DEDICACES
Qu'il nous soit permis de partager la joie de cette
réalisation avec tous ceux qui nous sont chers :
A Mes parents papa NZOGANG Jean et maman MADEBU Jeanne
A mon époux DASSI Blaise
A ma fille DASSI SIGHE Godlove Divine
REMERCIMENTS
Tout auteur éprouve un sentiment de gratitude envers
ceux qui l'ont soutenu et aidé dans la rédaction de son travail.
C'est ici donc le moment de remercier mon Dieu, le Créateur des cieux,
de la terre et mon créateur, pour la santé qu'il m'a
accordée sans laquelle je n'aurais pas atteint l'objectif de terminer
cette formation.
Mes remerciements sont adressés à tous ceux qui
ont contribué de près ou de loin à l'élaboration de
ce travail ; je pense sincèrement à :
Ø mon coordonateur M.SIEKOUEWOUE DJIMENI Michel qui,
malgré ses multiples occupations, a bien voulu diriger ce travail.
Ø M.TENE Jean Léonard surveillant
général de l'hôpital régional de Bafoussam pour son
aide et ses multiples conseils dans la réalisation de ce travail.
Ø Tout le personnel enseignant de l'EIDE de Bafoussam
pour leur encadrement durant toute la formation
Ø Dr GATCHO Modeste médecin chef du CMA de
Kongso-Bamougoum pour son orientation et son encouragement dès le
début de mon travail.
Ø Au responsable de la bibliothèque de la
délégation régionale de la santé de l'Ouest pour sa
documentation.
Ø Mon grand frère KENGNE Justin pour son soutien
tant financier que morale et son encouragement dans la réalisation de
ce travail ; reçoit ici le symbole de ma gratitude.
Ø Papa DJOUNDA Joseph et Mme DJOUNDA Jeanne à
qui je dois toute ma reconnaissance, trouvez en ce travail toute ma
sympathie.
Ø Mon petit frère CHOUPO NZOGANG Patrice pour
son soutien matériel et moral, trouve en travail le résultat de
tes encouragements.
Ø Papa FOSSI Daniel son soutien moral
Ø Ma belle-mère maman TAMTCHAP Brigitte pour son
soutien financier et moral.
Ø Ma petite soeur MBONLON Stephanie et son mari M.TAYO
Simplice Mitterrand pour votre soutien financier et moral ; trouvez en ce
travail le fruit de vos encouragemens.
Ø Mon ami DEFFO Rodolphe, je m'en réjouis de ton
assistance matériel et moral ; reçoit ici le symbole de ma
gratitude.
Je remercie aussi ma famille pour les sacrifices consentis
pendant les périodes les plus difficiles lors de la rédaction de
ce mémoire.
Mes remerciements sont adressés enfin à tous
ceux qui ont contribué de près ou de loin à
l'élaboration de ce travail et à tous mes camarades avec qui
nous gardons certainement en mémoire beaucoup de souvenirs inoubliables
de trois années passées ensemble à l'EIDE de Bafoussam.
LISTE DES PERSONNELS
LISTE DU PERSONNEL DE L'ECOLE DES INFIRMIERS
DIPLOMES D'ETAT DE BAFOUSSAM
PERSONNEL ADMINISTRATIF
N°
|
NOMS ET PRENOMS
|
GRADE
|
FONCTION
|
1
|
M.MANFOUO DAVID
|
ISP
|
DIRECTEUR
|
2
|
Mme FORETIA Linda epse ASONGAYI
|
IS
|
Chef SES
|
3
|
Mme AGBOR Celine
|
IS
|
Chef SAAF
|
4
|
Mme NUBED Claudine
|
IS
|
S.G
|
5
|
Mme NKAM Hélène
|
AE
|
Secrétaire
|
PERSONNEL ENSEIGNANT A TEMPS PLEIN
N°
|
NOMS ET PRENOMS
|
GRADE
|
FONCTION/ENSEIGNEMENTS ATTRIBUES
|
1
|
M.SIEKOUEWOUE DJIMENI Michel
|
IS
|
-Coordinateur 1éré Année
|
2
|
Mme SIMO Foyou Myleine
|
IS
|
-Nutrition
|
3
|
M. ENOW Agbor
|
IS
|
---------------
|
PERSONNEL D'APPUI
N°
|
NOMS ET PRENOMS
|
GRADE
|
FONCTIONS
|
1
|
Mr NDONFACK Victor
|
AE
|
AGENT D'ENTRETIEN
|
2
|
M FEUDJIO Bernard
|
AT
|
GARDIEN DE NUIT
|
PERSONNEL ENSEIGNANT A TEMPS PARTIEL
N°
|
NOMS ET PRENOMS
|
GRADE
|
ENSEIGNEMENTS ATTRIBUES
|
1
|
M. TCHONANG Emmanuel
|
ISP
|
-S.I en Chirurgie
-affections Respiratoire
-Soins Réanimation et Urgence
|
2
|
M. WANANG Theodore
|
ISP
|
-Démarche des sons
|
3
|
M. AZANGUE
|
ISP
|
-Affections Digestives
|
4
|
M. KENTSOP Jean
|
ISP
|
-Ethique
-Concepts et économie de la santé
|
5
|
M. TIGANG
|
ISP
|
-Affections Appareil Reproducteur
|
6
|
M. FEUDJIO Gabriel
|
ISP
|
-Méthode du travail
|
7
|
M. TCHINDA Abel
|
ISP
|
-Entomologie
-S.I en Psychiatrie
|
8
|
M. TENE Jean Léonard
|
ISP
|
-Hygiène Hospitalier
-Politique et système de santé
|
9
|
M. KOUEKAM François
|
ISP
|
-SIS
-S.I au Bloc
-Pharmacologie
|
10
|
M. NSANGOU Idrissou
|
TMS
|
-Technique de laboratoire
|
11
|
M. TCHEDJOU Phillipe
|
ISP
|
-Recherche
|
12
|
M. TEFFO Etienne
|
IDEP
|
-Ophtalmologie
|
13
|
M. NGOUALEM Moïse
|
TMS
|
-S.I ORL
|
14
|
M. KUE Pierre
|
IDEP
|
-Premier Secours
|
15
|
M. FOPA Blaise
|
TMS
|
-Kinésithérapie
|
16
|
M. MBALLABOUOM Alexis
|
ADS
|
-Principe de l'administration et documents administratifs
|
17
|
M. TCHEICHA Adalbet
|
M SC
|
-Sociologie
|
18
|
M.MOUGANG Ignace
|
IDEP
|
-S.I en Médecine
|
19
|
M. METIGO Bernard
|
IDEP
|
-S.I en Chirurgie
|
20
|
M . KUATE
|
Médecin
|
-Prophylaxie
|
21
|
Mme SOGNIA Madeleine
|
IDEP
|
-S.I en Médecine
|
22
|
Dr . SIMO Elie
|
Médecin
|
-Vaccination
|
23
|
M. NGUIFFO Théodore
|
ISP
|
-Planification Familiale
|
24
|
M. INOUSSA NKOUONGNAM
|
MSP
|
-Médecine Traditionnelle et Alternative
-Mutuelle de santé
|
25
|
M.KOUAM Brice
|
IIM
|
-Imagerie Médicale
|
26
|
Mme NJIPAP Monique
|
IDEP
|
-PCIME
|
27
|
M. LEKOUNA
|
ISP
|
-Psychologie
|
28
|
M. KEPMAFO Camile
|
ISAR
|
-Anesthésie
|
29
|
Mme NGASSA M Arlette
|
MSP
|
-Epidémiologie
|
30
|
Mme BOUMSONG Collette
|
ISP
|
-SONEU
|
31
|
Mme WAGOU
|
IDEP
|
-PTME
|
32
|
Mme MOMO
|
Nutritionniste
|
-Pathologies Nutritionnelles
|
33
|
Mme MASSOH Pascale
|
IDEP
|
-Maladies infectieuses
|
34
|
M . HASSAN MVUH
|
IS
|
-Bio statistique
|
35
|
M.TCHOUAT Joseph
|
ISP
|
-Système Nerveux
-Déontologie
|
36
|
Mme MANEJE Marie P
|
IDEP
|
-Système Sensoriel
|
37
|
M. KENE Felix
|
MSC
|
-Biologie
|
38
|
M. DONCHI David
|
ISSR
|
-SONEU
|
39
|
M .KEMETIA
|
IS
|
-Anthropologie
|
40
|
M. SEIDOU V
|
Informaticien
|
-Informatique
|
41
|
M. NSANDJO Tchinda
|
MSP
|
-Notion de la santé
-Organisation sanitaire au Cameroun
|
42
|
Dr. KAPTUE Irène
|
Pharmacien
|
-Gestion des Médicaments
|
43
|
M. IDRISSOU Toumanche
|
Juriste
|
-Législation et ses rapports avec la profession
|
44
|
M. CHOUNDONG Léonel
|
M .Sc.I
|
-CPN Recentrées
|
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : distribution des habitants
selon leur fréquentation de l'hôpital
Figure 2 : Répartition des
habitants selon la cause de non fréquentation de l'hôpital
Figure 3 : répartition des
habitants selon la cause de non importance des soins de santé
Figure 4: répartition des habitants
selon leur connaissance sur l'existence du médecin au CMA
Figure 5: répartition de
répondants selon leur connaissance sur l'éducation sanitaire
Figure 6 : répartition des
habitants selon l'agent visiteur
LISTE DES TABLEAUX
Tableau statistique de l'aire de santé de
Kongso selon le formulaire de recueille des données pour le
RMAI..................................................25
Tableau I : répartition des
répondants par sexe....................................31
Tableau II : profession de
répondants et fréquentation de services de santé
Tableau III : fréquentation de
services de santé et niveau d'études de répondants
Tableau IV : répartition
des répondants selon leur état civil.
Tableau V: répartition des
enquêtés selon les classes d'âge.
Tableau VI : utilisation des services
de santé et taille de la famille de répondants
Tableau VII : fréquentation de
l'hôpital par rapport au revenu mensuel
Tableau VIII : répartition des
habitants selon la facilité d'être reçu aux soins de
santé.
Tableau IX : répartition des
habitants selon la cause de non acceptation aux soins de santé
Tableau X : répartition des
habitants selon la connaissance sur l'importance des soins de santé
Tableau XI : répartition des
habitants selon l'importance des soins de santé
Tableau XII : Répartition des
habitants selon les visites à domicile
Tableau XIII : répartition des
habitants selon l'abonnement à une mutuelle de santé
LISTE DES ABREVIATIONS
APAD : Association euro-africaine pour l'anthropologie
du changement social
et du
développement
ASRAMES : Association Régionale
d'Approvisionnement en Médicaments.
BM : Banque Mondiale
CMA : Centre Médical
d'Arrondissement
CS : Centre de Santé
CSI : Centre de Santé
Intégré
Dr : Docteur
ECAM III : troisième enquête camerounaise
auprès des ménages
EIDE : Ecole des Infirmiers
Diplômés d'Etat
FEPED: Femme pour l'environnement et le
développement
FMI : Fond Monétaire International
FS : Formation Sanitaire
HD : Hôpital de District
IDA : International Développement
Association
Km : Kilomètre
INS : Institut National des Statistiques
M. : Monsieur
Mme : Madame
MII : moustiquaire imprégnée
d'incertitude
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
% : Pourcentage
RDC : République Démocratique du
Congo
RECO : Relais Communautaire
RMAI : Rapport Mensuel d'Activités des
formations sanitaire du Premier échelon
RSSP : Réorientation des Soins de
Santé Primaire
ZS : Zone de santé
RESUME
L'utilisation adéquate des services de santé est
importante pour l'amélioration de la santé de la population.
L'objectif de cette étude était d'étudier
les facteurs entravant la bonne fréquentation des structures sanitaires
en milieu rural plus spécifiquement dans l'aire de santé de
Kongso-Bamougoum.
Nous avons été choqué de constater lors
de nos stages de santé communautaires, que le CMA de Kongso, District de
Santé de la Mifi Bafoussam, malgré ses grandes structures avait
un taux de fréquentation très bas comme indiquent bien ces
chiffres : 6,3 % en 2010 et 4,5 % en 2011. C'est alors ce constat
patent qui nous a poussé à mener cette étude, afin de
répondre à la question fondamentale à savoir : quels
sont les facteurs qui entravent la bonne fréquentation des structures
sanitaires en milieu rural dans cette zone. Pour y parvenir nous avons
réalisé une enquête au près de 384 habitants
repartis en 16 quartiers où, après enquête,
dépouillement et analyse les données, nous avons obtenu les
résultats suivants :
Parmi les facteurs démographiques qui ont
l'influencés sur la fréquentation du CMA de Kongso-Bamougoum,
nous avons retenu que la population a un âge très avancé ne
les permettant plus d'exercer certains travaux générateurs de
revenu pouvant leur donner accès facile aux soins de santé, sans
mettre de côté la taille de la famille qui est
particulièrement élevée ici à cause de la
polygamie.
Comme dans toute zone rurale, la situation
socio-économique est généralement précaire, car les
professions qu'exercent les habitants ici ne leur apportent pas de revenu
suffisant pour accéder aux soins de santé, subvenir à
d'autres besoins liées à la survie de la famille.
Parmi les facteurs culturels nous avons constaté que
les habitants sont peu scolarisés et ceux ayant fréquenté
n'ont pas atteint un niveau d'études élevé. Ceci
réduit les chances de postuler à un emploi, de réaliser un
revenu pour se faire soigner. A cela s'ajoute l'ignorance de l'importance
d'aller se faire soigner à l'hôpital. Quand bien même il
leur arrive de se rendre dans la formation sanitaire, ils sont mal reçus
et sont souvent obligés de recourir à la médecine
traditionnelle.
Malgré l'organisation fréquente de
l'éducation sanitaire dans les institutions de santé, les visites
domiciliaires sont moins fréquentes et sont surtout faites par un relais
communautaire qui n'est pas rodé en matière de sensibilisation en
vue de leur participation.
ABSTRACT
The adequate use of the health services is important for the
improvement of the health of the population. Before leading this survey, we had
noted a weak use of the services of health of Kongso-Bamougoum as indicate
these numbers well: 6.3% in 2010 and 4.5% in 2011. It is in this setting that
this survey has been led in order to answer the fundamental question to know:
what are the factors determining the weak use of the health services in this
zone. To arrive there us achieved an investigate to the close to 384 inhabitant
left in 16 quarters. So after having investigated, stripped and analyzed the
data, we succeeded to the following results:
Going by the demographic factors, we realized that this area
is made up of an aged population who does not have the force to engage in
income generating activities thus lack the financial capacity to solicit
medical attention alongside family responsibilities resulting from large family
sizes owing to the fact that a majority of these people are polygamous
nature.
Like all rural areas, the socio-economic situation of these
inhabitants is generally poor, since the occupation of these inhabitants does
not yields enough revenue to permit them seek medical attention in health
centers, coupled with other family needs.
Among the factors, we found out that a majority of this
people are not educated and the few that have gone to school have a low level
of education . Thus making them ignorant of the importance of going to the
hospital for treatment. Even when they do the poor reception from the medical
staff of the hospital pushers them to resort to traditional treatment.
Despite the organization and education of health workers in
community health care, contact with the population at home is very limited thus
causing a low sensibilization the community about the importance of using
health service.
INTRODUCTION GENERALE
L'Homme est un être complexe qui convient de
considérer dans sa globalité pour mieux le saisir et le
comprendre. Ceci est vrai tant dans le domaine social que celui de la
santé. S'agissant des structures sanitaires que l'on trouve partout dans
le monde, il est parfois difficile d'établir un ordre
d'hiérarchie, chaque structure sanitaire étant aussi importante
que l'autre.
Une définition appropriée nous permettrait de
mieux nous familiariser avec les structures sanitaires ; aussi avons-nous
cru opportun d'emprunter la définition donnée par KONDJI KONDJI
D.(2005) à savoir « l'hôpital ou le centre de
santé sont des sanctuaires de soins curatifs où il faut aller
pour recouvrer sa santé » ceci dans les domaines du
diagnostic, de la thérapeutique et des techniques de soins
médico-sanitaires grâce à la recherche scientifique.
Les facteurs de la non utilisation des structures sanitaires
constituent pour chaque institution un handicape sérieux pour son
développement et l'épanouissement du personnel soignant.
Ces facteurs n'ont pas le même impact partout et
différent selon les milieux, qu'ils soient Urbain ou Rural. C'est pour
ne pas léser les populations minoritaires que nous avons
centré le champ de notre étude sur les structures sanitaires en
milieu rural. La bonne fréquentation constituant ainsi une
préoccupation d'une grande importance.
Les facteurs de la faible fréquentation en milieu
hospitalier est un problème assez répandu. Ces facteurs peuvent
être : le manque moyen financier, le choix de la médecine
traditionnelle, l'accessibilité géographique.
La faible fréquentation des structures sanitaires a
une envergure nationale et devrait en principe nous préoccuper dans
notre étude.
Au vu de tout ce qui précède nous avons
jugé nécessaire de mener une étude sur : «
les facteurs entravant la bonne fréquentation des structures
sanitaires en milieu rural ».
Notre travail s'articulera au tour de cinq chapitres
essentiels
Chapitre I : Problématique
Chapitre II : Méthodologie
Chapitre III : Présentation des
résultats
Chapitre IV : Discussion et
synthèse
Chapitre V : Conclusion, suggestions et
propositions
Chapitre I : PROBLEMATIQUE
I-ENONCE DU PROBLEME
Depuis plus de deux décennies, il a été
observé à travers certaines régions du monde que la
fréquentation des structures de santé est de plus en plus faible.
Ceci peut se vérifier à travers un nombre important de
constats :
Une étude de IZANDENGERA ABINTEGENKE A.
(2011) révèle que selon l'OMS le taux
de fréquentation des structures sanitaires dans la plupart des villes
asiatiques et africaines est relativement faible, posant ainsi un
véritable problème de santé publique.
Les études évaluatives des programmes en
Afrique subsaharienne effectuées par S.FALL et
I.SECK(2009) ont montré que le faible accès et
l'utilisation des structures de santé est redoutable. En zone rurale 70%
des cas des maladies sont traitées à domicile contre 50% en
milieu urbain.
En 2010 les études sur le
système des soins de santé menée par Dr
V. DEKYSER révèlent que le taux de
fréquentation des districts sanitaires est très faible, 0,24% par
an au MALI 0,34% au BURKINA-FASO ; 0,30% au BENIN, malgré la
présence des infrastructures viables.
Au Mali (2009), une étude a
montré que l'utilisation des services de santé en fin 2003 est de
0,23 contact par habitant et plus faible dans la zone de Mopti qui est de 0,16
contact.
Cette gangrène sanitaire est également entrain
de s'enraciner au Cameroun.
Une étude menée par R. IKELLE (2007)
sur la qualité de gestion et d'attractivité de
l'hôpital de District de Bonassama à Douala révèle
qu'entre 2002 et 2006 le taux de fréquentation oscillait entre 10 et
13%.
Selon APAD (2006) le taux de
fréquentation des structures sanitaires s'élève à
0,3 contact par an et par habitant.
En Décembre 2010, une enquête
effectuée par l'INS Cameroun montre qu'en 2009 les
formations sanitaires ont reçu en moyenne 12 patients par jour dont 2
admis en hospitalisation. Les formations sanitaires implantées en zone
urbaine ont reçu en moyenne 12 patients par jour contre 8 en milieu
rural. Cette demande varie aussi selon la catégorie et le statut de la
formation sanitaire. En effet, les Hôpitaux de District (HD) ont
reçu en moyenne 22 patients par jour contre 8 dans les CMA et 6 au
niveau des CSI. De cette même étude il ressort par ailleurs qu'en
2009 suivant la catégorie de la formation sanitaire, 33% des patients
ont eu recours aux HD contre 21% aux CMA.
Selon la même source, l'analyse des résultats des
différentes données recueillies dans plus de 79 pays du monde y
compris le Haïti, Niger, Cote d'Ivoire et le Cameroun révèle
de façon formelle que le taux de fréquentation des services de
santé dans nos pays n'a jamais franchi le cap de 50%. Ainsi, nous
l'avons aussi observé au cours de notre stage de santé
communautaire (Janvier 2012) dans le District de santé de la Mifi en
général et particulièrement au CMA de Kongso dans l'aire
de santé de Kongso par Bamougoum, en analysant les données
statistiques annuelles des années 2010 et 2011, qui affichent un taux de
fréquentation du centre respectif de 6,3% et 4,5%.
Au vue de ces différentes informations relatives
à la fréquentation des structures sanitaires, il est clair qu'au
niveau mondial en général, africain en particulier et
spécifiquement dans notre pays le Cameroun, bon nombre de structures de
soin n'a jamais atteint le seuil recommandé par l'OMS
(2000), qui est de 50% pour la fréquentation d'une
structure de santé par la population d'une aire de santé.
En effet au cours de nos stages pratiques en santé
communautaire, particulièrement au CMA de Kongso-Bamougoum, passant
souvent la semaine avec un seul patient à l'hôpital, nous avons
lors de nos multiples descentes dans la communauté
développée des thèmes d'éducation dans les
réunions, à la chefferie, dans les établissements
scolaires. C'est ainsi que nous rencontrions de nombreux cas de maladies nous
emmenant à nous entretenir avec ces malades sur l'importance de la
fréquentation du centre de santé. Pendant ces séances
d'éducation, nous avons constaté le
désintéressement des uns et des autres. Préoccupé
par cette situation, nous leur avons posé la question de savoir pourquoi
leur communauté ne fréquentait pas le CMA?
La réponse fut que cette population est animée
par plusieurs raisons les emmenant à ne pas fréquenter leur
CMA.
Ce phénomène se présente ainsi comme un
handicap majeur à l'évolution de cette structure de santé
et c'est à partir de ce point que nous nous sommes proposé
d'étudier les facteurs qui pourraient entraver la bonne
fréquentation des structures sanitaires en milieu rural dans l'aire de
santé de Kongso-Bamougoum.
Sachant que l'accès et la fréquentation des
structures de santé est un déterminant clé permettant de
juger l'état de santé de la population, il peut sans
détour être accepté que la faible fréquentation de
nos structures sanitaires constitue un problème de santé publique
nécessitant une recherche scientifique active pour son
dénouement.
Ce constat patent d'état des lieux en matière
de fréquentation des structures sanitaires dans beaucoup de
régions à travers le monde, l'Afrique et le Cameroun, est
vraiment inadmissible et rétrograde au vue du plan d'action que l'OMS
fixe pour nos pays dans les OMD et revêt l'importance du
questionnement suivant :
II -QUESTION DE RECHERCHE.
Quels sont les facteurs qui entravent la bonne
fréquentation des structures sanitaires dans l'aire de santé de
Kongso-Bamougoum ?
Pour répondre à cette question nous nous sommes
fixés des objectifs suivants :
III- OBJECTIF GENERAL
Contribuer de façon significative à une
meilleure fréquentation des structures sanitaires dans l'aire de
santé de KONGSO-Bamougoum.
IV- OBJECTIFS SPECIFIQUES
1- Identifier les habitants selon leurs
caractéristiques socioculturelles dans l'aire de santé de
Kongso.
2- Apprécier les connaissances de la population en
matière de la fréquentation rationnelle du CMA
3- Relever les facteurs qui constituent une entrave à
la fréquentation de la formation sanitaire.
4- Proposer sur la base des facteurs identifiés des
mesures pouvant inverser la tendance et promouvoir une fréquentation
acceptable de cette offre de service en milieu rural.
Pour mieux cerner les idées développées
dans ce travail, une meilleure familiarisation avec certains termes clés
que nous avons utilisées est indispensable et nécessitera la
définition des variables et le déroulement des concepts.
IV- DEFINITION DES VARIABLES
-
Facteur
Le Dictionnaire Maloine de l'infirmière définit
le mot facteur comme un élément jouant un rôle important
dans le déclenchement ou l'évolution d'une réaction, d'une
maladie ou d'un phénomène quelconque.
Selon le Dictionnaire Larousse, le facteur est un
élément qui agit, qui influe. Il
convient de montrer la nuance qui existe entre facteur, étiologie et
cause. Dans le cours de pathologies générales, l'étiologie
a été définie comme étant l'étude des causes
et conditions d'apparition de la maladie tandis que les causes font partie de
l'étiologie. Bref, l'étiologie
étudie les causes déterminantes des maladies et les facteurs
influençant l'apparition d'une maladie. Dans le cadre de notre travail,
les facteurs entravant la bonne fréquentation des structures sanitaires
désignent l'ensemble d'éléments qui influencent de
façon déterminante la bonne fréquentation des structures
sanitaires.
- Entraver : embarrasser dans ses
mouvements, ses actes, gêner, mettre ou constituer des obstacles
(à la réalisation de quelque chose). Empêcher.
-Facteur entravant : obstacle à
la réalisation d'une activité, un projet, au développement
ou à l'évolution d'une structure ; il s'agit ici d'une
structure de santé.
- Santé : Notion subjective,
variable selon les individus, les sociétés, les époques,
du fait de ses multiples composantes : biologiques, psychologiques,
sociales, économiques, culturelles, etc. En 1946, l'OMS
la définit comme étant « un état de
bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en
l'absence de maladies ou d'infirmités. »
En 1986, lors de la Conférence
d'Ottawa, l'OMS, prenant en compte son caractère statistique, a revu la
définition précédente en faisant ressortir « les
concepts d'équilibre, de processus au cours duquel sont appelées
les notions de capacités individuelles et communautaires à
s'adapter à l'environnement. » (M. Moradell). Aujourd'hui, la
définition de l'OMS retenue est la suivante : « Un
état de complet bien-être physique, mental et social et non pas
simplement l'absence de maladie ou d'infirmité. La santé est une
ressource pour chaque jour de la vie, et n'est pas la finalité de la
vie. C'est un concept positif, mettant en avant les ressources sociales et
personnelles aussi bien que les capacités physiques. »
- Fréquenter :
aller souvent dans un lieu, avoir des relations habituelles avec quelqu'un.
-Fréquentation des
structures sanitaires : C'est le fait que la population se rend
habituellement dans les formations sanitaires afin de bénéficier
d'une prise en charge.
-Structure
sanitaire : Ensemble d'infrastructures, d'équipements et
de l'organisations mis en place pour prodiguer les soins de santé.
-Utilisation des services : la
manière dont la population de l'aire de santé utilise les
services au cours d'une période donnée. Elle reflète
l'acceptabilité des services offerts qui est elle même
influencée par plusieurs facteurs tels que les croyances
socioculturelles relatives à la maladie, la disponibilité d'une
autre alternative de soins et le prix de prestations de services de soins.
- Soins de santé : Moyens et
techniques mis en jeu pour restaurer la santé à un malade.
- Aire de Santé : Etendue,
entité géographique ou espace d'une région définie
par certaines caractéristiques ou normes d'administration
médicale de prestation de soin de base avec la pleine participation des
bénéficiaires.
- Milieu rural : milieu qui
est propre à la campagne ou non urbanisé. Dans le cadre de notre
travail, il s'agit de Bamougoum, lieu où nous avons conduit notre
étude.
- Accessibilité : caractère
de ce qui peut être atteint, abordé ; de ce dont on peut
approcher, atteindre, apprendre. C'est aussi la possibilité d'obtenir,
possibilité de parvenir à (un lieu)
- Accessibilité
économique : revenu pouvant permettre d'accéder à ce
que l'on désire
- Accessibilité
géographique : moyen permettant de parcourir la distance qui nous
sépare du lieu où l'on veut se rendre.
VI- DEROULEMENT DES CONCEPTS
L'homme en tout temps et tout lieu doit être capable de
s'adapter à toutes les situations que lui présente dans la vie.
C'est dans ce sens que l'Etat Camerounais a comme ses pairs, mis sur pied la
RSSP pour renforcer davantage le rôle participatif des
populations qui sont appelées à acquérir et/ou maintenir
un meilleur état de santé par leur propres comportements et leurs
efforts personnels. Ainsi la population a son mot à dire dans tous les
contours sanitaires de la communauté. Cependant l'accès aux
services de santé de ses populations pourrait être
influencé par une inaccessibilité géographique,
financière ou économique, technique et socioculturelle.
Nous pensons comme DOROTHEA OREM dans le
« self care », que ces actions qui permettent de maintenir
la vie et la santé ne sont pas innées. Elles doivent être
apprises. Elles dépendent des croyances, des habitudes et des pratiques
du groupe auquel appartient l'individu. Ici l'engagement de l'individu trouve
son fondement dans le système qui stipule que le patient est capable
d'accomplir ou d'apprendre à accomplir certaines mesures de
« self care »thérapeutique ; mais il doit
être aidé pour y parvenir. Pour mieux comprendre les facteurs qui
entravent la bonne fréquentation des structures de santé, nous
avons parcouru différentes informations disponibles à travers
diverses sources.
L'homme ici selon, Virginia H. en s'abstenant de se soigner
convenablement, s'expose à la non satisfaction de certains de ses
besoins fondamentaux, ce qui le pousse à rester constamment malade
à cause du déficit de connaissance, d'exposition au danger et de
ne pas pouvoir se réaliser. Plusieurs conditions motivent ce
comportement négatif, et nous pouvons les regrouper sous
différents facteurs à savoir :
1-
Facteurs socioculturels
Cette section présente les facteurs tels que le niveau
d'instruction de chef du ménage bas, la non appartenance à une
mutuelle de santé, le manque de confiance au le personnel soignant,
l'automédication ainsi que la fréquentation de la médecine
naturelle;
1.1. Niveau d'instruction du chef
de ménage
Le niveau d'instruction a une énorme incidence sur
l'état de santé et la fréquentation des structures de
santé.
Au Canada 51% des personnes qui détiennent un
diplôme d'études secondaires ont consulté un dentiste
contre 68% représentant ceux qui détiennent un diplôme
d'étude collégiale ou universitaire
Dans une étude menée
dans la commune de Gaba à Kinshasa par P. Kebela(2004)
dans son article« santé pour tous : identification
des facteurs explicatifs de l'accessibilité aux soins de
santé » pour un échantillon de 289 ménages,
il se révèle une interdépendance entre
l'accessibilité et la religion, le revenu, la prise en charge des soins
par les ménages. Il continue en disant qu'il ya une relation entre le
niveau d'instruction et l'accessibilité aux soins.
Dans le domaine de consultation
prénatale, Tabara Dieye(2002) dans son étude
portant sur la mortalité maternelle dans le Fouladou
(Sénégal), il affirme que cinq femmes sur dix au village de
médina ne fréquentent pas les structures sanitaires pour CPN
suite au niveau d'instruction très bas. De par
ces trois études, nous pouvons penser qu'il est possible qu'il ait
relation entre fréquentation des structures de santé et le niveau
d'instruction du chef de ménage, car un chef de ménage qui est
ignorant, qui ne connait pas l'importance des structures de santé ne
peut pas consulter ou faire consulter les siens dans ces lieux.
1.2. Appartenance à une
mutuelle de santé
La mutuelle de
santé est une association à but non lucratif, basée
sur les principes de solidarité et d'entraide entre des personnes
physiques qui y adhèrent de façon libre et volontaire. Elle a
pour objectif de mener des actions de prévoyances dans le domaine de la
santé au moyen des cotisations des membres et à leur profit. Les
membres définissent les objectifs, les modalités d'organisation
et les activités de leur mutuelle et participent à son
fonctionnement. Ils versent des cotisations qui ne sont pas liées
à leur risque personnel de tomber malade. Grâce aux cotisations,
la mutuelle garantit à ses membres le paiement (ou le remboursement) de
tout ou une partie du coût de leurs soins de santé. Soins fournis
par des prestataires avec lesquels la mutuelle a signé, le plus souvent,
des accords portants, entre autres, sur les tarifs et la qualité des
soins
Selon le rapport de l'OMS (2000) sur la
santé dans le monde, il a été constaté que les
paiements directs des soins sont généralement le mode de
financement le plus dépressif et expose les consommateurs des services
de santé à un risque de dépenses catastrophiques. Ainsi,
elle recommande aux Etats qui ont un problème de fréquentation
des structures de santé d'adopter le système de financement de la
santé par prépaiement. Bon nombre de
chercheurs ont affirmé qu'appartenir à une mutuelle de
santé favoriserait l'utilisation des structures de santé. C'est
le cas de Innocent Bayege(2004) à l'université
nationale du Rwanda / Ecole de santé publique/Maîtrise. Dans
son étude sur la contribution des mutuelles de santé à
l'accessibilité de la population aux soins de santé, il
déclare ce qui suit « six ans après le
démarrage des mutuelles de santé dans le district de Byumba,
l'utilisation des services de santé a doublé passant de 21%en
1999 à 48% en 2003 ». Le rapport du
ministère de la santé du Rwanda(2004) confirme
encore en disant que :« le taux d'utilisation rationnelle des
institutions de santé modernes s'est multiplié de plus de quatre
fois. Ainsi pour résoudre le problème de sous utilisation du
paquet minimum d'activités y compris l'accès tardif aux soins, le
gouvernement Rwandais préconise que chaque citoyen rwandais
adhère à une assurance maladie et par là, tout membre
mutualiste est à mesure de fréquenter son centre de santé
de premier contact ».
En 2009, Didier RAMANANA & O.
Barthes dans une étude sur le fonds d'achat des services de
santé dans le Kassaï occidental (RDC), arrivent à comparer
le système de financement des soins au Rwanda et la RDC, et terminant,
ils s'expriment en ces termes « On ne peut comparer le Rwanda et
la RDC en ce qui concerne l'utilisation des services des santés à
cause du système de financement basé sur les mutuelles de
santé ».
1.3. La confiance au le personnel
soignant
Le manque de confiance au le personnel soignant
est le fait que la population pense que les soins administrés
par le personnel soignant ne leur sont pas efficaces. Selon
D. Fountain et J.Coutejoie(2006) ; la confiance a
été citée parmi les autres éléments jouant
beaucoup sur l'utilisation des structures de santé. Ils se prononcent de
la manière suivante « par ailleurs des malades restent
chez eux, ne viennent ni à l'hôpital ni au dispensaire parce que
l'hôpital est trop loin ou cher ou encore parce que on
n'a pas confiance dans le traitement ». Il convient de dire que, même si
les structures des soins sont à la portée de la population, il
sera difficile à cette dernière de les fréquenter si elle
n'espère pas trouver guérison ou le rétablissement de sa
santé.
1.4. L'automédication
Elle peut se définir comme l'auto administration des
médicaments en provenance des officines pharmaceutiques sans ordonnances
médicales. Différentes études ont montré que
l'automédication par la population constitue l'un des facteurs de la non
consultation dans les services des soins de santé.
A ce sujet, une étude menée au Tchad par
Dr Itama & Mbainadjina (2006) sur
l'étude socio économique sur les coûts et
accessibilité des populations aux soins de santé
révèle que 61 % de la population font recours aux structures de
santé lorsqu'ils sont malades, 20% vont chez les tradi-praticiens et 19%
font recours à l'automédication.
Selon cette même source en Guinée, les
études menées montrent que contrairement au Tchad où
seulement 19 % font l'automédication en Guinée en dépit de
la proximité des structures des soins de santé, 59% des personnes
vivants en milieu rural utilisent l'automédication contre 20% en milieu
urbain, ce facteur est considéré comme étant à la
base de la sous utilisation des services des soins de santé. En 2011, à la journée
mondiale des malades, l'OMS défend l'habitude de faire
l'automédication et encourage la population à utiliser les
services des soins de santé en vue de promouvoir une meilleure
santé.
Nous remarquons avec clarté que si les individus
n'utilisent pas les services des soins de santé qui sont à leur
disposition en prenant des soins qui viennent dans les officines
pharmaceutiques qui certainement ne s'accompagnent pas d'ordonnances
médicales, cela aura effectivement un impact négatif sur
l'utilisation de services de soins.
1.5 Fréquentation de la
médecine traditionnelle
C'est le fait que la population consulte plus les
tradi-praticiens que la médecine moderne. Une étude menée
au Sénégal par SADIO&DIOP F (août1994)
sur l'utilisation et demande des soins de santé a pu
révéler plusieurs facteurs qui influencent sur l'utilisation des
structures de santé dont le coût des soins, le revenu insuffisant
et la grande fréquentation de la médecine naturelle.
« Parmi les 6331 individus de la zone de
santé rurale ayant déclaré être tombés
malades durant le mois précédent le passage de l'enquêteur,
50% n'ont pas cherché les soins au moment opportun compte tenu de la
pauvreté, le secteur sanitaire moderne y compris les
établissements sanitaires tertiaires de la santé publique servent
essentiellement les couches aisées des populations rurales et la
majorité de la population se dirige principalement vers les
tradi-praticiens. Le revenu journalier joue un grand rôle dans
l'entrée du secteur moderne car une augmentation du revenu de 100%
augmente la probabilité d'entrer à temps dans le secteur
moderne
En rentrant sur l'étude faite au
Tchad, nous voyons que 20% de la population font recours à la
médecine naturelle contre 19 et 61% qui utilisent respectivement
l'automédication et la médecine moderne. Au fait, cette
proportion n'est pas du tout alarmante mais chez nous Cameroun, dans la
région de l'Ouest, particulièrement dans l'aire de santé
de Kongso-Bamougoum, dans le district de la Mifi, il est important de savoir la
proportion qu'occupe la médecine naturelle, car l'abus de celle-ci
constitue un facteur de la faible fréquentation des structures de
santé.
2. Facteurs socio économiques
Cette section comprend les facteurs tels que le revenu du
ménage, le coût des soins ainsi que le chômage.
Dans la conférence tenue d` Alma Ata, en 1978, les
organisations internationales dont l'OMS ont fixé les objectifs de la
santé pour tous d'ici l'an 2000, visant l'accès universel de la
population mondiale aux soins de santé primaires
Cependant, la crise financière
des années 80, qui a frappé la plupart des pays africains sans
épargner le Cameroun, les restrictions budgétaires
imposées par les instances financières notamment la FMI et BM ont
occasionné la réduction du budget alloué a la
santé, ce qui a entrainé ces pays à mettre fin à la
gratuité des services des soins entraînant comme
conséquence la détérioration de la qualité des
soins.
2.1. Revenu du ménage
L'état de santé est influencé aussi bien
par les facteurs socio économiques que par l'état des
systèmes des soins de santé existant. La politique imposée
par la FMI et BM n'a fait augmenter que le niveau de pauvreté des pays
africains qui ont un peu négligé le secteur de la santé.
Selon M HOUNKPATI, dans sa thèse de
Doctorat santé au Togo, financement, statistique (2007)
le revenu joue un rôle sur l'utilisation des services des soins« le
financement de la santé est reparti de la manière suivante :
11% par des fonds publics, 84% par les ménages et 5% par les aides
diverses. A signaler que 72,2% de la population vit avec moins d'un dollar par
jour. Les togolais ne consultent pas le médecin immédiatement,
car ils savent que les frais de consultation pourraient engloutir le budget
mensuel de la famille. Ils commenceront par voir un infirmier qui parfois n'est
pas qualifié, mais qui conseillera d'acheter quelques produits»
Une étude menée dans la
zone de santé de Minova en province du sud Kivu, par B
KIBALONZA (2009) établie aussi une relation entre le
revenu du ménage et utilisation des services de la santé. Voici
les résultats de celle-ci « le faible pouvoir d'achat des
populations ne permet ni aux structures de soins de s'autofinancer, ni aux
pauvres d'accéder aux soins de santé. La pauvreté de la
population et la précarité des revenus expliquent le fait que les
ménages ne parviennent pas à couvrir les soins, 60% d'individus
vivant avec moins d'un dollar par jour.»
Selon l'OMS(2002), la
pauvreté conduit à une grave insuffisance d'utilisation des
services de santé.
L'enquête menée en
2005 par un comité de santé au Nord Kivu sur
l'accessibilité aux soins de santé dans la province du Nord Kivu,
révèle que la santé constitue un problème
prioritaire de la population: 44% des ménages ont vendu un bien de
valeur pour recourir aux soins. Dans le cours d'Economie
approfondie de la santé dispensé par prof. KAMBALE
KARAFULI(2011), plusieurs variables ont été
considérées comme étant à la base de la faible
utilisation des services de santé. Parmi celles-ci le niveau de revenu
bas. Il s'exprime sous cette citation « la demande des soins de
santé est plus élastique au niveau bas de revenu »
L'étude globale organisée
par ISIG-Goma en Janvier 2002 sur la situation
socio-économique des ménages dans la ville de Goma après
l'éruption volcanique a révélé que la
majorité des membres (41,5%) gagnait entre 0 à 9 dollars le mois.
La même enquête a révélé que la plus grande
partie des résidents de Goma disposaient d'un revenu mensuel
déclaré inférieur à 30 dollars américains
soit 68,5% de répondants l'ont confirmé. Ces revenus
déclarés semblaient bien dérisoires quand on sait que dans
la plupart de cas, un ménage de plus de 6 personnes en moyenne devait
vivre sur ce seul revenu.
Aussi, l'enquête menée par l'ASRAMES
en 2002 a montré que 86% de la population de
Goma vivaient en dessous de 1dollar US par jour. Ces statistiques ont
été dégagées pour illustrer la situation
économique médiocre que vit la population de Goma en particulier
et de toute la Province du Nord-Kivu en général. Une étude
faite également par KARAFULI et Al en
2005 dans la zone de santé de Karisimbi a
révélé que les manages enquêtés vivaient en
dessous du seuil de pauvreté selon laquelle les dépenses
journalières moyennes de cette population pour le logement,
l'alimentation, les soins de santé, le transport et l'éducation
s'élèvent à 0,54 dollar par individu
Au Cameroun, une recherche mené par LEANDRE
NGOGANG WANDJI (2009) à l'INS a montré que sur le plan
spatial le phénomène de pauvreté est prédominant en
milieu rural (55%) et qu'en effet plus de 8 individus pauvres sur 10 vivent en
milieu rural. En Décembre 2009, la
FEPED dans l'évaluation participative du droit à
la santé au Cameroun révèle qu'une série
d'étude et consultation gouvernementale montre que la
fréquentation CS ralenti à cause de l'appauvrissement du patient.
Dans ECAMIII (2009), L'INS montre qu'un individu est pauvre
s'il vit dans un ménage qui dépense moins de 269443 frs CFA par
an (seuil de la pauvreté en 2007 par équivalent adulte et par
an). Chaque équivalent adulte de se ménage dépense donc
moins de 22.454 frs CFA par moins, soit moins de 768 frs CFA par jour. Avec cet
approche, on estime à près de 40% la proportion des habitants
vivant en deçà du seuil de la pauvreté en 2007, soit
environ 7,1 millions de camerounais. Sur le plan socio-économique
l'incidence de la pauvreté décroit avec le niveau d'instruction.
D'où la nécessité de mettre un accent accru sur
l'éducation en vue de lutter contre la pauvreté. Par exemple les
ménage dont le chef est sans niveau d'instruction concentre la
proportion des pauvres la plus élevée de la population (48.7%).
Le taux de pauvreté varie également avec la taille du
ménage, l'âge et le sexe du chef de ménage.
2.2. Coût des soins
Le coût des soins intervient dans l'utilisation des
structures des soins de santé. Une étude sur les priorités
de l'économie de la santé en Afrique vient confirmer cette
relation en stipulant ce qui suit. « De nos jours, il n'est pas
étonnant d'entendre dire : ici les gens n'ont pas de sous, ils
préfèrent mourir avec leurs maladies ». La
généralisation du recouvrement du coût imposé par
les bailleurs des fonds dans les formations sanitaires n'a-t-elle pas
transformé celles-ci en centres des soins payant «pas d'argent, pas
de soins» au point d'en vider les structures. Les tarifs de consultation
très élevés pour 59% des populations pauvres constitue la
première cause de non consultation ». Comme
nous l'avons dit précédemment, Les togolais ne consultent pas le
médecin immédiatement car ils savent que le prix de la
consultation pourrait engloutir le budget mensuel de la famille.
Selon la recherche menée par l'OMS en 1998, la
participation financière des usagers de services de santé
diminuerait l'accès aux soins de santé de la population.
L'étude menée au Niger montre par exemple que le paiement
à l'acte serait préjudiciable notamment pour les maladies
initialement considérées comme non sévères dans la
mesure où la participation aux frais n'inciterait pas les patients
à consulter rapidement et retarderait ainsi le premier recours aux
soins.
Il est par ailleurs montré que si la participation
financière des usagers et le prix des soins en particulier, ont un effet
négatif sur l'utilisation des soins, ils seraient surtout discriminants
en fonction du niveau des revenus des patients, les plus pauvres supportant
davantage les conséquences du paiement des soins que les riches. Une
augmentation du prix des consultations ne serait préjudiciable qu'aux
groupes les plus vulnérables.
C'est pour les raisons diverses que bon nombre de personnes
n'utilisent pas les services de soins de santé car le prix des soins est
supérieur à leurs revenus mensuels
2.3. Le chômage
Le chômage comme état de ne rien faire, la
période d'inaction, constitue aussi en grande partie une des causes de
la sous utilisation des services de soins de santé et accompagnent les
variables comme revenu et coût des soins. Au Togo, une étude
mené par M HOUNKPATI(2007) sur l'utilisation illustre
l'impact du chômage sur cette dernière «l'appartenance de la
personne malade a`un ménage dont le chef est issu d'un groupe
socioéconomique donné a une influence sur l'utilisation des soins
médicaux. L'utilisation des structures sanitaires par les malades
appartenant aux ménages dont le chef est salarié du secteur de
l'Etat ou privé est plus forte avec des proportions respectives de 88 et
72%, que ceux dont le chef est inactif ou chômeur, 61% suivis des
agriculteurs avec 58%
3. Facteurs
démographiques
Ici, nous n'allons parler de la taille de la
famille. Une étude menée à Kinshasa dans
la zone de santé de Lemba par Vicky Ilunga, en
analysant les facteurs explicatifs de la faible utilisation des services des
soins curatifs déclare que «les facteurs aux quels il faudra agir
pour améliorer l'utilisation des services des soins sont la taille du
ménage, l'appartenance de la structure (selon qu'elle est
étatique ou privée) et le revenu du ménage». Nous voyons qu'il est facile de penser que le revenu du
ménage et la taille du ménage sont en interdépendance
comme cet exemple l'explique mieux: « le revenu proportionnel
à deux personnes n'est pas suffisant pour cinq personnes ou
plus ».
4. Facteurs organisationnels
Cette partie présente respectivement : la
qualité des soins, les visites à domicile ainsi que les relais
communautaires. L'organisation d'une structure de santé joue aussi un
rôle sur son utilisation. Des recherches sont déjà faites
relatives à cette section et en voici quelques unes.
4.1. Qualité des soins
Dans le rapport sur la
santé dans le monde(2006), l'OMS révèle que de même
que le principal objectif d'un service de santé est
l'amélioration de la santé humaine, sa principale fonction doit
être la prestation des services de santé. Un système de
santé faillit donc gravement à sa mission lorsque des
interventions sanitaires efficaces ne sont offertes à des populations
qui en auraient besoin. C'est parfois parce que les prestataires n'ont pas les
compétences nécessaires ou en raison d'une pénurie des
médicaments et de matériel ; ce qui résulte des
problèmes de formation et d'investissement.
Selon LUNJWIRE K.(2007),
dans son étude sur le comportement de la population de Goma dans la
recherche des soins, Etude des cas de la diarrhée», la
qualité professionnelle du personnel, le bon accueil et la durée
d'attente raisonnable sont les principaux facteurs qui motivent le choix d'une
structure des soins.Au Niger, les déclarations de
l'IDA (international développement association) sur l'utilisation des
services des soins de santé se résument en ce terme «la
qualité des soins et l'accès payant aux soins sont
identifiés comme les principaux obstacles pouvant expliquer les
difficultés d'accès aux structures sanitaires».
4.2. Visites à domicile
F. NKINAMUBANZI, dans son étude a
pensé que les visites à domicile influenceraient l'utilisation
des structures de santé. Après ses recherches dans la ZS de
santé de Rubavu, il aboutit aux résultats selon lesquels les
visites domiciliaires ne montrent statistiquement une association significative
entre les deux variables
4.3. Relais communautaires
Les relais communautaires étant le point d'intersection
entre la communauté (là où les maladies surviennent et
observées) et les prestataires des soins (là où les
maladies sont identifiées avec précision).
Par cet aspect, nous pourrions dire que non seulement les RECO jouent le
rôle de surveillance avec le personnel médical mais aussi
peuvent amener la population à utiliser les structures de
santé.
B . TULINABO, dans la ZS de Karisimbi en
2006, dans ses résultats sur les déterminants de
la sous utilisation des activités curatives, a mis en évidence
plusieurs facteurs notamment coût de soins, revenu, distance
géographique,...Il est à signaler que 50% des ménages
enquêtés ont confirmé ne pas participer au fonctionnement
ou à la construction du centre de santé, c'est à la fin
des travaux de construction qu'il ya eu intégration du comite de
santé dans les structures.
Il est question aussi ici de savoir
si les relais communautaires de l'aire de santé de Kongso sont vraiment
dynamiques actuellement et participent pleinement aux activités
sanitaires de façon à améliorer l'utilisation des services
de santé
4.4. L'accueil
L'accueil est le premier maillon de la chaine de soins, il
donne le ton, la première impression et peut faciliter ou compliquer la
suite de la relation entre le patient et l'établissement
sanitaire.D'après B. BOUTIN MOSTAFER (2006) dans
l'accueil au CHU de Montpelier, l'accueil est décrit comme une
véritable vitrine de l'hôpital, ces postes nécessitent de
savoir appréhender toute situation, tout en sachant rester
professionnel. Ces fonctions requièrent des aptitudes aux relationnels
et des compétences acquises lors des formations.
5-facteurs géographiques
Pour l'OMS, pour 25 pays africains disposant des
donnés fiable, plus de la moitié de la population habite
à plus d'une heure de marche d'un centre de santé locale. Ceci
pourrait les encourager à se diriger ailleurs en dehors de la structure
de santé de leur localité. C'est ainsi qu'au Cameroun selon l'INS
dans ECAM III (2009), on parle d'inaccessibilité
géographique lorsque la population est à plus de 5km du centre de
santé.
Chapitre II : METHODOLOGIE
I- CHOIX ET DESCRIPTION DU LIEU DE L'ETUDE
I-1 RAISONS DU CHOIX DU LIEU DE L'ETUDE
Le CMA de Kongso-Bamougoum a été retenu pour mener
notre étude pour des raisons suivantes :
- le CMA de Kongso est l'un des centres choisis pour nos
stages communautaires.
- il est un centre rural, dans le District de santé
où est implantée notre institution de formation et a une
accessibilité géographique aisée.
I-2 DESCRIPTION DU LIEU DE L'ETUDE
Chef lieu de l'arrondissement de Bafoussam III, Bamougoum
couvre une superficie de 93,2 kilomètres carrés. Il a l'un des
peuplements les plus denses de l'Ouest et même du Cameroun. Sa population
est estimée à 80 000 habitants, dont 50 000 résidents .
Géométriquement, Bamougoum a la forme d'une ellipse oblique
légèrement aplatie à sa partie équatoriale. Son
relief est constitué d'une chaîne de montagnes faisant limite au
sud avec le village Bandjoun, et sur toute la limite ouest avec les villages
Baméka et Bansoa.
Les plateaux typiques de la région se trouvent au
centre et au nord du royaume (comme en témoignent les infrastructures de
l'aéroport national de Bamougoum-Bassé). Au centre et près
de la ville de Bafoussam, se dresse majestueusement le point le plus haut de
Bamougoum : le Mont Doumdi, qui culmine à 1460 mètres d'altitude.
Comme toute la région des hauts plateaux de l'Ouest, Bamougoum connait
un climat camérounien d'altitude, dominé par deux saisons dont
une sèche et une autre de pluies, aux données très
aléatoires.
Huit villages sont limitrophes de Bamougoum : c'est pourquoi
les dignitaires parlent de " tous les huit côtés de Bamougoum "
lorsqu'ils évoquent le royaume dans son ensemble. Ces huit villages
appartiennent à cinq Départements: Bapi et Badeng (Mifi) au nord,
Bafounda (Bamboutos) au nord-ouest, Bansoa (Menoua) à l'ouest,
Baméka (Hauts-plateaux) au sud-ouest, Bandjoun (Koung-khi) au sud,
Baleng et Bafoussarn (Mifi) à l'est.
L'agriculture constitue la principale activité des
ruraux, maïs, arachide, haricot, plantain, légumes et tubercules
subviennent largement aux besoins alimentaires de la communauté.
D'ailleurs, Bamougoum passe pour être un grenier pour la ville de
Bafoussam, pour les grandes métropoles que sont Yaoundé et
Douala, et même pour des pays voisins (notamment le Gabon et la
Guinée Equatoriale).
- sur le plan socioculturel, Bamougoum est l'un des villages
de l'Ouest parlant la langue « Nguemba » et
érigé en une chefferie de premier degré.
- sur le plan sanitaire, ce village est divisé en
quatre aires de santé : l'aire de santé de Wong I, de
Djunang , Kouogouo et de Kongso. L'aire de santé de Kongso couvre 16
quartiers avec une population estimée à 10909 habitants. Le CMA
de Kongso est situé au quartier « Kongso I».
Tableau statistique de l'aire de sante de Kongso selon le
formulaire de recueille des données pour le RMAI.
quartiers
|
Population du quartier
|
Distance entre la résidence du patient le plus
éloigné du quartier et la FS (km)
|
Temps moyen estime en heure de marche à pied
|
1
|
Djutcha
|
2537
|
6
|
3
|
2
|
Doumdi
|
628
|
6
|
3
|
3
|
Latsit I
|
2199
|
2
|
1
|
4
|
Latsit II
|
1004
|
2
|
1
|
5
|
Langhouo
|
895
|
7
|
4
|
6
|
Mbi I
|
1402
|
2
|
3
|
7
|
Latsit III
|
395
|
1
|
1
|
8
|
Mbi II
|
312
|
3
|
2
|
9
|
Fankouo I
|
639
|
2
|
1
|
10
|
Fankouo II
|
644
|
2
|
1
|
11
|
Kongso I
|
1562
|
1
|
1
|
12
|
Kongso II
|
1500
|
3
|
2
|
13
|
Kouabang I
|
284
|
1
|
1
|
14
|
Kouabang II
|
227
|
2
|
1
|
15
|
Kouabang III
|
273
|
2
|
1
|
16
|
Dedheuh
|
590
|
3
|
1
|
total
|
16
|
10909
|
|
|
II-DESSEIN DE L'ETUDE
Notre étude est exploratoire et vise à
rechercher auprès des habitants de l'aire de santé de
Kongso-Bamougoum les facteurs qui entravent la bonne fréquentation des
structures sanitaires en milieu rural.
Au vue des résultats obtenus nous ferons des
suggestions visant à mettre sur place des systèmes qui puissent
emmener les populations à se rendre au centre de santé chaque
fois qu'elles tombent malade.
III-DESCRIPTION DE L'INSTRUMENT
Pour collecter les données, nous avons utilisé
un questionnaire confectionné à l'avance. Cet instrument comporte
à l'entête les informations qui assurent le répondant, et
deux grandes sections faite de 14 questions. Ces questions sont relatives
à l'identification du répondant et aux connaissances, attitudes
et pratiques de la population de l'aire de santé en vue de
fréquenter l'hôpital.
IV- PRE-TEST
Pour nous assurer de la validité et de la
fiabilité de notre instrument, un pré-test a été
effectué le 15 Mars au quartier Kamkop I sur un échantillon de
15 personnes. A l'issu de ce pré-test, nous avons fait quelques
retouches avant de procéder à notre enquête dans l'aire de
santé de Kongso (Bamougoum).
V-VALIDATION DE L'INSTRUMENT
Notre instrument de collecte des données a
été élaboré et soumis à
l'appréciation de notre coordonateur qui a apporté les
corrections nécessaires et l'a validé.
VI- POPULATION CIBLE
Notre population cible est constituée de tous les
habitants de l'aire de santé de Kongso-Bamougoum.
VII-METHODE DE L'ECHANTILLONNAGE
VII-1-TECHNIQUE
Notre échantillon a été
choisi par la méthode d'échantillonnage non probabiliste. Nous
avons enquêté les habitants ayant un âge supérieur ou
égal à 20 ans résidant dans l'aire de santé de
Kongso.
Selon PEPLEAU pour une population de 10000 habitants la taille
de l'échantillon doit être de 370 personnes et comme la population
de l'aire est de 10909 habitants nous avons trouvé d'après nos
calculs une taille de 404 personnes. Compte tenu de la modicité de nos
moyens, nous nous sommes limités à un échantillon de 384
personnes à raison de 24 personnes par quartier. Pour y parvenir, nous
nous sommes rendus d'abord chez le chef du quartier pour lui présenter
l'accord du sous-préfet et nous avons considéré celui-ci
comme notre premier répondant après son autorisation. Dès
la sortie de chez lui nous procédions par une méthode au hasard
qui consistait à lancer notre stylo et de suivre la direction de son
bout. Ainsi donc nous avons soumis notre questionnaire aux habitants au fur et
à mesure et après avoir atteint le chiffre escompté qui
est de 24 personnes par quartier, nous nous sommes retirés.
VII-2- CRITERE D'ESCLUSION
Dans notre étude, nous excluons toute personne
âgée de moins de 20 ans et les Bamougoum non résidant ou de
passage.
VII-3- CRITERE D'INCLUSION
Nous incluons tous les habitants ayant au moins 20 ans.
VIII- RESPECT DE L'ETHIQUE DE LA RECHERCHE
Dans le respect de l'éthique se rapportant à la
recherche, il nous a semblé utile de nous entourer de toutes
précautions nécessaires pour la sauvegarde des normes prescrites
dans ce domaine. C'est ainsi que :
-Nous avons adressé à M. le sous-préfet
de Bamougoum une demande d'autorisation d'enquête appuyée par
celle de M. le directeur de l'EIDE de Bafoussam, lettre N° 416
AE/MSP/SG/DRH/DRSPO/EIDE/BFSM et accord nous a été donné
pour faciliter notre introduction dans le lieu de l'étude.
-Une note explicative a été jointe aux
questionnaires à l'intention de nos répondants, les exhortant
à répondre ou non à nos questions tout en leur faisant
savoir que leurs déclarations ne pourrons pas les nuire en aucun cas,
l'étude étant purement académique.
IX-METHODE DE LA CLLECTE ET TRAITEMENT DES DONNEES.
IX-1 METHODE DE COLLECTE
Au cours de l'enquête, un questionnaire a
été adressé à chaque habitant qui acceptait de
répondre à nos questions. Nous avons insisté sur
l'importance de répondre immédiatement et de nous remettre sur
place le questionnaire. Nous fournissions des explications à la demande
pour faciliter la compréhension sans pour autant apporter une aide aux
répondants. L'enquête se déroulait très tôt le
matin et dans la soirée quand les habitants étaient disponibles,
car certains étaient occupés en journée par leurs travaux
champêtres. Ceux qui pouvaient lire et écrire remplissaient eux
même leur questionnaire. Chez les analphabètes et les personnes
âgées, nous prenions la peine de traduire le questionnaire en
langue vernaculaire en les aidant à remplir selon leur proposition.
IX-2 METHODE DE TRAITEMENT DE DONNEES
Les réponses collectées ont été
dépouillées manuellement par nous à l'aide des papiers
format A4, crayon ordinaire, gomme. Les pourcentages ont été
calculés à l'aide d'une calculatrice scientifique ; les
résultats présentés et interprétés dans les
figures et tableaux à l'aide d'un ordinateur et des logiciels Microsoft
Word et Excel 2007.
X-DUREE DE L'ETUDE
Notre étude s'est déroulé de
Décembre 2011 à Mai 2012, soit six mois. La collecte effective
des données a duré du 02 au 16 Avril 2012 soit 15 jours.
XI-LIMITATION DE L'ETUDE
Depuis l'implantation des programmes tels que : la
distribution des MII, du Mectizan*, les gens sont habitués à
recevoir des dons du domaine de la santé. En nous voyant venir
enquêter, certaines personnes pensaient que nous étions
envoyés par les responsables sanitaires et s'attendaient à ces
gestes habituels. Ainsi certains s'abstenaient à répondre
à notre questionnaire car leur requête de pourboire n'ayant pas
été satisfaite.
XII-BUDGET DE L'ETUDE
Pour réaliser ce travail d'intérêt
académique, il a fallu un apport tant matériel que financier tous
satisfait par nos familles et récapitulé de façon
suivante.
DESIGNATION
|
MONTANT(FCFA)
|
1 rame du papier format
|
2 800
|
Instrument de collecte des données
|
9 600
|
Crayon ordinaire + gomme
|
300
|
Clé USB(2)
|
10 000
|
Recherche sur internet
|
7000
|
Saisie et impression
|
119000
|
Divers
|
45000
|
Total
|
193700
|
XIII- COMMUNICATION DES RESULTATS
Notre étude sera soutenue publiquement devant un jury
et un exemplaire du document sera remis :
- au président du jury,
- à chaque membre du jury,
- au directeur du mémoire,
Après soutenance et éventuelles
corrections :
- à la bibliothèque de l'école des IDE de
Bafoussam,
- à la bibliothèque de la
délégation régionale de la santé de l'Ouest
- au CMA de Kongso : lieu d'étude
- et éventuellement elle pourra être
publiée.
Chapitre III : PRESENTATION DES
RESULTATS
Dans ce chapitre nous présentons sous forme de tableaux
et figures les résultats de notre enquête menée
auprès population de l'aire de santé de Kongso-Bamougoum. Ces
résultats sont répartis en 2 sections selon les différents
facteurs entravant la fréquentation du CMA de Kongso-Bamougoum. Les
données sont présentées dans des tableaux.
I-IDENTITE DES REPONDANTS
Tableau I : Relatif à la
répartition des répondants par sexe
Sexe du répondant
|
Fréquentation du CMA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
Féminin
|
98
|
41,88%
|
136
|
58,12%
|
234
|
60,94%
|
Masculin
|
23
|
15,33%
|
127
|
84,67%
|
150
|
39,06%
|
Total
|
121
|
31,51%
|
263
|
68,49%
|
384
|
100,00%
|
Il ressort de ce tableau que 150 soit 39,06% des
enquêtés sont du sexe masculin et 234 soit 60,94% du sexe
féminin et que les répondants de sexe féminin 98(soit
41,88%) fréquentent plus les services de santé que les
répondants de sexe masculin, 23 soit 15,33% seulement.
Tableau II : Relatif à la profession de
répondants et fréquentation de services de
santé
Profession
|
Fréquentation du CMA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
Fréquences
|
Ménagère
|
8
|
9,20%
|
79
|
90,80%
|
87
|
22,66%
|
Cultivateur
|
13
|
13,13%
|
86
|
86,87%
|
99
|
25,80%
|
maçon
|
9
|
60,0%
|
6
|
40,0%
|
15
|
3,90%
|
Commerçant
|
17
|
73,91%
|
6
|
26,09%
|
23
|
5,99%
|
chauffeur
|
23
|
47,92%
|
25
|
52,08%
|
48
|
12,50%
|
enseignant
|
21
|
70,0%
|
9
|
30,0%
|
30
|
7,81%
|
Sans profession
|
13
|
23,08%
|
39
|
76,92%
|
52
|
13,54%
|
autres
|
17
|
56,67%
|
13
|
43,33%
|
30
|
7,81%
|
Total
|
121
|
31,51%
|
263
|
68,49%
|
384
|
100,0%
|
Dans le tableau II les résultats
présentés montrent que les cultivateurs 99(soit 25,80%) ;
les ménagères 87(soit 22,66%) et les sans profession 52(soit
13,54%) sont les plus nombreux à ne pas fréquenter le CMA.
Tableau III : Relatif à la
fréquentation de l'hôpital et niveau d'études de
répondants
Niveau d'études
|
Fréquentation du CMA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
Sans étude
|
15
|
8,93%
|
153
|
91,07%
|
168
|
43,75%
|
Primaire
|
77
|
42,78%
|
103
|
57,22%
|
180
|
46,88%
|
Secondaire
|
29
|
80,55%
|
7
|
19,44%
|
36
|
9,37%
|
Total
|
121
|
31,51%
|
263
|
68,49%
|
384
|
100,0%
|
Ce tableau nous renseigne que la majorité des
répondants dont le niveau d'études est du secondaire ont
fréquenté les services de santé 29/36(soit 80,55%).
Plus de la moitié des répondants sans niveau
d'études n'ont pas fréquenté les services de santé
153/168(soit 91,07%).
Tableau IV : Relatif à la
répartition des répondants selon leur état
civil.
Etat civil
|
Fréquentation du CMA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
Célibataire
|
23
|
76,67%
|
7
|
23,33%
|
30
|
7,81%
|
Marié(e)
|
71
|
24,91%
|
214
|
75,09%
|
285
|
74,22%
|
Veuf(ve)
|
27
|
39,13%
|
42
|
60,87%
|
69
|
17,97%
|
Total
|
121
|
31,51%
|
263
|
68,49%
|
384
|
100,0%
|
Il ressort de ce tableau que les mariés constituent la
majorité 285/384(soit 74,22%) dont 71/285(24,91%) ont
fréquenté le CMA.
Tableau V : Relatif à la
répartition des enquêtés selon les classes
d'âge.
Age en année révolue
|
Fréquentation du CMA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
20 à 30 ans
|
17
|
51,52%
|
16
|
48,48%
|
33
|
8,60%
|
31 à 40 ans
|
43
|
53,09%
|
38
|
46,91%
|
81
|
21,09%
|
41 à 50 ans
|
35
|
41,67%
|
49
|
58,33%
|
84
|
21,87%
|
51 à 60 ans
|
19
|
19,79%
|
77
|
80,21%
|
96
|
25%
|
61 ans et plus
|
7
|
7,78%
|
83
|
92,22%
|
90
|
23,44%
|
Total
|
121
|
31,51%
|
263
|
68,49%
|
384
|
100,00%
|
Ce tableau montre que la population
échantillonnée est vieille ; la majorité des
répondants se situe dans la tranche d'âge de 51 à
60ans ; 96/384 soit 25% des enquêtés. La majorité de
ceux qui n'ont pas fréquenté les services de santé
83/263(92,22%) sont dans la tranche d'âge de 61 ans et plus.
Tableau VI : Relatif à la
fréquentation de l'hôpital et taille de la famille des
répondants
Taille de la famille
|
Fréquentation du CMA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
1 à 4
|
73
|
60,83%
|
47
|
39,17%
|
120
|
31,25%
|
5 à 10
|
39
|
16,25%
|
201
|
83,75%
|
240
|
62,5%
|
Sup à 10
|
9
|
37,5%
|
15
|
62,5%
|
24
|
6,25%
|
Total
|
121
|
31,51%
|
263
|
68,49%
|
384
|
100,00%
|
|
|
|
Il ressort de ce tableau que seulement 39/240(soit 16,25%) des
répondants ayant à charge 5 à 10 personnes ont
fréquenté le CMA.
Tableau VII : Relatif à la
fréquentation de l'hôpital par rapport au revenu
mensuel
Revenu mensuel du ménage
|
Fréquentation du CMA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
Inf. à 22500 frs CFA
|
28
|
10,07%
|
250
|
89,93%
|
278
|
72,39%
|
Sup à 22500frs CFA
|
93
|
87,73%
|
13
|
12,26%
|
106
|
27,60%
|
Total
|
121
|
31,51%
|
263
|
68,49%
|
384
|
100,0%
|
Selon les informations fournies dans ce tableau, la
fréquentation des structures de santé est fonction du revenu
mensuel (87,73% de ceux qui ont plus de 22500 frs CFA et 10,07% de ceux qui ont
moins de 22500 frs CFA mensuellement). La non fréquentation est aussi
due au revenu mensuel (89,93% de ceux ayant un revenu mensuel inférieur
à 22500frs CFA n'ont pas fréquenté).
II-CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES DE LA
POPULATION DE L'AIRE DE SANTÉ EN VUE DE FREQUENTERLE CENTRE DE SANTE
Figure 7 :Relatif à la distribution des
habitants selon leur fréquentation de l'hôpital
Ce diagramme relève que seul 121/384(soit 31,51%) des
enquêtés font recours aux structures de santé lorsqu'ils
sont malades et 263/384(soit 68,49%) n'en font pas recours. Il reste à
savoir si ceux qui y vont sont bien reçus.
Figure 8 : Relatif à la répartition des
habitants selon la cause de non fréquentation de
l'hôpital
Cet histogramme indique que 43/121(soit 16,35%) des
répondants qui n'ont pas fréquenté l'hôpital
avancent comme motif l'automédication, 97/121(soit 36,88%) ne se font
pas soigner à cause du manque d'argent et 70/121(soit 26,61%) se servent
de la médecine traditionnelle.
Tableau VIII : Relatif à la
répartition des habitants selon la facilité d'être
reçu aux soins de santé.
Facilité d'être reçu au soins de
santé
|
Fréquentation du CMA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
Effectifs
|
fréquence
|
Oui
|
18
|
100%
|
0
|
0,0%
|
18
|
4,69%
|
Non
|
96
|
28,74%
|
238
|
71,26%
|
334
|
86,98%
|
Pas de réponse
|
7
|
21,88%
|
25
|
78,12%
|
32
|
8,33%
|
Total
|
121
|
31,51%
|
263
|
68,49%
|
384
|
100%
|
Ce tableau indique que 334/384 (soit 86,98%) de nos
enquêtés ne sont pas facilement reçus au centre de
santé pour les soins lorsqu'ils sont malades. 96/121 soit 28,74% de ceux
qui ont fréquenté le CMA l'ont déclaré.
Tableau IX : Relatif à la
répartition des habitants selon la cause de non acceptation aux soins de
santé
Cause de non accès
|
Fréquentation du CMA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
Manque d'argent
|
19
|
16,38%
|
97
|
83,62%
|
116
|
30,21%
|
Attente longue aux consultations
|
17
|
16,67%
|
85
|
83,33%
|
102
|
26,56%
|
Personnels souvent absent à leur
poste
|
42
|
48,84%
|
44
|
51,16%
|
86
|
22,40%
|
Mauvais accueil
|
43
|
53,75%
|
37
|
46,25%
|
80
|
20,83%
|
Total
|
121
|
31,51%
|
263
|
68,49%
|
384
|
100,00%
|
Selon ce tableau 116/384(soit 30,21%) des répondants
confirment qu'ils ne sont pas bien reçus à cause du manque
d'argent 16,38% de ceux qui ont fréquenté le CMA l'ont
confirmé soit 19/116. Par contre 42/86(soit 48,84%) de ceux qui ont
fréquenté le CMA affirment que les personnels sont souvent absent
à leur poste et 43/80(soit 53,75%) de ceux qui ont
fréquenté le CMA disent qu'ils sont mal accueillir à
l'hôpital
Tableau X : Relatif à la
répartition des habitants selon la connaissance sur l'importance des
soins de santé
Important d'aller à l'hôpital
|
Fréquentation du CMA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
Oui
|
113
|
93,39%
|
200
|
76,05%
|
313
|
81,51%
|
Non
|
8
|
6,61%
|
63
|
23,95%
|
71
|
18,49%
|
Total
|
121
|
31,51%
|
263
|
68,49%
|
384
|
100,00%
|
Les données dans ce tableau reflètent que
313/384(soit 81,51%) des répondants affirment qu'il est important de se
faire soigner à l'hôpital. La plupart des répondants
n'ayant pas fréquenté le centre de santé, 200/263(soit
76,054%) savent qu'il est important d'aller se faire soigner à
l'hôpital.
Tableau XI : Relatif à la
répartition des habitants selon l'importance des soins de santé
Importance de soins de santé
|
Fréquentation du CMA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
Recouvrir la santé
|
47
|
71,21%
|
19
|
28,79%
|
66
|
17,19%
|
Peur de la mort
|
33
|
17,84%
|
152
|
82,16%
|
185
|
48,17%
|
Réaction rapide de
médicaments
|
23
|
37,09%
|
39
|
62,90%
|
62
|
16,15%)
|
Pas de réponse
|
18
|
25,35%
|
53
|
74,65%
|
71
|
18,49%
|
Total
|
121
|
31,51%
|
263
|
68,49%
|
384
|
100,00%
|
Il se dégage de ce tableau que 66/384(soit 17,19%) des
répondants ont dit que l'importance d'aller se faire soigner à
l'hôpital est de recouvrir la santé, 185/384(soit 48,17%) disent
que c'est la peur de la mort et 62/384( soit 16,15%) disent que la c'est
important de se faire soigner à l'hôpital car la réaction
des médicaments est rapide.
Figure 9 : Relatif à la répartition
des habitants selon la cause de non importance des soins de
santé
Cet histogramme indique que la plupart des habitants,
29/384(soit 7,55%) ne se font pas soigner à l'hôpital croyant
qu'il est réservé à ceux qui ont de l'argent et 5,47%
disent que les soins modernes ne sont pas importants car ils sont
fidèles à leur tradition
Figure 10: répartition des habitants selon leur
connaissance sur l'existence du médecin au CMA
Il ressort de ce diagramme circulaire que 318/384 soit 82,81%
des répondants ne savent pas qu'il existe un médecin au CMA.
Figure 11: Relatif à la répartition de
répondants selon leur connaissance sur l'éducation sanitaire
Ce diagramme circulaire indique que 342/384(soit 89,06%) des
répondants n'ont pas de connaissance sur l'organisation des
séances d'éducation sanitaire au CMA
Tableau XII : Répartition des habitants
selon les visites à domicile
Visite à domicile
|
Fréquentation du CMA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
Oui
|
62
|
66,67%
|
31
|
33,33%
|
93
|
24,22%
|
Non
|
59
|
20,27%
|
232
|
79,73%
|
291
|
75,78%
|
Total
|
121
|
31,51%
|
263
|
68,49%
|
384
|
100,00%
|
Au regard du tableau ci-haut 291/384(soit 75,78% des
répondants disent qu'ils ne sont pas visités à domicile
pour raison d'éducation sanitaire. 231/263, (soit 79,73%) de chefs de
ménage qui n'ont pas fréquenté le CMA n'ont pas
reçu de visite à domicile.
Figure 12 : Relatif à la
répartition des habitants selon l'agent visiteur
Les résultats de la figure ci-haut prouvent que le
relais communautaire est l'agent qui fait des visites à domicile selon
16,41% de répondants
Tableau XIII : Relatif à la
répartition des habitants selon l'abonnement à une mutuelle de
santé
Abonnement mutuelle
de santé
|
Fréquentation du CMA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
effectifs
|
fréquences
|
Oui
|
43
|
84,31%
|
8
|
15,69%
|
51
|
13,28%
|
Non
|
78
|
23,42%
|
255
|
76,58%
|
333
|
86,72%
|
Total
|
121
|
31,51%
|
263
|
68,49%
|
384
|
100,00%
|
Ce tableau renseigne que 333(soit86,72%) des répondants
ne sont pas abonnés à une mutuelle de santé et
255/263(soit 76,58%) de ceux qui n'ont pas l`hôpital ne sont pas
abonnés à une mutuelle de santé.
Chapitre IV : SYNTHESE ET DISCUSSION DES
RESULTATS
Notre étude s'était assignée comme
objectif principal d'étudier les facteurs entravant la bonne
fréquentation des structures sanitaires en milieu rural dans l'aire de
santé de Kongso-Bamougoum. Dans ce chapitre, nous allons analyser les
résultats de notre enquête, les discuter en les confrontant au
déroulement des concepts en vue de décider sur la validité
de notre enquête.
Pour vérifier ces facteurs, nous avons soumis nos
enquêtés à un questionnaire dont les résultats se
présentent comme suit :
I-IDENTITE DU REPONDANT
1- Répartition par sexe
Pour le sexe des répondants l'enquête a
révélé que les répondants de sexe féminin
soit 41,88% fréquentent plus l'hôpital que les habitants de sexe
masculin (15,51%). Ceci se justifie par le fait que ce sont les femmes qui sont
plus vulnérables aux maladies et sollicitent plus souvent les services
de santé. Ces résultats sont proches de ceux obtenus au Canada
où 74% des hommes seulement contre 85% des femmes ont consulté un
médecin de famille dans l'intervalle 1998 - 1999.
2- Répartition par catégorie
socioprofessionnelle
Notre étude a voulu connaître l'influence des
activités des habitants par rapport à la fréquentation des
structures de santé. Les informations recueillies lors de
l'enquête sont les suivantes :
Selon la profession, notre étude a
révélé que 90,80% de ménagères n'ont pas
fréquenté l'hôpital ; 86,87% de cultivateurs n'ont pas
sollicité les services de santé et aussi 76,92% de sans emploi
n'ont pas aussi fréquenté l'hôpital. Ces catégories
ne fréquentent pas l'hôpital peut être à cause du
revenu faible de leurs professions.
3- Répartition par niveau d'étude des
habitants
Le niveau d'études a une grande influence sur la
pratique des habitants dans l'aire de santé de Kongso-Bamougoum. La
majorité des répondants n'a pas étudié, soit 43,75
% sont sans étude ; 46,88% sont du niveau primaire et 9,37% sont du
niveau secondaire. sur les 263 habitants qui n'ont pas été au
CMA, 153( soit 91,07%) sont sans niveau d'études. ce qui est proche des
résultats de l'étude menée au canada où ont a
démontré que 51% des personnes qui détiennent un
diplôme d'études secondaires ont consulté un dentiste
contre 68% de ceux qui détiennent un diplôme d'études
collégiales ou universitaires. Les résultats de notre recherche
dans l'aire de santé de Kongso-Bamougoum sont loin de la
réalité obtenue par pierrot BUSHALA dans son étude sur le
niveau d'étude de la population du groupement Mudja ; 45,4% n'ont
pas un niveau d'étude, c'est-à-dire ils ne savent ni lire, ni
écrire, seulement, 1,9% de niveau universitaire, 16,9% de niveau
secondaire, contre 35,8% du niveau primaire. concernant la fréquentation
de services de santé 28/42 qui n'ont pas fréquenté sont
sans niveau d'études.
4-Répartition selon l'état civil des
répondants
Selon les résultats de notre enquête sur
l'état civil, les répondants mariés constituent la
majorité des enquêtées, soit 74,22% dont 71/285(soit
24,91%) n'ont pas fréquenté l'hôpital. Ce qui peut
être du au fait qu'ils ont plusieurs personnes à charges. 42/69
veufs (ve)s, n'ont pas fréquenté l'hôpital peut être
parce qu'ils n' ont pas un responsable qui pourrait payer pour leurs soins de
santé.
5-Répartition par tranche d'âge
Dans toute chose, l'âge constitue toujours un facteur
déterminant. Lors de notre enquête, nous n'avons pas manqué
de saisir les informations sur l'âge des nos enquêtées que
nous présentons. Ainsi concernant l'âge des répondants, la
majorité des répondants se situe dans la tranche d'âge de
51 à 60 ans (soit 25%) des enquêtés. La majorité de
plus de 61 ans (soit 92,22%) n'a pas fréquenté l'hôpital.
Notre population d'étude étant vieille, elle accède
difficilement aux soins de santé. L'âge est un facteur qui
influence l'aptitude de connaître l'importance de la santé et de
s'intéresser à la fréquentation des services de
santé lorsqu'on est malade.
6-La taille de la famille de nos répondants
La majorité de nos répondants (soit 201/240)
ayant 5 à 10 personnes dans leur maison n'ont pas
fréquenté l'hôpital, 15/24 (soit 62,5%) de ceux ayant plus
de 10 personnes dans leurs maisons n'ont pas fréquenté. Plus on a
plusieurs personnes à charge, plus la demande des services de
santé est élevée et plus on a des difficultés
à la satisfaire.
7-le revenu mensuel des répondants
L'influence du revenu de l'habitant sur la
fréquentation des structures de santé dans l'aire de santé
de Kongso se présente de cette manière :
250/280 (soit 89,93%) de nos répondants ayant un revenu
inférieur à 22 .500FCFA n'ont pas fréquenté
l'hôpital. Ceux qui ont un revenu un peu élevé (plus de
22500FCFA) ont fréquenté le CMA à 87,73%(93/106). Ces
résultats s'approche de la réalité constatée par
Pierrot BUSHALA où 58,5% de la population de Mudja qui ont le revenu
mensuel inférieur à 50$ ne parvient pas à accéder
à la nourriture et 54,6% n'ont pas accès à la
scolarisation ni aux soins de santé primaire.
SECTION II : CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES
DE LA POPULATION DE L'AIRE DE SANTÉ EN VU DE FREQUENTERLE CENTRE DE
SANTE
8- Fréquentation de l'hôpital
S'agissant de la fréquentation de l'hôpital
121/384 habitants soit 31,51% ont fréquenté le CMA contre 263/384
soit 68,49% qui n'ont pas fréquenté. Ce qui peut constituer un
frein au développement du CMA. 97 soit 36,88% de ceux qui n'ont pas
fréquenté avancent comme raison le manque d'argent. 70 soit
26,31% font recours à la médecine traditionnelle.
9- Acceptation facile au CMA
Quant à la façon dont les habitants sont
reçus aux CMA, 86,98% ont déclaré qu'ils sont mal
reçus soit parce qu'ils n'ont pas d'argent selon 30,21% de
répondants ou parce qu'ils attendent longtemps aux consultations selon
26,56% de répondants. Ce qui peut être
décourageant. 97/263(soit 36,88%) qui n'ont pas
fréquenté les services de santé disent que c'est par
manque d'argent, 85/263(soit 32,32%) à cause de la longue attente aux
consultations. Sur 121 qui ont fréquenté et qui n'étaient
pas bien reçu au CMA de santé 43(soit 53,75%) disent que c'est
à cause du mauvais accueil et 42(soit 48,84%) avancent l'absence du
personnel au poste comme cause de non n'acceptation aux services de
santé. Ces résultats corroborent avec la théorie de
Waddington, C.J., Enyimayew, K.A qui soutient que : « La
qualité (l'accueil, la marque de compassion, le respect du patient en
tant que personne, le temps consacré au malade par le soignant, les
explications prodiguées, l'honnêteté dans le comportement)
perçue du service rendu par le personnel de santé a donc une
influence non négligeable sur l'utilisation des services de santé
et agit aussi sur la volonté à payer ces services ». De
même les enquêtes anthropologiques menées dans cinq
capitales d'Afrique de l'Ouest (Abidjan, Bamako, Conakry, Dakar, Niamey) en
1999 et 2000, relèvent non seulement une lourdeur importante dans le
fonctionnement des structures de santé qui conduit à une perte de
temps excessive pour l'usager mais également un comportement du
personnel soignant, notamment dans les maternités, extrêmement
négatif qui se traduisent par des attitudes face au patient anonyme.
10- Connaissance des répondants sur l'importance des
soins de santé
Il est question de savoir si les enquêtés
connaissent l'importance d'aller se faire soigner à l'hôpital. il
ressort de cette étude que 71/384 habitants ignorent l'importance
d'aller se faire soigner à l'hôpital. ce qui peut compromettre
leur vie. Les résultats ont montré que 63/263(soit 23,95%) qui
n'ont pas fréquenté les services de santé ignorent cette
importance croyant que l'hôpital est réservé à ceux
qui ont de l'argent. 152/384 (82,16%) de ceux qui ne fréquentent pas
l'hôpital disent qu'il est important de se faire soigner à
l'hôpital parce qu'ils ont peur de mourir à la maison ; bien
qu'ils ne partent pas à l'hôpital, ils connaissent son
importance :ce qui est à féliciter.
11- Existence du médecin au CMA
La figure montre que 318/384(soit 82,81%) de nos
répondants ignorent l'existence d'un médecin au CMA contre
66/384(soit 17,19%). Ce qui peut influencer la fréquentation du centre,
car la population n'est pas sensibilisée par rapport à
l'arrivée du médecin chef de centre au CMA de Kongso. Ce qui peut
être dû au fait que les structures de dialogue, le relais
communautaire ne font pas leur travail qui est de mettre la population au
courant de ce qui ce passe au centre de santé et aussi le centre de
santé est resté longtemps sans médecin. Ceci nous
amène à penser que non seulement les RECO jouent le rôle de
surveillance avec le personnel médical mais aussi peuvent amener la
population à utiliser les structures de santé.
12- Education sanitaire
L'éducation sanitaire a un impact sur la
fréquentation des services de santé. Dans notre étude nous
voulions savoir si les répondants savent qu'on organise des
séances d'éducation sanitaire.
Il ressort que 89,06% des habitants ne savent pas qu'on
organise des séances d'éducation sanitaire au CMA au moment
où 10,94% le savent. C'est pendant ces séances qu'ils seraient
mobilisés et apprendraient l'importance de se faire soigner à
l'hôpital, l'hygiène, la nutrition, .... D'où ce facteur
entrave la fréquentation des structures sanitaires. Or Fontaine et All
ont soutenu que la participation de la population aux activités de la
protection contre les maladies est nécessaire à la
réussite de des mesures d'accessibilité aux soins de santé
car c'est l'éducation sanitaire qui motive la population à la
participation. Seule l'éducation sanitaire peut stimuler l'effort que
nécessite une telle amélioration. C'est ainsi que
l'éducation sanitaire est à la base de toute la santé
communautaire. Sans éducation efficace, nos techniques de
médecine préventive sont vouées à
l'échec.
13- Visite à domicile
S'agissant de la visite à domicile, les
résultats de cette recherche ont prouvé que 75,78% des habitants
ne sont pas visités à domicile pour raison d'éducation
sanitaire. 232/291, soit 75,73% des habitants qui n'ont pas
fréquenté les services de santé n'ont pas reçu de
visite à domicile. Ce qui affaiblit la fréquentation des
sservices de santé. Lebukinda dans une étude menée sur
l'utilisation de services santé, a démontré que les
visites intensives à domicile par l'entremise des agents de santé
communautaire formés et motivés ont amélioré, dans
le groupe étudié, l'utilisation des services tant curatifs que
préventifs.
14- L'agent de la visite à domicile
L'agent qui fait des visites domiciliaires est le relais
communautaire selon 63/384 habitants soit 16,41% visités à
domicile. Ceci peut être dû au fait que les agents relais
communautaires ne sont pas motivés et respectés par la population
du fait qu'ils n'ont pas le niveau des personnels soignants. Ils
bénéficient certes de temps à temps de quelques avantages
comme per diem pendant leur formation ou lors des campagnes de vaccination de
masse. Ce sont des responsables de famille et chômeurs dans
l'ensemble ; les autorités sanitaires devront être un peu
plus regardantes en ce qui concerne leurs motivations. Pour renforcer leurs
activités communautaires, les personnels soignants,
considérés comme les plus chevronnés en matière
d'éducation sanitaire et plus respectés par la population
devaient aussi multiplier les visites à domicile.
15- Abonnement à une mutuelle de santé par
les répondants
L'assurance pour les soins de santé est un
déterminant non médical du recours aux soins mais c'est un
paramètre qui peut être utilisé pour décrire la
situation socio-économique de la population.
Le tableau n°XIII montre que 43 enquêtés sur
51 qui sont affiliés à la mutuelle de santé soit 84,3153%
ont fréquenté le CMA contre 78 soit 23,42% qui l'ont
utilisé n'étant pas de mutualistes. Le rapport du
ministère de la santé du Rwanda confirme cette dépendance
en disant que le taux d'utilisation des institutions s'est multiplié de
plus de 4 fois dès l'adoption du système de prépaiement
basé sur les mutuelles de santé
L'OMS recommande aux Etats qui ont un problème
d'utilisation des soins de santé d'adopter le système de
prépaiement.
Chapitre V : CONCLUSION ET PROPOSITIONS
V.1. CONCLUSION
Après analyse et de tous ces résultats et au
regard de notre question de recherche, il se dégage les facteurs
principaux tels : le manque d'argent, usage de la médecine
traditionnelle, l'automédication et surtout l'ignorance
de la population.
Nous pouvons conclure que les habitants de l' aire de
santé de Kongso-Bamougoum, ont encore besoin d'informations relatives
à la fréquentation rationnelle de l'hôpital.
Compte tenu des objectifs que nous nous sommes fixés
et des conséquences de la non utilisation de l' hôpital, il
convient de sonner une cloche d'alerte afin d' améliorer la situation
d'où les propositions suivantes :
V.2. PROPOSITIONS
A l'appréciation des résultats et conclusions de
l'étude, nous proposons ce qui suit :
1. Aux habitants de l'aire de santé de
Kongso-Bamougoum:
- de se rendre aux centres de santé chaque fois qu'ils
sont malades car leur santé doit être une de leurs
préoccupations majeures et se trouve à la base de leur
développement ;
- de participer aux séances d'éducation
sanitaire qui sont organisées par les centres de santé en vue de
savoir comment promouvoir l'hygiène et l'assainissement de leurs
habitats et lutter contre les maladies;
-de s'organiser en mutuelle communautaire de santé ou
en association de financement des soins de santé.
2. Aux personnels soignants et aux relais
communautaires:
- de s'impliquer sérieusement dans la sensibilisation
des habitants à travers les visites domiciliaires interactifs, de bien
améliorer les enseignements et comprendre que cette activité
n'est pas l'apanage des seuls relais communautaires ;
- de recevoir et soigner les habitants en réduisant le
temps d'attente dans les services de santé et en améliorant la
qualité de l'accueil.
3. Au Ministre de la santé publique du Cameroun:
- d'intensifier la mobilisation sociale (MOBSOC) par des
communications pour le changement de comportement (CCC) pour que ces
populations fréquentent les services de soins de santé ;
- d'orienter les CS et faciliter l'adoption des
systèmes de prépaiement des soins dans les aires de santé,
Ce qui concentrerait le marché vers le secteur formel, améliorant
ainsi l'accessibilité aux soins de santé de qualité et
l'équité dans l'administration de ces soins ;
- d'améliorer les conditions de vie de la population en
luttant contre le chômage.
5. A l'EIDE de Bafoussam et aux autres chercheurs :
- d'encourager les étudiants et autres chercheurs
à étendre cette étude au niveau de toute la région,
en faisant des recherches plus approfondies pour l'intérêt du bien
-être des populations.
Chapitre VI : REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET
ANNEXES
VI-1) REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Tchad,
- D Foutain& J Coute joie(2006),
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1èreédition
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3-DICTIONNAIRES
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paris,2004,p239
- Jaques de la Mare, Dictionnaire Maloine de
l'infirmière, 3e édition, paris 2002, P
167.
4-JOURNAUX
- NGUI PEH MUGOUM, organe d'expression du cercle des
élèves et étudiants Bamougoum, 19ème
numéro
- Eric Gauvrit et Raphaël Okalla,
« La difficile mise en place des districts sanitaires
urbains », Bulletin de l'APAD [En ligne],
21 | 2001, mis en ligne le 06 mars 2006, Consulté le 28 mars
2012. URL : http://apad.revues.org/186
VI-2-ANNEXES
- Carte de l'aire de sante de Kongso - Bamougoum.
- Demande d'autorisation d'enquête.
- L'instrument de collecte des données
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