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La contribution de la banque populaire du Rwanda s.a au développement socio-économique du milieu rural. Branche de Musanze, sous branche de Remera

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par Samson NKUNZWENABAKE
Insitut d'enseignement supérieur de Ruhengeri - A0 2010
  

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

La création des institutions de micro finance fait partie de la politique du Gouvernement rwandais à la réduction de la pauvreté. La seule solution à ce problème est le renforcement des institutions financières décentralisées jusqu'à la population rurale à bas revenu. C'est dans ce cadre que la Banque Populaire du Rwanda S.A a été renforcée en vue de résoudre les problèmes de la population rurale qui ne bénéficie pas du financement des autres banques commerciales et de contribuer au développement socio-économique de cette population.

1. PROBLÉMATIQUE

Le Rwanda est un pays pauvre et essentiellement rural. D'après le Fond International de Développement (FIDA), la pauvreté touche 51.2% de la population totale dont 70% de ruraux. Selon les données les plus récentes, 94% des rwandais vivent dans la campagne, où le PIB par habitant ne dépasse pas 100 dollars par an, contre 230 dollars par habitant au niveau national.1(*)

Le Rwanda est l'un des pays surpeuplés du continent africain avec un taux de croissance démographique annuel de 3.4% et une densité moyenne de 322 habitants/km2.2(*)

Sa structure démographique actuelle se caractérise par la population du monde rural en nombre élevé représentant 94% de l'effectif total de sa population.3(*)

La pauvreté au Rwanda est d'abord et avant tout rurale. La population de ces zones étant 3 fois plus affectée que celle des milieux urbains. Cette proportion si importante est le résultat de plusieurs facteurs dont principalement la dépendance de la population rwandaise à l'agriculture4(*).

Selon l'enquête du Programme National de la Réduction de la Pauvreté (P.N.R.P) sur les conditions de vie, le Rwanda est un pays où la population est à prédominance rurale (94%), où plus de 90% de la population vit de l'agriculture, dont la famille ne parvient pas à satisfaire tous ses besoins suite au nombre élevé des membres qui la composent.

Cette population est démunie et n'a pas de garantie matérielle. C'est l'une des raisons qui fait que les grandes banques commerciales ne font pas confiance en elle car, les banquiers ne prêtent qu'aux personnes qui ont des moyens. Il n'y a que les banques populaires et les micro finances qui essaient de financer les agriculteurs bien qu'elles ne répondent vraiment pas aux besoins de la grande majorité de la population car les conditions d'octroi de crédit exigent de garanties matérielles (pour le crédit individuel) et sont semblables à celles des autres banques.

La pauvreté est l'un des problèmes les plus inquiétants pour les autorités du Rwanda. Selon le dernier recensement général de la population effectué en l'an 2002, il a été constaté que 60% de la population rwandaise vit en dessous du seuil de la pauvreté.

Ce taux est élevé face à l'objectif de la vision 2020 celui de réduire ce taux de 60% à moins de 25% et d'accroître le revenu par habitant actuellement de 250$ à plus de 1000$ d'ici 2020.

En comparant les expériences vécues par les pays déjà développés, le pays des milles collines espère atteindre cet objectif.

La seule solution efficace et durable à ce problème est le renforcement d'un système financier décentralisé jusqu'au niveau des populations rurales qui ne bénéficient pas du financement du système bancaire classique.

Dans le but de résoudre ce problème de la population rwandaise à bas revenu, le Gouvernement rwandais a lancé des réformes dans les secteurs financiers qui visent à créer un système financier efficace et efficient.5(*)

Dans la perspective d'un développement durable, le Gouvernement rwandais a ciblé, parmi les grands axes des Stratégies Nationales de Réduction de la Pauvreté (SNRP), la micro finance comme un des outils efficaces de cette stratégie.6(*)

La micro finance est non seulement un outil de lutte contre la pauvreté, elle est également un moyen efficace pour rendre le service financier accessible à tous7(*). C'est dans ce cadre que les Banques populaires du Rwanda ont été renforcées dans le but d'atteindre une part importante de la population défavorisée en accordant d'une manière durable et équitable un appui au développement de leur micro entreprise.

Au regard de la richesse de la population du milieu rural, les autorités rwandaises ont fait des réalisations sur la lutte contre la pauvreté et le renforcement du pouvoir économique des plus démunis ce qui affirme que les Banques populaires du Rwanda constituent une des solutions aux problèmes prioritaires qu'affronte la population de la campagne rurale.

Avec la Banque populaire du Rwanda S.A sensible aux défis du milieu rural, la population du monde rural n'est pas seulement un simple bénéficiaire du processus de développement mais aussi un acteur adjuvant de ce processus.

Les banques commerciales viennent en tête dans le financement de l'économie rwandaise du point de vue de la valeur totale du crédit consenti et l'épargne mobilisée. En effet, en juin 2006, la BNR estime que pour les dépôts des banques commerciales s'élevaient à 194 milliards de francs rwandais alors que les crédits accordés s'élevaient à 185 milliards de francs rwandais. Ces chiffres montrent que les banques commerciales occupent 76% de l'ensemble du financement de l'économie 75% dans la mobilisation de l'épargne. Néanmoins le taux de bancarisation au niveau national reste toujours bas avec seulement 10% de la population qui détiennent un compte dans l'une ou l'autre institution financière formelle en juin 2006 dont la majorité de ces comptes sont ouverts dans des banques populaires du Rwanda.

En revanche les banques populaires du Rwanda S.A occupent une grande partie du réseau avec 93% de l'ensemble des branches ouvertes par les institutions de crédit dans tout le pays en juin 2006 et atteignent plus d'un milliard de clientèle.

Ainsi, il va de soi que les banques populaires du Rwanda ont un rôle important à jouer pour permettre à la majorité de la population rurale d'accéder aux services financiers car l'importance du rôle de la banque dans l'économie d'un pays n'est plus à démontrer.8(*)

Compte tenu de ce qui précède, nous nous trouvons en face des questions pertinentes auxquelles nous allons essayer de trouver des solutions tout au long de ce travail :

1. La Banque populaire du Rwanda S.A sous branche de REMERA parvient -elle à développer l'esprit d'épargne chez la population de sa zone d'activité ?

2. Y-a -t'il des facilités de crédits aux sociétaires de la BPR S.A sous branche de REMERA ?

3. Les conditions de vie socio économiques de la population de son milieu sont -elles améliorées par l'épargne collectée et les crédits octroyés ?

* 1 FIDA, http//www.html.com [en ligne] accédé le 26/10/2010

* 2 MINAGRI, Rwanda Special Program for Food Security, Kigali 2003,p.3

* 3 MINAGRI, Rwanda Special Program for Food Security, Kigali 2003,p.3

* 4 MINECOFIN, Programme Nationale de Réduction de la Pauvreté, Kigali 2005, p.5

* 5 MINECOFIN, Politique nationale de la micro finance, Kigali, 2004, p.4

* 6 MINECOFIN, Politique nationale de la micro finance, Kigali, 2004, p.1

* 7MINECOFIN, Politique nationale de la micro finance, Kigali, 2004 ,p.9

* 8 MINECOFIN, Politique nationale de la micro finance, Kigali, 2004, p.4

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984