UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO
FACULTE ADMINISTRATIVE DES AFFAIRES ET SCIENCES
ECONOMIQUES
BP : 4754 KINSHASA
KINSHASA/LINGWALA
LES ONG DE MICRO FINANCE ET LA LUTTE CONTRE LA
PAUVRETE
EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, de 1990 à
2011
NSENSELE WA YUMBA ERIC
Mémoire
présenté en vue de
l'obtention du titre de graduat en
Administration des Affaires et Sciences Economiques
Directeur :
Dr.NGANDA AFUMBA JEAN-PIERRE
ANNEE ACADEMIQUE 2011-2012
EPIGRAPHE
``
La
pauvreté honteuse fut-elle jamais si ingénieuse à se
cacher que sa charité à la découvrir? La pauvreté
publique fut-elle jamais si empressée à se produire, qu'il le fut
lui-même à la prévenir ?
Si votre vie quotidienne vous paraît pauvre, ne
l'accusez pas ; accusez-vous plutôt, dites-vous que vous
n'êtes pas assez poète pour en convoquer les richesses. Pour celui
qui crée, il n'y a pas, en effet, de pauvreté ni de lieu
indigent, indifférent ''.
DEDICACE
A toi mon Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, toi qui
a su dans ton amour infini me faire remonter de l'abîme et revivre quand
je descendais à la fosse ;
A mes chers parents : YUMBA LOMAMI Chrispin et
MAGANGA ABICHE Antoinette.
A mes frères et soeurs : Daddy, Prince, Rita,
Judith, Christopher et Chrispin.
REMERCIEMENT
Eu égard aux dispositifs éducatif que
prévoient l'enseignement supérieur et Universitaire en
République Démocratique du Congo, tout étudiant atteignant
la fin d'un cycle (Graduat ou Licence) est appelé à
rédiger un travail de fin d'études.
Le présent travail nous permet d'appliquer les
connaissances pratiques et théoriques que nous avons acquises tout au
long de nos études de graduat et de mener à bien un projet
personnel sur un sujet bien défini, traité avec rigueur. Il nous
familiarise également avec certaines activités intellectuelles
qui nous seront utiles dans la vie professionnelle : effectuer une recherche
documentaire dans un domaine inconnu, établir des contacts avec des
spécialistes de ce domaine, avoir un regard critique sur
l'activité de traduction, organiser un travail dans les temps,
rédiger un texte assez volumineux. De plus, le Travail de Fin de Cycle
ouvre la porte au mémoire ainsi qu'au doctorat.
C'est dans ce contexte que nous avons rédigé ce
présent travail portant sur les ONG de Micro Finance et la
lutte contre la pauvreté en RDC.
Qu'il nous soit permis de rendre hommage à notre
encadreur, le Dr NGANDA AFUMBA
Jean-Pierre, pour avoir bien voulu superviser ce travail et de donner son temps
et son intelligence à la réussite de ce travail,
qui pour nous représente un enjeu essentiel pour améliorer la vie
sociale en RDC.
Nous adressons nos sentiments les plus particuliers à
KAPINGA MBOMBO Dorothée, NYAMUGABO Claude, BIRINDUA Adolphe, YUMBA
SALIMA Mamy, MAKOSO Adano, SANGWA Bibiane et à MWELA Samuel pour le
soutien apporté à l'élaboration de ce travail.
En dépit des difficultés et des peines
rencontrées, nous présentons nos remerciements aux
camarades, amis et connaissances, qui tant soit peu ont contribué
à l'élaboration de ce travail de dur labeur et nous ont
assistés dans nos diverses démarches à savoir :
Amilcar SAMBA, Peter N'LEMBA, Kevin CIBOMBO, Merveil BWANGA, Boris NTINI,
Jean-Luc KALENDA, Mick N'LEMBA, Roland BAMENGA, Freddy KIMPWENE, Michael KOKO,
Kevin MUSASA, Jérémi BOKUNGU, Laura KOKOLO, Junior MWARABU,
Aristide THIKA, Luc BAPENI, Rose KOKOLO, Déborah TAMBA, Noélly
KAM'BUSULA, Candy MBENGO.
Notre gratitude va tout droit à l'endroit des
autorités académiques ainsi qu'au corps enseignant de
l'Université Protestante au Congo (UPC) pour le dévouement et le
savoir qu'ils ont bien voulus nous transmettre.
LISTE DES ABREVIATIONS ET
DES SIGLES
- RDC : République Démocratique du Congo
- ONG : Organisation Non Gouvernementale
- IMF : Institution de Micro Finance
- COOPEC : Coopérative d'Epargne et de
Crédit
- SFI : Société Financière
Internationale
- BIAC : Banque Internationale en Afrique et au
Congo
- BIC : Banque Internationale de Crédit
- TMB : Trust Merchant Bank
- GRET : Groupe de Recherche et d'Echange
Technologique
- CITRAD : Centre de Coopération Internationale en
Recherche Agronomique pour le Développement
- IRAM : Institut de Recherche et d'Application des
Méthodes de Développement
- FINCA : Fondation International Community Assistance
- USAID : Agence des Etats-Unis pour le
Développement International
- AFD : Agence Française de
Développement
- KFW : Kreditanstalt Fur Wiederauf (German
Government-Owned development Bank)
- DFID : Department For International Development
- OCDE: Organisation de Coopération et de
Développement Economique
- PNUD : Programme de Nations Unies pour le
Développement
- OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
- AUF : Agence Universitaire de la Francophonie
- UPC : Université Protestante au Congo
- BCC : Banque Centrale du Congo
- CBCO : Communauté Batiste au Congo
- COOCEC (CEAC) : Coopérative d'Epargne et de
Crédit de la Communauté Evangélique en Afrique au Congo
- COOCE (CEC) : Coopérative d'Epargne et de
Crédit de la Communauté Evangélique au Congo
- ISDF : Institution du Système de Financement
Décentralisé du Congo
- RIFIDEC : Regroupement des Institutions du
Système de Financement Décentralisé du Congo
- ONGD : Organisation Non Gouvernementales de
Développement
- SOCODEVI : Société de Coopération
pour le Développement International
- RAMIF : Regroupement des acteurs de Micro Finance du
Nord Kivu
- GAMF : Groupe d'acteurs de Micro Finance du Kivu
- VCCEC : Victorian Competition and Efficiency
Commission
- CECI PME : Coopérative d'Epargne, de Crédit et
d'Investissement des Petites et Moyennes Entreprises
- UCCEC : Union des Coopératives Centrales
d'Epargne et de Crédit
- CONACEC : Union Confédération Nationale
des Coopératives d'Epargne et de Crédit
- DSRP : Document de Stratégie pour la
Réduction de la Pauvreté
- FAO : Food and Agriculture Organization
- ACDI : Agence Canadienne de Développement
International
- ACCCO : Australia Child Care Career Option
- GTZ : German Agency for International Cooperation
- HCR : Haut-Commissariat des Nations Unies pour les
Réfugiés
- UNOPS : United Nations Office of Project Service
- GAMF : Groupe d'Action pour la Micro Finance
- HUP : Horticulture Urbaine et Péri-Urbaine
- CEFORMAD : Centre de Formation en Management et
Développement Organisationnel
- UNCDF :
United
Nations Capital Development Fund
- UNDP : United Nations Development Program
LISTE DES TABLEAUX
- Tableau N°1 Données
macroéconomiques
- Tableau N°2 Cadre légal et
réglementaire des institutions financières en RDC
- Tableau N°3 Liste d'Organismes et provinces
d'intervention
· I.M.F. Le Rayon d'action et les associations
d'affiliation professionnelle :
- Tableau N°4 Ville Province de KINSHASA
|
|
- Tableau N°5 Province du NORD-KIVU
- Tableau N°6 Province du SUD KIVU
- Tableau N°7 Province du BAS CONGO
- Tableau N°8 Province du KASAI OCCIDENTAL
- Tableau N°9 Province du MANIEMA
- Tableau N°10 Province du Bandundu
INTRODUCTION GENERALE
En ce début du troisième millénaire
où les pouvoirs de l'homme n'ont jamais été aussi
puissants et aussi étendus, les risques naturels sont toujours
d'actualité. Les débats sur la Pauvreté, la
dégradation continue de l'environnement, la Démocratie et le
Développement durable expriment des inquiétudes sur le devenir de
l'Afrique.
La pauvreté est une cause et une conséquence de
la dégradation continue de l'environnement. Elle exacerbe cette
dégradation en forçant les populations pauvres à exploiter
des terres marginales ou à épuiser des ressources halieutiques
dans une lutte désespérée pour survivre. Bien que la
pauvreté ait été précédemment définie
par le revenu, un consensus se dégage de nos jours pour qu'elle englobe
une série de privation comprenant le manque d'accès aux
ressources naturelles, aux soins de santé et à la
vulnérabilité aux catastrophes.
En effet, aux vulnérabilités qui relève
du politique ou de l'économie des Etats s'ajoutent des
vulnérabilités individuelles et sociétales liées
à une somme de précarités telles que des systèmes
de cultures dépendant des pluies, un site d'habitat sur des espaces
déclarés inconstructibles parce que inondables ou exposés
à des glissements de terrain, des ressources économiques,
alimentaires et sanitaires misérables, un mauvais état de
santé.
De nos jours, si la thématique de la lutte contre la
pauvreté et du développement soutenable ne cesse de devenir des
discours politique et scientifique, il importe dans le secteur de micro
finance, de ne pas se limiter à une approche strictement
économique, politique ou social mais bien plus à la fourniture
d'un ensemble de produit financier à des familles pauvres pour les
aider à conduire des activités productives ou
génératrices de revenus.
0.1.Position du
problème
La République Démocratique du Congo est un pays
dont les structures économiques, politiques et sociales ne permettent
pas de satisfaire les besoins fondamentaux de la population. Elle se
caractérise principalement par une pauvreté massive ainsi qu'une
faible insertion dans l'économie mondiale d'où sa classification
parmi les pays en voie de développement.
De ce fait les pays en voie de développement sont
caractérisés par des nombreux problèmes tels que la
sous-alimentation, la vulnérabilité de sa population et le faible
investissement en capital humain (éducation, santé). Ce constat
est observé en dépit du fait que ces pays renferment en leurs
seins des potentialités humaines et naturelles susceptibles à
améliorer leurs conditions de vie. 1(*)
Fort de cette réalité, Les classes populaires,
en milieu rural ou urbain, ont donc majoritairement recours au secteur
endogène, crée par les populations sans intervention
extérieure. C'est le monde des prêteurs individuels, avec des taux
d'intérêt nul ou dits « usuraires », des
gardes-monnaie, des tontines simples ou complexes avec enchère,
des banquiers ambulants, des caisses de solidarité, des clubs
d'investisseurs,... C'est un monde imaginatif, adapté
aux contraintes socio-économiques et culturelles, mais aux ressources
financières limitées, il peut se révéler
très couteux et risqué.
Notons cependant que la lutte contre la pauvreté en
République Démocratique du Congo peut être possible en
consolidant la stabilité macroéconomique et la croissance, en
appuyant la dynamique communautaire, en améliorant l'accès aux
services sociaux et en réduisant la vulnérabilité 2(*).
En effet, la République Démocratique du Congo,
pays disposant d'une économie peu développée, devrait
favoriser la promotion de l'entreprenariat afin de lui permettre de revaloriser
les capacités de sa population et de rendre plus pressant la
nécessité de promouvoir des structures alternatives de
financement capables d`assurer la mobilisation de la petite épargne,
d`octroyer du crédit en milieu rural et milieux urbains
défavorisés, et de créer des conditions d`une insertion
progressive. Relevons donc un secteur pouvant constituer un levier
accélérateur pour atteindre l'un des objectifs du
millénaire qui n'est rien d'autre que la réduction de la
pauvreté.
La micro finance est une des pistes de solution pour atteindre
cet objectif, dans la mesure où elle a pour mission, la collecte de
l'épargne, la location de coffre-fort, les actions de formation, les
opérations de crédit-bail et l'octroi de micro-crédits
à des familles pauvres pour les aider à conduire des
activités productrices ou génératrices de revenu. On
désigne généralement ces familles par le terme de
micro-entrepreneurs et la plupart de ces micro-entrepreneurs travaillent dans
le secteur informel ou non structuré.3(*)
D'où l'émergence de la micro finance, qui
apparait comme un secteur intermédiaire pouvant satisfaire les besoins
importants de services financiers de qualité, en matière
d'épargne, de prêt et d'assurance, pour la majorité de ceux
qui n'ont pas d'accès réel au secteur bancaire et dont le nombre
va bien au-delà de ceux qui peuvent être qualifiés de
« Pauvres ». La micro finance s'adresse non seulement
à des « extrêmement pauvres », ceux qui vivent
avec moins d'un dollars par jour, mais aussi et parfois principalement à
des petits producteurs alors que les sommes prêtées ou
épargnées restent limitées. Les crédits sont pour
la plupart inférieur à mille dollars.4(*)
Dans le cadre de notre travail scientifique, il est question
de comprendre :
`` La contribution de la micro finance dans le processus
de la lutte contre la pauvreté en République Démocratique
du Congo ''.
0.2. Hypothèse du
travail
Etant un outil de développement, la micro finance ne se
limite pas à l'action de microcrédit aux pauvres mais bien plus,
à la fourniture d'un ensemble de produits financiers et non financiers
à tous ceux qui sont exclue du système financier classique.
Aussi, l'offre des services non financiers tels que la formation des micros
entrepreneurs, les cours d'éducation à la santé et
à l'hygiène donnent aux Institutions de micro finance un
rôle d'intermédiation sociale.
A ce titre, le rapport de la micro finance summit
campaign stipule que :
« Les programmes de la micro finance peuvent devenir des
véhicules pour d'autres développement sociaux
souhaitables»5(*). En
d'autres termes, la diversité des services et produits que regroupe la
micro finance conduit à l'amélioration du niveau de vie de
l'ensemble de la population et par conséquent un développement
possible.
Ainsi donc, la proposition de réponse à la
préoccupation susmentionnée se résume en ces mots :
`` La Micro finance constitue une des armes
efficace dans le processus de lutte contre la pauvreté et
grâce à elle, un développement intégrale est
possible ''.
0.3. Intérêt et
choix du Sujet
Le choix porté à ce sujet est influencé
par l'instabilité économique que traverse la République
Démocratique du Congo, la médiocrité des conditions de
vie, la vulnérabilité, la malnutrition et la pauvreté qui
s'imposent malgré toutes les potentialités humaines et naturels
qu'elle renferme.
A cet effet, l'intérêt porté à ce
thème de recherche scientifique est celui de permettre à ceux qui
s'intéressent aux problèmes de la prospérité de la
nation et éventuellement aux lecteurs de saisir l'apport de la micro
finance dans le processus de la lutte contre la pauvreté en
République Démocratique du Congo. Nous espérons que notre
travail pourra servir de prémisse pour les investigations futures dans
la mise en place des Institutions de micro finance grâce auxquelles un
développement économique est possible.
0.4.Cadre
opératoire
Elle est l'application de la connaissance scientifique ou
encore l'ensemble des procédés dans le traitement et l'analyse
des données ou des informations.
Les techniques sont l'ensemble des moyens de
procédés qui permettent à un chercheur de rassembler des
informations originales ou des secondes mains sur un sujet. Elle est donc
entendue comme tout moyen qui permet au chercheur d'acquérir et de
traiter les données dont il a besoin pour comprendre ou expliquer un
phénomène ou un sujet d'étude. Nous avons
distingués deux grands blocs de techniques à savoir les
techniques vivantes et les techniques documentaires.6(*)
· Techniques
documentaires :
Sont celles qui prennent la forme d'une observation indirecte,
dans ce sens qu'elle porte sur l'étude et l'analyse des documents
écrits comprenant les ouvrages édités, les archives,
mémoires et les documents inédits. Cette technique a permis par
la consultation des différents ouvrages, de récolter des
données relatives au sujet sous étude.
· Techniques vivantes :
Elles sont appelés aussi l'interview libre :
une interview est une collecte des données qui consiste à faire
un échange verbal en vue d'obtenir des informations ou des
renseignements sur des faits des comportements, des opinions ou des croyances
qui répondent au but déterminés que le promoteur de
l'enquête s'est fixé dans ses hypothèses de recherches.
Elles sont complétées par quelques techniques
admises en sciences sociales. Il s'agit notamment des méthodes
historiques et analytiques.7(*)
· Les méthodes
historiques
Consistent à rassembler, ordonner, hiérarchiser
autour d'un phénomène singulier une pluralité des faits en
établissant les liens entre le fait étudié et les
situations qui lui sont annexes, antérieures et postérieures.
· La méthode
analytique
Elle permet de composer et d'examiner les composantes du
problème à travers différents éléments
chiffrés en possession.
0.5. Délimitation du
travail
Nous ne pouvions avoir l'idée d'aborder ce sujet de
façon exhaustive. C'est ainsi que nous le délimitons dans le
temps et dans l'espace. Pour ce faire la délimitation spatiale porte sur
la République Démocratique du Congo, plus
précisément dans la ville province de Kinshasa et la
délimitation temporelle couvre l'intervention allant de 1990 à
2011 car c'est au cours de cette période que nous avons connu les
principales causes de la pauvreté (les causes structurelles et les
causes conjoncturelles) ainsi que quelques reforment améliorant le cadre
macroéconomique.
0.6. Difficultés
rencontrées
L'élaboration d'un travail scientifique n'est pas une
moeurs facile. Dans le cadre de la rédaction du présent travail
nous nous sommes heurtés aux difficultés suivantes :
- L'accessibilité difficile aux informations surtout
celles à caractère confidentiel ;
- L'indisponibilité des personnes à
contacter ;
- Le coût de recherche élevé ;
- La rareté, surtout dans nos bibliothèques, de
certains ouvrages spécialisés et récents ;
- La complexité de la matière à traiter
exigeant de notre part un effort intellectuel suffisant afin de saisir le
sens et la portée de choses.
Nous avons surmonté ces difficultés grâce aux
efforts envisagés et au soutien de tous ceux qui nous ont
assistés sans trêve tout au long de nos recherches, car `` l'union
fait la force'' dit-on.
0.7. Structure interne de
l'étude
Dans un premier temps, il sera indispensable de poser les
jalons de la compréhension de ce qu'est réellement la micro
finance. C'est l'objet du premier chapitre, quant au second il décrit un
Diagnostic de la Micro finance en République Démocratique du
Congo et, enfin le troisième chapitre se propose de définir une
politique sectorielle en rapport avec la micro finance et les ONG de
financement.
CHAPITRE I: CONSIDERATION
GENERALES DE LA MICRO FINANCE
Dans ce chapitre, Il s'agira d'abord de relever les
étapes marquante de la micro finance ;
son origine et son expansion, Ensuite nous allons décrire ce qu'est la
micro finance et déterminer les différentes
structures qui la régissent et enfin nous aborderons le point sur
l'efficacité que représente la Micro Finance.
SECTION 1 : LA MICRO
FINANCE
I.1.1. Historique
La micro finance existe sous diverses formes depuis plusieurs
années. Mais elle ne s'est organisée réellement que depuis
une quarantaine d'années. Vers les années 60 et 70 étaient
apparue des programmes de prêts à faible taux, dont le principe
était repris par les banques .des pauvres sous leurs formes
actuelles.
Mais ces premières tentatives furent des échecs
relatifs. Un premier succès reconnu de la banque des pauvres
était celui de la « Gramen Bank ». Car son fondateur, Muhammad
Yunus a notamment décidé de fixer des taux d'intérêt
suffisamment haut pour permettre la couverture des frais. En fin, il choisit de
demander aux emprunteurs de s'organiser en groupes de cinq personnes solidaires
qui devraient se réunir toutes les semaines pour rembourser leurs
prêts et échanger leurs points de vue sur leur utilisation.
L'idée de la GRAMEN BANK est venue de Muhammad Yunus lorsqu'il
prêta de sa poche l'équivalant de 26 $ à 42 femmes
exploitées comme rempailleuses de chaises dans son propre pays le
Bangladesh. Face à leur enthousiasme et au fait qu'elles ont
remboursées tous leurs prêts dans les délais, il
décida d'étendre son système à plusieurs villages
du Bangladesh. En 1983 l'institution devint une Banque. Aujourd'hui elle est
présente dans près de 36.000 villages et prête à
plus de 3.500.000 personnes. L'institution a constaté que les
prêts accordés aux femmes sont plus souvent remboursés, et
ont davantage d'effets bénéfiques sur les conditions de vie des
enfants ou/et ont donc un impact social plus important.8(*)
A partir de l'exemple de la GRAMEN BANK, les Institutions de
la micro finance se sont développées sur tous les continents. On
en trouve actuellement dans plus de 75 pays dans le monde. Alors que dans
certains pays les besoins sont couverts (comme au Bangladesh et en Bolivie),
plusieurs pays n'ont quasiment aucun accès aux services de la micro
finance. Pour ne citer que le cas latino-américain, les pays les plus
peuplés le Brésil, le Mexique, l'Argentine sont parmi les moins
bien lotis.9(*)
Jusqu'à présent, il semble que les Institutions de micro finance
se sont développés dans des pays ayant un minimum de
stabilité politique et économique.
La plupart des pays où il n'existe pas des institutions
de micro finance sont ceux qui connaissent des conflits internes et de ce fait
ne reçoivent que très peu de soutien international. Cependant, il
existe aussi des pays avancés qui usent de la pratique des micros
finances en rapport avec les petites entreprises c'est le cas des Etats Unis
d'Amérique et de la France.
Notons aussi cependant qu'en Afrique, les pratiques de la
micro finance sont encore plus anciennes, surtout celles qui relèvent de
la collecte de la petite épargne. Dans des pays comme le Burkina Faso ou
le Cameroun par exemple, les premières coopératives
d'épargne et de crédit ont vu le jour au cours des années
60.10(*) C'est le
même cas qu'en RD Congo où la colonisation n'a pas permis un
développement des Institutions de Micro Finance (IMF) d'une
manière autonome.
I.1.2.Définition et
notion de base
Il existe une multitude de définition de la micro
finance. Cependant, l'on peut retenir que le minimum consensuel reconnaît
que la micro finance est une pratique qui consiste à offrir des
services et des produits financiers à une population démunie
excluedu système bancaire classique. 11(*)
Pour les uns, la micro finance est une parfaite illustration
des potentialités des entrepreneurs qui, s'ils sont
libérés des contraintes de l'Etat et ont accès à
des services financiers, créent leurs
propres emplois et leurs propres entreprises. Pour les autres, la micro finance
permet à des couches populaires exclues du
système bancaire et soumises à la dépendance des
fournisseurs et des usuriers, de développer une large gamme
d'activité productrice rentable, d'améliorer leur condition de
vie et leur statut social.12(*)
Pour plusieurs personnes et pour le grand public en
particulier, la micro finance se confond avec le micro crédit. Elle
désigne les dispositifs permettant d'offrir de très petits
crédits (« micro-crédits ») à
des familles très pauvres pour les aider à conduire des
activités productives ou génératrices de revenus leur
permettant ainsi de développer de très petites entreprises.
Avec le temps et le développement de ce secteur
particulier de la micro finance partout dans le monde, y compris dans les pays
développés, la micro finance s'est élargie pour inclure
désormais une gamme de services plus large (crédit,
épargne, assurance, transfert d'argent etc.) et une clientèle
plus étendue également. Dans ce sens, la micro finance ne se
limite plus aujourd'hui à l'octroi de micro crédit aux pauvres
mais bien à « la fourniture d'un ensemble de produits financiers
à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou
formel ».13(*)
I.1.3. les Institutions de
Micro Finance (I.M.F.)
En termes simples, une institution de micro finance est
une organisation qui offre des services financiers à des personnes
à revenus modestes qui n'ont pas accès ou difficilement
accès au secteur financier formel.
Au sein du secteur, le terme institution de micro finance
renvoie aujourd'hui à une grande variété d'organisations,
diverses par leur taille, leur degré de structuration et leur statut
juridique (ONG, association, mutuelle/coopérative d'épargne et de
crédit, société anonyme, banque, établissement
financier etc.).14(*)
Selon les pays, ces institutions sont
réglementées ou non, supervisées ou non par les
autorités monétaires ou d'autres entités, peuvent ou ne
peuvent pas collecter l'épargne de leur clientèle et celle du
grand public. L'image que l'on se fait le plus souvent d'une IMF est celle
d'une ONG « financière », une organisation totalement et
presque exclusivement dédiée à l'offre de services
financiers de proximité qui vise à assurer l'auto promotion
économique et sociale des populations à faibles revenus.
Les IMF sont donc des personnes morales qui exercent à
titre de profession habituelle, l'activité de micro finance.
SECTION 2 : LES
ACTIVITES DE LA MICRO FINANCE
Le secteur de la micro finance connaît une multitude
d'institutions que l'on peut regrouper en cinq grandes catégories,
à savoir :
· Les coopératives ou mutuelles d'épargne
et de crédit ;
· Les structures gestionnaires de programme de micro
finance et/ou micro crédit ;
· Les structures de crédit solidaire ;
· Les structures financières informelles.
· Les structures financières formelles15(*)
I.2.1.
Les coopératives ou mutuelles d'épargne et de crédit16(*)
Ce sont des groupements de personnes dotés de la
personnalité juridique, qui poursuivent principalement un objectif
social à travers les services rendus à leurs membres. En d'autres
termes, ce sont des institutions ou les personnes physiques ou morales mettent
en commun leur épargne afin d'en faire profiter aux membres qui en ont
besoin. Elle repose sur le principe de l'épargne au préalable,
c'est-à-dire que les membres doivent d'abord épargner avant de
solliciter un prêt moyennant des garanties matérielles.
Les coopératives ou mutuelles d'épargne et de
crédit sont régies par ce qu'on appelle : les principes
coopératifs ou mutualistes. Ces principes sont :
a) Le principe de la porte
ouverte :
Les membres font librement leur adhésion et la
coopérative doit être ouverte à tous les membres du
village, de la collectivité, du quartier, etc. Et cela, sans
discrimination fondée sur le sexe, l'origine sociale, la race,
l'allégeance politique ou la religion.
b) Le principe de pouvoir
démocratique :
Les coopératives sont des organisations
démocratiques dirigées par leurs membres qui participent
activement à l'établissement des politiques et à la prise
des décisions. Elles sont fondées sur le principe
d'« un membre, une voix »,
c'est-à-dire que chaque membre n'a qu'une et une seule voix quel que
soit le montant de son épargne.
c) Le principe de
l'accessibilité :
Les membres ne doivent pas parcourir de longues distances pour
épargner ou pour demander des prêts.
d) Le principe de la gestion
participative :
L'ensemble des règles qui régissent le
fonctionnement de la coopérative ou de la mutuelle sont discutées
et décidées en assemblé général.
e)Le principe de la gratuité des
fonctions des dirigeants élus :
Les membres élus de l'organe de gestion ou de
contrôle travaillent bénévolement.
f)Le principe d'autonomie ou
d'indépendance :
Les coopératives sont des organismes autonomes
d'entraide, dont la gestion est entièrement assurée par les
dirigeants élus sans intervention extérieure.
g)Le principe des services réservés
aux membres :
Une coopérative d'épargne et de crédit
n'appartient qu'à ses membres; l'accès au crédit leur est
exclusivement réservé.
h)Le principe de finalité des services aux
membres :
L'objectif de la coopérative est de rendre des services
aux membres plutôt que de générer des profits. En cas
d'excédent d'exploitation ou de plus-value, celles-ci sont
reportées aux réserves, soit affectées au financement de
projets collectifs au profit des membres et de la collectivité.
17(*)
Une coopérative d'épargne et de crédit
s'articule autour d'une structure pyramidale à trois niveaux :
· Local
· Régional
· National
La coopérative de base (local) offre
des services dans un quartier, une commune, etc. L'union régionale
regroupe des coopératives d'une région et
fournit à ces coopératives un appui technique (assistance
comptable). La fédération nationale est celle
qui coordonne l'union régionale.
Et dans chacune de ces trois différentes structures, il
existe trois organes principaux, à savoir :
- Le conseil
d'administration : est le seul qui peut
convoquer l'assemblée générale et qui gère la
coopérative. Il embauche les gestionnaires et exécute les
décisions de l'assemblée générale.
- Le comité de
crédit : est l'organe habituellement
composé de trois ou cinq personnes qui sont élus selon les
règles de fonctionnement propres à chaque COOPEC. Il a pour
fonction principale de mettre en application la politique de crédit
adoptée par l'assemblée générale;
· Planifier les opérations de crédit de la
COOPEC ;
· Instruire les dossiers de crédit ;
· Participer au recouvrement des prêts ;
· Evaluer les activités de crédit.
- Le comité de
contrôle : exerce le contrôle
régulier sur la gestion et l'octroi de crédit.18(*)
I.2.2. Les
différentes structures de service en micro finance
Dans le monde, deux approches de service s'affrontent, l'une
donne priorité au côté offre de l'intermédiation
financière, on a l'approche orientée institution et l'autre
préconise la demande, on a l'approche orientée client.
D'une manière générale, dans les
principales structures de services, on a : Les structures de crédit
solidaire, les structures gestionnaires d'épargne et de crédit,
les structures financières informelles, les Structures
financières formelles.
I.2.2.1.Les structures de crédit solidaire
Ils reposent sur le principe de prêt de groupe et de la
caution solidaire, c'est-à-dire que le prêt est accordé
à un groupe de personne et que la défaillance d'un membre du
groupe bloque automatiquement l'accès au crédit à
l'ensemble du groupe. Ces systèmes de crédit solidaire n'exigent
pas d'épargne au préalable ni des garanties matérielles,
mais le remboursement des prêts peut être hebdomadaire pour obtenir
des montants plus élevés.
Ces institutions de micro finance présentent deux
avantages majeurs, à savoir :
· Le personnel peut mieux exercer son travail du fait
qu'il connaît mieux le groupe ;
· La réduction du coût de gestion
c'est-à-dire lorsqu'on donne un crédit à l'un des membres
du groupe, ces derniers font tout pour qu'il puisse rembourser.
Et elles ont pour règles principales :
· Le financement des activités divers ;
· Le montant et les modalités de remboursement de
crédit s'adaptent à l'activité exercée.
I.2.2.2. Les structures gestionnaires d'épargne et de
crédit
Elles apparaissent comme des structures hybrides qu'offrent
plusieurs services (financiers et non financiers) et dans la plupart de cas ce
sont des ONG ayant un volet microcrédit et micro épargne. Les
produits et services offerts par ces structures sont des services non
financiers.
Nous devons souligner que depuis une quinzaine
d'années, les banques privées à vocation commerciale sont
orientées vers la micro finance pour des raisons de stratégies
propres. Elles soutiennent des opérations de micro finance soit
indirectement, en appuyant aux IMF existantes un soutien financier ou une prise
de participation, soit directement en créant une filiale ou un offre des
produits de micro finance. C'est ce que nous appelons le downgrading qui est
l'entré des banques commerciales dans le secteur de la micro finance, et
ceci est signe d'une évolution capitale du secteur. Nous pouvons de ce
fait, citer à titre d'exemple la Finadev qui a
été créée en 1998 en tant que guichet commercial de
la Orabank (ex Financial Bank), banque implantée dans 7 pays
d'Afrique de l'ouest et qui est devenu une filiale spécialisée en
micro finance en 2000, grâce au soutien financier de la
Société Financière Internationale (SFI) et de la
netherlands development compagny.
En RDC, nous avons la Banque Iinternationale pour l'Afrique
au Congo (BIAC), la Banque Internationale de Crédit (BIC),
la Procredit Bank, la Trust Merchant Bank (TMB) et Advans Banque Congo
qui investissent en micro finance. Ces banques disposent d'un avantage
concurrentiel dans le domaine de la micro finance, grâce à la
préexistence de leur réseau d'agence et de leur accès au
financement.19(*)
I.2.2.3. Les structures financières informelles
Il s'agit des réseaux financiers traditionnels
d'épargne tels que les tontines, les préteurs professionnels, les
parents et amis, etc. Les études sur ces réseaux dans les pays
Africains sont abondantes. Nous pouvons formuler quelques remarques sur base
des résultats des différentes études:
a) les prêts
extérieurs à la famille ou au clan appliquent des taux
d'intérêt explicites de niveaux variés. Plusieurs
études sur les circuits financiers informels de différents pays
Africains confirment ce résultat. Elles montrent que ces taux peuvent
atteindre 100%, voire plus, pour quelques mois.
b) Les marchés
financiers semblent être caractérisés par 2 types de
réseaux différents : un réseau de solidarité
intrafamilial (famille proche et famille élargie) qui couvre la
majorité des transactions, et un réseau extrafamilial
(prêteur professionnels, commerçants, etc.) qui représente
un nombre réduit de transaction (20 à 30%), mais avec des volumes
financiers assez importants.
c) Ce qui surprend de prime
abord, c'est le dynamisme de l'envergure des transactions. Il apparaît,
en effet que l'offre et la demande des services financiers intéressent
la majorité des populations rurales urbaines sur une base permanente.
Parallèlement, on doit souligner que depuis une dizaine
d'années, il existe aussi des cas de banques privées à
vocation commerciale qui pour des raisons de stratégie propre, se sont
orientées vers la micro finance. On peut citer entre autre20(*) :
- Standard Bank (Afrique du Sud)
- Multi-crédit Bank (Panama)
- National Bank for development (Egypte)
- Centenary Bank (Ouganda)
- Bank of Nova Scotia (Guyanne)
- Bank Rakyat Indonesia (Indonesie)
- Banque Pertinian (Malaisie)
- Banque Al Amal (Yemen)
- Panabo Rural Bank (Philippines) et tant d'autres.
Notons cependant qu'elles sont souvent l'initiative de
communautés locales et sont créées avec lesoutien d'agence
des coopérations internationales et des ONG
Internationales. En France, les organisations comme le Groupe
de Recherche et d'Echange Technologique (GRET), Le centre
de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le
développement (CITRAD), ou l'Institut de Recherche et d'Application
des Méthodes de Développement (I RAM) ont
participé à la création des Institutions
de Micro Finance (IMF). Aux
États-Unis, des réseaux comme
ACCIONO opportunity International ou la Fondation International
Community Assistance (FINCA) ont participé à la
création de ces Institutions de Micro Finance, avec des
financements venant de la coopération internationale.
I.2.2.4. Les Structures
financières formelles
Dans cette catégorie, nous retrouvons les institutions
régulées spécifiques, les banques commerciales, les
banques de développement agricoles, les banques rurales et les autres
institutions non financières.
Ces structures sont gérées et dirigées
classiquement, elles contrôlent les réseaux d'agences qui peuvent
s'étendre au-delà des frontières de leurs pays
d'origine.
I.2.2.5.Les Bailleurs de
Fonds
Les bailleurs de fonds sont des coopérations
Bilatérales telless que :
- L'Agence des Etats-Unis pour le Développement
International (USAID) ;
- L'Agence Française de Développement (AFD),
- La Kreditanstalt für Wiederaufbau (KFW),
- Le Department for International Development (DFID)
Et les coopérations Multilatérales tels
que :
- Commission Européenne ;
- Nations Unies ;
- Banque Régionale de Développement du
secteur.
Les bailleurs de fonds peuvent apporter un concours important
en améliorant l'environnement du secteur financier pour les banques qui
s'engagent dans les opérations de micro financement. Ils peuvent, par
exemple, inviter les gouvernements à supprimer les
réglementations financières répressives, telles que le
plafonnement des taux d'intérêt et les réserves
obligatoires trop lourdes ou les programmes de distribution sélective du
crédit. Ces réformes permettront aux institutions de micro
financement d'affronter la concurrence sur des marchés ouverts, et de
couvrir leurs charges d'exploitation, leurs risques et le coût
d'opportunité du capital.
SECTION 3 : EFFICACITE
DE LA MICRO FINANCE
I.3.1. Le Micro
crédit et sa nouveauté
La différence principale, par rapport au crédit
classique, est qu'il est orienté sur une cible nouvelle : les pauvres et
les exclus. Il reconnaît leurs talents, leurs besoins et leur
capacité à rembourser les prêts.21(*) Au lieu de les
éliminer, par avance, de la clientèle du crédit parce que
les méthodes, les critères et les garanties ne sont pas
adaptés à leur situation, il invente des méthodes et des
garanties qui leur conviennent. Au lieu de leur imposer l'objet de leur
prêt, il est à l'écoute de leurs besoins. Il permet
ainsi de découvrir que les personnes exclus du crédit bancaire
sont, comme les autres, dotés de l'esprit d'entreprise, de la
capacité de jugement et qu'au surplus, ils remboursent plutôt
mieux que les riches.
Micro crédit comme micro finance s'adressent à
cette cible nouvelle. Mais l'un et l'autre ne proposent pas les mêmes
services.
I.3.2. Les clients de la
micro finance
Le client type des services de micro finance est une personne
dont les revenus sont faibles et qui n'a pas accès aux institutions
financières formelles faute de pouvoir, remplir les conditions
exigées par ces institutions (documents d'identification, garanties,
dépôt minimum). Il mène généralement une
petite activité génératrice de revenus dans le cadre d'une
petite entreprise familiale.22(*)
I.3.3. Dans les zones
rurales
Ce sont souvent de petits paysans ou des personnes
possédant une petite activité de transformation alimentaire ou un
petit commerce.
I.3.4. Dans les zones
urbaines
La clientèle est plus diversifiée : petits
commerçants, prestataires de services, artisans, vendeurs de rue,
etc.
On les dénomme généralement sous le
terme de petits entrepreneurs et la plupart
d'entre eux travaillent dans le secteur informel et/ou non structuré.
C'est donc aux individus qui composent ce segment de marché exclu ou mal
servi par les institutions financières classiques (banques, assurances)
que s'adresse la micro finance.
I.3.5. La Micro Finance et
les pauvres
Le concept de micro finance est toujours associé
à celui de la pauvreté, d`où la nécessité
d`apporter un éclairage sur la compréhension que nous nous
faisons de cette notion dans le cadre de ce travail.
La pauvreté est une notion toute relative et assez
complexe. Alors que dans l`Union Européenne, on définit comme
pauvre, toute personne dont le revenu est inférieur à la
moitié du revenu moyen de l`ensemble de la population du pays
considéré, beaucoup d`organisations internationales de
développement se basent sur la notion de pauvreté absolue,
laquelle définit le pauvre comme étant toute personne dont le
revenu journalier ne dépasse pas un dollar américain.
Aussi, tout le monde s'accorde sur le fait que la
pauvreté est un phénomène complexe, pluridimensionnel, ne
pouvant être réduit à sa simple expression monétaire
(c'est-à-dire à un niveau insuffisant de ressources
économiques pour vivre de façon décente).
Le PNUD déclare ainsi que `` la pauvreté n'est
pas un phénomène unidimensionnel - un manque de revenus pouvant
être résolu de façon sectorielle. Il s'agit d'un
problème multidimensionnel qui nécessite des solutions
multisectorielles intégrée ''.23(*)
De même, la Banque mondiale affirme que la
pauvreté a des «dimensions multiples», de «nombreuses
facettes» et qu'elle est `` la résultante de processus
économiques, politiques et sociaux interagissant entre eux dans des sens
qui exacerbent l'état d'indigence dans lequel vivent les personnes
pauvres ''.24(*)
En faisant référence aux niveaux de
pauvreté définis par l'OCDE, une personne pauvre est celle qui
est privée des capitaux suivant : 25(*)
· Le capital naturel :
L`eau, la terre, les ressources environnementales ;
· le capital social : les
liens de solidarités entre membres d`un groupe social, l`accès
aux institutions, ... ;
· le capital humain : les
connaissances, l`aptitude au travail, la santé,... ;
· le capital physique : le
patrimoine, l`accès aux infrastructures de base, les moyens de
productions,... ;
· le capital financier :
l`épargne, l`accès au crédit, assurances.
C`est de ces pauvres que la micro finance tente de s`occuper
dans le but de les faire sortir de la situation précaire dans laquelle
ils se trouvent.
L'expérience montre que la micro finance peut aider
les pauvres à :
· Augmenter leurs revenues ;
· Créer des entreprises viables ;
· Sortir ainsi de la pauvreté.
Elle peut également constituer un puissant instrument
d'émancipation en permettant aux pauvres, et en particulier aux femmes,
de devenir des agents économiques du changement. En effet, en
donnant accès à des services financiers, la micro finance joue un
rôle important dans la lutte contre les nombreuses dimensions de la
pauvreté. Par exemple, les revenus générés par une
activité non seulement permettent à cette activité
à se développer mais ils contribuent également au revenu
du ménage, et par là même à la
sécurité alimentaire, à l'éducation des enfants,
à la prise en charge des soins de santé etc.
"La micro finance est une finance de proximité,
proximité géographique bien sûr, car les personnes se
connaissent et se cautionnent parfois mutuellement, Elle est toujours
adaptée aux besoins, c'est pourquoi elle innove en permanence
".26(*)
I.3.6. La Micro Finance un
Instrument approprié où non
C'est surtout au niveau du crédit que la micro finance
montre ses limites. En effet, tel qu'il est pratiqué aujourd'hui, le
micro crédit, comme tout crédit d'ailleurs, doit être
remboursé. Il nécessite donc au niveau de l'emprunteur une bonne
capacité de remboursement, aptitude qui bien entendu s'amoindrit si la
personne est très pauvre, sans revenus pour lui permettre de rembourser
un prêt. Octroyer un prêt à de tels individus risque
plutôt d'aggraver leur situation d'endettement et de pauvreté.
Souvent les gouvernements et les agences de coopération
souhaitent utiliser la micro finance comme un outil de résolution de
divers problèmes sociaux.
Victimes d'inondations ou d'autres catastrophes naturelles,
réfugiés fuyant les conflits, nouveaux diplômés de
la formation professionnelle, chômeurs, autant de types d'individus se
trouvant dans une situation de précarité que les
gouvernements sont tentés de vouloir aider par le micro crédit
depuis que celui-ci a été ``vendu'' comme un excellent outil de
lutte contre la pauvreté.
Les programmes de micro crédit conçus pour ce
type de situation fonctionnent cependant rarement. Ils enregistrent le plus
souvent des taux d'impayés ou de non remboursement très
élevés.
L'utilisation dirigée de la micro finance pour
résoudre des défis de développement dans des situations
où la base de la subsistance des populations est détruite ou
très précaire a rarement été un succès.
Le micro crédit se révèle par contre le
plus utile pour ceux qui ont identifié une opportunité
économique et qui sont en situation de faire fructifier cette
opportunité s'ils ont la possibilité de se procurer une petite
somme d'argent au moment où ils en ont besoin.
Ainsi, les personnes pauvres qui travaillent dans des
économies stables ou en croissance, qui ont démontré leur
capacité à conduire les activités proposées dans un
esprit d'entreprise et leur engagement à rembourser leurs dettes, sont
les meilleurs candidats pour le micro crédit.
L'univers des clients potentiels s'élargit cependant de
manière exponentielle si l'on prend en compte le concept plus large de
la ``micro finance''.
Par exemple, au niveau de l'épargne ou de la
sécurisation des petites économies, il est encore difficile
aujourd'hui dans beaucoup de pays d'ouvrir un simple compte dans une
institution bancaire faute de remplir toutes les conditions exigées
(carte d'identité, dépôt minimum qui est souvent un maximum
pour les populations pauvres etc.).
De plus, les banques n'ont bien souvent de guichets ou
d'agences que dans les capitales ou les villes secondaires importantes, ce qui
exclut directement une bonne partie de la population.
I.3.7. L'application d'un
taux par les IMF à leur clientèle
Fournir des services financiers à des personnes
à revenus modestes coûte cher, particulièrement en
proportion des montants des transactions concernées. C'est d'ailleurs
l'une des principales raisons pour lesquelles les banques n'octroient pas de
petits prêts.
Un prêt de 100 €, par exemple, exige pour son
traitement le même personnel et les mêmes ressources qu'un
prêt de 10.000 €, ce qui augmente considérablement le
coût par unité de transaction. En micro finance, les agents de
crédit doivent en effet rendre visite au client à son domicile ou
sur son lieu de travail, évaluer sa solvabilité sur la base
d'entretiens avec la famille, le voisinage, et une fois le prêt
accordé, effectuer un suivi rapproché et fréquent par le
biais de visites pour renforcer la culture de remboursement.27(*)
Les coûts de gestion d'une multitude de petits
prêts sont donc très importants, ce qui oblige les institutions
à appliquer un taux d'intérêt généralement
plus élevé que celui du secteur bancaire.
L'expérience prouve aussi que les clients sont
prêts à payer des taux d'intérêt assez
élevés pour s'assurer un accès permanent au crédit.
En effet généralement, le retour sur les investissements
réalisés grâce au capital obtenu peut s'avérer bien
supérieur au taux d'intérêt du crédit. Ils
reconnaissent aussi l'alternative suivante :
· faire appel par exemple aux prêteurs sur gages,
aux usuriers du secteur financier informel ;
· l'absence de toute source de crédit est beaucoup
plus pénalisante pour eux. A titre d'exemple, les taux
d'intérêt dans le secteur informel peuvent atteindre 20 % par jour
pour certains vendeurs sur le marché.
I.3.8. La notion de
l'Epargne chez les pauvres
Il convient de signaler que ce sont les pauvres qui
épargnent en permanence, même si cette épargne prend des
formes moins « courantes » que l'argent :
· Bijoux en or,
· Animaux domestiques,
· Matériaux de construction, etc.
Après tout, ils font face comme tout le monde aux
mêmes évènements imprévus ou récurrents qui
nécessitent une somme d'argent urgente :
· Maladies,
· Frais de scolarité,
· Agrandissement de l'habitat,
· Enterrement, etc.
Lorsque le ménage a soudain besoin d'une petite somme
d'argent. Ainsi, si la femme a prêté son épargne à
un membre de sa famille afin de la mettre à l'abri du vol (car la seule
autre alternative est de la conserver sous son matelas), cet argent ne sera pas
forcément disponible au moment où elle en aura besoin. Les
pauvres ont donc besoin d'une épargne qui soit à la fois
sûre et liquide. Ils tiennent moins compte du taux de
rémunération de leur épargne, car ils ne sont pas
habitués à placer leur épargne dans des instruments
financiers, mais accordent en revanche une grande valeur aux mécanismes
leur assurant une épargne disponible en cas d'urgence ou
d'opportunité d'acquisition de biens.
Ces services d'épargne doivent être
adaptés pour répondre à la demande particulière des
pauvres et à leur cycle de trésorerie. Le plus souvent, les
pauvres ne souffrent pas seulement de la faiblesse de leurs revenus mais aussi
de leur irrégularité.
Ainsi, pour optimiser l'épargne des pauvres, les
institutions doivent proposer des dispositifs souples, à la fois en
terme de montants déposés et de fréquence des
dépôts et retraits. Pour les pauvres, le besoin d'épargne
est tout aussi important que le besoin de crédit.28(*)
CHAPITRE II :
DIAGNOSTIC DE LA MICRO FINANCE ET DES ONG
DE FINANCEMENT EN RDC
Si, la micro finance et les ONG de
financement sont désignés comme étant des dispositifs
permettant d'offrir de très petits crédits ou « micro
crédits » à des familles très pauvres pour les aider
à conduire des activités productives ou
génératrices de revenus leur permettant ainsi de
développer leurs très petites entreprises ; notons aussi qu'elles
ont inclus une gamme de services plus large (crédit, épargne,
assurance, transfert d'argent etc.) et une clientèle plus étendue
également.
Que se passe-t-il en République Démocratique du
Congo?
En RDC, les populations, et plus particulièrement les
populations rurales et péri-urbaines,
vivent aujourd'hui des conditions particulièrement
difficiles. Celles-ci se sont particulièrement
détériorées ces dernières années, avec les
pillages de 1991 et de 1993, la guerre de 1996 et celle de 1998, la crise
économique et l'instabilité politique et institutionnelle.
Cependant, l'ampleur des problèmes liés à
l'instabilité politique et institutionnelle, les pillages et les
conflits armés ne peuvent constituer les seuls facteurs expliquant la
dégradation constante des conditions d'existence dans les campagnes et
dans les centres péri-urbains. Il existe, en effet, une
multitude de causes de nature plus structurelle qui rendent la situation des
populations rurales et péri-urbaines extrêmement précaire.
Sur ce, il conviendra d'abord de passer en revue la situation
de la pauvreté en RDC, les causes de la dite pauvreté, l'ensemble
des projets et activités prévus pour mener à bien la lutte
contre la pauvreté ainsi que les acteurs d'élaboration du
programme National de la micro finance.
Ensuite nous allons faire l'historique du secteur de la micro
finance en RDC et expliquerons les principales causes de son essor, puis
décrirons brièvement les différents acteurs formels et
informels qui y interviennent.
Nous aborderons enfin la préoccupation à la
contribution des ONG de micro finance sur la lutte contre la pauvreté
dans ce pays.
Tous ces éléments serviront pour
l'élaboration du chapitre présent, et qui se proposera des
nouvelles pistes de solution.
SECTION 1 : ETAT DE
LIEU DE LA MICRO FINANCE EN RDC
Avant d'examiner les principaux facteurs
explicatifs de la pauvreté en RDC et de présenter les
stratégies nationales de lutte contre la pauvreté, nous avons
jugé utile de consacrer la première partie de cette section
à l'analyse de la situation de pauvreté dans ce pays.
II.1.1. La situation de la
pauvreté en RDC
La pauvreté est un mal qu'il faut
éradiqué où qu'elle se situe, dans un pays nanti ou
pauvre. La pauvreté n'est pas un mythe en RDC étant
donné l'incapacité d'une large proportion de la population tant
en milieu rural qu'en milieu urbain, à satisfaire les besoins les plus
élémentaires (alimentation, eau, soins médicaux,
logement)29(*)
o Tableaux n°1 Données
macroéconomiques
Population (millions)
|
71
|
Superficie (milliers km2)
|
2 345
|
Densité (hab. /km2)
|
30,2
|
Taux de croissance démographique (%)
|
3,1 (est.)
|
Taux d'alphabétisation (%)
|
67,2
|
PIB nominal (milliards USD)
|
8,7 (est. 2009)
|
PIB/habitant (USD)
|
122 (est.2009)
|
Part de population urbaine (%)
|
34 (2008)
|
Taux annuel d'inflation (%)
|
4 (est. 2009)
|
Population en dessous du seuil de pauvreté
|
2$ (2002)
|
Source: CIA,
the
World Factbook, 2010
II.1.2.L'étendue et
la profondeur de la pauvreté
Malgré ses immenses ressources naturelles, la RDC est
l'un des pays les plus pauvres du monde, où les années de guerre
ont égorgé le pays en détruisant les quelques
infrastructures et activités productives qui y étaient. Les
populations vivent dans des conditions économiques et sanitaires
déplorables, notamment dans les régions de l'est du pays
où des bandes rebelles armées sévissent encore. Les
indicateurs sociaux affichent des niveaux tellement bas qu'il s'avère
pratiquement impossible pour le pays d'atteindre un seul des OMD (Objectifs du
Millénaire pour le développement). L'accès à l'eau
et à l'assainissement ne concerne respectivement que 22 et 9 pour cent
de la population totale, avec d'importantes disparités entre
régions ainsi qu'entre les zones rurales et urbaines. 30(*)
Près de 80% de la population congolaise survivent
à la limite de la dignité humaine, avec moins de 1$ par personne
par jour et moins de 20 pour cent des habitants avaient un accès
régulier à l'électricité.31(*) Selon le rapport nationaux
sur le développement humain, la RDC est classée actuellement 187e
sur 18732(*) avec un
revenu national par habitant à la parité des pouvoirs d'achat de
705 dollars par an. La RDC serait aussi le pays qui abriterait le plus
d'enfants soldats au monde.33(*)
Les violations des droits humains, pendant la guerre, en
particulier des enfants et des femmes, ont eu des répercussions
très profondes au sein des populations. Dans plusieurs provinces, des
mines antipersonnel empêchent toujours les gens de travailler la terre...
Les disparités régionales sont très
fortes. Les populations de l'Est du pays vivaient en moyenne avec 32 dollars
par an et par habitant alors que celles du Sud disposaient de 138 dollars et
celles de la province de Kinshasa, de 323 dollars, trois fois plus qu'à
l'Est. La pauvreté se manifeste par la malnutrition qui
touche entre 30 et 50 pour cent des femmes et des enfants. Au total, 16
millions de personnes sont en situation d'insécurité
alimentaire.34(*)Pour ce
qui concerne la situation alimentaire, alors que la RDC n'avait jamais connu de
crise alimentaire aux cours des 30 années qui ont suivi son accession
à l'indépendance en 1960, les statistiques du PNUD montrent qu'en
1990 et en 2003, le nombre de personnes souffrant de malnutrition a plus que
doublé, passant respectivement de 17 millions de personnes (soit 32% de
la population) à 38,5 millions de personnes (soit 71% de la
population).
II.1.3. Les principales
Causes de la pauvreté en RDC
On peut identifier plusieurs causes
structurelles telles que la forte croissance
démographique, l'instabilité politique, l'instabilité
macro-économique, l'insuffisance des ressources, la mauvaise gouvernance
politique et économique... et les
causesconjoncturelles comme les pillages de 1991 et de 1993, les
deux guerres de 1996 et de 1998 et le retrait des bailleurs de fonds ayant
contribué significativement à l'aggravation de la pauvreté
en RDC.35(*)
a. Les causes
structurelles
L'origine de l'aggravation de la pauvreté en RDC
remonte notamment à la politique économique menée dans les
années 1990 notamment en matière budgétaire et de taux de
change. D'une manière générale, l'accumulation des
déficits budgétaires et leur financement par la création
monétaire, ainsi que la politique de taux de change ont provoqué
une hyperinflation et une forte érosion des revenus réels des
populations.
Ces distorsions ont par ailleurs été
renforcées par le fait que les gouvernements ont recouru massivement
à l'endettement extérieur de manière à permettre
à l'Etat de financer ses dépenses. On sait que la crise de la
dette et l'incapacité de l'Etat à maîtriser ses
dépenses ont été à l'origine d'une révision
de la politique économique qui a surtout été
caractérisée par un désengagement de l'Etat et une
liberté plus grande laissée aux forces du marché.
Une partie croissante de la population se retrouve de ce fait
quasiment exclue des secteurs économiques et sociaux formels, si bien
qu'elle n'a d'autre alternative que d'essayer de s'organiser afin de survivre
en marge du système officiel.
Il apparaît aussi assez clairement que l'aggravation de
la pauvreté en RDC est liée à la forte croissance
démographique (soit 3% en 2003). La RDC, comme la plupart des pays
africains au sud du Sahara, n'a pas encore amorcé le déclin du
taux de natalité qui devrait entraîner un ralentissement de la
progression de sa population et une baisse consécutive de la pression
sur les ressources et sur l'environnement2. Malheureusement, ni les secteurs
agricole et minier, ni le secteur informel urbain ne parviennent à
répondre à la croissance démographique. Il en
résulte une croissance du chômage et plus particulièrement
du chômage urbain.36(*)
Hormis l'instabilité macro-économique et la
crise de l'emploi, un autre facteur est à la base de la croissance
rapide du taux de pauvreté en RDC : la très grande
instabilité politique.
En effet, depuis 1960, la RDC a connu sept constitutions et
des changements de gouvernements pratiquement tous les neuf mois. A cela il
faut ajouter les deux longues transitions des années 1990 et du
début des années 2000. Il est évident que cette
très grande instabilité politique et la remise en cause
perpétuelle des acquis économiques et sociaux constituent des
facteurs explicatifs majeurs de la dégradation des conditions
d'existence des populations congolaises.
Deux autres éléments expliquent aussi la
pauvreté en RDC : la mauvaise gouvernance et la corruption. Les
changements fréquents de gouvernements n'ont malheureusement pas
introduit des changements profonds dans la gestion de la chose publique. La
plupart des gouvernements n'ont pas fait preuve d'une préoccupation
particulière pour la situation des couches les plus basses de la
population par les programmes sociaux (éducation, santé, logement
social, etc.) conscients, cohérents et finalisés. Ils n'ont pas
non plus fait de la lutte contre la corruption, l'enrichissement illicite et le
népotisme leur priorité. Bien au contraire, ils ont souvent
intentionnellement encouragé ces fléaux qui gangrènent
l'économie et expliquent dans une certaine mesure les profondes
inégalités sociales observées en RDC.
La pauvreté en RDC s'explique en outre par
l'insuffisance des ressources financières.
L'insuffisance des ressources qui, à son tour, explique
dans une certaine mesure le faible taux d'investissement dans les secteurs
productifs et dans les secteurs sociaux. Le manque de ressources a
été particulièrement aggravé dans les années
1990 par le retrait des investisseurs et des bailleurs de fonds, ce qui a
contribué à accélérer le rythme de
décroissance de l'activité économique.
Il faut associer à ces tableaux les effets de la
propagation et/ou de la résurgence de certaines épidémies
(SIDA, choléra, tuberculose, paludisme, etc.) sur la
société congolaise. Le paludisme à lui seul tuerait plus
de 500 000 personnes par an ! C'est dire que ces épidémies
pèsent considérablement sur la société en la
privant d'une grande partie de ses membres productifs. Pire, les victimes
laissent derrière elles un nombre croissant d'orphelins qui sont pris en
charge par les proches (ce qui constitue une charge supplémentaire pour
eux) ou qui se retrouvent carrément dans la rue.
Enfin, à ces causes communes aux deux sexes, il faut
mentionner les facteurs explicatifs spécifiques du taux
élevé de pauvreté chez les femmes : elles sont victimes
d'inégalités de toute sorte ; elles ont difficilement
accès aux ressources économiques (terre, travail, revenu,
crédit, etc.) et aux services sociaux de base (éducation,
formation, santé, protection sociale, etc.) ; les emplois qu'elles
occupent sont généralement précaires ; les
activités qu'elles exercent sont généralement peu
productives...
b. Les causes
conjoncturelles
Sans entrer dans les détails, disons que parmi les
nombreux facteurs conjoncturels qui expliquent la forte incidence de la
pauvreté en RDC, trois au moins méritent une attention
particulière : les deux pillages de 1991 et de 1993, les deux guerres de
1996 et de 1998 et le retrait des bailleurs de fonds décidé au
début des années 1990.
Les pillages que la RDC a connus en septembre 1991 et en
janvier 1993 et les guerres de 1996 et de 1998 sont sans contester les deux des
facteurs conjoncturels qui ont le plus contribué à aggraver le
niveau de pauvreté dans le pays. Ces évènements ont
affecté le système de production et accentué le manque
d'accès aux soins de santé, à l'éducation, à
l'eau potable... La destruction des infrastructures a également
contribué à accroître l'isolement de certaines
régions et donc le manque d'accès à l'aide humanitaire.
Les déplacements de populations, l'éclatement
progressif des groupes et des familles, l'insécurité,
conséquences directes des conflits armés, ont affecté les
activités agricoles et désorganisé les circuits de
commercialisation des produits. Cela a eu pour conséquence
l'accélération de la marginalisation des petits paysans et la
détérioration de la situation économique des
ménages ruraux.
La désorganisation des systèmes de
commercialisation des produits agricoles a également provoqué une
baisse des prix. Les revenus dans le secteur agricole sont alors devenus
insuffisants pour inciter les paysans à investir davantage et à
accroître leur productivité, de sorte que dans de telles
conditions, ils préfèrent ne produire que pour assurer leur
subsistance.
La production interne de produits alimentaires étant
devenue de plus en plus faible, la RDC doit recourir de plus en plus aux
importations alimentaires.
La seconde explication de nature conjoncturelle,
déterminante, de la pauvreté en
RDC nous semble découler du retrait des investisseurs
et des bailleurs de fonds. Cela a contribué à aggraver la
situation économique et sociale dans les années 1990. Les
investisseurs privés et les bailleurs de fonds, faut-il le rappeler,
avaient fini par perdre confiance aux différents gouvernements ou se
sont retirés en raison de l'instabilité macroéconomique et
politique, de la guerre et/ou de la corruption galopante.
Hamuli Kabarthuza Baudouin écrit :
« la pauvreté ou la misère extrême de la RDC
peut s'expliquer uniquement par la faible performance de ses institutions, de
ses entreprises, encore de ses coutumes. Notre mode de travail, notre niveau de
vie et nos politiques sont déterminés par un ordre mondial et cet
ordre mondial est fortement marqué par le jeu des intérêts
de grandes puissances qui ne veulent pas l'avancement de la RDC et qui
continuent à aggraver la misère des congolais. Nos politiques
aussi avec leur mauvaise gestion ont plongé le pays dans l'abîme
où il croupit c'est-à-dire chacun des gouvernements à sa
part de responsabilité à la descente aux enfers que poursuit le
niveau de vie congolais, dans la mesure où les dirigeants sont
restés marqués non pas par le souci de promouvoir le
progrès économique et social, mais par un esprit servile et
fortement tourné vers le seul profit et leur sécurité
personnelle. A cela s'ajoute les mécanismes financiers internationaux
qui créent la pauvreté et la
dépendance... »37(*)
SECTION 2 : LA LUTTE
CONTRE LA PAUVRETE
II.2.1. Combattre la
pauvreté
Lutter contre la pauvreté en RDC dans de telles
proportions nécessite une intervention multidimensionnelle massive et de
longue durée.
La lutte doit être multidimensionnelle :
c'est-à-dire qu'elle doit impliquer plusieurs acteurs (Etat, ONG,
organisations communautaires, multilatérales) utilisant des moyens
d'intervention différenciés et oeuvrant dans des
sphères géographique et sectorielle également
différencié ; les seuls programmes micro économique,
même s'ils permettent le retour de la croissance, seront insuffisants,
car, le problème a plusieurs facettes incrustées les unes dans
les autres.
Les principaux éléments d'une stratégie
de lutte contre la pauvreté sont :
- La stabilité économique, sur fond d'une
croissance économique forte et durable soutenue par des programmes
efficaces à favoriser l'emploi, l'épargne et le crédit,
tout en protégeant les revenus ;
- Le développement du capital humain pour
l'éducation formelle généralisée pour les enfants
en âge scolaire, formation professionnelle pour les adultes hors du
marché d'emploi et du système éducatif ; et facilitation
d'accès aux soins de santé ;
- La promotion de formes d'organisation de la
collectivité qui permettent de réduire les écrits de
transaction à travers l'augmentation de l'efficacité interne des
systèmes de protections sociales.
|
a. La lutte doit être collective étant
donné qu'il s'agit de sortir des millions de vies de la pauvreté
absolue ;
b. La lutte contre la pauvreté doit s'inscrire dans la
durée : elle doit disposer pour ce faire, d'un environnement politique,
économique et social stable et sécurisé contre les risques
inhérents aux inévitables transitions de moments de crise.
|
|
II.2.2.
Les Programmes existants
Notons cependant que trois sortes de programme existent en ce
jour, entre autres nous citons :
- Les programmes gouvernementaux soutenus par les partenaires
extérieurs ;
- Les programmes d'appui aux communautés de base
financés par les Institutions multilatérales (PNUD) et
d'assistance bilatérale (Coopération Technique Belge, Banque
Mondiale, etc.)
- Les programmes d'assistance humanitaire financés par
les ONG Internationales et les institutions de coopération
bilatérale ou multilatérale.
De ce fait, il est à noter que le financement de ces
trois types de programmes est principalement d'origine extérieure. Les
programmes de la 1ère catégorie ont deux caractéristiques
majeures :
Il s'agit de programmes d'urgence (PMURR,
PUSPRES) qui ont une forte préoccupation macroéconomique et
ne contiennent pas de programmes d'appui dans les domaines de l'emploi, du
crédit, de l'épargne et de revenus.
Les programmes d'assistance humanitaire sont
irremplaçables, ils n'ont toutefois pas l'aspect de
pérennité indispensable à la lutte contre la
pauvreté. Les programmes et projets d'appui communautaire sont
généralement trop petits, éparpillés sur des vastes
territoires et trop limités dans le temps.
II.2.3.
Le Rôle de la micro finance
La pauvreté étant un phénomène
complexe qui compte parmi ses nombreuses manifestations la limitation de
l'accès aux biens, aux services et avoirs qu'elle impose aux personnes
qui en sont frappées, le micro finance peut jouer un rôle dans le
financement de sa lutte contre la pauvreté. Les pauvres ont besoins d'un
instrument pour leur insertion aux marchés et aux autres formes de
contrats sociaux.
Le mérite de la micro finance résulte du fait
qu'elle agit au niveau où la pauvreté sort ses effets les plus
manifestes : le ménage.
Elle permet de répondre directement aux besoins de
financement de la consommation et ou de l'investissement du ménage
pauvre.
La généralisation de ce mode
d'intermédiation financière dans un pays où la
pauvreté est rampante suppose toutefois la mise en place des
mécanismes appropriés pour en assurer la pérennité.
Il s'agit des mécanismes visant la gestion des risques. En facilitant
l'accès aux services financiers à des ménages qui en sont
privés, la micro finance ouvre de nouvelles opportunités
d'accès, services et aux avoirs à des ménages qui en
seraient privés.
Pour ce faire il est nécessaire de comprendre la
nature, les contours et les limites de la micro finance. Ceci pour
éviter de lui faire ce qu'elle ne peut pas accomplir et d'obtenir ce
qu'elle a de mieux à offrir.
Cela exige aussi de balayer certains mythes tels que celui de
l'insolvabilité des pauvres et de la dépendance des Institutions
de Micro Finance par rapport au financement des bailleurs de fonds afin de
construire un secteur financier qui considère les pauvres comme des
clients légitimes et dans lequel les IMF sont essentiellement
financés par les dépôts et les investissements plutôt
que par l'Etat et les bailleurs de fonds.
Enfin notons que la nécessité, pour mieux lutter
contre la pauvreté est celui d'harmoniser les efforts sur les plans
suivants :
· Au niveau nationale : par des
programmes d'investissements publics dans les Secteurs de base ;
· Au niveau communautaire: par
le renforcement des capacités communautaires et par
l'amélioration de l'accès des ménages pauvres aux services
essentiels, y compris les services financiers.
II.2.4.
Diagnostic sur la micro finance
Notre objectif en abordant ce point, n'est pas de
présenter à nouveau les détails d'une situation connue de
tous, à savoir une couverture bancaire insuffisante du pays et les
distorsions existant dans l'implantation provinciale des guichets des banques
commerciales et des autres institutions financières, mais plutôt
de réfléchir sur les principaux thèmes sur lesquels
reposeront notre analyse et l'identification des priorité pour une
éventuelle intervention.
a) Les dispositifs
gouvernementaux
La faillite des banques commerciales principalement celles
contrôlées par l'Etat et l'essoufflement des celles à
capitaux privés s'expliquent par une situation héritée de
plusieurs décennies. En effet, dans sa note de présentation de la
situation économique du pays, la Banque Centrale du Congo
révélait déjà en Octobre 2003 qu'entre 1995 et
2000, le PNB a connu une baisse de 40% et le pays a vécu sous un
régime d'hyperinflation avec un rythme annuel de 62% de la
dépréciation monétaire.38(*)
Cette situation a conduit à la réduction
significative des activités des Institutions financières non
bancaires et le ralentissement voire la disparition de l'activité des
structures de proximité en matière de collecte de
l'épargne et de la distribution de crédit.
Ces constats ont rendu prioritaire la nécessité
de promouvoir des structures alternatives de financement capable :
- D'assurer la mobilisation de la petite épargne et
d'octroyer du crédit en milieu rural et urbain
défavorisés ;
- De créer des conditions d'une insertion progressive
du secteur informel dans l'économie nationale moderne.
Pour atteindre ces objectifs, l'effort du gouvernement s'est
plus appuyé sur une relative stabilité politico-économique
par la maîtrise de l'inflation, le respect des procédures
d'engagement des dépenses et la libéralisation des taux
d'intérêt. Ces mesures ont eu pour bénéfice :
- La surveillance et la réduction de l'inflation qui
est passée de 511% en 2000 à 5,7% en 2003,
- Une appréciation de la monnaie nationale par rapport
aux principales devises, estimée à 12%, et une croissance
économique évaluée à 3,4% du PIB en 2003.39(*)
Ces différents indicateurs ont favorisé
l'émergence du secteur de la micro finance capable de soutenir
efficacement la croissance économique et la création des nouveaux
emplois.
b) Le cadre juridique et
réglementaire du secteur de la micro finance
Avant l'indépendance, par le décret du 24 mars
1956, le législateur avait organisé la création et le
fonctionnement « des sociétés coopératives
indigènes » dont l'objet social était de promouvoir par
la mise en oeuvre des principes coopératifs, les intérêts
économiques et sociaux de leurs membres. Les COOPEC étaient aussi
assujetties à ce décret et placées sous la tutelle du
gouverneur de province.
Sur le plan institutionnel, le Ministère des
finances assure la tutelle juridique et la responsabilité globale du
secteur financier en RDC.Il constitue aussi la tutelle de la Banque Centrale du
Congo. La banque centrale est l'autorité de réglementation et de
contrôle des établissements de crédit, des IMF et des
autres intermédiaires financiers. Et ceci d'après l'article 6 de
la loi n 005 :2002 du 7 mai 2002 relative à la constitution,
à l'organisation et au fonctionnement de la BCC.
La loi applicable aux COOPEC définit un ensemble de
devoirs et obligations en vue notamment de la protection de l'épargnant
mais prévoit aussi des exonérations fiscales pour encourager
l'activité. Elle n'impose aucun capital minimum au COOPEC. Cette loi
spécifique pour les COOPEC mérite adaptation dans le souci de
cohérence réglementaire.
Le cadre réglementaire actuel comprend une loi
relative aux COOPEC (loi n 002/2002 du 2/2/2002), une loi relative à
l'activité et au contrôle des établissements de
crédit (loi n 003/2002 du 2/2/2002) et l'instruction n 1 modifiée
du 18/12/2005 relative à l'activité et au contrôle.
Signalons cependant que cette instruction de la Banque
Centrale du Congo ne règle pas les matières relevant du domaine
de la loi et peut avoir entre autres inconvénients :
· Une identification imprécise des
Institutions de Micro finance : pour appréhender leur
identification, l'instruction s'intéresse à définir des
institutions de micro finance à partir de leur fonction
économique ;
· une confusion entre les opérations de banque
et celles de micro finance conduisant à une compétition non
maîtrisée entre les établissements de crédit (comme
les coopératives d'épargne et de crédit) et les
institutions de micro finance ;
· une fiscalité non favorable et ne tenant pas
compte de leur caractère de structures chargées de la
réduction de la pauvreté.
Disons enfin que ces différentes dispositions sont,
à elles seules insuffisantes et ne permettent pas de favoriser
l'émergence d'un secteur de micro finance solide et pérenne.
D'où ils doivent être bien structuré et
réaménagé en vue de remplir leur fonction de la
réduction de la pauvreté.
Présentation générale du
cadre légal et réglementaire des institutions financières
en
RDC
Tableaux N°2
|
Banques
|
Sociétés de financement
|
Coopératives d'épargne et de
crédit (« coopec »)
|
Sociétés de micro finance
|
Entreprise de MF, niveau 2
|
Entreprise de MF, niveau 1
|
Organisation à but non lucratif pour la
promotion du prêt « social »
|
Forme juridique
|
Société par Actions à
Responsabilité Limitée
|
Société commerciale, format à
étudier avec la BCC
|
Coopérative
|
Société par Actions à
Responsabilité Limitée
|
Libre, mais doit être compatible avec les droits
des personnes morales
|
Toutes formes d'organisations à but non lucratif
constituées par des membres
|
Activités autorisées
|
Épargne, crédit, transferts internationaux et
nationaux, etc.
|
Crédit, autres activités possibles, pas
d'épargne
|
Épargne et crédit
|
Crédit (épargne uniquement avec
autorisation spéciale de la BCC)
|
Crédit uniquement (max. 250USD par personne/cycle)
|
Crédit social à leurs membres
|
Niveau min. de capital
|
1,5 million USD
|
À étudier avec la BCC
|
Aucun
|
100 000 USD
|
50 000 USD
|
15 000 USD
|
Aucun
|
Source : Isern, J. & Ali. :
Diagnostic
du cadre réglementaire et politique sur l'accès aux services
financiers en République Démocratique du Congo
(RDC), CGAP, 2007
II.2.5.
Evolution de la micro finance en RDC
Généralement, il est admis que l'histoire de la
micro finance en République Démocratique du Congo remonte depuis
la colonisation avec le décret-loi du roi souverain des belges du 24
mars 1956 sur la création et le fonctionnement des
sociétés coopératives indigènes et
même un peu plus tôt avec les paysannats.
De ce décret, on peut retenir la création des
premières coopératives dirigées par les indigènes
du Congo Belge. Ainsi, cette histoire du système des financements
décentralisés en RD Congo s'est forgée autour
des trois vagues successifs ayant chacune ses caractéristiques
propres.40(*)
Ø La première vague : de la
colonisation au décret du 24 mars 1956
Cette première phase de l'histoire de financement de
proximité regroupe les différents paysannats et
coopératives agricoles créés par la colonisation pour
accroître la production des matières premières
destinées à l'industrie de la métropole. Il s'agit
notamment des coopératives et paysannats autour de certains produits
notamment le coton, le palmier à huile, l'hévéa...
Les coopératives de cette première vague
étaient financées par sept organismes financiers
agréés selon le décret-loi du 24 mars 1956 pour accorder
des prêts aux coopératives indigènes.
Il s'agit des institutions ci-après :
· Banque du Congo Belge,
· Société Congolaise de Banque,
· Banque Belge d'Afrique,
· Kredietbank Congo,
· Banque Nationale pour le Commerce et
l'Industrie,
· Fédération Nationale des
Coopératives Chrétienne de Belgique,
· Caisse d'Epargne.
Pour éviter le désordre, chaque institution
agréée avait ses limites territoriales d'intervention dans la
distribution de prêt :
Tableaux N°3 : Liste d'Organismes et
provinces d'intervention
ORGANISMES
|
PROVINCES D'INTERVENTION
|
Banque du Congo Belge
|
Léopoldville, Equateur, Kasaï, Katanga, Kivu et
Orientale
|
Société Congolaise de Banque
|
Léopoldville, Katanga, Kivu, Orientale
|
Banque Belge d'Afrique
|
Léopoldville, Equateur, Katanga, Kivu, Orientale
|
Kriedtbank Congo
|
Léopoldville, Katanga, Kivu, Orientale
|
Banque Nationale pour le Commerce et l'Industrie
|
Léopoldville
|
Fédération des Coopératives
Chrétienne de Belgique
|
Léopoldville
|
Caisse d'Epargne
|
Léopoldville, Equateur, Kasaï, Katanga, Orientale
|
Source: KIKATA PUBU MAYUMA, N.,
Op.cit., p.2
Cette répartition territoriale en faveur des
institutions financières a eu pour avantage de mieux repartir les
interventions et mieux distribuer les crédits. On notera qu'aucune
coopérative financière n'a été créée
pendant cette période par les indigènes congolais.
Ø La deuxième vague : de
l'indépendance (1960 à 1990)
C'est au courant de cette deuxième vague que les
indigènes congolais ont pu constituer les premières
coopératives purement financières. Malgré l'absence des
connaissances et d'expériences en matière de gestion
coopérative, des grandes institutions financières de
proximité ont vu le jour. C'est le cas notamment de Caisse Populaire de
Crédit Luymas/CBCO, Coopérative d'Epargne et de
Crédit de la Communauté Evangélique en Afrique au Congo
(COOCEC CEAC), Coopérative d'Epargne et de Crédit de la
Communauté Evangélique au Congo (COOCEC CEC),
Coopérative d'Epargne et de Crédit de Basankusu, COOPEC
Tujenge, COOPEC Nyawera...
Pendant cette deuxième période deux grands
foyers ont constitué la base du développement des
coopératives en RD Congo:
- le foyer de Kinshasa (qui comprend la ville de Kinshasa, les
Provinces de Bandundu, du Bas- Congo de l'Equateur),
- le deuxième foyer, celui du Kivu qui comprend le
reste de la République (Nord Kivu, Sud Kivu, Maniema, Katanga et la
Province Orientale).
Ø La troisième vague : de 1990
à nos jours.
Avec la démocratisation du pays vers les années
1990, on a assisté à une libéralisation de
l'économie d'une part et du secteur financier de l'autre.
En outre, le sommet mondial de micro finance de 1997 à
New York a vu naître un type particulier de financement de
proximité, celui de micro finance.
Ainsi, à côté des coopératives
d'épargne et de crédit, ayant une histoire propre et ancien bien
fournit, se développe les institutions de micro finance, elles aussi
avec leurs propres particularités : la proximité de
l'activité, l'accès des pauvres aux services financiers et la
libéralisation du taux d'intérêt (le taux directeur de la
Banque Centrale restant le taux de référence par excellence.
II.2.6.Importance et couverture de la micro finance
Le contexte de la micro finance en R.D.Congo est indissociable
du contexte politique et économique. Le pays a fortement souffert du
conflit et ses conséquences l'ont durement frappé : entre 1995 et
2000, le PNB a connu une baisse de 40%, la monnaie s'est
dépréciée à un rythme annuel de 62% par an et
l'inflation a atteint des taux à 3 voire 4 chiffres (511% en 2000).
S'est ajouté à cela le retrait de l'aide internationale, qui a
fait son retour en 2001.41(*)
Néanmoins, les mesures prises par les autorités
dans le cadre du processus de reconstruction nationale, en particulier la
libéralisation des taux d'intérêt et la maîtrise de
l'inflation, ont permis un redémarrage du secteur financier.
L'histoire de la micro finance en RD du Congo s'inscrit dans
la durée. Elle a démarré sous la période coloniale
avec des sociétés de type coopératif. Entre 1970 et 1990,
des COOPEC (Coopératives d'Epargne et de Crédit) ont
émergé dans le pays et se sont implantées dans des
endroits reculés dépourvus de banques. En 1987, les COOPEC
détenaient l'équivalent de 7% de l'épargne du secteur
bancaire.
Avec la période de crise politique et de guerre qui
à marquer la décennie 1990, le système financier congolais
a été fortement fragilisé par les pillages,
l'hyperinflation (l'incapacité pour les Institutions du Système
de Financement Décentralisé du Congo en sigle ISDF de trouver une
valeur refuge) et les mesures monétaires incohérentes. Les COOPEC
ont perdu entre 1991 et 1993 près de 80% de leur clientèle et 66%
des fonds placés dans les banques de dépôt.
Aujourd'hui, le secteur bancaire formel est
considéré comme pratiquement sinistré : la
sous-capitalisation est chronique, le taux d'utilisation de la capacité
de financement est faible, les normes prudentielles ne sont pas
respectées. Le secteur de la micro finance compte plus de 200 structures
mais ce chiffre ne tient pas compte des nombreux systèmes informels
(tontines, groupes d'entraides...). Néanmoins, malgré ce chiffre,
le taux de pénétration est extrêmement faible. Le secteur
est aujourd'hui caractérisé par un manque de confiance
considérable au sein de la population.
Deux ans après la création du Regroupement des
Institutions du Système de Financement Décentralisé du
Congo en septembre 2002 (RIFIDEC), l'encadrement des Organisations Non
Gouvernementales de Développement (ONGD), mutuelles, associations avec
volet micro finance, ainsi que de leurs membres a permis à la fois
l'institutionnalisation de ces programmes sous la forme de structures autonomes
et la renaissance de la culture de l'épargne et du crédit au sein
de la population ; si bien qu'actuellement près de 200 structures et
microstructures ont été identifiées dans toute la RD
Congo.
La micro finance en RD Congo représente une
opportunité non seulement pour les opérateurs nationaux mais
aussi les ONG internationales, organismes internationaux (FINCA, SOCODEVI,
HOPE INTERNATIONAL, KFW, IPC, ...) et les banques Commerciales
qui y investissent (Banque Internationale pour l'Afrique au Congo, Banque
Internationale de Crédit).
Parmi les structures (petites et moyennes) qui opèrent
dans le secteur, 67 seulement sont agréées par la Banque Centrale
du Congo.
Ci-après, la liste des structures agréées
par province (2012) :
I.M.F. Le Rayon d'action et les associations
d'affiliation professionnelle
Tableaux N°4 Ville Province de KINSHASA
|
|
|
N°DénominationRayon d'actionAgrément
B.C.C.Adresses
1
Coopérative d'épargne et de crédit
"Amitié Salutiste " (COOPECAS)
Kinshasa
Gouv/142/n° 00166
du 12 février 2002169 Crois. Huileries / Kabinda Commune
de Kinshasa
2
Coopérative d'épargne et de crédit
Kimbanguiste (CECKI)
Kinshasa
Gouv/511/n° 00313
du 6 mars 2000Av. Kwango n° 11 Commune de Ngaliema (
Kintambo /Magasin)
3
Coopérative d'épargne, de crédit et
d'investissement des PME (CECI - PME)
Kinshasa
Gouv/511/n°01425
du 21 Septembre 2000Bld Lumumba n° 2250-550 10ème rue
Limete /Résident
4
Coopérative d'épargne et de crédit
Molende (COOPEC MOLENDE)
Kinshasa
Gouv/D143/n° 02645
DU 11 sept 2003Av. Tombalbaye n° 1165-1175 Immeuble Groupe
Bomboko 1er étage Gombe
5
Mutuelle d'épargne et de crédit Bomoko (
COOPEC BOMOKO)
Kinshasa
Gouv/D143/03023
du 19 novembre 2003Av. Waya Waya n° 2 bis Quartier Mikondo
Kinshasa /Kimbanseke
(MUFESAKIN / COOPEC)
du 19 novembre 2003
Quartier Mama Yemo Kinshasa / Ngaliema
6
Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Kinshasa
"MECREKIN/COOPEC"
Kinshasa
Gouv/D143/n°01070
du 17 août 2006Avenue Mpolo n°220 C/Gombe
7
Mutuelle d'Epargne et de Crédit BOSANGANI "MEC
BOSANGANI"
Kinshasa
Gouv/D 143/n°01283
du 03 octobre 2005Avenue Mpubalo n°7, Qu,9 C/Ndjili
8
Coopérative d'Epargne et de Crédit Scolaire
"COOPEC'SCO"
Kinshasa
Gouv./D.143/n° 0507
du 06 avril 2006Avenue Père BOKA n° 2 C/Gombe
9
Coopérative d'Epargne et de Crédit BOLINGO
"COOPEC BOLINGO"
Kinshasa
Gouv./D.143/n° 0508
du 06 avril 2006Avenue ZOLANA n° 1 Quartie Mama YEMO
C/Ngaliema
10
Coopérative d'Epargne et de Crédit de la
Communauté Evangélique de l'Alliance au Congo "COOPEC
CEAC/MATETE"
Kinshasa
Gouv,/D,143/n°000352
du 05 mars 2007
Q, ANUNGA n°24 Bis Kinshasa/ Matete
11
Mutuelle d'Epargne et de Crédit de l'Action pour la
Promotion Sociale et Culturelle des Artistes
Chrétiens"MEC-APROSCAC/ COOPEC"
Kinshasa
Gouv,/D,143/n°001134
du 04 septembre 2007
Av Masengi n°145
Q,Lubudi C/Selembao
12
Coopérative d'Epargne et de Crédit de la
Communauté Evangélique de l'Alliance au Congo "COOPEC
CEAC"/ KINTAMBO
Kinshasa
Gouv,/D,143/n°000301
du 03 mars 200830, Av Lusambo Kinshasa/
Kintambo
13
Mutuelle d'Epargne et de Crédit des Femmes Mennonites au
Congo
"MEC FMC/COOPEC"
Kinshasa
Gouv,/D,143/n°000303
du 03 mars 2008
7, Av Matadimayo Q, Mama Yemo Kinshasa/Mont-Ngafula
14
Mutuelle d'Epargne et de Crédit Caisse pour la Promotion
Sociale "MEC-CAPROS/COOPEC
Kinshasa
Gouv,/D,143/n°000423
du 03 avril 2008
1, Av Manzengele Kinshasa
Ngaba
15
Mutuelle d'Epargne et de Crédit pour le
développement
Communautaire au Congo
"MEC DECO/COOPEC"
Kinshasa
Gouv,/D,143/n°000567
du 26 avril 2008
21, Av, Mbama Q/Bumba C/Ngaliema
16
Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Ngaliema-UPN
"MECRE
NGALIEMA UPN/COOPEC"
Kinshasa
Gouv,/D,143/n°000568
du 26 avril 2008
Croisement de l'av de la Libération
17
Mutuelle d'Epargne et de Crédit de la Gombe"MECRE
GOMBE/
COOPEC"
Kinshasa
Gouv,/D,143/n°000569
du 26 avril 2008
Croisement des avenues du Commerce et du Plateau C/Gombe
18
Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Kintambo
Magasin"MECRE KINTAMBO MAGASIN"
Kinshasa
Gouv,/D,143/n°000570
du 26 avril 2008
6, Av, Kasa-Vubu C/Kintambo
19
Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Masina "MECRE
MASINA/
COOPEC"
Kinshasa
Gouv,/D,143/n°000571
du 26 avril 2008
2, Av Tembe Q/Nzuzi wa Mbombo C/Masina
|
Cabinet du Président de la République,
journal officiel de la RDC,
52ème année, 2011.
Tableaux N°5 Province du NORD-KIVU
|
N°DénominationRayon d'actionAgrément
B.C.C.Adresses
1Coopérative Financière et de
Développement Socio-Economique de Butembo "
COODEFI/COOPECButembo
Nord Kivu
Gouv/D143/n° 00295
du 03 mars 2005BP 78 Butembo
coodefimupitanjia@yahoo.fr
coodefimupitanjia@yahoo.fr ·This
e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to
view it ·
Av Président n° 42 Butembo2Coopérative
d'Epargne et de Crédit IMARA "COOPEC IMARA "Goma
Nord-KivuGouv/D143/n° 0316 du
08-mars-06Bld. KANYAMUHANGA
GOMA3Coopérative d'Epargne et de Crédit Congolais
pour la Reconstruction
"COOPEC-CR / BUTEMBO"Butembo
Nord-KivuGouv,/D,143/n°0749
du 05 juin 20064Mutuelle d'Epargne et de Crédit de
Goma "MECREGO/COOPEC"Goma
Nord-KivuGouv,/D,143/n°0810
du 14 juin 2006Bld KANYAMUHANGA,
31 Goma/ Nord-Kivu5Mutuelle d'Epargne et de Crédit de
KATINDO "MECRE-KATINDO/COOPEC"Goma
Nord-KivuGouv,/D,143/n°0974
du 25 juillet 2006Avenue SAKE
Goma/ Nord-Kivu6Mutuelle d'Epargne et de Crédit de
Virunga "MECRE-VIRUNGA/COOPEC"Goma
Nord KivuGouv,/D,143/n°0975
du 25 juillet 2006Bld Ndurumo, n°5
Goma/ Nord-Kivu7Coopérative d'Epargne et de
Crédit "Entraide pour le Développement Economique" /
COOPEC EDEGoma
Nord-KivuGouv,/D,143/n°01065
du 31 août 200614/1A, Avenue Karisimbi
Goma/ Nord-Kivu8Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Beni
"MECREBENI/COOPEC"Beni
Nord-KivuGouv,/D,143/n°000228
du 22 février 2007Beni/ Nord-Kivu
9Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Mabanga
"MECREMABANGA/
COOPEC"Mabanga
Nord-KivuGouv,/D,143/n°000294
du 23 février 2007Mabanga/Nord-Kivu
10Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le
Développement au Congo deGoma "COOPECCO-GOMA"Goma
Nord-KivuGouv,/D,143/n°000427 du 12 mars 20078, Av,
Kamina
Goma/ Nord-Kivu11Coopérative d'Epargne et de
Crédit pour le Développement au Congo de Vitshumbi
"COOPECCO/VITSHUMBI"Vitshumbi
Nord-KivuGouv,/D,143/n°000824
du 21 juin 2007Av Lusando Q/Lusando - VITSHUMBI Province du
Nord-Kivu12Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le
Développement au Congo de Buturande
"COOPECCO/BUTURANDE"Buturande
Nord-Kivu
Gouv,/D,143/n°000825
du 21 juin 2007
155, Av Mobutu
Buturande
Province du Nord-Kivu13Coopérative d'Epargne et de
Crédit de Kanyabayonga
COOPEC/KANYABAYONGA"Kanyabayonga
Nord-KivuGouv,/D,143/n°000871
du 04 juillet 2007Quartier Kabasha
Territoire de Lubero
Kanyabayonga/Nord-Kivu14
Coopérative d'Epargne et de Crédit Kiwanja
"COOPEC KIWANJA"Buturande
Nord-KivuGouv,/D,143/000872
du 04 juillet 20073, Av, Président
Buturande/ Nord-Kivu15
Coopérative d'Epargne et de Crédit Tumaïni
"COOPEC TUMAINI"Karisimbi
Nord-KivuGouv,/D,143/n°000873
du 04 juillet 200777, Av Nyiragongo
Q,Murara c/Karisimbi/Nord-K16Coopérative d'Epargne et de
Crédit Rutshuru "COOPEC RUTSHURU"Rutshuru
Nord-KivuGouv,/D,143/n°000874
du 04 juillet 2007Av de Camp Policiers
Q,Kashwa/Rutshuru/ Nord-Kivu17Coopérative
d'Epargne et de Crédit d'Entraide et d'Appui au Développement
"COOPEC EAD"Goma
Nord-KivuGouv,/D,143/n°001135 du 04 septembre 2007Av
Butembo n°24-04
Q, Les Volcans18Coopérative d'Epargne et de
Crédit UMOJA "COOPEC UMOJA/Butembo"Butembo
Nord-KivuGouv,/D,143/n°001139 du 04 septembre 2007Av du
Centre n°5
C/Kimeni - Butembo19Coopérative d'Epargne et de
Crédit Kirumba "COOPEC KIRUMBA"Lubero
Nord-KivuGouv,/D,143/n°001140 du 04 septembre 2007Quartier
Birere n°1
Lubero20Coopérative d'Epargne et de Crédit Beni
"COOPEC BENI"Bungulu
Nord-KivuGouv,/D,143/n°001141 du 04 septembre 2007Av du
Stade n°11 Q/Biautu Bungulu21Mutuelle d'Epargne et de Crédit de
Birere "MECRE-BIRERE/COOPEC"Goma
Nord-KivuGouv,/D,143/n°001573 du 05 décembre
200711, Av du Commerce
C/Kirisimbi- Goma22Coopérative d'Epargne et de
Crédit Actions de Développement par
"COOPEC ADEC"Goma, Prov
Nord-Kivu
Nord-KivuGouv,/D,143/n°000969
du 13 août 2008
Av, des Touristes/ 1er niveau, Bâtiment BERCKY,
Q,Mikeno
C/ de Goma Province du Nord-Kivu23Coopérative d'Epargne
et de Crédit Agro-Pastorale Le Grenier « COOPEC
AGROPAS LE GRENIER/
GOMA »Goma
Prov,Nord-Kivu
Gouv,/D,143/n°001014
du 22 août 200827, Av, Nyiragongo
Q, Murar/C, Karisimbi
Province du Nord-Kivu24Coopérative d'Epargne et de
Crédit TUJENGE PAMOJA
"COOPEC TUJENGE PAMOJA "Goma
Prov,Nord-Kivu
Gouv,/D,143/n°000090
du 16 février 200996, Av Mont Goma
Q/Volcan C de Goma
Province du Nord-Kivu25
Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le
Développement au Congo de
Beni « COOPECCO BENI »Beni
Nord Kivu
Gouv./D.143/n° 000360
du 17 mars 2008BENI
Prov. du Nord-Kivu26Coopérative d'Epargne et de
Crédit pour le Développement au Congo de Beni
« COOPECCO OICHA »Oicha
Nord KivuGouv./D.143/n° 000361
du 17 mars 2008
OICHA
Prov. du Nord-Kivu
27Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le
Développement au Congo de Beni « COOPECCO
LUBERO »Lubero
Nord KivuGouv./D.143/n° 000362
du 17 mars 2008LUBERO
Prov. du Nord-Kivu28Coopérative d'Epargne et de
Crédit pour le Développement au Congo de Beni
« COOPECCO KIRUMBA »Kirumba
Nord Kivu
Gouv./D.143/n° 000363
du 17 mars 2008
KIRUMBA
Prov. du Nord-Kivu
29Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le
Développement au Congo de
Beni « COOPECCO GOMA »Goma
Nord KivuGouv./D.143/n° 000427
du 12 mars 2007Goma
Prov. du Nord-Kivu30Coopérative d'Epargne et de
Crédit KESHENI « COOPEC KESHENI »Nord
KivuGouv./D.143/n° 001161
du 27 octobre 2009Prov. du Nord-Kivu31Coopérative
d'Epargne et de Crédit de l'Unité « COOPEC
UNITE »Goma
Nord KivuGouv./D.143/n° 001162
du 27 octobre 2009Goma
Prov. du Nord-Kivu
|
|
Cabinet du Président de la
République, journal officiel de la RDC,
52ème année, 2011.
Tableaux N°6 Province du SUD KIVU
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N°DénominationRayon d'actionAgrément
B.C.C.Adresses
1Coopérative d'Epargne et de Crédit de Nyawera
" COOPEC NYAWERA"Bukavu
Sud-KivuGouv/D143/n° 00294
du 03 mars 2005Avenue Nyofu n° 1 bis
Bukavu2Coopérative d'Epargne et de Crédit
PILOTE "COOPEC PILOTE"Bukavu
Sud-KivuGouv./D.143/n° 0459
du 28 mars 2006Avenue Kasongo n° 05
BUKAVU3Mutuelle d'Epargne et de Crédit de
Bukavu"MECREBU/ COOPEC"Bukavu
Sud-Kivu
Gouv,/D,143/n°1228
du 04 novembre 2006
50, Avenue Maniema
C/ Ibanda
Bukavu/ Sud-Kivu4Coopérative d'Epargne et de
Crédit pour le Développement
Economique "COOPEC EDE"Bukavu
Sud-Kivu
Gouv,/D,143/n°0012
du 02 janvier 2007
69, Av, Patrice Emery
LUMUMBA
Bukavu/ Sud-Kivu
5Coopérative d'Epargne et de Crédit de la
KAWA "COOPEC KAWA"Bukavu
Sud-KivuGouv,/D,143/n°000444
du 12 mars 2007B,P, 1691
Bukavu/ Sud-Kivu6Coopérative d'Epargne et de
Crédit BOBANDANA "COOPEC BOBANDANA"Minova
Sud-KivuGouv,/D,143/n°001136 du 04 septembre 2007Av Centre
Commercial
7Coopérative d'Epargne et de Crédit CAHI
"COOPEC CAHI"Bukavu
Sud-KivuGouv,/D,143/n°001137 du 04 septembre 2007Av
Mulengeza II, n°3
Bukavu8Coopérative d'Epargne et de Crédit du
Mouvement Ouvrier Chrétien "COOPEC MOCC"Bukavu
Sud-KivuGouv,/D,143/n°001138 du 04 septembre 2007Av
Patrice Emery Lumumba
Bukavu9Coopérative d'Epargne et de Créditde
Kalundu "COOPEC KALUNDU"Uvira
Prov, duSud-KivuGouv,/D,143/n°000564 du 26 avril 200884,
Av Commerciale Q/KalunduUvira/Prov du Sud-Kivu10Coopérative d'Epargne et
de Créditde Bagira "COOPEC BAGIRA"Bukavu
Prov, Sud-KivuGouv,/D,143/n°000970
du 13 août 200820, Avenue LUMUMBA
Bukavu/Prov du Sud-Kivu11Coopérative d'Epargne et de
Crédit Nyalukemba
"COOPEC NYALUKEMBA"Ibanda
Prov, Sud-
KivuGouv,/D,143/n°000971 du 13 août 2008
284, Patrice E, Lumumba
Q, Nyalukemba/C, Ibanda
Province du Sud-Kivu12Mutuelle d'Epargne et de Crédit
MECRE KADUTU/ COOPECBukavu
Sud-KivuGouv D.14/n° 000974
du 23 sept 2009BUKAVU/SUD KIVU
13Mutuelle d'Epargne et de Crédit MECRE IBANDA/
COOPECBukavu
Sud-KivuGouv D.14/n° 000975
du 23 sept 2009BUKAVU/SUD KIVU
14Mutuelle d'Epargne et de Crédit MECREUVIRA/
COOPECBukavu
Sud-KivuGouv D.14/n° 000976
du 23 sept 2009BUKAVU/SUD KIVU
15Mutuelle Chrétienne d'Epargne et de Crédit
« MUTEC/COOPEC »Bukavu
Sud-KivuGouv./D.143/n° 000312
du 11 mai 2009BUKAVU/SUD KIVU16Coopérative d'Epargne et
de Crédit KAZIMIA « COOPEC KAZIMIA
»Bukavu
Sud-KivuGouv./D.143/n° 001096
du 22 octobre 2009BUKAVU/SUD KIVU
17Coopérative d'Epargne et de Crédit CIMPUNDA
« COOPEC CIMPUNDA »Bukavu
Sud-KivuGouv./D.143/n° 001097
du 22 octobre 2009BUKAVU/SUD KIVU
18Coopérative d'Epargne et de Crédit
BURHIBA-KASHA « COOPEC BURHIBA-KASHA »Bukavu
Sud-KivuGouv./D.143/n° 001098
du 22 octobre 2009BUKAVU/SUD KIVU19Coopérative d'Epargne
et de Crédit LUHWINDJA « COOPEC
LUHWINDJA»Mwenga
Sud-KivuGouv./D.143/n° 001099
du 22 octobre 2009TERR. MWENGA/
SUD KIVU20Coopérative d'Epargne et de Crédit
KAVIMVIRA « COOPEC KAVIMVIRA»Uvira
Sud-KivuGouv./D.143/n° 001101
du 22 octobre 2009UVIRA/SUD KIVU21Coopérative d'Epargne
et de Crédit FOMULAC KATANA « COOPEC FOMULAC
KATANA»Katana
Sud-KivuGouv./D.143/n° 001179
du 04 novembre 2009KATANA/SUD KIVU
22Coopérative d'Epargne et de Crédit UVIRA
« COOPEC UVIRA»Uvira
Sud-KivuGouv./D.143/n° 001181
du 04 novembre 2009UVIRA/SUD KIVU23Coopérative d'Epargne
et de Crédit de Kalundu "COOPEC KALUNDU"
Uvira
Prov, du Sud-KivuGouv,/D,143/n°000564 du 26 avril 200884,
Av Commerciale Q/Kalundu
Uvira/ Prov du Sud-Kivu
|
Cabinet du Président de la République,
journal officiel de la RDC,
52ème année, 2011.
Tableaux N°7 Province du BAS CONGO
|
N°DénominationRayon d'actionAgrément
B.C.C.Adresses1Caisse d'Action Mutuelle d'Epargne et de Crédit
de Mbanza Ngungu« CAMEC MBANZA NGUNGU
/COOPEC »Mbanza_ Ngungu
Bas-Congo
Gouv/D143/n°01068
du 14 février 2003
BP 143 Mbanza-Ngungu
BAS-CONGO2Caisse d'Action Mutuelle d'Epargne et Crédit
de Inkisi "CAMEC INKISI /COOPEC"Inkisi Bas-Congo
Gouv/D143/n°01069
BP 143 Mbanza-Ngungu
BAS-CONGO3Coopérative d'Epargne et de Crédit de
la Communauté Evangélique de l'Alliance au
Congo« CEAC Kinza Mvuete »Kinzau Mvuete
Bas-CongoGouv,/D,143/n°001370
du 08 octobre 2007Av, Madoda n°02 Q/Kasa-Vubu
Cité Kinzau Mvuete4Coopérative d'Epargne et de
Crédit CEAC Boma/Ville "COOPEC CEAC BOMA/VILLE"Boma
Bas-CongoGouv,/D,143/n°000302
du 03 mars 200814, Av Makhuku C/Nzadi Ville de Boma
Bas-Congo
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Cabinet du Président de la République,
journal officiel de la RDC,
52ème année, 2011.
Tableaux N°8 Province du KASAI OCCIDENTAL
|
N°DénominationRayon d'actionAgrément
B.C.C.Siège social
1
Association pour le Développement du Kasaï Oriental
ADEKOR/IMFMbuji Mayi
Kasaï Oriental
Gouv, /D, 143/n°1039
du 09 août 2006Av Bakela, n°55
Q/Kansele
C/Muya - Mbuji Mayi
Kasaï Oriental
|
|
Cabinet du Président de la
République, journal officiel de la RDC,
52ème année, 2011.
Tableaux N°9 Province du MANIEMA
|
|
N°DénominationRayon d'actionAgrément
B.C.C.Adresses1Coopérative d'Epargne et de Crédit
Entraide pour le Développement Economique « COOPEC EDE
KINDU »Kindu Maniema
Gouv/D.143/n°00313 du 11 mai 2009
KINDU PROV. DE MANIEMA
2Coopérative d'Epargne et de Crédit MSAADA
« COOPEC MSAADA WETU »Kindu Maniema
Gouv/D.143/n°001180 du 04 nov. 2009KINDU PROV. DE
MANIEMA
|
Cabinet du Président de la République,
journal officiel de la RDC,
52ème année, 2011.
Tableaux N°10 Province du
Bandundu
|
N°DénominationRayon d'actionAgrément
B.C.C.Adresses
1
Coopérative d'Epargne et de Crédit de l'Union
pour le
Développement Intégral de
Pay - Kingandu (COOPEC UDIPAK)Pay Kingandu
Bandundu
Gouv/D143/n° 01099
du 01 juillet 2004
BP 144 Kikwit
2Mutuelle de Crédit et d'Epargne des Femmes de Kikwit
(MUCREFEKI / COOPEC)Kikwit
BandunduGouv/D143/n° 02107
du 08 novembre 2004Avenue Nsay n° 35
Quartier Bruxelles /Nzinda3Coopérative d'Epargne et de
Crédit de l'Eglise du Christ au Congo "COOPEC ECC/
Kikwit"Kikwit
BandunduGouv,/D,143/n°001369
du 08 octobre 2007272, Boulevard National
Q/ Sankuru C/de Nzinda4Coopérative d'Epargne et de
Crédit DIBAYA-LUBWE
"COOPEC DIBAYA-LUBWE"Dibaya-Lubwe
BandunduGouv,/D,143/n°001576
du 05 décembre 2007
1, Av, Gulungu Q/Kwilu
Cité Dibaya-Lubwe
Bandundu5Coopérative d'Epargne et de Crédit ECOLE
"COOPEC ECOLE"Kikwit
BandunduGouv,/D,143/n°000298
du 03 mars 200850, Av Bobozo
Ville de Kikwit/BDD6Coopérative d'Epargne et de
Crédit LUKOLELA "COOPEC LUKOLELA"Kikwit
BandunduGouv;/D,143/n°000299
du 03 mars 200834, Av Boulevard National
Ville de Kikwit/BDD7Coopérative d'Epargne et de
Crédit de Masi Manimba "COOPEC MASIMasi Manimba
Prov du BDDGouv,/D,143/n°000563
du 26 avril 20088, Boulevard National8
Coopérative d'Epargne et de Crédit de
Gungu "COOPEC GUNGU"Gungu
Prov du BDDGouv,/D,143/n°000565
du 26 avril 20087, Boulevard National
Q/Kwulu/Gungu/Prov du BDD9Coopérative d'Epargne et de
Crédit MOKALA « COOPEC MOKALA »Mokala
BDDGouv./D.143/n° 000300
du 03 mars 2008Q/Paroise Mokala Secteur de Mateko Idiofa -
Bandundu10Coopérative d'Epargne et de Crédit Saint
François Xavier/ CathédraleKikwit
BDDGouv./D.143/n°001152
du 04 nov 2009
32 Blvd National Q/Lunia C/Lukolela Kikwit -Bandundu
|
Cabinet du Président de la République,
Journal officiel de la RDC,
52ème année, 2011.
II.2.7.
Cadre légal, réglementaire et institutionnel
A la suite de la mise en place en septembre 2000 d'une
Sous-Direction Chargée de la micro finance, la Banque Centrale du Congo
(BCC) a procédé, sur la base de consultations avec les
professionnels du secteur, à l'ébauche d'un cadre légal et
réglementaire pour la micro finance.
Pour l'instant, ce cadre est constitué de la loi
n° 002/2002 du 2 février 2002 portant sur les dispositions
applicables aux coopératives d'épargne et de crédit, et de
l'Instruction n° 001 relative à l'activité de contrôle
des Institutions de micro finance, mise en vigueur le 12
septembre 2003. Ces deux textes sont complémentaires même si
l'Instruction demande à être complétée par une
loi.
L'instruction prévoit trois statuts distincts pour
toute institution de micro finance qui ne serait pas agréée comme
coopérative :
· la caisse de micro finance (qui collecte
l'épargne des membres pour l'affecter à des opérations de
crédit à leurs profits)
· la société de micro finance (qui collecte
l'épargne du public et lui octroie du micro crédit)
· l'entreprise de micro crédit (qui accorde du
micro crédit mais qui ne peut collecter de l'épargne que sur
dérogation de la Banque Centrale)42(*)
L'instruction contient également une série de
dispositions liées aux opérations, à la constitution,
à l'organisation, aux procédures d'agrément, aux
contrôles et à la supervision de ces institutions. Elle pose
également la nécessité, pour toute institution, de
séparer juridiquement et opérationnellement, ses activités
financières de ses activités non financières. Ce cadre est
encore incomplet, notamment par rapport au régime fiscal, à la
forme juridique, à la supervision des petites structures informelles.
Concernant la forme juridique, si l'instruction stipule que
toute ``société de micro finance'' doit adopter la forme
juridique de SARL, les autres statuts ont ``la liberté de choisir la
forme qui leur convient''. Cette liberté pose problème dans le
cadre des ONG, qui sont autorisées, selon la loi sur les ONG, à
procéder aux opérations de crédit. Cependant, la Banque
Centrale indique que les ONG ne pourront pas être
considérées comme institutions de micro finance.
Quant à la supervision des petites structures
informelles, le texte prévoit l'agrément et donc la supervision
de toute structure procédant à des opérations de
crédit. Il semble cependant difficilement envisageable pour la Banque
Centrale du Congo de pouvoir superviser les petites institutions,
situées dans des localités distantes, et dont l'existence ou la
faillite n'ont aucun impact sur la survie du système financier du pays
(c'est le cas des tontines et autres petites structures informelles qui ne font
que de l'intermédiation des fonds de leurs membres au profit de ces
même membres).
II.2.8.Organisation de la profession
Au sens de la loi, il n'existe pas d'association
professionnelle de micro finance en RDC. Il existe cependant trois associations
sans but lucratif qui réclament le statut d'association professionnelle
de Micro finance, à savoir : 43(*)
- Regroupement des Acteurs de micro finance du
Nord Kivu (RAMIF) quiregroupe 21 structures membres comprenant
des structures mutualistes, non mutualistes et des ONG, puis
du
- Groupe d'Acteurs de micro finance du Kivu
(GAMF)qui est composé de 12 structures membres comprenant
des structures mutualistes, non mutualistes et des ONG.
- Regroupement des Institutions du système
de Financement Décentralisé au Congo
(RIFIDEC), association professionnelle de micro finance
créé en septembre 2000. A celui-ci s'ajoute les deux
centrales des coopératives d'épargne et de crédit,
l'UCCEC et la CONACEC dont les adhérents sont membres
du RIFIDEC. La vision du RIFIDEC est de professionnaliser ses
membres et défendre leurs intérêts.
Il compte en son sein 163 structures membres dont 109 COOPEC et 54 IMF
dont 67 sont agréées par la Banque Centrale du Congo et ces
structures sont réparties dans 8 provinces (Kinshasa, Nord-Kivu,
Sud-Kivu Bas-Congo, Kasaï-Occidental, Maniema et Bandundu).
Le RIFIDEC a pris une part active à
l'élaboration de la loi sur les coopératives et de l'instruction
relative aux institutions de micro finance. Il a également joué
un rôle particulier dans la séparation des programmes de micro
finance au sein des ONGD telle qu'exigée par la Banque centrale du Congo
et propagée par le RIFIDEC.
Après l'évaluation de l'efficacité de ses
interventions, le RIFIDEC a mis en place une nouvelle stratégie
d'intervention, il s'agit de l'approche réseau. Dans ce cadre, le
RIFIDEC encourage les IMF à constituer des réseaux comme
le font les coopératives.
De cette impulsion, se sont créés les
réseaux ci-après : REBAMIF, R.D.C.- MICROFINANCE INDUSTRIE et
LA SOLIDARITE MICROFINANCE à Kinshasa, et d'autres en gestation en
provinces.44(*)
SECTION
3 : LES PRINCIPAUX ACTEURS D'ELABORATION DE LA POLITIQUE
NATIONALE DE LA MICRO
FINANCE EN RDC 45(*)
Dans cette section, nous allons faire une présentation
brève de tous les acteurs qui interviennent en RDC dans le secteur de la
micro finance :
- Les Institutions de Micro finance
- Les Banques
- Les Associations professionnelles et de réseaux
- Les bailleurs et les donateurs
- Les Opérateurs techniques
- Les Autorités de contrôle
- Les Universités et Centres de recherche
- Les Centres et projet de formation
II.3.1. Les Institutions de
Micro finance
Sont répertoriées des IMF situées
à Kinshasa.
- Coopérative d'épargne, de crédit et
d'investissement des petites et moyennes entreprises (CECI-PME)
- Caisse d'épargne et crédit kimbanguiste
(CECPKI)
- IMF HOPE RDC. Qui fournit des services financiers durables
et des formations ayant un impact positif sur les pauvres.
- Initiative pour le développement de l'épargne
et du crédit eyano (IDECE)
- COOPEC CAMEC MBANZA NGUNZU
- MEC BOSANGANI
- NORKA
- CEC/RFMC
- COOPEC KALUNDU
- SHALUPE
II.3.2. Les Banques
- La Banque Internationale pour l'Afrique au Congo
(BIAC) a lancé depuis quelques années le compte
épargne EKONZO aux conditions d'ouverture suivantes : pas de frais
d'ouverture de compte, pas de frais de tenue de compte,
rémunération annuelle du solde moyen.
- La ProcreditBank offre une gamme de services
bancaires complète, facilement accessible et bon marché. Elle
soutient notamment les très nombreuses petites et micro entreprises qui
n'ont aujourd'hui aucun accès au crédit ou à tout autre
service bancaire.
- La Trust Merchant Bank (TMB), à travers sa
cellule micro finance, offre depuis février 2005 un service de micro
crédit et de comptes épargne à des groupes de caution
solidaire, des individus salariés et non-salariés, aux micro
et/ou petites entreprises.
II.3.3. Les Associations
professionnelle et de réseaux
- RIFIDEC
- Union des coopératives Centrales d'Epargne et de
Crédit (UCCEC)
- Union Confédération Nationale des
Coopératives D'Epargne et de Crédit(CONACEC)
II.3.4. Les Bailleurs et
les donateurs
Après un conflit qui avait provoqué le retrait
de l'aide internationale, les bailleurs de fonds sont revenus en R.D. Congo
dans une logique humanitaire et de reconstruction. Dans cette perspective, la
micro finance n'est qu'une partie de projets multisectoriels. Ceux-ci ciblent
un objectif bien précis et sont localisés sur des
temporalités et des zones géographiques spécifiques. De
même, dans le Document Stratégique pour la Réduction de la
Pauvreté (DSRP), la micro finance n'apparaît pas comme un secteur
à part entière.
Les projets des bailleurs n'offrent pas souvent la
possibilité d'une gestion rigoureuse qui puisse garantir la
pérennité des activités. Par exemple, les taux
d'intérêt appliqués ne reposent pas sur une logique de
couverture des charges de la structure de gestion et sont souvent
subventionnés. Si bien qu'en termes de taux de recouvrement, les
performances ne sont pas toujours proches des normes standard.
L'institutionnalisation et la pérennisation ne sont, pour le moment, pas
recherchées. Néanmoins, l'intérêt pour la micro
finance est croissant chez les bailleurs.
Parmi les différentes interventions, on peut recenser
les suivantes :
- Les projets ``4K'' et ``2B'', financés en partie par
le PNUD, CORDAID et la F.A.O, ont été
exécutés par plusieurs opérateurs dont le GRET et
l'UNOPS. Ces projets apportent un soutien à des coopératives
et des institutions de micro finance (dont l'ADEKOR dans le Kasaï
Oriental, la CEDEKOC dans le Kasaï occidental et la
FIDEV dans le Katanga).
- La mise en place, par le GRET, d'un logiciel de
gestion pour les institutions de micro finance qui sera introduit auprès
des institutions des projets susmentionnés, après une phase
pilote en cours avec ADEKOR. L'élaboration de ce logiciel a
été financée par la FAO.46(*)
- USAID, après avoir soutenu le développement
d'une institution locale (ACCCO), finance maintenant l'ONG
internationale FINCA à travers le programme IGP
($1.2 million). L'USAID a récemment accordé deux
subventions pour des projets multi - sectoriels à PACT et
IRM.
- L'ACDI soutient, à travers la SOCODEVI, la
création et le développement de deux coopératives.
L'intervention de l'A.C.D.I. se traduit par un programme d'assistance
technique. Elle envisage l'ouverture d'une ligne de crédit pour ces
institutions. L'Agence canadienne de développement
international (ACDI) a également soutenu l'élaboration de la
loi sur les coopératives (à travers DID).
- La GTZ soutient depuis 2000 le développement
du RIFIDEC. Les financements portent sur l'assistance technique et la
formation des membres. Un prêt a servi à financer une ligne de
crédit réservée aux institutions du réseau. De
250.000 $US prévus, 50.000 $US ont été empruntés
aux institutions. Le reste a été affecté à
l'assistance technique des institutions, suite notamment au respect de
l'instruction n° 001 de la Banque Centrale du Congo. LeBIT et
DFID ont également des volets de micro finance dans le cadre de
programmes plus larges de réinsertion des combattants (DFID) ou
d'aide aux personnes handicapées (BIT).
- Le HCR travaille avec près 12 institutions
de micro finance membres du RIFIDEC (dont 8 à Kinshasa, et 4
à Lubumbashi) dans le cadre du programme d'appui aux
réfugiés urbains par des micros prêts.
- Le PAM qui accorde un appui alimentaire aux
bénéficiaires des micros crédits dans le cadre de la
protection des micros prêts.
- Le PNUD intervient dans le secteur de la micro
finance en RD Congo à travers l'U.N.O.P.S. (United Nations
Office of Project Service). Cette institution accorde des financements
(micro crédit) à la population par l'intermédiaire des
certaines coopératives d'épargne et de crédit
(COOPEC) et certaines institutions de micro finance (IMF). Ces fonds
sont gérés à travers le Projet de Renforcement de
Capacité Communautaire dans les provinces de Bandundu et du Bas- Congo
(PROJET 2B). Une dizaine d'institutions sont concernées par
ce programme.
L'évaluation positive de ce programme a permis sont
élargissement en incluant la ville de Kinshasa et sa transformation en 2
BK (Bandundu, Bas Congo et Kinshasa). Dans le cadre de la micro finance,
d'autres projets sont aussi gérés par le PNUD dans
d'autres provinces comme les crédits ne dépassent pas 50.000 USD
par institution (au taux de 20%/l'an).
- SOS FAIM / BELGIQUE ET LOUVAIN DEVELOPPEMENT /
BELGIQUE
Ces deux institutions belges interviennent dans les provinces
du Nord Kivu, Sud Kivu et Maniema en proie aux affres de la guerre depuis 1997
et aux méfaits du volcan Nyiragongo. Afin de subvenir aux besoins de la
population locale en ce qui concerne le crédit, ces organismes
subventionnent certaines IMF et ONG en leur accordant des fonds en portefeuille
de prêt. Pour mieux contrôler ces fonds, ils ont mis en place une
association professionnelle appelée : Groupe d'Action pour
la Micro finance (GAMF) qui regroupe une trentaine de structures.
Outre cette assistance, ces organisations belges assurent aussi la formation
des dirigeants et la vulgarisation de la législation en matière
de financement de proximité.
- ACDI (Agence canadienne de développement
international)
Sous la supervision directe de la Société de
Coopération et de Développement International
(SOCODEVI)cette structure canadienne intervient directement
auprès de la population à travers ses propres structures
financières mutualistes (Mutuelles d'Epargne et de Crédit).
Depuis plus de deux ans, SOCODEVI intervient dans trois provinces
où elle a ouvert ses propres structures financières
spécialisées dans le financement des projets aux femmes :
- Kinshasa : deux mutuelles (MUFESAKIN et BOMOKO)
- Bandundu : une mutuelle (MUCREFEKI),
- Equateur : une mutuelle (MUCREMBA)
Ces différentes mutuelles bénéficient non
seulement d'un appui technique mais aussi du renforcement de
capacité.
L'ACDI a initié le Projet de renforcement des
services financiers adaptés aux besoins des femmes de la RDC. Ce projet
renforce les capacités des institutions de micro finance afin qu'elles
soient plus aptes à offrir des services d'intermédiation
financière rentables et pérennes et adaptés aux besoins
des femmes.
- La GTZ soutient depuis 2000 le développement
du RIFIDEC. Les financements portent sur l'assistance technique et la formation
des membres. Une ligne de crédit a servi à financer une ligne de
crédit également réservée aux institutions du
réseau.
- La Fao exécute le projet Horticulture
Urbaine et Péri-urbaine (HUP) dont l'importance se trouve dans
la génération des revenus pour la frange pauvre des populations
urbaines, la création d'emploi dans un environnement où le
pourcentage de chômage est élevé.
- Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (HCR) collabore avec les IMF dans un programme
d'appui aux réfugiés urbains par le micro crédit.
II.3.5. Opérateurs
techniques 47(*)
· FINCA
FINCA est une ONG américaine qui soutient le
développement d'IMF locales. Financée par l'USAID, elle
octroie également directement des microcrédits, principalement
à des femmes.
A travers son programme village banking
Finca International intervient à travers ses
propres guichets. Des crédits de l'ordre de 80 USD pour le premier cycle
sont accordés au taux de 5% sur 16 semaines à des groupes d'au
moins 30 personnes. FINCA RD Congo bénéficie de
l'expérience et de l'assistance technique et en gestion des structures
mères et filiales installées à travers le monde et en
Afrique (Ouganda).
· HOPE International
Comme FINCA International, HOPE a aussi ouvert ses
propres guichets à travers la ville de Kinshasa et en provinces. Sa
clientèle est en grande partie constituée des fidèles de
l'Eglise du Christ au Congo qui lui a offert son hospitalité. Dans son
intervention sur terrain, Hope RD Congo utilise les mêmes
techniques de travail que FINCA (prêts aux groupes).
· WORLD RELIEF
WORLD RELIEF a mis sur pied un programme permettant
à plus de 1500 familles congolaises se trouvant à l'Est du pays,
de créer les activités génératrices de revenu
grâce aux microcrédits leur octroyaient.
· TRIAS
TRIAS accompagne les IMF dans l'exercice de collecte de
l'épargne et d'octroi de petits crédits accordés entre
autres aux agriculteurs en vue de renforcer leur activité.
II.3.6. Autorités de
contrôle
|
- Ministère de l'Industrie, Petites, Moyennes
Entreprises et Artisanat (IPMEA) est le superviseur du secteur de la
micro finance en R.D.Congo.
- le Ministère des finances assure la
tutelle juridique et la responsabilité globale du secteur financier en
RDC. Il constitue aussi la tutelle de la Banque Centrale du Congo.
- Banque Centrale du Congo (BCC)
est l'autorité de réglementation,
d'agrément et de supervision de tous les établissements
financiers.
|
|
II.3.7.Les
Universités et Centres de recherche
L'Université Protestante au Congo (UPC) a ouvert un
département entier dédié à la micro finance. Pour
mieux spécialiser les étudiants dans ce domaine, un cycle de
licence vient d'être ouvert pour permettre aux étudiants d'avoir
un niveau assez élevé en micro finance.
L'Université Protestante au Congo abrite
également le Centre Congolais- Allemand de micro finance. Un centre de
recherche spécialisée dans le domaine de la micro finance.
II.3.8. Les Centres et
projets de formation 48(*)
Centre de Formation en Management et Développement
Organisationnel (CEFORMAD)agréé par CAPAFsur
les cours :
- Analyse financière des institutions de micro
finance
- Principes fondamentaux de la comptabilité des
institutions de micro.
· Les associations
professionnelles
A l'heure actuelle, les praticiens de la micro finance sont
regroupés dans deux grandes associations professionnelles :
- Le Regroupement des Institutions du Système de
Financement Décentralisé au Congo (RIFIDEC),
financé par le GTZ, cette structure a ouvert ses bureaux de
liaison à travers toute la République ;
- Le Groupe d'Action en Micro finance (GAMF),
financé par SOS/FAIM et Louvain Développement, il
intervient dans les provinces du Nord Kivu, Sud Kivu et du Maniema.
Ces deux associations professionnelles encadrent leurs membres
à travers la recherche des partenaires, la défense des
intérêts de ses membres, la formation et l'assistance en
gestion.
· Les structures de réglementation et
de régulation du secteur de la micro finance
Sont inclus dans ce groupe, la Banque Centrale du Congo
(BCC) en tant qu'institution de réglementation et de
régulation du secteur et le Ministère de l'Industrie, Petite
et Moyenne Entreprise Artisanale (IPMEA). Entre autres missions
assignées à ces structures, nous pouvons citer :
- Assurer la stabilité du secteur financier ;
- Superviser les établissements de crédit, les
IMF et les autres intermédiaires financiers ;
- Mettre en place des politiques et stratégies
susceptibles de promouvoir, rationaliser et rentabiliser le secteur financier
en général et celui de la micro finance en particulier ;
- Elaborer la réglementation en matière de
l'intermédiation financière.
De ce qui précède, et à travers notre
enquête, il a été dégagé trois grands
groupes en ce qui concerne les sources de financement des
institutions de financement décentralisé :
1. Ceux qui fonctionnent avec leurs fonds propres
issus du capital social ou des cotisations des actionnaires, ou
encore des produits de leurs activités. Difficile d'atteindre leur
autonomie financière, ces structures ne sont généralement
pas prospères et se caractérisent par :
- La modicité de leur portefeuille de prêt ne
leur permet pas de rentabiliser leurs activités et de ce fait demeurent
non pérenne.
- La mauvaise organisation administrative et financière
est des causes de leur stagnation.
- Leur portefeuille total de prêt ne dépasse pas
10.000 USD et sont généralement membres du RIFIDEC ou
GAMF qui luttent pour leur trouver une place auprès des partenaires
internationaux.
2. Ceux qui ont dans leur portefeuille de
prêt des fonds issus des sociétés des nations unies
pour financer des secteurs précis,
généralement l'agriculture et l'élevage. Il s'agit
notamment des fonds provenant du HCR, CROIX ROUGE, UNICEF etc. Un
portefeuille égal ou supérieur à 50.000 USD, ces
structures accusent un grand portefeuille impayé qui s'explique par un
mauvais ciblage des bénéficiaires (prostituées,
réfugiés, enfants de la rue, etc.) et des méthodes de
recouvrement non contraignantes.
3. Ceux qui travaillent avec les fonds de la
coopération : dans le cadre de la lutte contre la
pauvreté dans les pays en développement, et sous certaines
conditions notamment la bonne gouvernance, ces structures reçoivent les
fonds de la coopération pour financer directement les activités
de micro finance à travers les structures dont ils ont eux-mêmes
créée. Elles se caractérisent par :
- Un portefeuille plus prospère égal ou
supérieur à 1 million d'USD pour plus de 10.000 clients ;
- Dans la plupart de cas, ces structures collectent
l'épargne comme garantie sur le crédit distribué ;
- leur portefeuille de prêt accuse moins
d'impayés ;
- une forte ouverture vers l'extérieur de qui ils
reçoivent l'essentiel des fonds distribués.
Ainsi, La caution et le rationnement du crédit
apparaissent être des moyens privilégiés par les banques
pour lutter contre la sélection adverse puis l`aléa moral sur le
marché du crédit. Cela conduit à un équilibre avec
rationnement dont les pauvres sont exclus dès lors qu`ils ne disposent
pas de caution.
Les coopératives de crédit et les IMF peuvent
par leur plus grandes proximité et capacité d`adaptation,
répondre à ce problème d`opportunisme post-contractuel ou
d`aléa moral et réduire celui de sélection adverse.
Dans cette optique, la micro finance apporte une solution
à ces difficultés (sélection adverse et aléa moral)
en octroyant des crédits individuels (sur base du profil individuel) et
des crédits de groupe (caution solidaire). Dans ce dernier cas, la
mobilisation des liens sociaux et le rôle de
l`homogénéité du groupe y contribuent largement. Dans les
deux cas, généralement l`octroi de crédits
supplémentaires est conditionné au succès du crédit
précédent.
Chapitre III :
NOUVEAUX HORIZONS POUR L'EXPANSION DU SECTEUR DE
LA MICRO FINANCE EN RDC
La situation financière et économique de la RDC
après les années soixante-dix a connu une certaine
détérioration suit à l'instabilité du cadre
macroéconomique. Ce n'est qu'au levé du deuxième
millénaire qu'un retournement de conjoncture provoquera une
légère amélioration de ce cadre.
En effet, Il apparaît clairement que
l'amélioration de la situation économique de la RDC au cours des
dernières années est en partie liée à la mise en
oeuvre de réformes économiques visant à rétablir
les grands équilibres macro-économiques. Toutefois, pour
importantes qu'elles soient, ces réformes se sont
révélées insuffisantes pour réduire l'incidence de
la pauvreté en milieux rural et urbain. Malgré les efforts de
redressement économique, la pauvreté dans les villes et dans les
campagnes n'a pas reculé. Bien au contraire, la pauvreté en
général a augmenté.
Le succès du développement ne dépend pas
seulement de la croissance de la productivité et du PIB par habitant. En
effet, il nécessite que la croissance soit de nature inclusive, qu'elle
permette une amélioration de la qualité de vie et contribue
à l'avancement du développement humain. Ce dernier favorise une
mise en oeuvre efficace de la politique nationale de micro- finance. Cependant,
ces acteurs du secteur doivent partager une vision commune et s'engager
à la traduire dans des actions concrètes et concertées en
vue de permettre au secteur de maîtriser sa croissance et de surmonter
les crises et les disfonctionnements qui surviennent
généralement au cours de sa phase d'expansion.
Ainsi, Une Stratégie nationale de développement,
dont les orientations s'appliquent nécessairement aux
spécificités et aux rôles des différents secteurs et
en tiennent compte, doit façonner ces politiques de sorte à
réaliser les objectifs de croissance et de développement humain.
Le présent chapitre traite les différentes
stratégies politiques, financières et sociales susceptibles
d'influencer, de compléter et de réguler les activités de
la micro finance en vue de lutter contre la pauvreté en
République Démocratique du Congo.
SECTION 1 : EXPANSION
DU SECTEUR DE LA MICRO FINANCE
Le résultat de l'enquête
effectué auprès des institutions de micro finance et des
coopératives d'épargne et de crédit évoluant
à Kinshasa nous a permis d'identifier les forces et les
opportunités pour le développement du secteur ainsi que les
faiblesses et les menaces de ce dernier.
III.1.1.Forces et
Opportunités à l'expansion du Secteur de la Micro finance en
RDC
a) Forces du
secteur
Dans la plupart des cas, les Institutions de Micro finance en
RD Congo sont issues des ONG et à cet effet, elles associent la
population dans l'analyse des problèmes du secteur ; par
conséquent sont plus proches de cette population pauvre à qui
elles offrent des services financiers, même si elles ne parviennent pas
à subvenir aux besoins les plus immédiats de cette population par
leur action principalement aux femmes.
Il est à noter qu'elles instaurent et font
renaître la culture financière et la confiance de la population
envers les institutions financières. La diversité des
institutions financières et/ou ayant un volet micro finance
(épargne et crédit) dans leurs activités dans les coins
les plus reculés du pays a l'avantage de créer les
activités génératrices des revenus et par là
même la création de l'emploi.
De ce fait la stabilité relative de l'environnement
macroéconomique observé depuis une décennie est un atout
majeur qui favorise l'entrée dans le secteur des praticiens
internationaux et ainsi stimule la concurrence. Une volonté politique
affirmée de développer le secteur et de mettre fin aux pratiques
qui entravent sa croissance, ce qui conduit à l'engouement pour la micro
finance de la part des praticiens nationaux et internationaux, il se vie aussi
une dynamique locale importante s'appuyant sur une longue tradition
coopérative, malgré les différentes crises.49(*)
b) Opportunités
pour le développement du secteur
Parmi les principales opportunités nous pouvons
citer :
· Une stabilité politique et économique
offrant des conditions générales propices du développement
du secteur : l'assainissement économique et la mise en place des
mesures anticipatives (libération des taux
d'intérêts) sont autant de facteurs permettant aux
différents composants du secteur de se développer ;
· La reconnaissance de la micro finance comme un secteur
prioritaire par les autorités publiques qui, semblent vouloir promouvoir
la micro finance comme secteur prioritaire en l'inscrivant dans le cadre du
DSRP (document stratégique de réduction de la
pauvreté). De par son caractère participatif, le
DSRP constitue pour les bailleurs de fonds et les opérateurs
une opportunité de contribuer à l'élaboration d'une vision
et d'une stratégie nationale offrant un espace pour se
développer ;
· Une forte demande qui s'explique par la taille de la
population et le potentiel économique du pays ;
· Le processus d'amélioration du cadre
légal et réglementaire pour permettre le développement du
secteur ;
· Le regain d'intérêt des prestataires de
services financiers internationaux, des partenaires techniques et financiers,
des partenaires et bailleurs de fonds pour la micro finance, notamment pour les
fonds de promotion de la micro finance créé dans le cadre du
PASMIF.50(*)
III.1.2. Faiblesses et menaces à l'expansion du secteur
de la micro finance en RDC
a) Faiblesses du secteur
Depuis la vague de démocratisation du pays et
l'instauration du multipartisme politique vers les années 1990, le
secteur financier congolais a connu une méfiance de la population suite
à des mesures impopulaires :51(*)
· La faiblesse des capacités de financement au
niveau des structures, des bailleurs de fond et de l'Etat, le manque de
concertation et de synergie entre les bailleurs et les différents
intervenants dans le secteur entravant ainsi la professionnalisation ainsi que
la pérennisation de l'offre des services financiers ;
· l'inadéquation entre l'offre et la demande des
services financiers et la faible diversité des produits financiers
offerts à la population rendant ainsi inefficace l'action des
institutions,
· l'inexistence de l'interaction entre les praticiens du
secteur, l'atomicité des IMF et leur incapacité à
s'imposer sur le marché ne favorise pas l'émergence d'un secteur
financier décentralisé efficace ;
· la modicité des fonds propres, l'inexistence des
fonds de roulement ne permet pas la diversification des produits offerts
à la clientèle ;
· l'absence d'un cadre légal spécifique au
secteur de la micro finance ainsi que l'inexistence d'une politique nationale
en la matière ne permet pas de canaliser l'action des bailleurs
internationaux.
b) Menaces pour le développement du
secteur.
Les principales menaces pour le développement du
secteur sont liées à l'environnement économique,
politique, institutionnel et social. Parmi ces menaces nous pouvons citer :
· Une concentration insuffisante dans le processus
d'élaboration de la stratégie nationale de micro finance, dans
le processus d'élaboration de la loi spécifique applicable aux
IMF, et un manque d'accompagnement du secteur pourraient freiner le
développement d'un secteur micro financier transparent, efficace et
pérenne ;
· La pertinence des conflits armés dans l'Est du
pays est sans doute une menace sur la paix, condition première de tout
développement économique.
· Le manque de culture d'épargne et de
crédit et la méfiance de la population pourraient
également entraver le développement du secteur de la micro
finance ;
· Le manque de relation entre la micro finance et la
promotion de l'entreprenariat privé fragiliserait le financement des
petites et moyennes entreprises ;
· L'insuffisance de synergie entre les acteurs
impliqués (les COOPEC et IMF, les banques, les ONG de
développement, les bailleurs de fonds) et le faible niveau de
collaboration entre eux ainsi que le manque de visibilité sur les
éventuelles complémentarités et la cohérence avec
les activités d'autres partenaires, entraînent des risques de
duplication et de gaspillage des ressources.52(*)
SECTION 2 : STRATEGIE
ET POLITIQUE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT DU
SECTEUR
La micro finance étant encore jeune en RDC a pour
défis majeurs pour son développement, la mise en place d'un
environnement politique, légal et réglementaire favorable, une
diversité d'institutions de micro finance professionnels et
pérennes capables d'offrir des produits et services adaptés.
Cette composante a trois objectifs
majeurs:
· Améliorer le cadre
économique, légal, réglementaire et institutionnel en vue
d'un développement harmonieux et sécurisé du secteur ;
· Offrir des produits et services
diversifiés et en expansion grâce à la création
et/ou au développement d'IMF professionnelles, viables et
pérennes notamment dans les zones non couvertes et
particulièrement dans les zones de relèvement communautaire.
· Mettre en place un cadre institutionnel permettant
une gestion concertée, articulé, en partenariat avec les autres
politiques et une opérationnalisation par un programme d'appui à
la Stratégie de Micro finance (PASMIF) ;
III.2.1. Programme d'appui
au Secteur de la Micro finance (PASMIF II)53(*)
Le programme d'appui au Secteur de la micro finance (PASMIF
II) est un programme du gouvernement de la République
Démocratique du Congo, mis en oeuvre conjointement par le PNUD et UNCDF.
Le PASMIF II se propose de consolider les acquis de la mise en oeuvre de la
première phase du programme démarrée en 2007 et
clôturée en 2009. Cette dernière a permis d'assurer le
renforcement des capacités des parties prenantes et la mise en place
d'une approche sectorielle avec des actions au niveau macro, méso et
micro pour une inclusion financière réussie et pérenne.
Le PASMIF II, est portée par une ambition
d'améliorer l'accès aux services financiers viables, de
qualité et diversifiés, accessibles aux populations les moins
favorisées en milieu rural et urbain. L'institutionnalisation du Fonds
de Promotion de la Micro finance (FPM) (lien avec le site web du FPM),
intervenue en 2011, a rendu possible la mobilisation des plusieurs bailleurs et
autres partenaires ainsi que la mise en place des nouvelles approches
ciblées et hautement techniques appuyant le secteur à travers les
institutions de micro finance et les cabinets d'audit, de conseil et d'appui.
Une approche thématique fondée sur le besoin est d'application
par le FPM, et offre l'avantage des donner des réponses
appropriées et d'orienter les efforts là où les besoins
sont ressentis.
Des études portant sur la mise en place des
associations professionnelles ont été conduites selon les lois
congolaises. Une feuille de route pour la mise en place de ces associations a
été négociée. Le partenariat avec la Banque
Centrale du Congo permet une meilleure supervision du secteur. Un plan d'action
a été négocié et mise oeuvre avec l'appui d'autres
intervenants. Ce qui permet à cette institution de régulation de
jouer pleinement son rôle.
La coordination de l'ensemble du programme est assurée
par l'Unité de Gestion du Programme (liens avec la liste des staffs de
l'UGP si possible), UGP, constitué d'une équipe mixte et
professionnelle, recrutée sur bases des compétences techniques,
de la connaissance du contexte national et de la connaissance des
évolutions récentes des questions en rapport avec les finances
inclusives. Un accent particulier est mis sur les innovations
financières et le genre, susceptibles d'accroitre l'accès des
rationnés, et contribuer ainsi à une croissance
pro pauvre créatrice d'emploi.
Date de démarrage
|
01/01/2010
|
|
|
Date de clôture
|
31/12/2014
|
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Budget du projet
|
14.000.000 $
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Sommes déboursées
|
2.660.000 $
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Contacts
|
Gilbert Aho, Chef d'équipe, Gilbert.aho@undp.org
Stéphane AMANI, chargé de programme,
Stephane.amani@undp.org,
Monah ANDRIAMBALO, conseillère technique du projet,
Monah.andriambalo@undp.org ou
monah.andriambalo@uncdf.org
|
|
|
Objectifs
|
Le Programme PASMIF II (2010-2014) a pour objectif de
favoriser l'accès à des services de micro finance viables et
pérennes à une majorité des ménages pauvres ou
à faibles revenus et des micro-
entrepreneurs sur l'ensemble du territoire, grâce
à des IMF viables et intégrées dans le marché
financier national.
Les objectifs spécifiques du programme consistent
à consolider les acquis de la première phase d'appui (PASMIF
2006-2009) en contribuant à l'inclusion financière en RDC
à travers les actions suivantes en partenariat avec les autres bailleurs
et investisseurs :
(i) Au niveau macro, l'amélioration du cadre
légal et réglementaire et institutionnel en vue d'un
développement harmonieux et sécurisé du secteur de la
micro finance ;
(ii) Au niveau méso, le renforcement des
capacités et de développement de l'infrastructure
financière, incluant la structuration de la profession afin de soutenir
la pérennité des services financiers accessibles au plus grand
nombre ;
(iii) Au niveau micro, l'offre de produits et services
financiers diversifiés et en expansion grâce à la
création et /ou le développement d'institutions de Micro finance,
banques et coopératives d'épargne et de crédit
professionnelles, viables et pérennes, notamment en faveur des femmes et
dans les zones non couvertes en particulier en milieu rural.
|
|
|
Donateur(s)
|
· Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD), United Nations for Capital Development Fund
(UNCDF) et Agence Suédoise de Coopération pour le
Développement International (ASDI)
· Banque Allemande pour le Développement (KFW),
Banque Mondiale (financement parallèle), coopération belge (en
négociation)
|
Résultats attendus
|
· Une plus grande portée des IMF
bénéficiaires des appuis du PASMIF pouvant atteindre le double de
celle de la phase I (environ un million de clients) dont 50% de femmes ;
· au moins 70% des institutions de micro finance
appuyées ont atteint leur autosuffisance opérationnelle ;
· L'amplification des innovations financières de
la première phase sur l'étendue du territoire national ;
· Le renforcement accru des capacités des acteurs
du niveau méso et macro ;
· L'actualisation de la Stratégie Nationale de
Micro finance (SNMF) et soutien à l'élaboration d'une
stratégie nationale de financement des micro et petites entreprises ;
· La coordination du secteur mieux
assurée ;
· L'appui soutenu au plan d'action de la Banque Centrale
de la RD Congo visant notamment la réglementation,
|
Résultats obtenus
|
Plus de 20 000 clients supplémentaires, dont 80% de
femmes et 20 % d'hommes, ont un accès amélioré à
une prestation des services financiers innovante (Crédit avec Epargne
Education, CEE+, Grenier Villageois, Mutuelles de solidarité) et
adaptés à leurs besoins.
45 cadres des institutions de micro finance (IMF) ont
été renforcés en management des IMF et en
comptabilité axée sur le nouveau référentiel
comptable congolais, 100 représentants des PSF ont renforcé leur
connaissance sur la protection des consommateurs.
9 projets d'assistance technique en termes de renforcement
institutionnel et de financement ont été validés à
l'issue des missions d'évaluation réalisée par le FPM
auprès de 23 institutions de micro finance dont 19 membres du
réseau MECRECO, une banque commerciale, deux IMF et une
coopérative d'épargne et de crédit.
une feuille de route pour la mise en place en 2012 de deux
associations professionnelles est disponible et des axes d'appui pour le
renforcement des capacités des prestataires locaux des services
techniques sont identifiés.
La supervision et le contrôle du secteur
renforcé, près de 39 prestataires des services financiers (PSF)
ont été contrôlés, 2 ont été
sommés de fermer, un plan de redressement a été
formulé pour certains et à d'autres des conseils en vue de
corriger les irrégularités constatées ont
été prodigués
|
Activités principales
menées
|
Les capacités de la Banque Centrale ont
été renforcées en matière de contrôle et de
supervision des Coopératives d'Épargne/Crédit et des
Institutions de Micro finance (IMF). 23 structures ont notamment pu être
évaluées;
Une feuille de route pour la mise en place, en 2012, de deux
associations professionnelles est formulée sur la base du diagnostic des
structures d'appui aux associations professionnelles de micro finance (IMF et
COOPEC) et prestataires de services techniques réalisé;
Un plan de renforcement des capacités des cabinets
d'audits, de formation et de conseils, en micro finance est
élaboré et les axes d'appui ou modules de formation CGAP ont
été identifiés.
Les capacités de près de 145 cadres et
représentants des IMF sont renforcées en management, gestion
comptable et en matière de protection des consommateurs;
Une étude de faisabilité d'investissement dans
la province de Bandundu afin de promouvoir l'extension de l'offre des services
financiers est menée et les besoins en services financiers non couverts
pour le segment des MPME sont identifiés
|
Lieu d'exécution du
programme
|
Tout le pays
|
|
UNCDF, KFW, BCC, Banque Mondiale
ASDI
Coopération belge
FPM
Institutions de micro finance
|
La stratégie nationale de micro finance vise
à favoriser l'accès à des services de micro finance
viables et pérennes à une majorité de ménages
pauvres ou à faibles revenus et à des micros entrepreneurs sur
l'ensemble du territoire et plus particulièrement en milieu rural
grâce à la création et /ou au développement
d'institutions de micro finance viables et intégrées dans le
secteur financier national.
III.2.2. Document de la
Stratégie de croissance et de Réduction de la Pauvreté
DRSCP
III.2.2.1 Principes de
base
Conscient du rôle majeur de balise à la politique
de développement que doit jouer le DSCRP durant les 25 prochaines
années, le Gouvernement considère que le système de
pilotage et de contrôle de la mise en oeuvre, du suivi et de
l'évaluation est l'un des facteurs clés de la réussite de
la Stratégie. Aussi, ce système doit reposer sur des instruments
et des mécanismes neutres et clairs, adaptés au caractère
multisectoriel et multidimensionnel du programme de réduction de la
pauvreté, d'une part et du contexte post-conflit du pays, d'autre
part.54(*)
Pour ces raisons, la mise en oeuvre de la Stratégie de
Réduction de la Pauvreté se place dans la logique de deux
principes de base que sont les principes : d'efficience et
d'efficacité.
- Le principe d'efficience : recommande que le
Gouvernement et l'ensemble des parties prenantes au processus poursuivent les
efforts de consolidation des bases d'une croissance économique durable
centrée sur un cadre macroéconomique cohérent.
- Le principe d'efficacité : est lié au
respect des notions de la proximité, du faire- faire, de la transparence
et de la célérité, susceptibles de garantir le
succès de la mise en oeuvre, du suivi et de l'évaluation de la
Stratégie.
La proximité impose que les lieux de
décision concernant la mise oeuvre des interventions relatives à
la Stratégie de Réduction de la pauvreté soient le plus
proche possible des bénéficiaires. A cet effet, le Gouvernement
encouragera l'émergence des organisations de la société
civile, des Associations de Développement des districts, des zones, des
Villages et des quartiers qui sont de véritables syndicats d'initiatives
afin que les bénéficiaires des programmes et projets de lutte
contre la pauvreté soient associés à toutes
décisions concernant leurs communautés. Le faire- faire
recommande que le Gouvernement reconnaisse que la mise en oeuvre de la
Stratégie de Réduction de la Pauvreté n'est pas l'affaire
des seules instances officielles, mais également celle des
collectivités locales, des acteurs de la société civile,
du secteur privé et des ONG.55(*)
La transparenceveut qu'il soit mis
en place aux différents niveaux d'intervention, une série de
mécanismes garantissant la traçabilité, la
visibilité et le contrôle des investissements. Elle sera
réalisée grâce aux médias, à la publication
des rapports sur l'état de financement des programmes de lutte contre la
pauvreté, la participation des bénéficiaires au processus
de suivi des dépenses publiques.
La
céléritérecommande l'adoption des
procédures qui garantissent à la fois la rapidité et la
transparence dans les décaissements, la passation et l'exécution
des marchés. Partant, les structures publiques de passation des
marchés seront restructurées, assainies,
déconcentrés et décentralisées.
III.2.2.2. Mise en
OEuvre56(*)
Certaines actions de la mise en oeuvre du DSCRP sont
déjà en cours d'exécution. On notera à cet effet
les réformes entreprises avec les supports des partenaires au
développement particulièrement au niveau des programmes
sectoriels, des politiques liées à la gouvernance administrative,
économique, juridique et sociale. Des efforts sont également en
cours de réalisation dans le cadre de la démobilisation des ex
combattants et leur réinsertion dans la vie civile.
L'exécution du DSCRP incombera à chaque
ministère sectoriel concerné chacun dans son domaine en
partenariat avec d'autres partenaires au développement tels les ONG, le
secteur privé, la société civile, les confessions
religieuses. Ces partenaires seront également associés à
la mise en oeuvre des actions dans leurs domaines et secteurs d'intervention
aux niveaux national, provincial et local.
La mise en oeuvre du DSCRP exige un renforcement des
capacités institutionnelles de l'Etat et de ses partenaires non
étatiques (ONG). Ce renforcement des capacités des structures
tant publiques que privées impliquées dans la mise en oeuvre du
DSCRP se fera dans le cadre des actions programmées dans le pilier I de
la stratégie nationale relative à la bonne Gouvernance, à
condition que celles-ci soient efficacement mises en oeuvre.
III.2.2.3. Suivi du
DSCRP57(*)
La mise en oeuvre de la Stratégie requiert aussi la
mise en place d'un système de suivi régulier pour chacun des axes
d'intervention stratégiques retenus.
Ceci implique notamment que :
- les financements nécessaires sont disponibles pour la
réalisation des actions prioritaires retenues ;
- les actions prévues se réalisent de
façon satisfaisante dans le temps ;
- les actions non réalisées ou en souffrance
soient revues et corrigées périodiquement.
Le suivi vise :
- la surveillance des progrès réalisés
dans le temps au niveau des groupes spécifiques et des zones rurales ;
- la collecte des informations qui permettent d'étudier
les facteurs qui déterminent ou empêchent les résultats ;
- la mise à la disposition des décideurs des
informations collectées par les services statistiques, les
ministères techniques et les bénéficiaires eux-mêmes
sur l'efficacité ou l'inadéquation des mesures prises et sur les
corrections à opérer pour la réalisation des objectifs.
Ce suivi se fera à l'aide des indicateurs de suivi
préalablement établis et approuvés par tous les
intervenants au processus.
Les sources des données quantitatives dans ce cadre
sont :
- les données administratives et des autres
institutions ;
- le recensement de la population ;
- les enquêtes auprès des ménages qui sont
les enquêtes budgets consommations (1-2-3), Enquête
Démographique et Santé (EDS), d'observation et de satisfaction
ponctuelle ainsi que des enquêtes ciblées et
thématiques.
Les données qualitatives recouvrent les
éléments suivants :
- les priorités des pauvres à améliorer
leur situation désagrégée par genre et autres
caractéristiques importantes de la communauté de base ;
- la perception des pauvres sur les causes et les
conséquences de la pauvreté ;
- les opportunités des pauvres d'améliorer leur
destin ;
- les contraintes et obstacles à surmonter pour
améliorer la situation des pauvres ;
- les différences entre localités, entre
districts et entre centres urbains et régions rurales ;
- les perceptions des pauvres sur l'accès et la
qualité des services, des infrastructures et de la gouvernance au niveau
local.
III.2.2.4. Evaluation du
DSCRP58(*)
L'évaluation de la Stratégie consistera à
comparer les résultats obtenus avec les objectifs fixés
initialement, à expliquer les écarts constatés et à
proposer des mesures correctives. Elle contribuera à améliorer
l'efficacité des programmes/projets et des politiques en fournissant des
informations et propositions d'ajustement et d'amélioration.
III.2.2.5 Mécanismes
de Mise en OEuvre, du Suivi et de l'Evaluation59(*)
Le DSCRP est l'unique cadre de référence pour
l'élaboration des programmes d'investissement et des plans sectoriels de
développement. Il exercera une influence positive sur les
différents instruments de planification à tous les niveaux
(national, provincial et local). La mise en oeuvre, le suivi et
l'évaluation du DSCRP est étroitement liée aux indicateurs
d'efficacité et d'efficience. Les indicateurs d'efficacité sont
attachés au cadre et structures institutionnelles tandis que ceux
d'efficience sont orientés vers le respect strict du cadre
macroéconomique de la présente stratégie de
réduction de la pauvreté.
III.2.2.6. Cadre
Institutionnel de Mise en OEuvre, de Suivi et d'Evaluation
PREMIER MINISTRE
Organe
Délibérant
CI-SNLCP
MINISTRE DU PLAN
MINISTRE DE L'INTERIEUR
MINISTRE DES FINANCES
MINISTRE DU BUDGET
OBSERVATOIRE DE LA PAUVRETE
COORDINATION NATIONALE
ORGANE TECHNIQUE PERMANENT
COORDINATION DES POINTS FOCAUX
CELLULE DE SUIVI-EVALUATION
ORGANES DELIBERANT PROVINCIAL
COORDINATION PROVINCIALE
CELLULE DE SUIVI-EVALUATION
ORGANES DELIBERANT PROVINCIAL
ORGANE TECHNIQUE PERMANENT
POINTS FOCAUX SECTORIELS DSRP
CELLULE DE SUIVI-EVALUATION
COORDINATION LOCALE
Unité de Pilotage du Processus d'Elaboration du DSCRP
(UPPE-SRP), Op.cit., p 94.
III.2.7. Les actions Immédiates
Par action Immédiate, il faut entendre celles qui
doivent être entreprises ou menées d'une manière
urgente.
Les services financiers pour les pauvres posent des
problèmes de politique et de conception des programmes. Dans l'ensemble,
les crédits ou les épargnes concernent des montants faibles et
cette situation augmente les coûts de transaction par unité
monétaire prêtée. En outre, la population ciblée est
pauvre, illettrée et/ou n'est pas en mesure de compter par exemple, ce
qui complique le maintien des dossiers et leur traitement.
Pour la République Démocratique du Congo, les
actions doivent porter sur :
a) Professionnalisation et pérennisation
du secteur
Dans ce cadre, plusieurs options peuvent être
envisagées, entre autres :
- Encourager le regroupement des structures en
associations professionnelles viables et
fortes ;
- Favoriser l'accès à la formation,
échanges d'expériences à tous les
praticiens viables ;
- Contribuer à une plus grande structuration de la
profession et renforcer la participation des institutions dans la conception et
la mise en oeuvre des programmes en faveur du secteur.
b) Favoriser l'émergence et le
développement des Institution de Micro Finance à
Capitaux Nationaux
- Subventionner la création des structures à
capitaux nationaux dans le secteur ;
- Encourager la viabilité et la pérennité
des IMF et l'accroissement d'une offre de services diversifiés ;
- Améliorer la capacité de gestion des IMF pour
une bonne gouvernance et le développement des compétences
nationales.
Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire donc de
:
Créer un cadre de concertation afin que les Institution
de la Micro Finance (I.M.F.) évoluent en synergie et que les
informations sur la clientèle soient mises à la disposition de
toutes les institutions afin d'identifier les mauvais clients.
III.2.8. Les actions à
moyen et à long terme
La seconde phase du DSCRP (ou DSCRP II) a été
entamée dans la foulée de l'atteinte du Point d'achèvement
de l'Initiative des Pays Pauvres Très Endetté (PPTE). Le
gouvernement a manifesté en effet sa volonté de quitter une
logique d'urgence (sur laquelle le DSCRP I est fondé) pour une phase de
croissance et de développement. En attendant la préparation d'une
nouvelle vision à long terme sur la base du bilan de 50 années
d'existence comme Etat indépendant, cette stratégie se fonde sur
une vision d'une « Société d'espoir »,
capable de hisser la RDC au niveau de développement humain des pays
à revenu intermédiaire et de converger vers les Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD).
Pour assurer une stabilité durable et soutenir une
croissance forte, la présente stratégie, portée à
un horizon temporel de cinq ans, repose sur quatre (4) piliers comportant
chacun des axes stratégiques clairs et des actions prioritaires pour
leur mise en oeuvre :
· Renforcer la gouvernance et la paix ;
· Diversifier l'économie, accélérer
la croissance et promouvoir l'emploi ;
· Améliorer l'accès aux services sociaux de
base et renforcer le capital humain ;
· Protéger l'environnement et lutter contre les
changements climatiques
Une fois que la mise en place d'une stratégie nationale
de la micro finance, la professionnalisation et la pérennisation des
activités du dit secteur l'opportunité de l'émergence
et/ou du développement des Institutions de la Micro finance (IMF)
à capitaux nationaux et possible. De ce fait plusieurs autres actions
peuvent être menées dans le moyen et le long terme selon les
nécessités.
· Types d'Institution de Micro finance et proposition
d'encadrement
Pour identifier les institutions de micro finance types on
peut recourir aux critères ci-après :
- Importance du portefeuille de prêt
distribué,
- Nombre de clients atteints par le prêt,
- Portefeuille de prêt en retard
- Niveau d'organisation administrative et
financière.
Pour le cas de la République Démocratique du
Congo, seules les IMF à capitaux étrangers : FINCA RD CONGO, HOPE
RD CONGO, GROUPE SOCODEVI, remplissent les différents critères
susmentionnés.
Ces structures présentent une stabilité et des
méthodes de travail efficaces pouvant leur permettre de faire
concurrence avec les autres institutions internationales.
Quant aux autres, elles cherchent encore à se
positionner en ce qui concerne par exemple, le respect de la
réglementation en matière de ratios prudentiels
c'est-à-dire (le portefeuille en retard, taux de couverture, etc.)
Toutefois, comme l'indique la liste d'objectifs à
atteindre pour un meilleur secteur financier décentralisé, le
défi est d'identifier par où commencer. Il s'agit là
d'effectuer l'analyse des avantages comparatifs des intervenants et
d'identifier quelles sont, parmi les priorités à engager pour un
développement séquentiel et harmonieux du secteur
c'est-à-dire qu'il faut définir un plan d'action qui
reflète la mission de l'institution afin de comprendre ce qui doit
être fait et ce qui peut être fait.
III.2.9. En guise de
recommandation
Sur base des éléments ci-dessus, les
recommandations sont les suivantes :
· Appuyer l'élaboration de la politique nationale
de la micro finance ;
· La mise en place d'une structure pour apporter un
soutien technique et financier aux praticiens nationaux du secteur, une mise en
place d'un plan d'action et d'un budget de recherche de co-financement.
· Le renforcement des capacités des structures
intermédiaires est une des priorités pour la survie du secteur de
la micro finance en RD Congo. A ce titre, il est utile de dire que la
collaboration avec les autres intervenants internationaux comme le PNUD, la
GTZ, l'USAID, le FAO, SOS FAIM et l'ACDI ..... Revêt une importance
primordiale.
· Mise en place d'un cadre propice des discussions et
l'élaboration d'une politique nationale permettra de dresser un cadre
général et de fixer les principes directeurs pour le
développement du secteur.
· Renforcer les structures d'encadrement et les
associations professionnelles c'est-à-dire l'existence des associations
professionnelles fortes et dynamiques constituera un succès sur lequel
les partenaires internationaux pourraient s'appuyer dans la vulgarisation de
leurs méthodes et stratégies de travail. Tout ceci marquera la
consolidation et la formalisation du secteur de la micro finance en RD
Congo.
· Que les différents types de caisses de micro
finance soient nommément cités pour plus de précisions et
qu'elles soient appelées des associations de micro finance pour une
meilleure catégorisation. Et ce en référence au
décret de 1921. Il serait commode de les appeler des
sociétés civiles.
· Que la Banque soit vigilante dans l'acceptation des
institutions qui opèrent dans le domaine de micro crédit sans
passer par chez elle et qu'une convention soit toujours signée avec elle
pour une périodicité efficiente susceptible de produire de
l'impact de part et d'autre.
· Que l'exigence la B.C.C. consistant en la transmission
des rapports mensuels soit revue de façon à ce qu'un seul rapport
annuel soit exigé.
· Par rapport aux services reconnus aux IMF, celles-ci
collectent non seulement les épargnes des membres, mais aussi de leurs
clients.
· Que le statut juridique des caisses de micro finance et
celui des entreprises de micro crédit soit précisé.
· Que l'exigence d'extrait de casier judiciaire soit
revue pour la remplacer uniquement par l'attestation de bonne vie et moeurs.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail qui sanctionne la fin de nos
études du cycle de graduat, nous avons trouvé bon de mener une
étude sur les ONG de micro finance dans le processus de la lutte contre
la pauvreté en République Démocratique du Congo. Il
s'agissait spécifiquement de comprendre la contribution de la micro
finance dans le processus de la lutte contre la pauvreté en
République Démocratique du Congo.
Cette préoccupation est partie du fait que les classes
populaires en milieu rural ou urbain sont caractérisées par une
pauvreté massive et rencontrent des nombreux problèmes tels que
la sous-alimentation, la vulnérabilité et le faible
investissement en capital humain. Ces classes populaires n'ont
traditionnellement pas accès aux prêts bancaires. Les
crédits dont ils ont besoin, compris généralement entre 25
et 1 000 dollars, sont trop faibles pour être économiquement
rentables pour les banques classiques. La plupart des banquiers
considèrent les micro-entrepreneurs comme une clientèle beaucoup
trop risquée, en raison de leur incapacité à produire des
garanties matérielles, de la façon dont ils gèrent leurs
comptes, et de leur statut informel. Raison pour laquelle cette classe
populaire a majoritairement recours au secteur endogène. Les sources de
crédit accessibles aux micro-entrepreneurs se limitent ainsi aux membres
de la famille, aux commerçants et autres prêteurs informels qui,
en général, pratiquent des taux d'intérêt
extrêmement élevés.
Nous avons au début de ce travail émis comme
hypothèse que la Micro finance constitue une des armes efficaces dans le
processus de lutte contre la pauvreté et grâce à elle, un
développement intégrale est possible.
Nous avons délimité notre étude au niveau
de la République Démocratique du Congo, plus
précisément dans la ville province de Kinshasa durant la
période allant de 1990 à 2011 et nous avons utilisé les
techniques et les méthodes décrites dans l'introduction de ce
travail afin de mieux mener nos investigations.
Nous avons subdivisé notre travail en trois chapitres
en vue de le réaliser correctement :
Le premier chapitre cerne les concepts et les théories
se rapportant à la micro finance.
Notons que la micro finance désigne les dispositifs
permettant d'offrir de très petits crédits (
microcrédit) à des familles très pauvres pour les aider
à conduire des activités productives ou
génératrices de revenus leur permettant ainsi de
développer leurs très petites entreprises. Avec le temps et le
développement de ce secteur particulier de la finance partout dans le
monde, y compris dans les pays développés, la micro finance s'est
élargie pour inclure désormais une gamme de services plus large
(crédit, épargne, assurance, transfert d'argent etc.) et une
clientèle plus étendue également. Dans ce sens, la micro
finance ne se limite plus aujourd'hui à l'octroi de microcrédit
aux pauvres mais bien à la fourniture d'un ensemble de produits
financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier
classique ou formel.
Le deuxième chapitre a explicitement traité le
diagnostic de la micro finance en République démocratique du
Congo. Sur ce, nous avons parcouru la situation de la pauvreté, ces
principales causes et les différents projets de lutte contre la
pauvreté ainsi que la contribution des ONG de micro finance.
Le troisième chapitre constitue le socle de notre
travail dans la mesure où elle se propose de définir une
politique sectorielle en rapport avec la micro finance et les ONG de
financement.
Nous nous sommes d'abord basé sur le résultat de
l'enquête effectué auprès des institutions de micro finance
et des coopératives d'épargne et de crédit évoluant
à Kinshasa, Ensuite nous avons proposé des nouveaux horizons de
politique sectorielle en rapport avec la micro finance et les ONG de
financement par le biais du DSCRP et du PASMIF et enfin nous avons
proposés des pistes de solution sous forme d'action à court,
moyen et long terme.
La pauvreté étant un phénomène
complexe qui compte parmi ses nombreuses manifestations la limitation de
l'accès aux biens, aux services et avoirs qu'elle impose aux personnes
qui en sont frappées, le micro crédit peut jouer un rôle
dans le financement de sa lutte. Les pauvres ont besoins d'un levier pour leur
insertion aux marchés et aux autres formes de contrats sociaux.
Le mérite de la micro finance résulte du fait
qu'elle agit au niveau où la pauvreté sort ses effets les plus
manifestes : le ménage. Elle permet de répondre directement aux
besoins de financement de la consommation et ou de l'investissement du
ménage pauvre.
La généralisation de ce mode
d'intermédiation financière dans un pays où la
pauvreté est rampante suppose toutefois la mise en place des
mécanismes appropriés pour en assurer la pérennité.
Il s'agit des mécanismes visant la gestion des risques.
En facilitant l'accès aux services financiers à
des ménages qui en sont privés, la micro finance ouvre de
nouvelles opportunités d'accès, services et aux avoirs à
des ménages qui en seraient privés. Il est nécessaire de
comprendre la nature, les contours et les limites de la micro finance. Ceci
pour éviter de lui faire ce qu'elle ne peut pas accomplir et d'obtenir
ce qu'elle a de mieux à offrir.
Cela exige aussi de balayer certains mythes tels que celui de
l'insolvabilité des pauvres et de la dépendance des IMF par
rapport au financement des bailleurs de fonds afin de construire un secteur
financier qui considère les pauvres comme des clients légitimes
et dans lequel les IMF sont essentiellement financés par les
dépôts et les investissements plutôt que par l'Etat et les
bailleurs de fonds.
Ainsi donc, il est nulle doute de dire que la micro finance
est un outil indispensable dans le processus de la lutte contre la
pauvreté en République démocratique du Congo.
BIBLIOGRAPHIE
· OUVRAGES
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guide du chercheur en science sociale et humaines »,
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Way Redmond, WA 98052-6399 U.S.A, 2008.
2. LAROUSSE, Le Petit Larousse
Illustré. Paris, Larousse, 2009
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2. Mangombe, P., La Problématique du financement des
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situation de la micro finance en RDC, Mars 2005.
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RDC, 2006.
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Présentation de la situation Economique du
Congo, Octobre 2003.
8. KIKATA PUBU MAYUMA, N., Etat actuel de la micro
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développement du secteur de micro finance, 2006.
9. RIFIDEC, Rapport d'activités,
2006.
10. Ministère de l'Industrie, des PME et de
l'artisanat, Stratégie nationale de micro finance,
2008.
11. PNUD, Rapport Annuel Consolidé sur l'Etat
d'Avancement du «Programme d'appuis au Secteur de la Micro finance, Phase
II», Mai 2012.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENT
iii
LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES
iv
LISTE DES TABLEAUX
vi
INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. Position du problème
1
0.2. Hypothèse du travail
3
0.3. Intérêt et choix du Sujet
3
0.4. Cadre opératoire
4
0.5. Délimitation du travail
5
0.6. Difficultés rencontrées
5
CHAPITRE I: CONSIDERATION GENERALES DE LA
MICRO FINANCE
6
SECTION 1 : LA MICRO FINANCE
6
I.1.1. Historique
6
I.1.2. Définition et notion de base
7
I.1.3. les Institutions de Micro Finance
(I.M.F.)
8
SECTION 2 : LES ACTIVITES DE LA MICRO
FINANCE
8
I.2.1. Les coopératives ou mutuelles
d'épargne et de crédit
8
I.2.2. Les différentes structures de service
en micro finance
10
I.2.2.1. Les structures de crédit
solidaire
10
I.2.2.2. Les structures gestionnaires
d'épargne et de crédit
11
I.2.2.3. Les structures financières
informelles
11
I.2.2.4. Les Structures financières
formelles
12
I.2.2.5.Les Bailleurs de Fonds
13
SECTION 3 : EFFICACITE DE LA MICRO FINANCE
13
I.3.1. Le Micro crédit et sa
nouveauté
13
I.3.2. Les clients de la micro finance
14
I.3.3. Dans les zones rurales
14
I.3.4. Dans les zones urbaines
14
I.3.5. La Micro Finance et les pauvres
14
I.3.6. La Micro Finance un Instrument
approprié où non
15
I.3.7. L'application d'un taux par les IMF à
leur clientèle
16
I.3.8. La notion de l'Epargne chez les pauvres
17
CHAPITRE II : DIAGNOSTIC DE LA MICRO
FINANCE ET DES ONG
DE FINANCEMENT EN RDC
19
SECTION 1 : ETAT DE LIEU DE LA MICRO FINANCE
EN RDC
19
II.1.1. La situation de la pauvreté en
RDC
20
II.1.2. L'étendue et la profondeur de la
pauvreté
20
II.1.3. Les principales Causes de la
pauvreté en RDC
21
SECTION 2 : LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
24
II.2.1. Combattre la pauvreté
24
II.2.2. Les Programmes existants
25
II.2.3. Le Rôle de la micro finance
25
II.2.4. Diagnostic sur la micro finance
26
II.2.5. Evolution de la micro finance en RDC
29
II.2.6.Importance et couverture de la micro
finance
31
II.2.7. Cadre légal, réglementaire et
institutionnel
43
II.2.8.Organisation de la profession
44
SECTION 3 : LES PRINCIPAUX ACTEURS
D'ELABORATION DE LA POLITIQUE
NATIONALE DE LA MICRO FINANCE EN RDC
45
II.3.1. Les Institutions de Micro finance
45
II.3.2. Les Banques
46
II.3.3. Les Associations professionnelle et de
réseaux
46
II.3.4. Les Bailleurs et les donateurs
46
II.3.5. Opérateurs techniques
49
II.3.6. Autorités de contrôle
50
II.3.7. Les Universités et Centres de
recherche
50
II.3.8. Les Centres et projets de formation
50
Chapitre III : NOUVEAUX HORIZONS POUR
L'EXPANSION DU SECTEUR DE
LA MICRO FINANCE EN RDC
53
SECTION 1 : EXPANSION DU SECTEUR DE LA MICRO
FINANCE
54
III.1.1.Forces et Opportunités à
l'expansion du Secteur de la Micro finance en RDC
54
III.1.2. Faiblesses et menaces à l'expansion
du secteur de la micro finance en RDC
55
SECTION 2 : STRATEGIE ET POLITIQUE NATIONALE
DE DEVELOPPEMENT DU
56
III.2.1. Programme d'appui au Secteur de la Micro
finance (PASMIF II)
57
III.2.2. Document de la Stratégie de
croissance et de Réduction de la Pauvreté
63
III.2.2.1 Principes de base
63
III.2.2.2. Mise en OEuvre
64
III.2.2.3. Suivi du DSCRP
64
III.2.2.4. Evaluation du DSCRP
65
III.2.2.5 Mécanismes de Mise en OEuvre, du
Suivi et de l'Evaluation
66
III.2.2.6. Cadre Institutionnel de Mise en OEuvre,
de Suivi et d'Evaluation
67
III.2.7. Les actions Immédiates
68
III.2.8. Les actions à moyen et à
long terme
69
III.2.9. En guise de recommandation
70
CONCLUSION GENERALE
72
BIBLIOGRAPHIE
74
TABLE DES MATIERES
78
* 1COMMISSION
EUROPEENNE « La politique de développement de la
communauté européenne »,
Luxembourg, Office des publications officielles des Communautés
Européennes, 2000, p.5
* 2Unité de Pilotage
du Processus d'Elaboration du DSCRP (UPPE-SRP),
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* 3GENTIL D. ET J-M. SERVET,
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* 4 Idem, p. 543
* 5Micro finance summit
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* 6MULUMA, A. G.Tizi,
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* 7 MULUMA, A.,G.Tizi, op.cit.,
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* 8GENTIL, D., SERVET, J.M.,
op.cit., p.720.
* 9 Idem, p.721
* 10GENTIL, D., SERVET, J.M.,
op.cit., p.721
* 11KONGO Y., Cours de
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* 12 GENTIL, D., SERVET, J.M,
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* 13 Idem, p. 735
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population totale, 4% de la population active
Et 8% de la population active masculine contre respectivement
8%, 18% et 35% en 1958.
* 37Baudouin Hamuli Kabarthuza,
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* 46KIKATA PUBU MAYUMA,N., Etat
actuel de la micro finance en RDC, p.7
* 47KIKATA PUBU MAYUMA,N.,
Op.cit., p.8
* 48KIKATA PUBU MAYUMA,N.,
Op.cit., p.9
* 49 Ministère de
l'Industrie, des PME et de l'artisanat, Stratégie nationale de
micro finance (2008), p.30
* 50 Idem, p.31
* 51 Ministère de
l'Industrie, des PME et de l'artisanat, Op.cit., pp.39-40
* 52 Ministère de
l'Industrie, des PME et de l'artisanat, op.cit., p 41
* 53UNDP, ``Programme d'appuis
au Secteur de la Micro finance'',Phase II
http://mptf.undp.org/factsheet/fund/JCG10,
page consultée le 02 Juillet 2012 à 19H.
* 54Unité de Pilotage du
Processus d'Elaboration du DSCRP (UPPE-SRP), Op.cit., p
92.
* 55 Idem
* 56 Ibidem
* 57Unité de Pilotage du
Processus d'Elaboration du DSCRP (UPPE-SRP), Op.cit., p
93.
* 58Unité de Pilotage du
Processus d'Elaboration du DSCRP (UPPE-SRP), Op.cit.,
p 94.
* 59Unité de Pilotage du
Processus d'Elaboration du DSCRP (UPPE-SRP), Op.cit.,
p 94.
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