1
E.S.G.A.E
ECOLE SUPERIEURE DE GESTION
ET D'ADMINISTRATION DES
ENTREPRISES
BRAZZAVILLE
Arrêté d'agrément N°948 du 28
Septembre 1999
B.P :2339 Tél. 06 691 96
79 / 05 739 26 89
Site Web:
http://www.esgae.org
esgae@esgae.org
MEMOIRE
POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME DE
MASTER
SPECIALITE: MANAGEMENT DES
FINANCES
THEME
FISCALITE DANS LE SECTEUR DES PME
AU CONGO : ENJEUX ET
PERSPECTIVES.
Présenté et soutenu publiquement par
:
Mr. Cyr Edmond et Mr. AHMAT
TIDJANI
ITOUA GAMBE Ousman Ismaïl
Sous la direction de :
Dr. Pierre N'GAKA et Mr. Jean
MOUFOUMOU TSOUMOU
Professeur associé à l'ESGAE Professeur
associé à l'ESGAE (Co-directeur)
Année
Académique : 2011- 2012
2
DEDICACE
Nous dédions ce modeste travail à nos parents
respectifs : ? AHMAT TIDJANI Ousman Ismaïl
A
Mon père: Ousmane Ismaîl et
à ma mère : Saadié Adoud
Mes frères et soeurs : Mouzamil Ousmane, Habib
Ousmane, Nadia Ousmane, Adoud Ousmane, Yassira Ousmane, Maîmouna Ousmane
;
Mes oncles et tantes: Abdoulaye Ismaîl, Mahamat
Amine Ismaîl, Ahmat Ismaîl, Habib Adoud, Souleymane Adoud,
Abderhamane Adoud, Brahim Adoud, Abdadjabar Adoud, Abdelhamid Ousmane,
Maîmouna Adoud, Makka Adoud.
? ITOUA Gambe Cyr Edmond
A
Mon père : ETOUA André et à
ma mère : ELIRA Edmonde
Mes frères et soeurs : Francky, Davia, Tatiana,
Leslie, Papy, Gloire, Andrea, Anrita, Amona.
Mes oncles et tantes : ELIRA Pelagie, ELIRA
Clémentine, ELIRA DOKIEKIAS Alexie, Paulin, Bob.
3
Remerciements
Ce mémoire est le fruit d'un dur labeur et n'aurait pas
connu de réalisation sans l'aide et le soutien de certaines
personnes.
Nous remercions sincèrement le Professeur Roger
Armand MAKANY, Directeur Général de l'École
Supérieure de gestion et d'Administration des Entreprises, pour nous
avoir permis de disposer un bon cadre d'études performant.
Nous remercions le Docteur Pierre NGAKA qui,
nonobstant ses charges horaires et en dépit de ses multiples
occupations, a bien voulu rendre disponible son temps pour la direction de ce
travail. Ces lignes sont pour nous, la traduction de notre incommensurable
redevance et remerciement.
Nos remerciements s'adressent également à tous
les membres du corps académique et professoral de l'ESGAE pour le savoir
et les connaissances scientifiques combien indispensables et nécessaires
reçus d'eux.
Nous remercions infiniment Monsieur Jean MOUFOUMOU
TSOUMOU professeur associé à l'ESGAE et inspecteur
principal des impôts et des domaines pour son apport à
l'élaboration de ce travail.
Nous remercions Mr Christian M'PARA pour ses
conseils et encouragements.
Nous remercions considérablement la famille
Ismaîl Abdoulaye et la famille Adoud Bahar
ainsi que la famille Itoua pour leur soutien tant
matériel que financier.
Nous remercions très sincèrement la famille
IBARA et particulièrement maman IBARA
Christine.
Nous sommes reconnaissants envers nos amis et condisciples
pour tout leur bienfait, et pour tout l'amour et l'amitié qu'ils nous
ont toujours témoignés. Nous citons entre autres : Ali
Ousmane, Hassib Djamal, Lamadine Mahamat Lamadine, Housni Youssouf, Mokonzi
Roland, Ondama Cervain, Bassissa Faustin, Madame Milandou Josephine, Bakala
Frederic, OMBERENOFIO Gladys.
Que tous ceux dont nous n'avons pas fait une mention
explicite, ne daignent nous en tenir rigueur, car aux uns et aux autres, nous
réitérons nos sentiments de gratitude.
4
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
ACEP : Alliance de crédit et l'Epargne
pour la production
AU : Acte Uniforme
BEAC : Banque des États de l'Afrique
Centrale
BICA : Bénéfice Industriel
Commercial et Artisanal
BNF : Bénéfice Net Fiscal
CA : Chiffre d'Affaires
CAG : Chiffre d'Affaires Global
CAHT : Chiffre d'Affaires Hors Taxe
CF : Consommation Finale
CFE : Centre des Formalité des
Entreprises
CGI : Code Général des
Impôts
CMS : Crédit Mutuel du
Sénégal
CNSEE : Centre National de la Statistique et
des Etudes Economiques
CNSS : Caisse Nationale de
Sécurité Sociale
CNUCED : Conférence des Nations Unies
sur le Commerce et le
Développement
Cvar : Coefficient de Variation
D : Déduction
DGI : Direction Générale des
Impôts
DGID : Direction Générale des
Impôts et des Domaines
EIC : Entreprise Individuelle Congolaise
EIE : Entreprises Individuelles
Etrangères
EURL : Entreprise Unipersonnel à
Responsabilité Limité
FCFA : Franc de la Communauté Financière
Africaine/ Franc de la
Coopération Financière Africaine
5
FMI : Fonds Monétaire International
FNH : Fonds national de l'Habitat
IMF : Institution des Micro finances
IRPP : Impôt sur le Revenu des
Personnes Physiques
IS : Impôt sur les
Sociétés
ME : Moyenne Entreprise
ONECCA : Ordre National des experts Comptable
et Comptables Agréés
ONEMO : Office National D'Emploi et de la
Main d'oeuvre
P : Page
PAMECAS : Partenariat pour la Mobilisation de
l'Epargne et du Crédit au
Sénégal
PE : Petite Entreprise
PIB : Produit Intérieur Brute
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PMI : Petite et Moyenne Industrie
PMU : Pari Mutuel Urbain
PVD : Pays en Voie de Développement
QF : Quotient Familial
R : Réintégration
RC : Résultat Comptable
RCCM : Registre du Commerce et du
Crédit Mobilier
RF : Résultat Fiscal
SA : Société Anonyme
SARL : Société à
Responsabilité Limité
SARLU : Société à
Responsabilité Limité Unipersonnelle
SCI : Sociétés Civiles
6
SCIEN : Système Congolais
d'Immatriculation d'Entreprise
SCIET : Système Congolais
d'Immatriculation d'Etablissement
SCS : Société en Commandite
Simple
SGA : Structure de Gestion
Agréée
SL : Solde de Liquidation
SNC : Société en Nom
Collectif
SP : Société de
Participation
SYSCOA : Système Comptable Ouest
Africaine
TA : Taxe d'apprentissage
TC : Taux de Croissance
TCG : Taux de Croissance Global
TCM : Taux de Croissance Moyen
TF : Taxe Forfaitaire
TSS : Taxe Spéciale sur les
Sociétés
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
UE : Union Européenne
UTA : Unité de Travail par An
VA : Valeur Ajoutée
7
Sommaire :
Introduction générale
|
.1
|
Partie I : Conceptions générales sur les PME,
procédure de création et les créneaux porteurs
Chapitre I : Conception générale sur les PME
...7
Section 1 : Définitions des PME 7
Section 2 : Les secteurs des PME 13
Chapitre II : Création et concept de créneaux
porteurs .16
Section 1 : Création et évolution des PME .16
Section 2 : Créneaux porteurs 24
Partie II : Fiscalité dans le secteur des PME : enjeux et
perspectives
Chapitre I : Conceptions générales sur la
fiscalité des PME au Congo 29 Section 1 : Définition des
concepts, rôles et objectifs de l'impôt et organisation de la
fiscalité
au Congo ..29
Section 2 : Fiscalité des PME 33
Chapitre II : Les enjeux et les perspectives de la
fiscalité dans le secteur des PME .36
Section 1 : Les enjeux 36
Section 2 : Les perspectives 45
Conclusion ...50
Liste des tableaux ...I
Bibliographie ...II
Annexes III
Table des matières IV
8
INTRODUCTION GENERALE
Dès les années 1960, l'industrialisation en
Afrique a été inscrite parmi les objectifs du
développement, mais l'option pour les grandes unités
industrielles n'a pas répondu aux attentes. Il devient donc
nécessaire de développer les PME capables de promouvoir
l'économie nationale et de donner une nouvelle impulsion.
Les PME font l'objet actuellement d'une étude
particulière dans la mesure où elles participent au
développement économique et social du pays. Ce sont des outils
les plus efficaces pour mobiliser la volonté et les capacités
créatrices humaines.
L'importance des PME vient du fait qu'elles sont dotées
d'un certain nombre d'atouts indispensables. Cette catégorie
d'entreprise peu capitaliste, mais dont la contribution à l'emploi est
intéressante, surtout dans un pays comme le Congo où le
problème du chômage tend à s'intensifier chaque
année, elles permettent de décentraliser les investissements, de
mobiliser l'épargne privée, par conséquent, favoriser la
régionalisation et enfin rationaliser la production par la diminution
des coûts qui permet l'amélioration de la concurrence de
l'économie sur les marchés étrangers.
Le Congo a dans le cadre du développement
économique et social misé entre autres priorités sur la
promotion des PME. A ce titre, les PME ont été identifiées
comme leviers essentiels en ce sens que les effets sur le reste de
l'économie en terme de création d'emplois, de diversification de
la production, d'utilisation des ressources productives locales et
réelles.
Les PME congolaises représentent un nombre important du
tissu économique des entreprises et ont offert un grand nombre d'emplois
à hauteur de 12.042 de 2005 à 20091. La charte des PME
approuvée par tous les partenaires au développement indique qu'en
matière de financement, il est envisagé de mettre en oeuvre une
démarche innovatrice avec les systèmes classiques d'accès
au crédit bancaire, mais aussi une implication importante du secteur de
la micro finance.
La loi n° 019/86 du 31 juillet 1986 instituant au Congo
des mesures propres à promouvoir les PME accorde une place de choix dans
la stratégie du développement économique et social
à celles-ci. L'article premier de cette loi stipule : « La
présente loi a pour objet d'instituer des mesures destinées
à favoriser la création, la promotion et le développement
des PME dont l'activité est de nature à contribuer au
développement économique et social du pays. Elle établi
à cet effet un régime particulier, accorde aussi bien aux PME
nouvelles qu'aux PME existantes répondant aux conditions de la
présente loi et la procédure d'attribution du label PME d'une
part et d'autre part, par voie d'agrément au régime douanier et
fiscal privilégié par le code des investissements ».
La fiscalité des PME est un sujet qui, pour plusieurs
raisons attire de plus en plus l'attention depuis quelques années dans
les pays tant développés qu'en voie de développement.
C'est ainsi que notre étude portant sur la fiscalité dans le
secteur des PME revêt un intérêt certain. L'éclosion
des PME par la création des zones franches autrement appelées
paradis fiscaux
1 Source : CNSEE (2005 à 2009)
9
permet à l'Etat d'augmenter ses recettes pour faire
face aux charges publiques. Enfin, la fiscalité à travers le code
général des impôts et le code des investissements
prévoit un certain nombre de mesures de nature à favoriser
l'investissement. Elles vont de la réduction pour l'investissement
à l'exonération totale ou partielle de certains impôts et
taxes en passant par l'exonération des plus-values lorsqu'elles sont
réinvesties.
L'intérêt des PME tient aussi à l'accent
qui est davantage mis sur l'influence potentiellement significative qu'elles
ont dans la promotion de l'innovation, de l'emploi et de la croissance, en
particulier le secteur des services et qui prend de l'importance dans les pays
tant développés qu'en voie de développement.
Notre thème comporte deux (02) objectifs :
Un objectif général :
? analyser la fiscalité dans le secteur des
PME. Des objectifs spécifiques :
? déceler l'impact de la fiscalité dans le
secteur des PME au Congo ;
? montrer les modes d'imposition appliqués dans
différentes catégories des PME ; ? envisager la
contribution des PME dans les recettes fiscales.
Durant nos recherches, plusieurs pistes ont été
explorées, mais aussi nous avons privilégié les ouvrages
traitant les questions portant sur la fiscalité des entreprises.
Selon Monsieur COZIAN M. (1992) : «
Toute la fiscalité des entreprises repose sur la comptabilité,
puisque le résultat imposable n'est autre chose que le résultat
comptable corrigé ».
Pour Monsieur HINAULT B. qui fut cinq fois
vainqueur du tour de France : « Quand je donne quatre coups de
pédales, il y en a trois (3) pour l'Etat et un (1) pour moi ».
Monsieur KLAUS HEINER R. (2012)
précise : « Le principal objectif de la réforme de fond de
la fiscalité des entreprises était d'abaisser le taux
d'imposition des entreprises ».
AURIOL E. et WALTER M.
(2005) pensent que : « Dans les pays tant développés qu'en
développement, le poids relatif au secteur des PME dans l'ensemble des
recettes fiscales est beaucoup plus faible que dans le PIB ou l'emploi
».
Le candidat socialiste Français FRANCOIS
HOLLANDE lors de la campagne présidentielle a
préconisé le 17 février 2012 une diminution du taux
d'imposition pour favoriser le secteur des PME ».
Pour Monsieur FONGANG D. (2001) : « La
PME ne bénéficie plus d'une protection de l'Etat à cause
du libéralisme mondial et s'expose ainsi à la féroce
concurrentielle internationale ».
10
Selon Monsieur BERNARDI S. (2001) : «
Les petites entreprises sont gérées principalement pour
satisfaire les besoins des consommateurs locaux identifiés dans un
espace géographique très limité ».
ALBERTO T. et COMBEMALE P. (2001) montrent
que : « La création des entreprises est d'abord le fait des
promoteurs qui fournissent le capital et dirigent l'entreprise ».
Selon messieurs KOTLER P. et DUBOIS B.
(2006), pensent que « les PME sont des entreprises qui
soutiennent le fonctionnement des grandes entreprises en leur offrant des
services de sous traitants, et peuvent également être des
intermédiaires dans les flux de l'entreprise ».
Dans le souci d'approfondir notre recherche portant sur la
fiscalité dans le secteur des PME, nous nous sommes permis de soulever
la problématique suivante :
- quel est l'impact de la fiscalité dans le
secteur des PME ?
- quels sont les différents modes d'imposition
dans le secteur des PME au Congo ? - quelle est la
contribution des PME dans les recettes fiscales?
Ces questions suscitent les hypothèses sous jacentes
suivantes :
- la fiscalité joue un rôle majeur dans le
secteur des PME. Elle peut être un facteur déterminant de la
promotion des PME ;
- la fiscalité appliquée aux PME permet à
l'Etat d'engranger des recettes. Elle peut aussi avoir un effet néfaste
sur les PME si la pression fiscale est trop forte.
Durant notre étude, nous avons rencontré un certain
nombre de difficultés. Il s'agit :
- de trouver des documents traitant de manière
groupée tous les concepts contenus dans le thème de recherche
;
- d'avoir des rendez-vous d'entretien avec des responsables
concernés.
A toutes ces difficultés s'ajoute
l'inaccessibilité de certains documents des services concernés du
fait de leur caractère confidentiel.
Pour arriver à un bon résultat, tout travail
scientifique doit utiliser des méthodes de recherche appropriées
afin de certifier les réponses aux conclusions dont il met à la
disposition de la science. Ainsi, le choix des méthodes et techniques
s'avère t-il donc important pour la démonstration, la recherche,
l'analyse et la vérification des buts poursuivis et dépend du
chercheur lui-même, de la nature et de l'importance du problème
qu'il veut résoudre. La nécessité de réunir des
informations dans le cadre de la réalisation et la rédaction de
notre mémoire nous a permis de faire recours à la méthode
objective et à la méthode analytique. La méthode objective
consiste à décrire de façon neutre et
méthodologique une réalité ou un phénomène
indépendamment des intérêts, des goûts et des
préjugés de celui qui effectue la description. La méthode
analytique consiste à décomposer une oeuvre, un
phénomène ou un fait en ces éléments essentiels
afin d'en saisir les rapports et de donner un schéma
général de l'ensemble. Avec ces méthodes, nous avons
utilisé un certain nombre de techniques. On peut citer entre autres :
11
? l'étude documentaire qui nous a permis de consulter une
série d'ouvrages, de mémoires, d'articles et de revues relatifs
à la fiscalité des PME;
? les entretiens directifs avec des spécialistes de la
fiscalité et des cadres de certaines administrations publiques tels que
l'ONEMO, la Direction générale de l'économie, le
Ministère des PME, le Ministère du plan et le Centre de
Formalité des Entreprises;
? les bibliothèques universitaires pour la consultation de
mémoires et de manuels ;
? les recherches sur internet qui nous ont véritablement
enrichies.
Notre travail comprend deux parties subdivisées chacune en
deux chapitres. La première partie porte sur l'approche
générale sur les PME, la procédure de leurs
créations et les créneaux porteurs.
Et enfin la deuxième partie, elle se focalise
essentiellement sur la fiscalité dans le secteur des PME :
enjeux et perspectives.
12
PARTIE I : Conceptions générales sur
les
PME, procédure de création et les
créneaux
porteurs
13
A l'échelle mondiale, l'importance des PME est encore
plus marquée. Une récente étude réalisée au
niveau mondial par la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le
Développement (CNUCED) a révélé que les PME
constituent environ 90% de l'ensemble des entreprises. Cette même
étude a révélé qu'elles sont à l'origine de
50% de production manufacturée et qu'elles jouent un rôle
très important dans le cadre de la promotion de l'emploi. Cette
première partie présente d'une manière synthétique
quelques éléments fondamentaux de nature à éclairer
la conception générale des PME ainsi que la procédure de
création et les créneaux porteurs de celles-ci.
14
Chapitre I : Conception générale sur les
PME
La plupart des études et recherches en matière
de développement économique mettent de plus en plus l'accent sur
la capacité potentielle des petites et moyennes entreprises (PME)
d'être un facteur de croissance économique. Les raisons en sont
pour l'essentiel, la souplesse de leur gestion, la rapidité de leur
création et leur capacité d'adaptation aux exigences d'un
environnement de plus en plus pressant. Cependant, les PME congolaises se
heurtent dans l'exercice de leurs activités à de multiples
contraintes liées notamment aux procédures administratives,
à la faiblesse et au cloisonnement du marché intérieur ou
encore à la difficulté de posséder des compétences
et des qualifications nécessaires. Autant des difficultés qui
menacent leurs performances économiques et financières. Celles-ci
exigent en vue de jouer pleinement leur rôle de création des
richesses, l'adaptation d'une stratégie adéquate et
cohérente en matière de promotion et d'assistance.
L'objet de ce chapitre se limite à la
présentation des différentes définitions et au rôle
des PME dans l'environnement économique et social du Congo.
Section 1 : Définitions des PME
Dans cette section, nous allons donner dans le premier
paragraphe les définitions des PME à travers le monde et au
second, nous allons présenter la définition et le rôle des
PME dans l'environnement économique et social au Congo.
1.1. Différentes définitions des PME
à travers le monde
La définition des PME pose un problème
épineux, elle a fait l'objet de plusieurs écrits et controverses
ainsi que plusieurs révisions. Mais toutes tentatives d'une
définition universelle ont été abandonnées au
profit des définitions élaborées en fonction des
conditions propres à chaque pays. On distingue deux types de
critères2: les critères quantitatifs et les
critères qualitatifs.
Les premiers visent principalement de cerner l'aspect
représentatif de la taille, parmi eux, nous trouvons : l'effectif des
employés, le chiffre d'affaires, la valeur ajoutée, la part du
marché, les investissements, le bénéfice, le capital
social, la surface occupée, la capacité de production, etc.
Cependant les deuxièmes sont utilisés pour compléter les
premiers mais aussi pour donner aux PME une image fidèle puis qu'ils
renseignent sur leurs structures internes, leurs organisations et leurs
méthodes de gestion.
Avant d'aborder la définition telle qu'elle se pose au
Congo, il nous paraît opportun de faire un survol sur les
définitions adoptées ailleurs, et cela non pas pour faire une
comparaison ce qui serait à nos yeux une aberration mais pour
démontrer que derrière toute définition se cache en fait
des réalités et des stratégies très
différentes.
2Synthèse : Bouzid A. PME et stratégie
du développement au Maroc, Ed.1997. p21
A- Les PME dans les pays industrialisés
La définition des PME dans les pays
industrialisés se base sur les critères différents et
très diversifiés, ceci reflète la pluralité des
objectifs à réaliser sur les plans économiques et
financiers, néanmoins, le critère retenu reste celui de
l'effectif des employés dans l'unité de
production3.
1. Les PME aux USA
Les Etats Unis d'Amérique retiennent plusieurs
critères à savoir l'emploi, la taille et le chiffre d'affaires.
Les PME représentent plus de 99,5% des entreprises qui exportent
directement les marchandises à l'étranger et contribuent pour une
bonne part non seulement à la croissance économique mais aussi
à la création d'emploi (53% d'emploi sont crée par les
PME).
D'après le « Small Business Administration
», les PME sont celles qui emploient moins de 500 salariés, mais ce
seuil est porté à 1.500 dans l'industrie manufacturière.
Le chiffre d'affaires annuel doit être inférieur à 50
millions de dollars dans les services, à 13.5 millions de dollars dans
le commerce et à 17 millions de dollars dans la
construction4.
2. Les PME à l'Union Européenne
(UE)
« Les PME sont des entreprises qui occupent moins de 250
salariés et dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas 50
millions d'euros ou le total des bilans n'excède pas 43 millions
d'euros5 ». Cette nouvelle définition distingue trois(3)
catégories d'entreprises différentes ; cette distinction est
nécessaire pour obtenir une image claire de la solution
économique des entreprises et exclure celles qui ne sont pas les
véritables PME comme retrace le tableau suivant :
Tableau n°1 : Catégories
d'entreprises à l'Union Européenne
15
3Bouzid A. (1997) « PME et stratégie du
développement au Maroc » in
www.memoire.online.com
4Ali E. (2009) « Financement des PME au Maroc » in
www.memoire.online.com
5Extrait de l'article 2 de l'annexe à la
recommandation 2003/361 CE
16
Source :
http://ec.europa.eu/entreprise/entreprise_policy/sme_definition/sme_user_guide_fr.pdf
B. Les PME dans les pays en voie de développement
A l'instar des pays développés, les PME dans les
pays en voie de développement (PVD) forment l'ossature du secteur
privé. Leur contribution au processus du développement est vitale
car elles sont d'importantes pourvoyeuses d'emplois ; 90% des entreprises sont
des PME et elles représentent entre 50 et 60% des emplois voir
même 80% dans certains pays. Elles assurent une meilleure allocation des
capacités productives, leur développement s'affirme aussi comme
un axe majeur de lutte contre la pauvreté et permet la réduction
des écarts et disparité économique entre les villes et les
campagnes6.
Il ressort des critères fixés par les PVD pour
la délimitation des PME que la priorité est donnée
à l'emploi. En effet, le maximum demandé par les PVD, ne
dépasse pas 199 salariés alors que dans les pays
industrialisés où la main- d'oeuvre fait défaut avance
jusqu'à 1.500. Logiquement c'est l'inverse qui devrait se produire, ceci
est expliqué par le haut niveau d'industrialisation et de technologie de
ces pays et par la faiblesse des capitaux dans les PVD.
6 Small Business Administration
17
En Afrique, le forum de Cotonou7 a fait le constat
selon lequel une « définition formelle de la PME qui permettrait
son identification et sa reconnaissance par l'environnement et qui pourrait
servir de base pour des politiques et des stratégies nationales et
régionales ainsi que pour des partenariats, soit n'existe pas, soit
n'est pas complète, soit est trop large et englobe toutes les
entreprises, soit manque d'harmonisation ». Il a été
recommandé pour la définition de la PME l'utilisation d'un
critère dominant, celui des effectifs, auxquels pourront s'ajouter des
indicateurs supplémentaires distinctifs, suffisamment neutres,
transversaux et opérationnels, qui permettent de reconnaître les
PME dans leur globalité et leur diversité afin de mieux concevoir
des politiques sélectives de promotion, tant au niveau national que
régional.
1. Les PME au Cameroun
Au Cameroun, il n'existe pas une définition officielle
et harmonisée de la PME comme ailleurs. L'une des difficultés
concernant la définition du concept est d'en dessiner un contour
précis qui rend compte de la spécificité du contexte
socio-économique. Plusieurs approches sont proposées par les
institutions engagées dans la promotion ou le financement des PME. En
général, les PME désignent les entreprises de taille
modeste. Elles évoluent en parties dans l'informel.
Dans une étude réalisée pour la
formulation d'un Plan Directeur de Développement des PME au Cameroun, la
Japan International Cooperation Agency définit la PME comme « une
entreprise de moins de 150 employés, en excluant les filiales
d'entreprises étrangères, les entreprises étatiques, les
entreprises issues de la privatisation d'anciennes entreprises
étatiques
»8.
Selon la BEAC, une PME est une entreprise dont :
- le montant des fonds propres est inférieur à 100
millions de FCFA ;
- le chiffre d'affaires n'excède pas 500 millions de FCFA
;
- les encours de crédits de caisse à court terme
sont plafonnés à 100 millions de FCFA.
Selon le Ministère en charge du Commerce, sont
considérées comme PME, les entreprises qui remplissent les
conditions suivantes :
- participation des camerounais ou d'une personne morale de
droit privé camerounais au capital social, à concurrence de 35%
au moins ;
- coût de création de l'emploi estimé
à 5 millions de FCFA ;
- investissements cumulés inférieurs à 1,5
milliards de FCFA9.
Bien que la définition de la PME varie d'un continent
à l'autre, les entreprises appartenant à cette catégorie
comportent des caractéristiques spécifiques communes, à
savoir :
7Le forum international sur la PME
en Afrique tenu au Cotonou du 03 au 05 mai 2005 qui a regroupé les pays
de l'Afrique de l'ouest et ceux de l'Afrique centrale.
8Rapport final de l'étude de formulation du
Plan Directeur de Développement des PME au Cameroun par la Japan
International Cooporation Agency (JICA), août 2007.
9Document des stratégies de
développement des PME, MINPMEESA, octobre 2008.
18
- une petite taille ;
- une forte proximité des acteurs dans un réseau
régional ;
- un système d'information interne simple et de plus en
plus formalisé ; - une capacité d'innover rapidement pour
s'adapter au marché.
Une proximité entre patron et employés se
traduit par une structure plate et des niveaux hiérarchiques
réduits.
2. Les PME au Sénégal
Selon la charte des PME au Sénégal, ce concept
englobe la Petite Entreprise (PE) et la Moyenne Entreprise (ME).
La Petite Entreprise est caractérisée par :
- un effectif compris entre un (1) et vingt (20)
employés, la tenue d'une comptabilité allégée ou de
trésorerie certifiée par la structure de gestion
agréée (SGA) selon le SYSCOA ;
- un chiffre d'affaires annuel hors taxe n'atteignant pas les
limites suivantes prévues dans le cadre de l'impôt soit :
? 50.000.000 FCFA pour les Petites Entreprises qui effectuent
des opérations de livraisons de biens ;
? 25.000.000 FCFA pour les entreprises qui effectuent des
opérations de prestations de services ;
? et 50.000.000 FCFA pour les entreprises qui effectuent des
opérations mixtes telles que définis par les textes relatifs
à l'impôt.
La Moyenne Entreprise répond quant à elle aux
critères suivants :
- un effectif inferieur ou égal à deux cent
cinquante employés (250) ;
- la tenue d'une comptabilité selon le système
normal en vigueur au Sénégal (SYSCOA) et certifiée par un
membre inscrit à l'ordre national des experts comptables et comptables
agréés (ONECCA) ;
- un chiffre d'affaires annuel hors taxe inferieur à un
milliard.
Il faut noter que la qualité de PME est
attribuée sur demande expresse de l'entreprise, si elle répond
aux conditions relatives à sa classification. Cette qualité
attribuée pour une durée de cinq (5) ans peut être
retirée à l'entreprise après constatation de non-respect
des engagements ou en cas de fraude avérée.
Les PME étant à des niveaux de
développement et d'activités différents, un schéma
a été proposé les classant en trois catégories :
- catégorie 1 : celles qui sont en création dans
des créneaux porteurs mais dont les promoteurs n'ont pas à
proprement parler d'expérience antérieure.
- catégorie 2 : celles qui existent mais sont de plus
petite taille et qui reposent sur un savoir-faire de leurs promoteurs mais dont
le potentiel de croissance est relativement limité.
- catégorie 3 : celles qui sont en développement
et qui ont déjà atteint un niveau d'activité plus
important avec des perspectives de développement, une vision claire des
dirigeants, etc.
19
1.2. Définition et rôle des PME dans
l'environnement économique et social du Congo
A- Définition
Avant de définir les PME, il est nécessaire de
remonter l'historique de celles-ci.
Les PME sont des entreprises structurées, notamment
dans le secteur des services (boulangeries, restaurants, pharmacies,
distributions des biens importés) ou des petites unités de
production (peintures, yaourts ou jus de fruits). Certaines appartiennent
à des étrangers mais la plupart émane des nationaux.
L'initiative des promotions de secteur privé remonte aux années
quatre vingt (80) par la création d'un ministère des PME.
Au terme de la loi n° 019/86 du 31 juillet 1986 en son
article 2 est considérée comme PME celle qui :
- est inscrite suivant sa nature au registre du commerce ou
au registre des activités non commerciales;
- dispose d'un compte bancaire ;
- tient une comptabilité conformément au
régime prévu par la législation en vigueur ;
- emploi 5 à 19 salariés immatriculés
à la CNSS, pour la petite entreprise et de 20 à 99
salariés pour la moyenne.
La petite ou moyenne entreprise peut être
constituée sous forme individuelle, coopérative ou
sociétaire. Ses capitaux peuvent être d'origine mixte ou
publique.
Au sens de l'article 3, la même loi est applicable
à l'ensemble des secteurs économiques et sociaux, notamment :
- au secteur primaire : produit sans transformation dans les
domaines de l'agriculture, de l'élevage, de la pèche, de la
foret, des mines et carrières ;
- au secteur secondaire : transformation des matières
premières, bâtiment et travaux publiques ;
- au secteur tertiaire : commerce, tourisme, service, conseil et
profession libérale.
Cette définition énonce les conditions que doit
remplir un entrepreneur pour exercer son métier. Elle ne permet ni
d'identifier la réalité d'une PME au Congo ni de la
caractériser.
B- Rôle des PME dans l'environnement
économique et social du Congo
Dans une économie en voie de développement comme
celle du Congo, la PME occupe une place de grande importance en vue de sa
participation efficace à la promotion de dimension sociale et du
développement économique.
1. PME facteur de croissance
économique
Selon les statistiques révélées par la
Direction Générale de l'économie, la PME est
présente dans tous les secteurs d'activité économique avec
un taux de 85% : l'industrie, l'artisanat, le commerce et enfin les secteurs
qui englobent le tourisme, les communications, le transport,
20
les services financiers. La participation des PME dans la
création de la valeur ajoutée globale est de 85%10.
2. PME Moteur de développement régional et
base d'équilibre économique
Un développement économique
équilibré pour une nation n'est atteint que lorsque chaque
citoyen peut disposer des moyens de faire carrière dans sa région
ou dans sa localité sans être dans l'obligation de s'expatrier
vers quelques grands centres urbains. Cet objectif qui est celui de toute
politique d'aménagement du territoire ne peut être atteint qu'avec
le concours actif des PME dont l'intégration à un tissu
économique préexistant est plus facile que celle de la grande
entreprise.
3. PME facteur de promotion sociale
Si auparavant, le rôle de l'entreprise était
limité à la simple production des biens et services pour
réaliser un profit et par conséquent, participer à la
croissance économique nationale. Le nouveau concept de
développement durable met à sa charge des nouvelles
responsabilités vis-à-vis de son environnement notamment social
et écologique.
En effet, pour s'inscrire efficacement dans le processus de
développement, les entreprises d'aujourd'hui doivent prendre en compte
d'autres objectifs dans leurs stratégies, en plus de l'efficacité
économique pour être un " bon citoyen " qui est socialement
responsable. Le principe de responsabilité sociale définit
l'entreprise comme une communauté de recherche des profits qui ne doit
pas occulter l'engagement social et environnemental. Ce principe encourage une
éthique et un souci que doit avoir l'entreprise volontairement et
l'oriente aux bonnes relations avec ses employés, clients,
médias, Etat, société civile au-delà de la
législation existante.
Dans une économie en voie de développement comme
celle du Congo, la PME occupe certainement une place de grande importance en
vue de sa participation efficace à la promotion de dimension sociale.
Section 2 : Les secteurs des PME
En dépit de tout ce que renferme la définition
de la PME, nous pouvons faire une classification en deux grands groupes des
PME. Il s'agit des PME agissant en conformité avec la
réglementation dans le paragraphe 1 et celles exerçant leurs
activités dans le secteur informel dans le paragraphe 2.
2.1. Les PME dans le secteur formel
Elles constituent un point important dans le dynamisme de
l'économie congolaise du fait qu'elles engendrent de l'innovation et de
la créativité dans leurs secteurs d'activités. Elles
jouent un rôle essentiel au niveau de la promotion viable et de la
création d'emplois en participant très fortement au
développement social, culturel et environnemental. Ces entreprises
peuvent bénéficier de mesure de facilité en ce qui
concerne leur financement et doivent respecter les clauses contractuelles.
Elles doivent être en règle avec l'administration fiscale, assurer
une transparence totale dans la production des documents de gestion,
répondre
10 Direction Générale de l'Economie (2010)
21
aux principes de gouvernement d'entreprise,
bénéficier des mesures d'aide et de soutien. Pour ces
entreprises, la tenue d'une comptabilité régulière et
fiable est fortement requise et elles ont l'obligation de laisser auditer leurs
comptes par un expert. Elles sont plus productives mais les charges fiscales
augmentent considérablement les coûts qui conduisent aux
difficultés à conquérir la part du marché de leurs
concurrentes informelles. Dans la plupart des pays en développement, il
est coûteux d'intervenir dans le secteur formel. Le poids de la
fiscalité est souvent extrêmement lourd (cercle vicieux dû
au petit nombre d'entreprises formelles assujetties à l'impôt). La
création d'une entreprise est un processus long et dure 160 jours au
Congo alors que cela prend à peine trois jours dans d'autres
pays11. La réglementation et les exigences de
l'administration publique sont complexes et les coûts de la
formalité sont élevés.
2.2. Les PME dans le secteur informel
Ces types d'entreprises évoluent dans la plupart des
cas en Afrique subsaharienne en général et au Congo en
particulier. Force est de constater qu'au Congo les unités s'activant
dans le secteur dit informel se sont multipliées et ont une importance
déterminante dans divers secteurs de l'économie. La
difficulté de ces entités provient du fait qu'elles produisent
généralement sur la base des avances reçues de leurs
clients, ce qui constitue une entrave puisqu'elles ne permettent pas de faire
des projections optimales des opérations de fabrication et d'atteindre
à travers des circuits de vente, un marché autre que celui
caractérisé par une proximité géographique. Ces
entreprises souffrent de la concurrence des produits étrangers. Le
comportement des consommateurs crée une diminution du chiffre d'affaires
de ces entreprises mais s'explique par la qualité médiocre des
produits fabriqués et le manque d'innovation. Les PME du secteur
informel peuvent réduire leur prix car elles échappent aux
obligations fiscales ou s'abstiennent d'appliquer les autres règlements.
La défaillance dans l'application des textes règlementaires
permettent aux PME de ce secteur de poursuivre leurs activités et
s'opposent à ce que les PME du secteur formel productif parviennent
à leur dimension optimal. Par ailleurs, les travailleurs du secteur
informel ne bénéficient pas des mêmes droits et des
mêmes protections que celles du secteur formel12.
Quant aux consommateurs qui ne peuvent acheter que des biens
inférieurs par leurs normes de qualité et de
sécurité, ils ne disposent pas de la gamme de choix ni ne
bénéficient des prix qui leur sont proposés dans le
marché de consommation véritablement concurrentiel. Les
entrepreneurs n'ont souvent guère d'avantages à s'orienter vers
le secteur formel. Si les entreprises formelles des pays
développés peuvent mobiliser des capitaux en hypothéquant
leurs avoirs, la chose est souvent impossible dans de nombreux pays en
développement où le régime des hypothèques
présente des faiblesses et où les banques sont peu
disposées à consentir des prêts aux petits entrepreneurs.
En théorie, le passage au secteur formel devrait ouvrir les
marchés extérieurs aux entreprises, mais la
médiocrité de l'infrastructure locale et l'abus de
l'administration douanière limite les opportunités. Quant
à la législation sur la faillite qui protège les acteurs
du secteur formel dans les pays développés, elle est souvent
inefficace dans les pays en développement où ces acteurs se
trouvent exposés à des risques plus grands (du fait de leur
visibilité accrue) que s'ils étaient restés dans le
secteur informel.
En résumé nous pouvons dire ainsi : Les PME sont
généralement des moteurs de la création d'emploi, des
pépinières d'innovation et d'esprit d'entreprise. En augmentant
le nombre d'acteurs et par l'exercice de la concurrence, elles peuvent
accroître le rendement, contribuer à la croissance et favoriser le
développement économique.
11 Tosolola, bulletin d'information de la Banque mondiale au
Congo janvier/février 2012-N° 002 p.15
12 HAROUNA D. (2008) in www. Sénégal-
Entreprises.net
22
Les recherches récentes indiquent en effet que, la
croissance économique des pays pauvres s'accompagne d'un accroissement
plus que proportionnel de la part des PME formelles. La part de ces PME dans
l'emploi et le PIB est d'environ 17 % à 30 % dans les pays à
faible revenu, mais s'établit aux environs de 50 % à 60 % dans
les pays à revenu élevé. En fait, dans les pays riches,
les activités informelles sont considérablement réduites
et les activités des PME sont considérablement accrues.
Tableau n°2 : PME par secteur
d'activités (en pourcentage)
Pays
Secteur d'activité
|
pays à bas revenu
|
pays à revenu moyen
|
pays à revenu élevé
|
PME du secteur formel
|
16
|
39
|
51
|
PME du secteur informel
|
47
|
31
|
13
|
Autres entreprises
|
37
|
30
|
36
|
100%
40%
90%
80%
70%
60%
50%
30%
20%
10%
0%
pays à bas revenu
pays à revenu moyen
pays à revenu élevé
Autres entreprises
PME du secteur informel PME du secteur formel
Source : Ayyagari, Beck et Demirguc-Kunt (2003)
A travers ce graphique nous pouvons relever 3 cas :
? dans les pays à bas revenu : le pourcentage des PME
évoluant dans le secteur informel est très élevé
que celles du secteur formel ;
? dans les pays à revenu moyen : le pourcentage des PME
du secteur formel est important par rapport à celles du secteur informel
;
? dans les pays à revenu élevé : le
pourcentage des PME du secteur formel est très élevé que
celles exerçant dans le secteur informel.
23
Chapitre II : Création et concept de
créneaux porteurs
L'existence d'une entreprise est toujours
nécessairement précédée par l'accomplissement d'un
certain nombre de formalités. C'est ainsi que dans la première
section, nous allons montrer la procédure de création et
l'évolution des PME et dans la deuxième section, nous
élucidons le concept des créneaux porteurs.
Section 1 : Création et évolution des
PME
Cette section comporte deux paragraphes. Le premier
évoque la création des PME et le second parle de leurs
évolutions pour la période de 2005 à 2009.
1.1. Création des PME
A. Présentation
La création d'une entreprise en République du
Congo a été facilitée par la mise en place du centre des
formalités des entreprises (CFE) qui joue un rôle de guichet
unique et sert d'interface avec toutes les administrations impliquées,
dans le but de réduire les délais et les coûts
nécessaires aux formalités.
Elle se matérialise par l'immatriculation de
l'entité au Centre National de la statistique et des Etudes Economiques
(CNSEE) qui délivre les certificats d'immatriculation d'entreprise
(SCIEN) et d'établissement (SCIET) conformément à la loi
n°27/82 du 7 juillet 1982 sur la statistique.
B. Sources et méthode
Les données sont obtenues à la suite de
l'exploitation par le CNSEE des dossiers en provenance des guichets uniques des
centres de formalités administratives des entreprises (CFE) de
Brazzaville et Pointe Noire, et des directions départementales de la
statistique.
C. Procédure
La procédure est la suivante :
- remplir le formulaire unique de création d'entreprise ou
de déclaration d'activité ;
- joindre les pièces justificatives légales. Il ne
pourra pas être exigé d'autres pièces pour les professions
non réglementées.
Pour les nationaux exerçant à titre
individuel
- l'original de la carte d'identité ou toute autre
pièce en tenant lieu, ainsi que deux (02) photocopies ou deux copies de
ces documents certifiés conformes par le CFE ;
- trois (03) photos d'identité.
Pour les nationaux exerçant à titre
sociétaire Aux pièces exigées ci-dessus, joindre
également :
24
Quatre (04) copies de statut notarié avec mention du
mandataire ou à défaut le procès verbal de
l'assemblée générale le désignant.
Pour les étrangers originaires de la CEMAC
exerçant à titre individuel
- original des documents prouvant la régularité
de séjour en république du Congo, ainsi que deux (02) photocopies
ou deux (02) copies de ses documents conformes par le CFE ; - trois (03) photos
d'identité ;
- un (01) récépissé d'ouverture d'un
compte bancaire au Congo et l'engagement à y effectuer les transactions
financières.
Pour les autres étrangers qui doivent
obligatoirement se constituer en société, présenter
également :
- l'original des documents prouvant la
régularité du séjour en République du Congo, ainsi
que deux (02) photocopies ou deux (02) copies de ses documents conformes par le
CFE ;
- trois (03) photos d'identité ;
- quatre (04) copies de statut notarié avec mention du
mandataire ou à défaut le procès verbal de
l'assemblée générale le désignant ;
- un contrat de bail commercial comportant
éventuellement une clause suspensive concernant la régularisation
administrative de l'entreprise ainsi qu'une copie certifiée conforme par
le CFE.
Joindre le montant des frais réglementaire selon la
tarification en vigueur
NB : conformément à la loi, le
greffier du tribunal de grande instance procédera au contrôle
à postériori des déclarations concernant notamment
l'état civil et le casier judiciaire. Toute fausse déclaration
rendra passible des peines prévues par la loi.
D. Constitution d'une
société
Selon l'article 101 de l'acte uniforme de l'OHADA : toute
société est constituée à compter de la signature de
ses statuts. Avant son immatriculation, l'existence de la société
n'est pas opposable aux tiers. Néanmoins ceux-ci peuvent s'en
prévaloir.
1. Forme juridique
Les formes juridiques des entreprises industrielles et
commerciales en vigueur actuellement en République du Congo ont
été établies le 1er janvier 1998 suivant les
règles de l'OHADA.
Une fois le choix de la forme juridique effectué, il
faut réaliser les actes et formalités nécessaires à
la constitution de cette société.
Tableau n°3 : PME selon les
critères de l'OHADA
18
SOCI- ETES
|
CAPITAL MINIMUM
|
DROITS SOCIAUX
|
VALEUR NOMINALE
|
NOMBRE MINIMAL D'ASSOCIES
|
RESPONSABI-LITE
|
APPORTS
|
DIRIGEANT
|
COMMISSAIR E AUX APPORTS
|
COMMISSAI RE AUX COMPTES
|
SA
|
10.000.000 FCFA (sans appel public à
l'épargne) ou (100.000.00 0 FCFA avec appel public
à l'épargne)
|
Actions
|
10.000 FCFA
|
01 (cas de SA unipersonnelle), sinon
02
|
Limitée aux apports
|
Numéraire ou nature
|
PDG, PCA et DG (si conseil d'administratio n)
ou AG (si pas de conseil d'administratio n)
|
En cas d'apport en nature
|
obligatoire
|
SARL
|
1.000.000 FCFA
|
parts sociales
|
5.000 FCFA
|
01 (cas de SARL unipersonnelle), sinon
02
|
limitée aux apports
|
En cas d'apports en nature
|
gérant
|
en cas d'apports en nature
|
obligatoire si le capital est supérieur
à 10.000.000 FCFA ou si le CA mensuel est supérieur
à 250.000.000 FCFA.
|
SCS
|
néant
|
parts sociales
|
néant
|
02
|
limitée aux apports
|
en numéraire, en nature ou en
industrie (pour les commandités seulement)
|
gérant
|
non obligatoire
|
non
obligatoire.
|
SNC
|
néant
|
parts sociales
|
néant
|
02
|
limitée aux apports
|
en numéraire, en nature ou en
industrie
|
gérant
|
non obligatoire
|
non
obligatoire
|
SP
|
Néant
|
parts sociales
|
néant
|
02
|
indéfinie et solidaire des engagements des
associés
|
en numéraire, en nature ou en
industrie
|
Administrateur Générale
|
non prévu
|
non prévu
|
Source :nousmemes
2. 19
Dénomination
L'acte uniforme de l'OHADA à son article 14 stipule :
« toute société est désignée par une
dénomination sociale qui est mentionnée dans ses statuts ».
Elle est libre dans certaines limites.
Par exemple l'utilisation de certains termes est
règlementée ou interdite.
En outre, la dénomination choisie peut être
déjà la propriété d'une personne physique ou morale
qui a effectué les démarches de protection. Pour ne pas avoir des
mauvaises surprises ultérieures, il est conseillé d'effectuer au
minimum une recherche d'antériorité sur le nom choisi afin de
vérifier qu'il n'a pas été déposé au
RCCM.
Tableau n°4 : Actes à
rédiger
ACTES A REDIGER
|
SARL
|
EURL
|
SCS
|
SAU
|
Sté Civile
|
SNC
|
Statuts de constitution
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Etat des actes accomplis pour la société
en formation
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Lettre(s) d'avertissement au(x) conjoint(s) commun(s)
en biens
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Lettre d'autorisation du (des) conjoint(s) commun(s)
en biens
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Lettre de convocation des associés à la
signature des statuts
|
X
|
|
X
|
|
X
|
X
|
Pouvoir spécial pour la signature des statuts
(le cas échéant)
|
X
|
|
X
|
|
X
|
X
|
Acte de nomination du (des)
gérant(s)
|
X
|
X
|
|
|
X
|
X
|
Acte de nomination des premiers
contrôleurs
|
|
|
X
|
X
|
|
|
Acte de nomination des premiers représentants
légaux
|
|
|
X
|
X
|
|
|
Acte de nomination du représentant permanent
(le cas échéant)
|
|
|
X
|
X
|
|
|
|
Source : CFE
3. Pièces à fournir au guichet unique :
demande d'autorisation d'exercice pour les personnes morales (SNC, SARL, SARLU,
SAU)
- deux copies (02) certifiées conformes ;
- deux (02) exemplaires de la déclaration de
régularité et de conformité, ou de la
déclaration
notariée de souscription de versement du capital ;
- deux (02) exemplaires de la liste certifiée conforme de
gérant, administrateur ou associé
tenu indéfiniment responsable ou ayant le pouvoir
d'engager la société ;
- deux (02) extraits de casier judiciaire des personnes
visées à l'alinéa ci-dessus ou tout
autre document en tenant lieu ;
- la déclaration de la dénomination sociale ;
- deux (02) copies de récépissé d'ouverture
d'un compte dans une banque locale ;
- le programme d'investissement, de création d'emplois et
un compte d'exploitation
prévisionnel sur les trois premières années
;
20
- le programme de protection de l'environnement lié
à l'activité exercée, le cas échéant ; - le
programme d'équipement garantissant le respect des normes de travail le
cas échéant ; - le titre des propriétés ou contrat
de bail justifiant l'implantation du siège de la
société.
1.2. Evolution des PME de 2005 à 2009
A- PME par département
Par rapport aux informations recueillies au CNSEE sur
l'évolution des PME, nous allons analyser les tableaux ci après
:
Tableau n°5: Evolution du nombre
d'entreprises créées par département de 2005 à
2009
Département
Kouilou Niari Lékoumou Bouenza Pool
Plateaux Cuvette Cuvette ouest Sangha Likouala
Brazzaville
TOTAL
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
373
|
473
|
370
|
326
|
88
|
52
|
75
|
62
|
21
|
40
|
2
|
9
|
1
|
2
|
2
|
27
|
53
|
38
|
13
|
19
|
0
|
1
|
2
|
1
|
1
|
1
|
2
|
1
|
0
|
1
|
2
|
6
|
16
|
7
|
2
|
1
|
9
|
8
|
1
|
0
|
27
|
22
|
3
|
0
|
0
|
49
|
31
|
13
|
21
|
1
|
1752
|
2519
|
2080
|
1716
|
1700
|
2286
|
3200
|
2594
|
2108
|
1854
|
Source : CNSEE
Tableau n°6 : Variation du nombre
d'entreprises créées par département
Département
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Kouilou
|
0
|
27%
|
-22%
|
-12%
|
-73%
|
Niari
|
0
|
44%
|
-17%
|
-66%
|
90%
|
Lékoumou
|
0
|
350%
|
-89%
|
100%
|
0%
|
Bouenza
|
0
|
96%
|
-28%
|
-66%
|
46%
|
Pool
|
0
|
0%
|
100%
|
-50%
|
0%
|
Plateaux
|
0
|
100%
|
-50%
|
-100%
|
0%
|
Cuvette
|
0
|
200%
|
167%
|
-56%
|
-71%
|
Cuvette ouest
|
0
|
800%
|
-11%
|
-88%
|
-100%
|
Sangha
|
0
|
-19%
|
-86%
|
-100%
|
0%
|
Likouala
|
0
|
-37%
|
-58%
|
62%
|
-95%
|
Brazzaville
|
0
|
44%
|
-17%
|
-18%
|
-1%
|
Source : nous mêmes
21
Le tableau n°6 issu du tableau n°5, nous montre les
différentes variations des PME par département. Il en ressort
:
- dans le département du Kouilou, il y a augmentation
de 27% en 2006 et une récession successive de 22% en 2007, 12% en 2008
et 73% en 2009 ;
- dans le Niari, en 2006, il y a une croissance de 44%, une
diminution consécutive de 17% en 2007, de 66% en 2008 et en 2009 il y a
une augmentation de 90% ;
- dans la Lékoumou, on constate une forte augmentation
de 350% en 2006, une baisse importante de 89% en 2007, une augmentation de 100%
en 2008 et en 2009 il n'y a pas eu création ;
- dans le département de la Bouenza, il y a une
augmentation de 96% en 2006, une diminution de 28% en 2007, 66% en 2008 et une
augmentation en 2009 de 46% ;
- dans le département du pool, il n'y a eu aucune
création en 2006, en 2007 une forte augmentation à hauteur de
100%, une diminution importante de 50% en 2008 et en 2009 il n'y a pas eu
création ;
- dans le département des plateaux, on constate une
augmentation de 100% en 2006, une importante baisse consécutive de 50%
et 100% en 2007 et 2008 et une stagnation en 2009 ;
- dans le département de la cuvette, on assiste
à une croissance simultanée de 200 et 167% respectivement en 2006
et en 2007 et dans les dernières années, il y a eu une
récession de 56 et 71% ;
- dans le département de la cuvette ouest, il y a une
prolifération de 800% en 2006, une faible diminution de 11% en 2007, une
importante diminution de 88% en 2008 et une importante diminution de 100% en
2009 ;
- dans la sangha, il y a eu une atténuation de 19% en
2006, de 86% en 2007, de 100% en 2008 et une stagnation en 2009 ;
- dans le département de la Likouala, il y a eu une
baisse successive de 37 et 58% en 2006 et 2007, une augmentation de 62% en 2008
et une chute de 95% en 2009 ;
- à Brazzaville, on constate une augmentation de 44% en
2006, une baisse simultanée de 17, 18 et 1% en 2007, 2008 et 2009.
- 2005 étant une année de
référence, car ce processus débute en 2006.
C'est-à-dire la variation se calcule entre deux (02) périodes.
Tableau n°7 : Variation
générale
années
|
nombre
|
variation
|
2005
|
2286
|
0
|
2006
|
3200
|
60%
|
2007
|
2594
|
29%
|
2008
|
2108
|
5%
|
2009
|
1854
|
-8%
|
Source : nous mêmes
22
Ce tableau résume d'une manière
générale les variations des PME au niveau national. Ces
informations sont issues du tableau n°5. On constate
qu'en 2006, il y a une augmentation considérable de 60%, à
l'année suivante, l'augmentation est moins importante que l'année
précédente d'où 29% et 5% de variation en 2007 et en 2008.
Cependant la dernière année est marquée par une
récession de 8%.
B- PME par secteur d'activité
Le tableau ci-dessous montre les entreprises
créées selon les différents secteurs d'activités au
niveau national.
Tableau n°8 : Evolution du
nombre d'entreprises créées par secteur d'activités de
2005 à 2009.
Secteur d'activités
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
A- Agriculture, chasse, sylviculture
|
35
|
25
|
24
|
13
|
16
|
B- Pêche, pisciculture, aquaculture
|
0
|
3
|
1
|
1
|
3
|
C- Activités extractives
|
6
|
7
|
3
|
8
|
7
|
D- Activités de fabrication
|
51
|
86
|
51
|
254
|
22
|
E- Production et distribution
d'électricité, de gaz et d'eau
|
3
|
7
|
1
|
0
|
2
|
F- Construction
|
159
|
232
|
375
|
0
|
155
|
G- Commerce, réparation de véhicule, Auto
et article Domestiques
|
1581
|
280
|
1635
|
1416
|
1332
|
H- Hôtels et restaurations
|
33
|
50
|
34
|
26
|
28
|
I- Transports, activités des auxiliaires de
transport et communication
|
54
|
87
|
88
|
43
|
52
|
J- Activités financières
|
11
|
13
|
0
|
7
|
5
|
K- Immobilier, location et services aux
entreprises
|
299
|
435
|
334
|
302
|
211
|
L- Activités d'administration publique
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
M- Education
|
2
|
5
|
1
|
3
|
1
|
N- Activités de santé et d'actions
sociales
|
14
|
22
|
7
|
7
|
2
|
0- Activités à caractère collectif
ou personnel
|
38
|
48
|
40
|
21
|
16
|
P- Activités des ménages en tant
qu'employeurs des personnes domestiques
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Q- Activités des organismes
extraterritoriales
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
X- Activités non déclarées ou mal
désignées
|
0
|
0
|
0
|
7
|
10
|
TOTAL
|
2286
|
3200
|
2594
|
2108
|
1854
|
Source : CNSEE
C- PME selon la forme juridique
Tableau n°9 : Evolution du
nombre d'entreprises créées selon la forme juridique de 2005
à 2009
Ce tableau représente de manière
synthétique l'évolution des entreprises créées par
secteur d'activité de 2005 à 2009.
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
1863
|
2619
|
2064
|
1644
|
1517
|
159
|
113
|
98
|
111
|
108
|
240
|
406
|
394
|
312
|
208
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
39
|
0
|
19
|
54
|
34
|
2
|
18
|
2
|
2
|
3
|
0
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
2
|
0
|
0
|
0
|
2286
|
3200
|
2594
|
2108
|
1854
|
EIC
EIE
SARL
SP
Autres sociétés de personnes
SA
SCI
Offices
Entreprises d'Etat
Entreprises d'Economie mixte
Succursale de sociétés
étrangères
Coopératives
Atres Formes Juridique
TOTAL
23
Source : CNSEE
D- PME selon la nationalité du promoteur
Tableau n°10 : Evolution du nombre
d'entreprises créées selon la nationalité du
promoteur
Années
|
Congolais
|
Africains du
centre
|
Ouest-Africains
|
Australo-Africains
|
Nord-Africains (Magrébins)
|
Américains Caraïbes
|
Asiatiques
|
Européens Océanie
|
Total
|
2005
|
2066
|
71
|
54
|
33
|
1
|
4
|
34
|
23
|
2286
|
2006
|
3009
|
46
|
47
|
14
|
5
|
4
|
40
|
35
|
3200
|
2007
|
2420
|
28
|
66
|
14
|
0
|
4
|
42
|
20
|
2594
|
2008
|
1920
|
24
|
71
|
14
|
4
|
1
|
35
|
21
|
2108
|
2009
|
1679
|
20
|
93
|
9
|
0
|
0
|
36
|
17
|
1854
|
Source : CNSEE
E- PME selon les tranches de capital (en millions de
FCFA) Tableau n°11 : PME selon les tranches de capital
|
moins
|
de
|
|
|
|
|
[100-
|
500
|
et
|
années
|
1
|
[1-5[
|
[5-10[
|
[10-20[
|
[20-50[
|
[50-100[
|
500[
|
plus
|
Total
|
2005
|
1571
|
642
|
45
|
17
|
8
|
0
|
3
|
0
|
2286
|
2006
|
1956
|
1135
|
57
|
32
|
8
|
5
|
4
|
3
|
3200
|
2007
|
1212
|
1301
|
36
|
29
|
6
|
7
|
2
|
1
|
2594
|
2008
|
976
|
1063
|
31
|
25
|
8
|
2
|
2
|
1
|
2108
|
2009
|
1031
|
783
|
16
|
16
|
3
|
3
|
2
|
0
|
1854
|
Source : CNSEE
24
Section 2 : Créneaux porteurs
Dans cette section nous allons parler dans le premier
paragraphe du concept des créneaux porteurs et dans le second, nous
identifions les créneaux porteurs.
2.1. Concept
Un créneau peut être considéré
comme porteur dans la mesure où il remplit un certain nombre de
critères techniques, économiques, sociaux et qu'il a des chances
de se maintenir puis de se développer sur une période
relativement longue.
Dans notre analyse, nous avons considéré qu'un
créneau est porteur s'il permet d'atteindre les objectifs suivants :
- la création de la valeur ajoutée ;
- la rentabilité économique et/ou financière
;
- la création d'emplois durables et
rémunérés ;
- la valorisation des ressources naturelles ou d'un savoir faire
local ;
- l'économie et/ou l'apport en devises ;
- l'intégration avec d'autres secteurs créateurs
d'emplois et de valeur ajoutée.
Le choix de ces objectifs se fonde sur des raisons que nous
énumérons ci-dessous :
a. La création de la valeur
ajoutée
La valeur ajoutée d'une PME représente sa
contribution à la production intérieure brute (PIB) du pays,
c'est-à-dire à l'enrichissement de ce pays. En effet, plus les
entreprises créent de la valeur ajoutée, plus le pays
s'enrichit.
b. La rentabilité
Une entreprise ne peut se maintenir durablement que si elle
dégage une rentabilité suffisante pour récupérer
les capitaux investis et le risque pris par les propriétaires. En effet,
la rentabilité constitue un élément déterminant de
la bonne santé économique, de la viabilité et de la
pérennité de l'activité. Elle lui permet également
de se donner les moyens de se développer et d'affronter valablement la
concurrence. Dans notre analyse, nous nous intéresserons surtout
à la rentabilité financière des activités
observées, compte tenu de la fiscalisation et des divers postes de
charge ayant trait aux dépenses de santé que les entrepreneurs
ignorent dans leurs budgets. Ces dépenses n'en constituent pas moins des
frais qui viendraient augmenter les charges de fonctionnement et réduire
la rentabilité.
c. La création d'emplois durables
La création d'emplois durables participe à la
lutte contre le chômage et à la réduction de la
pauvreté qui est une priorité des pouvoirs publics congolais.
L'accent est mis ici sur les emplois durables et
rémunérés, par opposition à la création
d'emplois apparents non rémunérés ou de journaliers sans
perspectives de renouvellement.
d. 25
La valorisation des ressources naturelles ou d'un
savoir-faire local
Les produits locaux tels que les produits de l'agriculture,
de la pêche ou de l'élevage constituent une richesse naturelle ou
quasi-naturelle à partir de laquelle le pays peut se baser pour
concrétiser ses projets de développement. Les activités
qui utilisent les produits locaux en vue de les transformer ou de les inclure
dans un processus de production de biens et de services permettent de valoriser
de tels produits.
e. L'économie et/ou l'apport en
devises
Dans un secteur où une part importante de
l'activité économique repose sur le commerce, en particulier sur
l'importation de marchandises payées en devises fortes, les
autorités sont très soucieuses de promouvoir des activités
qui permettent soit d'économiser des devises (entreprise fabriquant des
produits de substitution aux importations) soit d'en apporter (entreprise
tournée vers l'exportation). De telles entreprises sont porteuses
d'espoir.
f. L'intégration avec d'autres
secteurs
Le développement d'un créneau peut avoir encore
plus d'impact pour l'économie nationale lorsqu'il favorise l'utilisation
ou la valorisation des ressources d'un secteur. Ces ressources sont
créatrices d'emplois et de valeur ajoutée.
2. 2. Identification de créneaux
porteurs
Sur la base de ces critères généralement
combinés, nous avons effectué une analyse du secteur des PME pour
dégager les opportunités de créneaux porteurs.
L'identification de ces créneaux porteurs sera
réalisée à partir des filières. Les filières
sont entendues ici comme une façon d'ordonner et de disposer des
activités de toute sorte en tenant compte des relations
matérielles (échanges des biens et services, etc.) et/ou logiques
qu'on observe entre elles.
Les filières dans le cadre des PME peuvent être
regroupées en trois (3) grandes catégories :
? les filières agricoles et horticoles ;
? les filières basées sur les ressources animales :
élevage et pêche ; ? l'artisanat (production, art et services).
a. Les filières agricoles et
horticoles
Il faut distinguer les activités proprement dites de
cultures et celles de transformations. Les activités agricoles occupent
l'essentiel des personnes actives en milieu rural. L'horticulture prend de plus
en plus d'importance notamment à proximité des centres urbains,
ce qui la rapproche ainsi des marchés. Les principaux créneaux
porteurs en amont de ces filières sont la production de semences
animales, d'engrais, la fabrication et la réparation d'outils de
labour.
b. 26
la filière pêche
La filière "pêche" est une des principales
filières au Congo. Cependant, avec la surexploitation concernant
certaines espèces, les opportunités de créneaux porteurs
doivent se situer au niveau du développement des petites industries de
soutien à l'activité navale et halieutique puis au
développement d'unités de valorisation des produits. Il s'agit
essentiellement de la valorisation des produits de la pêche comportant un
très large éventail de possibilités. Parfois, il s'agit de
la valorisation simple. Dans d'autres cas, il s'agit de transformation
(séchage et fumage) qui est généralement de type artisanal
et destiné le plus souvent au marché local. Ce sont des
activités de haute intensité de main-d'oeuvre,
généralement féminine et à haute valeur
ajoutée.
c. L 'artisanat
Une entreprise est dite artisanale lorsqu'elle exerce une
activité manuelle et économiquement indépendante. Les
artisans doivent enregistrer leur entreprise au répertoire des
métiers. L'entreprise artisanale doit exercer une activité de
production, de transformation ou de prestation des services. Les commerces
proprement dit n'entrent pas dans le cadre des entreprises artisanales.
C'est le secteur comportant sans nul doute le plus
d'opportunités de créneaux porteurs, et le plus important en
termes de nombre d'entreprises. Le potentiel artisanal congolais peut
être déterminé à partir des résultats de
recensement des artisans et entreprises artisanales.
27
PARTIE II : Fiscalité dans le secteur
des PME : enjeux et perspectives
28
Le système fiscal congolais est d'inspiration
française. En effet, la majorité des dispositions légales
ou règlementaires en matière d'impôt sur le revenu a
été soit directement puisée soit inspirée des
textes français. C'est en France qu'a été
créé le système des impôts cédulaires
(réforme Caillaux de 1917). Le principe de l'impôt
général sur le revenu avait été acquis avec une loi
du 15 juillet 1914 et le vote des impôts cédulaires devait
intervenir avec la loi du 31 juillet 1917. Ce système des impôts
cédulaires est resté en vigueur en France de 1918 à 1948
et comportait une double imposition des revenus. C'est durant la
1ère guerre mondiale que l'impôt sur le revenu des
personnes physiques (IRPP) et l'impôt sur le bénéfice des
personnes morales ou sociétés qui ont été introduit
en 1962 au Congo. Le Congo a hérité de la colonisation des
impôts cédulaires par délibération n°64/58 du
12 juin 1958. C'est la loi n°39/62 du 28 décembre 1962 qui a
adopté l'IRPP en faisant de la République du Congo l'un des
premiers Etats Africains à créer cet impôt et l'acte
n°3/72/UDEAC/153 du 22 décembre 1972 promulgué au Congo par
la loi n°30/74 du 30 décembre 1974 qui régit l'IS. Ces lois
ont servi de modèle pour de nombreux Etats Africains et notamment pour
les Etats de l'UDEAC (Acte 3/77/UDEAC/177 du 21 décembre 1977). Elles
ont fait l'objet de publication en volume séparé en 1971 pour la
première édition du code général des impôts
et en 1990 pour la seconde. La publication en volume unique a été
faite pour la première fois en 2001 et constitue la 3e
édition. L'arrivée de l'outil informatique et les lois de
finances successives ont conduit à la nécessité de publier
la 4e édition en 2002 et la 5e édition est
intervenue en 2005 puis la 6e édition et la dernière
jusqu'à présent a intervenu en 2008.
Le système fiscal congolais connaît de grandes
mutations depuis une dizaine d'années, mutations liées à
l'évolution de l'environnement économique national et
international. Les objectifs visés sont la modernisation et la
rentabilisation du système et son adaptation aux réalités
du pays. La fiscalité congolaise repose sur l'ensemble des dispositions
juridiques et administratives relatives à l'impôt. Elle vise
plusieurs domaines qui procurent des ressources à l'Etat. Parmi lesquels
nous pouvons notamment citer entre autres : la fiscalité
douanière, la fiscalité pétrolière, la
fiscalité des entreprises (entreprises individuelles ou
sociétés), car la liste n'est pas exhaustive. Pour le cas de
notre travail, nous allons nous appesantir sur la fiscalité relative aux
entreprises.
Cette fiscalité des PME va être
représentée dans des grandes lignes à travers le
rôle de l'impôt, les modes d'imposition relatifs aux
différents secteurs, son impact et sa détermination. En effet,
cette seconde partie du mémoire comprend deux (02) chapitres. Dans le
premier chapitre, nous allons parler de la fiscalité des entreprises
individuelles et des sociétés de façon
générale et dans le second, nous allons analyser les enjeux et
les perspectives de celles-ci.
29
CHAPITRE I : Conceptions générales sur la
fiscalité des PME au Congo
Une conception et une application de la fiscalité qui
favorisent le captage du plus grand nombre possible de PME dans le filet fiscal
se justifient dans une large mesure. La taille est une bonne variable de
substitution pour mesurer l'ampleur probable du coût du civisme et de
l'administration fiscale. Les défis majeurs de la fiscalité des
PME tiennent aux impératifs de retenue à la source pour les
prélèvements obligatoires et les contributions sociales qu'elles
doivent effectuer sous leurs salaires.
C'est dans cette perspective que nous allons définir
les concepts, énoncer les rôles et objectifs de l'impôt
ainsi que l'organisation de la fiscalité et faire état de la
fiscalité des PME.
Section 1 : Définition des concepts, rôles
et objectifs de l'impôt et organisation de la fiscalité au
Congo
L'objectif de cette section est de faire une
présentation théorique. Nous ne faisons pas une étude
approfondie sur la fiscalité, mais nous tenons compte tout simplement de
définir les principaux concepts utilisés et certaines notions
dont nous allons faire allusion dans le cadre de notre rédaction dans le
paragraphe 1 et le rôle, les objectifs de l'impôt et l'organisation
de la fiscalité congolaise dans le paragraphe 2.
1.1. Définition des concepts
A- Droit fiscal
Jean Claude Maritor définit le droit
fiscal comme la branche du droit qui régit cette activité
particulière de l'Etat qui consiste à procurer à la
puissance publique, à titre définitif, des ressources
financières par un prélèvement autoritaire et sans
contrepartie.
B- Fiscalité
La fiscalité vient du mot fiscal qui
à son tour dérive du mot latin « Fiscus » qui signifie
panier. Dans le temps, le panier servait aux collectes de fonds pour le
fonctionnement de
l'administration. Plusieurs définitions se sont
succédé pour définir la fiscalité. Ainsi parmi ces
définitions nous pouvons retenir quelques unes :
? selon KAKANGUE KAMANGU, la fiscalité
est la science des impôts avec les lois et procédures de taxation,
de perception et des réclamations y relatives en vigueur dans un pays et
à une époque donnée13 ;
? selon le Larousse pluri dictionnaire, « fiscal »
se dit d'une chose relative aux impôts et « fiscalité »,
système d'après lequel sont perçus les impôts,
ensemble des charges de l'impôt ;
? le lexique fiscal définit la
fiscalité comme étant l'ensemble des lois et des
règlements, procédures et pratiques administratives relatifs
à l'impôt.
13 KAKANGUE K. (2000) « Le vadecum du contribuable »
Paris édition kadis
30
C- Impôt
D'après Monsieur Lucien MEHL (1959) :
« l'impôt est une prestation pécuniaire requise des personnes
physiques ou morales de droit privé et éventuellement de droit
public d'après leur faculté contributive par voie
d'autorité à titre définitif et sans contrepartie
déterminée en vue de la couverture des charges publiques de
l'Etat et des autres collectivités territoriales ou de l'intervention de
la puissance publique »14.
L'impôt étant un prélèvement sur
une richesse, il y a trois (03) moments autour desquels cette richesse peut
être saisie (c'est le problème de la détermination de la
matière imposable) :
- lors de la création : l'impôt
s'applique alors au revenu ou au profit ;
- lors de sa circulation : l'impôt peut
s'appliquer à la dépense ou à la consommation ; -
lors d'une richesse stabilisée : impôt sur la
fortune ou le patrimoine. A cet effet, l'impôt
atteint les éléments du patrimoine du
contribuable du fait de leur possession ou de leur
acquisition à titre gratuit.
Deux conceptions ont été successivement
développées pour justifier le prélèvement de
l'impôt :
- la première conception voit dans l'impôt une
rémunération des services et avantages que l'Etat procure aux
citoyens (cette conception est erronée, elle ne peut servir de fondement
à l'impôt) ;
- la seconde conception voit dans l'impôt un devoir
social. Une participation du citoyen aux charges publiques selon ses moyens.
Cette conception paraît être la plus exacte parce qu'elle explique
l'universalité de l'impôt. L'impôt s'applique à tous
ceux qui participent à la communauté étatique (nationaux
ou étrangers). De même, cette conception explique le choix dans la
matière imposable. A ce sujet, il faut choisir une matière
révélatrice des facultés contributives des citoyens
(dépense, revenu global). Pour le calcul de l'impôt, le tarif doit
tenir compte de tous ce qui influe sur les capacités contributives :
situation personnelle, nature de la matière imposable, la
quantité de la matière imposable.
Il existe deux types d'impôts : l'impôt direct et
l'impôt indirect. En effet, deux types de critères permettent de
distinguer ces impôts :
- le critère juridique : l'impôt
est dit direct lorsque sa perception donne lieu à l'émission d'un
rôle nominatif. Le rôle nominatif est le titre exécutoire en
vertu duquel le service du trésor effectue le recouvrement de
l'impôt direct. L'impôt indirect est au contraire établi et
recouvré sans l'aide du rôle nominatif. Il est perçu
instantanément, comme on peut le constater ce critère est peu
satisfaisant ;
- le critère économique : ce
critère pose le problème de l'incidence de l'impôt qui
consiste à déterminer qui supporte réellement la charge de
l'impôt. En effet, lorsque l'impôt est supporté
effectivement par celui qui le paye, il est direct. Par contre dès lors
que celui qui paie l'impôt au fisc peut en droit ou en fait en reporter
la charge sur autrui, il y a répercussion ou incidence indirecte,
l'impôt est dit indirect. Ainsi, l'impôt dû à
l'occasion de la production d'un bien sera répercuté par le
producteur sur le grossiste, celui-ci répercutera sur le
détaillant qui en l'incorporant dans les produits vendus en fera
supporter
14 MEHL L. (1985) « Le système fiscal Français
» Paris édition l'harmattan
31
la charge au consommateur. Par conséquent, les
impôts de contribuable légale qui peuvent répercuter sur un
contribuable réel sont des impôts indirects.
D- Les taxes
La taxe se différencie de l'impôt en ce que
l'impôt est perçu sans contrepartie directe alors que la taxe est
perçue à l'occasion d'un service rendu. Le mot taxe est
employé dans plusieurs sens différents. Elle est souvent
employée comme synonyme d'impôt. Ainsi, la plupart des
impôts sur la dépense s'appelle taxe (TVA est improprement
dénommée). Elle est parfois le prix acquitté par l'usage
d'un service public non industriel en contrepartie de prestation ou avantage
qu'il retire de ce service. Ce que l'on appelle parfois
rémunération pour service rendu. Il faut également noter
la tendance à qualifier de taxe tout impôt perçu au profit
de collectivité locale (taxe d'habitation, taxe professionnelle).
E- Les redevances
Comme la taxe, la redevance est perçue à
l'occasion d'un service rendu. On peut cependant retenir trois (03)
critères pour distinguer la taxe de la redevance :
? le critère de l'occupation du domaine public
: occupation temporelle du domaine en ce qui concerne la redevance
alors que la taxe à un critère permanent ;
? le critère obligatoire ou non obligatoire :
si l'utilisation du service est obligatoire pour l'usager il y a taxe,
si elle est facultative, il y a redevance ;
? le critère de l'équivalence
: entre le service rendu et le prix à payer à la
différence de la taxe dont le montant n'a souvent qu'un rapport
fort/faible avec la valeur de la prestation offerte, la
redevance se caractérise par l'existence d'une corrélation, d'une
équivalence entre son montant et la valeur du service rendu par leur
appréciation à travers le coût de service pour la
collectivité.
F- Les taxes parafiscales
Elles sont définies par l'article 22 de la loi de
finances du 1er février 2000 ; les taxes parafiscales sont :
« les taxes perçues dans un intérêt économique
et social au profit d'une personne morale de droit public ou de droit
privé autre que l'Etat, les collectivités et leurs
établissements additifs ». Elle est doublement affectée :
? à un but : perçu dans un
intérêt économique et social, elle a pour domaine
d'élection l'organisation des professions, la formation professionnelle,
la recherche scientifique, l'assistance et la solidarité et
l'environnement ;
? à un organisme : les taxes
parafiscales sont affectées à des éléments publics
à caractère industriel et commercial, à des associations,
à des organismes techniques et professionnels. Elles sont
créées par décret pris en conseil des ministres sur le
rapport du ministère de Finance et du ministre
intéressé.
1.2. Rôles, objectifs de l'impôt et
organisation de la fiscalité congolaise
A- Rôles
L'impôt joue plusieurs rôles parmi lesquels on peut
citer :
32
Rôle classique : L'objet traditionnel
de l'impôt est l'alimentation du budget. En pratique, les grands Etats
modernes tirent de l'impôt l'essentiel de leurs ressources. C'est ainsi
qu'en France les recettes non fiscales provenant des exploitations
industrielles et commerciales, des intérêts des prêts,
avances et dotation en capital consentis par l'Etat, des recettes du P.M.U.,
loterie nationale et loto, représentent moins de 10% de l'ensemble des
recettes budgétaires brutes.
Rôle moderne de l'impôt :
L'impôt est utilisé non seulement pour la couverture des charges
de l'Etat mais aussi à des « interventions publiques ». C'est
le rôle économique de l'impôt, volet très important
de la politique économique du gouvernement. L'Etat prend des mesures
fiscales structurelles ou conjoncturelles pour orienter l'activité
économique. Parmi celles-ci
on peut citer à titre d'exemple :
? mesures destinées à permettre une meilleure
gestion des entreprises par la tenue de leur comptabilité (extension des
déclarations réelles) ;
? mesures destinées à inciter le
développement régional (réduction des droits de mutation,
amortissements exceptionnels), l'implantation à l'étranger
(déduction des pertes sous forme de provisions) ;
? incitation fiscale à l'investissement et aux
économies d'énergie (amortissements dégressifs et
exceptionnels, crédit d'impôt pour dépenses de
recherche).
B- Objectifs
Outre l'objectif financier qui est essentiel et primordial,
l'impôt peut viser d'autres objectifs : les objectifs économiques
et les objectifs sociaux.
1. Les objectifs financiers
C'est l'objectif essentiel de l'impôt : assurer la
couverture des dépenses publiques. En effet, l'impôt doit
alimenter les caisses du trésor.
2. Les objectifs économiques
L'action qu'exerce l'impôt sur l'économie peut
être globale ou sélective :
? l'action économique globale : il en
est ainsi de la lutte contre l'inflation ou de la transformation des structures
économiques. La lutte contre l'inflation peut consister en un
prélèvement conjoncturel ayant pour objectif la ponction du
pouvoir d'achat excédentaire des contribuables. Quant à l'action
sur les structures économiques, des mesures fiscales peuvent être
prises pour favoriser la compétitivité des entreprises nationales
(fusion des sociétés, imposition allégée de groupe
de sociétés) ;
? l'action économique sélective
: elle consiste à agir sur une branche déterminée
de l'économie (agriculture, industrie, artisanat, etc.). Dans ce cas
l'Etat se propose d'encourager, de stimuler ou de freiner certaines formes de
l'économie.
33
3. Les objectifs sociaux
Sur le plan social, l'impôt peut être un moyen de
réaliser une redistribution de richesse entre les particuliers et ainsi
un nivellement des revenus et des fortunes. C'est la théorie de
l'impôt justicier. L'Etat peut également taxer lourdement certains
produits tels que : l'alcool, le tabac pour décourager leur
consommation.
C- Organisation
A l'instar de l'administration fiscale française,
l'administration fiscale congolaise est organisée selon le principe de
la séparation de l'ordonnateur et du comptable. L'ordonnateur calcule et
ordonne les payements, le comptable procède au recouvrement. Au Congo il
y a donc :
- la Direction Générale des Impôts
et des Domaines (DGID), qui détermine l'assiette des
impôts, contrôle les déclarations qui lui sont
adressées, gère les contentieux avec les contribuables et
s'occupe de la perception de certains impôts (TVA, taxes sur les
boissons, sur les métaux précieux, droit d'enregistrement...).
Elle émet les avis d'imposition et est aidée au niveau local par
les différents centres des impôts qui conservent les dossiers
fiscaux des contribuables. Par ailleurs, la DGID a en charge la gestion du
domaine de l'Etat. Localement, elle est représentée par les
Directions départementales des impôts et domaines ;
- la Direction de la Comptabilité Publique
(Trésor Public), qui a pour mission principale de recouvrer,
par le biais des recettes principales des impôts (impôts sur le
revenu, impôt sur les bénéfices et taxes d'habitation
notamment). De plus, elle a en charge la gestion des grandes fonctions
financières de l'Etat et des collectivités locales. A ce titre,
elle s'occupe de l'encaissement des recettes de l'Etat et du paiement des
dépenses publiques. Elle est aidée au niveau local par des
trésoreries (appelées aussi « recettes ») ;
- la Direction générale des Douanes et
des Droits indirects, qui est chargée de la perception des
droits indirects de douane et de la TVA à l'importation.
Section 2 : Fiscalité des PME
Elle a pour rôle de collecter l'argent pour l'Etat, en
vue d'assurer ses fonctions régaliennes. Les objectifs de la
fiscalité se résument ainsi :
- la redistribution des revenus ;
- la collecte des recettes fiscales pour la couverture des
dépenses publiques ; - équilibre des indicateurs
macroéconomiques.
Cette section présente de manière
synthétique la fiscalité relative aux PME et leurs obligations
fiscales.
34
2.1. Fiscalité dans les différents
secteurs
A- Fiscalité dans le secteur agricole
L'agriculture a longtemps refusé la notion de
sociétés adaptées portant sur le plan commercial et
industriel. Cela s'explique par l'inertie, l'individualisme et l'autarcie
agricole se mêlant au statut du fermage conçu pour l'exploitation
familiale, aspect essentiel reposant sur l'incessibilité du bail.
Constituer une société lorsque les biens servant à
l'exploitation sont loués fut donc longtemps impossible jusqu'à
l'assouplissement de la loi.
La fiscalité et le cadre législatif agricole
résultent ainsi de l'interprétation de trois séries de
régimes, relevant de trois types de critères :
? la nature de l'activité : civile ou
commerciale ;
? le statut juridique de l'exploitant :
entrepreneur individuel ou associé d'une société ;
? l'activité économique : les
spécificités agricoles.
La société permet une bonne gestion moderne de
l'exploitation agricole. Elle supprime l'indivision, facilite un transfert
calme et progressif de l'exploitation et du patrimoine familial. Bien
conçue, elle permet d'éviter le coût fiscal souvent
catastrophique d'une cession d'activité brutale ou d'un héritage
non préparé.
Le taux d'imposition de 25% est appliqué sur les
sociétés qui se livrent à une activité agricole ou
agropastorale selon l'article 122A de la loi de finances de
2012.
L'article 16 alinéas 2 à 4 de la loi de
finances 2012 stipule : « dorénavant, en droit commun, les
entreprises nouvelles et celles qui investissent ne bénéficient
plus d'exonération d'impôt sauf les entreprises agricoles,
agropastorales, de pisciculture et de pêche. Pour jouir de cet avantage,
le bénéficiaire devra au préalable remplir ses obligations
déclaratives et adresser une demande au Directeur Général
des impôts et des domaines qui lui délivrera une attestation
d'autorisation pour couvrir la période concernée afin de tenir un
dossier fiscal à jour ».
B- La fiscalité dans le secteur industriel,
commercial et artisanal
Les dispositions relatives aux modalités de
l'imposition au Congo sont définies par le CGI. Les entreprises ont la
possibilité de bénéficier d'un régime fiscal
privilégié, soit dans le cadre du code des investissements, soit
sur la base des dispositions spécifiques, compte tenu de la nature du
produit fabriqué, considéré alors comme vital pour
l'économie congolaise, ou soit dans la mesure de leur implantation en
zone franche industrielle.
L'article 122 de la loi de finances 2012 stipule : « le
taux de 34% de l'IS est applicable aux résultats des états
financiers clos au 31 décembre 2012 et déclarés au plus
tard le 30 avril 2013. Les acomptes de l'IS de l'année 2012 seront
liquidés au taux de 34% sur la base des états financiers
arrêtés au 31 décembre 2011 pour les anciennes
sociétés et du bénéfice forfaitaire correspondant
à 5% du capital libéré pour les sociétés
nouvelles ».
35
2.2. Les obligations fiscales du contribuable
Etant donné que l'existence de tout système
fiscal a pour finalité, l'acquittement correct par le contribuable de
ses obligations fiscales vis-à-vis de l'Etat. Le contribuable a toute
une gamme d'obligations qui pèsent sur lui auxquelles il doit
s'acquitter de cela. Car de la sphère juridique fiscale, il n'y a que le
contribuable qui est recensé, taxé, contrôlé et la
personne auprès de qui on recouvre.
Ces obligations fiscales sont définies dans le code des
impôts, recueil qui réglemente le contrôle fiscal à
savoir :
? l'identification du contribuable ;
? la tenue de la régularité des documents
comptables ;
? le paiement des contributions et ou des droits dus à
l'Etat ;
? la conception de la déclaration.
a. L'identification du contribuable
Elle demeure une nécessité pour le service des
impôts. Il est difficile sinon impossible d'atteindre la matière
imposable sans en identifier le promoteur. En tant que source d'information,
l'identification au répertoire de tous les contribuables personnes
physiques ou morales assujettis à diverse catégories
d'impôts reste un passage obligé.
b. La tenue de la régularité des documents
comptables
La comptabilité est une technique efficace mise
à la disposition des entreprises pour assurer une meilleure gestion et
un suivi efficace jusqu'au résultat à réaliser.
Sa tenue régulière est une obligation fiscale.
La comptabilité constitue l'instrument de preuve sur la
véracité des opérations imposables ou non, grâce
à la justification qu'elle apporte sur les opérations
réalisées et les montants encaissés.
Il est à noter que plus les documents sont
présentables, plus le contrôle et le suivi des opérations
sont aisés. La non conformité aux règles classiques expose
le contribuable à la taxation d'office.
c. Le payement des contributions et /ou des droits dus
à l'Etat
Cette obligation est considérée comme la plus
stratégique. Le recouvrement de l'impôt en tant qu'ensemble
d'actes et de formalité devant aboutir au paiement volontaire ou force
de l'impôt, comporte la mise en oeuvre d'un titre exécutoire et
obligatoire émis par l'administration fiscale. Le non paiement ouvre la
voie ou recourt à la procédure de recouvrement forcé sur
les biens, meubles et immeubles présents ou futurs. Comme mode de
paiement, le contribuable peut recouvrir au versement d'acompte
provisionnel.
d. La conception de la déclaration
Dans le système fiscal congolais, la déclaration
demeure le meilleur moyen d'évaluer l'assiette de la contribution par le
contrôle fiscal, l'administration peut établir la preuve de
l'inexactitude du chiffre de revenu déclaré. Ce système
présente une collaboration franche entre le fisc et le
36
contribuable, établit un climat de confiance et est
appelé à conscientiser le contribuable dans le comportement
fiscal à adopter. Mais le plus grand inconvénient du
système est qu'il ouvre au contribuable la possibilité de
recourir à la fraude.
Deux sortes de déclarations doivent être faites
par tout redevable : il s'agit d'une déclaration d'existence et d'une ou
plusieurs déclarations mensuelles ou trimestrielles.
37
CHAPITRE II : Les enjeux et les
perspectives de la fiscalité dans le secteur des PME
L'objectif majeur de tout gouvernement est de concevoir et
d'exécuter un système fiscal qui recueille de l'argent, de
manière qui soit largement acceptable pour le contribuable et simple
à exécuter. C'est dans cet élan que nous étudions
les enjeux de la fiscalité dans le secteur des PME dans la section 1 et
les perspectives de la fiscalité dans le secteur des PME dans la section
2.
Section 1 : Les enjeux
A ce niveau, il est impérieux de présenter les
régimes d'impositions et les différentes taxes ainsi que la
détermination de l'impôt sur les sociétés (IS) et
l'impôt sur le revenu des personnes physiques catégorie
bénéfice industriel, commercial et artisanal dans le paragraphe 1
et l'analyse des recettes fiscales dans le paragraphe 2.
1.1. Les régimes d'imposition et la
détermination des différents impôts et taxes
A- Régimes d'imposition
Il existe trois (03) régimes d'imposition : le
régime du forfait, le régime du réel et le régime
normal.
1. Le régime du forfait
Selon l'article 26 alinéas 1 de la loi de finances
2012 : « Lorsque l'activité ressort à la fois à
plusieurs catégories d'activités, le régime du forfait
n'est applicable que si son chiffre d'affaires global n'excède pas
40.000.000 FCFA ».
Toutefois les entreprises imposées selon le
régime du réel simplifié dont le chiffre d'affaires
descend en dessous de la limite prévue ci-dessous, ne sont soumises au
régime du forfait que lorsque leur chiffre d'affaires est resté
inférieur à cette limite pendant trois (03) exercices
successifs.
L'impôt global forfaitaire demeure applicable pour
l'établissement de l'impôt dû au titre de la première
année au cours de laquelle le chiffre d'affaires limite prévu
pour le régime du forfait est dépassé.
2. Le régime du réel
simplifié
Pour ce régime, le chiffre d'affaires annuel doit
être compris entre 40.000.000 et 100.000.000 FCFA.
Les contribuables forfaitaires qui sont en mesure de
satisfaire aux prescriptions des articles 31 quinquies du CGI à 31
noniès ci-après ont la faculté d'être soumis au
régime du réel simplifié.
A cet effet, ils doivent notifier leur choix à l'agent
chargé des contributions directes et indirectes avant le 1er
février de l'année suivant celle au titre de laquelle
l'imposition est établie. L'option est valable pour ladite année
et les deux (02) années suivantes. Pendant cette période, elle
est irrévocable.
38
3. Le régime normal
L'article 30 du CGI dispose : « les
contribuables dont le chiffre d'affaires est supérieur ou égal
à 100.000.000 FCFA sont tenus de remettre à l'inspecteur
divisionnaire des contributions directes et indirectes de la circonscription
dans laquelle est situé le siège de l'entreprise ou son principal
établissement, dans les conditions et détails prévus par
l'article 78 (les déclarations sont
rédigées sur des formules tenues à la disposition des
contribuables et dont le modèle est arrêté par le ministre
des Finances) et l'article 80 (les déclarations doivent
parvenir à l'inspecteur divisionnaire des contributions directes et
indirectes avant le 01 mars. Toutefois, ce délai est prolongé
jusqu'au 30 avril en ce qui concerne les commerçants, industriels,
agriculteurs et artisans) du présent code une déclaration du
montant de leur résultant ».
A l'appui de la déclaration du bénéfice
ou déficit, les contribuables sont tenus de faire connaître leur
chiffre d'affaires, c'est-à-dire : le montant brut total des ventes, des
travaux effectivement et définitivement réalisés, des
avantages, commissions, remises, prix de location, intérêts,
escomptes, agios encaissés et d'une façon générale,
tous les produits définitivement acquis dans l'exercice de la
profession. Lorsque la profession comporte plusieurs activités
distinctes, la déclaration doit faire état du CA par nature
d'activité.
B- Détermination des différents
impôts
1. Principe de détermination de la base
imposable
Le bénéfice fiscal ou bénéfice net
imposable est constitué par la différence entre les valeurs
d'actif net à la clôture et à l'ouverture de la
période dont les résultats doivent servir de base à
l'impôt, diminué des suppléments d'apport et
augmenté des prélèvements effectués au cours de
cette période par l'exploitant.
De manière générale, le
bénéfice fiscal est établi sous la déduction de
toutes les charges nécessitées directement par l'exercice de
l'activité imposable sur les produits réalisés.
L'article 109 du CGI dispose : « Le
bénéfice passible de l'impôt sur les sociétés
est déterminé en tenant compte des bénéfices
obtenus dans les entreprises exploitées ou sur les opérations
réalisées au Congo sous réserve de l'application des
dispositions des conventions internationales. Le bénéfice
imposable est le bénéfice net déterminé
d'après le résultat d'ensemble des opérations de toute
nature effectuées par les entreprises au cours de la période
servant de base à l'impôt, y compris notamment les cessions
d'élément quelconque de l'actif, soit en cours, soit en fin
d'exploitation ».
L'article 109 A du CGI stipule : « Le
bénéfice net imposable est égal à la
différence entre les produits réalisés et les charges
engagées par l'entreprise ».
Il est déterminé par la formule suivante :
Résultat fiscal (RF) = Résultat comptable
(RC) + Réintégration (R) - Déduction (D)
39
2. L'impôt sur le revenu des personnes physiques
(IRPP)
L'IRPP est un impôt annuel sur le revenu des personnes
physiques. Il est un impôt direct qui frappe le revenu net global du
contribuable déterminé conformément aux dispositions des
articles 1er et 101 du CGI.
Ce revenu global est constitué par le total des revenus
nets des différentes catégories selon la loi de finance
N°20/2010 du 29 décembre 2010 portant loi de finance pour
l'année 2011.
L'IRPP a un caractère familial. Il est établi
sur l'ensemble des revenus et gains de toutes sortes dont les membres du foyer
fiscal ont disposé au cours de l'année. Il est calculé
selon un barème progressif dont les taux s'élèvent par
catégorie correspondante chacune à une branche de revenu.
Barème annuel :
1% du revenu imposable de 0 à 200.000 FCFA
10% du revenu imposable de 200.001 à 800.000 FCFA 25% du
revenu imposable de 800.001 à 2500.000 FCFA 40% du revenu imposable de
2500.001 à 8.000.000 FCFA 45% du revenu imposable > 8.000.000
FCFA.
C'est pourquoi, le calcul de l'IRPP prend en compte la
situation et la charge de famille de contribuable à travers le quotient
familial.
Le quotient familial se détermine en divisant le revenu
imposable par le nombre de parts fixées eu égard à la
situation de famille.
Pour le calcul de l'IRPP, le revenu imposable est arrondi en
millier de francs inférieur d'où la formule suivante :
Quotient familial (QF) =
La situation et les charges des familles sont
appréciées en principe au 01 janvier de l'année
d'imposition (année de réalisation des revenus). Cependant en cas
d'augmentation des charges de famille en cours d'année, on
considère la situation au 31 décembre. Le nombre des parts
à prendre en considération pour la détermination du revenu
imposable prévu à l'article 89 du CGI est fixé comme suit
:
Célibataire, divorcé ou veuf (sans enfant à
charge) 1 part
Marié sans enfant à charge ..2 parts
Célibataire ou divorcé avec un enfant à
charge 2 parts
40
Marié ou veuf ayant un enfant à charge ...2,5
parts
Célibataire ou divorcé ayant deux enfants à
charges 2,5 parts
Marié ou veuf ayant deux enfants à charges 3
parts.
Et ainsi de suite en augmentant d'une demi-part par enfant
à charge du contribuable, jusqu'à un maximum de 6,5 parts. Le
quotient familial est augmenté d'une part pour les enfants majeurs
infirmes à charges du contribuable. Il s'agit en fait d'un enfant
titulaire de la carte d'invalidité.
A la lumière de ce que nous venons de dire sur l'IRPP,
nous allons mettre en évidence cela à travers un exemple.
Application :
Monsieur Bouiti Jacques exploitant individuel est un
commerçant en gros des produits congelés. Sa comptabilité
fait apparaître au titre de l'année 2004 les informations
suivantes :
- produit de l'exercice : 60.000.000 FCFA ;
- charges de l'exercice : 2.250.000 FCFA ;
· transport : 1.000.000 FCFA ;
· don d'un téléphone à sa femme :
250.000 FCFA ;
· entretien de la voiture : 500.000 FCFA ;
· eau, éclairage et gaz : 500.000 FCFA/an.
N.B : la voiture n'est pas inscrite à
l'actif immobilisé de l'entreprise.
TAF :
a. calculer le bénéfice fiscal ;
b. déterminer le nombre de part sachant qu'il est
célibataire père de cinq (05) enfants mineurs ;
c. calculer le montant de l'IRPP dû
d. dites à quelle catégorie de revenu se rapporte
l'IRPP dû par Mr Bouiti Jacques.
Solution :
a. calculons le bénéfice net
fiscal
Bénéfice fiscal (BF) = Bénéfice
comptable (BC) + Réintégration (R) - Déduction (D)
Déterminons le bénéfice comptable
:
Bénéfice comptable= Produit (P)- Charge (C)
Produit = 60.000.000 FCFA
Charges =5.000.000 FCFA+1.000.000
FCFA+250.000 FCFA+ 500.000 FCFA + 500.000 FCFA
? BC= 60.000.000 FCFA - 2.250.000 FCFA
41
BC= 57.750.000 FCFA
Déterminons la réintégration et
la déduction :
R= 250.000 FCFA+500.000 FCFA + 500.000 x 1/3
= 916.666 FCFA
D= 0
? BF= 57.750.000 FCFA+916.666 FCFA
BF= 58.666.666 FCFA
b. Déterminons le nombre de parts
Célibataire ? 1 part 1er fils ? 1 part
4 fils x 0.5 ? 2 parts
? Nombre de parts = 4 parts
c. Calculer le montant de l'IRPP dû
IRPP dû= Impôt par part x Nombre de parts
? Déterminons le quotient familial
QF =
QF =
QF = 14.666.666 FCFA
Déterminons l'impôt par part (barème
annuel) (0 ? 200.000) x 1% = 2.000 FCFA
(200.001 ? 800.000) x 10% = 60.000 FCFA (800.001 ? 2500.000) x
25% = 425.000 FCFA (2500.001 ? 8.000.000) x 40% = 2.200.000 FCFA (8.000.001 ?
14.666.666) x 45% = 2.999.999 FCFA
Impôt par part = 2.000 FCFA+60.000
FCFA+425.000 FCFA+2.200.000 FCFA+2.999.999 FCFA
Impôt par part = 5.686.999 FCFA
42
IRPP/BICA dû = 5.686.999 FCFA x 4
IRPP/BICA dû = 22.747.999 FCFA
Pression fiscale = = ( ) 100
Pression fiscale = 38,77% ? 39%
Pour ce cas, nous pouvons dire que la pression fiscale est
très élevée car elle représente 39% du
bénéfice fiscale. En plus de cela, le contribuable à
d'autres charges qui pèsent sur lui telles que les taxes communales, les
taxes douanières et autres.
d. L'IRPP dû part Mr Bouiti J. se rapporte à la
catégorie de revenu de l'IRPP/BICA.
3. L'impôt sur le bénéfice des
sociétés (IS)
L'IS est payé suivant un système d'acomptes
prévisionnels à verser aux échéances
ci-après :
- le 15/02/N - 1er acompte ; - le 15/05/N -
2e acompte ; - le 15/08/N ? 3e acompte ; - le 15/11/N ?
4e acompte.
Il s'applique aussi bien aux entreprises nouvellement
créées ainsi qu'aux entreprises déjà existantes.
Pour le cas des entreprises nouvellement créées, il se calcule de
la manière suivante :
Acompte = capital appelé libéré x 5% x taux
d'imposition x 1/4
Dans le cas des entreprises existantes, il est
déterminé de la façon suivante :
Acompte = Bénéfice fiscal x taux d'imposition x
1/5
Nous allons illustrer chaque cas par une application.
Application 1
La société Abéché est
constituée le 15/11/2010 avec un capital appelé
libéré de 10.000.000 FCFA de forme juridique SA.
TAF :
Calculer les acomptes à payer au titre de l'année
2010 au taux d'imposition de 35%.
Solution
Acompte = 10.000.000 FCFA x 5% x 35% x 1/4 Acompte =43.750
FCFA
43
- le 15/11/2010 -* 43.750 FCFA. Application 2
La société Abala SA a déclaré le 30
avril 2012 un C.A de 65.000.000 FCFA et un bénéfice fiscal de
5.400.000 FCFA sachant que chaque acompte de l'année 2011 est de 140.000
FCFA et la TSS est de 500.000 FCFA. Calculer l'impôt sur les
sociétés (IS) au taux de 34%.
Solution
Paiement de l'acompte : le 15/02/2012 -* 140.000 FCFA Paiement de
la TSS : le 15/03/2012 -* TSS = 1.000.000 FCFA Calcul de l'IS : le 30/04/2012
-* IS = 5.400.000 FCFA x 34%
IS = 1.836.000 FCFA
Déterminons le solde de liquidation
Solde de liquidation = IS - TSS -?acomptes
SL = 1.836.000 FCFA - 500.000 FCFA - 4 x140.000 FCFA
SL = 776.000 FCFA
Acompte = IS x 1/5
Acompte = 1.836.000 FCFA x1/5
Acompte = 367.200 FCFA
Régularisation du mois de février = 367.200 FCFA -
140.000 FCFA
Régularisation = 227.200 FCFA
Dans ce cas le versement du 15/05/2012 = acompte du 15/05 +
régularisation
? Versement du 15/05/2012 = 367.200 FCFA + 227.200 FCFA
? le 15/05/2010 -* 594.400 FCFA
L'acompte du 15/08/2012 sera égal à 367.200 FCFA
L'acompte du 15/11/2012 sera égal à 367.200
FCFA.
C- Détermination des différentes taxes 1.
La taxe spéciale sur les sociétés (TSS)
L'article 168 du CGI stipule : « Les SA,
les SARL, les SCA, les sociétés civiles relevant de la forme des
sociétés par action ou à responsabilité
limitée, ainsi que les sociétés civiles autres que les
précédentes, se livrant à une exploitation ou à des
opérations visées aux articles 14 (sont considérés
comme industriels, commerciaux et agricoles, pour l'application de l'IRPP les
bénéfices réalisés par les personnes physiques,
provenant de l'exercice d'une profession commerciale, industrielle, artisanale,
agricole telle que : planteur, exploitant forestier, éleveur, les
bénéfices réalisés par les concessionnaires de
mines, amodiataires et sous-amodiataires de
44
concessions minières, titulaires de permis
d'exploitation des mines et par les exportateurs de mines, de pétrole et
de gaz combustibles) et 15 (présentant également le BICA pour
l'application du présent impôt, les bénéfices
réalisés par les personnes physiques) du présent code sont
soumis annuellement à la taxe spéciale sur les
sociétés.
L'article 170 du CGI précise que : la
taxe spéciale sur les sociétés est calculée selon
les modalités et les tarifs ci- après : « la base
d'imposition est constituée par le chiffre d'affaires global et les
produits et profits divers réalisés au cours du dernier exercice
clos. Elle est arrondie au millier de francs inférieur. Par CAG, on
entend le CA brut réalisé sur toutes les opérations
entrant dans le cadre des activités de la société.
Toutefois, en ce qui concerne les sociétés forestières, le
CA à retenir est celui obtenu après déduction des frais de
transport de la frontière de la République du Congo avec un Etat
de la CEMAC, au port d'embarquement et pour les intermédiaires qui
touchent des commissions brutes très faibles dont les taux sont
fixés par les lois et règlements, le CA de
référence est le montant des commissions perçu ».
? la TSS est fixé à 500.000 FCFA, lorsque le CAA
est inférieur à 10.000.000 FCFA ;
? la TSS est de 1.000.000 FCFA, quand le CAA est compris entre
10.000.000 et 100.000.000 FCFA ;
? la TSS est de 1%, lorsque le CAA est supérieur à
100.000.000 FCFA ;
? pour les contribuables dont le résultat est
resté déficitaire durant deux (02) exercices consécutifs,
le taux de la taxe est porté à 2%. Cette disposition s'applique
à compter des exercices clos le 31 décembre 1998.
2. La Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
La TVA est un impôt que paie l'entreprise, elle est
toujours récupérée par celle-ci lorsqu'elle vend le
produit. Au bout du processus, c'est le consommateur final qui paye la
totalité de la TVA, l'entreprise ne fait que la recevoir et la reverser
ensuite à l'Etat. Autrement dit c'est un impôt indirect sur la
consommation.
Elle est donnée par la formule suivante :
TVA= CAHT x taux d'imposition
1.2. Analyse des recettes fiscales
Tableau n°12 : Recouvrement des impôts et
taxes de 2007 à 2011 (milliards de FCFA)
Années
Impôts
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
IRPP
|
33,67
|
48,15
|
48,34
|
51,63
|
63,963
|
IS
|
42,24
|
55,68
|
64,1
|
85,79
|
98,182
|
TVA
|
86,88
|
94,8
|
117,72
|
157,28
|
197,663
|
Autres impôts
|
51,09
|
54,97
|
61,077
|
72,87
|
88,641
|
Recettes totales
|
213,88
|
253,6
|
291,237
|
367,57
|
448,449
|
Source : DGID (direction de la production et de
l'informatique)
45
NB : Avant la loi de finances de 2012, la
retenue à la source (RAS) comprend l'IRPP sur le traitement et salaire,
la taxe forfaitaire (TF), la taxe d'apprentissage (TA) et le fonds national de
l'habitat (FNH). Mais la loi de finances de 2012 a apporté les
modifications sur les retenues à la source en considérant tout
simplement les taxes uniques sur les salaires qui remplacent la retenue
à la source sauf l'IRPP catégorie le traitement et salaire.
Tableau n°13 : Contribution des PME
dans les recettes fiscales de 2007 à 2011 (en milliards de
FCFA)
années
Recettes fiscales
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Recettes fiscales
|
213,88
|
253,6
|
291,237
|
367,579
|
448,449
|
contribution des PME
|
7,65
|
10,026
|
13,141
|
17,223
|
23,241
|
part des PME en %
|
3,58%
|
3,95%
|
4,51%
|
4,69%
|
5,18%
|
450 400 350 300 250 200 150 100
50
0
|
|
recettes fiscales contribution des PME
|
2007 2008 2009 2010 2011
Source : DGID
Graphique montrant la part des PME dans l'assiette fiscale.
Ce graphique nous montre bien que la contribution des PME est
très faible dans les recettes fiscales. En effet, à travers les
applications utilisées sur l'IRPP et l'IS ci-dessus, nous pouvons dire
que le taux d'imposition est très élevé malgré les
réductions progressives du taux de l'IS de 40% à 34% (de 2006
à 2012). La fiscalité a un impact négatif sur les PME, car
la pression fiscale et le taux de l'IS sont très élevés.
Elle peut se répercuter sur le champ d'action de celles-ci. Cette faible
contribution dans l'assiette fiscale s'explique par le fait que certaines PME
évoluent dans le secteur informel, ce qui empêche l'expansion de
celles qui sont dans le secteur formel.
Tableau n°14 : Agrégats des
recettes des PME
Ce tableau nous permet de voir l'évolution du taux de
croissance
46
|
recettes des PME
|
Cvar
|
TC
|
2007
|
7,65
|
-
|
-
|
2008
|
10,026
|
1,31058824
|
31%
|
2009
|
13,141
|
1,3106922
|
31%
|
2010
|
17,223
|
1,31063085
|
31%
|
2011
|
23,241
|
1,34964873
|
35%
|
Source : nous mêmes
Cvar = coefficient de variation
TC = taux de croissance
Nous allons calculer le taux de croissance global (TCG)
TCG = (Cvar total - 1) x 100
Or Cvar total = Cvar1 x Cvar2 x Cvar3 x Cvar4
? Cvar total = 1, 31058 x 1, 31069 x 1, 31063 x 1, 34964
Cvar total = 3,038562092
? TCG = (3, 038562092 - 1) x 100
TCG = 204%
Calculons le taux de croissance moyen (TCM)
TCM = (Cvar moyen - 1) x 100
Or Cvar moyen = ~lCvar total
Cvar moyen = X3,038562092
Cvar moyen = 1,320282992
? TCM = (1,320282992 - 1) x 100
TCM = 32,03%
Le tableau des agrégats nous montre que :
aux années 2008, 2009 et 2010 les recettes fiscales des
PME ont augmenté consécutivement de 31% ;
et en 2011, il y a eu une augmentation considérable des
recettes fiscales des PME de 35%.
D'une manière générale, nous pouvons dire
que de 2007 à 2011 le taux de croissance global est de 204% et
l'augmentation en moyenne est de 32,03%.
47
Section 2 : Les perspectives
Dans cette section nous allons établir dans le
paragraphe 1 les prévisions des recettes fiscales des PME pour quelques
années et ensuite dans le paragraphe 2 les suggestions qui pourraient
contribuer à l'amélioration de la rentabilité fiscale
d'une part et l'expansion des PME d'autre part.
2. 1. Prévision des recettes fiscales
Tableau n°15 : Méthode des moindres
carrés
Nous allons utiliser la méthode des moindres carrés
pour établir les prévisions.
xi
|
yi
|
i xi -
|
i yi -
|
XiYi
|
Xi2
|
1
|
7,65
|
-2
|
-6,6062
|
13,2124
|
4
|
2
|
10,026
|
-1
|
-4,2302
|
4,2302
|
1
|
3
|
13,141
|
0
|
-1,1152
|
0
|
0
|
4
|
17,223
|
1
|
2,9668
|
2,9668
|
1
|
5
|
23,241
|
2
|
8,9848
|
17,9696
|
4
|
15
|
71,281
|
0
|
0
|
38,379
|
10
|
Source : nous mêmes
Significations des paramètres suivants : Y est la
prévision
a et b sont les coefficients
x est la variable de la période est la moyenne de la
variable xi est la moyenne de la variable yi
= ? = = 3
=
? = = 14,2562
Y = ax + b
Déterminons les coefficients a et b
a =
2 ? a = ? a = 3, 8379
b = - a ? b = 14, 2562 - 3, 8379 x 3
b = 2, 7425
48
A partir de ces coefficients nous pouvons déterminer les
prévisions des années suivantes : 2012, 2013 et 2014.
X prend la valeur de 6, 7et 8 Y6 = a (6) + b
Y6 = 3, 8379(6) + 2, 7425
? Y6 = 25,7699
Y7 = 3,8379 (7) + 2,7425
? Y7 = 29,6078
Y8 = 3,8379 (8) +2,7425 ? Y8 = 33,4457
Tableau n°16 : Prévisions
des recettes des PME (en milliards de FCFA)
Recettes
Années
|
Recettes fiscales
|
2012
|
25,7699
|
2013
|
29,6078
|
2014
|
33,4457
|
Source : nous-mêmes
Ce tableau nous révèle que les prévisions
des recettes fiscales des PME sont en augmentation progressive,
c'est-à-dire les réalisations de 2011 était de 23,241
milliards de FCFA tandis que les prévisions de 2014 seraient de 33,4457
milliards de FCFA.
2. 2. Suggestions
Pour augmenter l'assiette fiscale des PME, il est
indispensable que le gouvernement fasse des concessions pour améliorer
la contribution des PME dans les recettes fiscales et l'expansion de celles-ci.
Pour atteindre ces objectifs, nous faisons les propositions suivantes à
l'endroit des acteurs ci-après:
a. Administration fiscale :
? pour un allègement d'obligations, des
séminaires de formation et d'information doivent être
organisés afin de sensibiliser et de former les entrepreneurs en
matière fiscale et de créer un climat de confiance. Le cadre de
concertation permanent entre le gouvernement et les entreprises en
matière fiscale devrait permettre de créer des mécanismes
qui stimulent les investissements ;
? les mesures prioritaires au niveau de l'Etat devraient
inclure les avantages fiscaux comme l'exonération d'impôt pendant
la première année d'exploitation ;
49
- les entreprises en autofinancement devraient également
bénéficier de l'exonération d'impôt ;
- des stimuli dans le secteur primaire (la pêche,
l'élevage, l'agriculture et l'artisanat,...) ; - la diminution des taxes
et le taux d'imposition dans le secteur formel ;
- les procédures et les imprimés doivent être
plus simple pour alléger au maximum les démarches administratives
des contribuables ;
- sensibiliser les dirigeants à gérer l'impôt
par la publication des ouvrages et des articles traitant la question ou par
l'animation des séminaires et d'ateliers spécialisés ;
- intensification de la maîtrise informatique (formation en
équipe dans les toutes les structures des impôts).
b. Les petites et moyennes entreprises :
- adopter un comportement actif voire offensif face à
l'impôt ;
- pratiquer une gestion fiscale basée sur la
prévention du risque fiscal et l'intégration de la variable de
l'impôt dans toutes les décisions stratégiques et tactiques
;
- demander aux experts comptables de leur montrer les choix
fiscaux offerts aux PME et de les aider à les optimiser au lieu de se
contenter des déclarations fiscales.
A cela s'ajoute un certain nombre de critères qu'il faut
tenir en compte :
? La formation du personnel :
Dans le contexte actuel marqué par des fortes
évolutions technologiques, par une pression concurrentielle croissante,
l'information constitue de plus en plus une ressource essentielle, sa maitrise
procure un avantage compétitif décisif.
Cependant, l'enjeu dans l'organisation du système de
formation n'est pas de définir préalablement les besoins en
formation mais de concevoir un système flexible et évolutif
capable de réaliser des formations. La proximité de ces actions
de formation est essentiellement proximité géographique mais
aussi proximité « temporelle » (à savoir la prise en
compte de l'emploi du temps des entrepreneurs dans le choix des horaires de
formation).
La formation du personnel des PME peut prendre de multiples
sujets : programmes de financement, gestion de trésorerie, tenue de
livre coût de fabrication et gestion d'inventaire, exportation et
croissance.
? L'information et la planification stratégique
:
L'entreprise, organe vital dans l'économie est tenue
d'être à l'écoute perpétuelle de son environnement,
pour pouvoir se démarquer de la concurrence et maintenir une position
confortable dans son secteur d'activité.
Alors, l'information constitue une matière
première pour la prise des décisions et amène une
planification stratégique car cette dernière est perçue
comme un moyen de réduire les
50
incertitudes, elle n'est pas seulement l'affaire des grandes
entreprises qui ont été les premières à l'initier,
elle doit être utilisée comme un outil de gestion par les PME.
? Résorption du secteur informel et de la
contrebande :
Le secteur informel pèse lourdement sur
l'économie nationale. De nombreuses entreprises échappent
à toutes règlementations et exerce une concurrence
déloyale vis-à-vis des PME agissant dans le cadre de droit. Ce
secteur est difficilement cernable. Dans ce cadre nous proposons les
recommandations suivantes :
? Le secteur informel n'est pas une affaire seule de
l'administration fiscale. A cet effet, une coopération nationale
inter-administrations doit être institutionnalisée en intensifiant
l'immatriculation au NIU ;
? Envisager d'autres procédures d'imposition plus
adaptées pour aider les personnes du secteur informel à
intégrer le secteur formel sans grincement de dent.
51
Conclusion
L'émergence telle que envisagée par le
gouvernement du Congo ne doit pas resté un slogan. Il faudra qu'elle
devienne effective et réelle pour servir au développement du pays
à partir du développement de l'ensemble des entités de
base. Nous pouvons estimer que la réussite de cette émergence
passe avant tout par l'aménagement du secteur des PME et de la formation
professionnelle afin qu'elle ne soit une réalité.
L'intérêt des PME tient à l'accent qui est
davantage mis sur l'influence potentiellement significative qu'elles ont dans
la promotion de l'innovation, de l'emploi et de la croissance. En particulier,
le secteur des services qui prend de l'importance dans les pays tant
développés qu'en voie de développement.
En favorisant l'éclosion des PME par la création
des zones franches autrement appelées paradis fiscaux permettant
à l'Etat d'augmenter ces recettes pour faire face aux charges publiques.
La fiscalité à travers le code général des
impôts et le code des investissements prévoit un certain nombre de
mesures de nature à favoriser l'investissement. Elles vont de la
réduction du taux d'imposition à l'exonération totale ou
partielle de certains impôts et taxes en passant par l'exonération
des plus values lorsqu'elles sont réinvesties.
L'étude menée au cours des différentes
recherches pour la rédaction de ce document nous a permis d'atteindre
l'objectif général que nous nous sommes fixés à
savoir : analyser la fiscalité dans le secteur des PME. L'atteinte de
cet objectif ne s'est pas fait sans la réalisation des objectifs
spécifiques qui sont entre autres : déceler l'impact de la
fiscalité dans le secteur des PME au Congo, montrer les modes
d'imposition appliqués dans les différents secteurs des PME et
enfin envisager la contribution fiscale des PME. Cette étude nous a
également permis de répondre à chacune de nos
hypothèses qui sont les suivantes :
? la fiscalité joue un rôle majeur dans le
secteur des PME. Elle intervient aussi bien au moment de la création
ainsi qu'au moment de l'exploitation ;
? la fiscalité appliquée aux PME permet à
l'Etat d'engranger les recettes. Elle peut aussi avoir un effet néfaste
sur les PME si la pression fiscale est trop forte.
Dans la première partie de notre travail, nous avons
énoncé l'approche générale sur les PME, la
procédure de leur création ainsi que les créneaux
porteurs. Il en ressort qu'il n'y a pas une définition universelle des
PME. En ce qui concerne le Congo, elle est définie en tenant compte de
certains critères comme : l'inscription au registre du commerce,
être titulaire d'un compte bancaire, tenir une comptabilité
conformément au registre prévu par la législation en
vigueur, employer au plus 99 salariés qui doivent être
immatriculés à la CNSS. Au Congo, la procédure de
création d'entreprise est très longue et couteuse. Ce qui ne
favorise pas et n'attire pas les investisseurs. De même si la
fiscalité est l'une des sources de revenu pour l'Etat mais elle peut
être aussi une source de fermeture pour certaines PME dans la mesure
où la pression fiscale est trop forte. Ce qui s'explique par une
récession du nombre d'entreprise (en 2005, il y avait 2286 entreprises
alors qu'en 2009 on se retrouvait avec 1850).
52
Dès lors, si la première partie s'est
focalisée sur la présentation et l'évolution des PME au
Congo, la deuxième partie quant à elle s'est consacrée
essentiellement sur la fiscalité dans le secteur des PME. Nous avons
présenté la fiscalité dans le secteur PME dans des grandes
lignes à travers le rôle de l'impôt, les modes d'imposition
relatifs aux différents secteurs, son impact et sa détermination.
Après cette étude, nous avons relevé deux cas : d'une part
la pression fiscale est très élevée à travers les
applications que nous avons faites. Cela ne favorise pas l'émergence des
PME. D'autre part, la contribution des PME dans les recettes fiscales est
très faible. Cela montre qu'il y a peu de PME qui jouissent d'une bonne
santé financière et évoluent dans le secteur formel.
Au regard de tout ce qui précède, nous avons
fait quelques recommandations tant à l'endroit de l'administration
fiscale qu'à l'endroit des PME qui pourraient contribuer à
l'amélioration de la rentabilité des PME d'un côté
et l'élargissement de l'assiette fiscale de l'autre.
53
Liste des tableaux :
Tableau n°1 : PME par secteur
d'activité
Tableau n°2 : Catégorie
d'entreprises à l'UE
Tableau n°3 : PME selon les
critères de l'OHADA
Tableau n°4 : Actes à
rédiger
Tableau n°5 : Evolution du nombre
d'entreprises créées par département de 2005 à
2009
Tableau n°6 : Variation du nombre
d'entreprises créées par département
Tableau n°7 : Variation
générale
Tableau n°8 : Evolution du nombre
d'entreprises créées par secteur d'activités de 2005
à
2009
Tableau n°9 : Evolution du nombre
d'entreprises selon la forme juridique de 2005 à 2009
Tableau n°10 : Evolution du nombre
d'entreprises créées selon la nationalité du promoteur
Tableau n°11 : PME selon les tranches de
capital
Tableau n°12 : Recouvrement des
impôts et taxes de 2007 à 2011
Tableau n°13 : Contribution des PME dans
les recettes fiscales de 2007 à 2011
Tableau n°14 : Agrégats des
recettes des PME
Tableau n°15 : Méthode des
moindres carrés
Tableau n°16 : Prévisions des
recettes des PME
54
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages :
ALBERTO T. et COMBEMALE P.
(2001) « Comprendre l'entreprise » Paris 3e édition Nathan.
AURIOL et WALTER M. (2005)
« Fiscalité des PME » Paris édition Nathan.
BERNADI S. (2001) « Marketing nouvelles
stratégies et techniques opérationnelles pour PME-PMI »
Paris édition DEVECHI.
BOUZID A. (1997) « Stratégies des
PME au Maroc » Paris édition l'Harmattan. COZIAN
M. (1983) « Précis de la fiscalité des entreprises
» Paris 7e édition Litec. COZIAN M.
(1992) « Précis de la fiscalité des entreprises » Paris
16e édition Litec. COZIAN M. (1995) «
Précis de la fiscalité des entreprises » Paris
édition Litec.
FORGANG D. (2001) « La PME Africaine face
à la mondialisation » Presses Universitaires d'Afrique,
Yaoundé.
HINAULT B. (1992), « Précis de la
fiscalité des entreprises » Paris 16e édition
Litec. KAKANGUE K. (2000) « Le vade mecum du contribuable
» Paris édition Kadis.
KLAUS HEINER R. (2012) « Fiscalité
des PME, effets pervers de la réforme » Paris édition
l'harmattan.
KOTLER P. et DUBOIS B. (2006) « Marketing
management » Paris 12e édition nouveaux Horizons.
MEHL L. (1985) « Le système fiscal
français » Paris édition l'harmattan.
MOREL J (2000) « La fiscalité des
entreprises » Paris Banque éditeur.
PARRAT F. (2004) « Fiscalité
pratique » Paris édition Vuibert.
PELLAS J.R. (2001) « Le vade mecum de la
fiscalité des entreprises » Paris édition EMS.
II. Revues et articles :
MULANG H. « La pression fiscale est
fortement ressentit par les seules entreprises formelles » in Congo
fiscalité N° 003 janvier 2008.
Tosolola, bulletin d'information de la Banque
mondiale au Congo janvier/février 2012-N° 002, p.15.
III. 55
Mémoires :
BADIDILA N. (1999) « Fiscalité et
développement », ESGAE.
LOUBELO C. (1991) « L'imposition à
l'impôt sur le revenu catégorie BIC des entreprises individuelles
: problèmes et perspectives », ENAM.
PAMBOU A. (1990) « Procédure de
recouvrement de l'impôt en République du Congo : problèmes
et perspectives », ENAM.
PEKOU S. (2010) « La fiscalité
pétrolière au Congo : problèmes et perspectives »,
ESGAE. TSIBA A. (1990) « L'imposition des entreprises
privées au Congo », ENAM.
IV. Documents officiels :
Acte uniforme de l'OHADA.
Code général des impôts 6e
édition de 2008.
Extrait de l'article 2 de l'annexe à la recommandation
2003/361 CE
Loi de finance N°1 - 2009 du 15 février 2009 portant
loi de finance pour l'année 2009. Loi de finance N°12 - 2009 du 29
décembre 2009 portant loi de finances pour l'année 2010. Loi de
finance N°20 - 2010 du 29 décembre 2010 portant loi de finances
pour l'année 2011. Loi de finance N°36-2011 du 29 décembre
2011 portant loi de finances pour l'année 2012.
Rapport final de l'étude de formulation du plan directeur
de développement des PME au Caméroun par la Japan International
Cooporation Agency (JICA), août 2007.
République du Congo (2012) Ministère des finances
du Budget et du portefeuille Public, loi n°36-2011 du 29 décembre
2011 portant loi de finance pour l'année 2012, article 36B.
V. Webographie :
ALI E. (2007) « Financement des PME au
Maroc : contraintes et perspectives » in www.memoire
online.com
HAROUNA DJIBO H. (2008) «
Problème de financement des PME au Sénégal » in
www.Sénégal-entreprise.net
KASEREKA MAPENDO P. (2007) « La
fiscalité congolaise face aux enjeux de la décentralisation
» in www.memoire
online.com
BOUZID A. (1997) « PME et stratégie du
développement au Maroc » in
www.memoire.online.com
56
MUSENGA TSHIMANKINDA C. (2008) « La
fiscalisation de l'économie informelle comme facteur de
développement économique de la République
Démocratique du Congo : état des lieux et perspectives »
in www.memoire
online.com
NTOH G. (2009) « La
compétitivité et l'internationalisation des PME camerounaises
face à l'ouverture des marchés » in
www.Caméroun-PME.com
57
ANNEXE
58
Table des matières :
Dédicace I
Remerciements ..II
Liste des abréviations et sigles ..III
Sommaire .IV
Introduction générale ....1
Partie I : Conceptions générales sur les PME,
procédure de création et les créneaux porteurs
Chapitre I : Conception générale sur les PME
|
...7
|
Section 1 : Définitions et des PME
7
|
|
Paragraphe 1 : Différentes définitions des PME
à travers le monde
|
..7
|
A- Les PME dans les pays industrialisés
|
8
|
1. Les PME aux USA
|
8
|
2. Les PME à l'union européenne
|
..8
|
B- Les PME dans les pays en voie de développement
|
9
|
1. Les PME au Cameroun
|
10
|
2. Les PME au Sénégal
|
11
|
Paragraphe 2 : définition et rôle des PME dans
l'environnement économique et social du
|
|
Congo
|
12
|
A- Définition
|
...12
|
B- Rôle des PME dans l'environnement économique et
social du Congo
|
12
|
1. PME facteur de croissance économique
|
12
|
2. PME moteur de développement régional et base
d'équilibre économique
|
..13
|
3. PME facteur de promotion sociale
|
...13
|
|
Section 2 : Les secteurs des PME
|
...13
|
Paragraphe 1 : Les PME dans le secteur formel
|
.13
|
Paragraphe 2 : Les PME dans le secteur informel
|
.14
|
Chapitre II : Création et concept de créneaux
porteurs
|
16
|
Section 1 : Création et évolution des PME
|
..16
|
Paragraphe 1 : Création des PME
|
...16
|
A- Présentation
|
16
|
B- Sources et méthode
|
16
|
|
59
Procédure ...16
D- Constitution d'une société .17
1. Forme juridique 17
2. Dénomination 19
3. Pièces à fournir au guichet unique : demande
d'autorisation d'exercice pour les
personnes morales (SNC, SARL, SARLU, SAU) 19
|
Paragraphe 2 : Evolution des PME de 2005 à 2009
|
20
|
A- PME par département
|
.20
|
B- PME par secteur d'activité
|
22
|
C- PME selon la forme juridique
|
22
|
D- PME selon la nationalité du promoteur
|
..23
|
E- PME selon les tranches de capital
|
..23
|
|
Section 2 : Créneaux porteurs
|
24
|
Paragraphe 1 : Concept
|
...24
|
1. La création de la valeur ajoutée
|
24
|
2. La rentabilité
|
.24
|
3. La création d'emplois durables
|
.24
|
4. La valorisation des ressources naturelles ou d'un savoir faire
local
|
.25
|
5. L'économie et/ou l'apport en devises
|
...25
|
6. L'intégration avec d'autres secteurs
|
..25
|
Paragraphe 2 : Identification de créneaux porteurs
|
..25
|
1. Les filières agricoles et horticoles
|
25
|
2. La filière pêche
|
.26
|
3. L'artisanat
|
...26
|
Partie II : Fiscalité dans le secteur des PME : enjeux et
perspectives
|
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Chapitre I : Conceptions générales sur la
fiscalité des PME au Congo
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29
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Section 1 : Définition des concepts, rôles et
objectifs de l'impôt et organisation de la fiscalité
au Congo .29
Paragraphe 1 : Définition des concepts
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.29
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A- Droit fiscal
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..29
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B- Fiscalité
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..29
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C- Impôt
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..30
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D- Les taxes
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.31
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E- Les redevances
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...31
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F- Les taxes parafiscales
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.31
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Paragraphe 2 : Rôles, objectifs de l'impôt et
organisation de la fiscalité congolaise
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...31
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60
A- Rôles
B- Objectifs
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31
.32
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1. L'objectif financier
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32
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2. L'objectif économique
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....32
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3. Les objectifs sociaux
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32
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C- Organisation
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33
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Section 2 : Fiscalité des PME
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...33
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Paragraphe 1 : Fiscalité dans les différents
secteurs
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.33
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A- Fiscalité dans le secteur agricole
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33
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B- Fiscalité dans le secteur industriel, commercial et
artisanal
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..34
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Paragraphe 2 : Les obligations fiscales du contribuable
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34
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1.
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L'identification du contribuable
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35
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2.
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La tenue de la régularité des documents
comptables
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35
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3.
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Le paiement des contributions et/ou des droits dus à
l'Etat
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35
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4.
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La conception de la déclaration
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35
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Chapitre II : Les enjeux et les perspectives de la
fiscalité dans le secteur des PME .36
Section 1 : Les enjeux 36
Paragraphe 1 : Les régimes d'imposition et les
déterminations des différents impôts et
taxes .36
A- Régimes d'impositions
1. Le régime du forfait
2. Le régime du réel simplifié
3. Le régime du normal
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36
36
36
37
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B- Détermination des différents impôts
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37
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1. Principe de détermination de la base imposable
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37
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2. L'impôt sur le revenu des personnes physiques
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.38
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3. L'impôt sur le bénéfice des
sociétés
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.41
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C- Détermination des différentes taxes
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...42
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1. La taxe spéciale sur les sociétés
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42
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2. La taxe sur la valeur ajoutée
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.43
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Paragraphe 2 : Analyse des recettes fiscales
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...43
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Section 2 : Les perspectives
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.45
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Paragraphe 1 : Prévision des recettes fiscales
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45
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Paragraphe 2 : suggestions
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47
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61
1. Administration fiscale
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...47
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2. Petites et Moyennes Entreprises
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48
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a. La formation du personnel
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48
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b. L'information et la planification stratégique
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...48
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c. Résorption du secteur informel et de la contrebande
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.49
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Conclusion
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50
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Liste des tableaux
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IV
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Bibliographie
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V
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Annexes
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62
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