UNIVERSITE DE YAOUNDE II
UNIVERSITE DE RENNES 1
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION BP :
1365-Yaoundé CAMEROUN Tél :(237) 22 21 34 41/Fax : (237) 22 23
79 12
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES 7 Place Hoche, 35065 Rennes
Cedex France Tél : (33) 02 23 23 35 34/Fax : (33) 02 99 38 80 84
UNITE DE FORMATION DOCTORALE D'APPLICATION
EN ANALYSE ET EVALUATION DE PROJETS
EVALUATION D'UN PROJET D'HYDRAULIQUE :
CAS DU PROJET AQUA D'AMELIORATION DE L'ACCES A L'EAU
POTABLE ET A L'ASSAINISSEMENT DE CERTAINS QUARTIERS DE LA VILLE DE YAOUNDE
MEMOIRE
PRESENTE ET SOUTENU EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLOME
D'ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES (DESS) UNIVERSITE DE YAOUNDE II -
CAMEROUN
ET DU MASTER II PROFESSIONEL EN CONSEILS ET GESTION
PUBLIQUE UNIVERSITE DE RENNES 1 - FRANCE
Par : KAMDEM Jacques
François Ingénieur des Travaux de Génie
Rural
Sous la Direction de :
Dr. Denis NTAMACK Dr. Pierre Samuel NEMB
Ingénieur de Génie Rural
Docteur PhD ès Sciences de
l'Ingénieur (Hydraulique) et Chargé de cours à
l'ENSPY
Université de Yaoundé1.
Docteur d'Etat ès Sciences Economiques,
Vice Doyen de la faculté des sciences Economiques et
de Gestion,
Université de Dschang
Année académique :
2009-2010
, p p q ç , ; g
UNIVERSITE DE YAOUNDE II
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UNIVERSITE DE RENNES 1
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FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION BP :
1365-Yaoundé CAMEROUN Tél :(237) 22 21 34 41/Fax : (237) 22 23
79 12
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FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES 7 Place Hoche, 35065 Rennes
Cedex France Tél : (33) 02 23 23 35 34/Fax : (33) 02 99 38 80 84
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UNITE DE FORMATION DOCTORALE D'APPLICATION EN
ANALYSE ET EVALUATION DE PROJETS
EVALUATION D'UN PROJET D'HYDRAULIQUE : CAS DU
PROJET AQUA D'AMELIORATION DE L'ACCES
A L'EAU POTABLE ET A L'ASSAINISSEMENT DE
CERTAINS QUARTIERS DE LA VILLE DE YAOUNDE
MEMOIRE
PRESENTE ET SOUTENU EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLOME
D'ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES (DESS) UNIVERSITE DE YAOUNDE II -
CAMEROUN
ET DU MASTER II PROFESSIONEL EN CONSEILS ET GESTION
PUBLIQUE UNIVERSITE DE RENNES 1 - FRANCE
Par : KAMDEM Jacques
François Ingénieur des Travaux de Génie
Rural
Sous la Direction de :
Dr. Denis NTAMACK Dr. Pierre Samuel NEMB
Ingénieur de Génie Rural Docteur d'Etat
ès Sciences Economiques,
Docteur PhD ès Sciences de l'Ingénieur Vice Doyen
de la faculté des sciences
(Hydraulique) et Chargé de cours à l'ENSPY
Economiques et de Gestion,
Université de Yaoundé1. Université de
Dschang
Année académique :
2009-2010
DEDICACE
A :
Toute la famille TAKUISSU WANE,
Toute la famille KAM CHETEU,
Mon feu père WANE Jean,
Ma mère YUMGUO Rebecca,
Mon frère et chef de famille, FOKO Dieudonné, Mon
feu oncle TAKAM Chrétien,
Mon oncle KAM Casimir,
Mes enfants : Prisca, Denis, Pamela et Toussaint, Mes soeurs,
frères, cousins et cousines,
Tous mes amis et collègues.
KAMDEM Jacques François
REMERCIEMENTS
A la fin de cette enrichissante formation en Analyse
et Evaluation des Projets, à la Faculté des Sciences
Economique et de Gestion, Unité Doctorale d'Application de
l'Université de Yaoundé II, en partenariat avec La Faculté
des Sciences Economiques et de Management de l'Université de Rennes I en
France. Puisse le symbole de cette oeuvre faire honneur et revaloriser cette
délicate et lourde mission d'éducateur, de conseiller et de
formateur. Nos expressions sont pauvres pour traduire notre reconnaissance.
Nos sincères remerciements vont :
- Au Dr Pierre NEMB, Superviseur de ce mémoire d'Analyse
et Evaluation des
Projets de l'Unité Doctorale d'Application de
l'Université de Yaoundé II pour sa sollicitude, sa
disponibilité et ses conseils.
- Au Dr Denis NTAMACK, Directeur du présent mémoire
d'Analyse et Evaluation
des Projets pour son professionnalisme et ses conseils.
- Au Pr Henri WAMBA, Coordonnateur de la filière d'Analyse
et Evaluation des
Projets de l'Unité Doctorale d'Application de
l'Université de Yaoundé II pour la sollicitude faite à
notre endroit.
- Au Pr Odile CASTEL, Responsable de ladite formation
délocalisée de l'Université
de Rennes I et au Dr François DOLIGE, tous enseignants aux
universités de Rennes I et de Yaoundé II, pour leur apport
très significatif et riches d'enseignements.
- Au Dr Jean Marie AYINDA, Coordonnateur a.i. de la
filière d'Analyse et Evaluation des Projets de l'Université de
Yaoundé II pour sa disponibilité et ses conseils.
- Au Dr Emmanuel NGNIKAM, Coordonnateur de ERA-Cameroun, qui nous
a permis d'exploiter les données du projet AQUA, objet de ce
mémoire.
- A tout le corps enseignant pour leur entière
disponibilité avec une qualification
plus accrue de leurs apports.
- A tous ceux qui de près ou de loin nous ont
accordés leur concours dans les
services rendus.
Puisse Dieu, le Père à travers son fils
Jésus Christ, nous accorder ses grâces en surabondance afin que,
tous les jours, nous expérimentons un peu plus le mystère du
sacrifice de la croix. « La gloire de Dieu c'est l'homme debout »
RESUME
Le déficit de la production de l'eau dans la ville de
Yaoundé pose aujourd'huil'épineux problème de
l'extension de réseau de distribution de l'eau potable dans les
centres urbains. A cet effet, diverses stratégies sont
mises en place par les pouvoirs publics et les ONGs pour garantir de
façon plus ou moins urgente un mieux être à la population.
Le projet AQUA géré par ERA-Cameroun et partenaires qui, entre
autre, traite de l'extension du réseau d'eau potable et de
l'assainissement dans quinze quartiers de la ville de Yaoundé, est l'une
des solutions.
L'évaluation à mi-parcours de ses
activités relatives à la construction de nouveaux réseaux
d'eau potable et de latrines améliorées dans les quartiers sous
projet a été entreprise à partir de la recherche
documentaire suivie des enquêtes et observations de terrain. Il en
ressort de cette évaluation que le projet contribue sensiblement
à l'amélioration de la santé publique des populations des
zones desservies. Toutefois, l'absence d'études hydrogéologies
plus poussées et la faible synergie entre les divers partenaires ont
constitué un frein à l'avancement normal de ce projet.
ABSTRACT
The inadequate supply of water in the town of Yaoundé
has created an aware in the problem faced by urban areas in the field of water
supply network. Various strategies have been put in place by the government and
NGOs, to this effect, to more or less secure the well being of the population.
AQUA project which is managed by ERA-Cameroun and other partners who, among
other things, are working on water supply extension schemes and sanitation
structures in fifteen quarters in the city of Yaoundé.
The mid-term evaluation of the operation related to the
construction of new water supply schemes and adapted latrines in some quarters
within the specified project zone was carried-out based on scientific
documentation after a field investigation. This evaluation revealed that the
project is contributing immensely in the amelioration of the health of the
population within the zone by project. However, the lack of hydrogeologic
studies and the absence of proper synergy among the different partners have
constituted a show-down in advancement of the project.
SOMMAIRE
DEDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
RESUME / ABSTRACT v
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
viii
CHAPITRE INTRODUCTIF 1
I - CONTEXTE 1
II - PROBLEMATIQUE 2
III - METHODOLOGIE ET ORGANISATION DU TRAVAIL 4
Ière PARTIE : LE PROJET AQUA ET SON CADRE
D'INTERVENTION 5
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET 6
I - DEFINITION DE QUELQUES TERMES 6
II - QUELQUES MALADIES COURANTES LIEES A L'EAU ET A
L'ASSAINISSEMENT 7
III JUSTIFICATION DU PROJET AQUA ET SA FICHE TECHNIQUE
8
CHAPITRE II : CADRE D'INTERVENTION DU PROJET
13
I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE ERA ET SES MISSIONS 13
II. COMMENTAIRE, CRITIQUE DE L'ORGANISATION DE 15
III. CADRES THEORIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL 19
IIème PARTIE : ANALYSE ET EVALUATION DES ACTIONS
DU PROJET 22
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE L'EVALUATION DU PROJET
AQUA 23
I- CONCEPT DE L'EVALUATION DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT 23
II - METHODE DE COLLECTE DE DONNEES : CADRE LOGIQUE 26
CHAPITRE IV : SITUATION AVANT PROJET DANS LES ZONES
D'INTERVENTION 26
I. ENQUETES AUPRES DES POPULATIONS SUR L'UTILISATION DE L'EAU
26
II. LES DIFFERENTES RESSOURCES EN EAU UTILISEES
28
III.ENQUETES AUPRES DES POPULATIONS SUR LES SYSTEMES
D'ASSAINISSEMENT 31
CHAPITRE V : ANALYSE DES RESULTATS ET VERIFICATION DES
HYPOTHESES 33
I. EVALUATION DES ACTIVITES MENEES DANS LES QUARTIERS 33
II- RETROCESSION DES OUVRAGES ET DEVENIR DU PROJET AQUA 37
III- VERIFICATION DES HYPOTHESES 39
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 42
BIBILOGRAPHIE 44
ANNEXES 46
I. GUIDE PRATIQUE D'UTILISATION DU SEAU LESEAU 51
II. TARIFS DE VENTE D'EAU HORS TAXES PAR CATEGORIES D'USAGERS
54
III. CARTES D'INVENTAIRES DES OUVRAGES DANS LA ZONE SOUS PROJET
55
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ACCD
|
Agència Catalana de Cooperatiò al
Desenvolupament
|
ACP
|
(Pays de l') Afrique Caraïbes et Pacifique
|
AEP
|
Analyse et Evaluation des Projets
|
AEPA
|
Alimentation en Eau Potable et Assainissement
|
ASF :
|
Association des Ingénieurs Sans Frontière
|
BFP
|
Bonne Fontaine Payante
|
BM :
|
Banque Mondiale
|
BPH :
|
Bonne Pratique d'hygiène
|
CAD
|
Comité d'Animation et de Développement
|
CAF :
|
Coût Assurance Fret
|
CAMWATER :
|
Cameroun Water Utilities Corporation
|
CAY6
|
Commune d'Arrondissement de Yaoundé 6ème
|
CDE :
|
Camerounaise des Eaux
|
CFD :
|
Coût des Facteurs Domestiques
|
CNEP
|
Centre National d'Evaluation des Programmes
|
COGE
|
Comité de Gestion de l'Eau
|
CRDI :
|
Centre de Recherche pour le Développement International,
Canada
|
CRTV
|
Cameroon Radio Télévision
|
CNUED 2
|
Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le
Développement
|
DHH :
|
Direction de l'Hydraulique et de l'Hydrologie
|
DSCE:
|
Document de Stratégie pour la Croissance et
l'Emploi
|
DSRP:
|
Document de Stratégie et de Réduction de la
Pauvreté
|
ENSP
|
Ecole Nationale Supérieure Polytechnique
|
ENSTP
|
Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics
|
ERA Cameroun :
|
Environnement Recherche Action au Cameroun
|
FSEG:
|
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
|
INS:
|
Institut National de Statistiques
|
ISF Catalogne
|
Ingénieurs Sans Frontière de Catalogne, Royaume
d'Espagne
|
LESEAU :
|
Laboratoire Environnement et Science de l'Eau de l'Ecole
Polytechnique de Yaoundé
|
MINADER :
|
Ministère de l'Agriculture et du Développement
Rural
|
MINEE
|
Ministère de l'Energie et de l'Eau
|
MINEP:
|
Ministère de l'Environnement et de la Protection de la
Nature
|
MINEPAT
|
Ministère de l'Economie de la Planification et de
l'Aménagement du Territoire
|
MINFI
|
Ministère des Finances
|
MINSANTE
|
Ministère de la Santé
|
OMD:
|
Objectifs du Millénaire pour le Développement
|
OMS:
|
Organisation Mondiale de la Santé
|
ONG:
|
Organisation Non Gouvernementale
|
ONU
|
Organisation des Nations Unies
|
PNUD :
|
Programme des Nations Unies pour le Développement
|
RGPH :
|
Recensement Général de la Population et de
l'Habitat
|
SDHRH :
|
Sous Direction de l'Hydraulique Rurale et de l'Hydrologie
|
SDHUA :
|
Sous Direction de l'Hydraulique Urbaine et de l'Assainissement
|
UE :
|
Union Européenne
|
UFDA
|
Unité de Formation Doctorale d'Application
|
UNICEF :
|
Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
|
UY II :
|
Université de Yaoundé II, Soa ; Cameroun
|
CHAPITRE INTRODUCTIF
I - CONTEXTE
La question de l'accès à l'eau et à
l'assainissement est également très liée aux questions de
santé publique. En effet, selon l'OMS (2004), Chaque année, 1,8
millions de personnes, dont 90% d'enfants de moins de cinq ans, vivant pour la
plupart dans les Pays en Développement, meurent de maladies
diarrhéiques (y compris du choléra) ; 88% des maladies
diarrhéiques sont imputables à la mauvaise qualité de
l'eau, à un assainissement insuffisant et à une hygiène
défectueuse. Chaque année, 1,3 millions de personnes, dont 90%
d'enfants de moins de cinq ans, meurent du paludisme. Selon l'OMS (2005), la
diarrhée est la deuxième maladie la plus meurtrière chez
les enfants de moins de cinq ans. Ainsi, Kofi Annan, ancien Secrétaire
Général des Nations Unies, déclarait en 2001: «
Nous ne battrons ni HIV14, ni la tuberculose, ni la malaria ou aucune
autre maladie infectieuse qui frappent les pays en développement avant
que l'on ait gagné la bataille de l'eau potable, de l'assainissement et
de l'hygiène de base. »1
La réduction de la pauvreté constitue
actuellement le principal challenge dans le processus de Développement
des pays du Sud. Le Cameroun a consacré cette option par l'adoption de
son Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi (DSCE) depuis
2009. Contrairement au DSRP qui accordait une place prépondérante
au secteur social, les priorités du DSCE sont du domaine de la relance
économique et de la relance du secteur de l'emploi. C'est ainsi que dans
l'action de l'Etat, la priorité est désormais centrée sur
les infrastructures et le secteur productif. Dans le même ordre
d'idées, l'eau a été placée par la
communauté internationale au centre du développement
socio-économique des nations et, la référence faite aux
ressources en eau dans la plupart des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) montre, s'il en était encore besoin, la place
réservée à la ressource en eau pour l'avenir de
l'humanité.
La réalisation de la cible 10 de l'objectif 7 des OMD
à savoir la réduction de moitié d'ici 2015 du nombre de
personnes qui n'a pas accès de façon durable à un
approvisionnement en eau potable ni à des services d'assainissement de
base passe nécessairement par la mise en oeuvre d'importants programmes
d'approvisionnement en eau potable2.
Le Cameroun, à l'instar des autres pays n'est pas
resté en marge de cette mouvance. Il déploie des efforts
considérables pour la gestion durable de ses ressources en eau en
général et l'approvisionnement en eau potable des populations en
particulier. Mais, malgré les efforts consentis en termes
d'investissement dans le secteur de l'eau, les taux d'accès à
l'eau potable restent faibles et tournent autour de la valeur moyenne de 36% en
milieu rural et 47% en milieu urbain.3
1 Julie AUBRIOT, 08/2007, Le Droit
à l'eau Emergence, définition, situation actuelle et position des
acteurs, P. 20.
2 Idem, P. 12.
3 MINEE, 2005.
L'Etat du Cameroun, appuyé par la communauté
internationale à travers différents mécanismes, apporte un
appui significatif à la mise en oeuvre des programmes
d'Approvisionnement en Eau Potable (AEP) permettant de rehausser ce taux. Mais
cela passe nécessairement par la réalisation préalable des
études de faisabilité nécessaires non seulement pour
évaluer les coûts de ces différents programmes, mais aussi
et surtout de proposer des solutions technologiques les plus adaptées
aux spécificités tant en milieu rural qu'urbain.
Le problème d'approvisionnement en eau potable et
d'assainissement dans les zones périurbaines et les grandes villes
d'Afrique comme Yaoundé est très épineux. Celui-ci
entraîne la restriction des possibilités de développement
et donc de lutte contre la pauvreté. En effet, comme le souligne les
rapports officiels, le déficit d'approvisionnement en eau se
chiffre actuellement à plus de 300 000 m3/j4.
D'après les mêmes sources, le contexte d'AEPA (Eau et
Assainissement) se présente comme suit :
> environ 46% des populations sont abonnés au
réseau d'eau potable de la CDE ;
> les ménages non raccordés ont recourt aux
puits et aux sources pour assurer les besoins en dehors de la boisson ;
> 11 stations d'épuration existent dans la ville et
desservent environs 30 000 habitants regroupés dans les lotissements
(SIC et MAETUR) ;
> La quasi-totalité de ces stations sont hors
d'usage depuis plus de 15 ans et dans les lotissements et les autres quartiers
de nos villes, les ménages font recourt au système individuel
(fosse septique) ;
> 75% des ménages utilisent les latrines à fond
perdu comme système d'assainissement. II -
PROBLEMATIQUE
Le Cameroun a connu une crise économique
sévère à partir du milieu des années 1980, avec un
surendettement de l'Etat. L'on a noté une réduction
considérable des investissements de l'Etat dans certains secteurs
notamment l'éducation, la santé, et les infrastructures d'eau
potable. Le secteur de l'alimentation en eau potable a enregistré une
forte détérioration de l'offre en infrastructures alors que la
demande n'a cessé de croître, encouragée par l'urbanisation
rapide des grandes villes.
Comme l'ensemble des grandes villes camerounaises, les
principaux problèmes majeurs dans le secteur de l'eau sont la
vétusté de réseau d'eau potable existant, la
nécessité de son extension et l'insuffisance de ressource en eau
fiable ajouté à l'extension des villes. Le déficit criard
de la production de l'eau dans la ville de Yaoundé du à
l'insuffisance de ressources en eau pose aujourd'hui l'épineux
problème de l'extension de réseau de distribution de l'eau
potable dans les centres urbains.
Dans l'éventail des solutions envisagées, notons
:
4 Rapport et documents MINEE, mars 2010
- La réhabilitation de la station de la Mefou pour 50
mille m3/jour, l'amélioration/extension du réseau de
distribution de la ville ;
- Le relèvement du niveau de l'eau au droit du captage sur
le Nyong à Akomnyada pour 100 mille m3/jour ;
- La construction d'une nouvelle usine de traitement d'eau
potable à prélever à partir de la Sanaga à
Nachtigal pour 300 mille m3/jour (livrable d'ici 3 ans) pourra
renforcer la production d'eau de la ville de Yaoundé.
La réalisation de ces projets permettra de porter à
environs 450 mille m3/jour les prévisions de la capitale
camerounaise à long terme (horizon 2025).
La ville de Yaoundé ne cesse de s'étendre vers
la banlieue alors que les équipements sociaux (eau et
électricité) ne suivent pas le rythme de l'urbanisation,
notamment l'alimentation en eau potable qui demande des extensions de
réseaux existants au profit de nouveaux quartiers. Le projet AQUA,
géré par ERA-Cameroun et partenaires, relatif à la
construction de nouveaux réseaux d'eau potable et de latrines
améliorées dans certains quartiers de la ville de Yaoundé
figure en bonne place à côté de la préoccupation
finale qui est l'amélioration de la santé publique des
populations des zones ainsi desservies.
OBJECTIF GLOBAL
Evaluer les actions socio-économiques du projet Aqua
intitulé « Amélioration de l'accès à l'eau
potable et l'assainissement de certains quartiers de la ville de Yaoundé
».
OBJECTIFS SPECIFIQUES
> Analyser la situation avant projet (diagnostiquer) ; >
Analyser la dimension opérationnelle du projet ;
> Caractériser les impacts socio-économiques du
projet ; > Analyser la pérennisation du projet.
FORMULATION DES HYPOTHESES DE RECHERCHE
Les hypothèses de recherche (évaluation à
mi-parcours) s'articulent autour de la vérification des actions
suivantes :
H1 : La mise en place de ce projet contribue
à l'amélioration de la déserte en eau potable de certains
quartiers de la ville de Yaoundé ;
H2 : La mise en place du projet AQUA permet
d'améliorer les conditions de santé à travers
l'assainissement de base des populations concernées.
REVUE DE LITTERATURE
La plupart des études relatives à
l'évaluation des projets et programmes de développement portent
sur les études d'impact environnemental (construction d'un barrage,
projets agricole, minier, routier, etc.). Celles relatives à
l'évaluation des projets d'adduction d'eau potable sont très
rares. Les études existantes portent essentiellement
sur la méthodologie d'évaluation et sur les
termes de référence des projets de développement voire des
rapports de fin d'études (voir bibliographie). La partie concernant les
définitions et la méthodologie d'évaluation est bien
développée en début de chaque grande partie de ce
document.
En parlant du secteur de l'agriculture, AXINN (1993)
cité par Mr YODA Blaise pense que « l'approche projet suppose qu'un
développement (...) rapide est nécessaire et que la lourde
bureaucratie du service de vulgarisation du ministère (...) n'est
guère de nature à avoir un impact important sur la production
(...) ou sur la population rurale dans des délais appropriés.
Elle suppose aussi que de meilleurs résultats peuvent être obtenus
en adoptant une approche par projet dans un lieu et dans un laps de temps
donnés, avec des injections massives de ressources internes »5
III - METHODOLOGIE ORGANISATION DU TRAVAIL
Les méthodes utilisées pour la
vérification des hypothèses suscitées reposent sur
l'acquisition des données au sein du siège de l'association
ERA-Cameroun et des services du MINEE (fiches d'enquêtes) et des
investigations sur l'ensemble de la zone sous projet.
La définition d'un cadre logique d'évaluation
basée sur le diagnostic du projet, a permis de faire une
caractérisation à mi-parcours des actions réalisées
dans le cadre du projet, de vérifier la viabilité et de formuler
d'éventuelles limites ainsi que les perspectives à envisager pour
l'amélioration dudit projet.
Le présent document s'articule en deux parties. La
première partie comporte deux chapitres et présente le projet
Aqua ainsi que son cadre d'intervention. L'analyse et l'évaluation des
actions dudit projet ont fait l'objet de l'étude dans la deuxième
partie.
Ière PARTIE : LE PROJET AQUA ET SON CADRE
D'INTERVENTION
Les deux chapitres qui constituent cette partie
présentent entre autre la justification du projet, les objectifs et les
parties prenantes (premier chapitre) puis le cadre théorique et
institutionnel du projet (deuxième chapitre).
IIème PARTIE : ANALYSE ET EVALUATION DES ACTIONS
DU PROJET
Cette partie comprend deux chapitres. Elle présente la
méthodologie d'évaluation des projets et programmes
appliqués au projet Aqua ainsi que son cadre logique (troisième
chapitre) et examine les actions menées dans ce projet, suivi d'une
vérification des hypothèses (quatrième chapitre) ; les
recommandations et perspectives d'amélioration.
5 YODA BLAISE, septembre 2004, Mémoire de
troisième cycle en agronomie, Montage et gestion participative des
projets de développement rural : outils et méthodes
d'intervention, p.20
Ière PARTIE :
LE PROJET AQUA ET SON
CADRE D'INTERVENTION
La gestion de l'eau en général et de
l'approvisionnement en eau potable et de l'assainissement en milieu urbain que
rural, conduit à une gestion consensuelle entre plusieurs parties
prenantes ayant dans la plupart des cas des intérêts divergents.
Elle implique l'Etat, les collectivités locales, les usagers de l'eau,
les partenaires au développement (ONG, bailleurs de fonds...).
La loi N° 098/005 du 14 avril 1998 portant régime
de l'eau, par ses dispositions relatives à l'administration de l'eau,
aux régimes de l'eau et des services publics, au financement du secteur
de l'eau, engage la reconstruction du secteur de l'eau.
Ainsi, toute structure reconnue comme telle peut contribuer
efficacement soit par la protection, soit par l'exploitation des eaux à
l'amélioration des conditions de vie des populations. Elle met alors sur
pied des projets ou programmes caractérisés par l'ensemble
d'objectifs à atteindre en un temps donné et avec des ressources
définies. C'est le cas du projet Aqua dont nous présentons tour
à tour sa justification (chapitre 1) et son cadre d'intervention
(chapitre 2).
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
En 2003, « UN Water » est créé afin de
suivre les évolutions de la CNUED 2 (ou Sommet Planète Terre de
Rio, 1992) et de mettre en place les journées mondiales de l'eau qui
auront lieu les 22 mars de chaque année à compter de 2005.
Celles-ci sont l'occasion de manifestations multiples à l'échelle
du globe en faveur de l'eau et de l'assainissement.
Cependant, le Dictionnaire Encyclopédique
définit le Terme développement durable « sustainable
development », comme une forme de développement
économique respectueux de l'environnement, du renouvellement des
ressources et de leur exploitation rationnelle, de manière à
préserver les matières premières. Depuis la
conférence de Rio (1992), le développement durable est reconnu
comme un objectif par la communauté internationale.
A cet effet, le projet Aqua conduit par l'association
ERA-Cameroun devrait s'inscrire dans les activités du gouvernement en y
intégrant les préoccupations environnementales, sociales et
économiques qui y sont liées. Comme exemples d'actions de type
développement durable à mettre en oeuvre dans une entreprise :
> Mettre en oeuvre les pratiques de conservation à
travers une utilisation durable de ressources naturelles ;
> Utiliser les produits et services écologiques ;
> Faire preuve d'innovation en évitant les technologies
conventionnelles et en préférant les technologies plus
efficientes, moins polluantes et plus durables.
La présentation du projet Aqua permettra d'avoir une
idée assez claire sur les activités de développement
durable.
Toutefois, quelques précisions nécessitent
d'être apportées sur certains termes et maladies d'origine
hydrique.
I - DEFINITION DE QUELQUES TERMES
Définition d'une eau potable :
L'eau est nécessaire à la vie et à son
maintien mais toutes les eaux ne sont pas bonnes pour la santé. La
qualité des eaux potables est un enjeu majeur de santé
publique.
L'eau potable, dans son acceptation la plus stricte, est une
eau qui doit pouvoir être consommée sans aucun risque sanitaire.
On considère cependant qu'elle doit aussi être agréable
à boire. Pour être potable, une eau doit être donc claire,
limpide, insipide et inodore, ne renfermer aucun organisme pathogène
à même de déclencher des maladies, ni substances
indésirables ou toxiques à des concentrations trop
élevées.
Les normes de potabilité de l'eau :
Aujourd'hui, pour bénéficier de ce qualificatif,
pas moins de 64 paramètres sont nécessaires, pour lesquels des
normes de potabilité ont été définies. Ces normes
sont des valeurs limites, fixés par le décret du 3 janvier 1989
qui s'inspire de la directive européenne du 15 juillet 1980 concernant
les eaux de consommation. Mais des normes plus sévères sont
aujourd'hui à l'étude. Ces normes de
potabilité ont été créées pour faire
appliquer des mesures sanitaires afin que la santé du consommateur ne
soit pas mise en danger.
Le risque sanitaire d'une eau impropre du point de vue
bactériologique est plus grand et plus immédiat que celui d'une
eau dont les normes chimiques seraient dépassées. Dans ce dernier
cas, le risque ne peut d'ailleurs être évalué qu'au vu de
la totalité des quantités absorbées sur un temps
suffisamment long.
L'eau de distribution publique, comme l'eau de source
distribuée en bouteilles, doit respecter des normes de qualité.
Dans les pays d'Europe, ces normes sont édictées par la
Commission des communautés européennes, et reprises par les
autorités de santé nationales. Ailleurs, chaque pays
détermine librement ses normes, ou se range aux normes proposées
par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Eau et Assainissement :
D'après Prince Willem d'Orange, Président du
Conseil consultatif pour l'eau et l'assainissement auprès du
Secrétaire Général des Nations Unies « L'eau salubre
et l'assainissement n'ont pas seulement trait à l'hygiène et aux
maladies, ils concernent aussi la dignité... Parce que chacun ou toute
personne dans le monde entier, a droit à une vie saine dans la
dignité. En d'autres termes : chacun a le droit à
l'assainissement ».
Définition de l'Assainissement :
Que signifie l'assainissement du point de vue des droits de
l'homme ?
L'assainissement signifie l'accès et l'usage
d'installations sanitaires pour le traitement des excréments et eaux
usées ainsi que leurs services connexes, et ce, de manière
à assurer le respect de l'intimité et de la dignité des
usagés ainsi qu'un environnement propre et sain pour tous. La garantie
d'installations sanitaires ainsi que de leurs services connexes devrait inclure
la collecte, le transport, le traitement et l'élimination à la
fois des excréments humains et des eaux usées mais aussi des
ordures ménagères ainsi que toute activité liée
à la promotion de l'hygiène.
II - QUELQUES MALADIES COURANTES LIEES A L'EAU ET A
L'ASSAINISSEMENT
L'eau peut véhiculer plusieurs maladies telles que : la
diarrhée, le choléra, les vers intestinaux, le paludisme, la
bilharziose ou schistosomiase, la typhoïde, le trachome.
La diarrhée : Causée par divers
micro-organismes (virus, bactéries, protozoaires), elle tue à
elle seule 1,8 millions d'enfants chaque année, dont plus de 90% sont
âgés de moins de 5 ans. La répétition
d'épisodes diarrhéiques rend les enfants plus vulnérables
à d'autres maladies opportunistes (infections respiratoires) et à
la malnutrition.
Le choléra : C'est une infection
bactérienne aiguë du tractus intestinal. Il entraîne de
graves crises de diarrhée et, en l'absence de traitement, il peut
entraîner une déshydratation intense et la mort. Il peut
être prévenu par l'accès à l'eau potable,
l'assainissement et un bon comportement en matière d'hygiène (y
compris l'hygiène alimentaire).
Les vers intestinaux : Les vers parasites
intestinaux (les helminthes) se contractent par contact avec un sol qui a
été contaminé par les excréments d'une personne
infectée ou par l'absorption d'aliments contaminés. Ils infectent
environ 10% de la population des pays en voie de développement.
Le Paludisme : il est causé par un
parasite transporté par certains types de moustiques. Chaque
année, on recense entre 300 et 500 millions de cas de paludisme dans le
monde avec environ 1 millions de décès d'enfants.
La schistosomiase ou bilharziose : Elle est
causée par des vers parasites. Les vers et leurs oeufs vivent dans
l'eau. Ils pénètrent dans la peau pendant la nage, le bain ou
tout contact avec cette eau. La schistosomiase infecte environ 200 millions de
personnes et a de graves conséquences pour 20 millions d'entre elles.
Le trachome : C'est une infection oculaire
dont la propagation est principalement due à une mauvaise hygiène
causée par l'absence d'approvisionnement en eau suffisante et
l'insalubrité du milieu. Aujourd'hui, elle est cause de la
cécité chez près de 6 millions de personnes. Elles
frappent les femmes deux à trois fois plus que les hommes. Les enfants
sont eux aussi particulièrement vulnérables.
La typhoïde : C'est une infection
bactérienne causée par l'ingestion d'aliments ou d'eau
contaminés. Quelques 12 millions de personnes en sont infectées
chaque année.
III JUSTIFICATION DU PROJET AQUA ET SA FICHE
TECHNIQUE
La charte de l'eau issue des déclarations de l'exposition
internationale de Zaragoza sur le thème : « Eau et
développement durable »,
Recommande :
« De favoriser une gestion participative, efficace et
solidaire de l'eau qui soit à même de promouvoir la
responsabilité individuelle et collective, en se basant sur le
développement partagé de la connaissance et des
expériences.
De considérer l'approvisionnement en eau potable ainsi
que la collecte et le traitement des eaux usées comme des
priorités, et d'exiger des pouvoirs publics qu'ils en garantissent la
mise en oeuvre avec des tarifs justes qui assurent en même temps la
couverture des coûts.
Promouvoir l'éducation, les principes et les valeurs qui
fondent une bonne éthique de l'eau, en accord avec cette Charte
».
Le projet Aqua, objet de la présente étude
s'inscrit dans les recommandations suscitées.
Parmi les critères de développement reconnus par
les instances internationales, on évoque le développement
industriel et technologique ainsi que la croissance sociale. Ces
critères sont d'autant plus pertinents qu'ils devraient s'arrimer
à la croissance démographique et favoriser le
développement du bien-être social.
Mais, force est de constater que le développement des
infrastructures liées au développement social ne suit pas
toujours le rythme de l'évolution démographique parce que la
demande reste encore supérieure à l'offre.
C'est le cas des installations d'électricité,
hospitalières et scolaires ; c'est également le cas des
réseaux urbains d'eau potable et d'assainissement individuel, pour ne
citer que ceuxlà. Dans leurs efforts de s'accrocher au train de la
modernité, les besoins sont immenses et particulièrement dans le
secteur de l'eau.
En même temps, dans leur légitime ambition de
s'aligner parmi les pays émergents, les pays d'Afrique subsaharienne,
à l'instar du Cameroun savent qu'ils ne doivent pas être en marge
du développement des équipements urbains en vue de favoriser le
bien-être des populations et d'apporter une dynamique certaine à
la croissance économique ;
En Afrique subsaharienne et particulièrement au
Cameroun, la ville de Yaoundé a connu un développement urbain
rapide qui a évolué de pair avec un nombre important de
problèmes de gestion du réseau d'alimentation en eau potable
d'ouvrages d'assainissement.
Les problèmes de densification et d'extension du
réseau d'eau potable dans la ville de Yaoundé se sont
manifestés à partir de phénomènes tels que : le
développement des quartiers en périphérie. Face à
cette situation et en dépit des actions déjà
menées, nombre d'initiatives ont été entreprises et
envisagées par les pouvoirs publics avec l'aide des partenaires de la
coopération multilatérale, notamment dans les programmes tels que
l'aide au développement proposé par l'Union Européenne
(UE) et l'association Espagnole dénommée «
Ingénieurs Sans Frontières, Catalogne
» ISF, à travers l'association ERA-Cameroun.
OBJECTIFS DU PROJET Objectif
Global
Les habitants de 15 quartiers populaires de la ville de
Yaoundé, cibles du projet ont un accès durable à l'eau
potable et leurs conditions d'assainissement sont améliorées.
Résultats Attendus
· Les réseaux publics de distribution d'eau
potable mis en place dans 15 quartiers de la commune d'arrondissement de
Yaoundé 6ème (CAY6) permettent un accès durable
à l'eau du réseau, par des branchements à un coût
abordable et par des bornes fontaines ;
· Des structures de gestion des réseaux et bornes
fontaines sont mises en place pour assurer leur pérennité ;
· Les latrines à fosses ventilées construits
dans les quartiers et lieux publiques ;
· Le matériel adapté de transport et de
conservation de l'eau à domicile et à des prix abordables pour
les ménages est disponible sur le marché.
LES PARTIES PRENANTES
Un projet se saurait exister sans public cibles
(bénéficiaires) ni promoteurs ou porteurs, encore moins ceux qui
apportent un concours tant financier que matérielle, organisationnel ou
intellectuel.
Populations Cibles du Projet Aqua
Le projet sera alors exécuté dans les quartiers
suivants qui sont les bénéficiaires directs :
· 13 quartiers spontanés denses : Elig Effa (1
à 7), Melen (1, 3, 4, 5 et 8B) et Messa Mezala. En dehors de Melen 8B,
les 12 autres quartiers sont situés dans le bassin versant de la Mingoa
et bénéficient du projet « Maîtrise de
l'assainissement dans un écosystème urbain et impacts sur la
santé des enfants âgés de moins de 5 ans » ;
· 2 quartiers spontanés en voie de densification
: Eba'a et Nkom Nkana Plateau.
Soit au total 15 quartiers et une population d'environ 45 000
habitants
Partenaires
Union Européenne : Fonds ACP dits de
«facilité de l'eau» c'est le principal financier.
ISF Catalogne (Ingénieurs sans Frontière de
Catalogne) : Associacio Catalana d'Enginyeria Sense Frontieres ; Pelai 52,
08003 Barcelona ; Royaume d'Espagne.
Tel : +34 93 167 44 19 ; Fax : +34 93 192 41 12
Email :
manel.rebordosa@isf.es
Le MINEE : Ministère de l'Energie et de l'Eau avec la CDE
et la CAMWATER.
C'est le MINEE qui définit les orientations en
matière d'eau et d'assainissement tant en milieu urbain que rural. Le
MINEE a confié les installations d'eau potable urbaines à une
société publique de patrimoine qui est la CAMWATER et la gestion
commerciale à la société privée CDE. L'hydraulique
rurale reste sous l'intervention du MINEE qui se fera aider par les
communautés décentralisées et les communes.
ERA Cameroun : Environnement ; Recherche-Action au Cameroun ;
B.P. 3356 Yaoundé, Tél. :+237 22 31 56 67 ; Site
web :
www.era-cameroun.com ERA est
l'agence de réalisation des travaux sous le contrôle du MINEE.
LESEAU : Laboratoire Environnement et Science de l'Eau de
l'Ecole Nationale Supérieure Polytechnique du Yaoundé BP 8390
Yaoundé, Tel/Fax : +237 22 22 45 47, Email :
leseau_ensp@yahoo.fr .
Le CRDI : Le projet bénéficie aussi de l'appui du
Centre de Recherche et de Développement International du Canada (CRDI)
à travers le LESEAU.
Les autorités administratives et
traditionnelles
Dans la zone d'action du projet nous pouvons intégrer
comme bénéficières intermédiaires les sous
préfets et les Maires dans le cadre des autorités
administratives, les différents chefs traditionnels et chefs de blocs
dans les quartiers sous projet et les structures locales (comités de
gestion de l'eau, comités de développement, etc.).
LES ACTIONS ENTREPRISES
Dans le cadre de ce projet, 15 quartiers (45 000 âmes) de
la ville de Yaoundé bénéficieront de :
· La construction de mini réseaux complets
d'alimentation en eau potable dans deux des quartiers ;
· L'extension du réseau d'eau existant ;
· une campagne de branchement pilote éventuelle
à coût réduit en accord avec la CDE et la CAMWATER sous la
supervision du MINEE ;
· L'installation de Bornes fontaines Payantes à
gestion communautaire ;
· La mise à disposition des récipients pour
la conservation de l'eau à domicile ;
· La sensibilisation à l'hygiène,
l'assainissement et aux bonnes pratiques ;
· La construction des latrines écologiques dans les
familles, les écoles et les foyers communautaires ;
· L'accompagnement permanent est assuré par
ERA-Cameroun et ISF Espagne pour la gestion des infrastructures mises en place
par le projet.
· La mise en place de structures de gestion d'eau avec
renforcement de capacité de ses membres.
ZONE D'INTERVENTION DU PROJET AQUA Quartiers
Centraux concernés :
· 12 quartiers du Bassin versant de la MINGOA :
Elig-Effa 1 à 7, Melen 1, 3, 4, 5, Messa Mezala et le quartier Melen 8B.
Ces quartiers sont à habitat spontané et on dénombre
environ 7000 ménages.
· Les treize quartiers sont constitués
majoritairement des locataires (4 ménages sur 5 environ).
Quartiers périphériques
concernés :
· Nkom-Nkana Plateau : Avec 920
ménages environ en 2007, le quartier est situé derrière la
localité de Mendong dans l'arrondissement de Yaoundé VI. Huit
blocs constituent le quartier pour une population d'environ 4000 âmes.
· Eba'a ou Mvog-Betsi : Avec 2000
ménages environ en 2007, le quartier est situé dans la
périphérie de la ville de Yaoundé VI. Il est
constitué de 8 blocs pour une population de 5600 âmes.
De ce qui précède, les actions entreprises par
ERA-Cameroun et ses partenaires, à travers le projet AQUA,
intègrent bien les préoccupations environnementales, sociales et
économiques. Ce projet prévoit entre autre activités
d'étendre le réseau d'adduction d'eau, d'installer les bonnes
fontaines payantes et de promouvoir l'utilisation des latrines sèches
à double fosses ventilées.
FICHE DE PROJET AQUA
Titre : Amélioration de l'accès
à l'eau potable et l'assainissement de certains quartiers de la ville de
Yaoundé.
Localités : Les 15 quartiers de la ville
de Yaoundé. Il s'agit de: Elig Effa (1 à 7),
Melen (1, 3, 4, 5 et 8B) et Messa Mezala puis Eba'a et Nkom Nkana Plateau.
Secteur ou domaine : Hydraulique Urbaine
Bénéficiaire : Les populations des
localités et des localités concernées
Coût des travaux : F.CFA, 787 148
400, TTC (sept cent quatre vingt sept millions cent quarante huit
mille quatre cent) ; soit : 1 201 753 €.
Justificatifs : Faible taux d'accès
à l'eau potable et l'assainissement.
Objectifs général ou but :
Améliorer le taux d'accès à l'eau potable des
populations des centres concernés
Objectifs spécifiques :
· Accessibilité à l'eau salubre des
populations quantitativement et qualitativement
· Augmentation du taux de desserte
· Réduction des maladies d'origine hydrique
· Diminution des corvées d'eau
· Promotion de l'hygiène et de la santé
publique
· Développement des métiers de l'eau
Composantes du projet :
- Construction de systèmes d'alimentation
en eau potable;
- Construction de systèmes
d'assainissement à faible coût et des latrines
améliorées ; - Extension de réseaux d'eau
potable dans certains quartiers ;
- Sensibilisation des
bénéficiaires aux bonnes pratiques d'hygiène et de
salubrité. Résultats attendus :
- Accès à l'eau salubre facilité et
corvées d'eau réduites
- Nouveaux abonnés privés enregistrés
à travers les branchements particuliers - Métiers de l'eau
développés
- Nouvelles bornes fontaines payantes construites
- Taux de couverture en eau potable et assainissement
actualisé
- Bénéficiaires sensibilisés à
l'utilisation des équipements construits et aux bonnes pratiques
d'hygiène et salubrité.
Financement :
- BIP : Taxes et droits de douanes (budget du Cameroun)
- Partenaires extérieurs : Union européenne ;
Ingénieurs Sans Frontières Catalogne, Royaume d'Espagne
et autres.
- Coût Total : 1 201 753 € soit 787 148 400
F.CFA (sept cent quatre vingt sept millions cent quarante huit mille
quatre cent FCFA).
- Durée du projet : 36 mois, à
partir de l'année 2008.
Risques et /ou atténuations de risques :
(Impacts globalement positifs).
CHAPITRE II : CADRE D'INTERVENTION DU PROJET
Après la présentation du projet Aqua ainsi que sa
zone d'intervention, le présent chapitre donne les missions, le statut
et les cadres théoriques et législatifs du projet.
I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE ERA ET SES MISSIONS
Depuis sa création, ERA-Cameroun développe des
activités visant à améliorer le taux d'accès
à l'hygiène et à l'assainissement dans les villes et
campagnes du Cameroun, à accroître l'accès à l'eau
potable dans les périphéries des grandes villes et les centres
secondaires, à améliorer le cadre de vie des populations les plus
pauvres. ERA-Cameroun apporte généralement son appui à
l'organisation des populations les plus défavorisées pour se
prendre en charge dans leur milieu écologique.
ERA-Cameroun est convaincue que le développement
durable de l'Afrique passe d'abord par la maîtrise de la technologie et
des aspects socioculturels qui y sont liés. C'est pour cela qu'elle a
adopté comme logique d'intervention :
La recherche : l'identification des technologies
porteuses et le développement de nouvelles techniques adaptées au
contexte africain ainsi que des conditions de leur replicabilité.
L'action : les résultats de la
recherche sont appliqués directement dans les zones urbaines,
périurbaines et rurales nécessiteuses de manière à
permettre une appropriation rapide des solutions développées par
les populations à la base et les autres acteurs locaux.
La formation : organisation et structuration des
groupes porteurs de technologies ou d'innovation ;
L'information : adressée aux populations
et portant sur les bonnes pratiques. IDENTITE ET STATUT
ERA-Cameroun est une association de droit camerounais
créée en juin 1995 et reconnue officiellement le 18 Septembre
1995 par arrêté préfectoral N° 00245/RDA/JO/BAPP.
ERA-Cameroun est née de la volonté des
chercheurs, sociologues camerounais de rendre accessibles les résultats
de leurs recherches aux couches sociales modestes et cela à travers des
applications concrètes à grande échelle.
Le but de l'association est de contribuer à
l'amélioration des conditions de vie des populations sur les aspects
socio-économiques, sanitaires, humanitaires et environnementaux.
Les objectifs poursuivis par l'association sont :
1. Améliorer le cadre de vie des populations dans les
quartiers défavorisées des villes et villages ;
2. Promouvoir un meilleur accès des populations aux
services sociaux ;
3. Renforcer les capacités des populations afin de leur
permettre de participer activement aux stratégies et programmes de
développement.
La démarche de l'association est fondée sur
l'approche participative, la concertation, la collaboration avec les
différents acteurs (publics, privés, autorités
traditionnelles, société civile) et le cofinancement.
Les domaines d'activités actuelles sont
:
1. Gestion des déchets solides et liquides dans les
quartiers défavorisés ;
2. Amélioration des conditions de circulation dans les
quartiers défavorisés ;
3. Construction de latrines améliorées afin de
contribuer à l'amélioration des conditions d'hygiène, de
salubrité et à la protection de la source d'eau ;
4. Sensibilisation des populations aux risques liés
à l'utilisation des points d'eau traditionnels ;
5. Mise en oeuvre des ouvrages décentralisés
pour permettre aux populations des zones périurbaines, rurales et petits
centres d'avoir accès à l'eau potable (forages, puits, sources et
mini-réseaux) ;
6. Accompagnement des efforts des populations des zones
dépourvues pour l'accès à l'électrification et aux
énergies modernes ;
7. Travail en partenariat avec les populations pour leur
permettre de cerner leurs droits et devoirs dans le cadre des projets de
développement ;
8. Le renforcement des capacités des structures de
santé et d'éducation sous équipées.
ERA-Cameroun compte parmi les membres de l'Assemblée
Générale : quatre ingénieurs de Génie-Civil
spécialisés dans l'assainissement et la distribution d'eau
potable, quatre universitaires spécialisés dans les
problèmes d'hydrogéologie, d'hydrologie, de gestion des
déchets, de bois et d'énergie, deux sociologues, un
géographes urbaniste, un ingénieur agronome et un
éducateur, soit une équipe de 10 membres qui mettent
bénévolement l'essentiel de leur temps libre au service du
développement. Ils sont appuyés dans leurs tâches par une
équipe permanente de 18 personnes régies par le code de travail
Camerounais, à laquelle il faut ajouter un réseau de consultants
mobilisables en cas de nécessité.
Organisation de la structure
L'Assemblée Générale (qui tient lieu de
conseil d'administration) vote le budget annuel de fonctionnement (salaire du
personnel sous contrat, fonctionnement de bureau, équipement, etc.),
donne les orientations pour le fonctionnement général et vote le
programme triennal d'action.
Les membres de la cellule de coordination, c'est-à-dire
le coordonnateur et son adjoint, le commissaire aux comptes, le
secrétaire général et le secrétaire
général adjoint sont élus pour un mandat de cinq ans
renouvelables. ERA-Cameroun a adopté en 2008 un code de procédure
interne qui situe les droits et devoirs des personnels, ainsi que les circuits
de décaissement et de recrutement des entreprises dans le cadre des
projets conduits par l'association.
D'une manière générale, les programmes
conduits par l'association sont élaborés de façon
collégiale sous la responsabilité du Chef de division,
responsable du projet. Les réunions de coordination se tiennent
régulièrement et les rapports d'exécution de chaque projet
sont rédigés en équipe. Sur le plan comptable,
l'association dispose des comptes bancaires dans lesquels un système de
double signature est obligatoire pour tout retrait de fonds. Le système
comptable OHADA est utilisé pour la gestion des fonds de
l'organisation.
PROGRAMME QUARTIER - PROJET AQUA
BP 3356 Yaoundé, Tél. :22 31 56 67, Site web :
www.projet-aqua.org
Assemblée des membres
Président de l'assemblée Générale
Commissaires aux comptes
Cellule de coordination
Coordonnateur
Coordonnateur Adjoint
Secrétaire général
Secrétaire général adjoint
Trésorier
Chefs de divisions
Chef d'Antenne extérieur
ORGANIGRAMME STATUTAIRE DE L'ASSOCIATION
ERA-CAMEROUN
II. COMMENTAIRE, CRITIQUE DE L'ORGANISATION DE
L'ASSOCIATION ERA-CAMEROUN ET PROPOSITIONS
a) Commentaire, critique de l'organisation de
l'association ERA-Cameroun
L'organisation structurelle des postes de travail à
ERA, selon le schéma ci-dessus, présente un organe administratif
suprême qui est le conseil d'administration et un organe
d'exécution qui va du Coordonnateur à la base.
Il apparait que les commissaires aux comptes sont plutôt
dans le conseil d'administration et aucun au niveau de l'exécution des
travaux où sont placés le trésorier, les chefs de
divisions et le chef d'antenne extérieur. De même, le
secrétaire général et le secrétaire
généra adjoint semblent ne pas avoir de relation directe, leur
rang respectif n'étant pas clairement défini.
Regroupement des deux entités de l'organisation de
la structure ERA
Conseil d'administration
Assemblée des membres
Président de l'Assemblée Générale
Commissaires aux comptes
Cellule de coordination
Trésorier
Organe d'exécution des travaux
Coordonnateur
Coordonnateur Adjoint
Secrétaire général
Secrétaire général adjoint
Chef d'Antenne extérieur
Chefs de divisions
ORGANIGRAMME STATUTAIRE DE L'ASSOCIATION ERA-CAMEROUN
b) Propositions d'organigramme pour ERA-Cameroun
De manière générale, nous proposons que :
- le secrétaire général adjoint soit
subordonné au secrétaire général. En d'autre terme
qu'il y ait un seul secrétariat.
- Un des commissaires aux comptes soit placé entre le
coordonnateur et son adjoint, ayant pour rôle et poste principal «
le contrôleur de gestion ».
- Pour plus de précision, dissocier les postes de chefs de
divisions (Sociale et Travaux)
- On ne sait pas si le poste de secrétariat
général est au dessus des autres postes à savoir
secrétaire général adjoint, trésorier, chefs de
divisions et chef d'antenne extérieur.
- Le rôle du coordonnateur adjoint doit être
intimement associé à l'exécution des travaux, du suivi et
de l'évaluation du niveau d'exécution des travaux. Pour cela il
doit tenir à jour des fichiers d'exécution, de suivi et
d'évaluation.
- Le coordonnateur doit s'occuper de la programmation des
projets, de la supervision générale des travaux et des
études.
Deux variantes d'organigrammes sont ainsi proposées :
Première proposition
Dans ce schéma, nous proposons que :
Le secrétariat général qui regroupe le
secrétaire général et son adjoint soit placé sous
le coordonnateur adjoint.
Les autres postes à savoir le trésorier, le chef de
division sociale, le chef de division technique et le chef d'antenne
extérieur au même niveau et rang.
Conseil d'administration
Assemblée des membres
Président de l'assemblée Générale
Commissaires aux comptes
Cellule de coordination
Organe d'exécution des travaux
Coordonnateur
Contrôleur de Gestion
Coordonnateur
amerou
Adjoint
Secrétariat
Secrétaire Général
Secrétaire Général Adjoint
Trésorier
Chef de Division Sociale
Chef de Division Technique
Chef d'Antenne Extérieur
ORGANIGRAMME 1 PROPOSE POUR L'ASSOCIATION
ERA-CAMEROUN
Deuxième proposition
Dans ce schéma, nous proposons que :
Le secrétaire général est au même
niveau que le contrôleur de gestion et au dessus de coordonnateur
adjoint.
Le secrétaire général adjoint est au dessus
de coordonnateur adjoint.
Les autres postes à savoir le trésorier, le chef de
division sociale, le chef de division technique et le chef d'antenne
extérieur au même niveau et rang.
Secrétaire Général
Contrôleur de Gestion
Conseil d'administration
Assemblée des membres
Président de l'assemblée Générale
Commissaires aux comptes
Cellule de coordination
Organe d'exécution des travaux
Coordonnateur
Coordonnateur Adjoint
Secrétaire Général Adjoint
Trésorier
Chef de division Sociale
Chef de division technique
Chef d'Antenne extérieur
ORGANIGRAMME 2 PROPOSE POUR L'ASSOCIATION
ERA-CAMEROUN
III. CADRES THEORIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL
Le Troisième forum mondial de l'eau, Kyoto
(2003) est l'occasion de la présentation du rapport
Camdessus « Financer l'eau pour tous » qui propose un plan de
financement de la réalisation de l'objectif 7, cible 10 sur l'eau et
l'assainissement. Le rapport déclare que les PPP « imposent de
rendre l'eau plus attrayante aux yeux des investisseurs ; ils
nécessitent un cadre réglementaire et juridique adapté,
des modalités contractuelles transparentes, des mécanismes de
récupération des coûts fiables et l'acceptation par le
grand public ». Ce rapport affirme en outre que «
l'accès à l'eau constitue un droit et un besoin fondamental
» et que « l'eau et l'assainissement doivent être accessibles
à tous à un prix abordable ».
(...) Mais, « les Etats ont réaffirmé que
l'accès à l'eau est un besoin vital et non un droit, et que l'eau
doit être considérée avant tout comme un bien
économique ».
Lors du forum de Kyoto, la France était
particulièrement engagée, le président J. Chirac demandant
que : « l'accès à l'eau soit reconnu comme un droit
fondamental ».
Dans cette optique, la problématique de l'eau doit alors
être traitée suivant des cadres théoriques et
législatifs.
A. CADRE THEORIQUE
Le Cameroun s'est fixé, dans le cadre de l'atteinte des
objectifs du millénaire pour le Développement (OMD), de fournir
50 litres d'eau de consommation par habitant et par jour pour les
ménages connectés au réseau d'eau public, et une borne
fontaine de 3 à 4 robinets pour 500 habitants en milieu urbain.
Actuellement la couverture des besoins est de 22,5
litres/habitant/jour. Elle est plus faible à Yaoundé et Douala
avec une moyenne de 1 branchement pour 30 personnes.
On note également une fermeture progressive des bornes
fontaines publiques, dont le nombre est passé de 1776 en 1987 à
126 en 2002.
Par ailleurs, des études récentes ont
montré que l'eau subit une détérioration importante lors
du transport du lieu de puisage des domiciles et pendant la conservation,
notamment dans les ménages qui n'ont pas accès direct au
réseau d'eau potable et l'assainissement.
Cette situation contribue à l'augmentation du taux de
prévalence des diarrhées et parasitoses intestinales, chez les
enfants âgés de moins de 5 ans.
Face à cette situation, ISF Catalogne
(Ingénieurs Sans Frontières de Catalogne) en partenariat avec
ERA-Cameroun et le Laboratoire Environnement et Sciences de l'Eau de l'Ecole
Polytechnique a proposé et obtenu le co-financement du « Projet
AQUA », dans le cadre du 2ème appel à proposition de la
Facilité ACP pour l'eau, de l'Union Européenne.
B - CADRE JURIDIQUE
Au Cameroun le secteur de l'eau et de l'assainissement est
régi par des textes de lois et décrets d'applications dont
quelques uns sont consignés ci-dessous :
La loi N° 96/12 du 05 aout 1996, portant Loi-cadre relative
à la gestion de l'environnement au Cameroun ;
La loi N°98/005 du 14 avril 1998, portant régime de
l'eau au Cameroun, 79 p. du Ministère des Mines de l'Eau et de
l'Energie,
La loi N°2004/17 du 22 juillet 2004 d'Orientation de la
Décentralisation,
La loi N°2004/18 du 22 juillet 2004 fixant les règles
applicables aux communes,
Le Décret N° 2001/161/PM du 08 mai 2001 fixant les
attributions, organisation et le fonctionnement du comité national de
l'eau.
Le Décret N° 2001/162/PM du 08 mai 2001
réglementant les périmètres de protection des points de
captage, de traitement et de stockage des eaux au Cameroun
Le Décret N° 2001/163/PM du 08 mai 2001 fixant les
attributions, organisation et le fonctionnement du comité national de
l'eau.
Décret N° 2001/165/PM du 08 mai 2001 précisant
les modalités de protection des eaux de surface et des eaux souterraines
contre la pollution,
Le Décret N°2005/493 du 31 décembre 2005
fixant modalité de délégation des services publics de
l'eau potable et de l'assainissement liquide en milieu urbain et
périurbain,
Le Décret N°2005/494 du 31 décembre 2005
portant création de la Cameroon Water Utilities Corporation ;
Le Cadre juridique des contrats de partenariat, lois et textes
d'application, SOPECAM, 54 p. des Services du Premier Ministre du Cameroun,
2010,
C - CADRE INSTITUTIONNEL
L'environnement institutionnel, jusqu'à la mise en oeuvre
Partenariat Public Privé est dominé par les administrations et
organisme ci-après :
Le Ministère de l'Energie et de l'Eau (MINEE), tutelle du
secteur, chargée de la conception et de la mise en oeuvre de la
politique de l'Etat en matière d'alimentation en eau potable et
d'Assainissement ;
Le Ministère des Finances (MINFI) en charge de la
mobilisation des ressources financières nécessaires à la
mise en oeuvre des programmes ;
Le Ministère du Développement Urbain et de
l'Habitat (MINDUH), responsable du développement des infrastructures
urbaines (réseaux d'assainissement entre autres) ;
Le Ministère de la Santé publique (MINSANTE) en
charge la mise oeuvre des programmes en matière de la santé, de
l'hygiène et de la salubrité des populations ;
Le Ministère de l'Environnement et de la Protection de la
Nature (MINEP), chargé de la mise en oeuvre de la politique en
matière d'Environnement et de la Protection de la Nature ;
Le Ministère de l'Agriculture et du Développement
Rural (MINADER), chargé de la mise en oeuvre de la politique en
matière d'Agriculture, d'irrigation/drainage (des cultures en zone
urbaine et rurale), d'amélioration du cadre de vie des populations
paysannes.
La Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER),
société de patrimoine en charge de la gestion des biens et droits
affectés au service publique de l'eau potable en milieu urbain et
périurbain ;
La Camerounaise des Eaux (CDE), société
privé fermière de l'Etat chargée de la distribution et de
la commercialisation de l'eau potable en zone urbaine et périurbaine.
Les Communautés Urbaines et les Communes, qui relaient
les actions des entités ministérielles sur le terrain dans leur
circonscription respective selon la loi sur la décentralisation.
Les ONGs qui interviennent dans la chaine de réalisation
des études, des travaux, contrôle et de suivi des
réalisations des projets.
La quintessence à tirer de ce qui précède
est que ERA-Cameroun est une association de droit camerounais
créée en juin 1995 et reconnue officiellement le 18 Septembre
1995 par arrêté préfectoral N° 00245/RDA/JO/BAPP. Pour
elle, le développement durable de l'Afrique passe d'abord par la
maîtrise de la technologie et des aspects socioculturels qui y sont
liés. Sa logique d'intervention se situe dans la recherche, l'action, la
formation et l'information. Toutefois, nous avons trouvons utiles d'apporter
quelques amendements à l'organigramme de la structure.
IIème PARTIE :
ANALYSE ET EVALUATION
DES ACTIONS DU PROJET
Les projets de développement comme toute
activité humaine méritent d'être évalués. La
banque Mondiale définit l'évaluation globale comme une
évaluation qui intègre le contrôle, l'évaluation du
processus, l'évaluation du coût-bénéfice et
l'évaluation de l'impact6. Loin d'avoir la prétention de faire de
cette étude une évaluation globale, il s'agira pour nous de
déterminer de façon assez réduite et précise (car
évaluation à mi parcours) si le projet a eu l'impact
désiré sur les individus, les ménages et/ou les
institutions. Celle-ci nous semble plus applicable compte tenu du temps qui
nous est imparti mais surtout de notre statut (ni partie prenante, ni bailleur
de fonds...). Toutefois, la réussite d'un projet social demande que l'on
l'entoure d'un certain nombre de prérogatives. Après avoir
précisé dans cette partie, la méthodologie de
l'évaluation du projet AQUA (chapitre 3), nous présenterons la
situation avant projet dans les zones d'intervention (chapitre 4) suivie d'une
analyse des résultats et la vérification des hypothèses
(chapitre 5).
6 Banque Internationale pour la
Reconstruction et le Développement/Banque Mondiale, Mai 2000. Evaluation
de l'Impact des projets de Développement sur la pauvreté. p1
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE L'EVALUATION DU
PROJET AQUA
Après avoir définit dans ce chapitre, le concept
de l'évaluation des projets de développement, nous
présenterons le but de l'évaluation des projets, la typologie de
l'évaluation, les critères d'évaluation des projets, les
avantages et limites des projets de développement avant de choisir le
type d'évaluation que nous préconisons conduire dans la suite de
notre travail.
I- CONCEPT DE L'EVALUATION DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT
1 - Définition
Dans la plupart des définitions que l'on pourrait
rencontrer, le concept de l'évaluation est bien souvent réduit
à l'évaluation économique et financière. Mais en
réalité, la définition du concept « évaluation
» est plus large et implique le concours de plusieurs disciplines. PLATON
l'a signalé depuis l'antiquité quand il affirmait que la
détermination de la valeur d'une chose est le problème le plus
difficile de toute la science.
Le CNEP (1992) explique que le terme évaluation, d'une
manière générale, consiste en une opération qui
vise la façon la plus objective possible, la pertinence,
l'efficacité et l'efficience qu'une intervention particulière
(projet ou programme) aura, a, ou a eu en termes de coût, avantage et
réalisation des objectifs.
STUFLEBEAUM et al. (1971) cité par ERAAJ (1992) ajoute
que l'évaluation est un processus qui permet de tracer, de collecter et
d'offrir des informations utiles pour juger des décisions
alternatives.
LA COMMISSION EUROPEENNE (2001) quant à elle pense
qu'on peut définir l'évaluation comme une vérification
périodique de la pertinence, de l'efficience, de l'efficacité, de
l'impact, de la viabilité économique et financière, et de
la viabilité d'un projet dans le contexte des objectifs qui lui ont
été assignés.
Depuis les années 30, la notion d'évaluation
existait déjà mais était réservé à
des domaines comme la santé et l'éducation. C'est après la
deuxième guerre mondiale que le concept fut étendu à
d'autres domaines comme les projets de développement qui font l'objet de
notre étude.
2 - But de l'évaluation des projets de
développement
Le but de l'évaluation est d'examiner les
réalisations d'un projet par rapport aux attentes initiales, et de tirer
parti de l'expérience acquise dans ce projet pour améliorer la
conception des projets et programmes à venir. L'évaluation se
base sur les comptes-rendus réguliers produits pendant la mise en
oeuvre, et peut comporter des enquêtes supplémentaires
réalisées par des auditeurs externes ou par des missions ad hoc.
(COMMISSION EUROPEENNE, 2001)
ZANA (2003) pense que l'évaluation consiste à
déterminer dans quelle mesure et avec quel degré, de
succès ou encore d'échec, les objectifs prévus du projet
ont été atteints. Elle
est entreprise pour comparer les réalisations avec les
prévisions, et tirer des enseignements des expériences
passées.
L'évaluation est effectuée par un comité
d'évaluation selon une approche participative. Selon la typologie de
l'évaluation, ce comité peut être interne, externe ou
mixte.
3 - Typologie de l'évaluation
Le CNEP (1992) dénombre 3 typologies d'évaluation
selon la position de l'auteur de l'évaluation par rapport à
l'organisme d'exécution : évaluation interne, externe et
mixte.
- Evaluation interne ou autoévaluation :
L'évaluation est interne quand elle est
réalisée par l'organisme d'exécution du projet. Dans ce
type d'évaluation, l'organisme ou l'institution qui a
exécuté le projet réalise les évaluations de leurs
propres interventions.
- Evaluation externe ou indépendante :
A l'inverse du précédent, l'évaluation
externe est entreprise par un organisme autre que celui chargé de
l'exécution. Ces genres d'évaluation sont surtout
réalisés par les bailleurs de fonds comme la banque mondiale.
- Evaluation Mixte :
Comme son nom l'indique, l'évaluation mixte combine les
évaluations internes et externes dans sa démarche. Elle est
réalisée par une équipe composée des membres de
l'organisme d'exécution et des membres externes à
l'organisme. Le CNEP (1992) souligne l'intérêt de ce genre
d'évaluation en notant qu'elle apporte un regard externe tout en ayant
une parfaite connaissance de la genèse du projet, des processus de
planification et d'exécution, des problèmes rencontrés et
des solutions apportées.
Bien que dans le cours normal du cycle de projet, la phase
d'évaluation vienne après celle de la mise en oeuvre, il est
courant de procéder également à des évaluations
avant et pendant la mise en oeuvre pour examiner ou rectifier certains points
du projet.
4 - Critères d'évaluation des projets de
développement
Le choix des critères dans tout processus
d'évaluation, a toujours constitué le noeud véritable du
problème. Les analystes et les évaluateurs travaillent avec des
critères qui présentent parfois des différences d'un
organisme à un autre. L'UE (2001) quant à elle a recours à
certains critères suivants :
- Pertinence : l'adéquation des objectifs
du projet avec les problèmes à résoudre et le contexte
dans lequel il s'est déroulé ;
- Efficience : concerne le coût, la
rapidité et l'efficience en matière de gestion quant à la
conversion des intrants et des activités en résultats et à
la qualité des résultats obtenus ;
- Efficacité : une évaluation de
la contribution faite par les résultats en vue de la réalisation
de l'objectif spécifique et la manière dont les hypothèses
ont affecté l'issue du projet ;
- Impact : l'effet du projet sur son
environnement le plus large et la contribution du projet aux objectifs
sectoriels plus larges résumés dans les objectifs globaux du
projet ;
- Viabilité : la probabilité de
maintien du flux des avantages produits par le projet,
notamment la poursuite des activités et de la
réalisation des résultats.
5 - Principales caractéristiques des
différents types d'évaluation
OBJECTIFS PRINCIPAUX
|
Evaluation Ex- anté
ou appréciation
|
Evaluation à
mi- parcours
|
Evaluation finale, ou RAP
(rapport d'achèvement du projet)
|
Evaluation rétrospective
ou évaluation ex post
|
Examen de faisabilité et de rentabilité du
projet.
Aide à la prise de décision
|
Examen de continuité de la pertinence des
objectifs du projet.
Introduction des mesures correctives
|
Compiler des
informations relatives au projet, Comparer les
coûts, les délais et les produits planifiés
et effectivement réalisé
|
Mesures des outputs, effets et impact du projet ;
Mesure de l'écart en termes de temps, coût et
avantage
|
TIMMING
|
Avant l'exécution
|
Pendant l'exécution
|
Tout juste après le projet
|
Le passage d'un temps significatif pour
mesurer l'effet et l'impact.
|
SOURCE D'INFORMATION
|
Rapport administratifs
Etudes sectorielles Etudes spécifiques
|
Rapport administratif Etudes rapides Observation des
participants
Enquêtes par
échantiionnage
|
Rapports administratifs ;
Ensemble des rapports techniques, financier ;
Enquête et observation.
|
Rapport administratif ; Rapport de suivi ;
Rapport d'achèvement ;
Rapport socioéconomique.
|
DESTINATAIRE
|
Décideurs et responsables hiérarchiques,
bailleurs de fonds
et autres acteurs
|
Décideurs de projet ;
Décideurs des
politiques économiques et
sociales,
bénéficiaires et
bailleurs de fonds
|
Idem
|
Idem plus les autorités politiques
|
6- Les facteurs liés à la réussite
d'un projet
Ces facteurs sont consignés dans le schéma
ci-dessous :
Bonne et prudente planification
Gestion Efficace du Projet
Les parties impliquées doivent respecter
leur engagement
Equipe compétente et motivée
Représentation équitable des
différentes parties par le biais de la participation
Facteurs liés à la réussite des
projets
Le projet doit aborder les problèmes réels du
groupe
Les bénéficiaires sont clairement
identifiés par genre ou groupe socio-économique.
SCHEMA No 1 : Quelques facteurs clés
liés à la réussite des projets (Source : UE,
2002)
MEMOIRE DE DESS/MASTER II AEP, présenté par KAMDEM
Jacques François, ITGR ; Octobre 2010 Page 25
7- Avantages et limites des projets de
développement
a) - Avantages
Le concept de projet s'est révélé
être un puissant instrument pour rationaliser et améliorer le
processus d'investissement. Son principal avantage réside dans
l'établissement d'un cadre et d'un déroulement logiques, à
l'intérieur desquels on peut recueillir et analyser des données,
établir des priorités d'investissement, envisager plusieurs
options pour le projet et aborder des questions de politique sectorielle.
Il impose une discipline aux planificateurs et aux
responsables nationaux, et permet de s'assurer que les problèmes et
questions importantes sont pris en compte et soigneusement analysés
avant que les décisions ne soient prises et appliquées. Si ce
concept est correctement appliqué, il peut accroître
considérablement l'impact de ressource d'investissements limités
sur le développement d'un pays.
b) - Limites
Le concept de projet a aussi ses limites. Il dépend en
effet de la disponibilité quantitative des données et sa
fiabilité est fonction de celles de ces dernières. Il
dépend également de l'estimation et de la prévision, qui
sont très souvent sujettes à l'erreur humaine. Il faut
procéder à des jugements de valeur, mais cette approche permet au
moins de les rendre explicites. Les risques peuvent être
évalués mais non évités, et les projets sont
conçus et exécutés dans un contexte évolutif de
changements politiques, sociaux et économiques. En dernière
analyse, l'efficacité du concept de projet dépend des
compétences et du bon sens de ceux qui l'appliquent.
II - METHODE DE COLLECTE DE DONNEES : CADRE
LOGIQUE
Selon la définition relative à la typologie
d'évaluation, le type d'évaluation appliqué à notre
étude tient lieu d'externe mais sans toutefois être bailleur de
fonds.
Ainsi, nous nous limité à l'exploitation des
donnés d'une enquête faite par le groupe BCOM/SCET
commandité par la CAMWATER dans le cadre de la réhabilitation et
d'amélioration du réseau de distribution d'eau potable dans les
villes de Yaoundé, Edéa et Ngaoundéré. Les autres
données proviennent des archives de l'association ERA-Cameroun, obtenues
pendant notre période de stage dans cette association et du
ministère en charge de l'eau dans le cadre normal de nos
activités professionnelles d'une part et, des investigations sur la zone
sous projet d'autre part. Ainsi des extraits ont été
opérés et collectés pour illustrer notre travail.
CADRE LOGIQUE DE L'EVALUATION
Objectif Global
|
Objectif spécifiques
|
Activités
|
Méthodologie
|
Résultats attendus
|
Evaluer la rentabilité socio- économique du projet
AQUA
|
Analyser la situation avant projet
(diagnostiquer)
|
- Déterminer les systèmes d'approvisionnement en
eau ;
- Décrire les comportements et les pratiques des
populations susceptibles d'accroître les risques de santé ;
|
Enquêtes et les observations directes avec illustrations
photographiques ;
Exploitation des différents rapports du projet et Archives
(ERA-Cameroun, MINEE, CAMWATER) ;
|
La situation de la zone avant projet est connue
|
Analyser la dimension opérationnelle du projet
|
- Faire l'état de la mise en oeuvre du projet ;
- Examiner les procédures de mises en place ;
Vérifier si les besoins des bénéficiaires
ont été bien identifiés ;
- Vérifier si les décisions sont
matérialisées en action
|
Exploitation des archives de l'association ERA-Cameroun
Observations directes sur le terrain
|
La dimension opérationnelle du projet est connue
|
Caractériser les impacts socio- économiques du
projet
|
- Vérifier si la réalisation des extensions
d'eau potable a contribué à l'amélioration de la
santé des populations des zones concernées.
- Vérifier si l'accès à l'eau potable a
été amélioré dans les quartiers sous projet ;
- Vérifier si le projet a réduit les corvées
d'eau surtout pour les femmes et les enfants
|
Exploitation des fiches d'enquêtes, observations directes
sur le terrain
Analyse documentaire
|
La situation sur l'accès à l'eau potable et
l'assainissement est connue
|
Analyser la pérennisation du projet
|
- Identifier les perspectives d'amélioration -
Identifier les mécanismes d'appropriation - Déterminer le
processus de pérennisation
|
Exploitation des fiches d'enquêtes, observations directes
sur le terrain
|
Les perspectives d'amélioration du projet sont connues
ainsi que le processus de pérennisation du projet
|
Source : cette étude
CHAPITRE IV : SITUATION AVANT PROJET DANS LES ZONES
D'INTERVENTION
Pour mieux apprécier les résultats d'une
évaluation, il est nécessaire de préciser le
référentiel de départ, c'est-à-dire la situation
avant projet dans la zone d'étude. Dans le cas présent, il s'agit
des quartiers de la Commune d'Arrondissement de Yaoundé 6.
Quartiers Centraux concernés
:
· 12 quartiers du Bassin versant de la MINGOA :
Elig-Effa 1 à 7, Melen 1, 3, 4, 5, Messa Mezala et le quartier Melen 8B.
Ces quartiers sont à habitat spontané et on dénombre
environ 7000 ménages.
· Les treize quartiers sont constitués
majoritairement des locataires 4 ménages sur 5 environ. Un ménage
sur trois connecté au réseau d'eau potable et la majorité
s'approvisionne chez le voisin. Les principales causes du non raccordement sont
: le statut d'occupation et le coût des branchements. En plus un
ménage sur cinq dispose d'un puits et pratiquement tous les
ménages utilisent des latrines traditionnelles.
Quartiers périphériques
concernés:
· Nkom-Nkana Plateau : Avec 920
ménages environ en 2007, le quartier est situé derrière la
localité de Mendong dans l'arrondissement de Yaoundé VI. Huit
blocs constituent le quartier pour une population d'environ 4000 âmes.
Un ménage sur trois est locataire. On enregistre un
faible taux de connexion au réseau d'eau potable soit un ménage
sur cinq, tout comme l'accès à l'assainissement viable.
· Eba'a ou Mvog-Betsi : Avec 2000
ménages environ en 2007, le quartier est situé dans la
périphérie de la ville de Yaoundé VI. Il est
constitué de 8 blocs pour une population de 5600 âmes.
Un ménage sur deux est propriétaire. Le taux de
connexion au réseau d'eau potable est nul et les populations n'auront
pour seule sources d'approvisionnement que les puits et sources situés
dans la localité. L'assainissement dans le quartier est autonome avec
l'abondance des latrines à fonds perdus qui côtoient les puits.
I. ENQUETES AUPRES DES POPULATIONS SUR L'UTILISATION DE
L'EAU
Plusieurs indiquent que leur souhait est d'avoir un
branchement quand ils seront propriétaires de leur habitation.
Les deux autres raisons avancées par les interlocuteurs
sont : Par ce que leur système actuel d'approvisionnement les satisfait
et ils ne veulent pas en changer (2 familles), ou parce qu'ils n'ont pas
confiance dans la qualité du service de la CDE, notamment en ce qui
concerne la qualité de l'eau.
Ces positions sont très marginales dans les
déclarations, mais il a été vu précédemment
que les opinions sur le service de la CDE ne sont pas vraiment positives.
« Nous sommes locataires. C'est au bailleur de faire un branchement.
» ; « On va se raccorder pour avoir l'eau comment dans la maison
alors qu'il n'y a pas d'installation ? (Melen 1) ; « Je peux me raccorder
si on
améliore la qualité de l'eau, sinon je n'ai pas de
raison de me brancher. Autant mieux continuer à vivre comme on le fait
depuis. » (Melen 3)
Les principaux thèmes abordés concernent :
Les propositions des interviewés non abonnés pour
améliorer leur situation en ce qui concerne leur approvisionnement en
eau potable.
Les personnes interviewées, en fin de rencontre, ont
émis un certain nombre de propositions :
La qualité de l'eau et l'accessibilité par les
ménages puis, des propositions concernant les possibilités
d'être raccordé au réseau ; et enfin, l'amélioration
du service, surtout la diminution des interruptions de service ;
La demande de bornes fontaines n'est abordé que par peu de
personnes ; Les autres thèmes portent sur la facturation, le
fonctionnement des compteurs, l'entretien du réseau, etc.
Comme pour les familles alimentées par branchement au
réseau de la CDE/CAMWATER, la qualité de l'eau et le principal
thème abordé dans les propositions, mais alors que 61 % des
abonnés ont insisté sur ce point, seulement 33 % des « non
abonnés (39 familles) font des propositions.
En plus de la demande très générale
« avoir de l'eau propre et potable », les personnes font les
propositions suivantes : changer les tuyaux, mettre des tuyaux plastiques
à la place des tuyaux en fonte, responsables de la rouille ; «
laver » les tuyaux ; Nettoyer les châteaux d'eau ; Respecter les
doses de produits de traitement, en trouver d'autres plus efficace.
Les conditions pour obtenir un raccordement font l'objet de
propositions de 30 personnes soit 25%.
Il est demandé de :
Baisser le coût du branchement, simplifier les
procédures et améliorer les délais d'obtention
;
Proposer des abonnements « sociaux », faire des
campagnes de promotion à prix réduits; Permettre un
étalement du remboursement des frais de branchement sur plusieurs mois
;
Les usages de l'eau selon son origine :
Une minorité des familles (30 %) déclare n'utiliser
qu'un mode d'approvisionnement en toutes saisons pour tous les usages :
L'eau du réseau CAMWATER/CDE : 30 familles, 25 % ;
L'eau d'un forage : 2 familles ;
L'eau d'un puits : 2 familles ;
L'eau d'une source : 1 famille.
Cinq familles disent utiliser indifféremment pour tous
leurs usages l'eau de la CDE et celle d'un puits (2 familles) ou d'une source
(3 familles).
Quatorze familles (12 %) ont des usages différents
selon la période de l'année. En saison sèche, ils
utilisent exclusivement l'eau du réseau CAMWATER/CDE. Par contre, en
saison des pluies, ils recueillent l'eau de pluie qu'ils utilisent tous pour
faire la lessive et le ménage de la maison. Pratiquement tous continuent
à avoir recours à l'eau du réseau CAMWATER/CDE pour la
boisson (une seule famille boit soit l'eau du réseau, soit l'eau d'une
source). Des différences
apparaissent pour les autres besoins de la famille :
9 familles font la cuisine en saison des pluies avec l'eau du
réseau et 5 avec l'eau de pluie ; 8 familles se lavent avec l'eau de
pluie et 6, seulement, avec l'eau du réseau.
Les 64 autres familles, soit plus de la moitié (54 %)
économisent en toutes saisons l'eau de la CDE en ayant recours aux
autres ressources en eau. Pour l'eau de boisson, la grande majorité
utilise l'eau du réseau (58 familles, soit 91 %). Mais deux familles
préfèrent l'eau de forage, deux autres l'eau de source et deux
l'eau minérale en bouteille (eau Tanguy). Ces deux dernières
familles, bien qu'étant de bas standing, ont tellement peu confiance en
l'eau du réseau, souvent suite à des maladies hydriques qu'elles
préfèrent payer plus cher (et se restreindre) pour garantir leur
santé.
Pour faire la cuisine, une forte majorité (39 familles,
61 %) utilisent l'eau des puits (huit familles utilisent aussi l'eau de pluie).
L'usage de l'eau de la CDE vient en seconde position avec seulement 28 % des
familles (18). Les autres ont recours à l'eau de source (4 familles) et
l'eau des forages (3 familles).
L'importance de l'utilisation de l'eau de la CDE diminue
encore en ce qui concerne l'eau pour l'hygiène corporelle. En effet, 45
familles utilisent l'eau des puits (70 %), 5 l'eau de source, 2 l'eau d'un
forage et seulement 12 (19 %) l'eau du réseau. Les membres de 12
familles se lavent avec l'eau de pluie quand elle est disponible.
Pour la lessive et le ménage, la presque
totalité usent de l'eau des puits avec la pluie en saison humide.
Quelques familles utilisent également l'eau du réseau, l'eau d'un
forage, d'une source ou de la rivière quand ceci leur est plus
facile.
II. LES DIFFERENTES RESSOURCES EN EAU UTILISEES 1. L'eau
du réseau CAMWATER/CDE
La qualité du service de fourniture d'eau de la
CDE
Plus de 80 % des personnes interviewées sont
intervenues sur la qualité du service de la CDE, surtout en ce qui
concerne les interruptions de la fourniture.
Plus d'un tiers des interviewés s'exprimant affirme que
les coupures sont rares. Ceux qui développent cette affirmation
expliquent que l'interruption de la fourniture dans leur quartier est rare, une
fois toutes les deux semaines et ne dure qu'une journée ! Dans nombre
d'autres villes, un tel rythme de coupures serait considéré comme
catastrophique et insupportable. A Yaoundé, un tiers des abonnés
rencontrés s'estiment heureux que ce ne soit pas pire.
Opinions sur la qualité de l'eau du réseau
CAMWATER/CDE
Comme les familles ayant un branchement, les familles non
abonnées consommant l'eau du réseau :
- Par l'achat aux différents points de vente d'eau
peuvent émettre un jugement sur la qualité de l'eau fournie ;
- Par la CDE ; Sur 107 interlocuteurs qui se sont
exprimés à ce sujet, en étant plus explicite, 35
considèrent que la qualité de l'eau est bonne, soit 33 % ou un
tiers et les 72 autres, soit deux tiers (66%) estiment que l'eau du
réseau est de mauvaise qualité.
En comparaison avec les abonnés, les avis positifs sont
plus nombreux (21 % pour les
abonnés). Les opinions positives sont quand même
parfois un peu mitigées. L'eau est bonne, mais pas tout le temps. L'eau
est supposée être bonne parce qu'elle provient de la CDE et
qu'elle est traitée.
Dans l'ensemble, les arguments pour expliquer l'avis que
« l'eau est bonne » sont très proches que l'interviewé
soit abonné ou non.
2. L'eau de forage
Des forages ont été réalisés soit
par des personnes privées pour leur propre usage. Il s'agit, toujours,
de familles de haut standing qui se réservent l'usage du forage pour
elles seules. Un cas a «été cité d'un forage vendant
l'eau à un tarif variable, mais assez élevé. Enfin, deux
cas de forages collectifs, payés par les habitants du quartier ont
été signalés chez certains particuliers. Une seule famille
se méfie de la qualité de l'eau du forage, toutes les autres sont
certaines de sa potabilité et, même, qu'elle est bien meilleure
que celle du réseau.
Opinions des utilisateurs d'eau de forages
« Nous avons notre propre forage avec filtre. C'est
mieux que l'eau de la CDE. On utilise cette eau pour tout. » (Melen 5)
« On l'utilise pour tout sauf pour boire. Le forage
c'est moins cher que le raccordement. Nous ne buvons pas l'eau pour
éviter des surprises désagréables, car il n'y a pas de
matériel pour purifier l'eau. Mais pour la clarté, elle est
propre. » (Melen 8B)
3. L'eau de puits
La difficulté pour avoir de l'eau du réseau, le
prix de l'eau aux bornes fontaines et chez les revendeurs d'eau ont
amené un grand nombre de familles de recommencer ou de continuer
à puiser dans les puits. Ce mode d'alimentation en eau est
généralement gratuit, mais il existe des exemples de paiement de
l'eau, notamment pour payer les frais de désinfection. Parfois, le puits
est réservé à certaines catégories de la population
d'un quartier. Des conflits peuvent éclater.
Généralement, même les puits privés
sont ouverts aux voisins. La qualité de l'eau des puits est
considérée comme suspecte et la majorité évite de
la boire, tout du moins sans traitement. En saison sèche, beaucoup de
puits tarissent. Enfin, certaines familles doivent parcourir d'assez longue
distance pour se ravitailler d'eau dans un puits (jusqu'à un
kilomètre) et comme cette eau est utilisée pour des usages gros
consommateurs (hygiène corporelle, lessive, ménage), il est
certain que le transport est très fatiguant pour les femmes et les
enfants qui en sont le plus souvent chargés.
Opinions des utilisateurs d'eau de puits
« L'eau du puits sert aux autres besoins que la boisson.
Nous nous arrangeons pour vidanger le puits en fonction des sollicitations. On
verse la Javel à l'intérieur après vidange. On le fait
plus en saison sèche qu'en saison des pluies. » (Melen 8B)
« Nous avons un puits de huit mètres de profondeur
qui nous sert à tous les usages, même pour boire. Nous la
traitons. On vidange le puits une fois l'an. Après on y verse la Javel
et un sac de sel. Chaque semaine, on verse de la Javel. » (Eba'a)
« Nous avons un puits pour les autres usages que la
boisson. Il est propre. De temps en temps, on le javellise. En saison
sèche, le puits ne tarit pas comme chez nos voisins. Notre puits sert
juste pour notre concession. » (Melen 8B).
« Nous utilisons l'eau du puits pour les travaux. L'eau
du puits n'est pas propre. Il y a trop de microbes à l'intérieur.
On ne vidange pas. On l'utilise par manque de moyens. On n'a pas d'argent pour
acheter l'eau et travailler avec. Nous la javellisons nous mêmes par
moment. » (Melen 3)
« On utilise l'eau du puits pour laver les assiettes,
préparer, laver les habits et se laver. On avait essayé de
creuser un puits, mais on n'a pas trouvé l'eau à plus de 25
mètres. On utilise le puits du voisin pour 500 FCFA par mois en saison
des pluies et 1 000 FCFA en saison sèche. L'eau là est bonne ou
du moins a l'air bonne, mais on ne la boit pas, hé ! » (Melen 4)
« Pour l'eau du puits, certaines personnes de la maison
la puisent et d'autres pas en fonction des amitiés avec ceux qui ont le
puits chez eux. Non seulement, le puits est loin au bas de la colline, donc
puiser l'eau et la grimper est dur, mais aussi, on refuse l'accès au
puits. On ferme ce puits avec le cadenas. L'eau du puits sert à
différents travaux, sauf à boire. » (Elig-Effa 4)
4. L'eau de source
Dans certains quartiers, il existe des sources. Quelques-unes
ont été aménagées par les habitants et deviennent,
ainsi, une solution alternative en cas d'interruption du service sur le
réseau CDE/CAMWATER.
Pour certaines familles, l'eau de la source est meilleure que
l'eau du réseau et elle est la seule qu'ils boivent. La source est aussi
une possibilité d'approvisionnement pour les familles les plus pauvres,
mais elle est souvent éloignée de l'habitation. La qualité
supposée de cette eau de source et la grande distance à parcourir
font que des personnes paient des enfants pour aller leur chercher de l'eau.
Opinions des utilisateurs d'eau de source
« En cas de coupure, on va à une autre ligne ou
à la source. La source est à plus d'un kilomètre. On y va
surtout quand il n'y a pas l'argent pour acheter l'eau. L'eau coule bien.
» (Melen 1).
« Ici, pour aller à la source, il faut parcourir
environ 5 kilomètres. C'est la raison pour laquelle on n'y va pas. Pour
y aller, il faut que ce soit la seule alternative. » (Melen 3).
« Nous puisons l'eau à la source dans les bas
fonds vers Dagobert, à environ 4 kilomètres et l'autre à
égale distance, mais derrière nous. C'est là que nous
allons nous approvisionner en eau potable. Je trouve des enfants pour aller
chercher à 100 francs pour 20 litres. » (NkomNkana Plateau).
5. L'eau de pluie
Les interviews ont eu lieu durant la saison des pluies, ainsi
de nombreux interlocuteurs ont souligné qu'ils
récupéraient cette eau pour certains usages. La grande
majorité, convaincue que cette eau n'est pas de bonne qualité et
est non potable, ne l'utilise que pour les activités de ménage,
la lessive, la vaisselle et l'hygiène corporelle, voire pour la cuisine.
Plusieurs déclarent la traiter avec de l'eau de Javel ou la faire
bouillir avant de l'employer. La principale difficulté est le recueil de
cette eau et son stockage, les maisons étant souvent dépourvues
de gouttière et les familles ne disposant pas,
généralement, de moyen de stockage. Seules 6 familles
possèdent un moyen de stockage autre qu'un bidon ou un seau. En
général, le stockage de l'eau se fait dans des fûts de 200
litres. Deux familles ont un fût, deux ont deux fûts et une trois
fûts. Une
seule famille a un réservoir de 2 m3.
Opinions des utilisateurs d'eau de pluie
« Nous recueillons l'eau de pluie pour tous les usages,
sauf se laver. Je fais un effort de bouillir l'eau avant de me laver car on
javellise l'eau sans dosage et je n'ai pas confiance. Je ne suis pas sûre
que la Javel soit suffisante. » (Melen 1)
« Nous utilisons aussi l'eau de pluie pour tous les usages
sauf la boisson, bien que je connaisse des gens qui la boivent. »
(Eba'a)
« J'utilise aussi l'eau de pluie pour la lessive, le
ménage et la vaisselle. » (Melen 5)
« On recueille aussi l'eau de pluie. Quelqu'un peut voir
une occasion comme ça et laisser
? L'eau de pluie, c'est aussi pour le ménage, la vaisselle
et aussi pour les toilettes. » (Melen 4)
6. L'eau de rivière
Très peu de personnes citent la rivière comme
source alternative d'eau. Elle est souvent loin et n'est utilisée que
pour faire la lessive. « On va aussi puiser à Biyemeu dans un
ruisseau quand on coupe. » (Melen 8B)
III. ENQUETES AUPRES DES POPULATIONS SUR LES SYSTEMES
D'ASSAINISSEMENT
Plusieurs options sont à énumérer sur la
problématique de l'assainissement. Il s'agit entre outre des latrines
à canon, des latrines traditionnelles à fond perdu, des fosses
septiques, de défécations dans le cours d'eau, dans la
broussaille.... Ces pratiques, qu'elles soient spontanées ou promues par
des actions de développement, entraînent d'importantes pollutions
de nature microbiologique et chimique. Ces contaminants altèrent la
qualité des eaux de surface (par ruissellement) et des eaux souterraines
(par infiltration) exploitées pour l'alimentation en eau des
populations, et constituent une menace potentielle pour la santé
publique. Ces types de latrines sont rencontrées dans presque toutes la
zone de projet et nécessitent d'être remplacées par le type
sèche à double fosses dit améliorés proposé
par le projet AQUA.
Dans la zone sous projet, le choix d'une option relève
du statut foncier de la personne enquêtée (locataire,
propriétaire). Pour le locataire, le type d'assainissement de base
relève du propriétaire de la maison donc pour lui « il fait
avec ce qu'il trouve ». Quant au propriétaire, la situation
économique paraît être le facteur déterminant du type
d'assainissement. La plupart des latrines (traditionnelles ou à fond
perdu) sont situés à moins de 25 m de points d'eau et
l'environnement immédiat est déplorable (voir figures
ci-dessous).
L'association ONG-ERA Cameroun préconise des latrines
sèches à fosses ventilées dont les avantages sont
présentés dans le tableau ci-dessous.
Tableau de comparaison des latrines traditionnelles et
améliorées
N°
|
Inconvénients des latrines
traditionnelles
|
Avantages des latrines améliorées à
double fosses sèches
|
1
|
Elles dégagent de mauvaises odeurs,
attirent les mouches, hébergent les cafards et les petits
rongeurs
|
Elles ne dégagent pas de mauvaises odeurs, n'attirent
pas les mouches, n'hébergent pas les cafards et les petits rongeurs.
|
2
|
Elles polluent la nappe souterraine. En conséquence les
eaux de puits et sources situés aux alentours sont de très
mauvaise qualité
|
Elle ne pollue pas la nappe souterraine. La qualité des
eaux des puits et sources situés aux alentours est désormais
préservée
|
3
|
Elles créent des conflits entre les voisins
|
Elles ne favorisent pas des conflits entre les voisins
|
4
|
Elles sont sources de dépenses
permanentes pour les familles. En effet, lorsqu'elles sont
pleines, la famille doit dépenser pour en construire une autre.
|
Elles sont économiques pour la
famille et permettent de stabiliser la latrine dans un coin
de la parcelle
|
Source : archive de ERA-Cameroun
Quelques photographies présentant l'environnement
immédiat des habitats
CHAPITRE V : ANALYSE DES RESULTATS ET VERIFICATION
DES HYPOTHESES
L'analyse et la vérification des hypothèses
découlent des actions prévues au départ. Les
actions prévues dans le projet AQUA
> La sensibilisation des populations à la pratique des
règles d'hygiènes et à la bonne utilisation des
installations d'eau potable et d'assainissement mis à leur disposition
;
> Les réseaux publics de distribution d'eau potable
mis en place dans 15 quartiers permettent un accès durable à
l'eau du réseau, par des branches à un coût abordable et
par des bornes fontaines payantes ;
> Des structures de gestion des réseaux et bornes
fontaines sont mises en place pour assurer leur pérennité des
installations ;
> Du matériel de transport et de conservation de l'eau
à domicile adapté et à des coûts abordables pour les
ménages sont disponibles sur le marché ;
> Les latrines améliorées à doubles
fosses (écologiques) construits dans les écoles et les quartiers
améliorent les conditions d'hygiène et de salubrité dans
les quartiers.
I. - EVALUATION DES ACTIVITES MENEES DANS LES QUARTIERS
A ce jour les travaux de pose de canalisation et de construction
de bornes fontaines payantes sont achevés.
Au quartier Eba'a :
Un réservoir posé au sol de 250 m3 a
été construit sur la colline (856 m d'altitude) du quartier Eba'a
ainsi que tous ces équipements y compris une bâche d'eau. Les deux
forages prévus ont débouchés sur un échec l'un
après l'autre. Il a fallut faire recours à la CDE qui a
accepté et branché le système d'AEP d'Eba'a au
réseau d'eau potable de la ville. Toutes les 05 bornes fontaines sont
fonctionnelles.
A Nkom-Nkana Plateau :
Un mini réseau d'eau potable dont un château de
110 m3 a été construit ainsi que les autres
équipements prévus et provisoirement connecté à la
canalisation 110 de la CDE. Pour l'heure, l'approvisionnement en eau n'est pas
continu vue les difficultés liées à la pression.
Extensions de réseau d'eau potable :
En ce qui concerne les 13 quartiers, 5 800 ml de canalisations
(extension) sont posées avec 29 Bornes Fontaines Payantes (BFP) et 8 144
ml de canalisation en réseau neuf.
Tableau de canalisations réalisées dans
trois quartiers
N°
|
Quartiers
|
PCV 110
|
PCV 90
|
PCV 63
|
PEHD 63
|
PEHD 50
|
Total (ml)
|
BFP
|
01
|
Eba'a
|
620 ml
|
1914ml
|
847 ml
|
300 ml
|
676 ml
|
4 357 ml
|
05
|
02
|
Nkom-Nkana P.
|
617 ml
|
2017ml
|
1153ml
|
0
|
0
|
3 787 ml
|
13
|
03
|
Melen 8B (extension)
|
0
|
310ml
|
479 ml
|
0
|
0
|
789 ml
|
05
|
Source : archive de ERA-Cameroun
Vulgarisation de récipients adaptés
à la conservation de l'eau potable
En ce qui est des récipients pour conserver l'eau
potable, 92% de ménages suivis estime que le seau en plastique, produit
et distribué par le projet limite les contaminations dès lors que
le puisage se fait par robinet qu'ils trouvent génial et bien
adapté.
Identification des technologies d'assainissement viable
à faible coût
Une enquête a été réalisée
dans les quartiers que couvre le projet pour identifier les types de latrines
existants. Cinq types de latrines ont été identifiés:
latrines dallées, latrines élevées, latrines
tôlées, latrines non dallées et latrines
améliorées.
Les branchements sociaux
Il sera procédé à une campagne de
branchements sociaux subventionnée par les fonds de la Banque Mondiale
pour permettre aux potentiels abonnés de se connecter.
Le financement du projet AQUA et de ses actions
futures
En ce qui est des finances du projet, 961 000 €
initialement prévu ont été actualisé à 1 201
753 € soit près de 240 753 € de plus, ce qui a
nécessité un ajustement des contributions des partenaires.
Budget initialement prévu 629 455 000 FCFA et sa
répartition :
Contribution de l'Union Européenne (Facilité eau) :
425 431 375 FCFA
Contribution l'ACCD
(Agence Catalane de Coopération au Développement) :
147 590 325 FCFA
Contribution des bénéficiaires : 36 860 192 FCFA
Contribution de CRDI : 13 000 000 FCFA
Contribution des autres partenaires : 6 573 108
FCFA Budget actualisé : 787 148 400 FCFA
Contribution de l'Union Européenne (Facilité eau) :
425 431 375 FCFA
Contribution l'ACCD
(Agence Catalane de Coopération au Développement) :
147 590 325 FCFA
Contribution des bénéficiaires : 36 860 192 FCFA
Contribution de l'Hôpital Dominicain de Mvog-Betsi : 9 839
355 FCFA
Contribution de CRDI : 13 000 000 FCFA
Contribution complémentaire des partenaires : 154 427 153
FCFA
Pour bénéficier des branchements promotionnels,
en dehors de certaines dispositions statutaires et des dossiers à
fournir, chaque postulant doit donner une contribution de 40 000 FCFA de frais
de branchement avec la possibilité de verser en trois tranches dans les
comptes du projet. Compte tenu des changements d'option à savoir le
remplacement des compteurs
collectifs par des compteurs individuels, les frais d'abonnement
supplémentaires de 29 500 FCFA seront versés directement à
la CDE.
Pour acquérir et gérer une BFP chaque CAD doit
payer une caution de 115 000 FCFA et produire un dossier conforme pour son
quartier.
De même, pour solliciter la construction d'une latrine
améliorée, toute famille postulante doit contribuer à peu
près la moitié du devis d'une latrine.
TRAVAUX TECHNIQUES REALISES
Il ressort des informations reçues et des
données obtenues tant sur le terrain qu'à la Direction Technique
de ERA-Cameroun, que tous les travaux prévus dans les quinze quartiers
sous projet sont achevés et que les quartiers centraux étaient
déjà raccordés au réseau CDE.
La mise en eau du mini réseau autonome du
quartier EBA'A a été faite à partir de l'eau du
forage. Les essais de pompage ont permis d'envoyer de l'eau jusqu'au
réservoir de 250m3. Cependant, du fait de la rude saison
sèche, ce forage s'est asséché. Tout ce mini réseau
sera connecté à celui de la CDE.
Les travaux d'extension sur ce réseau d'eau sont
achevés et actuellement connectés aux installations de la CDE.
Seuls les travaux d'assainissement autour de la bâche et de protection
des talus à Nkol So'o sont en étude et seront
réalisés très prochainement.
La mise en eau du réseau de Nkom-Nkana
Plateau a été faite à partir du réseau
CDE, avec tous les équipements nécessaires prévus à
cet effet. Toutefois la CDE a souhaité connecté ce réseau
à une canalisation de diamètre 200 mm, vu les difficultés
de pression du réseau CDE local. Ces difficultés sont
liées au fait que l'eau de la canalisation de diamètre 110 mm
à laquelle ce réseau est connecté était
elle-même sur pressée. Ce branchement diminue la pression en eau
des ménages du quartier SIC Mendong.
De ce fait, il faut aller se connecter à près
d'un kilomètre du carrefour Zibi, c'est-à-dire au lieu dit «
carrefour bananes » où il serait aisé de se brancher sur la
canalisation 200 mm qui y existe.
L'activité d'identification des technologies
d'assainissement viables à faible coût au sein des
quartiers s'est réalisée à travers la
distribution des seaux de stockage de l'eau potable, et aussi à travers
une session de formation des artisans et techniciens aux techniques de
construction des ouvrages d'assainissement viables. Ledit atelier qui a eu lieu
les 13 et 14 novembre 2009, a connu la participation de 38 artisans venant des
quartiers sous projet pour la plupart et des entreprises réalisant les
travaux. Le deuxième atelier a eu lieu les 23 et 24 avril 2010 au
siège de l'association ERA-Cameroun. Depuis l'atelier de novembre 2009,
les artisans formés ont déjà réalisé quatre
latrines dont une latrine type école (à l'école LA
FELICITE de Nkom-Nkana Plateau) et trois de type familiale.
Quant aux quartiers Elig-Effa 4, 6 et 7, ayant subi le
déguerpissement par la CUY et dans lesquels des Bornes Fontaines
Payantes (BFP) avaient été construites et des canalisations d'eau
enterrées il ressort que le projet AQUA a enregistré des pertes
dans son budget.
ACTIVITES SOCIALES DU PROJET
Le responsable de la Division Sociale de ERA-Cameroun soutient
que l'aboutissement des travaux techniques exécutés sur le
terrain n'était rien d'autre que la résultante d'une animation et
d'une sensibilisation abattue par les animateurs sociaux.
Les difficultés majeures concernent les branchements
particuliers dont plus de 336 demandes sont en cours de traitements dans les
bureaux ERA-Cameroun. Les contrats de structure de gestion sont
légalisés (un par quartier). On peut signaler que 200 sceaux ont
été distribués gratuitement aux populations qui pourront
en acheter par la suite à raison de 7000 FCFA l'unité. De
même, 140 associations ont été formées au quartier
Kom-Nkana et 29 nouvelles demandes de latrines enregistrées. Le
renforcement des capacités des membres des CAD à travers la
formation en culture associative et éventuellement le renouvellement des
membres du bureau de certains CAD ont été respecté.
La campagne de branchement a suscité
l'adhésion massive des populations.
C'est ainsi qu'ils ont collectés
427 demandes de branchement dont
197 à Eba'a 133
à Nkom-Nkana Plateau et 97 dans les quartiers
centraux. Il en résulte aussi que 255 dossiers
de branchement ont été traités,
172 non encore traités.
Au total 164 quitus ont
été attribués dont 100 à
Eba'a, 16 à Melen 8 Onana Meuble et
48 à Nkom-Nkana Plateau. A la suite des quitus
desservis, 61 personnes ont payé
40 000 frs ; 06 personnes
20 000 frs ; et 01 personne
30 000 frs. Ces dossiers seront acheminés
à la CDE pour déclencher le processus de branchement effectif.
Entre temps 30 comités de
gestion ont été mis en place entre décembre 2009 et
février 2010. Actuellement, il n'en existe que
28 à cause de la destruction des habitants des
quartiers Elig-Effa 6 et 7 par la CUY.
La Division Sociale de ERA-Cameroun a procédé
à la légalisation des cessions de site des BFP ; a
accompagné les CAD dans l'introduction des autorisations d'exploitation
des BFP auprès de la Commune d'arrondissement de Yaoundé 6
(CAY6)
Dans le cadre de la mise en place d'un dispositif de
promotion des ouvrages d'assainissement viable, la Division Sociale de
ERA-Cameroun a reçu 44 demandes d'intention de réfection des
latrines parmi lesquelles 11 demandes effectives.
Après ces demandes, il s'en est suivi la réalisation de quatre
nouvelles latrines et l'élaboration d'un projet de guide de construction
des latrines. Un concours de viabilisation de latrines est en cours de
préparation.
En ce qui est de la communication, les sites web de
l'association ERA-Cameroun (
www.era-cameroun.com)
et du projet AQUA (
www.projet-aqua.org)
ainsi que La Gazette du Quartier, bulletin d'information et de
sensibilisation des populations au développement local et à la
citoyenneté ont été créés. En plus, une
promotion par la CRTV des réalisations de ERA d'une durée de
30mn, la diffusion de la conférence internationale sur le thème :
accès à l'eau potable, à l'assainissement et
à l'urbanisation des quartiers à habitats spontanés de la
ville de Yaoundé sur les chaines STV et CANAL 2, puis une
interview sur CANAL 2 dans l'émission `'un jour, un
évènement» ont été
réalisées. La confection des outils d'information pour la mise en
oeuvre de la campagne sur les branchements au réseau installé
dans les différents quartiers
sous projet ainsi que l'organisation des ateliers des femmes en
vue du renforcement de leur intégrations dans le processus de gestions
du projet sont fortement recommandées.
Synthèses de recommandations des assises de mars
2010
i' Adresser une correspondance au CAD de NNP pour les
modalités pratiques de branchements des BFP.
i' Le MINEE demande à la CDE et à ERA-Cameroun de
produire respectivement les plans de recollement des réseaux
existants.
( La CDE doit faire une étude pour les possibilités
de connexion à NNP et faire connaitre les résultats de cette
étude à tous les intervenants dans le projet.
i' Adresser une lettre au MINEE dans laquelle ERA-Cameroun
présente l'état d'avancement des travaux et le problème de
connexion sur la canalisation CDE de diamètre 200 mm qui constitue un
blocage dans l'achèvement de son oeuvre à NNP. Le Coordonnateur
de ERA-Cameroun est convié à suivre personnellement cette
lettre.
1' Connecter le réseau de NNP, faire un essai de
pompage afin de constater le disfonctionnement et la chute de pression que cela
pourrait avoir sur les habitants de la SIC Mendong.
' Il est demandé à la CDE de procéder
à une réduction des prix pour les branchements compris entre 25
et 50m
II- RETROCESSION DES OUVRAGES ET DEVENIR DU PROJET AQUA
En ce qui est de l'après projet, une lettre de
ERA-Cameroun doit être envoyée au MINEE, avec copie à la
CAMWATER et à la CDE. La rétrocession se fera au MINEE qui
à son tour trouvera comment céder les ouvrages à la
CAMWATER et leur gestion à la CDE.
Pour permettre aux populations de bénéficier des
installations du projet, une campagne de branchement social a été
lancée par le MINEE suivant un financement de la Banque Mondiale dans le
cadre du Don GPOBA. Tous les dossiers de demande de branchement
déjà traités et dont les distances sont inférieures
à 25 m doivent être transférer à la CDE. Quand aux
dossiers compris entre 25 et 50 m, on les mettra en attente jusqu'au retour de
la nouvelle convention de Douala.
A cet effet, la CDE fait savoir qu'actuellement les dossiers
dont les distances sont inférieures ou égales à 25 m
rentrent dans le cadre des branchements sociaux (GPOBA), et
ceux au-delà de 25 m restent dans les branchements normaux. Mais cette
convention est entrain d'être amendée à Douala. Il en
ressort que les ménages situés en bordure des canalisations ne
sont pas automatiquement ceux des personnes très moins nantis mais qu'il
faudrait considérer une approche de 50 m pour inclure les ménages
vraiment nécessiteux. Il transparait alors que si cet amendement est
validé par la direction générale de la CDE, tous les
dossiers en attente trouveront leur résolution.
Actions complémentaires du MINEE dans la ville
de YaoundéLe Ministère de l'Energie et de l'Eau (MINEE),
par la voie de Monsieur le Directeur de l'Hydraulique et de l'Hydrologie (DHH)
approché, a souligné qu'au plus des réalisations faites
par ERA-Cameroun, les objectifs du projet AQUA rentrent dans les
préoccupations gouvernementales de l'heure.
Tout en saluant l'action de cette structure, le MINEE a fait
installer dix (10) bâches doubles de 10 000 litres chacune par la CDE et
réalisé 34 forages dans les points sensibles de la ville de
Yaoundé pour palier le récent problème de la
pénurie en eau potable.
La CAMWATER a par ailleurs acquis sur la demande du Gouvernement
deux (02) camions citernes de 10 000 litres chacun pour le ravitaillement
desdites bâches.
Tableau récapitulatif des activités et
résultats attendus
Objectif spécifique
|
Activités
|
Résultats attendus
|
|
15 quartiers de la ville de
|
|
|
Yaoundé bénéficieront
|
|
|
de :
|
R1 Les réseaux publics de distribution
d'eau potable mis
|
|
A1 L'extension du réseau
|
en place dans 15 quartiers
|
|
d'eau avec une campagne de
|
permettent un accès durable à
|
|
branchement à coût réduit ;
|
l'eau du réseau, par des
|
|
A2 L'installation des Bornes
|
branchements à un coût
|
|
fontaines Payantes à gestion
|
abordable et par des bornes
|
|
communautaire ;
|
fontaines ;
|
Les habitants de 15 quartiers
|
A3 La mise à disposition des
|
|
populaires de la ville de
|
récipients pour la
|
R2 Des structures de gestion
|
Yaoundé, cibles du projet ont
|
conservation de l'eau à
|
des réseaux et bornes
|
un accès durable à l'eau
|
domicile ;
|
fontaines sont mises en place
|
potable et leurs conditions
|
|
pour assurer leur pérennité ;
|
d'assainissement sont
|
A4 La sensibilisation à
|
|
améliorées.
|
l'hygiène et l'assainissement;
|
|
|
A5 La construction des
|
R3 Des matériels de transport
|
|
latrines écologiques dans les
|
et de conservation de l'eau à
|
|
écoles et les foyers
|
domicile adapté et abordable
|
|
communautaires ;
|
pour les ménages sont disponibles sur le marché.
|
|
A6 L'accompagnement permanent est assuré
par de
|
|
|
ERA-Cameroun et ISF pour la gestion des infrastructures mises
en place par le projet.
|
|
Tableau récapitulatif résultats
obtenus
Résultats obtenus à ce jour
|
Conclusion
|
Adduction d'eau Potable
|
Construction d'un réservoir (250 m3) et d'une
bâche d'eau au quartier Eba'a ;
Construction d'un mini réseau d'eau potable
(château de 110 m3) au quartier Nkom-Nkana Plateau ;
Branchement des systèmes d'AEP d'Eba'a et de NkomNkana
Plateau au réseau d'eau potable de la ville par la CDE ;
|
L'accès durable à l'eau potable par un branchement
à faible coût est assuré.
Les ouvrages ne seront financièrement rentables dès
la réalisation des branchements particuliers dans les familles qui
pourront non seulement avoir accès à l'eau mais en payer les
factures à la CDE.
|
L'extension du réseau d'eau potable ainsi que les bornes
fontaines sont matérialisées sur l'ensemble des 15 quartiers sous
projet.
|
Latrines améliorées
Distribution des seaux
Construction des latrines à fosses ventilées dans
les quartiers et lieux publiques.
|
92% de ménages suivis estime que le seau en plastique,
produit et distribué par le projet, limite les contaminations.
Le projet améliore les conditions d'hygiène et
de santé publique.
Le projet contribue à la réduction des
maladies d'origine hydrique.
Développement des métiers de l'eau
et pérennité des installations
Réalisation de quatre latrines dont une latrine type
école (à l'école LA FELICITE de NkomNkana Plateau) et
trois de type familiale par les artisans formés ;
Formation des comités de gestion.
|
Le projet a sensibilisé les bénéficiaires
à l'utilisation des équipements construits et a mis en place des
activités génératrices de revenues (gestion des bornes
fontaines payantes).
III- VERIFICATION DES HYPOTHESES
Ceci passera par un certain nombre de critères de
l'évaluation des projets et programmes de développement durables
explicités ci-dessous ; Il s'agit de la pertinence, de
l'efficacité, de l'efficience, de l'impact sur l'environnement et de la
viabilité technique des installations mises en place par le projet
AQUA.
> De la Pertinence :
Les objectifs du projet sont jusqu'ici respectés car
les différents ouvrages mis en place concourent à la
résolution des problèmes posés en accord avec le contexte
dans lequel ils se sont déroulés ; l'implication des
bénéficières à travers les actions participatives
des Comités des Gestions de l'Eau (COGE). Ces comités sont
formés et installés dans toute la zone sous projet et les
Comités d'Animation et de Développement (CAD) sont
également sensibilisés et redynamisés dans ces
différents quartiers. D'où le recul des maladies d'origine
hydrique.
> De l'Efficience :
En ce qui concerne le coût, la rapidité et
l'efficience en matière de gestion des activités du projet, le
déroulement des actions est satisfaisant sauf quelques points à
corriger d'ici l'échéance du projet. L'opération de
construction des latrines avance normalement. Nous pensons que le
problème de branchement promotionnel coupler avec le don GPOBA aboutira
sous peu car la gestion des installations de ce projet sera confier à la
CDE pour son exploitation financière.
> De l'Efficacité :
Les résultats montrent la contribution de ce projet
dans la réalisation de l'objectif spécifique
d'amélioration de l'accès à l'eau potable et à
l'assainissement dans les quartiers sous projet. A en croire par l'engouement
qu'a suscité le dépôt et le traitement des demandes de
construction de latrines (29) d'une part et, de connections aux nouveaux
réseaux et d'abonnement à la CDE (427) par les familles d'autre
part, témoigne que ce projet a été bien accepté par
les bénéficiaires. De même l'utilisation des sceaux ainsi
produits et vulgarisés et les leçons de sensibilisation des
concernés contribuent à la réduction des maladies
liées à l'eau et l'assainissement.
> De l'Impact :
L'effet du projet sur son environnement est globalement
positif. Le ministère en charge de l'eau a reconnu, par la voix de son
Directeur de l'Hydraulique et de l'Hydrologie, l'apport très
significatif de ce projet dans la résolution des problèmes
d'accès à l'eau et d'assainissement urbain et de ce fait
encourage et accompagne ERA-Cameroun dans ses actions à travers ses
fréquentes participations aux réunions du comité de
pilotage et dans la recherche de solutions aux difficultés
rencontrées dans son exécution. Ce projet va en droite ligne des
objectifs sectoriels de l'eau et de l'assainissement urbain et
périurbain du Cameroun qui vise l'augmentation du taux d'accès
des populations à ces denrées si cher à la vie tant
à Yaoundé que dans le reste du pays.
> De la Viabilité et la
durabilité:
En ce qui est de la probabilité de maintien du flux des
avantages produits par ce projet, notamment la poursuite des activités
et de la réalisation des résultats, les installations d'eau ainsi
construites seront rétrocédées à la CAMAWATER et la
gestion reviendra de droit à la CDE sous le contrôle du
Ministère de l'Energie de l'eau. La durée de vie de ces ouvrages
est garantie par la bonne qualité des intrants vérifiés et
acceptés par la CDE et la CAMWATER, au fur et à mesure de leur
mise en place par ERA-Cameroun, organe d'exécution sous le
contrôle permanent
des représentants de l'ISF. La CDE, société
en charge de le gestion financière et technique des ouvrages assurera la
maintenance de ces équipements.
> De la rentabilité des installations
:
Les ouvrages et équipements ainsi produits dans le
cadre du projet présentent un double aspect de la rentabilité :
La ville de Yaoundé s'enrichit de nouveaux équipements d'eau
potable, d'assainissements (latrines améliorées), de conservation
(seaux à usage familial), et sa population de nouvelles formations aux
techniques de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement, de
l'installation et la sensibilisation des comités de gestion d'eau et
comité de développement. Le payement des factures d'eau à
l'issu de la gestion de bornes fontaines et des consommations sur compteurs
individuels à la CDE, permet de rentabiliser les équipements et
les fonds. La réduction des maladies d'origine hydrique permettra
à la population d'économiser sur les dépenses de
santé et le temps de puisage d'eau.
A QUI EST DESTINEE CETTE EVALUATION
> Ce travail d'évaluation pourra enrichir les
données scientifiques et tirer de nouvelles leçons en ce qui
concerne la résolution de problèmes et les difficultés
rencontrées ;
> Il permettra de bien se préparer quant à la
réalisation d'un autre projet similaire et aidera ERA-Cameroun dans la
suite des travaux.
> Il a permis de mesurer le degré des acquis des
populations ciblées en ce qui est des différentes formations et
sensibilisations reçues pendant la période de projet.
> Il a également permis de s'assurer de
l'effectivité des installations et des précieuses denrées
que sont l'eau potable, les latrines et même le seau de conservation
d'eau.
> Cette évaluation a permis de se rendre compte de ce
qui manque pour que les produits du projet soient rentables et de s'assurer des
actions à mener pour l'après projet.
Il ressort de ce qui précède que les destinataires
de notre évaluation sont essentiellement les principaux acteurs
ci-dessous :
Les bailleurs de fonds pour rendre compte de
l'utilisation des fonds, s'imprégner de l'avancement des travaux,
susciter d'autres financements.
L'association ERA-Cameroun (agence
d'exécution) pour aider à la compréhension puis, à
l'amélioration des prestations actuelles et futures.
Le MINEE qui définit la politique et les
orientations en matière d'eau et de l'assainissement
L'Académie qui forme les agents pour
l'évaluation. Ainsi, ce document pourra servir de guide
méthodologique pour l'étude des cas similaires.
Les populations bénéficiaires
(facultatif) pour la compréhension des actions menées et
le suivi de l'après projet.
Les autorités locales (Maire, Sous-préfet,
Chefs traditionnels) ; pour la compréhension des actions
menées, les limites, les avantages et le suivi de l'après
projet.
Enfin elle est destinée à toutes autres personnes
ou institutions qui en aura besoin et à toutes fins utiles.
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
L'évaluation des actions socio-économiques du
projet Aqua intitulé « Amélioration de l'accès
à l'eau potable et l'assainissement de certains quartiers de la ville de
Yaoundé » basée sur la vérification des actions
entreprises par ERA-Cameroun et ses partenaires, montre que ce projet
intègre les préoccupations environnementales, sociales et
économiques. Comme résultats, on peut citer entre autres :
> Deux mini-réseaux d'AEP avec bornes fontaines
payantes ont été construits dans les quartiers Eba'a et
Nkom-Nkana plateau ;
> Les treize autres quartiers ont
bénéficié de l'extension du réseau avec bornes
fontaines payantes ;
> Des latrines améliorées sèches et
à double fosse ont été construites dans les familles et
lieux publics ;
> Les bénéficiaires ont été
sensibilisés sur l'utilisation des équipements construits et aux
bonnes pratiques ;
> Des activités génératrices de revenues
ont été mises en place (gestion des bornes fontaines
payantes).
Cependant, des efforts supplémentaires restent à
fournir pour le deuxième réseau (NkomNkana plateau). Il serait
alors important de réaliser la connexion de ce sur la canalisation 200
mm située à près d'un kilomètre du carrefour Zibi.
Seuls les Bornes fontaines Payantes ravitaillent les quartiers sous projet
à l'exception d Elig Effa 6 et une partie de Elig Effa 7 détruits
par la Communauté urbaine de Yaoundé.
Les extensions de réseau réalisées dans les
quartiers sous projet sont achevées et n'attendent que la finalisation
des branchements particuliers dans les familles par la CDE.
Le fait que l'eau ne coule pas effectivement dans les
ménages d'une part, et que certains ouvrages de latrines
améliorées soient encore en cours de réalisation, d'autre
part, dans les quartiers ciblés montre que les objectifs du projet ne
sont pas entièrement atteints.
Toutefois, une synthèse de quelques règles de
bonnes conduites préconisées par ERA-Cameroun en matière
d'eau potable et d'assainissement sont présentées ci-dessous.
QUELQUES RECOMMANDATIONS
+Les 8 règles d'or qui sauvent les
vies
1- Bien laver le récipient d'eau potable avec du savon.
Le rincer correctement avec de l'eau potable avant chaque remplissage.
2- Ne jamais tremper directement les verres ou les gobelets dans
un seau rempli d'eau de boisson. Eduquer les enfants et leur montrer comment
consommer de l'eau sans risques.
3- Stocker l'eau de consommation dans de petits
récipients de moins de 10 litres munis d'un goulot de puisage (bidon,
bouteilles avec bouchon, bouteilles d'eau minérale, vases à
entrée étroite).
4- Ne jamais étancher sa soif à partir du
goulot du récipient de conservation.
5- Toujours mettre de l'eau dans un verre ou un gobelet
propre avant de la boire.
6- Ne jamais stocker les eaux de mauvaise qualité dans un
récipient destiné à contenir de l'eau de boisson.
7- Ne jamais ajouter de l'eau dans un récipient mais
toujours le vider et le rincer avant d'y mettre de l'eau potable.
8- Ne pas utiliser le seau d'eau à boire pour un autre
usage.
L'eau c'est la vie : protégeons-la et
protégeons-nous
Compte tenu des diverses origines de l'eau, beaucoup de
maladies y sont liées : les parasitoses, les salmonelles (la
typhoïde), les diarrhées, les filarioses lymphatiques, etc. 88%
d'enfants qui meurent chaque année sont victimes de maladies
diarrhéiques liées, en bonne partie, à la mauvaise eau de
consommation.
Comment utiliser l'eau en ville ?
L'eau des puits est très polluée par la
proximité des nombreuses latrines qui peuplent nos quartiers. Elle peut
être utilisée sans risque pour laver le sol et le linge.
L'eau de source est douteuse même si elles sont
aménagées ; car cette eau est vulnérable à
plusieurs agents polluants (latrines, marécages, etc.). Elle peut
être utilisée pour le ménage, la lessive, la vaisselle et
aussi pour la toilette si elle est javellisée ou bouillie.
L'eau de rivière est malsaine, elle traverse des
régions et draine des microbes très dangereux pour la
santé. En ville, elle ne doit pas être utilisée pour des
usages domestiques.
L'eau de pluies n'est pas potable. De l'atmosphère au
toit de la maison, elle peut se charger de microbes. Elle peut servir à
la lessive, à laver le sol, arroser les plantes et aux usages
domestiques si les précautions sont prises.
L'eau des bornes fontaines payantes, du robinet, est potable.
Elle peut être consommée.
Mais la qualité finale de l'eau dépend de la
manière par laquelle elle est transportée et conservée
à la maison. Plusieurs microbes et autres maladies peuvent attaquer
l'eau pendant la corvée de l'eau.
Pratiques courantes dans la manipulation de
l'eau.
1- La corvée de l'eau : Attention aux
récipients !!!
Evitons de transporter l'eau de consommation à travers
des récipients non appropriés. L'eau doit être
puisée, transportée et conservée dans des
récipients rincés et fermés.
2- Conservation de l'eau potable à la maison
Dans la maison, le seau contenant de l'eau à boire ne
doit pas être posé à même le sol. Il doit être
posé sur un tabouret ou un trépied d'au moins 60 cm de haut. Le
couvercle ou le bouchon du récipient doit être maintenu
hermétiquement fermé jusqu'à ce que le contenu soit
vidé.
3- L'eau à boire ne se manipule pas n'importe
comment.
L'eau doit être uniquement puisée par le robinet du
seau s'il en est muni. Si un seau n'a pas de robinet, son contenu ne doit
être accessible qu'à des personnes majeures.
Ne jamais tremper directement les verres ou les gobelets dans
un seau rempli d'eau de boisson !!! L'eau potable ne l'est pas pour toujours !
Un seau d'eau potable ne peut se conserver indéfiniment. Même si
un seau est approprié et si les consignes sont respectées, au
bout de 7 jours, l'eau n'est plus propre à la consommation. Mais les
mauvaises manipulations peuvent la détériorer plus rapidement
!
BIBILOGRAPHIE
1. ADELINE T., (1997). L'alimentation en eau
potable en milieu périurbain, diagnostic, Yaoundé, Cameroun,
Rapport d'étude, 17p.
2. AFD, (2006). Secteur de l'eau au
Sénégal, un partenariat équilibré entre acteurs
publics et privés pour servir les plus démunis, 29p.
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développement - In (
http://www.aquadev.org), Niamey,
4. BAD-FAD, (1989). Politique sectorielle de
l'eau et de l'assainissement, CEPR/ImprisudAbidjan, 54 p.
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6. BANZA NSUNGU A., (2004). Environnement
urbain et santé, la morbidité dinarique des enfants de moins de
cinq ans à Yaoundé (Cameroun), Thèse de doctorat en
géographie de la santé, Université Paris Nanterre, 381
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7. BARRES J.F, BILLAZ R. DUFUMIER M. ET GENTIL D.,
(1981). Méthodes d'évaluation des projets - AFIRD,
AMIRA, Paris, 106 p.
8. BOUKHARI M., (1995). Systémique du
développement durable et participatif - In (
http://membres.lycos.fr/boukharih),
DSVP, ENA, Meknès.
9. BOUKHARI M., (1997). Guide pour la
réalisation du diagnostic global rapide et participatif (DIGRAP) - In (
http://membres.lycos.fr/boukharih),
DSVP, ENA, Meknès
10. BRICOUT F., (1988). L'accès
à l'eau potable des villes d'Afrique Occidentale : l'exemple
d'Ouagadougou au Burkina Faso, Mémoire de DEA de géographie,
Université de paris I, 95 p.
11. CECCHI P., (2004). L'alimentation en eau
potable de la ville d'Ouagadougou, 6 p.
12. CECCHI P., ARFI R. et BERGER C., (2005).
Cyanobactéries, potentiel toxique et ressources en eau du Burkina Faso,
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13. CENTRE NATIONAL D'EVALUATION DES PROGRAMME
(CNEP), (1992). L'Evaluation rétrospective au Maroc - Manuel
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14. COMMISSION DES COMMUNAUTES EUROPEENNE,
(1993). Gestion du Cycle de Projet ; Approche Intégrée et cadre
logique - Manuel No.1, Unité Evaluation de l'Office de
Coopération Europaid, Bruxelles.
15. COMMISSION EUROPEENNE, (2001). Manuel
Gestion du Cycle de Projet, No.2, Unité Evaluation de l'Office de
Coopération Europaid, Bruxelles.
16. COMMUNAUTE EUROPEENNE, (2006).
Méthodologie d'évaluation de l'aide extérieure de la
commission européenne, tome 1 à 4, ISBN : 92-79-00682-7.
17. CREPA, (1997). Technologie alternative
d'approvisionnement en eau potable en milieu péri urbains, Info CREPA,
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18. DJOMA K., (1990). Aspect sanitaires
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LA FAO, (1995). Directives pour la conception et l'élaboration
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20. EL AJJANI H., (1996). Vers
l'élaboration d'une approche systémique dans l'Analyse et
l'évaluation économique des Projets : cas des projets de petite
et moyennes hydrauliques - Mémoire de 3e Cycle en agronomie, Ecole
Nationale d'Agriculture de Meknès (ENA). Meknès
21. GASPER D., (1999). Gestion du cycle de
projet : carences et aléas du cadre logique - Le Courrier N°173,
Institute of social studies (I.S.S), La Hayes
22. GITTINGER J.P., (1985). Analyse Economique
des Projets Agricoles - 2e Edition, Economica, Paris.
23. GLEICK P. H., (1996). Basic water
Requirement for Human Activities: Meeting Basic Needs, water international,
21(2), pp 83-92.
24. GROUPEMENT BCEOM-SCET CAMEROUN, (2008).
Annexe A - 152. Maîtrise d'oeuvre d'un projet d'adduction d'eau potable
à Yaoundé, Edéa, Bertoua et Ngaoundéré :
Rapport des entretiens avec la population de Yaoundé, 109 p.
25. GROUPEMENT BCEOM-SCET CAMEROUN, (2008).
Annexe B - 100 à 140. Rapport de validation des projets de
réhabilitation et de densification du réseau de distribution
d'eau potable de Yaoundé
26. HOWARD M.A.P. & BARTRAM I., (2003),
Domestic Water Quality, Service Level and Health, Geneva, WHO, 33 p.
27. JAGLIN S., (2001). L'eau potable dans les
villes en développement, Les modèles marchands face à la
pauvreté, Revue Tiers Monde, 42 (166), pp 275-303.
28. KONED-PSEAU, (1994). L'eau et la
santé dans les quartiers urbains défavorisés, Table ronde
de Sophia Antipolis, Programme Solidaire eau, Les éditions du GRET, 191
p.
29. LAYOUSSE T., (1983). Alimentation en eau
potable d'une grande ville d'Afrique de l'Ouest, Dakar, Thèse de
doctorat en pharmacie, Université de Dakar, 73 p.
30. MINISTERE DES MINES DE L'EAU ET DE L'ENERGIE,
(1998). Loi N°98/005 Portant régime de l'eau au Cameroun,
79 p.
31. NEMB P. S., (2010). Projets
d'infrastructures et impacts environnementaux. Harmattan France, ISBN :
978-2-296-12569-8, 265 p.
32. SERVICES DU PREMIER MINISTRE DU CAMEROUN,
(2010). Cadre juridique des contrats de partenariat, lois et textes
d'application, SOPECAM, 54 p.
33. ZANA, (2003). Gestion participative des
projets de développement rural : Outils et méthodes
d'intervention, mémoire, ENA de Meknès.
ANNEXES
I. FICHE CONFECTIONNEE POUR LES ENQUETES AUPRES DES
MENAGES
FICHE D'ENQUETE AUPRES DES MENAGES SUR LES FACTEURS CONTRIBUANT
À LA DETERIORATION DE LA QUALITE DE L'EAU A DOMICILE DANS LES QUARTIERS
DU BASSIN VERSANT DE LA MINGOA
GENERALITES
Numéro de la fiche / /
Mois et année de l'enquête / / /
Nom du quartier / /
Numéro d'adressage de la maison enquêtée /
/
I/- CONNAISSANCE GENERALE
Q01- Identification du ménage
Q010-Taille du ménage / /
Sexe du chef de ménage / /
Nombre d'enfant de moins de 5 ans : / /
Nombre d'enfant de 6 à 12 ans / /
Q02- Statut de l'habitation
Q20- Statut d'occupation / / 1. Propriétaire 2. Locataire
3. Autres à préciser
Q21- Standing de la maison ? /____/ 1. Très bas standing
2. Bas standing
3. Moyen standing 4. Haut standing 5. Très haut
standing
Q22- L'habitat est-il connecté au réseau CAMWATER
? /____/ 1. Oui 2. Non
Q23- L'habitat dispose t-il d'un puits ? /____/ 1. Oui 2. Non
II/- ENVIRONNEMENT IMMEDIAT DES HABITATIONS7
Q03- Ménage sans réseau CAMWATER et sans
puits
a. Préciser la distance approximative d'A.E.P. /_____/
mètres
b. Qui est responsable de la corvée de l'eau dans la
maison ? /___/ 1.H 2.F 3.E
c. Décrire le trajet parcouru pour l'A.E.P. et le
comportement de la personne mandatée pour le faire ainsi que les
récipients utilisés pour le stockage (différence de
couleur entre récipients pour eau potable et eau non potable, position
des récipients dans la maison, eau de rinçage, etc.)
Observations sur l'environnement immédiat de
l'habitation (état de propreté de la maison, hygiène
comportemental des enfants, etc.) et préciser si le ménage
utilise uniquement l'eau du robinet ou pas pour tous ses besoins en prenant
soins de décrire chaque source d'A.E.
Pendant combien de temps stockez vous de l'eau dans les
récipients ? /______/ (en jours)
d. Quel est le montant de vos dépenses hebdomadaires pour
l'achat de l'eau potable ? / / (en francs CFA)
e. Qui débourse de l'argent pour l'achat de l'eau ?
/____/ 1. Père 2.Mère 3. Indifférent
f. Avez-vous connaissance d'un type de récipient
adéquat pour la conservation de l'eau ? si oui, lequel ?
(proposer un schéma) et où est ce qu'on peut le
trouver ?
/ /
7 Bien vouloir remplir la partie II
de cette fiche en vous appuyant sur les questions Q022 et Q023
III/- LES USAGES DE L'EAU (faire une croix dans chaque
case correspondant a la réponse donnée par le
ménage)
N° d'ordre
|
Usages
|
Eau de la SNEC (robinet, borne fontaine, robinet du
voisin)*
|
Eaux recueillies dans les
sources, puits, cours d'eau et autres)
|
3071
|
Boisson
|
|
|
3072
|
Cuisson
|
|
|
3073
|
Bain / Douche
|
|
|
3074
|
Laver les mains
|
|
|
3075
|
Irrigation des champs
|
|
|
3076
|
Vaisselle
|
|
|
3077
|
Lessive
|
|
|
3078
|
Propreté de la maison
|
|
|
3079
|
Autres à préciser
|
|
|
Q04- Y'a t-il eu des cas de maladies d'un membre
de la famille liées à l'eau ? /____/ 1.fièvre
2.parasitoses 3.diarrhée 4.maux de ventre 5.autres / /
(précisez)
Q05- Combien avez - vous déboursez
approximativement pour le traitement ? / /
(FCFA)
IV/- TYPOLOGIE DES RECIPIENTS UTILISES LORS DU PUISAGE
(Comptez le nombre de fois que ce type de seau a été utilise
selon sa capacité)
g. Si ce sont des seaux sans couvercle LI
5 litres /______/ 10 litres /______/ 15 litres /______/ 20
litres /______/
30 litres /______/ 40 litres /______/ 50 litres /______/
h. Si ce sont des seaux avec couvercle LI
5 litres /______/ 10 litres /______/ 15 litres /______/ 20
litres /______/
30 litres /______/ 40 litres /______/ 50 litres /______/
i. Si ce sont des bidons ou des bouteilles LI
1,5 litres /______/ 3 litres /______/ 5 litres /______/ 10
litres /______/
20 litres /______/ 30 litres /______/
j. Autres (casseroles LI Marmites LI BassinesLi)
10 litres /______/ 15 litres /______/ 20 litres /______/
25 litres /______/ 30 litres /______/ 40 litres /______/
Q06- Ménage sans réseau CAMWATER et avec
puits
k. Préciser la distance approximative d'A.E.P. /_____/
mètres
l. Qui est responsable de la corvée de l'eau dans la
maison ? /___/ 1.H 2.F 3.E
m. Décrire le trajet parcouru pour l'A.E.P. et le
comportement de la personne mandatée pour le faire ainsi que les
récipients utilisés pour le stockage (différence de
couleur entre récipients pour eau potable et eau non potable, position
des récipients dans la maison, eau de rinçage, etc.)
Décrire
le puits à domicile (photographies)
Observ
ations sur l'environnement immédiat de l'habitation
(état de propreté de la maison, hygiène comportemental
des enfants, etc.) et préciser si le ménage utilise
uniquement l'eau du robinet ou pas pour tous ses besoins en prenant soins de
décrire chaque source d'A.E.
Pen
dant combien de temps stockez vous de l'eau dans les
récipients ? /______/ (en jours)
n. Qui débourse de l'argent pour l'achat de l'eau ?
/____/ 1. Père 2.Mère 3. Indifférent
o. Quel est le montant de vos dépenses hebdomadaires pour
l'achat de l'eau potable ?
/ / (en francs CFA)
p. Avez-vous connaissance d'un type de récipient
adéquat pour la conservation de l'eau ? si oui, lequel ?
(proposer un schéma) et où est ce qu'on peut le
trouver ?
/ /
IV/- LES USAGES DE L'EAU (faire une croix dans chaque case
correspondant à la réponse par ménage)
N° d'ordre
|
Usages
|
Eau de la SNEC (robinet, borne fontaine, robinet du
voisin)*
|
Eaux recueillies dans les sources, puits, cours d'eau et
autres)
|
4071
|
Boisson
|
|
|
4072
|
Cuisson
|
|
|
4073
|
Bain / Douche
|
|
|
4074
|
Laver les mains
|
|
|
4075
|
Irrigation des champs
|
|
|
4076
|
Vaisselle
|
|
|
4077
|
Lessive
|
|
|
4078
|
Propreté de la maison
|
|
|
4079
|
Autres à préciser
|
|
|
Q7- Y'a t-il eu des cas de maladies d'un membre de la famille
liées à l'eau ? /____/ 1.fièvre 2.parasitoses
3.diarrhée 4.maux de ventre 5.autres / / (précisez)
Q8- Combien avez - vous déboursez approximativement pour
le traitement ? / / (FCFA)
Photo 1 : Prototype du seau LESEAU muni
d'un robinet
Ce robinet a été remplacé par celui en
matière plastique pour la suite du projet. Tableau : base de
départ (liste de distribution des seaux aux ménages) : 269
ménages
Quartiers
|
Nombres de ménages ayant
bénéficié du seau
|
Observations sur la non-conformité des
adressages
|
Elig-Effa 1
|
24
|
21 mauvais adressages
|
Elig-Effa 2
|
17
|
12 mauvais adressages
|
Elig-Effa 3
|
16
|
14 mauvais adressages
|
Elig-Effa 4
|
18
|
18 mauvais adressages
|
Elig-Effa 5
|
09
|
09 mauvais adressages
|
Elig-Effa 6
|
28
|
25 mauvais adressages
|
Elig-Effa 7
|
23
|
22 mauvais adressages
|
Melen 1
|
15
|
15 mauvais adressages
|
Melen 3
|
36
|
31 mauvais adressages
|
Melen 4
|
38
|
38 mauvais adressages
|
Melen 5
|
17
|
16 mauvais adressages
|
Messa Mezala
|
28
|
28 mauvais adressages
|
TOTAL
|
269
|
249 mauvais adressages
|
Figure 1 : Carte de l'habitat du bassin
versant de la Mingoa
Le quartier Elig-Effa 2 occupé par la gendarmerie
nationale (camp Yeyap) n'est pas concerné par le projet Aqua.
II. GUIDE PRATIQUE D'UTILISATION DU SEAU LESEAU
1. Le seau est conçu pour contenir les eaux de
boisson ; il n'améliore pas la
qualité des eaux qui sont mauvaises mais permet de
conserver la qualité des eaux qui sont potables
au départ ;
2. Les eaux des puits et des sources qui sont
de mauvaise qualité ne doivent pas être
stockées dans ce seau ;
3. Le seau doit être placé sur un
support haut d'au moins 75 cm (table, chaise haute, armoire,
étagère etc.) en veillant à ce que le robinet soit
à l'air libre et accessible pour le puisage ;
4. Le seau doit être toujours fermé par son
couvercle ;
5. Les récipients utilisés pour
aller puiser l'eau à la borne fontaine ou chez le voisin doivent
être fermés et propres ;
6. Le seau doit être lavé avec l'eau de
consommation et avec du savon avant chaque remplissage ;
7. L'eau peut être stockée dans le
seau pendant 5 jours sans risque de
contamination ;
8. Ne jamais tremper directement les verres ou
les gobelets dans le seau ;
9. Puiser l'eau avec un verre ou un gobelet propre à
partir du robinet du seau ;
10. Montrer aux enfants comment puiser l'eau à
partir du robinet du seau.
Tableau de répartition des comités de
gestion
N°
|
Quartier
|
Sigles
|
Nombres de comités
|
01
|
Elig-Effa 1
|
EE1
|
00
|
02
|
Elig-Effa 2
|
EE2
|
01
|
03
|
Elig-Effa 3
|
EE3
|
01
|
04
|
Elig-Effa 4
|
EE4
|
01
|
05
|
Elig-Effa 5
|
EE5
|
01
|
06
|
Elig-Effa 6
|
EE6
|
01
|
07
|
Elig-Effa 7
|
EE7
|
02
|
08
|
Melen 1
|
M1
|
01
|
09
|
Melen 3
|
M3
|
02
|
10
|
Melen 4
|
M4
|
02
|
11
|
Melen 5
|
M5
|
1
|
12
|
Melen 08 Onana Meuble
|
M8 OM
|
03
|
13
|
Nkom-Nkana Plateau
|
NNP
|
06
|
14
|
Messa Mezala
|
MM
|
00
|
15
|
Eba'a
|
/
|
08
|
Total
|
/
|
30
|
Photo : UNE SEANCE DE REUNION DANS LES
INSTALLATIONS DE ERA-CAMEROUN
Tableau de demande de construction ou de refection des
latrines
N°
|
Quartier
|
Sigles
|
Nombre de demande
|
01
|
Elig-Effa 1
|
EE1
|
00
|
02
|
Elig-Effa 2
|
EE2
|
00
|
03
|
Elig-Effa 3
|
EE3
|
00
|
04
|
Elig-Effa 4
|
EE4
|
00
|
05
|
Elig-Effa 5
|
EE5
|
01
|
06
|
Elig-Effa 6
|
EE6
|
04
|
07
|
Elig-Effa 7
|
EE7
|
02
|
08
|
Melen 1
|
M1
|
01
|
09
|
Melen 3
|
M3
|
17
|
10
|
Melen 4
|
M4
|
01
|
11
|
Melen 5
|
M5
|
01
|
12
|
Melen 08 Onana Meuble
|
M8 OM
|
03
|
13
|
Nkom-Nkana Plateau
|
NNP
|
02
|
14
|
Messa Mezala
|
MM
|
01
|
15
|
Eba'a
|
/
|
09
|
Total
|
/
|
44
|
III. TARIFS DE VENTE D'EAU HORS TAXES PAR CATEGORIES
D'USAGERS AU 01/10/06 PAR CATEGORIE D'USAGERS
Catégorie client
|
Code client
|
Code tarif
|
Tarif CFA HT
|
I
|
Clients particuliers
|
50
|
|
|
|
Consommations = 10 m3
|
|
500
|
293
|
|
Consommations >10 m3
|
|
501
|
364
|
II
|
Bonnes fontaines payantes
|
51
|
510-511
|
293
|
III
|
Clients administratifs
|
55
|
550
|
382
|
IV
|
Bâtiments communaux
|
56
|
560
|
382
|
V
|
Bonnes fontaines communales
|
60
|
600
|
382
|
VI
|
Clients industriels
|
70
|
|
|
|
1ère tranche
|
|
700
|
382
|
|
2ème tranche
|
|
710
|
366
|
|
3ème tranche
|
|
720
|
350
|
|
4ème tranche
|
|
730
|
357
|
|
5ème tranche
|
|
740
|
322
|
TARIFS D'UN BRANCHEMENT POUR CLIENT
PARTICULIER. LONGUEUR INFERIEURE A 5 METRES LINEAIRES AU 1ER
OCTOBRE 2006
|
Valeur forfaitaire du branchement
|
Supplément par mètre
|
Diamètre du branchement
|
En matière plastique pour une longueur = 5
mètres
|
Au dessus de 5 mètres (tuyau PVC)
|
FCFA-HT
|
FCFA-TTC
|
FCFA-HT
|
FCFA-TTC
|
15 mm
|
33 268
|
39 672
|
1 230
|
1 467
|
20 mm
|
38 213
|
45 569
|
1 485
|
1 771
|
40 mm
|
56 170
|
66 983
|
2 283
|
2 722
|
TARIFS D'UN BRANCHEMENT POUR AGENT SNEC LONGUEUR
INFERIEURE A 5 METRES LINEAIRES
Diamètre du branchement
|
Valeur forfaitaire du branchement
en matière plastique pour une longueur = 5
mètres
|
Supplément par mètre au dessus de 5 mètres
(tuyau PVC)
|
FCFA-HT
|
FCFA-TTC
|
FCFA-HT
|
FCFA-TTC
|
15 mm
|
|
|
|
|
20 mm
|
14 270
|
17 017
|
160
|
191
|
40 mm
|
28 188
|
33 614
|
378
|
451
|
INSTALLATION D'UN BRANCHEMENT SUPPLEMENTAIRE
A PARTIR D'UN BRANCHEMENT EXISTANT (RAMIFICATION)
TARIFS AU 1ER OCTOBRE 2006
Ne sont autorisées que les ramifications suivantes :
v' Sur une remontée en 20x 27 Galva ; 2 branchements
supplémentaires de diamètres 15 (compteurs de 15 ou de 20) ;
v' Sur une remontée en 40x 27 Galva ; 4 branchements
supplémentaires de diamètres 15 (compteurs de 15 ou de 20)
Désignation
F
|
Remontée en 20x27
|
Remontée en 20x27
|
Quantité
|
Diamètre
|
Quantité
|
Diamètre
|
Té Galva Egal
|
1
|
20 x27
|
1
|
|
Té Galva Réduit
|
1
|
|
1
|
(40x49) (20x27)
|
Robinet d'arrêt avant compteur MF
|
1
|
20 x27
|
1
|
20 x27
|
Vannette après compteur FF
|
1
|
20 x27
|
1
|
20 x27
|
Coude Galva MF
|
1
|
20 x27
|
1
|
20 x27
|
Coude Galva FF
|
1
|
20 x27
|
1
|
20 x27
|
Tuyau Galva
|
2 ml
|
20 x27
|
2 ml
|
20 x27
|
Bouchon Galva Male
|
1
|
20 x27
|
1
|
20 x27
|
Douille compteur
|
1
|
20 x27
|
1
|
20 x27
|
Compteur (pose simple
|
1
|
15 ou 20
|
1
|
15 ou 20
|
Forfait à payer FCFA hors taxes pour l'un et l'autre
type
|
16 035
|
Forfait à payer FCFA toutes taxes pour l'un et l'autre
type
|
19 122
|
FRAIS DE PASSAGE SOUS OBSTACLE AU 1ER OCTOBRE
2006
Désignation
|
Prix forfait FCFA hors taxes
|
Prix forfait
FCFA toutes taxes
|
|
Traversée de mur
|
|
1
|
765
|
|
2
|
105
|
Clôture
|
|
1
|
765
|
|
2
|
105
|
Caniveau
|
|
1
|
765
|
|
2
|
105
|
Câble
|
|
1
|
765
|
|
2
|
105
|
Macadam
|
|
54
|
000
|
|
64
|
395
|
Trottoir
|
|
31
|
320
|
|
37
|
349
|
Chaussée
|
|
6
|
480
|
|
7
|
727
|
Passage sous fourreau
|
|
|
|
|
|
|
Branchement de diamètre 20 le mètre à :
|
|
2
|
730
|
|
3
|
256
|
Branchement de diamètre 20 le mètre à :
|
|
3
|
300
|
|
3
|
935
|
Sources : Documentation du MINEE
IV. CARTES D'INVENTAIRES DES OUVRAGES DE LA ZONE SOUS
PROJET
1. Bassin versant de la Mingoa
2. Quartier Mvog-Betsi dit Eba'a
3. Nkom-Nkana Plateau
4. Melen 8 Onana-Meuble.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
RESUME v
ABSTRACT v
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS viii
CHAPITRE INTRODUCTIF 1
I - CONTEXTE 1
II - PROBLEMATIQUE 2
III - ORGANISATION DU TRAVAIL 4
Ière PARTIE : LE PROJET AQUA ET SON CADRE
D'INTERVENTION 5
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET 6
I - DEFINITION DE QUELQUES TERMES 6
II - QUELQUES MALADIES COURANTES LIEES A L'EAU ET A
L'ASSAINISSEMENT 7
III JUSTIFICATION DU PROJET AQUA ET SA FICHE TECHNIQUE
8
CHAPITRE II : CADRE D'INTERVENTION DU PROJET
13
I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE ERA ET SES MISSIONS
13
II. COMMENTAIRE, CRITIQUE DE L'ORGANISATION DE
15
III. CADRES THEORIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL
19
B - CADRE JURIDIQUE 19
IIème PARTIE : ANALYSE ET EVALUATION DES ACTIONS
DU PROJET 22
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE L'EVALUATION DU PROJET
AQUA 23
I- CONCEPT DE L'EVALUATION DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT
23
1 - Définition 23
2 - But de l'évaluation des projets de
développement 23
3 - Typologie de l'évaluation 24
4 - Critères d'évaluation des projets de
développement 24
6- Les facteurs liés à la réussite
d'un projet 25
7- Avantages et limites des projets de
développement 26
II - METHODE DE COLLECTE DE DONNEES : CADRE LOGIQUE
26
CHAPITRE IV : SITUATION AVANT PROJET DANS LES ZONES
D'INTERVENTION 26
I. ENQUETES AUPRES DES POPULATIONS SUR L'UTILISATION DE
L'EAU 26
II. LES DIFFERENTES RESSOURCES EN EAU UTILISEES
28
1. L'eau du réseau CAMWATER/CDE 28
2. L'eau de forage 29
3. L'eau de puits 29
4. L'eau de source 30
5. L'eau de pluie 30
6. L'eau de rivière 31
III. ENQUETES AUPRES DES POPULATIONS SUR LES SYSTEMES
D'ASSAINISSEMENT 31
CHAPITRE V : ANALYSE DES RESULTATS ET VERIFICATION DES
HYPOTHESES 33
I. EVALUATION DES ACTIVITES MENEES DANS LES QUARTIERS
33
TRAVAUX TECHNIQUES REALISES 35
ACTIVITES SOCIALES DU PROJET 35
II- RETROCESSION DES OUVRAGES ET DEVENIR DU PROJET AQUA
37
III- VERIFICATION DES HYPOTHESES 39
A QUI EST DESTINEE CETTE EVALUATION 41
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 42
QUELQUES RECOMMANDATIONS 42
BIBILOGRAPHIE 44
ANNEXES 46
I. GUIDE PRATIQUE D'UTILISATION DU SEAU LESEAU
51
II. TARIFS DE VENTE D'EAU HORS TAXES PAR CATEGORIES
D'USAGERS 54
III. CARTES D'INVENTAIRES DES OUVRAGES DE LA ZONE SOUS
PROJET .55
|