I.2.5.2. Structure des
roches métamorphiques
La plupart des roches métamorphiques se retrouvent dans
des massifs issus des processus orogéniques, elles se présentent
en séries plus ou moins plissées et fracturées selon
l'intensité du métamorphisme. A l `échelle de
l'échantillon, les roches peuvent également montrer une structure
finement plissée.
Cependant, le caractère le plus commun des roches
métamorphiques (de contact ou régionales) est la
schistosité métamorphique, même
si à l'origine la roche mère n'est pas nécessairement de
nature argileuse. Cette schistosité est due à l'orientation des
minéraux du métamorphisme et ne doit donc pas être
confondue avec la schistosité des roches sédimentaires,
même si le terme est ambigu. C'est la raison pour laquelle on parle, de
manière générale, de « faciès des schistes
verts » par exemple.
Une des particularités du métamorphisme et de
mener à la création de nouveaux minéraux relativement
rares dans les deux autres grands groupes de roches. Lorsque la roche est
à gros grains de taille semblable, on constate souvent un allongement
des grains dans un sens privilégié, désigné par le
terme de foliation. C'est en particulier le cas des
gneiss, on parle aussi de structure gneissique. Lorsque
l'intensité du métamorphisme est forte, les structures
préexistantes sont « effacées ».
Les roches faisant partie de la famille des
cornéennes (les roches transformées par le contact
direct avec les intrusions magmatiques) représentent un cas un peu
à part dans la mesure où elles sont cuites. Les
éventuelles structures préexistantes au contact disparaissent
complètement pour donner une roche à l'aspect souvent très
compact et relativement homogène, sans que l'on puisse discerner les
minéraux néoformés, car la recristallisation est
généralement relativement rapide. On trouve parfois des
phénocristaux dans des cavités au sein d'une matrice compacte et
homogène.
I.2.5.3. Classification des
roches métamorphiques
En raison de la complexité du métamorphisme et
des origines très diverses des roches métamorphiques (à
l'origine soit sédimentaires, soit magmatiques ou elles-mêmes
issues d'un métamorphisme antérieur), il n'existe pas de
classification qui fasse l'unanimité. Les géologues tentent
généralement de construire des classifications qui soient
basées sur la nature de la roche originelle et sur les conditions de
pression et de température du métamorphisme.
D'une manière générale, lorsque le
métamorphisme a affecté des roches sédimentaires dont on
reconnaît encore de structures primaires, on parle de roches
paramétamorphiques ; de même, on
parle de roches orthométamorphiques pour des
roches magmatiques et de roches
polymétamorphiques pour les anciennes des
roches métamorphiques.
La figure ci-après illustre sommairement
l'évolution des principales roches de la croûte terrestre.
Fig.20 : Métamorphisme, évolution des
principales roches (Pierre-André Bourque, 2000, p121)
Cette figure permet notamment de mettre en évidence
qu'un métamorphisme intense d'un schiste peut donner un gneiss, de
composition minéralogique semblable à celle d'un granite.
On a choisit ici deux types de classification. La
première, simplifiée et due à Schumann (1989), est
basée sur des caractéristiques extérieures
générales. La seconde est la plus couramment reprise par les
géologues et est basée sur la notion de faciès
métamorphique.
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