REPUBLIQUE DU CAMEROUN
PAIX - TRAVAIL - PATRIE
*****
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
*****
UNIVERSITE DE DOUALA
*****
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
APPLIQUEE
*****
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REPUBLIC OF CAMEROON
PEACE - WORK - FATHERLAND
*****
MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
*****
THE UNIVERSITY OF DOUALA
*****
FACULTY OF ECONOMICS AND APPLIED MANAGEMENT
*****
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RAPPORT DE STAGE
PRINCIPALES CAUSES ET RESOLUTIONS DES IMPAYES AU CREDIT
DU SAHEL AGENCE DE DOUALA
Présenté en vue de l'obtention du
Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées en Gestion
Financière et Bancaire
Par
ANDRE
Titulaire d'une Maîtrise en Economie Monétaire et
Bancaire
Sous la direction de :
Encadreur Académique :
Encadreur
Professionnel :
Dr Simon C. BASSILEKIN - NDOMILEP
M. GOUANE David
Docteur en Prospective Economique,
Directeur d'Agence CREDIT
Docteur en Anthropologie
DU SAHEL Douala
RAPPORT DE STAGE
PRINCIPALES CAUSES ET RESOLUTIONS DES IMPAYES AU CREDIT
DU SAHEL AGENCE DE DOUALA
Présenté en vue de l'obtention du
Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées en Gestion
Financière et Bancaire
Par
ANDRE
Titulaire d'une Maîtrise en Economie Monétaire et
Bancaire
Sous la direction de :
Encadreur Académique :
Encadreur
Professionnel :
Dr Simon C. BASSILEKIN - NDOMILEP
M. GOUANE David
Docteur en Prospective Economique,
Directeur d'Agence CREDIT
Docteur en Anthropologie
DU SAHEL Douala
Année académique : 2008/2009
Dédicace
A ma fille Alicia ASNE AYANE
KADANDJI
Je voudrais être pour toi, un exemple à
dépasser
A Mme Doudou ASNE et au Dr
SOUKSOUNA G.
En reconnaissance de votre affection.
REMERCIEMENTS
Je tiens ici à exprimer mes sincères
remerciements à Dieu le tout puissant. Mes remerciements vont de
même à :
- Pr UM NGOUEM Marie Thérèse, Doyen de la
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion appliquée de
l'Université de Douala, pour la supervision de notre formation en
DESS ;
- Dr Simon C. BASSILEKIN - NDOMILEP, pour son encadrement, son
entière disponibilité et la mise à notre disposition des
documents précieux pour ce travail ;
- Tout le corps enseignant de la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion Appliquée de l'Université de
Douala ;
- M. GOUANE David, Directeur d'Agence CREDIT DU SAHEL à
Douala pour mon suivi en entreprise ;
- Tout le personnel du CREDIT DU SAHEL, Agence de Douala et,
plus particulièrement Mmes ZAINABOU, AMINATOU A., MAIDAWE, INNA M., MM.
BABA M., SALI B., DJAMNE B., DAIROU M., SAMBO M., IBRAHIM A. WANDA
E. ;
- Dr SOUKSOUNA G., pour son soutien moral et
matériel et tous les sacrifices consentis pour mon
éducation ;
- Ma mère Mme Doudou ASNE, et mon père KADANDJI,
pour leur affection et leur soutien moral et matériel ;
- Mon épouse MAIWAMBE Justine, pour sa
compréhension et tout son soutien ;
- Dr TCHAKOUNTE Mathurin, pour ses précieux conseils et
ses encouragements ;
- Mes camarades de la filière DESS et autres, pour
leurs conseils et suggestions ;
Je n'oublie pas, toutefois, ceux dont les noms n'ont pas
été cités ici, mais qui ont contribué d'une
manière quelconque à la réalisation de ce travail. Qu'ils
trouvent ici ma sincère gratuit
SOMMAIRE
Introduction
générale.................................................................................1
Première partie : Revue des causes des
impayés dans un EMF ............................... 5
Chapitre I : Le CREDIT DU SAHEL dans son
environnement......................... ......7
Section I : Historique et structure du CREDIT DU SAHEL
....................................... 7
Section II : Les produits et services offerts par le
CREDIT DU SAHEL Agence de Douala
............................................................................................................13
Chapitre II : Les opérations de
crédit à l'Agence CREDIT DU SAHEL de Douala ... 19
Section I : Les opérations : de
l'étude du dossier au recouvrement d'un crédit
.................19
Section II : Les principales causes des impayés
des facilites consenties ........................ 25
Deuxième partie : Contribution
à la résolution pratique des impayés au CREDIT DU SAHEL
agence de Douala
........................................................................... 30
Chapitre III : Les couts des impayés et
des créances irrécouvrables........................
32
Section I : L'impact des impayés et
créances irrécouvrables sur la rentabilité de la structure
..............................................................................................................
32
Section II : La gestion des impayés
...................................................................35
Chapitre IV : L'optimisation de la gestion des
impayés et des créances irrécouvrables au CREDIT DU SAHEL
Agence de Douala
......................................................39
Section I : Les anomalies contrôlables et facteurs
incontrôlables dans la gestion des impayés
..............................................................................................................
39
Section II : les éléments essentiels pour
la prévention des retards de paiement ............... 42
Conclusion générale
.................................................................................
47
Bibliographie
.........................................................................................
49
Résumé
Les EMF, dans le cadre de leurs activités, sont
exposés aux risques des impayés. Les causes de ces impayés
sont multiples. Elles peuvent être liées à l'emprunteur ou
à l'Institution financière. Elles sont en général
plus liées à cette dernière. Les impayés
coûtent chers à l'institution : ils réduisent les
produits de cette dernière et augmentent ses charges par les frais de
recouvrement. Pour la résolution de la situation des impayés dans
l'institution qui nous a accueilli pour mon stage, nous recommande la
qualification et la formation du personnel et surtout, la mise en place d'un
système d'information fiable.
Mots clés : causes, résolutions et
impayés
Abstract
Microfinance institutions face the problem of insolvency in
their day to day running. The insolvency can be caused by multiple reasons. It
may be tied either to the lender, either to the institution. But the
institution carries the greater degree of responsibility so that costs it has
to bear are high. These costs reduce its earnings and may increase its charges
through the recovery fees. To resolve this problem of insolvency in the
microfinance institution in which I have done my internship, I recommend a
better qualification and personnel formation and more over the installation of
a good information system.
Liste des abréviations
BDC : Bon de Caisse.
CEMAC : Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale.
CGAP : Groupe Consultatif pour
l'Assistance au plus Pauvre.
COBAC : Commission Bancaire de l'Afrique
Centrale.
DAT : Dépôt à
Terme.
EMF : Etablissement de Micro Finance.
OHADA : Organisation pour
l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique.
Liste des tableaux
Tableau 1 : La fiche d'identification du
crédit du sahel ..........................................8
Tableau 2 : Ratios de performance et de
qualité de portefeuille ................................. 37
INTRODUCTION GENERALE
I - Contexte de l'étude
Le Cameroun, membre important de la Communauté
Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) est toujours en
quête de l'amélioration du bien être social de ses
populations. Ceci se manifeste par la lutte contre la pauvreté
entreprise depuis un certain temps. Cette lutte contre la pauvreté s'est
ainsi manifestée par la libéralisation de l'activité de
micro finance dans la sous région et au Cameroun, il y a la loi du 14
août 1992 qui s'applique aux coopératives. Elle a favorisé
la création de plusieurs Etablissements de Micro Finance (EMF). Le
CREDIT DU SAHEL, EMF de 2e catégorie a commencé ses
activités comme une coopérative en 1997 à Maroua. Il a
été crée par certaines élites du grand Nord -
Cameroun conscients du retard de la région en matière de
développement économique. Ainsi, le CREDIT DU SAHEL, personne
morale privée, dans le cadre de ses activités, devrait collecter
les dépôts auprès des agents à capacité de
financement afin de les redistribuer aux agents à besoins de
financement. Dans le cadre de cette activité d'intermédiation,
l'institution devrait résoudre le problème d'asymétrie
d'information entre les agents à capacités de financement et ceux
à besoins de financement.
Dans un contexte de libéralisation des EMF, ceux-ci
sont appelés à compétir, entre eux, à faire des
échanges de connaissances, d'expériences et de leur savoir faire.
Il est indispensable pour les gestionnaires des EMF de pendre des mesures
adéquates pour la bonne gestion de leurs entités afin d'atteindre
leurs objectifs. Autrement dit, ces gestionnaires doivent prendre en compte
les manières dont sont gérées, administrées et
organisées leurs structures. C'est cette maîtrise qui permet la
maîtrise de chaque opération qui sera susceptible d'affecter
l'entité sur les plans internes et externes.
En effet, pour le bon fonctionnement d'un EMF, le
gestionnaire doit suivre, au jour le jour, toutes les transactions qui s'y
effectuent. De ce fait, il doit maîtriser les opérations de base
à mener avec la clientèle à savoir : les
opérations de collecte des dépôts et celles d'octroi de
crédit.
Les opérations de crédit sont rentables aussi
bien pour l'institution que pour les clients. Ce sont des opérations de
prise de risque pour l'institution. Ainsi, en octroyant un crédit,
l'institution s'expose à plusieurs risques notamment le risque de non
remboursement. Ce dernier est le risque le plus partagé par les EMF.
En effet, lors de notre séjour au CREDIT DU SAHEL, en
son agence de Douala Akwa au Boulevard de la Liberté, nous avons fait un
constat sur les impayés (une manifestation du risque de non
remboursement) des facilités consenties par cette institution, ceux-ci
trouvent à croître constamment.
Les impayés peuvent être définis selon le
CGAP (2001) comme des arriérés ou retards de remboursement. Leur
taux mesure le pourcentage d'un portefeuille de crédits qui est à
risque. Nous nous proposons de mener une étude sur les principales
causes de ces impayés et les résolutions que nous
suggérons.
II - Problématique de l'étude
Sur la base des dossiers des crédits qui font l'objet
des impayés qui sont passés devant nous, nous avons
constaté qu'il y a beaucoup d'impayés des crédits à
l'agence CREDIT DU SAHEL de Douala. Malheureusement, les statistiques les
concernant n'ont pas été disponibles, nous pouvons donc pas
d'illustrer notre étude. Ainsi, une lecture rapide des différents
dossiers auxquels nous avons eu accès prouve que l'activité de
crédit pour un EMF comme le CREDIT DU SAHEL est lucrative. Il s'ensuit
tout de même que c'est une activité risquée. Mais, qu'est
ce qui peut bien expliquer ces impayés et comment y remédier?
Notre étude tente d'apporter une réponse à cette
préoccupation. L'objet en est descriptif et concerne les principales
causes des impayés et leurs résolutions au CREDIT DU SAHEL et,
plus particulièrement, à l'agence de Douala.
III - Intérêts de
l'étude
Les impayés peuvent être dangereux pour la
pérennité d'un EMF. C'est pourquoi leur gestion est importante et
nécessite une plus grande attention. Pour gérer les
impayés il faut connaître leurs causes et leurs coûts. Notre
étude sur le plan pratique, propose des critiques, et des suggestions
aux Managers de la structure et aux autres dirigeants des EMF afin
d'améliorer la gestion de leurs impayés. C'est pour que leurs
institutions soient constamment rentables et pérennes. Bien plus, ledit
travail va enrichir la littérature sur la micro finance avec cet apport
certes modeste sur l'identification des causes des impayés et leurs
résolutions.
IV - Objectif de
l'étude
Pour contribuer à répondre aux
préoccupations sur les causes et les résolutions des
impayés dans les EMF et, particulièrement au CREDIT DU SAHEL, les
grandes articulations de cette étude se présentent comme
suit :
- Identifier et analyser les facteurs susceptibles d'expliquer
les impayés ;
- Proposer des éléments capables
d'améliorer la gestion des impayés au CREDIT DU SAHEL.
VIII- Plan de l'étude
Le plan de notre étude est :
Dans la première partie, il va convenir d'identifier
les causes des impayés dans un EMF. Le deuxième chapitre fait une
lecture des opérations du crédit dans notre institution
d'accueil, tandis que le premier, présente le CREDIT DU SAHEL dans son
cadre général et, particulièrement, l'agence de Douala.
Dans la deuxième partie, il va s'agir d'apporter une
contribution à la résolution des impayés à l'agence
du CREDIT DU SAHEL de Douala. Pour ce faire, nous faisons une
présentation des coûts des impayés et des créances
irrécouvrables dans le troisième chapitre. L'optimisation de la
gestion des impayés fait l'objet du quatrième chapitre.
PREMIERE PARTIE :
REVUE DES CAUSES DES IMPAYES DANS UN
EMF
Introduction première partie
Les établissements de micro finance sont appelés
à faire, au quotidien, des opérations de banque
c'est-à-dire principalement la collecte de l'épargne et l'octroi
de crédit. Ces opérations sont des potentiels contentieux du fait
des asymétries d'information dans les relations EMF - déposants
et EMF - emprunteurs (Scialom, 2007). En ce qui concerne les opérations
des crédits, l'asymétrie d'information peut conduire à des
impayés des facilités consenties par l'EMF.
Dans cette première partie, il s'agit d'identifier les
causes des impayés des facilités consenties par les EMF. Pour
cela, dans un premier temps, nous présentons l'EMF (CREDIT DU SAHEL
Agence de Douala) dans lequel s'est déroulé notre stage
(chapitre 1); afin d'avoir une connaissance générale de celui-ci
et d'entreprendre dans un second temps le descriptif des causes de ses
impayés (chapitre 2).
LE CREDIT DU SAHEL DANS SON ENVIRONNEMENT
CHAPITRE I :
Introduction
Toute entreprise a besoin, pour fonctionner normalement, d'une
structure, d'une hiérarchie et, surtout, elle doit se fixer des
objectifs, des missions et une stratégie sans lesquels elle n'a aucune
chance d'atteindre sa raison d'être qui est la sécrétion
des bénéfices.
Notre premier chapitre est axé sur la
présentation du CREDIT DU SAHEL en général et,
particulièrement, de l'agence de Douala, notamment ses objectifs et son
fonctionnement actuel.
En section I, nous présentons l'historique et
la structuration du CREDIT DU SAHEL et, en section II, ses activités et
sa relation avec l'extérieur.
SECTION I : HISTORIQUE ET STRUCTURE DU
CREDIT DU SAHEL
Le CREDIT DU SAHEL est un établissement de Micro
finance de 2e catégorie qui a connu, jusqu'ici, une
évolution remarquable. Nous voulons, ici, présenter cette
évolution et son organisation structurelle.
I - HISTORIQUE ET OBJECTIF
A travers l'historique et l'objectif, nous entendons
évoquer le passé de l'entreprise et l'objet qui a
été à l'origine de sa création.
A- CREATION
Le CREDIT DU SAHEL a commencé ses activités
à Maroua en 1991. Il s'est inscrit, en tant que coopérative au
Registre des Coopératives et des Groupes d'Initiative Commune de Maroua
sous le numéro EN/CO/28/97/00956 le 07 février 1997 et obtient
son agrément par arrêté du Ministère des finances et
du budget le 27 juillet 2001. Compte tenu de son évolution, des
exigences de la COBAC et de l'Autorité Monétaire, le CREDIT DU
SAHEL est devenu une Société Anonyme (S.A.) et un Etablissement
de Micro Finance de 2e catégorie depuis le 04 juin 2005. Il a
son siège social à Maroua et compte dix sept (17) agences
reparties sur six (06) des dix (10) Régions du Cameroun.
L'agence de Douala est le 8e guichet du
réseau CREDIT DU SAHEL, elle a été ouverte depuis 2004.
Elle est située au boulevard de la liberté à Akwa,
à un jet de pierre du Centre Culturel Français et de la
Boulangerie ZEPOL.
Tableau 1 : La fiche d'identification du
crédit du sahel
Raison Social
|
CREDIT DU SAHEL
|
Capital
|
800 000 000 FCFA
|
Siège social
|
Maroua
|
Adresse
|
BP : 720 Maroua
E-mail :
creditdusahel@yahoo.fr
Tel : (237) 22 29 14 68
|
Numéro contribuable
|
M029700014724M
|
Agrément MINEFI numéro
|
00322 du 27/07/01
|
Secteur d'activité
|
Micro finance
|
Organe directeur
|
Direction Générale
|
Agences
|
Maroua, Kousseri, Yagoua, Garoua, Kaélé,
Yaoundé-Essos, Mokolo, Douala Akwa, Guider, Lagdo, Mora,
Ngaoundéré, Maga, Doukoula, Meiganga, Bertoua
|
Source : Document Crédit du Sahel
B - LES OBJECTIFS DU CREDIT DU SAHEL
Soucieux et conscients, au départ, du retard de
développement des Régions du Grand Nord Cameroun, les
élites de cette partie du pays ont pris l'initiative de créer Le
CREDIT DU SAHEL. Ainsi, au fil du temps, celui-ci s'est progressivement
fixé comme objectif primordial d'être un outil
privilégié pour le progrès collectif et individuel, afin
de stimuler le développement, de lutter contre la pauvreté et de
réduire le chômage.
Afin d'atteindre ces objectifs, le CREDIT DU SAHEL a
progressivement étendu son réseau à travers le territoire
national en ouvrant plusieurs Agences et, parmi les plus importantes, se trouve
celle de Douala où nous avons effectué notre stage du 01 juillet
au 31 août 2009.
II - ORGANISATION STRUCTURELLE DE L'AGENCE DE
DOUALA
Le concept de la structure renvoie à la manière
dont les parties d'un ensemble (concret ou abstrait) sont arrangées et
interagissent entre elles, ainsi que leur disposition spatiale ou logique. Ici
elle va décrire les rapports entre les différents niveaux
hiérarchiques pour permettre de répondre à la question
« qui fait quoi ? ». Nous nous proposons de
présenter l'organisation structurelle, c'est-à-dire ses
différents services. Il va s'agir, notamment de la Direction et des
autres services qui constituent l'Agence dans laquelle nous avons
effectué notre stage.
A - LA DIRECTION DE L'AGENCE
L'agence CREDIT DU SAHEL de Douala a, à sa tête,
un Directeur d'Agence qui en coordonne toutes les activités. La
Direction de l'Agence est chargée de la mise en application de la
politique générale définie par la Direction
Générale, sur instructions du Conseil d'Administration. Elle a
des missions qui lui ont été assignées par sa
hiérarchie.
Pour fonctionner, elle a été dotée de
moyens matériels, à savoir :
· 01 micro-ordinateur
· 01 imprimante
· 02 téléphones filaires
· Un véhicule
Quatre (04) services opérationnels lui sont
rattachés à savoir : service
informatique/secrétariat, service guichet, service commercial et le
service crédit. La Direction de l'Agence gère aussi deux (02)
personnels d'appui : un chauffeur et un planton.
B - LES SERVICES OPERATIONNELS
Les services opérationnels sont interdépendants
et ont, chacun à la tête, un chef qui rend compte des
opérations effectuées au cours de la journée et doit les
faire valider par le Directeur d'Agence.
B 1 - Le Service Informatique
Le service informatique est directement rattaché
à la Direction de l'Agence. Il joue le rôle du secrétariat
auprès du Directeur d'Agence. Les opérations effectuées au
niveau des autres services opérationnels sont centralisées dans
le serveur afin d'être traitées par l'informaticien qui, ensuite,
les soumet au Directeur d'Agence pour validation en fin de journée.
L'informaticien s'occupe de la maintenance des
différents outils informatiques disponibles dans tous les services.
Les moyens suivants sont mis à la disposition de
l'informaticien :
· 01 serveur
· 01 micro-ordinateur
· 01 imprimante
· 01 téléphone filaire
B 2 - Le Service Guichet
Encore appelé Front Office, ce service s'occupe de
toutes les opérations du guichet. Le chef de guichet coordonne ce
service qui est constitué d'un guichetier et deux caissières.
Le chef de guichet dispose des moyens suivants pour la
coordination des opérations de son service:
· 01 micro-ordinateur
· 01 téléphone filaire
B 2 - 1) Guichet accueil
Cette cellule s'occupe des opérations suivantes :
- Accueil et information ;
- Le remplissage des bordereaux de versement/retrait des
fonds ;
- Le remplissage et réception des remises
chèques ;
- La réception des demandes des
chéquiers ;
- Toute autre opération faisant appel au guichet
Il dispose des moyens suivants :
· 01 micro-ordinateur
· 01 téléphone filaire
B 2 - 2) Caisse numéro 1
La caisse 1 s'occupe des toutes opérations de retrait
et versement espèces des clients.
Elle dispose des moyens suivants :
· 01 micro-ordinateur
· 01 téléphone filaire (partagé avec
la caisse 2)
B 2 - 3) Caisse numéro 2
La caisse 2 s'occupe des toutes opérations liées
aux paiements des salaires des employés des entreprises ayant
domicilié les salaires de leurs personnels au CREDIT DU SAHEL agence de
Douala et joue, en même temps, le rôle du service courrier
départ.
Elle dispose des moyens suivants :
· 01 micro-ordinateur
· 01 téléphone filaire (partagé avec
la caisse 1)
Le service guichet travaille en collaboration avec les autres
services et particulièrement le service commercial.
B 3 - Le Service Commercial
Le Service Commercial est géré par un agent
commercial et un gestionnaire des comptes. Ce service s'occupe de la vente des
différents produits et services offerts au CREDIT DU SAHEL, à
savoir, les appels de fonds, les virements, les transferts de fonds dans le
réseau CREDIT DU SAHEL, Western Union, les ouvertures des comptes.
Les matériels utilisés par ce service
sont :
· 02 micro-ordinateurs
· 01 imprimante
· 01 scanner
· 01 téléphone filaire
B 4 - Le Service du Crédit
Les activités de ce service sont coordonnées par
un chef de service qui dispose d'un analyste de crédit et d'un juriste.
Ce personnel s'occupe de toutes les opérations liées au
crédit, de la réception des dossiers jusqu'au recouvrement.
Le chef de service coordonne toutes les opérations des
crédits. Il analyse les dossiers et donne son avis. Pour les dossiers
dont le montant est du ressort des compétences de l'Agence, un
comité de Crédit est composé du Directeur d'Agence, du
chef de service crédit et du chef de guichet. Pour un montant
supérieur à leurs pouvoirs de décision, après les
avis du chef de service crédit et du Directeur d'Agence, le dossier est
transmis au Comité de Crédit de la Direction
Générale pour décision.
Le chef de service dispose des moyens suivants :
· 01 micro-ordinateur ;
· Une imprimante ;
· 01 téléphone filaire.
B 4 - 1) L'Analyste de Crédit
Il reçoit les dossiers à lui confiés par
le Chef de Service, analyse et donne son avis.
Il dispose d'un (01) micro-ordinateur.
B 4 - 2) Le juriste
Le juriste est là pour tous les dossiers contentieux de
l'Agence et, en même temps, s'occupe des créances compromises dont
les chances de recouvrement sont devenues nulles.
Les moyens mis à sa disposition sont :
· 01 micro-ordinateur
· 01 téléphone filaire
Tous ces services concourent à l'accomplissement de la
même mission : vendre les services et produits du CREDIT DU SAHEL
et, surtout, satisfaire la clientèle de celui-ci.
SECTION II : LES PRODUITS ET SERVICES
OFFERTS PAR LE CREDIT DU SAHEL AGENCE DE DOUALA
Etablissement de micro finance le CREDIT DU SAHEL offre les
services d'intermédiation entre les agents à capacités de
financements et les agents à besoins de financements. IL a donc deux
activités principales : l'offre de crédit et la collecte des
fonds.
I - L'ACTIVITE DE COLLECTE DES DEPOTS
Le CREDIT DU SAHEL est accessible à tous personnes
physiques et personnes morales.
A - LES COMPTES POUR LES PERSONNES MORALES
L'ouverture d'un compte nécessite une partie technique
qui consiste à remplir la fiche (annexe 1) et le registre et une partie
informatique c'est-à-dire la création du compte dans le
système informatique. Le client choisit un type de comptes parmi ceux
qui sont offerts par l'institution.
La codification des comptes est la suivante :
3710 - 8000 001 - 01 A où :
Le 3710 correspondent à la nature du
compte (compte courant d'entreprise) ;
Le 8000 correspondent à l'indice de
l'agence de Douala ;
Le 001 correspond au numéro
d'enregistrement du client ;
Le 01 correspond au nombre des comptes
ouverts ;
Le A correspond à la lettre de
contrôle attribuée par l'ordinateur à l'ouverture du compte
du client.
Les principaux comptes offerts aux personnes morales au
CREDIT DU SAHEL agence de Douala sont :
- Le compte courant pour les entreprises ;
- Le compte de dépôt à terme.
A 1 - les comptes courants 3710
Ici on a :
· Le compte courant entreprise
industrielle
Pour l'ouverture d'un tel compte il faut :
- Une photocopie de la carte nationale d'identité du
gérant ;
- Un dossier fiscal (une photocopie du registre de commerce,
une photocopie de la carte de contribuable, une photocopie de la patente ou de
l'impôt libératoire) ;
- Une photo 4 x 4 du gérant ;
- Un versement minimum de 200.000 F. CFA ;
- Un plan de localisation ;
- Une photocopie du contrat de Bail ou une quittance d'eau ou
d'électricité.
· Le compte courant
société
Pour ouvrir un compte pareil il faut :
- Une photocopie de la carte nationale d'identité des
signataires ;
- Un dossier fiscal (une photocopie du registre de commerce,
une photocopie de la carte de contribuable, une photocopie de la patente ou de
l'impôt libératoire) ;
- Une photocopie du statut (OHADA) ;
- Une photocopie des pouvoirs ;
- Une photo 4 x 4 par signataire ;
- Un versement minimum de 200.000 F. CFA ;
- Une photocopie du contrat de Bail ou une quittance d'eau ou
d'électricité ;
- Un plan de localisation.
A 2 - les dépôts à terme
(DAT)
Pour ouvrir un tel compte il faut d'abord avoir un compte
courant au CREDIT DU SAHEL.
B - LES COMPTES POUR PERSONNES PHYSIQUES
Les comptes ouverts aux personnes physiques sont
essentiellement de trois (03) catégories à savoir :
- Le compte d'épargne ;
- Le compte chèque ;
- Le bon de caisse.
· Le compte d'épargne 3730
Ce genre de compte est ouvert aux particuliers, GIC et
Associations.
Pour les particuliers il faut les pièces suivantes pour
l'ouverture d'un tel compte :
- Une photocopie de la carte nationale
d'identité ;
- Deux (02) photos 4 x 4 ;
- Un versement minimum de 30.000 F. CFA ;
- Une photocopie du contrat de Bail ou une quittance d'eau ou
d'électricité ;
- Un plan de localisation.
Pour les GIC et les Associations, il faut :
- Un certificat d'inscription ou attestation de
dépôt ;
- Le statut et le règlement intérieur ;
- Une photocopie de la carte nationale
d'identité des mandataires ;
- Les photos 4 x 4 des mandataires ;
- Un versement minimum de 30.000 F. CFA ;
- Un plan de localisation.
· Le compte chèque 3720
Il est ouvert aux personnes physiques fournissant les
pièces suivantes :
- Une photocopie de la carte nationale
d'identité ;
- Deux (02) photos 4 x 4 ;
- Un versement minimum de 100.000 F. CFA ;
- Une photocopie du contrat de Bail ou une quittance d'eau ou
d'électricité ;
- Un plan de localisation.
· Le compte chèque salariés
(fonctionnaires et privés)
Ce compte est ouvert aux salariés sous
présentations de :
- Une photocopie de la carte nationale
d'identité ;
- Deux (02) photos 4 x 4 ;
- Une photocopie du dernier bulletin de solde ;
- Une demande timbrée ;
- Un certificat de non redevance (client d'une autre
banque).
· Le bon de caisse (BDC) 3510
Il est ouvert aux clients qui en font la demande à des
conditions négociables sur une période supérieur ou
égale à douze (12) mois.
Le CREDIT DU SAHEL ne fait pas seulement dans la collecte des
dépôts auprès des agents à capacité de
financement. Il accompagne aussi les agents à besoins de financements
dans la réalisation de leur objectif.
II - LES DIFFERENTS TYPES DES FACILITES CONSENTIES AUX
CLIENTS PAR LE CREDIT DU SAHEL AGENCE DE DOUALA
Le CREDIT DU SAHEL accorde des crédits à court
terme et à moyen terme.
A - LES CREDITS A COURT TERME
Les crédits à Court Terme ont une durée
de 2 ans au maximum. Ici on a :
· L'avance sur salaire
Il est disponible à partir du 10 de chaque mois pour
les fonctionnaires. Le montant de l'avance est de 30 à 50 % du salaire
net après déduction du montant de remboursement mensuel des
éventuels crédits en cours. Le remboursement complet se fait
à la fin du mois. Les commissions sont de 5 % du montant
octroyé.
· Le découvert permanent
Le découvert permanent est réservé aux
clients privilégiés (commerçants et
sociétés) et à une durée d'un an renouvelable.
Cependant le compte doit être suffisamment mouvementé, c'est -
à - dire que ses mouvements créditeurs doivent être au
moins de 10 à 20 % du montant sollicité.
· Le crédit scolaire
Ce type de crédit est souvent disponible à
partir du mois d'août et a une durée allant de 6 à 10 mois.
Le montant accordé doit respecter la quotité cessible qui est de
1/3 du salaire du client. Il est destiné à l'achat des
fournitures scolaires et au paiement de la scolarité. Le taux
d'intérêt est de 24 % hors taxe par an pour les clients et 12 %
hors taxe par an pour les employés du CREDIT DU SAHEL.
· Les crédits divers (crédit fin
d'année, crédit mouton, etc.)
Pour ce type de crédit le montant ne dépasse pas
100.000 FCFA remboursable trois (03) mois.
B - LES CREDITS A MOYEN TERME
Dans cette catégorie des crédits, on retrouve
ceux qui ont une durée comprise entre 2 ans et 5 ans. Parmi ceux - ci on
a généralement :
· Le crédit pour les hommes
d'affaire
Il accordé aux hommes d'affaires ayant une
ancienneté de relation avec le CREDIT DU SAHEL d'au moins 3 à 5
ans.
· Le crédit amélioration
habitat
Mêmes conditions que le crédit équipement
mais d'une durée de 36 mois avec un différé de 6 mois et
avec une garantie hypothécaire.
Conclusion
En résumé, le CREDIT DU SAHEL est
chronologiquement parlant l'un des premiers établissements de micro
finance avoir vu le jour dans le septentrion du Cameroun. Au fur et à
mesure que ses activités ont évolué, il a étendu
son réseau sur le territoire national. L'on constate de plus que sa
cible n'est plus seulement les couches défavorisées et exclues du
système bancaire car ses produits se diversifient de plus en plus et
deviennent proches de ceux des banques classiques.
LES OPERATIONS DE CREDIT A L'AGENCE CREDIT DU SAHEL DE
DOUALA
CHAPITRE II:
Introduction
Le crédit est l'acte par lequel, l'établissement
financier met ou promet de mettre de à la disposition d'un client des
fonds ou un engagement par signature. Il est l'une des principales
activités d'un EMF. De plus, cette activité sert de vitrine pour
l'entreprise auprès de sa clientèle. C'est pourquoi ce service
nécessite une grande attention de la part de ses gestionnaires.
Notre objectif, dans ce chapitre, est de passer en revu les
différentes techniques de mise en oeuvre pour consentir une
facilité (section 1) et d'en saisir les difficultés qui peuvent
conduire à une situation d'impayé des facilités consenties
à la clientèle (section 2).
SECTION I : LES OPERATIONS : DE L'ETUDE DU
DOSSIER AU RECOUVREMENT D'UN CREDIT
Une opération de crédit qui met en relation
l'EMF et le client à besoin de financement est un potentiel contentieux.
Pour qu'il n'en soit pas ainsi, il existe ainsi au moins trois (03) phases pour
la mise en place d'un crédit à savoir : l'analyse ; la
mise en place et le recouvrement.
I - LA DEMARCHE DU CLIENT ET SON
ELIGIBILITE
Cette phase comporte une partie qui peut être soit
verbale, soit écrite et une partie technique qui aboutit à
l'éligibilité du client.
A - LA DEMARCHE DU CLIENT
Elle consiste, pour le client, à se rapprocher du
service du crédit pour prendre connaissance des différents types
de crédits que le CREDIT DU SAHEL consent aux agents économiques
de sa catégorie. Ceci peut être fait verbalement ou par
écrit.
Après avoir été informé du client
du type de crédit approprié à son activité, le
service du crédit met à sa disposition la documentation
concernant la composition du dossier et indiquant les conditions
d'éligibilité.
B - L'ELIGIBILITE DU CLIENT
Les conditions d'éligibilité du client
dépendent du type du crédit, du type de l'activité
exercée par le client demandeur du crédit et de l'objet du
crédit.
Cette partie, l'analyse préliminaire aboutit, à
l'analyse du dossier de crédit reçu du client.
II - L'ANALYSE DU DOSSIER DE CREDIT
C'est la phase qui commence dès la réception du
dossier du client demandeur de crédit. Elle relève de l'analyste
du crédit.
A - LA RECEPTION DES DOSSIERS DE DEMANDE DE
CREDIT
Une bonne demande de crédit doit comporter certaines
pièces qui dépendent du type de crédit.
· Pour le crédit au salarié
privé
Il faut les pièces suivantes :
- Une demande ;
- Une attestation de virement irrévocable de
salaire ;
- Les photocopies de trois (03) derniers bulletins de
paie ;
- Une photocopie de la carte nationale d'identité.
· Pour le crédit au salarié
public
Les pièces sont les suivantes :
- Une demande ;
- Attestation de service ;
- Photocopies trois (03) derniers bulletins de paie ;
- Photocopie carte nationale d'identité.
· Pour le crédit au commerçant
Les conditions varient en fonction de l'objet pour lequel le
crédit est demandé. Ainsi on peut avoir :
- Les états financiers ;
- Les pièces relatives à la profession de
commerçant ;
- Les mouvements du compte du client.
Toute demande de crédit doit contenir les informations
suivantes :
- Le montant du prêt sollicité ;
- Le motif du crédit ;
- Le délai de remboursement ;
- Eventuellement la proposition d'une garantie.
B - L'ETUDE DU DOSSIER
L'étude d'un dossier de crédit repose sur les
éléments suivants :
· La moralité du client ;
Cette partie de l'étude consiste, pour l'analyste du
crédit, à se renseigner sur le client. Il le fait auprès
du client lui - même, à travers les conversations avec celui - ci
afin de se faire une idée sur ses ressources personnelles, sa
façon de vivre, son milieu de vie, bref sur tout ce qui influe sur sa
moralité et sur sa compétence technique. L'analyste fait aussi
des visites de l'exploitation pour certains clients et pour certains montants.
Auprès des tiers, l'analyste s'informe sur la moralité du
demandeur du crédit afin de confirmer les informations qui sont ainsi
mises à sa disposition.
De ces entrevues, l'analyste sort le profil de l'emprunteur
qui doit contenir :
- Son activité ;
- Son expérience professionnelle ;
- Ses relations commerciales et notamment celles avec les
autres institutions financières ;
- Sa situation et ses responsabilités
familiales ;
- Ses motivations pour l'affaire.
En ce qui concerne les visites en entreprise, elles permettent
à l'analyste de confronter les informations recueillies sur le client et
son activité à la réalité afin de vérifier
la véracité de ces informations.
· Les mouvements du compte ;
Ici l'analyste doit cerner les fluctuations du compte du
client sur une période pour comparer l'évolution de la
trésorerie du client à sa demande. Ainsi, il
vérifiera :
- le niveau du chiffre d'affaires annuel que réalise le
client avec le CREDIT DU SAHEL ;
- les fluctuations de la trésorerie du client au cours
de l'année ;
- le mouvement du compte, c'est-à-dire la
fréquence des dépôts et des retraits effectués sur
ce compte.
Le mouvement du compte est le meilleur moyen de
connaître l'évolution de la trésorerie du client ;
comparativement à sa demande de crédit, l'analyste saura si
celle-ci se justifie ou pas.
Le mouvement du compte peut être souple,
satisfaisant ou préoccupant.
- Le mouvement du compte est souple, lorsque les soldes
varient fréquemment, créanciers et débiteurs de
façon à montrer que la trésorerie de l'affaire est
normale ;
- Le mouvement du compte est satisfaisant quand le
crédit est généralement utilisé dans les conditions
délais et montant envisagées même si le compte reste
toujours débiteur ;
- Le mouvement du compte est préoccupant lorsque les
prévisions sont inexactes et quand il y a des fortes chances que le
crédit envisagé ne soit pas remboursé. (exemple : si
le compte s'alourdit).
· Les commissions tirées sur le
compte.
Ce sont les produits que le CREDIT DU SAHEL tire de la gestion
du compte de client. Ceux-ci permettent une fois de plus à l'analyste de
vérifier si c'est un client rentable pour le CREDIT DU SAHEL.
L'étude du dossier ainsi menée doit conduire
à l'émission de l'avis du comité de crédit de
l'agence.
C - DE L'AVIS DU COMITE DE CREDIT DE
L'AGENCE
Cette phase peut être divisée en plusieurs
étapes parmi lesquelles l'avis du chef de service crédit, l'avis
du chef de guichet et l'accord du Directeur d'Agence pour les dossiers dont le
montant sollicité est du ressort des compétences de l'Agence.
Pour les dossiers dont le montant est supérieur au
pouvoir de décision de l'Agence, après l'avis du chef de service
crédit et du Directeur de l'Agence le dossier est transmis au
comité de crédit de la Direction Générale pour la
décision finale.
III - LES DISPOSITIONS FINALES DE L'ACCORD DU
CREDIT
Cette phase peut être divisée en plusieurs
étapes parmi lesquelles on peut mentionner la matérialisation des
garanties et la mise en place du crédit.
A - LA MATERIALISATION DES GARANTIES
La matérialisation consiste en la prise effective des
éléments de sécurisation du crédit. Ces
éléments varient en fonction du risque pris pour le
crédit. Ainsi, parmi ces éléments, il y a ceux qui sont
essentiels comme la souscription de la police d'assurance par exemple afin de
se couvrir contre les risques d'invalidité, de décès de
l'emprunteur, etc. Les autres éléments variables sont :
- l'hypothèque ;
- le nantissement ;
- la caution ;
- la domiciliation du bon de commande ou du marché par
l'attestation de virement irrévocable ;
- la domiciliation du salaire par l'attestation de virement
irrévocable pour les salariés du secteur privés ;
- etc.
Après à savoir pris tous les
éléments de sécurité, le service du crédit
passe à l'étape suivante qui est celle de la mise en place du
crédit.
B - LA MISE EN PLACE IMMEDIATE DU CREDIT
La mise en place du crédit consiste en :
· La notification du crédit
Elle doit être gardée dans le dossier du
crédit et contenir au moins les informations suivantes :
- Le comité qui en a décidé de l'accord
du crédit ;
- Le type du crédit ;
- Le taux d'intérêt ;
- L'appréciation du niveau du risque pris ;
- Les frais de dossier ;
- La mensualité.
La notification est visée par le chef service
crédit et le Directeur de l'agence.
· Le tableau d'amortissement
Ce tableau doit être fait en deux exemplaires dont un
exemplaire est remis au client après visa et l'autre exemplaire
conservé dans le dossier du crédit. Ce dernier prend connaissance
du contenu et appose sa signature. Ce tableau doit contenir :
- Les mensualités ;
- Le début et la fin de l'amortissement ;
- Les échéances.
· La convention du crédit
Elle est encore appelée protocole d'accord
transactionnel, c'est elle qui matérialise le contrat du crédit.
Elle est signée entre le CREDIT DU SAHEL et le client. Elle doit
contenir toutes les clauses du contrat de crédit afin de prévenir
tout litige entre les parties.
Malgré le respect de toutes ces étapes, on
arrive à des situations d'impayés dont les causes sont
variables.
SECTION II : LES PRINCIPALES CAUSES DES IMPAYES
DES FACILITES CONSENTIES
Les causes des impayés que nous considérons ici
sont les facteurs qui conduisent à une situation de non respect
d'échéance de prêt. Elles peuvent être
regroupées en deux (02) catégories : soit elles sont
liées à l'EMF soit elles sont inhérent à
l'emprunteur.
I - LES CAUSES LIEES A L'INSTITUTION
Les causes des impayés liées à l'EMF peuvent
être multiples. Parmi les plus significatives on a le retard dans le
déblocage des fonds, l'insuffisance ou le manque de suivi ainsi que
celles qui viennent des dossiers mal étudiés.
A - Le retard dans le déblocage des
fonds
Le retard dans le déblocage des fonds conduit à une
situation d'impayé souvent dans le cas où les fonds sont mis
à la disposition du client avec un retard sur le délai de la
réalisation de l'objet pour lequel le crédit a été
demandé. Ainsi, ces fonds vont être utilisés par le client
à d'autres fins que celles pour lesquelles le crédit était
destiné. Comme on sait que le crédit est remboursé
grâce aux recettes produites par l'activité financée, c'est
bien évident que si l'activité pour lequel le crédit a
été mis en place n'a pas produit le montant attendu, il ne soit,
finalement pas remboursé.
B - Insuffisance ou manque de suivi
Pour s'assurer de l'effectivité de la réalisation
de l'objet pour lequel le crédit a été demandé,
l'institution doit suivre souvent ses débiteurs. Ce suivi se passe par
des visites de l'exploitation, des appels téléphoniques pour se
renseigner sur les difficultés que le débiteur rencontre afin de
l'aider à trouver des solutions aux éventuels problèmes
qui pourraient conduire à une situation d'impayé. Tout prêt
devrait faire l'objet d'un suivi au moins une fois par période bien
déterminée.
La fiche de suivi devant contenir :
- Les commentaires sur la façon des mouvements des comptes
du débiteur ;
- Des informations financières de
l'activité ;
- Les commentaires sur les perspectives d'avenir et impression
générale ;
- Les recommandations à l'emprunteur.
Mais, il arrive parfois que l'institution ne s'oblige pas cette
exigence qui lui incombe. Ainsi, plusieurs débiteurs se sont souvent
retrouvés sans suivi. D'autres, de mauvaise foi, profitent de cette
situation d'inattention de l'institution pour arrêter les mouvements du
compte, ce qui conduit à l'impayé.
C - Dossier de prêt mal
étudié
Parmi les crédits mis en place par l'institution et qui
finissent en impayé, il y a ceux dont les dossiers ont été
mal étudiés. Ici on peut citer en exemple, les chèques
visés sur des comptes débiteurs ou encore les dossiers
incomplets.
Mais comme sus indiqué les causes des impayés ne
proviennent pas seulement de l'institution, elles proviennent aussi de
l'emprunteur
II - LES CAUSES LIEES A L'EMPRUNTEUR
Ces causes sont liées à l'emprunteur et peuvent
être regroupées en deux (02) catégories.
A - La mauvaise gestion
Lorsque le client gère mal le crédit à lui
consenti par l'institution, il ne pourra pas atteindre l'objectif visé
et n'aura donc pas les recettes prévues pour pouvoir rembourser la
dette. Pire encore, cela peut entraîner la faillite ou
l'insolvabilité du débiteur. C'est ce qui se passe souvent avec
les entreprises individuelles dans lesquelles les promoteurs confondent souvent
les caisses de l'entreprise avec leurs deniers personnels.
Mais quelque fois, la mauvaise foi est cause de
l'impayé.
B - La mauvaise foi
Certains débiteurs profitant de l'asymétrie
d'information qui peut exister dans la relation du crédit, en encaissent
le montant puis disparaissent après, car ils ne donnent pas les bonnes
informations qui pourraient aider au suivi. De même, d'autres,
après avoir contracté le prêt, détournent les fonds
de l'objet pour lequel le prêt a été accordé. C'est
ainsi qu'après quelques mouvements ils se retrouvent en situation
d'impayé.
Parmi ceux que l'institution arrive à joindre, il y en a
qui justifient ces impayés par des faits externes tels que les
fluctuations des prix dans leur secteur d'activité.
Conclusion
En résumé, on constate que dans une
opération de crédit, il y a plusieurs parties prenantes. Certes
chaque partie a sa part de responsabilité dans les impayés mais
pour l'essentiel, les responsabilités des créances
irrécouvrables incombent à l'institution selon NGAY - MUNGA. Les
impayés qui conduisent souvent à l'irrécouvrabilité
des créances constituent une menace pour la pérennité de
l'institution. Ainsi, le gestionnaire, soucieux de la pérennité
de son institution doit - il avoir une gestion rigoureuse de toutes les
créances mais plus spécifiquement de celles dont les paiements
sont en retard.
Conclusion première partie
Le CREDIT DU SAHEL, EMF de deuxième catégorie dont
les produits et services offerts à la clientèle sont
variés, contribue au financement de l'économie camerounaise.
Parmi ses produits, il y a les opérations de crédit qui sont des
engagements risqués pris envers ses débiteurs.
L'appréciation du risque n'étant pas toujours parfaite, il arrive
qu'il y ait des impayés. Plusieurs facteurs déterminent ces
derniers qui peuvent causer des graves préjudices à
l'institution. C'est pourquoi, il est important de trouver des solutions
à ce problème, ce que nous nous proposons de faire dans la suite
de ce travail.
DEUXIEME PARTIE :
CONTRIBUTION A LA RESOLUTION PRATIQUE DES IMPAYES AU
CREDIT DU SAHEL AGENCE DE DOUALA
Introduction deuxième partie
EMF de 2e catégorie, le CREDIT DU SAHEL au
vu de la présentation peut être considéré comme un
important outil de lutte contre la pauvreté en sa qualité
d'instrument de financement de l'économie camerounaise. De plus, on
constate que dans le secteur d'intervention de cette structure, les relations
avec la clientèle sont des potentiels contentieux. C'est le cas avec les
crédits, qui peuvent devenir à tout moment impayés ou
irrécouvrables.
Nous avons identifié les causes des impayés
dans une telle structure, nous voulons maintenant d'une manière
brève évaluer le coût des impayés pour un EMF
(chapitre 1) puis ébaucher les techniques de résolution de ces
impayés.
LES COUTS DES IMPAYES ET DES CREANCES
IRRECOUVRABLES
CHAPITRE III :
Une situation d'impayé est celle dans laquelle le
remboursement du crédit accuse un retard. Elle aboutit souvent à
l'irrécouvrabilité définitive de la créance. Une
créance irrécouvrable est celle dont l'emprunteur ne peut pas ou
ne veut pas rembourser et que l'institution n'espère plus percevoir le
remboursement (CGAP, 2001). Une telle situation a un impact négatif sur
la rentabilité de l'institution (section 1). Pour le recouvrement d'une
telle créance, l'institution doit déployer des efforts et
dépenser à la fois des fonds et du temps (section 2).
SECTION I : L'IMPACT DES IMPAYES ET CREANCES
IRRECOUVRABLES SUR LA RENTABILITE DE LA STRUCTURE
L'EMF, en octroyant des crédits, prend des risques non
seulement sur les fonds mis à la disposition du client, mais aussi sur
les produits dont elle espère tirer de cette activité.
I - LA REDUCTION DES PRODUITS DE
L'INSTITUTION
La réduction des produits de l'institution tient
principalement des événements comme le retard des
intérêts, le ralentissement de la rotation du portefeuille, la
réduction de la marge d'exploitation, etc.
A - Le retard des produits
Lorsque l'institution fait des crédits, c'est pour, en
retour, percevoir des intérêts. De plus, les produits nets de
l'institution sont constitués des intérêts perçus
sur les facilités consenties par la structure, diminués des
intérêts payés par la structure sur les dépôts
ainsi que de ses autres charges.
En effet, lorsque les produits de l'institution sont
perçus en retard, cela cause un préjudice à l'institution
dans le calcul de son bénéfice en fin d'exercice. Il y a aussi le
fait que lorsque le compte du débiteur reste sans mouvements,
l'institution se retrouve entrain d'accumuler des produits fictifs qu'elle
n'est pas sûre de percevoir sur ce compte. Dans tous le cas, il y a
réduction de sa marge d'exploitation.
B - La réduction de la marge d'exploitation et
ralentissement de la rotation du portefeuille
Pour les créances devenues irrécouvrables,
l'institution perd, non seulement la partie irrécouvrable, mais aussi
les produits non recouvrés. Ceci influence négativement les
prévisions financières de l'institution.
Les impayés influencent fortement la rotation du
portefeuille, car lorsqu'il y a des impayés, l'institution devient plus
prudente et du fait d'un respect accru des normes d'octroi de crédit
édictées par les autorités monétaires, elle se
trouve limitée pour continuer à consentir d'autres
facilités à d'autres clients. Les capacités d'octroi de
crédit de l'institution étant affectées, les demandes de
certains bons emprunteurs ne vont pas être satisfaites, ce qui affectera
automatiquement la productivité du portefeuille et, par là, la
rentabilité de l'institution.
II - L'AUGMENTATION DES CHARGES DE
L'INSTITUTION
Le recouvrement des impayés nécessite
l'engagement des frais qui sont comptabilisés en charge par
l'institution.
A - Les actions de recouvrement
Le recouvrement se fait en deux étapes : il peut
être mené à l'amiable ou par règlement
judiciaire.
· Le recouvrement à l'amiable
Dès la constatation d'un impayé le chef de
service de crédit se rapproche de l'emprunteur pour comprendre la cause
de la défaillance, faire le point sur les pénalités et le
sensibiliser afin de régulariser immédiatement sa situation. Si
le bénéficiaire de crédit ne régularise pas sa
situation, une lettre de relance lui est adressée. S'il advient que
malgré la relance, le débiteur ne régularise toujours pas
sa situation et qu'il se montre coopératif, de nouvelles conditions de
remboursement qui tiennent compte de ses capacités financières
sont proposées (GUEMDJE, 2008). L'absence de volonté de
coopérer aux solutions amiables conduit au recouvrement judiciaire.
· Le règlement judiciaire
L'institution recourt au règlement judiciaire en
saisissant le tribunal où, le cas échéant, requiert le
service d'un huissier pour faire des saisies conservatoires.
B - Les problèmes et les frais de recouvrement
augmentent
Le suivi des impayés par l'institution augmente les
charges de la structure. La saisine de la justice par l'EMF rencontre un
certain nombre de difficultés. En effet, le processus judiciaire est
lent et ne peut constituer une solution à un redressement rapide de la
situation. Ensuite, les frais de justices sont parfois exorbitants au regard
des montants de crédits octroyés dans un contexte de micro
finance. Enfin, les garanties présentées ne sont, souvent, pas
légales.
III - LA MENACE SUR LA VIABILITE DE L'INSTITUTION A
LONG TERME
Les impayés et les créances
irrécouvrables sont une menace pour la pérennité d'un
EMF.
A - La crédibilité de l'institution se
dégrade
Les impayés sont un élément dangereux
pour la crédibilité de l'institution, non seulement auprès
des autorités monétaires, mais aussi auprès de ses
différents partenaires. Les impayés peuvent servir d'indicateur
sur la manière dont les facilités sont consenties par le
gestionnaire de l'institution. Il faut reconnaître que la plupart des
impayés sont causés non pas par de mauvais emprunteurs mais par
des institutions de crédit qui n'ont pas mis en oeuvre une
méthodologie efficace (CGAP, 2001). Ceci peut s'expliquer par le fait
qu'il n y a pas que de mauvais clients mais aussi des mauvais prêts.
B - La faillite de la structure à long
terme
Une institution qui accumule des impayés voit ses
fonds propres diminuer en provisionnant ces impayés. Ainsi, sa
capacité à prendre des engagements va aussi se réduire,
car la majorité des ratios COBAC à respecter est fonction des
fonds propres. Ceci va réduire la productivité de l'institution
et pousser cette dernière à la faillite.
SECTION II : LA GESTION DES
IMPAYES
La gestion des impayés dans un EMF est trop importante,
elle nécessite une grande attention, car la crédibilité de
l'institution en pâtit. Pour gérer les impayés il faut
connaître leurs causes et leurs coûts, respecter la
réglementation, mesurer et contrôler les impayés.
I - LE RESPECT DE LA REGLEMENTATION
La Micro finance est une activité
réglementée, dans la sous région Afrique Centrale. Elle
est soumise à la réglementation COBAC. C'est ainsi que depuis
2002, la COBAC a mis à la disposition des EMF et du public un
« recueil des textes relatifs à l'exercice des
activités de micro finance ».
Concernant les créances impayées et
irrécouvrables la réglementation prévoit, qu'après
un certain nombre d'échéances impayées, L'EMF passe une
provision. Une provision enregistre l'incertitude de la
réalisation effective d'un actif du bilan. La perte de valeur d'un actif
peut être due à des évènements tels que la
dépréciation d'un bien, des créances
irrécouvrables, etc. La provision est un moyen de passer progressivement
en charge cette perte de valeur anticipée au cours de la période
pendant laquelle l'actif en question génère un revenu, au lieu
d'attendre que la perte soit effective. Les provisions ne sont que des
écritures et des estimations comptables. Ces opérations n'ont pas
d'implication sur les disponibilités. Les dotations aux provisions pour
créances douteuses pour un exercice constituent des charges importantes
pour l'EMF.
Une provision pour créances douteuses est une charge
non décaissable qui représente le montant du principal restant
dû dont l'institution trouve le recouvrement incertain. Elle est
enregistrée comme un actif négatif dans le bilan, comme une
réduction de l'encours de crédit net ou comme une dette.
Le calcul des pertes sur créances
irrécouvrables permet d'apprécier l'impact réel des
provisions pour créances douteuses et des abandons de créances
sur les états financiers. Notons que les provisions pour créances
douteuses impactent le résultat d'exploitation de l'institution, et les
pertes sur créances irrécouvrables décapitalisent
l'EMF.
II - CONNAITRE LES CAUSES ET LES COUTS DES
IMPAYES
In fine, l'institution elle même est responsable de ses
impayés. Ceci, même quand la cause la plus évidente semble
externe, parce que c'est l'institution qui fixe ses principes, qui
génère sa culture de remboursement. Elle doit inculquer la
discipline de crédit à son personnel et à ses emprunteurs.
Elle doit prévoir les événements qu'elle ne contrôle
pas. Il y a beaucoup d'acteurs dans les impayés, mais seule l'EMF est
capable d'agir à bon escient.
Les impayés coûtent chers à l'institution
et leurs conséquences sont nombreuses. En effet, les impayés
ralentissent la rotation du portefeuille, retardent les produits
(intérêts) de l'EMF, augmentent les frais de recouvrement,
discréditent l'institution et menacent sa viabilité sur le long
terme.
Pour connaître le niveau de ses impayés, la
banque doit mesurer les impayés. Elle devra alors contrôler les
impayés afin de réduire le coût ou les charges qui
influencent négativement sa rentabilité.
III - MESURER ET CONTROLER LES IMPAYES
Le gestionnaire d'une institution de Micro finance, pour
maîtriser les impayés, doit mesurer et contrôler ces
derniers, afin d'avoir une idée précise de l'impact de ceux-ci
sur la vie de son institution.
La notion de la mesure des impayés passe par la
maîtrise de celle de l'encours du crédit. Cette dernière
est le montant total du capital restant dû par rapport au montant total
du crédit octroyé par l'institution. Ainsi, les ratios
basés sur l'encours de crédit permettent au gestionnaire de
l'institution d'analyser sa relation financière avec sa
clientèle, et ceci afin de diagnostiquer l'état de santé
financière de son institution.
Le tableau 2 donne certains ratios permettant de mesurer la
performance et la qualité d'un portefeuille.
Tableau 2 : Ratios de performance et de
qualité de portefeuille
INDICATEUR
|
RATIO
|
MESURE
|
Portefeuille à risque classé par
ancienneté
|
Capital restant dû ayant des versements en retard d'au
moins (1, 31, ...)
Encours de crédits
|
Le classement par ancienneté permet de distinguer les
crédits très risqués des crédits moins
risqués.
|
Taux d'impayés
|
Montant en retard
Encours de crédit
|
Mesure le montant du capital qui est dû mais
impayé
|
Taux de remboursement
|
Montant remboursé (à jour et en retard) moins
remboursements anticipés
Total dû pour la période plus montant en retard
des périodes précédentes
|
Compare le montant remboursé au montant
échu/attendu sur une période. Ne donne pas une information utile
sur les performances de l'encours de crédits.
|
Taux de recouvrement global sur la période
|
Montant recouvré pendant la période
(P ou P+I)
Total dû pour la période (P ou P+I) d'après
les termes du contrat de prêt
P = principal I = intérêt
|
Peut être utilisé pour mesurer le taux d'abandon
des créances et ne significatif que sur une longue période
|
Taux annuel d'abandon de créances
|
Montant devenu irrécouvrable pendant la
période
Encours de crédit moyens
|
Mesure le coût annuel des impayés, qui doit
être compensé par une augmentation du produit
|
Source : Aide - Mémoire CGAP
On constate qu'habituellement, la formule du taux
d'impayés, c'est-à-dire Montant en retard sur les encours de
crédits est la plus utilisée. Mais selon NGAY - MUNGA, le
meilleur indicateur de la qualité d'un portefeuille est le taux de
Portefeuille à risque (PAR) qui est égal à Capital restant
dû des crédits ayant des versements en retard d'au moins 1, 31,
...jours sur Encours de crédits. Le taux d'impayés surestime la
qualité du portefeuille. La mesure du PAR est mieux indiquer pour
analyser la qualité du portefeuille. Le taux de PAR a aussi des limites
pour les portefeuilles en croissance rapide, et il diminue avec les pertes sur
créances irrécouvrables.
Conclusion
Nous constatons qu'une situation d'impayé a un impact
négatif sur la rentabilité de l'institution. Ceci se manifeste
à travers la réduction de ses produits qui peut être
dû soit à un retard dans la collecte de ces produits, soit
à une réduction de sa marge d'exploitation. Il y aussi
l'augmentation des charges de l'institution avec les frais engagés pour
le recouvrement. C'est ainsi que la viabilité de l'institution se trouve
menacée dans le long terme. Pour une bonne gestion des impayés,
l'institution doit fournir d'effort. Elle doit respecter la
réglementation, connaître les causes de ses impayés et
mesurer ces derniers. Au vu des différents coûts des
impayés il est important pour l'EMF de rationnaliser la gestion de ses
impayés.
L'OPTIMISATION DE LA GESTION DES IMPAYES ET DES
CREANCES IRRECOUVRABLES AU CREDIT DU SAHEL AGENCE DE DOUALA
CHAPITRE IV :
Introduction
La présence importante des impayés est une
situation qui peut conduire facilement un EMF à la faillite, aussi
importe - t - il à une telle institution d'optimiser la gestion de cette
situation. Pour ce fait, le gestionnaire d'un EMF doit maîtriser les
facteurs contrôlables et incontrôlables dans la gestion des
impayés (section 1). Celui-ci doit aussi connaître les
éléments essentiels de la prévention des impayés
(section 2). Car la meilleure façon de gérer les impayés
est de savoir les prévenir.
SECTION I : LES ANOMALIES CONTROLABLES ET
FACTEURS INCONTROLABLES DANS LA GESTION DES IMPAYES
Plusieurs causes des impayés sont dues à des
erreurs commises dans la gestion des facilités consenties par
l'institution. Tout naturellement, il y a aussi des facteurs qui ne peuvent
être contrôlés par le gestionnaire de l'EMF.
I - LES FACTEURS CONTROLABLES DANS LA GESTION DES
FACILITES CONSENTIES PAR L'EMF
Les anomalies dans la gestion des crédits par les EMF
sont multiples.
A - La mauvaise mise en place des
crédits
Celle-ci se traduit par une mauvaise sécurisation du
crédit qui peut être la non prise de garantie. Il y a aussi
l'insuffisance du suivi des clients qui est caractérisée par le
manque des conseils aux clients et surtout l'absence des visites des clients
débiteurs.
Lorsque le crédit est mal sécurisé, le
client débiteur peut profiter de cette situation pour se rendre
insolvable. Surtout si ce dernier juge la contrainte qu'il a à
s'exécuter faible et qu'il peut avoir une possibilité de se
défaire de son créancier. L'EMF n'ayant pas pris des
éléments lui permettant d'obliger son débiteur à
s'exécuter, ce dernier trouvera, à un moment donné, qu'il
est opportun d'abandonner cette créance plutôt de poursuivre son
recouvrement. Si les frais engagés pour le recouvrement sont
supérieurs au montant à recouvrer.
Les conseils donnés aux clients sont d'une très
grande importance dans la mise en place d'un crédit. Ils peuvent aussi
avoir un impact psychique, car un client convaincu par les conseils du
gestionnaire de l'EMF aura beaucoup d'estime pour l'institution. De même
les visites rendues aux clients débiteurs est une arme importante pour
la lutte contre les impayés. Car celles-ci rappellent aux clients
débiteurs leur devoir de rembourser leur prêt. De plus, elles
prouvent aux clients en difficulté qu'ils ne sont pas
délaissés à eux - mêmes et que leur EMF les
accompagne quelle que soit la situation dans laquelle ils se trouvent. C'est un
acte qui remet le client en confiance, et qui peut l'amener à
s'exécuter. L'institution doit créer plus d'incitation au
remboursement de prêt, et réduire les inconvénients qui y
sont associés.
B - L'influence des administrateurs dans la prise des
décisions d'octroi de crédit
Les administrateurs sont, dans la plupart des cas les
propriétaires de l'institution, car détenir une action d'une
structure c'est avoir le titre de propriétaire de cette structure. Ceci
permet aux actionnaires de jouir de tous les droits de propriété
sur la structure. Ainsi, le gestionnaire est un agent mandaté du mandant
qui est l'actionnaire. Il arrive donc que ce dernier s'immisce dans la gestion
de l'institution qu'il a déléguée à son agent.
Plusieurs dossiers des demandes des facilités sont
cotés par certains actionnaires. Ainsi, même si les conditions
d'octroi de ces facilités ne sont pas strictement remplies, le
gestionnaire se trouve dans l'obligation de satisfaire ces clients, afin
d'éviter les bras de fer avec son employeur. Le client débiteur,
fort de ce support peut facilement s'entêter à ne pas respecter
les conditions de remboursement du prêt, ce qui conduit à la
situation d'impayé.
C - La défaillance du système
d'information
Le système informatique est un outil très important
dans la gestion des impayés. Lorsque le système informatique de
l'institution ne fonctionne pas normalement alors, il y a de fortes raisons que
le suivi et le contrôle des remboursements soient défaillants, ce
qui peut aussi être à l'origine des fraudes.
Un système d'information normal permet d'avoir une base
des données fiables, précises et à jour. Il doit fournir
des détails adaptés à l'utilisateur (Conseil
d'Administration, Direction, agents de terrain). La diffusion d'information
doit être pertinente et rapide.
Un système informatique normal, qui fonctionne bien doit
aider le gestionnaire de l'institution à calculer les différents
ratios. De même, il permet au gestionnaire de sortir chaque fois une
balance âgée des impayés.
La balance âgée permet au gestionnaire de suivre
les différents impayés, afin de mieux contrôler cette
situation. Malgré la balance âgée, il y a toujours des
facteurs qui échappent au contrôle des gestionnaires des EMF.
II - Les facteurs incontrôlables
Les facteurs incontrôlables peuvent être
macroéconomiques ou microéconomiques.
A - Les facteurs macroéconomiques
Les facteurs macroéconomiques qui peuvent conduire
à une situation d'impayé sont multiples.
Parmi ces facteurs il y a la crise économique, qui est
une situation de tension financière et/ou économique que les
agents économiques d'un secteur économique subissent. La crise
économique conduit facilement à une situation d'impayé.
Car si le débiteur subit la crise, il n'aura pas des recettes, ni des
bénéfices pour rembourser sa dette. Lorsque
l'économie nationale et/ou mondiale est en crise, il est évident
que même le petit commerçant le ressente. Car les petits
commerçants sont souvent dépendants de produits
importés.
Les catastrophes naturelles :
tremblements de terre, incendies, inondations, sécheresse
entraînant des ravages dans l'économie et dans les
activités des micros entrepreneurs sont aussi des facteurs
incontrôlables qui entraînent d'impayé.
Les changements de politique gouvernementale tel que la prise
des mesures à l'encontre des vendeurs de rue, les
déguerpissements qui ont lieu dans les villes de Yaoundé et
Douala, la délocalisation d'un débiteur peuvent avoir un effet
négatif sur ses affaires, ce qui conduit dans une situation
d'impayé. Il y a aussi la mise en place des nouvelles taxes, qui
contribue à la situation d'impayé.
B - Les facteurs microéconomiques
Les facteurs microéconomiques incontrôlables
sont ceux liés directement à la personnalité du
débiteur ou à son entreprise. Ainsi, nous faisons allusion
à la crise individuelle, qui peut être une maladie ou un
décès qui plonge la famille du débiteur dans une situation
économique très difficile. Cette situation conduit
inéluctablement à celle d'impayé et, parfois, l'abandon du
crédit de suite d'irrécouvrabilité.
Ce type des facteurs demande une prise en compte et un suivi
constant. Bien que l'institution ne puisse pas les maîtriser, ils peuvent
influer sur la qualité du portefeuille. Le gestionnaire de l'EMF doit
être capable de les neutraliser par son programme à travers sa
conception, sa méthodologie et surtout ses procédures de
recouvrement. Pour cela, il est important de prévenir les
impayés.
SECTION II : LES ELEMENTS ESSENTIELS POUR LA
PREVENTION DES RETARDS DE PAIEMENT
Un adage populaire dit : « prévenir
vaut mieux que guérir ». Pour prévenir, il faut
connaître les causes du problème afin de chercher des solutions
adaptées. Un système d'information fiable apparaît ainsi
essentiel à la réussite d'une bonne gestion des crédits
et, partant des impayés.
I - Qualification du personnel et application des
procédures
Pour l'optimalisation de la gestion des impayés, il
faut que le personnel connaisse les causes de ces impayés afin de les
éviter. Il faut aussi des procédures et des politiques
appropriées, bien connues par le personnel, et applicables par tous.
A - Formation et qualification du
personnel
Le CREDIT DU SAHEL pour optimaliser la gestion de ses
facilités, consenties à ses clients, doit recruter des personnes
qualifiées dans son domaine de prédilection. Il doit aussi former
son personnel, particulièrement ceux du service crédit. Ainsi, il
peut organiser des séminaires de recyclage qui ont pour but de fournir
aux ressources du service du crédit et aux responsables des agences, les
éléments essentiels à une bonne maîtrise de la
gestion des crédits.
Le personnel du service du crédit et les responsables
des agences doivent être capable au moins de :
- rassembler toute la documentation nécessaire au
montage d'un dossier de crédit ;
- analyser et recommander et/ou approuver la mise en place
d'un crédit ;
- identifier et prendre les garanties appropriées
à chaque type de crédit ;
- suivre la procédure de mise en place d'un
prêt ;
- effectuer un suivi régulier des crédits mis en
place ;
- veiller au bon remboursement des crédits ;
- relancer à temps l'emprunteur ;
- effectuer les recouvrements des impayés
Doter d'au minimum de ces capacités, le personnel
pourra mieux contrôler les impayés. Dans un EMF, le contrôle
des Impayés a pour but de : présenter des stratégies pour
limiter les impayés à des proportions acceptables, analyser les
facteurs Institutionnels qui influent sur les impayés, identifier les
éléments qui motivent ou démotivent le remboursement du
point de vue de l'emprunteur.
Pour un contrôle efficace des impayés la
réflexion va dans trois (03) sens différents :
- On raisonne du point de vue de l'emprunteur où
à partir des causes des impayés liés à
l'emprunteur : des stratégies à adopter pour inciter les
emprunteurs à mieux rembourser à chaque
échéance.
- On cherche à trouver des solutions
organisationnelles à partir des causes des impayés
liées à l'Institution.
- Sans que le gestionnaire perde de vue qu'il y a aussi des
causes externes à prendre en compte dans la réflexion.
Le personnel doit être rémunéré
à un niveau raisonnable et compétitif. Plus que le salaire, les
facteurs qui motivent les employés comprennent la responsabilité,
les opportunités d'avancement, la reconnaissance du bon travail, et un
sentiment de satisfaction pour un travail de haute qualité. Un personnel
qualifié, motivé, et recyclé est plus apte à
appliquer les procédures et politiques de crédits mises sur pied
par l'institution. Le contraire est bien sûr vrai aussi.
B - Procédures et politiques de crédits
bien définies
Toute institution doit avoir des politiques et
procédures pertinentes, accessibles, et comprises par tous les agents
afin de bien gérer ses risques. Elles doivent être pertinentes en
ce sens qu'en cas de modification chacun doit être informé.
Accessibles c'est-à-dire que chaque agent doit avoir le document.
Comprise, cette notion fait allusion à la formation du personnel.
Le CREDIT DU SAHEL doit se doter d'un système de
contrôle interne afin de limiter la croissance des impayés dans
son portefeuille. Ce système devant lui permettre de :
- Vérifier que ses opérations et
procédures internes sont conformes à la réglementation en
vigueur, aux normes, et usages professionnels et déontologiques, ainsi
qu'aux orientations de l'organe exécutif ;
- Vérifier la bonne application de ses politiques et
procédures par tous les agents ;
- Vérifier le respect des limites fixées en
matière de prise de risque notamment pour les crédits
accordés aux actionnaires et à la clientèle.
Les politiques et procédures à appliquer dans
l'institution doivent permettre au personnel du service du crédit et
responsables de :
- Sélectionner les bons emprunteurs ;
- Financer les projets dont le montant respecte les
conditions de crédits ;
- Inciter les débiteurs à rembourser.
Pour la réussite de ce personnel, il faut un
système d'information fiable.
II - La mise en place d'un système
d'information fiable
Un système d'information fiable doit respecter au
moins les critères suivants : la pertinence,
l'accessibilité, l'applicabilité, et la rentabilité. Un
tel système permet de Comprendre les causes de tout problème
avant de rechercher des solutions adaptées à celui-ci. Un
système d'information fiable doit pourvoir à
l'institution :
- Des données fiables, précises et à
jour ;
- Un niveau de détail adapté à chaque
utilisateur (Conseil d'Administration, Direction, et agents de
terrain) ;
- Une diffusion pertinente et rapide de toute
information ;
- Une rentabilité en termes de coûts ;
Dans la gestion des Impayés le Système
d'information utilisé par l'EMF est d'une
importance capitale pour le contrôle des Impayés.
Conclusion
Nous venons de montrer qu'il devient évident de dire
que les impayés doivent être pris au sérieux, car ils sont
dangereux pour la survie de l'institution. Ainsi, pour optimiser la gestion des
impayés, le gestionnaire et les agents de l'institution doivent
connaître les anomalies qui conduisent aux impayés et mieux les
contrôler, mais aussi ceux dont ils ne le peuvent pas. La mauvaise mise
en place des crédits, l'influence des actionnaires et la
défaillance du système d'information peuvent être
contrôlés. Même comme certains événements tels
que la crise économique, les catastrophes naturelles, les maladies et
décès échappent au contrôle des gestionnaires des
EMF. Ces derniers doivent maîtriser certains éléments
essentiels de la prévention des impayés, afin d'éviter de
chercher à résoudre les problèmes liés à
ceux-ci. Ainsi, il est important pour un EMF d'avoir un personnel
qualifié, des politiques et procédures bien définies et,
surtout, un système d'information fiable.
Conclusion deuxième partie
Nous venons de le montre que : les impayés
réduisent la rentabilité de l'institution. La réduction
des produits de l'institution qui peut être due soit à un retard
dans la collecte de ces produits, soit à une réduction de sa
marge d'exploitation, en est une illustration. Il y aussi l'augmentation des
charges de l'institution avec les frais engagés pour le recouvrement des
impayés. Les impayés menacent la viabilité de
l'institution dans le long terme. Pour une bonne gestion des impayés,
l'institution doit respecter la réglementation, connaître les
causes de ses impayés et mesurer ces derniers. Au regard des coûts
des impayés, il est important pour l'EMF d'optimiser la gestion de ses
impayés.
Pour optimiser la gestion des impayés le gestionnaire
de l'institution doit connaître les anomalies contrôlables et
incontrôlables qui conduisent aux impayés. Le gestionnaire de
l'EMF doit maîtriser certains éléments essentiels de la
prévention des impayés, afin d'éviter une telle
situation.
CONCLUSION GENERALE
En résumé, le CREDIT DU SAHEL un des premiers
établissements de micro finance du Grand - Nord Cameroun. Au fur et
à mesure que ses activités évoluaient, il a étendu
son réseau sur le territoire national. Nous constatons, de plus, que sa
cible n'est plus seulement la couche défavorisée, et celle exclue
du système bancaire car ses produits se diversifient et deviennent
proches de ceux des banques classiques. Il effectue de plus en plus des
opérations de crédit. Or dans ces opérations, il y a
plusieurs parties prenantes. Chacune ayant sa part de responsabilité
dans les impayés. Mais pour l'essentiel, la grande partie des
responsabilités des créances irrécouvrables incombe
à l'institution elle même. Les impayés qui conduisent
souvent à l'irrécouvrabilité des créances,
constituent une menace pour la pérennité de l'institution. Ainsi,
le gestionnaire, soucieux de la pérennité de son institution doit
- il avoir une gestion rigoureuse des créances dont les paiements sont
en retard.
Nous constatons qu'une situation d'impayé
réduit la rentabilité de l'institution. Ceci se manifeste
à travers la réduction de ses produits d'exploitation et
l'augmentation des charges de l'institution avec les frais engagés pour
le recouvrement. C'est ainsi que la viabilité de l'institution se trouve
menacée dans le long terme. Pour une bonne gestion des impayés,
l'institution doit respecter la réglementation, connaître les
causes de ses impayés et mesurer ces derniers.
Il est évident de dire que les impayés doivent
être pris au sérieux, à cause de leur nocivité pour
l'institution. Ainsi, pour optimiser la gestion des impayés le
gestionnaire et les agents de l'institution doivent connaître les
facteurs qui conduisent aux impayés qu'ils peuvent contrôler et
ceux qu'ils ne peuvent pas. La mauvaise mise en place des crédits,
l'influence des actionnaires et la défaillance du système
d'information peuvent être contrôlés, alors que la crise
économique, les catastrophes naturelles, les maladies et
décès sont incontrôlable.
Le personnel du service du crédit et les responsables
du CREDIT DU SAHEL doivent maîtriser certains éléments
essentiels de la prévention des impayés. Ainsi, il est important
pour le CREDIT DU SAHEL d'avoir un personnel qualifié, des politiques et
procédures bien définies, et surtout, un système
d'information fiable.
Il est important que dans l'avenir une étude sur la
manière dont les facilités sont consenties au CREDIT DU SAHEL
soit menée en complément de ce travail qui n'en sera finalement
qu'une amorce, une étape de déclanchement.
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
1) CREDIT DU SAHEL, (2004), Formation du personnel du
CREDIT DU SAHEL - CDS, séminaire atelier, septembre, Maroua.
2) CREDIT DU SAHEL, (2004), Instruction
générale
3) GROUPE CONSULTATIF POUR L'ASSISTANCE AU PLUS PAUVRE (CGAP)
(2001), « Mesure et contrôle des impayés et calcul
et fixation de taux d'intérêt », Aide -
Mémoire.
4) GUEMDJE L., (2008), « Cadre institutionnel et
juridique des EMF au Tchad », Programme d'Entreprenariat
Coopératif, septembre
5) NGAY - MUNGA C., (?), « Gestion des
impayés dans une IMF (COOPEC) »
6) SCIALOM L., (2007), Economie bancaire, Edition la
Découverte, 3e édition, Pa ris.
LES ANNEXES
Table des matières
Dédicace i
Remerciements
.......................................................................................................................ii
Sommaire iii
Résumé
.....................................................................................................iv
Abstract
.....................................................................................................v
Liste des abréviations
.....................................................................................vi
Liste des tableaux
.........................................................................................vii
Annexes
........................................................................ .........................viii
Introduction générale
...................................................................................1
Première partie : Revue des
causes des impayés dans un EMF ...................................5
Introduction première partie
..............................................................................6
Chapitre I : Le CREDIT DU SAHEL dans son
environnement ...................................7
Section I : Historique et structure du CREDIT DU SAHEL
.......................................7
I - Historique et objectif
.................................................................................7
A - Création
....................................................................................7
B - les objectifs du CREDIT DU SAHEL
...................................................9
II - Organisation structurelle de l'Agence de Douala
................................................9
A - La direction de l'Agence
...................................................................9
B - Les services opérationnels
................................................................10
B 1 - Le service
informatique..............................................................10
B 2 - Le service Guichet
..................................................................10
B 2 - 1) Guichet accueil
............................................................11
B 2 - 2) Caisse numéro 1
.............................................................11
B 2 - 3) Caisse numéro 2
.............................................................11
B 3 - Le service commercial
.........................................................12
B 4 - Le service crédit
..................................................................12
B 4 - 1) L'analyste de crédit
.........................................................13
B 4 - 2) Le juriste
......................................................................13
Section II : Les produits et services offerts par le
CREDIT DU SAHEL Agence de Douala..13
I - L'activité de collecte des dépôts
...................................................................13
A - Les comptes pour les personnes morales
...............................................13
A 1 - Les comptes courants 3710
....................................................14
A 2 - Les dépôts à terme (DAT)
.....................................................15
B - Les comptes pour personnes physiques
...................................................15
II - Les différents types des facilites consenties aux
clients par le CREDIT DU SAHEL Agence de Douala
.......................................................................................17
A - Les crédits a court terme
......................................................................17
B - Les crédits a moyen terme
....................................................................18
Chapitre II : Les opérations de
crédit à l'Agence CREDIT DU SAHEL de Douala ..........19
Section I : Les opérations : de
l'étude du dossier au recouvrement d'un crédit
.................19
I - La démarche du client et son
éligibilité
.........................................................19
A - La démarche du client
.....................................................................19
B - L'éligibilité du client
......................................................................20
II - L'analyse du dossier de crédit
...................................................................20
A - La réception des dossiers de demande de
crédit .....................................20
B - L'étude du dossier
........................................................................21
C - De l'avis du comité de crédit de l'Agence
.............................................23
III - Les dispositions finales de l'accord du crédit
................................................23
A - La matérialisation des garanties
.........................................................23
B - La mise en place immédiate du crédit
................................................24
Section II : Les causes des impayés des facilites
consenties .......................................25
I - Les causes liées a l'institution
.....................................................................25
A - Le retard dans le déblocage des fonds
...................................................25
B - Insuffisance ou manque de suivi
.........................................................26
C - Dossier de prêt mal étudié
.................................................................26
II - Les causes liées à l'emprunteur
...................................................................27
A - La mauvaise gestion
.......................................................................27
B - La mauvaise foi
............................................................................27
Conclusion première partie
.............................................................................29
Deuxième partie : Contribution
a la résolution pratique des impayés au CREDIT DU SAHEL Agence de
Douala
.......................................................................................30
Introduction deuxième partie
...........................................................................31
Chapitre III : Les couts des impayés
et des créances irrécouvrables ...........................32
Section I : L'impact des impayés et créances
irrécouvrables sur la rentabilité de la
structure...................................................................................................
32
I - La réduction des produits de l'institution
................................................32
A - Le retard des produits
...........................................................32
B - La réduction de la marge d'exploitation et
ralentissement de la rotation du portefeuille
.......................................................................................33
II - L'augmentation des charges de l'institution
....................................................33
A - Les actions de recouvrement
.............................................................33
B - Les problèmes et les frais de recouvrement
augmentent ...............................34
III - La menace sur la viabilité de l'institution à
long terme .......................................34
A - La crédibilité de
l'institution se dégrade
................................................34
B - La faillite de la structure à long terme
.................................................35
Section II : la gestion des impayés
..................................................................35
I - Le respect de la réglementation
..................................................................35
II - Connaitre les causes et les couts des impayés
...................................................36
III - mesurer et contrôler les impayés
.................................................................36
Chapitre IV : L'optimisation de la gestion
des impayés et des créances irrécouvrables au CREDIT DU
SAHEL Agence de Douala
............................................................39
Section I : Les anomalies contrôlables et facteurs
incontrôlables dans la gestion des
impayés....................................................................................................39
I - Les facteurs contrôlables dans la gestion des
facilites consenties par l'EMF ...............39
A - La mauvaise mise en place des crédits
..................................................39
B - L'influence des administrateurs dans la prise des
décisions d'octroi de crédit ....40
C - La défaillance du système d'information
...............................................41
II - Les facteurs incontrôlables
.........................................................................41
A - Les facteurs macroéconomiques
......................................................42
B - Les facteurs microéconomiques
.........................................................42
Section II : Les éléments essentiels pour la
prévention des retards de paiement ................42
I - Qualification du personnel et application des
procédures ......................................42
A - Formation et qualification du
personnel...................................................43
B - Procédures et politiques de crédits bien
définies .......................................44
II - La mise en place d'un système d'information fiable
..........................................45
Conclusion deuxième partie
............................................................................46
Conclusion générale
....................................................................................47
Référence bibliographique
...........................................................................49