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SOMMAIRE
INTRODUCTION ET CONTEXTE 1
PARTIE I : GENERALITES SUR LE MILIEU RECEPTEUR
I- DONNEES DEMOGRAPHIQUES ET ECONOMIQUES 4
I-1. DONNEES DEMOGRAPHIQUES 4
I-2. DONNEES ECONOMIQUES 4
II- LE MILIEU TERRESTRE 5
II-1. SITUATION GEOGRAPHIQUE 5
II-2. LE RELIEF 5
II-3. LE CLIMAT 5
III- LE MILIEU MARIN 5
III-1. LA TEMPERATURE, LA SALINITE ET L'OXYGENE DISSOUS 5
III-1. LES ESTUAIRES ET LES BAIES 6
III- 2. LES ZONES RECIFALES 6
III- 2.1. Les zones d'herbiers 6
III- 2.1.1. Les herbiers mono spécifiques 7
III- 2.1.2. Les herbiers mixtes 7
III- 2.2. Les sables coralliens 7
III- 2.3. Les sables gris 8
III- 2.4. Les platiers récifaux 9
III- 2.4.1. Les platiers détritiques 9
III- 2.4.2. Les platiers compacts 9
III- 2.5. Les pentes externes et bancs coralliens 10
III- 2.6. Les dalles coralliennes 10
PARTIE II : METHODOLOGIE
I- APPROCHE METHODOLOGIQUE 11
II- METHODE D'ETUDE 11
II-1. LA NOTION DES SECTEURS, SITES ET STATIONS 12
II-1.1. Le secteur 12
II-1.2. Le site 12
II-1.3. La station 12
II-2. LA CODIFICATION 13
II-3. L'ECHANTILLONNAGE 13
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II-3.1. Les radiales d'explorations 13
II-3.2. Les transects 14
III- LOGISTIQUE D'INTERVENTION 15
III-1. LOGISTIQUE D'INTERVENTION SUR LE TERRAIN 15
III-2. LOGISTIQUE D'ANALYSE ET DE RESTITUTION DES RESULTATS 16
III-2.1. Notions fondamentales du COREMO 16
III-2.1.1. Méthodes 16
III-2.1.2. Notion de cibles 17
III-2.2. Saisie des Données sur le Terrains 17
III-2.3. Représentation graphique des Données
18
III-2.3.1. Données du Benthos 18
III-2.3.2. Données des Poissons 18
PARTIE III : ANALYSE INTEGREE ET RESTITUTION DES
RESULTATS
I- NOTION DE SENSIBILITE, DE VULNERABILITE 19
ET DE L'ETAT DE SANTE
I-1. LA SENSIBILITE 20
I-2. LA VULNERABILITE 20
I-3. L'ETAT DE SANTE 21
II- LE RECIF DE DZAMANDJAR 21
II-1. DESCRIPTION GLOBALE DU RECIF 21
II-2. DIAGNOSTIC DU RECIF 21
II-2.1. Le platier récifal 22
II-2.2. La pente externe 23
II-2.2.1. Pourcentage de recouvrement des formes benthiques
23
II-2.2.2. Estimation de la biomasse des poissons 24
II-3. LES SOURCES DE DEGRADATION DU RECIF 24
II-3.1. Activités touristiques 25
II-3.2. Activités agricoles 26
II-3.2.1. La déforestation 26
II-3.2.2. L'érosion et l'envasement 26
II-3.2.3. La pollution organique 26
II-3.3. Activités industrielles 26
II-3.4. Assainissement 27
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III- LE RECIF DE LA POINTE AMBONDRONA 28
III-1. DESCRIPTION GLOBALE DU RECIF 28
III-2. DIAGNOSTIC DU RECIF 28
III-2.1. Le platier récifal 28
III-2.2. La pente externe 28
III-2.2.1. Pourcentage de recouvrement des formes benthiques
28
III-2.2.2. Estimation de la biomasse des poissons 29
IV- LE RECIF DE NOSY TANGA 30
IV-1. DESCRIPTION GLOBALE DU RECIF 30
IV-2. DIAGNOSTIC DU RECIF 30
IV-2.1. Le platier récifal 30
IV-2.1.1. Pourcentage de recouvrement des formes benthiques 30
IV-2.1.2. Estimation de la biomasse des poissons 31
IV-2.2. La pente externe 32
IV-2.2.1. Pourcentage de recouvrement des formes benthiques 32
IV-2.2.2. Estimation de la biomasse des poissons 33
V- LE RECIF D'AMPASINDAVA/HASSANALY 34
V-1. DESCRIPTION GLOBALE DU RECIF 34
V-2. DIAGNOSTIC DU RECIF 34
V-2.1. Le platier récifal 34
V-2.1.1. Pourcentage de recouvrement des formes benthiques 34
V-2.1.2. Estimation de la biomasse des poissons 35
V-2.2. La pente externe 36
V-2.2.1. Pourcentage de recouvrement des formes benthiques 36
V-2.2.2. Estimation de la biomasse des poissons 37
CONCLUSION ET RECOMMADATIONS 38
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 40
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INTRODUCTION ET CONTEXTE
La présente étude, menée du
Décembre 2006 au Juin 2007, s'inscrit dans le cadre de la
préparation d'une Maîtrise Spécialisée en Science et
Technique de la Mer et du Littoral (MaST/ML). Ce programme de formation est
spécialement développé au sein de l'Institut Halieutique
et des Sciences Marines de l'Université de Toliara, en vue de fournir
des experts en milieu marin littoral. Cet objectif est très important
dans la mesure où la masse critique des spécialistes malgaches en
milieu marin, aussi bien pour la science que pour d'autres métiers, est
loin d'être suffisant par rapport à l'étendue de
l'île continent.
Madagascar est, en effet , la quatrième grande
île du monde, couvrant près de 590 000 km2 de
superficie avec un linéaire côtier qui s'étend sur plus de
5000km. Souvent, elle est décrite comme étant un laboratoire
vivant de l'évolution compte tenu de la richesse en biodiversité
et l'incroyable abondance d'espèces endémiques aussi bien
terrestres que marines.
Le milieu marin malgache constitue, effectivement, une des
zones marines les plus riches du monde. Les études récentes
menées par divers chercheurs et organismes scientifiques permettent de
constater que Madagascar abrite la plus riche diversité corallienne de
l'Océan Indien Occidental, avec 380 espèces de coraux. Ce chiffre
représente le plus grand nombre d'espèces jamais recensé
dans la région, dépassant le total combiné de la Mer Rouge
et de Socotra (340 espèces). Ce chiffre dépasse également
les 336 espèces enregistrées antérieurement pour toute la
zone Sud-Ouest de l'Océan Indien (Veron, 2005). Allen,
en 2005, dans le cadre d'une évaluation rapide de la biodiversité
marine de la zone Nord-Ouest de Madagascar, a enregistré au moins 576
espèces de poissons coralliens. Wells, en 2005, rapporte la
présence d'au moins 525 espèces de Mollusques (uniquement dans le
Nord-Ouest). Ce chiffre n'est pas loin de celui enregistré au niveau du
Triangle du Corail (Indonésie, Philippines et Nouvelle Guinée)
considéré comme étant la zone de diversité
biologique marine la plus riche du monde (Mc. Kenna et al. 2005).
Cependant, les récifs coralliens malgaches subissent
actuellement une dégradation de plus en plus croissante à cause
de divers facteurs. D'un côté, la paupérisation de la
population aggravée par l'inflation et quelque peu par son ignorance du
"capital bleu" dont elle dispose l'a conduit à ponctionner sur les
ressources marines pour des fins de subsistance, alors que ces dernières
ont été considérées, à tort, comme
étant inépuisables. Les reliquats d'habitats naturels subissent
aujourd'hui des pressions jamais enregistrées
précédemment. D'un autre côté, les problèmes
de changement climatique et des catastrophes naturelles génèrent
des dégradations incontrôlables sur différentes zones
récifales coralliennes.
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Face à cette situation, il s'avère indispensable
de disposer des données de références pouvant servir
d'outil afin d'endiguer ou tout au moins de mitiger les impacts de ces
différents types de pression.
Le récif de Dzamandjar, qui a été choisi
pour mener cette étude, constitue un laboratoire vivant permettant
d'apprécier ces différents types d'impacts et d'appliquer divers
types de méthodologie d'expertise en milieu infralittoral. On y
rencontre des problèmes de pressions anthropiques, d'impacts de cyclone
et de blanchissement corallien lié au changement climatique. Il
répond très bien à l'objectif de notre étude qui
s'intitule : « Méthodes de diagnostic rapide d'un
écosystème récifal corallien; cas du récif de
Dzamandjar-Nosy Be (Côte Nord Ouest de Madagascar)».
Les résultats de cette étude sont
exposés, dans ce mémoire, en suivant un plan en trois parties. La
première partie présente les généralités sur
le milieu récepteur. La deuxième partie est consacrée
à la méthodologie adoptée durant l'étude. L'analyse
intégrée et la restitution des résultats obtenus sont
traitées dans la troisième partie. Une conclusion suivie de
quelques recommandations sont présentées en dernier lieu.
PARTIE I : GENERALITES SUR LE MILIEU RECEPTEUR Carte
1 : Carte de Nosy Be montrant les zones d'intervention
Nosy Tanga
Ambondrona
Dzamandjar
Ampasindava
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I- DONNEES DEMOGRAPHIQUES ET ECONOMIQUES
I-1. DONNEES DEMOGRAPHIQUES
En 2003, le nombre de la population de Nosy Be atteignait
jusqu'à 64.988 répartis dans les cinq arrondissements. La
densité moyenne de la population était de 202
habitats/km2. Le taux d'accroissement annuel était de 3,5% et
celui de l'immigration avoisinait 12% de la population par an. La taille
moyenne du ménage était de 6.
La majorité de la population de Nosy Be est
installée à Hell Ville, la raison en est simple ; cette ville
constitue la capitale administrative de l'île. L'arrondissement de
Dzamandjar se place en deuxième position en nombre de population pour
deux raisons : la présence de l'UNIMA et de la SIRAMA ; la plupart des
établissements hôteliers de l'île sont concentrés
dans cette partie Sud Ouest, ce qui a incité l'installation humaine.
Tableau 1 : Le nombre de la population dans
l'arrondissement de Dzamandjar
et de Hell Ville (Année 2003)
Age
|
0 à 5
|
6 à 17
|
18 à 59
|
60 et plus
|
Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Masculin
|
Féminin
|
Masculin
|
Féminin
|
Masculin
|
Féminin
|
Dzamandjar
|
1990
|
2084
|
3675
|
3780
|
3239
|
3353
|
529
|
546
|
Hell Ville
|
3194
|
3326
|
6013
|
6197
|
6000
|
6242
|
943
|
1010
|
|
Source : (Groupe TSIORY; 2006)
I-2. DONNEES ECONOMIQUES
Les principales activités économiques de
l'île sont : la canne à sucre qui assure environ 1200 emplois
saisonniers et fixes ; la pêche industrielle axée surtout sur la
crevette qui assure environ 2500 emplois saisonniers et fixes ; le tourisme qui
fournit environ 1200 emplois directs ; l'extraction d'Ylang Ylang en huile
essentielle qui emploie 11 agents fixes (CNRE /CNRO /CNRIT ; 1999).
Concernant la pêche, il en existe trois types
d'activités à Nosy Be : la pêche traditionnelle
exercée par les pêcheurs riverains, soit à la ligne, soit
avec des filets utilisant des pirogues ; la pêche artisanale utilisant
des engins assez améliorés avec des embarcations
motorisées ; la pêche industrielle destinée à la
pêche crevettière et pratiquée avec des bateaux
chalutiers.
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II- LE MILIEU TERRESTRE
II-1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
La commune urbaine de Nosy Be englobe un archipel
d'îlots éparpillés : Nosy Komba, Nosy Tanikely, Nosy
Fanihy, Nosy Tanga, Nosy Vorona. Elle est située dans le canal de
Mozambique, au Nord Ouest de Madagascar, entre 13° 11 et 13° 30 de
latitude Sud et entre 48°8 et 48° 22 de longitude Est. L'île
principale mesure 30 km du Nord au Sud et 19 km d'Est en Ouest couvrant 325
km2 de superficie. Elle se trouve à 15 km de la grande
terre.
II-2. LE RELIEF
Morphologiquement, Nosy Be est l'un des quatre grands
ensembles volcaniques de l'extrême Nord de Madagascar auxquels on peut
rattacher la montagne de la presqu'île d'Ambato.
L'île de Nosy Be présente une dissymétrie
topographique caractérisée par : un relief accidenté avec
des pentes fortes dans sa partie orientale ; un relief peu accentué
à pente douce dans sa partie occidentale.
II-3. LE CLIMAT
Le régime climatique de Nosy-Be et ses environs sont du
type tropical humide et chaud. En d'autres termes un climat de type Sambirano.
La situation climatique est bien tranchée : de Novembre à Avril,
on assiste à six mois de pluies abondantes (2335 mm correspondant
à 85%
de la totalité annuelle répartis sur 111 jours de
pluies (saison « asarabe »). .
En ce qui concerne le régime thermique, il est
constitué par l'alternance de deux saisons chaude et fraîche. La
saison chaude correspond à la saison de pluie et la saison fraîche
correspond à la saison sèche.
III - LE MILIEU MARIN
III-1. LA TEMPERATURE, LA SALINITE ET L'OXYGENE DISSOUS
Les principales caractéristiques hydrologiques de l'eau
de mer suivent les variations climatiques.
En hiver austral : la température de l'eau
baisse jusqu'au mois d'août. Elle atteint alors 20°C puis remonte au
mois d'octobre. La salinité qui est étroitement liée aux
apports d'eau douce augmente jusqu'à 35,2%o. Après
homogénéisation verticale, la moyenne s'établit à
35%o.Cette homogénéisation progresse de la partie la plus externe
du plateau continental vers la côte, ou l'eau est relativement plus
salée. L'oxygène dissous situe son maximum en cette saison.
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En été austral : La température
des eaux peut atteindre 30°C (de janvier en avril). Pendant cette saison,
elle peut subir d'amples variations, outre le gradient vertical qui
s'établit. La salinité, du fait de la dilution de l'eau de mer,
s'abaisse. Au mois de décembre, la salinité est de 35%, elle
descend jusqu'à 33% en janvier. La teneur en oxygène dissous est
minimale du mois de février à avril.
III-2. LES ESTUAIRES ET LES BAIES
En général, la côte des baies est basse et
recouverte par la mangrove. De l'embouchure vers le large, le fond des baies
est occupé par des vases terrigènes qui recouvrent la plus grande
partie. Dans la partie extérieure de certaines baies, on peut trouver
quelques récifs peu développés occupant des hauts
fonds.
III-3. LES ZONES RECIFALES
Dans le Nord-Ouest de Madagascar, on distingue deux types de
récifs coralliens : les véritables récifs coralliens
côtiers, au sens géomorphologique du terme, qui se
développent sur un socle continental et qui peuvent être
qualifiés de récifs frangeants ; les bancs coralliens
immergés généralement entre six et trente mètres de
profondeur, isolés sur des fonds sédimentaires et assez proches
des côtes.
Les marées, de type semi diurnes présentent une
amplitude maximum de quatre mètres en grandes vives eaux. Elle se
réduit à 0,8 m en grandes mortes eaux.
Généralement, dans la région de Nosy Be,
on distingue six principales typologies récifales.
III-3.1. Les zones d'herbiers
Photo1 : Zone d'herbiers à phanérogames
marines
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Les zones d'herbiers sont composées essentiellement des
phanérogames marines appartenant à sept genres et plusieurs
espèces : Thalassia hemprichii, Cymodocea rotundata, Cymodocea
serrulata, Halophila ovalis, Halophila stipilacea, Diplantera uninervis,
Thalassodendron ciliatum, Syringodium isoetifolium, Enhalus accroides.
Ces zones constituent un lieu de reproduction et
d'alimentation pour de nombreuses espèces marines. Elles tiennent aussi
un rôle non négligeable dans la productivité primaire et
dans la stabilisation des sédiments.
III-3.1. 1. Les herbiers mono spécifiques
Ces zones sont constituées uniquement par une seule
espèce d'herbier. C'est le cas du récif de Nosy Tanga où
seules les Thallassodendron ciliatum existent.
III-3.1. 2. Les herbiers mixtes
Le plus souvent, on trouve une association de Thalassia
hemprichii, Cymodocea rotundata et/ou Cymodocea serrulata et
Syringodium isoetifolium. Ce type d'habitat se rencontre au niveau du site
de la pointe Ambondrona et le site d'Ampasindava/Hassanaly.
Au niveau des herbiers, un nombre limité
d'espèces parvient à vivre en permanence du fait que la majeure
partie des animaux qu'on y rencontre à marée haute fuit
l'exondation pendant la marée basse. Par exemple, on y rencontre comme
faune permanente : Tripneustes gratilla, oursins ronds à
piquants courts qui sont herbivores et qui utilisent les frondes des herbiers
comme outil de camouflage.
III-3.2. Les sables coralliens
Photo2 : Sables coralliens
Les sables coralliens représentent tous les sables
issus de la dégradation lente et progressive des récifs
coralliens et qui sont exempts de tout apport terrigène.
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Ils sont constitués par des madrépores, des
coquilles des mollusques, des résidus de certaines algues calcaires du
genre Halimeda, de foraminifères et des tests d'oursins.
Les sables sont habités par des animaux discrets qui
creusent les terriers et s'enfouissent dans les sédiments. Ce sont des
animaux « bioturbateurs» contribuant à
l'aération des sédiments en favorisant l'oxydation. Sur ces
zones, on ne rencontre ni phanérogames, ni macro algues mais des micros
algues comme les diatomées benthiques. Les faunes les plus nombreuses
sont les Echinodermes, les Vers et les Mollusques. On y rencontre aussi
diverses espèces d'Holothuries qui affectionnent les sables coralliens
entourés des madrépores.
III-3.3. Les sables gris
Photo3 : Sables gris
Ces sables sont constitués par l'association des vases
terrigènes, des sables d'origine volcaniques, des sables
résultant de la lente et continuelle dégradations des
récifs coralliens et des quelques uns de leurs hôtes (coquilles,
oursins, foraminifères, algues,...).
Ces sables sont habités par de très petites
espèces des Mollusques, des Vers et des Crustacés. Mais le
Crevette du genre Callichurus domine surtout le sous sol d'ou les
nombreuses traces en entonnoir et en cône de leur terriers. On y trouve
aussi des oursins irréguliers qui absorbent les sédiments. Les
poissons Gobiidés et les Crevettes Alpheidés y
vivent en commensalisme d'ou la présence de quelques terriers obliques
et ouverts vers l'extérieur.
Les sables gris sont colonisés par des algues
Caulerpa, Halimeda, Udotea, Avrainvillea qui marquent un substrat
vaseux. On y rencontre aussi Ulva, Enteromorpha, Chaetomorpha
qui indiquent l'abondance de matière organique et d'apport d'eau
douce.
Quelques Alcyonnaires : Sarcophyton, Sinularia sont
dispersés dans cette zone. On y trouve aussi des Oursins, des
Echinodermes, des Holothuries. Les coraux y sont peu représentés
(seuls quelques Fungidés y sont présents).
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III-3.4. Les platiers récifaux
Il s'agit de la zone qui, en allant de la côte vers le
large, débute au niveau de la zone d'herbier de phanérogames
jusqu'au front de déferlement. Cette zone comprend la zone d'herbier,
suivi par le platier détritique et le platier compact.
Photo 4 : Platier récifal
III-3.4.1. Les platiers détritiques
a)- Platiers détritiques à alignement
transversaux :
Il s'agit d'un platier récifal
caractérisé par une alternance transversale de couloir sableux ou
de débris grossiers et de formation récifale. Ce type de platier
est le résultat d'une action hydrodynamique importante. Les alignements
sont généralement colonisés par des algues calcaires et
des algues brunes telles que Sargassum et Turbinaria.
b)- Platiers détritiques à
éléments dispersés :
Les éléments sont constitués par des
pâtés coralliens isolés plus ou moins arasés qui
alternent avec des débris coralliens résultant d'une action
hydrodynamique modérée Ils sont souvent colonisés par des
algues brunes et des colonies coralliennes dispersées. Cependant, ils
peuvent être également dominés par des faciès algaux
plus ou moins envasés qui reflètent des dégradations
récifales.
III-3.4.2. Les platiers compacts
C'est une formation compacte constituée par le front de
déferlement et le platier externe. L'action hydrodynamique y est intense
témoignée par une surface plus ou moins arasée. On y
trouve des peuplements d'algues : Sargassum, Turbinaria, gazons
algaux, coraux adaptés à une forte activité
hydrodynamique.
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III-3.5. Les pentes externes et bancs coralliens
C'est la partie la plus externe du récif qui s'avance
en pente plus ou moins forte vers le large. Du fait d'une action hydrodynamique
généralement modérée, la pente externe est en
glacis. Certaines pentes sont colonisées par des Porites
dominants et de faciès de coraux mous.
Photo 5 : Pente externe
La diversité biologique de cette zone est très
élevée, c'est en effet la partie la plus vivante du récif.
La couverture corallienne y est importante. Ces types de pente sont
associés aux récifs frangeants des secteurs des baies
protégés. Les zones de pente externe constituent des secteurs
d'intérêts écologiques et économiques très
importants. Les bancs coralliens sont riches en biodiversité. Ils
abritent une variété de faune d'invertébrés
(Holothuries, Algues, Etoiles de mer, Mollusques, Eponges,...). On y rencontre
aussi une faune piscicole très importante allant des petites
prédateurs cibles de la pêche à la ligne (Lethrinidae,
Carrangidae, Lutjanidae, Epinephelidae,...) aux gros poissons
carnassiers.
III-3.6. Les dalles coralliennes
Elles sont les prolongements d'un autre habitat (sables
coralliens, récifs coralliens, pentes,...). On y rencontre des Eponges
qui érodent les substrats pour s'y fixer solidement.
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PARTIE II : METHODOLOGIE
I - APPROCHE METHODOLOGIQUE
La méthodologie générale adoptée
durant l'étude repose sur une démarche en trois phases :
Première phase : valorisation des
données et informations existantes.
Durant cette étape, on a fait une étude
bibliographique durant trois mois (du Décembre 2006 au Février
2007). Cette première étape a été
réalisée auprès des centres de recherche (CNRE, CNRO) ;
des bibliothèques (CIDST, Académie Malagasy) et sur Internet.
Deuxième phase : diagnostic sur terrain qui
consiste à collecter les données et les informations manquantes
lors de la première phase.
La collecte des informations a été faite
à partir :
? d'enquêtes: Ces dernières concernent
les descripteurs permettant de caractériser les différents usages
du milieu (industriels, agricoles, domestiques) en fonction de leur nature et
de l'importance des risques pour l'environnement. Ces données
correspondent à la vulnérabilité du site.
? des relevés et d'observation in situ des
caractéristiques biocénotiques et géomorphologiques
propres à chaque type de milieu. Ces données correspondent aux
sensibilités du site. Ce sont les données des transects et des
radiales d'exploration.
La deuxième étape a été faite
à Nosy Be durant le mois de mars et en compagnie avec les techniciens de
la CNRO.
Troisième phase : analyse
intégrée et restitution des résultats recueillis au cours
des deux premières phases.
Cette dernière étape a été faite
à l'aide du logiciel CoReMo (Coral Reef Monitoring).
II - METHODE D'ETUDE
Compte tenu du fait que les peuplements d'un récif ne
peuvent être diagnostiqués dans leur totalité, il faut
adopter une stratégie d'échantillonnage qui fournit l'image la
plus représentative possible du secteur à étudier.
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L'intégration des informations résultant de
l'analyse bibliographique et des données sur le terrain, permet de
recenser et de définir préalablement les principaux types
d'entités géomorphologiques et biocénotiques
rencontrés au niveau de la zone étudiée. Ensuite, une
analyse intégrée permet d'élaborer une typologie des
milieux sous marins.
L'analyse est basée sur des éléments de
terminologie récifale et sur leurs composantes biocénotiques
telles que : l'identification d'organismes animaux et végétaux,
définition des peuplements dominants et spécifiques, la
quantification ponctuelle des peuplements caractéristiques (transects
localisés, estimation des couvertures du substrat,...) ; les
caractéristiques du milieu. L'analyse aide aussi à
connaître les principales tendances du milieu et des peuplements
constitutifs.
Avant l'échantillonnage proprement dit, il convient de
préciser au préalable les notions des secteurs, sites et stations
d'un récif. Ils correspondent à des échelles spatiales
différentes. On doit aussi adopter les techniques de codification.
II-1. LA NOTION DES SECTEURS, SITES ET STATIONS
II-1.1. Le secteur :
C'est une portion homogène d'un récif, du point
de vue géomorphologique global et environnemental (facteurs climatiques
et océanographiques) et vis-à-vis des actions anthropiques qui
s'y exercent (Conand et al. 1997). Notre secteur est la région
de Nosy Be.
II-1.2. Le site :
C'est une zone plus réduite qui sert à
caractériser un secteur. Durant l'étude, on a exploré
quatre sites différentes qui sont : le récif de Dzamandjar, le
récif de Nosy Tanga, le récif de la pointe Ambondrona, et le
récif d'Ampasindava/Hassanaly.
II-1.3. La station :
C'est l'élément de référence de
l'étude où sont localisés les transects des
relevés. Ces derniers sont effectués en un site à deux
stations appartenant à des biotopes différents : le platier et la
pente externe. On a étudié huit stations différentes.
Pour les platiers, l'exploration a été
effectuée en apnée. Les stations des pentes externes
s'étendent jusqu'à une profondeur de 6 à 15m, suivant les
conditions des récifs. Cette profondeur a été choisie pour
plusieurs raisons : la vitalité du récif y est forte ; cette
profondeur doit permettre des temps d'échantillonnage suffisants tout en
respectant les règles de sécurité de la plongée en
scaphandre.
II-2. - 16 -
LA CODIFICATION
Une codification simplifiée des peuplements benthiques
et des substrats a été élaborée à partir du
manuel de English et al. (1994). Elle comporte 34
catégories qui correspondent aux mieux aux substrats et peuplements qui
peuvent être rencontrés dans la zone de l'Océan Indien
occidental. Chacune de ces catégories est associée à un
code pour faciliter le relevé sous-marin. Pour les coraux, on opposera
en premier lieu coraux morts (CX) et coraux vivants (CV). Le relevé des
coraux vivants s'effectue en différenciant les catégories suivant
leur forme : encrôutants (CE), massif (CM), submassif (CS),
foliacés (CF), mous (CM), etc.). Il sera parfois nécessaire
d'associer deux codes pour mieux caractériser le fond. Les organismes
benthiques non coralliens seront également relevés selon la
codification établie : sable (SA), débris (DEB). En cas de doute,
on utilise le code (OT) qui signifie « autres » (Conand et
al.1997).
II-3. L'ECHANTILLONNAGE
L'échantillonnage a été faite grâce
à des techniques des radiales d'exploration, des transects et des
photographies sous marines pour vérifier les caractéristiques de
certaines stations.
II-3.1. Les radiales d'exploration :
Il s'agit d'imaginer une ou des lignes perpendiculaires au
rivage et qui s'étend sur toute la largeur du récif à
étudier. Ensuite, on se fait traîner par une embarcation le long
de cette ligne, on arrive, en une certaine durée, à explorer les
évolutions des peuplements et les caractéristiques des biotopes
au niveau de la zone étudiée.
Cette technique s'appuie sur l'identification des principaux
faciès du milieu et de peuplements ainsi que leur représentation
qualitative et quantitative.
Photo 6 : Les équipes de terrain en train de faire
une radiale d'exploration
- 17 -
II-3.2. Les transects
Ils sont réalisés au sein des zones
récifales spécifiques (platiers et pentes externes). Ils
permettent d'identifier globalement les formes coralliennes dominantes ainsi
que leur quantification (pourcentage de recouvrement).
Le transect se rapporte à un segment de droite
matérialisé sur le terrain par un ruban gradué. Il est
positionné parallèlement au rivage et donc sur une même
ligne bathymétrique pour la pente externe. Les organismes
interceptés par le ruban gradué (coraux, algues, alcyonnaires,
etc.) ainsi que le substrat non biologique sont identifiés et leur
longueur mesurée. Pour chaque station, trois transects sont
réalisés pour tenir compte de la variabilité du site.
Cette technique est également utilisée pour le
comptage des poissons. L'opérateur se déplace le long du transect
et observe les poissons présents de part et d'autres du ruban sur une
longueur et une largeur déterminées.
On a réalisé trois transects de 20m chacun, sur
les stations de platier et de pente externe (par rapport à la
marée basse). Ces transects sont séparés les uns des
autres et ils ne sont pas en continuité et ne se trouvent pas sur un
même axe. Une telle position donne davantage d'informations pour les
populations hétérogènes. Les transects sont placés
à deux niveaux de profondeurs différentes (4- 6 m et 12-16 m) en
fonction de la topographie de chaque récif.
Des échantillons de biote/substrat sont
prélevés. Pour chaque point d `échantillonnage, le type de
substrat/ biote est identifié en adoptant la codification
mentionnée ci-dessus. On note également toutes les marques
visibles de dégradation, de menace ou de perturbation sur chaque site.
On recherche aussi des preuves des dommages occasionnés par la
pêche, par les activités en bateau (trace d'encrage, marques
d'immobilisation de bateau, marques de palmes faites par les plongeurs) et par
des cyclones ou tempêtes.
Pour le comptage des poissons, l'échantillonnage
s'effectue par le biais de la plongée en apnée. On a
enregistré les données sur l'écritoire. Les observations
ont été faites en nageant lentement le long d'un couloir de 5m de
large centré sur un ruban métrique de 20m de long qui a
été placé au fond, le long d'un contour de profondeur
prédéterminé formant par là une zone d'étude
d'environ 100m2 par transect . Le temps passé sur chaque
transect allait de 40 à 45 mn durant lequel on revient trois fois de
suite sur le transect en question. Le comptage a été fait sur
le platier autant que sur la pente externe. Les espèces
ciblées sont définies comme des poissons importants pour la
pêche traditionnelle et artisanale. La taille moyenne et le nombre
d'individu étaient enregistrés pour chaque espèce
observée.
- 18 -
En ce qui concerne les grands bancs, on a fait des estimations
à 50 à 100 poissons près. Les estimations des poissons de
taille moyenne ont été faites à 5cm près.
Photo 7 : Transect localisé au niveau de la station
III- LOGISTIQUE D'INTERVENTION
III-1 LOGISTIQUE D'INTERVENTION SUR LE TERRAIN
Pendant la phase de terrain, le matériel utilisé
est composé : d'une embarcation à moteur : vedette « Argos
700 » ; d'un GPS (Global Positionnig System) marque « Garmin ».
Il sert à repérer les sites et les stations à
étudier ; de matériel de plongée complet ; des masques et
tubas ; des palmes, des gilets et bouets de sauvetage ; deux rubans
gradués pour faire le transect ; deux écritoires pour enregistrer
les données ; des livres d'identification des espèces pour
déterminer le nom scientifique des espèces recensées.
Photo 8 : Logistique d'intervention sur terrain
- 19 -
III-2. LOGISTIQUE D'ANALYSE ET DE RESTITUTION DES
RESULTATS
La logistique utilisée est le logiciel CoReMo
(Coral Reef Monitoring). Ce logiciel CoReMo
est le fruit d'une collaboration étroite avec les grandes Instituts
internationaux de la mer : World Fisch Center (Penang, Malaisie). Il
est conçu pour permettre la saisie et l'analyse des donnés
collectées durant le travail de terrain. Il gère trois types des
données :
> le suivi du « Benthos fixé » ;
> le suivi des « Poissons » ;
> le suivi des « Invertébrés mobiles
».
III-2.1. Notions fondamentales
III-2.1.1.Méthodes
Lors de l'entrée des données « benthos
fixé, poissons, invertébrés », on doit choisir la
méthode d'expertise sur les cibles biologiques. Ainsi, il existe trois
méthodes différentes :
> la méthode Basique (méthode rapide) ;
> la méthode Intermédiaire (équivalent
pour les équipes Reef Check) ;
> la méthode Expert (équivalent pour les
scientifiques ou les personnes
GCRMN : Global Coral Reef Monitoring Network).
Une fois que la méthode est établie, on a le choix
dans différents protocoles. Le protocole Expert regroupe quatre
protocoles :
> le protocole PIT ;
> le protocole LIT ;
> le protocole QUA;
> le protocole Belt.
a)-Le protocole PIT
Le protocole PIT consiste à nager le long d'un transect
de 50m et à relever tous les 50cm sous forme de code de benthos
fixé. On doit effectuer trois transect de 50m séparés
entre eux par 5m.
b)-Le protocole LIT
Durant l'étude sur le terrain, on a choisi ce protocole
pour déterminer le pourcentage de recouvrement corallien sur place.
Le protocole LIT est utilisé pour déterminer le
pourcentage de recouvrement corallien. Les benthos sont enregistrés sur
des codes, puis on note le nom scientifique de chaque individu
observé.
Il consiste à nager le long d'un transect de 50m et
à noter la transition pour chaque changement de forme benthique.
- 20 -
On répète trois fois pour la bonne
représentativité statistique des données. Le CoReMo
calcule automatiquement le pourcentage de recouvrement de
différentes formes benthiques.
c)- Le protocole QUA
Le protocole Quadrat consiste à disposer le long d'un
transect, au minimum de huit quadrats de superficie minimale égale
à 0,25m2 et maximum à 25m2. On note le
recouvrement corallien en cotation de Dahl pour chaque espèce benthique,
mais aussi le pourcentage de blanchissement pour l'espèce benthique
observée.
d)- Protocole Belt
Ce protocole est utilisé pour la reconnaissance et le
dénombrement des poissons. Il consiste à nager sur un transect de
50m de long sur 5m de large. On doit reproduire le transect trois fois pour une
bonne représentation de la station en poissons.
III-2.1.2. Notion de cibles
CoReMo permet le suivi des différentes cibles
biologiques ainsi que les indicateurs liés aux blanchissements. Ces
cibles biologiques sont :
-Le benthos : peuplements (faune et flore)
fixés (coraux et algues), mobiles (invertébrés,
mollusques, échinodermes); substrats durs (roches), meubles (sables).
- Les poissons : herbivores, omnivores, carnivores.
-Les indicateurs de stress : blanchissement
corallien, prédateurs de corail tels que Acanthaster et Mollusques).
III-2.2. Saisie des Données recueillies sur le
Terrain
Pour chaque type de cibles, on doit apprendre à saisir
les données dans le système CoReMo. Pour chaque type des
données, trois tables sont utilisées :
? la première gère les détails sur
l'environnement des observations ;
? la deuxième, les valeurs des données
correspondantes à ces observations ;
? la troisième, l'attribution de l'identifiant de
l'échantillon.
L'identifiant relie la Table « échantillon »
contenant les informations sur les stations et
les données stockées dans la table des
données. Le format de l'Identifiant est le suivant :
XXXLAATNNS
Où XXX : Code pays
L : Lettre de méthode
AA : Année d'observation
T : Type des données
NNN : Identifiant de la station, site et la profondeur.
- 21 -
III-2.3. Représentation graphique des
données III-2.3.1. Données du benthos fixés
Afin d'accéder à la représentation
graphique des données du benthos fixés, on peut cliquer sur la
barre de menus à la « Présentation de données benthos
fixés ». On arrive donc à la fenêtre de gestion des
observations existantes sur le benthos fixé. Il suffit de
sélectionner un identifiant dans la liste et cliquer sur le bouton OK.
Quel que soit l'identifiant sélectionné, on retrouve un diagramme
sous forme « camembert » avec un tableau regroupant les
données brutes de l'observation par replicats.
III-2.3.2. Données des poissons
Afin d'accéder à la représentation
graphique des données des poissons, on peut cliquer sur la barre de
menus à la « Présentation de données poissons ».
On arrive donc à la fenêtre de gestion des observations existantes
sur les données poissons.
Il suffit de sélectionner un identifiant dans la liste
et cliquer sur le bouton OK. Une nouvelle fenêtre sous la forme d'un
état apparaît avec un tableau représentant les
données brutes.
- 22 -
PARTIE III : ANALYSE INTEGREE ET RESTITUTION DES
RESULTATS
I - NOTION DE SENSIBILITE, DE VULNERABILITE ET DE L'ETAT DE
SANTE
Les données recueillies au cours des différentes
phases successives de l'étude (bibliographie, terrain,
enquêtes,...) peuvent être groupées en deux grandes
catégories : les données correspondant à la
vulnérabilité et celles correspondant à la
sensibilité.
I-1. LA SENSIBILITE
Les données de sensibilité sont des descripteurs
permettant de décrire les caractéristiques intrinsèques du
milieu. Ces données informent ainsi sur les caractéristiques
biocénotiques et géomorphologiques propre à chaque type de
milieu. Plusieurs paramètres écologiques faisant appel à
des caractéristiques structurelles et fonctionnelles des
écosystèmes sont donc à évaluer. Elle
intègre donc la « capacité de charge »
intrinsèque du récif aux facteurs d'agressions
extérieurs.
Des indices de sensibilité sont attribués
à chaque zone selon les typologies des peuplements et les
caractéristiques écologiques. Quatre niveaux de
sensibilité ont été décidés :
- sensibilité faible (valeur 1) : indices
attribués à des milieux peu sensibles (diversité
biologique et espèces caractéristiques faibles). Ces milieux sont
assez résistants aux facteurs de perturbations (la possibilité
d'assimilation)
- Sensibilité moyenne (valeur 2) : indices
attribués à des milieux intermédiaires (diversité
biologique, abondance spécifique moyenne, dominance spécifique
moyenne,...) moyennement résistants aux facteurs de perturbation.
- Sensibilité moyenne à forte (valeur 3)
: indices attribués à des milieux à haute valeur
écologique (diversité biologique moyenne, productivité
biologique moyenne) plus résistants aux facteurs de perturbation.
- Sensibilité forte à très forte
(valeur 4) : indices attribués à des milieux à haute
valeur écologique (forte biodiversité, abondance, espèces
spécifiques, productivité,...). Ces types de milieux sont
très sensibles aux facteurs de perturbation.
I- 2. - 23 -
LA VULNERABILITE
Les données de vulnérabilité sont des
descripteurs permettant de caractériser les différents usages du
milieu en fonction de leur nature et de l'importance des risques pour
l'environnement. En effet, outre les phénomènes naturels
(blanchissement corallien, cyclones, etc.), d'autres formes de menaces ou de
pressions sur les récifs ne peuvent être diagnostiquées,
sans équivoque, qu'avec les données des usages du milieu
(industriels, agricoles, ...).
Les critères de vulnérabilité sont par
la suite classifiés en tenant compte des trois risques
intéressant la zone littorale :
- Risque sanitaire : il s'agit de la perturbation de
la qualité microbiologique de l'eau et des produits de la mer sans pour
autant modifier le fonctionnement de l'écosystème littoral. Les
différents types de perturbations microbiologiques peuvent être
liés à des organismes pathogènes, ou à des
proliférations d'espèces phytoplanctoniques toxiques.
- Risque de dégradation des peuplements : la
dégradation des peuplements marins peut être liée à
plusieurs types de changements du milieu provoquant des
déséquilibres de la faune et de la flore ( apparition des
peuplements de substitution, des espèces opportunistes ; diminution
d'abondance ;...). Ces types de risques ont le plus souvent comme origine les
apports massifs des matières en suspension d'origine terrigène,
des matières organiques ou des micro polluants.
- Risque d'eutrophisation : qui se
caractérise par un enrichissement excessif des eaux en sels nutritifs
tels que l'azote et le phosphore. Ce phénomène peut être
à l'origine des déséquilibres importants de
biocénose marine en zone récifale notamment dans les
écosystèmes confinés (récifs frangeants au fond des
baies, herbiers littoraux).
I- 3. L'ETAT DE SANTE
La définition de l'état de santé des milieux
marins est faite à partir des reconnaissances
de terrain. Sur ce, on intègre plusieurs
paramètres et composantes des milieux, aussi bien d'ordre qualitatif que
semi quantitatif. Il faut avouer que définir l'état global du
milieu n'est pas chose facile. En effet, les données et les types
d'interprétation changent toujours en fonction des zones où l'on
se trouve.
Pour apprécier l'état de santé des
différentes zones on a tenu en compte les paramètres
suivants :
- niveau de vitalité de peuplements
caractéristiques ;
- notion d'équilibre écologique ;
- signes ou état de dégradation globale des zones
prospectées et de leurs peuplements ;
- importance des peuplements substitution et/ou de disparition
d'espèces ;
- 24 -
- prolifération d'espèces spécifiques ou
indicatrice de perturbation (peuplements algaux caractéristiques,
Acanthaster, autres Echinodermes,...).
Comme dans le cas de la sensibilité, quatre niveaux
d'état de santé ont été définis :
- état de santé satisfaisant (en équilibre
écologique optimal) 4
- état de santé normal ou moyen (présence de
signe de dégradation) 3
- état de santé moyennement dégradé
2
- état de santé très dégradé
1
Dans ce présent mémoire, on a fait un diagnostic de
quelques récifs autour de Nosy Be,
qui peuvent être affectés par les rejets
industriels de la SIRAMA et les déchets de la pêcherie de Nosy Be.
Ainsi, notre objectif principal c'est de démontrer l'impact de la SIRAMA
sur le milieu marin récifal, particulièrement sur la
vitalité corallienne. Les récifs diagnostiqués sont
successivement Dzamandjar, Nosy Tanga, Pointe Ambondrona et le
récif d'Ampasindava/Hassanaly. Parmi ces récifs, nous
étudierons en détail celui de Dzamandjar du fait que cet
arrondissement est le plus peuplé de Nosy Be à cause de la
sucrerie et de l'activité touristique en progression. En plus des rejets
d'origine anthropique, le littoral de Dzamandjar présente quelques
exutoires naturels emmenant de l'eau douce dans le milieu marin. L'un des
exutoires transporte les rejets de la SIRAMA.
II- LE RECIF DE DZAMANDJAR
II-1. DESCRIPTION GLOBALE
Comme il n'y a pas de fort hydrodynamisme, le récif de
Dzamandjar est un récif frangeant qui se termine vers le large par une
formation corallienne plus dense en un tombant très incliné; il
n'y a pas de formation de zone d'éperon sillon. Les marées, du
type semi diurnes présentent une amplitude maximum de quatre
mètres en grandes vives eaux. Elle se réduit à 0,8
mètres en grandes mortes eaux.
II-2. DIAGNOSTIC DU RECIF
Sur le récif, on a choisi deux stations
différentes, sur lesquelles on estime le pourcentage de couverture
corallienne (à partir des transects) et la biomasse des poissons
(à partir du comptage des poissons). Ces deux stations sont
successivement le platier récifal et la pente externe.
II-2.1. Le platier récifal
Le platier est à fond presque nu et sableux
parsemé des blocs des coraux morts. De ce fait, nous n'avons pas fait
des transects ni comptage des poissons sur cette station. La profondeur de
cette station est de 1 à 4 mètres.
Au milieu du platier récifal, qui se trouve environ
à 500 mètres du rejet, on constate que les coraux commencent
à apparaître. On constate aussi un important
phénomène d'envasement qui a favorisé le
développement des herbiers de phanérogames et des macro algues,
notamment Halimeda opuntia qui tendent à envahir le platier. Il
y a aussi les Echinodermes du genre Tripneustes gratilla, Diadema
setosum et Holothuria atra. Les espèces branchues, surtout
les Acropora, sont complètement absentes.
- 25 -
Photo 9 : Platier récifal du récif de
Dzamandjar
La dégradation totale est causée par plusieurs
facteurs. En effet, arrondissement à fortes activités
économiques (industrielles et touristiques), Dzamandjar présente
une densité de population élevée. Par l'insuffisance de
structure sanitaire (latrines, ...) au niveau du village, le délabrement
ou la défaillance des structures d'assainissement à Dzamandjar,
le milieu marin constitue un déversoir des déchets de toutes
sortes y compris les déjections humaines. Les intrants chimiques
utilisés par la SIRAMA constituent aussi un grave problème. De
même, les rejets organiques des pêcheries de Nosy Be au niveau du
cratère et les effluents acides de l'usine de la SIRAMA, sans traitement
préalable, sont rejetés dans les rivières et se
déversent ensuite dans la mer. Ces substances organiques peuvent
modifier les conditions écologiques exigées par les coraux. Les
rejets d'hydrocarbures en mer sont des pratiques courantes dans les principaux
ports.
- 26 -
II-2.2. La pente externe
II-2.2.1. Pourcentage de recouvrement des formes
benthiques
Les graphes ci-dessous (figure 1) montrent le taux de
recouvrement des formes benthiques sur la station de la pente externe du
récif de Dzamandjar.
Figure 1 : Pourcentage de recouvrement des formes
benthiques (Site : Dzamandjar ; Station : Pente externe)
Les graphes montrent que les coraux vivants occupent un
pourcentage de recouvrement de 57,89%. Parmi ces coraux vivants, 30% sont des
espèces foliacées et des espèces branchues qui commencent
à s'installer. En effet, on peut dire que les coraux sont en bon
état. Toutefois, on note également une abondance des coraux mous
et d'algues qui traduit la richesse en matière organique. Cette
dernière est due aux apports de la sucrerie, des hôtels et des
effluents domestiques.
La composante abiotique occupe un pourcentage de 38,60%. Cette
composante reflète le taux des coraux morts et des débris de
sable. Elle traduit donc une sédimentation. Cette dernière
renforce encore ce qu'on a constaté au niveau du platier.
Le pourcentage de la composante « énalgué
» est presque nul. L'énalgué est formé par des coraux
précédemment blanchis, qui meurent et recouverts ainsi des gazons
algaux après quelques années.
II-2.2.2. Estimation de la biomasse des poissons
L'histogramme ci-dessous (figure 2) représente la
répartition de la biomasse des poissons, exprimée en
g/m2, suivant les régimes alimentaires.
Biomasse (en g/m2)
|
|
Régime alimentaire
|
- 27 -
Figure 2 : Répartition de la biomasse des poissons
(g/m2) suivant le régime alimentaire (Site : Dzamandjar ;
Station : Pente externe)
Noter que ce sont surtout les poissons carnivores qui sont les
principales cibles de la pêche locale.
D'après l'histogramme, la biomasse des carnivores
diurnes atteint jusqu'à 1,44 g/m2 ; celle des carnivores
nocturnes est de 1,32g/m2. Les herbivores, les omnivores et les
planctonophages sont presque absents. Ces résultats montrent que la
station de la pente externe est peuplée par des poissons carnivores.
L'abondance en poissons carnivores est corrélée avec le taux de
couverture corallienne assez élevé. Aussi, grâce à
sa profondeur (de 8 à 10 mètres) l'activité de pêche
y est moins importante par rapport au platier récifal. Les herbivores
sont pratiquement absents par ce que le pourcentage de recouvrement en algue
est presque nul
II-3. LES SOURCES DE DEGRADATION DU RECIF
D'une manière générale, le récif
de Dzamandjar connaît une dégradation progressive. Cette
dégradation affecte surtout le platier récifal et
s'atténue progressivement en allant vers la pente externe. Les coraux
sont détruits presque complètement et laisse la place à
des espèces opportunistes comme Enhalus accoroides (herbiers
qui poussent au niveau des endroits où il y a un apport d'eau douce).
- 28 -
On trouve dans la région de Nosy Be des activités
socio économiques aussi diverses que dans les autres régions de
Madagascar. La plupart de ces activités sont concentrés dans
l'arrondissement de Dzamandjar.
II-3.1 Activités touristiques
A l'instar des autres activités socio-économiques,
les activités touristiques génèrent des pressions directes
ou indirectes sur le récif.
Les activités touristiques dans l'arrondissement de
Dzamandjar et Ambondrona comprennent : les établissements
hôteliers, constitués des hôtels et des unités de
restauration ; les entreprises de voyage et de prestation touristique.
Tableau 2 : Les structures hôtelières à
Dzamandjar et Ambondrona
Nom des hôtels
|
Catégories
|
Capacité
|
Nb.
chambre
|
Nb. Place
|
Nb. Lit
|
Nb.couvert
|
Tsaraloky
|
Restaurant Bar Hôtel - Excursions
|
10
|
0
|
20
|
20
|
Aux Jolis Coin
|
Hôtel- Restaurant
|
0
|
9
|
18
|
20
|
Aux Rendez vous des Amis
|
Hôtels
|
0
|
6
|
12
|
0
|
Chez Clémentine
|
Hôtels (hébergement)
|
2
|
4
|
0
|
0
|
Hôtel Villa Blanche
|
Hôtel - Restaurant
|
8
|
30
|
94
|
100
|
Source : Bemisch Nafindra, 2006)
Les rejets issus des structures hôtelières sont
de deux sortes : les rejets liquides généralement des eaux
usées domestiques (eau vanne et autre) ; les rejets solides,
particulièrement des déchets ménagers.
Les rejets liquides sont constitués par une forte
charge en matières en suspension, composées principalement des
débris alimentaires, des matières organiques (DBO5) riches en
composés azotés et phosphatés.
Il est à noter qu'aucune zone d'activités
touristiques de l'île ne dispose de station d'épuration des eaux
usées. Toutefois, l'ensemble des systèmes d'évacuations
est généralement raccordé à des fosses septiques
et/ ou des puisards avant d'aboutir à la mer.
Les établissements hôteliers utilisent, pour
leurs déchets solides, l'un des trois modes d'élimination suivant
: les dépôts d'ordures publiques, la collecte organisée,
l'incinération individuelle.
- 29 -
II-3.2. Activités agricoles
A l'instar du secteur tourisme, le secteur agricole compte
parmi les secteurs d'activités dominantes dans la région de Nosy
Be. Près de 13,6% de l'île sont occupés par
différentes cultures, et ce secteur rapporte environ 30 milliards par an
à Nosy Be (CNRE / CNRO / CNRIT, 1999).
C'est surtout la culture industrielle de canne à sucre
de la SIRAMA qui a un effet considérable sur le récif de
Dzamandjar. Cette pratique agricole génère différentes
sortes de pression mais les plus importants sont la déforestation et
l'utilisation des produits phytosanitaires et d'engrais.Les pressions
engendrées par les activités agricoles sont la
déforestation, l'envasement et la pollution organique.
II-3.2.1. La déforestation :
Elle est essentiellement due au problème de
disponibilité de terre destinée à la culture. En effet,
à elle seule, la SIRAMA dispose d'au moins 20% de l'île et 50% des
surfaces agraires. La SIRAMA est propriétaire de 6000 Ha (CNRE /
CNRO / CNRIT, 1999). Par ailleurs, la déforestation est
causée par la pratique de la culture de riz sur défriche-
brûlis, qui, après deux ans, devient une zone de culture d'Ylang
Ylang ou anacardier pour cause d'épuisement du sol.
II-3.2.2. L'érosion et l'envasement :
La déforestation autour des lacs ainsi que la forte
pente de leur versant favorisent le phénomène d'érosion,
dont les conséquences sont le phénomène d'envasement.
II-3.2.3. La pollution organique :
L'emplacement de certains lacs, au milieu des champs de
culture de canne à sucre, l'érosion et les eaux de ruissellement
sont les facteurs déterminants la contamination des ressources
récifales par les résidus des produits phytosanitaires et
d'engrais dont la SIRAMA en fait un usage intense pour maintenir son niveau de
production.
II-3.3. Activités industrielles
Le secteur industriel constitue le troisième secteur
d'activités, moteur de développement de la zone de Nosy Be,
après le tourisme et l'agriculture. Malgré le faible nombre des
unités industrielles dans l'île, leur poids économique est
important au niveau local. Les activités industrielles de cette zone
concernent les branches agro alimentaires (SIRAMA et Pêcherie de Nosy Be)
et l'extraction d'huiles essentielles (Distillerie SPPM). Parmi ces trois
branches, la SIRAMA et la pêcherie de Nosy Be génèrent des
impacts potentiels sur le récif de Dzamandjar.
- 30 -
Au cours des processus de fabrication, la SIRAMA utilise des
intrants industriels dont la plupart se retrouvent dans les effluents,
affectant ainsi la qualité des milieux récepteurs.
Tableau 3 : Les intrants utilisés par la SIRAMA et la
Pêcherie de Nosy Be
|
Intrants utilisées
|
Quantités
|
|
Chaux
|
122.620 kg
|
|
Formol
|
1.420 l
|
SIRAMA
|
Sulfate d'Ammonium
|
284,50 l
|
|
Urée
|
2.136,25 kg
|
|
Phoshate d'Ammonium
|
323,75 kg
|
Pêcherie de Nosy Be
|
Métabisulfite de sodium
|
|
|
Colorant alimentaire
|
|
Source : CNRE / CNRO / CNRIT, 1999
Les effluents liquides et solides émis par les
unités industrielles de production de la SIRAMA posent des
problèmes sur les récifs. C'est pourquoi les effluents liquides
et le milieu récepteur, en amont et en aval du rejet, ont fait l'objet
d'analyses (les résultats sont données en annexes).
En matière des déchets solides, la SIRAMA produit
:
? des pertes en canne et cendres de chaudières,
utilisé pour le remblayage de terrain ; des bagasses
valorisées comme combustibles pour la chaudière ;
? des écumes, employés pour l'enrichissement de la
vinasse ;
II-3.4. Assainissement
Pour la plupart des villes malgaches, le problème
d'assainissement constitue une menace parce qu'il est inséparable au
développement urbain incontrôlé, de la croissance
démographique démesurée et de la migration excessive de la
population. Nosy Be présente toutes les conditions favorisant ce
problème, telles qu'un développement urbain relativement
incontrôlé, une croissance démographique galopante, et une
migration importante.
Nosy Be est une zone touristique dont les problèmes
d'assainissement sont manifestes et parfois gênant. En effet, cette zone
souffre d'insuffisance d'infrastructures. Pour le cas de l'arrondissement de
Dzamandjar, les quartiers disposent d'un système d'assainissement
individuel pour l'évacuation d'eaux usées domestiques. Pour les
excrétas, il y a trois modes d'évacuation : fosse sceptique (cas
des hôtels et de certaines habitations), fosse perdue, utilisation des
plages et des mangroves.
Les ordures ménagères sont
déposées soit au niveau des points de collecte pour être
ramassées par le service de la voirie qui les transporte à
Ambonara (lieu de décharge
III- LE RECIF DE LA POINTE AMBONDRONA III-1. DESCRIPTION
GLOBALE DU RECIF
C'est un récif frangeant à faciès
dégradé mais parsemé des coraux vivants comme
Lobophyllia corymbosa, Montipora sp. , Echinopora
lamellosa, etc Ce récif se trouve à environ 1500
mètres de la zone de rejet de la SIRAMA.
III-2. DIAGNOSTIC DU RECIF III-2.1. Le platier
récifal
Sur le platier récifal de ce site, on n'a pas fait des
transects, parce que ce platier est complètement nu. En effet, on ne
voit que des débris coralliens associés à des sables.
III-2.2. La pente externe
III-2.2.1. Pourcentage de recouvrement des formes
benthiques
Les graphes ci-dessous (figure 3) montre le taux de
recouvrement du benthos sur la pente externe du récif de la pointe
Ambondrona.
- 31 -
Figure 3 : Pourcentage de recouvrement des formes
benthiques (Site : Pointe Ambondrona ; Station : Pente externe)
Les graphes de la figure 3 montrent un pourcentage de
couverture en coraux vivants égal à 26,67% contre un pourcentage
en composante abiotique égale à 45,00%.
Ce résultat traduit que le site en question est
dégradé, la vitalité corallienne y est faible. La
sédimentation, qui est reflétée par le pourcentage
d'« abiotique », est très élevée.
La forte sédimentation peut être due à
l'extraction de matériaux (roches, sables, débris de coraux) qui
est très important sur le littoral. Ces roches sont utilisées,
par les populations locales, comme matériaux de construction.
L'extraction favorise une érosion côtière, d'où
l'apport de sédiments vers la mer notamment pendant les grandes
marées (haute mer de vives eaux). Rappelons que l'amplitude des
marées est assez importante au niveau de la côte Nord-Ouest de
Madagascar. En plus de la sédimentation, la faible vitalité
corallienne peut être causée par les rejets d'eaux usées de
la SIRAMA. Les produits chimiques (engrais, pesticides,...) utilisés
dans les plantations des cannes à sucres et dont les résidus sont
transportés par des eaux de ruissellement directement vers la mer, ont
des effets néfastes sur les récifs. Ces produits chimiques
peuvent contribuer à la toxicité des animaux marins.
La composante « énalgué »
présente un pourcentage de 3,33%. D'une manière
générale, cette composante permet d'estimer l'importance du
phénomène de blanchissement corallien, car ce sont les coraux
précédemment blanchis et qui meurent après quelques
années qui sont, le plus souvent, recouverts de gazons algaux.
Le taux de recouvrement en algues de la pente externe est
aussi élevé (11,67%).Les algues du genre Enhalus accoroides
sont particulièrement abondantes indiquant la pollution
organique.
III-2.2.2. Estimation de la biomasse des poissons
L'histogramme ci-dessous présente la biomasse des
poissons, exprimée en g/m2, suivant le régime
alimentaire sur la station de la pente externe du récif de la pointe
Ambondrona.
Biomasse (en g/m2)
|
|
Régimes alimentaires
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Figure 4 : Répartition de la biomasse (en
g/m2) des poissons suivant le régime alimentaire
(Site : Pointe Ambondrona ; Station : Pente externe)
|
- 32 -
|
D'après la figure 4, les poissons herbivores sont
absents dans la station. Par contre, les carnivores présentent une
biomasse de 1,32g/m2 (carnivores diurnes) à
1,44g/m2(carnivores nocturnes).
Si on fait l'analyse entre la couverture du benthos et la
biomasse des poissons du site, on constate qu'avec un pourcentage faible de
vitalité corallienne, les poissons carnivores sont encore en abondance
par rapport aux autres. Les poissons carnivores (en plus des poissons omnivores
et piscivores) sont les principales cibles de la pêche traditionnelle et
artisanale. En effet, l'abondance des carnivores nous permet de dire que la
station pente externe de ce récif n'est pas un site de pêche pour
les populations locales, l'activité de pêche y est encore
extensive.
IV- LE RECIF DE NOSY TANGA
IV-1. DESCRIPTION GLOBALE DU RECIF
C'est un récif frangeant dont le platier est à
fond récifal dégradé. Le récif est parsemé
des blocs de coraux morts colonisés par des algues vertes. A signaler
que l'hydrodynamisme est très fort sur ce récif. Les herbiers du
genre Thalassodendron ciliatum présentent un taux de
recouvrement très important.
IV-2. DIAGNOSTIC DU RECIF IV-2.1. Le platier
récifal
IV-2.1.1. Pourcentage de recouvrement des formes
benthiques
Les résultats des transects permettent d'établir
les graphes ci-dessous ( figure 5). Ces graphes montrent le pourcentage de
recouvrement des formes benthiques sur la station platier du récif de
Nosy Tanga.
- 33 -
Figure 5 : Pourcentage de recouvrement des formes benthiques
(Site : Nosy Tanga ; Station : Platier)
On constate, d'après ces figures, une pourcentage
quasiment nulle de la couverture corallienne. Ce platier récifal est
donc très dégradé et les coraux sont tous morts. La forme
abiotique atteint jusqu'à 76,67% occupant presque la totalité du
platier.
La dégradation s'explique d'une part par la
sédimentation excessive (conséquence directe de l'extraction des
matériaux de construction sur le littoral) qui affecte la station et des
dégâts causés par le passage du cyclone « GAFILO
». D'autre part, les rejets de l'usine de la SIRAMA affectent aussi ce
site qui se situe environ à 1 km de déversement des eaux
usées. Ces dernières favorisent le développement de
l'herbier Enhalus accoroides, d'où le pourcentage de
recouvrement en algues assez élevé (23,33%) de ce site.
IV-2.1.2. Estimation de la biomasse des poissons
Le résultat de comptage des poissons permet
d'établir les graphes de la figure 6 qui montrent la répartition
de la biomasse des poissons suivant le régime alimentaire. La biomasse
est exprimée en g/m2.
Biomasse (en g/m2)
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Régimes alimentaires
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- 34 -
Figure 6 : Répartition de la biomasse des poissons
(en g/m2) suivant le régime alimentaire (Site : Nosy Tanga
; Station : Platier)
Cet histogramme montre que la biomasse des poissons carnivores
est très faible (0,4g/m2). Par contre, les poissons
herbivores sont très abondants avec une biomasse de 10g/m2 ;
il en est de même pour les poissons omnivores (biomasse =
9,61g/m2).
La faible biomasse des poissons carnivores est liée la
couverture corallienne très faible. L'abondance des poissons herbivores
(surtout les Acanthuridés) est en étroite corrélation avec
l'abondance d'algues dans la station.
IV-2.2. La pente externe
IV-2.2.1. Pourcentage de recouvrement des formes
benthiques
Les graphes ci-dessus( figure 7) présentent le taux de
recouvrement des formes benthiques sur la pente externe du récif de Nosy
Tanga.
- 35 -
Figure 7 : Pourcentage de recouvrement des formes
benthiques (Site : Nosy Tanga ; Station : Pente externe)
Ces graphes nous montrent un pourcentage de couverture
corallienne de 36,67% contre un pourcentage des formes abiotiques de 30,33%. La
vitalité corallienne est encore moyenne sur la station de la pente
externe. La sédimentation, qui est déterminée par le
pourcentage d'« abiotique », est assez forte. On a remarqué
que le blanchissement corallien commence à affecter cette station
(pourcentage d'« énalgué » : 3,33%). Les oursins du
genre Tripneustes gratilla sont aussi abondants dans cette station.
Les oursins indiquent que la station commence à être
dégradé.
IV-2.2.2. Estimation de la biomasse des poissons
L'histogramme ci-dessous (figure 8) montre la
répartition de la biomasse des poissons (en g/m2) suivant le
régime alimentaire.
Biomasse (en g/m2)
|
|
Régimes alimentaires
|
- 36 -
Figure 8 : Répartition de la biomasse des poissons
(en g/m2) suivant le régime alimentaire (Site : Nosy Tanga
; Station : Pente externe)
On constate que la biomasse des poissons carnivores,
particulièrement celle des carnivores diurnes est très
élevée (333 g/m2). Les herbivores et les omnivores ont
une biomasse très faible par rapport aux carnivores respectivement 7,56
et 10,59 g/m2.
Noter que cette station est un peu loin du point de rejets de
la SIRAMA. Elle se situe environ à 1,5 km du point de rejet. On peut
donc dire que, plus on éloigne les exutoires de rejets, plus les coraux
sont en bon état et plus les poissons carnivores abondent.
V- LE RECIF D'AMPASINDAVA/HASSANALY
V-1. DESCRIPTION GLOBALE DU RECIF
C'est un récif frangeant. En général, il
est pauvre en peuplement des poissons commerciaux. Ce récif est
peuplé pard'importants coraux vivants appartenant à plusieurs
espèces comme Pocillopora sp., Echinopora lamellosa, Porites
rus, Porites cylindrica, Favia pallida, Acropora sp.,
Acropora humilis, Seriatopora sp., Fungia sp.
V-2. DIAGNOSTIC DU RECIF
V-2.1. Platier récifal
V-2.1.1. Pourcentage de recouvrement des formes
benthiques
Les graphes de la figure 9 ci-dessous montrent le pourcentage
de recouvrement des formes benthiques, sur le platier récifal du
récif d'Ampasindava.
- 37 -
Figure 9 : Pourcentage de recouvrement des formes
benthiques (Site : Ampasindava/Hassanaly ; Station : Platier)
Ces graphes indiquent un pourcentage de couverture en coraux
égal à 62,07% contre un pourcentage en composante abiotique
égale à 36,21%.
De ce résultat, on peut dire que les coraux sont en bon
état. La sédimentation qui est traduite par le pourcentage
d'« abiotique » est encore faible. Le taux d' «
énalgué » est presque nul, donc le site n'a pas encore
affecté par le blanchissement corallien.
V-2.1.2. Estimation de la biomasse des poissons
L'histogramme ci-dessous montre la répartition de la
biomasse des poissons (en g/m2) suivant le régime
alimentaire.
Biomasse (en g/m2)
|
|
Régimes alimentaires
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- 38 -
Figure 10 : Répartition de la biomasse des poissons
(en g/m2) suivant le régime alimentaire (Site :
Ampasindava/Hassanaly ; Station : Platier)
Ces graphes montrent qu'il n'y a plus que des poissons
herbivores et omnivores sur ce platier, alors que la couverture corallienne est
très élevée. La station est donc un site de pêche
important. En effet les poissons carnivores ont tendance à
disparaître à cause de la surpêche.
D'une façon générale, la pêche est
devenue une activité à véritable vocation professionnelle,
vue l'insuffisance des terres à exploiter pour les jeunes
générations. De plus, la pêche offre une source de revenu
immédiat et plus important par rapport à l'agriculture de rente
pour laquelle le prix dépend de la demande extérieure. En
conséquence, il a été constaté un changement de
mentalité chez la population vis-à-vis de la pêche. Si
cette dernière a été considérée auparavant,
comme une activité pour la plus basse couche de la
société, elle est
- 39 -
devenue, actuellement, une activité de premier choix de
l'ensemble de la population du littoral d'Ampasindava.
V-2.2. Pente externe
V-2.2.1. Pourcentage de recouvrement des formes
benthiques
Les graphes ci-dessous (figure 11) montrent le pourcentage de
recouvrement des formes benthiques, sur la pente externe du récif
d'Ampasindava.
Figure11 : Pourcentage de recouvrement du benthos (Site
: Ampasindava/Hassanaly ; Station : Pente externe)
On constate, d'après ces graphes, que la couverture
corallienne atteint un pourcentage de 74,14% alors que la composante abiotique
n'occupe que 25,86% du total. Ces résultats traduisent une bonne
vitalité corallienne. Sur la station, la sédimentation existe
mais elle est encore assez réduite. Le pourcentage quasiment nul des
coraux morts énalgués permet d'affirmer que le blanchissement
corallien n'affecte pas cette station.
V-2.2.2. Estimation de la biomasse des poissons
L'histogramme ci-dessous (figure 12) montre la
répartition de la biomasse des poissons (en g/m2) suivant le
régime alimentaire.
Biomasse (en g/m2)
|
|
Régimes alimentaires
|
- 40 -
Figure 12 : Répartition de la biomasse des poissons
(en g/m2) suivant le régime alimentaire (Site :
Ampasindava/Hassanaly ; Station : Pente externe)
L'analyse de ces graphes permet de dire que la situation est
la même pour le platier autant que pour la pente externe. En effet, on a
un bon pourcentage corallien jusqu'à 74,14%. Cependant, le
résultat de l'étude concernant les poissons montre qu'il n'y a
plus des poissons carnivores ; seuls les herbivores et quelques omnivores
subsistent. Ce résultat traduit que la station est un lieu de
pêche de la population locale. Donc, même si les coraux sont en bon
état, les poissons carnivores sont surexploités.
- 41 -
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Par rapport aux autres méthodes de diagnostic, la
méthode rapide est plus avantageuse du fait qu'au bout d'une
période de deux à quatre semaines environ, on arrive à
obtenir une vue d'ensemble de la faune et de la flore de la zone
évaluée. En plus, avec cette méthode, les tâches
sont plus réduites car il suffit, après le travail sur le
terrain, de saisir les données sur le système CoReMo. Ce dernier
effectue toutes les analyses possibles, en fonctions des données
insérées, et établit des graphes. Il ne reste donc
à faire que d'interpréter les graphes obtenus en fonction des
situations locales (la surpêche, la pollution organique, la
sédimentation, le blanchissement corallien, etc....). Un autre avantage
est la fiabilité des résultats obtenus par le système
CoReMo. Toutefois, la méthode rapide à une certaine limite. En
effet, sur les récifs, le diagnostic définitif de la pression de
la pêche est difficile à établir, car la pression se
traduit par une capture par unité d'effort, sur une période de
temps plus importante. Le diagnostic rapide n'est destiné qu'à
fournir une image instantanée de la situation. Cependant, les zones
d'exclusion de pêche, ayant fait leurs preuves, avec un ordre de grandeur
en biomasse des poissons commerciaux et en nombre des poissons moins important
que les autres sites, permet de dire que la pression de la pêche est un
des problèmes graves dans la plupart des récifs autour de Nosy
Be. Cette méthode ne tient compte que les points représentatifs
du récif qui sont les coraux et les poissons; elle essaie de
répondre à la question « état de santé »
du récif.
Dans l'ensemble, en plus de la pression de la pêche, les
récifs autour de Nosy Be sont exposés au risque d'eutrophisation
dû aux apports de la sucrerie et des hôtels ; au risque sanitaire
dû à des pollutions domestiques et organiques et au risque de
dégradation des peuplements à cause de l'ensablement et de
l'envasement. Les rejets acides de l'usine sucrière constituent une
source de dégradation des coraux, et donc de la diminution de la
biomasse des poissons.
Dans la région de Nosy Be, des études qui ont
été faites sur la biologie marine sont abondantes. Toutefois, la
réalisation d'une évaluation de base de la biodiversité
constitue un besoin urgent. Le présent mémoire constitue une
première réponse à cette nécessité, si l'on
veut capter et protéger la biodiversité corallienne de la
région. En effet, les résultats de cette étude seront
utiles au développement des directives pour atteindre un compromis
acceptable entre les besoins en conservation et ceux des utilisateurs des
ressources.
Le présent mémoire a fourni une excellente
opportunité pour augmenter les capacités d'intervention en milieu
marin et les capacités d'expertise en biologie marine.
- 42 -
Au vu des résultats de notre étude, nous proposons
les recommandations suivantes :
> Etendre le programme de suivi biologique : vu
l'étendue des récifs coralliens malgaches, il est
nécessaire de faire un programme de suivi continu afin d'aider les
décideurs sur le processus de mise en place des aires
protégées marines.
> Revoir et consolider les connaissances préalables
sur les récifs coralliens de Madagascar : on devrait avoir un effort
concerté visant à compiler ces connaissances afin d'éviter
toutes duplication d'efforts.
> Mettre en place un réseau des aires
protégées marines: pour ce faire, on doit s'assurer que les aires
choisies couvrent une surface représentative de la biodiversité
marine de la région. Ainsi, l'emplacement des sites de conservation
devrait être guidée par la distribution de la biodiversité
marine.
> Promulguer des lois plus efficaces pour contrôler
les activités de pêche : la législation doit prendre en
compte les valeurs culturelles des autochtones, y compris les tabous concernant
l'environnement naturel.
> Fournir une formation en plongée aux
océanographes et aux organisations de conservation locales : il est
nécessaire que les biologistes locaux soient intégrés dans
le programme de conservation marine. Une des façons d'y parvenir est de
former les gens à la plongée, ce qui les encouragera à
l'appréciation de l'environnement sous marins.
> Mettre en place des programmes de sensibilisation
publique concernant les ressources marines et visant toutes les personnes
locales concernées : l'importance que représente l'environnement
marin doit être enseignée à l'école, dans les
villages et aux autres lieux appropriés.
> Promouvoir la participation communautaire pour la
planification de la gestion des aires protégées: la participation
communautaire pourrait être encouragée en mettant en place un
réseau de GIZC, et en aidant au financement (par le gouvernement, les
entreprises privées et les ONG).
- 43 -
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