1. INTRODUCTION GENERALE
2. PROBLEMATIQUE
« La problématique est l'ensemble de
problèmes posés dans un domaine de la science ».
1(*)
Ceci étant, la gestion du risque de crédit
impose les responsables des institutions de micro finance à organiser
voire à réglementer les possibilités de recouvrement des
créances d'une façon permanente et anticipative. Si la
continuité des activités financières nécessite une
gestion rigoureuse des créances, différentes mesures de
sécurisation doivent être prises afin d'assurer un succès
à l'établissement.
Et, si la TMB établissement de crédit, banque
commerciale soutient les activités de micro crédit en RDC en
général et au KATANGA en particulier, l'outil managérial
est à joindre au processus de lutte contre le risque de crédit et
assurer ainsi l'accès des services financiers formels à la
population congolaise qui en majorité est constituée des
pauvres.
Ainsi, eu égard à ce qui précède,
quelques questions méritent d'être soulevées à
savoir :
· L'approche entre la gestion et le crédit
est-elle pertinente dans le contexte de risque au sein de l'institution de
micro finance TMB ?
· L'institution, est-elle responsable de la gestion du
risque de crédit ? Etant donné que ce risque provient des
relations de contrepartie, impliquant la présence d'au moins deux agents
économiques.
· Est-il probable de sécuriser un micro
crédit ? Concrètement, quelles sont les stratégies de
recouvrement appliquées par la TMB/micro finance ?
3. HYPOTHESE
« Dans le langage courant, ce terme évoque
la présomption que l'on peut construire autour d'un
problème ».2(*)
Ainsi, comme présomption ou tentative des
réponses à ces questions précédemment
posées, parait délicate dans la mesure où il faut
respectivement donner une hypothèse à chacune d'elles.
· En effet, les impayés constitueraient, dans la
majorité de cas, la principale cause de faillite des institutions qui
accordent des crédits. Même si la TMB a réussi
jusque-là, elle serait sans cesse menacée par le spectre des
impayés.
C'est pourquoi, les responsables de la TMB, soucieux de la
pérennité de leur institution de micro finance seraient tenus
d'avoir une gestion rigoureuse de toutes les créances dont les paiements
sont soit en retard soit incertain. Ils devraient par conséquent :
v Connaître les causes et coûts des
impayés
v Contrôler les créances douteuses
· Sur ce, la responsabilité des
conséquences négatives dues aux créances
irrécouvrables et aux retards de paiement incomberait à la
TMB/micro finance.
Considérant la situation des impayés comme un
monstre caché et dangereux, la TMB devrait y prêter beaucoup
d'attention. Les causes de retard et d'insolvabilité peuvent être
regroupées en 3 :
v Causes liées à l'institution :
insuffisance ou manque de suivi, dossiers de prêt mal
étudié...
v Causes liées à l'emprunteur : mauvaise
gestion, mauvaise foi etc.
v Causes externes : décisions politiques,
fluctuations des prix, catastrophes...
Nonobstant cette catégorisation, la TMB serait la
première responsable de coûts de retard de paiement et de
créances irrécouvrables, même si la cause la plus
immédiate est externe, l'institution a toujours la possibilité de
faire quelques choses « il n'y a pas de mauvais clients mais des
mauvais prêts. »
· Une difficulté dans la gestion du risque de
crédit serait le fait que l'événement concerné, le
non remboursement, se situe dans le futur. Et, sur le plan comptable, les
créances et emprunts accordés à des tiers constituent un
poste spécifique dans le bilan de l'entreprise financière et
toute évolution négative obère d'autant la survie de
l'entreprise.
De ce fait, il faut lutter contre ce risque et ce de deux
manières que la TMB/Micro finance se déploie : En amont, par
l'analyse profonde des demandes de micro crédit, la formation de sa
clientèle, la prise des garanties et en aval, par les visites et les
contacts téléphoniques avec sa clientèle afin d'atteindre
le remboursement souhaité.
4. FORMULATION DU SUJET
Il est vrai que la gestion du risque demeure au coeur des
préoccupations des institutions de micro finance, qu'elles soient
rurales ou urbaines. Et, une analyse des risques montre que ces derniers sont
nombreux et diversifiés, leur gestion est plus difficile vu qu'ils sont
fortement dépendants les uns des autres. Ceci oblige les institutions de
micro finance à envisager des compromis qui ne sont à priori pas
évidents à identifier et à gérer, compte tenu de
leurs spécialités, et dans ce contexte, il est convenable
d'analyser le risque de crédit isolément, en terme de non
remboursement à l'échéance et d'irrécouvrable des
créances.
Sur ce, il revient à tout gestionnaire soucieux de la
pérennité de son établissement d'avoir une gestion
rigoureuse de toutes ses créances et engagements. Raison pour laquelle,
nous avons estimé nécessaire de joindre l'outil managérial
au processus de lutte contre le risque de crédit dans la mesure
où il est possible ou probable que celui-ci aura un effet positif sur
les problèmes d'irrécouvrable et de remboursements
retardés.
Cependant, eu égard à ce qui
précède, notre travail intitulé « La
gestion du risque de crédit dans une institution de micro finance. Cas
de la TMB » a un objet d'étude s'articulant sur les notions de
gestion et s'illustrant par les activités de micro crédit
à la TMB. En effet, notre démonstration qui a pour cas
réel la TMB partira de l'idée selon laquelle l'octroi des
crédits est l'une des opérations cruciales de la finance. Et, de
l'octroi des crédits jusqu'à l'opération ultime et
logique « Le remboursement » nous tenterons d'analyser
successivement les problèmes posés par :
- La problématique de l'octroi pertinent des
crédits ;
- Le recouvrement des créances : risque (causes,
conséquences et solutions) ;
- La responsabilité de l'institution dans les
désagréments du genre : insolvabilité,
remboursement retardé ou partiel.
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Aucune activité humaine n'est soustraite aux effets de
l'incertitude malheureuse. Et, le domaine financier est aussi plein de risque.
Sur ce, l'engagement de l'établissement à travers ses dirigeants,
dans l'effort de développement doit prendre en compte la lutte contre le
non remboursement qui constitue un problème réel et une
véritable cause de faillite en tant que facteur de dépouillement
de fonds qui sont les principaux produits d'une institution de micro
finance.
Cependant, d'après le magasine
MagPeople, « la particularité de la TMB est qu'elle est
la première institution bancaire ayant formellement ouvert à ses
clients un département des micros crédits des micros finances.
Comme on peut déduire de la micro finance dans l'entendement de la
banque centrale du Congo, la TMB s'occupe de la prestation des services de
crédit et/ou d'épargne aux agents économiques
vulnérables exclus du système bancaire classique à travers
la TMB, la micro finance au KATANGA a pris une autre tournure. Au 30 Novembre
2006, la TMB totalisait près de 2200 comptes utilisaient par plus de
7613 personnes. Et, depuis son ouverture jusqu'à fin novembre 2006, la
TMB a prêté environ 1200 000 dollars américains pour les
objets les plus divers et le petit commerce »3(*). Crédit dont le
recouvrement est toujours incertain. Même si l'établissement a
réussi néanmoins menacé par le spectre
d'insolvabilité, de remboursement retardé en partiel.
Au vu de ces réalités brûlantes,
étant économiste en formation, à cette fin de notre
deuxième cycle, nous avons trouvé pertinent d'analyser et de
démontrer le bienfondé d'une gestion prudentielle et rassurante
en matière de micro crédit. Bien dont les responsables de la TMB
doivent placer en premier lieu et, en ce qui nous concerne,
l'élaboration de de ce travail nous a permis de mieux comprendre la
notion de gestion du risque et plus particulièrement du risque de
crédit dans la micro finance.
A ce niveau, il importe de souligner anticipativement que
même si les observations, analyses et suggestions portent sur la TMB, les
résultats peuvent, nous disons bien peuvent être extrapolés
à d'autres institutions oeuvrant en RDC, ceci avec beaucoup de
réserve.
6. ETAT DE LA QUESTION
Ce sujet intitulé : « La gestion
du risque de crédit dans une institution de micro finance. Cas de la
TMB », tel que nous l'abordons, concerne un domaine amplement
exploré par des chercheurs.
Sur ce, nous nous réservons de citer tous les travaux
scientifiques portant sur la gestion du risque de crédit en micro
finance que nous avons déjà eu l'opportunité de lire.
Nonobstant ce fait, l'année
académique 2005-2006, KOMBAYULU a dans son travail de mémoire,
fait une étude sur les implications de la TMB dans le secteur de la
micro entreprise. Partant de l'idée selon laquelle les banques
commerciales ne souhaitent pas entretenir de relations avec les micros
entrepreneurs qui de leur côté sont réticent à
solliciter des services financiers aux premiers qui leur imposent un
vocabulaire et des procédures qui ne correspondent pas à leurs
propres pratiques ; constat donnant naissance à la micro finance.
Et surenchérit en ces termes : « La TMB peut assumer
et sécuriser le financement des activités de micros entreprises
à Lubumbashi ».4(*) Bref, pour lui la TMB joue un rôle très
important et positif dans le secteur de la micro finance.
Par ailleurs, MUSEMPA MUKENDI dans son
mémoire « La gestion de risque de crédit dans la
micro finance, analyse et perspective. Etudes menées au CERP GALA
LETU ». Posant sa problématique autour de la question de
savoir si l'octroi de crédits aux micros entreprises pose un
problème (difficulté). Il termine en confirmant son
hypothèse selon laquelle la difficulté réside au niveau du
nombre de clients et à leur caractère d'insolvabilité.
Ainsi, il évoque un aspect très significatif en
préconisant la prévention comme solution.
Si, son champ d'investigation était l'institution de
micro finance CERP GALETU de 2007 à 2008, le nôtre sera la TMB qui
est une banque commerciale renfermant les activités de micro
crédit en son sein, cela de 2005 à 2009.
Pour notre part, nous saisissons ces opportunités dans
notre travail, afin de démontrer le bien-fondé d'une gestion
rigoureuse du risque de crédit et surtout de prouver la
responsabilité de l'établissement financier en matière de
micro crédit. Démonstration qui nous conduira à analyser
la problématique après échéance, et tout ceci sous
la responsabilité de l'institution micro finance.
7. METHODES ET TECHNIQUES DE TRAVAIL
A. METHODES
La méthode se définit comme étant un
ensemble de démarches que suit l'esprit pour découvrir et
démontrer la vérité5(*).
Pour l'élaboration de ce travail, nous avons
observé beaucoup plus les deux méthodes
ci-après :
o « La méthode inductive : induire,
c'est remonter de l'observation des faits à une proposition
générale. On commence par réunir un grand nombre des faits
et événements contingents, pour rechercher ensuite si dans quelle
mesurer des rapports existent entre les divers faits et
événements retenus, et l'on entre ainsi dans le domaine de la
statistique descriptive, la forme la plus sûre de l'observation. De nos
jours, la statistique est universellement considérée comme la
méthode inductive par excellence, la méthode quantitative de
l'économie6(*)
o La méthode descriptive qui consiste à
présenter des faits et phénomènes tels qu'ils se
présentent. Cette méthode nous a permis à décrire
clairement les opérations de micro crédit d'une façon
théorique et pratique.
B. TECHNIQUES
Selon le dictionnaire micro Robert, la technique est
l'ensemble de procédés employés pour produire une oeuvre
ou obtenir un résultat déterminé7(*). Ainsi, pour arriver à
vérifier notre hypothèse nous nous sommes contraints d'utiliser
les techniques d'interview, documentaire et la statistique et la
comptabilité.
· La technique d'interview nous a servi comme moyen de
communication directe avec les responsables de la micro finance à la
TMB.
· L'analyse documentaire : consistant à
étudier les fait dont les documents portent des traces. Elle nous a
permis aussi d'entrer en contact avec différents scientifiques à
travers leurs écrits.
· Les techniques statistique et comptable nous ont
facilité la tâche lors de la récolte et le traitement des
données chiffrées.
8. DELIMITATION DU SUJET
Notre travail s'oriente à la seule branche
d'activité de micro crédit. L'analyse portant sur la TMB comme
cas réel se limite à mesurer l'efficacité et la
sécurité en matière de gestion du risque crédit.
Et, dans l'impossibilité de saisir la TMB au niveau national, nous nous
sommes contentés des réalités de la province du KATANGA,
plus spécialement de la ville de Lubumbashi. En ce qui concerne le
temps, notre étude porte sur une période de 5 ans soit de 2005
à 2009.
9. DIFFICULTES RENCONTREES
L'élaboration d'un travail sur une entreprise offre
beaucoup des pistes d'analyses quand on possède la situation
générale et détaillée de l'entreprise en question.
Cette situation est exposée par les documents comptables de
synthèse, le bilan par exemple. Or, pour notre cas, nous n'avons pas eu
la chance de tomber sur un bilan propre à la micro finance/TMB et les
données contenues dans ce présent travail ont été
récollette dans les différents rapports et publications de la TMB
en général (en tant que banque classique).
Nonobstant cette difficulté, nous avons
rédigé notre travail dans des limites raisonnables et
acceptables.
10. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail comporte
trois chapitres :
· Le premier traite les généralités
relatives au sujet
· Le deuxième, analyse la micro
finance /TMB
· Et le troisième, la gestion du risque de
crédit à la micro finance/TMB
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES
Section 1 : Approche sémantique
L'esprit scientifique nous recommande de ne pas
entraîner les lecteurs dans des considérations ou affirmations
erronées et, ceci pour avoir utilisé les termes avec
imprécision. Dans cet ordre d'idée, il nous est indispensable de
préciser les sens, de définir les mots dont la
répétition sera inévitable dans ce présent
travail.
Parmi eux nous retiendrons les suivants :
1.1. LE CREDIT
Du latin credere qui veut dire croire, le crédit est
une expression de confiance. Et pour le dictionnaire Robert, « c'est
un prêt consenti à un tiers ».8(*)
Ainsi, nous définissons le crédit financier
comme un prêt d'une somme d'argent à un demandeur digne de
confiance au titre d'un contrat qui détermine le taux
d'intérêt, le délai et les conditions de remboursement.
Cependant, le « micro crédit »
constitue l'aspect le plus connu de la micro finance. «L'activité
de micro crédit consiste le plus souvent à octroyer des
prêts à court terme, soit pour permettre la constitution d'un
fonds de roulement, soit pour réaliser des petits
investissements ».9(*)
Souvent évoqué comme l'essence du
développement du secteur privé, le micro crédit donne aux
agents économiques à faible revenu les moyens d'investir dans
leurs priorités.
1.2. LA MICRO FINANCE
Lorsqu'on tente de définir la micro finance, il faut
noter d'emblée qu'il semble y avoir une absence de consensus sur la
question.
«On appelle micro finance, l'octroi de services
financiers (généralement du crédit et/ou l'épargne)
à des personnes développant une activité productive, le
plus souvent de l'artisanat ou du commerce et n'ayant pas accès aux
institutions financières commerciales en raison de leur profil
socio-économique (il s'agit des pauvres, sans revenus fixes, qui
n'offrent aucune des garanties en vigueurs dans les institutions bancaires
commerciales ».10(*)
La banque centrale du Congo adopte quant à elle, la
définition ci : par micro finance, il faut entendre la prestation
de services de crédit et/ou d'épargne aux agents
économiques vulnérables exclus du système bancaire
classique, en vue de leur permettre de réaliser des activités
génératrices de revenus, de créer des emplois et ainsi
lutter contre la pauvreté11(*).
Pour beaucoup de personnes et pour le grand public en
particulier, la micro finance se confond avec le micro crédit.
« Elle désigne les dispositifs permettant d'offrir de
très petits crédits (micro crédit) à des familles
très pauvres pour les aider à conduire des activités
productives ou génératrices de revenus leurs permettant de
développer leur très petites entreprises »12(*).
En examinant ces définitions comme bien d'autres
encore, nous pouvons noter quelques traits communs :
v Référence à des couches
populaires ; à des catégories à bas revenus et
à des sommes modiques.
v Même si ce n'est toujours explicite, ces
définitions contiennent bien l'idée de l'impact : lutte
contre la pauvreté, amélioration des conditions de vie.
1.3. LE RISQUE
« Le risque est une perte potentielle,
identifiée et quantifiable (enjeux), inhérente à une
situation ou une activité, associé à la probabilité
de l'occurrence d'un évènement ou d'une série
d'évènements. Il se distingue de l'incertitude-non quantifiable-
et du danger moins identifiable, encore moins quantifiable »13(*). La science qui étudie
le risque est le Cindynique.
Quelques types de risque
v Les risques naturels
v Les risques dans la finance : En économie et en
finance le risque porte sur les actifs financiers, c'est n'est pas seulement un
élément purement négatif comme ou sens littéraire,
un actif risqué présente des chances de fluctuer grandement
à la hausse comme à la baisse.
La finance est devenue une industrie de transformation des
anticipations de revenus et risques en instrument dont le prix peut être
négocié sur le marché auprès des institutions ad
hoc.
A ce niveau, nous pouvons citer :
· Le risque pays : le risque lié à la
situation politique que traverse le pays.
· Le risque crédit
· Le risque de marché : est le risque de
perte résultant des fluctuations des prix des instruments financiers
;
· Le risque de liquidité : Concerne les
actifs financiers difficiles à vendre rapidement ;
· Le risque de change : Variation d'un actif
financier par rapport à une autre devise résultant d'une
variation du taux de change.
v Le risque dans le droit
v Le risque dans l'industrie
v Le risque professionnel
v Le risque technologique
v Le risque opérationnel
v Le risque médical
1.4. LE RISQUE DE CREDIT
Le risque de crédit est le risque que l'emprunteur ne
rembourse pas sa dette à l'échéance fixée.
S'il était à l'origine une préoccupation
pour les seuls organismes bancaires, il concerne pourtant toutes les
entreprises (notamment via les créances qu'elles accordent à
leurs clients), et nombreuses sont aujourd'hui amenées à
l'intégrer dans leur gestion afin de le minimiser.
Ce risque de crédit est défini,
« globalement comme le risque de pertes consécutives au
non-respect des paiements dus par un débiteur à son
créancier au titre d'un contrat »14(*).
Au vue de cette définition, ce risque est lourd de
conséquences pour toute entreprise : toute dette non
remboursée est économiquement une perte sèche que supporte
le créancier. Comptablement parlant, les créances et emprunts
accordés à des tiers constituent ainsi un poste spécifique
dans le bilan de l'entreprise et toute évolution négative
obère d'autant la survie de l'entreprise à moyen et long
terme.
Section 2 : Approche théorique
2.1. GESTION DES RISQUES
Une difficulté dans la gestion du risque est le fait
que l'évènement concerné, le dommage, se situe dans le
futur. De cette notion de futur dérivent les notions de possible, de
probable, de potentiel et parfois de risque émergent. L'homme est
lui-même producteur de nouveaux facteurs de risques (industriels,
sanitaires, toxicologiques ou militaires par exemple).
Le risque prend une dimension différente selon
l'horizon temporel considéré. Le futur est une affaire de
perspective mais aussi de croyance. La première des croyances qui
s'applique à la nation de risque concerne la vision déterministe
(l'avenir est écrit) ou non déterministe (nous pouvons influer de
par notre volonté sur le futur) qui influent sur notre capacité
d'action face au risque.
« Prévoir »le futur imposerait de
disposer de modèles fiables. Ces modèles, forcement
réducteurs, privilégient certains aspects par rapport à
d'autres et amène donc des comportements différents selon les
hypothèses choisies. Par exemple, la gestion des risques professionnels
dans une entreprise aboutit à des priorités différentes
selon que l'on la traite par un modèle économique (diminuer le
nombre et le coût des accidents) ou humain (empêcher les accidents
handicapants ou mortels). L'incertitude se traduit par l'élaboration de
scénarii.
Comme dit ci-haut, l'une des difficultés dans la
gestion du risque et le fait que le degré d'exposition et donc la
conséquence néfaste sont souvent incertains, et que notre propre
connaissance ou ignorance de ce risque influe sur sa probabilité. C'est
pourquoi, même si le risque comporte des caractéristiques
statistiques, le réduire à une faible dimension peut être
trompeur. Le principe de précaution peut s'appliquer à des
situations où les données scientifiques manquent pour qualifier
la hauteur ou la nature du danger.
A. Concepts en gestion des risques
Le risque est traditionnellement formalisé à
partir de trois concepts :
1° Le facteur de risque :
Quelque fois appelé péril ou danger est un élément
présent susceptible de causer un risque, c'est-à-dire la
survenance de l'accident.
2° La criticité :
Est la combinaison de l'impact (effet ou gravité) et de la
probabilité d'un risque, évaluée souvent sur une
échelle de 1 à 4, est liée à l'intensité de
l'accident (gravité ou sévérité) lorsqu'il se
produit.
3° La
vulnérabilité : se caractérise par les
pertes induites par la réalisation d'un évènement
aléatoire frappant une ressource de l'entreprise. La
vulnérabilité est identifiée par les trois
paramètres ci : l'objet du risque, ses causes (facteurs) et ses
conséquences, son impact potentiel, c'est donc un concept plus
englobant que celui de criticité.
Ainsi, la survenance d'un accident est donc le résultat
d'une combinaison de facteurs de risque, dont les activités deviennent
telle qu'elles engendrent une forte vulnérabilité conduisant
à un accident.
B. LES PHASES DE LA GESTION DES RISQUES
Le professeur MOTA, tout en affirment que « la
précision de la gestion du risque est fondamentale puisque c'est elle
qui peut empêcher l'accident »15(*). Parle des quatre phases ci-après :
1° Perception des
risques : La sensation du risque est un
phénomène très subjectif, voire irrationnel, lié
à la façon qu'à un individu de percevoir une situation
dans son environnement. Ce qui dépend pour une bonne part du capital
culturel de l'individu et de ses intérêts. Il peut d'ailleurs
exister un décalage d'appréciation entre les dirigeants et les
employés. Sur ce, l'entreprise doit mettre en place un dispositif de
veille pour que la perception du risque ne soit pas entravée par la
divergence des points de vue.
2° l'identification des
risques : lors de la phase d'identification on portera
l'attention non seulement sur les causes, mais aussi sur les objets de risque,
ressources de l'entreprise potentiellement impactées par ces facteurs,
en regardant les criticités associées.
3° l'évaluation des
risques : on prend maintenant en compte l'ensemble des
paramètres de la vulnérabilité : causes, objets et
conséquences avec leurs gravités potentielles. Une
première méthode consiste à adopter une approche
statistique, de même que les mathématiciens ont voulu quantifier
le hasard en inventant les probabilités, les économistes ont
voulu quantifier l'incertitude économique en modélisant les
risques.
4° La gestion du risque :
Elle vise à réduire les différentes formes ou sources.
Dès que l'on a évalué les plus fortes
vulnérabilités, on connaît mieux les causes, les objets de
risque et les conséquences pour ces vulnérabilités. Il
existe diverses stratégies pour traiter les risques, telles que la
prévention ; les actions correctives et palliatives.
v La prévention consiste à diminuer la
probabilité d'occurrence du risque en diminuant ou supprimant certains
de facteurs de risque ; la prévention est souvent la meilleure
stratégie pour ses propres ressources.
v Les actions correctives visent à diminuer l'effet du
risque lorsque celui-ci intervient.
v Le palliatif ou changement de périmètre,
consiste en quelque sorte à profiter de l'occurrence du risque, non pas
pour en diminuer la probabilité ou les conséquences mais en
utilisant à son profit l'événement. C'est le cas typique
de l'assurance qui n'empêche pas l'accident, mais qui vous propose un
dédommagement pour le préjudice subi : « s'assurer
est le dernier moyen de traiter les conséquences
d'événement aléatoires complètement
subis »16(*).
2.2 LA GESTION DU RISQUE DE CREDIT
Il est possible de distinguer deux grands types de risque de
crédit :
1° Risque de défaut ou de défaillance qui
correspond à l'incapacité ou au refus du débiteur de
remplir ou d'assurer à temps ses obligations financières envers
son créancier au titre des intérêts ou du principal (de la
créance).17(*)
2° Risque de dégradation de la qualité du
crédit : se définit comme le risque que la qualité du
crédit perçu se détériore, sans pour autant que la
défaillance soit un événement certain.18(*)
A. L'évaluation du risque de
crédit
En première approche, il s'évalue par le montant
de la créance ou des engagements par le débiteur multiplier par
la probabilité de défaut de ce dernier à l'horizon de
l'engagement produit par l'espérance de remboursement sur les actifs
après survenance du défaut.19(*)
L'expression mathématique de cette évaluation
est :
Risc = Mc X Pdf (1 - tr)
Avec :
· Mc : Montant de la créance
· Pdf : probabilité de défaut
· T(r) : Taux de remboursement
L'évaluation concrète fidèle du risque de
crédit est difficile à réaliser dans quelques facteurs
importants de son calcul relève des univers incertains. La
difficulté réside dans le fait que le risque ne peut être
quantifié à priori correctement. Ce qui impose le maintien d'une
certaine forfaitisation
Evaluer le risque de crédit revient en premier lieu
à se poser la question de la solvabilité de l'entreprise
considérée. Cette solvabilité dépend à la
fois des éléments purement internes à l'entreprise, mais
aussi d'éléments contextuels comme sa localisation
géographique, la situation économique globale et les perspectives
d'évolution sectorielle.
En comparant les deux approches sur l'évaluation du
risque de crédit, nous pouvons dire que le fonds est le
même : partant de la première approche, les caractères
systémique, structurel identifient le risque de crédit. Et
à la lumière de la deuxième approche, ses
caractères sont désignés par les termes comme
éléments internes, données exogènes (situation
économique globale et sectorielle).
Caractéristiques du risque de
crédit
· Caractère systémique : il est
influencé par le contexte économique général
· Caractère spécifique : évolue
en fonction des événements spécifiques survenant aux
emprunteurs.
· Présentation d'une structure de
rentabilité asymétrique contrairement aux autres de
marché. C'est-à-dire le créancier à forte
probabilité de réaliser un gain relativement modeste
correspondant aux intérêts perçus sur la dette, et une
faible chance de perdre une grande partie initiale en cas de
matérialisation du risque de crédit, ceci s'explique dans la
mesure où il est lié à la performance indivisible de
l'emprunteur et à sa structure capitalistique.
Cependant en ce qui concerne une évaluation en termes
d'analyse des données exogènes et endogènes, les
détails suivants peuvent être observés :
Les données exogènes
· Implantation géographique :
considérer l'environnement de l'entreprise est un préliminaire
indispensable en matière d'évaluation du risque puisqu'une
entreprise n'est pas une entité vivant en autarcie : elle interagit
avec un ensemble d'acteurs extérieurs (autres entreprises, particuliers,
banques, assurances, Etats).
· Considérations sur les perspectives
sectorielles : le secteur dans lequel l'entreprise exerce son
activité impacte lui aussi sur sa bonne santé
économique.
· La situation macroéconomique : Ce point
concerne principalement les entreprises ayant une forte activité
internationale. Tributaire de multiples marchés opérant des
transactions sur plusieurs monnaies différentes, elles sont sensibles
aux aléas de l'économie mondiale et aux variations brusques des
taux de change entre devises.
Les données endogènes
Pour cet aspect, ce sont principalement des critères
purement financiers qui entrent en ligne de compte et quelques calculs simples
peuvent donner une idée assez précise de la capacité d'un
client à rembourser sa dette en temps voulu, voici une liste non
exhaustive de données parlantes :
· Chiffre d'affaire annuel
· Niveau d'endettement actuel (à court et long
terme)
· Résultat d'exploitation
· Flux de trésorerie
· Disponibilités
· Résultat financier
B. Gestion du risque
Les dirigeants d'entreprises ont pour mission de rendre leur
exploitation fiable (équilibrer les charges avec les ressources) voire
de la développer (ressource supérieur aux charges = production de
richesses). Le résultat obtenu leur permettra de survivre
(résultat nul) voire d'en assurer la pérennité en la
développant (résultat positif).
On distingue quatre manières de gérer le
risque20(*), par ordre
croissant de coût :
· L'évitement : l'activité
présentant un risque est évitée. Du point de vue des
décideurs, cette stratégie est la moins risque et la moins
chère, mais elle est frein au développement de l'entreprise.
· L'acceptation : le risque est accepté et
l'on contracte une assurance si on souhaite le transférer ou on le
provisionne dans le compte de l'entreprise à des fins de
réduction des risques financiers. Cette approche ne permet pas de
protéger les ressources de l'entreprise tant qu'aucune volonté de
réduction du risque ne se manifeste.
· La réduction du risque : veille,
identification des risques par audit, analyse par recherche des facteurs de
risque et de vulnérabilité, maitrise par des mesures de
protection et prévention.
· Le transfère : à titre financier, le
transfert de risque s'établit lors qu'une assurance ou toute autre forme
de couverture de risque financier ou garantie financière est
contracté par le dirigeant confronté au risque. Ces garanties ne
sont pas exhaustives pour couvrir le risque économique et financier.
Pour enclencher une action, il faut identifier des signaux
d'alarmes face aux dangers, c'est une question d'information. Mais pour penser
stratégie, la question est bien plus celle du tri comme prise de
responsabilité autour des informations jugées pertinentes. C'est
une question de gestion intelligente de l'information donc de gestion des
savoir.
De ce fait, si la création d'une cellule d'observatoire
de risque est utile, elle ne sera pas suffisante ; il faut activer les
réseaux de connaissances disponibles. On parle alors d'espaces de
gestion au sein desquels les éléments du réseau peuvent
interagir. Ces espaces sont au nombre de cinq21(*) :
1° un espace de réflexion et d'orientation :
représenter par un observatoire chargé de diagnostiquer les
risques éventuels puis les organiser en grandes familles de
préoccupations.
2° espace de recensement de l'information
3° espace de traitement collectif des signaux
4° espace de tri individuel de l'information
potentielle
5° espace de décision
B.1. Gestion à priori du risque de
crédit
Elle s'appuie sur deux méthodes à savoir la
gestion du portefeuille et la tarification.
1° Le principe de gestion du portefeuille
Le principe de gestion du portefeuille se forge autour d'un
portefeuille comportant tous les crédits accordés. La
qualité de ce portefeuille est appréciée à partir
des indicateurs financiers ou ratios (ratio portefeuille à risque, ratio
dotation aux provisions, ration de couverture de risque, ratio pertes sur
créances).22(*)
2° La tarification est une mesure prudentielle qui vise
l'analyse de chaque activité ou produit pour en dégager le niveau
du risque de crédit, la quantification du montant du risque pour chaque
catégorie et son incorporation dans la transaction.
B.2. Gestion à postériori du risque de
crédit
Quand l'évidence de la survenance d'un risque de
crédit est démontrée deux solutions restent dans le cadre
de la gestion de ce dernier. Il s'agit de la constitution d'une provision pour
perte et de vente des actifs comportant les risques.
De tout ce qui précède nous retenons que pour
bien gérer un risque il faut bien l'identifier et le connaitre.
2.3. LA MICRO FINANCE
A. Evolution historique
« L'histoire trouve les origines anciennes de la
micro finance dans les mutuelles de crédit agricole créée
en Europe au XIXème siècle ».23(*) En Afrique les pratiques de ce
type de financement sont encore anciennes, surtout celles qui relèvent
de la collecte de la petite épargne. Si l'on se réfère
seulement à la nature du système et non aux différentes
formes qu'il a prises, nous ne nous empêcherons de dire que la micro
finance est si ancienne qu'il serait vain d'en chercher l'origine et sa date de
naissance échappe à la mémoire de l'humanité
pensante.
C'est le XXème siècle qui a vécu
l'expérience ayant servi de modèle à la micro finance
d'aujourd'hui.
· Expérience réussi de MUHAMED YUNUS :
pour la petite histoire, « après ses études aux
USA, YUNUS donne des cours d'économie à CHITTAGONG au
Bangladesh, sa ville d'origine. Lors d'une séance des travaux pratiques
d'un cours d'investissement, il propose à ses étudiants
d'interroger les fabricants des tabourets en bambou de plus proche village. Les
42 artisans ont besoin de 27 dollars en total pour développer leur
activité. Or toute les banques refusent de financer ce trop faible
montant à des clients à priori insolvables. YUNUS déclare
avoir eu honte de cette situation et prête la somme de sa propre poche.
En permettant aux producteurs d'acheter d'avance le bambou sans subir les
variations importantes de prix ils réussissent à créer des
emplois et à rembourser intégralement. Fort de cette
expérience, le professeur crée en 1976 la GRAMEEN BANK, organisme
qui propose de service financier aux plus pauvres au
Bangladesh. »24(*)
B. Institution de micro finance (IMF)
Organisation qui offre des services financiers à des
personnes à revenus modestes qui non pas accès au secteur
financier formel.25(*)
Au sein du secteur, le terme IMF renvoie aujourd'hui à
une grande variété d'organisations diverses par leur taille,
degré de structuration et statut juridique (ONG, association, mutuelle,
coopérative d'épargne et de crédit, société
anonyme, banque,...).
B.1. Formes d'IMF
Il existe trois courants26(*) auxquelles correspondent les formes d'IMF :
1° Le courant d'inspiration plus coopératif. Sa
spécificité est de vouloir construire des institutions à
partir de leurs bénéficiaires.
2° Le deuxième courant consiste à
transformer une banque existante ou une partie à la
spécialité micro finance.
3° le troisième a vocation de réaliser
elle-même l'intermédiation financière, illustrer par les
ONG de micro finance. L'accent est mis sur l'octroi de crédit, la
collecte de l'épargne étant interdite aux ONG.
B.2. Les facteurs de succès
· Au niveau externe : une IMF réussira mieux
si elle est bien enracinée dans le milieu socio-culturel dans lequel
elle opère. Les produits qu'elle propose, les stratégies et
outils de travail ainsi que les infrastructures doivent être
adaptés à la clientèle (à ses besoins, à ses
capacités et à ses pratiques).
La désarticulation du cadre macroéconomique et
l'instabilité de la monnaie ne peuvent être des facteurs
favorisant le fonctionnement d'une IMF.
· Au niveau interne : la gestion interne, personnel
compétent, motivé et engagé sont des atouts à la
réussite d'une IMF.
C. Les conditions d'un micro crédit
rentable et attractif
« De manière simple, il paraît logique
de penser qu'il y aura amélioration de la situation des micro
entreprises si ces dernières ont accès à des services
financiers nouveaux pour elles ou si elles ont accès à des
services déjà existants, mais à un coût
inférieur à celui supporté
jusque-là ».27(*)
En effet il ne faut pas oublier qu'en dehors du financement
institutionnel, les micros entreprises se financent d'abord et avant tout par
l'autofinancement ou en ayant recours aux préteurs individuels.
Dès lors, le financement institutionnel n'aura vraiment de sens que si,
le coût total du crédit est inférieur à ceux qui
existaient auparavant. Or, des nombreuses études ont montré que
pour un micro entrepreneur, le coût le plus important dans l'obtention
d'un crédit n'est pas souvent le taux d'intérêt, mais les
coûts de transaction qu'il faut assumer pour avoir accès à
ce crédit. Ceux-ci peuvent être compris comme l'ensemble de
coût qu'il faut supporter pour que l'opération puisse avoir
lieu.
Faut-il se rendre plusieurs fois au bureau de l'organisme de
crédit ? Faut-il patienter pendant plusieurs heures ? Doit-on
remplir une gamme de formalités complexes et
incompréhensibles ?
Ces charges sont considérables sur des prêts de
faible montant et deviennent ainsi des points clés pour comprendre
pourquoi d'autres personnes ne sont pas intéressées par tel ou
tel mécanisme de financement.
Section 3 : Présentation De la trust marchant Bank
(TMB)
3.1. APERÇU HISTORIQUE ET CADRE JURIDIQUE
« La trust marchant Bank, TMB en sigle, est
une société par action à responsabilité
limitée - SARL- de droit Congolais, constituée selon les statuts
notariés du 15 octobre 2003 et autorisée par le décret
présidentiel n°04/022 du 15 mars 2004. La TMB est
agréée par la banque centrale du Congo suivant notification du
gouverneur n° 03/91 du 12 décembre 2003. Elle a été
inscrite sur la liste des banques agréées par la lettre
référencée Gouv/14 n°0088/8 du 15 mai 2004 du
gouverneur de la banque centrale du Congo ».29(*)
Aux termes des statuts régissant le fonctionnement de
la banque, celle-ci a pour objet principal d'effectuer, soit pour
elle-même, soit pour le compte des tiers ou encore en participation avec
les tiers, toutes les opérations financières et bancaires. Les
actes posés par la TMB ainsi que les opérations conclues par elle
appellent conformité à la loi 003/2002 du 02 février 2002
relative à l'activité et au contrôle des
établissements de crédit.
3.2. MISSION
Avec un concept inédit : banque de
proximité, elle a pour mission d'accompagner tous ses clients petits et
grands, sans distinction sur le chemin de leur croissance. Pour répondre
aux attentes de ses clients, la TMB s'emploie à maintenir un processus
décisionnel efficace, adapté et rigoureux.
3.3. STRUCTURE FONCTIONNELLE DE LA TMB
CONSEIL D'ADMINISTRATION
ADMINISTRATEUR DELEGUE
DEPT JURIDIQUE ET COMMERCIAL
DEPT ORGANISATION ET INFORMATIQUE
DIRECTION AUDIT ET COTROLE DE GESTION
DIRECTEUR GENERALE
COMITE DE DIRECTION
251657216 DEPT DE PYMNTS ELECTRNIQUES
251655168251658240
251656192
Direction du réseau micro finance
Dép. réseau MF Est
Dép. réseau MF ouest
Direction administrative
Dép. ressources humaines
Dép. logistiques
Direction du crédit
Dép. étude des dossiers de crédits
Dép. administration des crédits
Direction financière
Dép. de la comptabilité centrale
Dép. de la trésorerie
Direction de l'exploitation
Siège de Kinshasa
Dép. des agences
Siège de Lubumbashi
Business développement
251659264
Source : TMB, rapport annuel 2007
251660288
3.4. RESUME DES PRINCIPALES REGLES COMPTABLES OBSERVEES A
LA TMB
· Base d'établissement et présentation des
états financiers : la comptabilité de la TMB s'articule en
fonction des dispositions de l'instruction de la BCC relative à la
présentation des valeurs actives et passives. Tous les chiffres sont
exprimés, sauf indication contraire en franc Congolais.
· Intérêt et commission : sur
prêts et compte débiteur y compris les intérêts de
retard, sont comptabilisés comme revenu aux dattes
d'échéances.
· Transaction en devise : elles sont saisies au taux
du jour de l'opération. A la fin de l'année le solde des actifs
autres qu'immobilisation et ceux des exigibles sont convertis au cours de
change moyen de la banque. Les pertes de change sont imputées dans le
compte de charge. Les gains de change par contre sont imputés dans le
compte profit.
· Constitution des provisions :
Ø Provision sur crédits octroyés :
les provisions spécifiques sur les crédits octroyés et
débiteurs peu rassurants sont constitués sur accord de la
direction qui apprécie les montants qu'elle estime suffisant et prudent
afin de couvrir le risques d'impayés à court terme qui sont
attachés à ces créances difficiles. L'appréciation
de la direction est principalement fonction de l'âge de chaque
créance échue et non recouvré conformément aux
instructions de la BCC, des garanties constituées par les clients et des
efforts de remboursements déployés par ces derniers.30(*)
Ø Provision pour retraites et congés
Ø Provision générale : en dehors des
provisions spécifiques une provision générale forfaitaire
de 10% sur l'ensemble des crédits octroyés est constituée
pour couvrir les risques inhérents au secteur particulièrement
dans l'environnement politique et macroéconomique du pays.
Ø Provision pour risque du banquier :
destinée à couvrir la banque contre les risques de vol,
d'incendie,...etc.
CHAPITRE II : LA TMB ET LA MICRO FINANCE
SECTION 1 : DE LA MICRO FINANCE
1.1. CONTEXTE NATIONAL
En RDC la micro finance a fait son entrée en jeu qu'au
début de ce 21 siècle. Comme nous l'avons dit, c'est le
succès de la GRAMEEN BANK qui avait donné à la micro
finance un nouveau visage. L'idée s'est ensuite propagée dans le
sillage de la lutte contre la pauvreté. « Elle a
été proposée au niveau mondial par les deux sommets tenus
en 1997 à Washington et en 2002 à New York. L'objectif
était d'offrir à l'horizon 2005 des services de micro finance
à au moins 1OO millions de familles pauvres dans le monde.C'est dans ce
cadre que l'Assemblée des nations unies a proclamé 2005
année internationale du micro crédit »31(*).
Et, pour célébrer cette année, les
autorités de notre pays ont mis sur pied un programme d'activités
regroupées autour du thème de la communication sur la micro
finance, et s'efforcent également d'élaborer une politique
nationale de la micro finance.
Au fonds, le pays a connu la pratique de la micro finance en
retard pour avoir traversé une période noire de son histoire
politique au 2O siècle. C'est au début de la transition politique
que la confiance a dû revenir et que les investisseurs ont dû
croire à un bon avenir au Congo. C'est dans ce même élan
que la micro finance a fait irruption bien que timidement. L'Est du pays, a
été la première partie touchée par la micro
finance.
A. CADRE LEGAL, REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL
A la suite de la mise en place en septembre 2000, d'une
sous-direction chargée de la micro finance, la banque centrale du Congo
a procédé, sur base de consultations avec les professionnels du
secteur, à l'ébauche d'un cadre légal et
réglementaire pour la micro finance.
Pour l'instant, ce cadre est constitué de la loi n
002/2002 du 2 février 2002 portant dispositions applicables aux
coopératives d'épargne et de crédit, et l'instruction
n° 001 aux institutions de micro finance, modifiée le18
décembre 2005 relative à l'activité de contrôle de
ces institutions.
L'instruction prévoit trois statuts distincts pour
toute institution de micro finance :
· Les entreprises de micro crédit de
première catégorie qui, avec un capital social minimum de 15000
USD, accordent des micros crédits ne dépassant pas
l'équivalent de 250 USD par cycle. Elles ne peuvent collecter
l'épargne.32(*)
· Les établissements de micro crédit de
deuxième catégorie qui, avec un capital social équivalent
à 50000 USD, accordent des micros crédits et peuvent collecter
l'épargne que si elles sont autorisées, à titre accessoire
par la banque centrale du Congo.33(*)
· Les sociétés de micro finance qui, avec
un capital social d'au moins 100000 USD, collectent l'épargne du public
et lui octroient des micros crédits34(*)
B. OPERATIONS ET SERVICES DE MICRO FINANCE SELON LA BCC
Ø Les IMF sont autorisées, dans les limites
fixées par la BCC, à effectuer les opérations
suivantes :
§ La collecte de l'épargne
§ L'octroi des microcrédits
Ø Elles peuvent effectuer des opérations et
services connexes à leur activité telles que :
§ Les opérations de crédit-bail
§ La location de coffre-fort
§ Les actions de formation
Ø Sont considérés comme épargne
les fonds recueillis par l'IMF auprès du public, sous forme de
dépôt, avec le droit d'en disposer dans le cadre de ses
activités, à charge de les restituer à la demande du
déposant35(*).
1.2. CONTEXTE INTERNE TMB
C'est vers 2005 que la micro finance a touché la
province du Katanga par le canal de la TMB. Au plan interne, l'année
2007 a marqué la fin de la période expérimentale au cours
de laquelle les activités de la micro finance se sont confirmées
et développées sur divers aspects.
Expansion des activités à Lubumbashi
concrétisée par l'ouverture du point de service de la Kenya, en
plus de celui de Lomami dans la commune de Lubumbashi ; milieu populaire
caractérisé par un important et réel dynamisme
économique, témoigne de la volonté de la direction de
concrétiser une de leurs options de base qui est d'être, à
tout moment, une institution financière de proximité et de se
rapprocher le plus possible de tous les porteurs d'initiatives qui ont besoin
de services financiers, quel que soit le lieu où ils exercent leurs
activités.
La RDC traverse une situation économique
particulière. En effet, étant une économie sous
développée et extravertie, le pays n'échappe pas aux
règles de la pauvreté. Et, prenant la micro finance comme le
financement des entités exclues du système classique :
« Lors de sa création, la TMB était la seule banque du
Congo à vouloir considérer les particuliers, tous les
particuliers comme un de ses axes stratégiques développement.
C'est pourquoi elle a créée immédiatement le
département de micro finance, considérant comme totalement
anormale que dans un pays de 60 millions d'habitants, il n'y en ait pas 100
milles qui connaissent le chemin formel du secteur financier en y ayant un
compte »36(*)
déclara l'administrateur général ROBERT L. de la TMB
1.3. LE CONTROLE INTERNE ET LA GESTION DES RISQUES A LA
TMB
La TMB est consciente que la capacité à
identifier les risques et à prendre les mesures nécessaires pour
le réduire au maximum, parce que les supprimer est impossible, constitue
l'une des conditions primordiales de sa réussite. En conséquence,
elle s'est dotée de structures adéquates pour répondre
à la nécessité de bien gérer.
La conduite des activités nécessite un climat
serein : en c qui concerne la dépendance des risques, le risque de
crédit peut être influencé par la défaillance des
procédures, du personnel et des systèmes internes. Il s'agit du
risque opérationnel pouvant donner naissance à un remboursement
partiel, retardé ou incertain.
Selon le dispositif Bâle II, sept catégories
d'évènements liés à ce risque sont
retenus :
1° Fraude interne : par exemple, information
inexacte sur les positions, falsifications, vol commis par un employé et
délit d'initié d'un employé opérant pour son propre
compte.
2° Fraude externe : Hold-up, faux en écriture
et dommage dus au pirate informatique
3° Pratiques en matière d'emploi et
sécurité sur le lieu de travail : demandes d'indemnisation
des travailleurs, violation des règles de santé et de
sécurité des employés, plaintes pour discrimination et
responsabilité civile en général.
4° Clients, produits et pratiques commerciales :
violation de l'obligation fiduciaire, utilisation frauduleuse d'informations
confidentielles sur la clientèle.
5° Dommage aux actifs corporels : actes de
terrorisme, vandalisme, séisme, incendies et inondations
6° Dysfonctionnement de l'activité et des
systèmes : pannes de matériel et de logiciel informatique
problèmes de télécommunication et pannes
d'électricité.
7° Exécution, livraison et gestion des
processus : erreurs d'enregistrement des données,
défaillances dans la gestion, lacunes dans la documentation juridique,
erreur d'accès aux comptes de la clientèle et défaillances
des fournisseurs ou conflits avec eux.
Cela étant, la TMB est dotée de structures
adéquates pour faire face à ces difficultés. Ainsi, tel
que présenté dans notre organigramme, il existe un
département juridique et compliance pour l'étude des dossiers
afin d'y déceler toutes les erreurs et inefficacités juridiques.
De même, le département organisation et informatique pour
éviter les défaillances organisationnelles pouvant laisser
s'infiltrer les problèmes évoqués ci
précédemment.
Section 2 : les activités de micro finance
à la TMB
2.1. CLASSIFICATION DES ACTIVITES
Pour être efficace dans la poursuite de ses objectifs,
la TMB micro finance a décidé de mettre en oeuvre une approche
novatrice. En effet, rompant avec la tradition dans le secteur bancaire en RDC,
elle a décidé d'opérer selon une approche globale qui
consiste à offrir à la clientèle visée l'ensemble
d'appuis dont elle a besoin pour réussir ses activités. Ainsi,
elle s'efforce d'accompagner ses produits financiers de divers services non
financiers susceptibles d'aider ses clients à mieux préciser
leurs projets et à les mettre en oeuvre de manière plus
performante.
La TMB en tant que IMF effectue les opérations
suivantes :
§ La collecte de fonds
§ L'octroi des micros crédits
Et tel que la loi congolaise l'autorise, en plus de ces
activités citées, elle exerce les opérations non
financières comme la formation de ses clients.
Caractéristiques des produits d'épargnes de
la TMB micro finance
désignations
|
Dépôts à vue
|
Dépôts à terme
|
Dépôt initial
|
Personne physique : 10 USD
Personne morale : 50 USD
GCS : 10 USD
|
|
Frais de tenue de compte
|
Pas de frais
|
Pas de frais
|
Taux d'intérêt
|
Aucun
|
6% l'an pour un dépôt de 12 mois
5,25% l'an pour 9 mois
4,75% pour 6 mois
4% pour 3 mois
|
Découvert
|
Pas de découvert
|
Pas de découvert
|
Solde minimum
Solde maximum
|
Pas
pas
|
100 USD
10 000 USD
|
Dépôt min
Dépôt max
|
Pas de dépôt min
10 000 USD (pour plus de 2500 il faut une validation du
trésorier)
|
|
Retrait min
Retrait max
|
Pas
Pour plus de 5000 il faut prévenir 1 jour avant
|
|
Frais d'ouverture
|
0
|
0
|
Frais de retrait
|
Aucun
|
Aucun
|
Importance
|
Sécurité de l'épargne
|
Fructifier ses avoirs
|
durée
|
Sans délai
|
3, 6, 9 et 12 mois
|
monnaie
|
CDF, USD, et EURO
|
USD uniquement
|
Source : www.trustmerchantbank.com
2.2. LA TMB ET SA CLIENTELE
A. CATEGORISATION
Dans le souci d'offrir ses services à une
clientèle variée, la TMB traite avec les clients
ci-après :
§ Personnes physiques salariées : il s'agit
des travailleurs ayant des comptes à la TMB. Leur revenu est
constitué principalement du salaire.
§ Personnes physiques commerçantes : tout
commerçant de détail en relation financière avec
l'établissement.
§ Petites et moyennes entreprises
§ Groupe de caution solidaire
B. LE GROUPE DE CAUTION SOLIDAIRE(GCS )
1° Constitution
§ Sensibilisation : un animateur explique aux
candidats d'un GCS le système de caution solidaire
§ Constitution du groupe : Un GCS doit comprendre
minimum 5 personnes légalement majeures. Cette constitution doit
respecter les critères de connaissance, de confiance mutuelle, de
proximité géographique (de résidence ou d'activité)
et d'âge minimum.
Chaque groupe doit :
§ Adopter et signer leur règlement,
c'est-à-dire la DECLARATION DE FONDATION
§ Avoir un comité élu comprenant au minimum
un président, un secrétaire et un trésorier.
§ Signer la déclaration d'engagement des membres
du comité
§ Remettre un acte de cautionnement signé par le
comité lors d'une demande de crédit.
2° Période probatoire
§ Ouverture de compte : sous les recommandations de
l'animateur et si toutes les conditions sont remplies le groupe ouvre son
propre compte pour y effectuer son premier dépôt et chaque membre
ouvre aussi un compte personnel. L'animateur remplit la FICHE D'IDENTIFICATION
DES COMPTES PERSONNELS.
§ Réunion régulière et
épargne par le GCS : la période d'observation dure 6
semaines. les membres du groupe se réunissent à jour et heure
fixe, en présence de l'animateur et procèdent à la
collecte de l'épargne hebdomadaire.
§ Formation : les membres suivent directement 3
séances de formation obligatoire donnée par l'animateur dans les
installations de la TMB.
Au terme de la formation l'animateur réalise un rapport
appelé RAPPORT DE FORMATION dans lequel il émet son avis sur la
qualité de la participation aux séances de formation et la
compréhension du système après avoir effectué une
évaluation orale des connaissances. Afin de juger les membres et avoir
une idée sur leur comportement individuel (discipline, respect,
ponctualité) une consigne est suivie scrupuleusement. La liste de
présence est établie par l'animateur après un délai
de grâce de 15 minutes. Passées les 15 minutes de grâce, la
personne est exclue de la formation et devra rejoindre un autre groupe.
Nul ne peut intégrer un groupe en cours de formation.
La porte est fermée après 15 minutes et l'animateur
récupère la liste de présence.
§ Composition : comme dit
précédemment, un GCS ne doit pas comprendre moins de 5 personnes,
de même il ne doit pas dépasser 10 personnes. Par ailleurs, un GCS
peut être composé de membres d'une même famille à
condition qu'ils aient chacun des activités distinctes et qu'ils ne
vivent pas tous sous le même toit.
C. RELATION TMB ET SA CLIENTELE
1° Titulaire de comptes en 2007, 2008 et 2009
à la TMB micro finance
2007
|
Lomami
|
Kenya
|
Total
|
%
|
Personnes physiques
|
3 370
|
652
|
4 522
|
96
|
Groupe de caution solidaire
|
99
|
68
|
167
|
3,5
|
ASBL
|
37
|
2
|
39
|
1
|
Total
|
4 006
|
722
|
4 728
|
100
|
Source : TMB, rapport annuel 2007
2008 et 2009
|
Lomami
|
Kenya
|
Total
|
|
%
|
Personnes physiques
|
7402
|
1306
|
8708
|
94,96
|
Groupe de caution solidaire
|
247
|
143
|
390
|
4,25
|
ASBL
|
59
|
13
|
72
|
0,0079
|
Total
|
7708
|
1462
|
9170
|
100
|
Source : TMB, rapport annuel 2008
§ Les clients sont majoritairement des personnes
physiques de sexe masculin. Certains d'entre eux s'adonnent à des
activités productives avec une prédominance du commerce. Le
nombre de leurs comptes en 2007 a été multiplié par 5
comparativement à l'an 2005.
§ Ils exercent divers professions formelles
(salariés d'entreprise, professions libérales,
commerçants, policiers,...) et diverses activités informelles
(cambistes, petits commerçants ambulants ou artisans,...)
§ Certains disposent de plus d'un compte à la
TMB
2° ouverture de compte
Lomami
|
Kenya
|
Total
|
2005
|
2006
|
2007
|
2007
|
1 117
|
1 149
|
4 681
|
796
|
7 743
|
Source : TMB, rapport annuel 2007
Les 5 477 comptes crées en 2007 sont à 97%
des comptes à vue, 80% tenus en USD, 19,74% en CDF et 0, 13 en Euros.
Prenons, à titre illustratif, l'année 2007 pour
voir le volume des dépôts mensuels
2007
|
Lomami
|
Kenya
|
Total
|
Janvier
|
850 678
|
-
|
850 678
|
Févier
|
911 420
|
-
|
911 420
|
Mars
|
1 058 6334
|
-
|
1 058 634
|
Avril
|
1 199 111
|
-
|
1 199 111
|
Mai
|
1 418 775
|
63 054
|
1 481 829
|
Juin
|
1 577 138
|
111 661
|
1 688 799
|
Juillet
|
1 764 531
|
131 118
|
1 895 649
|
Août
|
1 892 222
|
118 636
|
2 010 858
|
Septembre
|
2 118 604
|
220 185
|
2 338 789
|
Octobre
|
2 533 684
|
341 523
|
2 875 207
|
Novembre
|
2 817 931
|
294 755
|
3 112 685
|
Décembre
|
3 049 288
|
414 857
|
3 464 145
|
Total
|
21 192 015
|
1 695 789
|
22 887 805
|
Source : TMB, Cahiers de la micro finance 2007
Il est bon de préciser au préalable que les
chiffres ci-dessus intègrent également les dépôts
donnés en garantie. Au terme de l'instruction n°001 de la BCC, ces
derniers ne doivent pas être considérés comme
épargne des clients. Ces dépôts sont essentiellement
à vue, plus de ¾ en USD et les restes en CDF et en Euros.
Du point de vue des soldes des comptes 49% de ces ressources
sont logées dans des comptes dont le solde varie entre 1 et 5 000
USD et 51% dans les comptes dont le solde varie entre 5 000 et 20 000
USD. 37(*)
A Lomami, nous pouvons affirmer que la plus grande proportion
de ces ressources (plus de 90%) est fournie par des personnes physiques avec
une prédominance des hommes.
L'exposition de ces dépôts dans ce travail trouve
sa justification dans le fait que, pour une institution de finance, le
crédit accordé est souvent le fruit des encaisses
possédées. Sur ce eu égard aux dépôts faits
par les clients de la TMB, lui permettent de donner et de les investir dans
d'autres activités à concurrence de millions de USD, et ceci est
légal tel que l'article 7 de l'instruction n°001 de la BCC aux IMF
le stipule. Il est aussi vrai que les dépôts ayant la
possibilité d'être à vue ou à terme donnent à
l'établissement la nette différenciation entre
disponibilité prêtable sans beaucoup d'inquiétude et
disponibilité nécessaire au respect de retraits
inconditionnés des clients.
Section 3 : les opérations de micros
crédits
Une opération de micro finance selon l'art 9 de
l'instruction n°001 aux IMF « tout acte par lequel une IMF met
ou promet de mettre des fonds à la disposition de la clientèle.
Est assimilé à une opération de micro crédit, tout
acte par lequel une IMF prend, dans l'intérêt de sa
clientèle, un engagement par signature tel un aval, une caution ou une
autre garantie ».38(*)
Ainsi, sans être à l'encontre de la
réglementation congolaise applicable aux établissements de
crédit et plus précisément aux IMF, la TMB, accorde des
micros crédits à ses clients tout en s'appuyant sur des
détails bien définis. Et voyons les détails à
travers ce tableau :
3.1. CARACTERES DES PRODUITS DE PRETS DE LA TMB MICRO
FINANCE
Bénéficiaires
|
Prêt GCS
Personnes physiques appartenant à un GCS
|
Prêts PPS
Personnes physiques salariées
|
Prêts PPC
Personnes physiques commerçantes
|
Prêts PME
Petite et moyenne entreprise
|
Taux d'intérêt
|
5% le mois
|
2,5% le mois
|
3% le mois
|
3% le mois
|
Durée
|
5 mois
|
6 à 12 mois
|
12 mois
|
5 à 24 mois
|
Garantie
|
1. Epargne caution 20% du montant sollicité
2. Plus caution solidaire du groupe
|
Le salaire avec recommandation de l'employeur
|
· Garantie financière (100% du montant
demandé)
· Garantie matérielle : hypothèque et
nantissement de fonds de commerce
|
· Garantie financière (100% du montant
demandé)
· Garantie matérielle : hypothèque et
nantissement de fonds de commerce
|
Objet de crédit
|
Selon le besoin de chaque membre
|
Selon le besoin de l'emprunteur
|
Financement des activités commerciales
|
Crédit d'investissement (12 à 24 mois)
Crédit fonds de roulement (5 à 12 mois)
|
Cycle
|
1° Cycle : 100 USD
2° cycle : 200 USD
3°cycle : 300 USD
4° cycle :
|
|
|
|
Pénalité
|
5%
|
2,5%
|
3%
|
3%
|
Condition
|
|
|
Mouvement réguliers pendant 3 mois
|
|
Différé
|
4 semaines
|
Non
|
Non
|
Non
|
Mode de calcul des intérêts
|
dégressif
|
Dégressif
|
dégressif
|
Dégressif
|
Délai de grâce
|
0 jour
|
15 jours
|
0 jour
|
0 jour
|
Montant du prêt accordé
|
Min par membre : 100 USD
Max pour le groupe : 10 000 USD
|
100 à 20 000 USD cadres : 3 fois le salaire
Maîtrises : 3 fois le salaire
Exécutants : 2 fois le salaire
|
100 à 20 000 USD
|
500 à 20 000 USD
|
Monnaie
|
USD
|
USD
|
USD
|
USD
|
Source : www.trustmarchantbank.com
NB : agents TMB : taux 2% le mois et durée 12
mois
3.2. PROCEDURE DE GESTION DU CREDIT
1° Demande de crédit et constitution du
dossier de crédit
· Le GCS rédige une lettre de demande de
crédit qui est réceptionnée par l'animateur et la transmet
à l'agent administratif crédit qui l'enregistrera dans un fichier
appelé « registre de suivi des dossiers
crédits ». l'agent administratif remet ensuite la lettre de
demande de crédit à l'animateur.
· L'animateur du GCS récolte tous les documents
nécessaires à la constitution du dossier crédit et remplit
le formulaire de crédit de la TMB.
· L'animateur superviseur remet ensuite chaque samedi les
dossiers qu'il considère bancables à l'analyste crédit.
2° Analyse de la demande de crédit par
l'analyste crédit
· L'analyste crédit descend sur le terrain avec
l'animateur en charge du dossier pour effectuer une analyse financière
de l'activité de chaque membre.
· Il vérifie au préalable l'identité
des membres
· Il émet son avis technique sur la hauteur du
risque à prendre
· Les dossiers jugés non bancables par l'analyste
crédit doivent être présentés au comité de
crédit afin que le comité puisse apprécier le
bienfondé du rejet
3° analyse de la demande de crédit par le
service commercial
· Les dossiers sont ensuite transmis au responsable des
animateurs qui vérifie :
ü Le contenu de chaque dossier
ü L'analyse effectuée par l'analyste
crédit
ü Le rapport de l'animateur sur la période
probatoire
· A partir du 2ème cycle de
crédit, il examine le comportement lors des cycles antérieurs sur
base de la cotation effectuée par l'animateur dans la fiche de
cotation
· Si une demande est incomplète ou si elle est
jugée non conforme à la politique de crédit de la micro
finance, le chef du service commercial la renvoie à l'animateur. Ainsi,
le GCS a la latitude de corriger sa demande et de la réintroduire.
· Le responsable des animateurs émet un avis
favorable ou défavorable sur le formulaire de demande de
crédit
4° Analyse de la demande de crédit par la
commission de crédit
· Le comité de crédits est composé
de 3 membres effectifs : responsable de l'agence, l'agent de crédit
et le responsable des animateurs. Le comité est présidé
par le responsable de l'agence qui en assure le secrétariat
· Tous les dossiers sont présentés au
comité par l'agent de crédit
· Chaque membre du comité a une voix
délibératoire d'où il se réunit valablement avec la
présence de tous les 3 membres
· La décision du comité sur chaque dossier
est prise à l'unanimité des membres présents à la
fois dans le dossier du client, à la place y réservée sur
le formulaire de demande susmentionné et sur le procès-verbal du
comité des crédits.
Si la décision est un avis négatif, selon le
cas, le dossier doit être :
· Soit représenté par l'agent de
crédit avec un complément d'informations. Le dossier retourne
à l'animateur pour y apporter les correctifs demandés
· Soit purement et simplement rejeté dans ce cas,
l'animateur en présence de l'agent de crédit en informe par
écrit le client concerné en lui donnant les raisons à la
base la décision du comité.
5°Le déblocage du crédit
· Préparation du déblocage : pour
toutes les demandes de crédit qui ont été
acceptées, l'animateur prépare les documents du déblocage
de prêt :
ü Le contrat de prêt
ü La fiche de paiement
ü Le rapport de suivi sur les réunions de
remboursement
· Planification du déblocage : l'agent
administratif de crédit adresse au responsable des opérations une
note appelée note de décaissement des fonds reprenant la liste
exhaustive des clients bénéficiaires de crédits. La liste
doit indiquer les noms des clients, leurs numéros de comptes, les
montants de crédits, le jour et l'heure de décaissement.
· Paiement des fonds : le paiement des fonds
s'effectue à la banque, pour le GCS, la présence du comité
est obligatoire et chaque personne reçoit individuellement son
crédit.
CHAP III : DE LA GESTION DU RISQUE DE CREDIT A LA
MICROFINANCE TMB
SECTION 1 : ANALYSE STATISTIQUE ET COMPTABLE DES
CREDITS Accordés
Comme décrit dans le premier chapitre, la
difficulté dans la gestion du risque est le fait que
l'événement concerné se situe dans le futur. De cette
notion de futur dérivent les notions de prévision, de
sécurité et de garantie. Prévoir le futur revient à
disposer des modèles fiables, forcement réducteurs,
privilégient certains aspects par rapport à d'autres
amènes donc des comportements différents selon les
hypothèses choisies. Ainsi, nous allons analyser l'octroi des micros
crédits par la TMB en vue de voir ou d'apprécier sa gestion des
crédits et plus précisément sa prévention en
matière de risque de crédit.
1.1. PRESENTATION DES DONNEES
A. CREDITS ACCORDES SELON LES CATEGORIES
SOCIO-PROFESSIONNELLES
Tableau 1 : crédits accordés par
catégories socio-professionnelles
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
TOTAL
|
|
MONTANTS
|
NOMBRES
|
MONTANTS
|
NOMBRES
|
MONTANTS
|
NOMBRES
|
MONTANTS
|
NOMBRES
|
MONTANTS
|
NOMBRES
|
MONTANTS
|
%
|
ASBL
M/PE
|
2600
232700
|
2
32
|
950
108740
|
1
25
|
3000
353000
|
2
64
|
3900
53400
|
5
84
|
10400
602000
|
4
103
|
20850
1830490
|
0,33 %
29,08%
|
TOTAL PM
|
235300
|
34
|
109740
|
26
|
356000
|
6
|
537900
|
89
|
61240
|
107
|
1851340
|
29,41%
|
F
H
|
300 040
274211
|
480
502
|
140645
152555
|
376
260
|
450060
488275
|
1202
827
|
585078
635760
|
1522
1209
|
490320
924340
|
1601
1426
|
1966143
2475141
|
31,24%
39,33%
|
TOTAL P P
|
574251
|
982
|
293200
|
636
|
938335
|
2029
|
1220838
|
2731
|
1414660
|
3027
|
4441284
|
70,57%
|
TOTAL
|
809 551
|
|
402940
|
|
1294335
|
|
1758738
|
|
2027060
|
|
6292624
|
|
Source : TMB, les cahiers de la micro finance 2007, 2008
Avec ASBL = associations sans but lucratif, M/PE = micro et
petites entreprises qui font la catégorie de personnes morales (PM)
et
H = hommes, F = femmes constituent la catégorie PP
soit personnes physiques.
B LES CREDITS ACCORDES PAR OBJETS
Tableau 2 : crédits accordés par
affectation
DESIGNATION
|
Montants en USD
|
Total
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
En USD
|
%
|
commerce
|
522280
|
258 885
|
828420
|
1076945
|
1400200
|
4116730
|
65,42
|
Habitation
|
204600
|
95900
|
306905
|
398975
|
429660
|
1436040
|
22,82
|
production
|
100973
|
47330
|
151460
|
200018
|
94200
|
593981
|
9,43
|
Autres
|
48302
|
825
|
7550
|
82800
|
103000
|
202477
|
3,85
|
Total
|
809551
|
402940
|
1294335
|
1758738
|
2027060
|
6292624
|
100
|
Source : TMB, les cahiers de la micro finance 2007,
2008
C LES CREDITS PAR TYPES DE GARANTIES
Tableau 3 : crédits accordés par
garantie
GARANTIES
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
TOTAL
|
|
Caution
Solidaire
|
77551
|
123200
|
394250
|
512525
|
980020
|
2087546
|
33,17%
|
Salaire
|
205000
|
94620
|
302805
|
507800
|
514205
|
1624430
|
25,81%
|
Déport en
compte
|
123000
|
63870
|
91320
|
118700
|
127808
|
524738
|
8,33%
|
Hypothèque
|
156000
|
105000
|
131000
|
170300
|
183400
|
745700
|
11,85%
|
Nantissement
|
248000
|
216250
|
372000
|
449413
|
221587
|
1307258
|
20,77%
|
Total
|
809551
|
402940
|
1294335
|
1758738
|
2027060
|
6292624
|
|
SOURCE : TMB, Les cahiers de la micro finance 2007,
2008
NB : Les valeurs que renferme ce tableau sont en dollar
américain
I.2. REPRESENTATION GRAPHIQUE
Pour plus de clarté, visualisons les données des
tableaux précédents, ceci pour mieux analyser la
répartition des crédits accordés afin d'apprécier
la gestion des crédits au niveau même de leurs naissances.
A. GRAPHIQUE 1 :
Partant des données du tableau I, traçons un
graphique sur lequel les montants annuels de crédits accordés
seront en ordonné et en abscisse les temps soit les années 2005,
2006, 2007, 2008, et 2009, ainsi, le graphique obtenu représente
l'évolution des crédits octroyés par la TMB micro
finance.

Crédits accordes (USD)
A. GRAPHIQUE 2 :
Sur base des données des tableaux I,
représentants graphiquement, cette fois à l'aide pour faire
ressortir la part de chaque catégorie socioprofessionnelle.

B. GRAPHIQUE 3 :
Comme ci-précédemment, représentons
maintenant les crédits raccordés selon les objets
destinés, une façon d'exposer les destinations ou les
affectations des micros crédits sur 5 ans.

C. GRAPHIQUE 4 :
De même, pour les types de garantie, prenons afin de
voir le poids ou les part de chaque garantie. Ici nous voulons voir à
quoi ou à quelle type de garantie la TMB micro finance accorde beaucoup
plus de confiance.

1.3. TRAITEMENT DES DONNEES ET COMMENTAIRE
De la lecture des tableaux 1, 2 et 3, il ressort que
l'enveloppe totale des crédits accordés depuis 2005, année
de démarrage, jusqu'en 2009 est de 6 292 624 USD qui se répartit
de la manière suivante :
Commerce :
Habitation : 
Production : 
Autres : 
Les activités de commerce accaparent la plus grande
part des ressources octroyées au titre de crédits soit 65,42%
depuis le début des activités micro finance à la TMB. En
cette même année de démarrage, le commerce occupait la
première position et en 2009, il occupe encore la même position.
De ceci, nous pouvons dire que la TMB/micro finance accorde beaucoup plus ses
fonds aux commerçants.
A ce niveau, prenons le tableau 1 pour voir la
catégorie sociale qui reçoit plus que les autres (de 2005
à 2009).
ASBL : 
MPE : 
F : 
H : %
Les ASBL et les M/PE ne représentent que 3,31%
d'emprunteurs mais ont reçu 29,42% de l'enveloppe totale des
crédits. Et les hommes et femmes représentent 96,68% et ont
reçu 70,58% de l'enveloppe totale. Ici, nous détaillons cet
aspect par les calculs ci : de 2005 à 2009
ASBL et M /PE = 322 pour 1851 340 USD et en moyenne
USD
H et F : 9405 pour 4 441 284 USD de crédits
soit
USD de crédit moyen
Il est tout à fait normal qu'une personne morale puisse
bénéficier d'un crédit moyen de 5749,5 USD alors que un
homme ou une femme c'est 472,22 USD.
En approchant les tableaux 1 et 2, nous avons la certitude que
pour la grande part des personnes bénéficiaires des
crédits à la TMB/micro finance que ça soit les personnes
morales ou physiques, l'activité la plus exercée est le
commerce.
Concernant les garanties, au départ la TMB/micro
finance se contentait des éléments suivants pour sécuriser
ses créances :
Caution solidaire : 
Salaire : 
Dépôt en compte : 
Hypothèque : 
Nantissement : 
Et en 2006, 2007,2008 et 2009, la part de caution solidaire se
vue prendre la première position d'où pour l'ensemble soit 6 292
624 USA de crédits accordés de 2005 à 2009, la caution
solidaire comme garantie représente 33,17% suivie de salaire avec
25,31%.
1.4 CALCUL DES RATIOS ET INTERPRETATION
La source de risque la plus importante pour une institution
financière réside dans son portefeuille de crédits. Non
seulement le portefeuille de crédits est l'actif le plus important pour
une Institution de Micro finance, mais en outre, la qualité de cet actif
et donc le risque qu'il pose est assez difficile à mesurer. Pour les
Institutions de Micro finance, dont les crédits ne sont pas couverts par
des garanties facilement réalisables, la qualité du portefeuille
est absolument cruciale.
« La mesure la plus couramment utilisée pour
la qualité du portefeuille dans la micro finance est le portefeuille
à risque (PàR), qui mesure en fait la partie du portefeuille qui
est contaminée par les impayés, en pourcentage du
portefeuille total. Bien que d'autres mesures soient
régulièrement utilisées, le PàR s'est imposé
comme indicateur de choix. Il est facilement compréhensible, ne
sous-estime pas le risque, et est comparable entre
institutions ».39(*)
En plus de l'indicateur portefeuille à risque, trois
autres indicateurs relatifs à la qualité du portefeuille et les
risques qui y sont associés : le ratio perte sur créances,
ratio dotation aux provisions et le ratio couverture de risque.
A. LE RATIO PORTEFEUILLE A RISQUE (PàR)
Le RPR se calcule en divisant l'encours de tous les
crédits présentant des arriérés de paiement
excédant 30 jours, plus l'encours des crédits
rééchelonnés, par l'encours total du portefeuille de
crédits arrêtés à une date. Vu que ce ratio est
souvent utilisé pour mesurer les crédits affectés par des
arriérés de paiement de plus de 60, 90,120 voire 180 jours, le
nombre de jours doit alors être clairement mentionné (par exemple
PàR30)
1o Calculs
2005 : PàR 30 = 
PàR 60 = 
PàR 180 = 
2006 : PàR30 = 
PàR60 = 
PàR180 = 
2007 : PàR30 = 
PàR60 = 
PàR180 = 
2008 : PàR30 = 
PàR60 = 
PàR180 = 
2009 : PàR30 = 
PàR60 = 
PàR180 =  
2° interprétation
« La distinction entre les crédits
rééchelonnés et les crédits normaux n'est pas
toujours évidente pour les Institutions de Micro finance. Par
conséquent, si la partie des prêts
rééchelonnés n'est pas significative (inférieure
à 1%), alors le total des crédits affectés par les retards
de paiement de plus de 30 jours pourra être accepté comme
mesure approximative du portefeuille à risque ».40(*) En 2005, 2006, 2007, 2008, la
TMB/micro finance n'a restructuré aucun crédit et en 2009
quelques crédits ont été restructurés. Si les
prêts rééchelonnés avec précision, le ratio
portefeuille à risque reste toujours une mesure utile.
Par ailleurs, à la lumière des calculs faits,
nous voyons que le PàR30 est toujours supérieur au PàR60
qui est aussi inférieur au PàR180 : il ressort de ceci que
la TMB multiplie ses efforts (contacts téléphoniques,
visites, recyclage) à chaque fois qu'un débiteur accuse de
retard. Cependant, les insolvables restent presque les mêmes, gonflant
ainsi le PàR180.
Au fonds, qu'indique le ratio portefeuille à
risque ?
Ce ratio représente la mesure de qualité du
portefeuille la plus largement acceptée. Il montre la partie du
portefeuille de crédits « contaminée »par des
impayés et présentant donc un risque de ne pas être
remboursé. De 2005 à 2007, aucun ratio n'a atteint 10% mais par
ricochet en 2008 le PàR180 était de 13,73% bien que les
crédits rééchelonnés étaient nuls. De
même, en 2009, avec la restructuration opérée, le
PàR le moins élevé est de 17,94% ceci doit être
préoccupant car à l'opposé des crédits
accordés par les banques commerciaux, la plupart des micros
crédits ne sont pas couverts par des garanties facilement
réalisables.
« La mesure du portefeuille à risque
s'affranchit de la plupart des interprétations subjectives dont est
l'objet d'autres indicateurs de qualité de portefeuille, tel le taux de
remboursement. De plus, le portefeuille à risque est une mesure plus
conservatrice du risque que le taux de remboursement ou des impayés
parce qu'aussi bien le numérateur que le dénominateur prennent en
compte l'encours total restant dû, ainsi il mesure le risque complet et
pas seulement le risque immédiat ».41(*)
Quels sont les points à
surveiller ?
Certaines institutions prendront en compte uniquement les
arriérés (les échéances en retard de paiement) au
lieu de considérer l'ensemble de l'encours des crédits en retard.
Comme nous l'avons mentionné auparavant, cette pratique amène
à sous-estimer sérieusement le risque du portefeuille.
Un autre aspect important dans l'analyse du risque de
portefeuille réside dans la pratique de restructuration et de
refinancement des prêts. La TMB sur une période de 5 ans n'a fait
la restructuration qu'en 2009 afin de permettre aux clients en question de
s'acquitter de leur devoir restant.
La TMB n'a restructuré que les crédits
impayés partiellement après la constatation de bonne
volonté des clients, « L'Institution de Micro finance
colombienne FinAmérica, auparavant Finansol, présente un bon
exemple du danger lié à ces pratiques. En 1995, Finansol avait
pratiquement triple son portefeuille, en concentrant ses efforts dans l'octroi
de nouveaux prêts. Les impayés s'envolèrent et Finansol
finit par perdre le contrôle de son portefeuille. Pendant un temps
Finansol était capable de couvrir les premiers impayés en
restructurant à chaque fois les prêts en souffrance, mais
finalement les prêts restructurés ont eux-mêmes
présentés des arriérés. Au début de 1996,
Finansol était au seuil de la faillite».42(*) Comme le montre l'exemple de
Finansol, les prêts restructurés doivent être
analysés avec attention.
Enfin, la fréquence de remboursement des prêts
est un autre facteur important dans l'analyse du risque du portefeuille. De
manière générale, une fréquence
élevée des paiements des échéances d'un prêt
crédibilise d'avantage la mesure du portefeuille à risque.
D'après les modalités de remboursement de micro crédits
à la TMB, les paiements sont hebdomadaires et mensuels. Ainsi pour un
prêt présentant 30 jours de retard signifie qu'il a manqué
au moins trois échéances, ce qui présente un plus grand
danger comparé à un retard de paiement d'une seule
échéance mensuelle. A l'autre extrême, il faut faire
attention aux prêts ayant un remboursement unique à la fin de la
période du prêt, c'est le cas dans les prêts pour
l'agriculture où les paiements sont liés au cycle de la
récolte. Dans ces cas, les mesures PàR (30, 60, 180) ont une
moins grande signification. Heureusement, aucun remboursement ne peut
s'opérer en paiement unique à la TMB/micro finance. A ce propos,
nous pouvons confirmer l'utilité de l'analyse du portefeuille comme
décrit ci précédemment, la pratique est bien
indiquée pour la TMB.
B. LE RATIO DOTATION AUX PROVISIONS
Cette mesure donne une indication sur les provisions
effectuées par l'institution pour anticiper les futures pertes sur
prêts. Il faut s'attendre à ce que cette charge augmente de
manière concomitante avec la croissance de portefeuille des
crédits.
1° Calculs
Le ratio de dotation aux provisions se calcule par la formule
ci :

En 2005 : ratio dotation aux provisions =
En 2006 : 
En 2007 : 
En 2008 : 
En 2009 : 
2° Interprétations
Les Institutions de Micro finance ont besoin de la pratique de
dotation aux provisions plus stricte que les banques commerciales parce que
leurs prêts sont comparativement moins couverts par des garanties
transformables. Pour l'année 2006, les provisions n'ont pas
étaient constituées en fonction du temps mort observé
pendant une bonne période de l'exercice.
Les taux de ces ratios doivent être supérieurs
à 50% car les micros crédits ne sont pas suffisamment couverts.
Le niveau de dotation aux provisions doit être analysé de concert
avec le ratio couverture de risque.
C. LE RATIO COUVERTURE DE RISQUE
1° Calcul
Il se calcule par la formule ci-après :

Ratio couverture de risque était :
En 2005= 
En 2006= 
En 2007= 
En 2008= 
En 2009= 
2° Interprétations
Cette mesure montre le pourcentage du portefeuille à
risque qui est couvert par les réserves pour créances douteuses.
Il donne une indication sur la manière dont est préparée
une institution pour affronter le pire scénario. Pour les institutions
de micro finance, les réserves pour créances douteuses
représentent habituellement 80%, 180% du portefeuille à risque.
Les ratios dégagés pour la TMB/micro finance sont
inférieurs à 80% pour 2005, 2008, et 2009 où il touche
41,02%. Ces niveaux sont moins élevés que ceux souvent
souhaités.43(*)
Au fonds, les niveaux souhaités sont bien
élevés que ceux pratiqués par les banques commerciales.
Dans une certaine mesure, ces niveaux élevés reflètent une
attitude qui pourrait se résumer à : « en
situation de doute, soyons conservateur ». La micro finance est
encore un domaine assez nouveau, et le profil des risques des portefeuilles de
micro crédits n'est pas encore tout à fait bien compris. Mais des
réserves élevées sont également constituées
pour tenir compte du fait que les portefeuilles de micro crédits ne sont
généralement pas couverts par des garanties facilement
saisissables.
QUELS SONT LES POINTS À
SURVEILLER ?
Alors qu'il est préférable de manière
générale d'avoir un ratio de couverture de risque
élevé, certains cas justifient des ratios plus bas. Par exemple,
quand la majorité des crédits d'un portefeuille est courte par
des garanties matérielles, un ratio inférieur à 100% est
acceptable. Aussi, la TMB tel que décrit au début de ce chapitre,
la caution solidaire, le salaire, les dépôts en compte,
l'hypothèque et le nantissement comme garanties peuvent justifier les
ratios calculés ci haut.
Le ratio de couverture des risques doit être
analysé conjointement avec les indicateurs de portefeuille à
risque et de pertes sur créances, vu que ces trois mesures sont
interdépendantes.
D. RATIO PERTES SUR CREANCES
Le ratio de pertes sur créances est calculé en
divisant le total des créances passées en pertes sur la
période par l'encours du portefeuille brut de crédits.
1° Calculs
La formule peut être reprise sous cette forme ;
Ratio pertes sur créances = (44(*))
En 2009 : =1,6177 X 100=163,77%
En 2005 jusque 2008 la TMB n'a passé aucune
créance en perte. Pour l'année 2009, après analyse, elle a
trouvé nécessaire de passer 102 115 USD de créance en
perte.
2° Interprétations
Cet indicateur représente simplement les prêts
qu'une institution a décidé de rayer de sa comptabilité,
en raison d'un doute important concernant leur remboursement. Le passage de
crédits en pertes est une écriture comptable qui évite que
les actifs soient gonflés de manière non représentative
par des prêts qui ne pourront pas être
récupérés. Le passage en perte d'un crédit ne
signifie en aucune manière l'abandon des efforts de l'institution pour
récupérer sa créance ou l'obligation de remboursement du
client.
Les règles de passage en pertes varient largement
selon les institutions. En fait sa fonction principale est de servir comme
indicateur de contrôle pour permettre de mieux comprendre le portefeuille
à risque.
SECTION 2 : DE L'EFFICACITE DE LA GESTION DU
RISQUE DE CREDIT A LA
TMB/MICRO FINANCE
2.1. ANALYSE DES DISPOSITIFS D'OCTROI DES MICRO
CREDITS : FACTEURS DE REUSSITE
La maîtrise et l'atténuation du risque de
crédit constituent les cibles des dispositifs préétablis
en matière d'octroi des micros crédits, car de l'ensemble de
dispositifs va dépendre la capacité de l'institution à se
doter de moyens de prévenir les risques et de tenir en cas de leur
réalisation. La TMB, afin de répondre favorablement à cet
aspect des choses, regroupe les demandeurs de micro crédit en
quatre : les groupes de caution solidaire, les personnes physiques
commerçantes, les personnes physiques salariées et les personnes
morales où nous trouvons les M/PE et les ASBL.
A. Pour les groupes de caution solidaire
La procédure de gestion part de la constitution du
groupe telle que nous l'avons expliquée dans le deuxième
chapitre. Nonobstant ce fait, nous allons reprendre à ce niveau les
éléments frappant :
§ La période probatoire ou d'observation dure 6
semaines. Les membres du groupe se réunissent à jour et heure
fixe.45(*)
Cette condition est une forme d'étude du groupe. En
effet, le sérieux des personnes formant le groupe peut être saisi
et la confiance envers elles peut naître d'où la garantie
basée sur l'honneur est acquise déjà avant même
l'octroi effectif des crédits.
§ Les membres suivent directement une formation
obligatoire.46(*)
Au terme de cette formation, les membres acquièrent des
connaissances sur les enjeux du micro crédit et pour la TMB c'est une
façon de transmettre ses soucis et s'attendre à des
remboursements souhaitables. La garantie est composée de
l'épargne caution (20% du montant sollicité) et de la caution du
groupe.
A ce point, le montant du crédit est
concrètement pour la TMB, le total moins la caution car la vraie perte
en cas de réalisation du risque reposera sur la partie non couverte par
la caution.
§ L'introduction de la notion de cycle entraîne une
limitation des risques au vue des montants accordés à chaque
cycle. Au fonds, la notion de cycle renferme le problème de relation
avec le groupe. Pour un groupe client et régulier voir même
fidèle, la TMB peut lui octroyer des crédits consistant tel que
décrit dans les caractéristiques des produits de prêts au
deuxième chapitre.
B. POUR LES PERSONNES PHYSIQUES SALARIEES
§ La garantie étant le salaire avec recommandation
de l'employeur la TMB apprécie juste le degré de fiabilité
de l'entreprise en question. C'est une bonne chose car le travailleur n'est pas
responsable en cas de non remboursement et ceci permet à la TMB de ne
pas se pointer chez un simple individu difficilement localisable de fois.
§ Le micro crédit est accordé selon le
besoin de l'emprunteur. C'est une motivation effective pour les salariés
désireux d'avoir tel ou tel bien économique.
C. POUR LES PERSONNES PHYSIQUES COMMERÇANTES
§ L'objet de crédit étant le financement
des activités commerciales, ces personnes ont tout intérêt
à entretenir de relations régulières avec la TMB
§ La garantie matérielle exigée est soit
l'hypothèque soit le nantissement du fonds de commerce. L'avantage est
la facilité de réalisation qu'offrent de telles garanties.
D. POUR LES PERSONNES MORALES
§ Leur motivation se situe au niveau de l'objet de
crédit car pour une entreprise en difficulté, prendre un
crédit pour soutenir son fonds de roulement est une solution
salvatrice.
§ Et pour la TMB, la garantie matérielle et la
stabilité d'activité qu'offre une organisation sont des atouts
à leurs relations financières.
2.2. RESULTATS VISIBLES A L'EGARD DE REMBOURSEMENTS
Les remboursements s'effectuent aussi selon les
catégories des emprunteurs ;
ü Remboursement hebdomadaire pour les 2 premiers cycles,
puis remboursement mensuel à ce qui concerne les groupes de caution
solidaire.47(*)
ü Remboursement mensuel pour les personnes physiques
salariées et commerçantes.48(*)
Voyons en chiffres, les réalisations de la TMB micro
finance depuis le début de ses activités, dans le cadre de
recouvrement. La lecture de ce tableau nous donnera le taux de remboursement
par année.
TABLEAU 4 : REALISATION DE LA TMB- MICRO FINANCE DANS
LES RECOUVREMENTS
ANNEES
|
CREDITS
ACCORDES
|
CREDITS
SAINS
|
RETARD DE
1 A 30 JOURS :CREDITS
EN GRACE
|
CREDITS
IMPAYES
(PLUS DE 30
JOURS DE RETARD)
|
AU 31.12
MONTANTS
DEVRANT
ETRE
RECOUVRES
|
MONTANTS
EFFECTIVEMENT REMBOURSES
|
USD
|
%
|
2005
2006
2007
2008
2009
|
809551
402940
1294335
1758738
2027060
|
203050
80132
372576
238525
421335
|
64658
49325
102368
142400
83660
|
64240
26143
83659
221700
253210
|
606501
199890
921759
1520213
1605725
|
477603
174422
735732
1156113
1468855
|
78,74%
87,25%
79,81%
76,04%
91,47%
|
Source : TMB, les cahiers de la Micro finance 2007, 2008,
2009
2.3. LES OBSTACLES
La TMB opère dans un contexte socio-économique
qu'elle vaudrait contribuer à son amélioration, mais dont elle
est loin d'avoir la maîtrise. Un certain nombre de griefs portés
à sa charge sont souvent la conséquence de difficultés
d'ordre général.
Il en est ainsi du manque d'un cadre financier national
fiable, de l'instabilité monétaire, des contraintes et parfois
des erreurs des politiques gouvernementales ou encore le développement
de ces philosophies critiques. L'établissement est appelé
à s'adapter à ces états de fait dont la cause
première ne lui est pas imputable, même si les conséquences
influent sur les conditions de sa gestion des crédits et les conditions
de travail de son personnel.
Par ailleurs, examinons quelques dispositifs d'octroi et de
remboursement des micros crédits pouvant freiner la continuité
harmonieuse de ces derniers :
§ Le taux d'intérêt est de 5% le mois pour
les groupes de caution solidaire, 2,5% le mois pour les personnes physiques
salariées et 3% le mois pour les commerçants et micro
entreprises.49(*) ce qui
fera pour une année respectivement 60%, 30%, 36% d'intérêt
à payer sur un emprunt principal en dégression. Il convient de
constater que rare sont les activités productrices des
bénéfices de ces ordres. Ainsi, le réalisme nous pose
à qualifier ces taux d'exorbitants.
§ Le temps prévu pour le remboursement est minime
bien qu'un micro crédit soit par conception de court terme. Il est
logique d'écarter les échéances et d'adopter cela avec
l'objet de crédit, la période de 4 semaines accordée aux
membres d'un groupe de caution solidaire n'influence en rien les recettes de
l'activité à laquelle le crédit et affecté.
§ La monnaie utilisée est le dollar, ici le risque
de taux de change fait irruption car les activités micro
économiques se déroulent généralement en franc
congolais.
De même, comme nous l'avons souligné au
début de notre travail, la gestion des risques est de plus en plus
difficile dans leur dépendance, citons à ce propos :
§ Le risque lié à la souveraineté de
la RDC, les décisions politiques et la situation de l'administration
publique influent considérablement sur le travail de la TMB. Prenons
pour illustration, le manque des données statiques sur la population, ne
facilite pas le ciblage d'objectifs et la banque ne sait pas déterminer
avec précision les besoins réels de congolais et les
activités rentables.
§ Le risque économique spécifique
concernant le client ou son projet.
§ Le risque technique lié au manque de
maîtrise par le client de son projet.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre étude s'articulant autour
du thème: « La gestion du risque de crédit
dans une Institution de Micro finance. Cas de la TMB de 2005 à
2009 »
En effet, pour mieux élaborer ce travail, nous avons
estimé nécessaire de le subdiviser en trois chapitres, misent
à part l'introduction et la conclusion générales.
D'abord, notre premier chapitre a porté sur les
considérations générales relatives à la gestion du
risque de crédit. Sur ce, les définitions des concepts
clés étaient le point de départ, suivies de la
théorie sur le risque, risque de crédit. La présentation
de la TMB terminait ce chapitre.
Ensuite, le deuxième chapitre traitant de la micro
finance dans un contexte national et interne à la TMB nous a
amené à décrire le cadre légal. A ce propos, la
distinction banque classique et institution de micro finance est claire, la
dernière rend les prestations de service de crédit et
d'épargne aux agents exclus du système bancaire classique.
Enfin, tout ou long du troisième chapitre, nous avons
eu à analyser des points confirmant nos hypothèses. En effet, la
TMB consciente des conséquences négatives des impayés, met
en place des dispositifs de sécurité et de
prévention : la connaissance des emprunteurs, l'analyse de leur
demande de micro crédit et surtout la prise de garantie malgré la
difficulté d'avoir de garanties facilement réalisables. En lisant
les résultats et interprétations de ratios calculés pour
l'appréciation de la qualité du portefeuille de crédits,
nous disons que le portefeuille n'est pas significativement contaminé
par des arrières, ce qui traduit largement la responsabilité de
la TMB micro finance.
Cependant, la source de risque la plus importante pour une
institution de micro finance réside dans son portefeuille des
crédits affectée par des arriérés. De 2005 à
2007 aucun ratio n'a atteint 10 % et par ricochet, en 2008 le PàR180
était de 13,73 %. De même, en 2009, avec la première
restructuration opérée, le PàR le moins
élevé est de 17,94 %, ceci doit être préoccupant
car, à l'opposé des crédits accordés par les
banques commerciales, la plupart des micros crédits ne sont pas couverts
par des garanties facilement réalisables.
Et, la difficulté dans la gestion de risque de non
remboursement lié à la maîtrise du futur est visible au
sein de l'administration de crédits à la TMB. La
détermination des ratios de couverture de risque et de dotation aux
provisions le montre ; 193% et 127% pour 2006 suite au temps mort
observé dans l'octroi des micros crédits, les autres
années en registrent des pourcentages moins élevés
dégageant ainsi une négligence dans la constitution des
réserves et provisions.
Au vue de tout ce précède, pour nous, parler
de la gestion du risque c'est vouloir gérer l'avenir. Ainsi, nous
recommandons aux dirigeants de la TMB de renforcer leur capacité de
décision en se donnant les moyens de mieux les préparer ; de
recourir toujours à des garanties de formes diverse (matérielles,
dépôt en compte, caution) ; de diversifier le portefeuille
des prêts, d'offrir des crédits ciblés sur les
activités les plus rentables ; d'adopter une stratégie
d'expansion géographique qui permettra un travail de proximité et
une répartition géographique des risques.
Il n'en reste pas moins que les dirigeants lucides se trouvent
de fois démunis en face de situations qui font rupture avec celles pour
lesquelles ils ont été formés. Ceci nécessite
réflexion, maturation et de fois une remise en cause des idées
acquises et un renouvellement des connaissances. Ainsi, l'attitude prospective
n'est autre chose que cette volonté de conduire l'action en la dominant
suffisamment pour ne pas en être prisonnier et cette possibilité
de l'orienter vers des choix longuement préparés.
Et pour la continuité et le succès des
activités à la TMB/micro finance, l'octroi des micros
crédits implique des risques beaucoup plus importants que les autres
services, à ce propos, la recherche des mécanismes et des moyens
de sécurisation est donc légitime et nécessaire.
A ce niveau, n'ayant pas la
prétention d'avoir épuisé tous les problèmes en
matière de gestion de risque, nous aurons souhaité voir d'autres
chercheurs s'y atteler.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
Ø ANDRE C. et FARID B., Prévenir les
risques : Agir en organisation responsable, édition Dunod,
Paris 2006
Ø BRUYERE R. et col, Les produits
dérivés de crédit, édition Economica,
Paris2004
Ø RENE Dassal, Demain assurance, édition
l'Argus, Paris 1986
Ø MARC Labie, La micro finance en question,
édition Luc Pin, Paris 1999
Ø SEEP N., Analyse des ratios financiers des
institutions de micro finance, édition Pact, New york 1995
Ø SPLINDLER Jacques, Contrôle des
activités bancaires et risques financiers, édition Economica,
Paris 1988
Ø SYLVIE DE Causssergues, Gestion de la
banque : Du diagnostic à la stratégie, édition
Dunod, Paris 2005
DICTIONNAIRES
o ECHAUDEMAISON CD et col, Dictionnaire d'économie
et des sciences sociales, édition Nathan, Paris 2005
o ROBERT Paul et col, Dictionnaire Micro Robert,
édition Robert, Paris 1987
REVUES ET ARTICLES
· S.Léon, « TMB, une banque, une
valeur et un garantie pour le développement », in MagPeople,
Lubumbashi Avril 2009 pages 37-38
· M. Limier, « La Trust Merchant Bank,
your paterner for 2007 «, in Regard sur Kinshasa, Kinshasa Novembre
2007
TEXTE LEGAL
BCC : Instruction n° 1 aux institutions de micro
finance, Kinshasa 18 décembre 2005
RAPPORTS
Ø TMB, Rapports annuels 2006, 2007
Ø TMB, Les cahiers de la micro finance 2007, 2008,
2009
SITES INTERNET
·
www.trustmerchantbank.com
· http://www.memoire
oneline.com/07/09/2424/m-les
banques-commerciales-face-aux-ratios-prudentiels
·
http://www.enterweb.org/micro-fhtm
·
http://www.Grameen.bank.com
·
http://portailrisque.utu-bordeaux1.fr
· http://www.mip.org
· http://www.lamicrofinance.org/section/fag
AUTRES
Cours :
Ø KALABA B., cours d'économie et
comptabilité bancaire, L1 économie monétaire, UNILU
2008-2009, inédit
Ø MOTA N., cours de management bancaire, L1
économie monétaire, UNILU 2008-2009, inédit
Ø MWALABA K., cours d'économie politique
I, G1 Economie, UNILU 2005-2006
Mémoires :
· KOMBAYULU BIN KAYUMBA, la micro finance dans le
système bancaire et ses implications dans le secteur de la micro
entreprise. Cas de la TMB, mémoire, économie
monétaire, UNILU 2005, inédit
· MUSEMBA MUKENDI, La gestion de risque de
crédit dans la micro finance, analyses et perspective. Etudes
menées au CERP GALA LETU, mémoire, gestion financière,
UNILU 2009 inédit
Table des matières
Epigraphe...................................................................................................................................
Dédicace.....................................................................................................................................
Avant-propos............................................................................................................................
Introduction
générale.............................................................................................................
1.
Problématique..................................................................................................................
2.
Hypothèse.........................................................................................................................
3. Formulation du
sujet........................................................................................................
4. Choix et intérêt du
sujet....................................................................................................
5. Etat de la
question..............................................................................................................
6. Méthodes et techniques de
travail.................................................................................
7. Délimitation du
sujet..........................................................................................................
8. Difficultés
rencontrées......................................................................................................
9. Subdivision du
travail.........................................................................................................
Chapitre 1 : Considérations
générales...................................................................................
Section 1 : Approche
sémantique..........................................................................................
1.1. Le
crédit...............................................................................................................................
1.2. La micro
finance.................................................................................................................
1.3. Le
risque..............................................................................................................................
1.1. 1.4. Le risque de
crédit............................................................................................................
Section 2 : Approche
théorique.............................................................................................
2.1. Gestion des
risques..........................................................................................................
A. Concepts en gestion des
risques......................................................................................
B. Les phases de la gestion des
risques...............................................................................
C. La gestion du risque de
crédit............................................................................................
D. L'évaluation du risque de
crédit........................................................................................
2.2. Gestion du risque de
crédit............................................................................................
A. gestion a priori du risque de
crédit..................................................................................
B. gestion a posteriori du risque de
crédit..........................................................................
2.3. la micro finance
...............................................................................................................
A. Evolution
historique...........................................................................................................
B. Institution de micro finance
(IMF)...................................................................................
C. Les conditions d'un micro crédit rentable et
attractif...................................................
section 3 : présentation de la trust marchant Bank
(TMB)...............................................
3.1. Aperçu historique et cadre
juridique..........................................................................
3.2. Mission
.............................................................................................................................
3.3. Structure fonctionnelle de la
TMB................................................................................
3.4. Résume des principales règles comptables
observées à la TMB...........................
chapitre II : La TMB et la micro
finance.................................................................................
section 1 : De la micro
finance................................................................................................
1.1. Contexte
national...........................................................................................................
A. Cadre légal, règlementaire et
institutionnel.............................................................
B. Opérations et services de micro finance selon la
BCC............................................
1.2. Contexte interne
TMB.....................................................................................................
1.3. Le contrôle interne et la gestion des risques a la
TMB.............................................
section 2 : Les activités de micro finance a la
TMB............................................................
2.1. Classification des
activités.............................................................................................
2.2. La TMB et la
clientèle.....................................................................................................
A.
Catégorisation...................................................................................................................
B. Le groupe de caution
solidaire.......................................................................................
C. Relation TMB et sa
clientèle...........................................................................................
section 3 : Les opérations de micros
crédits.......................................................................
3.1. Caractères des produits de prêts de la TMB
micro finance.....................................
3.2. Procédure de gestion du crédit pour les
GCS............................................................
Chap. III : De la gestion du risque de crédit
à la micro finance TMB ..............................
section 1 : Analyse statistique et comptable des
crédits accordés................................
1.1. Présentation des
données............................................................................................
A. Crédits accordes selon les catégories
socio-professionnelles....................................
B. Les crédits accordés par
objets........................................................................................
C. Les crédits par types de
garanties...................................................................................
I.2. Représentation
graphique............................................................................................
1.3. Traitement des données et
commentaire...............................................................
1.4. Calcul des ratios et
interprétation................................................................................
A. Le ratio portefeuille à risque
(PàR)............................................................................
B. Le ratio dotation aux
provisions.................................................................................
C. Le ratio couverture de
risque.....................................................................................
D. Ratio pertes sur
créances............................................................................................
section 2 : de l'efficacité de la gestion du
risque de crédit à la TMB/micro finance...
2.1. analyse des dispositifs d'octroi des micros
crédits..................................................
A. Pour les groupes de caution
solidaire..........................................................................
B. Pour les personnes physiques
salariées..................................................................
C. Pour les personnes physiques
commerçantes.........................................................
D. Pour les personnes
morales..........................................................................................
2.2. Résultats visibles à l'égard de
remboursements.........................................................
2.3. Les
obstacles.....................................................................................................................
Conclusion
générale................................................................................................................
Bibliographie.............................................................................................................................
Table des
matières..................................................................................................................
|
I
II
III
1
1
1
3
4
5
6
7
7
8
9
9
9
9
10
11
12
12
13
14
15
16
14
15
15
15
15
16
17
22
22
22
23
24
25
25
25
25
26
27
29
29
29
30
30
30
32
34
34
35
38
38
39
39
40
40
40
43
45
45
49
50
52
53
53
53
54
54
54
55
57
59
61
63
|
* 1 ROBERT Paul et col,
Dictionnaire Micro Robert, Ed Robert, Paris 1987, p. 1031
* 2 Idem, p. 254
* 3 S. Léon,
« TMB, une banque, une valeur et une garantie pour le
développement », in Magpeople, Lubumbashi avril 2009, p. 36
* 4 KOMBAYULU BIN KAYUMBA, La
micro finance dans le système bancaire et ses implications dans le
secteur de la micro entreprise. Cas de la TMB ». Mémoire,
économie monétaire, UNILU 2005-2006, inédit P 50
* 5 ROBERT Paul et col, op cit.
P. 665
* 6 MWALABA K, Economie
politique I, G1 UNILU 2007-2008, inédit p.28
* 7 ROBERT Paul et col, p.
1303
* 8 ROBERT Paul, op cit p 98
* 9MARC Labie, la micro
finance en question, édition Luc Pin, Paris 1999 p. 24
* 10Idem p 35
* 11 BCC : Instruction
n° 1 aux institutions de micro finance, Kinshasa 2005 article 1, p1
* 12
http://www.lamicrofinance.org/section/fag
* 13MOTA N. Cours de
management bancaire, L1 Economie monétaire UNILU 2008-2009,
inédit, p 17
* 14 BRUYERE R. et col, les
produits dérivés de crédit,
éd.économica, Paris 2004, p 7
* 15 MOTA N. op cit p. 18
* 16 René DASSAL,
demain l'assurance, éd. l'Argus, Paris 1986 p 13
* 17 BRUYERE R. op cit p 8
* 18Idem
* 19 Ibidem, p 9
* 20 MOTA N. op cit, p 20
* 21
http://www.mémoireonline.com/07/09/2424/m-les
banques- commerciales-face-aux ratios-prudentiels
* 22 SEEP N., Analyse des
ratios financiers des institutions de micro finance, éd. Pact, New
york, 1995
* 23
http://www.enterweb.org/microfhtm
* 24 www.Grameen.bank.com
* 25MARC Labie, op cit p 48
*
26http://www.enterweb.org/microfhtm
* 2728 MARC Labie, op cit, p
47
* 29 TMB, rapport annuel
2007
* 30
www.trustmerchantbank.com
* 31
http ://www.mip.org
* 32BCC , op cit articles 4 et
5 p.2
* 33 Idem
* 34Ibidem
* 35Ibidem article 8 p.3
* 36 TMB, Rapport annuel
2007
* 37 TMB, Les cahiers de la
micro finance 2007
* 38 BCC, op cit, p 3
* 39
http://www.enterweb.org/micro-fhtm
* 40
http://portail du risque.utu-bordeau
1.fr
* 41 SEEP N., opcit, p 32
* 42
http://www.enterweb.org/micro-f.htm
* 43
Htpp://www.memoireenline.com/07/09/2383/analyse-et-gestion-de-risque-du-crédit-bancaire.html
* 44 http :
//portailrisque.utu-bordeaux1.fr
* 45
www.trustmerchantbank.com
* 46 Idem
* 47
www.trustmerchantbank.com
* 48 Idem
* 49
www.trustmerchantbank.com
|