aux politiques
adoptées par les autorités locales pour le renforcement de
l'investissement dans la ville concernant les différents
facilités et plans stratégiques.
La présente étude a eu pour objectif de
rapprocher et d'informer les investisseurs par des données statistiques
réalisées pendant ces dernières années et par des
plans stratégiques pour une potentielle décision
d'investissement, on ajoute aussi que dans la province plusieurs
opportunités à exploiter concernant des différents
secteurs qui ne nécessitent pas une grande étude ,comme nous
avons aussi signalé quelques menaces qu'il faut prendre en
considération par un investisseur dans la province et nous
précisons les différentes stratégies adoptées pour
lever les obstacles qui empêchent l'essor de la ville.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 66
Bibliographie
Les ouvrages :
Abdel Aziz BELAL, `'l'investissement au Maroc (1912-1964)»,
Rabat, 1995.
Omar DIARRA, `'Investissement public et investissement
privé en côte d'ivoire : effet d'éviction ou effet
d'entrainement». Université de coday, abidjan -hautes études
en gestion de la politique économique, 2009.
Les thèses et les mémoires
:
Ahmed TAHIRI JOUTI, Etudiant chercheur, `'les obstacles de
l'investissement au
Maroc», 2008, en ligne disponible sur «
http://knowledge-
area.blogspot.com/2007/02/les-obstacles-dinvestissement-au-maroc.html
». Les rapports et les documents officiels :
CRI, Monographie, `'Province d'Al Hoceima : un territoire en
plein émergence», Al Hoceima, 2012.
CRI, `'Région Taza-Al Hoceima-Taounate : Un territoire
tourné vers l'Avenir», Al Hoceima, 2012.
CRI, Guide de l'investisseur, `'Taza-Al Hoceima-Taounate : une
région en plein émergence», Al Hoceima, 2012.
Les Institutions:
Centre Régional d'investissement d'Al Hoceima, en ligne
disponible sur «
http://www.alhoceimainvest.ma
».
Centre Régional d'investissement de Rabat, en ligne
disponible sur «
http://www.rabatinvest.ma
».
Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services d'Al Hoceima.
Délégation Provinciale de l'Habitat et de l'Urbanisme d'Al
Hoceima.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 67
Délégation Provinciale de l'Equipement et du
Transport d'Al Hoceima.
Délégation Provinciale de l'Office National
d'Electricité et d'Eau Potable d'Al Hoceima.
Délégation Régionale des Pêches d'Al
Hoceima. Délégation Provinciale de l'Artisanat d'Al Hoceima.
Délégation Provinciale de Tourisme d'Al Hoceima.
Direction Régionale de l'Equipement et Transport d'Al
Hoceima. Direction Provinciale de l'Agriculture d'Al Hoceima.
Académie Régionale de l'Education d'Al Hoceima.
Agence d'Exploitation du Ports d'Al Hoceima. Aéroport Al Charif Al
Idrissi.
Le Mot de Wali:
Le mot du Wali de la région de Taza-Al Hoceima-Taounate,
Région de Taza-Al Hoceima-Taounate : Un territoire tourné vers
l'avenir ,2010.
Les articles des Journaux :
Afifa DASSOULI, `'investisseurs étrangers, pourquoi ils
choisissent le Maroc ?», 2007,
en ligne disponible sur «
http://www.marocoffshore.net/l-offshoring-dans-la- presse/investisseurs-trangers-pourqoui-ils-choissisent-le-maroc-2.html
».
Fatima MOSSADEQ, `'Le Maroc se défend bien mais ne peut
encore être considéré comme un pays émergent
«clé»», Les obstacles restent nombreux, selon
l'étude d'un
consultant anglais, 1997, en ligne disponible sur «
http://www.leconomiste.com/article/lesobstacles-qui-empechent-le-maroc-demerger
».
Saeeed Blog, `'Politique de promotion de l'investissement
étranger au Maroc» ,2012 en ligne disponible sur «
http://www.blog.saeeed.com/2012/08/politique-de-promotion-linvestissement-etranger-au-maroc/
».
Serge Beauchemin, `'Le nouveau dragon!», 2012, en ligne
disponible sur «
http://www.sergebeauchemin.com
».
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 68
Malika ALAMI, `'Pêche: Le détail du plan
Halieutis», l'Economiste, 2009, en ligne disponible sur
«
http://www.leconomiste.com/article/peche-le-detail-du-plan-halieutis
».
Mostapha BELHAJI, `'Vision 2015 pour le développement de
l'artisanat : un plan de formation de 450
MDH'', Aujourd'hui le Maroc,
2010, en ligne disponible sur «
http://www.aujourdhui.ma/maroc-actualite/24-heures/vision-2015-pour-le-developpement-de-l-artisanat-un-plan-de-formation-de-450-mdh-69229.html».
Saïd El KHALKI, `'Moukawalati : 4 ans et demi et un fiasco
total'', La Vie éco,
2011, en ligne disponible sur «
http://www.lavieeco.com/news/economie/moukawalati-4-ans-et-demi-et-un-fiasco-total-19430.html
».
Saâd BEN MANSOUR, `'Vision 2020 : Le Royaume en passe de
réaliser l'objectif de 20 millions de touristes», Le
Matin, 2012, en ligne disponible sur «
http://www.lematin.ma/journal/Vision-2020Le-Royaume-en-passe-de-realiser-l-objectif--de-20-millions-de-touristes/169720.html
».
Les sites :
Royaume du Maroc - Agence Marocaine de Développement
des Investissements, invest in morocco, 2012, en ligne disponible sur «
http://www.invest.gov.ma
».
CAIRN.INFO.REVUES, en ligne disponible sur «
http://www.cairn.info ».
Maroc offshore dans la presse en ligne disponible sur «
http://www.marocoffshore.net».
Ministère de l'Industrie, du Commerce, et de nouvelles
Technologies, Emergence, en ligne disponible sur «
http://mcinet.gov.ma ».
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 69
Annexes
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
30%
31%
15%
24%
Graphe n°1 : Superficies provinciales de la
Région Taza-Al Hoceima-Taounate
Taza
Al Hoceima Taounat Guercif
8%
34%
58%
Graphe n°2 : Structure démographique de la
population de la province d'Al Hoceima
Moins 15 ans 15 - 59 ans Plus de 60 ans
FSJES Oujda Page 70
Graphe n°4 : Répartition sectorielle des
entreprises créées dans la Province au titre de l'année
2012
Commerce
agriculture et pêche
Artisanat
Tourisme
Industrie
BTP
Services Divers
19,87%
48%
18,87%
3,09%
2,63%
7,17% 0,36%
2012-2013
|
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
|
Graphe n°3 : Répartition sectorielle de la
population active d'Al Hoceima
Agriculture Industrie BTP Commerce Services Divers
10%
9%
59%
6%
4%
12%
FSJES Oujda Page 71
Graphe n°6 :Répartition sectorielle des
projets agréés dans la Province en 2012
Services Artisanat Tourisme Energie et Mines BTP
Industrie
BTP Industrie
Services Artisanat Tourisme Energie
et Mines
39,13%
28%
8,69% 13,04%
6,52% 4,34%
2012-2013
|
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
|
Graphe n°5 : Répartition sectorielles
des
investissements dans la Province au titre
de l'année 2010
BTP
Artisanat Services Enérgie et Mines Industrie Tourisme
17,56%
56,81%
18,54%
1,67%
4,86%
0,53%
FSJES Oujda Page 72
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 73
Tableau n°1 : Répartition des montants
d'investissement par secteur d'activité au niveau de la Province d'Al
Hoceima en 2012
Secteur d'activité
|
Montant en Milliers DH
|
Industrie
|
73,455
|
BTP
|
882,248
|
Energie
|
6,180
|
Tourisme
|
87,659
|
Artisanat
|
1,986
|
Commerce
|
-
|
Services divers
|
43,233
|
Total
|
1094,761
|
Source : Centre Régional d'Investissement d'Al Hoceima.
Tableau n°2 : La population de la Province d'Al Hoceima
selon les recensements des années de 1971, 1982, 1994, 2004 :
Année
|
1971
|
1982
|
1994
|
2004
|
Urbain
|
22796
|
59490
|
112588
|
118463
|
Rural
|
224098
|
251808
|
270384
|
277181
|
Total
|
246894
|
311298
|
382972
|
395644
|
Source : RGPH 1971/ 1982/ 1994/ 2004.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 74
Tableau n°3 : Le réseau routier de la province en
2012
Catégorie de routes
|
Routes revêtues (en Km)
|
Routes non revêtues (en Km)
|
Total
|
Routes Nationales
|
268,39
|
37,02
|
305,41
|
Routes Régionales
|
46,68
|
-
|
46,68
|
Routes Provinciales
|
244,3
|
17,98
|
262,28
|
Total
|
559,37
|
8,95
|
614,37
|
Source : Délégation de l'Equipement et du transport
d'Al Hoceima.
Tableau n°4 : Répartition des abonnés en
électricité par secteur d'activité en 2010
Secteur
|
Nombre d'abonnés
|
%
|
Industrie
|
551
|
0,75
|
Agriculture
|
268
|
0,36
|
Tertiaire
|
7287
|
9,88
|
Administratif
|
1309
|
1,78
|
Résidentiel
|
64326
|
87,23
|
Total
|
73741
|
100
|
Source : Délégation de l'Energie, des Mines, de
l'Eau et de l'Environnement.
2012-2013
|
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
|
Tableau n°5 : Effectifs des élèves
scolarisés par cycle d'enseignement en 2010
Cycle
|
Urbain
|
Rural
|
Ensemble
|
Total
|
Filles
|
Total
|
Filles
|
Total
|
Filles
|
Primaire
|
14980
|
7203
|
36598
|
16567
|
51578
|
23770
|
Enseignement secondaire collégiale
|
8189
|
3897
|
3810
|
1150
|
11999
|
5047
|
Enseignement secondaire qualifiant
|
5354
|
2704
|
144
|
34
|
5498
|
2738
|
Total
|
28523
|
13804
|
40552
|
17751
|
69075
|
31555
|
Source : Académie Régionale de l'Education d'Al
Hoceima.
Tableau n°6 : Occupation des sols agricoles dans la
Province d'Al Hoceima en
2011
|
Surface en hectare
|
%
|
Céréaliculture
|
90000
|
51,4
|
Légumineuses
|
14000
|
7
|
Maraichages
|
2500
|
1,4
|
Fourrage
|
3000
|
1,7
|
Arboriculture
|
40600
|
23,2
|
Jachère
|
25000
|
14,3
|
Total
|
175100
|
100
|
Source : Délégation de l'Agriculture et de la
pêche d'Al Hoceima.
FSJES Oujda Page 75
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 76
Tableau n°7 : Répartition des produits arboricoles
dans la Province d'Al Hoceima
en 2011
|
Superficie en hectare
|
Production en quintaux
|
Amandier
|
25000
|
6000
|
Olivier
|
9700
|
70000
|
Figuier
|
4600
|
50000
|
Vigne
|
400
|
8000
|
Divers
|
900
|
25000
|
Total
|
40600
|
159000
|
Source : Délégation de l'Agriculture et de la
pêche d'Al Hoceima.
Tableau n°8 : Répartition de la flotte active dans
la Circonscription maritime d'Al Hoceima en 2010
Unités par catégorie
|
Montant en Milliers DH
|
Sardiniers
|
36
|
Chalutiers
|
25
|
Palangriers
|
45
|
Corailleurs
|
09
|
Canots de pêche
|
531
|
Navires d'école
|
01
|
Total
|
647
|
Source : Délégation de l'Agriculture et de la
pêche d'Al Hoceima.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 77
Tableau n°9 : Débarquements dans la Circonscription
maritime d'Al Hoceima en
2009
Port
|
Superficie en hectare
|
Production en quintaux
|
Al Hoceima
|
11133110
|
111591755
|
Cala Iris
|
923748
|
5387185
|
Total
|
12056858
|
116978940
|
Source : Délégation de l'Agriculture et de la
pêche d'Al Hoceima.
Tableau n°10 : Débarquements dans la
Circonscription maritime d'Al Hoceima en
2009
Secteur d'activité
|
Montant en Milliers DH
|
Textile
|
17
|
Bois
|
-
|
Vannerie
|
1
|
Cuir
|
-
|
Poterie
|
2
|
Métaux
|
2
|
Diverses activités d'Art et de production
|
2
|
Artisanat de services
|
2
|
Total
|
26
|
Source : Délégation de Tourisme et de l'Artisanat
d'Al Hoceima.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 78
Tableau n°11 : Répartition du commerce traditionnel
dans la Province d'Al Hoceima en 2012
Type du commerçant
|
Milieu Urbain
|
Milieu Rural
|
Grossistes
|
104
|
93
|
Détaillants
|
1000
|
700
|
Autres
|
900
|
2500
|
Total
|
2004
|
3293
|
Source : Chambre du Commerce, d'Industrie et de services d'Al
Hoceima.
Tableau n°12 : Répartition des
établissements industriels par branche dans la Province d'Al Hoceima
en 2012
|
Nombre d'entreprises
|
Chiffre d'affaires (en MDH)
|
%
|
Effectif
|
Industrie agroalimentaire
|
44
|
180377
|
44,5
|
529
|
Industrie chimique et para- chimique
|
33
|
136092
|
33,3
|
181
|
Industrie métallique et mécanique
|
22
|
12526
|
22,2
|
102
|
Total
|
99
|
328995
|
100
|
812
|
Source : Chambre du Commerce, d'Industrie et de services d'Al
Hoceima.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 79
Tableau n°13 : Localisation des entreprises industrielles
de la Province d'Al Hoceima en 2012
Localité
|
Nombre d'entreprises
|
%
|
Al Hoceima
|
36
|
36,36
|
Bni Ouryaghal
|
31
|
31,31
|
Targuist
|
25
|
25,25
|
Bni Boufrah
|
7
|
7,08
|
Total
|
99
|
100
|
Source : Chambre du Commerce, d'Industrie et de services d'Al
Hoceima.
Tableau n°14 : Les Hôtels classés de la
Province d'Al Hoceima en 2012
Etablissement
|
Catégorie
|
Chambres
|
Hôtel Tidghine
|
4 étoiles
|
65 chambres, 3 suites et 12 bungalows
|
Hôtel Mira Palace
|
4 étoiles
|
41 chambres, 4 suites
|
Hôtel Mohamed V
|
4 étoiles
|
5 suites, 16 chambres
|
Hôtel Basilic
|
3 étoiles
|
41 chambres, 5 suites
|
Hôtel La Perla
|
3 étoiles
|
30 chambres
|
Hôtel Amir
|
3 étoiles
|
27 chambres, 4 suites
|
Hôtel Al Maghreb Al Jadid
|
2 étoiles
|
38 chambres
|
Hôtel National
|
2 étoiles
|
16 chambres
|
Hôtel Al Khouzama
|
2 étoiles
|
21 chambres
|
Hôtel Villa Florido
|
2 étoiles
|
16 chambres
|
Hôtel `' La Marina»
|
2 étoiles
|
33 chambres
|
Hôtel Marrakech
|
1 étoile
|
10 chambres
|
Hôtel Annexe Al Khouzama
|
1 étoile
|
11 chambres
|
Hôtel Nekkor
|
1 étoile
|
23 chambres
|
Hôtel Al Munecar
|
1 étoile
|
12 chambres
|
Hôtel Antwerpen
|
1 étoile
|
17 chambres
|
Gite Jnanate
|
2 ème catégorie
|
2 chambres + 1 séjour
|
Gite Adouze
|
2 ème catégorie
|
1 chambre + 1 salon
|
Hôtel Taounil
|
2 ème catégorie
|
2 chambres + 1 séjour
|
Résidence hôtelière Chafarina's Beach
|
1 ère catégorie
|
20 chambres
|
Résidence hôtelière Noumedia
|
3 ème catégorie
|
8 chambres
|
Auberge « Casa Paca »
|
2 ème catégorie
|
9 chambres
|
Source : Délégation de Tourisme et de l'Artisanat
d'Al Hoceima.
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 80
Table des Matières
INTRODUCTION 1
Différents stratégies pour attirer les
investissements directes au Maroc 3
I. La stabilité politique du Maroc :
3
II. Les opportunités d'investissements offerts
par le Maroc : 4
1- Le Secteur d'Industrie : 4
2- Le Secteur d'Energie Solaire: 5
3- Le Secteur d'Energie Eolienne : 5
4- Le Secteur de Tourisme : 6
5- Le Secteur d'Agriculture : 7
6- Le Secteur de Pêche : 9
Les obstacles de l'investissement qui empêchent le
Maroc d'émerger 10
1- Les lourdeurs administratives : 10
2- Attente de signaux clairs En matière
d'infrastructure : 11
3- Autre grand point noir du Maroc: la Justice :
11
1 ère Partie : L'investissement au Maroc
13
I. L'investissement de l'Etat : 14
2- L'investissement dans l'infrastructure : 15
II. L'investissement des entreprises privées :
18
1- L'entreprise privée remède contre la
pauvreté : 18
2- Investissements et rendements dans une entreprise
privée : 20
3- L'importance de l'investissement des entreprises
privées pour le développement : 22
4- Les mesures en faveur d'une augmentation de
l'investissement privé : 23
5 Le rôle des institutions dans la mobilisation de
l'investissement du secteur privé: 25
III. L'investissement des entreprises
étrangères : 26
1 Les raisons qui attirent l'investissement des entreprises
étrangères : 26
2-
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 81
Les contraintes et les entraves de l'investissement des
entreprises étrangères : 27
3- Les programmes et plans de promotion et
d'attractivité des investissements étrangers : 29
4- Les arguments de protection d'investissements offerts aux
investisseurs étrangers : 31
5- Recommandations pour l'amélioration de la
protection des investissements étrangers par le
Maroc : 32
Conclusion de la première partie :
36
2ème Partie: 37
L'investissement dans la Province d'Al Hoceima
37
I. La présentation générale de la
province: 38
1- Ressources naturelles : 39
2- Climat 39
3- Données démographiques : 39
4- Découpage administratif et Communal : 39
5- Réseau routier : 40
6- Electricité et Eau : 40
7- Education : 41
8- Transport : 41
II. Les activités économiques dans la
province : 42
1- Le secteur d'Agriculture : 43
2- Le secteur du Pêche Maritime : 45
3- Le secteur Artisanal: 47
4- Le secteur de Commerce et des Services 48
5- Le secteur Touristique : 49
6- Le secteur Industriel : 50
III. Les Programmes Nationaux d'investissements :
52
1- Plan Maroc Vert : 52
2- Plan Halieutes 53
3- La Vision 2015 pour le développement de
l'artisanat Marocain: 54
4- Programme Moukawalati / Plan Rawaj: 55
5- Vision 2020 de tourisme : 57
2012-2013
L'INVESTISSEMENT AU MAROC : CAS DE LA PROVINCE D'AL
HOCEIMA
FSJES Oujda Page 82
6- Plan Emergence 2020 de l'industrie : 59
IV. Opportunités, Contraintes, et
Recommandations de l'investissement
au sein de la province : 60
1- Les opportunités d'investissement à
identifier: 60
2- Les contraintes d'investissements observés:
61
3- Les recommandations à suggérer :
62
Conclusion de la deuxième partie :
64
Conclusion Générale 65
Bibliographie 66
Annexes 69
|