Section 2 : Les perspectives
Dans cette section nous allons établir dans le
paragraphe 1 les prévisions des recettes fiscales des PME pour quelques
années et ensuite dans le paragraphe 2 les suggestions qui pourraient
contribuer à l'amélioration de la rentabilité fiscale
d'une part et l'expansion des PME d'autre part.
2. 1. Prévision des recettes fiscales
Tableau n°15 : Méthode des moindres
carrés
Nous allons utiliser la méthode des moindres carrés
pour établir les prévisions.
xi
|
yi
|
i xi -
|
i yi -
|
XiYi
|
Xi2
|
1
|
7,65
|
-2
|
-6,6062
|
13,2124
|
4
|
2
|
10,026
|
-1
|
-4,2302
|
4,2302
|
1
|
3
|
13,141
|
0
|
-1,1152
|
0
|
0
|
4
|
17,223
|
1
|
2,9668
|
2,9668
|
1
|
5
|
23,241
|
2
|
8,9848
|
17,9696
|
4
|
15
|
71,281
|
0
|
0
|
38,379
|
10
|
Source : nous mêmes
Significations des paramètres suivants : Y est la
prévision
a et b sont les coefficients
x est la variable de la période est la moyenne de la
variable xi est la moyenne de la variable yi
= ? = = 3
=
? = = 14,2562
Y = ax + b
Déterminons les coefficients a et b
a =
2 ? a = ? a = 3, 8379
b = - a ? b = 14, 2562 - 3, 8379 x 3
b = 2, 7425
48
A partir de ces coefficients nous pouvons déterminer les
prévisions des années suivantes : 2012, 2013 et 2014.
X prend la valeur de 6, 7et 8 Y6 = a (6) + b
Y6 = 3, 8379(6) + 2, 7425
? Y6 = 25,7699
Y7 = 3,8379 (7) + 2,7425
? Y7 = 29,6078
Y8 = 3,8379 (8) +2,7425 ? Y8 = 33,4457
Tableau n°16 : Prévisions
des recettes des PME (en milliards de FCFA)
Recettes
Années
|
Recettes fiscales
|
2012
|
25,7699
|
2013
|
29,6078
|
2014
|
33,4457
|
Source : nous-mêmes
Ce tableau nous révèle que les prévisions
des recettes fiscales des PME sont en augmentation progressive,
c'est-à-dire les réalisations de 2011 était de 23,241
milliards de FCFA tandis que les prévisions de 2014 seraient de 33,4457
milliards de FCFA.
2. 2. Suggestions
Pour augmenter l'assiette fiscale des PME, il est
indispensable que le gouvernement fasse des concessions pour améliorer
la contribution des PME dans les recettes fiscales et l'expansion de celles-ci.
Pour atteindre ces objectifs, nous faisons les propositions suivantes à
l'endroit des acteurs ci-après:
a. Administration fiscale :
? pour un allègement d'obligations, des
séminaires de formation et d'information doivent être
organisés afin de sensibiliser et de former les entrepreneurs en
matière fiscale et de créer un climat de confiance. Le cadre de
concertation permanent entre le gouvernement et les entreprises en
matière fiscale devrait permettre de créer des mécanismes
qui stimulent les investissements ;
? les mesures prioritaires au niveau de l'Etat devraient
inclure les avantages fiscaux comme l'exonération d'impôt pendant
la première année d'exploitation ;
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- les entreprises en autofinancement devraient également
bénéficier de l'exonération d'impôt ;
- des stimuli dans le secteur primaire (la pêche,
l'élevage, l'agriculture et l'artisanat,...) ; - la diminution des taxes
et le taux d'imposition dans le secteur formel ;
- les procédures et les imprimés doivent être
plus simple pour alléger au maximum les démarches administratives
des contribuables ;
- sensibiliser les dirigeants à gérer l'impôt
par la publication des ouvrages et des articles traitant la question ou par
l'animation des séminaires et d'ateliers spécialisés ;
- intensification de la maîtrise informatique (formation en
équipe dans les toutes les structures des impôts).
b. Les petites et moyennes entreprises :
- adopter un comportement actif voire offensif face à
l'impôt ;
- pratiquer une gestion fiscale basée sur la
prévention du risque fiscal et l'intégration de la variable de
l'impôt dans toutes les décisions stratégiques et tactiques
;
- demander aux experts comptables de leur montrer les choix
fiscaux offerts aux PME et de les aider à les optimiser au lieu de se
contenter des déclarations fiscales.
A cela s'ajoute un certain nombre de critères qu'il faut
tenir en compte :
? La formation du personnel :
Dans le contexte actuel marqué par des fortes
évolutions technologiques, par une pression concurrentielle croissante,
l'information constitue de plus en plus une ressource essentielle, sa maitrise
procure un avantage compétitif décisif.
Cependant, l'enjeu dans l'organisation du système de
formation n'est pas de définir préalablement les besoins en
formation mais de concevoir un système flexible et évolutif
capable de réaliser des formations. La proximité de ces actions
de formation est essentiellement proximité géographique mais
aussi proximité « temporelle » (à savoir la prise en
compte de l'emploi du temps des entrepreneurs dans le choix des horaires de
formation).
La formation du personnel des PME peut prendre de multiples
sujets : programmes de financement, gestion de trésorerie, tenue de
livre coût de fabrication et gestion d'inventaire, exportation et
croissance.
? L'information et la planification stratégique
:
L'entreprise, organe vital dans l'économie est tenue
d'être à l'écoute perpétuelle de son environnement,
pour pouvoir se démarquer de la concurrence et maintenir une position
confortable dans son secteur d'activité.
Alors, l'information constitue une matière
première pour la prise des décisions et amène une
planification stratégique car cette dernière est perçue
comme un moyen de réduire les
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incertitudes, elle n'est pas seulement l'affaire des grandes
entreprises qui ont été les premières à l'initier,
elle doit être utilisée comme un outil de gestion par les PME.
? Résorption du secteur informel et de la
contrebande :
Le secteur informel pèse lourdement sur
l'économie nationale. De nombreuses entreprises échappent
à toutes règlementations et exerce une concurrence
déloyale vis-à-vis des PME agissant dans le cadre de droit. Ce
secteur est difficilement cernable. Dans ce cadre nous proposons les
recommandations suivantes :
? Le secteur informel n'est pas une affaire seule de
l'administration fiscale. A cet effet, une coopération nationale
inter-administrations doit être institutionnalisée en intensifiant
l'immatriculation au NIU ;
? Envisager d'autres procédures d'imposition plus
adaptées pour aider les personnes du secteur informel à
intégrer le secteur formel sans grincement de dent.
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