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Etude des performances agronomiques de la
culture de tomate de contre saison dans la
zone
côtière du Sud - Bénin (Cotonou -
Pahou - Grand-
Popo)
Etude réalisée par
L. Wilfried YEHOUESSI
Sous la supervision de
Aurélie PERRIN
(Cirad) Joël HUAT (Cirad & AfricaRice)
Octobre 2011 - Avril 2012

Remerciements
C'est pour moi un agréable devoir, au terme de cette
étude d'exprimer ma reconnaissance et ma gratitude à tous ceux
qui ont contribué à sa réalisation. Ma
considération va à l'endroit de :
- Mlle Aurélie PERRIN, doctorante CIRAD, UPR Hortsys
(Fonctionnement agroécologique et performances des systèmes de
culture horticoles), France;
- Dr Joël HUAT, agronome CIRAD, UR Hortsys et AFRICARICE,
Programme« Sustainable Productivity Enhancement », Bénin ;
- Pr. Dr. Ir. Guillaume AMADJI, Vice - Doyen de la
Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey -
Calavi (FSA/UAC), Responsable du Laboratoire des Sciences du Sol de FSA/UAC
;
- Mr. Serge SIMON, agronome maraîchage CIRAD, UR Hortsys,
Bénin ;
- Dr. Ir. Françoise ASSOGBA KOMLAN, agronome au Centre de
Recherches Agricoles Plantes Pérennes - Programme Cultures
Maraîchères, INRAB ;
- Dr. Séraphin C. Capo ATIDEGLA, Directeur Service
d'Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles (DAGRN), CeRPA
Atlantique ;
- Mme LAFIA Madeleine, Responsable Communale pour la Promotion
Agricole (RCPA) de la commune de Cotonou ;
- Mme Tarératou AMINOU, Responsable Communale pour la
Promotion Agricole (RCPA) de la commune de Ouidah ;
- Mr Maxime LOKONHOUNDE, Responsable Communale pour la Promotion
Agricole (RCPA) de la commune de Ouidah ;
- Mme Edwige ZOHOUN, Technicienne Spécialisée en
Production Végétale (TSPV) de Cotonou ;
- Les conseillers en Production Végétale (CPV) des
trois communes retenues pour l'étude ; - Les maraîchers des trois
communes qui ont participé à l'étude.
Résumé
La tomate (Lycopersicon esculentum Mill.) de la
famille des Solanacées, est l'une des plus importantes cultures
maraîchères produites en zone urbaine et péri-urbaine du
Bénin tant sur le plan des superficies (27800 ha) que de la production
(154600 tonnes) en 2010 (FAOSTAT 2012).Toutefois,les pratiques culturalesde
production de la tomate de contre saison sont mal connues. Cette étude a
pour objectif l'analyse des performances agronomiques des différents
systèmes de production de la tomate de contre saison dans la zone
côtière du Sud-Bénin. Elle s'insère dans le cadre
d'une thèse de doctorat intitulée : « Quelle prise en
compte de la variabilité sol, climat et pratique dans l'analyse de cycle
de vie des produits maraîchers ? Mise en oeuvre au cas de la tomate
».
Douze maraîchers producteurs de tomate ont
été échantillonnés sur la base d'une liste de
quarante fournie par les différents Centre Communaux pour la Production
Agricole (CeCPA) de Cotonou, Ouidah et Grand-Popo. Le critère
d'échantillonnage retenu était le système d'irrigation.
Lesdonnées, tant qualitatives que quantitatives ont été
collectées par voie d'enquêtes auprès des exploitants
agricoles et par des mesures au champ. Les données
qualitativescollectées par les CPV/CeCPA concernentles dates de semis,
de repiquage et des apports d'intrants, ainsi que la nature des intrants, les
quantités appliquées et les modes d'apports. Les mesures au
champont permis de quantifierles doses de fertilisants et de pesticides
appliqués, les volumes d'eau d'irrigation et les rendements obtenus en
fin de culture. Les données ont été analyséesen
ayant recours à la statistique descriptive (moyenne, écart-type,
coefficient de variation) et aux références disponibles dans la
littérature.
Les résultats ont montré quela période de
semis favorable à la production de la tomate de contre saison couvre la
première quinzaine du mois d'octobre. Les engrais organiques et
minéraux sont apportés à forte dose tant au stade
pépinière (fiente de poule essentiellement) qu'au stade culture
(NPK, urée et fiente de poule). Suite aux attaques sévères
de ravageurs,notammentl'acarienTetranychus evansi, nous avons
observé de fortes fréquences de traitements avec des pesticides.
Pour de nombreux traitements phytosanitaires, les doses appliquées
étaient supérieures aux doses recommandées sur
l'emballage. Les faibles rendements observés,majoritairement
inférieurs à 10 t.ha-1 s'expliquent pardes carences en
eau, en azote et/ou par des dégâts importants de maladies et de
ravageurs. Quatre parcelles sur douze ont été abandonnées
avant la première récolte.Pour expliquer les causes de
variabilité des rendements de la tomate de contre saison, il serait
nécessaire de mettre en place un dispositif de recherche
approprié, ce qui n'était pas le cas dans cette étude.
Celle-ci visait avant tout à caractériser les pratiques de
conduite et les performances agronomiques des différents systèmes
de production de la tomate de contre saison dans la zone côtière
du SudBénin.
Ces résultats militent en faveur de la formation des
producteurs aux bonnes pratiques de fertilisation (dosage des engrais,date
d'application)et de traitements phytosanitaires (choix des pesticides, dosage
des pesticides, date et mode d'application, ...) et à la reconnaissance
des ravageurs et maladies de la tomate. Les séances de formation
pourraient être assurées par des techniciens de l'encadrement,
eux-mêmes formés aux bonnes pratiques.
Listes des sigles et abréviations
ACV : Analyse du Cycle de Vie
CeCPA : Centre Communale pour la Promotion
Agricole
CeRPA : Centre Régional pour la Promotion
Agricole
CPV : Conseiller en Production
Végétale
RTE : Référentiel Technico -
Economique de la production de tomate
RCPA : Responsable Communal pour la Promotion
Agricole
CV : Coefficient de Variation
TYLCV : Tomato Yellow Leaf Curl Virus
FSA : Faculté des Sciences
Agronomiques
UAC : Université d'Abomey - Calavi
CIRAD : Centre de Coopération
Internationale en Recherche Agronomique pour le
Développement
Table des matières
Remerciements i
Résumé ii
Listes des sigles et abréviations iii
Liste des tables et figures v
Introduction 1
1. Matériel et méthode 2
1.1. Site de l'étude 2
1.2. Sélection des parcelles 3
1.3. Collecte des données 5
1.4. Analyse des données 6
2. Résultats 6
2.1. Mise en place de la parcelle 6
2.1.1. Diversité des parcelles 6
2.1.2. Date de semis 7
2.1.3. Densité de repiquage 7
2.2. Fertilisation azoté 8
2.2.1. Stade pépinière 8
2.2.2. Stade culture 10
2.3. Apport en autres éléments fertilisants 14
2.3.1. Fertilisation phosphatée 14
2.3.2. Fertilisation potassique 15
2.4. Protection phytosanitaire 17
2.4.1. Diversité des produits et fréquences
d'application 17
2.4.2. Traitements phytosanitaires au stade
pépinière 19
2.4.3. Traitements phytosanitaires au stade culture 21
2.5. Irrigation 24
2.6. Récolte 25
3. Discussion générale 25
3.1. Le protocole de collecte des données : atouts,
contraintes et recommandations 25
3.2. Pépinière 27
3.3. Fertilisation 27
3.4. Protection phytosanitaire 28
3.5. Analyse des pertes de rendements : causes,
conséquences, perspectives 29
Conclusion et recommandations 31
Références bibliographiques 32
Annexe 1 : Répertoire des producteurs de tomate de contre
saison dans les communes de
Cotonou, Ouidah/Pahou et Grand-Popo II
Annexe 2 : Fiches de collecte qualitative - Stade
Pépinière IV
Annexe 3 : Durée des cycles de culture et rendements X
Annexe 4 : Quantités d'intrants apportées par
parcelle XI
Annexe 5 : Caractéristiques physico-chimiques des sols,
décembre 2011 XII
Liste des tables et figures
Figure 1 : Evolution des superficies emblavées quelques
cultures maraîchère au Bénin.
(Source : FAOSTAT 2012) 1
Figure 2 : Localisation et répartition des parcelles
enquêtées 3
Figure 3: Pré-typologie obtenue à partir de la
bibliographie et les dires d'experts pour la commune de Ouidah/ Pahou
4 Tableau 1: Répartition des maraîchers enquêtés
par commune et par mode d'apport
d'irrigation 5
Figure 4 : Effet de la date de semis sur le rendement 7
Figure 5 : Effet de la densité de repiquage sur le
rendement 7
Tableau 2 : Apports de fiente de volaille et quantités
d'azote organique correspondante en stade pépinière 9 Tableau
3 : Apports de fiente de volaille et quantités d'azote organique
correspondante en
stade culture 11
Figure 6 : Dose d'azote minéral appliqué par
exploitation en stade culture 12
Tableau 4 : Apports d'azote minéral appliquée par
type d'engrais, par exploitation et par
localité 13
Tableau 5 : Dose totale d'azote appliquée en stade culture
(kg N.ha-1) 13
Tableau 6 : Apports de P2O5 en pépinière
exprimés en kg P2O5. ha-1 14
Tableau 7 : Apports de P2O5 en culture exprimés
en kg P2O5. ha-1 15
Tableau 8 : Apports de K2O en pépinière
exprimés en kg K2O. ha-1 16
Tableau 9 : Apports de K2O en culture exprimés en kg K2O.
ha-1 17
Tableau 10 : Liste des pesticides utilisés par les
producteurs 18
Tableau 11 : Nombre d'application de pesticides 19
Tableau 12 : Nombre moyen de dose de référence par
application en pépinière de substances
actives classées par spectre d'action avec le nombre
d'application entre parenthèses 20 Figure 7 : Quantités de
substances actives (SA en kg.ha-1) apportées en stade
pépinière ;
spectre insecticide (a) spectre fongique (b) 21 Tableau 13 :
Nombre moyen de dose de référence par application en culture de
substances
actives classées par spectre d'action avec entre
parenthèses le nombre d'application 22
Figure 8 : Quantités de substances actives à
activité insecticide apportées en stade culture 23
Figure 9 : Quantités de substances actives à
activité fongicide apportées en stade culture 23
Figure 10: Rendements en fonction de la quantité totale
d'eau apportée pendant tout le cycle
cultural 24
Figure 11 : Rendements et quantité d'eau apportée
par exploitation 24
Figure 13 : Rendement par exploitation 25
Introduction
En Afrique tropicale, la croissance rapide de la population
urbaine pose la question de l'approvisionnement alimentaire des villes
(Olanrewaju et al, 2004). Dès lors, l'agriculture urbaine et
périurbaine devient une option qui tente de répondre au
problème de l'amélioration de l'insécurité
alimentaire des citadins, face à la faiblesse des performances des
systèmes de production rurale (Tinker, 1998, cité par Hounpkonou,
2003). Bien qu'elle soit souvent réprouvée par les
autorités, l'agriculture urbaine est une réalité dans la
plupart des villes du Sud (Mougeot, 2006).
Au Bénin, le maraîchage apparaît
aujourd'hui comme une des principales composantes de l'agriculture urbaine et
périurbaine à l'instar du petit élevage (ruminants,
volailles,...). Les cultures maraîchères sont produites dans
toutes les régions du sud Bénin (Adorgloh-Hessou, 2006). Selon la
FAO, la tomate (Lycopersicon esculentum Mill.) de la famille des
Solanacées, est l'une des plus importantes cultures
maraîchères produites au Bénin tant sur le plan des
superficies (27800 ha) que de la production (154600 tonnes) en 2010 (figure
1).La tomate est le produit maraîcher le plus consommé,
utilisé comme condiment dans la ration alimentaire quotidienne à
base de céréales et de tubercules.
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Figure 1 : Evolution des superficies emblavées
quelques cultures maraîchère au
Bénin. (Source : FAOSTAT 2012)
La diversité des systèmes et des conditions de
production de la tomate au Bénin présentent le pays comme un cas
d'étude pertinent pour l'évaluation des pratiques agricoles d'un
point de vue agronomique et environnementale.Plus spécifiquement, la
tomate de contre saison cultivée d'octobre àmars
représente un défi technique majeur. En effetcette
culturenécessite une bonne maîtrise des techniques d'irrigation et
de fertilisation, etla forte pression parasitaire exige une maîtrise des
techniques de lutte contre les ravageurs et maladies.
La présente étude s'insère dans le cadre
d'une thèse intitulée : « Quelle prise en compte de la
variabilité sol, climat et pratique dans l'analyse de cycle de vie des
produits maraîchers ? Mise en oeuvre au cas de la tomate ». Notre
étude porte plus spécifiquement sur l'analyse des performances
agronomiques des systèmes de production de la tomate de contre saison au
Bénin. De manière pratique, l'étude permettra de
réaliser l'inventaire des intrants, des pratiques et des rendements des
systèmes étudiés. Les résultats de cette
étude permettront d'une part, d'effectuer une analyse environnementale
de la tomate de contre-saison béninoise par la méthode «
Analyse du Cycle de Vie » (ACV). D'autre part, cette analyse permettra de
sensibiliser les maraîchers sur les performances agronomiques de leurs
pratiques.
1. Matériel et méthode 1.1. Site de
l'étude
L'étude a été conduite dans
lecordonlittoral du sud-Bénin plus précisément dans les
communes de Cotonou (département du littoral), Ouidah/Pahou
(département de l'Atlantique) et Grand-Popo (département du Mono)
(Figure 2). La zone bénéficie d'un climat subéquatorial
sous influence de l'océan atlantique et dispose en général
d'un sol de type sableux marin, pauvre en matière organique avec une
faible capacité d'échange et un faible pouvoir de
rétention en eau. La nappe phréatique se trouve à
proximité de la surface du sol dont la perméabilité
élevée accélère l'infiltration des eaux pluviales
et usées, ce qui pourrait générer des risques de pollution
(Monographie Afrique Conseil, 2006). Le choix de ces communes s'explique par
leur forte démographie d'une part (cas de Cotonou) et la forte
production de tomate de contre saison (cas de Ouidah et de Grand-Popo).Selon le
Centre Régionalpour la Promotion Agricole (CeRPA) qui assure
l'encadrement technique des producteurs et sur la base des différentes
monographies réalisées par le cabinet « Afrique Conseil
»,l'étude sur ces trois communes permet d'obtenir un bon niveau de
représentativité pour la filière de production de tomate
de contre saison au Bénin. En effet, le maraîchage occupe la
majorité des surfaces agricoles de Cotonou (Akomagni, 2006) et
près de 50% des terres destinées aux cultures vivrières
à Grand-Popo, soit 1185 ha(Capo-Chichi, 2006). A Pahou,la culture de
tomate couvre à elle seule 62,63% des terres allouées aux
cultures maraîchères en 2004 (Capo-Chichi, 2006). Seule la commune
de Sémé, sur laquelle on retrouve des systèmes de
production de tomate de contre saison a été exclue de
l'étude pour des raisons pratiques (manque de temps et de moyens pour
élargir le périmètre d'étude).

3 parcelles
5 parcelles 4 parcelles
Figure 2 : Localisation et répartition des
parcelles enquêtées
1.2. Sélection des parcelles
Une enquête détaillée a été
menée chez 12 producteurs représentatifs de la filière de
tomate de contre saison répartis dans les trois communes retenues. La
sélection des parcelles s'est effectuée en 4 étapes.
i. Une étude bibliographique a permis
d'établir une pré-typologie pour la sélection des
parcelles. Sur la base des études menées localement sur la
production maraîchère (AssogbaKomlan, 2004 ; Atidégla S,
2011)4 critères ont été retenus pour caractériser
la diversité des systèmes : la commune, le type de sol, le type
de variété (locale ou améliorée) et le
système d'irrigation.Le principal critère pour réaliser
cette caractérisation a été le système
d'irrigation. Nous avons identifié trois modes d'apports:
· L'irrigation manuelle faite
au moyen d'arrosoirs.La source d'eau est soit un puits à ciel ouvert,
soit un forage muni d'une motopompe qui permet de stocker l'eau dans un bac
construit pour la circonstance.
· L'irrigation par
asperseursréaliséepar la mise sous pression de
l'eau en utilisant la motopompe.La parcelle à irriguer est
quadrillée par les asperseurs.
· L'irrigation par tuyau flexible
quise fait en utilisant une motopompe et des tuyaux flexibles. Le
producteur distribue l'eau sous pression directement aux plantes par le biais
des pommes d'arrosage.
D'autres critères comme la surface
cultivée en tomate de contre saison et la localisation
(rurale, périurbaine ou urbaine) ont également
été identifiés comme facteurs de
diversité. L'analyse bibliographique et la consultation
d'experts a permi s de réduire le nombre de
combinaisons possibles pour chaque commune. La figure 2
présente la pré-typologie obtenue pour la
commune de Ouidah/ Pahou .

Ouidah

Sable

Argile

Am
Loc
Loc
Am
Man
Tuy
Asp
Man
Tuy
Man
Tuy
Asp
Man
Tuy
T2
T1
T3
T5
T6
T8
T5
T4
T7
T9
mmune
pe de solVariét méliorée ou Locale)
Systèm irrigation (Manuel, Tuyau flexible
ou Asperseurs)Systèmes T
Figure3: Pré-
typologie obtenue à partir de la bibliographie et
les dires d'experts pour la commune de Ouidah/ Pahou
ii.
Une phase exploratoire menée en
collaboration avec les Centres Communaux pour la s
d'établir un
Promotion Agricole (CeCPA) a permi répertoire des
producteurs de tomate de
contre saison dans les différentes zones
d'étude. Cette liste (Annexe 1) répertorie
à la fois le ion et les caractéristiques de leur
nom des producteurs, leur localisat système de
production :
surface cultivée stade de
en tomate de contre saison, type de sol,
variété de tomate,
développement
de la culture et do mode d'apport de l'eau
d'irrigation.
iii. L'étape suivante
a consisté à confronter la
pré-typologie avec la diversité des
systèmes présentée dans la liste et
observée lors de visites de terrain.
D'abord en comparant le
. La majorité
sols étaientpour la
sol argileux
d'irrigation par
étaient
des producteurs
pré-typologie, p
répertoire d'agriculteurs et la lusieurs
observations ont été faites
des parcelles a été
cultivée avec une variété
améliorée de tomate.L
es
plupart considérés comme
sableux. Seule une parcelle
s'est singularisée par un dans la
commune de Grand-Popo.Enfin très peu de parcelles avec
des modes asperseurs ont été
identifiées.Nous avons considéré
que les parcelles identifiées
représentatives des
petits producteurs (superficies< 0,1 ha)
et
moyens(0,1 ha <sup<0,3 ha) qui travaillent en
collaboration avec les CeCPA. En revanche, les gros producteurs de tomate (sup
> 0,3 ha), n'ont pas été répertoriés notamment
à GrandPopocar ils ne sont pas sous l'encadrement technique du CeCPA.
iv. Enfin, les agriculteurs possédant
une parcelle type,c'est-à-dire représentative de la
diversité de la population(figure 2), ont été
rencontrés pour évaluer leur capacité à fournir des
données fiables. L'état des parcelles a été
évalué, et plusieurs ont été écartées
à cause de symptômes importants d'attaques de nématodes ou
de déficit en eau,ou parce que le stade de culture était trop
avancé. L'objectif était de maximiser les chances de suivre une
parcelle jusqu'à la récolte. A l'issue de ces rencontres, 12
parcelles ont été sélectionnées (tableau 1).
Tableau 1: Répartition des maraîchers
enquêtés par commune et par mode d'apport d'irrigation
Localité
|
Nombre de producteurs enquêtés
|
Total
|
Irrigation manuelle
|
Irrigation par asperseurs
|
Irrigation par tuyau flexible
|
Cotonou
|
3
|
1
|
0
|
4
|
Pahou
|
1
|
0
|
4
|
5
|
Grand-Popo
|
0
|
0
|
3
|
3
|
Total
|
4
|
1
|
7
|
12
|
Source : Enquête tomate Octobre 2011 - Avril 2012
1.3. Collecte des données
Les parcelles ont été suivies à partir
denovembre 2012 jusqu'à la récolte (ou à l'abandon des
parcelles). Les visites ont été espacées au maximum de 15
jours pour limiter les risques d'erreur dans le suivi et la collecte des
données, les producteurs faisant appel à leur mémoire pour
nous fournir les informations demandées. En effet, aucun producteur ne
saisit par écrit ce qu'il a fait pendant la culture.
Dans l'objectif de faire l'inventaire des intrants et des
pratiques à l'échelle de la parcelle, deux niveaux de
données ont été définis. Un premier niveau, dit
`qualificatif' permet de collecter l'information telle qu'elle est connue par
l'agriculteur (date des opérations, description des pratiques,
identification des doseurs utilisés...). Le deuxième niveau, dit
`quantitatif' permet de quantifier les opérations sur la base des
informations quantitatives collectées au préalable. Ainsi les
données obtenues pourrontêtre exprimées en m2 ou
en kg permettant ainsi l'analyse et la comparaison entre les parcelles.
Le premier niveau de collecte est assurétous les 15
jours par les Conseillers en Production Végétale (CPV) des
différents CeCPA. Ils ont enregistré l'ensemble des
opérations agricoles
effectuées sur la parcelle sélectionnées
sur la base des fiches de collecte aussi bien en stade pépinière
qu'en culture. Ces fichesrenseignent sur la date de semis, la date de
repiquage, la nature et doses des produits de fertilisation, la nature et doses
des pesticides,la fréquence d'irrigation et la quantité d'eau
apportée,lesquantités de tomate récoltées (Annexe
2).
Les données quantitatives ont été
collectées par le responsable de l'étude. Il consiste à
déterminer les densités de plantation, les doses réelles
de produits apportées (engrais, pesticides), les quantités d'eau
apportées à la culture, les quantités de tomate
récoltées.
1.4. Analyse des données
La saisie des données est faite dans le logiciel Excel.
Une période de validationdes données collectées a
été effectuée afin de corriger les données
erronées. Cette phase de validation a été effectuée
à partir d'indicateurs simples : dose d'azote par hectare, comparaison
des doses de produits phytosanitaires avec des doses de
référence, observation de la moyenne de la population et de la
dispersion autour de la moyenne pour mettre en évidence les cas
extrêmes. Toutes les données identifiées comme `douteuse'
ont été vérifiées lors de visites
supplémentaires chez les agriculteurs.
Les données ont été analysées en
faisant référence à la statistique descriptive pour les
différentes variables que sont lesopérations culturales :
fertilisation organique, fertilisation minérale, protection
phytosanitaire, irrigation, récolte.
Certaines variables ont été mises en relation
directement avec le rendement pour vérifier s'il y avait un effet ou pas
de la variable sur l'évolution du rendement.
2. Résultats
2.1. Mise en place de la parcelle
2.1.1.Diversité des parcelles
Les producteurs des trois zones d'étude exploitent de
petites superficies pour la culture de tomate de contre saison, variant de
126m2 à 2200m2 avec une moyenne de 798
m2 (Annexe 3). Un seul producteur (EA33) sur les douze
échantillonnés produit la tomate sur sol argileux avec une plus
grande superficie(2200 m2). Les caractéristiques
physico-chimiquesdes sols des parcelles enquêtées sont
présentées en annexe 5.
2.1.2. Date de semis

Rendement t.ha-1
14
Parcelles conduites jusqu'à la récolte
Parcelles abandonnées
6
4
2
(2) (1+1)
0
15/8 30/8 14/9 29/9 14/10 29/10 13/11 28/11 13/12 28/12
Date de semis
12
10
8
Figure 4 : Effet de la date de semis sur le
rendement
Les semisen pépinière vont du mois d'Août
au mois de Décembre (Figure 4). Pour les parcelles conduites
jusqu'à récolte, les meilleurs rendements obtenus correspondent
à des semis faits dans la première quinzaine du mois d'octobre.
Assogba-Komlan et al. (2005) préconisent une période de semis
plus large qui s'étend d'Octobre à Janvier. Les rendements
sontplus faibles(<10t.ha-1) pour des semis précoces ou
tardifs par rapport à cette période. Une hypothèse
explicative serait que les semis précoces ont subi les effets
négatifs de la petite saison des pluies tandis que les semis tardifs ont
été affectés notamment par la prolifération des
acariens.
2.1.3. Densité de repiquage

R2 = 0,524
Parcelles abandonnées
Rendement t.ha-1
Parcelles entretenues jusqu'à la récolte
20 000 30 000 40 000 50 000 60 000 70 000 80 000
Densité plant.ha-1
25
20
15
10
5
0
Figure 5 : Effet de la densité de repiquage sur
le rendement
Le repiquage est une opération qui consiste à
transférer les jeunes plants de tomate de la pépinière au
champ. La densité de plantation a varié de 18 000 à 75 000
plants par hectare, avec une moyenne de 37 000 plants àl'hectare. Le
rendement tend à s'accroitre avec l'augmentation de la densité,
mais aucune corrélation n'a pu être établie (R2
= 0,52). Les densités recommandées varient entre 36 000 et 38 000
plants.ha-1 sans différence entre lignes simples et lignes
jumelées (Fawusi, 1977 et Bryan, 1970). Le manuel "Produire mieux
les cultures maraîchères" préconise une densité
de 25 000 plants.ha-1avec un espacement de 0,80 m entre lignes et
0,50 m entre plants sur la ligne. Selon le type de croissance de la tomate
(déterminée, semi-déterminée et
indéterminée), Naika et al. (2005) recommandent respectivementdes
densités moyennes de 20 000 plants.ha1pour l'un et 27 000
plants.ha-1 pour les deux derniers typesde croissance.Les
maraîchers enquêtés optent pour des densités
élevées comme un moyen de lutte contre les ravageurs de la
tomatedurant la phase végétative. En effet, durant cette phase,
le flétrissement des plants de tomate et les attaques de ravageurs
sontprégnants. Ces attaques, surtout observées à Pahou,ont
eu un effet réducteur sur la densité de plantation avant
récolte. La pratique de la densité
élevéepermettraitthéoriquement selon les producteurs
d'avoirsuffisamment de plants productifs au stade de récolte, et un
rendement satisfaisant. Néanmoins, les conséquences de telles
pratiques restent à vérifier sur le rendement et la
qualité de la production (calibre des fruits, qualité sanitaire
des fruits) en lien avec les maladies et ravageurs de la culture. .
2.2. Fertilisation azoté
2.2.1. Stade pépinière
La fiente de volaille est la seule forme d'engrais organique
utilisée par les maraîchers enquêtés. Au stade
pépinière, le mode d'application varie : engrais
apportédans les sillons tracés, ou épandu en plein et/ou
mélangé à la terre. Le mode d'apport le plus courant en
pépinière est l'apport en plein mélangé à la
terre (5 producteurs sur 9 le pratiquent). Un seul apport a été
fait par tous les producteurs, soit en fumure de fond(0-7 jours avant semis) ou
en entretien entre 13et 16 jours après semis en
pépinière.
Ladose moyenned'azote organiqueapportée au stade
pépinière estde 141g.m-2 à Cotonou avec un
coefficient de variation de 69%. APahou, elle s'élève à
100g.m-2avec un coefficient de variation de 47%. A Grand-Popo,
l'exploitation EA37 est la seule quia fait un apport d'engrais organique, dont
la dose est de 49g.m-2d'azote en pépinière(tableau
2).
Tableau 2 : Apports de fiente de volaille et
quantitésd'azote organique correspondante en stade
pépinière
Localité
|
EA
|
JAS*
|
Apport fiente (kg. m-2)
|
Apport Norg** (g N. m-2)
|
Apport moyen Norg / site (g N. m-2)
|
CV
|
Cotonou
|
EA6
|
13
|
4,3
|
132
|
141
|
69%
|
EA7
|
14
|
8,6
|
264
|
EA12
|
16
|
0,8
|
26
|
Pahou
|
EA17
|
-2
|
1,7
|
53
|
100
|
47%
|
EA19
|
-4
|
2,0
|
61
|
EA28
|
-4
|
4,0
|
123
|
EA38
|
-3
|
5,9
|
181
|
EA39
|
0
|
2,7
|
82
|
Grand-Popo
|
EA37
|
-7
|
1,6
|
49
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3,5
|
108
|
|
67%
|
*JAS : Jour après semis
**Norg : Quantités deN issus des apports de fiente de
volaille dont la teneur est fixée à 30,6kg.i1 de
produit brut (Chabalier et al, 2006)
La fertilisation des plants en pépinière a
été bien étudiée dans le but d'obtenir des plants
de bonne qualité et productifs (Garton et Widders, 1990; Lee et al,
1999). Cornillon et Bieche (1999) ont montréque la croissance
végétative des plants en pépinière est excessive en
présence d'une solution nutritive riche en éléments
fertilisants. Lorsque cette solution nutritive est à faible
concentration ionique, la croissance est normale et les plants ont une teneur
élevée en matière sèche.Un excès d'azote en
pépinière produit des plants à tiges longues et fragiles,
et une carence en azote se manifeste par un arrêt de croissance et un
étiolement (Odet, 1989).
Liptay et Sikkema (1998) ont fertilisédes plants en
plateaux alvéolés (288 plants par plateau) avec une solution
nutritive dosée à150 ppm N + 47 ppm P + 216 ppm K + 64 ppm Ca +
40 ppm Mg. En apportant 0,2-0,4 litre de solution/plateau/jour, la croissance a
été meilleure (12- 13 cm de hauteur/plant). Avec 0,7 l/plateau/j
elle a été excessive. Avec 0,2 l/plateau/jour les plants n'ont
pas dépassé 6 cm de hauteur.Sur ces bases, la dose optimale peut
être estimée à 4- 8g.m-2(pour une durée
de pépinière moyenne de 30j et une densité estimée
à 1200 plants.m-2), etla dose excessive peut être
estimée à 13 g N.m-2. Cesdoses optimales correspondent
à des conditions expérimentales qui limitent les pertes. En
conditions paysannes, la dose doit être augmentée pour prendre en
compte la biodisponibilité de l'azote issue des fientes et les pertes
par volatilisation et lixiviation. Néanmoins, les maraîchers
enquêtés apportent une dose presque 10 fois supérieure
à la dose optimaleobtenue par Liptay et Sikkema (1998) pour la culture
de tomate en stade pépinière. Il conviendrait par
conséquent de limiter les apports d'engrais azotés en
pépinière.
Notons que 3 exploitantsn'ont pas fertiliséleur
pépinière : EA33 qui avait un sol de type argileux, et EA10 et
EA40 qui avaient un sol de type sableux. L'absence de fumure de fond peut se
justifier par une teneur élevée du sol en éléments
nutritifs avant le semis, soit liée à la richesse
intrinsèque du sol (sol argileux par exemple), soit lié à
des résidus de la culture précédente. L'analyse de sol de
la parcelle EA33 montre une teneur en azote totale supérieure à
toutes les autres parcelles (0,15% pour une moyenne de 0,06%). L'analyse de sol
sur les parcelles EA10 montre que des teneurs en nitrate sont
supérieures à toutes les autres parcelles (15,8 ppm pour une
moyenne de 10,8ppm). Dans les deux cas, l'absence de fumure de fond semble
être justifiée. Pour l'exploitation EA40, les valeurs d'azote de
l'analyse sont moyennes voire faibles.
2.2.2. Stade culture
En culture, l'apport de fiente se fait seulement par apport au
pied des plantes. Le fumier de volaille a une forte valeur agronomique car 60
à 90% de l'azote qu'il contient est sous forme minérale donc
directement disponible pour la plante. Naika et al. (2005) préconisent
de mélanger d'abord le fumier de volaille avec une même
quantité de sol friable ou de sable. Chez les producteurs
enquêtés, cette pratique est courante au stade
pépinière, mais ne l'est pas en culture car elle
nécessiterait probablement une augmentation de laquantité d'azote
qui ne serait alors pas appliqué localement. Pour vérifier cette
hypothèseet optimiser le mode d'application de l'azote au stade culture,
d'autres références en conditions proches de celles
observées chez les agriculteurs Béninois sont
nécessaires.
Les périodes d'apport et les doses sont variables entre
parcelles(CV élevé), mais la dose moyenne varie peu d'une
localité à une autre : 357 et 381 kg.ha-1(Tableau
3).
Tableau 3 : Apports de fiente de volaille et
quantités d'azote organique correspondante en stade culture
Localité
|
EA
|
JAR*
|
Apport fiente (t.ha-1)
|
Apport Norg** / EA(kg N.ha-1)
|
Apport moyen Norg** / site(kg N. ha-1)
|
CV
|
|
|
10
|
11
|
|
|
|
|
EA6
|
20
|
11
|
1044
|
|
|
|
|
38
|
11
|
|
|
|
|
EA7
|
12
|
0,003
|
0,1
|
|
|
Cotonou
|
357
|
100%
|
EA8
|
43
|
2
|
64
|
|
|
|
|
EA10
|
1
|
18
|
559
|
|
|
|
EA12
|
10
|
6
|
189
|
|
|
|
EA13
|
30
|
9
|
284
|
|
|
|
EA17
|
0
|
12
|
376
|
|
|
|
EA18
|
32
|
6
|
188
|
|
|
|
EA28
|
20
|
4
|
117
|
|
|
Pahou
|
EA38
|
14
|
7
|
225
|
381
|
84%
|
|
|
40
|
7
|
|
|
|
|
EA39
|
0
|
6
|
1002
|
|
|
|
|
22
|
19
|
|
|
|
Moyenne
|
19
|
9
|
368
|
-
|
-
|
*JAR : Jour après repiquage
**Norg : Quantités deN issus des apports de fiente de
volaille dont la teneur est fixée à 30,6kg.i1 de
produit brut (Chabalier et al, 2006)
La dose moyenne d'azote apportée par les producteurs de
Cotonou est de 357kg.ha-1(CV =100%). Les producteurs de Pahou font
un apport de 381kg.ha-1 d'azote (CV =84%). Ceux de Grand-Popo n'ont
pas apporté d'azote organique à leur culture. Ceci pourrait
être dû à la nature argileuse du sol dans cette
localité d'une part et le stock résiduel d'élément
minéraux dans les sols.
Une tonne de tomates fraîches exporte en moyenne environ
2,5 kg d'azote (2,24 à 2,54 kg N selon les auteurs : Geisenberg et
Stewart, 1986 ; Christou et al. 1998 ; Tei et al. 2002). Pour des rendements
inférieurs à 15 t.ha-1, comme ceux observés
chez les agriculteurs enquêtés, les exportations pourraient
être estimées à 27 kg N.ha-1.Gianquinto et Borin
(1990) ont montré qu'un apport de 20 t.ha-1 de fumier soit 20
à 120 kg.ha-1 d'azote (Kossou et Aho, 1997) est très
favorable à l'obtention de rendements élevés de tomate
industrielle (environ 70 t.ha-1), soit des apports atteignant 1,7 kg
d'azote par tonne de tomate produite. Considérant les rendements
obtenus, les apports étaientfortement supérieurs aux besoins de
la plante.
Selon Gianquinto et Borin (1990), l'apport de fumier doit
être complété par une fourniture minérale
adéquate, soit pour 20 t de fumier par ha, un apport en
élément fertilisant de 100 kg N.ha-1 + 50 kg
P2O5.ha-1 + 140 kg K2O.ha-1.
Les types d'engrais minéraux utilisés dans les
trois communes sontl'urée et les engrais ternaires NPK apportés
au sol (16-16-16, 14-23-14),ou en pulvérisation foliaire sous
différentes formulations (NPK 15-5-30, 20-20-20 et 30-10-10).

N (kg.ha-1)
250
200
150
100
50
0
EA6 EA7 EA10 EA12 EA17 EA19 EA28 EA39 EA33 EA37 EA40
NPK Urée
Figure 6 : Dose d'azote minéral appliqué
par exploitation en stade culture
Le nombre d'apport d'engrais minéral a varié de
1 à 7, avec une moyenne de 3, pour le stade culture.Les maraîchers
de Pahou apportent l'azote exclusivement sous forme de NPK, au sol ou en
application foliaire (uniquement en foliaire pour EA 39). La dose moyenne
d'azote apportée est évaluée à 78
kg.ha-1(CV = 119%). A Cotonou, les maraîchers
enquêtés ont fait un apport moyen de 377 kg.ha-1 N (CV
= 94%). Les deux types d'engrais minéral (NPK et Urée) sont
utilisés pour la fertilisation à l'exception de l'exploitation
EA10 qui apporte uniquement du NPK. Les sources d'azote chez les producteurs de
Grand-Popo sontégalement diversifiées. La dose moyenne d'azote
apporté est de 118 kg.ha-1(CV = 94 %) (Tableau 4).
Tableau 4 : Apports d'azote minéral
appliquée par type d'engrais, par exploitation et par
localité
Localité
|
EA
|
Type
|
Nombre d'apport
|
Dose N
(kg N. ha-1)
|
Nombre d'apport / EA
|
Dose N
totale / EA (kg N. ha-1)
|
Dose moyenne N / localité
|
CV
|
Cotonou
|
6
|
NPK
|
5
|
320
|
7
|
980
|
377
|
94%
|
Urée
|
2
|
660
|
7
|
NPK
|
3
|
104
|
5
|
250
|
Urée
|
2
|
146
|
10
|
NPK
|
2
|
211
|
2
|
211
|
12
|
NPK
|
1
|
25
|
7
|
68
|
NPK foliaire
|
5
|
0
|
Urée
|
1
|
43
|
Pahou
|
17
|
NPK
|
2
|
234
|
3
|
235
|
78
|
119%
|
NPK foliaire
|
1
|
1
|
19
|
NPK
|
1
|
58
|
2
|
58
|
NPK foliaire
|
1
|
0
|
28
|
NPK
|
1
|
19
|
1
|
19
|
39
|
NPK foliaire
|
1
|
0
|
1
|
0
|
GPP
|
33
|
NPK
|
2
|
72
|
5
|
274
|
118
|
94%
|
NPK foliaire
|
1
|
0,4
|
Urée
|
2
|
202
|
37
|
NPK
|
1
|
22
|
1
|
22
|
40
|
Urée
|
1
|
59
|
1
|
59
|
Moyenne
|
3
|
198
|
-
|
-
|
Dumas et al. (1993) ont déterminé les
exportations minérales de la culture de tomate industrielle pour un
rendement de 90 t.ha-1 en France à 3 kg N.t-1 de
fruits. Scholberg et al (2000), ont trouvé qu'avec un apport de
330 kg N. ha-1, les exportations en N ont été de 210
kg.ha-1. Cavero et al. (1997) ont aussi trouvé des
exportations de 200 kg N.ha-1 pour un rendement de 75
t.ha-1. Huett (1993) a obtenu des exportations de 130
kg.ha-1 de N.Les apports d'azote minéral à Pahou et
Grand-Popo sont équivalentes voire inférieurs aux doses
optimalesréférencées ci-dessus. Par contre, à
Cotonou les apports d'azote minéral sont supérieurs aux doses
optimales.
Tableau 5 : Dose totale d'azote appliquée en
stade culture (kg N.ha-1)
Commune
|
EA
|
NPK
|
Urée
|
Fiente
|
NPK foliaire
|
Totale
|
Moyenne
|
CV
|
Cot
|
EA6
|
107
|
33
|
0
|
0,0
|
140
|
891
|
130%
|
EA7
|
104
|
146
|
2639
|
0,0
|
2889
|
EA10
|
211
|
0
|
0
|
0,0
|
211
|
EA12
|
25
|
43
|
258
|
0,4
|
325
|
Pah
|
EA17
|
234
|
0
|
530
|
0,8
|
765
|
693
|
47%
|
EA19
|
58
|
0
|
608
|
0,0
|
665
|
EA28
|
19
|
0
|
1233
|
0,0
|
1253
|
EA33
|
72
|
202
|
0
|
0,4
|
274
|
EA37
|
22
|
0
|
486
|
0,0
|
507
|
GPP
|
EA38
|
0
|
0
|
1808
|
0,0
|
1808
|
1334
|
30%
|
EA39
|
0
|
0
|
817
|
0,3
|
817
|
EA40
|
0
|
59
|
1319
|
0,0
|
1378
|
Si on considère l'ensemble des apports (organiques +
minéraux) et qu'on les compare aux recommandations de Gianquinto et
Borin (1990), c'est-à-dire 20t de fumier associées à 100kg
d'azote minéral, les agriculteurs de Pahou sont proches de cette
recommandation alors qu'à Cotonou les apports sont supérieurs, et
qu'à Grand-Popo ils sont inférieurs à la recommandation
(pas d'engrais organique). Danstoutes les références
bibliographiques cidessus citées, les rendements étaient
nettement supérieurs à ceux observées chez les producteurs
enquêtés. La nutrition azotée de la tomate de contre
saison, dans les conditions de culture au sud-Bénin ne semble pas
optimale.
2.3. Apport en autres éléments
fertilisants
2.3.1. Fertilisation phosphatée
La dose moyenne d'anhydride phosphorique (P2O5)
appliquée en pépinière par les producteurs de Cotonou est
de 1196 kg.ha-1(CV = 80%), 800 kg.ha-1 (CV =53%) à
Pahou et 389 kg. ha-1par le producteur EA37 de Grand-Popo. Ces doses
restent très élevées par rapport à celle
apportée par Liptay et Sikkema (1998), en solution nutritive
(estimée à 40,5 kg P2O5.ha-1pour une
duréemoyenne de pépinière de 30j et une densité de
1200 plants.m-2).
Tableau 6 : Apports de P2O5 en
pépinièreexprimés en kg P2O5.
ha-1
Localité
|
EA
|
P2O5org*
|
P2O5min**
|
P2O5tot
|
Dose moyenne P2O5 / Localité
|
CV
|
Cotonou
|
EA6
|
1056
|
213
|
1269
|
1196
|
80%
|
EA7
|
2113
|
0
|
2113
|
EA10
|
0
|
0
|
0
|
EA12
|
206
|
0
|
206
|
Pahou
|
EA17
|
424
|
0
|
424
|
800
|
53%
|
EA19
|
487
|
0
|
487
|
EA28
|
988
|
0
|
988
|
EA38
|
1448
|
0
|
1448
|
EA39
|
654
|
0
|
654
|
GPP
|
EA40
|
0
|
0
|
0
|
389
|
-
|
EA37
|
389
|
0
|
389
|
EA33
|
0
|
0
|
|
*P2O5 org : Quantités de P2O5issus des apports
de fiente de volaille dont la teneur est fixée à 24,5
kg.t-1 de produit brut (Chabalier et al, 2006)
**P2O5 min : Quantités deP2O5 issus des apports d'engrais
NPK dont la teneur varie en fonction du type de NPK
En culture, les doses moyennes appliquées en fumure
d'entretien sont respectivement de 574 kg.ha-1 (CV=63%), à
Cotonou, 372 kg.ha-1 (CV=76%), à Pahou et 47
kg.ha-1 (CV=76%). Beresniewicz et al.(1986) ont trouvé en
milieu salin que le rendement maximal de tomate a été obtenu avec
un apport de 400 kg.ha-1 de P2O5. Les apports moyens
faits à Pahou et à Cotonou sont voisins de cettedose,voire
largement plus élevés pour certaines parcelles (6, 10,
17). Les fortes doses de P2O5 sont dues aux apports
d'engrais organique (tableau 7). Par contre, les producteurs de Grand- Popo ont
apporté des doses plutôt faibles. Notons néanmoins que
Beresniewicz et al.(1986) se réfèrent à des parcelles avec
des rendements nettement supérieurs à ceux observées chez
les producteurs enquêtés. Enfin, Grunbinga et al.(1993); Hernandez
et Pedro (1991); Hochmuth et al.(1999) ont montré que la tomate ne
répond pas aux apports en P2O5 lorsque le sol est riche en
cet élément. D'après les analyses de sol, 6 parcelles sont
bien pourvus en phosphore assimilables (teneurs supérieures à 200
ppm), les autres parcelles montrent des teneurs moyennes de 100 à 200
ppm (10, 17, 37, 39) et faibles c'est-à-dire inférieurs à
100 ppm (7 et 33). Pour les parcelles bien pourvues, les apports semblent donc
excessifs puisque nous ne retrouvons pas dans des conditions ou le phosphore
est fortement retenu par le sol (sols tropicaux ferralitiques). L'absence
d'apport dans la parcelle 40 semble justifiée.Pour les autres parcelles
les apports semblent justifiés,mais pourraient s'avérer
insuffisantes pour les parcelles 33 et 37.
Tableau 7 : Apports de P2O5 en culture
exprimés en kg P2O5. ha-1
Localité
|
EA
|
P2O5org*
|
P2O5 min**
|
P2O5 tot
|
Dose moyenne P2O5 / Localité
|
CV
|
Cotonou
|
EA6
|
836
|
107
|
943
|
574
|
63%
|
EA7
|
51
|
104
|
156
|
EA10
|
447
|
346
|
793
|
EA12
|
379
|
25
|
403
|
Pahou
|
EA17
|
451
|
235
|
686
|
372
|
76%
|
EA19
|
0
|
58
|
58
|
EA28
|
94
|
38
|
132
|
EA38
|
360
|
0
|
360
|
EA39
|
623
|
0
|
623
|
GPP
|
EA40
|
0
|
0
|
0
|
47
|
76%
|
EA37
|
0
|
22
|
22
|
EA33
|
0
|
72
|
72
|
*P2O5 org : Quantités de P2O5 issus
des apports de fiente de volaille dont la teneur est fixée à 24,5
kg.t-1 de produit brut (Chabalier et al, 2006)
**P2O5 min : Quantités de P2O5 issus des
apports d'engrais NPK dont la teneur varie en fonction du type de NPK
2.3.2. Fertilisation potassique
Le K2O apporté en pépinière provient
essentiellement de la fertilisation organique comme dans le cas du
P2O5. La dose moyenne de cet élément est de 1035
kg.ha-1 pour les maraîchers de Cotonou (CV = 79%). Aucun
apport n'a été faite sur la parcelle 10. A Pahou, la dose moyenne
est plus faible (686 kg.ha-1 ; CV=53%). A Grand-Popo, unseul
exploitant a apporté de l'engrais potassique en pépinière,
soit 333 kg.ha-1 (Tableau 8). Ces doses sont également
très élevées par rapport à celle apportée
par Liptay et Sikkema, 1998, en solution nutritive
(estimée à 97,1 kg K2O.ha-1pour une
duréemoyenne de pépinière de 30j et une densité de
1200 plants.m-2).
Tableau 8 : Apports de K2O en pépinière
exprimés en kg K2O. ha-1
Commune
|
EA
|
K2O org*
|
K2O min
|
K2O Total
|
Moyenne Dose K2O
|
CV
|
Cot
|
EA6
|
905
|
213
|
1118
|
1035
|
79%
|
EA7
|
1811
|
0
|
1811
|
EA10
|
0
|
0
|
0
|
EA12
|
177
|
0
|
177
|
Pah
|
EA17
|
364
|
0
|
364
|
686
|
53%
|
EA19
|
417
|
0
|
417
|
EA28
|
847
|
0
|
847
|
EA38
|
1241
|
0
|
1241
|
EA39
|
560
|
0
|
560
|
GPP
|
EA40
|
0
|
0
|
0
|
333
|
-
|
EA33
|
0
|
0
|
0
|
EA37
|
333
|
0
|
333
|
*K2Oorg : Quantités deK2O issus des apports de fiente de
volaille dont la teneur est fixée à 21,0 kg.t-1 de
produit brut (Chabalier et al, 2006)
Au stade culture, la dose moyenne d'élément
potassique est de 479 kg.ha-1(CV = 61%) pour les producteurs de
Cotonou, 328 kg.ha-1(CV = 76%) pour ceux de Pahou, et 47
kg.ha-1(CV = 76%) pour ceux deGrand-Popo. En milieu salin,
Beresniewicz et al, 1986 ont obtenu le meilleur rendementde tomate avec un
apport de 400 kg.ha-1 de K2O. Les apports semblent donc
répondre aux besoinsà Pahou et Cotonou, maisseraient insuffisants
à Grand-Popo. Notons néanmoins que Beresniewicz et al.(1986) se
réfèrent à des parcelles avec des rendements nettement
supérieurs à ceux observées chez les producteurs
enquêtés. A l'instar du P2O5, la tomate ne
répond pas aux apports du K2O lorsque le sol est riche en cet
élément (Dinitrov et Rankov, 1976 ; Dumas et al, 1993 ; Locasio
et al, 1997). La teneur en K2O des sols est élevée à
très élevée (seuil de 0,57 meq pour 100g ; Martin et
Nolin, 1991) sauf pour la parcelle 37 qui présente une
teneurmodérée (0,37 meq pour 100g). Pour la plupart des
parcelles, les apports semblent excessifs, sauf la parcelle 40 qui n'a pas
reçu de K20, et la parcelle 37 qui a reçu une quantité
normale.
Tableau 9 : Apports de K2O en culture exprimés
en kg K2O. ha-1
Localité
|
EA
|
K2O org*
|
K2O min
|
K2O Total
|
Dose moyenne K2O / localité
|
CV
|
Cot
|
EA6
|
717
|
107
|
824
|
479
|
61%
|
EA7
|
44
|
104
|
148
|
EA10
|
383
|
211
|
594
|
EA12
|
325
|
25
|
349
|
Pah
|
EA17
|
387
|
235
|
622
|
328
|
76%
|
EA19
|
0
|
58
|
58
|
EA28
|
81
|
38
|
119
|
EA38
|
309
|
0
|
309
|
EA39
|
534
|
0
|
534
|
GPP
|
EA40
|
0
|
0
|
|
47
|
76%
|
EA33
|
0
|
72
|
72
|
EA37
|
0
|
22
|
22
|
*K2Oorg : Quantités deK2O issus des apports de fiente de
volaille dont la teneur est fixée à 21,0 kg.t-1 de
produit brut (Chabalier et al, 2006)
2.4. Protection phytosanitaire
2.4.1. Diversité des produits et
fréquences d'application
La production de tomate de contre saison est exposée
à de nombreux ravageurs. Ceux observés lors de nos visites sur le
terrain étaient Helicoverpa armigera, Bemisia tabaci,Tetranychus
urticae, Tetranychus evansi,Meloidogyne sp.
La principaleméthode de protection phytosanitaire
utilisée par les maraîchers enquêtés est la lutte
chimique. Elle est pratiquée par les douze maraîchers
enquêtés et consiste à utiliser exclusivement des produits
chimiques de synthèse : insecticides (Diméthoate,
Cyperméthrine, Spinozad, Deltamethrine, Lambda-cyhalothrine,Malathion),
fongicides (hydroxyde de cuivre, Mancozèbe, Chlorpyrifos éthyl,
Thiophanate méthyl, Manèbe, Folpel, Metalaxyl,
Sulfure),Nématicide (Fenamiphos, Terbufos, Carbofuran). Le tableau 10
présente les produits commerciaux utilisés par les agriculteurs.
La dernière colonne présente les valeurs retenues pour la dose de
référence du produit commercial, qui ont ensuite
été utilisées pour le calcul de l'indicateur `Nombre de
doses de référence' (tableau 12 et 13). Il est important de
souligner que ces doses de référence sont une approximation de la
dose d'application recommandée par les firmes phytosanitaires, car la
dose recommandée varie en fonction de la culture et de l'usage (ravageur
ou maladie ciblée). D'autres produitstels que le crésol
associée à de la lessive est utilisé comme
antibactérien.
Tableau 10 : Liste des pesticides utilisés par
les producteurs
Nature du pesticide
|
Nom commercial des pesticides
|
Nom de la substance active
|
Concentration (g.l-1 ou
g.kg-1)
|
Famille chimique
|
Dose de référence PC (L ou
kg.ha-1)
|
Nématicide
|
Carbofuran 5G
|
Carbofuran
|
50
|
Carbamate
|
15
|
Némacur 5G
|
Fenamiphos
|
500
|
Organo-phosphoré
|
9,6
|
Nématue 10G
|
Terbufos
|
100
|
Organo-phosphoré
|
2,2
|
Insecticide
|
Cydim
|
Dimethoate
|
400
|
Pyréthrinoide de synthèse
|
1
|
Cypermethrine
|
36
|
Pyréthrinoide de synthèse
|
Cypercal
|
Cypermethrine
|
50
|
Pyréthrinoide de synthèse
|
1
|
Decis
|
Deltamethrine
|
15
|
Pyréthrinoide de synthèse
|
0,8
|
Dimex
|
Diméthoate
|
400
|
Organo-phosphoré
|
1
|
Lambda Finer 2,5EC
|
Lambda-cyhalothrine
|
25
|
Pyréthrinoide de synthèse
|
0,8
|
Lazer
|
Spinozad
|
480
|
Spinosoïde
|
0,2
|
PACHA 25 EC
|
Lambda-cyhalothrine
|
15
|
Pyréthrinoide de synthèse
|
0,8
|
Acetamiprid
|
10
|
Organo-chloré, néonicotinoide
|
SUMITEX 40 EC
|
Dimethoate
|
400
|
Organo-phosphoré
|
1
|
WREKO 2.5EC
|
Lambda-cyhalothrine
|
25
|
Pyréthrinoide de synthèse
|
0,8
|
Dursban 4E
|
Chlorpyrifos éthyl
|
480
|
Organo phosphoré
|
2,4
|
SUNPYRIFOS 48%EC
|
Chlorpyrifos éthyl
|
480
|
Organo phosphoré
|
2,4
|
Fongicide
|
CHAMPION
|
Hydroxyde de cuivre
|
770
|
Métal
|
2
|
Contitop 70% WP
|
Thiophanate méthyl
|
700
|
Benzimidazole
|
0,7
|
Conti-Zeb "5" 80% WP
|
Mancozèbe
|
800
|
Dithiocarbamate
|
2
|
Dithane-M
|
Mancozèbe
|
800
|
Dithiocarbamates
|
2
|
FOKO
|
Mancozèbe
|
800
|
Dithiocarbamate
|
2
|
Mancozeb 80%WP
|
Mancozèbe
|
800
|
Dithiocarbamate
|
2
|
Kocide 2000
|
Hydroxyde de cuivre
|
538
|
Metal
|
2
|
Manate
|
Manèbe
|
800
|
Dithiocarbamates
|
2
|
Ridomil plus
|
Metalaxyl
|
120
|
Acylalanines
|
2
|
Hydroxyde de cuivre
|
600
|
Metal
|
TOPSIN-M 70 WP
|
Thiophanate méthyl
|
700
|
Benzimidazole
|
0,7
|
Autre
|
Sulfa 80%WDG
|
Souffre
|
800
|
Métal
|
3,8
|
Préparation locale (crésyl)
|
Phenols
|
-
|
Phénols
|
-
|
Xylenols
|
-
|
Xylenols
|
-
|
Source : Enquête tomate Octobre 2011 - Avril 2012,
informations disponibles sur les emballages, complétées par le
site http://e-phy.agriculture.gouv.fr/ consulté en Juin 2012.
Sur les douze maraîchers enquêtés, onze ont
utilisé des produits à activité fongicide, cinq ont
utilisé des produits insecticides-nématicides, onze ont fait
usage d'insecticides et trois maraîchers ont fait usage de produits
« autre » : deux ont utilisé du soufre (EA 33 et 37) et unla
préparation locale à base de crésol et de lessive (EA39)
(tableau 11).
Tableau 11 : Nombre d'application de
pesticides
Localité
|
EA
|
Insecticides
|
Nématicides
|
Fongicides
|
Autres
|
Total
|
Tot
|
Moy.
|
CV
|
Pep
|
Cult
|
Pep
|
Cult
|
Pep
|
Cult
|
Pep
|
Cult
|
Pep
|
Cult
|
Cotonou
|
EA6
|
8
|
14
|
|
|
|
7
|
|
|
8
|
21
|
29
|
15
|
66%
|
EA7
|
1
|
2
|
|
|
|
1
|
|
|
1
|
3
|
4
|
EA10
|
|
6
|
1
|
|
|
1
|
|
|
1
|
7
|
8
|
EA12
|
2
|
15
|
|
|
|
|
|
|
2
|
15
|
17
|
Pahou
|
EA17
|
|
3
|
1
|
1
|
|
1
|
|
|
1
|
5
|
6
|
8
|
27%
|
EA19
|
1
|
2
|
1
|
|
1
|
|
|
|
3
|
2
|
5
|
EA28
|
4
|
1
|
|
|
2
|
2
|
|
|
6
|
3
|
9
|
EA39
|
|
2
|
|
|
|
1
|
1
|
1
|
1
|
4
|
5
|
EA38
|
1
|
5
|
1
|
1
|
|
1
|
|
|
2
|
7
|
9
|
GPP
|
EA33
|
|
2
|
|
1
|
2
|
2
|
1
|
|
3
|
5
|
8
|
8
|
71%
|
EA37
|
2
|
5
|
|
|
4
|
2
|
|
2
|
6
|
9
|
15
|
EA40
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
1
|
0
|
1
|
Source : Enquête tomate Octobre 2011 - Avril 2012
A Cotonou, les producteurs font15 applicationsen moyenne(CV
=66%)contre 8à Pahou et 8 à Grand-Popo(CV= 27 et 71%
respectivement). C'est l'exploitant EA6de Cotonou qui traite le plus avec 21
applications (14 d'insecticide et 7 de fongicide)en phase de culture et 8
applications d'insecticide en pépinière.L'exploitant EA40 de
Grand-Popo a réalisé quant à lui un seul traitement
fongicide en phase pépinière.
Ahouangninou et al. (2011) ont enregistré un
nombre de traitements similaire chez la majorité des maraîchers de
Tori-Bossito au Sud-Bénin, soit 4 à 5 traitements en moyenne par
mois.
2.4.2. Traitements phytosanitairesau stade
pépinière
Les doseurs utilisés sont les flacons doseurs
graduées, la capsule de bière, la boite de tomate de 70g, la
cuillère à soupe, la pincée de doigt, la boîte de
produit pharmaceutique, etc.
Au stade pépinière, 10 maraîchers sur 12
ont effectué des traitements phytosanitaires : 3 ont appliqué un
produit à effet nématicide (à Pahou uniquement), 7 ont
appliqué un produit à spectre insecticide et 6 ont
appliqué un produit à spectre fongicide (tous sauf les
producteurs de Cotonou et l'EA 17 à Pahou). Le recourt aux traitements
phytosanitaires est plus élevé à Pahou qui effectuent au
minimum un traitement insecticide et un traitement fongicide (à
l'exception de l'EA 17 qui n'applique qu'un nématicide). Par contre les
fréquences de traitement les plus élevées avec le
même produit est observé à Cotonou (4 application du
produit commercial Cydim, mélange de Cypermethrine et
Diméthoate). C'est à Grand-Popo et plus particulièrement
chez l'EA 37 que l'on observe le plus de traitements fongicides.
Les producteurs ont utilisé de une à quatre
molécules. Les molécules les plus utilisées sont le
Diméthoate comme insecticide(3 producteurs), etl'hydroxyde de cuivre et
le Thiophanateméthyl comme fongicides. Le nombre moyen de dose de
référence (dose de traitement/dose de référence PC)
varie de 0,8 à 12,9 et est en moyenne égal à 4,1
(Tableau12). Localement, on retrouve des doses moyennes par application
très élevées (EA 37 et 33). Dans les deux cas il s'agit
d'une application du produit commercial TOPSIN-M 70 WP. Il serait
intéressant de connaitre les informations disponibles sur le sachet pour
déterminer la cause de ce surdosage. Pour les autres substances actives,
l'apport maximal est de 3,6 doses et allant jusqu'à 7,1 doses de
référence pour les nématicides et traduit d'avantage des
problèmes d'imprécision dans le dosage des produits lors de la
préparation de la bouillie.
Tableau 12 : Nombre moyen de dose de
référence par application en pépinièrede substances
actives classées par spectre d'actionavec le nombre d'application
entre parenthèses
Communes
|
Cotonou
|
Pahou
|
Grand-Popo
|
Substances actives
|
EA6
|
EA7
|
EA12
|
EA17
|
EA19
|
EA28
|
EA38
|
EA33
|
EA37
|
EA40
|
Nématicide
|
|
|
|
7,1
|
3,9
|
|
2,9
|
|
|
|
Terbufos
|
|
|
|
7,1 (1)
|
|
|
2,9 (1)
|
|
|
|
Carbofuran
|
|
|
|
|
3,9 (1)
|
|
|
|
|
|
Insecticide
|
1,7
|
1,0
|
1,9
|
|
0,8
|
0,9
|
0,8
|
|
3,3
|
|
Cypermethrine
|
1,7 (4)
|
|
1,9 (1)
|
|
|
|
|
|
3,3 (2)
|
|
Dimethoate
|
1,7 (4)
|
|
1,9 (1)
|
|
0,8 (1)
|
|
0,8 (1)
|
|
|
|
Lambda-cyalothrine
|
|
1,0 (1)
|
|
|
|
0,9 (2)
|
|
|
|
|
Acetamiprid
|
|
|
|
|
|
0,9 (2)
|
|
|
|
|
Fongicide
|
|
|
|
|
3,6
|
3,0
|
9,8
|
1,4
|
11,7
|
5,6
|
Mancozèbe
|
|
|
|
|
|
3,0 (1)
|
|
|
|
|
Metalaxyl
|
|
|
|
|
|
|
|
11,7 (1)
|
12,9 (2)
|
|
Thiophanate méthyl
|
|
|
|
|
3,6 (1)
|
|
1,4 (1)
|
|
3,6 (2)
|
|
Hydroxyde cuivre
|
|
|
|
|
|
|
|
11,7 (1)
|
12,9 (2)
|
5,6 (1)
|
Mixte -Soufre
|
|
|
|
|
|
|
|
4,1 (1)
|
|
|
Source : Enquête tomate Octobre 2011 - Avril 2012
En termes de quantité (figure 7), parmi les substances
les plus utilisées en pépinière on retrouve le
Diméthoate et le Carbofuran pour les insecticides. Le Diméthoate
a été utilisé à 4 reprises sur la
pépinière de l'EA6 (Tableau 12), ce qui explique les fortes
quantités utilisées. Les substances actives Carbofuran et
Terbufos sont d'anciennes molécules dont la dose recommandée
d'application est élevée (600 et 700 g.ha-1,
respectivement pour le Terbufos et le Carbofuran). En France, il n'y a
d'ailleurs plus d'usage autorisé pour ces molécules. Pour la
tomate ces substances ont été remplacées par le
Metam-sodium parfois utilisé en mélange avec le Dimethyl
polysiloxane.

a) b)
EA6 EA12 EA17 EA19 EA38 EA33
0,8
0,4
0,0
1,6
1,2
Nématicide Terbufos Nématicide Carbofuran
Insecticide Cypermethrine Insecticide Dimethoate
Insecticide Lambda cyalothrin Insecticide Acetamiprid
SA (kg.ha-1)
20
15
10
Fongicide Mancozèbe Fongicide Metalaxyl
Fongicide Thiophanate méthyl Fongicide Hydroxide de
cuivre
Autre Souffre
SA (kg.ha-1)
0
5
EA19 EA28 EA38 EA33 EA37 EA40
Figure 7 : Quantités de substances actives(SA en
kg.hi1) apportées en stade pépinière ; spectre
insecticide (a) spectre fongique (b)
Pour les substances à spectre fongicide, on retrouve de
fortes quantités de cuivre et de soufre pour les usages mixtes. Ces
métaux sont utilisés à forte dose également (on
recommande 1,6 à 5 kg.ha-1 pour le cuivre selon les maladies
et 4 kg.ha-1 pour le soufre).
2.4.3. Traitements phytosanitaires au stade culture
En cours de culture, 11 producteurs sur 12 ont utilisés
des pesticides. Le Diméthoate et la Cyperméthrine sont les
insecticidesles plus utilisées dans la lutte chimique(7 maraîchers
sur 12en ont fait usage).Concernant les fongicides, 6 agriculteurs ont
appliqué du Mancozèbe. On retrouve les nombres de doses les plus
élevées pour les substances à spectre nématicide.
Cela s'explique par le mode d'application : les produits nématicides
sont incorporés au sol au pied des plantes, et une dose unitaire est
appliquée par plante, souvent une pincée ou une capsule de
bière. Les agriculteurs ont peu conscience de la dose qu'ils appliquent
par unité de surface. Ils ne connaissent pas les différents
produits nématicides et ont tendance à tous les appeler «
Carbofuran ». Certains produits commerciaux diffèrent par la
concentration et la nature des substances actives, et par conséquent la
dose doit être adaptée. Par exemple, les produits à base de
Fénamiphos (ou Phénamiphos, les deux orthographes ont
été trouvées) doivent être appliqués à
dose plus faible que le Carbofuran et le Terbufos.
Pour les autres substances actives le nombre de doses de
référence (dose indiquée sur le paquet) varie de 0,3
à 3,6 (Tableau13), ce qui témoigne depratiques de dosage peu
précises.
Tableau 13 : Nombre moyen de dose de
référence par application en culture de substances actives
classées par spectre d'actionavec entre parenthèses le nombre
d'application
Commune
|
Cotonou
|
Pahou
|
Grand-Popo
|
|
EA6
|
EA7
|
EA10
|
EA12
|
EA17
|
EA19
|
EA28
|
EA38
|
EA39
|
EA37
|
EA33
|
Nématicide
|
|
|
3,3
|
|
6,1
|
|
|
7,8
|
|
|
7
|
Fenamiphos
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7(1)
|
Terbufos
|
|
|
|
|
6,1 (1)
|
|
|
7,8 (1)
|
|
|
|
Carbofuran
|
|
|
3,3 (1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Insecticide
|
1,5
|
1,1
|
0,6
|
2,1
|
2,5
|
0,4
|
0,5
|
0,8
|
0,4
|
1,5
|
1,3
|
Chlorpyrifos éthyl
|
|
|
|
|
|
|
0,5 (2)
|
|
|
|
0,5 (1)
|
Cypermethrine
|
1,5 (7)
|
|
0,6 (3)
|
2,2 (5)
|
2,0 (2)
|
|
|
|
0,4 (1)
|
1,7 (3)
|
2,3 (1)
|
Deltamethrine
|
|
|
|
|
3,6 (1)
|
|
|
1,3 (1)
|
|
|
|
Dimethoate
|
1,5 (7)
|
|
0,6 (3)
|
2,2 (5)
|
|
0,4 (2)
|
|
0,6 (2)
|
0,4 (1)
|
1,3 (2)
|
|
Lambda-cyalothrine
|
|
1,1 (2)
|
|
|
|
|
|
0,7 (1)
|
|
|
1,1 (2)
|
Spinozad
|
|
|
|
1,9 (5)
|
|
|
|
|
|
|
|
Fongicide
|
1,1
|
2,0
|
1,5
|
|
0,7
|
|
0,3
|
0,5
|
0,4
|
1,0
|
1,1
|
Mancozèbe
|
|
|
|
|
0,5 (1)
|
|
0,3 (2)
|
0,7 (1)
|
0,4 (1)
|
1,0 (2)
|
0,9 (1)
|
Manèbe
|
1,1 (7)
|
2,0 (1)
|
2,1 (1)
|
|
|
|
|
0,2 (1)
|
|
|
|
Thiophanate méthyl
|
|
|
1,2 (2)
|
|
1,0 (1)
|
|
|
|
|
|
1,2 (2)
|
Hydroxide de cuivre
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1,1 (1)
|
Mixte- Souffre
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,5 (2)
|
|
Moyenne
|
1,3
|
1,4
|
1,2
|
2,1
|
1,9
|
0,4
|
0,4
|
1,0
|
0,4
|
1,2
|
2,4
|
Source : Enquête tomate Octobre 2011 - Avril 2012
La figure 8 montre des apports de Diméthoate atteignant
respectivement 4,1 et 4,4 kg.ha-1 pour EA6 et EA12. Ces
quantités élevées sont liées à des
traitements fréquents, respectivement 7 et 5 traitements au stade
culture pour EA6 et EA12. Par contre, la quantité totale de
Cyperméthrine résultant de traitements fréquents (en
mélange avec le Diméthoate dans la spécialité
commerciale Cydim) est beaucoup plus faible, inférieurenotammentà
la quantité de Chlorpyriphos-éthyl appliquée à
hauteur d'une seule dose de référence pour l'EA 28.

Chlorpyrifos éthyl Cypermethrine Deltamethrine Dimethoate
Lambda cyalothrin
SA (kg.ha-1)
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
1,4
1,2
1,0
EA6 EA7 EA10 EA12 EA17 EA19 EA28 EA38 EA39 EA33
Figure 8 : Quantités de substances actives
à activité insecticide apportées en stade
culture
On retrouve de fortes quantités de Manèbe
liées à une fréquence élevée de traitement
chez EA6 (7 traitements). En quantité, 2 doses de
référence de Manèbe (EA7 et EA10) sont équivalentes
à 2 doses de Mancozèbe (EA37) et 1 dose de soufre (EA37). De la
même façon, 1 dose de Mancozèbe est équivalente
à 2 doses d'hydroxyde de cuivre (EA33), et équivalente à 2
doses de Thiophanate-méthyl. La substance active la plus efficace semble
être le Thiophanate-méthyl. On observe plusieurs applications
à des doses largement inférieures à celles
recommandées (Mancozèbe pour EA 28 et Manèbe pour EA 38)
au risque d'augmenter les phénomènes de résistance
à ces produits.
SA (kg.ha-1)
|
|
Mancozèbe Manèbe Thiophanate méthyl
Hydroxide de cuivre Souffre
|
4,0 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0
|
|
EA6 EA7 EA10 EA17 EA28 EA38 EA39 EA33 EA37
|
Figure 9 : Quantités de substances actives
à activité fongicide apportées en stade
culture
2.5. Irrigation
L'irrigation est le critère qui a été
utilisé pour différencier les systèmes de production
étudiés. Aucune corrélationn'a été
trouvée entre la quantité d'eau apportée et le rendement
(figure 10 et figure 11) même si l'on considère le type de sol et
le mode d'irrigation. L'efficacité de l'irrigation varie avec le volume
d'eau par application et le timing d'application qui n'ont pas
été analysés en détail dans ce rapport.
L'exploitation EA28 enregistre un très faible rendement
(8.10-3 t. ha-1) pour un apport journalier de 1 Ld'eau
par m2 (soit 600 m3.ha-1 pour toute la
durée du cycle). Par contre l'exploitation EA39 réalise un
rendement de près de 6t.ha-1 pour un apport de 10
600m3.ha1(soit 16 L.m-2.j-1).
Rdt (t.ha-1)
|
|
Parcelles conduites jusqu'à la récolte Parcelles
abandonnées
|
25 20 15 10 5 0
|
|
|
|
|
0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000
|
|
Volume d'eau
(m3.ha-1)
|
|

Rdt (t.ha-1)
14
12
10
4
0
8
6
2
10 6 12 7
Cotonou
19 38 28 17 39 40 33
Volume d'eau Rendements
Pah
GPP
Irrigation (m3.ha-1)
4 000
0
8 000
6 000
2 000
12 000
10 000
Figure 10: Rendements en fonction de la
quantité totale d'eau apportée pendant tout le cycle
cultural
Figure 11 : Rendements et quantité
d'eau apportée par exploitation
Pill et Lambeth (1980) ont montré qu'un déficit
hydrique induit une réduction du nombre de fruits en raison d'un taux de
nouaison plus faible, ainsi qu'une diminution du poids moyen du fruit et du
rendement. Le manque d'eau favorise également l'apparition de la
nécrose apicale (« Blossom End Rot »).Chez la tomate,
la consommation en eau est faible en début de cycle, puis croît
progressivement jusqu'en début de floraison et atteint
son maximum pendant le pic de maturité des premiers fruits. A ce moment,
la surface foliaire est à son maximum (Rudich et Luchinsky, 1986). Les
maraîchers enquêtés ont apporté pratiquement les
mêmes quantités d'eau durant toutle stade végétatif.
Certains ont réduit l'alimentation en eau au moment où la plante
en avait le plus besoin. Les raisons évoquées sont celles de
maladies observées sur les cultures ou les moyens limités pour
faire fonctionner la motopompe. Il faudrait alors non pas modifier la dose mais
le mode d'apport (par exemple mettre en place des systèmes goutte
à goutte). La non maîtrise de l'irrigation pourrait donc expliquer
les faibles rendements observés. Dans l'étude de Deek et al
(1997), les plus fort rendements (51,4 t.ha-1) ont été
obtenus pour trois irrigations par semaine avec un apport total de 504 mm, soit
5000 m3.ha-1 alors qu'une irrigation par semaine avec un
apport total de 305mm n'a permis d'obtenir qu'un rendement de 35,3
t.ha-1.On remarque que mis à part la parcelle 33 (sol
argileux) toutes les parcelles productives ont reçuplus de 5000
m3.ha-1 d'eau

Rendement (t/ha)
25
20
15
10
0
5
EAl2
EA6
EA7
EA33
EA37
EA40
EA17
EA28
EA39
2.6. Récolte
La récolte de la tomate se fait de façon
échelonnée. Tous les maraîchers enquêtés n'ont
pas pu conduire la production jusqu'à la phase récolte à
cause de stress hydrique (EA28) ou de fortes pressions parasitaires (EA10,
EA38, EA19).
A Cotonou, le rendement moyen des parcelles suivies
était de 8 t.ha-1(CV = 45 %).
Cot
GPP
Pah
Figure 13 : Rendementpar exploitation
A Grand-Popo, le rendement moyen s'élève à 9
t.ha-1(CV = 111%), et à Pahou à 2t.ha-1(CV
= 167%).
3. Discussion générale
3.1. Le protocole de collecte des données :
atouts, contraintes et recommandations
La méthode d'échantillonnage parcelles devait
permettre de choisir des producteurs représentatifs des
différents systèmes de production. Cependant, les listes de
producteurs
fournies par les différents Centres Communaux pour la
Promotion Agricole (CeCPA) manquaient d'exhaustivité notamment dans la
commune de Grand-Popo. Nous avons ainsi identifié avec le conseiller des
« gros producteurs »qui n'ont pas été pris en compte
car ils ne travaillent pas avec les CeCPA. Aussi serait-il opportun de croiser
la liste des producteurs des CeCPA avec une autre liste réalisée
par exemple par les présidents de groupement de producteurs afin de
mieux cerner la variabilité d'exploitations existantes lors de
l'échantillonnage. Pour cette étude, nous pouvons
néanmoins conclure qu'elle est représentative des producteurs qui
travaillent avec les CeCPA, ce qui fait de ce travail une bonne base de
réflexion pour le développement agricole animé par cet
organisme.
Par ailleurs, la technique de collecte de données en
deux phases devait permettre de réduire les sources d'erreur.En effet
les agriculteurs n'ayant pas d'outils de mesure (balance, doseur en
millilitre), leur perception des quantités est fondée sur leurs
références de mesures (ex : une cuillère=30g, 1
panier=10kg de tomate, etc.). Ces mesures peuvent changer d'un agriculteur
à un autre, et elles présentent une certaine variabilité
liée à la forme du produit(liquide, solide, poudre,
granulée...) et à la diversité des types de doseur. Les
mesures effectuées chez les agriculteurs ont permis d'éviter un
biais lié à une conversion des quantités faites par
l'agriculteur lui-même.
Néanmoins, nous avons pu remarquer des biais
liés au nombre d'intervenants dans la chaine de collecte des
informations (agriculteur, conseillé technique enquêteur,
responsable de l'étude). D'abord parce que l'enquêteur doit
parfois reformuler les questions pour qu'elles soient comprises par le
producteur, ces reformulations entrainant parfois des interprétations
différentes de la question initialement posée. Ainsi,en
collaboration avec les CPV, nous avons du améliorer le questionnaire en
cours d'enquête pour limiter les mauvaises interprétations et
homogénéiser les réponses obtenues. Ensuite la
réponse inscrite sur la fiche qualitative était parfois le
résultat d'une mauvaise interprétation de l'enquêteur ou
n'était parfois pas suffisamment précise par rapport à
l'usage souhaité. Dans ce cas, le travail de collecte de données
quantitatives a aussi et surtout permis de préciser certaines
informations lorsque c'était nécessaire. Néanmoins, la
collaboration avec les CPV a souvent été fructueuse pour obtenir
des données précises car leur connaissance des systèmes de
production a clairement été un atout pour obtenir des
données fiables. Pour les études futures nous recommandons ce
protocole tout en précisant que les enquêteurs doivent être
consultés et accompagnés tout au long de leur collaboration et
plus particulièrement au début pour clarifier les termes
techniques et les attentes de chacun. Il faudrait aussi les former pour qu'ils
aient une base de connaissances agronomiques pour juger de la validité
des réponses.
3.2. Pépinière
L'étude a montré que la période de semis
favorable à la production de la tomate de contre saison couvre la
première quinzaine du mois d'octobre. Cette fenêtre favorable est
beaucoup plus courte que celle recommandée par Assogba-Komlan et al.
(2005) dans le Référentiel Technico-Economique (RTE) de la
culture de tomate,c'est-à-dire la période allant de début
octobre à fin janvier. Les semis précoces ou tardifs à la
période retenue dans le cadre de notre étude n'ont pas permis
d'obtenir de meilleurs rendements. Une hypothèse explicative
résiderait dans l'existence d'une pression parasitaire forte pendant ces
périodes. La présence d'acariens et du flétrissement
bactérien a souvent été à l'origine des fortes
baisses de rendement. Messian (1998) précise que les conditions
favorables au développement de ces acariens est un temps sec et chaud,
avec une couverture nuageuse durant les heures les plus chaudes de la
journée. Ces conditions sont réunies lors de l'arrivée de
l'Harmattan sur le sud Bénin. Ceci expliquerait que les cultures les
plus avancées aient été favorisées par rapport aux
cultures les plus tardives. Cette hypothèse mériterait
d'être vérifiée.
3.3. Fertilisation
Tout au long du cycle de culture, les doses apportées
ont été en général supérieures aux doses
optimales obtenues en conditions expérimentales (Geisenberg et Stewart,
1986 ; Christou et al., 1998 ; Tei et al., 2002). D'après Assogba-Komlan
(2007b), les doses de fertilisation sont élevées dans les zones
du cordon littoral à cause de la texture sableuse du sol et de leur
pauvreté en matière organique. De plus, selonTilmanet al. (2001),
la pression foncière contraint les maraîchers à
l'intensification de la production. Cependant, les apports excessifs d'azote
peuvent entrainer non seulement la diminution de la qualité
organoleptique nutritionnelle mais aussi la diminution de la qualité de
conservation des légumes (Atidégla, 2011). Aujourd'hui la
qualité est malheureusement un facteur mineur dans les décisions
des producteurs.Selon le même auteur, la sur-fertilisationorganique avec
de la fiente de volaille peutavoir un impact environnemental négatif,
à cause des bactéries d'origine fécale, des métaux
lourds et des composés azotés et phosphorésqu'elle
contiendrait et qui peuvent se retrouver dans la nappe phréatique.
Cette étude met en évidence la marge de
progrès possible pour améliorer la fertilisation minérale
et organique. Compte tenu de la faible trésorerie des agriculteurs et
des risques environnementaux, ils y gagneraient à diminuer les apports
d'engrais. Cette remarque est d'autant plus vraie que les pratiques d'apport
d'engrais en surface favorisent la
volatilisation et donc les pertes sèches pour les
plantes qui ne bénéficient pas de ces éléments
nutritifs. Pour limiter ces pertes, l'enfouissement ou un apport en fumure de
fond permettrait d'optimiser la dose. D'autre part, les rendementsobtenus ont
tous été inférieurs à 15 t.ha-1. Il
conviendrait d'ajuster les pratiques de fertilisation (doses, fractionnement,
date d'apport, nature des engrais) en fonction des rendements escomptés,
du type de sol, de la fourniture du sol en éléments fertilisants,
des modes d'irrigation, tout en veillant à réduire les pertes et
à maintenir la fertilité des sols. L'amélioration de la
structure de ces sols et de leur fertilité par l'incorporation de
résidus de récolte et les amendements organiques, dans le cadre
d'une gestion intégrée de la fertilité des
solsconstituerait un axe de recherche pour améliorer la production de la
tomate. La réflexion pour améliorer les pratiques de gestion de
la fertilité doit être menée en parallèle avec des
questions de pénibilité de travail, de disponibilité de la
main d'oeuvre et de développement de la méchanisation.
3.4. Protection phytosanitaire
Le problème majeur lié à la production de
tomate a étéla pression parasitaire. Les exploitations
enquêtéesont été confrontéesà de forts
dégâts causés par les acariens surtout à Cotonou, et
par la virose du TYLCV principalement à Pahou et à Grand-Popo.
Les pesticides sont généralement
appliqués à fortes doses tant en pépinière qu'au
stade culture. Ceci confirme les observations faites par Ahouangninou et al.
(2011) chez les maraîchers de Tori Bossito (Sud-Bénin). Ces
auteurs expliquent le non respect des doses par deux raisons essentielles : la
difficulté des agriculteurs à lire les modalités
d'utilisation, et la difficulté à réaliser un dosage
précis. Dans le cadre de notre étude, la première raison
peut être nuancée puisque la majorité des maraîchers
enquêtés s'expriment assez bien et lisent le français. Par
contre, ils éprouvent tous de la difficulté à
réaliser un dosage précis, d'autant que la plupart des produits
(poudre ou liquide) sont vendus sans doseurs.
Pour combattre les acariens, lesinsecticides utilisés,
à fortes doses et/ou à des fréquences
élevées, sont inadaptés, les acariens n'étant pas
des insectes. A plusieurs reprises nous avons rencontré des agriculteurs
qui ne distinguaient pas les symptômes de maladie ou d'insectes, et
encore moins les acariens. De même façon, certains
n'étaient pas capables de différencier les produits fongicides,
des produits insecticides, nématicides ou acaricides et ne connaissaient
pas les usages spécifiques de chacun. Par conséquent les
agriculteurs constatent souvent que le produit ne `travaille pas',
autrement dit qu'il n'est pas efficace. Nous recommandons que
l'identification de la cause des symptômes et le choix
du produit adapté soient une priorité dans l'accompagnement des
agriculteurs,qui doivent pouvoir faire appel à un technicien
formé à cette tache chaque fois que nécessaire. Le conseil
agricole devrait aussi porter sur les modalités d'application des
pesticides et les protections d'usage pour l'appliquant des pesticides, le
consommateur et l'environnement. L'agriculteur doit connaitre les risques
liés à l'utilisation des produits, aussi bien les risques
sanitaires liés à la toxicité des produits, que les
risques agronomiques. Ainsi, l'usage fréquent d'insecticides
détruit toute la faune de la parcelle y compris la faune auxiliaire.
Sans réellement pouvoir la vérifier avec les données, nous
émettons l'hypothèse que les traitements insecticides
fréquents observés sur certaines parcelles ont favorisé le
développement des populations d'acariens, notamment d'une espèce
invasive et polyphage : T. evansi.
. Cette hypothèse requière d'avantages
d'observations et d'analyse pour être validé mais, cela ne diminue
en rien le besoin d'informer les usagers de pesticides des risques qu'ils
prennent.Nous sommes conscients que les moyens dont disposent les services
d'accompagnement de l'agriculture sont limités, mais dans la mesure
où il s'agit d'une question de santé publique à la fois
pour les agriculteurs mais aussi pour la population environnante qui consomme
l'eau des nappes notamment, le problème mérite d'être
soulevé et considéré.
3.5. Analyse des pertes de rendements : causes,
conséquences, perspectives
Les pertes de rendements observées dans le cadre de
cette étude étaient pour partie liées au stress hydrique
(cas de l'exploitation EA28)ou aux dégâts des acariens en stade
végétatif (EA10).
Les faibles rendements pourraient être aussi liés
au flétrissement des plants de tomate en pleine végétation
avec ou sans forte colonisation de Bemisia tabaci agent causal du
TYLC(EA17, EA33, EA 19).
Pour expliquer les causes de variabilité des rendements
de la tomate de contre saison, il serait nécessaire de mettre en place
un dispositif de recherche approprié, ce qui n'était pas le cas
dans cette étude. Celle-ci visait avant tout à
caractériser les pratiques de conduite et les performances agronomiques
des différents systèmes de production de la tomate de contre
saison dans la zone côtière du Sud-Bénin. Nous n'avons pas
pu notamment collecter une information suffisamment fiable pour évaluer
les pertes de rendement liés à une moindre
quantité de fruits présents et les pertes de
rendement lié à la qualité des fruits (fruits
présents mais non récoltés, voire non
commercialisés).Néanmoins, les résultats de cette
étude peuvent aider à choisir les mesures et observations
à réaliser dans le cadre d'un diagnostic du rendement de la
tomate au Bénin.
Conclusion et recommandations
L'étude des performances agronomiques de la production
de tomate de contre saisondans la zone côtière du sud-Bénin
a permis de mieux connaître les pratiques paysannes de conduite de la
culture et les rendements associés.Les pratiques étaient
variables en termes de date de semis, durée de pépinière,
de conduite de la fertilisation,dela protection phytosanitaire et d'irrigation
des parcelles. Les rendements ont été variables et globalement
faibles, ce qui révèle d'une part une non maîtrise de
l'itinéraire technique par les producteurs, et d'autre part un potentiel
de rendement qui peut être valorisé.
La date de semis en pépinièrea influencé
le rendement. Ainsi,les semis réalisés en début du mois
d'octobre ont donné les meilleurs rendements. Les producteurs ont une
bonne connaissance des produits efficaces pour la fertilisation de leur
culture. Toutefois les doses d'application semblent élevées et
les périodes d'application ne sont pas toujours optimales.
L'efficacité des produits phytosanitaire est diminuée par une
mauvaise connaissance des ravageurs et du spectre d'efficacité des
produits utilisés.De plus, la dose d'application observée est
souvent supérieure à la dose recommandée.Le mode d'apport
de l'irrigationn'a pas influencéles rendements au niveau de chaque
exploitation suivie.L'étude isolée des facteurs agronomiques n'a
pas permis d'expliquer les variations de rendements observés au niveau
des douze exploitations étudiées. En effet, le dispositif
d'étude n'avait pas été conçu pour faire une
analyse fine de l'élaboration du rendement de la tomate.
Néanmoins, les résultats de cette étude peuvent aider
à choisir les mesures et observations à réaliser dans le
cadre d'un diagnostic du rendement de la tomate au Bénin.
Sur le plan pratique, nous suggérons que les
différents CeCPA renforcent leurs conseils techniquesaux agriculteurs
sur les thématiques suivantes: i) d'une part sur le choix
raisonné des pesticides, sur leur dosage, sur la fréquence de
traitements et modes d'application, ainsi que sur la reconnaissance des ennemis
de la tomate ; ii) d'autre part sur les bonnes pratiques de fertilisation
minérale et organique (doses et dates d'application notamment en
fonction des besoins de la culture).
Références bibliographiques
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
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Annexe 1 : Répertoire des producteurs de
tomate de contre saison dans les communes de Cotonou, Ouidah/Pahou et
Grand-Popo
Commune
|
Nom du producteur
|
Superficie
|
Variété cultivée
|
Type d'arrosage
|
Source d'eau
|
Localisation du site
|
Cotonou
|
KINHOUDE Léonard
|
1614
|
Tropimech
|
Par asperseurs
|
Forage motopompe
|
COMAES
|
Cotonou
|
TCHIBOZO Maurice
|
90
|
Petomech
|
Tuyau flexible
|
Mini forage
|
Houéyiho (Sèmèvo)
|
Cotonou
|
AMOUSSOU Jean Claude
|
360
|
Mongal
|
Manuel
|
Puits
|
Akpakpa Dodomè
|
Cotonou
|
SEKANDE Bathélémy
|
702
|
Mongal
|
Manuel
|
Puits
|
PLM
|
Cotonou
|
AMOUSSOU Hamadou
|
84
|
Mongal
|
Manuel
|
Dépression
|
Houéyiho (kponhami)
|
Cotonou
|
SOGLOHOUN Léonard
|
216
|
Mongal
|
Manuel
|
Puits
|
PLM
|
Cotonou
|
HOUNTHO faustin
|
234
|
Mongal
|
Manuel
|
Puits
|
PLM
|
Cotonou
|
DANFADJI
|
252
|
Mongal
|
Manuel
|
Puits
|
PLM
|
Cotonou
|
ADIMONSSO Félix
|
294
|
Tropimech
|
Manuel
|
Puits
|
COMAES
|
Cotonou
|
GNAMBODE Francis
|
450
|
Caraïbe
|
Manuel
|
Puits
|
Akpakpa Dodomè
|
Cotonou
|
DANSOU Dominique
|
492
|
Mongal
|
Manuel
|
Puits
|
PLM
|
Cotonou
|
SANTOS Victor
|
1356
|
Caraïbe
|
Manuel
|
Forage + citerne
|
Fidjrossè
|
Cotonou
|
GBESSEMEHLAN Antoine
|
-
|
Mongal
|
Manuel
|
Puits
|
Akpakpa Dodomè
|
Cotonou
|
KPATENON Sonia
|
-
|
Mongal
|
Manuel
|
Puits
|
Akpakpa Dodomè
|
Cotonou
|
HOUNSSOU Vincent
|
|
Mongal
|
Manuel
|
Puits
|
Akpakpa Dodomè
|
Pahou
|
YEHOUENOU Paulin
|
5000
|
Mongal
|
Tuyau flexible
|
Forage + motopompe
|
Houdjava (N'Gbèhoué)
|
Pahou
|
GUEZODJE Charles
|
4400
|
Mongal
|
Tuyau flexible
|
Forage + motopompe
|
Akadjamè (vinawa)
|
Pahou
|
FAGBOHOUN Janvier
|
7000
|
Mongal
|
Tuyau flexible
|
Forage + motopompe
|
Houdjava (Ekpadjoura)
|
Pahou
|
ADJANOHOUN Elie
|
6200
|
Mongal
|
Tuyau flexible
|
Forage + motopompe
|
Houdjava
|
Pahou
|
DOUKPO Jean
|
5000
|
Mongal
|
Tuyau flexible
|
Puits + motopompe
|
Houdjava (Fandji)
|
Pahou
|
DOUKPO Augustin
|
4400
|
Mongal
|
Tuyau flexible
|
Puits + motopompe
|
Houdjava (Fandji)
|
Pahou
|
YEHOUENOU René
|
5000
|
Mongal
|
Tuyau flexible
|
Forage + motopompe
|
Houdjava (N'Gbèhoué)
|
Pahou
|
TONATO Sylvain
|
800
|
Mongal
|
Tuyau flexible
|
Forage +motopompe
|
Pahou Centre
|
Pahou
|
AGBO Inès
|
800
|
Mongal
|
Manuel
|
Puits
|
Pahou Colas
|
Pahou
|
BADJISSI Emile
|
800
|
Mongal
|
Manuel
|
Puits
|
Mahuclo
|
Pahou
|
NOUWATIN Gervais
|
1600
|
Aklikonkouin (Var. locale)
|
Tuyau flexible
|
Forage+ Motopompe
|
Ahozon
|
Pahou
|
TONOUKOIN Arsène
|
3200
|
Aklikonkouin (Var. locale)
|
Manuel
|
Motopompe + barque de stockage
|
Ahozon
|
Pahou
|
ALLIANCE Zodoté
|
3200
|
Aklikonkouin (Var. locale)
|
Manuel
|
Puits
|
Mahuclo
|
Grand-Popo
|
DODJI Tossou
|
30000
|
Mongal
|
raccord flexible
|
fleuve
|
Onkouihoué
|
Grand-Popo
|
KASSA Félix
|
5000
|
Mongal
|
raccord flexible
|
forage
|
Yodocondji
|
Commune
|
Nom du producteur
|
Superficie
|
Variété cultivée
|
Type d'arrosage
|
Source d'eau
|
Localisation du site
|
Grand-Popo
|
KPODO Régina
|
3584
|
Mongal
|
raccord flexible
|
forage
|
Yodocondji
|
Grand-Popo
|
ADANGBEDOU Daniel
|
2560
|
Mongal
|
raccord flexible
|
forage
|
Yodocondji
|
Grand-Popo
|
TOSSOU Codjo
|
20000
|
Mongal
|
raccord flexible
|
fleuve
|
Onkouihoué
|
Grand-Popo
|
EWE Théophile
|
360
|
Mongal
|
raccord flexible
|
forage
|
Yodocondji
|
Grand-Popo
|
ZINGAN Symphorien
|
4000
|
Mongal
|
Tourniquet (asperseurs)
|
forage
|
EWE-CONDJI
|
Grand-Popo
|
DJIMEZO Franck
|
440
|
Mongal
|
raccord flexible
|
forage
|
EWE-CONDJI
|
Grand-Popo
|
GOUFLE Théophile
|
1000
|
Mongal
|
raccord flexible
|
forage
|
Hounsoukouè
|
Pahou
|
AGBOGANON Ignace
|
|
Mongal
|
raccord flexible
|
Rivière
|
Akadjamè (vinawa)
|
Grand-Popo
|
KPATENON Barthélémy
|
-
|
Mongal
|
raccord flexible
|
forage
|
Grd Popo
|
Grand-Popo
|
EGBEMIKPO Michèle
|
-
|
Mongal
|
raccord flexible
|
forage
|
Grd Popo
|
Annexe 2 : Fiches de collecte qualitative - Stade
Pépinière
FICHE COLLECTE - Stade pépinière
Date de visite:__ /__/2011 Nom
enquêteur :
Localité :
commune-arrondissement-quartier
N° Exploitation1 : Nom producteur :
Variété :
Quelle est la date d'installation de la pépinière
?
|
|
Quelle quantité de semence a été
utilisée pour la pépinière ?
|
|
Quels sont les outils utilisés pour
réaliser la pépinière ?
|
Leur nom
|
Leur quantité
|
|
|
|
Qui a installé la pépinière ?
(producteur, MOF, MOS, autre)
?Combien sont-ils ?
|
|
|
FERTILISATION DE LA PEPINIERE
Comment avez-vous fertilisé la pépinière ?
(Décrire et préciser les matériels
utilisés et si possible leur contenance)
|
Date 1
|
Produit utilisé
|
Quantité de produit pure utilisé
|
Date 2
|
Produit utilisé
|
Quantité de produit pure utilisé
|
Qui sont ceux qui ont fertilisé la pépinière
(producteur, MOF, MOS, autre) ? Combien sont ils ?
|
|
1Cf liste d'échantillon
IRRIGATION
Comment avez-vous arrosé la pépinière
?(manuel, tuyau, asperseurs)
|
|
Combien d'arrosoir d'eau avez-vous apporté (manuel)
préciser la contenance de l'arrosoir.
ou pendant combien de temps avez-vous arrosé ?
(tuyau ou asperseurs)
|
|
Qui a arrosé la pépinière ?
(producteur, MOF, MOS,
autre)Combien sont-ils ?
|
|
Combien de fois par jour avez-vous arrosé la
pépinière ?
|
|
Comment avez-vous arrosé la pépinière
?(manuel, tuyau, asperseurs)
|
|
Combien d'arrosoir d'eau avez-vous apporté (manuel)
préciser la contenance de l'arrosoir.
ou pendant combien de temps avez-vous arrosé ?
(tuyau ou asperseurs)
|
|
Qui a arrosé la pépinière ?
(producteur, MOF, MOS, autre)
|
|
PROTECTION PHYTOSANITAIRE
|
TP 1
|
TP 2
|
TP 3
|
TP 4
|
Quel est le produit que vous avez utilisé pour le
traitement ?
|
|
|
|
|
Quand avez-vous appliqué le produit
(date)?
|
|
|
|
|
Avec quel matériel avez-vous
traité ?(arrosoir,
pulvérisateur...)
|
|
|
|
|
Quelle est la contenance du matériel ?
|
|
|
|
|
Quelle quantité du produit pure avez-vous versé
dans le matériel de traitement ?
|
|
|
|
|
Quel est l'ennemi ciblé ?(maladie, insectes, mauvaises
herbes...) préciser
|
|
|
|
|
Comment se manifeste les attaques de l'ennemi ?
|
|
|
|
|
Qui sont ceux qui ont traité ?(producteur,
MOF, MOS, autre) ? Combien sont- ils ?
|
|
|
|
|
Avez-vous traité une autre culture avec le reste du
produit ?
|
|
|
|
|
Si oui, quelle quantité restante du produit a
été utilisée ?
|
|
|
|
|
FICHE COLLECTE - Stade culture
Date de visite:__ /__/2011 Nom
enquêteur :
Localité :
commune-arrondissement-quartier
N° exploitation : Nom producteur :
Variété :
FERTILISATION (FERT)
Date de la dernière fertilisation
enregistrée sur la fiche précédente :
|
FERT 1
|
FERT 2
|
FERT 3
|
FERT 4
|
Quel est le produit que vous avez utilisé pour la
fertilisation ?
|
|
|
|
|
Quand avez-vous appliqué le produit
(date)?
|
|
|
|
|
Quelle unité de surface est
considérée pour cette
opération ?(parcelle tomate ou, nombre de
planches, ou plusieurs parcelle à préciser...)
|
|
|
|
|
Comment avez-vous apporté le
produit ?(dans les sillons tracés, au pied des
plantes ou au moyen d'arrosoir)
|
|
|
|
|
Comment avez-vous dosé l'apport du produit ?
(poignée de main, gobelet, ou autre)
|
|
|
|
|
Combien de poignée de main, de gobelet, ou
autre avez-vous
apporté par plant par sillon ou par arrosoir
?
|
|
|
|
|
Si l'apport est fait avec l'arrosoir, combien
d'arrosoir avezvousapporté par unité de surface ?
|
|
|
|
|
Pourquoi avez-vous fertilisé ?
(Croissance, fructification,
carence...)
|
|
|
|
|
Qui sont ceux qui ont
fertilisé ?(producteur,
MOF2, MOS, autre) ?combien sont- ils ?
|
|
|
|
|
Aviez- vous fertilisé une autre culture avec le reste du
produit ?
|
|
|
|
|
Si oui, quelle quantité restante du produit a
été utilisée ?
|
|
|
|
|
2MOF= Main d'oeuvre Familiale, MOS= Main d'oeuvre
Salariée, autre= main-d'oeuvre ponctuelle, entraide voisins... (à
préciser)
TRAITEMENT PHYTOSANITAIRE (TP)
Date du dernier traitement phytosanitaire
enregistré sur la fiche précédente :
|
TP 1
|
TP 2
|
TP 3
|
TP 4
|
Quel est le produit que vous avez utilisé
pour le traitement ?
|
|
|
|
|
Quand avez-vous appliqué le produit
(date)?
|
|
|
|
|
Quelle unité de surface est
considérée pour cette opération
(parcelle tomate ou, planche, ou plusieurs parcelle
à préciser...) Précise le nombre
|
|
|
|
|
Avec quel matériel avez vous
traité ?(arrosoir,
pulvérisateur...)
|
|
|
|
|
Quelle est la contenance du matériel ?
|
|
|
|
|
Combien d'arrosoir ou
pulvérisateur avez vous-apportez par unité de
surface ?
|
|
|
|
|
Quel doseur avez-vous utilisé pour
mesurer la quantité de produit
pure ?
|
|
|
|
|
Quelle quantité du produit pure
aviez-vous versé dans le matériel de traitement ?
|
|
|
|
|
Quel est l'ennemi ciblé ?(maladie,
insectes, mauvaises herbes...) préciser
|
|
|
|
|
Comment se manifestent les attaques de l'ennemi ?
|
|
|
|
|
Qui sont ceux qui ont
traité ?(producteur, MOF, MOS, autre)
?
Combien sont- ils ?
|
|
|
|
|
Avez- vous traité une autre culture avec le reste du
produit ?
|
|
|
|
|
Si oui, quelle quantité restante du produit a
été utilisée ?
|
|
|
|
|
IRRIGATION (IRRIG)
A. Pour mettre en évidence des longues
périodes sans arrosage
L'irrigation a-t-elle été
régulière(=sans interruption) depuis la dernière
visite ? D OUI D NON Si non, pendant combien de temps la parcelle n'a pas
été irriguée ? .
Sur quelle période ?
Pour quelle raison ? D Rareté de l'eau D Problème
Pompe
D Problème main d'oeuvre D Autre :
B. Pour mettre en évidence des changements de
fréquences de l'irrigation, souvent liés à des changements
des besoins de la plante en eau
L'irrigation a-t-elle été uniforme(=toujours
la même fréquence) depuis la dernière visite ?
f OUI D NON
éSi non préciser les dates ou les stades de la
culture correspondant et remplir 1 colonne par période uniforme.
Période considérée(stade culture
ou, nbre
|
|
semaine après repiquage ou,
date)
|
Comment arrosez- vous vos plants de
tomate ?(manuel, tuyau, asperseurs)
|
|
Quelle unité de surface est
considérée pour cette opération (parcelle
tomate ou, planche, ou plusieurs parcelle à préciser...)
Précise le nombre
|
|
Combien de fois arrosez-vous vos plants par jour
?
|
|
Combien d'arrosoir d'eau apportez- vous
(manuel)
ou pendant combien de temps arrosez-vouspar
|
|
irrigation
|
Si irrigation manuelle, contenance de
l'arrosoir
|
|
Qui arrose les plants de tomate ?
(producteur, MOF, MOS, autre) ?Combien sont-ils ?
|
|
RECOLTE
|
Récolte 1
|
Récolte 2
|
Récolte 3
|
Récolte 4
|
A quelle date avez-vous fait la récolte ?
|
|
|
|
|
Quels sont les matériels de récolte ?
|
|
|
|
|
Qui récolte ? (producteur, MOF, MOS,
autre) ?
Combien sont-ils ?
|
|
|
|
|
Quelle est la quantité de tomate récoltée
?
|
|
|
|
|
COMMENTAIRESUR LES DIFFERENTES ACTIVITES
EFFECTUEES
Annexe 3 :Durée des cycles de culture et
rendements
Site
|
Parcelle
|
Date de semis (S)
|
Date de repiquage (R)
|
Date de fin de culture (FC)
|
Durée pépinière
S-R (jours)
|
Durée du cycle S-FC (jours)
|
Superficie pépinière
(m2)
|
Superficie parcelle (m2)
|
Rendement (kg/m2)
|
Cotonou
|
EA6
|
01/09/2011
|
09/10/2011
|
28/12/2011
|
38
|
80
|
2
|
306
|
0,49
|
EA7
|
02/10/2011
|
11/11/2011
|
24/12/2011
|
40
|
43
|
1
|
126
|
1,25
|
EA10
|
17/10/2011
|
23/11/2011
|
29/01/2012
|
37
|
67
|
1,5
|
196
|
0,00
|
EA12
|
02/09/2011
|
04/10/2011
|
21/11/2011
|
32
|
48
|
12
|
546
|
0,79
|
Pahou
|
EA17
|
27/10/2011
|
21/11/2011
|
11/02/2012
|
25
|
82
|
6
|
168,7
|
0,01
|
EA19
|
01/11/2011
|
21/11/2011
|
27/12/2011
|
20
|
36
|
6
|
1914,9
|
0,00
|
EA28
|
05/09/2011
|
05/10/2011
|
18/11/2011
|
30
|
44
|
1,8
|
921,5
|
0,00
|
EA38
|
17/10/2011
|
17/11/2011
|
13/01/2012
|
31
|
57
|
7
|
895,2
|
0,00
|
EA39
|
10/11/2011
|
14/12/2011
|
18/02/2012
|
34
|
66
|
2
|
759,8
|
0,57
|
Grand-EA37 Popo
|
EA 33
|
11/12/2011
|
05/01/2012
|
28/02/2012
|
25
|
54
|
21,3
|
2200
|
0,51
|
|
09/10/2011
|
30/10/2011
|
09/01/2012
|
21
|
71
|
12
|
576
|
2,12
|
EA40
|
05/11/2011
|
05/12/2011
|
10/02/2012
|
30
|
67
|
11
|
963
|
0,17
|
Annexe 4 : Quantités d'intrants apportées
par parcelle
Localité
|
parcelle
|
Superficie (m2)
|
FERTILISATION ORGANIQUE (Fiente de
volaille)
|
FERTILISATION MINERALE
|
IRRIGATION
|
RECOLTE
|
Nbre appl
|
Apport d'azote (kg.ha-1)
|
Nbre appl
|
Apports d'azote (kg.ha-1)
|
Type d'irrigation
|
Volume d'eau (L/m2)
|
Nombre de récolte
|
Rendement (t/ha)
|
Cotonou
|
EA6
|
306
|
4
|
2364
|
7
|
979
|
Manuel
|
1358
|
1
|
4,9
|
EA7
|
126
|
3
|
2703
|
5
|
250
|
Manuel
|
1806
|
6
|
12,5
|
EA10
|
196
|
1
|
559
|
2
|
211
|
Tuyau
|
985
|
1
|
0,0
|
EA12
|
546
|
3
|
731
|
7
|
68
|
Manuel
|
2312
|
3
|
7,9
|
Pahou
|
EA17
|
169
|
3
|
1093
|
3
|
235
|
Tuyau
|
670
|
1
|
0,1
|
EA19
|
1915
|
1
|
608
|
2
|
58
|
Tuyau
|
215
|
1
|
0,0
|
EA28
|
922
|
2
|
1351
|
1
|
19
|
Manuel
|
541
|
1
|
0,0
|
EA38
|
895
|
3
|
2258
|
0
|
0
|
Tuyau
|
3590
|
1
|
0,0
|
EA39
|
760
|
3
|
1594
|
1
|
0
|
Tuyau
|
3758
|
4
|
5,7
|
Grand Popo
|
EA40
|
963
|
0
|
0
|
1
|
59
|
Tuyau
|
2259
|
4
|
1,7
|
EA33
|
2200
|
0
|
0
|
5
|
274
|
Tuyau
|
146
|
6
|
5,1
|
EA37
|
576
|
1
|
486
|
1
|
22
|
Tuyau
|
1643
|
4
|
21,2
|
Annexe 5 :Caractéristiques physico-chimiques des
sols, décembre 2011
Parcelle
|
Limon (%)
|
Argile (%)
|
Sable (%)
|
Texture
|
EA6
|
0,75
|
7,75
|
91,5
|
Sableux
|
EA 7
|
1
|
1,75
|
97,25
|
Sableux
|
EA 10
|
1,25
|
0,75
|
98
|
Sableux
|
EA 12
|
1,5
|
15
|
83,5
|
Limono-sableux
|
EA 17
|
1,25
|
2
|
96,75
|
Sableux
|
EA 19
|
5
|
9,75
|
85,25
|
Sablo-limoneux
|
EA 28
|
1,75
|
13
|
85,25
|
Sablo-limoneux
|
EA 33
|
12,75
|
65
|
22,25
|
Argileux
|
EA 37
|
1,75
|
4,5
|
93,75
|
Sableux
|
EA 38
|
2
|
2
|
96
|
Sableux
|
EA 39
|
0,75
|
7,75
|
91,5
|
Sableux
|
EA 40
|
0,75
|
3,25
|
96
|
Sableux
|
Parcelle
|
C/N
|
MO (%)
|
Azote tot (%)
|
CEC(meq/1 00g)
|
C org (%)
|
EA6
|
15,2
|
1,7
|
0,064
|
5
|
0,98
|
EA 7
|
20,9
|
1,8
|
0,050
|
5
|
1,05
|
EA 10
|
23,5
|
1,5
|
0,036
|
4
|
0,86
|
EA 12
|
19,0
|
1,9
|
0,059
|
7
|
1,12
|
EA 17
|
21,8
|
1,8
|
0,048
|
6
|
1,04
|
EA 19
|
21,8
|
2,4
|
0,064
|
6
|
1,40
|
EA 28
|
30,4
|
2,0
|
0,039
|
7
|
1,19
|
EA 33
|
20,6
|
5,3
|
0,148
|
16
|
3,06
|
EA 37
|
16,8
|
1,2
|
0,042
|
3
|
0,70
|
EA 38
|
17,9
|
2,2
|
0,070
|
4
|
1,25
|
EA 39
|
22,2
|
2,5
|
0,064
|
5
|
1,43
|
EA 40
|
19,1
|
1,5
|
0,045
|
4
|
0,86
|
Parcelle
|
NH4+ (ppm)
|
NO3- (ppm)
|
P assimilable (Bray 1, ppm)
|
K+(meq/100g)
|
EA6
|
4,5
|
13,5
|
886
|
1,1
|
EA 7
|
3,8
|
9,1
|
56
|
1,2
|
EA 10
|
2,9
|
15,8
|
106
|
0,8
|
EA 12
|
2,3
|
6,1
|
451
|
1,1
|
EA 17
|
7,3
|
8,8
|
110
|
1,0
|
EA 19
|
1,5
|
9,0
|
458
|
0,8
|
EA 28
|
4,4
|
8,8
|
515
|
1,9
|
EA 33
|
3,1
|
13,9
|
24
|
1,3
|
EA 37
|
2,2
|
13,3
|
100
|
0,3
|
EA 38
|
3,1
|
10,8
|
679
|
0,7
|
EA 39
|
4,6
|
10,7
|
106
|
0,6
|
EA 40
|
2,2
|
10,3
|
622
|
0,5
|
|
|