ANNEXES
Annexe 1 : Guide d'entretien 64
Annexe 2 : Entretien 67
Annexe 1 : GUIDE
D'ENTRETIEN
Consigne introductive
Marie FASQUEL, étudiante IADE en 2ème
année au CHRU de Lille
Je réalise un Travail d'Intérêt
Professionnel sur la recherche clinique, notamment comment faire de la
recherche clinique lorsqu'on est un personnel paramédical, plus
particulièrement infirmier et IADE.
J'ai travaillé 5 ans en Réanimation Polyvalente,
dont 3 en région parisienne et cela fait presque 2 ans que je
réalise la plupart de mes stages dans un CHU. J'ai donc eu l'occasion de
voir de nombreux protocoles d'essais cliniques, en y étant très
peu impliquée ; si ce n'est du recueil de données mais là
encore l'infirmier ou l'IADE au bloc a très peu d'informations sur le
protocole en question, la méthodologie suivie, les finalités et
les résultats. Et c'est de cette observation que part mon constat, ainsi
que de notre décret de compétences.
Le but de mon entretien est de préciser ce qu'est la
recherche clinique, par exemple pour des collègues néophytes qui
souhaiteraient s'y intéresser.
Avant de commencer l'entretien, acceptez-vous que cette
conversation soit enregistrée ?
Sous-question de recherche ?
De quelle façon commencer l'apprentissage de la
recherche ?
De quelle façon commencer à apprendre
l'intérêt de la recherche pour ma pratique clinique ?
1. Quelle est votre fonction dans la recherche clinique ?
Pouvez-vous me décrire votre fonction ?
2. Quelle formation avez-vous suivi ?
10. Quels conseils donneriez-vous à un IDE/IADE voulant
faire de la recherche clinique : démarches, à qui s'adresser dans
l'hôpital ?
Quelle stratégie professionnelle adopter pour la
mise en oeuvre d'un projet de recherche dans un service de soins ?
3. Est-ce une activité de recherche à temps plein,
ou en plus de votre poste dans un service ?
4. De façon générale, depuis que vous avez
commencé cette activité de recherche clinique ~
· . .avez-vous rencontré des obstacles ?
· . .des facilités ?
Sous-question de recherche ?
Que peut-on escompter des futurs infirmiers et infirmiers
anesthésistes, titulaires d'une licence ou d'un master, voire d'un
doctorat ?
5. Vous avez suivi une formation IDE/IADE initiale. Est-ce que
cette formation est aidante ?
Que savez-vous des nouveaux programmes ?
Qu'en pensez-vous ?
6. Nouveau programme Master IADE : la formation
prévoit un stage de 4 semaines dans un laboratoire de recherche, avec
à l'issue un rapport de stage écrit, puis soutenu oralement
devant un formateur cadre IADE de l'école et un enseignant chercheur.
Qu'en pensez-vous ?
Relances :
Peut-on se rendre compte en 4 semaines, en quoi consiste le
travail dans un laboratoire de recherche ?
Comment envisager la production de connaissances
scientifiques en tant qu'infirmier ou infirmier anesthésiste
?
7. Que savez-vous des PHRC et PHRIP ?
8. Publiez-vous ou êtes-vous associé aux
publications des recherches auxquelles vous participez ?
9. Avez-vous déjà soumis une question de recherche
? Pourquoi ?
Relances :
Si non, si vous en aviez l'occasion ?
1.
Annexe 2 : ENTRET
IEN
Quelle est votre fonction dans la recherche clinique
?
« Je suis Infirmier de Recherche Clinique.
Je travaille au CIC de ****** depuis 2009.
Je travaille sur des études en réanimation et
en pédiatrie.
En réanimation on procède au suivi des
patients, à l'élaboration d'outils d'investigations. En
pédiatrie, on réalise de la coordination d'étude pour
lesquels le CHU de ****** est promoteur »
2. Quelle formation avez-vous suivi ?
« J'ai eu mon DE Infirmier en 2003.
Puis j'ai passé le DIU FARC (Formation des
Attachés de Recherche Clinique) qui prépare aux métiers de
la recherche. C'est un DU commun TEC, ARC, IRC.
C'est une formation répartie sur 1 an (formation
d'une semaine répartie sur 6 à 8 mois avec examen écrit et
oral à la fin de la session).
2 universités le font : Paris et Bordeaux
»
3. Est-ce un travail à temps plein ou en plus de
votre poste dans un service de soins ?
« C'est un travail à temps plein. J'ai un poste
dédié au sein du CIC pour travailler spécifiquement dans
la recherche depuis 3 ans. »
Quels sont les avantages ?
« Cela permet d'être dédié
complètement aux études. C'est plus simple avec un temps plein
car on réalise le suivi des patients propres aux essais
cliniques.
Deux infirmiers ARC que je connaissais qui se sont
répartis un poste avec un mitemps chacun (mi-temps soin/mi-temps
recherche clinique) ont finalement trouvé que c'était trop
compliqué pour suivre les patients, pour compléter les fiches
d'observation, suivre l'étude...
Le temps plein facilite le suivi des patients, le suivi des
études, facilite le travail au quotidien. »
Quels sont les inconvénients ?
« On a moins de contact avec les patients. On ne
pratique plus les soins comme avant. Mais on a un autre éventail
d'activités qui nous permet de faire notre métier de façon
différente. »
4. De façon générale, depuis que
vous avez commencé cette activité de recherche clinique ...
Avez-vous rencontré des obstacles ?
« Non, pas vraiment. »
Des facilités ?
« Oui, car l'administration du CH a créé
des postes spécialement dédiés au CIC en 2008, des postes
d'IRC et d'ARC.
L'administration a complètement soutenu la
démarche du coordonnateur pour le recrutement de personnel.
»
Au niveau des organisations ?
« L'organisation hiérarchique du CIC c'est un
médecin coordonnateur, un médecin délégué, 4
chefs de projet, des ARC, des IRC.
Notre hiérarchie c'est le médecin
délégué, le médecin coordonnateur puis audessus la
direction de la recherche clinique de l'institution. »
Peut-on dire que cette organisation hiérarchique
bien structurée est aidante ?
« Oui tout à fait, pour pouvoir préparer
les études en amont. C'est d'ailleurs indispensable.
Car cela nécessite un responsable scientifique, un
coordonnateur scientifique pour pouvoir justifier la réalisation d'une
étude.
Cette structuration permet de professionnaliser la recherche
clinique au sein des services. »
5. Vous avez suivi une formation IDE initiale. Est-ce
que cette formation est aidante ?
« La formation en elle-même, peut-être
pas, par contre l'expérience sur le terrain oui : cela permet de bien
connaître le milieu hospitalier, avoir les contacts
nécessaires.
L'approche du patient est également
différente des ARC non paramédicaux, qui viennent du milieu
universitaire, qui n'ont aucune connaissance du milieu hospitalier. Les
compétences infirmières sont un plus.
Pour le suivi des patients, on peut réaliser des
examens que les ARC ne peuvent pas réaliser sans formation
infirmière : prélèvements, aspirations bronchiques,
prélèvements sur cathéter, ECG ... »
Que savez-vous des nouveaux programmes ?
« Pas grand-chose. Des collègues font des cours
aux étudiants sur la recherche clinique. Cela permet peut être aux
étudiants de mieux connaître notre métier ? »
Je décris la nouvelle formation
« Je pense que ça permettra aux étudiants
de mieux connaître comment fonctionne la recherche, comment se
développe un médicament.
Est-ce que ça va vraiment leur apporter quelque chose
au niveau de la pratique quotidienne ? »
6. Nouveau programme master IADE. Que pensez-vous du
stage dans un laboratoire de recherche ?
« Tout dépend si c'est un stage dans un
laboratoire de recherche fondamentale ou plus de terrain. Peut être
très intéressant pour ceux qui s'orienteront vers la recherche au
cours de leur carrière. »
Est-ce que ça peut donner envie, est-ce qu'en 4
semaines, on peut se rendre compte du travail effectué dans un
laboratoire de recherche ?
« A voir si ça se passe dans un CIC, une URC
?
Cela permet de voir comment s'organise la recherche
clinique au quotidien (suivi de l'étude, du patient, inclusions ...) et
de voir des choses que l'on est pas habitué à voir dans la
profession infirmière ou IADE au quotidien. »
7. Que savez-vous des PHRIP et PHRC ?
« Il n'y a pas de projet de PHRIP pour le moment sur
******.
Par contre il y a des PHRC au sein du service de réa
et dans d'autres services également, auquel on participe.
Le travail en tant qu'infirmier consiste à screamer
les patients avec les médecins, puis le médecin valide
l'inclusion du patient ou pas, il recueille le consentement du
patient ou de la famille.
Nous, on organise le suivi du patient dans le cadre de
l'essai clinique, on fait des outils d'aide au suivi pour l'équipe, on
programme tous les examens à réaliser au cours du suivi du
patient. »
8. Publiez-vous ou êtes-vous associés aux
publications des recherches auxquelles vous participez ?
« Je n'ai jamais publié, mais j'ai
déjà été associé aux publications.
Nous n'avons pas de valeur reconnue en tant qu'infirmier
mais à mon avis il n'y a pas vraiment d'intérêt à
être cité personnellement, si ce n'est la reconnaissance
personnelle.
Par contre, le service où s'est effectué
l'essai souvent cité. Le fait que le nom de la structure apparaisse est
déjà une reconnaissance en soi.
Le nom de l'infirmier est cité au bon vouloir du
médecin mais dans le cadre de recherche médicale, les infirmiers
sont rarement cités. »
9. Avez-vous déjà soumis une question de
recherche ? « Non. »
Pourquoi ?
« Je n'en n'ai pas eu l'occasion et par manque de
temps. »
Si vous en aviez l'occasion ?
« Il faut déjà trouver un
médecin qui accepte de coordonner l'étude, car toute étude
méme si c'est un protocole de recherche infirmier doit être suivi
par un médecin.
Mais si une idée vient, pourquoi pas ? »
Est-ce que vous pensez que vous auriez plus de
facilités à soumettre une question de recherche si vous
étiez dans un service de soins ?
« Oui, peut-être car on est moins au contact des
soins, donc moins dans la problématique quotidienne de soins et de
qualité de soin auprès des patients. »
10. Quels conseils donneriez-vous à un IDE/IADE
voulant faire de la recherche clinique : démarches, à qui
s'adresser dans l'hôpital ? « Contacter soit le CIC,
soit une URC.
Prendre contact avec le médecin référent
du centre pour faire une demande de stage, qui permettrait de voir le travail
de terrain en recherche au quotidien.
Les démarches administratives se font
d'elle-même par les médecins des équipes et les contacts
auprès des ressources humaines.
Il peut y avoir une convention entre
l'établissement de formation et l'établissement qui reçoit
l'étudiant. Les démarches assez aisées car on
reçoit régulièrement des étudiants pour des stages
de 3 à 4 mois.
La formation financée au même titre que les
autres formations. »
Avez-vous quelque chose à rajouter sur l'ensemble
de cet entretien ?
« Le principe d'avoir en formation continue une
information sur la recherche clinique est le mieux.
Se lancer dans une carrière de recherche clinique
tout de suite après le DE, je ne suis pas sUr que ce soit une bonne
idée car il est important d'avoir une pratique de terrain avant pour
bien découvrir le monde hospitalier, connaître les tenants et les
aboutissants, les contacts ... avant de se lancer dans une optique
professionnelle comme celle-ci. »
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