II-3.1. Les radiales d'exploration :
Il s'agit d'imaginer une ou des lignes perpendiculaires au
rivage et qui s'étend sur toute la largeur du récif à
étudier. Ensuite, on se fait traîner par une embarcation le long
de cette ligne, on arrive, en une certaine durée, à explorer les
évolutions des peuplements et les caractéristiques des biotopes
au niveau de la zone étudiée.
Cette technique s'appuie sur l'identification des principaux
faciès du milieu et de peuplements ainsi que leur représentation
qualitative et quantitative.
Photo 6 : Les équipes de terrain en train de faire
une radiale d'exploration
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II-3.2. Les transects
Ils sont réalisés au sein des zones
récifales spécifiques (platiers et pentes externes). Ils
permettent d'identifier globalement les formes coralliennes dominantes ainsi
que leur quantification (pourcentage de recouvrement).
Le transect se rapporte à un segment de droite
matérialisé sur le terrain par un ruban gradué. Il est
positionné parallèlement au rivage et donc sur une même
ligne bathymétrique pour la pente externe. Les organismes
interceptés par le ruban gradué (coraux, algues, alcyonnaires,
etc.) ainsi que le substrat non biologique sont identifiés et leur
longueur mesurée. Pour chaque station, trois transects sont
réalisés pour tenir compte de la variabilité du site.
Cette technique est également utilisée pour le
comptage des poissons. L'opérateur se déplace le long du transect
et observe les poissons présents de part et d'autres du ruban sur une
longueur et une largeur déterminées.
On a réalisé trois transects de 20m chacun, sur
les stations de platier et de pente externe (par rapport à la
marée basse). Ces transects sont séparés les uns des
autres et ils ne sont pas en continuité et ne se trouvent pas sur un
même axe. Une telle position donne davantage d'informations pour les
populations hétérogènes. Les transects sont placés
à deux niveaux de profondeurs différentes (4- 6 m et 12-16 m) en
fonction de la topographie de chaque récif.
Des échantillons de biote/substrat sont
prélevés. Pour chaque point d `échantillonnage, le type de
substrat/ biote est identifié en adoptant la codification
mentionnée ci-dessus. On note également toutes les marques
visibles de dégradation, de menace ou de perturbation sur chaque site.
On recherche aussi des preuves des dommages occasionnés par la
pêche, par les activités en bateau (trace d'encrage, marques
d'immobilisation de bateau, marques de palmes faites par les plongeurs) et par
des cyclones ou tempêtes.
Pour le comptage des poissons, l'échantillonnage
s'effectue par le biais de la plongée en apnée. On a
enregistré les données sur l'écritoire. Les observations
ont été faites en nageant lentement le long d'un couloir de 5m de
large centré sur un ruban métrique de 20m de long qui a
été placé au fond, le long d'un contour de profondeur
prédéterminé formant par là une zone d'étude
d'environ 100m2 par transect . Le temps passé sur chaque
transect allait de 40 à 45 mn durant lequel on revient trois fois de
suite sur le transect en question. Le comptage a été fait sur
le platier autant que sur la pente externe. Les espèces
ciblées sont définies comme des poissons importants pour la
pêche traditionnelle et artisanale. La taille moyenne et le nombre
d'individu étaient enregistrés pour chaque espèce
observée.
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En ce qui concerne les grands bancs, on a fait des estimations
à 50 à 100 poissons près. Les estimations des poissons de
taille moyenne ont été faites à 5cm près.
Photo 7 : Transect localisé au niveau de la station
III- LOGISTIQUE D'INTERVENTION
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