WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Gestion de l'information en période d'urgence. Etude comparative des stratégies de communication d'OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies) et le comité international de la Croix-Rouge

( Télécharger le fichier original )
par Claire Clarisse MUAMBA KUMANDE
Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication - Licence 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE

Notre étude a porté sur la gestion de l'information en période d'urgence. Nous avons eu comme tâche de faire une étude comparative des stratégies de communication utilisées par deux organismes humanitaires, en l'occurrence le Comité International de la Croix-Rouge et le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (Ocha).

Nous sommes partie du constat selon lequel les organismes humanitaires intervenant dans les situations de crise utilisent différentes stratégies de communication pour gérer les crises auxquelles elles sont confrontées. Ceci nous a amené à nous poser la question selon laquelle : Quelles stratégies de communication les organismes humanitaires, en l'occurrence le CICR et OCHA utilisent pendant les périodes d'urgence ? Et face à cette question, nous avons posé comme hypothèse le fait qu'en période d'urgence, les organismes humanitaires s'appuient sur les techniques de la communication de crise.

Pour mener notre étude, nous avons utilisé trois méthodes : la méthode descriptive, la méthode analytique et la méthode comparative.

Notre travail a comporté trois chapitres : le premier a servi de cadre conceptuel et théorique, le deuxième a porté sur la présentation du Comité International de la Croix-Rouge et d'Ocha et le troisième a servi de cadre à l'étude comparative des stratégies de communication du CICR et d'Ocha.

Pour mener à bien cette étude, nous avons eu comme fil conducteur la communication de crise que nous avons adoptée comme cadre théorique, afin de préciser si le Cicr et Ocha s'appuient sur les techniques de communication de crise à travers leurs communications.

Selon Gionnocari (Cfr page 26), la communication de crise s'apparente à la gestion de crise et consiste dans l'ensemble des actions mises en oeuvre par une organisation en vue de mettre fin à une situation qui se déclare en son sein à la suite d'un événement endogène ou exogène à l'organisation.

Cet auteur soutien que les objectifs de la communication de crise sont de contrôler la situation et le faire savoir par des mesures prises pour des en enjeux de communication et expliquer la politique mise en oeuvre pour jouer sur le moral du public.

Pour leur part, Demont-Lugol, L., Kempf et les autres (Cfr page 26) soulignent que la communication de crise demande de prévenir que de subir. Selon eux, les techniques de communication de crise supposent donc de : anticiper (identifier le risque de crise régulièrement et évaluer l'impact), se préparer (entretenir quand tout est calme des relations de confiance avec l'environnement : medias, autorités et relais d'opinion), réagir vite pendant la crise, délimiter un champ d'opération et fixer les enjeux de la communication, utiliser le plaidoyer humanitaire, les medias, la société civile, et les groupes de pression et lancer des communiqués de presse et des messages permanents.

En considérant les définitions et positions de ces auteurs, nous affirmons ici, que le Cicr et Ocha s'appuient sur les techniques de la communication de crise. Ceci se justifie par le fait que les deux organismes utilisent les stratégies de communication basées sur les techniques de communication de crise.

Ce sont notamment pour le Cicr, les séances de diffusion sur le Dih et le Cicr envers les groupes des porteurs d'armes (FARDC, CNDP, FDLR, Maï-Maï) et les journées d'information envers la Police Nationale Congolaise et les services de sécurité, afin de prévenir les violations du Dih et anticiper les crises. Le Cicr entretient également des relations privilégiées avec la population, en organisant des journées d'information avec la société civile, afin de la sensibiliser sur son origine et sa mission. D'autres part, pendant les crises, le Cicr lance des communiqués de presse, organise les conférences de presse, et des voyages de presse, en vue de présenter la situation humanitaire et parler de ses interventions en faveur des victimes des conflits.

Pour sa part, Ocha s'appuie sur les techniques de communication de crise en lançant le Plan d'Action Humanitaire, en vue d'anticiper les crises et se préparer à y faire face, en faisant une estimation chiffrée des besoins humanitaires pour une année. Ceci constitue un document de référence d'un plaidoyer humanitaire envers la communauté humanitaire (Bailleurs de fond, acteurs humanitaires et le Gouvernement). D'autre part, Ocha publie des rapports hebdomadaires de la situation humanitaire afin de tirer la sonnette d'alarme sur la situation humanitaire. Pendant la crise, Ocha publie les communiqués de presse et les briefings hebdomadaires de la situation humanitaire en RDC et a mis en place, un site web qui constitue le portail de l'humanitaire en RD et échange des messages électroniques avec la presse pour qui il a installé un centre de presse.

A l'issue de cette étude comparative des stratégies de communication de ces deux organismes humanitaires, en l'occurrence le Cicr et Ocha, nous arrivons au constat selon lequel les stratégies de communication d'Ocha s'avèrent efficace par rapport à celles utilisées par le Cicr, ceci par rapport à la fréquence des publications de deux organismes. Alors que le Cicr n'a organisé que deux conférences de presse avec les médias et a publié huit communiqués de presse, Ocha pour sa part publie les rapports hebdomadaires de la situation humanitaire pour la communauté humanitaire et les briefings hebdomadaires pour la presse. Ceci se révèle efficace par le fait que la communication de crise exige une communication `régulière, permanente, factuelle et immédiate envers les publics visés.

Ainsi nous faisons les recommandations suivantes  à ces deux organismes :

Au CICR, en tant qu'organisme impartial neutre, intervenant dans les situations des conflits armés, nous lui demandons de garder un contact permanent avec la presse en publiant régulièrement des communiqués de presse sur la situation humanitaire dans les zones des conflits, afin d'attirer l'attention de tous sur l'amélioration des conditions de vie des victimes des conflits.

A OCHA, nous lui recommandons, dans son rôle de coordonnateur humanitaire, de prendre également en compte le contact avec les publics tels que la société civile afin de se faire connaître son rôle auprès du public.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King