Epigraphe
« Bien entendu, il y a de l'intelligence et de l'art dans
le langage de l'image...
Il faut en effet de l'intelligence pour tromper
l'intelligence, et davantage encore pour déjouer cette tromperie. Mais
cela ne suffit pas.
Le sémiologue qui se laisse fasciner par la
virtuosité publicitaire finit par en être complice s'il analyse
sans dénoncer. Or, il faut dénoncer l'intelligence
employée à abêtir, et défendre la raison du peuple
contre la virtuosité des sophistes.»
François Brune
Le Bonheur conforme
A notre chère et tendre mère Clotilde KASONGO
MUKOMBI,
Nous dédions ce travail.
Remerciements
Notre reconnaissance s'adresse premièrement à
notre Créateur l'Eternel Dieu, qui, par sa bonté, nous a
gardé jusqu'à ce jour où l'accomplissement est devenu plus
qu'une réalité durant les cinq années passées au
département de Communication Visuelle.
Nous exprimons également notre gratitude à
l'endroit du Directeur général, Monsieur Daniel SHONGO LOHONGA,
ainsi qu'à tout le corps académique et scientifique de
l'Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, en général et plus
particulièrement, à l'Assistant Ben KUYENA, Chef du
Département de la Communication Visuelle pour nous avoir inculqué
l'esprit de travail et d'entraide par sa devise « Toujours
servir » ainsi que tous les enseignants dudit département
pour leur dévouement à notre formation.
Nous remercions plus particulièrement le Docteur
Martin-fortuné MUKENDJI MBANDANKULU qui, malgré ses multiples
occupations, s'est adonné à diriger ce mémoire afin d'en
donner une forme et un fond consistant.
Nous remercions également l'Assistant
Désiré MUKENDI, pour son encadrement pour la réussitede ce
travail de mémoire.
Nous remercions très sincèrement notre
chère et tendre mère Clotilde KASONGO MUKOMBI pour ses nombreux
sacrifices au profit de nos études encore une fois, merci Maman.
Nos remerciements s'adressent plus particulièrement
à notre Soeur Dodo MBUYI, notre Frère Innocent KANTU et Billy
ILUNGA pour leur dévouement à l'aboutissement de mes
études.
Nous exprimons aussi notre reconnaissance à
l'égard de nos frères et soeurs Lucie LUBABA, André
KANUMBEDI, Freddy TSHIBUABUA et Marco MUYAYA pour avoir rempli leurs
obligations fraternelles à ma personne, que Dieu vous bénisse.
Nos remerciements vont aussi tout droit à
l'égard du Pasteur Athom's MBUMA, qui, outre les responsabilités
sous sa charge, nous a considérés comme son fils, merci
Pasteur.
A toi que j'aime, je dédie ce travail.
Nos remerciements s'adresse également à Monsieur
Anthony TCHYOMBO pour son soutient à l'élaboration de ce
travail.
Nous remercions tous nos amis et Frères :
Jud'elieKINGOMBE, Patrick KABANGA, Junior ATAU, Anny MAMGBELE, Paty MASTAKI,
Prude KABAMBA, Francine DEDEBA, Marc MUTOMB, Rihard KABAMBA, Hermann MBAMBU,
Grâce IKALI, Harlène MISA, Christèlle BUNDULA, Michael
MONGANI, Ruth BARUTI, Gloria DITU, Arnold NGOMBI,RuphinKALOMBO, Arlette BARUTI,
Octavie, Louisiane MAMBWE, Manacé MVUEMBA, Naomie NUENGI, Guy KILINDA,
Nathalie SUNGU, Djodjo SUNGU, Nathalie MUSSA, Suza MUSSA, Patrick NSIMBA, Ida
BOKOTI, Nadine, Cynthia MATUMONA, Aimé Grâce ALOMA, Cynthia
MATUMONA, Famille ALOMI et à tous les membres du groupe ALL OUR LIFE FOR
JESUS pour avoir activement participé à notre formation par leurs
encouragements.
Merci à tous les membres de la Chorale du centre
missionnaire Philadelphie pour leur soutient spirituel et moral
vis-à-vis de notre personne.
Nos remerciements s'adressent encore à nos
Frères et Soeurs : Kally KALALA, Yvette KABILA, Jean-robert
MULUMBA, Patrick KABANGA, KUPA Jean-florent, Ya LYNE, Pierrot NZAJI, Claudine
KASONGO, Jolie NGOIE, Eric MUKOMBI, Flora ODEMA, Kathy KANKU et pour tout leur
conseil et affection fraternelle à notre égard.
Enfin à tous nos camarades et compagnons de lutte
Hugor KISOLO, Nelly MATANDA, Iseult FAIDA, Lisette BIDIBWA, Gloria TSHIKAYA,
Carine MUAMBA, Grâce BOASI, Melissa MELI, et tous ceux Dont nous taisons
les noms dans ce présent travail, qu'ils trouvent ici l'expression de
notre gratitude.
Pierre-Fiston MUKOMBI
Introduction
PROBLEMATIQUE
Le langage graphique étant en soi différent de
tout autre langage qui puisse exister, il a ainsi une identité qui lui
est particulière et a aussi ses propres règles pour
communiquer.
Comme dit, le langage graphique est un mode à part
entier de la communication, et peut être appliqué dans tous les
domaines telsqu'économique, commercial, social, institutionnel,
politique, culturel, etc.
Ainsi donc, nous avons à côté du langage
graphique, la création publicitaire, qui lui aussi, comporte sa propre
identité et ses propres règles de communication qui ne sont pas
nécessairement celles du langage graphique ;qui peut être
applicable dans tous les domaines de la communication.La création
publicitaire elle, s'adonne à convaincre, à vendre, etc.
Sur ce, notre étude consiste à savoir comment
faire ou procéder en passant par le langage graphique ordinaire vers le
langage graphique publicitaire qui a pour mission de vendre un produit ou un
service ;donc vouer à des fins commerciales seulement ou
également dans le cas de la publicité d'Etat, qui consiste
à changer ou à faire adopter un certain comportement.
D'ores et déjà, nous devons savoir qu'une bonne
création graphique doit être originale et authentique.
C'est là que nous nous trouvons devant cette
délicatesse de l'exercice : partir d'un langage globalisant
(graphique) vers la création publicitaire.
Ainsi donc, notre problématique se situe au niveau de
la jonction entre l'utilisation du langage graphique et la création d'un
message publicitaire ; en d'autres termes, comment peut-on utiliser le
langage graphique pour aboutir à une création publicitaire
originale ?
Il sied de rappeler que le choix des
« matériaux » (code, type d'images, type de slogan,
etc.) dépend du type et de l'objet d'une publicité quelconque et
également de la nature du produit ou service en présence.
C'est de cette manière que nous aborderons notre
étude et ainsi chercher à concilier ou établir ce pont
entre langage graphique et création publicitaire.
HYPOTHESE
La maîtrise des spécificités dans
l'utilisation du code graphique, et la capacité da la bonne exploitation
de l'imaginairenous semblenécessaire pour aboutir à une
création publicitaire digne. Comme dit dans les
précédentes lignes, le langage graphique englobe tous les
domaines de la communication et régit ses propres règles pour y
parvenir ; ce qui le rend différent de toute autre forme de
langage.
Donc connaître en quoi consiste cette régulation
et révéler l'identité du langage graphique, seraient des
atouts pour le graphiste publicitaire.
CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Dans le métier de communicateur graphique que nous
sommes, la transmission du message s'avère un problème de temps
à autre. Et cela est dû aux difficultés de langage en
d'autres termes, du code que nous utilisons.
Le choix de ce sujet est celui de relever ce défi de la
communication publicitaire.
Vivant dans cette réalité « la
publicité », notre souci est d'allumer les lanternes sur le
langage graphique et la création publicitaire, afin que tout
communicateur soit capable de concilier son message ou sa création par
rapport au langage graphique utilise.
Quant à l'intérêt de notre travail, c'est
de nous permettre au bout de notre étude, d'être capable de
facilement saisir le message (code) issu du langage graphique afin qu'à
notre tour, nous transmettons au public.
METHODOLOGIE DU TRAVAIL
L'aboutissement de notre travail nous a poussé à
recourir à la méthode descriptive et la technique documentaire,
avec l'appui d'un recensement pour nous munir des images de certaines affiches
publicitaires y afférentes.
La méthode descriptive nous a permis tant soit peu de
décrire et analyser succinctement notre sujet d'étude et ainsi
être dans les méandres de notre travail.
La technique documentaire, quant à elle, nous a servi
pour acquérir certaines informations que les professionnels ont eu
l'amabilité de coucher cela sur du papier, dans des ouvrages, des
livres, etc.
Et elle nous a permis d'entrer encore dans la profondeur de
notre étude en nous basant aussi sur leurs expériences.
DELIMITATION DU SUJET
Le langage en soi est un concept comportant plusieurs autres,
tel que le langage mathématique, le langage spirituel, le langage
formel, le langage de programmation, etc. et pour donner un sens à notre
travail, notre étude du langage, se limite à celui qui est
graphique, le langage graphique.
Ainsi, nous avons limité notre champ d'action dans le
domaine de la création publicitaire. Et ainsi établir ce pont
entre le langage graphique et la création publicitaire.
SUBDIVISION DU TRAVAIL
Eu égard à la pertinence de certains concepts,
notre étude a été subdivisée en quatre chapitres
dont le premier porte sur les généralités et l'approche
conceptuelle, le deuxième, lui , parle du trajet allant du langage
à la création en publicité ; le troisième,
quant à lui, se penche sur la preuve de la délicatesse de
l'exercice qui est en soi la conclusion de notre intitulé et enfin un
quatrième chapitre nous donne quelques exemples du rapport entre
création publicitaire et langage graphique en se basant sur les quelques
images récoltées par-ci par-là.
Et par une conclusion, ce travail sera sanctionné.
Chapitre 1
Généralitéset approche conceptuelle
Dans une démarche scientifique, qui, au-delà
d'être une démonstration de la science, constitue une
communication dans son aboutissement, il est nécessaire et
impérieux de donner la lumière sur les concepts ou les termes
clé de notre intitulé et ainsi donner une vision globale sur ce
qui est notre travail de recherche.
I.1. Concept Langage
On ne peut parler du langage sans pour autant faire allusion
à la langue, qui est la base même du langage.
a) Langue
La langue est définie ici comme un ensemble de
dialectes mutuellement intelligibles. Ainsi, par exemple, la langue
française est composée de la somme des dialectes utilisés
en France, en Belgique wallonne, en Suisse romande, au Canada français,
en Haïti et en Louisiane. Ce sont tous ces dialectes, mutuellement
intelligibles, qui constituent le français1(*).
Le Linguiste définit la langue comme étant un
système de signes arbitraires mais codés propre à une
communauté ou une nation et permettant de communiquer2(*).
Mais ce terme se définit aussi comme un système
d'expression et de communication, commun à un groupe social3(*).
La langue et la société (l'homme) sont
intimement liées. L'homme ne peut mener la vie sociale normale s'il ne
possède un moyen de communiquer avec les autres.
Pour enrichir encore notre recherche, P. Larousse
définit quant à lui, ce mot comme un système des singes
verbaux propres à une communauté d'individus qui l'utilisent pour
exprimer et communiquer entre eux4(*).
En tout, nous pouvons dire que la langue en dépit
d'être un organe du goût et de la parole qui se situe dans la
bouche, elle est un dispositif de communication entre individus ou entre
groupements sociaux.
b) Source du langage
Il s'agit ici de la source ou de la provenance du langage, et
Aristote pense que le langage tire sa raison de la société et
en est lui-même l'effet (de la société)5(*). Et cette corrélation du
langage et de la société explique le caractère
conventionnel du langage c'est-à-dire le fondement ou la source du
langage est issu des règles arbitraires édictées par
l'homme. Donc nous pourrons dire que l'homme est la source du langage.
La raison de ce lien privilégié entre
pensée et langage est elle aussi exposée par des philosophes (
Hobbes,
Rousseau...) : le langage n'est
pas simplement l'expression de la pensée ; il en est le point de
départ et l'instrument : penser, c'est « se
parler », se dire en quelque sorte des choses à
soi-même. La pensée, disait déjà Platon, est
« le dialogue de l'âme avec elle-même ». Et
s'il est vrai que le langage, par lui-même, ne pense pas, il est
néanmoins indispensable à la pensée et à son
déploiement : s'il est vrai que le langage est l'expression de la
pensée, il faut ajouter que la pensée est une parole
intérieure. Et pourtant, on voit que les sourds-muets nés peuvent
penser de même que les autres enfants, même sans avoir des mots et
que la pensée est commune à tous les humains, même sans un
langage articulé. Enfin, de façon plus pragmatique, aucune
étude n'a pu - à ce jour - montrer une corrélation
significative exclusive entre les compétences intellectuelles et
langagières6(*).
Pendant longtemps, une thèse a prévalu dans les
sciences humaines (anthropologie, linguistique) : le langage était une "
invention" humaine, au même titre que la technique, l'art ou plus tard
l'écriture. L'être humain est considéré comme un
être culturel "par nature". N'ayant que peu de conduites instinctives, ce
sont l'invention et la transmission culturelle qui dirigent ses conduites.
L'aptitude la plus fondamentale de son cerveau serait de
découvrir et d'apprendre. Dès lors, cette aptitude
créatrice lui a permis un jour d'inventer le langage. Globalement,
l'origine du langage est identifiée à celle de l'origine de la
culture7(*). C'est un
produit social et collectif dont l'origine doit être cherchée dans
la société et non dans le cerveau individuel (où on ne
peut trouver au mieux que des conditions biologiques et psychologiques
d'existence et non une cause première).
Le langage serait le vecteur de la pensée symbolique.
Car utiliser le langage, c'est donner forme à des concepts, des
idées et les communiquer à autrui. Telle est la thèse
avancée notamment par William NOBLE et IainDAVIDSON8(*), pour lesquels
l'« explosion culturelle du paléolithique supérieur
(invention de l'art, des sépultures, de nouvelles techniques) est la
conséquence de l'invention du langage ».
Récemment, certains auteurs, dont Steven PINKER, ont
soutenu une thèse contre-intuitive : le langage exprimerait un
« instinct humain, biologiquement programmé, au même
titre que la marche sur deux jambes »9(*).
Les arguments avancés sont les suivants.
- Les capacités d'apprentissage ne sont pas propres
à l'homme. Beaucoup d'animaux disposent de capacités
d'apprentissage très élaborées. Pourtant, seul l'homme
parvient à maîtriser le langage évolué, et notamment
les règles de grammaire.
Toutes les expériences d'apprentissage de langue des
signes à des chimpanzés, montrent qu'ils ne parviennent
péniblement qu'à atteindre le niveau linguistique d'un enfant de
2 ou 3 ans. Or, c'est justement à cet âge que les petits humains
connaissent une véritable "explosion linguistique", apprenant à
maîtriser les règles de grammaire et acquérant plusieurs
mots nouveaux par jour.
- Chez les enfants, l'acquisition du langage n'est pas le
fruit d'un long et laborieux enseignement (comme on apprend le calcul mental ou
le piano) : ils apprennent spontanément à parler en
écoutant leur semblable. De plus, tous réussissent dans cette
tâche avec une grande aisance. Or, si les enfants n'étaient pas
"programmés" pour cette acquisition, il y aurait une proportion non
négligeable d'échecs (comme on en trouve dans l'apprentissage de
la lecture).
- Les rares cas d'enfants élevés dans un
isolement linguistique, comme les jeunes sourds-muets au Nicaragua
réunis tardivement dans des centres spécialisés, ont
montré une aptitude extraordinaire à recréer entre eux, un
langage évolué.
En outre, un chercheur américain, Terrence Deacon, a
proposé un modèle intermédiaire entre la thèse
culturaliste et innéiste du langage. Selon lui, au cours de
l'hominisation, certains Homo erectus ont commencé à
développer des capacités symboliques du langage humain
(capacité à forger des représentations mentales)
utilisées pour la communication. Cette innovation a procuré un
avantage adaptatif.
Dès lors, ces premières formes de langage sont
devenues des prolongements indispensables à leur existence (comme la
construction d'un barrage par le castor). Ce milieu symbolique est devenu un
nouveau "milieu culturel" qui s'est superposé au milieu naturel. Cet
environnement symbolique a exercé une pression sélective pour le
développement du cortex et des aires cérébrales
dévolues aux capacités langagières. Il y aurait donc eu,
selon T. Deacon, une " coévolution" du langage et du cerveau10(*).
c) Le langage
Nous pouvons ici dire que le langage est un ensemble des
signes (vocaux, gestuel, graphique, tactiles, olfactifs, etc.) doté
d'une sémantique, et plus souvent d'une syntaxe et ceci dans le seul but
de communiquer. C'est qui nous pousse à dire que le langage est un moyen
de communication.
BERNI Cot. etBERT-Erboul, cité par MUAMBA Tshibasudans
son travail de fin de cycle, affirment cette définition en s'appuyant
sur son caractère non systématique11(*).
Comme le mentionne le philosophe Hegel, que c'est dans les
mots que nous pensons12(*), pour dire que la pensée étant
ineffable dans son état de fermentation, ne devient claire que
lorsqu'il trouve le mot par les que elle s'exprimera.
Ce que nous devons savoir est que depuis que l'humanité
a élaboré des techniques, des rapports sociaux et des croyances
qui forment la société, il lui a fallu concevoir à
l'intention de sa descendance, un instrument ou un moyen pour la transmission
des connaissances ainsi acquises. Et cet instrument de la
perpétuité des connaissances et du savoir, c'est le langage.
Du point de vue de la physiologie, le langage est
défini comme une fonction cérébrale permettant
l'utilisation d'un ensemble complexe et organisé des signes oraux ou
écrits conventionnels, appris dans l'enfance, permettant à
l'homme de s'exprimer et de communiquer13(*).
En outre, P. Robert dit que le langage est une façon
de s'exprimer propre à un groupe ou à un individu14(*).
Nous voyons là que le langage est ce moyen de
médiation entre nous et les autres, qu'on a acquis dans notre enfance ou
plus tard pour transmettre notre pensée, notre connaissance et tant
d'autres choses issues de notre mental.
Et nous pouvons conclure en disant que le langage n'existerait
pas s'il n'était pas partagé par un groupe d'individus ayant des
expériences à se communiquer ou à partager15(*).
La fonction du langage, dit-on, est d'exprimer la
pensée en la manifestant extérieurement. Il faut pourtant
apporter à cette formule, une précision importante, et même
en souligner l'insuffisance. En effet, la pensée doit ici être
entendue au sens conceptuel, voire rationnel : l'expérience a
montré que les singes anthropoïdes peuvent accéder à
une expression symbolique abstraite (utilisation de la langue des signes des
personnes sourdes, manipulation de symboles abstraits), mais il n'a jamais pu
être établi qu'un animal non humain soit capable d'exprimer une
idée, ni même un concept. En d'autres termes, certains animaux
sont capables d'exprimer leurs besoins (la faim, la soif), leurs
émotions (désirs ou craintes, tristesse ou joie...), mais aucun
ne semble capable de porter un jugement liant des concepts, à
l'exception de notre espèce. Cette précision rejoint la remarque
déjà formulée par des philosophes. Par exemple, remarque
Aristote, les autres animaux peuvent exprimer le
plaisir ou la douleur, qui sont des sensations, non le juste et l'injuste, qui
sont des idées (et c'est pourquoi l'Homme, et l'Homme seulement, est
« un animal politique »). Selon
Descartes, seul le langage (sous la forme de
paroles articulées ou de tout autre système de signes
équivalent) est capable de formuler des idées et de les
communiquer à d'autres16(*).
d) Sorte de langage
En soi, il existe plusieurs sortes de langages au monde.
Qu'à cela ne tienne, nous allons citer les plus connus.
Le terme langage s'applique à des notions très
diverses comme par exemple :
On parle par exemple de :
· Langage
humain
· Langage
animal
· Langage
formel
· Langage
naturel
·
Langage de programmation
· Langage
informatique
· Langage de
script
· Langage
SMS
· Langage des
fleurs
·
Langage interprété informatique
· Langage
sexiste
·
Langage intermédiaire
a) Langage humain
Système de signes oraux et éventuellement
graphiques qui permet à l'homme d'exprimer et de communiquer sa
pensée.
Le langage humain est la
faculté de mettre en oeuvre, un
système de
signes linguistiques (qui constituent la
langue) permettant la
communication et l'expression de la
pensée.Ce qui est privatif des humains, et
des sentiments, ce qui est commun aux animaux17(*).
Spécificités du langage
humain
§ La capacité à l'alternance : c'est
ce qui permet un aller-retour entre les interlocuteurs dans une
véritable communication à double sens. La différence est
à soigneusement établir avec le langage animal dont les signaux
émis unilatéralement, déclenchent une réaction et
non d'entrer en relation sur le mode du langage.
§ La capacité à exprimer le possible et non
seulement le réel présent. C'est la condition sine qua non de la
capacité d'abstraction.
§ La capacité à exprimer des liens
logiques : elle permet que naisse l'
argumentation.
§ La capacité à exprimer la mémoire
du passé : l'aboutissement le plus achevé de cette
capacité est l'
écriture, mais la transmission orale
existait antérieurement, usant de cette même capacité.
§ Chez les animaux, il s'agit d'un besoin : chez les
humains « l'art de communiquer nos idées dépend moins
des organes qui nous servent que d'une faculté propre à l'Homme,
qui fait employer ses organes à cet usage ». Ce n'est pas
spécialement une aptitude physique qui donne aux hommes le langage.
§ L'Homme est « capable d'arranger ensemble
diverses paroles et d'en composer un discours », (
René Descartes). C'est ce que le
linguiste Martinet a nommé la double articulation. Avec un nombre fini
de moyens (les phonèmes ou à l'écrit les
graphèmes), l'Homme est capable de composer une infinité de
discours.
§ Le langage humain est acquis. Tandis que le langage
animal est inné. En effet, l'Homme doit apprendre à parler :
à 4-5 mois, il gazouille, à 10 mois, il connaît 3 ou 4 mots
pour maîtriser l'usage de plus de 3000 mots vers 3 ans.
§ La capacité d'abstraction des mots est ce qui
nous différencie assurément des animaux. Car l'abstraction est le
principe même du fonctionnement du dire c'est ainsi que la
polysémie et la synonymie ne sont pas des accidents du langage, ce sont
des caractéristiques permanentes du fonctionnement du langage. C'est
cette capacité abstraite du mot qui nous permet de décrire avec
une infinité de nuances une réalité.
Ce n'est donc pas grâce au langage à proprement
parler que nous pouvons communiquer mais par le biais de notre capacité
de logique à mettre en forme nos idées de manière
sémantique structurée.
Ce qui singularise l'homme, c'est d'avoir un langage qui lui
permet de s'ajuster à n'importe quelle situation. L'homme a la
capacité de composer les signes linguistiques selon des arrangements
divers, qui lui permettent de faire face à n'importe quelle situation de
discours (ce que l'on fait grâce à la dimension syntaxique : sans
programmation préalable, une réponse sera toujours possible).
b) Langage animal
Nous soutenons, dans notre démarche que le langage est
un fait social et culturel; en conséquence, il devrait être
spécifiquement humain. Or, c'est un fait évident que les animaux
communiquent entre eux. Peut-être après tout, parlent-ils, mais
peut-être en élargissant la notion de langage. Il nous faut donc
chercher en quel sens, on peut dire que les animaux ont un langage. Est-ce un
langage dans le sens de ce mot qui convient à l'homme.
Selon MONTAIGNE, il part du constat de cette communication
animale pour dire que les animaux parlent tout comme l'homme. Il donne donc
à la communication animale pleine valeur de langage :
« qu'est-ce autre chose que parler, cette faculté que nous
leur voyons de se plaindre, de se réjouir, de s'entr'appeler au secours,
se convier à l'amour, comme ils font par l'usage de leur
voix? ».
Si Montaigne peut soutenir la thèse d'un langage
animal, c'est parce qu'il a d'abord nié la spécificité du
langage verbal par rapport à la communication par gestes. Pour lui, le
corps signifie tout entier. Il estime même que
l'immédiateté et la publicité avantagent la communication
par gestes sur la communication langagière.
Si les animaux communiquent tout comme l'homme, c'est parce
que le langage est naturel. Etant naturel, il ne peut pas être la
différence spécifique entre l'homme et l'animal.18(*)
DESCARTES lui, part du même constat que Montaigne et que
V. Frisch : les animaux communiquent entre eux, et parfois de manière
vraiment très complexe.
Contrairement à Montaigne, il va se poser la question
de savoir si cela est bien le signe que les animaux communiquent, en isolant
d'abord les caractéristiques du langage humain au sein des
systèmes de communication, montre que ces caractéristiques se
ramènent à l'expression des pensées : la parole
véritable renvoie à une pensée dont elle est
l'extériorisation.
Par là, il refuse de limiter les fonctions
linguistiques au seul usage de la voix du fait que les sourds-muets de
naissance ne peuvent s'exprimer par la voix mais inventent « quelques
signes par lesquels ils se font entendre" et "expriment leurs
pensées ».
Puis, il va se demander quelles capacités il faut
donner à l'animal pour rendre compte de ses performances.
Supposent-elles qu'on lui accorde la faculté de penser, ou bien les
passions sont-elles suffisantes pour en rendre compte?
Les passions sont suffisantes car les animaux ne font
qu'exprimer des affects (cris) ou poursuivre des fins biologiques. On ne trouve
chez l'animal que quelque chose de l'ordre de la réaction
immédiate à une sollicitation extérieure. Le langage n'est
pas un comportement, un programme.
Donc le langage est le propre de l'homme non parce que seul
l'homme peut proférer des paroles, mais parce que seul il pense et peut
exprimer ou communiquer ses pensées aux autres et surtout parce qu'il a
un aspect créateur19(*).
c) Langage formel
Dans de nombreux contextes (scientifique, légal, etc.),
l'on désigne par
langage formelcomme un mode d'expression plus formalisé
et plus précis (les deux n'allant pas nécessairement de pair) que
le langage de tous les jours (langage naturel)20(*).
d) Langage naturel
C'est le langage de tous les jours comme dit dans les
précédant paragraphe.Langage écrit ou oral utilisé
spontanément par tout être humain et qui évolue dans le
temps21(*).
e) Langage de programmation
Un langage de programmation est un
langage informatique, permettant
à un être humain d'écrire un
code source qui sera analysé par une
machine, généralement un
ordinateur. Le code source subit ensuite une
transformation ou une évaluation dans une forme exploitable par la
machine, ce qui permet d'obtenir un
programme. Les langages permettent
souvent de faire abstraction des mécanismes de bas niveau de la machine,
de sorte que le code source représentant une solution puisse être
écrit et compris par un être humain22(*).
f) Langage informatique
On appelle "langage informatique", un langage destiné
à décrire l'ensemble des actions consécutives qu'un
ordinateur doit exécuter. Les langages naturels (par exemple l'anglais
ou le français) représentent l'ensemble des possibilités
d'expression partagé par un groupe d'individus. Les langages servant aux
ordinateurs à communiquer n'ont rien à voir avec des langages
informatiques, on parle dans ce cas, de
protocoles de communication, ce sont deux
notions totalement différentes. Un langage informatique est une
façon pratique pour nous, (humains) de donner des instructions à
un ordinateur23(*).
g) Langage script
Un langage de script est un langage de programmation qui
permet de manipuler les fonctionnalités d'un système informatique
configuré pour fournir à l'interprèteou à
l'interprétateur de ce langage, un environnement et une interface qui
déterminent les possibilités de celui-ci. Le langage de script
peut alors s'affranchir des contraintes de bas niveau prises en charge par
l'intermédiaire de l'interface et bénéficier d'une syntaxe
de haut niveau.
Le langage de script est généralement
exécuté à partir des fichiers contenant le code source du
programme qui sera interprété. Historiquement ils ont
été créés pour raccourcir le processus traditionnel
de développement édition-compilation-édition des
liens-exécution propre aux langages compilés. Les premiers
langages étaient souvent appelés « langage de commande
» ou « langage d'enchaînement des travaux » (JCL : Job
Control Language) car ils permettaient simplement d'automatiser une succession
de commandes simples, à la manière d'un « script » de
théâtre. Par la suite, ils furent munis d'exécutions
conditionnelles implicites (IBM 1130) ou explicites (JCL), et enfin d'ordres de
boucle et d'opérateurs les transformant en quasi-langages de
programmation24(*).
h) Langage SMS
Le langage
Short Message Service est un
sociolecte écrit qui modifie les
caractéristiques orthographiques voire grammaticales d'une
langue afin de réduire sa longueur, dans le
but de ne pas dépasser le nombre de
caractères autorisé
par les
messages SMS, ou dans le but
d'accélérer la saisie de l'
énoncé sur un clavier
numérique d'un téléphone.
L'appellation « langage SMS »
désigne ainsi, par extension, l'usage de ce type de langage lors
d'échanges sur
Internet par
messagerie instantanée ou
courrier électronique, sur les
forums Internet et les
blogs, ou encore dans les
jeux en réseau. L'utilisation du langage
SMS sur un autre médium qu'un clavier téléphonique est par
ailleurs très controversée25(*).
i) Langage des fleurs
Le don des fleurs existe dans la plupart des civilisations,
qu'il constitue un cadeau ou un acte religieux. Dans certaines cultures, on
accorde aux
fleurs une
symbolique particulière, en donnant
à chacune une signification. Ainsi, la composition d'un bouquet peut
être guidée par des questions de couleurs et de parfums, ou par le
sens accordé à chaque fleur. Par exemple, la
rose rouge sert à déclarer sa
flamme et les
chrysanthèmes sont nombreux dans les
cimetières.
Les significations des fleurs ont évolué au
cours du temps et ne sont pas les mêmes selon les cultures. De plus, non
seulement les fleurs mais aussi leurs couleurs ont une signification : la
blancheur a une connotation de pureté, le rouge montre la passion, le
jaune trahit une infidélité, le bleu souligne le
mystère... Il existe donc plusieurs variations qui ne peuvent être
toutes citées ici. Un bouquet peut aussi servir à fixer un
rendez-vous dont l'heure est précisée par le nombre de
fleurs.26(*)
j) Langage interprété
informatique
En
informatique, un programme écrit en
langage interprété
est converti en instructions directement exécutables par la machine au
moment de son exécution. Au contraire, un programme écrit en
langage compilé est traduit en instructions lisibles par la machine une
fois pour toutes27(*).
k) Langage sexiste
Un langage sexiste se caractérise par l'emploi
d'expressions à caractère
sexiste. Une même expression peut être
perçue comme sexiste ou non en fonction des époques, des cultures
mais aussi des situations sociologiques, voire des caractères28(*).
l) Langage intermédiaire
En
informatique, un langage intermédiaire
(parfois abrégé en IL, de l'anglais
« IntermediateLanguage ») est le langage d'une
machine abstraite conçu pour l'analyse d'un
programme informatique. Le terme
vient de son utilisation dans les
compilateurs, où un compilateur transcrit
d'abord le
code source d'un programme en une forme plus
adaptée pour les transformations d'amélioration de code, comme un
état intermédiaire avant de générer du
code objet ou du
langage machine pour une machine cible,
c'est-à-dire la machine sur laquelle sera exécutée le
programme.
I.1.2. Graphique
Dans la définition de ce terme, il est remarquable
qu'il se définisse de plusieurs manières selon le domaine
d'application où il est employé.
C'est comme cela que les mathématiciens l'emploi quand
il s'agit de représenter le rapport de deux variables par une courbe ou
encore c'est le diagramme qui illustre une relation entre des données
qualitatives et par la suite, il dit que « graphique »
présente une information numérique sur un schéma qui
permet de donner une idée générale ou de dégager
des tendances29(*).
Par contre en arts, dans un sens plus large de ce terme, il
désigne l'ensemble des arts du dessin, de la peinture, de l'estampage
(image imprimé), du design et de la photographie30(*).
Et à en croire, Larousse nous définit ce terme
comme ce qui reproduit par des dessins, des signes écrits31(*).
Pour ne citer que celles là, nous venons de
démontrer comment à travers un tel ou tel autre domaine, ce
terme change de tournure et ce, par cette dernière définition,
issue du dictionnaire Petit Larousse illustré que nous tenterons de
définir le terme langage graphique.
Et le domaine dans lequel le terme graphique est
pratiqué c'est le graphisme que nous essayons de développer dans
les lignes qui suivent.
I.1.2.a. Graphisme
Le graphisme est la manière de tracer ou de dessiner
sous l'angle esthétique ou communication par image, prend forme dans
toutes les représentations analogiques qui cherchent à exprimer,
très souvent à un sens figuré, un message à un
auditoire précis.
Selon les notes issues de ce syllabus, le graphisme comporte
trois fonctions essentielles32(*) :
§ Identifier : c'est authentifier
la vocation et la provenance d'une entité pour une composition visuelle
représentative tel que le logos, marques image, enseignes, etc.
§ Informer et repérer :
c'est une façon de signaler, orienter ou informer grâce à
des repères iconographiques, qui sont de cartes, diagrammes,
iconographie, signalisation, etc.
§ Représentation et promotion,
c'est capter l'attention afin de véhiculer un message aux travers de
différents supports de communication tel, les affiches, document
audiovisuels, publicité, etc.
Ne datant pas d'aujourd'hui, ce terme au fil du temps, la
pratique est toujours centrée sur les deux mêmes
éléments qui sont l'image et
texte.33(*)
Le graphisme est une discipline qui consiste à
créer, choisir et utiliser des éléments graphiques
(dessins, caractères typographiques, photos, couleurs, etc.) pour
élaborer un objet de communication et/ou de culture. Chacun des
éléments est symbolique et signifiant dans la conception du
projet, selon les axes définis éventuellement avec d'autres
intervenants du domaine de la communication, dans le but de promouvoir,
informer ou instruire34(*).
Selon Annick LANTENOIS, « Le design graphique peut
être défini comme le traitement formel des informations et des
savoirs. Le designer graphique est alors un médiateur qui agit sur les
conditions de réception et d'appropriation des informations et des
savoirs qu'il met en forme »35(*).
Selon ses domaines d'intervention (illustration, affiche,
communication d'entreprise, presse, édition, packaging,
publicité, design web, signalétique, identité visuelle,
etc.), il fait partie de la chaîne graphique liée à
l'imprimerie ou à d'autres médias.
Figure 1 : Exemple d'un
graphisme
Cement Pitch oeuvre de Douglas Alves,
artiste graphiste et Illustrateur Brésilienne, oeuvrant au Etats unis
d'Amérique (Los angeles)
Bien qu'aujourd'hui le terme « design graphique »
soit parfois jugé trop vague par certains (particulièrement en
France et en Suisse), il devient de plus en plus populaire dans les pays de la
francophonie et est généralement préféré au
terme « graphisme » au Québecet dans le Canada
francophone36(*).
I.1.3. Langage
graphique
Etant donné que graphique veut signifier tout ce qui se
représente par des dessins ou des signes écrits.
Le langage graphique veut dire tout simplement un langage qui
est exprimé par des dessins, des écrits, photo, etc.
Bref, le langage graphique est celle forme de langage qu'on
exprime par des représentations des formes, d'objets, des figures, etc.
dans le but toujours de transmettre un quelconque message.
I.1.4. Concept
création
La création se définit ici comme une action qui
émane du verbe créé, ce qui veut dire, tirer du
néant, en d'autre terme c'est l'action de faire exister37(*).
Partant de cette définition, nous pouvons dire que la
création est cette manière ou façon de faire des choses
qui on leur source l'imagination et la créativité et dont leur
représentation ne provient de rien qui ne puisse exister.
a) Imagination
L'imagination est cette inspiration créatrice qui anime
un artiste ou un homme en général, de tirer les choses du
mental vers une réalité quelconque. En d'autre terme
l'imagination c'est cette faculté d'inventer, de créer, de
concevoir38(*).
L'expérimentation du monde est une
interprétation des
données qui proviennent apparemment des sens, perçus comme
réels en contraste avec la
pensée et l'imaginaire. Cette
différence peut être altérée en degrés
variables, pouvant être altérée par plusieurs causes
historiques, c'est-à-dire changements dans la chimie
cérébrale par états de
conscience altérée,
méditation,
hallucinogènes ou impulsions
électriques appliquées sur des parties spécifiques du
cerveau39(*).
b) Créativité
La création est un processus mental impliquant la
génération de nouvelles idées ou nouveaux concepts, ou de
nouvelles associations entre des idées et des concepts
préexistants40(*).
La créativité est ce pouvoir d'inventer ou de
créer. En d'autres termes, c'est cette capacité d'imagination,
d'invention, de création41(*).
Cette dernière constitue une des
caractéristiques que doit avoir un artiste, et ici, on parle de la
créativité artistique.
Elle est aussi définie comme « un processus
psychologique ou psychosociologique par lequel un individu ou un groupe
d'individus témoigne d'
originalité
dans la manière d'associer des choses, des
idées, des situations et, par la publication du
résultat concret de ce processus, change, modifie ou transforme la
perception, l'usage ou la matérialité auprès d'un public
donné. ». Elle croise notamment la créativité
individuelle avec la
sérendipité ; l'aptitude
à utiliser des éléments trouvés alors qu'on
cherchait autre chose.
Opérationnellement, la créativité d'un
individu ou d'un groupe est sa capacité à imaginer et produire
(généralement sur commande en un court laps de temps ou dans des
délais donnés), une grande quantité de solutions,
d'idées ou de concepts permettant de réaliser de façon
efficace puis
efficience et plus ou moins inattendue un effet
ou une action donnée.
La créativité s'évalue donc en peinture
comme en
architecture, en
design, en
musique, en
cinéma ou en
mathématique, dans l'
industrie, la
médecine ou
psychothérapie, l'
humour, etc. par les délais de réponse,
la rapidité de production, la quantité de solutions,
l'efficacité puis l'efficience et l'originalité42(*).
I.1.5. Concept
publicitaire
Définir ce concept, nous amène tout d'abord
à allumer nos lanternes sur l'origine même de ce mot. Ce mot tire
sa nature dans un autre mot « publicité » qui aussi
est d'origine latine ayant sa base dans le terme
« public », en latin « publicus » qui
indique bien la propriété de tout ce qui est mis a profit de
tous. A l'exemple d'un banc public, d'un service public, etc.
a. Publicité
La publicité est définie comme étant une
activité ayant pour objet de faire connaître une marque,
d'inciter le public à acheter un produit, à utiliser un service,
etc.43(*).
Par contre, l'encyclopédie numérique en ligne
wikipédia approfondit en disant que la publicité est une forme
de communication, dont le but est de fixer l'attention d'une cible
visée (consommateur, utilisateur, usager, électeur, etc.)
pourl'inciter à adopter un comportement souhaité : achat
d'un produit, élection d'une personnalité politique, incitation
à l'économie d'énergie, etc.44(*)
Et encore, elle enrichit cela en disant que la
publicité ne se limite pas aux biens de consommations ou aux services.
Elle peut aussi promouvoir des hommes ou des femmes, vanter un lieu
touristique, une organisation gouvernementale ainsi que des
événements sportifs ou culturels. Elle peut viser des
changements de comportement ou la promotion de valeurs
considérées comme positives ou bénéfiques au niveau
de la société, mettre en garde contre la drogue, inciter le
respect de l'environnement, etc.45(*)
SALACROV, cité par MUAMBA Tshibasu, définit
aussi la publicité comme une technique facilitant soit la propagation
des idées, soit les rapports d'ordre économique entre certains
hommes susceptibles d'utiliser cette marchandise ou service46(*).
Enfin, nous pouvons dire que la publicité n'a rien
d'une jeune marchande qui joue le médiateur entre l'annonceur et le
consommateur, mais elle est un moyen de communication à part
entière et est dotée de la persuasion, la conviction afin de
promouvoir soit un produit, un service soit une attitude à prendre quand
il s'agit d'une publicité d'Etat.
b. Publicitaire
Ce terme désigne toute chose destinée à
faire connaître et à vanter dans le but d'inciter le public
à adopter un style de vie quelconque.
Mais, ce mot concerne tout ce qui attrait à la
publicité donc à faire connaitre et à promouvoir47(*).
Mais nous sommes sans savoir que ce terme désigne
aussi le spécialiste de l'art de faire connaître ou d'inciter
à acheter.
Bref, nous pourrons dire que
« publicitaire » désigne tout ce qui a une tendance
à la publicité.
I.1.6. Concept création
publicitaire
Après avoir eu un éclaircissement sur
différents mots constituant ce dernier concept, il s'agit là de
la création qui est ce pouvoir de tirer du néant et publicitaire
qui est la propriété d'avoir une tendance à la
publicité.
La création publicitaire est définie ici comme
la démarche de création d'un message publicitaire par un
créatif ou un team, mais elle peut également désigner
l'objet publicitaire créé (affiche, spot, bannière
internet, etc.)48(*)
Ici, nous aborderons ce concept comme toute démarche
qu'entreprend un créatif pour aboutir à un message publicitaire
original et authentique et en plus qui atteint son objectif.
I.1.7. Concept exercice
Ici, l'exercice est considéré comme une pratique
quelconque, vis-à-vis d'une théorie acquise. Il sert à
mettre en oeuvre de manière pratique, les dispositions prévues
dans un cours ou après avoir acquis un certain bagage théorique
dans un domaine précis (technique, art, physique, etc.), en se
substituant aux événements réels. L'exercice est la clef
de voûte du processus de planification. Les dispositifs prévus ne
peuvent être pleinement efficaces qu'à la condition d'avoir
été mis en oeuvre, testés et appropriés. C'est une
activité soumise à des règles et des principes.
I.1.8. Concept délicat
Qui a une mollesse comparée à quelque chose de
liquéfié, fondu, et, de là, facile à endommager,
à altérer, tendre, frêle, faible, en parlant des choses.
Peau, couleur délicate. Teint délicat. Mains délicates.
Tempérament délicat. Ces plantes sont très
délicates49(*).
Qui est fait, travaillé, façonné avec
adresse et légèreté, avec un soin extrême et une
attention minutieuse (Sculpture, ciselure, gravure, etc.)50(*).
Il signifie au figuré qui est difficile, embarrassant,
dangereux, périlleux. C'est un exercice délicat et qui demande
beaucoup de sang-froid. C'est dans ce sens que nous orientons notre
réflexion, c'est qui est difficile, embarrassant, etc.
I.1.9. Concept exercice délicat
Par exercice délicat, nous entendons toutes
activités soumises à des règles, et étant
difficiles à gérer ou présente une possibilité de
perturbation ou dérèglement en raison de sa
vulnérabilité.
Ce qui est le cas d'une création publicitaire qui,
d'ores et déjà,a pour mission de transmettre un message qui
captive le public et le fait prendre une décision en faveur d'un
produit, service ou idéologie quelconque. La création
publicitaire est soumise à des règles et principes qui, à
la moindre erreur, change ma mission de celle-ci.
Chapitre 2
Du Langage à la
création publicitaire
II.1.
Généralités sur le langage graphique et la création
publicitaire
II.1.1.Langage
graphique
Pour communiquer avec le reste du monde, un enfant doit
apprendre à parler, de même, un créatif ou graphiste doit
s'acquérir d'un langage spécifique pour bien entrer dans le
monde de la conception graphique ou de la création publicitaire.
Ici, il s'agit du langage graphique, qui se fonde sur une
perception différente de son environnement (forme, objet, etc.) donc
voir au delà de la simple apparence physique.
Le peintre Henri Matisse avait coutume de dire que lorsqu'il
mangeait une tomate, il la voyait tout simplement. Mais lorsqu'il peignait une
tomate, il la regardait d'une façon très
différente51(*).
En soi, il y a diverses manières de concéder un
langage à l'enfant, et voilà que de même pour comprendre un
langage graphique, on fait recours aux même, méthodes qui se
divise en trois : la forme, la couleur et le concept.
a) LA FORME
· La perception des formes est d'abord liée aux
formes primaires, universelles, symboliques et
géométriquescomme le cercle (la sphère), le
triangle (la pyramide), le carré (le cube); aux traces
élémentaires, dynamiques,énergétiques et aussi
hautement symboliques comme les croix, les lignes droites.Ces formes touchent
l'ensemblede notre personnalité psychophysique52(*).
· Viennent ensuite, les formes secondaires,
naturelles; les formes minérales, végétales; les
silhouettes animaleset humaines.Ces formes touchent notre
personnalité physique et psychologique primaire (nos instincts,
nossensations, nos émotions)53(*).
· Les formes tertiaires, formes
créées, plus complexes et plus élaborées ne sont
perceptibles qu'en fi n de lecture.Elles touchent notre personnalité
psychologique supérieure (nos sentiments, nos envies, nos
pensées)54(*).
Une image peut contenir les trois types de formes mais peut
aussi n'en contenir qu'une ou deux, selon lesintentions ou le public
visé. En illustration et en bandes dessinées, l'image est la plus
souvent constituée des troistypes de formes avec prédominance des
formes secondaires et tertiaires, mais utilisation des formes primairespour
l'accrochage visuel55(*).
C'est la composition des éléments fondamentaux,
c'est-à-dire l'aspect de l'ensemble, tel que déterminé par
la forme, les proportions, l'équilibre et l'harmonie de composantes. La
compréhension des formes découle de la capacité à
voir les qualités intrinsèques de chaque élément
et les relations existant entre eux.
Certaines formes, représentations ou iconographies se
prêtent et sont comprises plus aisément par certains groupes des
personnes. Ainsi H2O, étant le s symbole chimique de l'eau,
est singulier pour les scientifiques, mais il est juste d'illustrer une goutte
bleue pour le commun des mortels56(*).
Figure 2 : Logo de la
REGIDESO
Symbolique de la forme
Il faut placer correctement les formes
élémentaires dans une image. Ce placement va donner un certain
impact à la composition. Pour qu'une forme ressorte, il faut qu'elle se
détache du fond de l'image. Voilà quelques formes
élémentaires et l'impression qu'elles donnent :
§ Le carré est symétrique
et donc donne une impression de calme et de stabilité. Il vaut mieux
l'accompagner d'autres formes sinon la composition risque d'être trop
plate57(*).
Il symbolise l'absence rassurante de tension. C'est le support
idéal pour une information neutre et objective58(*).
§ Le triangle ascendant est une forme
harmonieuse qui donne une impression de calme et d'équilibre (une base
solide). C'est aussi une forme de spiritualité (elle pointe vers le
ciel).
§ Le triangle descendant
accélère le mouvement du regard et donne une certaine impression
d'insécurité.
§ Le cercle symbolise l'infini, la
douceur, l'harmonie, il donne donc l'impression d'un équilibre
parfait
§ Le rectangle horizontal évoque
une atmosphère paisible, le repos mais il peut également donner
l'impression de lourdeur et de froideur.
§ Le rectangle vertical exprime la
puissance, la force et la solidarité. Il peut aussi servir à
dramatiser une composition.
§ La ligne
En géométrie, c'est l'ensemble des points qui
forment un tracé continu qui n'a qu'une seule dimension dans
l'espace59(*).
Regardant les formes,elles sont composées de lignes
droites et de courbes. Dans la symbolique traditionnelle, la droite est
reliée à la polarité masculine et la courbe à la
polarité féminine. Cette particularité "sexuelle" n'est
pas fortuite pour celui qui sait que tout s'accouple selon des lois, des codes
qui font du hasard un leurre. La complémentarité des
polarités permet une "autofécondation".
La droite horizontale : elle
représente notre plan terrestre, "plat" par son horizon et sa
stabilité apparente. C'est une structure d'accueil de notre
matière dont elle est le symbole. Elle est aussi synonyme de calme, de
repos, de tranquillité, d'horizons largement ouverts. Mais aussi, tel un
gisant, de mort.
La droite verticale : représente
l'Esprit Divin. Elle est une descente de ce "qui est en haut" en reliant le
supérieur et l'inférieur. Ce qui est debout, à l'image de
l'humain, est ce qui est doué d'esprit, d'intelligence, étant le
lien entre le monde divin et les mondes inférieurs. Regardez la
symbolique de l'arbre, ce pilier vertical qui est dans les traditions le lien
entre le ciel et la terre et vénéré comme tel. Elle
évoque aussi la force, la dignité, la vérité. Elle
s'apparente aussi à la rigidité, à l'immobilisme60(*).
La diagonale : Elle désigne un
mouvement, qui est une progression ou une ascension selon le sens du
tracé. Ce mouvement peut être un mouvement temporel ou une
capacité d'action, de faire.
La demi-sphère ou demi-cercle :
elle est le symbole du ciel et la présence de l'esprit divin dans sa
projection sur la terre, le visible et l'invisible. De façon plus
réduite, la féminité en attente de fécondation.
Le demi-carré ou
carré :à l'inverse du cercle ou demi-cercle, il
symbolise la terre et l'homme dans son imperfection. Dans le cas du
demi-carré, c'est la complémentarité du visible et de
l'invisible. Le carré en position verticale, proche du losange, indique
la dynamique du carré, le mouvement c'est à dire principe de la
vie.
Le cercle : Il représente le tout
fini et infini, l'unité et le multiple, le plein et la perfection comme
l'est le Créateur de l'Univers
b) LA COULEUR
Celle-ci joue un rôle prépondérant dans
les choix graphiques, car elle contribue au rythme ainsi qu'à
l'atmosphère et ajoute une dimension spatiale. Les couleurs choisies
sont non seulement provocatrices des réactions psychologiques et
émotionnelles, mais elles soutiennent et renforcent également les
passeports formels.
Comme vous le savez, les couleurs ont chacune une
signification mais aussi une influence sur nous. De fait, il existe des
couleurs douces et dures, des couleurs chaudes et froides, des couleurs
diversifiées planes et profondes.
La Création publicitaire utilisant plusieurs couleurs,
elle doit tenir compte de leur lisibilité (certains contrastes sont plus
visibles que d'autres comme le noir sur le jaune), de leur vitesse de
perception (le rouge est la couleur la plus rapidement perçue, puis
vient le vert), de leur capacité à modifier la perception des
formes (le blanc et les couleurs claires agrandissant les volumes) et de leur
symbolique61(*).
Symbolique des couleurs
Le langage des couleurs n'est pas universel et chaque
unité culturelle ou traditionnelle associe souvent unenotion
différente à une couleur donnée.Ainsi, il est important de
respecter ces connotations culturelles dans l'élaboration d'un message
contenant deséléments coloriés. Nous pensons ici au
rôle psychologique et physiologique, à la création
d'ambiance, à lasignalisation 1 et au symbolisme (cultures, religions,
Héraldiques)62(*).
Blanc
Synthèse de toutes les couleurs, le blanc est la
lumière, et les anciens en avaient fait la couleur de la divinité
: les Egyptiens enveloppaient les défunts dans un linceul blanc pour
montrer que la mort délivre l'âme pure de son enveloppe charnelle
périssable. Chez les Hébreux, la tunique de lin blanc
représentait la pureté du Sacrificateur et la justice divine. A
Rome, le blanc était la couleur des vestales (prêtresses qui
étaient brûlées vivez lorsqu'elles manquaient à leur
voeux de chasteté...). C'était aussi le couleur des druides, des
initiés63(*).
Participent de la symbolique du blanc et emblèmes de
pureté, vertu et chasteté : la robe blanche de la communiante et
de la mariée, le bouquet de fleur d'oranger, le lis, la colombe, le lin,
l'ivoire, le diamant, la neige... Par extension, c'est aussi parfois la couleur
du deuil d'un enfant, d'un être pur... Sous son aspect maléfique :
la lune (le blanc lunaire est celui de la lividité cadavérique et
du linceul).
En création publicitaire, Le blanc symbolise la
pureté, mais aussi la joie, l'innocence, le triomphe et la
gloire64(*).
Rouge
En Egypte, le rouge symbolisait l'amour divin. C'est la
couleur du sang frais et du feu qui, selon les anciennes croyances, a
créé le monde et le détruira. Il symbolise la vie, la
chaleur et la génération, mais aussi la destruction. Le rouge
vif, ou clair est la force vitale, la richesse et l'amour. Mais, sous son
aspect infernal, le rouge correspond à l'égoïsme, à
la haine et à l'amour infernal.
Dans les textes sacrés des Chrétiens, des
Egyptiens, des Hébreux et des Arabes, cette couleur a toujours
été associée au feu et à l'amour divin, et a
symbolisé la divinité et le culte. Couleur des
généraux, de la noblesse, des patriciens et des empereurs
à Rome, les cardinaux ont hérité de ce symbole de la
souveraineté. Au Pérou, elle était liée à la
guerre et désignait les soldats65(*).
Au niveau psychologique, le rouge représente la joie de
vivre, l'optimisme, la vigueur, l'instinct combatif et ses tendances
agressives, la pulsion sexuelle, le désir amoureux, la passion, le
besoin de conquête. Le rouge, qui est d'ailleurs la couleur la plus
utilisée en création graphique, elle peut représenter
aussi la couleur du sang et du feu mais elle représente aussi la couleur
de la force, de la passion, du dynamisme, et de la virilité d'ailleurs,
on peut remarquer que dans les publicités les voitures sont souvent
rouges66(*).
Jaune
Couleur de la lumière, emblème de l'or,
associé au miel, le jaune était la couleur de la lumière
céleste révélée aux hommes et de la doctrine
religieuse enseignée dans les temples. Mais le jaune lunaire, couleur de
l'or terni est du soufre symbolise l'inconstance, la jalousie, les passions
dépravés, l'adultère, la culpabilité, la trahison
(dans l'iconographie, Judas est vêtu de jaune ; dans plusieurs pays, les
juifs devaient porter des vêtements jaunes parce que Judas avait trahi le
Christ, ou une étoile jaune... ; en France, on barbouillait de jaune la
porte des traîtres, les "briseurs de grève" étaient
appelés des "jaunes")67(*).
Au point de vue psychologique, et dans les rêves, le
jaune est la couleur de l'intuition et symbolise la capacité de
renouvellement, l'entrain, la jeunesse et l'audace, mais aussi souvent
l'instabilité et la vanité. Il révèle un besoin de
supériorité et à l'extrême, la volonté de
puissance aveugle manifestée en prétentions
exagérées à une supériorité factice (souvent
compensation d'un sentiment d'infériorité mal liquidé ou
inconscient)68(*).
Dans la création publicitaire, les couleurs de l'air
sont aussi utilisées, comme le jaune qui ressort et attire l'oeil, il
est d'ailleurs fréquemment utilisé pour les tirages. C'est la
couleur de la lumière, de l'or et du soleil.C'est une couleur qui est
gaie et tonique qui évoque la chaleur et la plénitude. C'est
aussi la couleurdes promotions69(*).
Orangé
L'orangé qui procède du rouge et du jaune
désigne la révélation de l'amour divin à
l'âme humaine et fut le symbole du mariage indissoluble, mais aussi, par
renversement du symbole, de l'adultère, de la luxure, et dans la langue
héraldique, de la dissimulation et de l'hypocrisie.
Dans les rêves, cette tonalité chaude et
brillante, emblème de la luxure, exprime un intense besoin de jouissance
et d'expansion, et reflète un équilibre fragile et la
nécessité de contrôler ses impulsions.
Dans le concept publicitaire, l'orangé est lui aussi
une couleur de feu comme le rouge. C'est la couleur du soleil, elle symbolise
l'énergie, la générosité. Lorsqu'une zone
orangée est placée au centre d'une publicité, cela veut
donner une impression de chaleur et de sécurité70(*).
Vert
Le vert, couleur de la nature, est doué d'un pouvoir de
régénération, car il capte l'énergie solaire et la
transforme en énergie vitale. Il est le symbole de la
régénération spirituelle. Couleur des bourgeons
printaniers, signalant la fin de l'hiver, il symbolise l'espérance. En
Egypte, la couleur verte est attribuée à Phtah, le
créateur et le stabilisateur, et à l'eau, parce que dans la
cosmogonie égyptienne, l'eau était l'élément
primordial de la création. Elle désignait la fondation du temps,
la création du monde et symbolisait la naissance matérielle et
spirituelle, c'est-à-dire les mystères de l'initiation.
Produit de l'association du jaune et du bleu, le vert
possède une dualité : c'est la couleur de Vénus, symbole
de renouveau, mais aussi de la vengeance ; du dieu-serpent aztèque,
inventeur des arts, identifié au Thot-Mercure égypto-latin et au
Lug gaulois, médecin, magicien, satiriste et artisan ; du Kirs musulman
qui avait pour fonction de concilier les extrêmes (fonction
synthétisée par le Caducée). En Chine, le vert
désigne l'Est, le printemps, le bois et la charité ; dans le
christianisme, la régénération dans les actes,
c'est-à-dire la charité, et par antinomie la dégradation
morale et la folie, le désespoir. Teinté de jaune (la couleur des
yeux du dragon et des serpents) le vert est la couleur des eaux mortes, de la
putréfaction et a une influence néfaste.
Sur le plan psychologique et dans les rêves, le vert,
couleur de la vigueur sexuelle, reflète le besoin
d'épanouissement, d'estime, de valorisation, de culture et de
connaissance71(*).
On peut également trouver en création
publicitaire des couleurs dites « couleur de l'eau » dans ce type de
couleurs, on trouve le vert qui est la couleur de la nature et qui symbolise
aussi l'espérance, le calme, la sérénité, la
fertilité, la renaissance, l'énergie vitale, l'apaisement et le
repos.
C'est une couleur qui est surtout utilisée pour donner
une sensation de fraîcheur72(*).
Bleu
Le bleu est associé à la divinité dans
toutes les mythologies : à Amon-Râ, dieu du soleil levant dans
l'ancienne Egypte ; en Grèce à Jupiter, père des dieux et
des hommes, et à Junon, incarnation de la féminité
féconde et épanouie ; en Inde, à Vishnou le justicier...
En Chine, il symbolise le Tao, la Voie sacrée, le principe insondable
des êtres.
Le bleu jupitérien, couleur froide du vide, est celle
de la vérité ; pour les Égyptiens, de la
vérité éternelle, de l'immortalité ; la
fidélité, la chasteté, la loyauté et la justice
dans la tradition chrétienne. Identifié à l'air, au vent,
il symbolise la spiritualité, la contemplation, la passivité et
favorise la méditation, le repos. Le bleu clair reflète
l'inaccessible, le merveilleux, l'évasion.
Sur le plan psychologique et dans les rêves, le bleu est
la couleur de la tolérance et représente l'équilibre, le
contrôle de soi, les tendances à la
générosité, à la bonté, un comportement
réfléchi et le besoin de sérénité73(*).
Le bleu qui invite aussi au rêve, et aussi
utilisé en création publicitaire ; il symbolise aussi la
puissance spirituelle, la force intérieure, la maturité, la
sérénité, la paix, la certitude. Le bleu est aussi une
couleur froide, de glace, de banquise, utilisée pour les produits
surgelés74(*).
Violet
Le bleu et le rouge s'équilibrent dans le violet qui
signifie l'amour de la vérité et la vérité de
l'amour. Il fut le symbole des noces mystiques du Seigneur et de l'Eglise, de
la passion et des martyrs, et représente l'identification totale du
Père et du Fils. C'est aussi la couleur des veuves, des
évêques et des martyrs, et un symbole de mort pour les Chinois.
En psychologie, le violet, couleur de la fusion amoureuse, de
la soumission, traduit le besoin d'union, d'approbation et d'identification
à un être aimé. Mais ce rouge refroidi renferme quelque
chose d'éteint et peut exprimer un étant d'esprit
mélancolique, s'accompagnant du besoin de tendresse et de douceur.
Noir
Le noir, négation de la lumière, est le symbole
du néant, de l'erreur, de ce qui n'est pas et s'associe à la
nuit, à l'ignorance, au mal, à ce qui est faux. Il indique
"l'ignorance enfantée par le mal et par toutes les passions
égoïstes et haineuses". Couleur du charbon, il évoque le
processus de la combustion, prélude à la
régénération et renferme une idée de
résurrection. Les rites initiatiques de l'antiquité comportaient
des épreuves nocturnes : le postulant traversait une mort symbolique
dans un lieu obscur, pour devenir un homme nouveau et renaître à
la vie spirituelle75(*).
On peut y voir l'expression du complexe d'abandon,
inséparable de la mélancolie et souvent accompagné de la
peur de la vie et du désespoir, tendance reflétées dans
les rêves, ainsi que le besoin d'indépendance.
Lorsque le noir est utilisé en publicité c'est
très souvent comme fond car il sépare les autres couleurs et donc
il donne plus d'éclat et d'intensité. Dans nos cultures le noir
est la couleur du deuil et de la mort, mais lorsqu'il est brillant il peut
évoquer l'élégance, la « classe » ou la
modernité76(*).
Gris
Union du blanc de l'innocence et du noir de la
culpabilité, le gris fut l'emblème chrétien de la mort
terrestre et de l'immortalité spirituelle, de l'innocence
calomniée, noircie, condamnée par l'opinion ou les lois. C'est
aussi la tonalité de la tristesse, de l'anxiété, de la
rêverie vague. Dans la Bible, c'est la couleur de la cendre, symbole de
pénitence et de deuil.
Couleur équivoque, le gris traduit le manque de vigueur
des asthéniques, des déprimés, l'égoïsme, le
refus de l'engagement, l'enclos narcissique, et, dans les rêves,
l'excès d'indifférence, l'ennui, la froideur, le besoin de
tranquillité.
Brun ou Marron
Le brun, couleur de la terre, de la boue et du feuillage
d'automne renferme des idées de dégradation et de mort. Dans la
symbolique chrétienne, le rouge-noir, mélange de feu, de
fumée, de cendre et de suie est le symbole de l'amour infernal et de la
trahison. Couleur de la matérialité, le brun correspond à
l'agressivité latente ou déclarée, la
méchanceté, l'obstination, l'avarice, l'égoïsme. Dans
les rêves, il traduit le besoin de confort et de
sécurité77(*).
Le marron lui est classé dans les « couleurs de la
terre », il donne une impression de réalisme, de
matérialisme, de gravité, d'utilité. C'est une couleur
reposante, sécurisante, apaisante, un peu mélancolique, celle de
l'automne. Le marron est utilisé par les publicitaires comme le symbole
du petit péché autorisé (comme le chocolat) ou de la
transgression78(*).
· Quelques exemples sur l'utilisation des
couleurs
Annonce publicitaire de la firme Mc Donald(Utilisation du
marron et rouge)
Le rouge et le noir sont utilisés dans la page
principal du site web de Budweiser(Utilisation du rouge et noir)
Ici, nous constatons que le choix de la couleur pour tel ou
tel autre produit joue un rôle prépondérant sur la
psychologie du consommateur et en même temps, donne une identité
à la marque ou au produit auquel elle est allouée.
c) CONCEPT
Ce mot nous renvoie avant tout à l'idée que
comporte cette forme ou cette couleur. C'est le processus mental suivi par le
concepteur lorsqu'il absorbe et développe le brief du client, donc tirer
l'essentiel dans l'idée, la pensée d'une personne ou de
soi-même, qui d'ores et déjà lui permet de trouver des
réponses graphiques à tel ou tel autre problème.
Toutefois, comme pour la forme et la couleur, il y a aussi des
méthodes permettant de développer les concepts. Edward de Bono,
un des plus grands experts en créativité d'entreprise et
père du « Brainstorming » a décrit le
fonctionnement mental spécifique comme suit : « il est
intéressant d'étudier son travail »79(*).
Une fois après avoir assimilé le concept et
l'utilisation de la forme et de la couleur, il y a probabilité de nous
lancer dans une création publicitaire ou graphique qui puisse atteindre
son objectif, pour dire que toutes ces composantes réunies constituent
le langage graphique.
II.1.2. Langage
publicitaire
Le langage publicitaire s'articule sur la lecture de l'image
ou des images exploités dans un quelconque support de communication
graphique, dite communication visuelle80(*).
LONGONYA, évoque que pour comprendre le langage
publicitaire, la validation de ces trois concepts qui sont : voir,
comprendre et analyser les images est nécessaire81(*).
Il enrichit sa démarche en disant que le langage
publicitaire implique la prise en compte de quelques termes dont le contenu
dialectique réclame une bonne explication des termes ; de la mise
en valeur de cette notion qui est le langage publicitaire.
VOIR : quand l'oeil parcourt
quelque chose, un objet, une affiche, ou encore une image. Et parlant de
l'image, il y en a de deux sortes, celles inertes et celles mobiles82(*).
Celle qui est mobile, tel un spot publicitaire
télé, un film, etc., s'attire les yeux des spécialistes
qui se livrent à une analyse contextuelle. Et celle fixe, c'est la
forme la plus ancienne des créations plastiques humaines, à
l'instar des rites et danses qui sont vivant et pris en direct sans
intermédiaire.
COMPRENDRE :
La compréhension (du
latin
« comprehensio », de « cum », avec, et
« prehendere », prendre: action de saisir ensemble ou de
prendre avec soi) est un processus
psychologique
lié à un objet abstrait ou physique, comme une personne,
situation, ou message par lequel un individu est capable de penser et d'en
utiliser les
concepts. La
compréhension est une relation entre le connaisseur et un objet de
connaissance. Comprendre implique des capacités et dispositions
respectables envers un objet de connaissance suffisant pour adopter un
comportement intelligent83(*).
Une compréhension est la limite d'une
conceptualisation.
Comprendre quelque chose, c'est l'avoir conceptualisé en une mesure
donnée.
Donc dégager le concept clé d'une image, cela
déduit une compréhension exacte de ladite image, alors nous
sommes sans doute en sus de la valeur qu'on doit attribuée à
comprendre une image. Car cela peut influencer en bon ou en mal une quelconque
conception ou création publicitaire, ainsi par le public cible et le
créatif lui-même si est seulement si il n'arrive pas à
comprendre l'image.
ANALYSER :
Les objectifs de l'analyse de l'image sont multiples et tous
offre une capacité énorme à une personne d'avoir un sens
plus large de la compréhension de l'image. Il s'agit de :
§ Apprendre à lire une image, apprendre à
faire la différence entre ce qu'on voit et observe (la
dénotation) et ce qu'on interprète et ressent (la connotation),
§ Prendre conscience que l'image peut avoir plusieurs
sens et que chacun l'interprète en fonction de sa personnalité,
son vécu, sa culture, son âge, ...,
§ Repérer le pouvoir d'une image,
§ Exercer la compétence à lire une image de
manière critique: décrire, déconstruire des
représentations et des stéréotypes, identifier les
éléments de l'image, émettre des hypothèses quant
à sa signification, s'interroger sur le sens,
§ Confronter ses représentations à celles
des autres84(*).
Pour une image, la dénotation correspond à la
question: "Que voyez-vous sur cette image ?", et la connotation
correspond à la question: "Qu'évoque cette image pour vous
?"85(*).
Exemples: La tour Eiffel évoque Paris; l'Echangeur
de Limete symbolise Kinshasa; une Rolls Royce signifie la richesse ou une
classe sociale privilégiée ou encore la montagne de scorie et le
cheminé qui évoque la ville de Lubumbashi.
Certaines de ces significations sont codifiées dans une
culture donnée86(*), voir un milieu donné.
Exemple : la croix rouge signifie le secours humanitaire;
la croix verte signifie une pharmacie.
En publicité, il est important d'analyser l'image
publicitaire ; c'est ainsi que des chercheurs linguistes tels que
FERDINAND de Saussure, ont établirent certains éléments
qui permettent à bien analyser une image qu'elle soit publicitaire ou
pas. Donc, il s'agit là du Signifiant, signifié,
signe. La construction du sens qui s'opère lors de la
lecture d'une image publicitaire s'effectue instantanément. Mais cette
immédiateté apparente cache un processus de compréhension
plus complexe résumé en trois termes : Le vu, le
perçu, le compris87(*).
L'analyse de cette lecture permet de différencier trois
niveaux :
§ Une première réalité
incontestable,
§ Une autre matériellement absente qui s'appuie
sur des représentations,
§ Untroisième arbitraire par la diversité
des ressentis et des motivations.
Il est donc salutaire d'être capable de distinguer
l'objet (réel, palpable), sa représentation imagée et les
interprétations que l'on en donne.
D'après FERDINAND de Saussure, le signifié et le
signifiant se définissent l'un par rapport à l'autre, en tant que
faces distinctes d'un seul et même phénomène : le signe. Le
signifié est exprimé par le signifiant et le signifiant sert
à exprimer le signifié88(*).
En communication visuelle, un carré
évidé aux bords légèrement arrondis au-dessus d'un
rectangle horizontal tramé est un signifiant rattaché au
signifié "ordinateur". Si, dans un magasin de fournitures informatiques,
je découvre un pictogramme de ce type, il devient un signe ayant pour
sens : "La gamme des ordinateurs personnels que nous vendons est
proposée ici."
L'élaboration du sens se met en place grâce
à un contexte culturel commun car l'émetteur fait appel à
un langage visuel qui utilise des codes, des conventions et des habitudes qui
vont permettre au récepteur de comprendre le message et de rester en
phase. Dans la publicité, le référent est souvent banal.
Une bonne annonce publicitaire doit déstabiliser le
consommateur-récepteur tout en restant en phase avec lui, pour
l'informer, le séduire et surtout le convaincre.
"Le sémiologue qui se laisse fasciner par la
virtuosité publicitaire finit par en être complice s'il analyse
sans dénoncer. Or il faut dénoncer l'intelligence employée
à abêtir, et défendre la raison du peuple contre la
virtuosité des sophistes."FRANÇOIS Brune, "
Le bonheur conforme", 1981.
Cependant, différentes phases regroupées dans
l'analyse permettent des lectures complémentaires de l'image
publicitaire. Il s'agit 89(*):
· L'approche iconique permet de
s'appuyer sur les constituants de la construction graphique et de la structure
de l'image pour déterminer les zones prégnantes de l'image
(masses, formes et couleurs / hiérarchisation et relations spatiales /
circulation du regard du lecteur).
· L'approche sémantique interroge
les constituants du signe (dénotation / connotation) et identifie des
codes utilisés pour comprendre la signification du message.
· L'approche communicationnelle permet
de comprendre la construction d'un message dans la relation de l'auteur au
public (repérage des objectifs marketings : éveil du besoin,
confirmation, fidélisation, notoriété... ;
identification de la dimension socio-affective : émergence des besoins
et des motivations).
· L'approche sociologique vise à
situer le message dans un contexte de société, à
distinguer l'information de la manipulation et de la propagande
(phénomène de "théâtralisation" de la consommation,
enjeux cachés, vision caricaturale, élitisme,
modélisation...).
Voilà outre voir et comprendre, comment on peut
analyser une image et ainsi en découdre le sens le plus profond.
Le langage publicitaire a une expression
élégante, précieuse, ludique ou encore populaire, et cela
par rapport au public visé par la publicité, mais des
spécialistes se sont aussi intéresser non seulement à sa
qualité poétique mais aussi à son pouvoir
persuasif90(*).
Il n'est pas surprenant qu'un annonceur fasse appel à
la fonction imaginative des gens pour vendre un service ou un produit car dans
les quatre types de publicités selon Jean-Marie FLOCH, celle
référentielle, substantielle, mythique et oblique91(*), nous font admettre que la
fonction poétique du langage publicitaire ne peut être le moindre
dans l'élaboration d'une publicité car celle-ci a ses objectifs
qu'elle doit nécessairement atteindre, sinon la raison d'être de
la publicité serait quasi inutile.
II.1.3. Création
publicitaire
Parlant de la création publicitaire, l'étape
d'information dans la conception cruciale n'est pas à négliger
car elle influence remarquablement notre créativité et notre et
notre inspiration92(*).
Cela étant, la création ou la conception
publicitaire exige en soi une dextérité mentale et
créative afin d'aboutir à un résultat adéquat,
c'est pour quoi certains experts de la publicité et de la communication
on réparties cette activité en plusieurs étapes qui
suivent une certaine logique.
a) Etapes d'une création publicitaire93(*) :
En principe, la conception publicitaire s'échelonne en
quelques étapes génériques : le briefclient
à la source, envoyé aux chefs de pub puis transformé en
brief créatif pour le concepteur-rédacteur et/ou le
directeur artistique. On passe automatiquement à la réunion de
briefing, à la réflexion créative qui en découle,
avec un débrief, et enfin à la conception de maquettes
ou « propales » définitives que l'on présente
au client dans le cadre d'une précompositon.Ainsi, on verra
rarement un brief créatif similaire en passant d'une agence de
pub à une autre.
La phase brief/réflexion/débrief peut
être répétée plusieurs fois si les pistes
dégagées ne conviennent pas ! Donc, pour résumer, dans
l'ordre logique :
· Brief client : le client soumet
à l'agence un document dans lequel il expose l'ensemble des
éléments à connaître (positionnement, contexte,
cible, etc.) et les objectifs de communication.
· Brief créatif : les chefs de
projet ou chefs de publicité étudient la demande du client pour
en dégager l'essentiel. Avec ou sans (c'est selon) les créatifs
concernés par le projet, les commerciaux rédigent le brief
créatif, qui devient la plateforme de recherche pour le Directeur
Artistique. Ce brief comportera notamment les choix en matière de
supports et médias, le message choisi, le ton de la communication, les
contraintes, etc.
Partant du brief annonceur, une réflexion en interne
est élaborée avec le commercial, le chef de projet, le
responsable marketing et le concepteur rédacteur en charge du projet.
L'objectif de ce brainstorming est de définir un véritable parti
prisagence pour élaborer plusieurs pistes créatives.Le brief
créatif définit donc l'objectif, le support, le concept, le ton
de lacréation ainsi que le message à faire passer94(*).
· Réunion de briefing : le brief
créatif est exposé de vive-voix par le ou la chef de pub en
charge de la campagne. Le but de cette réunion de briefing est de mettre
au clair les zones d'ombre potentielles et de permettre aux créatifs de
poser toutes les questions qui leur passent par la tête.
· Réflexion créative :
ici, les créatifs travaillent en fonction de leurs affinités. Ils
peuvent procéder à un brainstorming de déblayage, s'ils
aiment travailler en team (équipe) dès le départ, ou
réfléchir chacun de leur côté « pour mieux se
retrouver ensuite ».
· Débriefing : première
étape « difficile » puisque les créatifs vont devoir
défendre leurs idées, les pistes choisies, devant le ou la chef
de pub. Tout l'enjeu, ici, est de présenter un concept «lisse
», clair, attrayant et justifiable.
· Conception des propales (propositions,
maquettes ou « concept-boards ») : de concert, le
concepteur-rédacteur et son Directeur Artistique (ou l'inverse) passent
à l'étape « créa ». Les maquettes sont
réalisées, relues, vérifiées puis validées
par le chef de pub.
Bien sûr, ces quelques étapes peuvent sembler
rapidement enchaînées. Mais il peut s'écouler plusieurs
semaines entre le briefing et la présentation finale au client,
même si les « deadlines » serrées font que le processus
de conception publicitaire est souvent accéléré95(*).
b) Eléments constitutif d'une création
publicitaire :
Ici, les éléments qui constituent une
création publicitaire sont cinq et sans cela aucune création
publicitaire ne sera de ce juste nom. Il s'agit là de l'accroche,
l'élément visuel, le texte, la signature et la Baseline.
· L'accroche :
C'est le début d'un discours. C'est elle qui interpelle
le lecteur (ou le téléspectateur, bref..). Il faut savoir que
l'accroche doit être adaptée à la cible et au média
(et donc elle peut changer)96(*).
Elle doit arrêter en pleine lecture les prospects
chauds, en mettant en avant leur problème ou un bénéfice
majeur.
Votre accroche ne doit pas s'adresser à tout le
marché, mais uniquement à la cible que vous avez identifié
(important: les meilleurs résultats viennent des publicités
ciblés, pas de celles qui cherchent à toucher tout le monde
!).
Rappelez-vous que la publicité coûte très
cher, et donc que vous n'êtes pas là pour éduquer le
marché ou pour donner de l'envie, mais pour attirer les futurs clients.
Pour cela vous devez mettre en avant plan un problème bloquant, que
connait votre clientèle (ou un bénéfice apporté par
votre produit).
N.B. : Ce n'est pas la peine de mettre la marque dans
l'accroche, il faut mettre quelque chose qui touche, intrigue,
intéresse... le lecteur (à moins que votre marque soit une
institution comme Apple par exemple)97(*).
Attention à bien cibler les prospects chauds et
présentant le bon besoin / problème. En effet un simple mot peut
changer totalement la perception du message, et donc la cible.
Exemple :
- Apprenez les secrets du marketing pour 100 € / mois
- Un conseil en marketing personnalisé pour 100 €
/ mois.
Ces accroches s'adressent àdeux cibles
différentes car ce sont deux besoins différents: l'un est
d'apprendre les secrets du marketing, et l'autre est de proposer des
prestations de conseils en marketing98(*).
Figure 3 :
« Arrêter le changement climatique avant qu'il ne vous
change », une accroche de WWF à propos du changement
climatique.
C'est toujours tentant de faire un jeu de mots comme accroche,
car cela permet d'attirer l'attention. Par contre, il faut veillerà ce
qu'il soit compréhensible par tous ! Parfois, il vaut mieux rester dans
le factuel, on a moins de chance de viser à côté...
Le rôle de l'accroche est de à retenir
l'attention du prospect.
· Elément visuel :
Dans tout ce que l'oeil humain regarde, il y a un
élément visuel, bref tout ce que nous voyons ce sont des
éléments visuels, mais ici, il ne s'agit pas de cela car la
création publicitaire désigne un élément visuel
comme étant le sujet même de notre communication
(création).
Donc quand il s'agit de promouvoir une montre par exemple dans
un support, telle une affiche, l'élément visuel, c'est l'objet
qui permet à mettre en évidence la « montre »
qui se trouve sur cette affiche. C'est l'illustration du produit ou service
à promouvoir99(*).
On distingue les éléments visuels directs et des
éléments visuels indirects. Les éléments visuels
directs sont à lire au premier degré. On retrouve dans cette
catégorie beaucoup de visuels classiques100(*).
Les éléments visuels
directs :
Ils mettent en scène le produit de façon
évidente. Un homme qui teste une brosse à dents, un enfant qui
joue avec une console vidéo, un chat qui mange,...
Visuels classiques ? Pour ce faire, le langage publicitaire
est sobre, par exemple un gros plan qui permet de lire le bonheur qui inonde le
visage de l'utilisatrice d'une poudre à lessiver, ou un plan moyen
mettant bien en évidence la facilité de l'usage d'un nouvel
aspirateur.
Figure 5: « Cette
publicité est simple et ne pousse pas le prospect à trop
réfléchir pour comprendre de quoi il s'agit, car
l'élément visuel est direct.) »
Mais les contraintes de créativité
imposées aux annonceurs par la pression de la concurrence poussent
à sortir de la routine. On recourt aux très gros plans, ou
encore, on décompose les articles promus selon des angles multiples. On
use des artifices, des angles de prise de vue ou de la lumière. On joue
sur la netteté, sur des cadrages inhabituels pour mettre en
évidence certaines qualités du produit.On installe une «
atmosphère ».
Les éléments visuels indirects :
Ils ne mettentpas le produit en scène de manière
manifeste.Ici, on a recours à la métaphore, àla
métonymie pour mettre en relief certainsbénéfices
liés à l'usage du produit :les problèmes qu'il permet de
résoudre, lebénéfice retiré par le consommateur,
ouencore, un univers irréel qui symbolisele produit plus qu'il ne le
décrit101(*).
Pour les faims les plus fines
Figure 5: « Cette
publicité joue sur la métaphore : à l'instar de cet oiseau
qui choisit très soigneusement sonmenu (dont la valeurest encore
rehausséepar l'utilisation d'unustensile qui gardechaud le plat du
restaurant) »
Dans tous les cas, le message doit être« acceptable
». Les annonceurs décalentgénéralement les situations
présentées parrapport à une vision totalement
réaliste.
Simplement idéalisés, personnages et
situationssont presque réalistes. Les acteurssont simplement plus beaux,
mieux coiffés,mieux vêtus,... Quand ils sont
exagérés,personnages et situation sont pluslargement
décalés... Dans le cas de l'hyperbolisation,le cadre est
irrationnel, lespersonnages extravagants. Une situationcourante en
publicité, car le message totalementet volontairement irréel
échappe auprocès en tromperie ou en manipulation102(*).
· Texte :
Autrement dit, texte argumentaire, c'est une brève
phrase qui vante en plus le produit ou le service à promouvoir.
L'argumentation textuelle est un travail de persuasion. L'annonceur justifie la
promesse du produit, les bénéfices que les consommateurs peuvent
en tirer. Il énonce quatre types d'arguments, présents en tout ou
en partie dans l'annonce103(*) :
- Arguments de raison : l'annonceur argumente
sur le fonctionnement du produit, les avantages rationnels liés à
son usage.
- Arguments d'émotion : l'annonceur
avance ce qui est susceptible de plaire au consommateur.
- Arguments de l'inconscient : l'annonceur
joue sur des ressorts érotiques ou autres pulsions.
- Arguments d'imaginaire : l'annonceur
décrit les bénéfices immatériels liés
à l'usage du produit.
- Enfin, l'annonceur n'hésite pas à balayer les
contre-arguments possibles.
Comme pour l'image, les phrases dans la publicité sont
généralement idéalisées, exagérées ou
hyperbolisées.
· Signature / Baseline :
Après avoir attiré l'attention du consommateur
et convaincu le public de l'intérêt de son produit, de sa marque
ou de son service. L'annonceur espère récolter quelque dividende
de son brillant message. Alors, il signe son message, fournit une série
d'indications visuelles ou sonores pourque le consommateur identifie celui ou
celle qui peut lui offrir ce condensé de pur bonheur publicitaire.
1. La signature par l'image
Divers éléments visuels signalent aux
consommateurs qui sont à l'origine du message :
A. LE LOGO
Le logo est un ensemble formé de signes graphiques. Il
est la première représentationvisuelle d'une marque aux yeux de
son public. Souvent discret, il apparaît quelquefois au détour
d'un plan cinéma, d'une photo, publicitaire ou non104(*).
Le logo traverse le temps, se modernise, mais évolue
rarement de façon radicale. A lui seul, le logo peut se suffire,
à l'instar de certaines marques d'équipements sportifs ou
informatiques.
Trois familles de logo peuvent être citées :
ï Le logo symbolique : le sens du symbole utilisé
n'est pas décodable au premier coup d'oeil. Il reste suggestif. C'est le
type de logo le plus courant. Les symboles peuvent être de
différentes natures. Ainsi, un symbole ethnique sera peut-être
adapté à une enseigne deplats préparés exotiques.
Un symbole technologique sera plus pertinent pour une société de
conseil informatique.
Figure 6: « Exemple de
logo symbolique »
ï Le logo figuratif : onpeut choisir d'enrichir un logo
d'un élément graphique figuratif. par opposition au symbole, un
signe figuratif ne suggère pas. Il illustre, de façon
évidente105(*).
Figure 7: « Exemple d'un
logo figuratif, illustrant la maque de fromage la vache qui
rit »
ï Le logo typographique : un logo, même symbolique
ou figuratif, comporte presque toujours une partie typographique.Le logo peut
ainsi se contenterdu nom de la marque rédigé dans unetypographie
particulière.
Figure 8: « Exemples des
logos à caractère typographique »
B. LE CODE COULEURS ET LE GRAPHISME.
Les marques recourent volontiers à des codes couleurs,
graphiques ou typographiques qui leur sont propres.
2. La signature sonore ou textuelle
(Baseline)106(*) :
L'accompagnement sonore (jingle, musique, bruitage) ou
paraverbal (accent, intonation) peut installer clairement une annonce dans un
univers de marque.
Des éléments textuels peuvent être
spécifiques à certains annonceurs et rendent le message
publicitaire facilement attribuable.
Mais l'élément le plus significatif de la
signature textuelle reste la base line. La base line est un court texte souvent
disposé à proximité du logo. Cette base line est souvent
utilisée également en position de titre. Elle est alors à
la fois signature et message central de l'annonce.
Elle prend la forme du slogan. Mais elle est propre à
la marque davantage qu'au message, car elle peut être
répétée d'annonce en annonce, année après
année.
Exemples :
§ « Primus, toujours leader »
§ « Tigo, plus près de
moi »
§ « MTN, everywhere you go »
§ « Airtel, être libre ».
La base line a presque la solidité du logo. Elle doit
donc être suffisamment générale pour permettre sa
répétition indépendamment des aléas du
marché.
Quelles sont les qualités d'une bonne base line ?
Retenons la pertinence (par rapport à la marque), la
compréhension, l'adéquation avec le public, la durée, la
mémorisation.
Trois catégories de base line signent les annonces :
- la baseline de produit : elle s'applique à un
seul produit de la marque.
- la baseline de marque : elle s'applique à tous
les produits de la marque.
- la baseline de l'entreprise : elle affirme
l'identité de l'entreprise.
La forme des baselines est multiple. Mais leurs registres sont
connus : la mode, la tradition, l'émotion, l'authenticité, la
complicité, l'humour.
II.2. Rapport entre
langage graphique, langage publicitaire et la création publicitaire
Nous étant imprégné des notions
fondamentales sur ces trois concepts, il reste d'établir un
schéma, qui facilitera à nous-mêmes et à tout autre
communicateur visuel ou créatif, d'avoir une vue claire sur ces notions
dans le but de bien aboutir dans sa création.
Comme dit, le langage graphique est un langage qui est
généralisant, c'est-à-dire qu'il couvre plusieurs domaines
de la communication ou de l'expression humaine. Et cela nous pousse à
ramener notre réflexion dans un sens plus hiérarchique où
il y a différents niveau partant du langage graphique à la
création publicitaire.
Sachant qu'une création publicitaire comporte une
mission spécifique, celle de véhiculer un message
publicitaire ; c'est-à-dire qui met en pratique la technique de
l' « AIDA » (Attirer, Inciter, Décider et
Acheter)107(*), une
création publicitaire doit observée un langage plus restreint en
dépit du langage graphique.
De là, survient le langage publicitaire, qui est en soi
un langage propre à la publicité. Alors une création
publicitaire bénéficie de deux réglementations, celle du
langage graphique basée sur la forme, la couleur et le concept, puis
celle du langage publicitaire basée sur le voir, l'analyser et le
comprendre.
Voilà qu'ici, il est question de mettre à la
disposition d'un créatif, une suite de principes et règles qui
constituent même l'âme d'une création publicitaire.
Et il s'éclate (le créatif) dans l'agencement
des formes, des couleurs et de concept tout en s'appuyant sur la règle
d'or du langage publicitaire : « voir, comprendre et
analyser » les images en guise d'un bon usage dans une composition
d'une manière plus classique et distincte par rapport à leur
valeur visuelle dans la création publicitaire.
Partant de cette analyse, nous avons élaboré un
schéma qui représente en bref le fonctionnement de ce trois
fondamentaux de la communication.
Création publicitaire
Langage graphique
Langage publicitaire
· Forme
· Couleur
· Concept
· Voir
· Comprendre
· Analyser
Ici, nous démontrons cette interdépendance entre
création publicitaire et langage graphique en passant par le langage
publicitaire. Cette dernière étape, celle de la
matérialisation des idées, est vue comme une plate forme qui
bénéficie de main de maître du langage graphique et
publicitaire.
Ainsi donc, nous comprenons que partant des formes, des
couleurs et des concepts simples, tout en ayant un sens large de la vision, de
la compréhension et d'analyse, nous pouvons aboutir à des fins
publicitaires originales et authentiques.
Eu égard à ce qui précède,
remarquons que le trajet allant du langage graphique à la
création publicitaire, n'emprunte pas un seul chemin, mais passe par un
processus plus complexe qu'on ne l'imagine.
L'intervention du langage publicitaire constitue la plaque
tournante entre langage graphique et création publicitaire et
ramène le créatif à l'observation de règles et
principes la « mise en page » composition graphique et
publicitaire.
Voilà d'où provient la délicatesse de
cette exercice : « du langage graphique à la
création publicitaire ». Ce qui sera la matière du
chapitre suivant.
Chapitre 3
Preuve de la
délicatesse de l'exercice
III.1. De la
délicatesse de l'exercice
En mécanique, celui qui taille les pièces
métalliques à la tour, qualifierait son travail de délicat
du fait que celui-ci nécessite une grande concentration et une
précision au millième près ; il en vaut de même
pour un ingénieur en bâtiments ou même un chirurgien qui,
aussi toutefois, trouve l'exercice de leur métier délicat.
Parler de la délicatesse dans le métier de la
communication publicitaire, qui déjà n'est pas un domaine
purement technique à l'exemple de la mécanique ou la chirurgie,
paraît absurde, car quelqu'un qui passe devant une affiche ou voit un
spot à la télé, et capte facilement le message, est loin
de considérer le métier du communicateur si délicat que
cela.Et pourtant, cela l'est vraiment, du fait qu'il ne voit que la
conséquence d'un processus de développement des idées en
passant par différents éléments tels que le langage
graphique et celui publicitaire et aboutir à une création
publicitaire convaincante, cela implique une concentration considérable
et une observation précise des normes déjà établies
pour une création publicitaire.
Jusque là, pour aboutir à une création
publicitaire, nous n'avons cité que les deux langages
« graphique et publicitaire », mais ici, s'ajoute la cible
viser par cette communication. L'objectif étant celui de transmettre un
message susceptible d'aboutissement, connaitre le public auquel on s'adresse,
est très important. Car après émission du message il faut
qu'il y ait un feed-back (un retour) pour justifier l'efficacité du
message et son niveau de compréhension par le public.
Donc ici, notre métier ne pas seulement de lancer des
messages sans tenir compte de notre cible, comme qui dirait
« everywhereyou go » est sûr de croire que son
message a atteint le public, or il fautmener une étude, un sondage du
public auquel nous lançons ce message pour parfaire à
l'efficacité du message publicitaire émit.
Il est à retenir que pour un public quelconque doit
correspondre un message quelconque.
Exemple :
Il s'agit ici du symbole ou logo de l'organisation
internationale de la croix et croissant rouge, qui avant tout est une
même organisation. Mais, par contrainte ou code graphique de la croix
dans certain milieu à l'occurrence celui de musulman. C'est en Turquie
qui est un pays à caractère musulman qu'en 1876 que
l'emblème du croissant rouge a été créé afin
de s'écarter du symbole de la croix qui ramène au
chrétien.
Voilà, en outre comment les mentalités cultures
ou spirituelles peuvent ainsi influencer sur ce qui est de la création
graphique.
Comme dit dans le premier chapitre, le langage graphique
à son propre mode de communication et sa façon propre de
communiquer. Cela se démontre par cet exemple qui ne montre que des
éléments graphiques qui comporte une signification
différente dans tel ou tel autre milieu socioculturel.
III.2. Contour et rouage
de la délicatesse de l'exercice
Le terme délicatesse étant définit comme
la qualité ou l'attribut de tout ce qui affiche une certainemollesse, ce
qui peut facilement être endommagé108(*).
Cependant, un exercice délicat désigne une
activité soumise à des conditions préétablies, tel
la création publicitaire qui est soumise au respect du langage graphique
et publicitaire et cela aussi par rapport à la culture, la loi au les
moeurs d'une contré quelconque.
Et pour comprendre cette mollesse nous approfondissons notre
recherche en démontrant l'aspect extérieur et intérieur de
cette délicatesse dans le métier du créateur graphique
(créatif).
III.2.a. Le contour de la
délicatesse
S'agissant de la difficulté que connait un
créatif de fournir un résultat à l'attente de l'annonceur
et de la cible, le créatif s'adonne à tirer d'un langage
globalisant comme dit dans notre introduction, vers un langage plus
définit qu'est le langage publicitaire afin d'aboutir à une
conception graphique ou création publicitaire.
Voilà en quelque sorte l'aspect extérieur de
cette délicatesse dans le métier du créatif, faire une
synthèse de langage pour aboutir à ce qui est important et
communicable.
Donc partir des éléments graphiques simples
(forme, couleur et concept) en tenant compte de leurs signifiants culturels et
sociaux pour ainsi en faire un élément publicitaire correct et
convainquant par rapport au public cible qu'il se rapporte.
La délicatesse de l'exercice « la
création publicitaire » se situe aussi dans la richesse de la
création elle-même, c'est-à-dire la façon de faire
ou la manière dont on entreprend une démarche pour ainsi parvenir
à faire une chose nouvelle et cela dans le respect des normes du langage
graphique.
A chaque publicité, une création publicitaire
différente de l'autre, cela est aussi une délicatesse. Donc la
délicatesse en dépit de ce qui précède se situe
également dans le bon usage du code graphique à travers plusieurs
combinaisons pour aboutir à une création publicitaire nouvelle,
originale et évitant une routine tout en partant du même code
graphique (couleur, forme, image, etc.)
A l'exemple des spots publicitaires de Vodacom (yo na yo,
Congo na biso, etc.) qui ont exploité la danse où pour une
première fois fut une originalité exceptionnelle « la
danse dans la publicité » et par la suite c'est devenu une
routine et n'a plus le même effet sur le public qui s'y est
habitué.
III.2.b. Rouage de la
délicatesse de l'exercice
En soit, si l'on en croit au schéma ou modèle de
communication selon Shannon et Weaver, qui pensaient que la communication est
réduite à la transmission d'une information par un
phénomène appeler « bruit »109(*), nous sommes en obligeance de dire
que la délicatesse de l'exercice du métier de concepteur
publicitaire se situe dans cette perturbation du code de la communication,
ainsi, le décodage sera autre que le code envoyer par la source.
Schéma du modèle de communication selon Shannon
et Weaver
DESTINATAIRE
MESSAGE
Bruit
CODAGE
DÉCODAGE
MESSAGE
SOURCE
Pour SHANNON qui était un ingénieur et WEAVER,
un philosophe, leur préoccupation essentielle était de
régler les problèmes de transmission télégraphique
: le signal devait arriver au niveau de la cible dans l'état le plus
proche de ce qu'il était au niveau de la source. Ce signal peut
être affecté ou brouillé, voir déformer par un
phénomène de bruit. La communication est réduite à
la transmission d'une information110(*).
La communication telle que nous la connaissons, s'effectue
toujours dans un contexte quelconque. Elle ne se fait pas dans le vide ;
mais, dans un contexte psycho-social, où existe des normes, des
coutumes, des habitudes de communication, bref d'un univers de
règles111(*).
Or, dans les lignes précédentes nous avons
définit exercice délicat comme toute activité soumise
à des règles et normes. Voilà où et comment une
création publicitaire s'avère un exercice délicat car
elle, est aussi soumise à des règles de graphisme et de
publicité et par-dessus tout, elle est aussi soumise à des us et
coutumes du contexte psycho-social où elle doit être
exploitée.
Donc, une création publicitaire nécessite aussi
non seulement la maîtrise des règles des graphismes et de
publicités au travers de leur langage, mais aussi à
connaître la valeur graphique de chaque éléments utiliser
sur un support quelconque adressé à un groupe social
quelconque.
A l'exemple des pays arabes, certaine chose sont proscrites de
la culture ; tel que montré sa peau ou laisser son visage à
l'extérieur pour une femme est considéré comme sexuel,
alors un créatif ne doit que pousser ses idées au loin pour ainsi
transmettre un quelconque message et faire vendre un produit ou un service.
Exemple :
Dans ces deux images nous remarquons que nous avons à
faire à deux public cible différente ayant deux cultures
opposées, ainsi, le créatif qui, contraint par les règles
et loi d'un quelconque endroit du monde s'adapte à rendre pour un
même produit une satisfaction à deux cultures
différentes.
La publicité, n'étant pas moraliste, doit quand
bien même se plier aux lois et règles de la société.
Et pourra ainsi donner une satisfaction à telle ou telle autre cible par
rapport à la symbolique et aux moeurs d'une société
quelconque.
Sur cette affiche nous voyons que le créatif
voulant vendre un produit pour cheveux dans un milieu, s'adonne à faire
voir au musulman ce que leurs yeux réclament, un visage bien couver
comme avec un voile, par les cheveux.
III.3. Le public ou la
cible
Dans l'exercice du métier de communicateur visuel,la
cible ou le public cible, constitue un champ d'action qui demande une parfaite
maitrise.
C'est ainsi que dans la définition du mot
publicitaire, nous avons dit que c'est le caractère de tout ce qui est
destiné pour faire connaître, donc exposer à la vue et au
su de tous112(*), donc
du public.
Et en d'autres termes une création publicitaire est
celle destinée à faire connaître au public quelque chose
dans le but commercial ou idéologique.
En réalisant une création publicitaire, nous
devons d'abord nous rendre compte que cela est premièrement un produit
à faire consommer donc destiné au public. Ce qui nous
ramène à dire que l'on ne peut s'en passer du public quand il
s'agit d'une création publicitaire.
Ce terme « public », selon le dictionnaire
Larousse, désigne un ensemble de personnes situées dans une
contré donnée113(*).
NTAMBUKA K. définit le terme public comme étant
un ensemble des personnes auxquelles est destiné le message
publicitaire114(*).
S'agissant du public, qui est un des facteurs qui intervient
dans le processus de la création publicitaire, il existe deux sortes de
public : celui d'influence et celui dite cible, qui à son tour fait
découler d'autre dividendes du public cible, tel n'est pas notre
démarche.
- Public d'influence : Ce sont des personnes qui ne sont
pas directement impliquées dans la ventes ni la conception publicitaire,
mais, sont susceptible d'influencer le comportement des personnes
intéressées à l'exemple des annonceurs115(*).
- Public cible : groupe des personnes visées par
une publicité ou une quelconque création publicitaire en fonction
des objectifs fixés par l'annonceur116(*).
Voilà qu'étant donné que la communication
se fait toujours dans un milieu socioculturel, ce deuxième type de
publique nous intéresse plus que le premier car,c'est de lui qu'il sera
question dans la création publicitaire.
Ce troisième élément qui intervient dans
le processus de la création publicitaire, vient mettre en claire la
délicatesse dans le métier de créatif et m'ouvre sur
l'idée de dire que c'est par rapport à cette contrainte que la
créativité du créatif explose et fait ressortir des
concepts plus originaux pour tel et tel autre cible.
Ayant ainsi, mis en évidence tous les facteurs
intervenant dans les processus de la création publicitaire, allant du
langage graphique pour y aboutir, le temps est pour nous de passer à une
démonstration pratique, pour ainsi relier toute cette
démonstration théorique à une pratique
démonstrative de notre thème qu'est : « du langage
graphique à la création publicitaire, un exercice
délicat ».
Chapitre 4
Rapport entre langage
publicitaire et création graphique
Comme élucidé dans le chapitre
précédent, un designer est butté à plusieurs
problèmes, surtout quand il s'agit de la publicité. En principe,
le métier de créateur des supports publicitaire implique en
dépit de la diversité culturelle et sociale, de plusieurs autres
éléments tels que : le figure de style à utiliser, la
vie ou le cycle du produit ou service, le type de publicité ou de
communication et au caractère spécifique d'un produit ou
service.
IV.1. Contrainte due au
cycle de vie du produit/service
En soi, en dépit de toute contrainte associé
à la culture comme susmentionnée, la création est
butée à la vie du produit à promouvoir c'est ainsi qu'il
est important pour un créatif de connaître à quel phase se
situe le produit dont il est question dans sa création.
C'est de la sorte que le marketeur, lui, subdivise la vie d'un
produit en cinq phases qui sont : la phase de pré-lancement, la
phase de lancement, la phase de croissance, la phase de maturité et la
phase du déclin117(*).
· La phase de lancement : le nouveau produit est mis sur
le marché, les ventes sont encore faibles, mais les dépenses sont
élevées, car il faut promouvoir le produit pour asseoir sa
notoriété. La rentabilité est faible, voire
négative. Lorsqu'un produit est lancé sur le marché, il
ne pourrait être vendu à prix abordable si un rythme de vente
massive n'était pas atteint, ce qui serait impossible s'il n'y avait pas
de publicité. Sans publicité, le produit ne se vendrait qu'en un
nombre restreint de points de vente, entraînant de sérieuses
difficultés d'écoulement, et commandant un prix unitaire
élevé pour compenser les coûts de production. A
l'étape du lancement d'un produit, la publicité a comme fonction
d'en faire connaître l'existence et d'informer le public sur la nature et
les propriétés du produit. Puisqu'au tout début du cycle,
il n'y a généralement qu'un seul produit avec les mêmes
caractéristiques, les premiers messages publicitaires ne font pas
allusion à une possible concurrence. Cette publicité est donc
davantage informationnelle118(*).
· La phase de croissance : le produit est
acceptées par le marché, les ventes sont devenues plus
importantes et se développent à un taux à peu près
constant. Grâce aux économies d'échelle liée
à l'accroissement des volumes produits, les profits sont positifs. La
concurrence se renforce.
· La phase de maturité : le taux de progression
des ventes fléchit, le produit à atteint son niveau maximum de
pénétration du marché et le marché se rapproche du
marché potentiel. Les profits sont très élevés car
l'outil de production est constitué et ne nécessite pas
d'investissements lourds supplémentaires. Toutefois, comme la
concurrence devient plus agressive, il faut faire des efforts commerciaux
importants pour maintenir ses parts de marché (baisse des prix,
promotions).
· La phase de déclin : le produit est
progressivement abandonné par les consommateurs pour des produits qui
correspondent mieux à ses besoins et les ventes régressent. Une
décision d'abandon peut être prise.
Certains ajoutent à ces quatre phases, une phase 0 qui
est la phase de recherche et de conception du produit nouveau destiné
à satisfaire le besoin non satisfait.
De la sorte, la création publicitaire est contrainte
à produire un message publicitaire à la taille et à la
mesure exacte du produit vis-à-vis de sa phase vitale. Donc nous pouvons
dire que le choix du type de publicité ou de la création
publicitaire est aussi attaché à la vie du produit et à la
culture du milieu dans lequel elle sera lancée.
IV.2. Contrainte due au
type de publicités
Il existe au moins quatre théories majeures de
communication publicitaire, chacune repose sur une conception
particulière du consommateur que l'on veut influencer119(*).
1. LA PUBLICITÉ PERSUASIVE ET INFORMATIVE
Dans cette théorie le consommateur est avant tout un
être rationnel dont l'acte d'achat dépend d'un jugement
mûrement réfléchi. Il agit avec raison et calcul pour
satisfaire au mieux ses besoins. L'objectif de ce type de publicité sera
de convaincre avec des arguments rationnels (informer, expliquer...) L'objet
essentiel de l'annonce sera la mise en évidence du besoin à
satisfaire. Cette stratégie est maintenant critiquée : La
décision d'achat n'est pas toujours issue d'un raisonnement rationnel,
aussi avec la standardisation des produits et la concurrence, la simple
information sur un produit rend difficile la différenciation. Enfin,
l'individu a tendance à rejeter ce type d'annonce parce qu'il refuse
l'influence de la publicité.
Figure 9 :« Exemple
d'une affiche qui illustre un publicité persuasive et
informative (Savon de lessive en poudre Ariel)»
A l'exemple de cette publicité du savon en poudre
ARIEL, nous voyons visiblement bien que l'objectif est de persuader le client
en lui donnant toutes les informations nécessaires et susceptibles de
lui faire prendre une décision à l'achat.
2. LA PUBLICITÉ PROJECTIVE OU INTÉGRATIVE
Le postulat étant que le consommateur appartient
à plusieurs groupes sociaux ayant chacun leurs normes. La
stratégie du publicitaire sera de conférer au produit, ou
à la marque, les signes d'un groupe valorisant. Ce type de
publicité pourra avoir une influence sur le consommateur en agissant sur
le renforcement d'une norme ou bien sur le changement de normes. Il pourra
aussi mettre en exergue les motivations et les freins liés à la
modification des normes.
Figure 10 :« Affiche
illustrant une publicité projective et intégrative
(Déodorant NIVEA)»
Ici, le fait d'associé ce déodorant à ce
qui est naturel (fleur, feuille, etc.) on cherche à attirer l'attention
du client sur l'aspect écologique de la chose avec le produit dit
« bio ».
Figure
11 :« Affiche qui illustre une
publicité projective et intégrative (du Poulet Français
pour les musulmans) »
Ici, le concepteur associe un accoutrement musulman au poulet
français pour donner une autre vision au monde musulman et ainsi changer
leur comportement vis-à-vis du produit.
3. LA PUBLICITÉ MÉCANISTE
Cette théorie affirme que le comportement
économique du consommateur n'est ni rationnel, ni conscient. Ce
comportement est passif, soumis au conditionnement et adopte des
réflexes par habitude. La publicité mécaniste se
réfère à
Pavlov et s'appuie
aussi sur le
béhaviorisme
selon lequel l'homme serait un animal éduqué. L'objectif de
ce type de publicité étant de créer un automatisme chez le
consommateur. Le processus implique l'omniprésence de l'identité
du produit ou de la marque en utilisant la technique du
matraquage publicitaire.
Figure
12 :« Publicité mécaniste du
produit Coca-cola »
4. LA PUBLICITÉ SUGGESTIVE
La publicité suggestive se fonde sur une approche
psychologique de l'individu. En terme sémiologique on parlera d'une
publicité de la connotation qui suggère, qui ne fait pas appel
à la raison mais aux sens. Ce type de publicité donne un grand
pouvoir à l'image (puissance projective qui permet d'influencer
l'inconscient).
Ici nous pouvons comprendre que ce type de publicité
est surtout basé sur l'influence psychologique du produit, il s'agit de
publicités qui contiennent un deuxième message au-delà de
celui de vanter un produit ou un service quelconque.
Et ceci est plus fréquent dans les publicités ou
spots publicitaires de la bière et boisson énergétique
dans la société Kinoise à l'exemple de la skol, la turbo,
XXL, il y a toujours un côté sexiste dans toutes ces
publicités, mais qui n'est pas très souvent directement
afficher.
Figure 13 :
« Publicité suggestive du WWF sur la
conservation de la nature »
Figure 13 :
« Publicité suggestive sur le Lait
Blédina»
Figure 13 :
« Publicité suggestive sur le
Déodorant AXE»
Detoutes ces affiches il est à constater
qu'au-delà du produit à promouvoir, un autre message se cache
dedans ; ce qui suscite une curiosité et pousse un nombre
considérable des personnes à s'en procurer d'une manière
ou d'une autre dans l'objectif de découvrir de quoi il s'agit.
IV.3. Contrainte due au
caractère spécifique du produit (Classification)
Au départ, nous distinguons deux
caractéristiques dans les produits, ceux de consommation et ceux
industriels. A leur tour, chacun un certain nombre de produits selon une
classification.
La classification offre la possibilité au
décideur marketing d'orienter ses actions. Il y a plusieurs
classifications possibles pour les produits120(*) :
1. Classification selon la durée de vie des
produits
§ Les biens durables
Un bien durable est un bien qui n'est pas détruit lors
de son utilisation et qui connaît généralement une usure
sur le long terme.Les biens durables sont généralement des biens
d'équipement du foyer, de la personne, mais également des biens
telle qu'une voiture121(*).
Bien de consommation dont l'utilisation s'étend sur une
longue période et/ou dont la valeur diminue lentement avec le temps,
voire s'apprécie dans certains cas. Exemples : automobiles, meubles,
électroménager. « Un bien durable ne s'altère
qu'après des usages répétés et il n'y a
pratiquement pas d'altération du produit entre deux utilisations
successives. Une conséquence de ce phénomène est qu'un
produit durable conserve une valeur après usage et qu'il peut exister un
marché de l'occasion. On peut en fait distinguer trois types de produits
durables suivant le comportement de réachat du consommateur122(*) :
1. Les produits durables possédés par le foyer
en nombre limité,
2. Les produits durables caractérisés par un
phénomène d'achats multiples dans la catégorie de
produits,
3. Les produits durables à achats
répétés, « explique Dwight Merunka.
Compte tenu notamment de leur coût, les produits
durables sont souvent l'objet d'une décision réfléchie et
pouvant subir de multiples influences. Franz Böcker précise que :
« Lorsqu'il s'agit de décisions d'achat concernant des biens
durables ou des biens industriels, on a fréquemment affaire à des
processus complexes qui ne sont pas seulement, comme tous les processus de
formation de préférence, multidimensionnels mais qui se
décomposent aussi en différentes phases et qui concernent
plusieurs individus 123(*)»
§ Les périssables
Ces sont des
produits,
généralement alimentaire, dont la durée de conservation
est limitée et qui, de ce fait,
demande
des précautions particulières pour son
emballage,
son
conditionnement,
son
transport,
son
stockage
et son utilisation124(*).
§ Les services
Un service est une prestation qui consiste en «la mise
à disposition d'une capacité technique ou intellectuelle» ou
en « la fourniture d'un travail directement utile pour l'usager, sans
transformation de matière »125(*).
Fournir un service correspond à une
production
économique de
nature particulière puisqu'elle ne consiste pas en la fourniture d'un
bien
tangible à un
client. Les services sont consommés dans le même temps
nécessaire pour les produire. Pour cette raison, ils sont
considérés comme n'étant pas « stockables »
En ce sens, un coiffeur, un cabinet d'avocat, un
hôpital, un restaurant, un commerce, une entreprise de transport, une
entreprise de communication ou une banque produisent des services et non pas
des biens126(*).
2. Classification selon le comportement d'achat (grande
consommation)
§ Produits d'achat courant
Ce sont des achats immédiat et fréquent, et sont
divisés en trois 127(*):
§ Produits de base :
achetés régulièrement et le consommateur fidèle
peut les acheter rapidement.
§ Produits d'impulsion :
achetés sans planification ou effort de recherche, ils doivent
être disponibles à tous les endroits, l'acheteur ne cherche pas
généralement ces produits mais il peut céder à un
besoin inhabituel ou peu fréquent.
§ Produits d'urgence :
achetés quand les besoins est urgents. Exemple : les parapluies, il faut
les placer dans plusieurs points de vente pour ne pas perdre des clients ou des
ventes.
§ Produits d'achat
réfléchi
Ce sont des produits que le client pour les acheter fait des
comparaisons selon les dimensions tel que l'adaptation à ses besoins, sa
qualité, son prix, et son style.
Exemple : automobiles, électroménager,
meubles...
Le publicitaire doit concevoir un programme de communication
permettant une meilleure connaissance des marques, et il doit étudier la
démarche de collecte d'information marketing et aider les acheteurs
à comprendre les attributs de ce type de produit128(*).
§ Produits de
spécialité
Ce sont des produits dont les caractéristiques sont
uniques et/ou la marque si bien identifiée qu'un groupe important
d'acheteur et habituellement prés à faire un effort d'achat
spécial129(*).
Exemple : produit de luxe (parfum, montre, vêtement,
...)
§ Produits non recherchés
Le consommateur ne connaît pas l'existence de ce produit
alors il ne s'y intéresse pas comme par exemple : le
détecteur de fumer d'où un effort marketing important et une
création publicitaire particulière pour persuader
l'acheteur130(*).
3. Classification selon la place dans le processus de
production (biens industriels)
§ Les matières premières et
composantes
Rentre complètement dans le processus de fabrication,
et ce sont surtout le prix, et la fiabilité du vendeur qui sont les
facteurs d'achat les plus importantes131(*).
§ Les biens d'équipements
Ce sont les produits industriels qui entrent en partie dans
les produits finis, la vente requiert une longue période de
négociation et une force de vente de haut calibre (bien
compétent)132(*).
§ Les fournitures et services
Cela correspond aux produits d'achat courant, et les services
sont assurés par les fournisseurs avec qui l'entreprise entretient des
contacts personnels ou selon sa bonne réputation sur le
marché133(*).
4. Classification par fréquence
d'achat
§ Biens banals
Les biens banals son des produits à achats
fréquents et réguliers, consommation rapide. Dans cette
catégorie de produit c'est là que nous trouvons les produits
alimentaires.
§ Biens anomaux
Un bien anomal est un bien dont l'achat et la consommation
sont exceptionnels (bien de luxe, bien d'équipement, automobile).
Ce type de produit affiche des achats moins fréquents,
mais une durée de consommation plus ou moins longue134(*).
5. Classification par degré de
nouveauté:
Produits nouveaux, produits anciens. Un bien est
considéré nouveau quand il est nouveau pour le consommateur.
IV.4. Contrainte due
à la figure de style ou rhétorique à utilisé
Ce que la rhétorique peut apporter à la
publicité, c'est avant tout une méthode de création.
En fait les idées les plus originales, les annonces les
plus audacieuses apparaissent comme la transposition de figures de
rhétorique répertoriées depuis de nombreux
siècles.
Cela s'explique puisque la rhétorique est en somme le
répertoire des différentes manières par lesquelles on peut
être «original»135(*).
Dans son livre intitulé le Processus de
création publicitaire, Henri JOANNIS indique plusieurs
moyens pour ajouter de la force au message à partir de la
créativité d'expression136(*).
Ces propositions intéressantes en termes de
créativité sont les prolongements des figures de style les plus
utilisées en publicité. Voici les principales : l'accumulation,
l'anacoluthe, l'antithèse, la litote, la métaphore, la
répétition, l'allégorie, l'analogie de forme, le chiasme,
la comparaison et l'opposition, le détournement, l'hyperbole, la
métonymie, la transgression de code, La prosopopée,
etc.137(*)
En ce qui concerne notre démarche, nous nous limiterons
à citer et à donner d'amples explications sur quelques deux ou
trois figures qui seront d'application dans la partie démonstrative de
notre travail. Il s'agit de la métaphore, la métonymie et
l'hyperbole.
1. L'hyperbole
Figure de l'amplification : insistance, exagération.
L'hyperbole, consiste dans «l'exagération des termes» en texte
et/ou en image. Parfois c'est simplement l'image ou une partie de celle-ci
qui est fortement agrandie. Le principe est de sublimer le produit, de le
célébrer, de vanter ses charmes incomparables !
Figure 15 : « Une
affiche utilisant l'hyperbole (CATERPILLAR)»
Figure 16 : « Une
affiche utilisant l'hyperbole (Téléphone SAMSUNG)
Dans ces deux affiches, nous remarquons qu'il y a une certaine
exagération dans la présentation du produit, ce qui donne une
certaine assurance vis-à-vis du produit en question.
2. La métaphore
Figure de la substitution (l'expression attendue est
remplacée par une autre)Figure de style qui rapproche un comparé
et un comparant, comparaisons de contenus...La métaphore est un
procédé de langage où l'on effectue un transfert de sens.
On substitue une chose par quelque chose qui lui ressemble ou l'évoque :
la racine du mal, l'espoir fleurit, ...
La bi-sectionsymbolisante : prolongement de la
métaphore avec un fort heurt sémantique. Rencontre de deux
univers apparemment étrangers chez qui le créateur a
trouvé une zone commune, un recouvrement et de cette zone commune
inattendue jaillit l'impact (une moquette dans le nid d'un oiseau). Le message
se construit à partir de deux univers différents (deux champs
sémantiques différents) qui deviennent signifiants tous les
deux.
Figure 17 : « Une
affiche utilisant la métaphore (Publicité d'une
moquette) »
Figure 18 : « Une
affiche utilisant la métaphore (Publicité de
Tigo) »
3. La métonymie
Figure de la substitution (l'expression attendue est
remplacée par une autre).
· Substitution de l'effet à la
cause : le réfrigérateur remplacé par un bloc de
glace, la chaussure remplacée par son empreinte.
Figure 19 : « Une
affiche utilisant la métonymie (Publicité de
Promovacance) »
Sur cette affiche, au lieu de représenter ce qui a
directement attrait au voyage, on représente par contre un dos d'une
femme avec les empreintes de plusieurs maillots de bain qui nous ramène
directement à dire qu'elle a effectivement visité plusieurs
plages et surement plusieurs voyages aussi.
· Substitution de la cause à
l'effet : la laine remplacée par un mouton
Figure 20 : « Une
affiche utilisant la métonymie (Publicité de
Acadomia) »
· Remplacement d'un objet par sa
destination : la radio représentée par une oreille, la
télévision par un oeil
Figure 21 : « Une
affiche utilisant la métonymie (Publicité de
Tigo) »
I.V. Grille pratique du
langage graphique à la création publicitaire
S'agissant de la matérialisation de ce qu'a
été toute notre étude dans l'entièreté de
notre travail, cette partie de notre étude soulève un parcours
schématique dans un tableau du processus de création
publicitaire, partant de toutes les contraintes énumérées
dans les lignes précédentes.
Ensuite, des illustrations par rapport à ce tableaux
seront présentés dans le contexte qui est notre afin de
comprendre ce dont il est question dans ce travail de mémoire.
Tableau 1 : Processus de création
publicitaire par rapport aux contraintes
Savon Monganga, un savon médical de
l'entreprise Marsavco
|
Cycle de vie du produit
|
Type de publicité
|
Caractère spécifique du produit
|
Style ou rhétorique
|
Savon Monganga
|
Lancement
|
|
Persuasive et informative
|
|
Bien périssable
|
|
Hyperbole
|
|
Croissance
|
|
Prospective et
intégrative
|
|
Service
|
|
Métaphore
|
|
Maturité
|
|
Mécaniste
|
|
Produit Courant
|
|
Métonymie
|
|
Déclin
|
|
Suggestive
|
|
Produit réfléchit
|
|
|
|
Légende :
: Elément prise en compte
Exemple 1 : « Savon Monganga »
Décodage de l'affiche
· L'illustration montre une peau qui s'arrache comme un
serpent qui fait sa mue pour exprimer le pouvoir nettoyant du savon Monganga
· L'expression est de donner au public l'impression de se
procurer une nouvelle peau escomptée de toute maladie épidermique
et dermique
· La suggestivité de cette publicité
consiste en la manière dont on démontre au public qu'à
chaque problème de peau, un seul savon peut vous redonner une peau neuve
et c'est Monganga et la présence d'une silhouette de cuisse de femme.
Bref, sur cette affiche nous illustrons une peau en pleine
mutation et cela due à l'application ou l'utilisation du savon Monganga
qui a le pouvoir de soigner la peau et de lui donner une nouvelle apparence.
Tableau 2 : Processus de création
publicitaire par rapport aux contraintes
Agence conseil en communication Events plus,
un service de communication et d'identité visuelle pour les
entreprises
|
Cycle de vie du produit
|
Type de publicité
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Caractère spécifique du produit
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Style ou rhétorique
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Events
Plus
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Lancement
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Persuasive et informative
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Bien périssable
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Hyperbole
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Croissance
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Prospective et
intégrative
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Service
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Métaphore
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Maturité
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Mécaniste
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Produit Courant
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Métonymie
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Déclin
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Suggestive
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Produit réfléchit
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Légende :
: Elément prise en compte
Exemple 2 : Service de communication « Agence
conseil en communication, Events plus »
Décodage de l'affiche
· Les lignes serpentées représentent
l'infinité des idées qui se rependent sur toute la vie
· La couleur rouge, rapporte au dynamisme, la passion et
la force
· La couleur verte, rapporte à ce qui est de plus
naturel, à un pouvoir de régénération, cela
rapporte aussi aux idées fraîches qui on la capacité de
s'étendre sur toute une vie.
Bref, sur cette affiche nous illustrons des idées
infinies par la présence des lignes qui ont un pouvoir de
régénération et sont originales, parce que naturelles, et
ces idées sont soutenues par une passion et une force dynamique
d'où l'entrelacement des lignes rouges et verte.
Conclusion
Comme l'a dit François BRUNE, le langage comporte ainsi
une intelligence, et cette intelligence se justifie par la diversité
dans sa capacité communicationnelle. Ainsi, le langage purement
informatique est appréhendé différemment du langage
publicitaire.
C'est pourquoi, parler du langage graphique qui constitue un
code de communication à part entière, ainsi
débouché à la création publicitaire, a
été pour nous plus qu'une motivation. Car ayant le souci de
produire des supports de communication à grand impact, il est
nécessaire pour un créatif « Designer » de
s'imprégner de toutes connaissance sur le langage graphique et tout ce
qui en découle.
C'est ainsi que nous avons pris raison de notre travail dont
l'intitulé est : « Du langage graphique à la
création publicitaire, un exercice délicat », et
cela dans le seul but de justifier cette délicatesse de l'exercice des
créations publicitaires.
Voilà, pourquoi nous avons fait recours à la
méthode descriptive pour ainsi nous permettre tant soit peu de
décrire et analyser succinctement notre sujet d'étude et ainsi
être dans les méandres de notre travail afin de lui donner une
forme, un fond et un style.
En outre, la technique documentaire, qui, en appui à la
méthode descriptive, nous a servi dans l'acquisition de certaines
informations issues des ouvrages et tout document écrit. Et elle nous a
permis d'entrer de plus en plus dans la profondeur de notre étude.
Pour parvenir à cette construction textuelle et
contextuelle, notre travail a été subdivisé en quatre
chapitres dont le premier parle des généralités et
l'approche conceptuelle ; le deuxième, lui , traite du trajet
allant du langage à la création en publicité ; le
troisième, quant à lui, se penche sur la preuve de la
délicatesse de l'exercice et enfin le quatrième chapitre, nous
donne quelques exemples du rapport entre création publicitaire et
langage graphique en se basant sur les quelques images récolter.
Eu égard à ce qui est dans les paragraphes
précédents, nous osons croire satisfaire aux objectifs que nous
nous sommes fixé. Nous en voulons pour preuve le résultat auquel
nous sommes parvenu au terme de ce travail :
· Le langage graphique s'affiche comme un instrument
à la portée du créatif, ce qui le pousse au travers des
contraintes culturelles, sémiologiques de devenir encore plus innovateur
et « créatif »
· Le langage publicitaire, se présente aux mains
du créatif, comme un boulevard tout tracé pour qu'il y pose ses
idées.
· Le langage graphique est incontournable dans le
processus de création publicitaire à travers ses
éléments qui sont la forme, la couleur et le concept
· Parvenir à une création publicitaire,
n'est pas l'apanage d'un artisan ou d'un tirant, mais d'un intellectuel bien
avisé sur ce qui est du langage publicitaire ainsi que toutes ses
composantes
· Une création publicitaire est fruit d'un travail
de recherche assidu afin d'aboutir à donner le message qu'il faut
à la cible qu'il faut et ainsi profiter du bénéfice.
Ainsi, nous pouvons dire que partir du langage graphique pour
conclure dans une création publicitaire, n'est pas un exercice de
formule préétablie (x=b²-4ac), et ainsi avoir un
modèle standard applicable sur toute cible, dans n'importe quelle phase
de vie du produit, dans n'importe quel type de publicité...
C'est pourquoi ce travail démontre le chemin qu'il y a
entre le langage graphique et la création publicitaire, pour ainsi
permettre aux communicateurs graphiques, aux annonceurs et à toute
personne que le métier de création publicitaire intéresse,
à comprendre et ainsi produire des créations publicitaires
efficaces dans leurs fond et forme.
Sur ce, soucieux d'atteindre le parfait, nous nous rendons
à l'évidence que cela ne relève pas de la nature humaine,
et qu'il faille, donc, nous en remettons aux critiques et remarques de nos
lecteurs pour mûrir et compléter ce modeste travail de recherche
scientifique.
Pour cela, nous sollicitons l'indulgence de nos lecteurs pour
les éventuelles fautes et omissions trouvées dans ce travail.
Bibliographie
I. OUVRAGES
· COSSETTE C. et DERY
R.,« La publicité en
action »,éd. Riguil Internationales, Québec,
1995
· DABNER David,
« Création graphique »,éd.
Eryroles, chine, 2009
· DORAIS
Louis-Jacques,«L'anthropologie du langage», in Perspectives
anthropologiques, Les Éditions du Renouveau pédagogique,
Montréal, 1979, p. 91 à 117
· RODICA Bogdan,« le
langage publicitaire et ses tournures poétiques »,
éd. Gallimard, Paris, 1983
· JOANNIS Henri,
« Le Processus de création publicitaire »,
éd. Dunod, Paris, 1988
· PINKER S., « L'Instinct
du langage », éd. Odile Jacob, Paris, 1999
· NOBLE W. et DAVIDSON
I.,« Human Evolution, Language and
Mind », Cambridge UniversityPress, 1996
· WANGERMEE Robert et
Alii,« Comprendre la publicité »,
éd. 1000 Bruxelles
II. DICTIONNAIRES et ENCYCLOPEDIES
· P.LAROUSSE Illustré,
Dictionnaire de la langue Française, Paris, 2007
· P. ROBERT,Dictionnaire de
français, éd. Le Robert, 2005,
· Microsoft encarta 2009,Microsoft
corporation, 2008
· Wikipédia, Encyclopédie
en ligne (Internet)
III. TRAVAIL DE FIN DE CYCLE
· C. MUAMBA T., La typographie et
l'image dans le langage de la communication publicitaire, TFC, ABA,
inédit, octobre 2009, p.16
IV. NOTES DES COURS
· KABA NTELO,Cours de Marketing, L2
(toutes), ABA, inédit, 2011
· KUYENA Ben, Notions de composition,
inédit, ABA, 2007
· KUYENA Ben, Cours de graphisme, ABA,
CV, inédit, 2010
· LEMA K., Cours de Sciences de la
communication, inédit, ABA, G1 CV, 2006
· LONGONYA, Notes de cours «langage
publicitaire», L1 Communication visuelle, ABA, inédit, 2010
· NTAMBUKA K., Cours théorie de
la publicité, inédit, ABA, G1 CV, 2007
V. WEBOGRAPHIE
· www.crdp.acgrenoble.fr
· www.éclairage-Public.net
· www.impaakt.fr
·
www.affection.org/conseils/couleurs.html
·
www.lignesetformation/t416-symbolique-des-formes.htm
· www.dicocitations.com
· www.définitionmarketing
·
www.philocours.com/le_langage
· www.encyclopédieinformatique.fr
· www.techno-science.net
· www.origines_du_langage.htm: T. Deacon, The
SymbolicSpecies, Pinguin Books, 1997
·
http://jpdubs.hautetfort.com/archive/2007/03/28/rhetorique-visuelle-et-procedes-expressifs.html
·
www.lecoursdevente.fr/boite/produit.htm
·
www.academie-des-sciences-commerciales.fr/dictionnaire_new/definition.php
·
www.definitionmarketing.com/produit-durable.html
·
www.e-marketing.fr/Definitions-Glossaire-Marketing/Produit-durable-6166.htm
·
www.definitionmarketing.com/produit-durable.html
·
www.marketing.thus.ch/loader.php.htm du 21/08/2011
·
www.psychcom.free.fr/theo-pub
·
www.psychcom.free.fr/modèle .htm
· www.amazon.fr/exel
·
www.dicocitations.com/définition_lettre
·
www.logoonweb.com/2001/conseils/html/popup/theo_famille_popup.asp
·
http://www.cem.cfwb.be/fileadmin/sites/cem/upload/cem_super_editor/cem_editor/publications/Educ_pub/Brochure.pdf
Table des
matières
Epigraphe
II
Remerciements
IV
Introduction
7
PROBLEMATIQUE
7
HYPOTHESE
8
CHOIX ET INTERET DU SUJET
8
METHODOLOGIE DU TRAVAIL
9
DELIMITATION DU SUJET
9
SUBDIVISION DU TRAVAIL
10
Chapitre 1
11
Généralités et approche conceptuelle
11
I.1. Concept Langage
11
I.1.2. Graphique
26
I.1.2.a. Graphisme
27
I.1.3. Langage graphique
29
I.1.4. Concept création
29
I.1.5. Concept publicitaire
31
Chapitre 2
35
Du Langage à la création publicitaire
35
II.1. Généralités sur le langage graphique
et la création publicitaire
35
II.1.1. Langage graphique
35
II.1.2. Langage publicitaire
52
II.1.3. Création publicitaire
58
II.2. Rapport entre langage graphique, langage publicitaire et
la création publicitaire
70
Chapitre 3
74
Preuve de la délicatesse de l'exercice
74
III.1. De la délicatesse de l'exercice
74
III.2. Contour et rouage de la délicatesse de l'exercice
76
III.2.a. Le contour de la délicatesse
76
III.2.b. Rouage de la délicatesse de l'exercice
77
III.3. Le public ou la cible
80
Chapitre 4
83
Rapport entre langage publicitaire et création
graphique
83
IV.1. Contrainte due au cycle de vie du produit/service
83
IV.2. Contrainte due au type de publicités
85
IV.3. Contrainte due au caractère spécifique du
produit (Classification)
90
IV.4. Contrainte due à la figure de style ou
rhétorique à utilisé
95
I.V. Grille pratique du langage graphique à la
création publicitaire
100
Conclusion
105
Bibliographie
108
Table des matières
111
* 1Louis-Jacques DORAIS,
«L'anthropologie du langage», in Perspectives
anthropologiques, Les Éditions du Renouveau pédagogique,
Montréal,1979, p. 91 à 117
* 2 Langue, Microsoft encarta
2009, Microsoft corporation, 2008
* 3 P. ROBERT, Dictionnaire de
français, éd. Le Robert, 2005, S.V. langue
* 4 P. LAROUSSE, Petit Larousse
illustré 2011, S.V Langue
* 5
www.wikipédia.com/langage, du 3/11/2011
* 6 www.wikipédia.com, du
12 avril 2011
* 7 www.origines_du_langage.htm:
C. Lévi-Strauss: " L'émergence du langage est en pleine
coïncidence avec l'émergence de la culture. "
* 8 W. NOBLE et I. DAVIDSON,
Human Evolution, Language and Mind, Cambridge University Press, 1996
* 9 S. PINKER,L'Instinct du
langage, éd. Odile Jacob, Paris, 1999
*
10www.origines_du_langage.htm: T. Deacon, The Symbolic Species,
Pinguin Books, 1997
* 11 C. MUAMBA T., La
typographie et l'image dans le langage de la communication publicitaire, TFC,
ABA, inédit, octobre 2009, p.16
* 12 www.wikipédia.com,
du 11 janvier 2011
* 13 Langage (physiologie),
Microsoft encarta 2009, Microsoft corporation, 2008
* 14 P.ROBERT, Dictionnaire de
français, éd. Le robert, 2005, Langage
* 15Louis-Jacques DORAIS,
Op.cit, p 91-117
* 16 www.wikipédia.com,
du 11 avril 2011
* 17 www.wikipédia.com,
du 11 avril 2011
* 18 http// :
www.philocours.com/le_langage
* 19 http// :
www.philocours.com/le_langage
* 20 www.techno-science.net
* 21Microsoft®
Encarta® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation
* 22 www.wikipédia.com,
du 11 avril 2011
* 23
www.encyclopédieinformatique.fr, du 12 avril 2011
*
24http://fr.wikipedia.org/wiki/Langage_de_script
* 25 www.wikipédia.com,
du 10 avril 2011
* 26 www.wikipédia.com,
du 10 avril 2011
* 27 www.wikipédia.com,
du 11 avril 2011
* 28 ibidem
* 29 Graphique, Microsoft
encarta 2009, Microsoft corporation, 2008
* 30 ibidem
* 31 P. LAROUSSE, Op.cit, S.V
graphique
* 32 Ben KUYENA, Cours de
graphisme, ABA, communication visuelle, inédit, 2010 - 2011
* 33 Ibidem
*
34http://fr.wikipedia.org/wiki/Design_graphique
*
35http://fr.wikipedia.org/wiki/Design_graphique
*
36http://fr.wikipedia.org/wiki/Design_graphique
* 37 Microsoft encarta 2009,
Création, Microsoft corporation, 2008
* 38 P. LAROUSSE, Op.cit, S.V
Imagination
* 39 www.wikipédia.com,
du 12 avril 2011
* 40 Ben KUYENA, Loc.cit
* 41 ibidem
* 42 www.wikipédia.com,
du 12 avril 2011
* 43 P. LAROUSSE, S.V
Publicité
* 44
www.wikipédia.com
* 45www.wikipédia.com
* 46C. MUAMBA T., Op.cit,
p.22
* 47 Publicitaire, Microsoft
encarta 2009, Microsoft corporation, 2008
* 48
www.définitionmarketing.fr, du 23/03/2011
*
49http://www.dicocitations.com/definition_littre/6732/Delicat_ate.php,
du 9 mai 2011
*
50http://fr.wiktionary.org/wiki/délicat, du 9 mai 2011
* 51 David DABNER,
Création graphique, éd. Eryroles, chine, 2009
* 52 Ben KUYENA, Notions de
composition, inédit, ABA, 2007, p.11
* 53 Ibidem
* 54 Ibidem
* 55 Ibidem
* 56 Ben KUYENA, Loc. cit., p.
14
* 57 Ibidem, p.8
* 58
www.ligneetformation.com/t416-symbolique-des-formes.htm
* 59Microsoft®
Encarta® 2009.(c) 1993-2008 Microsoft Corporation.
* 60
www.lignesetformation/t416-symbolique-des-formes.htm
*
61www.affection.org/conseils/couleurs.html
* 62 Ben KUYENA, Loc.cit,
p.20
* 63
www.éclairage-Public.net/Symbolisme%20des%20couleurs.mht
* 64www.impaakt.fr, La
symbolique des couleurs en création publicitaire
* 65
www.éclairage-Public.net/Symbolisme%20des%20couleurs.mht
* 66 ibidem
* 67
www.affection.org/conseils/couleurs.html
* 68 ibidem
* 69
www.éclairage-Public.net/Symbolisme%20des%20couleurs.mht
* 70www.impaakt.fr,La
symbolique des couleurs en création publicitaire
* 71
www.éclairage-Public.net/Symbolisme%20des%20couleurs.mht
* 72www.impaakt.fr, La
symbolique des couleurs en création publicitaire
* 73
www.éclairage-Public.net/Symbolisme%20des%20couleurs.mht
* 74www.impaakt.fr, La
symbolique des couleurs en création publicitaire
* 75
www.éclairage-Public.net/Symbolisme%20des%20couleurs.mht
* 76www.impaakt.fr, La
symbolique des couleurs en création publicitaire
* 77
www.éclairage-Public.net/Symbolisme%20des%20couleurs.mht
* 78 www.impaakt.fr,La
symbolique des couleurs en création publicitaire
* 79 David DABNER, Op.cit,
p.
* 80 LONGONYA, Notes de cours
«langage publicitaire», L1 Communication visuelle, ABA,
inédit
* 81 Ibidem
* 82LONGONYA, Ibibem
*
83http://fr.wikipedia.org/wiki/Comprendre
*
84http://www.globaleducation.ch/francaisP/SMSI/05/5critique.html, du
24 mai 2011
* 85 Ibidem
*
86http://www.globaleducation.ch/francaisP/SMSI/05/5critique.html, du
24 mai 2011
*
87http://www.crdp.ac-grenoble.fr/publicite/dossier_definitif/introanax.htm,
du 23 mai 2011
*
88http://www.crdp.ac-grenoble.fr/publicite/dossier_definitif/introanax.htm,
du 21 mai 2011
* 89 Ibidem
* 90Bogdan RODICA, le
langage publicitaire et ses tournures poétiques,éd.
Gallimard, Paris, 1983, p.120
* 91
http://atilf.atilf;fr/dendien/scripts/fast.exe?mot=publicité , avril
2007
* 92 Ben Kuyena, Loc.cit,
p.16
*
93www.concepteur-redacteur-blog.com/.../etapes-creation-conception-
publicitaire/ du 09 mai 2011
* 94 http://
Publitechnic_etape_creation_publicitaire.pdf, du 12 avril 2011
*
95www.concepteur-redacteur-blog.com/.../etapes-creation-conception-
publicitaire, du 09 mai 2011
*
96http://fr.answers.yahoo.com/question/index?
*
97http://fr.answers.yahoo.com/question/
*
98http://www.cem.cfwb.be/fileadmin/sites/cem/upload/cem_super_editor/cem_editor/publications/Educ_pub/Brochure.pdf
* 99 LONGONYA, Loc.cit
*
100http://www.cem.cfwb.be/fileadmin/sites/cem/upload/cem_super_editor/cem_editor/publications/Educ_pub/Brochure.pdf
*
101http://www.cem.cfwb.be/fileadmin/sites/cem/upload/cem_super_editor/cem_editor/publications/Educ_pub/Brochure.pdf
* 102Ibidem
*
103http://www.cem.cfwb.be/fileadmin/sites/cem/upload/cem_super_editor/cem_editor/publications/Educ_pub/Brochure.pdf
*
104http://www.cem.cfwb.be/fileadmin/sites/cem/upload/cem_super_editor/cem_editor/publications/Educ_pub/Brochure.pdf
* 105
http://www.logoonweb.com/2001/conseils/html/popup/theo_famille_popup.asp, du 11
mai 2011
* 106 Robert WANGERMEE et
Alii, « Comprendre la publicité »,
éd. 1000 Bruxelles, p.36
* 107 TAMBUKA K., Notes des
cours Théorie de la publicité, G2 CV, ABA, inédit, 2008
* 108
www.dicocitations.com/définition_lettre
* 109 www.amazon.fr/exel
* 110
www.psychcom.free.fr/modèle .htm
* 111 LEMA K., Cours de
science de la communication, G1 CV, ABA, inédit, p.15
* 112 Microsoft encarta,
Op-cit
* 113 P. LAROUSSE, S.V Public
* 114 NTAMBUKA K., cours de
théorie de la publicité, G1 CV, ABA, inédit
* 115 Ibidem
* 116 Ibidem
* 117 KABA NTELO, Cours de
Marketing, L2 (toutes), ABA, inédit, 2011
* 118C. COSSETTE et R. DERY,
La publicité en action, éd. Riguil
Internationales,Québec, 1995, p.35
* 119
www.psychcom.free.fr/theo-pub
* 120
www.marketing.thus.ch/loader.php.htm du 21/08/2011
* 121
www.definitionmarketing.com/produit-durable.html, du 06/09/2011
*
122www.e-marketing.fr/Definitions-Glossaire-Marketing/Produit-durable-6166.htm,du
06/09/2011
* 123
http://www.e-marketing.fr/Definitions-Glossaire-Marketing/Produit-durable-6166.htm,
du 06/09/2011
*
124http://www.academie-des-sciences-commerciales.fr/dictionnaire_new/definition.php
du 07/09/2011
* 125
www.wikipédia.org/wiki/service_economie, du 06/08/2011
* 126
www.wikipédia.org, Op-cit, du 06/09/2011
* 127
www.analyse-marketing.com/la-politique-marketing-du-produit, du 06/09/2011
* 128
www.analyse-marketing.com/la-politique-marketing-du-produit, du 06/09/2011
* 129 Ibidem
* 130 Ibidem
* 131 Ibidem
* 132 Ibidem
* 133
www.analyse-marketing.com/la-politique-marketing-du-produit, du 06/09/2011
* 134
www.lecoursdevente.fr/boite/produit.htm
*
135http://jpdubs.hautetfort.com/archive/2007/03/28/rhetorique-visuelle-et-procedes-expressifs.html
* 136JOANNIS Henri,
Le Processus de création publicitaire,
éd.Dunod, PARIS, 1988
*
137http://jpdubs.hautetfort.com/archive/2007/03/28/rhetorique-visuelle-et-procedes-expressifs.html,
du 07/09/ 2011
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