I.3.2.1. Les oeufs de Moniezia expansa
L'oeuf
est de taille moyenne avec une forme triangulaire. Sa paroi est épaisse
et lisse. L'oeuf contient un embryon hexacanthe nettement visible situé
dans un appareil piriforme.
I.3.2.2. Les oeufs de Paramphistomum sp
Les
oeufs sont ovoïdes, de grande taille, operculés à un
pôle et à coque lisse. Les oeufs contiennent chacun un syncitium
vert pâle, non homogène et présentant des
« mottes » occupant tout l'oeuf.
I.3.2.3. Les oeufs de « strongles »
Ces
oeufs ont la coque mince et sont incomplètement emplis par une morula.
Le terme « strongle » désigne l'ensemble
constitué par les nématodes de l'ordre des Strongylidea.
La
présence d'oeufs de strongles se rapporte à la diversité
des nématodes adultes Strongylidea que nous avons rencontrés lors
des séances d'autopsie. Cependant, le caractère de ces oeufs ne
permet pas d'identifier à partir de ces derniers, les vers
caractéristiques.
I.3.2.4. Les oeufs de Strongyloides papillosus
Ils
sont embryonnés ou contiennent une larve pas toujours nettement visible
et recouverts par une coque mince. Les oeufs de Stongyloides
papillosus ont été facilement reconnus par leur aspect et
par leur taille. Les oeufs sont de petite taille, quadrangulaire, à
bords parallèles à coque mince et de coloration claire. L'embryon
que contient l'oeuf de Strongyloides sp continue de bouger à
l'intérieur de la coque au cours des examens coproscopiques.
II. Discussion
II.1. Autopsies
helminthologiques
II.1.1. Taux d'infestation
Les résultats montrent que 96% des moutons abattus aux
abattoirs de Dakar sont infestés d'helminthes pour la période
allant de Novembre à Décembre.
Les associations parasitaires sont fréquentes, ce qui
explique une disproportion par excès lorsqu'on se rapporte aux
compartiments gastro-intestinaux infestés.
Les formes nodulaires larvaires en hypobiose
d'Oesophagostumum columbianum ont une prévalence
élevée (90%) et ceci se rapproche des observation faites par
VASSILIADES (1975) chez les moutons au Sénégal et par SALIFOU
(1996) chez les moutons du Sud du Bénin. Selon ces observations,
l'oesophagostomose nodulaire représente l'affection la plus
fréquemment rencontrée aux abattoirs de Dakar.
Nos résultats montrent que les taux d'infestation les
plus élevés concernent :
- pour les Plathelminthes : Moniezia (85 %),
Thysaniezia (84 %) et Avitellina (46 %). Les résultats
sur Moniezia sont conformes à ceux observés par NDAO et
al., (1995) qui ont réalisé une enquête
épidémiologique des helminthoses des petits ruminants dans la
zone sylvo-pastorale du Sénégal. Nous n'avons pas pu avoir des
informations sur les autres parasites faute d'études spécifiques
déjà faites à propos. Les études déjà
réalisées sur le parasitisme gastro-intestinal au
Sénégal ne signalent pas la présence de Stilesia
qui a été trouvé lors de notre étude ;
Paramphistomum sp. est le seul trématode qui a
été trouvé lors de notre étude et les
données que nous avons trouvées chez ce dernier sont
inférieures de moitié à ceux trouvées par NDAO et
al., ( 1995 ) ;
- pour les Némathelminthes : Haemonchus
contortus (32 %) et Oesophagostomum columbianum (18 %). Ce
résultat se rapproche de ceux obtenus par VONDOU (1989) qui a
travaillé sur les nématodes gastro-intestinaux des petits
ruminants du Cameroun Septentrionale. Nos résultats sont
également proches de ceux de BONFOH et col. (1995) sur
l'épidémiologie des nématodes gastro-intestinaux chez les
petits ruminants dans la région des plateaux au Togo et de BASTIAENSEN
et al. (2003) sur le parasitisme de petits ruminants dans la zone
périurbaine de Sokodé au Togo.
Les résultats obtenus peuvent s'expliquer de plusieurs
manières :
- les prévalences chez Moniezia sont plus
élevées que celles des autres parasites. Au Sénégal
généralement les éleveurs déparasitent les animaux
en fin de saison de pluies. La molécule qui est couramment
utilisée au Sénégal est l'Ivermectine. Or certaines
études ont montré que cette molécule détruit la
majorité des helminthes au profit de Moniezia (DORCHIES, 1991).
Ces données élevées seraient donc dues à cette
sélection et non à une infestation massive par les
Moniezia ;
- les nombreux nodules larvaires en hypobiose
d'Oesophagostomum sont liés à la saison. En effet, en
saison sèche le pâturage se fait rare et les animaux sont moins
bien nourris qu'en saison de pluies ce qui diminuent considérablement la
charge parasitaire adultes et les larves présentes ne pouvant continuer
leur évolution elles sont alors emprisonnées dans la muqueuse du
gros intestin (TEMBELY et col., 1985)
- les conditions climatiques et la faible quantité
d'aliment expliqueraient le pourcentage assez faible des
nématodes ;
- le polyparasitisme explique que certaines portions soient
plus parasitées que d'autres.
- Les oeufs de Moniezia confirment la présence
des vers adultes trouvés lors de l'autopsie helminthologique.
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