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CHAPITRE III. Recommandation : (propositions
d'Amélioration)
Cependant, malgré ces impacts positifs de la
microfinance, les bénéficiaires des crédits, en
majorité contente, pensent que des améliorations peuvent
être apportées pour rendre le système plus efficient et
encore plus accessible. En effet, les client(e)s proposent pour une
amélioration de ces services de :
· Baisser le taux d'intérêt et le taux de
l'épargne obligatoire,
· Revoir le système de garantie pour faciliter plus
l'accès à des montants élevés
· De multiplier les centres de crédits, ou des
points de services,
· D'augmenter les délais de remboursement,
· D'augmenter les montants des prêts.
· Encourager et de soutenir la création
d'association et de coopérative.
A ces suggestions des clientes, l'analyse des résultats
recommande aux responsables des réseaux de microfinance :
i. De développer et de mettre en place des
véritables politiques de microfinance et de microentreprises en
direction des jeunes qui sont sous représentés dans la population
des bénéficiaires. Ceci encouragera l'initiative privée et
permettra de lutter efficacement contre le chômage ;
ii. De trouver des stratégies de nature à
favoriser l'épargne volontaire et ceci afin de consolider les acquis
de l'épargne obligatoire et d'amener les épargnants à ne
pas recourir systématiquement aux prêts au bout d'un certain
temps. Une des solutions peut-être de mettre en service les
épargnes à termes avec des taux rémunérateurs ;
iii. De mener des compagnes d'alphabétisation et de
formation afin de pouvoir donner aux client(e )s des outils de gestion de
leurs activités.
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Conclusion
Dans un environnement socio-économique devenu difficile
à cause de la crise économique et financière et des
conditions climatiques défavorables qui ont entrainé (i) l'exode
rural vers la ville de Djibouti qui abrite plus de 62% de la population totale
du pays, (ii) la paupérisation croissante de la population à
faible revenu et (iii) l'insécurité alimentaire pour les couches
vulnérables, les activités de la microfinance apparaissent comme
une bouée de sauvetage pour les franges de la population pauvre.
Les institutions de Micro Finance (IMF) ont pendant longtemps
joué un rôle remarquable dans le cadre de la lutte contre la
pauvreté. Elles sont considérées comme des outils de
développement de l'entreprenariat au niveau local en répondant
à des préoccupations et à des questions pour lesquelles
les institutions classiques n'apportaient pas de réponses.
A Djibouti, la Micro Finance a connu une expansion remarquable
qui se traduit par l'augmentation du nombre de structures financières et
la diversification des services et produits offerts aux populations. Elle
cherche à offrir un accès aux ressources financières
à des Populations exclues des circuits bancaires classiques aux fins
d'appuyer leurs efforts pour améliorer leurs revenus et leurs conditions
de vie.
Aujourd'hui, la microfinance, notamment le microcrédit,
contribue de façon significative à la lutte contre la
pauvreté. Son succès repose sur une méthode de
crédit efficaces, un portefeuille de bonne qualité, un conseil
administratif impliqué, des partenaires compétents, la confiance
des bailleurs internationaux tels que la FIDA, BAD, BID, PNUD.
Et, Il convient de souligner que, outre l'engouement des
populations, l'essor de la Micro Finance Découle également de
l'engagement des pouvoirs publics et des partenaires à appuyer le
Développement et la promotion de la Micro Finance
considérée comme un moyen qui contribue à la croissance
économique.
Par ailleurs, l'accent a été mis sur la
contribution de la micro finance à la lutte contre la pauvreté.
En guise de fin de conclusion, nous pouvons dire que La Microfinance apparait
bien comme un instrument essentiel du développement des activités
génératrices de revenu et de la lutte contre la pauvreté.
Mais elle ne peut à elle seule réduire les problèmes du
sous développement et de l'exclusion, donc, elle n'est pas la solution
unique au problème du développement à Djibouti.
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