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Analyse nutritionnelle des personnes séropositives dans la zone de sante d'Uvira, proposition d'une alternative durable par la plante tonifiante Moringa Oléiféra( Télécharger le fichier original )par Urbain MWENYIMALI RWANDIKA ISDR -UVIRA / RD Congo - Licence en développement Rural A0 2009 |
Source : Michael C. Latham, La nutrition dans les pays en développement, FAO, 2001. Il est facile à cultiver, résiste à la sécheresse et produit des feuilles en abondance. Les récoltes ont lieu huit fois par an puis suit la transformation, manuelle (au mortier et pilon) ou mécanique (au moulin). Les graines servent à purifier l'eau dans les zones rurales et de l'extraction d'huile. La poudre des feuilles conditionnée en pots de plastique visée, elle peut être vendue directement sur les marchés ruraux, dans les pharmacies ou boutiques de diététique. Aussi la consommation des ses feuilles constitue une source de renforcement du système immunitaire aux sidéens(PVV). ( www.moringanews.org ) 1.2.2. 2. Précaution à prendre lors de la préparationOn peut facilement préparer une farine de feuilles en
les séchant, les pilant, puis en les tamisant. Cependant, il faut
sécher les feuilles à l'abri du soleil (à
l'intérieur de la maison de préférence), car la
vitamine A est détruite par les rayons solaires. La poudre, aussi,
doit être conservée à l'abri du soleil ; de
préférence dans un récipient en plastique bien
fermé. Il est estimé que les feuilles conserveront entre 50 et
70% de leur teneur en vitamine A si elles sont séchées
à l'abri du soleil, et seulement 20 à 40% si elles sont
séchées au soleil. Pour un enfant de 1 à 3 ans, une
cuillerée (pleine) qui contient 8 grammes de poudre satisfera 14% de ses
besoins en protéines, 40% de ses besoins en calcium, 23% de ses besoins
en fer et presque en vitamine A. Nous sommes d'avis également de Mr. Hans-Martin HIRT et alii (2006), qui a travers leurs études dans le livre de ressources pour guérisseurs et médecin traitant les patients atteint du Sida, ils affirment que beaucoup des patients atteint du VIH/Sida ont déjà considérablement amélioré leur vie en utilisant rationnellement des plantes disponible au niveau locale, et en fabriquant des médicament à des prix extrêmement accessible. Ainsi ils ne sont pas dépendant de la générosité d'autorités ou des organisations extérieures. Cela, signifie que les PVV peuvent être des producteurs des produits non seulement alimentaires à travers les plantes mais aussi des produits pharmaceutiques utiles pour leur état de santé. En RD Congo, l'introduction de la nouvelle approche du traitement de la malnutrition igue sévère dans le cadre du protocole national de la prise en charge communautaire (PCCMA en sigle), cette approche vise à promouvoir le traitement le plus adapté possible à la condition du patient. En absence de la crise alimentaire, la majorité des cas de malnutrition aigue sévère seront trait en ambulatoire au niveau des centres de santé, si les activités de dépistage précoce et de mobilisation communautaire sont bien menées. Quand les patients ne sont pas hospitalisés, ils ont moindre risque d'être exposés aux infections nosocomiales et pourtant ils ont moindre risque de décès. (UNICEF et ACF-RDC ,2008). Au Bas-Congo déjà en RD Congo, le Moringa redonne espoir aux paysans, Comme Dieudonné MWAKA DIMBI ( www.Syfiagrandslacs.org) l'affirme en disant que des terres surexploitées de la province du Bas-Congo reprennent vie depuis l'introduction du Moringa, une plante aux multiples vertus et usages. Des agriculteurs, qui avaient abandonné leurs champs, commencent à nouveau les cultiver. D'autres habitants se servent de cet arbuste miracle pour soigner divers maux. Ces trois dernières années, le Moringa oleifera est devenu l'objet de toutes les convoitises à Matadi, chef-lieu du Bas-Congo, au sud-ouest de Kinshasa, et dans les autres centres urbains et villages de la province. Agriculteurs, opérateurs économiques, malades... Tout le monde se l'arrache. "En plus de ses vertus thérapeutiques, cette plante est un fertilisant de très haute qualité", explique William MPANZU MBONZA dans l'article de Dieudonné MWAKA DIMBI., (Op cit.) Souvent appelée simplement Moringa, cette plante d'origine indienne s'acclimate dans presque toutes les régions tropicales. Selon les agronomes de l'Institut national d'études et recherches agronomiques, Moringa oleifera est un arbuste à croissance rapide qui se développe en trois mois environ. Il transforme les sols, améliore leur fertilité. Ils peuvent alors recevoir toutes sortes de cultures. "Pour une bonne germination, cet arbuste a seulement besoin de sarclage. Il pousse n'importe où, sur des sols sablonneux comme argileux", François NTEDIKA Cité par Dieudonné MWAKA DIMBI. (Op. cit., www.Syfiagrandslacs.org) Grace au Moringa on fait retour aux champs abandonnés,
il y a quelque temps. Encouragés par ces bons résultats, les services du CEPRODER, qui vulgarisent sa culture, sont aujourd'hui débordés par les demandes des agriculteurs. "C'est une chance pour nous qui éprouvions d'énormes difficultés pour trouver un lopin de terre arable. Nous allions chercher plus loin vers Pop kabaka, en province voisine de Bandundu", affirme, tout content, Isidore NZALAMPANGI, de Benga, au Bas-Congo. Ce paysan s'approvisionne dorénavant tous les mois à Matadi en semences de Moringa qu'il cultive, dit-il, dans tous ses champs au sol sablonneux. Dans les villages où l'agriculture reste la principale
ressource, des agriculteurs établissent des pépinières
pour vendre des plants. "C'est un bon business", affirme Isidore
N. La plantule achetée 200 FC (0,2 $) à Matadi est
revendue 450 FC (0,5 $) à l'intérieur de la province. On assiste
dès lors au retour des gens dans les campagnes qu'ils avaient fuies
à cause de l'appauvrissement des sols. Même des jeunes qui
croyaient trouver mieux en ville ont renoué avec les travaux
champêtres.
www.syfiagrandlacs.org
Pour élargir son réseau de multiplication des semences, le 5 décembre, à l'occasion de la Journée annuelle de l'arbre, le Comité de pilotage du projet Moringa/Bas-Congo (CPPM/BC) distribue aux agriculteurs des plantules issues de son vaste champ expérimental de Mpozo, à l'entrée de Matadi. "À la suite de la forte demande, nous envisageons de créer d'autres champs analogues à travers tous les districts, villes, cités et grandes agglomérations du Bas-Congo", annonce un responsable du CPPM/BC. Selon la tradition indienne, les feuilles du Moringa soigneraient plus de 300 maladies. Médecin dans la zone de santé de Seke-Banza (Bas-Congo), le docteur BAKABANA affirme que, dans la province, cette plante est utilisée comme antibiotique, antipaludéen, anti-inflammatoire et antimicrobien. Des chercheurs de l'Université de Kinshasa estiment qu'elle corrigerait aussi des troubles de la vue. À Matadi, Joseph BALA, un sexagénaire, déclare, lui, avoir guéri de ses maux de gorge récurrents "en faisant tout simplement de cette plante son thé quotidien. (Dieudonné MWAKA DIMBI. Op. Cit.). Le Moringa est enfin une plante capable d'offrir à la société humaine de la force, du tonus à travers ses substances. C'est une plante qui tonifie, elle est capable de rendre plus vigoureux. Elle donne de la force physique. 1. 2. 3. La Sécurité alimentaire et le VIH/Sida1.2.3.1. La sécurité alimentaire La sécurité alimentaire est un concept générique qui regorge l'ensemble des situations où des populations souffrent ou risquent de souffrir des manifestations de la faim. C'est-à-dire des diverses formes de malnutrition est de la famine. Gérard AZOULAY et Alii, (1993) La sécurité alimentaire se définit comme l'accès de tous les hommes, quelle que soit leur activité ou leur inactivité, à une nourriture suffisante en quantité et en qualité, qui puisse leur permettre de mener une vie saine et active. Cette nourriture doit en plus, répondre aux quatre attributs suivants : disponible physiquement, accessible économiquement, saine biologiquement et accepté dans les habitudes alimentaires du milieu (Module de formation des agronomes de terrain sur l'approche CEP (Champs Ecole Paysans), AFRICAIRE/Projet TUJENGE JAMII-USAID/2009). Le terme de la sécurité alimentaire peut être reparti en composantes principales, à savoir :
A ceci s'ajoute une autre composante complémentaire qui est la bonne gouvernance économique et sociale. 1.2.3.1.1. La disponibilité des alimentsIl est essentiel que les populations disposent d'une quantité d'aliments suffisante pour leur survie. Bien souvent, la population a l'habitude de pratiquer les cultures vivrières destinées à l'alimentation humaine et très rare pour l'alimentation des animaux. Et il est fréquent de voir, là où il n' y a pas assez de nourriture, celle-ci doit être importée c'est le cas pour le PVV d'Uvira, car les vivres sont importés de loin de 'étranger par l'agence de Nations-Unies PAM et ses partenaires d'exécution pour venir assister le PVV au moment où on devrait localement appuyer la population locale pour produire assez de nourriture, car nous observons que cette situation de dépendance alimentaire dont les ONG et agences de Nations Unies sont en train de mettre ces PVV dans le risque de compromettre leur avenir. Nous sommes d'avis de Dr. RUVIMBO MABEZA C, qui pense et affirme que des nombreuses études ont déjà été menée en Afrique sub-saharienne et toutes ont révélé que la croissance du secteur agricole a un plus grand impact dans la réduction de la pauvreté et de la faim que la croissance urbaine et industrielle. (TEAR FUND, Pas à Pas, Op Cit.). 1.2.3.1.2. L'accessibilité aux alimentsParfois, certaines personnes n'ont pas accès facile aux aliments, même lorsqu'ils sont disponibles au niveau local, c'est le cas de certains PVV, les résultats de la présente étude l'ont démontrés. C'est essentiellement un problème pour les ménages pauvres qui n'ont pas accès à certaines ressources. L'accessibilité aux aliments présente deux aspects importants : v Accès économique : ici les gens doivent avoir de l'argent pour acheter des aliments et intrants agricoles. Les prix alimentaires ont également un impact sur la capacité de population à acheter des aliments. Ces prix subissent l'influence des facteurs locaux et mondiaux, y compris l'impact de sècheresse sur les récoltes pour certaines zones du monde, des politiques gouvernementale dans d'autres pays. v Accès physique : parfois, les gens vivent loin de marché ou l'insécurité peut les empêcher de se déplacer. Ils n'ont pas forcement accès aux moyens de transport ou alors il peut y avoir des obstacles physiques, comme des routes en mauvais état, un pont détruit ou une route emportée par une crue de rivière 1.2.3.1.3. La Qualité et la valeur nutritionnelle des alimentsLes aliments doivent être sains à manger et de bonne qualité nutritionnelle. Une bonne nutrition est importante pour la croissance et la santé. Si un individu a accès à une quantité suffisante de qualité, et d'eau propre à l'assainissement et aux soins les besoins fondamentaux de son corps seront satisfaits. Une bonne nutrition est particulièrement important pour le PVV, pourtant la faim et la malnutrition tuent de millions d'entre eux tous les ans. Dans ce contexte, les programmes d'assistance alimentaire pour ces PVV et la distribution alimentaire ciblée constituent un aspect important de toute réponse. 1.2.3.1.4. La Stabilité de la provision des alimentsLes ménages des PVV et les autres familles des personnes indemnes de VIH/Sida doivent avoir accès aux aliments à tout moment, frais ou stockés. Toutefois, certaines situations empêchent parfois cela, entre autres : - les chocs externes : la sècheresse, les innovations les conflits armés ou la mauvaise gouvernance politique et économiques. - les chocs internes : la perte de revenu ou la maladie, voire même la pandémie elle-même du VIH/sida. Pour que ces 4 composantes puissent être pris en compte certains problèmes importants entrave souvent son accomplissement, d'où la nécessité d'ajouter la 5ème composante dont de la bonne gouvernance comme facteur clé à prendre en compte. 1.2.3.1.5. La Bonne gouvernance politique, économique et socialeDes nombreuses organisations ont désormais inclus à leur plaidoyer pour une bonne gouvernance le droit de l'individu ou de l'homme à l'alimentation. Cela peut impliquer : - De garantir une bonne planification est une bonne programmation de la sécurité alimentaire - D'aider les populations les plus démunies après de choc comme les hausses de prix ou les mauvaises récoltes - De s'assurer que les aliments ne sont pas utilisés comme les armes de guerres ou d'oppression. - De s'attaquer à la corruption, afin que les rares ressources soient utilisées pour la production des produits alimentaires de base, plutôt que des produits de luxe destinés aux plus riches. - De veiller à ce que les règles et les accords commerciaux soient équitables, afin que ceux qui pratiquent l'agriculture à petit échelle soient soutenus. Les causes de l'insécurité alimentaire sont multiples, autant pour les stratégies permettant de s'en défaire : protection de l'environnement, accroissement de la production alimentaire, répartition équitable du revenu national ou planétaire. 1.2.3.2. Le VIH/Sida1.2.3.2.1. Les Notions générales sur le VIH/Sida
Le SIDA, c'est l'abréviation qui signifie tout simplement, Syndrome Immuno Déficience Acquise. Il est un virus appelé HIV en anglais « Human Immunodeficiency Virus ». En tuant ou en détériorant les cellules sanguines blanches, appelées lymphocytes, le virus cause un affaiblissement du système immunitaire ; le corps s'avère alors moins en mesure de lutter contre les infections et certains cancers. En général, les personnes sont déclarées atteintes du VIH/Sida si : - Leur système immunitaire est devenu très faible à cause du virus HIV - Si leur déficience immunitaire liée au virus est si sévère qu'apparaissent des infections occasionnelles mortelles variées ou/et des cancers. Les infections occasionnelles sont appelées ainsi parce qu'elles prennent avantage de l'occasion offerte par le système immunitaire affaibli. Une fois qu'une personne a été infectée par le virus HIV, elle développe le SIDA dans une période moyenne de 5 à 8 ans. L a personne peut être infectée avec le virus HIV, mais se sent bien pendant de nombreuses années, et en conservent aussi l'apparence, car son système immunitaire continue à combattre le virus. Cependant, même si la personne conserve une apparence de bonne santé et se bien, elle peut toujours transmettre le virus à une autre personne. C'est seulement plus tard, lors que le système immunitaire est faible et incapable de défendre le corps, que des signes et symptômes se manifestent. Les personnes atteintes de maladies chroniques, telles que la tuberculose, ou qui souffrent de mauvaise santé ou de la malnutrition, développeront le Sida plus rapidement, car leur système immunitaire est déjà affaibli. Les signes du Sida varient selon les personnes. Pendant longtemps, il peut paraître incertain si une personne est atteinte du VIH ou pas. Les symptômes sont ceux d'autres maladies communes, mais, en général, ils sont plus sévères et perdurent plus longtemps.
Des signes communs en sont : - Une perte sensible de poids - Des crises de diarrhées persistantes - Des éruptions de la peau - De crise de fièvres persistantes, qui peuvent aller et venir - Un sentiment de fatigue perpétuel - Des infections oculaires - Un mauvais rhume persistant et d'autres infections des poumons Pour diagnostiquer le VIH/Sida, actuellement, il y a deux procédés pour dénicher le virus de VIH/Sida, celui dit diagnostic sans facilité de laboratoire et l'autre avec facilité de laboratoire. L'OMS, dans la circonstance de l'absence laboratoire régulière pour effectuer des tests de la présence du VIH/Sida, elle propose le diagnostic sans facilité de laboratoire qui consiste a faire le diagnostic sur la personne, et si elle présente au moins deux des critères majeures en combinaison avec au moins un critère mineur. Exemple : -Critères majeurs Perte de poids >10% Diarrhée chronique> 1 mois Fièvres chronique> 1 mois (intermittente ou constante) -Critères Majeurs Toux persistante> 1 mois Dermatite généralisée, qui démange Candida (infection dans la bouche) Herpes zoster récurrent Infection virale chronique progressive et disséminée d'herpes simplex Lymphadénopathie (maladie des ganglions lymphatiques) généralisée Cependant, seul un test de laboratoire peut confirmer avec certitude si une personne est atteinte du Sida ou non. Les critères en est un nombre de 200 cellules CD4+ ou moins par microlitre en présence d'une infection par le virus HIV. Les personnes âgées de 5 ans et plus aux systèmes immunitaires sains possèdent d'habitude un nombre de cellules CD4+ d'un ordre de grandeur variant entre 800- 1. 300 cellules par microlitre. (Hans-Martin H et alii, Op. Cit.)
La chronologie des maladies liées au VIH/Sida, se présente sous 4 phases, dont : Phase 1 : le corps est infecté par le virus HIV et celui-ci se reproduit rapidement, jusqu'à ce que soient produit des anticorps- un procédé appelé « séroconversion ». Au stade de la séroconversion, de nombreuses personnes tombent malades, présentant des symptômes tels que de la fièvre, des malaises, des nausées, des éruptions de la peau et des ulcères autours de la bouche, de l'anus et des organes génitaux. Durant toute cette période, cette personne est capable d'infecter quelqu'un d'autre, bien que le test HIV ne devienne positif qu'après la séroconversion. Phase 2 : la plupart des gens
continuent à se sentir bien pendant plusieurs années, ne
présentant que de basses concentrations du virus dans le sang. Phase 3 : A près environ 5 ans, la plupart des gens développent des problèmes à la suite d'une immunité affaiblie, causée par le nombre de cellules CD4, dont le nombre a été réduit à moins de 500 par microlitre. Il s'ensuit une perte de poids de plus de 10%, le stade de la maladie est intermédiaire et des infections sévères telles que de longues périodes de diarrhée non expliquées se manifestent. Phase 4 : le Sida. Une fois que le nombre de cellules CD4 atteint moins de 200, le patient souffrent d'infections majeures. S'il ne suit pas un traitement à la fois pour le système immunitaire et les infections, il meurt en général dans le 12 mois suivants.
Une personne séropositive selon l'esprit de la loi n°08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits des PVV et les PA en RD Congo, est toute personne déjà malade ou personne asymptomatique atteinte du VIH/Sida. Tandis que un PA est toute personne affectée par le VIH/Sida, soit- il est le conjoint(e), l'enfant ou tout autre parent qui subit les effets collatéraux de la personne vivant avec le VIH/Sida. 1.2.4. Relations entre la sécurité alimentaire et le VIH/Sida La sécurité alimentaire est un concept générique qui regorge l'ensemble des situations où des populations souffrent ou risquent de souffrir des manifestations de la faim. C'est-à-dire des diverses formes de malnutrition ou de la famine. La relation entre l'insécurité alimentaire et le VIH/SIDA est un cercle vicieux. RUVIMBO MABEZA CHIMEDZA (TEAR FUND, Pas à Pas 77, Op. Cit.), une Consultante indépendante et spécialiste dans le domaine de la sécurité alimentaire et de moyen de subsistance, affirme qu'il y a une étroite relation entre le VIH/Sida et la sécurité alimentaire. Pour pouvoir rester en bonne santé, les personnes vivant avec le VIH/Sida doivent consommer des aliments à hautes valeurs nutritives. Une bonne nutrition est également vitale pour les personnes soumises à un traitement avec anti - rétroviral. Même lorsque les aliments sont disponibles dans un foyer touché par le VIH, il peut y avoir de cas de la malnutrition, car les maladies liées au VIH/Sida sont susceptibles de réduire l'appétit et l'aptitude du corps à absorber les nutriments. Le VIH affectant souvent les adultes productifs, son impact sur la sécurité alimentaire est énorme ; cela peut être du : v A l'incapacité des individus de cultiver leur champ, par manque de force v Au décès de certains membres productifs de la famille, qui ont emporte avec eux leurs connaissances et leurs savoir-faire en agriculture v A la diminution des liquidités disponible pour acheter la nourriture, en raison de frais médicaux ou du coût des funérailles Nous sommes d'avis de ce qui pense qu'il est grand temps d'encourager les personnes vivant avec le VIH de pratiquer des cultures qui leur demandent moins d'efforts physique, comme les arbres fruitiers, les Moringa oleifera en vue de se procurer un peu d'aliment et de revenu au moment où leur état s'aggravera qu'ils puissent avoir un peu de moyen pour faire face. L'infection par le VIH/Sida constitue l'un des facteurs les plus dramatiques de la vulnérabilité à l'insécurité alimentaire dans un grand nombre de pays dont la RD Congo fait partie comme l'affirme Gérard AZOULAY et Alii.,(1993) Dans un contexte de crise alimentaire mondiale, l'utilisation de ressources locales comme le Moringa est primordiale pour réduire la dépendance des pays du Sud vis-à-vis des denrées importées et améliorer la situation nutritionnelle des foyers pauvres. Deux ou trois arbres dans une cour suffisent pour subvenir aux besoins d'une famille. Beaucoup des gens ont déjà bien compris sous autres cieux les avantages qu'offre le Moringa : « comme je n'ai pas de terrain, je le cultive en jardinière sur mon balcon » nous confie-t-il. Sans compter que la production de feuilles fraîches ou séchées constitue une activité de production très rentable pour les agriculteurs du Sud, permettant jusqu'à huit récoltes par an avec des investissements quasi nuls. 1.3. Tentatives des autres acteurs sur cette thématique dans la région1.3.1. La politique de la RDC sur le VIH/Sida Déjà en l'an 2006 lors de la conception de la politique nationale sur la lutte contre la pauvreté en RDC, Il a été constaté que l'épidémie du VIH/SIDA avait une prévalence de 4,5%, soit 2,6 millions des personnes en 2004. (DSCRP National RDC, 2006), une situation inquiétante constatée et dont la tranche d'âge victime est celle de 14-19 ans et se situe à 3,6 %, soit de 2% supérieure à la norme de l'OMS (1,6 %). Prenant en compte ce constat, la République Démocratique du Congo s'est engagée à mener une bataille sans merci contre la pandémie afin de protéger sa population et les personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA. L'objectif est de contribuer au développement du pays en freinant la propagation du VIH et en réduisant son impact sur l'individu, la famille et la communauté dans le cadre global de la réduction de la pauvreté. Plus spécifiquement, les efforts à mener pour les trois prochaines années seront axés sur la stabilisation de l'évolution de l'épidémie, l'amélioration des conditions de vie des PVV et l'atténuation de son impact sur le développement. Les objectifs spécifiques retenus consistent à : v Réduire le taux de transmission du VIH et des IST auprès de la population particulièrement chez les femmes et les jeunes, v Accélérer le traitement et améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH/SIDA ; v Atténuer l'impact négatif socio-économique du VIH/SIDA sur les individus, les familles et les communautés et renforcer les mécanismes de coordination de tous les acteurs et partenaires impliqués dans la lutte contre le VIH/SIDA ainsi que du suivi évaluation des activités mises en oeuvre. Les interventions concernent la population en général et particulièrement les groupes vulnérables et à risque tels que: les femmes, les jeunes, les professionnels du sexe, les hommes en uniforme, les camionneurs, les navigants, les trafiquants et exploitants artisanaux des matières précieuses, les personnes déplacées, plus vulnérables à l'infection. Une attention soutenue sera portée sur les facteurs de vulnérabilité qui exposent les groupes cibles aux IST et au VIH/SIDA ; alors que les interventions de prise en charge holistique et d'atténuation de l'impact cibleront les PVVIH ainsi que les personnes affectées (veuves, orphelins, etc.). v Accélérer le Traitement et Améliorer la Qualité de Vie des Personnes Vivant avec le VIH-SIDA. Il est question de renforcer les capacités des personnels et des structures de soins médicaux et de prise en charge psychosociale des personnes vivant avec le VIH par : v Renforcement des capacités des laboratoires de diagnostic de l'infection à VIH et des infections opportunistes du Sida v Renforcement des laboratoires dans le suivi biologique des personnes sous le traitement aux ARV v Mise sous traitement aux ARV des PVV éligibles, v Prise en charge médicale des infections opportunistes v Formation du personnel dans le but d'améliorer une prise en charge psychosociale adéquate et pour y arriver, afin de réduire et de contrôler la propagation du VIH/SIDA, le Gouvernement mettra en place une politique agressive du secteur dont l'épicentre serait la prévention. Il s'agira d'infléchir le taux de transmission à tous les niveaux de la population sexuellement active. La prévention s'adresse également à la transmission mère enfant (approche PTME). 1.3.2. Expérience du PAM1.3.2.1. Brève historique, mission et les objectifs de PAM Suite à une série de catastrophes durant l'année 1962, l' Assemblée générale des Nations unies décida en 1963 de créer le PAM pour venir en aide aux personnes les plus démunies au monde. Son but principal est d'apporter une aide d'urgence aux populations souffrant de la faim, mais l'aide au développement fait également partie de son travail La mission du Programme Alimentaire Mondial est d'éliminer la faim et la pauvreté dans le monde, en répondant aux besoins d'urgence et en appuyant le développement économique et social. Le PAM vise aussi à réduire le taux de mortalité infantile, à améliorer la santé des femmes enceintes et à lutter contre la carence des micronutriments et contre les maladies comme le VIH/SIDA. Le PAM a pour objectif de fournir une aide alimentaire : - Aux victimes de catastrophes naturelles tel le tremblement de terre, - Aux personnes réfugiées ou déplacées à l'intérieur de leur propre pays - contraintes de tout abandonner à la suite de conflits, d'inondations, de sécheresses ou d'autres catastrophes naturelles, - Aux pauvres souffrant de la faim qui n'arrivent pas à se sortir du cercle vicieux de la pauvreté et de la malnutrition. 1.3.2.2. Les critères d'éligibilité de PVV au programme d'assistance alimentaire de PAMPour PAM, le bénéficiaire PVV doit être confirmé par le test sérologique, et être sous le traitement et suivi ci-dessous, soit :
Nombre de personnes dépendantes ou en charge dans les ménages doit être plus de 5 personnes, car eux prennent en charge le PVV plus 4 personnes autres comme taille standard. Puis être un PVV remplissant d'autres critères de vulnérabilités selon un total de score plus élevé, en annexe un formulaire du PAM d'évaluation de vulnérabilité de bénéficiaires du programme de VIH/Sida PAM- RD Congo. 1.3.2.3. Difficultés rencontrées- Le PAM-Uvira, à un sérieux problème de faire un contrôle et un suivi minutieux de bénéficiaire de son programme d'assistance alimentaire aux PVV, c'est-à-dire il ne parvient pas à effectuer de contrôle dans tous les sites de distributions de sa ration sèche aux PVV comme dans d'autres volets qu'il appuie. Il constate également comme nous, le dédoublement des bénéficiaires PVV suite au changement de nom et post-nom des bénéficiaires, car l'usage de code contribue à un taux élevé de fraude de la part de PVV, ceci dans l'optique de respecter la règle d'or de la confidentialité prônée par la loi. - La non implication stricte de son partenaire d'exécution dont la Caritas-Développement du diocèse d'Uvira dans la bonne réalisation des activités du programme d'assistance alimentaire aux PVV. - Autre chose, jusqu'à présent dans les structures d'assistance alimentaire, les structures dans lesquelles les distributions de la ration sèche se font et la ration des vivres de sécurité pour le ménage on ne fait que la distribution de la ration sèche sans aucune autre activité ni préventive, promotionnelle moins encore celle éducationnelle n'est réalisée, pour dire on ne fait pas ou on ne prélève pas des mesures anthropométrique à l'entrée comme à la sortie du programme pour permettre à évaluer l'assistance alimentaire dans le but de comparer l'état nutritionnel de PVV si il y a eu une amélioration sur le statut nutritionnel du bénéficiaire car cette action n'est pas seulement une action de charité mais aussi un traitement médical dont on doit savoir son impact. 1.3.2.4. Le protocole de distribution de vivre PAMLes Quantités des vivres PAM distribuées aux bénéficiaires d'un programme respecte les normes bien établit qu'on appelle protocole de distribution de vivre dont les partenaires signés et sont tenu à son stricte respect et application lors d'exécution d'un projet appuyé par PAM.
Il y a deux 2 formes de la ration dont le PAM accorde aux PVV, il y a une ration destinée aux PVV et l'autre pour la sécurité alimentaire du ménage en faveur des autres membres du ménage. Ration pour les PVV : La ration sèche de bénéficiaire PVV, c'est-à-dire la bouillie sous forme de premix CSB. Elle est composée de : v CSB : 25g /PVV/Jour X 30 jours : 750g v Huile végétal : 250g /PVV/jour X 30 jours : 7, 50g v Sucre : 20g/PVV/jour X 30 jours : 600g. Cette ration est destinée à la PVV sous les traitements divers ci - hauts susmentionnés.
Ration famille/ménage de la PVV : Cette ration, il s'agit également de la ration sèche, pour sécuriser la ration sèche de bénéficiaire PVV, Elle est composée de : v Céréales (farine mais) : 200g/personne X 4 personnes X 30jours : 24 kg v Légumineuse (haricot ou petit poids) : 50g/personne X 4 personnes X 30jours : 6kg v Huile végétale : 20g/personne X 4 personnes X 30jours : 2,4kg v Sel : 5g /personne X 4 personne X 4 personnes X 30jours : 600kg Nous signifions que la Caritas-Développement n'est qu'un partenaire d'exécution du PAM dans ce volet d'assistance alimentaire aux PVV, et pour la Zone des Santé d'Uvira la statistique des PVV prises en charge dans différentes structures se présente de la manière ci- après :
Source : Caritas-Développement, programme VIH/Sida, projet assistance alimentaire des PVV, effectifs actualisés des bénéficiaires, 2010 Au total, 790 PVV sous divers traitements dans la cité d'Uvira de KAVIMVIRA à KALUNDU dans la Zone de Santé d'Uvira bénéficient de l'assistance alimentaire de l'Agence de Nations Unies sous son programme d'assistance alimentaire aux PVV. CHAPITRE 2 : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ETUDE SUR LA SITUATION NUTRITIONNELLE DES PERSONNES SEROPOSITIVES ET PERSONNES AFFECTEES PAR LE VIH/Sida2.1. IntroductionComme nous l'avons signifié tantôt dans le choix et intérêt de notre sujet d'étude, l'objet de ce travail est d'analyser l'état nutritionnel des personnes séropositives dans la zone de santé d'Uvira, connaître leur situation alimentaire, son incidence et proposer une alternative durable pour leur sécurité alimentaire. Les personnes vivant avec le VIH/Sida en particulier et en général celles affectées par le VIH/Sida dans les communautés. Les acteurs de la société civile oeuvrant dans la thématique de la prise en charge de PVV, constituent également notre cible, car ils maîtrisent mieux la vie de cette catégorie sociale. Telle que vécue, dans la région dont la zone de santé rurale d'Uvira, l'agriculture est un pourvoyeur d'aliments nutritifs d'origine végétale à la population. 2.1.1. Motivation sur l'étudeTrès peu d'étude existe dans la région sur cette thématique, nous avons voulu contribuer dans l'amélioration des conditions de vie de PPV en voulant connaître leur état nutritionnel afin de proposer une alternative qui a déjà fait ses preuves sous autres cieux en vulgarisant la culture et la consommation des produits et les sous produits de Moringa oleifera et l'intégrer dans les habitudes alimentaires de la région. 2.1.2. Présentation de l'enquêteDans le cadre de cette étude, nous avons chercher à sonder les opinions des personnes vivant avec le VIH/Sida, en particulier et en général les acteurs de la société civile oeuvrant dans la thématique de la prise en charge des PVV dans la zone de santé d'Uvira sur la situation nutritionnelle des PVV dans la zone de santé d'Uvira, les causes d'une sous alimentation, son incidence et la manière dont ils pensent s'y prendre afin d' en faire face. Notre zone d'étude s'étend sur toute la zone de santé d'Uvira. Cependant, la population d'étude ou la cible de notre étude est composée des PVV, des acteurs / agents des structures de la société civile et étatiques oeuvrant dans la prise en charge des PVV et certains PA (Personnes Affectées). 2.1.3. QuestionnaireL'utilisation de ce dernier, s'était
déroulée à 3 niveaux, à savoir : son
élaboration, son administration et le dépouillement des
résultats d'enquête. 2.1.4. Echantillon d'étudeNous nous sommes limités à un échantillon de 40 PVV dont la plupart est prise en charge par les structures ci -après : CH 8emè CEPAC Kasenga, CSR Kavimvira/catholique, CSR Kalundu/Catholique et CSR St Paul/HGR d'Uvira avec l'appui de PAM/ Sous Bureau d'Uvira via la Caritas-Développement du diocèse d'Uvira dans la cité d'Uvira. Le 90% de nos enquêtés sont des PVV certifiés tandis que le 10% sont constitués par les personnes affectées et/ou les agents de structures de prise en charge des PVV. La raison logique de notre répartition de l'univers d'études était dictée par notre bon sens en sachant que le PVV peut avoir les renseignements intéressants pour notre thème de recherche. Nous tenons à signaler que si nous nous sommes limités à un échantillon d'enquête de 40 personnes, c'est juste pour des raisons de souplesse et de disponibilité, car notre sujet d'étude à beaucoup de sensibilité et nécessite beaucoup de confidentialité, le respect de la dignité des PPV, nous avons été à maintes reprises non reçu par certaines structures pouvant nous faciliter dans cette étude. 2.2. Analyse et Interprétation des résultatsAprès l'élaboration, l'administration et le dépouillement des données d'enquête, c'est le bon moment et très important de l'analyse et d'interprétation des résultats obtenus. Tableau 1.Répartition de l'échantillon selon le milieu de vie
Dans l'ensemble de 14 quartiers de la cité d'Uvira, une entité administrative qui fait partie de la zone de santé d'Uvira et constituant notre rayon spécifique dans lequel cette étude sur l'analyse de la situation nutritionnelle des PVV a été menée, il est démontré que 20% de PVV sur l'ensemble de l'échantillon de 40 PVV dont nous avons tiré au hasard résident dans le quartier ROMBE I. 40% de ces PVV résident dans les quartiers MULONGWE, SONGO, KILIBULA et KALUNDU en raison de 10% des PVV par quartier, 7,5% dans le quartier KAVIMVIRA , 15% de ces PVV sont dans les quartiers ROMBE II, KIMANGA, NYAMIANDA et KIBONDWE en raison de 5% par quartier et enfin 7,5% de ces PVV ont été enquêtés dans les quartiers KAKOMBE, RUGENGE et KABINDULA en raison de 2,5 % des PVV par quartier. D'après nos constants, pour ces quartiers où la proportion de résidant PVV est élevée, on peut comprendre qu'il y a certains facteurs à notre avis qui peuvent influencer ce pourcentage. Citons entre autres : · les bars et les hôtels et/ou les maisons de tolérances communément appelé QG. · le port public · le grand centre de négoce/commercial · la frontière La présence de ces institutions-facteurs cibles de la propagation du VIH/Sida dans les quartiers précités, car certaines personnes considèrent l'acte sexuelle comme un business et d'autres encore comme un fait de plaisir, auquel elle ne mesure pas les risques pour la contamination moins encore pour sa propagation. Tableau 2. Répartition de l'échantillon par sexe
En ce qui concerne le sexe, 62,5% de notre échantillon est constitué des femmes tandis que contre 37,5% des hommes parce ce on observe plus de PVV de sexe féminin que de PVV de sexe masculin. Partant de ce résultat nous somme d'avis de Madame Jane KIBWARATA, (2010) qui affirme que les femmes sont plus affectées par VIH/Sida et l'incidence est majeure en milieu rural. D'où le VIH/Sida a tendance à se féminiser et se ruraliser dans la zone de santé d' d'Uvira. Tableau 3. Répartition de l'échantillon selon l'Etat-civil
Pour l'état civil, à travers nos résultats, il est démontré que : 30% de PVV enquêtés sont de divorcé(e)s, 17,5% de PVV sont marié(e)s vivant ensemble ou soit en séparation de corps avec le (la) conjoint(e), tandis que 45,5% de PVV enquêtés sont des veuves ou veufs et enfin 7% sont encore célibataire. Considérant ces résultats, il est possible de croire que les ménages dont les PVV sont responsables ou chefs de ménage éprouvent essentiellement de sérieux problèmes pour avoir facilement le minimum pour la survie, connaissant les maux auxquels sont exposés les veuves ou les veufs dans nos communautés congolaises. Tableau 4. Répartition de l'échantillon selon le niveau d'instruction
Il est bien démontré que très peu de PVV sont instruites dans la zone d'étude. Un grand nombre sur 40 personnes enquêtées PVV savent lire et écrire, car 7,5% des PVV enquêtées sont illettrées et 47,5% ont un niveau primaire. Seuls 12,5% de PVV enquêtées ont un niveau universitaire et 32,5% de PVV enquêtés un niveau secondaire. Ce faible niveau d'instruction a donc une influence négative sur le comportement alimentaire des PVV qui ignorent la nécessité de l'équilibre alimentaire. Tableau 5.Taille de ménages de PVV enquêtées
A cause de leur état sérologique, certains membres des familles des PVV les abandonnent à leur triste sort, les trouvant dangereuses au moment où ils ont besoin d'un réconfort moral et social des autres membres de la société. Ainsi, les familles PVV à plus grand nombre de personnes, 8 à 12 personnes, sont moins nombreuses (soit 6,5% de l'ensemble des ménages de PVV enquêtés), celles de 5 à 7 personnes représentent 32,5% et celles de moins de personnes, 2 à 4 personnes 52,5% des enquêtés. Il est évident que ces familles ne puissent pas avoir beaucoup de gens ; elles éprouvent déjà des difficultés d'ordre social, économique et aucune personne avertie ne peut venir y rester. Malheureusement, les abandonner, c'est activer ou précipiter leur mort. Tableau 6. Activités principales des PVV enquêtées pour assurer leur survie
Contrairement à l'opinion populaire selon laquelle les PVV sont physiquement incapable de faire quelque chose, nous constatons malgré leur état sérologique, la plupart des PVV de la Cité d'Uvira s'efforcent encore de travailler pour assurer leur survie ; 35% d'enquêtés s'occupent de l'agriculture et de l'élevage, 30% du petit commerce, 17,5%, des travaux domestiques, 7,5% de la fonction publique et 10% des PVV sont chômeurs. Tableau 7. Facilités ou difficultés des PVV à trouver des aliments
Lors de nos études sur le terrain les PVV dont nous avons rencontrés, nous ont prouvé que l'approvisionnement en vivres pose de sérieux problème pour les personnes non atteintes avec le VIH/Sida. Il est alors difficile pour les séropositives à trouver facilement à manger. En effet, 52,5% des PVV enquêtées reconnaissent avoir des difficultés pour l'approvisionnement en vivres malgré l'assistance alimentaire en vivres de PAM, à travers son programme d'assistance alimentaire aux PVV qui fait des distributions périodiques et qui ne couvrent pas tous leurs besoins. 47,5% de PVV enquêtées estiment qu'ils trouvent encore facilement à manger du fait qu'ils travaillent encore. Tableau 8. Avis des enquêtés sur les structures de prise en charge alimentaire et nutritionnelle des PVV
Il ressort de cet tableau que trop peu d'ONG interviennent dans la prise en charge alimentaire et nutritionnelle des PVV. Néanmoins, 97,5% des enquêtés ont reconnu que PAM à travers son partenaire d'exécution dont la Caritas-Développement et l'ONG ALUDROFE assistent occasionnellement les PVV dans le cadre alimentaire et nutritionnelle à Uvira ; les autres ONG se limitant dans l'assistance en appui conseil (counselling), dépistage volontaire, la sensibilisation, ...Malheureusement, la prise en charge alimentaire et nutritionnelle de PAM et celle d' ALUDROFE de PVV ne parvient pas encore à couvrir entièrement leurs besoins. 75% de PVV reconnaissent avoir bénéficié mensuellement l'appui de PAM à travers son partenaire dans les différents sites de distributions, tandis que 22,5% de PVV reconnaissent aussi que certains bénéficient parfois de l'assistance auprès de l'ONG ALUDROFE qui malheureusement connaît beaucoup d'interruptions par manque d'appui permanent ; 2,5% des PVV enfin ne bénéficient rien de toutes les organisations dans le cadre d'assistance alimentaire. Tableau 9. Souhaits et préférences des enquêtés à bénéficier des vivres des PAM
Tableau 10. Appréciation des enquêtés des vivres reçus de PAM.
PAM considèrent que la quantité des vivres fournie aux PVV est suffisante par rapport aux apports nutritifs selon leurs équilibres alimentaires et les besoins nutritionnels ainsi que le nombre de jours que ces vivres doivent couvrir comme l'ont également reconnu 32,5% des enquêtés. Cependant, les bénéficiaires de ces vivres considèrent que la quantité leur distribuée est, soit insuffisante (selon 37,5% des enquêtés) ou moyenne (d'après 30% de l'échantillon) compte tenu de leurs charges sociales et habitudes alimentaires, car pour certains, il faut vendre une petite quantité de ces vivres pour répondre à leurs préférences alimentaires, couvrir un certain nombre de besoins supplémentaires de leur ménage. Tableau 11.Catégorie des vivres distribués par PAM.
90 % de PVV bénéficient des vivres ci-après :
Tableau 12. La fréquence de distribution des vivres en faveur des PVV
100% des PVV enquêtées ont reconnu que la distribution des vivres de PAM à leur égard intervient une fois le mois et quelque fois avec un léger retard. Certains estiment que la périodicité d'un mois ne les arrange pas, car les quantités des vivres leurs allouées ne couvre pas leurs besoins alimentaires durant le mois. Quant à ce qui concerne ALUDROFE, son assistance dépend de l'appui de ses bailleurs de fonds. La périodicité n'est donc pas bien connue. Tableau 13. Les reproches de PVV à l'égard de PAM.
Il ressort de ce tableau que 27,5% des enquêtés reprochent aux ONG de prise en charge de ne pas s'occuper de l'éducation alimentaire et nutritionnelle ; 25% des enquêtés accusent le fait que PAM ne tient pas compte de leurs habitudes alimentaires ; 22,5% de ces enquêtés estiment que le PAM les entretiennent dans une situation de dépendance ; 17,5% dénoncent le retard connu pour les distributions des vivres et 7,5% n'ont rien à reprocher à PAM. CONCLUSION PARTIELLEA la lumière des enquêtes qui ont été menées sur l'état nutritionnel des PVV de la zone de santé, les résultats auxquels nous sommes arrivés ont confirmé nos hypothèses. Les PVV de la Zone de santé d'Uvira sont dans un état nutritionnel déplorable qui les expose à attraper les infections opportunistes qui peuvent les précipiter à la mort. Cette situation a été expliquée par les faits suivants : · La plupart des familles PVV n'ont plus beaucoup de gens avec qui vivre, car elles sont considérées comme des familles en charge et elles sont dans une situation alimentaire et nutritionnelle précaire. A cause de leur état sérologique, certains membres des familles des PVV les abandonnent à leur triste sort, les trouvant dangereuses au moment où ils ont besoin d'un réconfort moral et social des autres membres de la société. Ainsi, les familles PVV à plus grand nombre de personnes, 8 à 12 personnes, sont moins nombreuses (soit 6,5% de l'ensemble des ménages de PVV enquêtés), celles de 5 à 7 personnes représentent 32,5% et celles de moins de personnes, 2 à 4 personnes 52,5% des enquêtés. · 10% de PVV de la Zone de Santé d'Uvira sont chômeurs et accèdent difficilement à la nourriture. · Dans un milieu où l'approvisionnement en vivres pose de sérieux problème pour les personnes non atteintes avec le VIH/Sida, il est alors difficile pour les séropositives à trouver facilement à manger. En effet, 52,5% des PVV enquêtées reconnaissent avoir des difficultés pour l'approvisionnement en vivres malgré l'assistance alimentaire en vivres de PAM, à travers son programme d'assistance alimentaire aux PVV qui fait des distributions périodiques et qui ne couvrent pas tous leurs besoins. En outre, 95% de PVV enquêtées reconnaissent la prise en charge alimentaire et nutritionnelle de PAM et de l'ONG ALUDROFE et déplorent le fait que celle-ci ne parvient pas à couvrir entièrement leurs besoins et ne tient pas compte de leurs habitudes et leurs préférences alimentaires et que les distributions connaissent beaucoup d'interruptions faute de la disponibilité de moyens financiers. · La distribution des vivres aux PVV les maintient dans une situation de dépendance totale, parce qu'elles développent une attitude attentiste et d'eternels assistés, ne pouvant plus elles-mêmes trouver à manger. · Les ménages dont les PVV sont responsables ou chefs de ménage éprouvent essentiellement de sérieux problème pour avoir facilement le minimum pour la survie, connaissant les maux auxquels sont exposés les veuves ou les veufs dans nos communautés congolaises. Les facteurs explicatifs de la malnutrition chez le PVV sont légions. On peut relever entre autres les défis suivants : · L'assistance alimentaire par la distribution des vivres PAM (Food items PAM) par les organisations humanitaires partenaires opérationnels de cette structure de système de Nations Unies dont PAM à travers la Caritas développement n'est qu'une solution partielle. · Il a été bien prouvé que très peu de PVV sont non instruites dans la zone d'étude. Un grand nombre sur 40 personnes enquêtées PVV savent lire et écrire, car 7,5% des PVV enquêtées sont illettrées et 47,5% ont un niveau primaire. Ce faible niveau d'instruction a donc une influence négative sur le comportement alimentaire des PVV qui ignorent la nécessité de l'équilibre alimentaire. · Les quantités de vivres reçues des ONG de prises en charge sont insuffisantes et ne parviennent pas à couvrir les besoins alimentaires des bénéficiaires. · Beaucoup de PVV ne sont pas encore prises en charge parce qu'elles ne remplissent pas les critères établis par PAM pour faire partie de bénéficiaires : elles ne sont pas le traitement d'ARV ou sous PTME ou encore sous TBC même si elles vivent dans une situation nutritionnelle précaire. Une proposition de projet de prise en charge nutritionnelle de PVVIH/Sida et de PA de ACF-USA RD Congo, déjà en 2005 estimait un nombre de 300 PVV par mois pour un projet d'une durée de 6 mois renouvelable selon le besoin. De par les résultats de nos enquêtes sur le terrain, dans toute la zone de santé, il n'y a aucune structure qui fait la prise charge (nutritionnelle et médicale) systématique des PVV, ce qui précipité la mortalité observée chez le PVV. Cependant, il y a des structures qui jouent le rôle des sites distribution de la ration alimentaire au lieu d'intégrer les aspects de suivi nutritionnel de PVV, considérant la nutrition comme une composante des soins de la santé primaire dont la RD Congo a été partie prenante à la conférence d'al mata en ex URSS. Une approche susceptible d'éviter la dépendance des PVV et d'intégrer toutes les PVV dans le processus de leur prise en charge serait donc nécessaire à améliorer la situation nutritionnelle et alimentaire des PVV. Cette approche stratégique fait l'objet d'analyse du chapitre suivant. CHAPITRE 3 : STRATEGIES D'APPUI A L'INTEGRATION DE L'ARBUSTE TONIFIANT MORINGA DANS LES HABITUDES ALIMANTAIRES DE LA POPULATION DE LA ZONE DE SANTE D'UVIRA3. 1. IntroductionUne stratégie étant définie comme un ensemble cohérent d'hypothèses définissant, par rapport à des objectifs déterminés, des méthodes, des moyens des délais et des conditions permettant d'atteindre ces objectifs. (Gérard AZOULAY et Alii, Op cit.). Elle peut ainsi être conçue comme l'optimisation des moyens dont dispose un pouvoir ou une structure pour atteindre ses fins. La stratégie d'appui à l'intégration de la culture de Moringa oleifera dans les habitudes alimentaires ainsi que sa production dans le système agricole dans la zone de santé d'Uvira est justifiée par deux faits majeurs remarquables. De part l'histoire, il est constaté que MORINGA a déjà été utilisé, voire exploité par plusieurs acteurs agroforestiers de la région sans toute fois connaitre et maitriser ses vertus agroalimentaires. En outre, cette même plante a été souvent utilisée par les tradipraticiens dans le cadre de la médecine naturelle sans toute fois connaitre qu'elle offre une fois de plus des possibilités d'être consommé comme aliment riche en élément nutritif pour les êtres humains et animales. Considérant toutes les potentialités qu'offre cette plante tonifiante (Moringa Oléifera), nous avons jugé utile de la proposer à la population de la zone de santé d'Uvira en général et en particulier aux personnes vivantes avec le VIH/Sida(PVV) pour leur permettre de maintenir leur corps en bonne santé. Nous pensons également que pour encourager et faciliter les transformations de son système de production agricole, l'Etat et les autres acteurs de la société civile doivent tous contribuer à vulgariser à tous les niveaux les acquis des recherches agronomiques par l'approche d'animation, sensibilisation, diffusion, conscientisation et de la vulgarisation agricole. Nous sommes d'avis de Marc DUFUMIER, (1996) de prémunir la société contre une éventuelle pénurie alimentaire comme un objectif essentiel de gouvernement dans les pays pauvres. L'intégration et l'amélioration du système de production de Moringa contribuera à l'accroissement de revenu de la population qui l'aura exploitée intelligemment. La production et la distribution des valeurs ajoutées doivent être envisagées conjointement de manière à ce que l'immense majorité des ménages directement ou indirectement concernés puissent réellement bénéficier des effets des actions, même si les avantages par ces dernières ne doivent pas être nécessairement répartis de la même proportion entre les diverses catégories sociales. 3.2. Motivation pour l'intégration de culture de Moringa Oléifera dans les habitudes alimentaires et dans le système de production agricole de la zone de la santé d'Uvira.Beaucoup de personnes porteuses du VIH/Sida peuvent mener aujourd'hui une vie longue et productive. Bon nombre d'entre elles vivront désormais aussi longtemps. Une de ces mesures essentielles est une bonne nutrition. Une bonne alimentation équilibrée est la clé de la santé. Aucun aliment ne contient tous les éléments nécessaires à une bonne nutrition, d'où l'importance d'une alimentation la plus variée possible et équilibrée. Depuis vingt ans, Dr Armelle de Saint Sauveur et ses compagnies (2005) promeuvent l'utilisation de la poudre des feuilles de la plante Moringa en Afrique, ce qui lui a valu le sur nom de « Madame Moringa ». A travers l'association qu'elle a fondée, Moringanews, elle organise des colloques internationaux, mène des recherches et monte des projets de terrain. Son incontournable site www.moringanews.org diffuse des informations en libre accès et sert de plateforme d'échange aux membres d'un réseau auquel nous sommes membre et qui ne cesse de s'agrandir à travers le monde. Donc, il faut chercher à valoriser cette ressource. Le Moringa est utilisé dans la lutte contre la malnutrition, la valeur nutritionnelle de ses parties comestibles comme les graines, les fleurs, les feuilles (entières ou réduites en poudre) et sa forte teneur en vitamines, sels minéraux et acides aminés faisant du Moringa Oléifera un excellent complément nutritionnel pour résorber les déficits dans les régimes alimentaires de nos pays où le taux de populations malnutries peut atteindre 38% et atténuer leurs conséquences sur l'organisme humain car la lutte contre la malnutrition de sorte qu'il est même utilisé aujourd'hui comme complément alimentaire pour les personnes atteintes du SIDA. En outre, le Moringa Oléifera pousse sur tous les types de sols et résiste aux périodes de sécheresse et peut servir de brise-vent planté comme haie vive. Vu le peu des ressources dont dispose les PVV et leurs familles pour se procurer des facteurs de production exogènes et répondre aux besoins, il est nécessaires d'intégrer cette culture dans leur système de production agricole et dans leurs habitudes alimentaires. La production de Moringa permettra aux PVV et autres producteurs de se procurer un aliment traditionnel nutritif et le Moringa sera également pourvoyeur de fourrages aux bétails et des bois de chauffe aux ménages. Moringa offre beaucoup de facilités pour être intégré dans le système de production dans la région, car sa combinaison avec d'autres cultures dans l'exploitation agricole de la région peut apporter un plus dans l'économie des ménages exploitants. C'est un arbuste dont ses feuilles, son stick d'arbre, ses racines, ses écorces, ses racines, ses graines, voire ses fleurs sont exploitables et peuvent être rentabilisées dans l'économie des ménages exploitant cette culture. 3. 3. Mise en oeuvre de la stratégie d'appui à l'intégration de l'arbuste tonifiant Moringa Oleifera dans les habitudes alimentaires et sa vulgarisation dans la région.Pour démarrage d'une action de changement des mentalités, d'attitudes, des pratiques et des comportements pour un développement harmonieux d'une habitude alimentaire positive, les meilleures stratégies d'attaques sont celles qui utilisent l'approche de vulgarisation. 3.3.1. La vulgarisation.La vulgarisation : Vient du latin «vulgus», peuple, foule, populace. L'adjectif « vulgaris » veut dire ordinaire, vulgaire. Il en découle que vulgariser signifie : mettre à la porte de tous, répandre, rendre une connaissance accessible au grand public, faire connaitre, propager. (Dictionnaire la Rousse, 2004) L'objectif de la vulgarisation agricole est d'appuyer les producteurs à adopter les stratégies des productions, de commercialisation aux conditions économiques, sociales et politiques en rapide mutation, afin de leur permettre de gérer leur existence selon leur propres obstacles et le système de valeurs, tant au niveau individuel que sur le plan communautaire. En général, la vulgarisation est faite pour les projets agricoles de développement, les projets d'intensification des cultures et des services agricoles du pouvoir publics ayant ces activités dans leurs attributions. Une bonne vulgarisation des techniques agricoles présente, quatre différents types d'actions : - l'utilisation d'intrants agricoles (produits phytosanitaires, engrais,...) - la promotion des crédits agricoles - la promotion de l'utilisation rationnelle des ressources naturelles par les générations présentes et sans compromettre celles des générations futures (notion de développement durable). La vulgarisation implique au préalable l'animation et la sensibilisation, la diffusion et l'adoption des techniques. 3.3.2. L'Animation et la conscientisation.L'animation découle du concept animer, qui veut dire mettre de la vie, créer, donner un esprit, faire passer en souffle, exciter, encourager. D'après Goethe cité par Célestin MUMBU(2010), Animer «c'est écouter beaucoup et parler peu» car « parler c'est une nécessité, écouter c'est un art », écouter c'est une technique propre à l'animateur. Par cette technique l'animateur ou le relais communautaire doit aider son groupe cible à atteindre son objectif. Il s'agira ici d'une animation socioculturelle, car, elle aura comme rôle essentiel de modifier les attitudes, les pratiques et les comportements actifs et de faciliter la participation engagée de toute la population cible à l'intégration de Moringa dans le système de production agricole et dans les habitudes alimentaires. La conscientisation est plutôt une étape de l'animation, l'avant dernière étape avant l'action. Elle est nécessairement recherchée dans la vulgarisation. Son rôle est de solliciter ou de déranger la conscience de masse pour un changement positif. Cette dernière, amène la population cible à se prendre en charge après la prise de connaissance sur le problème qui le guette dont la solution ne peut provenir que de leur union de tous les membres concernés. Pour notre cas il va permettre à notre cible qui est le PVV de prendre conscience sur leur rôle de contribuer à intégrer les produits et les sous produits de Moringa. 3.3.3. La sensibilisation.La sensibilisation : selon Georges DEFOUR(2000), sensibiliser veut dire «rendre sensible», tout d'abord perçu par le sens (la vue, l'ouïe, le toucher, l'odorat, le gout), mais aussi et surtout ressenti en profondeur, dans le vif du coeur, de sentiment. Donc la sensibilisation a comme étape ultime «l'émotion» de joie ou de tristesse. Cette technique devrait compléter sur le plan corporel ce que la conscience apporte au niveau cérébral de la population cible de relais communautaire(ReCo) au sein des centres de santé de la zone de santé d'Uvira. Pour se rassurer de la réussite de la sensibilisation, il faut arriver à émouvoir (émotionner) votre groupe cible soit par l'enthousiasme et l'adhésion à la culture de Moringa. La sensibilisation portera essentiellement sur les différentes utilisations du Moringa Oléifera en privilégiant l'aspect nutritionnel et la vulgarisation des vertus thérapeutiques du Moringa. les différentes parties du Moringa Oléifera étant utilisées dans la pharmacopée africaine pour soigner diverses maladies dont l'hypertension artérielle, le diabète, les rhumatismes, l'héméralopie, les conjonctivites, les dermatoses, les maux de reins, l'hydropisie, les diarrhées. . 3.3.4. La diffusion.La diffusion : C'est quand il ya un processus d'entrainement en tache d'huile d'une innovation par d'autres membres du même système social en adoptant ainsi l'innovation. Donc il ya un processus de transmission d'une innovation dans l'espace aux sujets d'un système social par le biais des canaux biens déterminés. 3.3.5. L'adoption.L'adoption : On parle de l'adoption d'une culture ou d'une technique culturale, quand la population ou les agriculteurs décident d'accepter l'innovation et de modifier les comportements avec toutes ses implications. (Anne W. van den BAN et Alii, Op Cit.1994). Elle est donc un processus mental par lequel l'individu passe de la connaissance initiale d'une innovation à la décision de l'accepter, de la pratiquer ou de la rejeter, cette décision étant ultérieurement confirmée. C'est à travers les parcelles pilotes ou de champs de démonstration ou les paysans ou les PVV et autres membres de la communauté apprendront les nouvelles techniques de la culture Moringa. A coté de chaque parcelle pilote ou de démonstration. L'adoption de culture de Moringa sera plus adopté dans la communauté c'est sur base de résultats obtenu à partir des enseignements et la pratique dans cette parcelle de démonstration. Il est à noter que le taux d'adoption d'une nouvelle culture ou variété ou technique ne pas nécessairement fonction de l'alimentation de base dans le milieu, moins encore le résultat dans la parcelle de démonstration mais serait plutôt de l'importance socioéconomique de la culture et de son niveau d'encrage à cette population. Ainsi, on peut installer au sein du BCZS une pépinière et champ pilote de Moringa Oléifera pour stimuler la population de s'approprier cette culture. Les activités à mener à la base ou au sein des Centres de santé sont :
- Former les agriculteurs et surtout les femmes sur les techniques de culture et de transformation. - Créer des champs pilotes dans l'avenir dans tous centres de santé afin de pouvoir distribuer les graines aux paysans pour la vulgarisation. - Construire des centres de récupération nutritionnelle pour les PVV et autres groupes vulnérable. - Construire des séchoirs adéquats aux producteurs de Moringa. - Monter des chaînes de transformations des produits.
Toutes ces actions d'info communication ci haut énumérés peuvent se faire par les églises, par les autorités locales, soit par les volontaires paires éducateurs pour le cas de PVV/Sida, soit encore par les Relais Communautaires (ReCo) dans le cas d'espèce de notre stratégie qui sera focalisée et concerne plus les structures sanitaires et en fin les agents de développement. Nous pensons que ces acteurs clés précités peuvent jouer un rôle primordial pour intégrer les fruits, les feuilles de Moringa et ses sous produits dans les habitudes alimentaires et système de production agricole dans le cadre de l'exercice normal de leurs fonctions et attributions dans la communauté. CONCLUSION GENERALEAu terme de ce travail, nous sommes partis du constat selon lequel les zones les plus touchées par l'insécurité alimentaire, la pauvreté et mauvaise gouvernance, y compris la zone de santé d'Uvira, sont aussi parmi les régions auxquelles il y a un taux élevé des personnes vivants avec le VIH/Sida. De ce constat, nous sommes posés, les questions suivantes: v Quel est l'état nutritionnel de personnes séropositives et les personnes affectées par le VIH/Sida à Uvira ? v Quels sont les facteurs explicatifs de la malnutrition chez le PVV ? v Que peut-on faire pour améliorer l'état nutritionnel de PVV en vue de réduire la morbidité élevée liée à la prévalence de la malnutrition chez cette catégorie de personne ? Pour répondre aux questions posées, nous avons formulé les hypothèses ci-après :
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons fait recours à l'approche analytique et aux techniques d'entretien sur base d'un questionnaire avec les différentes couches de la population en générale et en particulier les PVV, d'observation directe, de documentation. A l'issu des enquêtes effectuées sur le terrain, nous avons tiré les conclusions : · La plupart des familles PVV n'ont plus beaucoup de gens avec qui vivre, car elles sont considérées comme des familles en charge et elles sont dans une situation alimentaire et nutritionnelle précaire. A cause de leur état sérologique, certains membres des familles des PVV les abandonnent à leur triste sort, les trouvant dangereuses au moment où ils ont besoin d'un réconfort moral et social des autres membres de la société. Ainsi, les familles PVV à plus grand nombre de personnes, 8 à 12 personnes, sont moins nombreuses (soit 6,5% de l'ensemble des ménages de PVV enquêtés), celles de 5 à 7 personnes représentent 32,5% et celles de moins de personnes, 2 à 4 personnes 52,5% des enquêtés. · 10% de PVV de la Zone de Santé d'Uvira sont chômeurs et accèdent difficilement à la nourriture. · Dans un milieu où l'approvisionnement en vivres pose de sérieux problème pour les personnes non atteintes avec le VIH/Sida, il est alors difficile pour les séropositives à trouver facilement à manger. En effet, 52,5% des PVV enquêtées reconnaissent avoir des difficultés pour l'approvisionnement en vivres malgré l'assistance alimentaire en vivres de PAM, à travers son programme d'assistance alimentaire aux PVV qui fait des distributions périodiques et qui ne couvrent pas tous leurs besoins. En outre, 95% de PVV enquêtées reconnaissent la prise en charge alimentaire et nutritionnelle de PAM et occasionnellement de l'ONG ALUDROFE et déplorent le fait que celle-ci ne parvient pas à couvrir entièrement leurs besoins et ne tient pas compte de leurs habitudes et leurs préférences alimentaires et que les distributions connaissent beaucoup d'interruptions faute de la disponibilité de moyens financiers. · La distribution des vivres aux PVV les maintient dans une situation de dépendance totale, parce qu'elles développent une attitude attentiste et d'eternels assistés, ne pouvant plus elles-mêmes trouver à manger. · Les ménages dont les PVV sont responsables ou chefs de ménage éprouvent essentiellement de sérieux problème pour avoir facilement le minimum pour la survie, connaissant les maux auxquels sont exposés les veuves ou les veufs dans nos communautés congolaises. Les facteurs explicatifs de la malnutrition chez le PVV sont légions. On peut relever entre autres les défis suivants : · L'assistance alimentaire par la distribution des vivres PAM (Food items PAM) par les organisations humanitaires partenaires opérationnels de cette structure de système de Nations Unies et les ONG dont PAM est qu'une solution partielle. · Il a été bien prouvé que très peu de PVV sont non instruites dans la zone d'étude. Un grand nombre sur 40 personnes enquêtées PVV savent lire et écrire, car 7,5% des PVV enquêtées sont illettrées et 47,5% ont un niveau primaire. Ce faible niveau d'instruction a donc une influence négative sur le comportement alimentaire des PVV qui ignorent la nécessité de l'équilibre alimentaire. · Les quantités de vivres reçues des ONG de prises en charge sont insuffisantes et ne parviennent pas à couvrir les besoins alimentaires des bénéficiaires. · Beaucoup de PVV ne sont pas encore prises en charge parce qu'elles ne remplissent pas les critères établis par PAM pour faire partie de bénéficiaires : elles ne sont pas le traitement d'ARV ou sous PTME ou encore sous TBC même si elles vivent dans une situation nutritionnelle précaire. Ce travail a été constitué de trois chapitres. Le premier chapitre a traité de la monographie de la zone de santé d'Uvira et des considérations théoriques sur le VIH/Sida et la plante Moringa. Le second chapitre a été consacré à la présentation des données et à l'interprétation des résultats d'enquête. Le troisième chapitre enfin a présenté une approche stratégique conçu autour de l'intégration de la plante tonifiante Moringa Oléifera dans les cultures du milieu et dans les habitudes alimentaires des PVV comme une des solutions au problème nutritionnel rencontré par ceux-ci. « Personne n'est parfaite, sauf les imbéciles et les fous», dit-on. Nous venons de d'ouvrir une brèche pour les chercheurs, qui s'intéresserons de l'arbuste Moringa oléifera. Nous restons également ouverts à vos critiques, vos remarques et suggestions visant l'amélioration des conditions de vie des PVV dans la zone de santé d'Uvira visant l'amélioration à la prochaine occasion et nous remercions d'avance tous ceux qui voudraient mettre en pratique cette théorie dont nous sommes rassuré apportera un soulagement aux personnes vivant avec le VIH/Sida. BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
TABLE DES MATIERESPRINCIPAUX SIGLES ET ABREVIATIONS iv 0. INTRODUCTION GENERALE - 1 - 0.1. ETAT DE LA QUESTION - 2 - 3. HYPOTHESES DE TRAVAIL - 5 - 4. OBJET ET OBJECTIFS DU TRAVAIL - 6 - 5. CHOIX ET INTERET DU SUJET - 6 - 6. APPROCHE METHODOLOGIQUE DE RECHERCHE - 7 - 7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU TRAVAIL - 8 - 8. DIFFICULTES RENCONTREES - 8 - 9. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL - 8 - CHAPITRE 1. DESCRIPTION GENERALE DE LA SITUATION SANITO-NUTRIONNELLE, SOCIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE DE SANTE D'UVIRA - 9 - 1.1. Cadre géographique de la zone de santé d'Uvira. - 9 - 1.1.1. Aspects historiques, Administratifs, Organisationnels et géographiques - 9 - 1.1.2. Aspects socio- économiques et démographiques (Agriculture, pêche et élevage) - 10 - 1.1.3. Situation sanito-nutritionnelle et habitude alimentaire de la population de la zone de santé d'Uvira - 11 - 1.2. Cadre théorique sur l'arbuste tonifiant Moringa oleifera - 13 - 1.2.1.2. L'arbre dans le contexte mondial - 14 - 1.2.1.3. L'arbre à usages multiples - 14 - 1. 2 .2. Témoignage sur les vertus de la plante Tonifiante à l'occurrence Moringa selon certains auteurs - 16 - 1.2.2. 1. Les avantages du Moringa - 18 - 1.2.2. 2. Précaution à prendre lors de la préparation - 20 - 1. 2. 3. La Sécurité alimentaire et le VIH/Sida - 22 - 1.2.3.1.1. La disponibilité des aliments - 22 - 1.2.3.1.2. L'accessibilité aux aliments - 23 - 1.2.3.1.3. La Qualité et la valeur nutritionnelle des aliments - 23 - 1.2.3.1.4. La Stabilité de la provision des aliments - 23 - 1.2.3.1.5. La Bonne gouvernance politique, économique et sociale - 24 - 1.2.3.2.1. Les Notions générales sur le VIH/Sida - 24 - 1.3. Tentatives des autres acteurs sur cette thématique dans la région - 28 - 1.3.2. Expérience du PAM - 29 - 1.3.2.2. Les critères d'éligibilité de PVV au programme d'assistance alimentaire de PAM - 30 - 1.3.2.3. Difficultés rencontrées - 30 - 1.3.2.4. Le protocole de distribution de vivre PAM - 31 - CHAPITRE 2 : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ETUDE SUR LA SITUATION NUTRITIONNELLE DES PERSONNES SEROPOSITIVES ET PERSONNES AFFECTEES PAR LE VIH/Sida - 33 - 2.1.1. Motivation sur l'étude - 33 - 2.1.2. Présentation de l'enquête - 33 - 2.1.4. Echantillon d'étude - 34 - 2.2. Analyse et Interprétation des résultats - 34 - CHAPITRE 3 : STRATEGIES D'APPUI A L'INTEGRATION DE L'ARBUSTE TONIFIANT MORINGA DANS LES HABITUDES ALIMANTAIRES DE LA POPULATION DE LA ZONE DE SANTE D'UVIRA - 45 - 3.2. Motivation pour l'intégration de culture de Moringa Oléifera dans les habitudes alimentaires et dans le système de production agricole de la zone de la santé d'Uvira. - 46 - 3. 3. Mise en oeuvre de la stratégie d'appui à l'intégration de l'arbuste tonifiant Moringa Oleifera dans les habitudes alimentaires et sa vulgarisation dans la région. - 47 - 3.3.1. La vulgarisation. - 47 - 3.3.2. L'Animation et la conscientisation. - 47 - 3.3.3. La sensibilisation. - 48 - BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE - 53 -
| ![]() "Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit" |