Introduction générale
1. Problématique
Elle désigne l'ensemble des questions posées
dans le domaine de la science, de la philosophie, de la politique.1(*)
Ainsi, dans ce travail nous nous mettons à analyser
la structure institutionnelle et le fonctionnement de la CEPGL, ainsi ces
difficultés tout en démontrant l'origine et l'évolution de
cette communauté. La recherche de toutes ces réponses constitue
notre problématique.
Certes, il est vrai que la question de la relance de la
coopération sous-régionale au sein de la communauté
économique des pays des grands lacs est butée à plusieurs
obstacles dont la principale est sans doute les guerres qui entourent le
continent Africain en général et la sous-région des pays
des grands lacs en particulier. Affirmons que la question d'actualité
que l'on pourrait apprendre à des raisons et elles rendent l'avenir du
continent médiocre.
Bien que l'instabilité puisse être
attribuée à tous les dirigeants de la région depuis les
indépendances et à toutes ses élites qui n'ont pas
lutté et n'ont pas mobilisé les peuples contre les divers
dictateurs, il est clair que les parrains sont premiers responsables de
l'instabilité de la région depuis 1990. Mais par le mensonge et
manipulation des puissances mentors ont minimisé leur
responsabilité. 2(*)
Au cours des années dites des indépendances,
1950-1960 et 1970, l'émergence du continent africain sur le triple
plan ; politique, économique et culturel apparait en plus comme le
fait souillant de l'histoire du monde.
Or, une paix durable dans la région des grands lacs
africains n'exige que toutes les causes principales d'instabilité soient
identifiées et que les solutions appropriées y soient
trouvées. Les dirigeants actuels de l'Ouganda, du Rwanda et de la RDC,
à l'instar d'autres dictateurs, privilégient les explications et
les solutions qui relèvent d'une vision à court terme et qui leur
assurent la sécurité, le maintient au pouvoir et la protection
contre les poursuites judiciaires.3(*)
Dans la théorie comme dans l'action, l'ordre
international ne se concevait qu'à travers l'intervention volontaire des
Etats, les grands équilibres ne pouvaient être
préservés que par eux. Une inquiétude persiste cependant,
dans le domaine politique. Elle est une conséquence directe d'une part
des conditions dans lesquelles l'indépendance a été
acquise, d'autre part de la structure interne des Etats et des
difficultés que fait peser sur eux le sous-développement contre
lequel chacun s'efforce et de ce fait plus viable que les Etats membres qui
leur ont succédé.
Par conséquent, face à cette situation
néfaste, les acteurs de la sous-région des grands lacs doivent
fournir beaucoup d'efforts pour qualifier une solution parcimonieusement
durable en vue de remédier à cette dernière. D'où
la nécessité de formuler la problématique de la
coopération sous-régionale au sein de la CEPGL.
Au regard de ce qui précède, notre
problématique tourne autour des questions suivantes :
Ø Pourquoi les Etats de cette région ne
mettent-ils pas fin à la crise par un accord digne de leurs
engagements ?
Ø Existe-il une cause cachée que les forces
internationales et régionales de maintien de la paix n'arrivent pas
à enrayer cette crise ?
Ø Quelles sont les contraintes auxquelles les Etats
membres de la sous-région sont-ils confrontés et qui influent
négativement à la coopération sous-régionale au
sein des grands lacs?
2. Hypothèse
L'hypothèse est une proposition relative à
l'explication des phénomènes naturels, admise provisoirement
avant d'être soumise au contrôle de l'expérience. Elle est
également une série des réponses supposées
provisoires au vraisemblables au regard des questions soulevées par la
problématique.4(*)
Pour répondre à notre question de recherche,
nous nous sommes tracés une piste de réflexion.
L'échec de planification constaté serait-il
dû aux mauvais choix des acteurs de la planification, à
l'insuffisance d'analyse approfondie des éléments du terrain ou
au mauvais choix des stratégies et politique de développement
basés sur l'étatisme et le mimétisme.
L'enjeu construit d'hypothèse pourra être
présenté en quelque sorte d'une page. La question principale doit
tourner sur la relance de la CEPGL porte beaucoup de dimension.5(*)Ainsi donc, nous permettons de
citer de façon sommaire ces différents facteurs, lesquels seront
examinés en tout état de cause dans le cadre du présent
travail. Parmi ces problèmes, les plus récurrents sont :
Ø L'instabilité politique dans la
sous-région des grands lacs ;
Ø La lutte de pouvoir dans cette
région ;
Ø Le manque de coopération.
En effet, il serait d'abord question que les Etats membres
comprennent la théorie suivante : La CEPGL est la formation des
ensembles géopolitique. Et aussi, les Etats membres doivent respecter
les principes minimum de processus à un rassemblement au partage
d'héritage historique commun et d'un passé colonial de courte
durée.6(*)
En plus, la relance doit faire l'objet de la solution
définitive de conflit entre les Etats membres de cette communauté
et rendre possible ladite relance.7(*)
3. Méthodes et
Techniques
3.1 Méthode
La méthode selon Pierre N'da, se définit
comme des moyens opérationnels, des outils efficaces de travail à
la disposition du chercheur. Celui-ci devra s'en servir à bon escient
pour effectuer son travail afin d'obtenir de résultats fiables.8(*)
En outre, elle est la démarche raisonnée et
ordonnée pour arriver à une vérité
scientifique.
En ce qui concerne la présente analyse, nous avons
recourir aux méthodes suivantes : historique,
structuro-fonctionnaliste, analytique, et structuro-fonctionnaliste.
3.1.1 La Méthode
historique
Elle nous a permis de montrer aux origines de la CEPGL
pour arriver aux faits généraux, aux intensions primitives qui
ont accouché de la communauté, à ces approches.
v Approche
génétique : qui conduit à
l'explication causale des faits. Elle nous a permis de remontrer aux origines
des faits, des événements choisis lors de nos analyses.
v Approche diachronique :
nous a conféré un esprit éducatif. C'est grâce
à elle que nous avons saisi la progression des faits dans le
temps.
3.1.2 La méthode
analytique
Elle consiste à déduire de la proposition
à analyser aux autres propositions jusqu'à ce qu'on parvienne
à une proposition reconnue comme vraie.9(*) Cette méthode nous est d'un grand apport parce
qu'elle permet d'analyser les différentes mises en oeuvre de la relance
de la coopération sous-régionale au sein des pays de grands lacs
Africains.
3.1.3 La méthode
structuro-fonctionnaliste
Ici, la méthode choisis nous permet de maitriser
conceptuellement, analyser aux claire les structures et les fonctionnements qui
seront développés dans ce travail.
3.2 Techniques
Alex MUCCHEILLI définit la technique de la
manière suivante : ce sont des diverses opérations et
manipulations matérielles ou instinctuelles destinée à
aider le chercheur dans sa volonté de faire surgir le sens :
transposition en d'autre terme, mise en relation, mise en tableau,
découpage.10(*)
3.2.1 La Technique documentaire
Dans le cadre de notre étude, la technique
documentaire consiste à faire une investigation bibliographique
intuitive à partir des ouvrages disponibles de main et à relever
les références bibliographiques, en se rapportant aux livres et
aux articles.
En outre, elle permet de faire un appel au documentaire
qui consiste à impulser les ouvrages et autres documents
consécutifs du travail sous examen ; mais aussi à
l'interview qui permet d'interroger les spécialistes et les praticiens
qualifiés pour recueillir d'amples informations.
3.2.2 Technique vivante
Cette technique consiste à faire une recherche
à travers des questionnaires préétabli, à
définir des thèmes des questionnaires.
4. Choix et Intérêt
du Sujet
4.1 Choix
L'objet sur le choix de ce travail s'explique
précisément de voir la sous-région des grands lacs
africains qui s'articule dans le domaine de recherche, en vue de ressortir le
plus important de cette étude parce qu'il est encore le sujet
d'actualité et ne manque pas d'intérêt
d'originalité.
4.2 Intérêt
L'étude d'un travail scientifique dans un domaine
donné, nécessite un choix judicieux des phénomènes
d'actualité qui restent sans solution depuis une certaine époque.
Cependant ce travail présente un triple intérêt qui
résume notre vision comme spécialiste en devenir informé
et formé :
D'abord, il pourrait constituer un document de
référence au profit d'autres chercheurs dans ce
domaine ;
Ensuite, il a pour ambition d'éclairer l'opinion
politique par le canal des décideurs et la population de l'Afrique en
général en particulier ceux de la sous-région des grands
lacs ;
Enfin, il tient enrichir notre formation personnelle en
évaluant les réponses fournies aux différentes
questions soulevées.
5. Délimitation du
Sujet
C'est le fait de tracer les limites, en ce qui concerne la
délimitation de notre travail, cela porte sur double une dimension
à savoir : la délimitation spatiale et la
délimitation temporelle.
5.1 Délimitation
spatiale
Le bornage de notre étude se limitera aux actions
la préfecture de Cyangugu, à Bujumbura, Uvira, et Bukavu.
5.2 Délimitation
temporelle
Nous proposons d'étudier la CEPGL et ses actions
depuis sa création en 1976 jusqu'à 2006, l'année de la
relance de la coopération au sein de cette organisation
sous-région. Sur le plan spatial, il s'agit de la République
Démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi.
6. Esquisse Sommaire
Hormis l'introduction et la
conclusion, notre travail comporte trois chapitres : le
premier analyse les considérations
générales ; le deuxième aborde la
relance de la CEPGL comme atout pour la région des grands
lacs ; le dernier porte sur les critiques et perspectives
de la relance de la coopération sous-régionale au sein de la
communauté économique des Pays des Grands Lacs.
CHAPITRE I : LES
CONSIDERATIONS GENERALES
Il nous est du premier effort d'obtenir le résultat des
questions qui ont été prise en considération à
l'introduction afin de les analyser systématiquement et de
définir leur sens contextuel.
Dans ce chapitre nous allons analyser tour à tour les
grandes lignes qui marquent la compréhension des concepts clés
contenu dans notre sujet et présenter la communauté
économique des Pays des Grands lacs Africains.
Section I : Définition
des concepts
La présente section définit de façon
lucide toutes les concepts ayant trait à la théorie de la
coopération internationale comme vecteur de l'intégration
régionale et de la mondialisation dans le cadre du programme des
relations internationales ; ceci rend subdivisons de huit points et deux
sous-points qui suivent :
I.1.1 La coopération
internationale
La coopération internationale, est définie comme
une condition dans laquelle les acteurs participant prennent des mesures pour
adopter leurs comportements aux profits des autres à travers un
processus de coordination politique.11(*)
Le processus de coordination de politique concerne
naturellement tous les domaines des relations entre ces acteurs. Le domaine
peut-être politique, économique ou militaire. C'est ainsi qu'on
parle de la coopération internationale.12(*) Le domaine de la coopération internationale
comprend l'ensemble des activités engagent les Etats à la
réalisation des objectifs communs tels que :
- L'objectif socio-économique ;
- L'objectif financier ;
- L'objectif militaire ; etc....
La coopération internationale peut-être
perçue comme l'antithèse de conflit telle que:
- Le conflit bilatéral ;
- Le conflit multilatéral.
P. F GONIDEC définit la coopération comme un
mode des relations internationales qui implique la mise en oeuvre d'une
politique (donc une stratégie et d'une tactique) poursuivie pendant une
certaine durée de temps et destinée à rendre plus intimes,
grâce à des mécanismes permanents, les relations
internationales dans un ou plusieurs domaines déterminés sans
mettre en cause l'indépendance des unités
concernées.13(*)
Dans cette acception, la coopération recouvre une
série d'opération : une action déployant dans les
divers secteurs (technique, économie, culturel, militaire, etc.). Ces
opérations reflètent une certaine conception globale
régissant deux ou plusieurs Etats, et définissent un
système de coopération. Approche matérielle de la
coopération apporte donc une clef d'interprétation des rapports
entres Etats ; elle en constitue la lecture politique.
La coopération se base sur l'échange des
richesses ou une aide politique pour relancer les intérêts des
Etats membres de cette communauté.
I.1.2 La Région des Grands
Lacs Africains
I.1.2.1 L'Origine de
l'expression « Grands Lacs Africains »
Elle été employée par
des explorateurs comme les Anglais Richard Francis BURTON (1821-1890) et John
ROWLANDS et Henri MORTON STANLEYS (1841-1890), lancée à la
recherche des ressources du Nil. Puis cette expression a disparu au profit de
celle d'Afrique « inter-lacustre », les lacs
Tanganyika (TANZANIE, RDC, BURUNDI, ZAMBIE), victoria (KENYA, RDC, OUGANDA),
Eduard (RDC, OUGANDA), Kivu (RDC, RWANDA), Malawi (MALAWI, MOZAMBIQUE), Turkana
(ETHIOPI, KENYA) Albert (RDC, OUGANDA) et Kyoga (OUGANDA) ; la traduction
littérale d'une expression allemande. C'est avec le colloque
organisé
à Bujumbura en 1979, consacré à
la `'civilisation ancienne des peuples des Grands Lacs'' que cette
expression a connue un regain de faveur pour désigner l'ensemble
composé par la TANZANIE, L'OUGANDA, le CONGO, le RWANDA et le
BURUNDI.
Le terme « inter-lacustre », en effet,
était impropre. Il évoquait une image aquatique, très
éloigné de la réalité géographique de cette
région, dominée par la montagne. Une entité
géographique caractérisée par un relief accidenté,
une densité humaine élevée et une assez grande
proximité culturelle, notamment linguistique. Au sein des
sociétés culturellement homogènes, l'ethnie est devenue un
facteur de déchirement.
I.1.2.2 Les aspects actuels de l'expression
L'Afrique des Grands lacs désigne une entité
géographique caractérisée par un relief accidenté,
une densité humaine élevée et une assez grande
proximité culturelle, notamment linguistique. Ainsi, toutes les
parlées par les habitants de cette région appartiennent à
une famille des langues bantu, entre autre le Kirundi (au Burundi) et le
Kinyarwanda (au Rwanda). C'est donc au sein des sociétés
culturelles homogènes que l'ethnie est devenue un facteur de
déchirement. Autre trait commun à des pays : une
expérience politique commune, centrée sur des petits royaumes
centralisés.
Au final, l'expression d'Afrique des Grands Lacs n'est donc
pas une simple facilité de langage. Aussi, par le contexte
économique et démographique de la région des Grands Lacs
Africains s'apparente, par bien des aspects, à une voie dont on voit mal
l'issue. Cependant, la particularité de la crise, dans cette
région, réside dans une ethnicité y correspond
traditionnellement à un phénomène social d'identité
héréditaire (éleveurs versus agriculteurs). Mais cette
conception, dévoyée la place à un sentiment
catégoriel « radical » qui s'est
cristallisé.
I.1.3 La relance
économique
La politique de la relance économique est une politique
économique conjoncturelle qui a pour but de relancer l'économique
d'un pays ou d'une zone monétaire lorsque ses capacités de
production sont sous-utilisées.14(*)La finalité est de favoriser la croissance pour
lutter contre le chômage.
La relance sous la forme d'une politique budgétaire
s'appui sur la théorie keynésienne qui veut que les entreprises
embauche en fonction des besoins, c'est-à-dire de l'activité
économique et non en fonction de la variation du prix de la main
d'oeuvre.
La relance par la démarche s'effectue par une
augmentation des dépenses publiques. Dans l'ensemble, les plans
nationaux reflètent les priorités adoptées conjointement
par tous les Etats membres. S'ils sont suivis correctement, la CEPGL sera
à nouveau sur la bonne voie pour réaliser ses objectifs en
matière de réduction des émissions.
Toute fois, certaines des stratégies
présentées ne permettront pas d'atteindre ces objectifs ;
elles doivent donc être plus ambitieuses. D'autres ne sont pas
suffisamment précises quant à la moyenne mise en oeuvre pour
réaliser les objectifs communs. Les recommandations en appellent
notamment à : accroitre les efforts visant à atteindre les
objectifs africains en matière de développement, et
d'efficacité énergétique, culturel, de lutter contre la
pauvreté dans la sous-région.
I.1.4 La Critique
Art d'analyser et de juger une oeuvre
littéraire ou artistique.15(*) Le jugement porté sur une oeuvre, l'ensemble
de ceux qui dans les medias, font métier de juger, de commenter ces
oeuvres. Sous cette définition, la communauté doit mettre de
moyen pour faire fonctionner cette relance. Ce système est
progressivement apparu peut être adopté, ne serait-ce qu'en raison
de risque liées à la relance et à la
coopération.
Nous croyons qu'il faille présenter la CEPGL pour que
nos Etats soient prêts pour entrer dans la mondialisation. Qui est le
passage sur le plan économique, d'une multitude d'économie
nationale distincte à un système mondiale d'échange.
I.1.5 La Perspective
L'art, technique de la présentation en deux
dimensions, sur une surface plan, des objets en trois dimensions, sur une tels
qu'ils apparaissent vus à une certaine distance et dans une position
donnée.16(*)
Pour bien déterminer les causes immédiates et
lointaines de l'instabilité de la sous-région et découvrir
les solutions à long terme, il faut procéder à l'origine
de la nature des rebellions et des autres organisations ainsi leurs liens
principaux sponsors, de leurs buts, de leurs stratégies, de leurs
régimes qu'elles ont combattus et de ceux qu'elles ont instaurés.
I.1.6 L'Intégration
économique
L'intégration économique est l'ensemble de
procédés par lesquels deux ou plusieurs Etats créent un
espace économique commun, elle peut prendre plusieurs formes : zone
de libre échange, union douanière, marché commun ou
intégration économique totale.17(*) Elle est constituée par l'ensemble des
représentations des institutions économiques et des intentions
commerciales qui permettent et qui soutiennent l'existence d'une
identité économique commune. Nous pensons l'intégration
économique se crée et se entretenue par la fréquence des
échanges de tous ordre entre les sociétés nationales,
cette intégration a pour aboutissement une économie faite de
représentation des institutions à toutes les populations de la
sous-région.
Il consiste pour nous, par la mise en oeuvre des institutions
économiques dont la compétence est la gestion des espaces et des
ressources naturels communs, le marché sous-régional, ne peuvent
être efficacement administré que par des instances
concertés ou communautaires, ainsi la collaboration dans des
matières techniques, économiques rapproches les acteurs pour
l'adoption de normes et des règles de gestion commune et contribue
à l'instauration d'une culture commune.
Les acteurs économistes comme Bela Belassa(1961) qui
démontre dans son ouvrage « the theory of economic
intégration » que les avantages procurés par un grand
marché peuvent être obtenu aussi par la création des
institutions régionales nouvelles. Ainsi le marché
régional affranchi de toutes entreprises des institutions
économiques sera perçu comme se limitant à la convention
d'une libre circulation des biens et services entre certains Etats, ces
derniers gardent leurs souverainetés pour ce qui est de la politique
douanière.
I.1.7 L'Intégration
politique
Pour mieux étaler ce concept, nous partons de la
définition de David EASTON du système politique dont il
définit comme un ensemble des interactions par les objectifs de valeurs
sont répartis par voie d'autorité dans une
société.18(*)En transposant cette définition au niveau de la
communauté régional met sur pied un cadre nouveau de
l'intégration par la création des institutions politiques
communes, nous pensons que l'intégration politique entendue comme la
mise en place d'institutions communautaires dotées de moyens, de
ressources et d'une compétence suffisante pour gérer les grandes
problématiques de la sous-région, certains courants ont
essayé d'appréhender une vision complémentaire à
savoir le courant culturel, sécuritaire, ainsi que le courant
fonctionnel leurs pensent qu'une évolution séparée reste
assez incomplète, par contre, c'est la convergence de ces
différents courants qui, à terme, ouvre l'opportunité
d'une intégration politique efficace marquée par la
création d'institutions politiques communautaires.
En effet le processus d'intégration peut naitre et
exister valablement sous l'action d'une volonté commune des acteurs
politiques, dans ce volet nous pensons que l'intégration qui est au
centre de notre analyse serait d'une contribution déterminante dans le
processus de processus de socialisation de l'Afrique centrale.
En terme plus simple, la guerre est un défi majeur
d'abord au processus de construction nationale préalable à toute
intégration, mais aussi au processus d'intégration
sous-régionale lui-même dont elle débloque l'avancée
et peut même inhiber les acquis. A ce point, l'intégration
politique serait un atout majeur au processus de la stabilité et de la
pacification régionale et régionale et sous-régionale de
l'Afrique.
I.1.8 Qu'est-ce que
l'intégration régionale
L'histoire politique du monde est traversée par
plusieurs cas de recours à la violence économique comme mode
d'intégration politique avec l'autre. Dans ces
contextes « la guerre est un acte politique, elle surgit d'une
situation et résulte d'un motif politique » ceci veut dire que
toute crise, toute guerre, résulte de l'incompatibilité des
concertations, des méthodes et mécanismes de répartition
et d'exercice du majeur, conduisant les belligérants à rechercher
à imposer leurs concertations par la violence ou la contrainte.19(*) Il faut cependant
préciser que cet état de chose relève d'une perception
erronée de la relation politique, qui fait du conflit un mode normal du
débat politique. L'adversaire politique ou du moins, l'opposant dans ce
contexte est appréhendé comme un ennemi à
détruire.
Que sera-t-il pour une intégration régionale,
nous allons nous borner sur la définition de David MITRANY pour
l'intégration régionale, David MITRANY part de l'observation d'un
paradoxe perceptible avec plus d'intensité de nos jours. Il constate
que, du fait des évolutions technologiques notamment dans tous domaines,
les Etats sont incapable d'assurer tout seul la sécurité et le
bien être de leurs citoyens, d'où la perte de leur fonction
fondamentale qui est de garantir le bien être et la
sécurité du tous. Face à ce constant, MITRANY propose une
coopération qui se caractériserait par des structures et un
fondement institutionnel assez solide de plusieurs Etats, comme palliatif
à la croissance de l'aptitude des Etats à répondre aux
problématiques nouvelles issue des évolutions technologiques, les
problématiques dans un cadre commun et concerté qui garantirait
une meilleur gestion de ces problématiques.20(*)
Pour MITRANY le niveau, le point de départ de
l'intégration se trouve dans la coopération technique au niveau
de low politic, c'est-à-dire dans des matières moins souveraines
et moins susceptible de controverse telle l'économie ou la culture et
s'entendrait par ratification. Pour finir le processus d'intégration
régionale aboutit à la création des institutions
communautaires chargées de coordonner des actions devenues de plus en
plus complexe et de guider l'évolution du processus
d'intégration. Ainsi les compétences des institutions
communautaires iraient sans cesse croissante alors que celle des Etats
s'amenuiserait progressivement au fur et à mesure de l'évolution
du processus de ratification des institutions.21(*)
Section II : La
Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL)
La présente section comporte quatre points qui
décrivent la CEPGL.
I.2.1 Origine historique de la
CEPGL
La CEPGL est une organisation internationale
sous-régionale réunissait trois pays membres à
savoir : le Burundi, le Rwanda et la République Démocratique
du Congo ex Zaïre. Toutes anciennes colonies Belges.
Créée le 20 Septembre 1976 à Gisenyi
(Rwanda), elle tire ses origines dans les liens politico-administratifs et
économiques qui unissaient les trois pays depuis l'époque
coloniale.
En effet, alors que le Congo propriété
privée de Léopold II devenait en 1908 une colonie Belge, la
Belgique avait reçu le 31 Aout 1923 de la société des
nations unies le mandat sur le Ruanda-Urundi. Ce mandat fut transformé
en tutelle par l'acte du 31 décembre 1946 des nations unies.22(*)
Le mandat sous la société des nations unies et
la tutelle sous les nations unies sont des régimes spéciaux par
lesquels les Etats colonies s'engageaient à amener les territoires de
leurs conflits à l'autonomie et l'indépendance.
Dès lors, les structures politico-administratives de
deux territoires : Congo Belge et Ruanda-Urundi ont évalué
et fonctionné d'une manière intégrée sous
l'autorité du royaume de Belgique.
Sur le plan politico-administratif, le Congo Belge et
Ruanda-Urundi relevaient du ministère Belge des colonies qui
résidait à Bruxelles. Celui-ci s'entourait d'un conseil colonial
formé de quatorze membres dont huit nommés et six
désignés par le parlement Belge.
Sur le plan local, le territoire du Congo Belge et
Ruanda-Ruanda était administré par deux vices gouverneurs
résidant respectivement à Elisabethville et à Bujumbura.
Les deux vices gouverneurs étaient sous la supervision du premier
fonctionnaire colonial, le gouverneur général.
Ainsi le Congo Belge et Ruanda-Urundi constituaient une union
politique dont la capitale se situait à Léopoldville. Pour leur
part les deux territoires sous tutelle constituait une jonction administrative
centrale se trouvait à Bujumbura.
L'indépendance du Congo Belge, le 30 juin 1960 marque
la fin de cette union politico-administrative entre Congo belge et
Ruanda-Urundi.
Sur le plan économique, le Congo Belge et Ruanda-Urundi
constituaient un espace économique intégré sous
l'autorité du gouvernement Belge dans le cadre d'une union
économique et monétaire de fait opéraient des
échanges de toutes sortes, sans compter les activités
économiques communes et les services publics.
C'est pour retrouver ces mécanismes de
coopération mise en place pendant l'époque coloniale que les
trois Etats ont cherché à créer des cadres de consultation
et de concertation.
Ainsi le régime `'tripartie'' a servi de
première réunion se tient à Goma le 20 mars 1976 ne connut
pas moins d'une dizaine d'accords et des conventions de coopération,
dont les derniers débouchèrent à la création le 20
septembre 1976 de la CEPGL.
Le souci qui a présidé à la
création de la CEPGL fut d'abord le maintien de la
sécurité sur les frontières des Etats membres pour
l'intérêt des régimes en place.
Mais avec le temps, des nouvelles occupations ont apparus
entre autre le souci de lutter contre le sous développement et la
coopération s'est élargie jusqu'à la embrasser
pratiquement tous les domaines.
Ainsi article 2 de l'acte constitutionnel de la CEPGL
désigne les objets suivants :
§ à la communauté d'assurer d'abord et
avant tout la sécurité des Etats membres de leurs populations de
façon qu'un élément extérieur ne vienne pas
troubler l'ordre et la tranquillité à leurs frontières
respectives ;
§ de promouvoir et intensifier les échanges
commerciaux et la circulation des personnes et leurs biens ;
§ de concevoir, de définir et de favoriser la
création et le développement d'activités
d'intérêt communs ;
§ de coopérer d'une façon
étroitement dans les domaines social, économique, commercial,
scientifique et touristique plus spécialement en matière
juridique, douanière, sanitaire, énergétique, de transport
et de télécommunication.
I.2.2 Présentation du Secrétariat
exécutif Permanent (SEP)
Le secrétariat exécutif
permanent fait partie d'un complexe institutionnel de la CEPGL que nous
présentons de la manière suivante :
Conférence des chefs d'Etats
Conférence des ministres
Commissions techniques spécialisées
Secrétariat Exécutif Permanent
Réunit une fois par an les chefs des pays
membres ;
- le conseil des ministres, réunit les ministres des
affaires étrangères des pays membres.
- les commissions techniques spécialisées,
regroupent les fonctionnaires des Administrations respectives des Etats selon
les sujets à traiter.
- le Secrétariat Exécutif Permanent est l'unique
institution permanente de la communauté. Son siège se trouve
à Gisenyi à 6 km de la ville de Goma.
Le secrétariat exécutif permanent de la
communauté est responsable de l'organisation de l'ensemble des
activités de la communauté.
La convention portant création de la CEPGL en son
article 19 attribue le rôle au SEP. D'abord il joue le rôle
d'expertise auprès des organes de la communauté puisqu'il est
chargé d'élaborer des projets d'intérêt commun,
d'effectuer toutes les études nécessaires à la promotion
de la coopération entre les Etats membres.
Mais en général, le SEP ne dispose pas de
l'expertise et des moyens adéquats pour remplir cette fonction, aussi
recourt-on souvent à l'expertise extérieure comme le centre
multinational de projet de programme (MULPOC), un bureau sous-régional
de la commission économique pour des couts importants pour la
communauté.
A titre illustratif le premier plan quinquennal pour le
développement social et économique des pays des grands lacs a
été réalisé par le CEA (MULPOC). Le cout global des
projets inscrits dans sa place s'élève à 1.048,5 millions
de dollars E.U. Dans cette enveloppe le cout propre du programme des Etudes
engloutit à elle 372 millions de dollars E.U.
Le SEP remplit ensuite la mission
de « secrétariat » puisqu'il lui appartient de
préparer les réunions institutionnelles et
délivrées ; les documents de travail à l'intention
des autorités communautaires.
Il établit des rapports annuels à l'intention
des autorités des Etats membres et tient à jour les archives
à la coopération entre les Etats.
La CEPGL n'a pas donc pas de financement propre ne donc pas de
moyens propre, elle reste dépendante des Etats dont le taux des
contributions sont proportionnément de 25% pour le Burundi, 25% pour le
Rwanda et 50% pour la République Démocratique du Congo ex
Zaïre.
Les facteurs dont tient compte généralement sont
les suivants :
- le revenu comparé par habitant ;
- la mesure par laquelle les Etats peuvent se procurer des
devises ;
- la désorganisation temporaire des économiques
nationales.
I.2.3 Le processus de prise des
décisions au sein de la CEPGL
L'étude de la décision dans les systèmes
internationaux institutionnalisés à caractère
multinational vise l'appréhension et la compréhension du
processus qui permette à la volonté collective de leurs acteurs
de s'exprimer.23(*)
Ici il faut étudier la structure du pouvoir au sein de
la CEPGL et l'influence qu'exerce chacun des organes dans le processus de prise
des décisions.
En effet, le progrès des mécanismes
d'intégration dépend dans une très large mesure du
fonctionnement des institutions mise en place pour remplir les taches que
requiert l'intégration, autrement dit de la manière dont les
décisions sont arrêtées et de la répartition du
pouvoir entre les différents organes.
Mel Chiade Yadé propose 4 phases du processus
décisionnel dans un système multinational
institutionnalisé.24(*)
Il s'agit de :
- la phase d'initiative ou déclenchement du processus
décisionnel ;
- la phase d'élaboration ou préparation des
décisions ;
- la phase de la prise des décisions ;
- la phase de l'application du contrôle de l'application
des décisions.
SIOTIS aborde également dans le même sens et
propose les étapes suivantes :
- Initiative ou origine des décisions ;
- Formation d'une majorité ou d'un consensus ;
- Mise en oeuvre ou application.25(*)
Pour la CEPGL, nous regroupons ces étapes du processus
en 4niveaux :
- la phase d'initiative ou origine englobant la discussion et
la préparation ;
- la phase de prise de prise des décisions ;
- la phase d'application des décisions ;
- la phase de contrôle.
1. Qui détient le droit d'initiation des
décisions ?
En science politique, l'initiative consiste à une
compétence reconnus à un organe de préparer une
décision ou une question aux organes des décisions. En droit
interne parle-t-on de projet des lois lorsque l'initiative provient de
l'exécutif et de proposition des lois lorsqu'elles sont l'oeuvre de
l'organe législatif.
En effet, le droit d'initiative appartient au SEP comme il en
l'usage dans la plupart des organisations internationales. Ce droit se
réalise en matière de préparation du budget et du
calendrier des activités de la communauté.
Pour le reste des activités, l'initiative appartient
aux commissions techniques spécialisées. Celles-ci servent de
cadre de discussion entre les délégations des fonctionnaires
administratives nationales appelés à défendre la
proposition de leurs gouvernements respectifs. Leurs travaux sont
sanctionnés par des recommandations et propositions qu'ils adressent aux
conseils des ministres ou à la conférence des chefs d'Etats.
Parfois la traduction en norme juridique est au SEP.
2. Qui prend les décisions ?
Il existe deux instances
décisionnelles au sein de la CEPGL :
- la conférence des chefs d'Etats ;
- le conseil des ministres.
La distinction entre les matières qui sont de la
compétence de l'une ou de l'autre n'est pas toujours
étanchée. Il n'y a pas de doute que la responsabilité des
décisions cadre, de l'adoption du budget de la communauté, de la
nomination des organismes spécialisés reviennent à
l'autorité.
Le conseil intervient dans les décisions d'application
et dans les décisions portant organisation interne du SEP et organismes
spécialisés autre que la révision des structures.
Ce sont les recommandations et proposition des commissions
techniques spécialisées sous forme brute ou formalisée qui
sont soumise à la sanction du conseil ou de la conférence.
3. Qui exécute les décisions ?
Il faut distinguer deux catégories
des décisions au sein de la communauté.
D'une part, le budget de la communauté et le
calendrier des activités de la communauté dont l'exécution
revient au sein SEP. D'une part toutes les autres décisions,
l'application de ces dernier est recommandée aux Etats membres. Cela
veut dire qu'il y a quatre instances d'exécution au sein de la CEPGL, le
SEP l'Administration nationale Burundi, Rwanda et la République
Démocratique du Congo ex Zaïre.
L'exécution des décisions par un Etat exige
comme préalable de leurs publications par les parlements respectifs et
l'échanges des instructions de ratifications. Ces formalités
freinent l'application des plusieurs décisions communautaires.
4. Qui intervient dans le contrôle de
l'application de décisions ?
Il n'existe pas dans CEPGL un organe
formellement constitué pour le contrôle de l'application des
décisions ou bien un organe de suivi. SEP intervient pour
élaborer le rapport annuel sur exécution des décisions qui
en réalise ne sont que de simple constant de non-exécution.
I.2.4 Modes de gestion
La convention de financement est signée avec le SEP de
la CEPGL pour la gestion centralisée direct pour l'appui institutionnel,
la surveille des travaux, les études et les pistes d'accès au
Ruzizi 3 sous la responsabilité de la délégation UE du
Rwanda.
La gestion particulière
décentralisée : l'Or (le Secrétariat Exécutif
Permanent de la CEPGL) délègue la maitrise d'ouvrage pour les
contrats de travaux aux ordonnateurs nationaux des pays concernés
(Burundi, Rwanda et la RDC).
La connaissance exerce un contrôle exact de toutes les
procédures de passation de marché et d'octroi de subventions. Les
paiements sont exercés par la commission.
Tous les contrats en oeuvre l'action doivent être
attribués et exécutés conformément aux
procédures et aux documents standard établis et publiés
par la commission pour la mise en oeuvre des opérations
extérieures, tels qu'en vigueur au moment du lancement de la
procédure en cause.
La participation au marché pour l'action décrite
par la fiche est ouverte à toutes les personnes physiques et morales
visées par le règlement financier applicable au
10ème FED. L'ordonnateur compétent peut étendre
la participation à d'autres personnes physiques ou morales sous couvert
du respect des conditions établies par l'article 20 de l'annexe IV de
l'accord de partenariat ACP-CE.
Les critères de section et d'attribution essentiels
pour l'octroi de subventions sont définis dans le « guide
pratique des procédures contractuelles dans le cadre des actions
extérieures de CE ». Ces procédures sont
établies conformément aux principes stipulés au titre VII
subventions du règlement financier applicable au 10ème
fond européen de développement.
Le Secrétariat Exécutif, l'EGL et l'IRAZ
bénéficieront chacun d'un contrat de subvention fonctionnement et
se feront par attribution direct conformément à l'article 6, 3, 2
du guide pratique des actions extérieures. En effet, ces trois organes
sont les seules organisations régionales capables d'opérer dans
le domaine d'activités et la zone géographique concernées
par ce programme (monopole de fait). Une requête dans ce sens est
demandée.
La CEPGL avait dès le départ l'ambition de
constituer un forum de dialogue permanent entre les trois pays en ce qui
concerne la promotion de l'économie régionale, mais aussi
élément de stabilité pour les questions ayant trait
à la sécurité et au dialogue politique. Ces perspectives
sont maintenant relance sur un plan politique avec la relance officielle de la
CEPGL et la coopération renouvelée entre les pays
concernés.
La mise en avant des infrastructures économiques au
coeur de la CEPGL, notamment en matière énergique, le transport
de proximité et de connexion régionale, est une réponse
adoptée aux priorités actuelles. Les aménagements
proposés dans la présente mesure sont situés au coeur de
la région, de part et d'autres des frontières entre les trois
pays. Ils vont donc contribuer à une plus grande intégration des
économies de l'Est de la République Démocratique du Congo,
du Rwanda et du Burundi à l'échelle régionale, permettant
le développement d'avantage comparatifs et la création de valeur
ajoutée spécifique à chaque partie concernée.
Par ailleurs, si la relance du cadre institutionnel constitue
un enjeu important, les défis auxquels est confrontée la relance
économique régionale, résident en grande partie dans
l'absence de véritables infrastructures économiques. A ce titre,
les infrastructures de transport sont dans un état
dégradé, allongement les délais et les couts des
transactions à l'intérieur et à l'extérieur de la
CEPGL. Cette situation est également dramatique au niveau local dans la
mesure où des pôles de développement comme les basins
urbains et les lacustres partagés par les pays restent à mettre
en valeur. Le potentiel énergétique de la vallée Ruzizi
(et des systèmes lacustres Kivu et Tanganyika) reste très
insuffisamment exploité, constituant un frein énorme au
développement.
CHAPITRE II : RELANCE DE LA
CEPGL UN A TOUT POUR LA REGION DE GRANDS LACS AFRICAINE
Ce chapitre traite de la relance de la CEPGL comme un a tout
pour la région des grands lacs et les réalités qu'elles
entretiennent avec d'autres organisations régionales et les partenaires
de coopération.
La relance de la CEPGL apparait comme un moyen idéal
que les Etats membres devraient utiliser pour établir le cadre de
concertation, non seulement sur des questions de développement
économique, social et d'intégration régionale, mais aussi
sur celles des préventions, de gestion et résolution des
conflits.
Section I : Les Accords
signés
Au cours de ces dix dernières années, des
initiations ont été entreprises par des différents
partenaires pour aider cette sous-région à sortir progressivement
de la crise politique, ainsi plusieurs accords ont été
signés dans le cadre de la relance de la CEPGL.
II.1.1 La Déclaration de
DER-ES-SALEM sur la paix en RDC
Signé le 20 Novembre 2004, en
clôture du premier sommet des Chefs d'Etats et de gouvernement, elle
constitue la première initiative régionale de relance du dialogue
politique entre les Etats qui se sont affronté en RDC, c'est une
étape significative du processus dans la mesure où elle pose les
opinions politiques prioritaires et les principes directes qui le
régissent.
Elle représente l'engagement ferme des 11 pays du champ
de la région des grands lacs de faire dignement face à leur
commun et d'unir dans un effort partagé de développement de la
région.26(*)
La déclaration s'axe autour de 4 options
prioritaires :
- la paix et la sécurité, en prônant
l'adoption et l'application de pacte de non agression et la défense
commune et la création d'un cadre régional de
sécurité pour la prévention, la gestion et le
règlement pacifique des conflits ;
- la démocratie et la bonne gouvernance, notamment par
la promotion d'une culture de la paix, du dialogue et de la tolérance,
et la création, la consolidation de l'Etat de droit, le renforcement des
capacités de leadership, la transparence des processus électoraux
et l'efficacité des services judiciaires ;
- le développement économique et
l'intégration régionale ;
- les questions humaines et sociales dont le règlement
de la question des réfugiés, la protection des populations
civiles, la lutte contre le VIH/SIDA et de la pauvreté.
Redynamiser le cadre de dialogue politique
- La nature des problèmes des problèmes politiques
que la région des grands lacs a connue se traduit par l'absence de
vision commune au plan politique des Etats composant la région des
grands lacs. L'absence prolongée de concertation politique entre ces
Etats a été la résultante de malentendus constatés
dans leurs relations, l'on a, à cet effet, qualifié la sous
région de la CEPGL comme étant l'épicentre des conflits
politique armés dont les effets ont embrasé toute la
région des grands lacs. La redynamisation de la CEPGL devrait être
considérée comme une avancée décisive dans le
processus de stabilisation et de l'intégration de la sous
région27(*).
Promotion de l'intégration
économique
- La relance de la CEPGL devrait s'accompagner de la mise en
place d'un programme d'action et d'un chronogramme réaliste
conçus par le secrétariat exécutif et les agences
spécialisés que sont la BDEGL, l'IRAZ, la SINELAC, l'EGL.
Les défis à relever
Dans le domaine politique :
- l'instabilité et les conflits aux frontières
communes ;
- le climat de méfiance entre les Etats membres ;
- l'absence de dialogue et le manque de volonté et de
détermination politique à relancer l'organisation ;
- les visions parfois divergentes sur l'avenir de la
CEPGL ;
- l'actualisation des instruments de prévention et de
gestion des conflits.
Dans le domaine du développement
économique et social
- la non ratification de certains accords de coopération
dans le cadre de la CEPGL par certains pays membres et la non mise en oeuvre
effective des accords existants ;
- l'insuffisance de ressources financières pour la mise en
oeuvre des programmes ;
- le risque de duplication de programme avec les autres
organisations sous régionales ;
- l'intégration des dimensions nationales dans les
programmes régionaux ;
- la nécessité de renforcer les
capacités ;
- le manque de politique commune dans le secteur agricole qui
emploie la majorité de la population de la sous région.
Stratégie de la relance de la CEPGL
Après plusieurs années de guerre et de conflit
ayant négativement et sensiblement affecté les conditions de vie
des populations de la CEPGL et les infrastructures socio-économiques des
pays membres a été très néfaste, le moment est venu
de réfléchir sur la création d'un espace économique
à la fois plus viable et mieux organisé, en vue non seulement de
promouvoir les programmes d'intérêts communs dans le domaine
économique et social, mais aussi de mettre en place des instruments
actualisés pour consolider la paix et la sécurité dans la
sous région. Pour faire face aux défis identifiés la CEPGL
doit :
1. saisir l'opportunité de la volonté
exprimée par les chefs d'Etat et de gouvernement, ainsi que par les
populations de la région pour relancer la CEPGL, pendant le
2ème sommet de la conférence internationale sur le
grands lacs en vue de bénéficier de l'appui et de l'engagement
politique, ainsi que de la solidarité régionale28(
*).
2. démarrer immédiatement les activités
prioritaires liées à la relance de la CEPGL, en sollicitant
l'appui des partenaires au développement.
3. la CEPGL devrait adopter une approche participative dans la
préparation des programmes, tous les acteurs concernés
(gouvernements, sociétés civiles, secteur privé,
parlements, sénats, jeunesses) devraient être impliqués
dans les différents forums organisés pour s'imprégner des
initiatives de la CEPGL dans les différents domaines de concertation de
cette organisation.
4. impliquer les équipes résiduelles du
secrétariat exécutif permanent et les organismes
spécialisés de la CEPGL, de l'Union Africaine, des Nations Unies
et les partenaires au développement dans les activités de relance
de cette institution.
5. soutenir toute les initiatives transfrontalières de
promotion de la paix ainsi que les échanges culturels, sportifs entre
les Etats membres.
6. adopter une nouvelle politique d'intégration
économique qui serait harmonisée et rationalisée avec les
autres organisations sous régionale, dans la perspective de la
création d'un espace régional unique, a cet effet, l'ouverture de
l'adhésion aux autres membres de la région qui le souhaitent
serait indispensable (voire l'art 36 de la convention portant création
de la CEPGL le 20/Septembre/1976). Celle-ci doit être envisagée
après que les trois pays membres originaires de la CEPGL se soient
convenus de relancer effectivement l'organisation économique sous
régionale.
7. les dirigeants des trois pays devraient faire preuve
d'engagement politique et publier une déclaration commune affirmant leur
volonté de relancer la CEPGL et indiquant le sens dans le quel ils
entendent orienter la communauté pour la rendre plus attrayante, plus
dynamique et en informer leur pairs de la région.
A cet effet, deux volets essentiels devraient servir de moteur
pour accélérer le processus de la relance de cette
communauté à savoir :
La relance des activités visant la promotion de la paix et
la sécurité dans la sous région de la CEPGL.
Paix et sécurité
La CEPGL apparaît comme un cadre institutionnel de
concertation entre les Etats membres sur les questions de
sécurité aux frontières communes. Ainsi, la relance d'un
dialogue politique entre les Etats membres sur cette question s'avère
indispensable, dans ce cadre la CEPGL devrait revisiter tous les
mécanismes de prévention et de gestion de conflit aux
frontières communes, pour y arriver, une session extra ordinaire de la
conférence de sommet des chefs d'Etat de la CEPGL devrait adopter la
décision de la relance des activités.
II.1.2. Le pacte de NAIROBIE sur
la stabilité, la stabilité et développement dans la
région des grands lacs
Signé à Nairobi en décembre 2006, ce
pacte réitère l'engagement des Etats de la région à
oeuvrer en faveur de la paix, de la stabilité et du développement
dans les grands lacs. Il précise les options politiques prioritaires et
les principes directeurs pris à Dar-Es-Salem en 2004 et engage les Etats
membres à fonder leurs relations sur le respect des principes de
souveraineté nationale, d'intégration territoriale, de non
ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats membres,
de non agression de coopération et de règlement pacifique des
différends. Le pacte enrichi le processus de 10 protocoles,
dérivées des options prises dans la déclaration de
Dar-Es-Salem.28(*) Il
s'agit des protocoles sur :
- la démocratie et la bonne gouvernance ;
- la non agression et la défense mutuelle de la
région des Grands lacs ;
- la coopération judiciaire ;
- la prévention et la répression du crime de
génocide, de crime de guerre et de crime contre l'humanité et de
toute forme de discrimination ;
- la lutte contre l'exploitation illégale des
ressources naturelles ;
- la zone spécifique de reconstruction et de
développement ;
- la prévention et la répression de la violence
sexuelle à l'égard des femmes et des enfants ;
- la protection et l'assistance aux personnes
déplacées ;
- les droits à la priorité des
rapatriés.
Ces protocoles tentent d'éradiquer les causes, et de
remédier durablement aux conséquences, des conflits cylindres qui
ont décimé la région. Ils s'attaquent à des traces
comme l'impunité (judiciaire), la prédation économique,
l'instrumentalisation des medias à des fins génocidaires (radio
des milles collines), l'expansionniste des Etats, ils entendent résoudre
les questions épineuses des réfugiés, à la terre,
de la protection des minorités et du droit au retour, question qui ont
été au coeur de la régionalisation des conflits dans les
Grands Lacs.29(*)
L'émergence des conditions de démocratie, de
bonne gouvernance et d'Etat de droit est indispensable pour la consolidation
des acquis et de pacte et le développement de la région.
Par ce protocole, le pacte répond aux
impératifs fixés par les Etats membres dans la déclaration
de Dar-Es-Salam : « faire la région des Grands Lacs un
espace de paix et de sécurité durable, et c'est pour les Etats et
les peuples, de stabilité politique et sociale, de croissance et de
développement partagé, un espace de coopération,
fondés sur des stratégies et de politiques convergence dans le
cadre d'un destin commun que nous sommes déterminé à
réaliser, selon des inspirations de non peuple »
Le pacte de Nairobi représente une avance notable dans
le contexte de la région, mais constitue-t-il pour autant un outil
viable, capable de s'imposer à tous ?
N'entre-t-il pas dans la lignée de grands
déclaration dont on ne verra jamais le moindre début de mise en
application. Quelles sont les conditions requises pour faire de lui une voie
de sortie de crise exploitable. Nous estimons que cela dépendra autour
de la forme que du fond, du contenu que de la structure en cour de mise en
place et de son harmonisation avec les efforts d'intégration guise dans
la région et sur le continent.
Section II : L'appartenance
des Etats membres de la CEPGL aux Organisations régionales et les
Sous-régionales
L'appartenance peut-être appréhendée
suivant la logique de la relance qui a secoué le géant de cette
dernière. Il s'agit de la République Démocratique du
Congo, machine et pivot de la CEPGL incapable d'assumer ses
responsabilités dans la région des Grands Lacs. Cette section
comporte quatre points.
II.2.1 La CEEAC
Créée en 1983, la communauté
économique des Etats de l'Afrique centrale, regroupait dans un ensemble
régional l'Angola, le Burundi, le Cameroun, le Congo Brazza, le Gabon,
la Guinée équatorial, Sao tomé et principe, le Tchad, la
RCA et le Rwanda. Le Rwanda s'est retiré de l'organisation en 2007. La
CEEAC a pour ambition d'utiliser les atouts dont dispose l'Afrique centrale
(ressource naturelle, potentiel énergétique, ressources
forestiers (agricole) pour promouvoir la coopération régionale et
la création d'un marché commun.
Elle vise à contribuer activement à
élever le niveau de vie des populations locales et à maintenir la
stabilité économique nécessaire au développement de
la région grâce à une coopération harmonieuse.
La CEEAC s'est donnée le mandat de promouvoir le
dialogue politique dans la région et d'établir de politiques
sectorielles commune pour ses Etats. Devant la récurrence des conflits
armés dans la région, elle s'est progressivement dotée de
capacité de maintient de la paix et de prévention des
conflits.
Depuis 1999, année de relance de l'organisation, des
champs d'activité prioritaire ont été
défini :
· Développer les capacités pour maintenir
la paix, sécurité et stabilité, conditions essentielles
à un développement économique et social
· Développer une intégration physique,
économique monétaire
· Développer une culture de l'intégration
africaine.
· Mettre en place un mécanisme autonome de
financement pour la CEEAC
Malgré ses ambitions, la CEEAC est loin d'arriver
à son but. Elle demeure butée à des problèmes de
fonctionnement en interne, une évolution lente de ses thèses
d'action, un manque de réalisation concrète en matière
d'intégration économique et des difficultés
budgétaire.30(*)
La CEEAC est un exemple d'une
stratégie d'intégration africaine mal passée et peu
efficace, disposant l'effort d'intégration dans une multitude
d'organisation dont le champ d' « action et les
compétences se juxtaposent.
Malgré l'incorporation d'objectif sécuritaire,
la CEEAC n'a pas su s'imposer pour prévenir les différents
conflits qui ont secoué la région. Elle a été
très peu présente dans les efforts de pacifique entant
qu'organisation régionale.
II.2.1.1 Structure de la CEEAC
La CEEAC a mis en place les institutions suivantes :
· La conférence des chefs d'Etats et des
gouvernements ;
· Le conseil des ministres ;
· Le secrétariat général (un
secrétaire général élu pour 4 ans avec un
adjoint) ;
· La cour de justice ;
· La commission consulaire ;
· Le conseil de paix et des sécurités
d'Afrique centrale (COPAX).
Crée en 1993 en mis en forme en 2000, le COPAX a pour
mission de veiller au maintient, à la consolidation et à la
promotion de la paix et de la sécurité dans la région. Il
prépare les décisions des chefs d'Etat relative aux mesures de
prévention, de gestion et de règlement des conflits. Il a aussi
compétence en matière d'aide humanitaire, notamment d'aide
déplacés et aux réfugiés. Il est central, le
conseil de défense et de sécurité et le mécanisme
d'alerte rapide de l'Afrique centrale.
II.2.1.2 Impuissance et inaction
de la CEEAC face aux différents conflits de la région
des Grands Lacs
Malgré la signature d'un pacte de non-agression en
1994, la création du COPAX en 1999 et la signature d'un pacte
d'assistance mutuelle en 2000, la CEEAC n'a pas su jouer son rôle et n'a
pas pu empêcher l'escale de la violence et des conflits armés en
Afrique Centrale, il est certes vrai que l'organisation s'est construite des
organes de sécurité et maintient de la paix de manière
réactive, en réponse aux diverses crises qui traversaient la
région. Elle a tout de même faille à l'un de ses objectifs
de part : l'instauration et la promotion du dialogue politique dans la
région.31(*)
II.2.2 COMESA
La COMESA : Marché commun de
l'Afrique Orientale et Australe, en anglais « Common Market of
Africa ». Le traité établissant la COMESA
été signé en novembre 1993 et ratifié en
décembre 1994. Il a remplacé l'ancienne zone de commerce
préférentielle qui existait depuis 1981.
II.2.2.1 Historique du COMESA
Les origines du COMESA remontent au milieu des années
60. Après la vaque d'indépendance, les pays d'Afrique
s'accordèrent pour reconnaître la nécessité d'une
coopération économique plutôt d'essayer de conclure
immédiatement un accord régional panafricain, les Etats
choisirent de promouvoir d'abord l'intégration économique
sous-régionale. L'urgence de conclure des accords régionaux
défit réellement senti dans les années 70, la
coopération politique était inexistante en Afrique, les
économies des pays de l'Afrique Australe souffraient de la politique
d'apartheid de l'Afrique du sud et les pays Africains étaient
dépendant économiquement des pays industrialisés.
Dans les années 80, les Etats Africains furent
incités à resserrer les liens de coopération à
l'intérieur des régions (Orientales, Australes, Centrales, de
l'Afrique du Nord à l'Afrique du Sud).32(*)
La coopération et l'hominisation entre ces zones furent
également encouragées de manière à pouvoir
réaliser une communauté économique Africaine pour la fin
de cycle.
Suivant la déclaration de Lusaka (1978), le
traité sur l'établissement d'une zone de commerce
préférentielle fut signé le 21 décembre 1981 et
entra en vigueur en 1982. La zone de commerce préférentielle
était une étape vers l'établissement d'un marché
commun. Le traité établissement le marché commun de
l'Afrique Orientale et Australe (COMESA) fut signé à KAMPALA,
OUGANDA par 20 Etats en novembre 1993, et ratifié au sommet de LILOGWE
à MALAWI un an plus tard.
II.2.2.2 Les Etats Membres du COMESA
Le pays membres du COMESA sont :
l'Angola, le Burundi, la RDC, l'Ethiopie, le Kenya, le Madagascar, le Malawi,
l'Ile Maurice, la Namibie, le Rwanda, les Seychelles, le Swaziland, l'Ouganda,
la Zambie, le Zimbabwe et les 4 pays Arabes qui sont aussi membres du
COMESA ; l'Egypte, le Soudan, le Djibouti et Comores. La zone COMESA
regroupe une population totale de 340 millions d'habitant, et un produit
intérieur brut total de 170 milliards dollars américains (le PIB
par habitant moyen est 690 dollars américains). Le volume des
transactions commerciales entre les pays du COMESA et le reste du monde atteint
annuellement 600 milliards de dollars américains.33(*)
II.2.2.3 Les Institutions du COMESA
Il existe quatre organes du COMESA qui ont
le pouvoir de prendre les décisions au nom du COMESA, à
savoir :
· La conférence des chefs d'Etats et
du gouvernement (Autorité)
Autorité : composé de chefs d'Etat et de
gouvernement est l'organe suprême de la politique du marché et est
responsable de la politique générale, la direction et le
contrôle de ses buts et objectifs. Les décisions et les directives
de l'autorité sont prises par le consensus et sont contraignantes pour
toutes les institutions subordonnées, autres que la cour de justice, sur
les questions relevant de sa juridiction, ainsi que sur les Etats membres.
· Le conseil des ministres
Est le deuxième plus haut organe politique du COMESA,
il est composé de ministres désignés par les Etats
membres, le conseil est chargé d'assurer le bon fonctionnement du COMESA
en conformité avec la disposition du traité. Le conseil prend les
décisions politiques sur les programmes et les activités du
COMESA, y compris le suivi et la révision de sa gestion administrative
et financière. Comme prévu dans le traité, les
décisions du conseil sont prises par les consensus, à
défaut, par un tiers la majorité des deux membres du conseil.
· La Cour de Justice du
COMESA
Est l'Organe judiciaire du COMESA, ayant compétence
pour statuer les questions qui peuvent être présentées
conformément au traité du COMESA. Plus précisément,
il assure l'interprétation et l'application des dispositions du
traité, et il se prononce tout différend qui pourrait surgir
entre les Etats membres concernés l'interprétation et
l'application des dispositions de la cour est obligatoire et
définitives. Les décisions de la cour sur l'interprétation
du traité du COMESA ont préséance sur les décisions
des tribunaux nationaux.
· Le comité des gouvernements des
banques centrales
Est habilité, en vertu du traité de
déterminer la dette maximale et les limites de crédits à
la chambre de compensation du COMESA, le taux d'intérêt quotidien
pour le solde en cours de la dette et règlement du personnel du centre.
Il assure également le suivi et assure la bonne mise en oeuvre du code
monétaire et financier des programmes de coopération.
D'autres organes et comité ont été
crées dans le cadre de promouvoir la coopération et le
développement régional, c'est le cas de la banque de commerce et
de développement (Nairobi Kenya), la chambre de la coopération
compensation (Harare Zimbabwe). Etc....
II.2.3 LA CIRGL
La conférence internationale sur la
région des grands lacs, l'idée de l'organisation d'une
conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL)
repose sur la reconnaissance de trois caractéristiques fondamentales de
la situation dans la région. La première est que le conflit en
RDC a des dimensions régionales, la deuxième est que les
populations de la région des grands lacs sont si étroitement
liées de chacun des pays concernés en vient rapidement à
se propager et à créer et entretenir une dynamique de conflit
dans l'ensemble de la région ; et la troisième est que c'est
dans un cadre régional que doivent être cherchée s les
solutions aux conflits et à l'instabilité endémique des
pays concernés.34(*)L'appel à une conférence internationale
sur les grands lacs, lancé dans les résolutions 1291 et 1304,
constitue donc à la fois un progrès appréciable dans
l'analyse des problèmes de cette région par la communauté
internationale et un effort collectif en vue d'encourager la région
à inaugurer un processus de règlement pacifique des
problèmes associés à ces trois caractéristiques. La
CIRGL a tenu à considérer tous les acteurs régionaux et
mettre en région. Ainsi elle s'est ouverte aux parlementaires de la
région, à des parlementaires non étatiques. Conçu
comme un cadre de concertation régional à même de
créer les conditions d'une coexistence pacifique, mené à
la démocratisation des sociétés et favoriser une meilleure
coopération entre acteurs étatiques et non étatique sur le
long terme, la conférence s'institutionnalise peu à peu
crée une architecture qui prend la forme d'un regroupement
région. La conférence regroupe 11 pays appartenant au champ
géographique des grands lacs et 6 pays co-optés à cause de
leur proximité géographique ou à des intérêts
stratégiques liés à la région.35(*)
Elle s'articule en niveau :
Ø Les comités préparatoires nationaux
(CPN), chargé d'harmonisation de chaque pays sur des
problématiques régionales et le suivi au niveau de chaque pays
des décisions prises par la conférence ;
Ø Un comité préparatoire, chargé
d'harmoniser les positions de chacun en vue de les soumettre au comité
inter ministériel régional et d'assurer la coordination des
actions des comités préparatoires nationaux ;
Ø Un comité interministériel
régional, chargé de la validation du travail effectué par
le comité préparatoire et harmonisation par le comité
régional préparatoire, il est l'organe exécutif de la
conférence. Le comité inter ministériel détermine
les stratégies de mise en oeuvre des politiques décidées
par le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement.
Le comité préparatoire national et le
comité régional préparatoire sont des organes techniques,
essentiellement composés d'experts nationaux et régionaux. Le
comité interministériel régional est le sommet des chefs
d'Etats et de gouvernement sont éminemment politiques.
Elle s'est dotée de deux instruments
d'intégration régionale.
ü Les basins de développement transfrontalier
(BDT) ;
ü Le fond spécial pour la reconstruction et le
développement (SFRD).
Ces instruments interviennent sur l'ensemble de la
région des grands lacs, déclarée
comme « zone spéciale de reconstruction et de
développement », et ont pour but d'assurer
l'intégration des territoires frontaliers, par le biais d'une
coopération transfrontalière de proximité, ainsi que la
reconstruction et le développement de la région.
La banque de développement transfrontalier poursuit les
objets suivants :
- Donner une impulsion au développement, assurer la
paix et la sécurité ainsi que le développement inclusif et
participatif des communautés de la région.
- Un basin transfrontalier de sécurité et de
développement est prévu entre le Rwanda, la Burundi et la RDC, il
devra être mis-en cohérence avec les efforts de la relance de la
CEPGL.
La conférence avait pour but initial d'aboutir à
la ratification d'un pacte régional de paix et de stabilité
capable de traiter tant les causes structurelles que les causes
immédiates des conflits de la région et d'y remédié
paix durable. Ce pacte à été signé pour la paix
à l'Est de la République Démocratique du Congo.
II.2.3.1 De la nature de cette OI
sous régionale en perspective
Une organisation internationale est une structure de
coopération internationale, une association d'Etats souverains,
poursuivant des buts d'intérêts communs au moyen d'organes
autonomes36(*).
1. Sur Base de sa
composition
L'Acte constitutif de cette organisation engageant 11 Etats
membres (soit la RDC, l'Angola, le Burundi, la RCA, le Congo Brazza, la
Tanzanie, l'Ouganda, le Rwanda, le Soudan, le Kenya et la Zambie37(*)); le traité constitutif
sera multilatéral et sur base de sa composition,
l'organisation sera à vocation régionale car elle regroupera les
Etats sur base des affinités géopolitiques.
2. Sur base de ses
fonctions
Cette organisation internationale sous régionale,
n'aura pas une compétence générale.
En effet, elle ne s'occupera que des questions de ses Etats
membres, c'est-à-dire qu'elle sera à compétence
spéciale et cela en rapport avec les matières qui
seront prévues par son traité constitutif. C'est d'ailleurs ainsi
que même le Pacte de Nairobi ne se fonde que sur la paix, la
Stabilité et le Développement.
3. Sur base de ses pouvoirs
En se fondant sur l'article 4 du Pacte de Nairobi, nous sommes
vite poussés à dire que cette organisation sera
supranationale.
En effet, elle pourra disposer d'un pouvoir de décision
obligatoire à l'égard de ses Etats membres et parfois à
l'égard des personnes privées, tant physiques que morales, de ses
Etats membres.
II.2.3.2 De par sa
personnalité juridique, ses privilèges et immunités
1. Par sa personnalité
juridique
Cette organisation, bien que composée d'Etats, devra
avoir une existence indépendante de ceux-ci (les Etats) car elle devra
posséder une personnalité juridique qui lui confère, non
seulement des droits et obligations face à ses membres et aux tiers (les
autres Etats et organisations internationales) mais aussi une existence
objective et une volonté autonome par rapport à ses membres.
C'est ainsi qu'elle pourra conclure des traités,
acquérir des biens et en disposer, elle pourra même ester en
justice,...
Cette personnalité juridique lui donnera la
liberté de fonctionner en toute indépendance ;
stratégie pour lui permettre d'atteindre ses objectifs.
2. De par ses privilèges et
immunités
Contrairement à la situation qui prévaut dans
les relations étatiques38(*), il n'existe pas de droit coutumier qui fonde au
profit des organisations internationales un régime général
des privilèges.
Dans le cadre de cette OI, il faudra s'en remettre au à
son Acte constitutif ou à des accords ad hoc.
Nous basant sur la convention sur les
privilèges et immunités des Nations unies du 13 février
1946, de même sur les privilèges et immunités des
institutions spécialisées du 21 novembre 1947, nous pouvons
dire sans crainte d'être contredit que pour faciliter à cette
organisation d'atteindre un bon rendement rapidement, il faudra qu'on lui
consacre aussi des privilèges et immunités.
Dans cette même optique, les immunités sur ses
biens et son personnel devraient aussi être consacrées dans cette
même optique.
En effet, étant d'utilité vitale pour toute la
sous région des GL, les biens, avoirs, fonds de l'organisation, ses
locaux, ses archives devraient être, pendant toute l'existence de cette
OI, inviolables et non saisissables.
Les fonctionnaires de cette OI devront jouir aussi des
immunités de juridictions en ce sens qu'i serait nécessaire
qu'ils échappent aux poursuites répressives du chef des
infractions par elles commises (durant la période de leurs fonctions),
c'est le cas de l'immunité d'arrestation personnelle ou de
détention, de l'inviolabilité de leurs bagages personnels, de
l'exonération de tout impôt sur leur traitement et
émolument,...
Bref, pour assurer à l'organisation internationale sous
régionale dans la région de la région des grands lacs un
minimum d'indépendance face aux pouvoirs internes de ses Etats membres,
il faut consacrer explicitement dans un acte consécutif ses
privilèges et immunités.
Dans le cadre de cette Organisation
internationale sous-régionale, il faudra s'en remettre au à son
Acte constitutif ou à des accords ad hoc.
CHAPITRE III : CRTIQUES ET
PERSPECTIVES DE LA RELANCE DE LA COOPERATION SOUS-REGIONALE AU SEIN DE LA
COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES PAYS DES GRANDS LACS
Le présent chapitre est la charpente de notre
réflexion en s'articulant autour de trois sections englobant
l'épineuse relance de la CEPGL de façon illuminant.
Section I : Quelle
planification pour la sous-région des grands lacs
Qu'il nous soit permis de présenter dans ce point une
piste dans la recherche d'une bonne stratégie adaptée pour la
sous- région des grands lacs.
III.1.1 Le Développement
rurale pour la CEPGL
Le choix d'une stratégie de
développement est une étape capitale pour la planification de
développement, il peut être soit technocratique, soit humaniste,
la priorité peut être accordée à l'économique
soit à homme.
Une stratégie économique est souvent
orientée vers « la croissance ». Azimuts. Cette
stratégie a déjà fait preuve d'échec dans des
nombreux pays en développement. L'exemple du Brésil qui en 1972
comptait 15% de richesses et 85% des pauvres et le Président ayant fait
le choix économiste avouait « le Brésil va
bien ; mais le peuple va mal ».
Le PNUD qui désormais propose d'évaluer le
développement d'une Nation, non seulement sur PNB, mais sur IDH
(indicateur de développement humain) partant du fait qu'il faut prendre
comme objectif le développement de la population (Santé,
Education, Nutrition, bien être social), le développement par la
population (participation à tous les niveaux) et le développement
pour la population (satisfaire autant que possible des besoins de chaque
citoyen, crée des revenus et des surplus, offrir à tous les
possibilités d'emploi).
Pour arriver à un réel développement de
l'homme de la CEPGL, les stratégies de développement dans la
planification doivent tenir compte de six composantes que nous proposons :
les proposantes Psycho-sociale, Culturelles, Spirituelle, Technologique et
politique, et économique.
III.1.2 La Composantes
Psycho-sociale
Toute stratégie de développement devra tenir
compte de la dynamique sociale des populations de la sous-région. Ceci
nous ramène à une politique intégrative des toutes les
tribus et races de la sous-région qui depuis des longues années
participent à de massacres qui bloquent toute action du
développement. Il sera impossible d'arriver à une
intégration économique tant que des groupes de populations
vivront les uns dans le maquis les autres en exile ou refugiés.
Le planificateur devra donc s'investir et
investir dans la recherche de la cohabitation d'individus pour un objectif
commun. Tout en faisant des limites de sorte que chaque citoyen se sente mieux
chez lui, y vive et accepte de vivre avec les siens.
III.1.3 La Composantes Culturelle
et Spirituelle
Nous croyons que la multiplicité culturelle de la
sous-région est un atout pour le développement, le planificateur
devra orienter les activités de développement selon les
réalités culturelles de chaque région (province,
préfecture, territoire, ville) car « chaque
société suit sa propre voie de développement vers un
état de modernité qui lui est particulier »39(*)
Il devra viser la maintenance et le bon fonctionnement des
institutions, rapports sociaux, structures d'autorité, de
dépendance, de possession ou usage, de parenté, la maintenance
des modes coutumiers dans la façon de régler les tensions, de se
situer dans le groupe, de penser de saisir le réel, de s'exprimer, de
concevoir et d'admettre le rôle des autres, et enfin approcher les
objectifs et l'environnement naturel de se relier au divin.
L'éducation est primordiale pour tout
processus de planification, planification tenant compte des taux très
bas de scolarité (44% au Rwanda et du Burundi, 61% au Zaïre (RDC)
devra orienter les actions vers une éducation rationnelle de tous les
citoyens de la sous-région et les considérer comme urgentes.
Nous proposons une école qui dégage les hommes
nécessaire pour satisfaire les besoins fondamentaux, assurant la survie
biologique, assurant la nourriture etc. Une école qui est avant tout au
service des taches prioritaires puis ensuite au service des taches
secondaires.
III.1.4 La Composante
Technologique
Le transfert de technologie est un processus
souvent très couteux pour nos pays pauvres (la réalisation de
l'aménagement hydro-électrique de Ruzizi II entreprise par la
société internationale d'électricité des pays des
Grands Lacs (SINELAC) a consommé des investissements consentir par les 3
pays de l'ordre de 93.038.000$ hors charges financières), ces travaux
ont été réalisé par :
- Génie civil (lot 1) cogefar société
italienne de milan ;
- Vannes et conduite forcée (lot 2) Salvatore trigone
et figi de magent (Italie);
- Turbine (lot 3) Neyrpie Grenoble (France);
- Alternateurs (lot 4) Ansaldo genes (Italie);
- Equipement électrique intense Marelli. Milan
(Italie) ;
- Equipement externe (lot 5) Abay Bruxelles
(Belgique) ;
- Bâtiment administratif et habitant (lot 6)
shabunda Bujumbura (Burundi) etc.
« le transfert des technologie est toujours
accompagné des experts des exportateurs par manque des experts locaux,
ce qui entraine des conséquences économiques, sociales ;
c'est pourquoi le planificateur doit avant de s'y engager s'assurer
que ;une technologie devra toujours être appropriée et
l'appropriation technologique est une démarche par laquelle les gens qui
envisagent d'utiliser une nouvelle technique la transforme et l'adoptent
à leur cadre de vie, il est aussi vrai que les futures
bénéficiaires, dès la naissance du projet, à la
gestion de celui-ci en amont et en aval.
Aussi faut-il, comme l'affirme José AROCENA «le
transfert de formation, entre les pays producteurs de technologie et les
acheteurs, semble un outil nécessaire pour assurer une plus grande
maitrise des technologies transférées...»40(*)
Nous portons notre choix sur les technologies rationnelles ou
locales, qu'il sied d'améliorer et d'encourager, car elles sont les
fruits de plusieurs millénaires de créativité et
d'interaction entre l'homme et son environnement.
III.1.5 La Composante
écologique
Le développement rural intégré met
l'homme au centre de tout processus de développement durable, l'homme
est pris dans toute sa globalité le prendre dans son environnement.
Le planificateur doit associer dans tout
projet, la conservation des équilibres écologiques et le
développement socio-économique, idée centrale du programme
MAB de l'Unesco et de la stratégique mondiale de la conservation de
l'UICN, en vue de mettre un terme à la destruction des
écosystèmes et à la dégradation des ressources
naturelles.
L'aménagement hydro-électrique du Ruzizi II,
couvre une superficie du bassin versant repartie comme :
- Bassin hydrographique du lac Kivu : 6.884 Kilo
mètre carré ;
- Bassin intermédiaire entre Ruzizi I Ruzizi II 166
Kilo mètre carré superficie totale de 7.000 Kilo mètre
carré ;
- Réservoirs de compensation du Ruzizi II 1.750.000
m
Ces aménagements n'ont seulement ont
dépouillé les paysans de leurs terres mais aussi, exploitant une
superficie de 7.000 Kilo mètre carré, nous pouvons remarquer des
vastes étendues nues autour de bassin versant, ce qui constitue un
danger pour la dégradation du sol et l'équilibre
écologique.
Le projet ne prévoit pas des mesures
de substitution des dommages causés à l'environnement.
III.1.6 La Composante
économique
Nous croyons que le développement n'est pas une
affaire « Economique » ou l'homme est
intégré, mais plutôt une affaire d'homme ou
l'économie est utilisée.
Le planificateur devra donc mettre l'économie au
service de l'homme.
Dans la sous-région des grands lacs, l'économie
a toujours été au service de la politique. Les Etats sont les
grands, les seuls employeurs. Cette situation élargi les écarts
entre les dirigents politique et la population entre les centres et les
périphéries.
Le planificateur devra tenir compte de la globalité et
bipolarité de la nouvelle société ; la
bipolarité consiste à considérer l'interaction entre le
monde urbain et le rural, soit le centre et la périphérie.
Ici la cité s'érige souvent en
modèle dominant et réduit la campagne (la majorité)
à la servitude. Il faut impliquer la reconnaissance du monde paysan en
tant que tel, l'estime et la prise en compte de ses valeurs économiques
égales. Le plan tiendra donc compte des activités
professionnelles rurales (élevages, agricultures, artisanat) ;
promouvoir les petits et moyens entreprises (PME) qui sont souvent d'une
efficacité supérieure de taille modeste, très
humanisée, très motivée adoptées à la
technologie appropriée au milieu rural, elles dynamisent et transforment
le milieu, donc du travail à une main d'oeuvre peu ou moyennement
qualifiée, sont maniable, réparable, augmentent la
productivité améliorent les conditions de vie et de travail,
préparent à une plus fine.
L'apport des citations (consommateurs des produits de la
terre, cadre, intellectuels, homme des sciences et de recherche, circuits de
commercialisation, producteurs d'outils et d'engins agricoles etc.)
L'agriculture-élevage devras être mise au centre
de toute planification, lui réserver une place plus importante en
intrants et en extrants. La petite industrie doit lui dédiée par
l'installation des industries agro-alimentaires.
L'accent, pour le choix des cultures, devra
être mis sur les cultures vivrières pour l'auto suffisance
alimentaire ; une augmentation de la productivité agricole
libère des bras pour le développement de l'artisanat et de
l'industrialisation.
La décentralisation du pouvoir économique ainsi
organisée diminuera la dépendance économique de nos trois
pays. Une économie ou le privé joue un rôle principal sur
base des orientations de la planification souple au niveau de la CEPGL.
Prenons le cas de la SINELAC qui prévoyait une
incidence de la centrale de RIZIZI II sur le développement
socio-économique par l'induction de nouvelles activités
économiques connexes. Mais étant donné que le secteur
principal de la vie de populations, l'agriculture, ne produit rien, aucune
activité économique majeure ne s'est développée
à Bukavu, ni a Cyangugu, ni à Bujumbura moins encore en Uvira.
III.1.7 La Composante
politique
Toute planification de développement née d'une
volonté politique. Est-ce le politique a été
organisé en fonction des besoins des populations locales, nous avons
hésité du congrès de Berlin 1884 des pays artificiellement
constitués. L'OUA à l'époque préférait que
l'on ne touche pas aux frontières héritées de la
colonisation.
Dans la période coloniale, le Rwanda et du Burundi
sont des grands foyers de tensions politique liée à la gestion du
pouvoir et qui dit pouvoir dit économique.
Les tutsi et les hutu s'entre déchirent pour le
pouvoir et créent de remue-ménage dans toute l'Afrique centrale.
Des populations entières quittent leurs territoires se réfugient
dans d'autres pays ou elles s'adonnent à des actes terroristes ou
à des formations militaires avec pour l'objectif de renverser le pouvoir
en place, de leur pays d'origine ou du pays d'accueil.
Pour ce faire la planification de développement ne
doit pas perpétuer ces systèmes de tyrans, mais choisir des
stratégies qui libèrent l'homme paysan du joug de l'oppression
par la décentralisation du pouvoir politique avec une participation
effective des masses paysanne à toutes les décisions
politiques.
Pour lutter contre la pauvreté, l'une de raison des
conflits des grands lacs ; le planificateur doit créer des
mécanismes pour séparer la richesse et pouvoir politique en une
planification souple ou l'Etat coordonne les efforts des particuliers en
établissant seulement des bonnes dans lesquelles la croissance doit
s'opérer.
L'Etat ne devra plus être le principal employeur, car
les dirigeants politiques y trouvent un moyen sûr pour gagner l'argent.
Ceci crée des camps ethniques pour garder le pouvoir, ou arriver au
pouvoir.
La démocratisation est le seul schéma
théorique pour arriver au pouvoir. Dans la sous-région des grands
lacs elle implique des élections, où ces dernières sont
mathématiques, il est donc évident que les plus nombreux gagnent.
Ceux qui sont au pouvoir (les Tutsi) lâcheront difficilement.
Si le planificateur oriente l'action de l'Etat dans la
création des conditions favorables, en supprimant tous les obstacles
(voies de communication, sécurité, etc...)
Il y aura émergence des entreprises privées,
car l'Etat ne serait plus propriétaire de tous les facteurs de
production ce qui aura des répercutions positives sur l'endettement des
Etats.
III.1.8 Le développement
du projet de la CEPGL
En effet, le plan que nous avons
exploité est un plan de développement socio-économique des
pays des grands lacs.
Nous sommes tous d'accord qu'en visant le
développement de trois pays, le plan vise par conséquent le
développement de leurs populations. Or selon les estimations des
différents plans de développement des trois pays, la population
du Rwanda est à 95% rurale, celle du Burundi à 95% et du
Zaïre RDC à 85%.
La moyenne donne, une population de la sous-région
(avec écart) estimé à 95% rurale ou paysanne. Pour ce
faire le développement souhaité ne doit qu'être rurale, le
développement de la majorité.
Nous croyons qu'il faille préserver la CEPGL pour que
nos Etats soient prêts pour entrer dans la mondialisation. Qui est le
passage, sur le plan économique, d'une multitude d'économies
nationales distinctes à un système mondiale d'échanges.
Toutefois, nous ne pouvons entrer dans cette mondialisation
dans les villages planétaire sans rien pauvre. C'est pourquoi nous
devrons nous unir mais avant de nous unir, il faut que chaque pays soit UN,
c'est-à-dire, intégré, c'est à ce niveau que nous
faisons appel à l'intégration nationale avant toute processus du
développement.
Section II : Les organismes
spécialisés
Ce sont des organismes chargés
d'études ou d'appui à toutes autres entreprises. Ils constituent
des banques des donnés et le banques financières. Ils ont
internationale.
III.2.1 Entreprise commune
Une société commune est une entreprise qui a
une personnalité morale nécessaire l'exercice de ces
activités et la réalisation de ce but, elle est une
propriété comme aux trois pays, ces biens et avoirs sont exemples
de toute mesure d'expropriation de nationalisation, de confiscation, de
réquisition ou toute mesure contrainte Administrative. Ces travailleurs
sont des fonctionnaires de haut rang. Elle a un capital commun, elle
établit à chaque exercice un rapport sur sa situation
financière sur ces activité et ses perspectives de
développement, ses comptes d'exploitation et son bilan au SEP.
III.2.2 Les Entreprises Communautaires
Dans le CEPGL les entreprises deviennent
communautaires, elles peuvent être financées la BDGL, la CEPGL
doit avoir droit de regard sur la question mais les installations restent
propriété de l'Etat de siège qui peut les
aliéner.
1. Analyse de la situation
Au cours de son existence, la CEPGL a mis quatre organes
spécialisés à savoir :
- l'institution de recherche agronomique et zootechnique
(IRAZ) ;
- la banque de développement des Etats des grands lacs
(BDEGL) ;
- la société internationale pour
l'Electricité des grands lacs (SINELAC) ;
- l'organisation de la CEPGL pour l'Electricité des
grands (EGL).
1. L'IRAZ
Créée en 1976, l'IRAZ a pour mission
principale de faire de la recherche en matière agronomique et
zootechnique et, d'intervenir dans l'exécution des projets
communautaires. Elle travaille étroitement avec les instituts nationaux
de recherche agronomique pour promouvoir l'autosuffisance alimentaire au sein
de la sous-région des grands lacs. Son siège se trouve à
Gitega au Burundi.
2. SINELAC
Créée en 1989, sa mission
principale est l'exploitation du centre hydroélectrique communautaire de
la Ruzizi. Elle commercialise l'energie produite par les trois pays membres
à travers le biais de leurs sociétés nationales
d'électricité, à savoir la société
d'électricité (SNEL) pour la RDC, la REGIDESO pour le Burundi
l'électro gaz pour le Rwanda. Son siège se trouve à Bukavu
en RDC.
3. L'EGL
La mission principale de l'EGL est d'assurer la
coopération entre les Etats membres dans le domaine de l'énergie.
Elle joue rôle d'organe de planification, d'étude et de
réalisation des projets. Cet organisme a activement participé au
processus qui est à la base de construction du centre communautaire de
Ruzizi II, l'EGL a été intégrée dans la CEPGL en
19761, son siège se trouve à Bujumbura (Burundi).
La CEPGL a en outre mis en place des instruments de
coopération et d'intégration régionale (convention,
protocole, etc...) dans les divers secteurs suivants : la libre
circulation des personnes, par la mis en place d'un spécial de
circulation CEPGL et d'un passeport CEPGL, l'échange commerciaux par la
signature des protocoles dans ces domaines des finances, par l'arrangement
monétaire etc.
Tous ces programmes visent à
l'accélération de l'intégration économique dans la
sous-région. Les divergences visions et des difficultés
rencontrées par les Etats membres à mettre en oeuvre des
politiques adoptées sont à l'origine de la léthargie dans
laquelle se trouve la CEPGL.
La relance de la coopération et l'intégration
économique dans le cadre de la CEPGL apparaît comme le plus
indiqué pour les Etats de trouver des solutions aux problèmes qui
se posent non seulement pour le développement économique, mais
aussi pour la restauration de la paix et de la sécurité dans la
sous-région.
Partant de ce contexte politique, les Etats membres de cette
organisation traversent depuis d'une décennie la plus crise politique de
leur existence, manque entre autre par des conflits ethnique d'ampleur sans
précédent, une insécurité
généralisée et un blocage de longue durée des
institutions républicaines et des Administration.41(*)
4. BDEGL
La BDEGL a pour objectif principal de
mobiliser des ressources financières en vue de financer des projets dans
la poursuite de l'intégration économique et de
développement de la sous-région. Elle a été
créée en 1977, son siège se trouve Goma en RDC.
Les projets suivants ont bénéficié du
concours de la BDEGL :
- La construction et équipement d'une usine textile en
cofinancement avec la banque Rwandaise de l'Hôtel diplomatique à
Kinshasa ;
- Implantation d'un centre autonome de production
d'oxygène nécessaire notamment dans la fabrication d'ampoules
à l'incandescence (lengstrame) à Kinshasa ;
- La modernisation et extension de sucrerie de kaliba en
RDC ;
- L'alimentation énergétique des relais
hertziens de Nyabibwe, kamashudi, tshamata et thomohini.
Section III : Les Problèmes rencontrés par
les Etats membres de la CEPGL
La relance est butée à plusieurs
problèmes auxquels font face les pays de la sous-région des
grands lacs. Parmi ces problèmes, nous citons :
l'instabilité politique, la perméabilité des
frontières et le faible niveau d'intégration dans la
région des grands lacs.
III.2.1 L'instabilité
politique et la perméabilité des frontières au sein de la
CEPGL
« L'Afrique des grands lacs est depuis d'une
décennie l'épicentre de terrible violence et une aire majeur
d'instabilité politique africain et l'un des phénomènes le
plus marquant de ces vingt dernières années. Sous prétexte
des conquêtes des pouvoirs par les armes, les mouvements armés se
sont progressivement arrogé de compétence élevées
jusque-là aux Etats ».42(*)
Installé dans la durée, les groupes armes
évoluant très vite entre le banditisme et exploitation des
richesses nationales.
Les conflits politico-ethniques du Rwanda et du Burundi on
fait tâche d'huile, entrainant la « République
Démocratique du Congo », RDC ex. Zaïre dans une guerre
meurtrière dont nombreux des victimes, pour la plupart, sont des
civiles, les estimations dépassées plus de trois millions de
personnes, soit trois à quatre fois plus que le génocide
intervenu au Rwanda en 1994.
Mais, ces morts demeurent dans le conflit banalisé par
trop de quotidienneté loin d'effervescence médiatique. A face
à des Etats de plus en plus démunis, incapable d'assurer le
contrôle à leurs attributions de souveraineté et la
sécurité des populations.
L'instabilité des Etats, le non-respect des
règles et l'état de droit ont beaucoup contribué à
l'échec de la CEPGL. Cette situation a entrainé la
non-ratification des traités signés par les chefs d'Etats et, au
cas où ceci aurait été ratifié, le non-respect des
traités et autres instruments juridiques par cela même qui les
avaient conçu et promis.43(*) L'exemple le plus dynamique qu'on trouve dans presque
toutes les autres institutions africaine, et le non-respect des engagements
financiers, ce qui empêche de simple exécuté leurs
programmes en commençant par l'organisation de l'union africaine et le
bureau africain de science, de l'éducation dont le siège se
trouve dans la ville de Kinshasa.
Dans ces conditions, la réussite des nouvelles
tentatives d'intégration passent nécessairement par l'explication
des nations et des peuples, soit que ceux-ci imposent aux dirigeants, les
processus d'intégration qu'ils contrôlent et légitiment ces
processus.
III.2.2 Le faible niveau
d'intégration dans la région des grands lacs
« C'est par l'intégration régionale
que l'Afrique parviendra à défendre ces intérêts,
à participer à la mondialisation et à répondre aux
exigences de l'organisation mondiale du commerce en sigle OMC,
l'intégration régionale est l'heure actuelle, l'unique
défi, car elle permet l'élargissement de marché et des
économies d'échelle. La formation des blocs politiques et
d'économiques renforce la capacité de pouvoir et de
négociation dans les assises internationales, elle stimule
l'économie et, encourage la compétitivité dans une
intégration régionale, la cohésion est rationnelle.
L'Afrique ne pourra pas échapper à la marginalisation dont elle
est actuellement victime au sein de la communauté internationale.
Les conflits fragilisent l'économie nationale tout en
retardant le développement du pays, ils détruisent les
infrastructures physiques et les ressources humaine détournant les
dépenses de l'Etat vers les achats des armes au détriment d'autre
priorité telle que l'éducation, la santé, l'agriculture
et, le transport. Il encourage la fuite des cerveaux africains vers d'autre
cieux et n'incitent pas de cerveau déjà installé à
l'étranger à retourner dans leurs pays d'origine ;il
encourage localement de déplacement des populations.
Les conflits ne permettent pas à un pays de
développé les économies qui donnent l'avantage de
s'insérer dans la mondialisation. L'observation et les statistiques
montrent clairement que les pays en conflits à des économies
stagnantes. Plus concrètement, la communauté
dénommé « autorité inter-gouvernement pour
le développement » (IGAD) regroupant la Djibouti,
l'Erythrée, le Kenya, l'Ouganda, la Somalie, et Soudan a connu un
ralentissement de la progression de son intégration à cause des
conflits dans la région, il en est ainsi pour la CEPGL.44(*)
Dans la région des grands lacs, le niveau
d'intégration et de la coopération ne se vérifie point par
aucune théorie de l'intégration comme « le point
central de modèle néo-fonctionnaliste de Nye et le potentiel
intégratif, c'est-à-dire, les conditions pouvant stimulée
par les mécanismes du processus. Selon lui, il distingue quatre
conditions pouvant influencer la nature de l'engagement du départ et
l'évolution consécutif d'un schéma d'intégration
à savoir :
1. La symétrie ou l'égalité des
unités, la dimension de participant n'importe pas ce qui n'importe,
c'est l'existence des relations commerciales et les niveaux de
développement mesuré par revenu, par tête d'habitant. Une
telle comptabilité s'avère importante pour l'intégration
régionale. La dimension des participants potentiels mesurés par
le produit national brut (PNB) semble être d'une importance relative dans
le processus d'intégration parmi les pays sous-développé
par rapport aux pays industrialisés. Nye soutient cette
hypothèse, il dit apparaît presque plus revenu par habitant est
bas dans la région, plus y a homogénéité dans la
dimension de l'économie.
2. La complémentarité des valeurs permet aux
élites, selon Nye, il est important que les élites dans les
différentes qui veulent s'intégrer pensent la même chose.
En effet, il suggère que plus est le niveau de
complémentarité permet les élites, le prend fort, la
dynamique vers l'intégration il n'exclut pas la possibilité de
voir les élites qui ont travaillé efficacement sur base
transnationale embrassé des politique divergentes qui ne conduisent pas
à l'intégration.
3. L'existence du pluralisme. Les troupes fonctionnent
spécifiquement ont plus de chance d'intégration. L'Europe exemple
a plus de chance de l'intégration par rapport au pays du tiers monde.
Selon Nye : plus pluralisme est le grand au sein des Etats membres,
meilleurs seront les réponses au processus d'intégration.
4. La capacité des Etats membres à adopter.
Selon Nye, plus haut est le niveau de stabilité domestique et plus
grande décideurs à répondre aux demandes au sein des
unités politiques respectives, plus grande est la probabilité de
voir participer au processus d'intégration.45(*)
De ce point de vue, nous pouvant ajouter une autres raison qui
plaide en défaveur du maintien de la zone CEPGL est la logique des
ensembles géopolitiques. En effet, dans la répartition des pays
africains, la Centrafrique, la Guinée équatoriale, le
Sao-tomé et principe, le Gabon, le Congo Brazzaville et le RDC. Tandis
que le Burundi et Rwanda appartiennent à la configuration des pays de
l'Afrique de l'Est.
En plus, la restauration au milieu de pays des grands lacs ne
date pas d'aujourd'hui, elle existait déjà à
l'époque des grands migrations africaines comme affirmait les historiens
spécialistes de cette époque. Maintenant que cette structure
créée en 1976 entre le Zaïre, le Rwanda et le Burundi est
frappée de plein fouet par le boulevard géopolitique de la
région des grands, la RDC doit tout simplement s'en détourner et
nouer un accord nouveau avec l'Angola, le Congo Brazzaville, le Gabon, le
Sao-tomé principe et le Cameroun. Ce regroupement sera économie
et il pourrait être appelé « la communauté
économique des côtiers de l'Afrique centrale » (CEPCAC).
Une telle communauté sera bénéfique, car les populations
partagent depuis de siècle sous une culture et ses pays seront
habités par les peuples ayant la même origine photo-bantu dont le
bassin se situait jadis au Cameroun, ils partagent le même gout musical
et les mêmes intérêts pour la mer, aussi passion pour le
sens des affaires (busines), au une absence de conflit passionnelle entre
l'ethnie vivant sur les mêmes territoires.46(*)
III.2.3 Les conflits
récurrents dans la sous région des grands lacs
La région des grands lacs a été le
théâtre des violences récurrentes jusqu'à la
moitié des années 1960, celles-ci n'ont pas été
qu'étatiques (rébellions dans l'Est du Congo-Zaïre, attaque
des inyenzi, cancrelat, cafards au Rwanda, affrontement interethniques au
Rwanda en 1963-1964, au Burundi en 1965). A partir de la seconde moitié
des années 1960, la violence est progressivement monopolisée par
les Etats : répressions des rébellions au Congo Zaïre
et avènement du régime Mobutu, fin des incursions des inyenzi et
des pogroms anti-tutsi au Rwanda, consolidation du régime Micombero au
Burundi (même si des éléments non-étatiques ont
contribué au déclenchement des évènements de 1972,
l'Etat y sera de lion le plus grand producteur de violence). Au Rwanda et un
peu moins au Zaïre à l'époque, la violence politique prendra
surtout des formes non-physique jusqu'à la fin des années
1980.
Ces trois pas nous servirons de repères permettant de
rendre compte des formes d'expression de la violence, des différents
acteurs (Etats, Groupes ethniques, d'intérêts politiques, etc), de
leurs motivations, des mécanismes et des différents
réseaux transfrontaliers qui ont contribué à
régionaliser et à mondialiser cette crise de leur implication
dans une dynamique de résolutions des conflits. Tout ceci sera
observé et étudié depuis le miroir du contexte
socio-politique congolais (Zaïrois) et s'attardera surtout sur la
période 1959 à nos jours. Ce qui n'exclut pas d'opérer des
incursions dans un passé plus reculé, pour expliquer les faits de
cette période au cas où cela était nécessaire.
Au Rwanda, ce sont l'invasion des rebelles du FPR (Front
Patriotique Rwandais) en 1991, les massacres organisés (souvent
téléguidés par des milieux associé au pouvoir, mais
ne représente pas l'Etat), les attentas et les assassinats, dont celui
du Président Habyarimana et le génocide de 1994 qui ouvrent le
champ des conflits à des acteurs autres que l'Etat.
Au Burundi, divers groupes non-étatiques (milices)
hutu et tutsi s'engagent dans des affrontements qui connaissent leur
apogée en 1993 par l'assassinat du Président et les
rébellions qui s'ensuivirent.
Au Congo Ex. Zaïre, nombreux blocages des travaux de la
Conférence Nationale Souveraine (CNS), espoir d'un changement de
régime, ont provoqué des pillages et des émeutes
populations dans les rues des grandes villes du pays.
Au moment dans le Kivu (à l'Est du Congo), des luttes
interethniques aux enjeux politiques, fonciers et régionaux
relayés par des débats sur la nationalité douteuse des
certains Congolais du nord Kivu font des milieux des morts dès 1992.
C'est sur font de ces crises, enflée par une cohabitation hostile entre
les réfugiés rwandais et les habitants du Kivu (Congo) et par les
attaques contre le Rwanda orchestrées depuis les camps de
réfugiés, que se greffera le démarrage de l'AFDL (alliance
de force Démocratique pour la libération du Congo) dès
septembre 1996 dont la rébellion actuelle est continuité.
La compréhension des conflits des grands lacs passe
par celle des rôles, mobilises suivis et du degré d'engagement de
leurs acteurs. S'ils peuvent être nombreux, leur implication effective
n'a pouvant pas le même niveau, l'effort de connaissance nous poussera
d'abord, après avoir identifié ces derniers ainsi que les
objectifs qu'ils recherchent, à les percevoir dans une logique
d'inter-subjectivité et de face à face : les enjeux
d'alliances et de retournement d'alliance. Il s'agit de savoir qui combat
contre qui, qui s'allie à qui et pour devenir compatibles pour le besoin
de la cause. En recourant au schéma établi par Laurent REYCHLER,
trois grands groupes d'acteurs sont indentifiables dans ces conflits des grands
lacs à savoir :
1. Les parties primaires ;
2. Les parties secondaires ;
3. Les parties tertiaires.
Les acteurs connus, nous essayerons de comprendre les raisons
et les objectifs qu'ils poursuivent et les poussent à user du langage de
la violence politique. A cette occasion, il sera intéressant de voir
comment des objectifs peuvent évoluer selon la dynamique prise par les
conflits (dynamique qui pousse souvent à des changements d'acteurs,
d'alliance et de degré de mobilisation).
Le cercle d'acteurs primaires rassemble les parties dont les
intérêts dans la situation de conflit sont contradictoires ou sont
présentés comme contradictoires et qui dépendent les unes
des autres pour satisfaire leurs intérêts. Ils sont directement
concernés par les conflits et leurs engagements est partisans.
Les acteurs dits secondaires, ce groupe rassemble des parties
qui ne sont pas directement concernées par le conflit, mais ont un
intérêt direct dans une issue bien déterminée du
conflit et son donc par la même partisans.
Enfin les acteurs tertiaires, ce sont tiers observent avec
résignation et ne veulent pas être impliqués dans le
conflit, mais en subissent les conséquences négatives et qui
désirent se maintenir à l'écart (comportement de la partie
la plus fort). Cas du Kenya, de la Tanzanie, de la Zambie, de la RDC (pendant
les massacres du rwandais de 1994) et de la Centrafrique.
Pour les trois pays des lacs étudiés,
l'évolution récurrente des conflits pousse à
privilégier des combinaisons des relations :
- Ethnicité et classe (intérêts
professionnels) ;
- Classe politique ;
- Economie et politique, etc...
Mais partout c'est la politique qui a été
l'élément central. Car les révoltes, les querelles ou les
mouvements générés en général par une
situation d'insatisfaction économique ou communautaire, ou par des
litiges ont été orchestrés par des dirigeants des groupes
pour leur donner une formulation politique. La violence a alors
été instaurée en expression politique.
Au Rwanda et Burundi, les conflits se sont d'abord
exprimés par le biais de l'identification communautaire. Les
communautés se sont alors dirigé les unes contre les autres en
prenant la forme d'affrontement, de querelles ou des massacres
répétitifs. L'étape suivante a été
l'intervention de l'Etat afin de tenter de rétablir une situation de
non-guerre.
En RDC, avec une économie en
lambeaux, le pays a accumulé plusieurs handicaps politiques (Parti
Unique, régime totalitaire, régime militaire dictatorial,
Conférence nationale Souveraine tronquée et mal achevée,
la transition qui n'en finissait pas, l'élection repoussée,
vacillement de l'appareil institutionnel, etc...) qui rendait les violences et
contre-violences inévitables. La violence a été
instaurée par l'Etat en stratégie politique envers sa propre
population (auto-censure) et envers les opposants comme un moyen radical de
freiner l'évolution vers la démocratique, tout en faisant
régner une insécurité urbaine. Face à la violence
étatique, les populations ont répondu par la violence
populaire : ameutes et pillages ; conflits interethnique et puis la
guerre civile de l'AFDL (agression ougandais-rwandaise, selon la violence
officielle zaïroise) s'élan population de libérer la
démocratie du pays.
III.2.3.1 Qu'est-ce qui nourrit les conflits
La sanglante actualité des
dernières années semble s'inscrire dans la longue durée,
comme un phénomène récurrent. Comme si l'Afrique des
volcans serait une Afrique du feu.
Vu du Congo-Kinshasa, les cycles des violences au Rwanda et au
Burundi s'expliqueraient suite aux luttes de pouvoirs politiques et à
l'appropriation des terres par un des deux grands groupes qui composent la
population du Rwanda et du Burundi : les éleveurs tutsi et les et
les agriculteurs hutu.
Après les luttes des indépendances (60), les
phénomènes de l'exil, les bannissements du territoire, les
départs et les retours massifs des réfugiés,
accompagnés d'épurations ethniques régulières sont
devenus autant d'éléments qui rythmes désormais les prises
de pouvoirs par la violence. Les cas rwandais illustrent bien ce fait :
les groupes construits (identifiant) comme hutu et tutsi, se succèdent
au pouvoir par les armes. L'arrivée au pouvoir et sur le territoire
national (ou le retour) des uns suit un renversement des autres, dans l'exil et
les massacres, loin d'être de simples règlements des comptes, les
exils et les massacres sont des mécanismes poursuivant des objectifs
communs ; l'élimination physique des
« ennemis » champs politique et du territoire. Le
binôme Hutu et Tutsi semble fonctionner alors au Rwanda et au Burundi
selon une logique politique et territoriale d'exclusion réciproque. Et
le pouvoir politique suprême acquis par l'un paraît lui
conférer une certaine « légitimité de
violence » et d'exclusion sur l'autre ; exclusion qui va
jusqu'à à l'anéantissement physique par des
méthodes d'élimination de masse : tuer à l'arme
blanche ou en affament.
Section IV : Critiques et
Perspectives
Notre troisième chapitre est la soudure blindée
de notre étude, et elle s'inscrit sur deux points, le premier point
analysera les critiques et le second doit scruter sur les perspectives.
III.4.1 Les Critiques
Si les pays de la région des grands sont continuels
en prise avec les conflits, l'économie de chaque pays membres de la
CEPGL est constamment détruite. A cause de l'instabilité
permanente, aucune personne fortunée ne prend le risque d'investir
durablement ou de garder ses avoirs en cette région. Les dirigeants de
RGL ne donnent pas l'impulsion apostrophée parce qu'ils sont la mauvaise
habitude de parler leurs avoirs financiers, à l'étranger. Posons-
nous la question de savoir pourquoi cela ? La réponse est simple
parce que dans la région des grands lacs la sécurité des
biens et personnes n'est pas toujours garantie et parce que l'armée
nationale, devenue armée complice, a cause de remplir son rôle au
sein de la société.
Le partage des richesses dans la RGL n'est pas
équitable et l'exploitation éhontée des peuples par les
firmes multinationales est et sera la cause de nouveaux conflits nationaux en
général, et dans la RGL en particulier, si des solutions biens
réfléchies ne sont pas trouvées des aujourd'hui, il serait
très désastreux de voir la CEPGL tenir le cou, l'existence de la
tyrannie bien garnie de déploie avec une vitesse de croisière
sans précédent dans la région. Cela entraine des
conséquences suivante : la non création d'emplois et
l'émigration et l'immigration des populations vers le nord.
L'aide au développement octroyée par la
communauté internationale a le caractère inéluctable
permettant à ceux pays qui se disent démocratique et respectueux
de droit de l'homme sont souvent sinon toujours les complices du terrorisme
international, parce qu'ils sont fortement dépendants sur le plan
économique. Par contre la CEPGL n'a pas un dispositif ou soubassement
adéquat économique devant lui permettre de faire face. Notons
aussi que ces pays détruisent l'organisation des pays de l'Afrique, ceux
de la RGL en particulier, pour se procurer le pétrole et les
matières premières stratégiques dont ils ont grandement
besoin. Donc, l'instabilité au pouvoir des dirigeants de la CEPGL a pour
racine principale la communauté internationale et elle joue toutes les
manoeuvre possibles de leurs pérenniser au pouvoir en vue de ne pas
permettre en péril leurs intérêts et de conserver leurs
statuts de puissances. La faiblesse des pays de la RGL réside au niveau
de leurs relations bilatérales, cette fébrilité permet au
pays du nord d'utiliser quelques fois le territoire voisin pour affaiblir un
pays donné et pour atteindre leurs objectifs. L'exploitation et le
pillage des ressources naturelles et minérales c'est ce qui rend
complexe les relations nord-sud implicite, l'enjeu géostratégique
fait de plusieurs polémiques.
L'histoire nous confirme une réalité
évidente de savoir que les puissances coloniales économique ont
toujours trouvée dans cette région les regrées prêts
à servir leurs intérêts. Ce sont, pour la plupart du temps,
des jeunes officiers sans grande formation scolaire mais capable de terroriser
leurs semblables sans regret, sinon des gens soumis qu'ils
élèvent au niveau de décideurs politique afin qu'ils
servent l'anonymat leurs intérêts. Ces pratiques montres à
combien que la fébrilité arrogée l'appareil politique de
ces Etats membres de la CEPGL.
En résumé, les dirigeants des Etats membres de
la CEPGL sont jusqu'aujourd'hui sans, conscience géographique,
c'est-à-dire ils ne savent pas quoi renfermer et protéger,
conscience géostratégique ignorant du rôle à jouer
dans la région et sur la scène internationale et sans conscience
de leadership, cela signifie l'exercice de leadership conséquent n'est
pas au rendez-vous par aucun Etat donner l'impression d'une nouvelle
région des grands lacs.
Cette conscience est aussi réputée
d'existentielle, c'est-à-dire que le vécu de ses pays en
découle. La paix ne savent aller trouve pas une définition
sérieuse si pas la guerre qui est définie par toutes ces
populations selon les entendements diversifiés ? Les dirigeants de
la CEPGL ne savent aller aux racines du conflit faute de quoi, ils sont au
pouvoir au profit de leurs maitres et on au bénéfice de leurs
populations. La démocratie n'a pas une expérience
analgésique dans la région des grands lacs et les constitutions
de ces pays ne ferment pas les portes aux révolutions, pression mais
elles sont flexibles devant l'arène politique, bref, c'est ce qui rend
le conflit cyclique dans la région et démontre que
l'environnement de la CEPGL une déconstruction mentale avec
érosion grave.
Nous sommes convaincus qu'il n'y aura pas de
développement pour cette sous- région que sous une planification
commune.
Nous reconnaissons tous, les similitudes géomorphologie
entre les territoires du Burundi et du Rwanda, les mêmes problèmes
socio-culturels, avec le temps l'Est du zaïre (la R.D.C.) connaît
les mêmes tensions.
Il sied dont d'organiser un cadre commun de concertation pour
une planification rationnelle en n'omettant aucune des réalités
socio-culturelles et économiques, aucun secteur de la vie des
populations. Un seul aspect peut tout bouleverser si on n'en prend pas
garde.
III.4.2 Les perspectives
Les perspectives de la relance de la CEPGL
doivent s'inscrire dans le méandre de la géographie pour que la
relance ne soit pas fictive, mais plutôt concrète. La
défense de la région des grands lacs doit être
amorcée à petit pas partir de la coopération
régionale afin de démontrer dans le future que la région
des grands lacs sera capable de se défendre sans l'intervention des
armées étrangère. C'est une question-là qu'elle
amorcera le début de son indépendance réelle.
C'est une question de survie, il faut penser à une
intégration de nos forces armes dans l'une structure régionale
afin de mieux combattre les ennemis de la RGL qui ont toujours détruit,
tout au long de l'histoire, l'harmonisation de nos relation inter-nation
sous-régionale.
Devant la répétition des scenarios sombres, il
faut admettre que seule une armée à vocation régionale,
obéissant à un pouvoir civil et rétablissant l'ordre
partout où il est rompu, peut stabiliser les systèmes politiques,
de la région des grands lacs.
Il est urgent et malgré les difficultés
financières, de penser à l'intégration des armées
nationales dans une forme d'armée régionale. Ce travail
très futuriste commercera par la rénovation des camps le long de
frontières situées en dehors des zones d'intégration afin
de facilité le contrôle aux frontières et afin de faire
reconnaître les dites frontières, car les pays d'Afrique vivent
encore dans la logique de pays sans bornage reconnu et respecté par les
pays voisins (lacs, montagnes, forêts, rivières, etc...). Les
camps militaires construits le long des frontières éviteront
leurs perméabilités, mais en plus, la proximité de ces
nouveaux camps militaires des pays limitrophes faciliteront, en temps de paix,
la coopération avec les armes étrangères de ces pays
voisins.
Puisque les militaires auront pris l'habitude de
côtoyer plus facilement leurs homologues, les pays de l zone
suggérant l création de patrouille conjointe aux
frontières et celle-ci pourront être prélude à la
future armées de la région. Il faut réfléchir dans
le long terme, car des stratégies plus complexes ont déjà
été pensées dans les pays du nord. La constitution d'une
armée régionale permettra de franchir un pas
supplémentaire vers la constitution du grand lacs de demain,
c'est-à-dire à partir des enseignements tirés de ce
rapprochement qu'une armée régionale pourrait voir le jour.
Le rapprochement entre armées régionale
constituera le cadre naturel de collaboration et de connaissance mutuelle. Une
telle initiative est de nature à éviter les conflits et surtout
à renforcer la cohésion des populations. Le rapprochement et la
coopération entre armée nationale peuvent constituer en amont la
voie d'harmonisation des antagoniste que les braves colonisateurs ont
légués en imposant des frontières artificielles qui
servaient leurs intérêts et que les dirigeants africains en
général et ceux de la région des grands lacs en
particulier n'arrivent toujours à supprimer ou à modifier par une
coopération fructueuse.
La CEPGL, en explorant les pistes de sa relance, doit
dépasser le caractère déclaratoire qui caractérise
les regroupements africains pour s'inscrire dans une logique d'actions et de
projets concrets contribuant à des objectifs identifiés et
mesurables.
Il est pour ce faire impératif de clarifier les
attentes de chacun et d'aboutir à une conception commune de
l'utilité d'une CEPGL agrandie et relancée. Il faut identifier le
dénominateur commun de ces attentes et bâtir la nouvelle CEPGL sur
ce socle solide.
L'élargissement de la communauté à des
pays comme l'Angola, la Tanzanie et le Kenya devrait relativiser le poids que
chacun s'accorde neutraliser les vieilles velléités. Cette
nouvelle CEPGL doit concevoir un leadership régional capable de se
mesurer aux autres grands ensembles africains. La condition président
à l'émergence d'un tel leadership, fièrement
partagé par les pays de la région, est le
démantèlement de certaines tentatives d'intégration
concurrentes par l'interdiction aux pays de la région d'appartenir en
parallèle à d'autres regroupements (par exemple la RDC est
foncièrement inefficace parce que dispersée entre la CEEAC, la
SADC, le COMESA et cela sans vraiment s'identifier à - ni peser de tout
son poids dans- aucune de ses structures).
Seule une participation exclusive à un ensemble unique
peut garantir avec le temps la naissance d'un sentiment d'appartenance
régionale nécessaire à un rayonnement commun. Une
région des Grands Lacs ainsi constituée pourrait bien s'inscrire
comme un pôle NEPAD et participer en bloc aux efforts panafricains de
développement, qui tend à entreprendre des
efforts d'intégration entre des groupes restreints et qui à pour
conséquence la multiplication d'organisations sans gain
d'efficacité. La nouvelle CEPGL doit donc s'inscrire dans l'effort
général de rationalisation de l'intégration africaine.
La CEPGL doit aussi prendre en compte, de manière plus
sérieuse et plus concertée, les questions sécuritaires.
Elle pourrait envisager une instance de coordination des Etats majors des pays
membres, des protocoles régionaux de surveillance des frontières
(La RDC et le Rwanda ont signé un tel protocole récemment) et une
force d'intervention rapide capable de prendre en charge la défense des
intérêts régionaux et la protection des populations
civiles.
Les domaines économiques et sécuritaires ne
doivent pas faire ombrage à des initiatives plus diversifiées
dans d'autres domaines d'intérêt commun comme l'Education, la
Culture, la Recherche, le Sport et tout autre levier capable de mettre l'accent
sur le patrimoine commun des populations de la région et de mettre
à profit la richesse de leur diversité.
La relance de la CEPGL s'inscrit pleinement dans le cadre plus
large de la Conférence Internationale sur la Région des Grands
Lacs (CIRGL), le Conseil des Ministres a mis sur pied une Commission
d'évaluation et de relance de la CEPGL pour coordonner cet effort de
réorganisation. En lien avec le Secrétariat Exécutif
Permanent et les Organismes spécialisés, elle est chargée
de revisiter tous les instruments de coopération et d'intégration
économique existants et de faire des propositions nouvelles.
La Commission d'évaluation et de relance incite
fortement les Etats membres à procéder à une
rationalisation et une harmonisation de leurs programmes nationaux dans le
cadre ce cette relance. La nouvelle CEPGL, doit intégrer des
problématiques d'actualité dans ses politiques et programmes
d'intégration comme la lutte contre le VIH/SIDA, la dimension du Genre
et le développement durable afin de satisfaire aux exigences de son
temps. Celle-ci doit aboutir à la création,
échelonnée dans le temps, d'une Communauté des Etats des
grands lacs (CEGL), retirant ainsi l'emphase mise sur le pôle
économique d'une organisation appelée à de plus grands
desseins.
Donc, la paix et la relance dans la région des grands
lacs ne pourront être organisées que dans le contexte
d'armées régionales efficace avant la création d'une
armée africaine. Une telle structure participera mieux à la
prévention et à la résolution des conflits au niveau
régionale et continental. Elle assurera la sécurité
collective et le développement durable.
Conclusion
générale
La problématique de la relance de la CEPGL a
constitué notre préoccupation majeure au cours duquel elle est un
impératif de l'heure en vue du redécollage de la CEPGL. Cela
n'empêche d'achopper l'asphaltage de cette réflexion portant sur
la dynamisation de la CEPGL qui exige beaucoup de conscience en ce moment de
l'histoire très déterminé et délicat d'affirmer les
volontés des Etats membres de la CEPGL autour des projets
intégrateurs de l'amélioration et du changement durable.
La CEPGL, en explorant les pistes de sa relance, doit
dépasser le caractère déclaratoire qui caractérise
les regroupements Africains pour s'inscrire dans une logique d'action et de
projets concrets contribuant à des objectifs identifiés et
mesurables. Pour ce faire, il est impératif de clarifier les attentes de
chacun et d'aboutir à une conception commune de l'utilité d'une
CEPGL agrandie et relancée.
Il faut identifier le dénominateur commun de ces
attentes et bâtir la nouvelle CEPGL sur ce socle solide.
La CEPGL doit aussi prendre en compte, de manière plus
sérieuse et plus concertée, les questions sécuritaires,
elle pourrait envisager une instance de coordination des Etats majors des pays
membres, des protocoles régionaux de surveillance des frontières
(la RDC et le Rwanda ont signé un tel protocole récemment),
prendre en charge la défense des intérêts régionaux
et la protection des populations civiles.
C'est ainsi que constat de la concomitance entre la
recrudescence des guerres en Afrique centrale et le fléchissement du
processus d'intégration dans la même zone nous amène, ainsi
qu'on a précisé à conclure de l'étroite liaison qui
existe entre ces deux notions. En d'autres termes il semble évident,
soit que les Etats traversé par les guerres ne trouvent pas les
moyens de participer au projet de construction de l'identité sous
régionale commune.
Malgré les investissements, les finances par des dettes
publiques en millions de dollars destinés aux nombreuses institutions
économiques et financières pour le développement, comme la
communauté économique des pays des grands lacs (CEPGL), les
populations sont restées les plus pauvres de la planète.
La CEPGL a fait, particulièrement à travers son
plan de développement socio-économique des pays des grands
(1987-1991), l'objet de nos analyses, elle s'était à sa
création assignée une mission principale à savoir
l'intégration économique des pays de la sous-région pour
améliorer les conditions de vie socio-économique ses
populations.
Nous avons cherché à savoir à travers le
constat de l'échec, car les évidences nous prouvent qu'il n'y a
jamais eu l'amélioration ; par contre des
détériorations au niveau social, économique et
environnemental, si le choix amène bien sûr à un
échec.
La relance de la CEPGL doit être bâtie sur triple
dimension : économique, sécurité et diplomatique
parce que les trois dimensions constituent les instruments nécessaires
au service du politique.
Il est urgent et malgré les difficultés
financières, de penser à l'intégration des armées
nationales dans une forme d'armée régionale. Ce travail
très futuriste commercera par la rénovation des camps le long de
frontières situées en dehors des zones d'intégration afin
de facilité le contrôle aux frontières et afin de faire
reconnaître les dites frontières, car les pays d'Afrique vivent
encore dans la logique de pays sans bornage reconnu et respecté par les
pays voisins (lacs, montagnes, forêts, rivières, etc...). Les
camps militaires construits le long des frontières éviteront
leurs perméabilités, mais en plus, la proximité de ces
nouveaux camps militaires des pays limitrophes faciliteront, en temps de paix,
la coopération avec les armes étrangères de ces pays
voisins.
S'agissant de la dimension économique, les Etats
membres de la CEPGL doivent développer, coopérer,
concrétiser et atteindre le niveau exigé et obligé
l'intégration économique au sein de la région des grands
lacs. Elle doit tenir compte des différentes proportions suivantes,
à savoir :
ü La création d'une zone de libre circulation des
personnes et leurs biens et aussi de leurs marchandises ;
ü La création d'une zone libre échange et
d'union douanière pour la suppression des droits et quotas, et le tarif
extérieur commun ;
ü La création d'un marché commun pour
reprendre les deux conditions énumérées ci-haut et
permettre la libre circulation des facteurs de production ;
ü Enfin, la création d'union économique qui
englobe toutes ces conditions et seulement l'harmonisation des politiques
économique des pays de la CEPGL.
Nous avons enfin proposé une piste de solution
adoptée à nos réalités pour un développement
endogène et autocentré, nous espérons que malgré
les conflits du présent, le future nous obligera à repartir, nous
sommes sûr que les techniciens de développement auront un
rôle primordial à jouer.
Toutes ces étapes que nous avions
énumérées ont constitué pour nous un champ de
recherche de notre travail et le résultat de nos capacités et
connaissances acquises à l'université en tant que futur analyste
et chercheur des R.I.
C'est ainsi que nous disons toute oeuvre humaine ne manque
jamais des imperfections, vos conseils, remarques et suggestions soient les
bienvenus.
Bibliographie COLLECTIVE
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1. Convention portant création de la communauté
économique des pays des grands lacs (CEPGL). Conclue à Gisenyi le
20 septembre 1976
2. Traité Instituant la Communauté des Etats de
l'Afrique Centrale CEEAC, de 1983
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signé le 20 novembre 2004
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RDC 1999
3. LUBO DAVID, Séminaire de la recherche
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4. MWATE NDAUME, Théorie de la
coopération internationale, L2 R.I, FSSAP UNIKIN, 2012-2013
5. SOMBA KINYAMA, Méthode des Recherches en
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IV.Webographies, Lexiques et
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Fr/fr/IMG/pdf/19-298-316
V. Autres publications
1. Abekya GEORGES, L'impact de l'intégration
régionale sur la pacification de la RDC, Mémoire de
licence FSSAP, Université de Lubumbashi 2007
2. OLWANA Freddy, La diplomatie et les Organisations
Internationales Africaines, TFC FSSAP, Université de Kinshasa 2006
Table des matières
Epigraphe...............................................................................i
Dédicace..............................................................................ii
Avant-propos........................................................................................................iii
Liste des
abréviations.............................................................................................v
Introduction
générale
1
1. Problématique
1
2. Hypothèse
2
3. Méthodes et
Techniques
3
3.1 Méthode
3
3.1.1 La Méthode
historique
4
3.1.2 La méthode
analytique
4
3.1.3 La méthode
structuro-fonctionnaliste
4
3.2 Techniques
4
3.2.1 La Technique
documentaire
5
3.2.2 Technique vivante
5
4. Choix et Intérêt du
Sujet
5
4.1 Choix
5
4.2 Intérêt
5
5. Délimitation du
Sujet
6
5.1 Délimitation
spatiale
6
5.2 Délimitation
temporelle
6
6. Esquisse Sommaire
7
CHAPITRE I : LES CONSIDERATIONS
GENERALES
8
Section I :
Définition des concepts
8
I.1.1 La coopération
internationale
8
I.1.2 La Région des Grands Lacs
Africains
9
I.1.3 La relance économique
10
I.1.4 La Critique
11
I.1.5 La Perspective
11
I.1.6 L'Intégration
économique
12
I.1.7 L'Intégration politique
12
I.1.8 Qu'est-ce que l'intégration
régionale
13
Section II : La Communauté
Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL)
14
I.2.1 Origine historique de la CEPGL
14
I.2.3 Le processus de prise des
décisions au sein de la CEPGL
18
I.2.4 Modes de gestion
21
CHAPITRE II : RELANCE DE LA CEPGL
UN A TOUT POUR LA REGION DE GRANDS LACS AFRICAINE
23
Section I : Les Accords
signés
23
II.1.1 La Déclaration de
DER-ES-SALEM sur la paix en RDC
23
II.1.2. Le pacte de NAIROBIE sur la
stabilité, la stabilité et développement dans la
région des grands lacs
27
Section II : L'appartenance des Etats membres
de la CEPGL aux Organisations régionales et les
Sous-régionales
28
II.2.1 La CEEAC
29
II.2.1.1 Structure de la CEEAC
30
II.2.1.2 Impuissance et inaction de la
CEEAC face aux différents conflits de la région des
Grands Lacs
30
II.2.2 COMESA
31
II.2.3 LA CIRGL
33
II.2.3.1 De la nature de cette OI sous
régionale en perspective
35
Une organisation internationale est une structure
de coopération internationale, une association d'Etats souverains,
poursuivant des buts d'intérêts communs au moyen d'organes
autonomes.
35
II.2.3.2 De par sa personnalité
juridique, ses privilèges et immunités
36
CHAPITRE III : CRTIQUES ET
PERSPECTIVES DE LA RELANCE DE LA COOPERATION SOUS-REGIONALE AU SEIN DE LA
COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES PAYS DES GRANDS LACS
38
Section I : Quelle planification pour
la sous-région des grands lacs
38
III.1.1 Le Développement rurale pour
la CEPGL
38
III.1.2 La Composantes
Psycho-sociale
39
III.1.3 La Composantes Culturelle et
Spirituelle
39
III.1.4 La Composante
Technologique
40
III.1.5 La Composante
écologique
41
III.1.6 La Composante
économique
41
III.1.7 La Composante
politique
43
Section III : Les Problèmes
rencontrés par les Etats membres de la CEPGL
47
III.2.1 L'instabilité politique et
la perméabilité des frontières au sein de la CEPGL
48
III.2.2 Le faible niveau
d'intégration dans la région des grands lacs
49
III.2.3 Les conflits récurrents dans
la sous région des grands lacs
51
Section IV : Critiques et
Perspectives
55
III.4.1 Les Critiques
55
Conclusion générale
61
Bibliographie COLLECTIVE
64
I. Textes légaux
64
II. Ouvrages
64
III. note des cours
65
IV.Webographies, Lexiques et
Périodiques
66
V. Autres publications
66
Tableau des
matières................................................................................67
* 1 SHOMBA KINYAMBA,
Méthode de Recherches en Sciences Sociales, édit. PUZ,
Kinshasa 2009, p. 42
* 2 KEYNET JEZNS F, La guerre
des grands lacs : alliances mouvantes et conflits extraterritoriaux en
Afrique Centrale, l'Harmattan, Paris Montréal 1999, p. 287
* 3 ERICK DAVID, Les
principes du droit des conflits armés, LGDJ, 2OO2, p. 131
* 4 LUBO DAVID,
Séminaire de la Recherche Scientifique, L1 R.I, UNIKIN 2011-2012 p.
23 Inédit
* 5 Mathieu Paul, conflit et
guerre au Kivu et dans la région des grands lacs entre tension locales
et escalades régionales, l'Harmattan, Paris 2003 pp 173-174.
* 6 F. OLWANA, La diplomatie
et les Organisations Internationales Africaines, TFC FSSAP,
Université de Kinshasa 2006 p.36
* 7 MATIEU Paul, Op cit
p. 194
* 8 N'da Pierre,
Méthode et guide pratique de recherche et de la thèse de
doctorat, L'harmattan, Paris 2007 p. 107
* 9 M. GRAWITZ, Lexique des
Sciences Sociales
* 10 A. MUCCHEILLI,
Dictionnaire des Sciences Sociales, Armand-Colin, Paris 2004 p. 187
* 11 MWATE NDAUME,
Théorie de la coopération internationale, Cours FSSAP R.I,
Kinshasa 2013 (inédit)
* 12 BARREA Jean,
Théorie des Relations internationales, Ciano, Paris 1977 p. 99
* 13 P. F GONIDEC, Relations
internationales, Ed Montchrestien, Paris 1974 p. 396
* 14 Wikipédia,
l'encyclopédie libre
* 15 Nouveau Larousse
encyclopédique, Dictionnaire, Paris 2007 p. 781
* 16 LAROUSSE, Encyclopique
volume II 1994 p. 1191
* 17 Microsoft en carta Dicos
2009(DVD), Microsoft corporain2009, consulté le 08. 4. 2013
* 18 David EASTON(1957),
Analyse du système politique, Armand colin, Paris p. 13
* 19 Raymond ARON, Paix et
guerre entre les Nations, Calmann-Lévy, Paris 1962, p. 35
* 20 David MITRANY, A
working Pease system, Paris, 1966 p. 35
* 21 David MITRANY Opcit
p.39
* 22 Raymond ARON, Opcit
p. 145
* 23 COLIARD C.A,
Théorie des relations internationales, Paris, PUF 1977 p. 384-385
* 24 MIL CHIADE Yadé,
Système d'intégration africaine, Genève, George
édition 1979 p. 51
* 25 SIOTIS, Cité par
BRAILLARD D.P, Théorie des relations internationales, Paris, PUF
1977 p.390
* 26
Http : //www.rfi. fr/fichiers/MFI/Politique
Diplomatique/déclaration de DER-ES-SALAM sur la Paix en RDC/1729. Asp
consulté le 05 Mai 2013
* 27 Cyril
Musila, « Enjeux de la réconciliation régionale dans
les grands lacs »,
http://www.irenees.net/en/fiches/analyse/fiche-analyse-503.html
* 28 Cyril
Musila, Opcit
* 29 France Diplomatie,
Afrique des Grands Lacs, La France et la Région des Grands Lacs.
WWW.Diplomatie.gouv.fr
* 30 France DIPLOMATIE,
Opcit
* 31 M. GRAWITZ, Opcit
* 32 http// in www. COMESA.fr
« traité d'établissant le fonctionnement du
COMESA ». Consulté le 23 Avril 2013
* 33 http// in WWW.
Diplomatie. Gouv. Fr/fr/IMG/pdf/19-298-316
* 34 N.
MTABAZI, « Politique d'intégration économique
des pays des grands lacs : lecture d'un échec », in
Reconstruction de la RDC. Le rôle de la Société civile,
Cahier des droits de l'homme et de la paix en région des grands lacs,
Volume 1, numéro 1, 2004
* 35 Léon MBANZOA,
Responsabilité du comité National Préparatoire en RCA,
exposé « Présentation générale de
la Conférence internationale sur la région des grands
lacs »du 23 Au 24 Aout 2006
* 36 LABANA LASAY'ABAR et
LOFEMBE., Les relations internationales. Présentation
panoramiques et approches théoriques, Ed. MEDIASPAUL, 2006, p. 34
* 37 Pacte de Nairobi sur
la Paix, la Stabilité et le Développement dans la
région des Grands Lacs, art. 1
* 38 BAYONA BA
MEYA : Cours de procédure pénale,
polycopié, UNAZA, Kinshasa, 1972-1973, p. 15, initio
* 39 G. Maryanov, In Politic
in Indonesia , Dalloz, Cimahi 1966, P. 25
* 40 José AROCENA, Le
développement par l'initiative locale, l'Harmattan, Paris 2000 P.
152
* 41 KASUKU Erick, Syllabus
de planification régionale et nationale de développement,
Cours L2 ISDR Bukavu, RDC 1999 pp 5-6
* 42 KUENDIENDA Martin, La
crise de l'Etats en Afrique et modernité politique en question,
l'Harmattan, Paris 2008, P, 29
* 43 LOBHO IWA DJUDJUDU, La
crise dans la sous-région des grands lacs : Identification et
lecture des facteurs juridiques et politiques explicatives, l'Harmattan,
Paris 2009 P. 145
* 44 DIANGIENDA Fwaley, La
géopolitique d'intégration régionale et
modernité, l'Harmattan Paris 2006 pp. 185-186
* 45 MPWATE NDAUME,
Opcit pp. 25-26
* 46 DIANGIENDA Fwaley,
Opcit pp. 185-186
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