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Activités pratiques et savoir-faire des élèves

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par Jean-Pierre Lamsia MAGADJIWAS
ENIEG de Tibati - BEPC 2013
  

Disponible en mode multipage

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    Dédicace

    à

    ma famille.

    Remerciements

    Le présent travail est le fruit des efforts déployés par plusieurs personnes qui de près ou de loin ont marqué notre formation. Pour marquer notre reconnaissance, nous :

    - Rendons grâce à Dieu qui dans sa miséricorde nous a gardé en santé durant notre formation.

    - Remercions de tout coeur notre parrain M.BAYANG René qui malgré ses multiples tâches à bien voulu diriger ce travail ainsi que le corps professoral et administratif de l'ENIEG de Tibati qui ont su nous distiller, prodiguer des conseils durant nos trois année de formation.

    - Remercions GUETNE Germaine, FINGUILNA Pauline, DANE LAMSIA, BAHANE Madeleine, RATCHOUA Chantal, KAÏMISSIDA Christine, KAMGA LAMSIA Paulin, LAWARE Adeline, WABOUÏWA Delphine pour les multiples sacrifices réalisés en termes de dépenses, d'affection pour soutenir notre formation.

    - Remercions les belles-familles TOUPKAMDI, SALWE, HAÏWAN, FARE, DOLNE Aïssatou pour leur apport moral et financier.

    - Remercions les familles NGUENEWOU Parfait, WOUE Honoré, KWO Faustin, AOUDOU pascal, ZANGA Aristide, NAKRA de Tibati pour l'accueil, l'ébergement, leur amabilité, leur soutien moral et financier.

    - Remercions nos amis LAMNA Justin, WANGNAMOU, LHO, KOUMAÏ et les autres pour le soutien moral.

    - Remercions MADI, HAMASSAMBO, YONKI, MAÏLARI, DJAOUYANG, et tous nos camarades de promotion qui durant les trois années de formation nous ont aidé à surpasser les moments difficiles dans la collaboration et l'entraide mutuelle.

    Table des matières

    Dédicace i

    Remerciements ii

    Liste des tableaux vi

    Liste des abréviations et symboles mathématiques vii

    Résumé viii

    Abstract ix

    INTRODUCTION GENERALE 1

    CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE 3

    1-1. Formulation du problème. 3

    1-2. Question de recherche. 4

    1-2-1 Question principale. 4

    1-2-2 Questions secondaires. 4

    1-3 Objectif de l'étude. 4

    1-3-1 Objectif général. 5

    1-3-2 Objectifs spécifiques. 5

    1-3-3 Intérêt de l'étude. 5

    1-4 Délimitation de l'étude. 5

    CHAPITRE 2: INSERTION THEORIQUE DU SUJET 7

    2-1 Définitions des concepts. 7

    2-2 Théorie explicative du sujet. 8

    2-2-1 Théorie du capital humain. 8

    2-2-2 Théorie du socio constructivisme de VYGOTSKI. 8

    2-2-3 Théorie de l'évaluation du savoir-agir de Roegiers Xavier. 9

    2-3 Revue de la littérature. 10

    2-3-1 Importance de la qualité de préparation des leçons. 10

    2-3-2 Importance de la maîtrise des contenus d'apprentissage. 11

    2-3-3 Buts et qualités de l'évaluation. 11

    2-4 Réorientation du sujet. 13

    2-5 Formulation de l'hypothèse. 14

    2-5-1 Hypothèse générale. 14

    2-5-2 Hypothèses de recherche. 14

    2-6 Définitions des variables. 14

    2-6-1 Variable indépendante(VI). 15

    2-6-2 Variable dépendante. 15

    2-7 Indicateurs et modalités. 15

    CHAPITRE 3: METHODOLOGIE 18

    3-1 Type et modèle de recherche. 18

    3-1-1 Type de recherche. 18

    3-1-2 Modèle de recherche. 18

    3-2 Population de l'étude. 19

    3-2-1 Population cible. 19

    3-2-2 Population accessible. 19

    3-3 Echantillon et technique d'échantillonnage. 20

    3-3-1 Technique d'échantillonnage 20

    3-3-2 Echantillon. 21

    3-4 Description de l'instrument de collecte des données. 21

    3-5 Validation de l'instrument de collecte des données. 22

    3-6 Procédure de collecte des données. 22

    3-7 Méthode d'analyse des données. 23

    CHAPITRE 4: PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 25

    4- 1 Présentation et analyse des résultats. 25

    4 -2 Vérification des hypothèses de recherche. 27

    4-2-1 Vérification de l'hypothèse de recherche N°1 (HR1). 27

    4-2-2 Vérification de l'hypothèse de recherche N°2 (HR2). 29

    4-2-3 Vérification de l'hypothèse de recherche N°3 (HR3). 31

    4-3 Implications théoriques et pratiques des résultats 34

    4-3-1 Implications théoriques et pratiques des résultats de HR 1. 34

    4-3-2 Implications théoriques et pratiques des résultats de HR2. 34

    4-3-3 Implications théoriques et pratiques des résultats de HR 3. 35

    4-4 Suggestions. 35

    4-5 Limites de l'étude 36

    Conclusion Générale 38

    Reférences bibliographiques 39

    Annexes 40

    Liste des tableaux

    Noms des tableaux

    pages

    1

    Synoptique des hypothèses et des variables..............................

    16

    2

    Population accessible........................................................

    20

    3

    Echantillon par école...........................................................................

    21

    4

    Taux de récupération du questionnaire........................................

    25

    5

    Répartition des enseignants selon le nombre des cours d'activités pratiques préparés et dispensés............................................

    25

    6

    Répartition des enseignants selon le nombre des contenus d'apprentissage maitrisés.................................................

    26

    7

    Répartition des enseignants selon leurs avis sur l'usage de plusieurs critères d'évaluation.........................................................

    26

    8

    Répartition des enseignants selon la moyenne générale................

    27

    9

    Synthèse comparative des résultats de HR1..................................

    28

    10

    Données servant de calcul du Khi-carré pour HR1.............................

    28

    11

    Synthèse comparative des résultats de HR2....................................

    30

    12

    Données servant de calcul du Khi-carré pour HR2......................

    30

    13

    Synthèse comparative des résultats de HR3....................................

    32

    14

    Données servant de calcul du Khi-carré pour HR3......................

    32

    15

    Récapitulatif de la vérification des hypothèses de recherche......

    33

    Liste des abréviations et symboles mathématiques

    CAPIEMP :

    Certificat d'Aptitude pédagogique d'Instituteurs de l'Enseignement Maternel et Primaire.

    ddl :

    Degré de liberté.

    E :

    Fréquence théorique

    ENIEG :

    Ecole Normale d'Instituteurs de l'Enseignement Général

    Ha :

    Hypothèse alternative

    HG :

    Hypothèse Générale

    Ho :

    Hypothèse nulle

    HR1 :

    Hypothèses de Recherche 1

    HR2 :

    Hypothèses de Recherche 2

    HR3 :

    Hypothèses de Recherche 3

    N :

    Population

    n:

    Echantillon

    nc :

    Nombre de colonnes

    nl:

    Nombre de lignes

    O :

    Fréquence observée

    T.S :

    Taux de Sondage

    VD :

    Variable Dépendante

    VI :

    Variable Indépendante

    X2 :

    Khi-carré

    X2CAL :

    Khi-carré calculé

    X2corr :

    Khi-carré corrigé

    X2LU :

    Khi-carré lu

    < :

    inférieur

    > :

    Supérieur

    ? :

    Somme

    Résumé

    Le sujet de notre travail s'intitule  « activités pratiques et savoir -faire des élève ». Aujourd'hui, le pouvoir n'est plus à celui qui sait, comme autrefois, mais à celui qui entreprend, qui sait faire et qui agit.

    Nous sommes partis du constat regrettable selon lequel pendant nos différents stages pratiques d'imprégnation, nos encadreurs les maîtres d'application pour la plus part ne préparaient pas les cours d'activités pratiques et utilisaient le temps imparti a cette discipline au profit d'autres matières. Voyant en cela un manque à gagner sur le savoir-faire des élèves, nous nous sommes engagés à mener une étude aux moyens d'un model exploratoire sur ce cas préoccupant. Par le biais d'un questionnaire nous avons recensé les avis de 34 enseignants des niveaux II et III des écoles primaires du centre urbain de Tibati. Nous avons formulé une hypothèse générale selon laquelle : « les activités pratiques favorisent le savoir-faire des élèves ». Les avis ainsi recueillis nous avons fait usage de l'outil statistique du khi-carré corrigé de Yates pour vérifier nos trois hypothèses de recherche. Au terme de l'analyse et des interprétations des données, nous avons trouvé que:

    Pour HR1 : « la préparation régulière des leçons d'activités pratique par le maître favorise le savoir-faire des élèves », est confirmée avec X2cal = 8,83 > X2lu=5,99.

    Pour HR2 : « la maîtrise des contenus d'apprentissage en activités pratiques par le maître favorise le savoir-faire des élèves », est confirmée avec X2cal=19,73 > X2lu=5,99.

    Pour HR3 : « l'usage de plusieurs critères d'évaluation en activités pratique favorise le savoir-faire des élèves », est elle aussi confirmée avec X2cal=10,94 > X2lu=5,99.

    Par ricochet notre hypothèse générale étant ainsi confirmée, nous avons fait un certains nombre de suggestions aux enseignants, directeurs, inspecteurs et élèves afin de prendre des dispositions aux fins utiles.

    Abstract

    The subject of our work is entitled "activities practice and knowledge - to make pupil». Today, the capacity is not any more with that which knows, like formerly, but with that which undertakes, which can make and which acts.

    We left the regrettable report according to which during our various practical training courses of impregnation, our encoders the Masters of application for more the share did not prepare the courses of activities practice and used assigned time has this discipline with the profit of other matters. Seeing in that a loss of earnings on the know-how of the pupils, we committed ourselves leading a study to the means of an exploratory model on this alarming case. By the means of a questionnaire we listed the opinions of 34 teachers of levels II and III of the government primary schools of the urban centre of Tibati. We formulated a general assumption according to which:"the practical activities support the know-how of the pupils ".The opinions thus collected we made use of the statistical tool of the corrected khi-square of Yates to check our three assumptions of research. At the end of the analysis and interpretations of the data, we found that:

    For HR1:"the regular preparation of the lessons of activities practical by the Master supports the know-how of the pupils", is confirmed with X2cal=8,83 > X2lu=5,99.

    For HR2:"the control of the contents of practical training in activities by the Master supports the know-how of the pupils", is confirmed with X2cal=19,73 > X2lu=5,99.

    For HR3:"the use of several criteria of practical evaluation in activities supports the know-how of the pupils", is it also confirmed with X2cal= 10.94 > X2lu=5,99.

    By rebound our assumption general being thus confirmed, we made certain numbers suggestions with the teachers, directors, inspectors and pupils in order to make provisions for useful purposes.

    INTRODUCTION GENERALE

    Depuis la nuit des temps, le souci majeur de l'éducation au Cameroun est de faire de l'enfant un citoyen parfaitement intégré dans la société .Pour répondre aux enjeux de notre cher beau pays qui se veut émergent à l'horizon 2035, l'éducation à travers l'école se doit de faire acquérir aux élèves les capacités intellectuelles nécessaires et une éducation propice aux valeurs humaines à la moralité pour une paix durable, le travail, le patriotisme et d'autres valeurs définies par le profil d'homme attendu à la fin de notre système scolaire. Ce profil exige de nous entre autre la formation d'un citoyen honnête, bilingue, enraciné dans sa culture, ouvert au monde, maitrisant l'outil informatique, travailleur, entreprenant et surtout créatif.

    Une créativité qui passe nécessairement sans doute dans le système scolaire, par la conduite régulière dans les salles de classe des leçons d'activités pratiques  aux cours desquelles la théorie et la pratique sont intimement liées.

    Cependant, si l'habileté, l'adresse, la persévérance, le goût du travail bien fait et la créativité des élèves sont favorisés ou améliorés par les activités pratiques ; il n'en demeure pas moins que cette discipline pose d'énormes problèmes aux maîtres chargés de la dispenser dans les salles de classes. Les difficultés dont ils font face sont certainement nombreuses. Elles peuvent être dues à la non maîtrise des contenus d'apprentissage de nos programmes et de la méthodologie de cette discipline complexe ou pire encore au désintéressement des titulaires au profit d'autres disciplines. Cet état de chose est de nature à favoriser un certain nombre de problèmes notamment celui de l'inertie et de la difficulté d'intégration professionnelle du futur citoyen. L'objet de cette étude est donc de démontrer l'existence ou non d'un lien ou d'une relation entre les difficultés rencontrées dans l'application des activités pratiques dans nos écoles et les performances scolaires qui en découlent.

    Pour réaliser ce travail, nous avons fait un certain nombre d'investigation sur le terrain par le biais d'une étude exploratoire en administrant aux maîtres des niveaux II et III des écoles primaires de l'arrondissement de TIBATI des questionnaires pour recueillir leurs avis sur ce sujet. Pour ce faire comme cela se doit, ce modeste travail s'articulera, autour de quatre chapitres répartis ainsi qu'il suit :

    o Le Chapitre I intitulé problématique de l'étude, nous permettra de formuler le problème, de définir les objectifs, de donner l'intérêt et la délimitation de cette étude :

    o Le chapitre II intitulé insertion théorique du sujet, nous permettra de définir les concepts, de faire la revue de la littérature, de réorienter notre sujet, de formuler les hypothèses de recherche et de définir les variables.

    o Le chapitre III réservé à la méthodologie, nous montrera la démarche à suivre pour la collecte des données.

    o Le chapitre IV sera consacré à la présentation, à l'analyse, à l'interprétation des résultats et aux suggestions.

    o CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE

    Selon le dictionnaire Larousse Illustré (1985 :810), la problématique est définie comme étant : « L'ensemble des questions qu'une science ou philosophie peut valablement poser en fonction de ses moyens, de son objet d'étude et de ses points de vue ». En sciences de l'éducation, la problématique est l'ensemble des problèmes que pose un thème de recherche et qui s'articule autour d'une question principale.

    Dans cette première partie de notre travail, nous formulerons le problème, poserons les questions de recherche, définirons les objectifs de l'étude, l'intérêt de l'étude et enfin délimiterons notre étude.

    1-1. Formulation du problème.

    Depuis les deux dernières décennies, le Cameroun se trouve en plein chantier de réforme de son système éducatif. Parmi les plus grands ouvrages à coté la gratuité de l'école, l'insertion des TIC et de l'anglais se trouve en bonne place l'application de l'APC qui concilie la théorie à la pratique pour un bon rendement et des compétences dans la vie courante. Cependant la discipline qui paraît par excellence pour répondre à cette nouvelle approche est sans doute celle des activités pratiques. Cependant, tout au long de notre formation, contre toute attente cette matière n'a pas eu son pesant d'or à côté des autres disciplines. Pire encore, durant nos différents stages pratiques d'imprégnation dans les écoles d'application le constat est alarmant ; nous avons relevé dans la plupart des classes que les enseignants éprouvaient des difficultés quant à la préparation et dispensation régulières des leçons d'activités pratiques. Les élèves qui ont souvent du mal à présenter leur réalisation pendant une évaluation dans cette discipline... voyant en cela un certain manquement sur le plan pédagogique, nous nous sommes posé la question de savoir si un bon suivi méthodologique en activités pratiques pouvait favoriser le savoir-faire des élèves ? Cette question a suscité en nous une curiosité et nous avons trouvé bon de nous pencher sur le thème : « activités pratiques et savoir-faire des élèves ».

    1-2. Question de recherche.

    La question de recherche est une interrogation précise qui fait ressortir la relation entre une ou plusieurs variables. Elle exige du chercheur des éléments de réponses à susciter à travers une analyse, une explication et une expérimentation. Dans le cadre de notre étude, nous aurons à formuler deux types de questions :

    - La question principale de recherche,

    - Des questions secondaires de recherche.

    1-2-1 Question principale.

    Au regard du constat fait plus haut, la question principale de recherche que nous posons dans ce travail est la suivante :

    - Les activités pratiques favorisent-elles le savoir-faire des élèves ?

    1-2-2 Questions secondaires.

    Pour mieux appréhender la réponse à cette question principale nous avons formulé les questions de recherche suivantes :

    - La préparation régulière des leçons d'activités pratiques favorise t- elle le savoir-faire des élèves ?

    - La maîtrise des contenus d'apprentissage par les maîtres en activités pratiques favorise t elle le savoir-faire des élèves?

    - L'usage de plusieurs critères d'évaluation en activités pratiques favorise t-il le savoir-faire des élèves?

    1-3 Objectif de l'étude.

    Tout travail scientifique repose sur un certains nombre d'objectifs. L'objectif étant dans un travail de recherche le but que le chercheur se propose d'atteindre. Notre étude poursuit un certain nombre d'objectif qui sont à la fois général et spécifiques.

    1-3-1 Objectif général.

    Dans le cas de notre étude il est question pour nous de montrer que les activités pratiques favorisent le savoir-faire des élèves. L'atteinte de cet objectif passe par la détermination des objectifs spécifiques.

    1-3-2 Objectifs spécifiques.

    D'une manière précise, dans l'étude de notre cas, il s'agit de vérifier si:

    Ø La préparation régulière des leçons d'activités pratiques par le maître favorise le savoir-faire des élèves ;

    Ø La maîtrise des contenus d'apprentissage par les maîtres en activités pratiques favorise le savoir-faire des élèves ;

    Ø L'usage de plusieurs critères d'évaluation en activités pratiques favorise le savoir-faire des élèves.

    La réponse à ces objectifs laisse entrevoir l'intérêt de cette étude.

    1-3-3 Intérêt de l'étude.

    L'intérêt est tout apport qui fait allusion au gain, tout ce qui attire l'esprit ou qui retient l'attention. Dans le cas de notre étude, il s'agit de réfléchir sur tout aspect qui peut d'une façon ou d'une autre apporter un plus à l'éducation en général et particulièrement en activités pratiques. Dans la suite de ce travail nous avons répertorié des intérêts sur le plan pédagogique et social.

    - Sur le plan pédagogique, les méthodes d'enseignement des activités pratiques favorisent le succès scolaire ; un apprentissage aisé, développer une compétence chez les élèves.

    - Sur le plan socio-économique les activités pratiques favorisent l'intégration sociale des élèves, préparent ceux-ci à leur vie de citoyens producteurs, elles peuvent être génératrice de revenus et susciter le goût de la création et de l'auto-emploi.

    1-4 Délimitation de l'étude.

    La délimitation revient à circonscrire le thème de recherche sur le plan spatial, temporel et thématique :

    o Sur le plan spatial, les finances faisant défaut, notre étude a été circonscrite uniquement dans l'arrondissement de Tibati, département du Djérem, région de l'Adamaoua. Plus précisément, elle a porté sur les niveaux II et III de toutes les écoles primaires publiques et privées du centre urbain de Tibati.

    o Sur le plan temporel cette recherche s'est déroulée durant notre dernière année de formation. Celle allant de Septembre 2012 à Mai 2013.

    o Sur le plan thématique, les activités pratiques en tant que discipline inscrit dans les programmes scolaires des écoles primaires, notre étude s'appesanti uniquement sur le cadre de la didactique.

    Après l'achèvement de cette première partie qui a mis en relief la problématique de l'étude, à travers la formulation du problème, la définition des objectifs, l'intérêt et la délimitation de l étude ; nous allons nous intéresser à présent sur le chapitre intitulé insertion théorique du sujet.

    CHAPITRE 2: INSERTION THEORIQUE DU SUJET

    Dans ce chapitre, il sera question pour nous d'aborder notre thème dans le cadre théorique ; c'est-à-dire de faciliter la compréhension du lecteur. Pour cela, nous nous attarderons sur des investigations antérieures réalisées par d'autres chercheurs relatives à ce sujet. Cela suppose l'élaboration d'une revue de littérature, la recension des écrits, la réorientation du sujet, la formulation des hypothèses et la définition des variables ainsi que les concepts clés de notre étude.

    2-1 Définitions des concepts.

    La définition des concepts ci-dessous est une étape capitale dans notre travail de recherche. Elle permet d'éviter toutes ambiguïtés sémantiques des termes utilisés. A ce propos, DURKHEIM (1895 :59) conseille à tout chercheur de définir préalablement les termes qui font l'objet du sujet dont -on traite ; afin que l'on sache et qu'il sache bien de quoi il est question.

    Activités : d'après Le Robert (2010 :6) c'est la faculté ou fait d'agir. Actes coordonnés et travaux humains. Dans le cadre de notre étude, il s'agira du déroulement des réalisations concrètes des élèves (objets d'art, décorations et autres ...)

    Pratiques : d'après Le Petit Larousse de poche (2003 :636), «   c'est la mise en application des règles et des principes d'un art ou d'une science ».

    Activités pratiques : d'ans notre étude, c'est une discipline scolaire pendant laquelle, les élèves sont amenés à faire valoir leur créativité dans la mise en application des règles et des principes théorique de l'art.

    Savoir-faire : d'après le petit Larousse (2003 :735) c'est l'habileté, la compétence à faire quelque chose.

    2-2 Théorie explicative du sujet.

    La théorie selon Larousse (2003 :997) est « une connaissance spéculative indépendante des explications » on la considère de manière générale comme une vérité établie à l'issu d'une expérimentation. En d'autres termes, elle est une information qui nous aide à mieux expliquer un travail. Elle renvoi donc à un ensemble, une série de concepts construits de définitions et de propositions qui présentent une systématisation d'un phénomène. Dans le cadre de notre travail, nous avons retenu les théories suivantes :

    2-2-1 Théorie du capital humain.

    D'après BOURDIEUX (2001 :29), la théorie dite du capital humain stipule que : «  l'enseignement dans les conditions appropriées est un investissement productif et contribue à la croissance économique ». Ici, il est question que toutes les parties contribuent à l'oeuvre de l'éducation. Or de nombreux enseignants en accord avec beaucoup de parents, se méprennent sur les valeurs réelles des activités pratiques avec les dépenses y afférentes. On aboutit alors à l'inertie de ces élèves.

    Ainsi, cette théorie épouse bien notre travail de recherche dans la mesure où elle interpelle les enseignants à s'investir davantage dans cette discipline pour favoriser le savoir-faire des élèves. A cet effet ils devront préparer effectivement tous les cours en tenant bien compte des activités pratiques, les dispenser normalement et rationnellement selon l'emploi de temps et la répartition périodique.

    2-2-2 Théorie du socio constructivisme de VYGOTSKY.

    Dans cette théorie du socio constructivisme de l'apprentissage qui insiste surtout sur la composante sociale, VYGOTSKY soutient que : « dans notre conception, dit-il, la vraie direction de la pensée ne va pas de l'individu au social, mais du social à l'individuel ». Selon lui, la pensée et la conscience sont déterminées par des activités réalisées avec des congénères dans un environnement social déterminé. Pour que celles-ci deviennent alors une `'propriété intériorisée de l'enfant'', tout d'abord, il faut qu'elles soient menées dans un premier dans une activité collective soutenu par l'adulte et le groupe social ; puis dans un deuxième temps lors d'une activité individuelle. VYGOTSKY poursuit en conseillant quand il dit : «  le rôle de l'enseignant est important puisque : ce que l'enfant est en mesure de faire aujourd'hui à l'aide de l'adulte, il pourra le faire seul demain ». Il revient donc aux enseignant d'après l'auteur de maîtriser ce qu'on veut transmettre et de développer par suivi méthodologique, la `' zone proximale de développement `' qui selon lui est la distance entre ce que l'enfant peut effectuer seul et ce qu'il peut faire avec l'aide d'un adulte.

    Cette théorie cadre avec notre thème parce qu'elle rappelle aux enseignants leur utilité dans la conduite journalière de leur classe, mais surtout de celle des activités pratiques où ils devront diriger effectivement ces élèves pendant ces séances au lieu de les laisser déambuler partout dans les recoins pendant leurs réalisation dans cette discipline.

    2-2-3 Théorie de l'évaluation du savoir-agir de Roegiers Xavier.

    Dans la théorie de l'évaluation du savoir-agir, l'auteur affirme que : «  les épreuves standardisées limitées aux seuls degrés de connaissances limitent le savoir-faire et le savoir-être ». Il pense que : « l'évaluation doit outiller le praticien avec un ensemble de pistes concrètes et validées pour atteindre un objectif fixé en amont ». Il s'adresse ainsi aux décideurs, mais surtout aux enseignants et aux autres praticiens de l'évaluation des acquis des élèves ,quand il dit :« la construction d'une épreuve d'évaluation en termes de situations complexes de pratique de vie courante, la correction des copies d'élèves, ou encore la prise des décisions fondées, doivent être basés sur des pratiques d'évaluation multicritères qui recouvrent des indicateurs de performance précis à l'objectif d'apprentissage » .

    La théorie de cet auteur qui a centré ses recherches sur l'Approche Par les Compétences (APC), cadre avec notre travail dans la mesure où elle interpelle les praticiens soucieux de favoriser le savoir-faire de leurs élèves de s'outrepasser des évaluations qui ne mesurent que la connaissance. Ceci dit en activités pratiques le maître doit se baser sur plusieurs critères de performances pour évaluer ses élèves.

    2-3 Revue de la littérature.

    La revue de la littérature est un ensemble de connaissances ou d'informations que l'on possède concernant un sujet donné. C'est en fait un inventaire des travaux de recherche effectués dans un domaine afin de donner de nouvelles orientations.

    Dans le cadre de notre étude, plusieurs personnes ont d'une manière ou d'une autre effectué des recherches sur des sujets se rapprochant de notre thème. Ainsi, pour mieux pénétrer les arcanes de notre travail, il convient de faire la lumière sur ces travaux.

    2-3-1 Importance de la qualité de préparation des leçons.

    Pour HOFFERT (1993 :107) « un maître qui n'a pas préparé sa leçon, hésite, improvise tant bien que mal. Il manque de logique et de profondeur...La classe s'aperçoit et perd le goût du travail et s'abandonne à l'indiscipline ».

    Par contre, SOUCHE (1993 :107) soutient que dans une bonne leçon préparée, « les parties doivent se combiner pour mettre en lumière une idée dominante, dont la leçon n'est que le vivant et l'harmonieux développement. Comme toute oeuvre d'art, une leçon doit avoir son unité. La leçon mal préparée reste touffue, chargée de détail encombrant ; elle n'enrichit ni le savoir, ni l'esprit ».

    COMMUNE (1993 :108) va dans le même sens quand il dit : « l'intérêt croit à mesure que la parole du maître, nette, directe, intéresse, retient et captive. Tout s'enchaîne logiquement de la leçon qui précède, à celle qui suit. L'attention soutenue des élèves répond au savoir substantiel, ordonné, bien distribué d'un maître qui a visiblement préparé sa classe avec conscience et méthode ».

    Pour éviter la navigation à vue et de perdre du temps aux élèves dans les discours inutiles, ces importances relatives à notre sujet sont à prendre en compte.

    2-3-2 Importance de la maîtrise des contenus d'apprentissage.

    Après une bonne préparation de sa classe ; tout cela suppose que la leçon soit p à fond par l'enseignant. Un maître qui a constamment besoin du manuel pour donner sa leçon prouve qu'il ne la possède pas. En outre, il amoindrit son prestige vis-à-vis de ses élèves, qui ne demanderaient pas mieux eux aussi, que d'avoir recours au livre à chaque fois qu'ils seront confrontés. C'est pourquoi, HOFFERT(1993 :108) conseille à tout enseignant de maîtriser ce qu'il veut transmettre quand il dit : « lisez le moins possible, contez, narrez de vive voix ; il vaut mieux risquer des omissions que d'être obligé de consulter à tout bout de champ, le livre, le cahier de préparation ou des notes écrites ». Il va plus loin en disant que : « la servitude du papier coupe les élans, étrique les gestes, étouffe le naturel ».

    Pour l'enseignant des activités pratiques, il est lui aussi convié à cette règle : il doit maîtriser le contenu sur lequel porte la leçon afin d'avoir une logique dans ce qu'il transmet.

    2-3-3 Buts et qualités de l'évaluation.

    HOFFERT (Op.cit) pense que : «  la vie ne se présente ni comme un jeu, ni comme une partie de plaisir, mais comme un enchaînement d'effort. On n'obtient rien sans peine ou sans effort : voilà la dure loi à laquelle il faut le plus tôt accoutumer les élèves. Qui dit travail, dit résistance à vaincre. Le progrès de notre éducation se mesure à l'effort déployé ainsi que son évaluation ».

    Ainsi le pédagogue KERLAND (1988 :13) cité par DAOUDA (2000 :23) pense que : «  l'évaluation assure l'élève de ses compétences propres favorisant sa participation active à la tache pédagogique ». Il ajoute : « qu'il n'y a pas d'activité vraie sans une bonne évaluation ».

    L'évaluation devrait selon la nouvelle vision permettre au maître de prendre conscience de l'évolution de son travail. C'est pourquoi SIRI (2012 :12) dans le respect des principes de formulation des items et la qualité d'un instrument d'évaluation en sciences justifie sa position en affirmant que : « la dimension régulatrice dans la mesure où l'évaluation permet à l'enseignant d'adapter son enseignement au niveau réel des élèves et aux difficultés éprouvées dans un apprentissage, ceci afin d'améliorer son propre rendement».

    NGEYA-YANG (2010 :18), dans Nouvelle vision de l'évaluation des apprentissages et performances scolaires met en relief les différentes étapes de la démarche d'une évaluation en générale qui sont : la mesure, le jugement et la décision.

    Ceci dit, en activité pratiques :

    La mesure : Ne doit pas porter seulement sur l'esthétique ou les dépenses afférentes à la réalisation d'une quelconque oeuvre, mais doit prendre en compte plusieurs critères parmi lesquels se trouve : la pertinence, La précision, l'originalité la cohérence de la présentation de l'objet d'art par son chef d'oeuvre...

    Le jugement : L'évaluation du travail de l'élève ne doit pas être subjective. Le maître doit pouvoir justifier l'appréciation ou la note attribuée par un jugement clair sans ambigüité. Pour cela Il est donc important, de préciser les critères d'évaluation qui définissent le contrat de travail qui lie l'élève aux enseignements qu'il reçoit. L'élève doit à cet effet être informé dès le départ sur les critères ou éléments d'appréciation sur lesquels on va pouvoir s'appuyer pour l'apprécier ou le juger dans sa tâche. Il vaut mieux s'appuyer sur plusieurs critères d'évaluation que sur un seul pour évaluer de façon pertinente.

    La décision : l'évaluation ne doit pas s'arrêter aux relevés quantitatifs des résultats des élèves (notes, moyennes). Elle contribue, par les informations qu'elle apporte, à une bonne régulation du processus enseignement/apprentissage. Son but est de guider l'élève, de lui permettre de reconnaître, de comprendre et de corriger lui-même ses erreurs. (Fonction Corrective), de l'informer sur les étapes franchies ou non, tout en informant l'enseignant sur les effets réels de son actions pédagogique (Fonction Régulatrice). Ceci doit permettre alors à l'enseignant de voir si les notions enseignées sont suffisamment claires afin de s'engager dans une nouvelle séquence ou par contre s'investir d'avantage par remédiation sur les étapes où les apprenants éprouvent encore des difficultés. En activités pratiques il est de préférence souhaitable que les points de vue, les incorrections observées soient appréciés d'une manière consensuelle avec les élèves.

    2-4 Réorientation du sujet.

    D'après ADAMOU (2011 :13), « la réorientation du sujet consiste à  donner une nouvelle direction, une nouvelle conception a un sujet d'étude ». Ainsi elle nous permet de nous assurer de l'originalité de notre travail. Nos prédécesseurs cités plus haut ont respectivement parlé du :

    · respect des principes de formulation des items et la qualité d'un instrument d'évaluation en sciences par SIRI (2012 :40), qui est parvenu par le biais de ces trois hypothèses de recherche, au terme de ses investigations à dire que « le respect des principes de formulation des items est une condition sine qua none pour concevoir les épreuves fiables en sciences à l'école primaire »

    · Nouvelle vision de l'évaluation des apprentissages et performances scolaires par NGEYA-YANG (2010 :37), est parvenu aussi à démontrer à travers ces deux hypothèses de recherche que la nouvelle vision de l'évaluation est un support incontournable pour la réussite scolaire.

    Bien que la charpente du présent travail est solidifiée en partie par ces travaux antérieurs, nous ne nous sommes pas limités uniquement sur l'évaluation ou la qualité d'un item ; mais nous avons orienté plutôt nos investigations sur la globalité des activités pratiques : de la manière à s'investir sur sa préparation, de la maîtrise de ses contenus et de son évaluation pour faciliter le savoir-faire des élèves d'où le choix du thème « activités pratiques et savoir-faire des élèves ».

    2-5 Formulation de l'hypothèse.

    D'après le Robert (1989 :925), l'hypothèse est : «  une proposition relative à l'explication du phénomène naturel admise provisoirement avant d'être soumise au contrôle de l'expérience ». Dans notre travail, nous distinguerons deux types d'hypothèse : l'hypothèse générale et celle de recherche.

    2-5-1 Hypothèse générale.

    L'hypothèse générale est une proposition de réponse à la question principale. Dans ce travail, nous l'avons formulé comme suit :

    HG: « les activités pratiques favorisent le savoir-faire des élèves ».

    2-5-2 Hypothèses de recherche.

    Les hypothèses de recherche sont celles qui répondent aux questions secondaires de recherche. Elles opérationnalisent la question principale de recherche. Dans ce travail nous les avons formulées comme suit :

    HR1 : La préparation régulière des leçons d'activités pratiques favorise le savoir-faire des élèves.

    HR2 : La maîtrise des contenus d'apprentissage par le maître en activités pratiques favorise le savoir-faire des élèves.

    HR3: L'usage de plusieurs critères d'évaluation en activités pratiques favorise le savoir-faire des élèves.

    2-6 Définitions des variables.

    Selon DIDI. (2011 :14), une variable est : «  un élément dont la valeur peut changer et prendre différentes formes quand on passe d'une observation à une autre ». Dans cette étude, nous répertorions deux types de variables : les variables indépendantes et dépendantes.

    2-6-1 Variable indépendante(VI).

    Une variable est indépendante quand elle est la cause présumée de la variable dépendante. C'est celle qui est observable, manipulable et ne dépend d'aucune autre. Dans notre travail elles sont les suivantes :

    VI de HG : activités pratiques.

    VI de HR1 : La préparation régulière des leçons d'activités pratiques.

    VI de HR1 : La maîtrise des contenus d'apprentissage par le maître en activités pratiques.

    VI de HR3 : L'usage de plusieurs critères d'évaluation en activités pratiques.

    2-6-2 Variable dépendante.

    Elle est l'effet présumé par la variable dépendante. Elle n'est pas manipulable par le chercheur.

    Dans notre étude, elle est : le savoir faire des élèves 

    2-7 Indicateurs et modalités.

    Nos modalités et nos indicateurs sont consignés dans le tableau ci-dessous.

    Tableau N°1 : Synoptique des hypothèses, des variables, des modalités et des indicateurs.

    HYPOTHESE GENERALE

    HYPOTHESE DE RECHERCHE

    VARIABLES

    INDICATEURS

    MODALITES

    Les activités

    pratiques favorisent le savoir-faire des élèves

    HR1 : La préparation régulière des leçons d'activités pratiques par le maître favorise le savoir-faire des élèves.

    VI : La préparation régulière des leçons d'activités pratiques

    Nombre de leçons d'activités pratiques préparées et dispensées au deuxième trimestre.

    Moins de 7 Mauvais

    7 et plus Bon

    VD: le savoir-faire des élèves

    Moyenne générale de la classe en activité pratique au deuxième trimestre.

    <10 Mauvaise

    De 10 à14 Bonne

    >14 Très bonne

    HR2: La maîtrise des contenus d'apprentissage par le maître en activités pratiques favorise le savoir-faire des élèves 

    VI : La maîtrise des contenus d'apprentissage par le maître en activités

    Nombre de contenus d'apprentissage du programme officiel maitrisés en activités pratiques.

    Moins de 4 Mauvais

    4 et plus Bon

    VD: le savoir-faire des élèves

    Moyenne générale de la classe en activité pratique au deuxième trimestre

    <10 Mauvaise

    De 10 à14 Bonne

    >14 Très bonne

    HR3 : L'usage de plusieurs critères d'évaluation en activités pratiques favorise le savoir-faire des élèves

    VI : : L'usage de plusieurs critères d'évaluation en activités pratiques

    Efficacité de l'usage de plusieurs critères d'évaluation

    Oui

    Non

    VD: le savoir-faire des élèves

    Moyenne générale de la classe en activité pratique au deuxième trimestre

    <10 Mauvaise

    De 10 à14 Bonne

    >14 Très bonne

    Parvenu au terme de ce chapitre où il était question d'expliquer théoriquement le sujet à travers une revue de la littérature existante, nous allons présentement aborder de prime à bord la phase du travail menée sur le terrain qui est l'objet du prochain chapitre intitulé Méthodologie.

    CHAPITRE 3: METHODOLOGIE

    Selon le Dictionnaire Universel (2000 :772), la méthodologie est : «  l'ensemble des méthodes appliquées à un domaine particulier de la science, de la recherche ». C'est la démarche, le cheminement suivi par le chercheur dans ses enquêtes et expérimentations. Dans ce chapitre, il sera question de définir le type et le modèle de recherche, de définir la population d'étude, l'échantillon et la technique d'échantillonnage, l'instrument de collecte des données, la procédure de collecte des données et enfin la méthode d'analyse des données.

    3-1 Type et modèle de recherche.

    3-1-1 Type de recherche.

    En science de l'éducation, il existe plusieurs types de recherche. Cependant dans notre étude, nous avons mené une recherche de type relationnel à l'aide du test statistique du khi-carré qui nous permettra de vérifié la relation qui existe entre les variables de nos hypothèses de recherche.

    3-1-2 Modèle de recherche.

    Le modèle de recherche est le support technique de toute recherche bien conduite. Il existe deux modèles de recherche à savoir :

    · Le modèle expérimental ou ex-anté-facto qui est celui qui permet l'expérimentation d'un phénomène nouveau sur le terrain. Ici, le chercheur à partir de la collecte des données par un test, analyse et tire des conclusions, puis procède à la généralisation du phénomène sur l'ensemble de la population d'étude.

    · Le modèle exploratoire ou ex-post-facto qui est un modèle utilisé pour démontrer l'existence sur le terrain d'un phénomène qui crée problème. Ici, le chercheur analyse les données et tire des conclusions inhérentes à partir des opinions convergentes en rapport avec les variables de l'hypothèse de recherche.

    Le modèle de notre recherche est exploratoire car il s'agit de recueillir les avis des enseignants des niveaux II et III des écoles primaires du centre urbain de Tibati par le biais des questionnaires relatifs à notre sujet

    3-2 Population de l'étude.

    Selon le petit Larousse illustré (2008 :802), la population est « un ensemble d'habitants d'un espace déterminé ».

    Dans le cadre de notre étude, la population est un ensemble d'individus soumis à une étude statistique ayant quelques caractéristiques communes. Nous distinguons à ce titre deux types de population : la population cible et la population accessible.

    3-2-1 Population cible.

    Elle constitue l'ensemble des membres d'un groupe spécifique dans lequel le chercheur voudrait effectuer les résultats de ses investigations. Dans le cadre de ce travail, la population cible est l'ensemble des enseignants des écoles primaires de l'arrondissement de Tibati. Vu la forte densité de cette population, il nous sera difficile de mener une étude sérieuse avec concision. A cet effet, nous optons d'en extraire celle qui sera accessible.

    3-2-2 Population accessible.

    La population accessible est un groupe d'éléments que le chercheur a prélevé dans la population cible. Pour ce qui est de notre étude, il s'agira de l'ensemble des enseignants des niveaux II et III des écoles primaires du centre urbain de l'arrondissement de Tibati qui sont répartis dans le tableau suivant :

    Tableau No 2 : Population accessible.

    Ecoles.

    Effectifs des enseignants

    Ecole Primaire d'Application

    08

    Ecole Publique Groupe II (A)

    04

    Ecole Publique Groupe II (B)

    04

    Ecole Publique Groupe III

    08

    Ecole Primaire d'Application Quartier Yoko

    04

    Ecole Publique Wourtababal

    02

    Ecole Publique Malarba I

    04

    Ecole Primaire d'Application bilingue

    04

    Ecole privée catholique St Joseph

    04

    Ecole franco islamique de Tibati

    02

    Ecole privée protestante de Meng

    02

    Ecole privée protestante de Ngaoubéla

    02

    Total

    48

    Source : IAEB de Tibati. Mise en place du personnel. Année scolaire 2012/2013.

    3-3 Echantillon et technique d'échantillonnage.

    3-3-1Technique d'échantillonnage

    C'est une procédure qui permet non seulement de réduire à un nombre facilement manipulable la population de recherche, mais aussi de limiter la recherche et ses investigations à des dimensions réalistes et opérationnelles. Dans le cadre de notre recherche, nous avons adopté la méthode d'échantillonnage aléatoire simple basée sur le tirage au sort. Après avoir porté le nom des différentes écoles de la population accessible sur 12 bouts de papiers que nous avons ensuite pliés et mélangés dans une corbeille. Nous avons demandé à une main innocente de faire le tirage. Celle-ci a tiré au hasard et sans remise 07 bouts de papier. Après dépouillement, les résultats nous ont révélé sept écoles à savoir :

    ü Ecole Primaire d'Application ;

    ü Ecole Publique Groupe II (A) ;

    ü Ecole Publique Groupe II (B) ;

    ü Ecole Publique Groupe III ;

    ü Ecole Primaire d'Application Quartier Yoko ;

    ü Ecole Publique Malarba I ;

    ü Ecole privée protestante de Meng.

    Nous avons donc la répartition ci- contre:

    Tableau No 03 : Répartition des effectifs de l'échantillon par école.

    Ecoles.

    Effectifs des enseignants

    Ecole Primaire d'Application

    08

    Ecole Publique Groupe II (A)

    04

    Ecole Publique Groupe II (B)

    04

    Ecole Publique Groupe III

    08

    Ecole Primaire d'Application Quartier Yoko

    04

    Ecole Publique Malarba I

    04

    Ecole privée protestante de Meng

    02

    Total

    34

    3-3-2 Echantillon.

    L'échantillon est un groupe d'individus choisis au sein de la population .pour notre étude, l'échantillon est issu de la population accessible suivant le principe de représentativité. Un échantillon est dit représentatif quand son taux de sondage (TS) est supérieur à 30%. Pour vérifier si cette taille est représentative, nous nous proposons de calculer le taux de sondage suivant la formule :
    ????:????= =70,83%

    70,83% étant largement supérieur à 30%, nous pouvons dire par ricochet que, notre échantillon est représentatif.

    3-4 Description de l'instrument de collecte des données.

    En science de l'éducation, il existe plusieurs types d'instrument de collecte. Leur nature dépend du type de recherche. Ainsi, pour notre étude nous avons choisi le questionnaire comme instrument de collecte des données. Selon GRAWITZ (1990 : 150) repris par SIRI (2012 :23), «  le questionnaire est le moyen de communication essentiel entre l'enquêteur et l'enquêté ; il comporte une série de questions concernant les problèmes sur lesquels on attend de l'enquêté des informations ».

    Dans le cadre de la présente étude, nous avons utilisé un questionnaire adressé aux enseignants des niveaux II et III des écoles publiques du centre urbain de Tibati. Notre questionnaire est composé de 05 questions dont 04 fermés et relatives aux hypothèses et 01 ouverte pour recueillir les suggestions des enquêtés afin de parfaire l'acte pédagogique dans le domaine des activités pratiques.

    3-5 Validation de l'instrument de collecte des données.

    Le Dictionnaire de l'enseignement en Afrique (1987 :339), dit : « qu'un test et un questionnaire sont valides, lorsqu'ils mesurent ceux pourquoi ils ont été construits ». En outre, les questions qui figurent dans le questionnaire doivent être susceptibles de donner des éléments de réponse fiables à l'opérationnalisation et la justification des hypothèses.

    Pour vérifier notre questionnaire nous avons procédé à une pré-enquête auprès de 10 enseignants pris au hasard dans les écoles ne faisant pas partie de notre échantillon. Cette pré-enquête nous a permis de nous rendre compte de l'ambigüité sémantique que présentait la formulation de la 4ème question. Nous l'avons aussitôt reformulé d'une manière claire à la comprendre par tous. Suite à cette étape, notre parrain en l'occurrence M.BAYANG R chargé de diriger ce travail a validé définitivement notre questionnaire.

    3-6 Procédure de collecte des données.

    Selon TSALA TSALA (1992 :75), la passation d'un questionnaire est : « une investigation pour sélectionner ces différents nombres en milieu naturel qi a pour but de comprendre un phénomène non provoqué ». Le passage de notre questionnaire a été rendu facile grâce à la taille convenable de notre échantillon et de l'opportunité que nous a offerte la semaine de la jeunesse. Ceci dit, nous avons passé le questionnaire d'une manière directe et individuelle à chaque enseignant concerné que nous avons bien pris la peine de lui en expliquer. Pour éviter de recevoir des informations des enquêtés données à la hâte nous leur avons permis de les retourner dument remplis après 48 heures. Sur les 34 questionnaires distribués, nous avons pu récupérer tous les 34. Soit un pourcentage de récupération de 100%.

    3-7 Méthode d'analyse des données.

    Nous avons procédé à un dépouillement manuel ; d'où nous avons pris la peine de construire un tableau pour l'enregistrement des données. Ces données ne pouvant se vérifier que sur la base d'un instrument statistique, nous avons fait recours au khi-carré (X2) comme outil statistique.

    Selon DELANDSHEERE (2001 :36), « le khi-carré est un test qui permet de contrôler la différence significative ou non entre les fréquences théoriques ». Sa formule est :

    X2 Avec O= fréquence observée et E= fréquence théorique.

    Avec : Où nc= nombre colonnes ; nl= nombre lignes.

    Dans le cas où une fréquence observée est inférieure à 10, on procède à la correction de Yates dont la formule est la suivante :

    X2corr = avec O= fréquence observée et E= fréquence théorique.

    La vérification des hypothèses se fera en sept étapes qui sont les suivantes :

    1ere étape: formation des hypothèses statistiques :

    - Hypothèse nulle(Ho)

    - Hypothèse alternative(Ha).

    2ème étape : choix du seuil de signification(á)

    Pris arbitrairement à á= 0,05

    3ème étape construction du tableau de contingence et calcul du X2.

    4ème étape : calcul du degré de liberté (ddl)

    ddl= (nc-1) (nl-1) avec nc= nombre de colonnes et nl= nombre de lignes.

    5ème étape : détermination de la règle de décision.

    6ème étape : comparaison et décision

    7ème étape: conclusion

    Après vérification de chaque hypothèse, si elle est confirmée, il est judicieux de passer au calcul de son coefficient de corrélation donné par la formule ci-dessous :

    C=

    Rendu au terme de ce chapitre qui a mis en exergue à tour de rôle la population d'étude, la méthode d'analyse des données en passant par la description et la validation de l'instrument ainsi que la procédure de collecte de données. Nous allons à présent passer au chapitre suivant réservé pour la présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats.

    CHAPITRE 4: PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

    Dans cette partie de notre travail, il nous reviendra de voir à partir des résultats de nos investigations si notre hypothèse est confirmée et infirmée. Pour cela, nous aurons les étapes suivantes :

    · Présentation et analyse des résultats ;

    · Vérification des hypothèses de recherche ;

    · implication pratique et théorique des résultats ;

    · recommandations et suggestions

    · limite de l'étude.

    4- 1 Présentation et analyse des résultats.

    Il sera question de présenter les différents résultats dans des tableaux statistiques qui porterons chacun un titre, ensuite, analyser et commenter.

    Tableau No 04 : Taux de récupération du questionnaire.

    Questionnaires distribués

    Questionnaires collectés

    Pourcentage

    34

    34

    100%

    Du tableau No 04, il ressort que sur un total de 34 questionnaires distribués, 34 ont été collectés ; soit un taux de récupération de 100%.

    Tableau n°5 Répartition des enseignants selon le nombre des cours d'activités pratiques effectivement préparé et dispensés au 2ème trimestre.

    Nombre des cours effectivement préparés et dispensés

    Effectifs

    Pourcentage (%)

    Moins de 7

    18

    52,94%

    7 et plus

    16

    47,06%

    Total

    34

    100%

    Au regard de ce tableau, sur 34 enseignants interrogés, 18 soit un pourcentage de 52,94% déclarent avoir préparé et dispensé effectivement en activités pratiques au 2ème trimestre moins de 7 cours sur 10 cours. Par contre les 16 autres enseignants soit un pourcentage de 47,06 % affirment avoir préparé et dispensé 7 cours et plus.

    Tableau n°6 : Répartition des enseignants selon le nombre des contenus d'apprentissage du programme officiel, Niveau III maitrisés en activités pratiques.

    Maîtrise des contenus d'apprentissage des activités pratiques

    Effectifs

    Pourcentage (%)

    Moins de 4

    14

    41,18%

    4 et plus

    20

    58,82%

    Total

    34

    100%

    Ce tableau nous révèle que sur 34 enseignants interrogés, les 41,18% soit 14 disent maîtriser moins de 4 contenus d'apprentissage du programme officiel, Niveau III en activités pratiques contre 20 enseignants soit 58,82%, déclarent le contraire soit une maîtrise pratique de 4 contenus et plus.

    Tableau n°7 : Répartition des enseignants selon leurs avis sur l'usage de plusieurs critères d'évaluation en activités pratiques et le savoir-faire des élèves.

    Avis sur l'usage de plusieurs critères d'évaluation en activités pratiques

    Effectifs

    Pourcentage (%)

    Oui (favorisent)

    22

    64,71%

    Non (ne favorisent pas)

    12

    35,29%

    Total

    34

    100%

    A la lecture de ce tableau N°7, 64,71% d'enseignants interrogés, soit un effectif de 22 disent que l'usage de plusieurs critères d'évaluation en activités pratiques favorise le savoir-faire des élèves. Par contre 12 soit un pourcentage de 35,29 % disent le contraire.

    Tableau n°8 : Répartition des enseignants selon la moyenne générale de leur classe en activités pratiques.

    Moyenne générale de classe en activités pratiques au deuxième trimestre.

    Effectifs

    Pourcentage (%)

    Moyenne inférieure à 10

    13

    38,23%

    Moyenne comprise entre 10 et 14

    8

    23,52%

    Moyenne supérieure à 14

    13

    38,23%

    Total

    34

    100%

    La lecture du tableau N°8 nous montre que sur 34 enseignants interrogés, 13 soit un pourcentage de 38 ,23% déclare avoir eu une moyenne générale de classe en activités pratiques inférieur à 10 au deuxième trimestre. Par contre, 8 soit 23,52% disent avoir une moyenne comprise entre 10 et 14 et les 13 autres restants soit 38,23 déclarent avoir eu plus de 14 en moyenne générale

    4 -2 Vérification des hypothèses de recherche.

    4-2-1 Vérification de l'hypothèse de recherche N°1 (HR1).

    HR1 : La préparation régulière des leçons d'activités pratiques par le maître favorise le savoir-faire des élèves.

    · 1 ère étape : Formulation des hypothèses statistiques

    Ha : La préparation régulière des leçons d'activités pratiques par le maître favorise le savoir-faire des élèves.

    Ho : La préparation régulière des leçons d'activités pratiques par le maître ne favorise pas le savoir-faire des élèves.

    2ème étape : choix du seuil á=0,05

    3ème étape : calcul de la valeur statistique du khi-carré.

    Pour vérifier cette hypothèse de recherche, nous allons croiser les tableaux No 05 et No 8.

    Tableau No 9 : Synthèse comparative des résultats de l'hypothèse de recherche No 1.

    Nombre de leçons préparées

    Moyenne

    générale de la classe

    Moins de 7

    7 et plus

    Total

    O

    E

    O

    E

    Moins de 10

    10

    6,88

    3

    6,11

    13

    De 10 à 14

    6

    4,23

    2

    3,76

    8

    Plus de 14

    2

    6,88

    11

    6,11

    13

    Total

    18

    16

    34

    Tableau N° 10 : Données servant de calcul du Khi-carré pour HR1.

    O

    E

    O-E

    O-E-0,5

    (O-E-0,5)2

     

    10

    6,88

    3,12

    2,62

    6,86

    0,99

    6

    4,23

    1,77

    1,27

    1,61

    0,38

    2

    6,88

    4,88

    4,38

    19,18

    2,78

    3

    6,11

    3,11

    2,61

    6,81

    1,11

    2

    3,76

    1,76

    1,26

    1,58

    0,42

    11

    6,11

    4,89

    4,39

    19,27

    3,15

    X2cor=

    8,83

    · 4ème étape : détermination de la valeur critique du khi-carré.

    ddl= (nl-1)(nc-1) avec nl= nombre lignes et nc= nombre colonnes

    AN : ddl=(3-1)(2-1) =2

    Avec ddl=2 et á=0,05 nous lisons sur la table de distribution X2lu=5,99

    · 5ème étape : Règle de décision.

    - Si X2Cal < X2Lu alors rejet de Ha et acceptation de Ho.

    - Si X2Cal > X2Lu alors acceptation de Ha et rejet de Ho.

    · 6ème étape : prise de décision.

    X2Cal (8,83) > X2Lu (5,99) alors acceptation de Ha et rejet de Ho.

    · 7ème étape : conclusion

    En nous accordant 95 % d'avoir raison contre 5% de se tromper nous disons que notre hypothèse HR1 est vérifiée et confirmé. Par conséquent, un bon pourcentage de préparation des leçons d'activités pratiques favorise le savoir-faire des élèves.

    Cette hypothèse étant vérifiée, nous allons vérifier son coefficient de corrélation.

    C=

    AN: C=

    = 0,45

    C=0,45 étant inférieure à 0,5 nous dirons qu'il est vrai que cette hypothèse est vérifiée mais la dépendance entre les deux variables reste faible.

    4-2-2 Vérification de l'hypothèse de recherche N°2 (HR2).

    HR2 : La maîtrise des contenus d'apprentissage en activités pratiques par le maître favorise le savoir-faire des élèves.

    · 1 ère étape : Formulation des hypothèses statistiques

    Ha : La maîtrise des contenus d'apprentissage en activités pratiques par le maître favorise le savoir-faire des élèves.

    Ho : La maîtrise des contenus d'apprentissage en activités pratiques par le maître ne favorise pas le savoir-faire des élèves.

    2ème étape : choix du seuil á=0,05

    3ème étape : calcul de la valeur statistique du khi-carré.

    Pour vérifier cette hypothèse de recherche, nous allons croiser les tableaux No 06 et No 8.

    Tableau No 11 : Synthèse comparative des résultats de l'hypothèse de recherche No 2

    Nombre d'activité

    maîtrisées

    Moyenne

    générale de la classe

    Moins de 7

    7 et plus

    Total

    O

    E

    O

    E

    Moins de 10

    13

    5,35

    00

    7,64

    13

    De 10 à 14

    01

    3,29

    7

    4,70

    8

    Plus de 14

    00

    5,35

    13

    7,64

    13

    Total

    14

    20

    34

    Tableau N° 12 : Données servant de calcul du Khi-carré pour HR2.

    O

    E

    O-E

    O-E-0,5

    (O-E-0,5)2

     

    13

    5,35

    7,65

    7,15

    51,12

    3,93

    01

    3,29

    2,29

    1,79

    3,20

    0,97

    00

    5,35

    5,35

    4,85

    23,52

    4,39

    00

    7,64

    7,64

    7,14

    50,97

    6,67

    7

    4,70

    2.3

    1,8

    3,24

    0,68

    13

    7,64

    5,36

    4,86

    23,61

    3,09

    X2cor=

    19,73

    · 4ème étape : détermination de la valeur critique du khi-carré.

    · ddl= (nl-1)(nc-1) avec nl= nombre lignes et nc= nombre colonnes

    AN : ddl=(3-1)(2-1) =2

    Avec ddl=2 et á=0,05 nous lisons sur la table de distribution X2lu=5,99

    · 5ème étape : Règle de décision.

    - Si X2Cal < X2Lu alors rejet de Ha et acceptation de Ho.

    - Si X2Cal > X2Lu alors acceptation de Ha et rejet de Ho.

    · 6ème étape : prise de décision.

    X2Cal (19,73) > X2Lu (5,99) alors acceptation de Ha et rejet de Ho.

    · 7ème étape : conclusion

    La comparaison du khi-carré calculé et du khi carré lu dans les proportions avec un risque de se tromper de 5% montre que l'hypothèse HR2 est vérifiée et confirmée. Par conséquent la maitrise des contenus d'apprentissage du programme officiel par les maîtres en activités pratiques favorise le savoir-faire des élèves.

    Cette hypothèse étant vérifiée, il est judicieux pour nous calculer son coefficient de corrélation.

    C=

    AN: C=

    = 0,60

    C=0,60 étant supérieur à 0,5 nous dirons que la dépendance entre les deux variables de cette hypothèse de recherche est très considérable.

    4-2-3 Vérification de l'hypothèse de recherche N°3 (HR3).

    HR3 : Les critères d'évaluation en activités pratiques favorisent le savoir-faire des élèves.

    · 1 ère étape : Formulation des hypothèses statistiques

    Ha : Les critères d'évaluation en activités pratiques favorisent le savoir-faire des élèves.

    Ho : Les critères d'évaluation en activités pratiques ne favorisent pas le savoir-faire des élèves.

    2ème étape : choix du seuil á=0,05

    3ème étape : calcul de la valeur statistique du khi-carré.

    Pour vérifier cette hypothèse de recherche, nous allons croiser les tableaux No 07 et No 8.

    Tableau No 13 : Synthèse comparative des résultats de l'hypothèse de recherche No 3

    Avis sur l'usage de

    Plusieurs critères

    d'évaluation

    Moyenne

    générale de la classe

    NON

    OUI

    Total

    O

    E

    O

    E

    Moins de 10

    12

    8,41

    1

    4,58

    13

    De 10 à 14

    1

    5,17

    7

    2,82

    8

    Plus de 14

    9

    8,41

    4

    4,58

    13

    Total

    22

    12

    34

    Tableau N° 14 : Données servant de calcul du Khi-carré pour HR3.

    O

    E

    O-E

    O-E-0,5

    (O-E-0,5)2

     

    12

    8,41

    3,59

    3,09

    9,54

    1,13

    1

    5,17

    4,17

    3,67

    13,46

    2,60

    9

    8,41

    1,41

    0,91

    0,82

    0,09

    1

    4,58

    3,58

    3,08

    9,48

    2,07

    7

    2,82

    4,18

    3,68

    13,54

    4,80

    4

    4,58

    0,58

    1,08

    1,16

    0,25

    X2cor=

    10,94

    · ddl= (nl-1)(nc-1) avec nl= nombre lignes et nc= nombre colonnes

    AN : ddl=(3-1)(2-1) =2

    Avec ddl=2 et á=0,05 nous lisons sur la table de distribution X2lu=5,99

    · 5ème étape : Règle de décision.

    - Si X2Cal < X2Lu alors rejet de Ha et acceptation de Ho.

    - Si X2Cal > X2Lu alors acceptation de Ha et rejet de Ho.

    · 6ème étape : prise de décision.

    X2Cal (10,94) > X2Lu (5,99) alors acceptation de Ha et rejet de Ho.

    · 7ème étape : conclusion

    · Au terme des calculs effectués la comparaison des khi-carré lu et khi-carré calculés montre que l'hypothèse N°3 est vérifiée et confirmée. D'où l'utilisation de plusieurs critères dévaluation en activité pratique favorise

    le savoir-faire des élèves.

    C=

    AN: C=

    = 0,60

    C=0,49 étant sensiblement = 0,5 nous dirons que la dépendance entre les deux variables de cette hypothèse de recherche est moyenne.

    Tableau N°15 : Récapitulatif de la vérification des hypothèses de recherche.

    HR

    DONNEES STATISTIQUES

    conclusion

    Seuil(á)

    ddl

    X2Cal

    X2Lu

    COMPARAISONS

    HR1

    0,05

    2

    8,83

    5,99

    X2Cal > X2Lu

    Vérifiée et confirmée

    HR2

    0,05

    2

    19,73

    5,99

    X2Cal > X2Lu

    Vérifiée et confirmée

    HR3

    0,05

    2

    10,94

    5,99

    X2Cal > X2Lu

    Vérifiée et confirmée

    Ce tableau récapitulatif ci-dessus, nous montre que nos trois hypothèses de recherche ont été vérifiées et confirmées. Par ricochet notre hypothèse générale se trouve elle aussi vérifiée et confirmée.

    4-3 Implications théoriques et pratiques des résultats

    Dans cette rubrique Il sera question d'analyser les différents résultats obtenus que nous avons émis lors de la présentation des résultats, du dépouillement afin de tirer toutes les leçons qui s'imposent.

    4-3-1 Implications théoriques et pratiques des résultats de HR 1.

    La vérification de la première hypothèse de recherche montre clairement qu'à ddl = 2 et ; 2cal = 8,83 2lu = .

    Par conséquent, la préparation régulière des leçons d'activités pratiques favorise le savoir-faire des élèves. Ainsi, comme le souligne la théorie du capital humain, l'enseignement dans les conditions appropriées est un investissement productif et contribue à la croissance économique où toutes les parties doivent s'investir d'avantage. Les enseignants doivent à cet effet s'investir davantage en préparant effectivement tous les cours en tenant bien compte des activités pratiques, les dispenser normalement et rationnellement selon l'emploi de temps et la répartition périodique.

    Sur le plan pratique, on observe souvent des enseignants assis entrain de faire autre chose pendant que leurs élèves déambulent dans la cour au moment des activités pratiques. Cet état de chose est de nature à hypothéquer le taux de couverture des programmes et laisse les élèves dans l'inertie de faire toujours les mêmes oeuvres et les mêmes erreurs sans suivi au détriment de la réussite scolaire et du savoir-faire des élèves.

    4-3-2 Implications théoriques et pratiques des résultats de HR2.

    La vérification de la deuxième hypothèse de recherche montre clairement qu'à ddl = 2 et ; 2cal = 19,73 2lu = . Par conséquent, la maîtrise des contenus d'apprentissage par le maitre en activités pratiques favorisent le savoir-faire des élèves. En outre, comme l'illustre la théorie béhavioriste de VYGOTSKY. Il revient donc aux enseignants d'après lui de maîtriser ce qu'on veut transmettre. C'est pourquoi ils doivent tout mettre en oeuvre pour maîtriser les contenus d'apprentissage inscrits dans les programmes officiels pour faciliter leur préparation de cours et par ricochet suivre aisément leurs élèves dans les réalisations des projets en activités pratiques afin de favoriser le savoir-faire des élèves.

    Sur le plan pratique, la non maitrise des contenus d'apprentissage des programmes d'activités pratiques fait que certains enseignants ne préparent pas leurs cours et ne sont non plus aptes à suivre leurs élèves dans la conduite de telles leçons entrainant ainsi une perte inutile de temps.

    4-3-3 Implications théoriques et pratiques des résultats de HR 3.

    La confirmation de HR3 à partir du X2Cal =10,94 > X2Lu=5,99 et du tableau d'illustration N°7 qui montre que sur 34 enseignants interrogés 22 sont d'avis favorables que l'usage de plusieurs critères d'évaluation favorise le savoir-faire des élèves, montre à suffisance que dans la pratique quotidienne de sa salle de classe le maître qui confronte ses élèves à plusieurs critères de performances obtient de bon rendement de la part de ceux-ci. Cependant dans la pratique, tel n'est pas souvent le cas chez plusieurs enseignants des niveaux II et III que nous eu la chance d'observer pendant nos différents stages pratiques. Il convient de les rappeler à l'ordre en s'appuyant sur la théorie de Roegiers.

    4-4 Suggestions.

    Au vu des difficultés entravant le savoir-faire élèves que nous avons tantôt élucidées tout au long de ce travail en ce qui concerne les activités pratiques et les esquisses de solutions que nous avons pu confirmer d'une manière scientifique, nous formulons des suggestions :

    · Aux titulaires de classe.

    Il doivent dans la pratique quotidienne de leur classe tenir compte de toutes les disciplines inscrites dans le programme officiel. Ils doivent préparer de manière rationnelle tous les cours relatifs aux contenus d'apprentissage qu'ils prendront la peine de maîtriser, les dispenser et évaluer effectivement. En bref, les suivre méthodologiquement, se baser sur plusieurs critères pour évaluer, ne pas s'arrêter aux simples relevés de notes mais mettre tout en oeuvre afin d'éclore le génie des élèves.

    · Aux directeurs et inspecteurs.

    Nous leur demandons de grâce de prendre au sérieux la menace qui tend à entraver la conduite des activités pratiques dans les écoles. Tout le système gagnerait s'ils gardent un oeil évaluateur sur cette discipline, en sommant les enseignants qui se méprennent de la valeur de celle-ci. Ils devront en outre stimuler les performances en primant les meilleures réalisations des élèves dans cette discipline.

    · Aux élèves.

    Nous leur rappelons que : « la vie n'est ni un jeu, ni une partie de plaisir mais un endroit où le monde de l'emploi est traumatisé par le chômage ». Ils doivent prendre au sérieux les activités pratiques qui peuvent leur ouvrir les portes de l'auto-emploi. Pour cela, nous leur recommandons d'éviter de présenter toujours les mêmes activités mais de les varier. Ils doivent aussi innover en mettant à l'oeuvre le fruit de leur esprit quand la consigne du travail donnée par le maître leur autorise cela

    4-5 Limites de l'étude

    Il serait illusoire de croire qu'un travail de recherche puisse se réaliser sans se heurter à quelques difficultés. Aussi le notre n'échappe pas à cette logique. A cause des difficultés rencontrées notre étude a connu des insuffisances diverses notamment sur le plan scientifique, logistique et financier.

    Sur le plan scientifique

    Etant donné notre attitude de néophyte dans la recherche scientifique, nos compétences et maîtrise des méthodes limitées, notre travail pourrait souffrir de quelques manquements non négligeables. Par conséquent nous n'avons pas la prétention d'offrir un travail de qualité universelle comme le ferait un professionnel. Nous invitons notre lectorat à considérer ce travail comme une modeste contribution de plus dans la recherche scientifique.

    Sur le plan logistique et financier

    Dans l'Arrondissement de Tibati, notre aire d'étude le travail de recherche scientifique n'est pas facile à réaliser à cause d'absence de bibliothèque ou de centre de lecture. L'outil informatique bien qu'existant connait des problèmes récurrents de perturbation de réseau ; ajouté à cela des coupures d'énergie électriques.

    Conclusion Générale

    Arrivé au terme de notre travail, il convient de s'interroger sur le chemin parcouru au cours de ce mémoire, d'en dégagé les principaux apports de cette recherche. Plusieurs idées ont motivé notre travail sur les facteurs qui peuvent améliorer le savoir-faire des élèves. Dans cette perspective, la problématique de notre étude a consisté à vérifier si les activités pratiques améliorent le savoir-faire des élèves. Ainsi, pour résoudre cette préoccupation, nous avons formulé les hypothèses de recherche suivantes :

    - HR1 : La préparation régulière des leçons d'activités pratiques par le maître favorise le savoir-faire des élèves.

    - HR2 : la maîtrise des contenus d'apprentissage par le maître en activités pratiques favorise le savoir-faire des élèves.

    - HR3 : l'usage de plusieurs critères d'évaluation en activités pratiques favorise le savoir -faire des élèves.

    En outre, pour atteindre notre objectif, nous avons mené une enquête dans les écoles primaires de la ville de Tibati par le biais des questionnaires adressé aux enseignants des niveaux II et III desdites écoles.

    Après nos investigations sur le terrain, les différents résultats obtenus nous ont amené à constater par l'usage de l'outil statistique du khi-carré que nos trois hypothèses sont vérifiées et confirmées d'où notre conclusion de dire que les activités pratiques favorisent le savoir-faire des élèves.

    Nous avons ainsi, après avoir tiré toutes les leçons qui s'imposent, fait des suggestions à l'endroit des acteurs de l'éducation et n'avons pas la prétention d'avoir épuisé cette étude ; d'où nous laissons l'opportunité à d'autres chercheurs de revoir cet élément sous un autre angle ou sur les détails qui ont échappé à notre investigation.

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    I. Ouvrages Généraux

    1. DELANDSHERE, G.(1982). Introduction à la recherche en éducation. paris : 5e édition.

    2. LEIF, J.(1974).Vocabulaire technique et critique de la pédagogie et des sciences de l'éducation. Paris : librairie Delagrave.

    3. MACAIRE, F. (1993).Notre Beau Métier ; pédagogique appliquée .édition Saint Paul, les classiques africains.

    4. MAURICE, G. (1983). Dissertation pédagogique par L'exemple. Paris : édicef.

    5. MIALARET, G. (1983). La formation des enseignants, que sais-je ? Paris : PUF

    6. BOURDIEUX, P.(2001).le capital humain d'une conception substantielle à un modèle représentationnel. Paris : les classiques africains.

    7. ROEGIERS, X.(2004). L'école et l'évaluation. Bruxelles : Boeck édition.

    8. VYGOTSKY, (1977). La pensée et la conscience dans l'éducation. Vienne : Super éditor.

    II. Mémoires

    1. SIRI, J. (2012).Le respect des principes de formulation des items et la qualité d'un instrument d'évaluation en sciences. ENIEG de Tibati : inédit.

    2. NGEYA-YANG, T.(2010). Nouvelle vision de l'évaluation des apprentissages et performances scolaire. ENIEG TIBATI : inédit.

    III. Dictionnaires

    1. Dictionnaire Micro Robert (1992) ; Paris.

    2. Dictionnaire Petit Larousse Illustré (2008) ; Paris.

    3. Dictionnaire Universel (2000) ; Paris.

    4. Le Dictionnaire de l'enseignement en Afrique (1987) ;Paris

    ANNEXES

    QUESTIONNAIRE ADRESSE

    AUX ENSEIGNANTS

    Chers enseignants,

    Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de fin de formation à l'ENIEG de Tibati portant sur « Activités pratiques et savoir-faire des élèves », nous sollicitons par le biais de ce questionnaire votre opinion relative à ce sujet.

    Vous voudrez bien nous fournir, en toute liberté votre avis sur ce thème en cochant d'une croix les cases correspondantes à votre choix.

    Par ailleurs Les réponses ainsi fournies ne seront que d'une utilité purement pédagogique auxquelles nous vous garantissons la stricte confidentialité.

    I- IDENTIFICATION

    Ecole :_____________________________________________classe :______

    II- QUESTIONS

    1. Sur 10 leçons d'activités pratiques prévues pour le 2ème trimestre, combien avez-vous effectivement préparé et dispensé ?

    Moins de 7 7et plus

    2. Sur les 7 contenus d'apprentissage définis dans le programme officiel du Niveau III en activités pratiques, combien maîtrisez-vous pratiquement ?

    Moins de 4 4 et plus

    3. L'usage de plusieurs critères d'évaluation en activités pratiques favorise t- il le savoir faire des élèves ?

    Oui Non

    4. Comment est la moyenne générale de votre classe en activités pratiques au 2ème trimestre ?

    Inférieure à 10 Comprise entre 10 à 14 Supérieure à 14

    5. Quels sont les critères d'évaluation que vous suggérez en activités pratiques pour favoriser le savoir faire des élèves ?

    _______________________________________________________________________________________________________________________________

    Merci d'avoir bien voulu répondre à ce questionnaire.






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon