Chapitre 21 CHAPITRE IV: METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
4.1. INTRODUCTION
Le but de ce travail est de mesurer l'intensité globale
en emploi de la croissance économique et celle des différents
secteurs de l'économie ainsi que les contributions de ces secteurs au
changement de la pauvreté au Cameroun. Ainsi, nous donnons dans ce
chapitre la nature et la source des données utilisées, faisons
une description des variables et présentons la méthode d'analyse
ainsi que les différents tests.
4.2. NATURE ET SOURCES DES DONNEES.
Les données que nous utilisons dans cette recherche
sont de source secondaire ; elles proviennent des bases de données
de la Banque Mondiale (World developementIdicators 2011, World Bank Africa Data
Indicators) et de l'Institut Nationale de la Statistique du Cameroun (INS).
Celles provenant de l'INS sont des données d'enquêtes notamment
les Enquêtes sur l'Emploi et le Secteur Informel(EESI) et les
Enquêtes Camerounaises Auprès des Ménages (ECAM)
effectuées par le Gouvernement du Cameroun.
En effet, l'EESI est réalisée par l'INS avec
l'appui financier du Gouvernement du Cameroun, de l'Union Européenne et
du BIT. Elle a bénéficié de l'appui technique d'AFRISTAT
et de l'INSEE et, est une enquête statistique nationale à deux
phases dont la première vise à appréhender l'emploi
(Enquête sur l'Emploi) et la seconde à évaluer les
activités économiques du secteur informel non agricole
(Enquête sur le Secteur Informel). Elle fait partie des opérations
retenues dans la Stratégie Nationale de Développement de la
Statistique (SNDS) pour le suivi et l'évaluation des actions entreprises
dans le cadre du DSCE qui intègre comme préoccupation, l'atteinte
des Objectifs du Millénaire pour le Développement. L'EESI est une
enquête quinquennale, la première ayant été
réalisée en 2005 (EESI 1) et la deuxième en 2010 (EESI 2).
Elle vise globalement à fournir aux utilisateurs une batterie
d'indicateurs : la première phase fournit les informations sur le
marché du travail, les conditions et les revenus d'activité ; la
seconde permet d'apprécier la contribution du secteur informel à
l'économie, en termes d'emploi et de valeur ajoutée. En plus des
thématiques couvertes en 2005, l'EESI 2 aborde la question du dialogue
social. La base de sondage utilisée pour la première phase est
fournie par la cartographie actualisée du troisième Recensement
Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) de 2005. Elle a
permis de sélectionner de manière aléatoire un
échantillon de 8160 ménages stratifié selon les dix
régions et le milieu de résidence (INS, 2010).
Par contre, les enquêtes ECAM ont été
destinées à recenser les différentes variations sur le
niveau de vie des ménages ; alors que ECAMI (1996) concernait
près de 1731 ménages, ECAM II (2001) s'est adressé
à 10992 ménages. Quant à ECAM III, elle a porté sur
11392 ménages et s'est déroulé en 2007. Cette
différence importante de taille de l'échantillon a eu des
implications sur la stratification du pays. Pour ECAM I, six strates ont
été retenues : Yaoundé, Douala, les autres villes (d'au
moins cinquante mille habitants selon les estimations de 1995), la
région Coton-Elevage dite «Rurale savane» (localités
rurales des provinces septentrionales : Extrême-Nord, Nord et Adamaoua),
la région Cacao dite «Rurale Forêt» (localités
rurales des provinces du Centre, du Sud, et de l'Est) et la région
Café dite «Rural Hauts plateaux» (localités rurales des
provinces de l'Ouest, du Nord-Ouest, du Sud-ouest et du Littoral). Pour ECAM
II, 22 strates ont été retenues : Douala, Yaoundé, le
milieu urbain et le milieu rural de chacune des dix provinces. Outre la
faiblesse de la taille de l'échantillon de ECAM I, le milieu rural y est
sous représenté, puisqu'il ne compte que 628 ménages sur
les 1731 ménages enquêtés (INS 2010).
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