RESUME
L'utilisation adéquate des services de santé est
importante pour l'amélioration de la santé de la population.
L'objectif de cette étude était d'étudier
les facteurs entravant la bonne fréquentation des structures sanitaires
en milieu rural plus spécifiquement dans l'aire de santé de
Kongso-Bamougoum.
Nous avons été choqué de constater lors
de nos stages de santé communautaires, que le CMA de Kongso, District de
Santé de la Mifi Bafoussam, malgré ses grandes structures avait
un taux de fréquentation très bas comme indiquent bien ces
chiffres : 6,3 % en 2010 et 4,5 % en 2011. C'est alors ce constat
patent qui nous a poussé à mener cette étude, afin de
répondre à la question fondamentale à savoir : quels
sont les facteurs qui entravent la bonne fréquentation des structures
sanitaires en milieu rural dans cette zone. Pour y parvenir nous avons
réalisé une enquête au près de 384 habitants
repartis en 16 quartiers où, après enquête,
dépouillement et analyse les données, nous avons obtenu les
résultats suivants :
Parmi les facteurs démographiques qui ont
l'influencés sur la fréquentation du CMA de Kongso-Bamougoum,
nous avons retenu que la population a un âge très avancé ne
les permettant plus d'exercer certains travaux générateurs de
revenu pouvant leur donner accès facile aux soins de santé, sans
mettre de côté la taille de la famille qui est
particulièrement élevée ici à cause de la
polygamie.
Comme dans toute zone rurale, la situation
socio-économique est généralement précaire, car les
professions qu'exercent les habitants ici ne leur apportent pas de revenu
suffisant pour accéder aux soins de santé, subvenir à
d'autres besoins liées à la survie de la famille.
Parmi les facteurs culturels nous avons constaté que
les habitants sont peu scolarisés et ceux ayant fréquenté
n'ont pas atteint un niveau d'études élevé. Ceci
réduit les chances de postuler à un emploi, de réaliser un
revenu pour se faire soigner. A cela s'ajoute l'ignorance de l'importance
d'aller se faire soigner à l'hôpital. Quand bien même il
leur arrive de se rendre dans la formation sanitaire, ils sont mal reçus
et sont souvent obligés de recourir à la médecine
traditionnelle.
Malgré l'organisation fréquente de
l'éducation sanitaire dans les institutions de santé, les visites
domiciliaires sont moins fréquentes et sont surtout faites par un relais
communautaire qui n'est pas rodé en matière de sensibilisation en
vue de leur participation.
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