7.2/Résultats et discussions
7.2.1/ Calibration des capteurs de masse
La figure 52 présente les
résultats des évolutions des masses marquées en fonction
des tensions lues sur l'écran de sortie. Nous constatons une forte
linéarité des points expérimentaux.
Figure 52.a : Capteur 3
Figure 52.b : Capteur 4
Figure 52 : Equations de calibration des capteurs de
masse
7.2.2/ Calibration des potentiomètres (jauges)
La figure 53 présente les
résultats des évolutions des déplacements des jauges en
fonction des tensions lues sur l'écran de sortie. Nous constatons une
forte linéarité des points expérimentaux.
Figure 53.a : Jauge au dessus du capteur
4 Figure 53.b : Jauge au dessus du capteur 3
Figure 53 : Equations de calibration des
jauges
7.2.3/Conditions de l'air lors des essais et rayon de
courbure
Les figures 54 et 55 donnent les
différentes températures (sèche Ts, rosée Tr et
humide Th) lors des essais respectivement des essais 1 et 2. Au premier essai,
les conditions de séchage sont constantes (sauf Tr) alors qu'au second,
nous avons baissé la température humide après 20 heures de
séchage. Notre choix est fait pour se rapprocher des conditions du
séchage solaire.
Figure 54 : Evolutions temporelles des
températures lors du 1er essai
Figure 55 : Evolutions temporelles des
températures lors du 2ème essai
Le tableau XLI ci-dessous les masses initiales, finales et
anhydres des échantillons et les teneurs en eau finales
différents extraits afin de déduire les masses anhydres des
échantillons.
Tableau XLI : Masses initiales et
anhydres des échantillons
Essence
|
Mi(g)
|
Mf (g)
|
Numéro
|
m (g)
|
mo (g)
|
Xfi (%)
|
Xf(%)
|
Mo(g)
|
Fraké
1er essai, Capteur 3
|
68
|
33,3
|
1
|
4,188
|
3,854
|
8,667
|
8,429
|
30,859
|
2
|
4,108
|
3,797
|
8,429
|
Fraké
2eme essai
Capteur 3
|
54,3
|
29,4
|
1
|
3,123
|
2,858
|
9,272
|
9,286
|
26,902
|
2
|
3,326
|
3,043
|
9,30
|
Fraké
2eme essai
Capteur 4
|
59,5
|
36
|
1
|
5,494
|
4,978
|
10,366
|
10,472
|
32,590
|
2
|
5,676
|
5,133
|
10,579
|
Nous prenons comme paramètre de déformation, le
rayon de courbure central. Ce choix est imposé par le matériel
expérimental. Ce rayon de courbure permet de mieux la courbure maximale,
au regard de la figure 51. La figure 56 ci-dessous présente les
évolutions temporelles du rayon de courbure central et de
l'humidité de notre échantillon de 5mm d'épaisseur lors
des deux essais. Nous constatons que la baisse de la température humide
n'a pas une influence importante sur l'évolution de la teneur en eau des
éprouvettes. Mais seulement, cette influence peut être importante
lorsque la variation de la température humide est importante. Lors du
début du séchage de l'essai 2 (20 premières heures de
séchage), la température humide est plus importante.
L'intensité de retrait d'eau est donc plus faible qu'au premier essai
(vitesse de séchage faible au 2ème essai en
début de séchage). L'état mécanique du bois est
donc influencé, en début de séchage, le rayon de courbure
est faible au 2ème essai.
Figure 56 : Rayon de courbure et humidité lors des
deux essais pour e=5mm.
Figure 57 : Rayon de courbure et humidité lors du
2ème essai pour e=5mm et e=7mm
Lorsque la température humide baisse, le
séchage devient sévère et le rayon de courbure centrale
devient important et la déformation de la planche est de plus en plus
importante. Ainsi, la valeur de la température humide semble avoir une
influence importante sur la mécanique du bois que sur sa
cinétique de séchage. La figure 57 montre que plus le bois est
épais, plus il retient l'eau (distance de parcours moyenne étant
importante lorsque croît l'épaisseur du bois). Aussi, plus le bois
est épais, plus sa torsion est faible (son rayon de courbure devient
faible). En plus, plus le bois est épais, plus sa vitesse de torsion est
faible. Sur les figures 56 et 57, nous constatons que la torsion du bois a lieu
dès le début du séchage (la première phase du
séchage est donc inexistante [15]) et l'inversion du sens de torsion est
obtenu entre 25 et 30% d'humidité, donc proche de l'humidité au
point de saturation des fibres. C'est un constat qui est particulier au
présent bois car en général, la torsion du bois a lieu
dans le domaine (ou proche du domaine) hygroscopique.
Figure 58: Evolutions de la vitesse et de la
déformation de quelques bois tropicaux [16].
La figure 58 ci-dessus qui concerne les bois tropicaux du
Brésil montre effectivement que les déformations ont lieu
dès le domaine non hygroscopique. On constate que pour les bois
tropicaux du Brésil, les déformations peuvent atteindre 10cm. Le
bois de Fraké est très stable, les déformations
n'atteignant que le millimètre. Ceci serait dû au faible retrait
de ce bois [16].
Figure 59 : Etat des bois tropicaux à la fin du
séchage dissymétrique de quelques bois tropicaux [16]
La figure 59 ci-dessus montre l'état de quelques bois
tropicaux du Brésil à la fin du séchage
asymétrique. Cette figure montre que pour certains bois, la
stabilité est assurée (état presque plat des planches).
Pour établir les tables de séchage ou pour rendre plus
spécifique les tables de séchage à quelques types de bois,
il faut trouver un juste milieu entre vitesse de séchage et état
des contraintes des planches de bois à la fin de séchage.
Dans ce chapitre, nous nous sommes appropriés de la
méthode `'Flying wood'', méthode qui peut être
adaptée pour redéfinir quelques tables de séchage des bois
tropicaux spécifiques au Cameroun. Cette méthode peut même
être recommandée pour définir les tables de séchage
des bois camerounais pas encore étudiés et commercialisés.
Le bois de Fraké est très stable et les déformations
observées lors de nos essais sont presque nulles.
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