II-3.4. Assainissement
Pour la plupart des villes malgaches, le problème
d'assainissement constitue une menace parce qu'il est inséparable au
développement urbain incontrôlé, de la croissance
démographique démesurée et de la migration excessive de la
population. Nosy Be présente toutes les conditions favorisant ce
problème, telles qu'un développement urbain relativement
incontrôlé, une croissance démographique galopante, et une
migration importante.
Nosy Be est une zone touristique dont les problèmes
d'assainissement sont manifestes et parfois gênant. En effet, cette zone
souffre d'insuffisance d'infrastructures. Pour le cas de l'arrondissement de
Dzamandjar, les quartiers disposent d'un système d'assainissement
individuel pour l'évacuation d'eaux usées domestiques. Pour les
excrétas, il y a trois modes d'évacuation : fosse sceptique (cas
des hôtels et de certaines habitations), fosse perdue, utilisation des
plages et des mangroves.
Les ordures ménagères sont
déposées soit au niveau des points de collecte pour être
ramassées par le service de la voirie qui les transporte à
Ambonara (lieu de décharge
III- LE RECIF DE LA POINTE AMBONDRONA III-1. DESCRIPTION
GLOBALE DU RECIF
C'est un récif frangeant à faciès
dégradé mais parsemé des coraux vivants comme
Lobophyllia corymbosa, Montipora sp. , Echinopora
lamellosa, etc Ce récif se trouve à environ 1500
mètres de la zone de rejet de la SIRAMA.
III-2. DIAGNOSTIC DU RECIF III-2.1. Le platier
récifal
Sur le platier récifal de ce site, on n'a pas fait des
transects, parce que ce platier est complètement nu. En effet, on ne
voit que des débris coralliens associés à des sables.
III-2.2. La pente externe
III-2.2.1. Pourcentage de recouvrement des formes
benthiques
Les graphes ci-dessous (figure 3) montre le taux de
recouvrement du benthos sur la pente externe du récif de la pointe
Ambondrona.
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Figure 3 : Pourcentage de recouvrement des formes
benthiques (Site : Pointe Ambondrona ; Station : Pente externe)
Les graphes de la figure 3 montrent un pourcentage de
couverture en coraux vivants égal à 26,67% contre un pourcentage
en composante abiotique égale à 45,00%.
Ce résultat traduit que le site en question est
dégradé, la vitalité corallienne y est faible. La
sédimentation, qui est reflétée par le pourcentage
d'« abiotique », est très élevée.
La forte sédimentation peut être due à
l'extraction de matériaux (roches, sables, débris de coraux) qui
est très important sur le littoral. Ces roches sont utilisées,
par les populations locales, comme matériaux de construction.
L'extraction favorise une érosion côtière, d'où
l'apport de sédiments vers la mer notamment pendant les grandes
marées (haute mer de vives eaux). Rappelons que l'amplitude des
marées est assez importante au niveau de la côte Nord-Ouest de
Madagascar. En plus de la sédimentation, la faible vitalité
corallienne peut être causée par les rejets d'eaux usées de
la SIRAMA. Les produits chimiques (engrais, pesticides,...) utilisés
dans les plantations des cannes à sucres et dont les résidus sont
transportés par des eaux de ruissellement directement vers la mer, ont
des effets néfastes sur les récifs. Ces produits chimiques
peuvent contribuer à la toxicité des animaux marins.
La composante « énalgué »
présente un pourcentage de 3,33%. D'une manière
générale, cette composante permet d'estimer l'importance du
phénomène de blanchissement corallien, car ce sont les coraux
précédemment blanchis et qui meurent après quelques
années qui sont, le plus souvent, recouverts de gazons algaux.
Le taux de recouvrement en algues de la pente externe est
aussi élevé (11,67%).Les algues du genre Enhalus accoroides
sont particulièrement abondantes indiquant la pollution
organique.
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