3.4.2. Les modes d'action des rébellions
Dans la course à la conquête du terrain, les
rebelles n'hésitent pas à infiltrer les milieux gouvernementaux,
civils comme militaires. Des combattants, composés en majorité
des ressortissants du village, de la commune ou de la région, collectent
des informations sur les modes de vie des forces de sécurité
gouvernementales fixées dans une localité donnée et, les
transmettent au commandement de la rébellion. Le jour, ils sont
rebelles, la nuit ils chefs de ménages. Cette stratégie conduit
à des attaques perpétuelles contre les forces gouvernementales
sur qui elles récupèrent des matériels militaires et
roulants, détruisent les installations officielles des forces publiques,
exécutent les éléments de forces gouvernementales. Par
manque de renseignements fiable, l'armée gouvernementale
désemparée, se livre à une bataille aveugle parce qu'elle
se croit être trahie, espionnée au profit de l'ennemi, par
les populations qu'elle a la mission de protéger; d'où
l'expression « on ne sait pas qui est qui ». La force
acquise par la rébellion lui donne le pouvoir de faire de blocus sur une
partie du pays ; cela prouve, que sa capacité de nuisance est
puissante face aux forces gouvernementales qu'elle est prête à
décimer. C'est une véritable guerre asymétrique
qu'entretient la rébellion.
|