République Démocratique du
Congo
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES
INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL
ISDR - UVIRA
isdruvira2009@yahoo.fr
BP 6606 BUJUMBURA /BURUNDI
B.P. 6606 BUJUMBURA
ANALYSE DELA SITUATION NUTRITIONNELLE DES PERSONNES
SEROPOSITIVES DANS LA ZONE DE SANTE D'UVIRA.
Proposition d'une alternative durable par la plante
tonifiante Moringa Oleifera.
Par : Urbain MWENYIMALI RWANDIKA
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention de diplôme de Licencié en Développement
Rural.
Niveau de technicité : A0
Directeur : Destin AJABU
BIHIMANA
Chef des travaux
Maître en Management
.
Mai 2011
PRELUDE
Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.
Merci Seigneur pour toute merveille que vous ne cessez
d'opérer pour tes humbles serviteurs.
Il utilisait la nourriture (le Vin et le vinaigre) qu'il
portait sur lui pour traiter les plaies : un bon exemple de l'utilisation
de la nourriture en tant que médicaments précieux.
L'exemple de l'histoire de bon samaritain (Luc 10 :
25-37).
IN MEMORIAM
Hommage à vous ma belle regretté très
Chère Maman Dodola Georgette RIZIKI, pour m'avoir mis au monde,
orienté, conseillé et protégé tout au long de mon
jeune âge.
Voilà aujourd'hui les fruits de votre effort lequel
vous ne consommez pas.
Je garderai vos sages conseils et vos bonnes
manières.
Que ton âme repose en paix et que la terre de nos
ancêtres soit douce et légère à votre
égard.
Trouve ici notre reconnaissance et à nous revoir le
dernier jour.
Votre fils Urbain MWENYIMALI R.
Urbain MWENYIMALI R
DEDICACE
A L'éternel Dieu tout puissant pour la vie et la
grâce qu'il ne cesse de m'offrir,
A vous Mon père Patrice MIHIGHO RWANDIKA, pour les
soutiens moraux et réconforts que vous avez manifestés à
notre faveur.
A vous Ma très chère épouse Jeanne d'arc
MUKINAYI pour l'amour, dévouement, confiance, sacrifice que vous ne
cessez de faire preuve pour moi.
A vous mes préférés enfants :
Delphin de Marie MUSHAYUMA, Patrice de Marie MIHIGHO et Victoire de Marie IRAGI
pour avoir acceptés de subir le coût et la charge de notre
formation.
A vous mes Sponsors : Claude MIHIGO, Denise KUZURI BORA
et son époux Claude CIGANGU,...
Urbain MWENYIMALI R
REMERCIEMENTS
C'est pour moi un moment favorable de
présenter, de témoigner et de marquer un signe de
sincère reconnaissance aux personnalités qui m'ont aidé
d'une manière ou d'une autre afin d'atteindre ce niveau de formation.
Monsieur Chef de Travaux Maître Destin
AJABU BIHIMANA qui, en dépit des ses lourdes occupations et charges des
responsabilités, a bien accepté la direction de ce
mémoire. Monsieur trouve ici l'expression de notre profond
remerciement et que le bon Dieu vous comble beaucoup de sagesse et de
simplicité.
Mes sincères gratitudes s'adressent
à Mon père Patrice MIHIGHO R, à mon petit frère
Claude MIHIGHO B, à ma grande soeur Denise KUZURI BORA et son
époux Claude CHIGANGU pour vos soutiens matériels et financiers
sans lesquels la finalisation de ce présent travail pourrait être
impossible.
Que mon épouse Jeanne d'arc MUKINAYI
et ses précieux enfants Patrice de Marie MIHIGO M, Victoire de Marie
IRAGI M et Delphin de Marie MUSHAYUMA M trouvent ici notre signe de
remerciement en eux pour avoir accepté de manquer l'affection de leur
père en raison de leur concentration pour ce modeste travail.
Mes remerciements et compliments s'adressent
plus particulièrement aux familles : Patrice MIHIGO, ASSUMANI
Monique, Adrien KASKILE NTURUBIKA, AMANI SALEHE, Victor SAFARI
KAHINDO, MUSAFIRI TOTO, John BALOLEBWAMI MUZINGWA, Bonaventure MACHUMU,
Antoine KITUMBO MALI, Cléophace BASALUCHI, Innocent MUNGENGA pour leurs
soutiens moraux, réconforts, et matériels qu'elles sont
manifestées tout long de ces deux dernières années de
notre cycle de licence.
Je saisi de cette occasion pour remercier
aussi les amis de lutte et les connaissances qui nous ont été
utiles pour un bon accomplissement de notre cycle de licence. Il s'agit entre
autres : Mr. VISIVIRWA HAMINOSI Visi le chargé de programme
au PAM Uvira, Josué BYAMUNGU food monitoring au PAM Uvira, Adolphe
MUWAWA chargé de suivi et évaluation à l'Africaire
RDC-Uvira, Silas MAGUMU MBINDO, Pascal KASHEKE, Jean- marie YAMUNGU, Ruben
OMBENI, NEEMA Mignonne,...
A vous mes soeurs et frères en chair
et en christ que vos prières et encouragements puisse être
récompensés par le bon Dieu le tout puissant.
Urbain MWENYIMALI R.
PRINCIPAUX SIGLES ET
ABREVIATIONS
0. INTRODUCTION GENERALE
Les régions plus touchées par
l'insécurité alimentaire, la pauvreté et la mauvaise
gouvernance sont parmi les pays du monde les plus affectés par
l'épidémie du VIH/Sida. Selon l'ONU SIDA, sur les 38 millions de
personnes de par le monde qui seraient infectées par le virus, 25
millions vivent dans la région d'Afrique sub-saharienne, dont 57% sont
des femmes. Ceci ne veut pas dire par corrélation qu'un fort
accroissement économique est un remède contre le VIH/Sida. Cela
veut dire plutôt que les communautés les plus touchées
sont précaires à cause de la baisse de fertilité des
sols, des habitudes alimentaires primitives, d'un manque d'accès
à la terre, des semences de mauvaise qualité, des savoirs paysans
et de leur incapacité à générer des revenus
alternatifs.
Tous ces facteurs rendent ces populations vulnérables
et moins capables de lutter contre l'épidémie et d'autres
maladies opportunistes car, elles sont mal nourries et
épuisées.
Dans les pays du nord et/ou industrialisés, la moyenne
de survie d'une personne infectée par le virus est de 20 ans, alors que
dans les pays d'Afrique ou les pays du Sud, elle est de 5 ans. (PRR
2007/6, VIH/Sida et Nutrition, CTA, 2007)
Une bonne nutrition ne veut pas dire avoir accès
à assez de nourriture pour ne pas avoir faim.
Cela implique d'avoir une alimentation
équilibrée et variée qui apporte des vitamines, des
minéraux et les trois groupes d'aliments essentiels (protides, lipides
et glucides) en quantité suffisante et de façon
régulière.
Or, très souvent les populations les plus pauvres ne
font pas le meilleur usage de peu de nourriture dont elles disposent car elles
ne connaissent pas les besoins de leurs corps sur le plan nutritionnel.
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Depuis des années, le nombre de savants ou
scientifiques intéressés au développement de la
santé, de la sécurité alimentaire et de la nutrition, du
VIH/Sida ne cesse d'accroître.
La malnutrition aigue sévère
constitue un problème majeur dans la République
Démocratique du Congo, tel que stigmatisé par la dernière
enquête EDS (Enquête Démographique et Santé)
publié en 2008 cité par le ministère de
la santé de la RDC dans document sur Prise en charge
Communautaire Contre la Malnutrition on Aigue (PRONANUT, UNICEF,
ACF/RDC., 2009)
Selon l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO) citée par Madame Rebecca DENNIS, 850 millions des
personnes dans le monde sont touchées par l'insécurité
alimentaire, parmi lesquelles 820 millions vivent dans les pays en voie de
développement (TEAR FUND, Pas à Pas, 2009)
Dix ans après l'engagement des Chefs d'états et
des gouvernements de par le monde, Il est de constaté avec regret des
retards considérables dans l'accomplissement des objectifs du
millénaire pour le développement.
De ce point de vue, nous prenons en considération les
objectifs d'ordre sanitaire, social, économique et environnemental, car
chaque jour des milliers de personnes meurent du VIH/sida, de la
malnutrition, alors que le marché de l'alimentation est
sursaturé. (Stany VWIMA., 2008).
En l'an 2000, 189 chefs d'Etats et des gouvernements des
nations, ont approuvé à la fin du sommet du millénaire,
une déclaration du millénaire pour le développement dans
laquelle il ressort la nécessité de renouveler les efforts pour
un développement durable.
Ces OMD (Objectifs du Millénaire pour le
Développement) sont des cibles que l'ensemble des institutions
internationales s'est donné en vue de réduire de moitié la
pauvreté dans le monde et d'améliorer la situation des plus
démunis d'ici l'an 2015. Maintenant, en l'an 2010, nous sommes
à l'aube de l'an 2015 et aucune amélioration ne se fait
sentir.
D'où, la nécessité de combattre la faim
(malnutrition et/ou l'insécurité alimentaire), le VIH/Sida et
autres maladies opportunistes.
0.2. PROBLEMATIQUE
L'alimentation est un droit humain et fondamental. Si nous ne
disposons pas suffisamment d'aliments de qualité, nous pouvons tomber
malade, voir mourir, pourtant le nombre de personnes sous alimentées
dans le monde ne cesse de croître.
Les lourdes répercussions du VIH /Sida sur la
nutrition de la population sont remarquables.
Par le passé, il y avait un adulte pour travailler -semer
des graines et labourer les champs.
Maintenant qu'un adulte sur quatre est séropositif dans la
région, beaucoup de gens sont trop malades pour travailler ou sont
déjà morts. (Roger MOORE, 2005)
Les changements climatiques augmentent la probabilité
des pertes des récoltes et de l'insécurité alimentaires.
Bien que les populations se retrouvent dans les zones rurales préservent
l'essentiel de l'environnement rural depuis des années, l'augmentation
de la faim et de pression démographique les ont poussées à
adopter certaines pratiques agricoles nuisibles pour l'environnement.
L'insécurité alimentaire est
particulièrement un problème dans les zones rurales, où
l'agriculture est la principale activité économique.
Le VIH/Sida affecte les communautés dans le monde
entier, surtout en Afrique subsaharienne. (Jennifer ORGAN,
www.aahuk.org)
La lutte contre VIH/Sida ainsi que la lutte contre la faim
font partie de la cible des objectifs de millénaire pour le
développement. Alors c'est un défi pour l'humanité.
Chaque jour qui passe ces deux fléaux déciment les
vies humaines dans le monde.
L'impact du VIH/Sida en Afrique est énorme. Raison pour
laquelle beaucoup d'efforts doivent être conjugués dans le but
d'atténuer l'impact de l'épidémie sur les populations
rurales car la tendance actuelle est de la ruralisation de la pandémie
du VIH/Sida.
La RD Congo a été ravagé par des
années de guerre civile. Avec ces événements malheureux,
dans les milieux ruraux en particulier, on constate le délabrement des
infrastructures de base (centre de santé, route de desserte agricole,
installation d'irrigation et de transformation des produits agricoles). Ce
problème s'ajoute au manque criant des moyens d'éducation ou
d'encadrement de la population pour acquérir une nouvelle connaissance,
une information et de communication pour le progrès.
Le milieu rural congolais, qui sort timidement d'une longue
période de conflits armés, fait pourtant face à une
nouvelle guerre : le VIH/Sida et l'insécurité alimentaire,
deux fléaux du tiers monde. La maladie profite à la fois de
l'absence de programmes adéquats d'intégration des bonnes
pratiques et de sensibilisation sur le VIH/Sida ainsi que du manque d'outils
d'information et de communication.
La FAO a établi des écoles pratiques
d'agricultures et de vie pour les jeunes, ou les orphelins du Sida et autres
jeunes vulnérables apprennent à améliorer leurs
compétences en matière d'agriculture et de vie.
L'action des quelques organisations engagées dans la
lutte contre la propagation du VIH/Sida en en milieux ruraux enclavés
s'avère inefficace à cause de l'insuffisance des acteurs pouvant
vulgariser les innovations et les moyens logistiques nécessaires.
Etre porteur du virus de VIH/Sida n'est plus une sentence de
mort..., du moins dans les pays développés. (PRR 2007/6,
Op. Cit.)
Les problèmes nutritionnels étant observés
de temps en temps chez les personnes saines, il est fort possible que le
problème de la malnutrition puisse être fréquent chez les
personnes séropositives.
De ce fait, les personnes vivant avec le VIH/sida ont la
difficulté à maintenir une bonne alimentation à un moment
donné de leur vie.
Les problèmes de la malnutrition chez le PVV peuvent
être dus au virus lui-même ou aux effets des
antirétroviraux, car le VIH peut infecter certaines cellules
immunitaires des intestins, provoquant ainsi une inflammation locale et une
difficulté à absorber les nutriments et les médicaments.
(PRR 2007/6, Op. Cit.)
Cela peut provoquer une perte de poids ou conduire à
des carences en vitamines et en minéraux. De plus, les besoins
alimentaires des personnes vivant avec le VIH/Sida sont plus importants parce
que leurs corps doivent travailler fort pour dompter une infection virale
chronique et lutter contre les infections opportunistes. (PRR 2007/6,
Op. Cit., p.)
La consommation alimentaire basée sur une
catégorie d'aliments, constitué essentiellement par la farine
des tubercules accompagnés par les fretins, les autres aliments tels que
les céréales, les légumineuses et les feuilles de
certaines plantes étant consommés en faible proportion dans
l'alimentation au quotidien, pour de raison des tabous alimentaires et
considération non élucidées, entraine les PVV en
particulier dans une situation de malnutrition.
La déficience des produits agroalimentaires dans la
zone de santé d'Uvira est un élément important dans la
dégradation de l'état nutritionnel dans tout le territoire
d'Uvira.
Plusieurs solutions, comme celles de distribution des vivres
par le PAM (Programme Alimentaire Mondial) à travers ses partenaires
opérationnels dans leur programme de réhabilitation de malnutris,
ont été tentées, mais le désastre reste continuel
ou un cercle vicieux. (Placide BWIJA M, 2008, p.).
Au Sud-Kivu en général et en territoire d'Uvira
en particulier, les causes fondamentales de la malnutrition et de la
précarité de la mort des personnes séropositives sont
d'ordre socio-économique d'une part et résultent de
l'insuffisance alimentaire dans laquelle vit la population d'autre part.
(Placide BWIJA M., Op. Cit.)
Outre ses causes précédemment citées, qui
nous paraissent fondamentales, plusieurs autres causes secondaires peuvent
déclencher des carences nutritionnelles : l'ignorance de
l'équilibre de trois groupes d'aliments : les lipides, les glucides
et les protides, mais aussi les vitamines, les minéraux et les
oligo-éléments.
Dans nos régions, souvent un ou deux voir même
plus, de ces éléments sont manquants ou insignifiants dans la
ration alimentaire quotidienne.
Or, l'institut britannique des hautes études en
développement (IDS) démontre à travers leur récente
étude l'incidence de la malnutrition sur la progression de la maladie en
Afrique (J. EDSTROM et S.FIONA, 2007).
- Les besoins énergétiques et caloriques d'une
personne atteinte du VIH/Sida, ou convalescent après une maladie
opportuniste, sont très nettement supérieurs à ceux d'une
personne indemne de l'infection
- Les déficiences vitaminiques et une perte de poids de
plus de 10% sont intimement liées à la progression des maladies
opportunistes qui peuvent entraîner la mort.
Eu égard à tout ce qui précède, nous
nous sommes posés les questions ci-dessous :
· Quel est l'état nutritionnel de personnes
séropositives et les personnes affectées par les VIH/Sida
à Uvira ?
· Quels sont les facteurs explicatifs de la malnutrition
chez le PVV
· Que peut-on faire pour améliorer l'état
nutritionnel de PVV en vue de réduire la morbidité
élevée liée à la prévalence de la
malnutrition chez cette catégorie de personnes ?
3. HYPOTHESES DE TRAVAIL
D'après M. GRAWITZ Cité
par Urbain M, (2000), l'hypothèse est
la proposition des réponses aux questions posées à propos
de l'objet de la recherche, formulée en des termes tels que
l'observation ou l'analyse puisse fournir une réponse.
Il s'agit d'un procédé de raisonnement scientifique
qui consiste à supposer quelque chose qu'on vérifie par ses
conséquences.
Les PVV de la Cité d'Uvira seraient dans un état
nutritionnel déplorable marqué par la malnutrition qui les expose
à la contamination des infections opportunistes les précipitant
à la mort.
Les facteurs explicatifs de la malnutrition chez le PVV
seraient légions : l'assistance alimentaire par la distribution des
vivres (Food items) de PAM ne serait qu'une solution partielle, la
quantité des vivres distribués étant insuffisante et
la plupart des PVV préféreraient des vivres autres que ceux dont
elles bénéficient actuellement ; beaucoup de PVV
n'intégreraient pas les trois groupes d'aliments dans leur alimentation
de par leurs habitudes alimentaires ; cette assistance
développerait chez les PVV une attitude attentiste et d'éternels
assistés et les maintiendrait dans une situation de dépendance
totale.
Impliquer les PVV dans les actions destinées à
intégrer le Moringa Oléifera dans leurs habitudes alimentaires
à travers la sensibilisation de la population sur les valeurs
nutritionnelles de cette plante alimentaire et la vulgarisation de cette
culture dans la zone de santé d'Uvira permettraient de lutter contre la
malnutrition et les maladies opportunistes chez les PVV et de limiter leur
dépendance de l'assistance alimentaire et nutritionnelle de PAM.
4. OBJET ET OBJECTIFS DU
TRAVAIL
A travers ce travail, nous avons voulu éclairé
l'opinion sur la situation nutritionnelle de personnes séropositives de
la zone de santé d'Uvira, d'en identifier et expliquer les facteurs
causes et établir la corrélation entre l'état
nutritionnelle des PVV de la zone de santé d'Uvira et les maladies
opportunistes qui les précipitent à la mort.
La connaissance de l'état nutritionnel d'un individu
permet de détecter précocement tout désordre avant que
les signes cliniques de la malnutrition n'apparaissent, de donner des conseils
de régime et de programme des actions éducatives adaptés
aux besoins des individus concernés.
L'objectif est de proposer une stratégie
d'intégration de Moringa oleifera dans les habitudes alimentaires des
PVV de par ses valeurs alimentaires et nutritionnelles susceptibles
d'améliorer leur situation nutritionnelle.
Spécifiquement, il s'agira de sensibiliser les PVV sur
les valeurs alimentaires et nutritionnelles du Moringa oleifera et de
vulgariser cette culture dans la zone de santé d'Uvira en vue de
l'intégrer dans les habitudes alimentaires de la population.
5. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix du sujet de ce travail est justifié par notre
constat négatif vis-à-vis de la situation des PVV et le souci de
contribuer à l'amélioration des conditions de vie de personnes
séropositives sous alimentées et / ou mal nourries, car la
sécurité alimentaire et la nutrition constitue deux volets
très importants dans la prise en charge de l'infection VIH/Sida et de
la malnutrition.
Beaucoup d'acteurs intervenant dans la lutte contre le
VIH/Sida dans la Cité s'intéresse trop peu à ce volet.
La Santé d'une communauté humaine est un
élément important pour son épanouissement. (M
Normand-WILLIAMS de l'OMS, 1965).
Notre souci est de vulgariser l'usage ou l'intégration
des produits et sous produits de la plante tonifiante Moringa oleifera dans les
habitudes alimentaires de la population et plus particulièrement les
séropositifs pour leur bonne alimentation, car cette plante donne du
tonus au séropositif grâce à un fort apport en vitamines et
qui pourraient même contribuer à renforcer le système
immunitaire de leur organisme.
Le présent travail offre à la fois
l'intérêt théorique et pratique.
Théoriquement, ce travail donne des renseignements sur
l'analyse de l'état nutritionnel de personnes séropositives dans
la zone de santé d'Uvira, ses causes et son incidence sur la
santé de la population. Il constitue donc une référence
utile aux autres chercheurs dans ce domaine.
Sur le plan pratique, ce travail débouchera sur la
stratégie d'appui à l'intégration de la plante
tonifiante Moringa oleifera dans les habitudes alimentaires comme une des
solutions à l'insécurité alimentaire et à la
malnutrition chez les PVV.
6. APPROCHE METHODOLOGIQUE
DE RECHERCHE
Pour monter une stratégie efficace et efficiente dans
la lutte contre l'insécurité alimentaire à l'égard
des personnes séropositives dans la zone de santé d'Uvira, nous
avons fait recours à l'approche méthodologique,
ci-dessous :
a. la méthode
Méthode analytique :
cette approche méthodologique nous a permis de faire une analyse des
causes à effets de l'insécurité alimentaire et de la
malnutrition dans la zone de santé d'Uvira à l'égard des
personnes affectées et vivant avec le VIH/Sida pour en tirer une
conclusion.
b. Les techniques
D'après TSHIMANGA M(1996), la
technique est un outil à la recherche d'une vérité.
Entretien
L'entretien avec les PVV et les infirmiers et/ou les
responsables des structures de prise en charge sanito-nutritionnelle des PVV
sur base d'un questionnaire, nous a permis d'avoir des informations utiles pour
nous permettre d'analyser l'état nutritionnel de ces personnes dans la
zone de santé d'Uvira.
Observation directe
Elle est définie par DESJEUX D(1987)
comme une méthode d'analyse situationnelle.
Ces outils nous ont permis de récolter les données
de cette étude qui a nécessité une observation et
l'analyse sociale de la population.
On a procédé à une analyse, qui
s'était concrétisée grâce à des visites
régulières des familles dans le centre de distribution de vivres
ou de la ration alimentaire dans la cité d'Uvira, où nous nous
sommes entretenu avec certaines personnes séropositives, les infirmiers
ou les responsables de ces structures d'appui sur le sujet de la
présente étude.
La Documentation écrite,
Cette dernière nous a fourni des informations
supplémentaires sur l'évolution de la malnutrition et
l'importance de l'agriculture, de l'arbre ou plante, y compris l'importance de
la plante tonifiante Moringa oleifera qui est en mesure de relever ou
améliorer l'état nutritionnel de PVV ou autre catégorie
des personnes qui ont des problèmes de sous alimentation.
7. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE DU TRAVAIL
Le présent travail est limité dans le temps et
dans l'espace.
Il concerne l'aire géographique de la zone de
santé d'Uvira et non pas la superficie de tout le territoire
administratif d'Uvira, qui se retrouve dans la Province du Sud-Kivu en
République Démocratique du Congo.
Les données récoltées couvrent la
période allant de l'an 2005 à l'an 2010.
Notre analyse s'est limitée typiquement sur les cas des
personnes vivant avec le VIH/sida de différentes tranches d'âge
et présentant les signes cliniques de la malnutrition aigue admis ou pas
dans les structures de prise en charge oeuvrant dans de la zone de santé
d'Uvira et plus particulièrement dans la cité d'Uvira.
8. DIFFICULTES
RENCONTREES
Au cours de notre recherche sur le terrain dans l'optique de
rendre ce travail effectif, nous nous sommes heurté a une série
de difficultés d'ordre pratique que celui opérationnel.
Le sujet étant celui qui touche certaines
sensibilité et dignité, plusieurs acteurs et personnes
contactées ont été réticents à nous livrer
leurs opinions personnelles sur cette matière, d'autres encore nous ont
rendu la tâche difficile pour ce qui est de l'aspect investigation dans
certaines structures de prise en charge considérant la
confidentialité prônée par la récente loi
N°08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits des personnes
vivant avec le VIH/Sida et des personnes affectées en RD Congo ,
promulguée par le chef de l'état.
9. PRESENTATION SOMMAIRE DU
TRAVAIL
A part l'introduction, ce travail comprend trois
chapitres.
v Le premier chapitre, traite de la monographie, (il
présente brièvement la zone de santé d'Uvira et les
considérations théoriques sur le VIH/Sida et la plante Moringa)
v Le second chapitre est consacré à la
présentation des données et à l'interprétation des
résultats d'enquête.
v Enfin, le troisième chapitre présente une
approche stratégique conçu autour de l'intégration de la
plante tonifiante Moringa oleifera dans les cultures du milieu et dans les
habitudes alimentaires des PVV comme une des solutions au problème
nutritionnel rencontré par ceux-ci.
CHAPITRE 1. DESCRIPTION
GENERALE DE LA SITUATION SANITO-NUTRIONNELLE, SOCIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE DE
SANTE D'UVIRA
1.1. Cadre
géographique de la zone de santé d'Uvira.
1.1.1. Aspects historiques,
Administratifs, Organisationnels et géographiques
Selon Robert KASANGU(1998-1999), la Zone de
santé est une unité opérationnelle de planification
géographique délimitée et identifiée permettant de
procurer à une population plus ou moins de 100 000 habitants les
soins curatifs, préventifs, promotionnels et de réadaptations.
Elle ne correspond pas nécessairement aux entités
administratives.
La zone de santé d'Uvira est parmi les anciennes zones
de santé de l'Inspection Provinciale de la Santé du Sud-Kivu.
Elle a subi un morcellement lors du dernier découpage
des nouvelles zones de santé et district sanitaire dans le souci
d'approcher les patients des structures de soins de santé primaires en
l'an 2003 suivant l'arrêté N° 1250/CAB/MIN/S/AF/088/2003
portant définition de la carte sanitaire de la RD Congo (Province du
Sud-Kivu).
Elle est limitée :
- Au nord, par la zone de santé de la Ruzizi, (Village de
Kawizi)
- Au sud, par la zone de santé de Nundu (Village Kamba,
communément appelé MAKOBOLA)
- A l'Est par le Lac Tanganyika, un lac le plus poissonneux en
RDC, voire en Afrique
- A l'ouest par la Zone de santé de Haut plateau
d'Uvira/Bijombo (Chaîne de mont Mitumba)
Elle a une superficie de 1036 Km, et généralement
accessible par la grande route nationale (RN 5).
Elle est codifiée sous le numéro SK UVI
06040304.
Elle compte à son sein un nombre total de 51
établissements de soins.
La gestion quotidienne de la zone est assurée par un
comité de gestion constitué de 3 grandes équipes de
gestion, à savoir :
- Equipe cadres de BCZS
- Equipe technique BCZS
- Equipe d'appui BCZS
Au sein de la zone santé d'Uvira, il y a 21 CODESA
fonctionnels, composés de 10 à 30 membres chacun,
communément appelés les Relais Communautaires (ReCo).
La Zone de Santé d'Uvira se retrouve dans le district
sanitaire du Sud- Sud qui compte au total 9 Zones de santé, dont 4 Zones
de santé en territoire d'Uvira, 4 autres Zones de Santé dans le
territoire de Fizi et une autre zone de santé dans le territoire de
Mwenga.
Elle dispose : - 1 Hôpital Général de
Référence (HGR)
- 3 Centres Hospitaliers (CH de la
8eme CEPAC, CH de MAKOBOLA, CH Méthodiste Unie),
- 5 Centres de Santé de
Référence (CSR Kavimvira, CSR Mulongwe, CSR KABINDULA/MKC, CSR
Kalundu, CSR Mulongwe)
- 21 Centres de Santé.
Programme de lutte contre le VIH/Sida dans la Zone de
santé d'Uvira
Au sein de la zone de santé d'Uvira il y a de
différentes structures qui offrent les soins et services en faveur de
personnes séropositives, il s'agit de, et pour :
v La prise en charge en IST (Infection Sexuellement
Transmissible) : 21
Les Centres de dépistage volontaire : 2
v Les Centres de dépistage communautaire : 1
v Le Service PTME (Protection Transmission Mère et
Enfant) : 7
v Les Centres de prise en charge psychosociale : 2
v Les Centres de prise en charge en infection opportuniste :
4
v Les centres de traitement sous ARV
(Antirétroviral) : 4
Source : Rapport BCZS-Uvira, 2009.
1.1.2. Aspects socio-
économiques et démographiques (Agriculture, pêche et
élevage)
L'aire géographique constituant la zone de santé
d'Uvira, faisant partie de la zone administrative du territoire d'Uvira,
entité dans laquelle nous avons mené nos investigations
compte 23 1379 habitants. (Rapport BCZS-Uvira,
2009).
La population actuelle d'Uvira est
hétérogène, mais la majorité est
constituée des Bavira, des Bafuliru, d'autres tribus originaires de la
province du Sud-Kivu et de tout l'ensemble du pays, dont des Babebes, des
bashis, des Baregas, etc. sont minoritaires.
En ce qui concerne les activités
socio-économiques de la population, la grande partie de la population
vit des activités agricoles, des petits commerces, de l'élevage
ainsi que de la pêche.
Cependant, la situation sociale de la population reste
préoccupante : pas de salaire digne des agents de la fonction
publique, infrastructures de base délabrées,...
Le coût de vie est insoutenable, car la grande partie de
famille ou ménage vit avec moins de 2 dollars américains par
jour. (PAIDECO/CTB-Uvira, 2010)
L'agriculture est l'activité principale de la
population en Territoire d'Uvira. Celle-ci se rend en dehors de la Cité,
spécialement en groupement de Kijaga, Kalungwe, Kitundu, Kabindula,
Katala, Kagando et Muhungu où elle a des champs. L'agriculture
vivrière constitue le monopole de cette activité agricole. A
côté de l'agriculture, s'aligne un élevage extensif de
boeufs, porcs, chèvres et de la volaille. Le petit et grand commerce
occupe aussi une portion importante de la population. La vente des produits
agricoles et des produits de premières nécessités en
provenance de Bukavu, Burundi, Tanzanie et Zambie constitue le circuit
commercial de la population en Cité d'Uvira et de ses environs.
Sa position géo stratégique en face de la
capitale d'un pays voisin, Bujumbura/Burundi est un indicateur favorable de
déclenchement du processus de développement. Le territoire
d'Uvira est un centre de négoce, une forte densité
démographique, les crêtes du langage militaire et source de la
propagation des rumeurs, l'insécurité permanente à cause
de la psychose de la guerre et l'instabilité socio-économique,
déplacement de la population.
1.1.3. Situation
sanito-nutritionnelle et habitude alimentaire de la population de la zone de
santé d'Uvira
La Zone de Santé d'Uvira se retrouve dans le district
sanitaire du Sud- Sud qui compte au total 9 Zones de santé dont 4 Zones
de santé en territoire d'Uvira, 4 autres Zones de Santé dans le
territoire de Fizi et une autre zone de santé dans le territoire de
Mwenga. (PAIDECO/CTB-Uvira, Op. Cit.).
Elle dispose : - 1 Hôpital Général de
Référence (HGR)
- 3 Centres Hospitaliers (CH de la
8eme CEPAC, CH de MAKOBOLA, CH Méthodiste Uni).
- 5 Centres de Santé de
Référence (CSR Kavimvira, CSR Mulongwe, CSR KABINDULA/MKC, CSR
Kalundu, CSR Mulongwe,)
- 21 Centres de Santé.
Actuellement, la population du globe terrestre augmente de
plus en plus et est passée à 5.6 Milliards déjà en
l'an 1996 d'habitants alors que la superficie du globe sans les mers et
océans ; est de 149 millions de Km.
Ce qui revient à la densité de 33 à 34
habitants/Km, (Patrick MZE S., 2009).
De cette superficie mondiale, seulement 9 à 10% sont en
culture ; c'est-à-dire 1,35 à 1.4 milliards d'hectares.
Donc un ha de terrain arable cultivé sert à la
nutrition d'origine végétale de 3 habitants du globe.
(Patrick MZE S., Op Cit.)
Il précise que 70% des produits alimentaires dans le monde
entiers sont d'origine végétale ; et que chaque habitant a
besoin de 2500-3000 Kilocalories par jour.
Le droit à l'alimentation est un droit humain. Reconnu
aujourd'hui au niveau national, régional et international, il est
universel et appartient à chaque personne et groupe humain.
Pourtant, actuellement 852 millions des personnes sont
gravement, et permanence, sous-alimentées dans le monde dont 815
millions dans les pays en développement, 22 millions dans les pays en
transition et neuf millions dans les pays industrialisés. (FAO
citée par Christophe GOLAY et alii, 2006).
Selon ACF-USA RD Congo (2001) l'état
nutritionnel se définit comme étant une adaptation constante, une
résultante de trois facteurs fondamentaux qui sont : la
Consommation alimentaire, les besoin physiologiques et les dépenses
énergétiques.
En effet, la notion des besoins énergétiques
correspond aux différents dépenses de l'organisme, dont :
v le métabolisme de base
v la thermorégulation
v la croissance
v l'activité physique
v l'allaitement et la grossesse (état physiologique)
v l'état pathologique
Tandis que la nutrition, est l'ensemble de processus
d'absorption et d'utilisation d'aliments indispensables à l'organisme
pour assurer son entretien et ses besoins en énergie.
Toute fois, la notion de nutrition comprend l'alimentation mais
les deux concepts ne sont pas synonymes, car l'alimentation c'est une action de
nourrir ou de se nourrir.
Et les nutriments représentent les subsistances utiles et
assimilables fournis à notre organisme à la suite de la digestion
des aliments.
Pour apprécier l'état nutritionnel de la
population dans une communauté, d'après Robert KASANGU
(Op. Cit.), il existe 2 méthodes, à savoir : la
méthode d'enquête sur la consommation alimentaire, qui
malheureusement exige beaucoup de ressources et beaucoup de temps.
Le traitement de données consiste à passer dans des
ménages avec un questionnaire pour savoir ce qu'on a consommé 3
jours de suite. A partir de ces données recueillies, on va
évaluer l'apport des aliments consommés.
Et l'autre, c'est la méthode clinique : elle est
permet de voir directement l'impact nutritionnel sur l'individu, on
prélève des paramètres suivant :
v Niveau d'individu (Ici on voit la personne physique avec ses
paramètres)
- L'Indice poids/Taille ou le rapport poids/taille, permet
d'identifier la malnutrition
- L'Indice poids/ âge
v Niveau Communautaire : Selon la population qui est
ciblée par l'enquête, on essaie de calculer le taux ou le
pourcentage si on a par exemple : -10% c'est un déjà un
problème nutritionnel à la communauté.
En ce qui concerne les habitudes alimentaires dans la
région, comme l'a affirmé Placide BWIJA M (Op.
Cit.), les principaux éléments des régimes
alimentaires de la population de la plaine de la Ruzizi en particulier et
celles du territoire d'Uvira en général, sont les tubercules et
racines féculentes. Leur teneur en protéines est moins
élevé (Manioc 5%).
La où les tubercules sont présent en grande
quantité dans les régimes alimentaires, il y a couverture pour
apports énergétiques moyens, par contre, les apports protidiques
sont généralement déficitaires. (H. I. Vis
Cité par Placide BWIJA, Op Cit). On observe souvent, le
cas de déficience des protéines animales et des lipides dans la
ration alimentaire des populations de la zone.
Les cas de la malnutrition protéique sont
manifestés surtout chez les nourrissons, les femmes enceintes et les
femmes allaitantes.
Pour certaines cultures, la viande de poule et les oeufs font
l'objet des tabous alimentaires chez certaines femmes mariées. Il est
aussi de constater que la pâte de manioc accompagnée du lait, de
la viande cèdent la place aux patates douce avec les haricots.
La consommation alimentaire de certains produits d'origine
animale connaît une régression progressive tandis que pour les
produits d'origine agro-alimentaire, il n'y a pas assez d'interdit qui les
frappent. Raison pour laquelle nous soutenons la cause d'intégrer dans
les habitudes alimentaires des PVV un produit d'origine végétale
capable de les maintenir en bonne santé.
Connaissant, que l'ignorance de l'influence des apports
alimentaires de la ration sur la sous alimentation et les maladies ne
garantissent pas la bonne répartition familiale de nourriture, beaucoup
d'habitudes alimentaires négativistes peuvent favoriser l'incidence de
la malnutrition si aucune action d'éducation alimentaire
appliquées n'est assurée.
1.2. Cadre théorique
sur l'arbuste tonifiant Moringa oleifera
1.2.1. Présentation sommaire de Moringa oleifera
1.2.1.1. Classification classique
Règne : Plantae
Sous-règne :
Tracheobionta
Division : Magnoliopyte
Classe : Magnoliopsida
Ordre : Capparales
Famille : Moringaceae
Genre : Moringa
1.2.1.2. L'arbre dans le
contexte mondial
Il est originaire d'Arabie et du nord de l'
Inde et est maintenant
acclimatée dans presque toutes les régions tropicales, elle
résiste bien à la sécheresse et à une croissance
rapide. C'est un arbuste de 4 à 6m de hauteur, il peut atteindre 10m de
hauteur.
« Moringa » vient du
malayalam
muringa. La plupart des langues utilisent un dérivé
phonétique de ce mot pour désigner la plante(Arbuste).
Ci dessous, il est entendu que le mot Moringa se rapporte
à l'espèce Moringa oleifera sauf précision contraire.
On le trouve dans les champs et les jardins des régions
tropicales en Afrique de l'Ouest et en Asie. Ce petit arbre à croissance
rapide garde ses feuilles toute l'année. Il aime le soleil mais craint
les sols trop humides.
Ses feuilles, ses fleurs et ses jeunes fruits qui renferment 5
à 10 % de protéines se mangent comme légumes. Les
feuilles contiennent des sels minéraux, du calcium, du fer, du
potassium, du magnésium et des vitamines (A, B, C, E). Les graines
pilées sont utilisées depuis très longtemps le long du Nil
pour purifier l'eau.
Plusieurs parties de l'arbre sont utilisées dans la
pharmacopée traditionnelle pour soigner le scorbut, les maladies de
peau, les rhumatismes, les ulcères, la syphilis, etc.
Le Moringa oleifera (arbre de vie) est un cocktail
d'oligoéléments.
Parmi les 13 espèces connues, le Moringa oleifera est
particulièrement facile à multiplier et sa croissance est
très rapide. Les nombreuses utilisations économiques du Moringa
oleifera et la facilité de sa propagation ont suscité un
intérêt international grandissant pour cet arbre originaire d'Inde
que l'on trouve dans la plupart des pays tropicaux (Afrique, Asie,
Amériques).
Le Moringa est d'abord une plante vivrière : en
Inde, le Moringa oleifera est cultivé pour la production de ses fruits,
qui sont mangés cuits et exportés frais ou en conserve. Au Sahel,
les feuilles de Moringa oleifera sont consommées comme légume et
celles de Moringa stenopetala constituent le repas de base du peuple
Konso en Ethiopie.
Des analyses nutritionnelles ont montré que les
feuilles de Moringa oleifera sont plus riches en vitamines, minéraux et
protéines que la plupart des légumes. Beaucoup de programmes
utilisent les feuilles de Moringa oleifera contre la malnutrition et ses
maladies associées (cécité, etc.).
1.2.1.3. L'arbre à usages multiples
La tradition indienne de l'Ayurveda
indiquait que les feuilles du Moringa guérissaient plus de 300
maladies.
En
Inde, le Moringa est une plante
vivrière cultivée pour ses fruits, qui sont mangés cuits
et exportés frais ou en conserve. Au
Sahel, les feuilles
de Moringa oleifera sont consommées comme légumes et
celles de Moringa stenopetala constituent le repas de base du
peuple Konso en
Éthiopie.
Des analyses nutritionnelles ont montré que les feuilles
de Moringa oleifera sont plus riches en vitamines, minéraux et
protéines que la plupart des légumes.
Elles peuvent constituer un aliment complet puisqu'elles
contiennent deux fois plus de
protéines et
de calcium que le
lait, autant de
potassium que la
banane, autant de
vitamine A que
la
carotte, autant de fer que
la viande de boeuf ou les lentilles et deux fois plus de
vitamine C
qu'une
orange. Beaucoup de
programmes utilisent les feuilles de Moringa oleifera contre la
malnutrition et ses
maladies associées (
cécité,
etc.).
Les graines de Moringa contiennent un
polyélectrolyte
cationique
qui a montré son efficacité dans le traitement des eaux
(élimination de la
turbidité), en
remplacement du
sulfate
d'alumine ou d'autres
floculant. L'avantage de
l'utilisation de ces graines est double :
· substitution de floculant importé par un produit
local facilement accessible permettant une économie importante de
devises pour les pays du Sud,
· ce floculant, contrairement au sulfate d'alumine, est
totalement
biodégradable.
On peut également extraire de ses graines une huile
alimentaire intéressante, notamment en Afrique où beaucoup de
pays manquent d'huiles alimentaires, et une matière première
intéressante pour l'industrie cosmétique (
savon, parfum).
Une utilisation mixte du Moringa, pour la production d'huile et
d'agent floculant, est possible car le
tourteau issu de
l'extraction d'huile conserve ses capacités floculantes.
Ses racines servent à produire un condiment
alimentaire.
D'autres applications potentielles du Moringa, comme son
utilisation dans l'alimentation animale, comme
hormone de
croissance végétale, comme
engrais vert, en
phytopharmacie ou
comme
pâte
à papier font l'objet de recherches nombreuses.
1.2. 1.4. Culture
Le Moringa peut se trouver dans des zones très arides
comme le Sahara, mais il aime également Les climats semi-tropicaux
humides. Sa racine tubéreuse lui permet de se passer d'eau pendant
plusieurs mois. Son nom sénégalais
"Nébédaye", et son nom français
de "Néverdier" viendraient de l'anglais
"Never die": lorsqu'on le coupe ou que des jeunes
pousses sont brûlées par le soleil, il repousse aussitôt
avec les premières pluies. Il peut se planter par semis, en repiquage ou
en plein champ, ou par boutures.
On peut le cultiver de façon extensive pour une
production de graines (semences ou production d'huile) ou de façon
intensive irriguée pour une production optimale de feuilles (très
nutritives) avec une récolte toutes les 6 semaines! C'est un arbre
à croissance très rapide, jusqu'à 1 mètre par mois!
Facile à planter, "l'Ananambo", très
répandu dans cinq des six provinces de
Madagascar (
Fianarantsoa,
Tuléar,
Mahjunga,
Diego-Suarez
et
Tamatave),
se plante par bouture. Son reboisement en masse contribue à la
préservation de l'environnement et cet arbre se révèle un
pare-feu efficace.
1.2.1.5. Production
Plusieurs organismes ont isolé la protéine
active du floculant de Moringa pour faciliter son utilisation dans les usines
de traitement des eaux mais aussi pour l'
aquaculture d'
algues, les usines de
pâte à papier, les caves viticoles ou le secteur minier. La
production et l'utilisation du Moringa dans des conditions économiques
réelles sont en train d'être mise au point. Elle a
démarrée la promotion de cette plante en 2002, son
expérimentation agronomique en 2004 et sa vulgarisation depuis 2005,
avec l'appui de la communauté de la recherche scientifique.
Par ces actions, elle répondait parfaitement aux
dispositions du « Cadre Stratégique et Plan d'action de l'OMS AFRO
relatifs au renforcement des capacités locales de production en faveur
de la médecine traditionnelle dans la région africaine 2006-2010
» et aux recommandations de « l'atelier de renforcement des
capacités des Tradipraticiens de santé en matière de
culture, de récolte, de conservation et de transformation des plantes
médicinales », organisé en décembre 2006 par la plate
forme Associative Espace Créateurs, sous le patronage du
ministère de la santé et population, en partenariat avec le
Bureau de l'OMS Congo. Cet atelier recommandait particulièrement aux
organisations d'appui et d'accompagnement des acteurs du secteur de la
médecine traditionnelle, à adopter une politique de culture
à grande échelle notamment des plantes médicinales
usuelles. Et c'est bien le cas ici avec le Moringa Oleifera.
Ainsi, la remise des équipements modernes d'une valeur
de 21 900 000 CFA aux 13 groupements maraîchers basés à
Loua, à une dizaine de km de Brazzaville Sud et à 4 autres
basés à Odziba, à 100 km de Brazzaville Nord, marque pour
ainsi dire, en phase pilote, le coup d'envoi de la production puis de la mise
en marché de 3 tonnes de feuilles fraîches brut de Moringa environ
toutes les 6 semaines.
Ce matériel végétal on l'objet d'une
transformation, dans le cadre de la fabrication de la poudre de feuilles de
Moringa.
L'organisation Santé & Nature au Congo Brazzaville
on essayé cette poudre à la supplémentation
nutritionnelle notamment pour les enfants malnutries, des mères qui
allaitent et qui souffrent de l'anémie ainsi que les personnes qui
vivent avec le VIH, dans le cadre d'un projet d'étude de l'impact de la
supplémentation au Moringa Oléifera sur le statut nutritionnel
des personnes infectées par le VIH dont les résultats ont
été probants. (
www.moringanews/org )
1. 2 .2. Témoignage
sur les vertus de la plante Tonifiante à l'occurrence Moringa selon
certains auteurs
Isabelle
LINGER (2007), il dit que "La Moringa,
c'est notre nouvel arbre de vie" pour des séropositifs béninois.
Nicolas AHOUANSOU, président d'une
association béninoise de séropositifs de la ville de
Comè, à l'ouest de Cotonou, Il ajoute en
précisant que Moringa c'est arbre enthousiaste, en évoquant les
nouvelles possibilités en termes de revenus et de nutrition de cette
plante. (
www.moringanews/org).
"Je n'avais jamais planté un arbre de ma vie, mais pour
beaucoup d'entre nous, rejetés ou ayant perdu une activité
professionnelle par manque de force, cette culture nous redonne espoir et
dignité", explique ce commerçant sexagénaire, dirigeant
l'association APEVIVIS. (
www.moringanews/org).
En 2005, dans les régions d'Ouidah (40 km à
l'ouest de Cotonou) et Comè (70 km à l'ouest) un projet a
été lancé par Médecins du Monde (MDM), qui
s'investit dans la lutte contre le VIH-sida, est basé sur les
qualités nutritionnelles de la Moringa Oleifera, un arbre originaire
d'Inde et présent en zone tropicale en Asie, en Amérique du Sud
et en Afrique.
"La lutte contre le VIH comporte bien sûr un volet
nutritionnel", rappelle Lise ADJAHI POURTEAU (
www.moringanes.org ),
coordinatrice de MDM au Bénin, "car souvent le fait que les patients
commencent à prendre des antirétroviraux (ARV) alors qu'ils sont
en carence nutritionnelle peut compromettre le traitement». Et nous c'est
la raison pour laquelle, nous suggérons aux différents acteurs
intervenants dans ce secteur ou thématique dans la zone de santé
d'Uvira de songer à intégrer l'aspect de prise en charge
nutritionnelle longtemps négligé.
"La Moringa Oleifera est un arbre dont ses vertus
nutritionnelles, médicinales et agropastorales sont connues mais
étaient sous-utilisées, où il servait essentiellement de
haies", ajoute-t-elle. Comme on peut l'observe encore ici chez nous à
dans le territoire administratif d'Uvira en générale et en
particulier dans la zone de santé d'Uvira.
«Nous avons voulu responsabiliser les associations de
personnes vivant avec le VIH en leur permettant de produire elles-mêmes
des aliments dont elles auront besoin».
Sur un terrain de la commune de Kpomassé,
à 35 km de Comè, des membres de l'association surveillent
attentivement l'évolution de cet arbre résistant à la
sécheresse et à croissance rapide.
«C'est une plante magnifique», explique Monsieur
Valérie, (
www.moringanews.org)
une de cultivatrices, âgée de 33 ans. «Avec les
ARV, on reprend des forces mais beaucoup d'entre nous ont perdu tout travail et
passent leur temps à courir après l'argent pour manger»,
dit-elle. «Cultiver nous rend plus indépendants et puis on peut
tout manger dans cet arbre, des racines aux feuilles en passant par les
fleurs».
«Tout est bon dans cet arbre dont les vertus étaient
connues des anciens», assure pour sa part KENDOUROU Avlessi.(
www.moringanews.org)
, médecin traditionnel à Comè.
Les feuilles de Moringa sont plus riches en vitamines,
minéraux et protéines que la plupart des légumes,
soulignent notamment les spécialistes de cet arbre, qui fait l'objet
d'un intérêt international croissant, comme en témoigne sur
le site Internet du réseau Moringanews.
Dans un pays où la majorité de la population est
pauvre comme le notre, les acteurs impliqués dans le programme et la
thématique de lutte contre le VIH-sida doit rappelle
régulièrement aux PVV que l'évolution de la maladie
dépend aussi de l'alimentation de la personne atteinte qui doit
être «équilibrée et suffisante».
Il recommande les aliments énergétiques (huiles,
manioc, banane plantain, mil, miel, igname, riz, sucre, maïs),
"protecteurs" (banane douce, ananas, orange, eau potable, carottes, tomates,
gombo et mangues) et «constructeur» (sésame, oeuf, haricot,
arachide, viande, poisson).
Il déconseille en revanche aux séropositifs de
consommer des aliments trop épicés ou acides, de l'alcool, du
tabac, des boissons gazeuses ou trop sucrées.
Pour ce qui est de la Moringa, MDM compte évaluer dans un
second temps son impact en terme de récupération
pondérale, voire biologique et immunitaire.
En attendant, M. AHOUANSOU se prend à
rêver: «ce qu'il faudrait, c'est qu'un jour prochain, chacun d'entre
nous ait sa petite parcelle de Moringa». Idée dont nous soutenons
et que les structures de prise en charge de PVV sous diverses formes doivent
promouvoir dans leurs actions au quotidien.
D'après Ouédraogo SIDONIE et
Simone ZOUNDONI respectivement responsable
Qualité-nutrition et enfin Officier de l'ordre national et
présidente déléguée général de
SODEPAL dans leurs études menées sur la valorisation de poudre
des feuilles Moringa ont relevés les informations suivantes
(SODEPAL,
www.moringanews.org) , ils
présentent les avantages de Moringa ci-dessous.
1.2.2. 1. Les avantages du
Moringa
· Les fruits renferment des pois qui
entrent dans la préparation de mets délicieux comme des
légumes secs ;
· c'est un précieux allié dans la lutte
contre la malnutrition ;
· les feuilles de Moringa oleifera, sont riches en
protéines, vitamines et minéraux. L'arbre est facile à
multiplier et a une croissance rapide.
· Les feuilles peuvent être cuites comme
épinards et préparées en sauce. Elles sont largement
commercialisées et sont d'un intérêt économique
très important.
· Les feuilles et les gousses du Moringa Oleifera
sont d'une valeur nutritive extrêmement importante pour les personnes de
tous les âges.
· Pour les enfants de 1 à 3 ans, une consommation de
100g de feuilles fraîches procure à peu près à 50%
des besoins journaliers en calcium, fer, protéines et un tiers des
besoins en potassium et des acides aminés essentiels. Elles ont aussi
une haute teneur en complexe B et en cuivre.
· 20 grammes de feuilles fraîches du Moringa
suffisent à eux seuls pour couvrir les besoins journaliers de l'enfant
en vitamines A et C.
Pour les femmes en état de grossesse ou qui
allaitent les feuilles du Moringa peuvent jouer un grand rôle
dans la santé de la mère et du foetus ainsi que du nourrisson.
Il est intéressant d'ajouter des feuilles de
Moringa à l'alimentation des enfants malnutris. La grande
teneur en fer, protéine, cuivre, en diverses vitamines et acides
aminés essentiels des feuilles du Moringa, font d'elles un
complément nutritionnel bien indiqué.
· Pendant la grossesse et les mois d'allaitement, la femme
est très vulnérable aux carences nutritionnelles. Si, pendant ce
temps, elle consomme six cuillerées de poudre de feuilles par jour, elle
bénéficiera aussi d'un important apport nutritionnel et d'une
bonne couverture sanitaire.
· Toute fois des précautions de production doivent
accompagner la production de la poudre.
Composition moyenne de la poudre de feuille sèche
de Moringa
Le tableau ci-après renseigne sur la composition des
feuilles de Moringa et leur taux de couverture des besoins journaliers.
Eléments
|
Valeur Moyenne
(pour 100g)
|
Valeur Moyenne
(pour 30g)
|
Protéines (g)
|
26
|
7,8
|
Minéraux (g)
|
10
|
3,0
|
Lipides (g)
|
7,3
|
2,2
|
Glucides (g)
|
34
|
10,3
|
Fibres (g)
|
9,2
|
2,8
|
Calcium (mg)
|
1732
|
519
|
Cuivre (mg)
|
0,86
|
0,3
|
Fer (mg)
|
25
|
7,5
|
Potassium (mg)
|
1246
|
374
|
Magnésium (mg)
|
380
|
114
|
Phosphore (mg)
|
241
|
72,2
|
Manganèse (mg)
|
7,5
|
2,3
|
Zinc (mg)
|
2,3
|
0,7
|
Vitamine A (UI)
|
14058
|
4217
|
Vitamine C (mg)
|
19
|
5,7
|
Source : Michael C. Latham, La
nutrition dans les pays en développement, FAO, 2001.
Il est facile à cultiver, résiste à la
sécheresse et produit des feuilles en abondance. Les récoltes
ont lieu huit fois par an puis suit la transformation, manuelle (au mortier et
pilon) ou mécanique (au moulin).
Les graines servent à purifier l'eau dans les zones
rurales et de l'extraction d'huile. La poudre des feuilles conditionnée
en pots de plastique visée, elle peut être vendue directement sur
les marchés ruraux, dans les pharmacies ou boutiques de
diététique.
Aussi la consommation des ses feuilles constitue une source de
renforcement du système immunitaire aux sidéens(PVV). (
www.moringanews.org )
1.2.2. 2. Précaution
à prendre lors de la préparation
On peut facilement préparer une farine de feuilles en
les séchant, les pilant, puis en les tamisant. Cependant, il faut
sécher les feuilles à l'abri du soleil (à
l'intérieur de la maison de préférence), car la
vitamine A est détruite par les rayons solaires. La poudre, aussi,
doit être conservée à l'abri du soleil ; de
préférence dans un récipient en plastique bien
fermé. Il est estimé que les feuilles conserveront entre 50 et
70% de leur teneur en vitamine A si elles sont séchées
à l'abri du soleil, et seulement 20 à 40% si elles sont
séchées au soleil. Pour un enfant de 1 à 3 ans, une
cuillerée (pleine) qui contient 8 grammes de poudre satisfera 14% de ses
besoins en protéines, 40% de ses besoins en calcium, 23% de ses besoins
en fer et presque en vitamine A.
Si un enfant de 1 à 3 ans
consomme une cuillerée de cette poudre trois fois par jour, il
bénéficiera d'un important apport nutritionnel et d'une bonne
protection contre la malnutrition et certaines maladies.
Nous sommes d'avis également de Mr.
Hans-Martin HIRT et alii (2006), qui a travers leurs études
dans le livre de ressources pour guérisseurs et médecin traitant
les patients atteint du Sida, ils affirment que beaucoup des patients atteint
du VIH/Sida ont déjà considérablement
amélioré leur vie en utilisant rationnellement des plantes
disponible au niveau locale, et en fabriquant des médicament à
des prix extrêmement accessible. Ainsi ils ne sont pas dépendant
de la générosité d'autorités ou des organisations
extérieures. Cela, signifie que les PVV peuvent être des
producteurs des produits non seulement alimentaires à travers les
plantes mais aussi des produits pharmaceutiques utiles pour leur état de
santé.
En RD Congo, l'introduction de la nouvelle approche du
traitement de la malnutrition igue sévère dans le cadre du
protocole national de la prise en charge communautaire (PCCMA en sigle), cette
approche vise à promouvoir le traitement le plus adapté possible
à la condition du patient. En absence de la crise alimentaire, la
majorité des cas de malnutrition aigue sévère seront trait
en ambulatoire au niveau des centres de santé, si les activités
de dépistage précoce et de mobilisation communautaire sont bien
menées. Quand les patients ne sont pas hospitalisés, ils ont
moindre risque d'être exposés aux infections nosocomiales
et pourtant ils ont moindre risque de décès. (UNICEF et
ACF-RDC ,2008).
Au Bas-Congo déjà en RD Congo,
le Moringa redonne espoir aux paysans, Comme Dieudonné MWAKA
DIMBI (
www.Syfiagrandslacs.org)
l'affirme en disant que des terres surexploitées de la province du
Bas-Congo reprennent vie depuis l'introduction du Moringa, une
plante aux multiples vertus et usages. Des agriculteurs, qui avaient
abandonné leurs champs, commencent à nouveau les cultiver.
D'autres habitants se servent de cet arbuste miracle pour soigner divers maux.
Ces trois dernières années, le Moringa oleifera
est devenu l'objet de toutes les convoitises à Matadi,
chef-lieu du Bas-Congo, au sud-ouest de Kinshasa, et dans les
autres centres urbains et villages de la province. Agriculteurs,
opérateurs économiques, malades... Tout le monde se l'arrache.
"En plus de ses vertus thérapeutiques, cette plante est un fertilisant
de très haute qualité", explique William MPANZU MBONZA
dans l'article de Dieudonné MWAKA DIMBI.,
(Op cit.)
Souvent appelée simplement Moringa, cette plante
d'origine indienne s'acclimate dans presque toutes les régions
tropicales. Selon les agronomes de l'Institut national d'études et
recherches agronomiques, Moringa oleifera est un arbuste
à croissance rapide qui se développe en trois mois environ. Il
transforme les sols, améliore leur fertilité. Ils peuvent alors
recevoir toutes sortes de cultures. "Pour une bonne germination, cet arbuste a
seulement besoin de sarclage. Il pousse n'importe où, sur des sols
sablonneux comme argileux", François NTEDIKA
Cité par Dieudonné MWAKA DIMBI. (Op. cit.,
www.Syfiagrandslacs.org)
Grace au Moringa on fait retour aux champs abandonnés,
il y a quelque temps.
Au Bas-Congo, où le sol, surexploité,
s'est appauvri, le Moringa est une aubaine pour les
agriculteurs. Depuis trois ans qu'ils le font pousser dans
leurs champs, ils ne tarissent pas d'éloges. «Grâce au
Moringa que j'ai introduit dans mes plantations au début de la saison
culturale 2008, ma production a triplé en 2009», témoigne
Dauphin BULUGI, un grand planteur de la forêt du Mayumbe
cité par Dieudonné MWAKA DIMBI. (Op. Cit.,
www.Syfiagrandslacs.org).
Encouragés par ces bons résultats, les services
du CEPRODER, qui vulgarisent sa culture, sont aujourd'hui
débordés par les demandes des agriculteurs. "C'est une chance
pour nous qui éprouvions d'énormes difficultés pour
trouver un lopin de terre arable. Nous allions chercher plus loin vers Pop
kabaka, en province voisine de Bandundu", affirme, tout content,
Isidore NZALAMPANGI, de Benga, au Bas-Congo. Ce paysan
s'approvisionne dorénavant tous les mois à Matadi en semences de
Moringa qu'il cultive, dit-il, dans tous ses champs au sol sablonneux.
Dans les villages où l'agriculture reste la principale
ressource, des agriculteurs établissent des pépinières
pour vendre des plants. "C'est un bon business", affirme Isidore
N. La plantule achetée 200 FC (0,2 $) à Matadi est
revendue 450 FC (0,5 $) à l'intérieur de la province. On assiste
dès lors au retour des gens dans les campagnes qu'ils avaient fuies
à cause de l'appauvrissement des sols. Même des jeunes qui
croyaient trouver mieux en ville ont renoué avec les travaux
champêtres.
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Antibiotique, antipaludéen, antimicrobien...
Pour élargir son réseau de multiplication des
semences, le 5 décembre, à l'occasion de la Journée
annuelle de l'arbre, le Comité de pilotage du projet Moringa/Bas-Congo
(CPPM/BC) distribue aux agriculteurs des plantules issues de son vaste
champ expérimental de Mpozo, à l'entrée de Matadi.
"À la suite de la forte demande, nous envisageons de créer
d'autres champs analogues à travers tous les districts, villes,
cités et grandes agglomérations du Bas-Congo", annonce un
responsable du CPPM/BC. Selon la tradition indienne, les feuilles du Moringa
soigneraient plus de 300 maladies. Médecin dans la zone de santé
de Seke-Banza (Bas-Congo), le docteur BAKABANA affirme que,
dans la province, cette plante est utilisée comme antibiotique,
antipaludéen, anti-inflammatoire et antimicrobien. Des chercheurs de
l'Université de Kinshasa estiment qu'elle corrigerait aussi des troubles
de la vue. À Matadi, Joseph BALA, un
sexagénaire, déclare, lui, avoir guéri de ses maux de
gorge récurrents "en faisant tout simplement de cette plante son
thé quotidien. (Dieudonné MWAKA DIMBI. Op.
Cit.).
Le Moringa est enfin une plante capable d'offrir à la
société humaine de la force, du tonus à
travers ses substances. C'est une plante qui tonifie, elle est capable de
rendre plus vigoureux. Elle donne de la force physique.
1. 2. 3. La
Sécurité alimentaire et le VIH/Sida
1.2.3.1. La sécurité alimentaire
La sécurité alimentaire est un concept
générique qui regorge l'ensemble des situations où des
populations souffrent ou risquent de souffrir des manifestations de la faim.
C'est-à-dire des diverses formes de malnutrition est de la famine.
Gérard AZOULAY et Alii, (1993)
La sécurité alimentaire se définit comme
l'accès de tous les hommes, quelle que soit leur activité ou leur
inactivité, à une nourriture suffisante en quantité et en
qualité, qui puisse leur permettre de mener une vie saine et active.
Cette nourriture doit en plus, répondre aux quatre attributs
suivants : disponible physiquement, accessible économiquement,
saine biologiquement et accepté dans les habitudes alimentaires du
milieu (Module de formation des agronomes de terrain sur l'approche CEP
(Champs Ecole Paysans), AFRICAIRE/Projet TUJENGE
JAMII-USAID/2009).
Le terme de la sécurité alimentaire peut être
reparti en composantes principales, à savoir :
- Disponibilité d'aliments
- Accessibilité aux aliments
- Qualité et valeur nutritionnelle des aliments
- Stabilités de la provision des aliments
A ceci s'ajoute une autre composante complémentaire qui
est la bonne gouvernance économique et sociale.
1.2.3.1.1. La
disponibilité des aliments
Il est essentiel que les populations disposent d'une
quantité d'aliments suffisante pour leur survie. Bien souvent, la
population a l'habitude de pratiquer les cultures vivrières
destinées à l'alimentation humaine et très rare pour
l'alimentation des animaux. Et il est fréquent de voir, là
où il n' y a pas assez de nourriture, celle-ci doit être
importée c'est le cas pour le PVV d'Uvira, car les vivres sont
importés de loin de 'étranger par l'agence de Nations-Unies PAM
et ses partenaires d'exécution pour venir assister le PVV au moment
où on devrait localement appuyer la population locale pour produire
assez de nourriture, car nous observons que cette situation de
dépendance alimentaire dont les ONG et agences de Nations Unies sont
en train de mettre ces PVV dans le risque de compromettre leur avenir.
Nous sommes d'avis de Dr. RUVIMBO MABEZA C, qui pense et
affirme que des nombreuses études ont déjà
été menée en Afrique sub-saharienne et toutes ont
révélé que la croissance du secteur agricole a un plus
grand impact dans la réduction de la pauvreté et de la faim que
la croissance urbaine et industrielle. (TEAR FUND, Pas à Pas, Op
Cit.).
1.2.3.1.2.
L'accessibilité aux aliments
Parfois, certaines personnes n'ont pas accès facile aux
aliments, même lorsqu'ils sont disponibles au niveau local, c'est le cas
de certains PVV, les résultats de la présente étude l'ont
démontrés.
C'est essentiellement un problème pour les ménages
pauvres qui n'ont pas accès à certaines ressources.
L'accessibilité aux aliments présente deux aspects
importants :
v Accès économique : ici les gens doivent
avoir de l'argent pour acheter des aliments et intrants agricoles. Les prix
alimentaires ont également un impact sur la capacité de
population à acheter des aliments. Ces prix subissent l'influence des
facteurs locaux et mondiaux, y compris l'impact de sècheresse sur les
récoltes pour certaines zones du monde, des politiques gouvernementale
dans d'autres pays.
v Accès physique : parfois, les gens vivent loin de
marché ou l'insécurité peut les empêcher de se
déplacer. Ils n'ont pas forcement accès aux moyens de transport
ou alors il peut y avoir des obstacles physiques, comme des routes en mauvais
état, un pont détruit ou une route emportée par une crue
de rivière
1.2.3.1.3. La
Qualité et la valeur nutritionnelle des aliments
Les aliments doivent être sains à manger et de
bonne qualité nutritionnelle. Une bonne nutrition est importante pour la
croissance et la santé. Si un individu a accès à une
quantité suffisante de qualité, et d'eau propre à
l'assainissement et aux soins les besoins fondamentaux de son corps seront
satisfaits. Une bonne nutrition est particulièrement important pour le
PVV, pourtant la faim et la malnutrition tuent de millions d'entre eux tous les
ans. Dans ce contexte, les programmes d'assistance alimentaire pour ces PVV et
la distribution alimentaire ciblée constituent un aspect important de
toute réponse.
1.2.3.1.4. La
Stabilité de la provision des aliments
Les ménages des PVV et les autres familles des
personnes indemnes de VIH/Sida doivent avoir accès aux aliments à
tout moment, frais ou stockés. Toutefois, certaines situations
empêchent parfois cela, entre autres :
- les chocs externes :
la sècheresse, les innovations les conflits armés ou la mauvaise
gouvernance politique et économiques.
- les chocs internes : la perte
de revenu ou la maladie, voire même la pandémie elle-même du
VIH/sida.
Pour que ces 4 composantes puissent être pris en compte
certains problèmes importants entrave souvent son accomplissement,
d'où la nécessité d'ajouter la 5ème
composante dont de la bonne gouvernance comme facteur clé à
prendre en compte.
1.2.3.1.5. La Bonne
gouvernance politique, économique et sociale
Des nombreuses organisations ont désormais inclus
à leur plaidoyer pour une bonne gouvernance le droit de l'individu ou de
l'homme à l'alimentation. Cela peut impliquer :
- De garantir une bonne planification
est une bonne programmation de la sécurité alimentaire
- D'aider les populations les plus
démunies après de choc comme les hausses de prix ou les mauvaises
récoltes
- De s'assurer que les aliments ne
sont pas utilisés comme les armes de guerres ou d'oppression.
- De s'attaquer à la
corruption, afin que les rares ressources soient utilisées pour la
production des produits alimentaires de base, plutôt que des produits de
luxe destinés aux plus riches.
- De veiller à ce que les
règles et les accords commerciaux soient équitables, afin que
ceux qui pratiquent l'agriculture à petit échelle soient
soutenus.
Les causes de l'insécurité alimentaire sont
multiples, autant pour les stratégies permettant de s'en
défaire : protection de l'environnement, accroissement de la
production alimentaire, répartition équitable du revenu national
ou planétaire.
1.2.3.2. Le VIH/Sida
1.2.3.2.1. Les Notions
générales sur le VIH/Sida
Le SIDA, c'est l'abréviation qui signifie tout
simplement, Syndrome Immuno Déficience Acquise. Il est un virus
appelé HIV en anglais « Human Immunodeficiency
Virus ». En tuant ou en détériorant les cellules
sanguines blanches, appelées lymphocytes, le virus cause un
affaiblissement du système immunitaire ; le corps s'avère
alors moins en mesure de lutter contre les infections et certains cancers. En
général, les personnes sont déclarées atteintes du
VIH/Sida si :
- Leur système immunitaire est devenu très faible
à cause du virus HIV
- Si leur déficience immunitaire liée au virus est
si sévère qu'apparaissent des infections occasionnelles mortelles
variées ou/et des cancers. Les infections occasionnelles sont
appelées ainsi parce qu'elles prennent avantage de l'occasion offerte
par le système immunitaire affaibli.
Une fois qu'une personne a été infectée
par le virus HIV, elle développe le SIDA dans une période
moyenne de 5 à 8 ans. L a personne peut être infectée avec
le virus HIV, mais se sent bien pendant de nombreuses années, et en
conservent aussi l'apparence, car son système immunitaire continue
à combattre le virus.
Cependant, même si la personne conserve une apparence de
bonne santé et se bien, elle peut toujours transmettre le virus
à une autre personne.
C'est seulement plus tard, lors que le système
immunitaire est faible et incapable de défendre le corps, que des signes
et symptômes se manifestent.
Les personnes atteintes de maladies chroniques, telles que la
tuberculose, ou qui souffrent de mauvaise santé ou de la malnutrition,
développeront le Sida plus rapidement, car leur système
immunitaire est déjà affaibli.
Les signes du Sida varient selon les personnes. Pendant
longtemps, il peut paraître incertain si une personne est atteinte du VIH
ou pas. Les symptômes sont ceux d'autres maladies communes, mais, en
général, ils sont plus sévères et perdurent plus
longtemps.
Des signes communs en sont :
- Une perte sensible de poids
- Des crises de diarrhées persistantes
- Des éruptions de la peau
- De crise de fièvres persistantes, qui peuvent aller et
venir
- Un sentiment de fatigue perpétuel
- Des infections oculaires
- Un mauvais rhume persistant et d'autres infections des
poumons
Pour diagnostiquer le VIH/Sida, actuellement, il y a deux
procédés pour dénicher le virus de VIH/Sida, celui dit
diagnostic sans facilité de laboratoire et l'autre avec facilité
de laboratoire.
L'OMS, dans la circonstance de l'absence laboratoire
régulière pour effectuer des tests de la présence du
VIH/Sida, elle propose le diagnostic sans facilité de laboratoire qui
consiste a faire le diagnostic sur la personne, et si elle présente au
moins deux des critères majeures en combinaison avec au moins un
critère mineur.
Exemple :
-Critères majeurs
Perte de poids >10%
Diarrhée chronique> 1 mois
Fièvres chronique> 1 mois (intermittente ou
constante)
-Critères Majeurs
Toux persistante> 1 mois
Dermatite généralisée, qui démange
Candida (infection dans la bouche)
Herpes zoster récurrent
Infection virale chronique progressive et
disséminée d'herpes simplex
Lymphadénopathie (maladie des ganglions lymphatiques)
généralisée
Cependant, seul un test de laboratoire peut confirmer avec
certitude si une personne est atteinte du Sida ou non. Les critères en
est un nombre de 200 cellules CD4+ ou moins par microlitre en présence
d'une infection par le virus HIV. Les personnes âgées de 5 ans et
plus aux systèmes immunitaires sains possèdent d'habitude un
nombre de cellules CD4+ d'un ordre de grandeur variant entre 800- 1. 300
cellules par microlitre. (Hans-Martin H et alii, Op. Cit.)
1.2.3.2.1. La chronologie des maladies liées au
VIH/sida,
La chronologie des maladies liées au VIH/Sida, se
présente sous 4 phases, dont :
Phase 1 : le corps est
infecté par le virus HIV et celui-ci se reproduit rapidement,
jusqu'à ce que soient produit des anticorps- un procédé
appelé « séroconversion ». Au stade de
la séroconversion, de nombreuses personnes tombent malades,
présentant des symptômes tels que de la fièvre, des
malaises, des nausées, des éruptions de la peau et des
ulcères autours de la bouche, de l'anus et des organes génitaux.
Durant toute cette période, cette personne est capable d'infecter
quelqu'un d'autre, bien que le test HIV ne devienne positif qu'après la
séroconversion.
Phase 2 : la plupart des gens
continuent à se sentir bien pendant plusieurs années, ne
présentant que de basses concentrations du virus dans le sang.
Phase 3 : A près environ
5 ans, la plupart des gens développent des problèmes à la
suite d'une immunité affaiblie, causée par le nombre de cellules
CD4, dont le nombre a été réduit à moins de 500 par
microlitre. Il s'ensuit une perte de poids de plus de 10%, le stade de la
maladie est intermédiaire et des infections sévères telles
que de longues périodes de diarrhée non expliquées se
manifestent.
Phase 4 : le Sida. Une fois que
le nombre de cellules CD4 atteint moins de 200, le patient souffrent
d'infections majeures. S'il ne suit pas un traitement à la fois pour le
système immunitaire et les infections, il meurt en général
dans le 12 mois suivants.
Une personne
séropositive selon l'esprit de
la loi n°08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits
des PVV et les PA en RD Congo, est toute personne déjà malade ou
personne asymptomatique atteinte du VIH/Sida. Tandis que un PA est toute
personne affectée par le VIH/Sida, soit- il est le conjoint(e), l'enfant
ou tout autre parent qui subit les effets collatéraux de la personne
vivant avec le VIH/Sida.
1.2.4. Relations entre la sécurité
alimentaire et le VIH/Sida
La sécurité alimentaire est un concept
générique qui regorge l'ensemble des situations où des
populations souffrent ou risquent de souffrir des manifestations de la faim.
C'est-à-dire des diverses formes de malnutrition ou de la famine.
La relation entre l'insécurité alimentaire et le
VIH/SIDA est un cercle vicieux. RUVIMBO MABEZA CHIMEDZA (TEAR FUND, Pas
à Pas 77, Op. Cit.), une Consultante indépendante et
spécialiste dans le domaine de la sécurité alimentaire et
de moyen de subsistance, affirme qu'il y a une étroite relation entre le
VIH/Sida et la sécurité alimentaire. Pour pouvoir rester en
bonne santé, les personnes vivant avec le VIH/Sida doivent consommer des
aliments à hautes valeurs nutritives. Une bonne nutrition est
également vitale pour les personnes soumises à un traitement avec
anti - rétroviral. Même lorsque les aliments sont disponibles dans
un foyer touché par le VIH, il peut y avoir de cas de la malnutrition,
car les maladies liées au VIH/Sida sont susceptibles de réduire
l'appétit et l'aptitude du corps à absorber les nutriments.
Le VIH affectant souvent les adultes productifs, son impact
sur la sécurité alimentaire est énorme ; cela peut
être du :
v A l'incapacité des individus de cultiver leur champ, par
manque de force
v Au décès de certains membres productifs de la
famille, qui ont emporte avec eux leurs connaissances et leurs savoir-faire en
agriculture
v A la diminution des liquidités disponible pour acheter
la nourriture, en raison de frais médicaux ou du coût des
funérailles
Nous sommes d'avis de ce qui pense qu'il est grand temps
d'encourager les personnes vivant avec le VIH de pratiquer des cultures qui
leur demandent moins d'efforts physique, comme les arbres fruitiers, les
Moringa oleifera en vue de se procurer un peu d'aliment et de revenu au moment
où leur état s'aggravera qu'ils puissent avoir un peu de moyen
pour faire face.
L'infection par le VIH/Sida constitue l'un des facteurs les
plus dramatiques de la vulnérabilité à
l'insécurité alimentaire dans un grand nombre de pays dont la RD
Congo fait partie comme l'affirme Gérard AZOULAY et
Alii.,(1993)
Dans un contexte de crise alimentaire mondiale, l'utilisation
de ressources locales comme le Moringa est primordiale pour réduire la
dépendance des pays du Sud vis-à-vis des denrées
importées et améliorer la situation nutritionnelle des foyers
pauvres.
Deux ou trois arbres dans une cour suffisent pour subvenir aux
besoins d'une famille. Beaucoup des gens ont déjà bien compris
sous autres cieux les avantages qu'offre le Moringa : « comme je n'ai pas
de terrain, je le cultive en jardinière sur mon balcon » nous
confie-t-il. Sans compter que la production de feuilles fraîches ou
séchées constitue une activité de production très
rentable pour les agriculteurs du Sud, permettant jusqu'à huit
récoltes par an avec des investissements quasi nuls.
1.3. Tentatives des autres
acteurs sur cette thématique dans la région
1.3.1. La politique de la RDC sur le VIH/Sida
Déjà en l'an 2006 lors de la conception de la
politique nationale sur la lutte contre la pauvreté en RDC, Il a
été constaté que l'épidémie du VIH/SIDA
avait une prévalence de 4,5%, soit 2,6 millions des personnes en
2004. (DSCRP National RDC, 2006), une situation
inquiétante constatée et dont la tranche d'âge victime est
celle de 14-19 ans et se situe à 3,6 %, soit de 2% supérieure
à la norme de l'OMS (1,6 %).
Prenant en compte ce constat, la République
Démocratique du Congo s'est engagée à mener une bataille
sans merci contre la pandémie afin de protéger sa population et
les personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA.
L'objectif est de contribuer au développement du pays
en freinant la propagation du VIH et en réduisant son impact sur
l'individu, la famille et la communauté dans le cadre global de la
réduction de la pauvreté. Plus spécifiquement, les efforts
à mener pour les trois prochaines années seront axés sur
la stabilisation de l'évolution de l'épidémie,
l'amélioration des conditions de vie des PVV et l'atténuation de
son impact sur le développement.
Les objectifs spécifiques retenus consistent à
:
v Réduire le taux de transmission du VIH et des IST
auprès de la population particulièrement chez les femmes et les
jeunes,
v Accélérer le traitement et améliorer la
qualité de vie des personnes vivant avec le VIH/SIDA ;
v Atténuer l'impact négatif
socio-économique du VIH/SIDA sur les individus, les familles et les
communautés et renforcer les mécanismes de coordination de tous
les acteurs et partenaires impliqués dans la lutte contre le VIH/SIDA
ainsi que du suivi évaluation des activités mises en oeuvre.
Les interventions concernent la population en
général et particulièrement les groupes vulnérables
et à risque tels que: les femmes, les jeunes, les professionnels du
sexe, les hommes en uniforme, les camionneurs, les navigants, les trafiquants
et exploitants artisanaux des matières précieuses, les personnes
déplacées, plus vulnérables à l'infection. Une
attention soutenue sera portée sur les facteurs de
vulnérabilité qui exposent les groupes cibles aux IST et au
VIH/SIDA ; alors que les interventions de prise en charge holistique et
d'atténuation de l'impact cibleront les PVVIH ainsi que les personnes
affectées (veuves, orphelins, etc.).
v Accélérer le Traitement et Améliorer la
Qualité de Vie des Personnes Vivant avec le VIH-SIDA.
Il est question de renforcer les capacités des personnels
et des structures de soins médicaux et de prise en charge psychosociale
des personnes vivant avec le VIH par :
v Renforcement des capacités des laboratoires de
diagnostic de l'infection à VIH et des infections opportunistes du
Sida
v Renforcement des laboratoires dans le suivi biologique des
personnes sous le traitement aux ARV
v Mise sous traitement aux ARV des PVV éligibles,
v Prise en charge médicale des infections opportunistes
v Formation du personnel dans le but d'améliorer une prise
en charge psychosociale adéquate et pour y arriver, afin de
réduire et de contrôler la propagation du VIH/SIDA, le
Gouvernement mettra en place une politique agressive du secteur dont
l'épicentre serait la prévention.
Il s'agira d'infléchir le taux de transmission à
tous les niveaux de la population sexuellement active.
La prévention s'adresse également à la
transmission mère enfant (approche PTME).
1.3.2. Expérience du
PAM
1.3.2.1. Brève historique, mission et les
objectifs de PAM
Suite à une série de catastrophes durant
l'année
1962, l'
Assemblée
générale des Nations unies décida en
1963 de créer le PAM
pour venir en aide aux personnes les plus démunies au monde.
Son but principal est d'apporter une aide d'urgence aux
populations souffrant de la faim, mais l'aide au développement fait
également partie de son travail
La mission du Programme Alimentaire Mondial est
d'éliminer la faim et la pauvreté dans le monde, en
répondant aux besoins d'urgence et en appuyant le développement
économique et social.
Le PAM vise aussi à réduire le taux de
mortalité infantile, à améliorer la santé des
femmes enceintes et à lutter contre la carence des micronutriments et
contre les maladies comme le VIH/SIDA.
Le PAM a pour objectif de fournir une aide alimentaire :
- Aux victimes de catastrophes naturelles tel le tremblement de
terre,
- Aux personnes réfugiées ou
déplacées à l'intérieur de leur propre pays -
contraintes de tout abandonner à la suite de conflits, d'inondations, de
sécheresses ou d'autres catastrophes naturelles,
- Aux pauvres souffrant de la faim qui n'arrivent pas à se
sortir du cercle vicieux de la pauvreté et de la malnutrition.
1.3.2.2. Les
critères d'éligibilité de PVV au programme d'assistance
alimentaire de PAM
Pour PAM, le bénéficiaire PVV doit être
confirmé par le test sérologique, et être sous le
traitement et suivi ci-dessous, soit :
- le traitement ambulatoire en ARV (antirétroviraux)
- le programme de protection mère- enfant (PTME), et en
fin
- le traitement de tuberculose (TB) et dont
- IMC (Indice de Masse Corporelle) est égale : <
18 pour les adultes
Nombre de personnes dépendantes ou en charge dans les
ménages doit être plus de 5 personnes, car eux prennent en charge
le PVV plus 4 personnes autres comme taille standard.
Puis être un PVV remplissant d'autres critères de
vulnérabilités selon un total de score plus élevé,
en annexe un formulaire du PAM d'évaluation de
vulnérabilité de bénéficiaires du programme de
VIH/Sida PAM- RD Congo.
1.3.2.3. Difficultés
rencontrées
- Le PAM-Uvira, à un sérieux problème de
faire un contrôle et un suivi minutieux de bénéficiaire de
son programme d'assistance alimentaire aux PVV, c'est-à-dire il ne
parvient pas à effectuer de contrôle dans tous les sites de
distributions de sa ration sèche aux PVV comme dans d'autres volets
qu'il appuie.
Il constate également comme nous, le
dédoublement des bénéficiaires PVV suite au changement de
nom et post-nom des bénéficiaires, car l'usage de code contribue
à un taux élevé de fraude de la part de PVV, ceci dans
l'optique de respecter la règle d'or de la confidentialité
prônée par la loi.
- La non implication stricte de son partenaire
d'exécution dont la Caritas-Développement du diocèse
d'Uvira dans la bonne réalisation des activités du programme
d'assistance alimentaire aux PVV.
- Autre chose, jusqu'à présent dans les
structures d'assistance alimentaire, les structures dans lesquelles les
distributions de la ration sèche se font et la ration des vivres de
sécurité pour le ménage on ne fait que la distribution de
la ration sèche sans aucune autre activité ni préventive,
promotionnelle moins encore celle éducationnelle n'est
réalisée, pour dire on ne fait pas ou on ne prélève
pas des mesures anthropométrique à l'entrée comme
à la sortie du programme pour permettre à évaluer
l'assistance alimentaire dans le but de comparer l'état nutritionnel de
PVV si il y a eu une amélioration sur le statut nutritionnel du
bénéficiaire car cette action n'est pas seulement une action de
charité mais aussi un traitement médical dont on doit savoir son
impact.
1.3.2.4. Le protocole de
distribution de vivre PAM
Les Quantités des vivres PAM distribuées aux
bénéficiaires d'un programme respecte les normes bien
établit qu'on appelle protocole de distribution de vivre dont les
partenaires signés et sont tenu à son stricte respect et
application lors d'exécution d'un projet appuyé par PAM.
Il y a deux 2 formes de la ration dont le PAM accorde aux PVV,
il y a une ration destinée aux PVV et l'autre pour la
sécurité alimentaire du ménage en faveur des autres
membres du ménage.
Ration pour les PVV :
La ration sèche de bénéficiaire PVV,
c'est-à-dire la bouillie sous forme de premix CSB.
Elle est composée de :
v CSB : 25g /PVV/Jour X 30 jours : 750g
v Huile végétal : 250g /PVV/jour X 30
jours : 7, 50g
v Sucre : 20g/PVV/jour X 30 jours : 600g.
Cette ration est destinée à la PVV sous les
traitements divers ci - hauts susmentionnés.
Ration famille/ménage de la PVV :
Cette ration, il s'agit également de la ration
sèche, pour sécuriser la ration sèche de
bénéficiaire PVV, Elle est composée de :
v Céréales (farine mais) : 200g/personne X 4
personnes X 30jours : 24 kg
v Légumineuse (haricot ou petit poids) : 50g/personne
X 4 personnes X 30jours : 6kg
v Huile végétale : 20g/personne X 4 personnes
X 30jours : 2,4kg
v Sel : 5g /personne X 4 personne X 4 personnes X
30jours : 600kg
Nous signifions que la Caritas-Développement n'est
qu'un partenaire d'exécution du PAM dans ce volet d'assistance
alimentaire aux PVV, et pour la Zone des Santé d'Uvira la statistique
des PVV prises en charge dans différentes structures se présente
de la manière ci- après :
N°
|
Site
|
Patient PVV
|
01
|
CSR KAVIMVIRA
|
|
|
v PVV sous ARV
|
240
|
|
v PVV en PTME
|
137
|
|
v PVV sous TB Hospitalisé
|
1
|
TOTAL
|
|
348
|
02
|
CH 8 CEPAC/Kasenga
|
|
|
v PVV sous ARV
|
100
|
|
v PVV en PTME
|
33
|
|
v PVV sous TB Hospitalisé
|
3
|
TOTAL
|
|
136
|
03
|
HGR/CSR St Paul
|
|
|
v PVV sous ARV
|
132
|
|
v PVV en PTME
|
97
|
|
v PVV sous TB Hospitalisé
|
11
|
TOTAL
|
|
240
|
04
|
CSR Kalundu catholique
|
|
|
v PVV sous ARV
|
11
|
|
v PVV en PTME
|
21
|
|
v PVV sous TB Hospitalisé
|
4
|
TOTAL
|
|
36
|
|
TOTAL GENERAL
|
790
|
Source : Caritas-Développement, programme
VIH/Sida, projet assistance alimentaire des PVV, effectifs actualisés
des bénéficiaires, 2010
Au total, 790 PVV sous divers traitements dans la cité
d'Uvira de KAVIMVIRA à KALUNDU dans la Zone de Santé d'Uvira
bénéficient de l'assistance alimentaire de l'Agence de Nations
Unies sous son programme d'assistance alimentaire aux PVV.
CHAPITRE 2 :
PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ETUDE SUR LA SITUATION
NUTRITIONNELLE DES PERSONNES SEROPOSITIVES ET PERSONNES AFFECTEES PAR LE
VIH/Sida
2.1. Introduction
Comme nous l'avons signifié tantôt dans le choix
et intérêt de notre sujet d'étude, l'objet de ce travail
est d'analyser l'état nutritionnel des personnes séropositives
dans la zone de santé d'Uvira, connaître leur situation
alimentaire, son incidence et proposer une alternative durable pour leur
sécurité alimentaire.
Les personnes vivant avec le VIH/Sida en particulier et en
général celles affectées par le VIH/Sida dans les
communautés. Les acteurs de la société civile oeuvrant
dans la thématique de la prise en charge de PVV, constituent
également notre cible, car ils maîtrisent mieux la vie de cette
catégorie sociale.
Telle que vécue, dans la région dont la zone de
santé rurale d'Uvira, l'agriculture est un pourvoyeur d'aliments
nutritifs d'origine végétale à la population.
2.1.1. Motivation sur
l'étude
Très peu d'étude existe dans la région
sur cette thématique, nous avons voulu contribuer dans
l'amélioration des conditions de vie de PPV en voulant connaître
leur état nutritionnel afin de proposer une alternative qui a
déjà fait ses preuves sous autres cieux en vulgarisant la culture
et la consommation des produits et les sous produits de Moringa oleifera et
l'intégrer dans les habitudes alimentaires de la région.
2.1.2. Présentation
de l'enquête
Dans le cadre de cette étude, nous avons chercher
à sonder les opinions des personnes vivant avec le VIH/Sida, en
particulier et en général les acteurs de la société
civile oeuvrant dans la thématique de la prise en charge des PVV dans la
zone de santé d'Uvira sur la situation nutritionnelle des PVV dans la
zone de santé d'Uvira, les causes d'une sous alimentation, son
incidence et la manière dont ils pensent s'y prendre afin d' en faire
face.
Notre zone d'étude s'étend sur toute la zone de
santé d'Uvira.
Cependant, la population d'étude ou la cible de notre
étude est composée des PVV, des acteurs / agents des structures
de la société civile et étatiques oeuvrant dans la prise
en charge des PVV et certains PA (Personnes Affectées).
2.1.3. Questionnaire
L'utilisation de ce dernier, s'était
déroulée à 3 niveaux, à savoir : son
élaboration, son administration et le dépouillement des
résultats d'enquête.
Pour l'élaboration du
questionnaire, nous avons d'abord commencé par l'établissement
d'un guide d'entretien, piste des renseignements qui nous a permis
d'élaborer notre questionnaire d'enquête qui a été
administré à 2 niveaux, l'un aux PVV et l'autre aux structures de
prise en charge des PVV.
Ces questionnaires sont types mixtes, avec de
questions semi-ouvertes et celles semi-fermées. La partie fermée
contraint l'enquêté à prendre position de choisir la
réponse oui ou non, tandis que dans la partie ouverte,
l'interviewé donne librement la justification de sa réponse.
Notre questionnaire est composé en français avec une traduction
en Kiswahili, langue à la portée de tous les
enquêtés. Il y a eu des questions d'ordre général et
celles ne concernant que des PVV et/ou Agents de structures de prise en charge
des PVV.
2.1.4. Echantillon
d'étude
Nous nous sommes limités à un échantillon
de 40 PVV dont la plupart est prise en charge par les structures ci
-après : CH 8emè CEPAC Kasenga, CSR
Kavimvira/catholique, CSR Kalundu/Catholique et CSR St Paul/HGR d'Uvira avec
l'appui de PAM/ Sous Bureau d'Uvira via la Caritas-Développement du
diocèse d'Uvira dans la cité d'Uvira. Le 90% de nos
enquêtés sont des PVV certifiés tandis que le 10% sont
constitués par les personnes affectées et/ou les agents de
structures de prise en charge des PVV. La raison logique de notre
répartition de l'univers d'études était dictée par
notre bon sens en sachant que le PVV peut avoir les renseignements
intéressants pour notre thème de recherche.
Nous tenons à signaler que si nous nous sommes
limités à un échantillon d'enquête de 40 personnes,
c'est juste pour des raisons de souplesse et de disponibilité, car notre
sujet d'étude à beaucoup de sensibilité et
nécessite beaucoup de confidentialité, le respect de la
dignité des PPV, nous avons été à maintes reprises
non reçu par certaines structures pouvant nous faciliter dans cette
étude.
2.2. Analyse et
Interprétation des résultats
Après l'élaboration, l'administration et le
dépouillement des données d'enquête, c'est le bon moment et
très important de l'analyse et d'interprétation des
résultats obtenus.
Tableau 1.Répartition de
l'échantillon selon le milieu de vie
Question
|
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Dans quelle partie ou quartier d'Uvira
restez-vous ?
|
KALUNDU
|
4
|
10
|
KILIBULA
|
4
|
10
|
KIBONDWE
|
2
|
5
|
NYAMIANDA
|
2
|
5
|
SONGO
|
4
|
10
|
KABINDULA
|
1
|
2,5
|
KIMANGA
|
2
|
5
|
ROMBE I
|
8
|
20
|
ROMBE II
|
2
|
5
|
MULONGWE
|
4
|
10
|
KASENGA
|
2
|
5
|
RUGENGE
|
2
|
2,5
|
KAVIVIMRA
|
3
|
7,5
|
KAKOMBE
|
1
|
2,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Dans l'ensemble de 14 quartiers de la cité d'Uvira,
une entité administrative qui fait partie de la zone de santé
d'Uvira et constituant notre rayon spécifique dans lequel cette
étude sur l'analyse de la situation nutritionnelle des PVV a
été menée, il est démontré que 20% de PVV
sur l'ensemble de l'échantillon de 40 PVV dont nous avons tiré
au hasard résident dans le quartier ROMBE I.
40% de ces PVV résident dans les quartiers MULONGWE,
SONGO, KILIBULA et KALUNDU en raison de 10% des PVV par quartier, 7,5% dans le
quartier KAVIMVIRA , 15% de ces PVV sont dans les quartiers ROMBE II,
KIMANGA, NYAMIANDA et KIBONDWE en raison de 5% par quartier et enfin 7,5% de
ces PVV ont été enquêtés dans les quartiers KAKOMBE,
RUGENGE et KABINDULA en raison de 2,5 % des PVV par quartier.
D'après nos constants, pour ces quartiers où la
proportion de résidant PVV est élevée, on peut comprendre
qu'il y a certains facteurs à notre avis qui peuvent influencer ce
pourcentage. Citons entre autres :
· les bars et les hôtels et/ou les maisons de
tolérances communément appelé QG.
· le port public
· le grand centre de négoce/commercial
· la frontière
La présence de ces institutions-facteurs cibles de la
propagation du VIH/Sida dans les quartiers précités, car
certaines personnes considèrent l'acte sexuelle comme un business et
d'autres encore comme un fait de plaisir, auquel elle ne mesure pas les risques
pour la contamination moins encore pour sa propagation.
Tableau 2. Répartition de
l'échantillon par sexe
Question
|
Réponses
|
Effectif
|
pourcentages
|
Quel est votre sexe
|
Féminin
|
25
|
62,5
|
Masculin
|
15
|
37,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
En ce qui concerne le sexe, 62,5% de notre échantillon
est constitué des femmes tandis que contre 37,5% des hommes parce ce on
observe plus de PVV de sexe féminin que de PVV de sexe masculin. Partant
de ce résultat nous somme d'avis de Madame Jane KIBWARATA,
(2010) qui affirme que les femmes sont plus affectées par
VIH/Sida et l'incidence est majeure en milieu rural.
D'où le VIH/Sida a tendance à se féminiser et se
ruraliser dans la zone de santé d' d'Uvira.
Tableau 3. Répartition de l'échantillon
selon l'Etat-civil
Question
|
Sexe des enquêtés
|
Effectif
|
pourcentage
|
Quel est votre état-civil ?
|
Marié(e)
|
8
|
17,5
|
Divorcé(e)
|
12
|
30
|
Célibat
|
2
|
7
|
Veuve ou Veuf
|
18
|
45,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Pour l'état civil, à travers nos
résultats, il est démontré que : 30% de PVV
enquêtés sont de divorcé(e)s, 17,5% de PVV sont
marié(e)s vivant ensemble ou soit en séparation de corps avec le
(la) conjoint(e), tandis que 45,5% de PVV enquêtés sont des
veuves ou veufs et enfin 7% sont encore célibataire.
Considérant ces résultats, il est possible de
croire que les ménages dont les PVV sont responsables ou chefs de
ménage éprouvent essentiellement de sérieux
problèmes pour avoir facilement le minimum pour la survie, connaissant
les maux auxquels sont exposés les veuves ou les veufs dans nos
communautés congolaises.
Tableau 4. Répartition de l'échantillon
selon le niveau d'instruction
Question
|
Réponses attendues
|
Effectifs
|
pourcentage
|
Quel est le niveau d'éducation ou d'instruction de
responsable de votre ménage ?
|
Illettré
|
3
|
7,5
|
Niveau primaire
|
19
|
47,5
|
Niveau secondaire
|
13
|
32,5
|
Niveau universitaire
|
5
|
12,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Il est bien démontré que très peu de PVV
sont instruites dans la zone d'étude. Un grand nombre sur 40 personnes
enquêtées PVV savent lire et écrire, car 7,5% des
PVV enquêtées sont illettrées et 47,5% ont un niveau
primaire. Seuls 12,5% de PVV enquêtées ont un niveau universitaire
et 32,5% de PVV enquêtés un niveau secondaire. Ce faible niveau
d'instruction a donc une influence négative sur le comportement
alimentaire des PVV qui ignorent la nécessité de
l'équilibre alimentaire.
Tableau 5.Taille de ménages de PVV
enquêtées
Question
|
Taille de ménage
|
Effectif
|
pourcentage
|
Quelle est la taille de votre ménage ?
|
2 à 4 personnes
|
21
|
52,5
|
5 à 7 personnes
|
13
|
32,5
|
8 à 12 personnes
|
6
|
6,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
A cause de leur état sérologique, certains
membres des familles des PVV les abandonnent à leur triste sort, les
trouvant dangereuses au moment où ils ont besoin d'un réconfort
moral et social des autres membres de la société. Ainsi, les
familles PVV à plus grand nombre de personnes, 8 à 12 personnes,
sont moins nombreuses (soit 6,5% de l'ensemble des ménages de PVV
enquêtés), celles de 5 à 7 personnes représentent
32,5% et celles de moins de personnes, 2 à 4 personnes 52,5% des
enquêtés.
Il est évident que ces familles ne puissent pas avoir
beaucoup de gens ; elles éprouvent déjà des
difficultés d'ordre social, économique et aucune personne avertie
ne peut venir y rester. Malheureusement, les abandonner, c'est activer ou
précipiter leur mort.
Tableau 6. Activités principales des PVV
enquêtées pour assurer leur survie
Question
|
Réponses attendues
|
Effectif
|
pourcentage
|
Quelle est l'activité principale du responsable du
ménage ?
|
Ménagère
|
7
|
17,5
|
Fonctionnaire de l'état
|
3
|
7,5
|
Agriculteur (trice) et/ou éleveurs
|
14
|
35
|
Petits commerces
|
12
|
30
|
Pas d'occupation
|
4
|
10
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Contrairement à l'opinion populaire selon laquelle les
PVV sont physiquement incapable de faire quelque chose, nous constatons
malgré leur état sérologique, la plupart des PVV de la
Cité d'Uvira s'efforcent encore de travailler pour assurer leur
survie ; 35% d'enquêtés s'occupent de l'agriculture et de
l'élevage, 30% du petit commerce, 17,5%, des travaux domestiques, 7,5%
de la fonction publique et 10% des PVV sont chômeurs.
Tableau 7. Facilités ou difficultés des
PVV à trouver des aliments
Question
|
Réponses
|
Effectif
|
pourcentage
|
Trouvez-vous facilement à manger ? Si oui,
comment ? Et si non, pourquoi?
|
Oui
|
19
|
47,5
|
Non
|
21
|
52,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Lors de nos études sur le terrain les PVV dont nous
avons rencontrés, nous ont prouvé que l'approvisionnement en
vivres pose de sérieux problème pour les personnes non atteintes
avec le VIH/Sida. Il est alors difficile pour les séropositives à
trouver facilement à manger. En effet, 52,5% des PVV
enquêtées reconnaissent avoir des difficultés pour
l'approvisionnement en vivres malgré l'assistance alimentaire en vivres
de PAM, à travers son programme d'assistance alimentaire aux PVV qui
fait des distributions périodiques et qui ne couvrent pas tous leurs
besoins. 47,5% de PVV enquêtées estiment qu'ils trouvent encore
facilement à manger du fait qu'ils travaillent encore.
Tableau 8. Avis des enquêtés sur les
structures de prise en charge alimentaire et nutritionnelle des
PVV
Question
|
Réponses attendues
|
Effectif
|
pourcentage
|
Dénomination de l'ONG
|
Effectif
|
pourcentage
|
Bénéficiez-vous des vivres de la part de
certaines ONG ou associations ? Si oui les quelles ?
|
Oui
|
39
|
97,5
|
PAM via la CARITAS
|
30
|
75
|
ALUDROFE
|
9
|
22,5
|
Si non
|
1
|
2,5
|
Rien
|
1
|
2,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Il ressort de cet tableau que trop peu d'ONG interviennent
dans la prise en charge alimentaire et nutritionnelle des PVV.
Néanmoins, 97,5% des enquêtés ont reconnu que PAM à
travers son partenaire d'exécution dont la Caritas-Développement
et l'ONG ALUDROFE assistent occasionnellement les PVV dans le cadre alimentaire
et nutritionnelle à Uvira ; les autres ONG se limitant dans
l'assistance en appui conseil (counselling), dépistage volontaire, la
sensibilisation, ...Malheureusement, la prise en charge alimentaire et
nutritionnelle de PAM et celle d' ALUDROFE de PVV ne parvient pas encore
à couvrir entièrement leurs besoins.
75% de PVV reconnaissent avoir bénéficié
mensuellement l'appui de PAM à travers son partenaire dans les
différents sites de distributions, tandis que 22,5% de PVV reconnaissent
aussi que certains bénéficient parfois de l'assistance
auprès de l'ONG ALUDROFE qui malheureusement connaît beaucoup
d'interruptions par manque d'appui permanent ; 2,5% des PVV enfin ne
bénéficient rien de toutes les organisations dans le cadre
d'assistance alimentaire.
Tableau 9. Souhaits et préférences des
enquêtés à bénéficier des vivres des
PAM
Question
|
Catégories de vivres
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Pouvez-vous souhaiter bénéficier des vivres de
la part de certaines ONG ou associations ? Si oui, lesquelles et quelles
peuvent être vos préférences?
|
Foufou de maïs et/ou de manioc, la viande, fretin,
|
17
|
42,5
|
Riz, patate douce, lait, poison, haricot et légume
|
9
|
22,5
|
Mélange de légume (feuille) et autres
accompagnateurs
|
9
|
22,5
|
Pas de choix
|
5
|
12,5
|
TOTAL GENERAL
|
40
|
100
|
100% des enquêtés
éprouvent la nécessité de bénéficier des
vivres des ONG. Cependant, 42,5% de ces enquêtés peuvent
préférer avoir le foufou de maïs et/ou de manioc, la viande
et les fretins ; 22,5% de ces enquêtés
préfèrent du riz, des patates douces, du lait et des
légumes ; 22,5% de cet échantillon préfèrent
quant à eux le mélange des légumes et d'autres condiments,
accompagnateurs du foufou et 12,5% des enquêtés enfin n'ont pas de
choix ; ils peuvent prendre tout ce qu'on peut leur proposer.
Tableau 10. Appréciation des
enquêtés des vivres reçus de PAM.
Question
|
Réponses attendues
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Comment appréciez la quantité des vivres
reçus ?
|
Suffisante
|
13
|
32,5
|
Insuffisante
|
15
|
37,5
|
Moyenne
|
12
|
30
|
TOTAL GENERAL
|
40
|
100
|
PAM considèrent que la quantité des vivres
fournie aux PVV est suffisante par rapport aux apports nutritifs selon leurs
équilibres alimentaires et les besoins nutritionnels ainsi que le nombre
de jours que ces vivres doivent couvrir comme l'ont également reconnu
32,5% des enquêtés. Cependant, les bénéficiaires de
ces vivres considèrent que la quantité leur distribuée
est, soit insuffisante (selon 37,5% des enquêtés) ou moyenne
(d'après 30% de l'échantillon) compte tenu de leurs charges
sociales et habitudes alimentaires, car pour certains, il faut vendre une
petite quantité de ces vivres pour répondre à leurs
préférences alimentaires, couvrir un certain nombre de besoins
supplémentaires de leur ménage.
Tableau 11.Catégorie des vivres
distribués par PAM.
Question
|
Réponses
|
Effectif
|
pourcentage
|
Quels sont les types de vivres que recevez-vous de
ONG?
|
Farine de maïs, Premix (CSB ou MASOSO), huile
végétal, sel et quelques fois du sucre
|
36
|
90%
|
Abstention/pas de réponse
|
4
|
10
|
TOTAL
|
40
|
100
|
90 % de PVV bénéficient des vivres
ci-après :
- Farine de mais
- Haricot
- Premix (CSB et/ou MASOSO) c'est un mélange des farines
de Mais, Soja et Sorgho
- Huile végétal
- Sel
- Sucre quelque fois
Tableau 12. La fréquence de distribution des
vivres en faveur des PVV
Question
|
Réponses attendues
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Combien de fois recevez-vous ces vivres ?
|
Une fois le mois
|
40
|
100
|
Deux fois le mois
|
0
|
0
|
Aucune réponse
|
0
|
0
|
TOTAL GENERAL
|
40
|
100
|
100% des PVV enquêtées ont reconnu que la
distribution des vivres de PAM à leur égard intervient une fois
le mois et quelque fois avec un léger retard. Certains estiment que la
périodicité d'un mois ne les arrange pas, car les
quantités des vivres leurs allouées ne couvre pas leurs besoins
alimentaires durant le mois. Quant à ce qui concerne ALUDROFE, son
assistance dépend de l'appui de ses bailleurs de fonds. La
périodicité n'est donc pas bien connue.
Tableau 13. Les reproches de PVV à
l'égard de PAM.
Question
|
Réponses données
|
fréquences
|
pourcentage
|
Que reprochez-vous aux gens qui vous apportent ces
vivres ?
|
Retard pour le jour de distribution
|
7
|
17,5
|
Ne pas tenir compte de nos habitudes
alimentaires/préférences
|
10
|
25
|
Pas d'éducation pour la santé et nutritionnelle
|
11
|
27,5
|
Nous mettre dans l'état de dépendance
alimentaire
|
9
|
22,5
|
Rien à reprocher
|
3
|
7,5
|
TOTAL GENERAL
|
40
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 27,5% des enquêtés
reprochent aux ONG de prise en charge de ne pas s'occuper de
l'éducation alimentaire et nutritionnelle ; 25% des
enquêtés accusent le fait que PAM ne tient pas compte de leurs
habitudes alimentaires ; 22,5% de ces enquêtés estiment que
le PAM les entretiennent dans une situation de dépendance ; 17,5%
dénoncent le retard connu pour les distributions des vivres et 7,5%
n'ont rien à reprocher à PAM.
CONCLUSION PARTIELLE
A la lumière des enquêtes qui ont été
menées sur l'état nutritionnel des PVV de la zone de
santé, les résultats auxquels nous sommes arrivés ont
confirmé nos hypothèses.
Les PVV de la Zone de santé d'Uvira sont dans un
état nutritionnel déplorable qui les expose à attraper les
infections opportunistes qui peuvent les précipiter à la mort.
Cette situation a été expliquée par les faits
suivants :
· La plupart des familles PVV n'ont plus beaucoup de gens
avec qui vivre, car elles sont considérées comme des familles en
charge et elles sont dans une situation alimentaire et nutritionnelle
précaire. A cause de leur état sérologique, certains
membres des familles des PVV les abandonnent à leur triste sort, les
trouvant dangereuses au moment où ils ont besoin d'un réconfort
moral et social des autres membres de la société. Ainsi, les
familles PVV à plus grand nombre de personnes, 8 à 12 personnes,
sont moins nombreuses (soit 6,5% de l'ensemble des ménages de PVV
enquêtés), celles de 5 à 7 personnes représentent
32,5% et celles de moins de personnes, 2 à 4 personnes 52,5% des
enquêtés.
· 10% de PVV de la Zone de Santé d'Uvira sont
chômeurs et accèdent difficilement à la nourriture.
· Dans un milieu où l'approvisionnement en vivres
pose de sérieux problème pour les personnes non atteintes avec le
VIH/Sida, il est alors difficile pour les séropositives à trouver
facilement à manger. En effet, 52,5% des PVV enquêtées
reconnaissent avoir des difficultés pour l'approvisionnement en vivres
malgré l'assistance alimentaire en vivres de PAM, à travers son
programme d'assistance alimentaire aux PVV qui fait des distributions
périodiques et qui ne couvrent pas tous leurs besoins. En outre, 95% de
PVV enquêtées reconnaissent la prise en charge alimentaire et
nutritionnelle de PAM et de l'ONG ALUDROFE et déplorent le fait que
celle-ci ne parvient pas à couvrir entièrement leurs besoins et
ne tient pas compte de leurs habitudes et leurs préférences
alimentaires et que les distributions connaissent beaucoup d'interruptions
faute de la disponibilité de moyens financiers.
· La distribution des vivres aux PVV les maintient dans une
situation de dépendance totale, parce qu'elles développent une
attitude attentiste et d'eternels assistés, ne pouvant plus
elles-mêmes trouver à manger.
· Les ménages dont les PVV sont responsables ou chefs
de ménage éprouvent essentiellement de sérieux
problème pour avoir facilement le minimum pour la survie, connaissant
les maux auxquels sont exposés les veuves ou les veufs dans nos
communautés congolaises.
Les facteurs explicatifs de la malnutrition chez le PVV sont
légions. On peut relever entre autres les défis
suivants :
· L'assistance alimentaire par la distribution des vivres
PAM (Food items PAM) par les organisations humanitaires partenaires
opérationnels de cette structure de système de Nations Unies dont
PAM à travers la Caritas développement n'est qu'une solution
partielle.
· Il a été bien prouvé que très
peu de PVV sont non instruites dans la zone d'étude. Un grand nombre sur
40 personnes enquêtées PVV savent lire et écrire,
car 7,5% des PVV enquêtées sont illettrées et 47,5%
ont un niveau primaire. Ce faible niveau d'instruction a donc une influence
négative sur le comportement alimentaire des PVV qui ignorent la
nécessité de l'équilibre alimentaire.
· Les quantités de vivres reçues des ONG de
prises en charge sont insuffisantes et ne parviennent pas à couvrir les
besoins alimentaires des bénéficiaires.
· Beaucoup de PVV ne sont pas encore prises en charge parce
qu'elles ne remplissent pas les critères établis par PAM pour
faire partie de bénéficiaires : elles ne sont pas le
traitement d'ARV ou sous PTME ou encore sous TBC même si elles vivent
dans une situation nutritionnelle précaire.
Une proposition de projet de prise en charge nutritionnelle de
PVVIH/Sida et de PA de ACF-USA RD Congo, déjà en 2005 estimait
un nombre de 300 PVV par mois pour un projet d'une durée de 6 mois
renouvelable selon le besoin. De par les résultats de nos enquêtes
sur le terrain, dans toute la zone de santé, il n'y a aucune structure
qui fait la prise charge (nutritionnelle et médicale)
systématique des PVV, ce qui précipité la mortalité
observée chez le PVV.
Cependant, il y a des structures qui jouent le rôle des
sites distribution de la ration alimentaire au lieu d'intégrer les
aspects de suivi nutritionnel de PVV, considérant la nutrition comme
une composante des soins de la santé primaire dont la RD Congo a
été partie prenante à la
conférence d'al mata en ex
URSS.
Une approche susceptible d'éviter la dépendance des
PVV et d'intégrer toutes les PVV dans le processus de leur prise en
charge serait donc nécessaire à améliorer la situation
nutritionnelle et alimentaire des PVV. Cette approche stratégique fait
l'objet d'analyse du chapitre suivant.
CHAPITRE 3 :
STRATEGIES D'APPUI A L'INTEGRATION DE L'ARBUSTE TONIFIANT MORINGA DANS LES
HABITUDES ALIMANTAIRES DE LA POPULATION DE LA ZONE DE SANTE D'UVIRA
3. 1. Introduction
Une stratégie étant définie comme un
ensemble cohérent d'hypothèses définissant, par rapport
à des objectifs déterminés, des méthodes, des
moyens des délais et des conditions permettant d'atteindre ces
objectifs. (Gérard AZOULAY et Alii, Op cit.). Elle peut
ainsi être conçue comme l'optimisation des moyens dont dispose un
pouvoir ou une structure pour atteindre ses fins.
La stratégie d'appui à l'intégration de
la culture de Moringa oleifera dans les habitudes alimentaires ainsi que sa
production dans le système agricole dans la zone de santé d'Uvira
est justifiée par deux faits majeurs remarquables.
De part l'histoire, il est constaté que MORINGA a
déjà été utilisé, voire exploité par
plusieurs acteurs agroforestiers de la région sans toute fois connaitre
et maitriser ses vertus agroalimentaires.
En outre, cette même plante a été souvent
utilisée par les tradipraticiens dans le cadre de la médecine
naturelle sans toute fois connaitre qu'elle offre une fois de plus des
possibilités d'être consommé comme aliment riche en
élément nutritif pour les êtres humains et animales.
Considérant toutes les potentialités qu'offre cette
plante tonifiante (Moringa Oléifera), nous avons jugé utile de la
proposer à la population de la zone de santé d'Uvira en
général et en particulier aux personnes vivantes avec le
VIH/Sida(PVV) pour leur permettre de maintenir leur corps en bonne
santé.
Nous pensons également que pour encourager et
faciliter les transformations de son système de production agricole,
l'Etat et les autres acteurs de la société civile doivent tous
contribuer à vulgariser à tous les niveaux les acquis des
recherches agronomiques par l'approche d'animation, sensibilisation,
diffusion, conscientisation et de la vulgarisation agricole.
Nous sommes d'avis de Marc DUFUMIER, (1996) de
prémunir la société contre une éventuelle
pénurie alimentaire comme un objectif essentiel de gouvernement dans les
pays pauvres.
L'intégration et l'amélioration du
système de production de Moringa contribuera à l'accroissement de
revenu de la population qui l'aura exploitée intelligemment.
La production et la distribution des valeurs ajoutées
doivent être envisagées conjointement de manière à
ce que l'immense majorité des ménages directement ou
indirectement concernés puissent réellement
bénéficier des effets des actions, même si les avantages
par ces dernières ne doivent pas être nécessairement
répartis de la même proportion entre les diverses
catégories sociales.
3.2. Motivation pour
l'intégration de culture de Moringa Oléifera dans les habitudes
alimentaires et dans le système de production agricole de la zone de la
santé d'Uvira.
Beaucoup de personnes porteuses du VIH/Sida peuvent mener
aujourd'hui une vie longue et productive. Bon nombre d'entre elles vivront
désormais aussi longtemps. Une de ces mesures essentielles est une bonne
nutrition. Une bonne alimentation équilibrée est la clé de
la santé. Aucun aliment ne contient tous les éléments
nécessaires à une bonne nutrition, d'où l'importance d'une
alimentation la plus variée possible et équilibrée. Depuis
vingt ans, Dr Armelle de Saint Sauveur et ses compagnies
(2005) promeuvent l'utilisation de la poudre des feuilles de la plante
Moringa en Afrique, ce qui lui a valu le sur nom de « Madame Moringa
». A travers l'association qu'elle a fondée, Moringanews, elle
organise des colloques internationaux, mène des recherches et monte des
projets de terrain. Son incontournable site
www.moringanews.org diffuse des
informations en libre accès et sert de plateforme d'échange aux
membres d'un réseau auquel nous sommes membre et qui ne cesse de
s'agrandir à travers le monde. Donc, il faut chercher à
valoriser cette ressource.
Le Moringa est utilisé dans la lutte contre la
malnutrition, la valeur nutritionnelle de ses parties comestibles comme les
graines, les fleurs, les feuilles (entières ou réduites en
poudre) et sa forte teneur en vitamines, sels minéraux et acides
aminés faisant du Moringa Oléifera un excellent complément
nutritionnel pour résorber les déficits dans les régimes
alimentaires de nos pays où le taux de populations malnutries peut
atteindre 38% et atténuer leurs conséquences sur l'organisme
humain car la lutte contre la malnutrition de sorte qu'il est même
utilisé aujourd'hui comme complément alimentaire pour les
personnes atteintes du SIDA.
En outre, le Moringa Oléifera pousse sur tous les types de
sols et résiste aux périodes de sécheresse et peut servir
de brise-vent planté comme haie vive.
Vu le peu des ressources dont dispose les PVV et leurs
familles pour se procurer des facteurs de production exogènes et
répondre aux besoins, il est nécessaires d'intégrer cette
culture dans leur système de production agricole et dans leurs habitudes
alimentaires.
La production de Moringa permettra aux PVV et autres
producteurs de se procurer un aliment traditionnel nutritif et le Moringa sera
également pourvoyeur de fourrages aux bétails et des bois de
chauffe aux ménages.
Moringa offre beaucoup de facilités pour être
intégré dans le système de production dans la
région, car sa combinaison avec d'autres cultures dans l'exploitation
agricole de la région peut apporter un plus dans l'économie des
ménages exploitants.
C'est un arbuste dont ses feuilles, son stick d'arbre, ses
racines, ses écorces, ses racines, ses graines, voire ses fleurs sont
exploitables et peuvent être rentabilisées dans l'économie
des ménages exploitant cette culture.
3. 3. Mise en oeuvre de la
stratégie d'appui à l'intégration de l'arbuste tonifiant
Moringa Oleifera dans les habitudes alimentaires et sa vulgarisation dans la
région.
Pour démarrage d'une action de changement des
mentalités, d'attitudes, des pratiques et des comportements pour un
développement harmonieux d'une habitude alimentaire positive, les
meilleures stratégies d'attaques sont celles qui utilisent l'approche
de vulgarisation.
3.3.1. La
vulgarisation.
La vulgarisation : Vient du latin «vulgus»,
peuple, foule, populace. L'adjectif « vulgaris » veut
dire ordinaire, vulgaire. Il en découle que vulgariser signifie :
mettre à la porte de tous, répandre, rendre une connaissance
accessible au grand public, faire connaitre, propager. (Dictionnaire la
Rousse, 2004)
L'objectif de la vulgarisation agricole est d'appuyer les
producteurs à adopter les stratégies des productions, de
commercialisation aux conditions économiques, sociales et politiques en
rapide mutation, afin de leur permettre de gérer leur existence selon
leur propres obstacles et le système de valeurs, tant au niveau
individuel que sur le plan communautaire. En général, la
vulgarisation est faite pour les projets agricoles de développement, les
projets d'intensification des cultures et des services agricoles du pouvoir
publics ayant ces activités dans leurs attributions.
Une bonne vulgarisation des techniques agricoles présente,
quatre différents types d'actions :
- l'utilisation d'intrants agricoles (produits
phytosanitaires, engrais,...)
- la promotion des crédits agricoles
- la promotion de l'utilisation rationnelle des
ressources naturelles par les générations présentes et
sans compromettre celles des générations futures (notion de
développement durable).
La vulgarisation implique au préalable l'animation et
la sensibilisation, la diffusion et l'adoption des techniques.
3.3.2. L'Animation et la
conscientisation.
L'animation découle du concept animer, qui veut dire
mettre de la vie, créer, donner un esprit, faire passer en souffle,
exciter, encourager. D'après Goethe cité par
Célestin MUMBU(2010), Animer «c'est écouter
beaucoup et parler peu» car « parler c'est une
nécessité, écouter c'est un art »,
écouter c'est une technique propre à l'animateur.
Par cette technique l'animateur ou le relais communautaire doit
aider son groupe cible à atteindre son objectif. Il s'agira ici d'une
animation socioculturelle, car, elle aura comme rôle essentiel de
modifier les attitudes, les pratiques et les comportements actifs et de
faciliter la participation engagée de toute la population cible à
l'intégration de Moringa dans le système de production agricole
et dans les habitudes alimentaires.
La conscientisation est plutôt une étape de
l'animation, l'avant dernière étape avant l'action. Elle est
nécessairement recherchée dans la vulgarisation. Son rôle
est de solliciter ou de déranger la conscience de masse pour un
changement positif. Cette dernière, amène la population cible
à se prendre en charge après la prise de connaissance sur le
problème qui le guette dont la solution ne peut provenir que de leur
union de tous les membres concernés.
Pour notre cas il va permettre à notre cible qui est le
PVV de prendre conscience sur leur rôle de contribuer à
intégrer les produits et les sous produits de Moringa.
3.3.3. La
sensibilisation.
La sensibilisation : selon
Georges DEFOUR(2000), sensibiliser veut dire «rendre
sensible», tout d'abord perçu par le sens (la vue,
l'ouïe, le toucher, l'odorat, le gout), mais aussi et surtout ressenti en
profondeur, dans le vif du coeur, de sentiment. Donc la sensibilisation a comme
étape ultime «l'émotion» de joie ou de tristesse.
Cette technique devrait compléter sur le plan corporel ce
que la conscience apporte au niveau cérébral de la population
cible de relais communautaire(ReCo) au sein des centres de santé de la
zone de santé d'Uvira. Pour se rassurer de la réussite de la
sensibilisation, il faut arriver à émouvoir (émotionner)
votre groupe cible soit par l'enthousiasme et l'adhésion à la
culture de Moringa.
La sensibilisation portera essentiellement sur les
différentes utilisations du Moringa Oléifera en
privilégiant l'aspect nutritionnel et la vulgarisation des vertus
thérapeutiques du Moringa. les différentes parties du Moringa
Oléifera étant utilisées dans la pharmacopée
africaine pour soigner diverses maladies dont l'hypertension artérielle,
le diabète, les rhumatismes, l'héméralopie, les
conjonctivites, les dermatoses, les maux de reins, l'hydropisie, les
diarrhées.
.
3.3.4. La diffusion.
La diffusion : C'est quand il ya un processus
d'entrainement en tache d'huile d'une innovation par d'autres membres du
même système social en adoptant ainsi l'innovation. Donc il ya un
processus de transmission d'une innovation dans l'espace aux sujets d'un
système social par le biais des canaux biens déterminés.
3.3.5. L'adoption.
L'adoption : On parle de l'adoption
d'une culture ou d'une technique culturale, quand la population ou les
agriculteurs décident d'accepter l'innovation et de modifier les
comportements avec toutes ses implications. (Anne W. van den BAN et
Alii, Op Cit.1994). Elle est donc un processus mental par lequel
l'individu passe de la connaissance initiale d'une innovation à la
décision de l'accepter, de la pratiquer ou de la rejeter, cette
décision étant ultérieurement confirmée. C'est
à travers les parcelles pilotes ou de champs de démonstration ou
les paysans ou les PVV et autres membres de la communauté apprendront
les nouvelles techniques de la culture Moringa. A coté de chaque
parcelle pilote ou de démonstration. L'adoption de culture de Moringa
sera plus adopté dans la communauté c'est sur base de
résultats obtenu à partir des enseignements et la pratique dans
cette parcelle de démonstration. Il est à noter que le taux
d'adoption d'une nouvelle culture ou variété ou technique ne pas
nécessairement fonction de l'alimentation de base dans le milieu, moins
encore le résultat dans la parcelle de démonstration mais serait
plutôt de l'importance socioéconomique de la culture et de son
niveau d'encrage à cette population.
Ainsi, on peut installer au sein du BCZS une
pépinière et champ pilote de Moringa Oléifera pour
stimuler la population de s'approprier cette culture.
Les activités à
mener à la base ou au sein des Centres de santé
sont :
- Eveiller la
conscience des populations dans toute la zone de santé et susciter
l'intérêt des populations de la culture de Moringa.
- Former les agriculteurs et surtout les femmes sur les
techniques de culture et de transformation.
- Créer des champs pilotes dans l'avenir dans tous
centres de santé afin de pouvoir distribuer les graines aux paysans
pour la vulgarisation.
- Construire des centres de récupération
nutritionnelle pour les PVV et autres groupes vulnérable.
- Construire des séchoirs adéquats aux
producteurs de Moringa.
- Monter des chaînes de transformations des produits.
Voici les exemples des dispositifs des
pépinières qu'on peut établir dans le cadre de la
vulgarisation de cette culture :
La pépinière à graine
La pépinière à bouture Une
pépinière de meilleure qualité
Toutes ces actions d'info communication ci haut
énumérés peuvent se faire par les églises, par les
autorités locales, soit par les volontaires paires éducateurs
pour le cas de PVV/Sida, soit encore par les Relais Communautaires (ReCo) dans
le cas d'espèce de notre stratégie qui sera focalisée et
concerne plus les structures sanitaires et en fin les agents de
développement.
Nous pensons que ces acteurs clés précités
peuvent jouer un rôle primordial pour intégrer les fruits, les
feuilles de Moringa et ses sous produits dans les habitudes alimentaires et
système de production agricole dans le cadre de l'exercice normal de
leurs fonctions et attributions dans la communauté.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail, nous sommes partis du constat selon
lequel les zones les plus touchées par l'insécurité
alimentaire, la pauvreté et mauvaise gouvernance, y compris la zone de
santé d'Uvira, sont aussi parmi les régions auxquelles il y a un
taux élevé des personnes vivants avec le VIH/Sida.
De ce constat, nous sommes posés, les questions
suivantes:
v Quel est l'état nutritionnel de personnes
séropositives et les personnes affectées par le VIH/Sida à
Uvira ?
v Quels sont les facteurs explicatifs de la malnutrition chez le
PVV ?
v Que peut-on faire pour améliorer l'état
nutritionnel de PVV en vue de réduire la morbidité
élevée liée à la prévalence de la
malnutrition chez cette catégorie de personne ?
Pour répondre aux questions posées, nous avons
formulé les hypothèses ci-après :
· les PVV de la Cité d'Uvira seraient dans un
état nutritionnel déplorable marqué par la malnutrition
qui les expose à la contamination des infections opportunistes les
précipitant à la mort.
· les facteurs explicatifs de la malnutrition chez le PVV
seraient légions : l'assistance alimentaire par la distribution des
vivres (Food items) de PAM ne serait qu'une solution partielle, la
quantité des vivres distribués étant insuffisante et
la plupart des PVV préféreraient des vivres autres que ceux dont
elles bénéficient actuellement ; beaucoup de PVV
n'intégreraient pas les trois groupes d'aliments dans leur alimentation
de par leurs habitudes alimentaires ; cette assistance
développerait chez les PVV une attitude attentiste et d'éternels
assistés et les maintiendrait dans une situation de dépendance
totale.
· L'impliquer des PVV dans les actions destinées
à intégrer le Moringa oleifera dans leurs habitudes alimentaires
à travers la sensibilisation de la population sur les valeurs
nutritionnelles de cette plante alimentaire et la vulgarisation de cette
culture dans la zone de santé d'Uvira qui permettraient de lutter contre
la malnutrition ainsi que l'affaiblissement des PVV aux maladies opportunistes
et de limiter leur dépendance de l'assistance alimentaire et
nutritionnelle de PAM.
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons fait
recours à l'approche analytique et aux techniques d'entretien sur
base d'un questionnaire avec les différentes couches de la population
en générale et en particulier les PVV, d'observation directe, de
documentation.
A l'issu des enquêtes effectuées sur le terrain,
nous avons tiré les conclusions :
· La plupart des familles PVV n'ont plus beaucoup de gens
avec qui vivre, car elles sont considérées comme des familles en
charge et elles sont dans une situation alimentaire et nutritionnelle
précaire. A cause de leur état sérologique, certains
membres des familles des PVV les abandonnent à leur triste sort, les
trouvant dangereuses au moment où ils ont besoin d'un réconfort
moral et social des autres membres de la société. Ainsi, les
familles PVV à plus grand nombre de personnes, 8 à 12 personnes,
sont moins nombreuses (soit 6,5% de l'ensemble des ménages de PVV
enquêtés), celles de 5 à 7 personnes représentent
32,5% et celles de moins de personnes, 2 à 4 personnes 52,5% des
enquêtés.
· 10% de PVV de la Zone de Santé d'Uvira sont
chômeurs et accèdent difficilement à la nourriture.
· Dans un milieu où l'approvisionnement en vivres
pose de sérieux problème pour les personnes non atteintes avec le
VIH/Sida, il est alors difficile pour les séropositives à trouver
facilement à manger. En effet, 52,5% des PVV enquêtées
reconnaissent avoir des difficultés pour l'approvisionnement en vivres
malgré l'assistance alimentaire en vivres de PAM, à travers son
programme d'assistance alimentaire aux PVV qui fait des distributions
périodiques et qui ne couvrent pas tous leurs besoins. En outre, 95% de
PVV enquêtées reconnaissent la prise en charge alimentaire et
nutritionnelle de PAM et occasionnellement de l'ONG ALUDROFE et
déplorent le fait que celle-ci ne parvient pas à couvrir
entièrement leurs besoins et ne tient pas compte de leurs habitudes et
leurs préférences alimentaires et que les distributions
connaissent beaucoup d'interruptions faute de la disponibilité de moyens
financiers.
· La distribution des vivres aux PVV les maintient dans
une situation de dépendance totale, parce qu'elles développent
une attitude attentiste et d'eternels assistés, ne pouvant plus
elles-mêmes trouver à manger.
· Les ménages dont les PVV sont responsables ou chefs
de ménage éprouvent essentiellement de sérieux
problème pour avoir facilement le minimum pour la survie, connaissant
les maux auxquels sont exposés les veuves ou les veufs dans nos
communautés congolaises.
Les facteurs explicatifs de la malnutrition chez le PVV sont
légions. On peut relever entre autres les défis
suivants :
· L'assistance alimentaire par la distribution des vivres
PAM (Food items PAM) par les organisations humanitaires partenaires
opérationnels de cette structure de système de Nations Unies et
les ONG dont PAM est qu'une solution partielle.
· Il a été bien prouvé que
très peu de PVV sont non instruites dans la zone d'étude. Un
grand nombre sur 40 personnes enquêtées PVV savent lire et
écrire, car 7,5% des PVV enquêtées sont
illettrées et 47,5% ont un niveau primaire. Ce faible niveau
d'instruction a donc une influence négative sur le comportement
alimentaire des PVV qui ignorent la nécessité de
l'équilibre alimentaire.
· Les quantités de vivres reçues des ONG de
prises en charge sont insuffisantes et ne parviennent pas à couvrir les
besoins alimentaires des bénéficiaires.
· Beaucoup de PVV ne sont pas encore prises en charge
parce qu'elles ne remplissent pas les critères établis par PAM
pour faire partie de bénéficiaires : elles ne sont pas le
traitement d'ARV ou sous PTME ou encore sous TBC même si elles vivent
dans une situation nutritionnelle précaire.
Ce travail a été constitué de trois
chapitres. Le premier chapitre a traité de la monographie de la zone de
santé d'Uvira et des considérations théoriques sur le
VIH/Sida et la plante Moringa.
Le second chapitre a été consacré
à la présentation des données et à
l'interprétation des résultats d'enquête.
Le troisième chapitre enfin a présenté
une approche stratégique conçu autour de l'intégration de
la plante tonifiante Moringa Oléifera dans les cultures du milieu et
dans les habitudes alimentaires des PVV comme une des solutions au
problème nutritionnel rencontré par ceux-ci.
« Personne n'est parfaite, sauf les imbéciles
et les fous», dit-on. Nous venons de d'ouvrir une brèche pour
les chercheurs, qui s'intéresserons de l'arbuste Moringa
oléifera. Nous restons également ouverts à vos critiques,
vos remarques et suggestions visant l'amélioration des conditions de vie
des PVV dans la zone de santé d'Uvira visant l'amélioration
à la prochaine occasion et nous remercions d'avance tous ceux qui
voudraient mettre en pratique cette théorie dont nous sommes
rassuré apportera un soulagement aux personnes vivant avec le
VIH/Sida.
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
1) Action Contre la Faim (ACF RD Congo), Formation des agents
médicaux des centres de santé sur l'éducation
nutritionnelle et sanitaire, IPS/Sud-Kivu, Août 2001
2) Christophe GOLAY et Melik OZDEN, le droit à
l'alimentation, une collection du droit humains du centre Europe du
tiers-monde (CETIM), Mars 2006, Genève Suisse
3) DESJEUX D., Stratégies paysannes en Afrique noire,
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4) Dictionnaire la rousse, édition nouvelle la rose,
2004
5) Fiche technique, Nutrition et VIH/Sida, PRR, 2007/6,
CTA
6) Georges DEFOUR, Andragogie, orientations de base d'un
accompagnement à l'autopromotion des groupes d'adultes, Ed.
Bandari-BKV, 2000
7) Gérard AZOULAY et Jean-Claude DILLON, la
sécurité alimentaire en Afrique, manuel d'analyse et
d'élaboration des stratégies, ACCT-KARTHALA, 1993
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Sida et la médecine naturelle, la médecine naturelle
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médecins traitant des patients atteints du Sida, Anamed, Nr. 122,
1ere Ed. Avril 2006
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VIH/Sida sur les femmes en milieu rural, FAO-Dimitra, Bulletin N°18,
juin, 20010).
10) Jerker EDSTROM et Samuels FIONA, HIV, Nutrition, food and
livelihoods in sub-Saharan Africa: evidence, debates and reflection
IDS-Brighton -Juin 2007
11) Ministère de la Santé RDC/PRONANUT,
Protocole national de Prise en Charge Communautaire de la Malnutrition
Aigue, UNICEF et ACF RD Congo, Version validée, Octobre 2008
12) Placide BWIJA M, Contribution de l'agriculture et la
foresterie à l'état nutritionnel de population de la plaine de la
Ruzizi de 2002 à 2007, In cahier de CERPRU, N°17, série
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13) Prof. Patrick MZE SOMORA, Cours de Phytotechnie, L1
ISDR- Uvira, Inédit, Ed. provisoire, 2009
14) Roger MOORE, Nutrition et VIH / Sida, CIDEM,
Civisme et développement, fiche ressource alimentaire, 2005)
15) site internet.
www.moringanews.org
16) site internet.
www.syfyagranglacs.org
17) Stany VWIMA, Cours d'analyse socioéconomique et de
développement, ISDR-Uvira, Inédit, 2008-2009
18) Tearfund, Sécurité
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2009
19) TSHIMANGA M, Initiation à la recherche
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20) Urbain MWENYIMALI R, La dégradation de
l'environnement lacustre, facteur de la baisse de la production halieutique du
lac Tanganyika, en territoire d'Uvira, TFC/ISDR BKV, Décembre
2000
TABLE DES MATIERES
PRELUDE
ii
IN MEMORIAM
iii
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
PRINCIPAUX SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
0. INTRODUCTION GENERALE
- 1 -
0.1. ETAT DE LA QUESTION
- 2 -
0.2. PROBLEMATIQUE
- 3 -
3. HYPOTHESES DE TRAVAIL
- 5 -
4. OBJET ET OBJECTIFS DU TRAVAIL
- 6 -
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
- 6 -
6. APPROCHE METHODOLOGIQUE DE RECHERCHE
- 7 -
7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU TRAVAIL
- 8 -
8. DIFFICULTES RENCONTREES
- 8 -
9. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
- 8 -
CHAPITRE 1. DESCRIPTION GENERALE DE LA SITUATION
SANITO-NUTRIONNELLE, SOCIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE DE SANTE D'UVIRA
- 9 -
1.1. Cadre géographique de la zone de
santé d'Uvira.
- 9 -
1.1.1. Aspects historiques, Administratifs,
Organisationnels et géographiques
- 9 -
1.1.2. Aspects socio- économiques et
démographiques (Agriculture, pêche et élevage)
- 10 -
1.1.3. Situation sanito-nutritionnelle et habitude
alimentaire de la population de la zone de santé d'Uvira
- 11 -
1.2. Cadre théorique sur l'arbuste tonifiant
Moringa oleifera
- 13 -
1.2.1.2. L'arbre dans le contexte mondial
- 14 -
1.2.1.3. L'arbre à usages multiples
- 14 -
1.2. 1.4. Culture
- 15 -
1.2.1.5. Production
- 16 -
1. 2 .2. Témoignage sur les vertus de la
plante Tonifiante à l'occurrence Moringa selon certains auteurs
- 16 -
1.2.2. 1. Les avantages du Moringa
- 18 -
1.2.2. 2. Précaution à prendre lors
de la préparation
- 20 -
1. 2. 3. La Sécurité alimentaire et
le VIH/Sida
- 22 -
1.2.3.1.1. La disponibilité des aliments
- 22 -
1.2.3.1.2. L'accessibilité aux aliments
- 23 -
1.2.3.1.3. La Qualité et la valeur
nutritionnelle des aliments
- 23 -
1.2.3.1.4. La Stabilité de la provision des
aliments
- 23 -
1.2.3.1.5. La Bonne gouvernance politique,
économique et sociale
- 24 -
1.2.3.2. Le VIH/Sida
- 24 -
1.2.3.2.1. Les Notions générales sur
le VIH/Sida
- 24 -
1.3. Tentatives des autres acteurs sur cette
thématique dans la région
- 28 -
1.3.2. Expérience du PAM
- 29 -
1.3.2.2. Les critères
d'éligibilité de PVV au programme d'assistance alimentaire de
PAM
- 30 -
1.3.2.3. Difficultés rencontrées
- 30 -
1.3.2.4. Le protocole de distribution de vivre
PAM
- 31 -
CHAPITRE 2 : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS DE L'ETUDE SUR LA SITUATION NUTRITIONNELLE DES PERSONNES
SEROPOSITIVES ET PERSONNES AFFECTEES PAR LE VIH/Sida
- 33 -
2.1. Introduction
- 33 -
2.1.1. Motivation sur l'étude
- 33 -
2.1.2. Présentation de
l'enquête
- 33 -
2.1.3. Questionnaire
- 34 -
2.1.4. Echantillon d'étude
- 34 -
2.2. Analyse et Interprétation des
résultats
- 34 -
CONCLUSION PARTIELLE
- 43 -
CHAPITRE 3 : STRATEGIES D'APPUI A
L'INTEGRATION DE L'ARBUSTE TONIFIANT MORINGA DANS LES HABITUDES ALIMANTAIRES
DE LA POPULATION DE LA ZONE DE SANTE D'UVIRA
- 45 -
3. 1. Introduction
- 45 -
3.2. Motivation pour l'intégration de
culture de Moringa Oléifera dans les habitudes alimentaires et dans le
système de production agricole de la zone de la santé
d'Uvira.
- 46 -
3. 3. Mise en oeuvre de la stratégie
d'appui à l'intégration de l'arbuste tonifiant Moringa Oleifera
dans les habitudes alimentaires et sa vulgarisation dans la
région.
- 47 -
3.3.1. La vulgarisation.
- 47 -
3.3.2. L'Animation et la
conscientisation.
- 47 -
3.3.3. La sensibilisation.
- 48 -
3.3.4. La diffusion.
- 48 -
3.3.5. L'adoption.
- 48 -
CONCLUSION GENERALE
- 50 -
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
- 53 -
TABLE DES MATIERES
- 54 -