La gestion du risque de crédit dans une institution de microfinance. Cas de la TMB ( Trust Merchant Bank )( Télécharger le fichier original )par Junior ILUNGA KALUBWILA Université de Lubumbashi - Licence en économie option économie monétaire 2010 |
1.4. LE RISQUE DE CREDITLe risque de crédit est le risque que l'emprunteur ne rembourse pas sa dette à l'échéance fixée. S'il était à l'origine une préoccupation pour les seuls organismes bancaires, il concerne pourtant toutes les entreprises (notamment via les créances qu'elles accordent à leurs clients), et nombreuses sont aujourd'hui amenées à l'intégrer dans leur gestion afin de le minimiser. Ce risque de crédit est défini, « globalement comme le risque de pertes consécutives au non-respect des paiements dus par un débiteur à son créancier au titre d'un contrat »14(*). Au vue de cette définition, ce risque est lourd de conséquences pour toute entreprise : toute dette non remboursée est économiquement une perte sèche que supporte le créancier. Comptablement parlant, les créances et emprunts accordés à des tiers constituent ainsi un poste spécifique dans le bilan de l'entreprise et toute évolution négative obère d'autant la survie de l'entreprise à moyen et long terme. Section 2 : Approche théorique 2.1. GESTION DES RISQUESUne difficulté dans la gestion du risque est le fait que l'évènement concerné, le dommage, se situe dans le futur. De cette notion de futur dérivent les notions de possible, de probable, de potentiel et parfois de risque émergent. L'homme est lui-même producteur de nouveaux facteurs de risques (industriels, sanitaires, toxicologiques ou militaires par exemple). Le risque prend une dimension différente selon l'horizon temporel considéré. Le futur est une affaire de perspective mais aussi de croyance. La première des croyances qui s'applique à la nation de risque concerne la vision déterministe (l'avenir est écrit) ou non déterministe (nous pouvons influer de par notre volonté sur le futur) qui influent sur notre capacité d'action face au risque. « Prévoir »le futur imposerait de disposer de modèles fiables. Ces modèles, forcement réducteurs, privilégient certains aspects par rapport à d'autres et amène donc des comportements différents selon les hypothèses choisies. Par exemple, la gestion des risques professionnels dans une entreprise aboutit à des priorités différentes selon que l'on la traite par un modèle économique (diminuer le nombre et le coût des accidents) ou humain (empêcher les accidents handicapants ou mortels). L'incertitude se traduit par l'élaboration de scénarii. Comme dit ci-haut, l'une des difficultés dans la gestion du risque et le fait que le degré d'exposition et donc la conséquence néfaste sont souvent incertains, et que notre propre connaissance ou ignorance de ce risque influe sur sa probabilité. C'est pourquoi, même si le risque comporte des caractéristiques statistiques, le réduire à une faible dimension peut être trompeur. Le principe de précaution peut s'appliquer à des situations où les données scientifiques manquent pour qualifier la hauteur ou la nature du danger. A. Concepts en gestion des risquesLe risque est traditionnellement formalisé à partir de trois concepts : 1° Le facteur de risque : Quelque fois appelé péril ou danger est un élément présent susceptible de causer un risque, c'est-à-dire la survenance de l'accident. 2° La criticité : Est la combinaison de l'impact (effet ou gravité) et de la probabilité d'un risque, évaluée souvent sur une échelle de 1 à 4, est liée à l'intensité de l'accident (gravité ou sévérité) lorsqu'il se produit. 3° La vulnérabilité : se caractérise par les pertes induites par la réalisation d'un évènement aléatoire frappant une ressource de l'entreprise. La vulnérabilité est identifiée par les trois paramètres ci : l'objet du risque, ses causes (facteurs) et ses conséquences, son impact potentiel, c'est donc un concept plus englobant que celui de criticité. Ainsi, la survenance d'un accident est donc le résultat d'une combinaison de facteurs de risque, dont les activités deviennent telle qu'elles engendrent une forte vulnérabilité conduisant à un accident. * 14 BRUYERE R. et col, les produits dérivés de crédit, éd.économica, Paris 2004, p 7 |
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