1.4. Relation plantes -abeilles
Avec 250.000 à 260.000 espèces décrites,
les Angiospermes représentent le groupe de plantes vascularisées
le plus diversifié et le plus étendu sur terre (Soltis &
Soltis, 2004 in Vanderplanck, 2009). Ce succès évolutif trouve
probablement son origine en grande partie au sein des nombreuses interactions
plantes-insectes, clef de voûte des écosystèmes actuels et
aussi à l'élaboration d'un nid à proximité des
ressources alimentaires, étape indispensable à
l'établissement et au maintien des populations d'abeilles sauvages sur
des sites favorables (Malyshev 1932, Cane, 1991 in Vereecken et al, 2006). Ces
interactions peuvent être de plusieurs types: antagonistes dans le cas
d'insectes phytophages ; mutualistes dans le cas d'insectes pollinisateurs.
(a) (b)
Fig.3 : photo de Bombus terrestris (a) et Bombus
pratorum (b) entrain de butiner (Vereecken et al, 2010).
Au cours de leurs visites florales, les d'abeilles
transfèrent des grains de pollens d'une fleur à l'autre
(fécondation croisée) au moyen de sa forte pilosité se
trouvant au niveau de son abdomen en complicité avec les
métatarses de ses pattes postérieures
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Fig.4b : Brosse ventrale d'une femelle d'Anthidium sp
(Megachilidae) (Pouvreau, 2004 in Barbouche et al, 2009)
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Figure 4a : Patte postérieure de la femelle de
Lasioglossum leucozonium (Halictidae) (Pouvreau in Barbouche et
al, 2009)
Latham (2007) révèle une importance
capitale et/ou fondamentale des abeilles dans la santé des
écosystèmes particulièrement au niveau des plantes du
Bas-Congo par le fait que les abeilles sont actives sur ces dernières et
les visitent durant toutes les périodes de l'année(saison
sèche et saison de pluie).Cette attraction périodique des
abeilles sur les plantes, fait que la région du Bas-Congo soit
considérée comme une province prépondérante pour
les revenus économiques du pays et aussi les sièges de nombreuses
études biologique. Cette association (plantes -abeilles) confère
à la province du bas Congo une flore fortement diversifiée qui se
montre par l'existence de beaucoup d'espèces exotiques et
indigènes. Elles pollinisent quasiment toutes les familles
présentes dans la région dont :Manguifera
indica(Anarcadiaceae), Manihot glaziovii (Euphorbiaceae), Maniotes expansa
(Connaraceae), Milletia versicolor (Fabaceae), Musa spp ( Musaceae), Nicotiana
tabacum, Nymphea alba (Nympheaceae), Ocimum graussimun (Lamiaceae), Paropsia
brazzeana, Pentaclethra
etveldeana (Capparaceae),Persea americana (Lauraceae),
Petersianthus
macrocarpus (Lecythidaceae), Phraseolus lunatus
(Fabaceae), Phytolacca dodecandra (Phytolaccaceae), Piliostigma thonnigii
(Caesalpiniaceae), Peptadeniastrum africanum (Mimosaceae),Psidium guajava
(Myrtaceae), Psorosperun febrifigum (Clusiaceae), Rauvolfia vomifora
(Apocynaceae), Sapuim corutum (Euphorbiaceae), Sarcocephallus latifoluis
(Rubiaceae), Sechium edule (cicurbitaceae), Secundaca lonipedunculata
(Polygalaceae), Brassica rappa (Brassicaceae), Brassica juncea (Brassicaceae),
Chaetocarpus africanus (Euphorbiaceae), Cissus rubiginosa (Vitaceae), Citrullus
lanatus (Cucurbitaceae), Cogniauxia podolaena (Curbitaceae), Crescentia cujete
(Bignoniaceae), Crossoptuyx febrifuga (Rubiaceae), Croton sylvaticus
(Euphorbiaceae), Croton mubango (Euphorbiaceae), Cucumeropsis mannu
(Cucurbitaceae), Dichrostachys cinerea (Mimosaceae), Duranta erecte
(Verbenaceae), Elaeis guineensis (Arecaceae), Eucalyptus spp (Myrtaceae),
Gaertnera paniculata (rubiaceae), Grevilla robusta (Proteaceae), Harungana
madagascariensis (Clusiaceae), Helianthus annuus (Asteraceae), Hyptis
suaveolens (Lamiaceae), Lantana camara (Verbenaceae), etc.
Donc pollinisation est un service central à toutes les
fonctions de l'écosystème, la perte de la biodiversité est
inconcevable sans parler de l'effet écologique néfaste qui
suivrait la perte d'un grand nombre des pollinisateurs. (Vereecken et al, 2010
; Fao, 2007).
Cependant des différentes stratégies de butinage
peuvent être observées chez les abeilles. Certaines espèces
arborent de spécialisation dans leur choix de pollen, visitant un nombre
restreint de plantes disponibles dans leur habitat (monolectisme,
oligolectisme) tandis que d'autres butinent un plus large éventail de
plantes hôtes (Tableau 1) (Muller &Kuhlmann, 2008 in Vereecken et al,
2009).
Tableau.1: caractéristiques préférentielles
des abeilles sur les choix floraux.
Catégorie
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Définition
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Monolectisme
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Récolte de pollen sur une seule espèce de plante
même en présence d'une ou de plusieurs espèces sympatriques
du même genre
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Oligolectisme
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Récolte de pollen sur deux à plusieurs
espèces appartenant à un genre de plante.
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Mésolectisme
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Récolte de pollen sur plus de quatre genres de plantes
appartenant à deux ou trois familles de plante.
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Polylectisme
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Récolte de pollen sur plusieurs familles de plantes.
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Chapitre 2 : Milieu d'étude, Matériels et
méthodes 2.1. Milieu d'étude
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