INTRODUCTION GENERALE
I. PRESENTATION DU SUJET
Dans toute entreprise, les dirigeants sont appelés
à prendre un certain nombre de décisions assurant la bonne marche
et la continuité de ses activités. Ainsi par la force des choses,
il faut bien que les crédits1(*) nécessaires soient prévus,
ordonnancés, répartis, comptabilisés, soumis au
contrôle et à la discussion préalable.
Or, on ne peut planifier que ce qui est organisé et
vérifiable. La gestion budgétaire qui correspond alors à
une vision technicienne du contrôle de gestion est
considérée comme l'outil de gestion le plus adéquat dans
le processus de planification des activités de l'entreprise. Elle se
définit comme l'ensemble des techniques mises en oeuvre pour
établir des prévisions à court terme,
généralement un an, applicable à la gestion d'une
entreprise. Elle permet de confronter périodiquement, les
réalisations effectives aux prévisions ; en vue de mettre en
évidence des écarts qui peuvent susciter des actions correctives.
Elle englobe tous les aspects de l'activité économique de
l'entreprise dans un ensemble cohérent de prévisions
chiffrées. C'est donc le mode de pilotage à court terme de
l'entreprise afin de réaliser ses objectifs.
Suite à toutes ces considérations, il y a donc
bien des raisons de consacrer une attention particulière à la
gestion budgétaire car elle occupe une place primordiale dans la vie
d'une entreprise, particulièrement dans une PME.
II. JUSTIFICATION DU CHOIX DU THEME
Les principales raisons qui ont motivées le choix de
notre sujet sont de deux ordres.
1) Motivations personnelles
L'importance qu'accordent les entreprises ivoiriennes
notamment les PME à la gestion budgétaire n'est pas
passée sous silence. Nous devons faire un diagnostic des points forts et
faibles de la gestion budgétaire et faire des propositions pour y
remédier.
2) Intérêt pratique
Ce travail pourrait permettre également aux
responsables des PME de faire, bien sûr si ce n'est pas encore le cas,
des analyses sur la façon d'élaborer leur budget afin de
gérer de manière rationnelle les moyens qui sont mis à
leur disposition pour atteindre les objectifs qu'ils se sont assignés.
III. PROBLEMATIQUE
Le budget, considéré comme l'instrument de base
de la gestion budgétaire, est la traduction chiffrée des
orientations stratégiques sur un exercice. C'est un outil de gestion qui
aide au pilotage. Il résulte d'arbitrage entre les objectifs parfois
divergents des différentes entités de l'entreprise et reste
considéré comme un instrument de régulation des
comportements internes.
L'absence de gestion budgétaire dans le management des
PME est à l'origine des déficits financiers constatés, car
il n y a pas de confrontation entre prévisions et réalisations.
Notre préoccupation est de nous interroger sur la
matérialité de la gestion budgétaire dans une PME comme la
société ART 2000.
On pourrait donc se demander s'il existe une gestion
budgétaire (élaboration de budgets et suivi de leur
exécution) à ART 2000
L'analyse primaire de cette question principale, suscite des
préoccupations suivantes :
· S'il n'existe pas d'outils de planification à
ART 2000, peut-on mettre en place une gestion budgétaire
performante ?
· Quelles sont les normes à respecter pour que les
procédures budgétaires soient performantes ?
· Si la gestion budgétaire n'est pas
exercée de manière rationnelle, quels peuvent être les
inconvénients et comment peut-on y remédier ?
La recherche de solution à toutes ces
différentes questions nous amène à l'étude du
thème suivant :
« Mise en place d'une gestion
budgétaire dans une PME : cas de la société ART
2000 »
IV. HYPOTHESES
Dans le cadre de notre étude, nous avons formulé
plusieurs hypothèses dont une principale :
H1 - La gestion budgétaire
exercée de manière rationnelle peut accroitre la performance
économique de la société ART 2000.
Les hypothèses associées qui se dégagent
ensuite sont :
H2 - La gestion budgétaire performante
permet à ART 2000 de maitriser les coûts de ses
activités.
H3 - Une bonne gestion budgétaire
place les dirigeants en position favorable pour déceler les
opportunités et prévenir les risques.
V. OBJECTIFS
A la fin de notre étude, nos résultats doivent
permettre de :
· Sensibiliser les dirigeants de la société
ART 2000 sur l'importance de la gestion budgétaire
· Montrer l'utilité pour les PME d'exercer de
manière rationnelle les procédures budgétaires et le
besoin pour elles de planifier leurs activités.
· Elaborer une procédure de gestion
budgétaire destinée à combler les lacunes existantes.
VI. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Pour atteindre notre objectif, nous adopterons une
démarche adaptée. Notre étude portera d'une part sur la
présentation du cadre théorique de la gestion budgétaire.
Pendant notre démarche, nous mettrons en place une gestion
budgétaire qui sera la base de comparaison avec le système
budgétaire de la société ART 2000. D'autre part, nous
analyserons le système de gestion de la société ART 2000.
Ce qui nous permettra de savoir si les procédures budgétaires
existent et si elles sont performantes, exercées de manière
rationnelle. S'il n'y a pas de d'outils de planification à ART 2000,
nous mettrons en place gestion budgétaire adaptée à ses
besoins. Enfin nous ferons des propositions et recommandations.
Pour faire le diagnostic de la gestion budgétaire, nous
avons réalisé une étude documentaire, des enquêtes
d'opinions auprès de certains dirigeants des PME et des personnes
exerçant dans le domaine de la gestion budgétaire.
1. Etude documentaire
Nous avons collecté des documents au sein du service
administratif et financier de la société ART 2000.
Nous avons consulté en externe, divers documents, de
revues littéraires, de mémoires relatifs au contrôle de
gestion et à la gestion budgétaire.
Aussi, avons-nous effectué des recherches sur Internet.
Ce qui nous a permis de mettre en évidence les normes d'une gestion
budgétaire performante.
2. Enquête d'opinions
Afin de saisir la motivation et l'opinion des dirigeants des
PME et des personnes exerçant dans le domaine de la gestion
budgétaire, un guide d'entretien a été
élaboré (Annexe III) et soumis à chacun suivant la
répartition ci-après :
Désignation
|
Nombre
|
Dirigeants des Petites et Moyennes Entreprises
|
7
|
Personnes exerçant dans le domaine de la gestion
budgétaire
|
5
|
TOTAL
|
12
|
Source : Dépouillement de notre enquête
La codification permet d'identifier les variables
caractéristiques de la gestion de la société ART 2000 que
sont :
ü Le système d'organisation
ü Le système de décision
ü Le système budgétaire
3. Les limites de notre étude
Nous allons limiter notre étude à la gestion
budgétaire de la société ART 2000. Nous n'aborderons
pas :
ü La politique fiscale de la société ART
2000
ü La gestion de son personnel
ü La gestion des immobilisations
PREMIERE PARTIE
PRESENTATION DU CADRE THEORIQUE DE LA GESTION
BUDGETAIRE
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
La gestion budgétaire conduit à la mise en place
d'un ensemble de budgets couvrant toutes les activités de l'Entreprise.
Ces budgets représentant des programmes d'actions chiffrés sont
appelés à servir d'outils de pilotage, s'il leur est adjoint un
système de contrôle budgétaire cohérent et
régulier. Ce système de contrôle à pour objectif de
mettre en évidence des écarts pertinents qui doivent faire
l'objet de réflexion sur les causes et initier des actions
correctives.
Cette partie qui est essentiellement consacrée à
la théorie et au fonctionnement de la gestion budgétaire sera
constituée de trois chapitres :
· L'approche théorique sur la notion de la gestion
budgétaire (chapitre I)
· Le processus de budgétisation (chapitre II)
· Le contrôle budgétaire en (chapitre
III).
CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE SUR LA
NOTION DE LA GESTION BUDGETAIRE.
Dans ce chapitre, nous situerons la gestion budgétaire
dans le management de l'entreprise en section I, ensuite nous définirons
le concept de la gestion budgétaire en section II.
SECTION I : POSITIONNEMENT DE LA GESTION
BUDGETAIRE
Gérer une entreprise, c'est utiliser les moyens
disponibles, déléguer des responsabilités, motiver les
hommes pour atteindre les objectifs fixés. Pour atteindre ses objectifs,
le dirigeant utilise le contrôle de gestion comme outil de gestion.
1.1.1 Le contrôle de gestion
Le contrôle de gestion est un processus par lequel les
dirigeants s'assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec
efficacité et efficience pour réaliser les objectifs de
l'entreprise.
Le contrôle de gestion peut s'articuler autour de trois
outils principaux :
Ø La comptabilité analytique adaptée aux
différentes activités de l'entreprise ;
Ø Les tableaux de bord par activité et
unité de gestion ;
Ø La gestion prévisionnelle
1.1.1.1 La comptabilité analytique
La comptabilité analytique peut être
définie comme un mode de traitement des données dont les
objectifs essentiels peuvent être classés en deux principales
catégories : la recherche des coûts et coûts de
revient ; l'aide à la prise de décision.
1.1.1.2 Les tableaux de bord de gestion
Un tableau de bord, est un ensemble d'indicateurs de gestion
présenté de façon synthétique avec une
période rapprochée (mois, quinzaine, semaine), permettant aux
différents responsables d'unités de gestion, d'anticiper sur les
dérapages, les anomalies, et de mener des actions correctives.
La dynamique d'un tableau de bord tourne autour de deux
fonctions primordiales :
ü Faciliter le dialogue entre les opérationnels
des différents niveaux,
ü Inciter la prise de décisions.
1.1.1.3 La gestion prévisionnelle
La gestion prévisionnelle est un processus continu et
intégré de préparation des décisions comportant
trois phases.
ü Le plan stratégique :
à long terme, dans le cadre duquel sont étudiées les
grandes options de l'entreprises, à savoir la définition de la
vocation, le choix des ses stratégies de développement
(objectifs, méthodes).
ü Le plan opérationnel :
à moyen terme, étape correspondant à la programmation des
moyens nécessaires à la réalisation des objectifs.
ü Le budget : à court terme,
est la mise au point détaillée de l'année du plan
d'opération, et instrument de contrôle de son exécution.
Les outils de contrôle de gestion se sont donc
diversifiés et couvrent tout à la fois la prévision
du futur et l' analyse du passé. Nous emprunterons à
Ardoin2(*) une
présentation de ces outils suivant leur horizon.
Schéma 1 : Les outils de pilotage
PREVISIONS
PLAN STRATEGIQUE
VOCATION - OBJECTIF GLOBAL
Long terme 6 à10 ans
PLAN
INVESTISSEMENT
PLAN
FINANCEMENT
COMPTES DE RESULTATS
PREVISIONNELS
PLAN OPERATIONNEL
Moyen terme
2
à 5 ans
BUDGETS
BUDGET
INVESTISSEMENT
BUDGET
TRESORERIE
BUDGET EXPLOITATION
Court terme
0 à 1 an
REALISATIONS
TABLEAU DE
BORD
RESULTATS
OBJECTIFS
ECARTS
Résultats
Estimés J+1 à J+10
COMPTABILITE
COMPTABILITE
GENERALE
CONTROLE BUDGETAIRE
COMPTABILITE ANALYTIQUE
Résultats réels
J+30 à J+....
Source : Contrôle de
gestion DECF n° 7 Claude ALAZARD et Sabine SEPARI P.282
Conformément aux données du tableau, les
prévisions s'articulent autour de trois grands axes, à
savoir : le plan stratégique (long terme), le plan
opérationnel (moyen terme) et enfin les budgets (court terme).
Quant aux réalisations, elles sont données par
la comptabilité et les tableaux de bord, qui retracent au quotidien les
informations permettant l'aboutissement des objectifs planifiés ou
budgétés. La gestion prévisionnelle inclut le plus souvent
la planification et la gestion budgétaire.
a. La planification
Elle représente une prévision de
l'évolution de l'entreprise en moyen et à long terme
réalisée par les responsables en fonction des variations
probables de l'environnement et des objectifs qu'ils auront pu
définir.
La planification a donc l'avantage d'anticiper et de
préparer l'entreprise et ses différents composants, à agir
efficacement dans le cadre des objectifs fixés.
La planification porte sur les objectifs à atteindre et
les moyens qui sont nécessaires pour y parvenir. Elle prévoit les
plans et les programmes.
Ø Les plans
Les grandes orientations stratégiques sont
explicitées sous la forme de plans pluriannuels qui fixent les
projections de chiffres d'affaires et de résultats. Ces plans
prévoient aussi les principales opérations d'investissements et
de financement, et sont découpés sous forme de programmes et de
budgets.
Ø Les programmes
Un programme est une prévision d'activité
à court terme, précisant dans le détail les niveaux
d'activité, de production, et le volume des facteurs utilisés
(heure de main-d'oeuvre, tonne de matières premières...)
b. La gestion budgétaire
La gestion budgétaire, comme étant l'outil
d'aide au pilotage des activités de l'entreprise sera l'objet de notre
étude. Nous allons donc faire une étude détaillée
de cet outil de gestion.
SECTION II : CONCEPT DE LA GESTION BUDGETAIRE
1.2.1 Définition de la gestion
budgétaire
L'activité prévisionnelle à court terme
de l'entreprise prend le nom de budget. Et la gestion, à court terme,
des ressources et des emplois selon le programme fixé prend celui de
gestion budgétaire.
La gestion budgétaire peut être aussi
définie comme, une gestion prévisionnelle, à court terme,
dont l'instrument est le budget. Elle est donc une méthode de gestion
prévisionnelle à court terme fondée sur
l'évaluation des moyens à mettre à la disposition des
responsables pour atteindre les objectifs fixés, issus du plan
stratégique défini par la Direction. Elle représente une
véritable modélisation de l'activité de l'entreprise et
inclut un processus de contrôle budgétaire.
En effet, cette gestion s'appuie sur un mode de pilotage de
type boucle fermé à savoir : établir des
prévisions ; confronter périodiquement ces prévisions
aux réalisations de la comptabilité général ;
mettre en évidence les écarts éventuels et mener des
actions correctives qui tendent à rapprocher le réel de ces
prévisions et cela pendant toute la durée de l'exercice.
Le schéma 2 suivant schématise la gestion
budgétaire.
Schéma 2 : GESTION BUDGETAIRE
Réalisation
Connaissance des résultats réels
Budgétisation
Mise en place des budgets
Confrontation périodique
Actions correctives qui tendent à
rapprocher le réel des prévisions
Contrôle budgétaire
Mise en évidence des écarts
Source : Contrôle de
gestion DECF n° 7 Claude ALAZARD et Sabine SEPARI P.286
1.2.2 Les différentes phases de la gestion
budgétaire
La gestion budgétaire est un mode de gestion consistant
à traduire en programmes d'actions chiffrés appelés
« budgets » les décisions prises par la direction
avec la participation des responsables. Sous cette forme, la gestion
budgétaire doit être envisagée comme un système
d'aide à la décision et sa procédure s'articule nettement
autour de deux grandes phases ou étapes suivantes :
Ø Le processus de budgétisation
Ø Le contrôle budgétaire
CHAPITRE II : LE PROCESSUS DE BUDGETISATION
La budgétisation est la phase de la gestion
budgétaire qui consiste en une définition de ce que sera l'action
de l'entreprise à court terme sur les doubles plans des objectifs et des
moyens. Elle est donc un processus par lequel :
ü Est détaillé le programme d'action
correspondant à la première année du plan
opérationnel ;
ü Sont affectées, aux unités des services
concernés, les ressources nécessaires pour réaliser le
programme ou la partie du programme qu'ils sont chargés de mettre en
oeuvre.
En bref, la budgétisation est donc l'élaboration
du budget qui est donc un plan d'action à court terme,
comprenant :
ü L'affectation de ressource ;
ü L'organisation des responsabilités.
2.1 Définition du budget
Le budget est l'expression chiffrée du programme
d'action proposé par la direction. Il contribue à la coordination
et à l'exécution de ce programme. Il en couvre les aspects tant
financiers que non financiers et tient lieu de feuille de route pour
l'entreprise.
Les budgets financiers sont l'expression monétaire des
attentes de la direction concernant le chiffre d'affaire, la situation
financière et les flux monétaires. Les budgets non financiers
indiquent par exemple, le volume à produire pour les ventes à
venir ou l'effectif du personnel à employer. Dans notre étude,
nous n'analyserons que les budgets financiers.
2.2 Conception et typologie des budgets
On distingue généralement plusieurs types de
budgets :
ü Les budgets imposés : la
hiérarchie assigne à chaque responsable ses objectifs et lui
affecte des moyens ;
ü Les budgets négociés : une
procédure de navette est instituée entre les responsables
opérationnels et leur hiérarchie sur des propositions
d'objectifs. Les décisions sont prises sur des bases de consensus, la
hiérarchie s'assurant seulement de leur cohérence avec la
politique générale de l'entreprise.
Cette typologie ne présente que les cas
extrêmes : tous les types intermédiaires peuvent exister,
par exemple une situation ou la négociation ne porte que sur les
moyens, les objectifs étant imposés.
2.3 L'élaboration des budgets
La procédure budgétaire est une activité
cyclique qui rythme annuellement la vie de l'entreprise. La
décentralisation raisonnable des responsabilités peut conduire au
scénario classique suivant :
Courant troisième trimestre de l'année
en cours
Diffusion par la Direction générale de la
« lettre de cadrage » ou pré budget, adressée
aux principaux responsables, fixant les objectifs, les grandes orientations
pour l'année à venir, en accord avec le contenu du plan
stratégique, mais en tenant compte des infléchissements
nécessaires, du fait de l'environnement.
Chaque « composante » établit de
façon décentralisée son propre budget.
En novembre
Les projets de budgets font en effet la navette entre les
unités décentralisées et la cellule de coordination
animée par la Direction financière ou le contrôle de
gestion.
Cette procédure permet de réduire les
incohérences, de trouver des compromis, de réaliser des
arbitrages, notamment compte tenu des contraintes financières. Le budget
de trésorerie, établi de façon centralisée, permet
de faire la synthèse.
En Décembre
Le budget définitif est décidé. Les
différents budgets, qui forment alors la liasse budgétaire sont
bien évidemment mensualisés, pour permettre de mettre en oeuvre
ensuite, pendant l'exercice le contrôle budgétaire.
2.4 Articulation des différents
budgets
Outils de gestion à court terme, les budgets
privilégient les programmes d'actions de vente et de production :
ce sont des budgets déterminants.
Ces plans d'action acceptés, il est alors possible d'en
déduire les budgets de fonctionnement des différents
services : ce sont les budgets résultants
La notion de gestion budgétaire recouvre
plusieurs aspects : c'est un mode de gestion de l'entreprise par la
décentralisation qu'elle suppose, mais c'est aussi et surtout un
système de pilotage où les budgets sont
élaborés dans le but de permettre un contrôle
budgétaire.
Le schéma 3 suivant illustre l'articulation des
différents budgets.
CHAPITRE III : LE CONTROLE BUDGETAIRE
La gestion budgétaire, pour être complète,
efficace et utile, doit être adjointe à un contrôle su et
compris de tous. C'est dans cet esprit que nous allons définir le type,
les conditions, les modalités et les techniques de contrôle
à adjoindre à la gestion budgétaire.
3.1 Définition
Bien qu'étant l'une des phases de la gestion
budgétaire, en pratique, il ne peut y avoir de gestion budgétaire
sans contrôle budgétaire. Au sens comptable, M.
Gervais3(*) définit
le contrôle budgétaire comme une comparaison permanente des
résultats réels et des prévisions chiffrées
figurant aux budgets afin :
ü De rechercher les causes des écarts,
ü D'informer les différents niveaux
hiérarchiques,
ü De prendre des mesures correctives
éventuellement nécessaires,
ü D'apprécier l'activité des responsables
budgétaires.
Cette comparaison dégage trois types
d'écarts :
ü Écart positif
ü Écart nul
ü Écart négatif
3.2 Différentes étapes du contrôle
budgétaire
D'une manière générale, on distingue
trois étapes de contrôle :
Ø Le contrôle avant l'action ou
contrôle à priori
Ce contrôle est assuré principalement dans la
phase d'élaboration des budgets. Ce contrôle permet :
ü Aux cadres opérationnels, de stimuler les
conséquences de leurs décisions avant même de s'engager
dans l'action.
ü Aux supérieurs hiérarchiques, de limiter
les frontières de leurs délégations de pouvoir en simulant
le fonctionnement de leur propre domaine de responsabilité
constitué de plusieurs unités auxquelles ils ont
délégué une partie de leur propre pouvoir de
décision.
Donc cette fonction de contrôle a priori est très
étroitement liée à la fonction de simulation, qui
constitue aujourd'hui l'une des fonctions essentielle de la
budgétisation.
Ø Le contrôle pendant l'action ou
contrôle concomitant
Il s'agit d'un contrôle opérationnel qui consiste
à fournir les informations nécessaires de manière quasi
permanente pour conduire les actions jusqu'à leur terme. S'appuyant sur
les réalisations concrètes, ce type de contrôle doit
être placé au niveau même des opérations
c'est-à-dire :
ü Proche du terrain ;
ü Limité à l'action en court ;
ü Continu.
Ø Contrôle après action ou
contrôle à posteriori
Ce contrôle intervient à la fin de
l'exécution budgétaire, il consiste essentiellement en une mesure
des résultats et donc en une évaluation des performances en
s'appuyant sur deux types d'informations :
ü Des informations systématiques : qui
permettent de comparer la situation finale (réalisation) à celle
qui était attendue (prévisions) ;
ü Des informations potentielles ou conjoncturelles :
qui font ressortir des évènements imprévus, leurs causes
et leurs conséquences dans les écarts constatés.
Ce contrôle est tout aussi essentiel que les
précédents dans la mesure où il constitue une phase
d'analyse et de réflexion qui permet notamment de :
ü Fournir, aux responsables des unités de
gestions, les éléments du compte rendu de gestion qu'ils doivent
établir à l'intention de l'autorité dont ils ont
reçu délégation ;
ü Mettre à jour les normes techniques et
économiques ;
ü D'améliorer la fiabilité
supérieure de corriger les grandes orientations de gestion.
3.3 Conditions d'efficacité du contrôle
budgétaire
Trois conditions s'imposent :
Ø La continuité du contrôle
Alors que la fonction de programmation et planification est
discontinue, la fonction de contrôle s'exerce de manière continue,
il est donc important que le système de contrôle soit constamment
en alerte.
Ø La rapidité d'obtention des
résultats
Il n'est pas suffisant que les contrôle soient
effectués à grande fréquence voire de manière
connue. Encore faut-il que le délai qui s'écoule entre la date de
la mesure et celle de sa lecture, par le gestionnaire responsable, soit
suffisamment court pour que soient possible :
ü La recherche de la cause de l'écart
ü L'action corrective
Ø La saisie des informations au niveau des
centres de responsabilités
Cette condition implique que les consommations soient
localisées et valorisées au niveau des différents centres
de responsabilités.
Ceci implique le rapprochement entre les valeurs
budgétaires et les réalisations. De façon pratique, il
faut que le nombre des rubriques budgétaires soit plus réduit et
limité aux facteurs de gestion essentiels, pour mesurer leurs
performances et conduire l'action, que celui des rubriques comptables de la
comptabilité analytique d'exploitation.
Aussi, pour une gestion budgétaire efficace,
susceptible d'influer sur la performance économique de l'entreprise, le
contrôle de gestion se doit de :
ü Définir le centre de responsabilités en
évitant les chevauchements d'autorité ou les incohérences
de rattachement hiérarchique,
ü Servir de liaison et d'arbitrage entre les centres de
responsabilité en particulier, en définissant clairement les
modalités de cessions entre les centres,
ü Décider du degré d'autonomie
délégué aux centres et faire respecter les orientations de
la politique générale de l'Entreprise,
ü Mettre en place des unités de mesure des
performances connues et acceptées par les responsables.
Suivant ces hypothèses, le contrôle
budgétaire pourrait pleinement être perçu par les
responsables opérationnels comme un service qui les aide à
maîtriser et à améliorer leur gestion.
3.4 Les modalités du contrôle
budgétaire : analyse des écarts
Un écart est la différence entre une valeur
constatée et une valeur de référence
(budgétée, standard ou prévisionnelle).
Un écart se définit par un signe (+ ou -), une
valeur et un sens selon qu'il s'agit d'une charge ou d'un produit.
Ecart/charge < 0
Défavorable
Ecart/produit > 0 Favorable
Et vice versa
Le suivi d'un budget conduit au calcul de trois
sous-écarts :
ü Un écart qui constate le respect du montant
prévu des charges,
ü Un écart qui calcule l'incidence des variations
d'activité entre le réel et le budget,
ü Un écart qui vérifie le respect du
rendement prévu.
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Les buts attribués à la gestion
budgétaire apparaissent généralement comme des solutions
aux problèmes de planification, de coordination et d'évaluation
rencontrés au sein de l'entreprise.
Alors que beaucoup d'entreprises n'ont pas de gestion
budgétaire compte tenu des difficultés de sa mise en oeuvre. Or
celles se servant du budget ont réussi à diminuer l'incertitude
de leur marché par différents moyens (entente, monopole, contrat
à long terme) ou en saisissant des opportunités conjoncturelles
(forte croissante économique).
De cette présentation théorique de la gestion
budgétaire, nous en dégagerons une étude empirique de cet
outil important de pilotage au sein de la société ART 2000.
DEUXIEME PARTIE
DIAGNOSTIC DE LA GESTION BUDGETAIRE DE LA SOCIETE
ART 2000
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE
Après une présentation succincte de la gestion
budgétaire, nous allons, dans cette deuxième partie, faire le
diagnostic de cet outil de gestion au sein de la société ART
2000. Cette étude est constituée de deux chapitres :
· la présentation de la société ART
2000 (chapitre I)
· L'analyse du système de contrôle de
gestion de la société ART 2000 (chapitre II)
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SOCIETE ART
2000
Dans ce chapitre, nous présenterons le fonctionnement
de la société ART 2000.
1.1 Description de la société ART 2000
ART 2000 est une société à
responsabilité limitée (SARL) au capital de 5.000.000 F CFA. Elle
a été créée en 1981. Elle est situé à
Abidjan - Marcory près du stade champroux. Par son chiffre d'affaire,
son bilan, son bénéfice et son effectif, la société
ART 2000 est classée dans la catégorie des Petites et Moyennes
Entreprises (PME).
Son activité principale est la calligraphie, la
décoration publicitaire (la fabrication et décoration de
panneaux, enseignes lumineuses, banderoles, murs, bâches et des
véhicules, des stations services de carburant, la modélisation
d'objet de tout genre (Box, Totem, ...). L'annexe I indique la fiche
d'identification et de renseignements divers. Outre la décoration, la
société ART 2000 est une régie publicitaire sous le
numéro d'accréditation : ER-184/CSP, gère des espaces
publicitaires composés de deux cent cinquante (250) panneaux
implantés à Abidjan et à l'intérieur du pays et
détient une salle d'impression grand format et d'infographie lui
permettant d'être totalement autonome dans le domaine de la
publicité. Autrement dit, ART 2000 possède tous les services de
la communication visuelle. L'annexe XIII présente les différentes
activités de la société ART 2000.
Par son expérience, son savoir faire et la
qualité des hommes qui y travaillent, ART 2000 fait partie des
meilleures maisons de communication visuelle et de décoration en
Côte d'Ivoire.
1.1.1 Le système d'organisation
ART 2000 emploie 25 (vingt cinq) personnes dont 22 (vingt
deux) en temps plein et 3(trois) en temps partiel selon les activités de
la société. Le personnel se réparti comme suit :
Tableau 1 : Répartition des
Employés de la société ART 2000
Employés
|
Nombre
|
Cadres
|
6
|
Agents de maîtrise
|
5
|
Ouvriers
|
11
|
Temporaires
|
3
|
TOTAL
|
25
|
Source : Manuel des
règlements intérieurs de la société ART 2000
En fonction de la répartition des employés, la
figure 1 ci-dessous représente la proportion des différentes
catégories de salariés de la société. Cela
permettra de mesurer le degré de management.
Figure 1 : Les secteurs de
l'effectif de la société ART 2000
Source : Manuel des
règlements intérieurs de la société ART 2000
Le capital est entièrement détenu par M. KONAN
Koffi qui est le Gérant principal. A ce titre, il prend toutes les
grandes décisions en collaboration avec le conseiller, gère les
activités courantes; et est le garant de l'exploitation de la
société. Il a délégué certains de ses
pouvoirs aux responsables des différents services afin de mener a bien
le fonctionnement de la société. ART 2000 est subdivisée
en quatre services :
Ø Administration et finance
Ø Technique
Ø Marketing et commercial
Ø Exploitation
Ces services sont animés par des salariés de la
société jugés aptes à conduire les orientations de
la politique générale de la société.
Les rôles des différents responsables
Le Responsable Marketing et commercial
Il gère la clientèle de la
société, il définit le plan d'action commercial. Il met en
place des outils de communication et des actions de marketing. Il anime la
force de vente, coordonne et gère les activités
nécessaires à la réalisation de la politique commerciale.
Il établit le budget de vente.
Le Responsable d'exploitation
Il est l'interface entre les différents
interlocuteurs internes et externes. Il cordonne les activités et
s'assure que les différents travaux ont été bien fait et
dans le délai. Il analyse la faisabilité des travaux et avec le
responsable technique, détermine leur coût estimatif.
Le Responsable administratif et financier
Il est chargé de gérer les ressources
financières de la société. Sous sa supervision, les
comptables établissent les factures de vente, gèrent les
délais clients et font des programmations de décaissement en
conformité avec le budget. Il veille à l'application de la
procédure de gestion des comptes bancaires établi par la
Direction qui est la suivante :
Ø Exécution des taches
La procédure s'applique dans le cadre de l'alimentation
des comptes banques destinés soit au paiement des salaires, soit au
fonctionnement de la société ou au paiement des impôts et
taxes.
Les comptes bancaires de la société ART 2000
La société ART 2000 possède 3 comptes
bancaires ; ce sont :
ü Compte BOA, ART 2000 : reçoit les fonds
provenant des encaissements pour le règlement de tous les
fournisseurs
ü Compte BACI, ART 2000 : reçoit les fonds
provenant des virements interbancaires et certains encaissements pour le
paiement des impôts et taxes
ü Compte Access Bank, ART 2000 PUB : reçoit les
fonds provenant de certains encaissements pour le paiement des salaires
Ø Règles de gestion
1. Les chèques sont réceptionnés par le
service financier et comptable
2. En vue d'une optimisation de la gestion de la
trésorerie ; les opérations de dépôt et de
retrait de fonds se feront en tenant compte des dates de valeur ;
3. Les chèques sont déposés à la
banque par le responsables de Service Finance ;
Ø Etapes de la procédure
La procédure comprend les opérations
ci-dessous :
ü Réception des chèques ;
ü Choix de la banque à alimenter ;
ü Enregistrement du chèque ;
ü Etablissement du bordereau de remise du chèque
à l'encaissement ;
ü Dépôt du chèque à la
banque ;
ü Etablissement de la fiche d'imputation ;
ü contrôle de la fiche d'imputation ;
ü saisie des écritures ;
ü validation des écritures.
Il établit des rapprochements périodiques qu'il
soumet à la direction. Il établit les déclarations
fiscales mensuelles, de la CNPS et veille à l'établissement des
états financiers annuels. Il établit les états de salaire
et les soumet à la Direction au plus tard le 25 de chaque mois pour
validation, puis veille au payement des salaires par les comptables. Il rend
compte à la Direction chaque mois, la situation financière de la
société et fait des propositions pour l'amélioration de la
gestion quotidienne.
Responsable technique
Il est responsable de toutes les activités
d'exploitation de la société. Il suit la réalisation des
travaux en atelier comme sur le terrain. Il établit le programme de
sortie des ouvriers et des véhicules. Il est chargé de superviser
l'ensemble de l'activité technique de l'entreprise. Il détermine,
en relation avec le responsable d'exploitation, le coût des
matériels utilisés dans la fabrication d'un support publicitaire
ou toute autre commande d'un client.
Le schéma 4 suivant représente l'organigramme de
la société ART 2000.
1.1.2 Le système de production
Le domaine d'activité de la société est
la décoration-publicité. Elle est constituée de trois
activités qui sont : la régie, l'impression numérique
grand- format et la décoration.
Ø Fonctionnement de la régie
La société ART 2000 fabrique et implante, elle
même ses panneaux dans toutes les communes de la Côte d'Ivoire.
Après la prospection des commerciaux, nous recevons
soit par téléphone, soit par mail ou par fax une demande de
disponibilité du client. Immédiatement, le service de gestion des
disponibilités lui envoie la liste des panneaux disponibles dans les
heures qui suivent. Lorsqu'il fait son choix parmi les panneaux disponibles,
nous lui transmettons un devis et nous lui rappelons que nous disposons d'un
service d'impression pour ses affiches. Lorsque le devis est validé, le
client nous apporte soit un bon de commande, un acompte de 60% TTC et ses
affiches ou un bon de commande, un acompte de 60% TTC et nous demande
d'imprimer ses affiches. Ensuite, la comptabilité lui fait une facture
et le service affichage affiche à la date indiquée. Ce processus
est celui d'une entreprise prestataire de service.
La facture de l'affichage a une particularité. En plus
de la Taxe sur la Valeur Ajoutée, nous facturons les taxes suivantes aux
clients :
· TSP (Taxe Sur la
Publicité) : reversé à la DGI au titre du
développement de la presse (taux : 3%(HT+TVA))
· ODP (Occupation de Domaine
Public) : reversée à la mairie de la commune dans
laquelle le panneau est implanté pour avoir occupé le domaine
public. Cette taxe est de 1000 Frs/m²/mois à compter du jour
d'affichage.
· T.M. (Taxe Municipale) : aussi
reversée à la mairie de la commune dans laquelle le panneau est
implanté pour avoir fait de la publicité. Cette taxe est de 1000
Frs/m²/mois à compter du jour d'affichage à l'exception de
la commune de plateau qui est à 4000 Frs/m²/mois.
Des frais de transport sont aussi facturés pour des
affichages à l'intérieur du pays. Ces frais sont de 90.000 Frs
CFA par villes à l'exception des villes ex assiégées qui
sont de 150.000 Frs CFA.
Ø Processus de décoration et de fabrication
L'atelier de décoration est en fait aussi un atelier de
fabrication de panneaux publicitaire, de totems, d'enseignes lumineuses et
éclairées et tout autre support publicitaire. Cet atelier
fabrique selon la commande du client. Lorsque le client commande,
l'équipe technique se rend sur le terrain pour analyser le lieu
d'implantation de ce support. Après cette étape, notre service
infographie lui propose des modèles de support et soumet à son
appréciation. Lorsqu'il valide la maquette, l'équipe technique
composée de soudeurs et de peintres qualifiés, organise une
séance de travail avec la comptabilité. Séance au cours de
laquelle les deux services établissent le devis. Quand le devis est
validé, la comptabilité dégage les moyens pour permettre
au service technique de bien travailler et finir dans le délai.
Ø Processus d'impression
Au service d'impression, le studio de création
conçoit les visuels et les techniciens font les travaux d'impression.
Nous imprimons sur différents supports : bâche, plexis, dos
bleu ... Au service impression, les prix sont connus d'avance. Ce qui facilite
les travaux de la comptabilité. Lorsque le client passe sa commande,
soit de conception ou d'impression, le service concerné tire un BAT (Bon
à Tirer) qu'il présente au client suivi du devis. Quand tout ceci
est validé, les techniciens lancent l'impression finale.
Ø Présentation des activités
A l'analyse des activités, nous constatons que la
survie de l'entreprise est essentiellement basée sur la régie au
détriment de la fabrication. Depuis sa création en 2006
jusqu'à 2009, son chiffre d'affaire représente 46.89% du chiffre
d'affaire total de la société. Cette influence s'est accrut en
2009 et passe à 54.19%. Une bonne gestion de la régie augmentera
la performance de la société. L'histogramme suivant montre
l'évolution du chiffre d'affaire par activité.
Histogramme 1 : Evolution du CA par
activité (en millions de Francs CFA)
Source : Etats Financiers de
la société ART 2000
Cette analyse se confirme lorsque nous observons le chiffre
d'affaire annuel. Nous constatons qu'en 2008 où le chiffre d'affaire de
la régie a baissé, cela a entrainé la baisse du chiffre
d'affaire total de l'entreprise. Cette influence est constatée en 2009
qui vu son chiffre presque doublé par rapport à 2008.
L'histogramme 2 montre l'évolution du chiffre annuel de la
société.
Histogramme 2 : Evolution du CA Total (en
millions de francs CFA)
Source : Etats
Financiers de la société ART 2000
En vue d'affiner notre analyse, nous avons
décidé d'étudier les activités mensuelles de la
société au cours de l'exercice 2009. Lorsqu'on observe les
courbes des figures ci-dessous, nous constatons que la régie constitue
l'activité principale de la société ; la baisse des
activités de la régie influence directement le chiffre d'affaire
total de la société. Et que cette activité a des
périodes creuses qui sont les mois de juin à août dues aux
vacances et les mois de novembre à février où la plupart
des entreprises préparent leur budget.
Fig. 2 : Courbes représentants les
activités mensuelles de la société ART 2000 en 2009
Source : Etats
Financiers de la société ART 2000
A l'analyse des soldes significatifs de gestion (Tableau 1) et de
la courbe représentant le résultat d'exploitation, nous
constatons que la société ART 2000 n'a aucune maitrise de ses
activités. Elle n'a pas d'outil permettant de dégager le
résultat net par activité.
Tableau. 2 : Les soldes significatifs de gestion (en
francs CFA)
Exercices
Libellé
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Chiffre d'Affaire
|
119.056.494
|
155.117.711
|
151.716.166
|
263.688.213
|
Marge Brute sur Travaux
|
85.051.937
|
98.246.840
|
87.970.935
|
173.485.729
|
Valeur Ajoutée
|
47.057.303
|
34.719.086
|
47.846.130
|
87.869.190
|
Excédent Brut d'Exploitation
|
-2.226.307
|
-22.983.039
|
-7.796.065
|
18.019.738
|
Résultat d'Exploitation
|
-12.011.527
|
-34.328.652
|
-19.010.587
|
4.076.282
|
Résultat Net
|
-14.220.923
|
-37.232.018
|
368.986
|
1.322.402
|
Source : Etats
Financiers de la société ART 2000
Fig. 3 : Courbe représentant le
résultat d'exploitation de la société ART 2000 en 2009
Source : Etats
Financiers de la société ART 2000
Le tableau 2 et la Fig. 3 montrent que malgré le
chiffre d'affaire qui est toujours supérieur à cent millions, le
RE de la société est toujours déficitaire (de - 12
millions en 2006 à - 34 millions en 2007 et -19 millions en 2008).
L'EBE, Cet indicateur qui donne une vision objective de l'entreprise et permet
de déterminer la rentabilité de son exploitation courante est
resté négatif de 2006 à 2008. D'où la
nécessité de trouver des stratégies de gestion efficace
comme la gestion budgétaire, l'outil d'aide à la prise de
décision.
De sa création jusqu'à ce jour, ART 2000 a
presque trente ans. Elle devrait être en pleine expansion, mais les
données recueillies, lors de notre étude, montrent qu'elle est
dans une situation de déséquilibre financier. L'un des objectifs
de notre étude est alors de mettre à la disposition des
dirigeants, un système qui leur permettra d'anticiper les
opportunités.
1.1.3 Le contrôle interne
Le contrôle interne qui est une activité
objective, donne à une entreprise, une assurance sur le degré de
maîtrise de ses opérations, tout en lui apportant des conseils
pour les améliorer. Il contribue à créer de la valeur
ajoutée et fiabilise l'information comptable. Dans le cas de la
société ART 2000, le responsable financier joue le rôle de
contrôleur interne. Il gère le personnel et coordonne les
activités financières et administratives de la
société. Après la réception du bon de commande du
client, la responsable des achats commande le matériel utilisé
très souvent par téléphone chez le fournisseur. Lorsque le
matériel arrive à l'atelier, elle lui remet le chèque de
règlement après avoir saisit le montant dans le compte banque
tenu par l'entreprise. Elle r ange ensuite la photocopie
déchargée du chèque dans le classeur banque.
La responsable de la facturation est chargée
d'établir les factures de vente lorsqu'elle reçoit un bon de
commande d'un client, ensuite, elle établit un état des
encaissements et le soumet au Responsable Financier. Elle procède aux
recouvrements après la validation du Responsable Financier.
Le contrôle interne établit les critères
de bon fonctionnement des opérations bancaires suivantes :
1. Encaissements
Le contrôle interne garantit que :
ü Les chèques reçus sont rapidement remis
en banque pour encaissement ;
ü Que les encaissements sont recensés
exhaustivement ;
ü Que les encaissements sont enregistrés
correctement et rapidement dans les comptes de banque ;
ü Que les fonds correspondants sont mis à la
disposition de l'entreprise dans les délais les plus rapides.
2. Paiements
Le contrôle interne garantit que :
ü Les paiements réalisés sont tous
justifiés par des opérations initiées par
l'entreprise ;
ü Les paiements sont enregistrés correctement et
rapidement dans les comptes banque ;
ü Les carnets de chèque et les autres moyens de
paiement sont protégés.
3. Avis de débit et de crédit
Le contrôle interne apporte l'assurance que :
ü Les réductions des disponibilités sur les
comptes bancaires de la société sont prises en compte ;
ü Les mouvements créditeurs sur les comptes
bancaires de la société sont réellement
constatés.
Le Responsable Financier fait la situation financière
de la semaine au Directeur Général.
Le Responsable technique est chargé de veiller sur les
matériels qui arrivent dans l'atelier et signale tous les cas de fraudes
au responsables financier qui les transmet au Directeur
Général.
1.1.4 Le système d'information
La société ART 2000 dispose d'un système
d'information qui repose sur les technologies de l'information et de la
communication. En effet, elle a un site internet
www.art2000-ci.com qu'elle
exploite pour faire la publicité de ses produits. Son objectif est de
permettre aux clients de passer leur commande ou de faire leur
réservation de panneaux publicitaire en ligne. Outre l'internet qui est
l'outil principal de la société pour conquérir les
marchés, elle a doté ses employés surtout les commerciaux,
des unités téléphoniques mobiles pour leur permettre
d'être en contact permanent avec les clients. ART 2000 dispose aussi
d'une ligne téléphonique fixe et d'un fax accessible à
tous les employés désireux de contacter un client ou à la
recherche d'un marché.
En vue d'être plus efficace dans la gestion de ses
activités l'administration de la société ART 2000 a
conçu un système d'information permettant à tous les
administratifs de travailler en réseau. Tous les postes informatiques
sont reliés entre eux. Ce qui permet aux employés de s'envoyer
mutuellement des données sans se déplacer. Les logiciels SAARI
paie, compta, et gestion commerciale sont des instruments de travail de la
comptabilité. Le service comptabilité utilise ses logiciels par
l'intermédiaire du réseau informatique de la
société afin de gérer correctement les clients, les
fournisseurs, le personnel et les produits. Le service infographie utilise les
logiciels Photoshop et illustrator CS5. Outre ces logiciels spécifiques,
l'administration utilise aussi des logiciels standards comme Microsoft office
Word et Excel.
1.1.5 Le système de communication interne
Le responsable administratif et financier est chargé de
véhiculer les informations de la direction à tous les
employés de la société. Il procède par des notes de
services signées par le Directeur et affichées sur un tableau
réservé aux informations actuelles. Il anime les réunions
hebdomadaires que les responsables tiennent avec le Directeur. Toutes les
réunions sont sanctionnées par un compte rendu qui est
distribué à tous les participants trois jours après la
réunion.
CHAPITRE II : DIAGNOSTIC DU CONTROLE
GESTION DE LA SOCIETE ART 2000
Après avoir présenté la
société ART 2000, nous allons étudier son système
de contrôle de gestion afin de mieux améliorer son système
budgétaire ou de la mise en place d'une gestion budgétaire
efficace.
SECTION I : LA PRESENTATION DU CONTROLE DE
GESTION
2.1.1 La présentation des facteurs clés de
succès
Rappelons qu'un facteur clé de succès (ou FCS)
est un élément économique essentiel qu'une entreprise doit
absolument maitriser pour réussir la mise en oeuvre de sa
stratégie. Ainsi, pour réussir la mise en oeuvre de sa
stratégie, l'administration de la société ART 2000 a
défini des fonctions qu'elle a qualifié de logique qu'il faut
toujours chercher à maitriser sont :
ü La gestion de son réseau d'affichage
Le responsable commercial et marketing est chargé
exclusivement de gérer le réseau d'affichage. C'est lui qui
confirme les commandes des clients. Il est doté de plusieurs
années d'expérience dans le domaine d'affichage. Il maitrise
parfaitement le réseau d'affichage de la société de sorte
que les clients sont toujours satisfaits des prestations des afficheurs.
ü Le coût de production
Le responsable technique qui a une vision claire des supports
et des affiches est chargé de définir le coût de production
des supports ou les impressions.
2.1.2 La présentation des options
stratégiques
L'objectif de la société ART 2000 est d'offrir
des services aux entreprises désireuses d'accroitre leur
notoriété par la publicité visuelle en leur proposant des
visuels et des supports publicitaires défiant toute concurrence. Elle
souhaite offrir des services variés, associer qualité de travail
et délai de livraison aux clients, et devenir le leader dans le domaine
de la communication visuelle en Côte d'Ivoire.
ART 2000 possède actuellement cent quatre vingt (180)
clients dont 90% PME et 10% de grandes entreprises. Elle espère
augmenter sa clientèle de grande entreprises à 20% d'ici 2014.
ART 2000 détient environ 5% du marché de la publicité
visuelle et de la décoration qui est estimé à plus sept
milliards de francs CFA l'année. Elle envisage ramener ce taux à
10% d'ici 2014.
ART 2000 évolue dans un environnement de libre
marché. Il y a une cinquantaine de sociétés de
publicité et de décoration. Les régies, les maisons de
décoration et d'impression numérique se créent à
tout moment ; ce qui entraine un déséquilibre de l'offre et
la demande. Au delà de ce nombre pléthorique, les clients ont de
plus en plus tendance à créer eux même leur propre support
publicitaire.
La politique de diversification produit que la
société ART 2000 a adopté depuis les années 2005 en
créant d'abord la régie et ensuite le département
numérique, lui a permis d'avoir un avantage concurrentiels très
important à savoir être en amont et en aval dans la
réalisation de la publicité visuelle de ses clients. Elle
conçoit leurs idées, imprime les produits, fabrique les supports
et affiche sur ses propres panneaux.
2.1.3 La présentation de la comptabilité
analytique
La comptabilité analytique de la société
ART 2000 est un mode de traitement des données dont l'objectif essentiel
est d'expliquer les résultats en calculant les coûts des produits
(biens et services) pour les comparer aux prix de vente correspondants.
Elle permet aussi de déterminer les bases
d'évaluation de certains éléments du bilan de l'entreprise
(les stocks par exemple).
Cette comptabilité est surtout une comptabilité
qui aide les dirigeants dans leur prise de décisions. Il ne s'agit pas
seulement de calculer les coûts des produits fabriqués par
l'entreprise mais surtout d'influencer le comportement des décideurs et
de les aider à atteindre leurs objectifs.
La méthode utilisée dans le cadre du calcul des
coûts est la méthode des coûts partiels. Elle permet au
responsable technique de définir tous les éléments qui
interviennent dans la réalisation des produits (biens et services).
2.1.4 La présentation du système
budgétaire
ü Le style de management
La société ART 2000 est une PME de type
familial. M. KOFFI, le gérant principal a
délégué certaines de ses responsabilités aux
responsables des différents services afin de mener a bien le
fonctionnement de la société. Cette délégation
de pouvoir n'est basée sur aucun texte. Les règlements
intérieurs de la société ne sont pas respectés.
Toutes ses décisions sont prises et exécutées sans se
fonder sur un texte ce qui met en mal le management stratégique et
opérationnel.
Le plan opérationnel est aussi mal
articulé. Les politiques et les actions, en vue du bon fonctionnement
de la société, ne sont pas écrits. Elles sont verbales et
émanent du gérant.
ü La procédure d'élaboration du budget
Comme nous l'avons signifié dans la première
partie, le cycle budgétaire standard d'un exercice N débute
généralement en septembre N-1 par une note d'orientation or
à ART 2000, ce n'est qu' a la fin du mois de décembre que le
Directeur rassemble tous les responsables de service et leur annonce
verbalement l'objectif qu'il attend d'eux pour l'année à venir.
La société n'établit aucun budget formel. Nous
espérons pouvoir sensibiliser les dirigeants afin de mettre en place un
système budgétaire, seul gage de survie de l'entreprise.
2.1.5 La présentation du contrôle des
réalisations
ü Le reporting
Les annexes VII, VIII, IX présentent respectivement les
reporting de gestion des panneaux, des fabrications et des taxes. Les
résultats de nos recherches ont montré que ces reporting ne sont
pas suivis et contrôlés. Il n'y a aucun lien entre la
comptabilité et ces reporting. Ce qui fait que très souvent nous
avons des soldes présentés par ces indicateurs différents
des soldes des comptes tiers présents dans la comptabilité.
SECTION II : LES CRITIQUES DU CONTROLE DE GESTION
2.2.1 Les forces du système du contrôle de
gestion
ü La maitrise de ses FCS permettra à la
société ART 2000 d'avoir trente ans en 2011. Cette maitrise a
donné des avantages concurrentiels à ART 2000 qui a
dépassé largement l'espérance de vie des PME en Côte
d'Ivoire qui est de trois (3) ans car elle lui a permis de connaitre son
environnement.
ü Les objectifs à moyen et long terme de la
société sont clairement définis.
2.2.2 Les faiblesses du système du contrôle de
gestion
ü La société ART 2000 n'arrive pas à
maîtriser le volet commercial et marketing de ses activités de
sorte qu'elle a du mal à fidéliser ses clients.
ü Les budgets de la société ART 2000 ne
sont pas formellement élaborés
ü Bien que la société ART 2000 ait des
objectifs à long terme, la mise en place d'un plan
détaillé n'est pas suivie que se soit en chiffre d'affaire comme
en investissement. La direction ne met pas les moyens qui sont
nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.
ü ART 2000 n'est pas structurée autour des centres
de responsabilités qui sont : centre de coût, de chiffre
d'affaire, de profit.
ü ART 2000 manque d'outils d'évaluation et d'aide
à la prise de décision comme les tableaux de bord
budgétaires,
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
Dans cette seconde partie, nous avons analysé le
système de fonctionnement de la société ART 2000 et nous
avons constaté que ART 2000 est certes une société de
taille modeste (avec son chiffre d'affaire du dernier exercice qui est à
plus de 200 millions) mais ne dispose pas d'outil de planification ; le
style de management est inefficace ; le système de planification
n'est pas respecté et suivi ; il y a une absence de gestion
budgétaire formelle; le contrôle des réalisations est mal
exécuté. Enfin le système d'information comptable n'est
pas avalisé périodiquement en vue de valider les comptes. En un
mot, la société ART 2000 fonctionne à vue car les
dirigeants n'ont pas d'outil de prise de décision en vue d'anticiper les
opportunités.
Quelles recommandations et propositions pouvons-nous faire
à la Direction de la société ART 2000 afin qu'elle adopte
les nouvelles méthodes de gestion et planification ?
TROISIEME PARTIE
RECOMMANDATIONS ET PROPOSITIONS À LA SOCIETE
ART 2000
INTRODUCTION DE LA TROISIEME PARTIE
Après la présentation de la
société ART 2000 et l'analyse de son système de
contrôle de gestion, nous avons jugé nécessaire de
sensibiliser les dirigeants sur une gestion budgétaire adéquate
afin de pérenniser les activités. De ce fait, nous ferons des
propositions et recommandations à la Direction générale
afin qu'elle adopte un système moderne de gestion.
Cette partie sera constituée de deux
chapitres :
· Conception et mise en place d'une gestion
budgétaire spécifique à la société ART 2000
(chapitre I)
· Conception et mise en place d'outils de contrôle
et d'évaluation spécifique à la
société ART 2000 (chapitre II)
CHAPITRE I : CONCEPTION ET MISE EN PLACE D'UNE
GESTION
BUDGETAIRE SPECIFIQUE A LA
SOCIETE ART 2000
Dans ce chapitre, nous allons proposer une gestion
budgétaire spécifique à ART 2000. Pour cela, nous
décrirons en section I la méthodologie, ensuite nous mettrons en
place un outil permettant à la société ART 2000
d'établir chaque année son budget en section II.
SECTION I : METHODOLOGIE
Pendant nos recherches, et après le
dépouillement des comptes rendus de nos entretiens ci-joint en annexe
II, nous avons mis en place le modèle de gestion budgétaire qui
devra être piloté par le Responsable administratif et financier.
Ce système se décrit comme suit :
Ø La planification stratégique
La Direction générale de la
société ART 2000 doit définir clairement d'autres facteurs
clés de succès ce qui pourra lui permettre de définir le
type de concurrence (son environnement), la technologie utilisée, les
objectifs attendus, la stratégie, les axes de développement et
les ressources de l'entreprise.
Au cours des cinq années à venir, nous proposons
que la société ART 2000 se consacre à la fois au
développement de son réseau de panneaux routiers qui doit passer
de deux cent cinquante (250) à cinq cent (500) et à la
diversification de ses marchés, tout en renforçant les
capacités de son personnel surtout dans le domaine commercial et
d'autres ressources clés ; La conception des supports publicitaires
(enseignes, totem ...) doit être de façon à répondre
aux besoins des clients qui demandent des produits qui sortent de
l'ordinaire : ART 2000 doit être plus imaginatif et plus
créatif. Ce, afin d'accroître le taux de fidélisation de la
clientèle. ART 2000 doit ouvrir une agence à l'intérieur
de pays (Yamoussoukro) une fois qu'elle aura atteint le nombre de deux
cent(200) panneaux hors d'Abidjan ; ART 2000 doit faire de nouveaux
investissements surtout l'acquisition de machines d'impression et du
matériel technique. Nous souhaitons que la société
devienne une Agence conseil en publicité le plus tôt possible et
commence à proposer de la publicité audio-visuelle aux
multinationales. Nous proposons également à ART 2000 de renforcer
la formation continue de son personnel surtout au niveau technique et mettre au
point un nouveau système de gestion.
Nous recommandons à la société ART 2000,
de projeter avoir trois cent (300) clients actifs et d'atteindre un niveau de
rentabilité économique plus élevé d'ici 2016.
Avec l'aide du responsable financier, la direction doit faire
une programmation des moyens nécessaires à la réalisation
des objectifs sur les cinq prochaines années.
Ø Le processus d'élaboration des
budgets
La procédure budgétaire est une activité
cyclique qui rythme annuellement la vie de l'entreprise. La chronologie de
budgétisation spécifique selon notre guide d'entretien se
résume en douze (12) étapes suivantes :
1. Rédaction d'une note d'orientation
Le début du mois d'octobre de l'année en cours,
le Responsable financier devra publier une lettre de la Direction
générale appelée « note
d'orientation », rappelant les grandes lignes stratégiques,
fixant les objectifs, les orientations pour l'année à venir, en
accord avec le contenu du plan stratégique, mais en tenant compte des
infléchissements nécessaires, du fait de l'environnement. La note
annonce le début de la procédure budgétaire et demande aux
Responsables de produire à la direction un plan d'action
détaillée d'évolution des objectifs pour l'année
à venir.
2. Première réunion budgétaire
Le Responsable financier devra organiser une première
réunion pour recueillir les besoins des différentes directions.
Cette réunion est l'occasion pour le responsable financier de
sensibiliser les responsables opérationnels afin qu'ils s'impliquent
tous pour atteindre les objectifs de la société.
3. Rédaction et distribution des fiches de recueil des
besoins
Le Responsable financier établira des fiches
retraçant les charges et les produits de la société. Ces
fiches qui sont appelées « fiches de recueil des
besoins » préalablement établies par le responsable
financier, devraient être ensuite distribuées aux
différents services ; ce qui servira de référence aux
responsables des différentes directions pour l'élaboration de
leur budget avec l'appuie du responsable financier.
4. Elaboration du budget par direction
Ce processus de collecte d'informations doit tenir compte de
l'avis de tous les acteurs de la vie de la société. Les tableaux
2 ; 3 et 4 représentent quelques fiches de recueil des besoins
destinées aux responsables ;
Tableau 3 : Fiche de recueil des besoins
(destinée au responsable commercial)
Produits
|
Quantité
|
Prix de vente
|
Chiffre d'affaire
|
- Location de panneaux
- Fabrication de supports volumiques
- Impression
|
|
|
|
TOTAL
|
|
|
|
Source :
Résultat de nos recherches
Cette fiche ci-dessus doit être remplie en premier lieu
par le service commercial et marketing. Ces données serviront de base
pour l'établissement des autres fiches.
Les prévisions de vente recouvrent l'ensemble des
études et suffrages ayant pour objet de déterminer le
marché potentiel auquel l'entreprise peut avoir.
Les prévisions portent sur le volume et les prix de
vente unitaire. Le tableau de prévision des ventes doit permettre de
traduire les ventes à réaliser en n+1 sur les différents
marchés de l'entreprise en fonction des produits, des périodes et
des vendeurs.
Tableau 4 : Fiche de recueil des besoins
(destinée au responsable technique)
Libellé
|
Matériels
|
Consommables
|
Matière consommées pour produire les supports
|
|
|
Matière consommées pour imprimer
|
|
|
Matière consommées pour afficher un panneau
|
|
|
TOTAL
|
|
|
Source :
Résultat de nos recherches
Le responsable technique remplit la fiche de recueil des
besoins ci-dessus en volume tout en tenant compte de l'objectif que les
commerciaux se sont fixés. Cette fiche sera retransmise au responsable
financier qui se servira comme outil pour l'établissement du budget
technique.
Tableau 5 : Fiche de recueil des besoins
(destinée au responsable financier)
Nom et prénoms
|
Salaire brut (SB)
|
Impôts et taxes
|
Transport
|
Total
|
IS (1.2% SB)
|
FDFP (1.6%SB)
|
CNPS
|
.
.
.
.
.
.
|
|
|
|
|
|
|
Source :
Résultat de nos recherches
La fiche ci-dessus destinée au responsable financier
lui permettra de cerner toutes les charges liées au personnel.
Tableau 6 : Les responsables qui interviennent
dans l'élaboration des différents budgets de la
société ART 2000
Budgets
|
Responsables
|
- Budget de vente
- Budget des frais commerciaux
|
Responsable marketing et commercial
|
- Budget de production
|
Responsable technique
|
- Budget des investissements
- Budget de trésorerie
- Budget des services fonctionnels
- Compte d'exploitation prévisionnel
- Bilan prévisionnel
|
Responsable administratif et financier
|
Source :
Résultat de nos recherches
Le tableau 6 ci-dessus représente les
différents responsables qui remplissent les fiches de recueil pour
l'établissement des différents budgets.
5. Elaboration du budget type
En fonction des fiches de recueil des besoins dûment
remplies par les différents responsables, le responsable financier
établit les différents budgets. Les tableaux 8 ; 9 et 10 de
l'annexe V représentent certains budgets établis par le
responsable financier.
Il se chargera de les mettre dans un tout cohérent et
convoquera tous les responsables à une réunion.
6. Négociation
Le comité budgétaire composé de
différents responsables doivent se réunir en séance de
négociation et de coordination au plus tard décembre de
l'année N, sur la base de la synthèse budgétaire
précédente. Cette réunion a pour but d'harmoniser tous les
éléments afin d'avoir un budget cohérant et accepté
de tous.
7. Consolidation et élaboration de projet de budget
Après cette réunion le responsable financier
élabore un budget définitif en réalisant la
synthèse budgétaire constituée du budget de
trésorerie, du compte d'exploitation prévisionnel et du bilan
prévisionnel. Le tableau 9 de l'annexe I représente le compte
d'exploitation prévisionnel que nous pouvons proposer à la
société.
8. Deuxième réunion budgétaire
Le responsable financier convoque une deuxième
réunion pour publier le budget consolidé. Cette réunion
aura pour but de relever les incohérences budgétaires et de les
soumettre à l'assemblée afin qu'une solution soit trouvée.
9. La finalisation du budget
Après la deuxième réunion
budgétaire, le responsable financier finalise le budget prêt
à être soumis à la Direction générale.
10. Le contrôle du budget
Le responsable financier soumet le budget finalisé
à la Direction générale pour contrôle.
11. Le rapport d'activité
Rédaction d'un document complet qui servira de guide
pour les activités de l'année N+1.
12. La réunion du budget
Le budget définitif est décidé. Les
différents budgets, qui forment alors la liasse budgétaire sont
bien évidemment mensualisés, pour permettre de mettre en oeuvre
ensuite, pendant l'exercice le contrôle budgétaire.
Etablir son budget requiert donc une attention extrême
car son bon de roulement conditionne deux éléments clés de
la santé financière de l'entreprise : sa structure
financière et ses fonds propres, et sa situation de
trésorerie.
SECTION II : L'OUTIL MIS EN PLACE
Afin de mieux suivre les procédures
d'élaboration du budget, nous avons mis en place un outil qui sera
considéré comme un guide d'élaboration de budget dans les
années à venir : c'est le manuel de procédures
budgétaires que vous trouverez en annexe X.
La procédure s'applique à l'élaboration
du budget de la société ART 2000. Elle a pour but de
décrire les étapes de l'élaboration du budget.
La procédure d'élaboration du budget doit
commencer le 01 octobre au plus tard de l'exercice en cours et
s'achever le 30 décembre de l'exercice en cours au plus
tard. Elle est résumée comme suit :
Direction Générale :
ü Réunion préparatoire à
l'élaboration du budget
ü Demande des prévisions
ü Approbation du Directeur
ü Informations
Direction des services :
ü Expression des besoins annuels
ü Consolidation des budgets
ü Débat budgétaire
ü Elaboration du premier projet
ü Elaboration du budget final
CHAPITRE II : CONCEPTION ET MISE EN PLACE D'OUTILS DE
CONTROLE ET
D'EVALUATION SPECIFIQUE A LA
SOCIETE ART 2000
La gestion budgétaire se traduit par des informations
détaillées et exhaustives or la gestion d'une entreprise
nécessite des informations synthétiques et triées.
D'où le rôle des tableaux de bord et du reporting.
SECTION I : METHODOLOGIE
Une gestion budgétaire n'est efficace et rationnelle
que s'il lui ait adjoint un contrôle adapté et régulier.
Alors la gestion budgétaire de la société ART 2000, pour
être efficace, ne doit pas faillir à cette règle. C'est
pourquoi au cours de l'année, de préférence chaque mois,
les responsables opérationnels doivent se réunir sous la
supervision du responsable financier en vue de se pencher sur le fonctionnement
des activités. Chaque poste de dépenses et de recettes doit
être comparé avec la réalité comptable du compte
résultat, et chaque différence constatée avec la
prévision doit être analysée. Rechercher les raisons et
mener des actions correctives si ces derniers s'avèrent négatifs.
Les incidences de toute variation constatée peuvent être multiples
selon qu'il s'agit d'un poste de charges ou de produits. Il faut retenir qu'un
manque de recette ou un excédant de charge entraînera
systématiquement un déficit d'exploitation par rapport au budget,
avec une incidence négative sur la situation de trésorerie et,
parfois, sur la situation de fonds propres. Un contrôle efficace
nécessite la mise en place d'un tableau de bord budgétaire facile
à interpréter.
SECTION II : LES OUTILS MIS EN PLACE
Ø TABLEAU DE BORD BUDGETAIRE
La société ART 2000 doit mettre en place un
tableau de bord budgétaire. Ce tableau de bord doit être
constitué d'un ensemble d'indicateurs peu nombreux devant donner aux
responsables opérationnels une information significative destinée
au pilotage de leurs activités. Cet outil d'aide à la prise de
décision doit avoir des caractéristiques suivantes :
ü Réactif et adaptable
ü Focalisé sur l'essentiel, traduisant la
stratégie de la société
ü Langage opérationnel, compréhensible,
simple
ü Permettant d'identifier les actions correctives
ü Présenté sous forme financier et
graphique
Pour mettre en oeuvre le tableau de bord, la
société ART 2000 doit adopter la démarche suivante :
1. Identifier l'objectif à atteindre
2. Identifier les facteurs clés de succès
3. Déterminer les plans d'action qui répondent
aux questions Qui ? Quoi ? Quand ? Comment ?
Le tableau de bord doit aussi comporter trois
indicateurs :
ü Le résultat : mesure un
phénomène par ses résultats
ü Les moyens : mesure d'un phénomène
se fait par les moyens engagés
ü Le processus : le taux d'avancement
Ø LES PROCEDURES DE CONTROLE
ü Application de la procédure
La procédure doit s'appliquer pour l'enregistrement de
toutes les opérations comptables.
ü Règles de gestion
§ L'imputation comptable doit être
opérée sur une fiche d'imputation comptable (FIC) ;
§ Dans l'optique de reconstitution du chemin de
révision, la nature des pièces à imputer doit être
clairement définie ;
§ Le classement des pièces probantes devra
faciliter les contrôles des écritures saisies ;
§ Toutes les écritures sont appuyées par
les pièces qui auront servi à l'établissement du calcul du
montant constaté ou mieux par la copie de la pièce justificative
définitive (notamment pour les factures non parvenues).
ü Etapes de la procédure
Les étapes de la comptabilisation peuvent être
résumées comme suit :
§ La nature des pièces à imputer ;
§ Les informations constitutives de l'imputation
comptable ;
§ Le classement des pièces.
Toutes les procédures de contrôle que nous avons
relevé sont contenues dans un manuel en annexe XI.
v Mise en oeuvre des contrôles
ü Application de la procédure
La procédure est mise en oeuvre pour contrôler
les écritures enregistrées dans chaque journal comptable. Elle
est appliquée journal par journal.
ü Règles de gestion
§ La périodicité du contrôle des
écritures doit être impérativement
respectée ;
§ Les pièces justificatives doivent être
classées selon les modes définis lors des procédures
comptables. Cette option permet d'obtenir le chemin de révision le plus
facile et le plus direct entre les pièces et les restitutions
comptables ;
§ Toute erreur sera rectifiée par une
écriture de contre-passation ;
§ Le contrôle des écritures comptables
s'effectue par le responsable financier
ü Etapes de la procédure
Les étapes de la procédure peuvent se
résumées comme suit :
§ L'édition des journaux de saisie ;
§ Le contrôle des saisies.
v Les différents contrôles à
effectuer
1. Contrôle des écritures comptables
La procédure doit être déclenchée
à la fin de chaque trimestre civil en vue d'analyser, l'ensemble des
comptes et de permettre par la même occasion de respecter les
prescriptions du SYSCOHADA.
ü Règles de gestion
§ La période d'établissement des situations
comptables doit être arrêtée par la Direction et doit
être impérativement respectée par le département de
la comptabilité ;
§ A la fin de chaque trimestre, la situation comptable
doit être transmise conformément aux exigences du reporting.
Les étapes de la procédure se résument
comme suit :
§ L'analyse des comptes ;
§ La création des dossiers de situation ;
§ La transmission des documents pour le reporting.
La procédure a pour objet de s'assurer que :
§ les saisies sont vérifiées par le chef du
département comptabilité avant tout classement définitif
des pièces justificatives et les restitutions comptables afin de
fiabiliser le système d'information comptable ;
§ les contrôles effectués sont
matérialisés comme décrit ci-après afin de
renforcer leur valeur.
2. Contrôle des déclarations
La procédure a pour objet de s'assurer de la
cohérence entre la déclaration annuelle, les déclarations
mensuelles, et toutes les charges connexes comptabilisées.
3. Contrôle de la caisse
La procédure a pour objet de s'assurer de la
réconciliation entre le solde du compte de caisse et l'inventaire
physique des espèces présentes dans la caisse.
4. Clôture des journaux
La procédure a pour objet d'assurer une inscription
irréversible des enregistrements comptables dans les différents
journaux utilisés.
5. Situations comptables
La procédure a pour objet de s'assurer de l'analyse de
l'ensemble des comptes sur un trimestre.
Ø LE REPORTING
C'est communiquer sur des états d'activités en
fonction d'objectifs et de cibles préalablement fixées entre une
personne et son supérieur hiérarchique. Lorsque le reporting est
utilisé correctement, il permet au responsable de disposer d'une
précieuse vue d'ensemble de son activité, il est en fait surtout
destiné à "rendre compte" du travail effectué
auprès de la hiérarchie. Le reporting s'inscrit dans une longue
tradition du management par le contrôle.
ART 2000 doit utiliser le reporting comme l'un des outils de
suivi et d'évaluation des performances. Cet outil aura pour but de
rendre compte au Directeur, de la marche et de l'évolution des services.
Ce reporting doit avoir deux volets :
ü Comparer les réalisations par rapport aux
prévisions
ü Identifier les causes des écarts et
définir les actions correctives
Le reporting, dont le rôle dépasse la stricte
fonction de contrôle pour s'étendre à la mise à
disposition d'outils d'aide au pilotage de la performance, devra respecter les
principes suivants :
- cohérence avec l'organigramme ;
- rapidité d'élaboration et de
transmission ;
- Exception : pour faciliter la vérification par
le Directeur, un seuil de tolérance doit être fixé.
- Adaptation aux exigences formulées par la Direction
et au degré de précision souhaité par celle-ci ;
- Le respect des différents impératifs de
délais et de niveau de visibilité qu'elle souhaite maintenir sur
les activités ;
La procédure doit s'appliquer au reporting interne
à l'usage de la Direction en vue de lui assurer, une parfaite
connaissance :
- de la progression de son chiffre d'affaires ;
- de l'évolution des frais
généraux de fonctionnement;
- de la situation de trésorerie ;
Le tableau suivant représente le reporting que nous
pouvons proposer à la société ART 2000.
Tableau 7 : Reporting mensuel
Rubriques
|
An -1
|
Budget
|
Réalisation
(mois)
|
Ecart
(A)
|
Taux d'exécution (B)
|
. Achats
. Transport
. Services extérieurs A
. Services extérieurs B
. Impôts et Taxes
. Autres charges
. Charges du personnel
|
|
|
|
|
|
. Ventes (Locations)
. Ventes (Impressions)
. Ventes (Fabrication)
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
|
|
|
|
|
Source :
Résultat de nos recherches
A = budget - réalisations
B = réalisation / budget (%)
Ce reporting a une utilité dans le bon
déroulement du système budgétaire. Le gestionnaire utilise
le reporting comme guide pour prévenir d'éventuels
problèmes.
En vue de mieux suivre le fonctionnement du reporting, nous
avons élaboré un manuel de reporting que vous trouverez en annexe
XIII.
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
Les motivations d'ordre personnelles qui nous ont
poussées à faire ces recherches étaient de mettre à
la disposition de la société, des outils de prévision.
C'est dans cet objectif que nous avons élaboré
un questionnaire (annexe II) et soumis à ceux qui sont au coeur
même de la gestion budgétaire afin qu'ils nous donnent des
recettes d'une gestion budgétaire efficace et rationnelle. Ce
système budgétaire proposé est donc le fruit de ce guide
d'entretien que nous avons soumis aux professionnels de la gestion
budgétaire. C'est le dépouillement de ce guide qui nous a permis
d'élaborer le système adapté à ART 2000. Notre
objectif était de savoir : Qui élabore le budget ?
Comment élaborer un budget ? Quand commence le processus
d'élaboration d'un budget ? Qui sont les acteurs ? Quels sont
les budgets qu'il faut à ART 2000 ? Quel type de système
budgétaire qu'il faut ? Comment rendre le budget efficace ?
Quels sont les outils de contrôle ?
Toutes ces questions nous ont permis d'élaborer le
guide d'entretien qui a abouti au model de procédures budgétaires
que nous avons proposé. Nous espérons que les dirigeants en
feront bon usage en vue de pérenniser les activités de la
société.
Afin de rendre plus efficaces les procédures de la
gestion budgétaire que nous avons élaboré, nous
recommandons aux les dirigeants et surtout au coordonateur de s'inspirer de
l'expérience de certaines PME qui pratiquent déjà la
gestion budgétaire au moment mises en place du système
budgétaire de la société ART 2000.
REPONSES AUX QUESTIONS DE LA PROBLEMATIQUE ET
VERIFICATION DES HYPOTHESES
I. Réponses aux questions de la
problématique
Q1 : Existe-t-il une gestion budgétaire
à ART 2000 ?
Après analyse du fonctionnement de la
société ART 2000, nous avons constaté qu'il n'existe pas
de système budgétaire régissant les activités
quotidiennes de l'entreprise. En un mot, la société fonctionne
sans prévision.
Q2 : Si non peut-on mettre en place une gestion
budgétaire performante ?
Il n'est jamais tard pour mieux faire. La
société ART 2000 est une entreprise qui a beaucoup de
potentialités. Elle a des capacités même d'être
leader dans le domaine de la publicité et de la décoration si les
dirigeants accordent une place importante à la gestion
budgétaire. Alors nous pouvons mettre en place un système
budgétaire performant permettant à ART 2000 non seulement
d'anticiper sur le futur mais aussi de maitriser les coûts de ses
activités.
Q3 : Quelles sont les normes à respecter
pour que les procédures budgétaires soient performantes ?
Pour qu'une gestion budgétaire soit performante, il
faut :
ü Qu'elle soit bien connue, accepté et compris de
tous.
ü Qu'elle respecte tous les principes de la gestion
budgétaire.
ü Qu'elle soit en conformité avec les grandes
lignes stratégiques de l'entreprise et l'environnement actuel.
ü Une implication totale de tous les acteurs
ü Qu'elle soit suivie d'un contrôle objectif
Q4 : Si la gestion budgétaire n'est pas
exercée de manière rationnelle, quels peuvent être les
inconvénients et comment peut-on y remédier ?
Un système budgétaire qui n'est pas
exercé de manière rationnelle peut avoir un impact
négatif sur les activités de l'entreprise à
savoir :
ü L'ignorance des coûts réels des travaux
effectués
ü La fraude et les détournements
ü Les surfacturations
ü Les surprises dues aux conjonctures
ü Le risque de déviation de ses options
stratégiques
Pour que le système soit exercé de
manière rationnelle, il faut qu'il soit connu et compris de tous. Le
système doit être conçu de sorte que tout le monde se sente
impliquer et motiver à l'appliquer. D'où la
nécessité des centre de responsabilité.
II. Vérification des hypothèses
H1 - la gestion budgétaire exercée de
manière rationnelle peut accroître la performance
économique de la société ART 2000.
La gestion budgétaire exercée de manière
rationnelle peut effectivement accroitre la performance économique de
la société ART 2000 dans la mesure où le système
empêche de faire du gaspillage, il permet de fixer un prix de vente
convenable (qui prend en compte le coût total des travaux) et le volet
analyse des écarts permet de détecter les insuffisances et de
prendre des décisions pour améliorer le système.
Il faut retenir qu'un manque de recette ou un excédant
de charge entraînera systématiquement un déficit
d'exploitation par rapport au budget, avec une incidence négative sur la
situation de trésorerie et, parfois, sur la situation de fonds
propres.
Etablir son budget requiert donc une attention extrême
car son bon de roulement conditionne deux éléments clés de
la santé financière de l'entreprise : sa structure
financière et ses fonds propres, et sa situation de
trésorerie.
En effet, l'incidence du résultat, qu'il s'agisse d'un
excédent ou d'un déficit, revêt une importance
particulière pour l'autonomie financière de l'entreprise.
H2 - La gestion budgétaire performante permet
à ART 2000 de maitriser les coûts de ses
activités.
La gestion budgétaire performante permet à ART
2000 de maitriser les coûts de ses activités parce que nous avons
constaté que c'est un outil non seulement d'aide à la prise de
décision mais aussi permet de planifier les entrées et sorties de
fonds.
H3 - une bonne gestion budgétaire place les
dirigeants en position favorable pour anticiper les opportunités
Une bonne gestion budgétaire place les dirigeants en
position favorable pour anticiper les opportunités car elle permet aux
dirigeants d'avoir une vision claire de l'avenir de la société et
de prendre des décisions dans le même
sens afin de prévoir les
actions à mener dans le futur.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivé au terme de notre travail
intitulé Mise en place d'une gestion budgétaire dans une
PME : cas de la société ART 2000. Toute entreprise,
soucieuse de son devenir est sensé s'interroger :
où vais-je aller, avec quels moyens,
comment et quand arriver ? La gestion
budgétaire est l'outil idéal pour répondre à toutes
ces questions. C'est en cela que notre travail consistait à savoir si
ART 2000 utilise la gestion budgétaire comme outil de pilotage de ses
activités. Si ce n'est pas le cas, notre mission était de
sensibiliser les dirigeants à mettre en place cet outil indispensable
pour une entreprise qui veut atteindre ces objectifs.
Durant notre étude nous avons sélectionné
sept (7) PME et nous leur avons soumis notre guide d'entretien. Les
responsables des sept entreprises approchées ont affirmé qu'ils
n'ont pas de système budgétaire. Nous avons constaté
qu'à l'instar de la société ART 2000, la plupart des PME
en Côte d'Ivoire, n'accordent pas assez d'importance à la gestion
budgétaire. C'est pourquoi l'expérience de vie moyenne des PME en
Côte d'Ivoire est très réduite (1 à 3 ans). Les PME
sont très désorganisées. Elles ne disposent guère
d'outils de gestion et de planification. Nous avons donc proposé des
procédures d'élaboration des budgets, un model de tableaux de
bord budgétaires et nous avons montré les avantages de la mise en
place de la gestion budgétaire dans les PME.
L'oeuvre humaine étant indubitablement entachée
d'erreurs, notre travail ne déroge aucunement à ce principe
universel et naturel des choses. Ainsi, nous restons largement ouvert à
vos critiques et suggestions.
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
· ALAZARD Claude et SEPARI Sabine
« DECF n°7 : Contrôle de
gestion » Editeur : Dunod, Paris, 2005
· Benaïem Josette, Jean-Jacques Benaïem, Jack
Tuszynski Broché « Gestion budgétaire et
analyse de la performance », BTS CGO 2e
année, Editeur : Fontaine Picard, Paris, 2007
· Doriath Brigitte - Goujet Christian
« Gestion prévisionnelle et mesure de la
performance » (processus 3), collection BTSCGO
Editeur : Dunod, Paris, 2007
· Forget Jack « Gestion
budgétaire : prévoir et contrôler les activités
de l'entreprise », collection les mémentos finance,
Editions d'organisations, Paris, 2005
· Horngren Charles, Bhimani Alnoor, Srikant Datar, Foster
George, « Contrôle de gestion et gestion
budgétaire », collection : Nouveaux Horizons
(3ème édition), Editeur : Pearson Education,
Paris 2006
· Vandermoere Francis - Vandermoere Michel
« Prévision et gestion budgétaire »
(processus 8), Collection Comptabilité et gestion des
organisations Édition Casteilla, Montigny-le-Bretonneux (Yvelines),
2003
· VOYER Pierre « Tableaux de bord de
gestion et indicateurs de performance», 2ème
édition Presses de l'Université de Québec,
Montréal, 1999
· WATHELET Jean Claude
« Budget, comptabilité et
contrôle externe des collectivités territoriales : essai
prospectif », collection : finances
publiques, Editeur : l'Harmattan Paris 2000
2. MEMOIRES ET THESES
· Yao Célestin / SANOGO Soulemana Mémoire
de fin de cycle - MBA Audit et Contrôle de Gestion, 2006 - ESG Paris
3. SITES INTERNET
ü www.Wikipedia.org :
consulté le 15 Avril 2010
ü
www.memoireonline.com :
consulté le 20 Mars 2010
ü
www.oboulo.com consulté le
20 Mars 2010
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU 1 : Répartition des
Employés de la société ART 2000 ...............28
TABLEAU 2 : Les soldes significatifs de
gestion (en francs CFA) ..............38
TABLEAU 3 : Fiche de recueil des besoins
(destinée au
responsable commercial) ..............................53
TABLEAU 4 : Fiche de recueil des
besoins
(destinée au
responsable technique) .................................54
TABLEAU 5 : Fiche de recueil des besoins
(destinée au
responsable financier) .................................55
TABLEAU 6 : Les responsables qui
interviennent dans l'élaboration
des différents budgets de la
société ART 2000 ....................55
TABLEAU 7 : Reporting mensuel
...................................................66
LISTE DES SCHEMAS
SCHEMA 1 : Les outils de pilotage
..................................................11
SCHEMA 2 : La gestion budgétaire
..................................................14
SCHEMA 3 : L'articulation des
différents budgets ................................18
SCHEMA 4 : L'organigramme de la
société ART 2000 .............................33
LISTE DES FIGURES
FIGURE 1 : Les secteurs de l'effectif de
la société ART 2000 ..................28
FIGURE 2 : Courbes représentants
les activités mensuelles
de la société ART 2000 en
2009 ........................................37
FIGURE 3 : Courbe représentant le
résultat d'exploitation
de la société ART 2000 en
2009 .......................................38
LISTE DES HISTOGRAMMES
HISTOGRAMME 1 : Evolution du CA par
activité
(en millions de Francs
CFA) ...............................36
HISTOGRAMME 2 : Evolution du CA Total
(en millions de francs CFA) ...37
ANNEXES
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE I : Fiche d'identification et de renseignements
divers .................78
ANNEXE II : Compte d'exploitation prévisionnel
..................................79
ANNEXE III: Notre guide d'entretien
................................................81
ANNEXE IV : a/ Personnes ayant répondu au guide
d'entretien ..................87
ANNEXE IV : b/ PME visitées
........................................................87
ANNEXE V : Tableaux des budgets de vente, achat et
investissements .........88
ANNEXE VI : Tableau du budget de trésorerie
.....................................89
ANNEXE VII : Reporting de gestion des panneaux
................................90
ANNEXE VIII : Tableau de bord de gestion des fabrications
.....................91
ANNEXE IX: Tableau de bord de gestion des taxes
.................................92
ANNEXE X : Manuel de procédures budgétaires
....................................93
ANNEXE XI : Manuel de procédures de contrôle
...................................95
ANNEXE XII : Manuel de procédures de reporting
.................................97
ANNEXE XIII : Les différentes activités de
la société ART 2000 ................99
ANNEXE XII : Facture de vente (LOCATION DE PANNEAUX)
.............100
ANNEXE I : Fiche d'identification et de
renseignements divers
ANNEXE II : Compte de résultat
prévisionnel
COMPTE DE RESULTAT PREVISIONNEL PROPOSE A LA SOCIETE
ART 2000
|
|
|
COMPTES
|
INTITULE
|
MONTANTS
|
SOLDE
|
|
|
702;703;704
|
Vente de produits fabriqués
|
|
|
|
|
705;706
|
Travaux, service vendus
|
|
|
|
|
73
|
Production stockée
|
|
|
|
|
72
|
Production immobilisée
|
|
|
|
|
602
|
Achat de matières premières et fournitures
liées
|
|
|
|
|
6032
|
Variation de stocks
|
|
|
|
|
1322
|
Marges brut sur Matières
|
|
0
|
|
|
1321
|
Marges brut sur Marchandises
|
0
|
|
|
|
1322
|
Marges brut sur Matières
|
0
|
|
|
|
707
|
Produits accessoires
|
|
|
|
|
71
|
subventions d'exploitation
|
|
|
|
|
75
|
Autres produits
|
|
|
|
|
604;605;608
|
Achats stockés et autres achats
|
|
|
|
|
6033
|
Variation de stocks
|
|
|
|
|
61
|
Transports
|
|
|
|
|
62;63
|
Services extérieurs
|
|
|
|
|
64
|
Impôts et taxes
|
|
|
|
|
65
|
Autres charges
|
|
|
|
|
133
|
Valeur ajoutée
|
|
0
|
|
|
133
|
Valeur ajoutée
|
0
|
|
|
|
66
|
Charges du personnel
|
|
|
|
|
134
|
Excédent Brut d'Exploitation
|
|
0
|
|
|
134
|
Excédent Brut d'Exploitation
|
0
|
|
|
|
791;798
|
Reprise de provisions et amortissements
|
|
|
|
|
781
|
Transferts de charges
|
|
|
|
|
681;691
|
Dotations aux amortissements et provisions
|
|
|
|
|
135
|
Résultat d'exploitation
|
|
0
|
|
|
77 (sauf 776)
|
Revenus financiers
|
|
|
|
|
776
|
Gains de charge
|
|
|
|
|
797
|
Reprises de provisions
|
|
|
|
|
787
|
Transferts de charges
|
|
|
|
|
67 sauf 676)
|
Frais financiers
|
|
|
|
|
676
|
Pertes de charge
|
|
|
|
|
687;697
|
Dotations aux amortissements et provisions
|
|
|
|
|
136
|
Résultat financier
|
|
0
|
|
|
135
|
Résultat d'exploitation
|
0
|
|
|
|
136
|
Résultat financier
|
0
|
|
|
|
137
|
Résultat des activités
ordinaires
|
|
0
|
|
|
82
|
Produits des cessions d'immobilisations
|
|
|
|
|
84 (sauf 848); 88
|
Produits H.A.O
|
|
|
|
|
848
|
Transferts de charges
|
|
|
|
|
86
|
Reprises H.A.O
|
|
|
|
|
81
|
Valeurs comptables des cessions d'immobilisation
|
|
|
|
|
83
|
Charges H.A.O.
|
|
|
|
|
85
|
Dotations aux amortissements et provisions
|
|
|
|
|
138
|
Résultat Hors Activités
Ordinaires
|
|
0
|
|
|
137
|
Résultat des activités ordinaires
|
0
|
|
|
|
138
|
Résultat Hors Activités Ordinaires
|
0
|
|
|
|
87
|
Participation des travailleurs
|
|
|
|
|
89
|
Impôts sur le résultat
|
|
|
|
|
131 ou 139
|
Résultat net (bénéfice ou
perte)
|
|
0
|
|
|
|
Source :
résultat de nos recherches
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ANNEXE III : guide d'entretien
GUIDE D'ENTRETIEN
I. LA PLANIFICATION STRATEGIQUE
1. Quelle est le statut juridique de votre
entreprise ?
S.A SARL
Autre
2. Quel poste occupez-vous dans cette entreprise ?
3. Comment se prennent les grandes
décisions stratégiques ?
4. Les décisions stratégiques sont-elles
adaptées à l'environnement ?
5. Existe-t-il un manuel de procédure de
gestion ?
Oui
Non Pourquoi ?
6. Quel est le nombre du personnel de votre
entreprise ?
II. LE SYSTEME BUDGETAIRE
1. Existe-t-il un système de gestion budgétaire
dans votre entreprise ?
Oui Non
Si oui, décrivez nous le processus d'élaboration
des budgets ?
2. Quand commence le processus d'élaboration des
budgets
3. Y a-t-il un lien entre vos plans stratégiques et
votre système budgétaire ?
Oui
non pourquoi ?
4. Révisez-vous vos prévisions souvent au cours
d'année d'exécution ?
Oui non
Pourquoi ?
5. Quelle importance accordez-vous à la gestion
budgétaire ?
Très important
Moins important
Pas important
Autre
6. Quel sont les différents budgets
utilisez-vous ?
Budget de trésorerie
Budget de vente
Budget des approvisionnements
Budget des frais généraux
Budget des achats
Budget des investissements
Autres
7. Qui intervient dans l'élaboration de ces
différents budgets ?
Budget de trésorerie
Budget de vente
Budget des approvisionnements
Budget des frais généraux
Budget des achats
Budget des investissements
Autres
8. Qui est le coordonnateur ?
9. Dans le processus d'élaboration du budget,
demande-t-on l'avis des exécutants ?
Oui Non
Pourquoi ?
III. LE CONTROLE
1. Existe-t-il un département ou service de
contrôle du budget ?
Oui Non
2. Existe-t-il un système de suivi de budget
(prévision/réalisation) ?
Oui Non
pourquoi ?
Si oui
- Mensuel
- Trimestriel
- Annuel
- En cas de besoin
3. Existe-t-il des tableaux de bord de gestion ?
Oui Non
4. Existe-t-il des tableaux de bord
budgétaires ?
Oui non
Si oui quel est leur rôle ?
5. Pouvez-vous nous présenter un model de tableau de
bord budgétaire ?
Oui non
pourquoi ?
Si oui lequel
6. Y a-t-il dépenses hors budget ?
Oui Non
Si oui quelle leur importance relative ?
< 5%
5 à 20%
20 A 50%
7. Etes-vous satisfaits ?
De la procédure budgétaire
Oui non
Du budget
Oui non
Du contrôle
Oui non
8. Quelles sont les difficultés que vous rencontrer
dans le processus budgétaire ?
9. Avez-vous des propositions sur le système
budgétaire de votre entreprise ?
Oui Non
Pourquoi ?
10. A votre avis la gestion budgétaire est elle
nécessaire quelque soit la taille de l'entreprise ?
Oui non
Pourquoi ?
11. Quel est votre avis sur l'exercice de la gestion
budgétaire dans les PME en Côte d'Ivoire ?
12. Quelles solutions préconisez-vous ?
Nom et prénoms :
Entreprise :
Contact :
ANNEXE IV : Personnes ayant répondu au
guide d'entretien et PME visitées
a. PERSONNES AYANT REPONDU AU GUIDE
D'ENTRETIEN
Nom et prénoms
|
Société
|
Fonction
|
Contacts
|
KANGA Patrice
|
CAISSE D'EPARGNE
|
Responsable du budget et de la comptabilité centrale
|
Cel : 02.09.80.80
|
N'GANZA Casimir
|
Société des Palaces de Cocody (SDPC)
|
Contrôleur de gestion
|
Cel : 05.99.34.34
|
LASSANA Fongbé
|
Société Ivoirienne de Banque
|
Contrôleur budgétaire
|
Cel : 01 04 26 43
|
ZAOULI Alain
|
Société des Palaces de Cocody (SDPC)
|
Directeur Administratif et Financier
|
Tel : 22 40 80 00
|
AMANGOUA Ehoussou Serge
|
PETROCI
|
Ex Responsable du budget
|
|
b. LES PME VISITEES
ENTREPRISES
|
CONTACT
|
CIBLE
|
Tel. : 22 44 38 26
|
INTERFACE
|
Tel. : 22 42 47 24
|
MADINGO
|
Tel. : 22 44 33 59
|
MEDIA DATA
|
Tel. : 22 47 78 78
|
MEDIATICS
|
Tel. : 22 41 39 64
|
MEDIAWAYS
|
Tel. : 22 43 76 27
|
VISUEL CONSEPT
|
Tel. : 21 25 17 93
|
ANNEXE V : Tableaux des budgets de vente, achat et
investissements
Tab. 8 : Tableau du budget des ventes
Eléments
|
janvier
|
février
|
mars
|
...............
|
décembre
|
Total
|
Programme de ventes
X
Prix de vent (HT)
|
|
|
|
|
|
|
Budget des ventes HT
+
TVA
|
|
|
|
|
|
|
Budget des ventes TTC
|
|
|
|
|
|
|
Tab. 9 : Tableau du budget des achats
Eléments
|
janvier
|
février
|
mars
|
...............
|
décembre
|
Total
|
Programme des achats
X
Prix d'achat (HT)
|
|
|
|
|
|
|
Budget des achats HT
+
TVA/achats
|
|
|
|
|
|
|
Budget des achats TTC
|
|
|
|
|
|
|
Tab. 10 : Tableau du budget des
investissements
Intitulée
|
janvier
|
février
|
mars
|
..........
|
décembre
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
|
Budget des investissements TTC
|
|
|
|
|
|
|
Source :
Dépouillement de notre guide d'entretien
ANNEXE VII : Reporting de gestion des panneaux
ANNEXE VIII : Reporting de gestion des fabrications
ANNEXE IX : Reporting de gestion des taxes
ANNEXE X : Manuel de procédures
budgétaires
Manuel des
Procédures
|
1. PROCEDURES D'ELABORATION DU BUDGET
|
Réf
|
1 0 1
|
0. Présentation
|
Version
|
01
|
1. Principes Généraux
|
Date
|
16/09/2011
|
Page
|
1/2
|
Intervenants
|
Tâches
|
|
|
1. Réunion préparatoire à
l'élaboration du budget
|
LE Directeur
|
Dès le 01 octobre au plus tard de
l'exercice en cours, le Directeur :
§ invite les Responsables de services à une
réunion préparatoire à l'élaboration du budget
annuel.
La réunion précise les objectifs à
atteindre.
|
|
2. Demande des prévisions
|
LE RF
|
Une semaine au plus tard le 08 octobre
après la réunion préparatoire à
l'élaboration du budget annuel,
le Responsable Financier :
§ adresse une correspondance de la Direction aux :
Responsables de services les invitant à lui communiquer les
prévisions sur les postes budgétaires les concernant en vue de
l'élaboration du budget général.
transmet le courrier au Directeur pour signature.
|
Manuel des
Procédures
|
1. PROCEDURES D'ELABORATION DU BUDGET
|
Réf
|
1 0 1
|
0. Présentation
|
Version
|
01
|
1. Principes Généraux
|
Date
|
16/09/2011
|
Page
|
2/2
|
Intervenants
|
Tâches
|
|
|
|
3. Débat
budgétaire et consolidation des budgets
|
|
3.1 Consolidation des
budgets
|
LE RF
|
§ reçoit les besoins des différents
Responsables de service le 15 novembre au plus tard;
§ contrôle et élabore une première
consolidation en distinguant les charges de structures, programme de
vente, les charges de production et d'investissement;
§ compare les prévisions établies avec celles
des années précédentes ;
|
|
3.2 Débat budgétaire
|
LE RF
|
§ convoque une réunion élargie à tous
les Responsables de service pour apprécier et finaliser les
prévisions le 15 novembre;
NB : Lors de la
réunion, des suggestions, propositions, amendements peuvent être
apportés dans le souci d'améliorer les prévisions et de
respecter les objectifs fixés par la Direction ;
§ transmet du budget final à la Direction le
15 décembre de l'exercice en cours
|
|
Approbation information du Directeur
|
Directeur
|
Dès la réception du Budget final, Le
Directeur contrôle et valide le Budget en collaboration avec le
Conseiller. Il communique les détails du budget aux différents
Responsables au plus tard le 30 décembre pour assurer
la bonne exécution.
|
ANNEXE XI : Manuel procédures de contrôle
Manuel des
Procédures
|
0. PROCEDURES DE CONTROLE ET DE REPORTING
|
Réf
|
1 1 1 1
|
1. Procédure de contrôle
|
Version
|
01
|
1. Le contrôle des écritures
comptables
|
Date
|
16/09/2011
|
Page
|
1/2
|
1. Comptabilisation
|
Intervenant
|
Tâches
|
|
1. Nature des pièces à
imputer
|
LE COMPTABLE
|
§ effectue les imputations comptables sur une FIC
au vue de :
- l'original des pièces justificatives d'origine
externe ;
- l'exemplaire conservé de toute pièce
justificative d'origine interne ;
- une copie déchargée par le
bénéficiaire pour les pièces justificatives internes
émises en un seul exemplaire ;
- de la pièce d'inventaire pour les opérations
d'inventaire (régularisations).
NB : Ce principe vaut
notamment pour les moyens de paiement émis qui devront être
déchargés par le bénéficiaire (copie des
chèques, bon de caisse). Les références du paiement seront
portées sur la facture ou pièce justificative, mise en paiement.
Les factures sont classées dans le dossier du tiers concerné,
tandis que la copie du moyen de paiement est conservée dans le classeur
des pièces justifiant les mouvements de trésorerie.
|
|
2. Informations constitutives de l'imputation
comptable
|
LE COMPTABLE
|
L'imputation comptable à porter sur chaque pièce
à saisir comporte les informations suivantes :
- le code du journal de saisie ;
- le compte à débiter et le montant ;
- le compte à créditer et le montant ;
- le libellé comptable de l'opération ;
- les références de la pièce ;
- le code analytique si besoin.
Après la saisie informatique, le comptable portera sur
la pièce les informations suivantes :
- le cachet ou la mention saisie ;
le numéro de saisie informatique.
|
Manuel des
Procédures
|
1. PROCEDURES DE CONTROLE ET DE REPORTING
|
Réf
|
1 1 2
|
1. Procédure de contrôle
|
Version
|
01
|
2. Le contrôle des écritures
comptables
|
Date
|
16/09/2011
|
Page
|
2/2
|
Intervenant
|
Tâches
|
|
1. L'analyse des comptes
|
le comptable
fournisseurs
|
Les travaux d'analyse de comptes sont préparés
sur la base d'une balance donnée de la période, des grands livres
de la période.
Le comptable fournisseurs :
§ vérifie que toutes les écritures sont
appuyées par une pièce justificative classée en
application des procédures internes d'archivage, et
réciproquement ;
§ identifie les corrections nécessaires ;
§ s'assure que les lettrages sont correctement
effectués ;
§ vérifie que le solde comptable est le reflet de la
situation patrimoniale au moment du contrôle ;
§ matérialise l'analyse du compte sur une fiche
d'analyse datée et visée ;
§ classe dans un dossier spécifique du trimestre, la
balance, le grand livre provisoire, ainsi que les analyses de comptes
analysés ;
§ transmet le dossier confectionné au chef du
Département comptabilité pour approbation.
|
§
|
2. La création des dossiers de situation
|
RF
|
§ reçoit Les dossiers spécifiques
élaborés par le comptable ;
§ établit le dossier de la situation comptable
provisoire composé :
- de la balance générale des comptes ;
- du grand livre Provisoire ;
- des analyses de comptes ;
- l'intègre aux rapports de reporting de fin de
trimestre.
|
|
ANNEXE XII : Manuel procédures de reporting
Manuel des
Procédures
|
1. PROCEDURES DE CONTROLE ET DE REPORTING
|
Réf
|
1 2 2
|
2. Procédure de reporting
|
Version
|
01
|
1. Elaboration des documents du Reporting
|
Date
|
16/09/2011
|
Page
|
2/2
|
Intervenants
|
Tâches
|
|
|
1. Le reporting mensuel
|
LE RESPONSABLE TECHNIQUE
|
a. Le rapport d'activité
|
§ élabore une synthèse par
activité ;
§ rédige une analyse comparative prévisions /
réalisations ;
transmet la synthèse au DAF.
|
LE RESPONSABLE COMMERCIAL ET MARKETING
|
b. Le rapport commercial
|
§ reçoit, des commerciaux, les rapports mensuels de
vente des différents produits ;
§ élabore une synthèse par produit ;
§ rédige une analyse comparative prévisions /
réalisations ;
transmet la synthèse au DAF
|
|
C. LE RAPPORT FINANCIER ET
COMPTABLE
|
LE DAF
|
§ reçoit du comptable fournisseurs, le niveau de
charge mensuel et une analyse comparative par rapport au mois
précédent ;
§ reçoit du comptable clients :
- le niveau de trésorerie (dépenses et recettes)
mensuel ;
- une synthèse sur le niveau d'exécution du
budget ;
§ élabore une synthèse des documents
reçus;
|
2. LE REPORTING DU CONTRÔLE DE
GESTION
|
LE DAF
|
§ élabore une synthèse sur les missions de
contrôle mise en oeuvre au cours du mois en insistant sur
l'évaluation du contrôle interne ;
§ élabore une synthèse
sur l'évolution des indicateurs de performance ;
§ élabore une synthèse définitive sur
la gestion de la société
§ transmet la synthèse définitive au
directeur.
|
§
|
4. LA VALIDATION DU REPORTING
|
LE DIRECTEUR
|
Dès la réception du Reporting-Ressources, le
Directeur :
§ en déduit les directives de gestion des mois
à venir ;
|
ANNEXE XIII : Les différentes
activités de la société ART 2000
E Un Infographiste veille à l'impression d'un visuel
sur une bâche dans la salle de création de la
société ART 2000
E Un Technicien -Chaudronnier débute le processus de
fabrication d'un support (panneau) publicitaire dans l'atelier de production de
la société ART 2000.
E Un Afficheur pose un visuel « dos bleu »
sur un panneau de la société ART 2000 à la riviera 3
près du Lycée français.
Photo fabrication d'un support publicitaire
|
Photo d'affichage sur un panneau publicitaire 12 m²
|
ANNEXE XIV : Facture de vente (LOCATION DE PANNEAUX)
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE
..............................................................................I
AVANT PROPOS
.......................................................................II
DEDICACE
...............................................................................III
REMERCIEMENT
.....................................................................IV
LEXIQUE
.................................................................................V
LISTE DES ABREVIATIONS
......................................................VII
INTRODUCTION GENERALE
......................................................................1
I. PRESENTATION DU SUJET
.................................................1
II. JUSTIFICATION DU CHOIX DU THEME
..................................2
III. PROBLEMATIQUE
.....................................................................2
IV. HYPOTHESES
........................................................................3
V. OBJECTIFS
........................................................................4
VI. APPROCHE METHODOLOGIQUE
...........................................4
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU CADRE
THEORIQUE
DE LA
GESTION BUDGETAIRE ....................7
Introduction de la première partie
................................................8
CHAPITRE I : Approche théorique sur la
notion de la gestion budgétaire........9
SECTION I : Positionnement de la gestion
budgétaire .........................9
1.1.1 Le contrôle de gestion
.........................................................9
1.1.1.1 La comptabilité
analytique.................................................9
1.1.1.2 le tableau de bord de gestion
...........................................10
1.1.1.3 la gestion prévisionnelle
.................................................10
a. la planification
............................................................12
b. La gestion budgétaire
...................................................13
SECTION II : concept de la gestion
budgétaire ...................................13
1.2.1 Définition de la gestion budgétaire
.....................................13
1.2.2 Les différentes phases de la gestion
budgétaire ....................14
CHAPITRE II : Le processus de
budgétisation....................................15
2.1 Définition ............
...........................................................15
2.2 Conception et typologie des budgets
........................................16
2.3 L'élaboration des budgets
...................................................16
2.4 Articulation des différents budgets
.......................................17
CHAPITRE III : Le contrôle
budgétaire ..........................................19
3.1 Définition
.......................................................................19
3.2 Différentes étapes du contrôle
budgétaire .................................20
3.3 Conditions d'efficacité du contrôle
budgétaire ...........................21
3.4 Les modalités du contrôle
budgétaire : analyse des écarts ...............23
Conclusion de la première partie
......................................................24
DEUXIEME PARTIE :
DIAGNOSTIC DU SYSTEME BUDGETAIRE DE
LA SOCIETE ART
2000 ..................................25
Introduction de la deuxième partie
.............................................26
CHAPITRE I : Présentation de la
société ART 2000 ............................27
1.1 Description de la société ART 2000
......................................27
1.1.1 Le système d'organisation
........................................28
1.1.2 Le système de
production.........................................34
1.1.3 Le contrôle
interne.................................................39
1.1.4 Le système
d'information........................................41
1.1.5 Le système de communication interne
..........................42
CHAPITRE II : Diagnostic du contrôle
de gestion ..............................43
SECTION I : LA Présentation du
contrôle de gestion ..........................43
2.1.1 La présentation des facteurs clés de
succès .....................43
2.1.2 La présentation des options stratégiques
........................44
2.1.3 La présentation de la comptabilité
analytique .................45
2.1.4 La présentation du système
budgétaire ........................45
2.1.5 La présentation du contrôle des
réalisations ..................46
SECTION II : Les critiques du système de
contrôle de gestion .............. 47
2.2.1 Les forces du système de contrôle de
gestion .................47
2.2.2 Les faiblesses du système de contrôle de
gestion .............47
Conclusion de la deuxième partie
.................................................48
TROISIEME PARTIE :
RECOMMANDATIONS ET PROPOSITIONS
FAITES A LA
SOCIETE ART 2000 ...................49
Introduction de la troisième partie
.............................................50
CHAPITRE I : Conception et mise en place d'une
gestion budgétaire
spécifique à
la société ART 2000
..........................................51
SECTION I : Méthodologie
......................................................51
SECTION II : L'outil mis en place
............................................57
CHAPITRE II : Conception et mise en place d'outils de
contrôle et d'évaluation
spécifique
à la société ART
2000..................................59
SECTION I : Méthodologie
.......................................................59
SECTION II : Les outils mis en place
.........................................60
Conclusion de la troisième partie
......................................................67
Réponse aux hypothèses et à la
problématique ......................................68
CONCLUSION GENERALE
........................................................71
BIBLIOGRAPHIE
.....................................................................72
LISTE DES TABLEAUX ET SCHEMAS
........................................74
LISTE DES FIGURES ET HISTOGRAMMES
..................................75
LISTE DES ANNEXES
...............................................................77
TABLE DES MATIERES
..........................................................101
* 1 Ligne budgétaire,
budget alloué pour un organisme
* 2 Ardoin J. L., Michel D.,
Schmidt J., Le contrôle de gestion. Publi-Union, 1986
* 3 Gervais M., Contrôle
de gestion et planification de l'entreprise, Economica, 1990
|