Relance de la coopération sous-régionale au sein de la communauté économique des pays des grands lacs:critiques et perspective( Télécharger le fichier original )par Félicien Mboyo UNIKIN - Licence 2013 |
II.1.2. Le pacte de NAIROBIE sur la stabilité, la stabilité et développement dans la région des grands lacsSigné à Nairobi en décembre 2006, ce pacte réitère l'engagement des Etats de la région à oeuvrer en faveur de la paix, de la stabilité et du développement dans les grands lacs. Il précise les options politiques prioritaires et les principes directeurs pris à Dar-Es-Salem en 2004 et engage les Etats membres à fonder leurs relations sur le respect des principes de souveraineté nationale, d'intégration territoriale, de non ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats membres, de non agression de coopération et de règlement pacifique des différends. Le pacte enrichi le processus de 10 protocoles, dérivées des options prises dans la déclaration de Dar-Es-Salem.28(*) Il s'agit des protocoles sur : - la démocratie et la bonne gouvernance ; - la non agression et la défense mutuelle de la région des Grands lacs ; - la coopération judiciaire ; - la prévention et la répression du crime de génocide, de crime de guerre et de crime contre l'humanité et de toute forme de discrimination ; - la lutte contre l'exploitation illégale des ressources naturelles ; - la zone spécifique de reconstruction et de développement ; - la prévention et la répression de la violence sexuelle à l'égard des femmes et des enfants ; - la protection et l'assistance aux personnes déplacées ; - les droits à la priorité des rapatriés. Ces protocoles tentent d'éradiquer les causes, et de remédier durablement aux conséquences, des conflits cylindres qui ont décimé la région. Ils s'attaquent à des traces comme l'impunité (judiciaire), la prédation économique, l'instrumentalisation des medias à des fins génocidaires (radio des milles collines), l'expansionniste des Etats, ils entendent résoudre les questions épineuses des réfugiés, à la terre, de la protection des minorités et du droit au retour, question qui ont été au coeur de la régionalisation des conflits dans les Grands Lacs.29(*) L'émergence des conditions de démocratie, de bonne gouvernance et d'Etat de droit est indispensable pour la consolidation des acquis et de pacte et le développement de la région. Par ce protocole, le pacte répond aux impératifs fixés par les Etats membres dans la déclaration de Dar-Es-Salam : « faire la région des Grands Lacs un espace de paix et de sécurité durable, et c'est pour les Etats et les peuples, de stabilité politique et sociale, de croissance et de développement partagé, un espace de coopération, fondés sur des stratégies et de politiques convergence dans le cadre d'un destin commun que nous sommes déterminé à réaliser, selon des inspirations de non peuple » Le pacte de Nairobi représente une avance notable dans le contexte de la région, mais constitue-t-il pour autant un outil viable, capable de s'imposer à tous ? N'entre-t-il pas dans la lignée de grands déclaration dont on ne verra jamais le moindre début de mise en application. Quelles sont les conditions requises pour faire de lui une voie de sortie de crise exploitable. Nous estimons que cela dépendra autour de la forme que du fond, du contenu que de la structure en cour de mise en place et de son harmonisation avec les efforts d'intégration guise dans la région et sur le continent. * 28 Cyril Musila, Opcit * 29 France Diplomatie, Afrique des Grands Lacs, La France et la Région des Grands Lacs. WWW.Diplomatie.gouv.fr |
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