DÉDICACE
À mon Dieu, pour sa grâce et sa bonté
infinie,
À ma tendre épouse UWAMAKUZA Marie Claire,
À mon fils ainé HIRWA Prince,
À mes chers parents,
À tous mes chers éducateurs,
À mes soeurs et frères, cousins, cousines, amis
et collègues.
EPIGRAPHE
« Recommande à l'Eternel tes oeuvres et tes
projets réussiront ». « Combien acquérir la
sagesse vaut mieux que l'or et combien acquérir l'intelligence est
préférable à l'argent
(Prov. 16 : 3,16) ».
« Sans épargne, la naissance et la croissance
de l'entreprise sont impossibles. Sans
entreprise, l'existence d'une épargne est très réduite (A.
Diallo, 1995) ».
REMERCIEMENT
Gloire et louange soient rendues au Bon Dieu qui est source
de toute vie, de toute sagesse, de toute intelligence, qui nous a assuré
la bonne santé tout au long de ces 4 ans de formations
académiques
Cette oeuvre n'est pas le fruit d'une seule personne mais
l'effort conjugué des personnes de bonne volonté. Il nous serait
ingrat de ne pas les remercier dans ce travail.
Compte tenu des vicissitudes qui ont
caractérisé notre formation académique, nous tenons
à exprimer ici nos remerciements très sincères et
véritables à bon nombre de gens qui, de près ou de loin,
ont vivement contribué à notre formation académique en
général et à la réalisation de ce travail de fin de
cycle universitaire en particulier.
Que notre famille soit remerciée, plus
particulièrement mon épouse Madame UWAMAKUZA Marie Claire pour
son affection combien infinie et sa grande participation aussi bien morale que
matérielle. Puisse ce diplôme nous ouvrir à tous des
lendemains meilleurs.
Nos respectueux sentiments de reconnaissance vont tout droit
au Directeur de ce travail Monsieur HARERIMANA Jean Bosco qui a accepté
de diriger ce mémoire, des mains de maître, malgré ses
multiples responsabilités.
Nous avons aussi une immense reconnaissance envers Monsieur
Aristide MANIRIHO qui n'a ménagé aucun effort pour que nous
puissions réaliser ce travail.
Notre témoignage de gratitude s'adresse tout droit au
corps enseignant de l'INES en général et en particulier à
celui de la Faculté des Sciences Économiques, Sociales et de
Gestion, pour tous les sacrifices consentis.
Que le personnel de la Banque Populaire du Rwanda S.A Branche
de MUSANZE, Sous Branche de REMERA qui nous a facilité la recherche,
accepte ici notre sincère reconnaissance.
Puisse ce travail trouver l'écho qu'il a l'intention de
susciter et stimuler d'autres chercheurs à le dépasser. C'est la
récompense ultime que nous en escomptons.
NKUNZWENABAKE
SamsonSOMMAIRE
L'une des missions des banques populaires du Rwanda S.A est de
promouvoir les conditions de vie de leurs sociétaires en utilisant
l'épargne que les banques affectent aux besoins de crédit surtout
à la population à faible revenu. Nous avons voulu savoir si les
Banques populaires du Rwanda S.A en général et en particulier
la BPR S.A Sous Branche de REMERA contribuent à l'amélioration
des conditions de vie de ses sociétaires.
Les objectifs poursuivis visaient à apprécier la
contribution de la BPR S.A, Branche de MUSANZE sous Branche de REMERA au
développement socio économique de la population du milieu rural
en leur montrant les chances qu'offre cette banque dans la mobilisation de
l'épargne et l'octroi du crédit
Pour ce faire, nous avons formulé les
hypothèses suivantes pour atteindre ces objectifs :
1. L'esprit d'épargne par les actionnaires et clients
de la BPR S.A sous branche de REMERA a fait que les dépôts
augmentent à la longue
2. Il existe une relation entre les crédits
octroyés et les dépôts collectés par la Banque
Populaire du Rwanda S.A Branche de MUSANZE Sous Branche de REMERA
3. La satisfaction des besoins fondamentaux des actionnaires
et clients de la BPR S.A sous branche de REMERA est un indicateur de base que
cette Banque contribue au développement socio économique de ses
membres
Partant de la relation qui existe entre les
dépôts et les épargnants leurs taux annuels d`accroissement
moyen sont respectivement de 46.4% pour les dépôts et 27.5% pour
les déposants .Pour ce qui est de la relation entre les
dépôts et les crédits ce taux s`élève a 28.3%
pour les dépôts et 7.7% pour les crédits. Bref la
corrélation entre les variables proposées est forte et cette
banque contribue efficacement à l'amélioration des conditions de
vie de la population du milieu rural compte des réalisations observables
autour de lui telles que confirmées par sa clientèle.
Pour vérifier les hypothèses de notre recherche,
nous avons utilisé la méthode historique, statistique et
analytique ainsi que les techniques de collecte des données
(documentaire, d'échantillonnage, d'interview et d'observation) afin
d'aboutir aux résultats escomptés. Sur base de ses
résultats, nous pouvons affirmer que la contribution de la BPR S.A sous
Branche de REMERA a été significative dans presque tous les
domaines.
ABSTRACT
To promote the socioeconomic development of their customers is
the main target of BPR S.A This is realized through mobilizing savings of
depositors and giving credits to the beneficiaries.
That is the reason why we intended to know the contribution of
BPR S.A Sub Branch of REMERA, MUSANZE Branch to the socioeconomic development
of those customers living in the rural areas.
To achieve our task, three main questions are asked. Firstly,
we wanted to know if the will of the depositors to save their money in the BPR
S.A Sub Branch of REMERA is accompanied by the increase of money deposits.
Secondly, it is intended to know if there is a link between the collected
deposits and the credits bestowed by the Popular Bank of Rwanda S.A Sub Branch
of REMERA. And finally, we asked if the BPR S.A Sub Branch of REMERA
contributes really to the socioeconomic development of the population living in
the rural areas
In manner to answer to these three questions we confirmed that
the will of depositors to save their money in the BPR S.A Sub Branch of REMERA
increases the sum deposed and there is a strong link between the collected
deposits and the credits bestowed by the bank to the beneficiaries. Lastly, we
have confirmed that the BPR S.A Sub Branch of REMERA contributes efficiently to
the socioeconomic development of the population living in the rural areas.
To realize better to our results of research, we made resort
to the different methods as, the historical method, the analytic method and the
statistical method. This is how we are going to proceed to the techniques of
sampling, documentary analysis and one of interview to collect the applicable
data better in relation with our research.
Using the coefficient of interrelationship we noticed that
there is a link between the depositors and their savings because the annual
average rate between these 2 variables is respectively 46.4% for amount deposed
and 27.5% for depositors as well as there is a strong interrelation between the
deposits and the credits bestowed by the BPR S. A Sub Branch of REMERA to the
beneficiaries thereby the annual average rate is respectively 28.3% for
deposits and 7.7% for credits .And according to the observations made around
the limits of the bank, this one contributes efficiently to the development of
the population living in the rural areas.
INCAMAKE
Kuzamura imibereho myiza y'abayigana ni imwe mu ntego za Banki
y'abaturage y'u Rwanda.Ibyo ibigeraho yifashishije amafaranga bizigamira
inatanga inguzanyo ku bazisaba cyane cyane abo mu cyaro.
Ibyo byatumye twibaza niba Banki y'Abaturage y'u Rwanda S.A
Agashami ka Remera ifite uruhare mu iterambere ry'abatuye icyaro.
Kugira ngo dushobore kuragiza icyo twari twiyemeje mu
kugaragaza uruhare rwa Banki y'Abaturage y'u Rwanda Agashami ka REMERA mu
kuzamura imibereho myiza y'abaturage,twibajije ibibazo 3 bikurikira :
Kumenya niba ubushake bw'abakiriya mu kuzigama bituma
amafaranga abikijwe yiyongera Kumenya niba hari isano iri hagati
y'amafaranga abikijwe n'inguzanyo zitangwa .Kumenya niba Banki y'Abaturage
y'u Rwanda S.A Agashami ka REMERA ifite uruhare mu iterambere ry'abatuye
icyaro.
Kugira ngo ,ibyo tubigereho twifashishije uburyo bukoreshwa mu
bushakashatsi nko kugendera ku mateka,kugereranya imibare,
kuyisesengura,gucukumbura ibyanditswe byerekeranye na Banki, kubaza abantu
bayifiteho amateka n'ibindi.
Dushingiye ku bibazo twari twibajije twabonye ibisubizo
bikurikira :uko ubushake bw'abayigana mu kuzigama bwiyongera bituma
amafaranga abikijwe yiyongera kubera ko ijanisha rusange ku mafaranga abitswa
buri mwaka ari 46.4% ,rikaba 27.5% ku bakiriya baza bayigana buri mwaka.Ku
rundi ruhande hari isano igaragara hagati y'amafaranga abitswa n'inguzanyo
zitangwa na Banki y'abaturage y'u Rwanda S.A Agashami ka REMERA kubera ko
ijanisha rusange hagati y`amafaranga abitswa n`inguzanyo ari 28.3% ku
mafaranga abikijwe na 7.7% ku nguzanyo zitangwa. Nk`uko abayigana babyemeza
ukurikije ibikorwa bagezeho, iyi Banki ifite uruhare rugaragara mu iterambere
ry'abatuye icyaro.
SIGNES, SIGLES ET ABRÉVIATIONS
% : Pourcent, pourcentage
A.P.E.D.I : Association pour la Promotion de
l'Éducation et le Développement Intégré
AG : Assemblée Générale
BACAR : Banque Continentale Africaine
BANCOR : Banque à la Confiance d'Or
BCDI : Banque du Commerce, du
Développement et de l`Industrie
BCR : Banque Commerciale du Rwanda
BHR : Banque de l'Habitat du Rwanda
BNR : Banque Nationale du Rwanda
BPL : Banque Populaire Locale
BPR : Banque Populaire du Rwanda
BRD : Banque Rwandaise de Développement
C.A : Conseil d'Administration
COGEAR : Compagnie Générale d'Assurance au
Rwanda
COGEBANQUE : Compagnie générale des Banques
COOPEC : Coopérative d'Épargne et de
Crédit
COOPEC : Coopérative d'Epargne et de Crédit
CORAR : Compagnie Rwandaise d'Assurance et de
Réassurance
CSR : Caisse Sociale du Rwanda
Etc : Et Cætera
FIDA : Fond International de Développement Agricole
FRW : Francs Rwandais
G.S.N.D.A : Groupe Scolaire Notre Dame des Apôtres de
Rwaza
I.M.Fs : Institutions de Microfinance
IDH : Indicateur de Développement Humain
INES : Institut d'Enseignement
Supérieur de RUHENGERI
KCB : Kenya Commercial Bank
Km2 : Kilomètre carré
MDGs : Millennium Development Goals
P.I.B : Produit Intérieur Brut
PME : Petites et Moyennes Entreprise
POREDEM : Fond de Refinancement et de Développement de
Microfinance
PVD : Pays en Voie de Développement
RAMA : La Rwandaise d'Assurance-Maladie
S.A : Société Anonyme
SNRP : Stratégies Nationales de Réduction de la
Pauvreté
SONARWA : Société Nouvelle au Rwanda
SORAS : Société Rwandaise d'Assurance
UBPR : Union des Banques Populaires du
Rwanda
ULK : Université Libre de Kigali
UOMB : Urwego Opportunity Microfinance Bank
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N° 1 : Comparaison d'une banque
populaire et une banque commerciale
31
Tableau N° 2 : Nombre des épargnants
par âge et par sexe
52
Tableau N° 3 : Répartition des
enquêtées selon l'âge et l'état civil
53
Tableau N° 4 : Répartition des
enquêtées selon la catégorie socio professionnelle et le
54
Tableau N° 5 : Répartition des
enquêtées selon le niveau d'étude et le sexe
54
Tableau N° 6 : Modes d'épargne des
sociétaires de la BPR S.A Sous Branche de
55
Tableau N° 7 :
Dépôts des épargnants auprès de la Banque populaire
du Rwanda S A sous Branche de REMERA
56
Tableau N° 8 : Réalisation des
membres de la BPR S.A Sous branche de REMERA grâce à
l'épargne
58
Tableau N° 9 : Contribution des crédits
octroyés par la BPR S.A Sous Branche de REMERA pour
l'amélioration des conditions de vie des sociétaires
59
Tableau N° 10: Comparaison entre les
dépôts et les crédits de la BPR S.A sous Branche
59
Tableau N° 11: Evolution des dépôts,
des déposants, dés crédits et des débiteurs de la
BPR SA Sous Branche de REMERA de 2005 à 2009
60
Tableau N° 12: Données de calcul
62
Tableau N° 13: Données de calcul
63
Tableau N° 14: Données de calcul
65
Tableau N° 15: Données de calcul
66
LISTE DE FUGURE
Figure N° 1 : Pyramide des organisations
19
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique N° 1 : Évolution des
dépôts depuis 2005 à 2009
57
Graphique N° 2 : Évolution des
crédits depuis 2005 à 2009
57
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE N° 1 : QUESTIONNAIRES D'ENQUÊTE
a
ANNEXE N° 2 : URUTONDE RW'IBIBAZO
l
ANNEXE N° 3 : L'organigramme de la
Banque Populaire du Rwanda S.A, Branche de MUSANZE, Sous Branche de REMERA
q
ANNEXE N° 4 : Table de détermination de la
taille de l'échantillon
r
TABLE DES
MATIÈRES
DÉDICACE
i
EPIGRAPHE
ii
REMERCIEMENT
iii
INCAMAKE
vi
SIGNES, SIGLES ET ABRÉVIATIONS
vii
LISTE DES TABLEAUX
ix
LISTE DE FUGURE
x
LISTE DES GRAPHIQUES
xi
LISTE DES ANNEXES
xii
TABLE DES MATIÈRES
xiii
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1
1. PROBLÉMATIQUE
1
2. HYPOTHÈSE DU TRAVAIL
3
3. OBJECTIF DU TRAVAIL
4
3.1. OBJECTIF GÉNÉRAL
4
3.2. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
4
4. CHOIX ET INTÉRÊT DU TRAVAIL
5
4.1. CHOIX DU SUJET
5
4.2. INTÉRÊT DU SUJET
5
4.2.1. INTÉRÊT ACADÉMIQUE ET
SCIENTIFIQUE
5
4.2.2. INTÉRÊT PERSONNEL
5
4.2.3. INTÉRÊT SOCIO-ÉCONOMIQUE
6
5. DÉLIMITATION DU SUJET
6
5.2. DÉLIMITATION DANS LE DOMAINE
6
5.3. DÉLIMITATION DANS L'ESPACE
6
6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
6
CHAPITRE 1. CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE
7
1.1. Définition de la banque
7
1.2. Classification des banques
7
1.2.1. Banques d'émission
7
1.2.2. Banques de dépôts
10
1.3. Fonctions de la banque
11
1.3.1. Épargne
11
1.3.1.1. Définition de l'épargne
11
1.3.1.2. Mobiles de l'épargne
12
1.3.1.3. Principaux facteurs déterminants
de l'épargne
13
1.3.1.4. Approche client
19
1.3.2. Crédit
20
1.3.2.1. Définition du crédit
20
1.3.2.2. Rôle du crédit bancaire
21
1.3.2.3. Classification des crédits
22
1.3.2.4. Principe de base de bonne gestion des
crédits
26
1.3.3 Opérations dérivées
26
1.4. Définition d'une banque populaire
27
1.5. Évolution historique des BPR S.A
27
1.6. Objectifs et mission des Banques Populaires
32
1.7.1. Définition du développement
32
1.7.1.1. Développement rural
34
17.1.2. Développement économique
34
1.7.1.3. Développement social
35
17.1.4. Développement
socioéconomique
36
1.7.1.5. Développement durable
37
1.7.2. Déterminants du
développement socioéconomique
38
1.8. Le micro crédit
39
1.9. Institutions financières
39
1.9.1. Émergence des Institutions
financières au Rwanda
40
1.9.2. La réforme du secteur financier au
Rwanda
40
CHAPITRE 2. PRÉSENTATION DU MILIEU
D`ÉTUDE ET DE LA
MÉTHODOLOGIE
42
2.1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA
BANQUE POPULAIRE DU RWANDA S.A
42
2.1.1. Localisation de la BPR S.A Sous Branche de
REMERA
42
2.1.2. Données historiques de la BPR S.A
Branche de MUSANZE, Sous Branche de
REMERA
43
2.1.3. Les objectifs de la Banque Populaire du Rwanda
S.A, Branche de MUSANZE,
Sous Branche de REMERA.
44
2.1.4. Mission de la Banque Populaire du Rwanda S.A,
Branche de MUSANZE,
Sous Branche de REMERA.
45
2.1.4.1. Mission sociale
45
2.1.4.2. Mission économique
45
2.1.5. But de la Banque Populaire du Rwanda S.A,
Branche de MUSANZE, Sous
Branche de REMERA.
45
2.1.6. Organisation et administration de la Banque
Populaire du Rwanda S.A,
Branche de MUSANZE, Sous Branche de REMERA
45
2.1.6.1 Le service du Gérant de la BPR S.A
Sous Branche de REMERA
45
2.1.6.2. Unité d'audit interne dans la Banque
Populaire du Rwanda S.A, Branche
de MUSANZE, Sous Branche de REMERA
46
2.1.6.3. Service de crédit de la Banque
Populaire du Rwanda S.A, Branche de
MUSANZE, Sous Branche de REMERA
46
2.1.6.5. Service de caisse de la Banque Populaire du
Rwanda S.A, Branche de
MUSANZE, Sous Branche de REMERA
47
2.1.6.6. Planton de la Banque Populaire du Rwanda S.A,
Branche de MUSANZE, Sous
Branche de REMERA
47
2.2. MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
47
2.2.1. MÉTHODES
48
2. 2.1.1. Méthode analytique
48
2. 2.1.2. Méthode historique
48
2. 2.1.3. Méthode statistique
48
2.2.2. TECHNIQUES
49
2.2.2.1 Techniques documentaire
49
2.2.2.2 Technique d'enquête par questionnaire
49
2.2.2.3. Technique d'interview
49
2.2.2.4. Technique d'observation
50
2.2.2.5. Technique d'échantillonnage
50
Chapitre 3. PRÉSENTATION DES DONNÉES,
ANALYSE ET INTERPRETATION
DES RÉSULTATS
52
3.1. Identification des personnes
enquêtées
52
3.2. Présentation des résultats
55
3.2. Analyse et interprétation des
résultats
61
3.2.1. Relation entre le nombre des
déposants et les dépôts collectés
61
3.2.2. Comparaison entre les dépôts
collectés et les crédits octroyés
64
3.2.3. Analyse et interprétations des
résultats sur l'intervention de la BPR S.A sous Branche de REMERA dans
d'autres domaines de la vie
67
CONCLUSION GÉNÉRALE
69
BIBLIOGRAPHIE
72
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
La création des institutions de micro finance fait
partie de la politique du Gouvernement rwandais à la réduction de
la pauvreté. La seule solution à ce problème est le
renforcement des institutions financières décentralisées
jusqu'à la population rurale à bas revenu. C'est dans ce cadre
que la Banque Populaire du Rwanda S.A a été renforcée en
vue de résoudre les problèmes de la population rurale qui ne
bénéficie pas du financement des autres banques commerciales et
de contribuer au développement socio-économique de cette
population.
1. PROBLÉMATIQUE
Le Rwanda est un pays pauvre et essentiellement rural.
D'après le Fond International de Développement (FIDA), la
pauvreté touche 51.2% de la population totale dont 70% de ruraux. Selon
les données les plus récentes, 94% des rwandais vivent dans la
campagne, où le PIB par habitant ne dépasse pas 100 dollars par
an, contre 230 dollars par habitant au niveau national.1(*)
Le Rwanda est l'un des pays surpeuplés du continent
africain avec un taux de croissance démographique annuel de 3.4% et une
densité moyenne de 322 habitants/km2.2(*)
Sa structure démographique actuelle se
caractérise par la population du monde rural en nombre
élevé représentant 94% de l'effectif
total de sa population.3(*)
La pauvreté au Rwanda est d'abord et avant tout rurale.
La population de ces zones étant 3 fois plus affectée que
celle des milieux urbains. Cette proportion si importante est le
résultat de plusieurs facteurs dont principalement la dépendance
de la population rwandaise à l'agriculture4(*).
Selon l'enquête du Programme National de la
Réduction de la Pauvreté (P.N.R.P) sur les conditions de vie, le
Rwanda est un pays où la population est à prédominance
rurale (94%), où plus de 90% de la population vit de l'agriculture,
dont la famille ne parvient pas à satisfaire tous ses besoins
suite au nombre élevé des membres qui la composent.
Cette population est démunie et n'a pas de garantie
matérielle. C'est l'une des raisons qui fait que les grandes banques
commerciales ne font pas confiance en elle car, les banquiers ne prêtent
qu'aux personnes qui ont des moyens. Il n'y a que les banques populaires et les
micro finances qui essaient de financer les agriculteurs bien qu'elles ne
répondent vraiment pas aux besoins de la grande majorité de la
population car les conditions d'octroi de crédit exigent de garanties
matérielles (pour le crédit individuel) et sont semblables
à celles des autres banques.
La pauvreté est l'un des
problèmes les plus inquiétants pour les autorités du
Rwanda. Selon le dernier recensement général de la population
effectué en l'an 2002, il a été constaté que 60% de
la population rwandaise vit en dessous du seuil de la pauvreté.
Ce taux est élevé face à l'objectif de la
vision 2020 celui de réduire ce taux de 60% à moins de 25% et
d'accroître le revenu par habitant actuellement de 250$ à plus de
1000$ d'ici 2020.
En comparant les expériences vécues par les pays
déjà développés, le pays des milles collines
espère atteindre cet objectif.
La seule solution efficace et durable à ce
problème est le renforcement d'un système financier
décentralisé jusqu'au niveau des populations rurales qui ne
bénéficient pas du financement du système bancaire
classique.
Dans le but de résoudre ce problème de la
population rwandaise à bas revenu, le Gouvernement rwandais a
lancé des réformes dans les secteurs financiers qui visent
à créer un système financier efficace et
efficient.5(*)
Dans la perspective d'un développement durable, le
Gouvernement rwandais a ciblé, parmi les grands axes des
Stratégies Nationales de Réduction de la Pauvreté (SNRP),
la micro finance comme un des outils efficaces de cette
stratégie.6(*)
La micro finance est non seulement un outil de lutte contre la
pauvreté, elle est également un moyen efficace pour rendre le
service financier accessible à tous7(*). C'est dans ce cadre que les Banques populaires du
Rwanda ont été renforcées dans le but d'atteindre une part
importante de la population défavorisée en accordant d'une
manière durable et équitable un appui au développement de
leur micro entreprise.
Au regard de la richesse de la population du milieu rural,
les autorités rwandaises ont fait des réalisations sur la lutte
contre la pauvreté et le renforcement du pouvoir économique des
plus démunis ce qui affirme que les Banques populaires du Rwanda
constituent une des solutions aux problèmes prioritaires qu'affronte la
population de la campagne rurale.
Avec la Banque populaire du Rwanda S.A sensible aux
défis du milieu rural, la population du monde rural n'est pas seulement
un simple bénéficiaire du processus de développement mais
aussi un acteur adjuvant de ce processus.
Les banques commerciales viennent en tête dans le
financement de l'économie rwandaise du point de vue de la valeur totale
du crédit consenti et l'épargne mobilisée. En effet, en
juin 2006, la BNR estime que pour les dépôts des banques
commerciales s'élevaient à 194 milliards de francs rwandais alors
que les crédits accordés s'élevaient à 185
milliards de francs rwandais. Ces chiffres montrent que les banques
commerciales occupent 76% de l'ensemble du financement de l'économie
75% dans la mobilisation de l'épargne. Néanmoins le taux de
bancarisation au niveau national reste toujours bas avec seulement 10% de la
population qui détiennent un compte dans l'une ou l'autre institution
financière formelle en juin 2006 dont la majorité de ces comptes
sont ouverts dans des banques populaires du Rwanda.
En revanche les banques populaires du Rwanda S.A occupent
une grande partie du réseau avec 93% de l'ensemble des branches
ouvertes par les institutions de crédit dans tout le pays en juin 2006
et atteignent plus d'un milliard de clientèle.
Ainsi, il va de soi que les banques populaires du Rwanda ont
un rôle important à jouer pour permettre à la
majorité de la population rurale d'accéder aux services
financiers car l'importance du rôle de la banque dans l'économie
d'un pays n'est plus à démontrer.8(*)
Compte tenu de ce qui précède, nous nous
trouvons en face des questions pertinentes auxquelles nous allons essayer de
trouver des solutions tout au long de ce travail :
1. La Banque populaire du Rwanda S.A sous branche de REMERA
parvient -elle à développer l'esprit d'épargne chez la
population de sa zone d'activité ?
2. Y-a -t'il des facilités de crédits aux
sociétaires de la BPR S.A sous branche de REMERA ?
3. Les conditions de vie socio économiques de la
population de son milieu sont -elles améliorées par
l'épargne collectée et les crédits
octroyés ?
2. HYPOTHÈSE DU TRAVAIL
Selon GRAWITZ « l'hypothèse est une
explication provisoire de la nature des relations entre deux ou plusieurs
phénomènes »9(*)
Selon Roger MUCHIELLI « l'hypothèse est
définie comme une proposition admise à titre provisoire et devant
être vérifiée (confirmée, modifiée ou
infirmée) par l'expérience.
Les hypothèses de recherche constituent les fondations
préliminaires de ce qui est à démontrer ou à
vérifier sur le terrain. Il appartient au chercheur de
les confirmer, les nuancer ou les infirmer dans le développement de son
travail10(*)
Pour répondre à la préoccupation de
notre travail et atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, 3
hypothèses suivantes ont été retenues :
1. L'esprit d'épargne par les clients de la BPR S.A
Sous Branche de REMERA a fait que les dépôts augmentent au fur des
temps dans sa zone d'activité.
2. Il existe une dépendance entre les crédits
octroyés et les dépôts collectés par la BPR SA.
Sous Branche de REMERA
3. La satisfaction des besoins fondamentaux des clients de la
BPR S.A Sous Branche de REMERA est un indicateur de base que cette Banque
contribue au développement socio- économique de ses
sociétaires.
3. OBJECTIF DU TRAVAIL
Tout travail de recherche
scientifique doit avoir un objectif général et des objectifs
spécifiques
3.1. OBJECTIF GÉNÉRAL
« Montrer l'importance de l'épargne et les
apports des crédits bancaires au développement socio
économique du milieu rural ».
3.2. OBJECTIFS
SPÉCIFIQUES
· Apprécier la contribution de la BPR S.A sous
Branche de REMERA au développement socio économique de la
population du milieu rural de sa zone d'activités.
· Montrer à la population de la zone
d'activité de la BPR S.A Sous Branche de REMERA les chances qu'offre
cette banque dans la mobilisation de l'épargne et l'octroi du
crédit
4. CHOIX ET INTÉRÊT DU TRAVAIL
Mobiliser et collecter le maximum
d`épargne afin d`affecter ceci au crédit fait partie de la
politique du Gouvernement rwandais de réduction de la pauvreté. Tel est aussi notre souci majeur tout au long de
notre travail.
4.1. CHOIX DU SUJET
En tant qu'économiste
développeur, ce travail nous permettra de bien observer et identifier
les réalités sur terrain. En outre, un souci majeur nous a
poussés à choisir ce sujet afin de mettre à la
disposition de la clientèle de la BPR les meilleures procédures
leur permettant de tirer au maximum les gains apportés par les
crédits au travers leurs dépôts auprès de la BPR S.A
sous Branche de REMERA.
4.2. INTÉRÊT
DU SUJET
Ce sujet possède un intérêt
académique et scientifique, personnel et socio-économique
4.2.1. INTÉRÊT
ACADÉMIQUE ET SCIENTIFIQUE
Du point de vue académique, chaque étudiant
finaliste de niveau licence doit effectuer une recherche et en rédiger
un mémoire de fin de cycle de licence qui contribue à
faire comprendre un problème d'intérêt
général et scientifique.
Du point de vue scientifique, notre étude va être
utile aux étudiants et aux autres chercheurs qui vont mener des
recherches analogues au sujet de l'impact des banques populaires sur la
réduction de la pauvreté en milieu rural et à ceux qui
voudront bien approfondir le thème voire le compléter par
d'autres aspects non exploités ici.
4.2.2. INTÉRÊT
PERSONNEL
L'analyse des divers aspects qui entrent en jeu dans le
processus de mobilisation de l'épargne et l'octroi de crédit
nous permettra d'approfondir les connaissances acquises au cours de notre
formation académique et de les concilier à la
réalité pratique du terrain. Cette étude va
également donner des éclaircissements sur les banques en
général et la banque populaire du Rwanda S.A comme catalyseur de
la réduction de la pauvreté en particulier.
4.2.3. INTÉRÊT
SOCIO-ÉCONOMIQUE
Cette étude va ressortir toutes les informations
utiles à la population sur les avantages des Banques Populaires du
Rwanda S.A et particulièrement ceux qu'offre la Banque Populaire du
Rwanda S.A Sous Branche de REMERA à sa clientèle en vue
d'améliorer des conditions socio-économiques de la population
rurale.
5. DÉLIMITATION DU
SUJET
Dans notre travail nous ne prétendons pas aborder
toutes les branches de la Banque Populaire du Rwanda S.A province par province,
vu leur nombre et leur particularité, raison pour laquelle notre
étude doit être délimitée dans le temps, dans le
domaine et dans l'espace.
5.1. DÉLIMITATION DANS LE TEMPS
Notre étude est délimitée dans la
période allant de l'année 2005 à 2009, soit 5 ans
accomplis.
5.2. DÉLIMITATION
DANS LE DOMAINE
Notre étude concerne le domaine de la Finance des
Institutions financières en général et le domaine
socio-économique de la population du milieu rural auprès de la
Banque populaire du Rwanda S.A Sous Branche de REMERA.
5.3. DÉLIMITATION
DANS L'ESPACE
L'étude s'est bornée aux 4 secteurs
administratifs habitant à proximité de la Banque populaire du
Rwanda S .A Sous Branche de REMERA entre autres : REMERA, GASHAKI,
RWAZA du District de MUSANZE et le Secteur CYABINGO du District de GAKENKE.
6. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Notre travail débute par l'introduction
générale, suivi par le chapitre premier portant sur le cadre
théorique et conceptuel où seront développés les
concepts de base du sujet. Le second chapitre concerne la présentation
du milieu d'étude et la méthodologie où les
méthodes d'analyse et les techniques de recherche seront largement
décrites. Le troisième chapitre portera sur la
présentation des données, analyse et interprétation des
résultats. Et enfin, le travail sera clôturé par une
conclusion générale et les suggestions.
CHAPITRE 1. CADRE
CONCEPTUEL ET THÉORIQUE
Pour concilier la théorie à la pratique dans
notre travail, nous avons opté de donner des notions
générales sur les banques en tant qu'institutions
financières, des théories sur l'épargne et le
crédit, le système financier ainsi que et le
développement socio économique.
1.1. Définition
de la banque
Le terme banque vient du mot
« banco » qui signifie table sur laquelle
s'effectuaient les opérations de change.11(*)
Au sens légal et actuel du terme, la banque est
l'organisme financier dont la fonction essentielle est de recevoir les
dépôts en vue de les prêter sous formes d'avances aux
pouvoirs publics, aux entreprises industrielles, commerciales et agricoles pour
les besoins de leurs fonds de roulement et, depuis peu pour des investissements
à long et à moyen terme et à des particuliers pour leurs
besoins personnels moyennant un taux d'intérêt inférieur au
taux d'usure légal.
Accessoirement cette institution fait des opérations de
caisse pour compte de ses clients, fait le commerce de monnaie et devises
étrangères, sert d'intermédiaire à l'achat et
à la vente des titres, assure le service financier des
sociétés, loue des coffres-forts et différents services
à sa clientèle12(*).
1.2. Classification des
banques
Au sens légal du terme ; il existe deux sortes de
banque : la banque d'émission et les banques de
dépôts. Seuls ces deux types d'institutions peuvent être
dénommés banques. Ce sont également les seuls organismes
à pouvoir créer de la monnaie fiduciaire sous forme de billets et
de la monnaie scripturale sous forme d'inscription en compte mais elles ne sont
pas les seules à collecter et à distribuer du
crédit.13(*)
1.2.1. Banques
d'émission
En principe, il n'existe actuellement plus par pays qu'une
seule banque jouissant du privilège de l'émission de billets de,
banque.
Parfois c'est une banque d'Etat, mais après la
suppression de la pluralité des banques d'émission au
17ème siècle dernier c'est un organisme privé
qui a été placé sous la surveillance du pouvoir
central.
Cette banque est souvent appelée Institut
d'émission ou banque centrale. Les moyens d'actions de la banque
d'émission sont essentiellement constitués par des billets
émis par ses soins, principalement lors de l'octroi de crédits
aux entreprises privées et à l'Etat.14(*)
Au Rwanda, notre banque d'émission est la BNR.
Créée le 24 avril 1964, elle possède ce privilège
et assume donc la fonction de la Banque Centrale.
Le siège de la BNR est fixé à Kigali,
elle joue un rôle essentiel dans l'économie du pays et les
objectifs dont elle doit s'inspirer dans tous ses actes est le maintien de la
stabilité monétaire et la poursuite d'une politique de
crédit et des changes propices au développement harmonieux de
l'économie rwandaise.
La Banque centrale est dirigée par un Gouverneur et
administrée par un Comité de Direction. Quant à sa
gestion, elle est contrôlée de façon particulière
par un collège de censeurs.
En droit comme en fait, l'intervention du Gouvernement
rwandais dans la gestion et le contrôle de la BNR est bien
réelle :
-l'Etat rwandais possède la majorité à
l'Assemblée des actionnaires
-l'Etat rwandais a le pouvoir de nommer le Gouverneur et
étant donné sa position majoritaire à l'Assemblée
Générale de désigner certains dirigeants et censeurs.
La BNR exerce ses activités non seulement au
siège central à Kigali mais également dans les Agences
ouvertes dans les différentes provinces du pays.
À part le privilège de l'émission des
billets de banque, actuellement sa mission ne se limite uniquement à
l'émission : à coté de la mise en circulation des
billets et de l'exécution de quelques opérations propres à
toute banque, la Banque centrale assure la charge de responsable de la
stabilité monétaire au plan intérieur comme au plan
international .A cette fin, elle dispose de divers instruments de politique
monétaire. Par suite de son rôle dans l'organisation
économique du pays, l'appellation Institut d'émission est
actuellement remplacée par celle de la banque centrale.
Les autres fonctions de la banque centrale sont les
suivantes 15(*):
1. La Banque centrale est la banque des banques soit qu'elle
réescompte des effets mobilisables présentés par les
banques de dépôts soit qu'elle est l'instrument facilitant les
règlements entre les banques.
2. La Banque centrale joue le rôle de caissier de l'Eta
à titre gratuit : on peut penser qu'il s'agit là de la
contrepartie du privilège de l'émission .Elle effectue tout
paiement et reçoit tous les versements pour compte de l'Etat, elle
accomplit toutes les opérations relatives aux titres des emprunts
publics, aux paiements des coupons.
3. Elle est responsable du stock d'or et de devises de la
nation : la Banque centrale est amenée à absorber le
surplus de devises ou à fournir le manquant de devises sur le
marché réglementé ce qui revient à dire maintenir
la stabilité de la monnaie nationale sur le plan international.
4. Elle est responsable de la stabilité
monétaire sur le plan intérieur, en d'autres termes elle est
chargée de la politique monétaire. Elle doit faire en sorte que
le volume du stock de monnaie corresponde aux besoins de l'économie,
qu'il ne soit ni excessif, ni étroit. Et dans ce but elle dispose de
divers instruments 16(*):
a) Maniement du taux d'escompte :
l'intervention de la Banque centrale en ce domaine par les réactions
qu'elle provoque sur les taux de marchés à court terme, modifie
automatiquement le volume du crédit et dès lors le volume
monétaire :
- en augmentant le taux d'escompte elle tend à
contracter le volume du crédit et, dès lors, de
l'émission
- en diminuant le taux d'escompte elle tend à
accroître le volume du crédit et, dès lors, du stock
monétaire
b) Open market policy : cette politique
consiste en l'achat ou à la vente de fonds publics à LT de
façon à accroître ou à restreindre le volume
monétaire
c) Fixation du plafond de réescompte plus ou
moins élevé pour chaque banque : ainsi, en
réduisant le montant maximum de réescompte de chaque banque, elle
restreint le crédit.
d) Établissement des coefficients de
réserves monétaires : en vue de protéger les
épargnants, diverses proportions à respecter entre certains
éléments du bilan de banquiers sont fixés à
différentes époques.
1.2.2. Banques de
dépôts
Il s'agit des banques proprement dites souvent appelées
banques commerciales qui ont pour fonction essentielle le crédit
à court terme et depuis quelques années à moyen et
à long terme à l'économie privée et aux pouvoirs
publics.17(*)
Leurs moyens d'action sont principalement constitués
des dépôts des tiers. D'une manière générale,
les banques commerciales exerçant leurs activités en Afrique
étaient des succursales des banques étrangères
.L'accession des états africains à l'indépendance s'est
progressivement accompagnée d'une transformation de ces succursales en
sociétés de droit local.
Une caractéristique importante du remodelage des
réseaux bancaires au lendemain des indépendances résidait
dans la participation des pouvoirs publics au capital et au fonctionnement des
banques de dépôts.
Actuellement au Rwanda, le système financier comprend,
les banques et les institutions financières suivantes18(*):
- Banque Commerciale du Rwanda (BCR) créée en
1963,
- Banque de Kigali (BK); créée en 1966,
- Banque Rwandaise de Développement, (BRD)
autorisée en 1970,
- Banque de l'Habitat du Rwanda (BHR) autorisée en
1975,
- Banque Continentale Africaine au Rwanda (BACAR);
autorisée en 1983)19(*),
- ECOBANK RWANDA, autorisée en 199520(*),
- Compagnie Générale des Banques (COGEBANQUE) ;
autorisée en 1998,
- Banque à la Confiance d'Or (BANCOR); autorisée
en 199521(*),
- Urwego Opportunity Microfinance Bank (UOMB) autorisée
en 2007
- Banque Populaire du Rwanda SA, autorisée en 2008,
- Kenya Commercial Bank (KCB) autorisée en 2009
- Le système financier comprend également une
institution de sécurité sociale (CSR créée en
1962), les compagnies d'assurances telles que SONARWA, SORAS, COGEAR,
CORAR... ; une compagnie mutualiste de santé (RAMA), d'autres
institutions de micro-finance naissent depuis 1998 et prennent la forme soit
des coopératives (COOPEC), soit des sociétés anonymes.
1.3. Fonctions de la
banque
À part des fonctions essentielles d'épargne et
de crédit, on va voir dans la suite qu'il existe d'autres fonctions
dérivées à ces dernières
1.3.1. Épargne
Dans une économie, l'épargne joue un rôle
considérable dans la formation du capital et par conséquent dans
le processus de la croissance économique. Dans cette section,
l'épargne sera définie et décrite sous un aspect
général .Il importe aussi de donner un bref aperçu des
modèles théoriques ainsi que les autres facteurs qui expliquent
le comportement des ménages en matière d'épargne.
1.3.1.1. Définition
de l'épargne
Définie comme une mise en réserve par Irving
FISHER22(*)
l'épargne est synonyme d'économie, de thésaurisation. Dans
cette optique, l'épargne prend le sens originel du mot anglais
« saving » qui vient de sauver c'est-à-dire mettre
en sécurité, conserver ou préserver pour un usage futur.
On dit encore que l'épargne est une consommation
différée.
Selon Jean LESCURE cité par Daniel CISSE23(*) l'épargne est
créatrice, animatrice de toute la production .Elle est la
constitution d'un capital, d'un patrimoine. Cette épargne est
opposée à l'épargne réserve
précédente vue par Irving FISHER.
Pour les économistes classiques et néo
classiques, l'épargne est ce qui finance l'investissement. Pour eux,
à tout moment l'épargne est égale à
l'investissement. Cette conception respecte ainsi la fameuse loi des
débouchés de J.B SAY selon « laquelle l'offre crée sa
propre demande24(*) ».
Ainsi l'homme épargne lorsqu'il voue les biens et
services qu'il a achetés à la production d'une richesse
d'où il s'attend à tirer des moyens de jouissance dans l'avenir
alors que la dépense est l'obtention immédiate de jouissance.
De ce qui précède, l'on peut dire que
l'épargne est le renoncement à la consommation ou tout simplement
l'abstinence. Sous cet angle, l'intérêt versé aux
épargnants capitalistes pour les sacrifices qu'ils consentent est
justifié.
Pour J.M.Keynes25(*), l'épargne est l'excès du revenu sur la
dépense de consommation. L'épargne est un résidu, un
phénomène passif et non pas un acte volontaire d'abstinence.
Sur le point d'égalisation entre l'épargne et
l'investissement, les keynésiens s'opposent aux classiques. Ils
postulent pour la rupture de continuité entre l'épargne et
l'investissement et considèrent que l'épargnant et l'investisseur
ne sont pas nécessairement les mêmes individus.
Plusieurs définitions ont été
données à l'épargne. Il convient pour parler de
l'épargne, de la rapprocher à d'autres termes ou expressions. En
extension sont considérées comme épargne les affectations
monétaires suivantes : thésaurisation monétaire ou
réelle, placement, prêt, investissement direct. Le placement et le
prêt sont de l'épargne mise à la disposition de l'autrui
tandis que l'investissement direct est considéré comme une
utilisation directe de l'épargne par l'épargnant.
Concernant notre sujet, l'épargne est constituée
par les dépôts de la clientèle auprès de la BPR S.A
Sous Branche de REMERA.
1.3.1.2. Mobiles de
l'épargne
Les mobiles de l'épargne sont nombreux et complexes.
Dans les économies sous développées, les principaux
mobiles de l'épargne sont l'amélioration de l'extension, de
l'exploitation, l'acquisition des équipements, la dot, le mariage, les
funérailles et les autres sortes de cérémonies. Tous ces
mobiles sont surtout prédominants dans le milieu rural des PVD comme le
Rwanda26(*).
D'autres mobiles se retrouvent à la fois en milieu
rural et en milieu urbain. Il s'agit du souci d'éducation des enfants,
l'aide aux parents, le pécule pour vieillesse, la précaution
contre les imprévues, l'achat des biens de consommation de haute
qualité27(*).
De façon générale les mobiles de
l'épargne sont issus des considérations diverses. Il y en a qui
tiennent à la sécurité et à la
crédibilité qu'offre les institutions d'épargne. D'autres
sont liées aux prestiges, à la disponibilité, à la
proximité et à l'accessibilité.
Les mobiles de l'épargne peuvent être aussi
liées aux considérations d'ordre économique, auquel cas,
l'individu épargnant considèrent les intérêts sur
les dépôts.
Les principales motivations de l'épargne à
travers les structures officielles d'épargne et de crédit peuvent
être utilisées pour la thésaurisation, la
sécurité de l'argent contre le vol, l'incendie, les rongeurs
ravageurs. Elles peuvent être aussi la sécurité contre les
pressions familiales ou sociales et d'emprunteurs inopportuns28(*).
Sous d'autres cieux, Keynes a dénombré 8
mobiles29(*) dans le
comportement des ménages épargnants qui sont plus ou moins
développés actuellement :
a. La prudence : l'argent est mis
à côté pour faire face aux difficultés
imprévisibles comme le chômage, la maladie,
l'infirmité,...
b. La prévoyance : on constitue
une réserve destinée à faire face à des
éventualités prévues comme par exemple la retraite.
c. Le calcul : l'épargne rapporte
des intérêts, des dividendes. Elle est placée dans
l'optique de rendement.
d. Le désir
d'indépendance : on constitue soi-même des
économies pour l'achat d'un bien, en refusant de prendre du
crédit.
e. Le désir de progression :
grâce à l'épargne accumulée et placée, on
augmente son patrimoine et son niveau de vie progressivement. On perçoit
des loyers ou une rente.
f. Le motif de l'entreprise : des
ménages cherchent à améliorer leur situation en mettant
à leur compte, en créant leur propre entreprise, en achetant des
fonds de commerce.
g. L'orgueil : on cherche à se
constituer un patrimoine pour devenir plus puissant, pour dépasser les
autres.
h. L'avarice : on se constitue une
épargne avec le souci de jouir de son tas d'or. Ce sont des
considérations qui sont d'ordre rationnel, instinctif et même
socio économique
1.3.1.3. Principaux
facteurs déterminants de l'épargne
L'étude de l'épargne dans les pays en
développement est rendue ambiguë par le fait que tous les
modèles de base ont été construits pour les pays
industrialisés alors que l'épargne dans les pays à faible
revenu a une autre notion que dans les pays développés.
En effet, dans les pays à faible revenu, comme le dit
Malcolm GILLIS30(*) en
dessous d'un certain seuil de revenu, l'épargne constitue un
« bien de luxe » et ne peut guère être
considérée comme le résultat d'une optimisation
micro-économique, d'autant plus que dans la plupart des pays en
développement le marché financier est peu développé
et que les taux d'intérêt sont fixés administrativement
dans beaucoup d'entre eux.
Cette section constitue un tour d'horizon des modèles
théoriques de l'épargne ainsi que d'autres facteurs non moins
importants qui la déterminent. Il sera question de fournir des
explications possibles du comportement des ménages en matière
d'épargne31(*).
a) Le modèle KEYNESIEN
Appelé aussi modèle du revenu absolu, le
modèle Keynésien postule une relation linéaire entre le
revenu courant et l'épargne courante. La relation s'écrit en
général:
St=a+ b Yt.
L'on suppose a o, et o b 1. Sous ces conditions, la
propension marginale à épargner est supérieure à la
propension moyenne à épargner.
Selon cette hypothèse, on estime que la propension
à épargner une partie des revenus courants augmente avec ces
revenus. Cette hypothèse vient confirmer ce que J.M. KEYNES appelle,
dans sa « Théorie Générale », la loi
psychologique fondamentale.
Selon cette loi32(*), « en moyenne et la plupart du temps, les
hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que
leur revenu croît, mais non d'une quantité aussi grande que
l'accroissement du revenu ».
La loi précédente s'accompagne d'un corollaire:
« en général, une proportion plus importante du revenu
est épargnée à mesure que le revenu réel
croît ».
Cette loi et son corollaire, nous amènent à dire
que lorsque le revenu des ménages augmente, la propension marginale
à consommer diminue, alors que la propension marginale à
épargner s'accroît.
b) Le modèle de FRIEDMAN
Ce modèle qu'on appelle encore modèle du revenu
permanent, a été initialement formulé par Milton FRIEDMAN,
dans les années 1950, à l'université de Chicago.
En opposition avec le modèle précédent,
celui-ci lie l'épargne courante au revenu permanent. Selon la
thèse friedmanienne, le revenu comporte deux éléments
constituants: le revenu « permanent » et le revenu
« transitoire »33(*)
Ce revenu permanent est ici défini comme le produit de
la richesse et notamment des actifs issus du capital matériel et du
capital humain, à la disposition du ménage.
Le revenu transitoire quant à lui est inattendu,
exceptionnel, tel que celui généré par l'évolution
de la valeur des actifs, les gains de la loterie nationale et autres mannes
imprévisibles.
FRIEDMAN a établi cette théorie pour parer aux
défaillances empiriques de la théorie keynésienne. Il
suppose que la consommation dépend principalement du revenu permanent et
l'épargne du revenu transitoire. La version du modèle le plus
fréquemment utilisée pour les tests empiriques s'écrit:
St=a+b Yp+ c Yt
Dans cette équation, Yp signifie revenu permanent et Yt
revenu transitoire ; b: la propension marginale à consommer le revenu
permanent; c: la propension marginale à épargner le revenu
transitoire.
La version la plus extrême de l'hypothèse sur le
revenu permanent annule b et fixe c à 1, si bien que toute
l'épargne provient du seul élément transitoire du revenu,
lequel est épargné dans sa totalité.
c) Le modèle de DUESENBERRY
Le modèle du revenu relatif s'établit comme
suit: St = a + bYt + c (Yt/Y max), où
Y max. est le revenu maximal atteint dans le passé.
Dans une économie croissante, Y max. correspond à Yt-1.
L'hypothèse sur le revenu relatif a été
présentée pour la première fois par Doroty BRADY et Rose
FRIEDMAN et reprise à la fin des années 1940 par James
DUESENBERRY, économiste de Harvard.34(*)
Cette théorie repose sur l'observation que les
fonctions de préférence sont interdépendantes. Duesenberry
prétend qu'à long terme les dépenses de consommation
dépendent du nombre de contacts avec les biens supérieurs dits
encore biens de démonstration ou d'ostentation.
Ce phénomène a pour conséquence
macro-économique d'invalider la loi fondamentale de Keynes et son
corollaire susmentionnés. La prétention de l'auteur laisse
entrevoir que la propension moyenne à consommer dépend de la
position du revenu dans l'échelle des revenus du groupe social. Si le
revenu d'un individu reste constant alors que le revenu moyen du groupe de
référence s'élève, l'individu augmente sa
consommation pour garder le même statut social. En outre, un tel
comportement est dû au fait que les individus dans leur acte de
consommation ont tendance à suivre leurs voisins et à rechercher
sans cesse un niveau de vie plus élevé.
Pour la courte période, DUESENBERRY constate
qu'à cause de la stabilité des habitudes de consommation et de
la répugnance des individus à abandonner un
niveau de vie déjà atteint, il peut exister une baisse de revenu
sans que la consommation diminue pour autant. De tels comportements ne sont pas
de nature à favoriser l'épargne35(*).
d) Le modèle de KALDOR
Associé à Nicolas KALDOR et connu sous le nom de
la « Théorie de classe », ce modèle
de comportement des ménages en matière d'épargne stipule
que les habitudes de consommation se distinguent fortement suivant la classe
économique.
Les travailleurs qui tirent l'essentiel de leurs revenus de
leur travail, sont réputés avoir une propension à
l'épargne inférieure à celle des capitalistes qui
reçoivent avant tout des revenus de la propriété: profits,
intérêts, rentes,
L'hypothèse sur la liaison classe-épargne se
représente ainsi: S=SwL+ScP où Sw: propension des
travailleurs à épargner une partie des revenus qu'ils tirent du
travail. Sc: propension des capitalistes à épargner une partie
des revenus qu'ils tirent de la propriété L: revenu du travail;
P: revenu de la propriété; et 0 Sw Sc 136(*).
En analysant le modèle de KALDOR, on est hanté
par la question de savoir pourquoi les ménages, dans leurs
décisions de dépense et d'épargne, traitent les revenus du
travail d'une toute autre manière que ceux de la
propriété; de toutes les façons, un sou c'est un sou et le
franc tiré des revenus de la propriété ne se distingue pas
de celui qui provient des revenus du travail. Dans cette optique,
l'hypothèse sur le lien entre la classe et l'épargne peut
être plus apparente que réelle. Il en serait d'ailleurs ainsi de
l'hypothèse sur le revenu permanent qui donne à penser que les
propensions à épargner des sources de revenus variables seraient
plus fortes qu'en cas de sources de revenus plus stables37(*).
Le seul arbitre crédible ne peut consister que dans les
issues empiriques de ces modèles pour le cas du Rwanda. Ne disposant pas
des statistiques retraçant tous les agrégats économiques
de la comptabilité nationale, surtout celles de l'épargne
intérieure privée éclatée en ses composantes pour
une période satisfaisante, nous réservons l'application empirique
de ces modèles sur le Rwanda aux recherches ultérieures lorsque
les données ad hoc auront été fournies par les
autorités économiques.
Ce petit aperçu sur les hypothèses qui
sous-tendent les comportements des ménages en matière
d'épargne, nous aura permis de réaliser un rapprochement avec ce
que nous avons vu à la section 1.3.1.1 lorsque nous avons parcouru les
définitions relatives à l'épargne. En effet, toutes les
définitions ont fait dépendre cette dernière du revenu.
Il convient de souligner que de la même manière,
toutes les hypothèses analysées ci-dessus, voient dans le revenu,
qu'il soit courant, transitoire, relatif ou permanent, le facteur
déterminant principal en matière d'épargne38(*).
Toutefois, le revenu n'est en rien le seul facteur
déterminant du comportement général du secteur
privé en matière d'épargne, en particulier dans les pays
en voie de développement.
e) Les autres facteurs déterminants de
l'épargne39(*)
Le débat sur le développement de la propension
à épargner a soulevé une controverse autour de la
constitution de l'épargne considérée comme un
résidu. La problématique est celle de savoir si l'épargne
est vraiment un élément passif, ce qui reste une fois que l'on a
consommé une partie du revenu.
L'épargne ne dépend-t-elle pas d'une action
volontariste de l'individu désireux de mettre en réserve, pour un
emploi ultérieur, une partie de son revenu? Ceci revient à se
poser la question de savoir si la propension à épargner est
nécessairement un corollaire de la propension à consommer.
La théorie classique trouve cette position excessive
car pour elle, l'épargne peut provenir d'une décision
volontariste.
Nous accepterons désormais l'idée que le volume
de l'épargne n'est pas nécessairement un résidu, mais
qu'il peut varier sous l'action des facteurs autres que ceux liés
à la tendance psychologique qui gouverne la consommation.
Admettant ce point de départ, on peut faire remarquer
que le taux d'intérêt joue comme les autres prix. Sa variation
à la hausse peut encourager les épargnants parce que leur
épargne devient rémunératrice alors qu'avec sa variation
à la baisse, c'est la situation opposée qui s'observe. Mais cette
liaison épargne - taux d'intérêt n'est pas admise dans les
analyses keynésiennes qui flanquent l'épargne à des
facteurs autres que le taux d'intérêt comme nous l'avons
déjà énoncé.
L'autre facteur explicatif peut être lié à
l'organisation des institutions de l'épargne. Leur nombre limité,
leur implantation qui ne tient pas compte de l'implantation de la population,
l'accès difficile qu'elles peuvent offrir,... ne sont pas favorables
à l'épargne.
Quand le système financier épouse les
réalités socio-économiques du pays qui le loge, tout
porte à croire que l'épargne peut se développer.
La stabilité monétaire est un autre facteur
déterminant de l'épargne. Il a été prouvé
qu'une monnaie qui se déprécie a une action décourageante
sur les intentions d'épargner. L'érosion continue du pouvoir
d'achat d'une monnaie peut provoquer une intensification de la consommation et
une réduction de la propension à épargner, en vertu de la
logique keynésienne.
Pour veiller à la protection des avoirs des
épargnants contre la perte de valeur réelle imputable à
l'inflation, on préconise le phénomène d'indexation des
actifs financiers de ces derniers.
Beaucoup d'autres variables expliquent l'épargne,
notamment: la variable démographique, l'implantation de la population,
la promesse de futurs crédits aux épargnants qui
économisent à certaines fins, etc.
Nous ne pourrions pas être exhaustifs dans la mesure
où l'épargne est déterminée par la combinaison des
facteurs aussi différenciés que les facteurs économiques,
sociologiques et culturels et que ceux-ci sont très complexes chacun
pour ce qui le concerne.
Tandis que les discours apologétiques sur
l'épargne trouvaient audience à leur époque, la question
de sa mobilisation par les intermédiaires financiers, en vue de
l'orienter vers les investissements, reste toujours d'actualité et
mérite d'être à nouveau posée dans les PVD en
général et au Rwanda en particulier.
En effet, le développement de l'accumulation
endogène et la mobilisation de l'épargne locale constituent un
levier économique majeur tant pour le développement,
l'investissement local que pour le financement durable des besoins du secteur
public.
1.3.1.4. Approche
client40(*)
L'approche client est une orientation marketing qui repose sur
les relations étroites avec les clients. Elle a l'objectif de faire des
clients la préoccupation centrale de l'institution en toutes ses
activités. Pour cela, il faut développer le produit sur base des
besoins réels du marché et non pas développer les produits
en supposant qu'ils conviennent aux clients. Cela a beaucoup d'implication au
niveau de l'organisation en général. P. KOTLER nous
présente deux pyramides pour distinguer la vision traditionnelle et
moderne de l'organisation.
DGnagers
ction général
Encadrement
Combattants du front
Clients
D.G.
ction général
Cadres
Employés
Clients
Clients
Clients Clients Clients
Clients
Clients Clients Clients
a)L'organisation traditionnelle
b) La nouvelle pyramide de l'entreprise
Figure N° 1 : Pyramide des
organisations
Source : KOTLER, P.
et al., Marketing management 12eme ed. , Nouveaux horizons,
France, 2006 p.167,
Les entreprises à orientation client sont conscientes
que c'est le client qui est la véritable source de leurs revenus. Ainsi
dans l'organisation moderne, contrairement à l'organisation
traditionnelle, c'est le client qui est au sommet de la pyramide, puis les
combattants du front c'est-à-dire les agents qui sont en contact direct
avec le client suivis du personnel d'encadrement c'est-à-dire les
agents des différents services. Finalement viennent les dirigeants
d'entreprises qui doivent motiver les cadres. Les clients se trouvent autour de
la pyramide pour rappeler que toute l'entreprise est, en définitive au
service de la clientèle.
En prenant en considération cette figure de
l'organisation moderne, nous pouvons dire que le succès reviendra aux
institutions financières qui déterminent mieux les souhaits,
la soif et les goûts de leurs clients et cherchent à les
satisfaire par la conception, la communication et la distribution d'offres
adaptées et purement concurrentielles.
1.3.2. Crédit
Après avoir connu diverses fortunes à travers
les âges, l`activité bancaire en qualité de dispensatrice
de crédit, a pris naissante au 18ème siècle
après Jésus-Christ. Dans les sections suivantes, nous allons
donner les différentes définitions du crédit, sa
classification ainsi que son rôle
1.3.2.1. Définition du crédit 41(*)
Étymologiquement, la notion de crédit est
dominée par l'idée dans le mot
« creditum » du droit romain. Ce dernier
dérive lui-même du mot latin
« credere » qui a le sens de croyance, de
confiance. C'est de ce sens qu'on a tiré les termes de crédit et
de créance.
Au sens de la clientèle, le crédit bancaire est
l'assurance contractuelle donnée par la banque à son client
qu'elle lui offrira jusqu'à une certaine limite et à certaines
conditions, la possibilité d'utiliser ce crédit, soit directement
par le jeu d'un compte, soit indirectement sous forme de prêts de
signature.
Au sens comptable, le crédit est l'échange de
deux biens actuels, à savoir: argent contre créance.
Au sens large, le crédit est l'opération par
laquelle on acquiert la maîtrise immédiate des ressources en
échange d'une promesse de remboursement future, moyennant un paiement
d'un intérêt rémunérant le prêteur.
Pour DUTALLIS42(*), faire du crédit, c'est faire confiance, mais
également donner librement la disposition effective et immédiate
d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat, contre la promesse que le
même bien ou, à défaut, son équivalent sera
restitué au bout d'un délai précis, le plus souvent avec
rémunération de ce service rendu ou du risque couru, risque de
perte partielle ou totale que comporte la nature de ce service.
Le crédit est une partie intégrante du micro
crédit, qui est à son tour, l'un des composantes de la micro
finance. Par voie de transitivité, il est aussi une partie
intégrante de la micro finance, un système qui a
évolué comme une approche de développement
économique prévue pour desservir les groupes à faibles
revenus.
Pour DRANGER J., disait que le crédit est une
opération qui consiste à se dessaisir du bien, à
céder un pouvoir d'achat, à prendre un engagement en
échange de la promesse d'une contre prestation différée
dans le temps, de la confiance, par ce fait, l'emportement sur la crainte du
risque.43(*)
La définition que donne DRANGER J., ci- dessus,
s'approche de celle de Duff R44(*)., qui définit le crédit comme
« tout acte par lequel une personne agissant à titre
onéreux, met ou permet de mettre des fonds à la disposition d'une
autre personne ou prend, dans l'intérêt de celui ci, un engagement
par signature tel qu'un aval, un cautionnement ou une garantie »
L'opération de crédit est définie par
l'article 3 de la loi bancaire n° 84-46 du 24 Janvier 1984 comme
suit : « constitue une opération de crédit tout
acte par lequel une personne agissant à titre onéreux met ou
promet de mettre des fonds à la disposition d'une autre personne ou
prend dans l'intérêt de celle-ci un engagement ».
Une approche juridique met en avant deux composantes
indissociables de la notion de crédit :
§ Un apport d'obligation ;
§ Un acte juridique c'est-à-dire un
contrat45(*).
Pour ce qui concerne notre étude, le crédit se
rapporte à une somme d'argent que la Banque populaire du Rwanda S.A Sous
Branche de REMERA met à la disposition de ses clients qui, à la
date convenue c'est-à-dire à l'échéance
remboursera le principal plus les intérêts conformément
aux conditions convenues dans le contrat. Ledit crédit est
utilisé pour financer les opérations de production ou celles de
consommation. Malheureusement, l'engagement pris par ses clients n'est pas
toujours respecté et tout crédit est soumis à des risques
que la Banque doit considérer avec attention afin de bloquer des
conséquences y relatives.
1.3.2.2. Rôle du
crédit bancaire
Le crédit joue un rôle important dans
l'économie. Il est une force incomparable pour aussi pour les nantis que
pour les pauvres, c'est l'un des leviers essentiels des affaires et le
socle du développement car; sans lui, la croissance des entreprises
irait misérablement, les rendant incapables de se développer.
Avec lui, les possibilités de la production et des échanges
deviennent possibles.
Cependant, pour que le crédit existe, il faut au
préalable, que les ressources financières soient
constituées, c'est-à-dire épargnées pour ne pas
être directement consommées mais pour être utilisées
ultérieurement46(*).
En approfondissant l'impact du crédit bancaire, l'on
peut lui attribuer plusieurs rôles, notamment économique, social
et politique.
Par son rôle économique, l'on peut dire que le
crédit bancaire permet la création de nouvelles combinaisons
économiques, élargit le domaine de l'échange,
accélère le rythme de la production, et avive la consommation.
Selon la conjoncture économique du moment,
l'autorité responsable, Etat ou Institut d'Emission, interviendra sur
les crédits de manière générale ou
particulière pour édicter des mesures restrictives ou au
contraire, pour alléger des dispositions entravantes. Ainsi, compte tenu
de la conjoncture, son rôle économique sera, en cas de
prospérité, celui d'empêcher la surproduction et les
investissements injustifiés, par des limitations d'octroi de
crédits; en cas de dépression, d'encourager l'esprit d'entreprise
et les investissements par un assouplissement des conditions d'octroi du
crédit, etc.
Il est indéniable que le crédit bancaire peut
revêtir un caractère social. A ce sujet, l'on peut citer le
financement d'affaires à but social tels que l'encouragement aux
logements, les prêts à des organismes poursuivant un but social
ou d'intérêt public: hôpitaux, écoles, et certains
prêts de consommation.
Quant au rôle politique du crédit, il peut
être cité le financement d'échanges commerciaux entre pays
appartenant à des blocs idéologiques opposés; les avances
à des Etats ou des entreprises étrangères.
1.3.2.3. Classification des crédits47(*)
Il importe pour la classification des crédits, de
considérer certains critères à savoir: son importance, sa
durée, sa destination, les garanties affectées à celui-ci,
les modalités d'octroi du crédit, l'objet, ainsi que la
territorialité des opérations en vue desquelles il est
octroyé.
Le cadre institutionnel du crédit varie d'un pays
à l'autre mais le fond reste le même. Il y a transfert d'une
valeur actuelle d'un créancier à un débiteur qui accepte
de le rembourser plus tard dans les conditions spécifiées par le
contrat. Entre les deux s'interpose donc la banque dont la fonction principale
est l'intermédiation financière.
a) Classification du crédit selon son
importance48(*)
En prenant en compte le critère d'importance, on
distingue généralement les petits crédits, les
crédits moyens et les grands crédits.
Les petits crédits sont les billets de prêt
renouvelables alors que les crédits moyens sont par exemple les traites
commerciales, les crédits de construction et les crédits
commerciaux aux artisans et commerçants. Sont classés parmi les
grands crédits, les crédits à l'exportation pour la grosse
industrie, les crédits de construction pour gros immeubles, grandes
réalisations, etc.
b) Classification du crédit selon la
durée de remboursement49(*)
Le critère de durée est d'une grande importance
parce qu'il fait intervenir le taux d'intérêt et toutes les
implications qui lui sont reconnues. Sur base de ce critère, le
crédit peut être à court, à moyen et à long
terme. Les taux d'intérêt applicables au crédit
diffèrent compte des termes de remboursement.
Pour le crédit à court terme, le délai de
remboursement ne dépasse pas une année. C'est un crédit
qui est lié au cycle commercial pouvant se matérialiser en
escompte d'effets commerciaux.
Le crédit à moyen terme est le crédit
dont l'échéance part d'une année et en deçà
de cinq ans. Il se manifeste sous forme des crédits saisonniers, des
crédits à l'exportation et des crédits de construction.
Ils peuvent donc financer certaines activités agricoles, industrielles
ainsi que les PME.
Maintenant si la durée est supérieure ou
égale à cinq ans, le crédit est dit de long terme. Il est
orienté vers le financement des immobilisations et concernent les
prêts fixes amortissables, nécessaires à la formation du
capital fixe.
c) Classification du crédit selon la
destination50(*)
Selon le critère de destination, on distingue
généralement le crédit de production ou d'exploitation et
le crédit de consommation. Le crédit de production ou
d'exploitation permet l'achat des matières premières, le paiement
des frais généraux, les salaires etc., son remboursement est
souvent assuré par la vente des produits fabriqués. Le
crédit à la consommation ne sert qu'à la satisfaction des
besoins non productifs. On comprendra les affaires à tempérament:
mobilier, radio, télévision, voiture, et les prêts
comptants de différentes natures.
d) Classification selon les garanties affectées
au crédit51(*)
Selon le critère de garanties affectées au
crédit, on distingue généralement le crédit
à découvert qui est octroyé sans aucune garantie, le
crédit personnel garantie par la signature de l'emprunteur et
éventuellement celle d'un tiers(cautionnement) ainsi que le
crédit réel qui est garanti par des biens ou droits immobiliers
(hypothèques) ou mobiliers(nantissement de créances, de titres,
de marchandises, de factures, de traites, de fonds de commerce ou même de
police d'assurance)
e) Classification selon les modalités52(*)
Considérant le critère modalité, on
distingue le crédit de caisse, le crédit d'escompte et le
crédit d'acceptation. En principe, ces formes de crédits sont
spécifiquement à court terme. Après la loi d'expansion
économique de 1959, le crédit de caisse peut comporter des
crédits à moyen et même à long terme.
f) Classification du crédit selon
l'objet53(*)
En prenant le critère objet en considération, le
crédit bancaire peut consister en prêts en espèces
(crédit de caisse et d'escompte) et le crédit de cautionnement et
de garanties fourni par les banques au profit de leurs clients (crédit
d'acceptation).
g) Classification du crédit selon le lieu
géographique54(*)
En fonction de la territorialité des opérations
en vue desquelles le crédit est octroyé celui-ci peut être
divisé en crédit pour opérations intérieures et
crédit pour opérations internationales (importations et
exportations).
Ils convient de signaler que toute opération de
crédit est en général assortie des garanties car
malgré la notion de confiance sur laquelle se base ladite
opération, les risques sont grands à telle enseigne que le
maintien de la confiance s'estompe. C'est pourquoi la banque pour la couverture
des risques, n'accorde de crédit qu'à bonne enseigne. Le
crédit peut être garanti par de biens meubles et immeubles que
l'emprunteur met en gage, on parle alors des garanties réelles. Le
crédit peut être aussi garanti par la personne même de
l'emprunteur ou par la solidarité des codébiteurs ou
coengagés, par cautions d'une autre personne ou une institution connue
de la banque, on parle alors des garanties personnelles. Dans tous les cas, les
parties impliquées, le type d'instruments utilisés et les
conditions exigées pour l'octroi de crédit sont
diversifiés et en continuelle évolution55(*).
Quelles que soient leurs formes, ces garanties ne sont pas
toujours à la portée de tous, surtout les « petites
gens ». Ce qui fait que le crédit qu'elles sous-tendent
devient discriminatoire. En principe, l'octroi du crédit est
confirmé par écrit au client. La lettre de confirmation
contiendra le montant de crédit, les modalités d'utilisation du
compte telles que les garanties exigées, le terme ou le plan de
remboursement, les conditions d'intérêt et d'autres
modalités éventuelles convenues entre le client et sa banque, ou
exigées par cette dernière.
En outre, on exigera du client, l'acte de crédit,
quelquefois une copie seulement signée de la lettre d'octroi du
crédit, l'acte de spécimen de signature, avec précision
des personnes autorisées à disposer en compte.
Dans la Banque Populaire du Rwanda S.A sous Branche de
REMERA on exige du client d'y avoir un compte avant que le crédit ne
lui soit octroyé.
h) Classification de la
BNR56(*)
La BNR a dégagé d'autres types de classification
de crédit. Les crédits sont classés en trois rubriques
selon leur comportement pendant et après la période de
remboursement. Ainsi le crédit peut être normal, en
souffrance, et douteux.
Selon les critères propres à l'institution, les
concepts ci-dessus se définissent comme suit : un crédit
normal est celui qui, tout au long de la période, a respecté les
échéances de remboursement telles que prévues par le
contrat. Un crédit en souffrance est celui dont le remboursement du
dernier solde intervient dans un mois après échéance
quelles que soient les perturbations subies pendant la période du
crédit. Dépasser un mois après échéance, le
crédit est qualifié douteux.
1.3.2.4. Principe de
base de bonne gestion des crédits 57(*)
Les principes de base d'une bonne gestion de la banque en
matière de crédits peuvent être résumés comme
suit :
a) Sécurité de
crédits : tout octroi de crédits doit être
subordonné à la constitution de garanties réelles
comportant une marge de sécurité suffisante sous forme de
cautionnements, hypothèques, nantissements des titres, gages sur effet
de commerce, sur marchandises, sur warrants sur factures, sur fonds de
commerce,...L'examen de ces garanties doit être minutieux et leur
surveillance ultérieure constamment assurée. D'ailleurs, rien
n'empêche la banque de recourir simultanément à plusieurs
formes de garanties
b) Division des risques : il importe
d'éviter de mettre tous ses oeufs dans le même panier, en
l'occurrence de concentrer les crédits dans tel ou tel secteur
d'activité ou d'accorder des crédits trop importants à
telle ou telle entreprise. De même, lors des nantissements, la banque
doit veiller à diversifier les titres remis en garantie. En agissant de
la sorte, elle évitera des conséquences des fluctuations dont
peut être l'objet, l'activité d'un secteur économique ou
celles résultant des difficultés financières
éprouvées par une entreprise.
c) Liquidité des crédits :
aucun crédit ne peut être accordé pour des délais
plus longs que ceux obtenus pour les sources de fonds. Tout crédit doit
être mobilisable le plus rapidement possible.
d) Rendement des crédits :
étant une entreprise à caractère lucratif, la banque
s'efforcera toujours d'obtenir le meilleur rendement des crédits
octroyés. Cependant, cette fin, elle ne peut l'atteindre qu'après
avoir assuré le respect de trois premiers principes.
1.3.3 Opérations
dérivées58(*)
Accessoirement, la banque accomplit toute une gamme
d'opérations dérivées de sa fonction essentielle qui, dans
la plupart des cas, ne sont pas pour elle une source de profit, du moins
immédiat. Mais par les services qu'elle offre de la sorte à sa
clientèle, il est certain que la banque attire les dépôts
et les demandes de crédits.
Ces opérations peuvent être groupées comme
suit :
a) Service financier des clients : la
banque exécute, pour le compte de sa clientèle, diverses
opérations de paiement et d'encaissement, dans le pays même et
à l'étranger, au moyen des documents commerciaux
spécifiquement bancaires (chèques, virements, lettres de change)
ou par des procédés de compensation.
b) Opérations sur titres : la
banque se charge d'effectuer, pour compte des particuliers, l'achat et la vente
des titres, et pour compte des sociétés émettrices, le
placement d'actions et d'obligations, le paiement des coupons,...
c) Opérations de change : la
banque achète et vend des devises étrangères, elle
opère sur le marché des changes.
d) Opérations diverses de
service : la banque a la garde des titres et des plis
scellés, la gestion de portefeuilles, la location des coffre
forts ; elle fournit des renseignements financiers et commerciaux, elle
vend des timbres fiscaux,...
Concernant la BPR S.A Branche de MUSANZE, Sous Branche de
REMERA, ses fonctions essentielles sont l`épargne et le crédit en
vertu de son agrément du 07/06/2005 par la loi No
05/2003 de la BNR régissant les sociétés d`épargne
et de crédit.
1.4. Définition
d'une banque populaire
Partant des notions sur les sociétés
coopératives et plus précisément les COOPEC, nous pouvons
définir une banque populaire comme étant une coopérative
d'épargne et de crédit ; cette dernière peut aussi
être définie comme étant un corps social, un groupe de
personnes qui s'unissent en coopérative appelée Banque Populaire
pour mettre en sécurité leur épargne et le redistribuer
sous forme de prêt aux membres de ce groupe pour ses activités
professionnelles ou pour améliorer son cadre de vie59(*).
1.5. Évolution
historique des BPR S.A
Les Banques populaires trouvent leur fondement en Allemagne au
XIX ème siècle par Fréderic Guillaume
Raiffeisen (1818-1838). Au fur et à mesure du temps ces dernières
se sont répandues partout au monde entier en vue de la satisfaction de
la Population et entités à faible revenu60(*). La nécessité
des Banques populaires s'explique par le fait que la plupart de fondateurs de
banques ne s'intéressait qu'aux grands commerçants, les
fonctionnaires de l'État, donc au monde urbain. La situation
misérable des paysans a poussé F.G Raiffeisen à fonder le
système des banques populaires, les premières coopératives
d'épargne et de crédit. En avril 1848, F.G Raiffeisen est
nommé bourgmestre du district communal de Flammersfeld en Allemagne, le
district le plus important puisqu'il compte 33 communes. Il y constate une fois
de plus les méfaits de l'usure et de la gravité de l'endettement
des paysans envers les gros propriétaires61(*).
En effet, il arrive souvent que ces derniers mettent du
bétail en location chez les paysans. Ces locations sont acceptées
par les paysans qui attendent d'elles un complément de revenues. Mais il
suffit que l'année soit mauvaise ou que la maladie frappe le
bétail pour que le paysan ne puisse pas payer à son
créancier le prix de location. C'est alors que le créancier exige
une hypothèque sur les biens des paysans. Aussi longtemps que la
situation du paysan s'aggrave, l'usurier fait valoir ses garanties au moment
précis où la victime ne peut s'apurer de ses dettes. Le paysan
est alors forcé de vendre son bien par adjudication. Ainsi, il ne reste
plus au paysan, privé de sa propriété, qu'à
s'adonner aux travaux journaliers des grands propriétaires terriens et
éleveurs, donc à se prolétariser. Indigné par cette
situation, F.G Raiffeisen va chercher des remèdes. Il constate que le
paysan s'engage dans ce dangereux processus à partir du moment où
il accepte de prendre du bétail en location. Les revenus de
l'exploitation du paysan sont peu à peu absorbés par des
intérêts usuraires. Le paysan se trouve contraint de disposer le
bétail, et hypothèque le reste de son patrimoine pour rembourser
le prix du bétail ainsi que les intérêts encourus. Le souci
de F.G Raiffesen est de mettre en place une association qui achèterait
le bétail et qui le céderait aux exploitants sur plusieurs
années et à un taux modéré. C'est ainsi qu'est
apparue la notion d'association et de prêt à un taux raisonnable.
Par cela, il a facilité le paysan à acquérir le
bétail et la location de ce dernier est depuis lors abolie.
Pour ce faire, il fallait de l'argent, et c'est ainsi que F.G
Raiffeisen s'adressait aux personnes aisées de Flammersfeld pour leur
demander une caution. En 1849, il a créé une
société de secours aux agriculteurs impécunieux de
Flammersfeld, où soixante personnes garantissent par leur caution que le
capital emprunté sera remboursé par les paysans pour lesquels
l'association garde un droit de gage. Le capital sollicité par
Raiffeisen était couvert par une caution. Le conseiller et les membres
de l'association sont bénévoles, et seul le caissier comptable
était indemnisé annuellement en fonction des résultats.
Dans une deuxième phase, la société de secours offre une
rémunération sur les dépôts, ce qui est à la
base d'un afflux de ressources. Dans une troisième phase, enfin, la
société n'achète plus elle-même le bétail,
mais prête de l'argent aux paysans qui en achètent directement sur
les marchés62(*).
En 1852, Raiffeisen est nommé maire à
Heddesdorf, en Allemagne. Juste avec son arrivée, il fonde l'association
charitable d'Heddesdorf avec une soixantaine d'habitants aisés, avec les
mêmes idées que celles appliquées à Flammersfeld
mais avec un objectif plus vaste. Le but de l'association est d'accorder les
prêts aux petits paysans et aux artisans dans un esprit de promotion
matérielle et morale, promouvoir par tous les moyens appropriés
l'assistance aux enfants abandonnés et leur éducation, l'emploi
de chômeurs et de délinquants libérés, la fourniture
à crédit de bétail aux cultivateurs sans ressources, et
enfin la constitution d'une caisse de crédit à l'intention des
classes modestes. L'idée nouvelle de Raiffeisen est de demander aux
débiteurs de devenir membres de l'association et donc de lier les
débiteurs et les créanciers, les uns et les autres recherchent la
prospérité de l'association. Désormais, tout emprunteur
doit être adhérant de l'association et tout emprunt doit
être garanti par un cautionnaire solvable. Déjà d'autres
associations de même type naissent dans les communes voisines63(*).
Bien que bon nombre de partenaires telles que les
prêtres catholiques et les pasteurs protestants collaborent
fraternellement pour diffuser l'idée et les institutions de Raiffeisen,
son système n'a pas échappé aux critiques. Les
premières critiques sont celles de Schulze (1808-1885) qui a
fondé des banques de prêts à esprit coopérative en
faveur des petits artisans et les commerçants urbains. Alors que
Raiffeisen s'était intéressé aux paysans, Schulze
s'intéressait au monde urbain.
Le système de Schulze diffère de celui
Raiffeisen car les administrateurs ne sont pas bénévoles, ils
sont rémunérés, les dividendes ne sont pas interdits, le
capital social est rémunéré et les prêts sont
à court terme (3 mois) et correspondent à la rotation plus rapide
du stock dans le commerce et dans l'artisanat.
Selon Schulze, le système de Raiffeisen n'est pas
viable du fait qu'il accorde des prêts à long terme avec des
dépôts à vue, d'où un risque de transformation. En
plus l'absence du capital social et la conscription limitée constituent
une fragilité. Toutes ces critiques ont jailli de nouvelles
réflexions chez Raiffeisen qui ont abouti à l'organisation des
banques populaires telle qu'elle est connue aujourd'hui. Les Banques populaires
se sont répandues partout au monde dans les pays d'Europe et
d'Amérique comme: la Suisse, l'Autriche, la Russie, la Hollande, la
Belgique, l'Espagne, l'Italie, le Canada et La France, puis l'Afrique et
particulièrement au Rwanda64(*).
Depuis quelques années, un peu partout à travers
le Rwanda, est apparu un nouveau signe : une clé et trois tiges de
sorgho à l'intérieur d'un cercle. C'est le signe des banques
populaires.
Le sorgho est un signe de prospérité. La clef
qui ferme et qui ouvre permet à la fois de mettre la richesse en
sécurité et d'y avoir accès.
Comme la clé, la banque populaire joue un double
rôle : elle met en sécurité la richesse par
l'épargne en même temps qu'elle donne accès à la
prospérité par le crédit. Dans un cercle tous les points
sont reliés les uns aux autres pour former un tout. COOPERATION,
SECURITE, PROSPERITE, voilà le mot d'ordre de toutes les banques
populaires du Rwanda lors de leur création. Au départ comme leur
nom l'indique, les banques populaires sont des instituts coopératifs
d'épargne et de crédits du type de caisse Raiffeissen
constitués par le peuple pour le peuple. Banques du peuple, elles
s'intéressent surtout au monde rural.65(*)
Ainsi, en 1975 la première banque populaire a
été créée à Nkamba, à Kibungo,
actuellement province de l'Est. Ceci a été suivi par la
création des autres banques populaires dans tous les coins du
pays. En 1986 toutes les banques populaires locales ont
été fusionnées pour former un seul umbrella Union des
Banques Populaires au Rwanda (UBPR) avec une mission coopérative.
A partit du 31/07/2007 des procédures de fusion de
toutes les banques populaires déjà existantes avec la banque
hollandaise RABOBANK pour se transformer en une banque commerciale ont
commencé.
C'est ainsi qu'en janvier 2008, basée sur sa forte
expérience de 33 ans dans le secteur financier au Rwanda l'Union des
Banques populaires a été transformée d'une banque
coopérative en une banque commerciale ainsi dénommée
« BANQUE POPULAIRE DU RWANDA S.A » en vue de très
bien développer leurs activités et aujourd'hui les
activités s'améliorent au jour au jour66(*).
Toutefois elles n'ont pas abandonné le soutien des
coopératives. Autre fois la comparaison pouvait se faire sur plusieurs
variables. Le tableau ci-dessous illustre bien cette comparaison.
Tableau N° 1: Comparaison d'une banque populaire
et une banque commerciale
Banque Populaire
|
Banque Commerciale
|
Une entreprise de services
|
Une entreprise de rapport
|
Les membres sont les sociétaires
|
Ils sont les actionnaires
|
Les membres sont des usagers
|
Ils sont les clients
|
La contribution financière est exigée en
fonction d'un service
|
Le capital est risqué, fonction du produit (action)
|
Les excédents sont des trop perçus
(ristourne)
|
Les excédents sont des profits
(dividendes)
|
Les ristournes sont distribuées au prorata des
opérations effectuées
|
Les dividendes sont distribués au prorata des
actions
|
Les réserves ne changent pas les valeurs des parts
sociales
|
Les réserves changent les valeurs de l'action
|
L'intérêt sur part sociale est limité.
|
L'intérêt sur les actions fluctue au même
rythme que les profits
|
Un homme une voix
|
Une action, un vote
|
Pas de vote par procuration
|
Le vote par procuration est acceptable
|
La concentration des coopératives vise à
affranchir les classes populaires de domination du capital
|
La concentration des entreprises capitalistes vise à
enrichir que quelques privilégiés.
|
Source : Fouquet,
G., Le secteur, 4éd, de l'institution des études
coopératives. Bale, 1965, p1
La Banque Populaire du Rwanda S.A est une
société anonyme avec siège social à Kigali. Elle
peut ouvrir des Branches, des Sous Branches, des Guichets, des Bureaux, des
Agences et des Succursales sur décisions du C.A adoptées à
la majorité de vote valide de 75% des membres du C.A .(Statuts de la
BPR S.A version juin 2008,Art .2).
Elle a pour objet d'effectuer des opérations
financières d'une banque commerciale pour elle-même et pour le
compte des tiers. Son capital social est 15.813.373.846Frws
représentés par 15.813.373 actions d'une valeur nominale de
1.000Frws par action. Ce capital a été entièrement
libéré et il est reparti entre 617.332 actionnaires dont la liste
a été établie en date du 31/07/2007. La participation au
Capital social des anciennes coopératives est représentée
par 65% alors que 35% représente la part de RABOBANK.
Cette liste est une compilation des listes des anciens
actionnaires individuels des banques populaires locales (BPL) fusionnées
avec la société le 05/01/2008.(Statuts de la BPR S.A version juin
2008).67(*)
La Banque populaire du Rwanda S.A a pour devise BANKI
YACU, HAFI YACU de la signification anglaise Our neighborhood bank
ce qui veut dire que la banque populaire du Rwanda S.A est une banque de
proximité.
Actuellement elle compte 18 branches, 109 sous branches et 61
guichets68(*)
1.6. Objectifs et mission des Banques Populaires
Les Banques Populaires sont des coopératives
d'épargne et de crédit. Elles ont pour objectif de
développer l'épargne et le crédit populaire, de promouvoir
par la coopération le bien-être économique et social de ses
sociétaires et de leurs familles et ensuite de servir la
communauté.
La mission de la Banque Populaire est de promouvoir la
solidarité coopérative et de renforcer la mobilisation des
ressources financières locales par l'épargne personnelle afin de
les affecter aux besoins de crédits de la population en répondant
prioritairement aux besoins de crédits des personnes à faible
revenus en vue de promouvoir le développement socio-économique du
pays.
1.7. Développement
Il existe plusieurs définitions de ce concept, mais
toutes convergent sur la croissance et l'épanouissement, que ce soit en
quantité, en qualité, économiquement, socialement,
politiquement ou culturellement.
1.7.1. Définition du développement69(*)
En Français, le terme de développement
apparaît à la fin des années 50.Ce terme est issu de celui
du sous développement, de la prise de conscience de l'écart
économique qui sépare le monde développé du Tiers
Monde.
Le développement peut être défini comme
l'ensemble des changements économiques, sociaux, techniques et
institutionnels liés à l'augmentation du niveau de vie et
résultant des mutations techniques et organisationnelles issus de la
révolution industrielles du 18ème siècle.
Implicitement la notion de développement implique que
les changements structurels ont un côté positif.
Pour François PERROUX,70(*) le développement est une combinaison de
changements sociaux et mentaux. En ce qui concerne les PVD F. PERROUX s'exprime
ainsi pour le développement : le développement est la
combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent
apte à faire croître cumulativement et durablement son
produit.
D'après SUAVET.Th71(*) cité par MUNYANKUSI Laurent le
développement est un phénomène général qui
suppose une transformation des structures sociales, des modes de vie et des
relations entre les hommes.
En définissant le développement,
REZSOHAZY72(*) dit ce qui
suit : le développement est un processus général et
dynamique par lequel une société crée pour ses membres des
opportunités et des ressources matérielles, intellectuelles et
spirituelles nouvelles.
Cet auteur ne limite point le développement à
ses aspects quantitatifs qui en font uniquement une croissance des biens et des
revenus, il montre au contraire que les opportunités et les ressources
doivent être créés dans tous les secteurs de l'existence,
qu'elles sont finalisées par le bonheur des hommes et qu'elles n'ont pas
de sens si ceux-ci n'avancent pas dans leur art de vivre.
Le développement social, spirituel ou culturel ne sont
pas le sous produit du progrès économique, au contraire, ils lui
confèrent sons sens.
Le développement et la participation sont
inséparables, car la croissance des ressources et des biens à la
promotion des différentes valeurs humaines sont liées entre
elles, le succès de l'une conditionne la réussite de l'autre.
Ainsi comme l'indique DE CLERK73(*) le développement demande et plus
particulièrement dans les sociétés rurales comme celles
des pays en voie de développement, une reconversion des modes
traditionnels de penser, d'opérer et de vivre. Il est conditionné
pour une large part, par les croyances, des niveaux d'éducation, un
savoir-faire, des modèles d'action, des attitudes, des comportements.
1.7.1.1. Développement rural
Comme depuis des années, la plupart des projets de
développement concernent surtout le monde rural, voyons quelques
définitions données par certains auteurs en ce qui concerne le
développement rural.
Avec Alain BIROU cité par QUÖC74(*), on peut définir le
développement rural comme un accroissement progressif de production
agricole dans un rééquilibre de l'emploi permettant des
investissements productifs et une relative élévation du niveau de
vie des paysans, grâce à une utilisation plus rationnelle des
ressources naturelles, des techniques et des hommes75(*).
17.1.2. Développement économique
Il s'agit d'un développement qui maîtrise la
croissance et la mondialisation tout en conservant une efficacité
économique.
C'est l'ensemble des changements sociaux et mentaux d'une
population qui la rend apte à accroître cumulativement et
durablement son produit réel général.
De plus ces changements modifient les objectifs, contraintes
et règles du système économique et souvent, ce
développement est associé à la croissance
(PIB en volume).
Cependant, il faut signaler que le développement n'est
pas la croissance, bien que celle-ci soit indispensable à son
aboutissement et beaucoup d'auteurs confondent les deux notions compte tenu de
la liaison entre eux.
Il est question de préciser que la croissance porte sur
une augmentation quantitative des ressources disponibles d'une économie
sur une période donnée, alors que le développement, comme
nous l'avons déjà évoqué, elle recouvre l'ensemble
des mutations qui affectent tous les domaines de la vie d'une
société de manière positive. Bref, la mesure du
développement est multidimensionnelle et, à la croissance du PIB
il convient d'ajouter d'autres indicateurs composites comme les Indicateurs du
Développement Humain (IDH) qui permettent d'aller au-delà de la
mesure macroéconomique. Ces indicateurs prennent en compte le
développement humain. Ainsi, on tient en compte trois variables :
l'espérance de vie, l'éducation et le revenu. On y ajoute
d'autres dimensions pas forcement mesurable comme la religion, la culture.
Le développement humain durable présente
l'avantage d'attirer l'attention sur le but du développement à
savoir l'amélioration des avantages sociaux dans tous les domaines et
pas seulement en ce qui concerne l'aspect économique. Il est donc plus
proche des concepts philosophiques de ce que recouvre une vie agréable,
signifiant qu'aucun citoyen ne souffrirait de privations matérielles et
que tous seraient en mesure de participer activement à la vie nationale
et communautaire par le biais de l'exercice de leur droit sociaux et
politiques. Le refus d'accorder ces droits aux femmes est sans doute le
principal problème auquel doivent faire face de trop nombreux pays.
Que la réalisation du développement humain
durable exige des processus qui favorisent l'intégration et la
participation si on veut que les avantages reflètent les aspirations de
la population plutôt que celles des élites.
Pour nous résumer, le développement
économique est un processus de transformations quantitatives, le
progrès économique et transformations sociales. Il implique donc
des changements structurels et l'atteinte des objectifs clairement
exprimés.
1.7.1.3. Développement social76(*)
C'est un développement qui lutte contre la
pauvreté, l'exclusion et les inégalités et répond
aux besoins humains fondamentaux que sont l'alimentation, l'emploi, la
santé, le logement, l'éducation,...
Selon VERGER, C, le terme développement social est
défini suivant les intérêts idéologiques, sociaux et
la conception prévaut que le phénomène de
développement subit des changements dans le temps et dans l'espace. Les
travaux de recherche économique et sociale ont permis de
découvrir que le développement économique ne pouvait se
réaliser sans des changements profonds dans les structures sociales et
politiques. Ce glissement de la compréhension quantitative à une
conception plus humaniste du développement a rendu possible
l'intégration dans le développement d'autres facteurs que la
richesse matérielle. Il s'agit entre autres de l'espérance de
vie, l'accès aux soins de santé, la possibilité d'une
instruction de base pour tous, la jouissance des libertés
publiées, ainsi qu'un certain niveau de sécurité humaine
et générale.
Le développement social s'est identifié à
une meilleure répartition des biens et services. Le critère de
développement s'est relié à celui du niveau de vie qui met
davantage l'accent sur la répartition que sur la quantité des
biens et services.
Le concept de développement social s'est associé
à celui de développement économique d'une
société comme une nécessité pour ce dernier, et il
est devenu tributaire d'une conception de l'épanouissement des citoyens
de la société.
Le développement social vise à éliminer
la pauvreté, faire reculer le chômage en multipliant les emplois
productifs et en favorisant l'intégration sociale77(*)
17.1.4. Développement socioéconomique78(*)
Pour les pays en voie de développement comme le Rwanda,
le développement socio-économique implique un niveau de vie plus
élevé, un revenu supérieur par habitat, une
capacité de production accrue, la maîtrise de la nature, la
liberté qui donne à l'homme le contrôle de l'environnement,
la croissance économique, mais réalisée avec
équité, l'élimination de la pauvreté, la
satisfaction des besoins élémentaires, la réduction des
disparités avec les pays industrialisés en matière de
technologie, de richesse, de pouvoir et de statut, l'indépendance
économique, l'autosuffisance, la possibilité
d'épanouissement personnel offerte à tous, la libération
en tant que moyen d'élévation sociale.
Le développement socio-économique se traduit par
la couverture des besoins de la population relatifs à la santé,
l'éducation, la disponibilité des emplois, la technologie, la
production des biens et services et à la consommation.
Le développement socio-économique peut
être considéré comme le développement et la
conservation des capacités des individus en vue de la croissance sociale
de concert avec celle économique impliquant ainsi l'amélioration
de la qualité de vie et de processus interactif qui permet aux individus
d'améliorer leurs conditions d'existence et partant de la
communauté a la nation. Cela signifie que le développement n'est
vrai que lorsqu'il touche les différentes catégories de la
population nationale. Le développement économique individuel ne
peut être considéré comme un indice de
développement.
1.7.1.5. Développement durable79(*)
Le développement durable est un développement
économique et social respectueux de l'environnement :
· C'est un développement
économique car il maîtrise la croissance et la mondialisation
tout en conservant une efficacité économique.
· Il est également social car il lutte contre la
pauvreté, l'exclusion et les inégalités et répond
aux besoins humains fondamentaux que sont l'alimentation, l'emploi, la
santé, le logement ou encore l'éducation.
· Il est aussi respectueux de l'environnement car il vise
à préserver les ressources naturelles et veille à une
gestion responsable de l'environnement et des territoires.
Pendant longtemps, les hommes ont gérés la
planète sans prêter attention à son équilibre. On a
pollué l'air, l'eau, le sol..., surexploité nos
ressources (forêts, matières premières,
énergies fossiles...), fait disparaître de nombreuses
espèces de plantes et d'animaux.
Maintenant, nous savons que ce comportement est dangereux pour
la survie de l'homme sur la planète.
C'est à la suite de cette prise de conscience que la
notion de développement durable est née en 1980. Il était
alors devenu nécessaire de créer un mode de développement
économique et social respectueux de l'environnement.
En 1987, une définition du développement durable
est proposée par la Commission mondiale sur l'environnement et le
développement : « le développement durable est un
développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à
répondre aux leurs. »
Il existe maintes définitions du développement
durable. Cependant, la plus fréquemment citée est tirée de
Notre avenir à tous, rapport également connu sous le nom de
Rapport Brundtland :
« Le développement durable est un
développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures de
répondre aux leurs. Il comporte deux concepts essentiels80(*) :
· le concept de besoins, en
particulier les besoins essentiels des personnes démunies qui devraient
avoir priorité absolue;
· l'idée de limites,
imposées par l'état de la technologie et l'organisation sociale,
à la capacité de l'environnement de répondre aux besoins
présents et à venir. »
Toutes les définitions du développement durable
ont un point commun : le monde doit être considéré
comme un système; un système spatial et temporel.
Deux concepts sont
inhérents à cette notion : le concept de " besoins ", et plus
particulièrement des besoins essentiels des plus démunis,
à qui il convient d'accorder la plus grande priorité, et
l'idée des limitations que l'état de nos techniques et de notre
organisation sociale impose sur la capacité de l'environnement à
répondre aux besoins actuels et à venir. »
Le concept de développement durable est ancré
dans ce genre de visualisation sous forme de système ce qui sert
à nous comprendre mais aussi à comprendre le monde. C'est cet
optimisme de base qui nous pousse à innover pour créer un avenir
sain et prometteur pour cette planète et ses habitants.
L'objectif du développement durable est donc de
définir un mode de développement qui permette à tout
être humain de satisfaire ses besoins tout en préservant son
environnement. Enjeu planétaire, le développement durable appelle
un changement de comportement de chaque citoyen mais également des
Etats, des associations, des entreprises et des chercheurs81(*)
1.7.2. Déterminants du
développement socioéconomique82(*)
Les principaux facteurs qui déterminent le
développement sont d'ordre :
a) Économique : la production et le revenu
b) Technologique : les conditions de productions
c) Social : le niveau de vie
d) Comportemental : attitude vis-à-vis de la vis
du travail
e) Institutionnel : organisations, structures,
institutions
f) Politique : choix des politiques de
développement
Ces facteurs que nous venons de mentionner possèdent de
trois principaux objectifs du développement entre autre
· Accroître la disponibilité et
l'accessibilité des services et produits indispensables à la vie
tels que les aliments, la santé, le logement, la sécurité,
l'éducation,...
· Assurer l'élévation du niveau de vie en
garantissant des revenus plus élevés, la création de plus
d'emplois, une vie meilleure et davantage de valeurs culturelles et humaines,
toutes les conditions qui concourent à améliorer le bien
être matériel mais aussi à générer une plus
grande dignité individuelle et nationale.
· Accroître la gamme de chois économiques et
sociaux offerts aux individus et nations, en les libérant de la
servitude et de la dépendance, non seulement à l'égard des
autres peuples et nations ,mais aussi des forces de l'ignorance ,de la
fatalité et de la misère.
Ces trois objectifs s'expriment souvent par l'autosuffisance,
la dignité et la liberté
1.8. Le micro
crédit
Le micro crédit est l'octroi de petits prêts aux
opérateurs qui sont trop pauvres pour prétendre à des
prêts auprès des banques classiques. Le microcrédit finance
toutes les activités (micro-exploitation agricole, artisanat, petit
commerce) aussi bien dans les milieux urbain et suburbain que rural. Ce
mécanisme s'est avéré populaire et parfois efficient dans
la lutte contre la pauvreté, permettant à ceux n'ayant pas
accès au système bancaire d'emprunter des fonds et de
créer de petites activités génératrices de
revenus83(*).
Les caractéristiques majeures du microcrédit
sont notamment le petit montant des prêts octroyés, la collecte de
la petite épargne, la fréquence des prêts octroyés,
les délais de remboursement très courts et le niveau
d'activité micro ou local. Les termes et conditions pour les prêts
sont généralement flexibles et accessibles aux
utilisateurs84(*).
Avec l'intérêt actuel pour le microcrédit,
plusieurs objectifs de développement y ont été
associés au-delà du simple crédit. L'épargne en est
un élément important, non seulement en tant que fin en soi, mais
aussi en tant que garantie des prêts. Le microcrédit a
été utilisé comme un élément moteur dans
beaucoup d'autres activités de développement communautaire,
comme un point de démarrage des programmes d'organisation communautaire
et comme ingrédient dans les formations et autres programmes
d'éducation de grande envergure.
1.9. Institutions
financières
Les institutions financières sont des organisations
privées ou publiques qui ont comme rôle d'accumuler les fonds
provenant des épargnants et de les canaliser vers les individus ou les
entreprises qui ont besoin des crédits85(*).
Dans l'ensemble, les institutions financières exercent
les fonctions multiples à savoir :
- Une fonction vitale qui consiste à faciliter le
passage des fonds excédentaires vers les ménages qui n'ont pas
des fonds pour réaliser les achats qu'ils veulent faire.
- Ces institutions financières jouent aussi le
rôle d'intermédiaire qui offre aux épargnants les types
d'aides financières dont ils ont besoin pour acheter des biens et
services.
1.9.1. Émergence des Institutions
financières au Rwanda
La sphère financière s'est
développée progressivement à la fin des années 1963
avec la mise en place des institutions financières à
caractères variés destinées à favoriser le
démarrage de l'oeuvre de développement engagé par le pays
et à soutenir fermement son avancement. Actuellement le système
financier comprend, outre la B.N.R, les banques de dépôts et les
institutions financières suivantes telles que citées au
paragraphe n° 1.2.2.86(*)
1.9.2. La réforme du
secteur financier au Rwanda
Après 1995, le Gouvernement rwandais a amorcé
des réformes du secteur financier visant à créer un
système financier efficace et efficient. Les objectifs principaux de ces
réformes comprennent le renforcement des cadres légaux de
coordination et de supervision du système bancaire, l'introduction de
nouveaux instruments financiers, la libéralisation des taux
d'intérêts et l'ouverture du système bancaire aux banques
étrangères. Ces réformes ont produit un impact
considérable sur le développement du secteur financier87(*).
En 1999, la BNR a été assignée la
responsabilité de réglementer et de superviser les IMFs.
Les années 2002 et 2003 ont été
caractérisées par la mise en place de deux instructions l'une
régissant les activités de micro finance en
général, l'autre spécifique aux sociétés
Coopératives d'épargne et de crédit. En
2002, il a été créé, au sein de la BRD, un Fonds de
Refinancement et de Développement de Micro finance (FOREDEM) auquel il a
été assigné une mission d'instaurer un programme de micro
finance en vue d'améliorer la mobilisation des fonds en faveur des micro
entreprises et des pauvres par le financement direct des Coopératives et
associations, le refinancement des IMFs et l'assistance technique aux IMFs. Ce
projet pilote s'étendant sur trois ans devait aboutir à la
transformation du FOREDEM en institution autonome grâce au capital fourni
par la BRD et d'autres investisseurs.
Conformément à la loi No. 08/99 portant
réglementation des banques et autre établissements financiers, la
BNR a mis en place deux instructions régissant les activités de
micro finance. Il s'agit des instructions no 06/2002 et
no 05/2003. Ces instructions sur la micro finance traitent toutes
les IMFs de la même façon, quels que soient leur taille et les
services qu'elles offrent. Par conséquent, la procédure
d'agrément, les ratios prudentiels à respecter ainsi que les
exigences dans le cadre des systèmes de contrôle interne et de
gestion d'informations n'étaient pas foncièrement
différents pour toutes les IMFs.
Cette réglementation universelle et la supervision
élargie ont été choisies pour des raisons suivantes :
· La meilleure façon de protéger
l'épargne des déposants est de disposer des institutions de micro
finance rentables bien capitalisées et dont la gestion est saine et
prudente.
· Les institutions de micro finance qui n'offrent que des
services de crédit ont été réglementées et
contrôlées afin d'éviter les risques de contagion
d'épuisement des capitaux en réserve (en particulier vu la
petite taille du Rwanda) et de contribuer à l'encouragement de la bonne
culture de crédit.
· Aucun organe central ou organisation
faîtière ayant la mission, la capacité et le pouvoir de
fixer des normes, assurer leur application et de punir ceux qui ne les
respectent pas n'avait été mis en place. L'auto
réglementation ne peut mieux réussir que si les IMFs sont
dotées d'une bonne structure ou acceptent de respecter les normes
fixées par une telle organisation faîtière88(*).
Les dispositions de réglementation établies en
2002 et 2003 constituaient une contrainte aux yeux de certaines institutions
de micro finance qui étaient incapables de respecter certaines
conditions requises pour être agréées. Néanmoins,
ces instructions de la BNR visaient à définir un cadre de gestion
de ces institutions en vue d'assurer leur viabilité et la
sécurité des dépôts des épargnants.
En juin 2005, le Rwanda dénombrait environ 230
institutions exerçant les activités de micro finance (dont
149 Banques Populaires). La couverture géographique des IMFs n'est pas
assurée équitablement avec une grande concentration dans les
villes et certains centres de négoce.
Le processus de demande d'agrément auprès de la
BNR a été amorcé en 2004 avec une forte intensité
en 2005. Il s'est également accompagné par les campagnes de
sensibilisation organisées par la BNR et le MINECOFIN à travers
le pays. Fin 2005 et début 2006 ont été marqués par
la fermeture de certaines IMFs qui n'ont pas pu respecter les normes, et le
processus de leur liquidation a été entam
CHAPITRE 2.
PRÉSENTATION DU MILIEU D`ÉTUDE ET DE LA
MÉTHODOLOGIE
Ce chapitre est consacré aux données
collectées à la Banque Populaire du Rwanda S.A, Branche de
MUSANZE, Sous Branche de REMERA. Nous allons nous intéresser à
l'historique de cette banque, sa localisation, son objectif, sa mission, son
but, sa structure organisationnelle, ainsi que le cadre
méthodologique.
2.1. PRÉSENTATION
GÉNÉRALE DE LA BANQUE POPULAIRE DU RWANDA S.A
Nous allons nous intéresser dans ce paragraphe à
la présentation générale de la BPR S.A Sous Branche de
REMERA en ce qui concerne surtout son évolution historique depuis sa
création à nos jours, son orientation stratégique ainsi
que sa structure organisationnelle.
2.1.1. Localisation de la
BPR S.A Sous Branche de REMERA
La Banque Populaire du Rwanda S.A Sous Branche de REMERA se
situe dans la Province du Nord, District de MUSANZE, Secteur de REMERA, Cellule
KAMISAVE dans le village de MUKINGA. Cette banque a son siège dans le
Centre de MUKINGA en face du marché moderne portant le même nom.
La Banque et ce marché sont traversés par une route allant de
MUKINGA à la Paroisse de RWAZA. Du bureau du District de MUSANZE au
bureau de la Banque il y a à peu près 11 km soit
30 minutes à moto ou en automobile car cette banque habite tout
près de la route nationale macadamisée reliant MUSANZE à
KIGALI, la Capitale du Rwanda.
Elle est implantée dans une région
prospère où les activités scolaires sont
développées car il y a beaucoup d'écoles à savoir
le G.S.N.D.A RWAZA, le Groupe Scolaire A.P.E.D.I Marie Reine de RWAZA, le
Groupe Scolaire de KAMISAVE et beaucoup d'écoles primaires. Le
développement des activités commerciales est remarquable car elle
est tout près du centre commercial de KABUGA et en face du
marché moderne de MUKINGA. Même si elle est implantée dans
le secteur de REMERA, ses activités s'étendent même
à d'autres secteurs dont les principaux sont RWAZA, CYABINGO,
KIVURUGA, GASHAKI, GACACA (une partie) ainsi que MUHOZA et CYUVE (une
partie).
2.1.2. Données
historiques de la BPR S.A Branche de MUSANZE, Sous Branche de
REMERA
Nous nous rappelons qu'en 1975 la première banque
populaire a été créée à NKAMBA, à
Kibungo, actuellement province de l'Est. Ceci a été suivi par la
création des autres banques populaires dans tous les coins du
pays. C'est ainsi que dans la même année la
Banque populaire du Rwanda S.A sous branche de REMERA sous l'ancienne
appellation Banque Populaire de RUHONDO ayant comme mission une
coopérative d'épargne et de crédit a été
créée pour effectuer des opérations financières
pour elle-même et pour le compte des tiers. C'est une institution
financière, rentable, compétente, durable, autonome et de
qualité dans ses activités89(*).
Elle a pour mission de développer l'épargne et
le crédit, promouvoir le bien être économique et social des
sociétaires. Cette mission se traduit dans les objectifs
suivants :
a) La mobilisation de l'épargne au maximum possible
b) Favoriser l'investissement social durable et rentable
c) Favoriser et renforcer la confiance, l'esprit
coopératif, social et solidaire dans les sociétaires
d) Eviter l'usure et la spéculation en matière
de crédit
e) Servir financièrement les sociétaires
suivants leurs besoins accessibles90(*).
Depuis le début, son siège était
établi à REMERA aux enceintes du bureau de l'ex-commune RUHONDO
puis dans le bâtiment construit en 1989 par l'Ambassade d'Allemagne au
Rwanda à des fins de la Pharmacie Populaire de RUHONDO, projet qui a
été impossible a cause des tragédies de 1990 à
1994 l'an pendant lequel, le génocide des Tutsis fut
perpétré au Rwanda. La Banque populaire de RUHONDO s'est
installée dans cette maison jusqu'à la fin de la fusion de la
Commune RUHONDO avec la Commune CYABINGO pour n'en former qu'un seul District
de BUGARURA. Depuis sa création, sa zone d'action était
limitée aux 10 secteurs administratifs de l`ex- commune RUHONDO à
savoir : RUHINGA, KIGARAMA, KIRULI, GASHAKI, NTARAMA, RUSAYO, MUKONO,
RWAZA, REMERA, et RYANDINZI avec un seul secteur de la Commune CYABINGO, celui
de MUHORORO91(*).
Avec un bon départ cette banque a
réalisé les activités très remarquables.
Malheureusement, elle n'a pas été épargnée par le
génocide perpétré contre les tutsis en 1994. Depuis lors,
elle a dû fermer ses portes en 1994 à cause ces tragédies
et elle a rouvert ses portes en janvier 1997.
En 2003, l'an de la nouvelle forme administrative, compte tenu
de sa capacité financière et de la volonté de ses
actionnaires, ses administrateurs sur décision de l'AG, ont
décidé de changer son siège et de l'installer dans le
centre de négoce de MUKINGA et un nouvel immeuble a été
construit dans ce centre jugé stratégique par rapport aux
nouvelles entités administratives de MUSANZE et GAKENKE.
Depuis lors, les nouveaux secteurs du District de GAKENKE
notamment CYABINGO et KIVURUGA ont pu adhérer .Suivant la reforme
administrative du 01/01/2006 la zone d'action de la Banque populaire de
RUHONDO s'étend sur les autres secteurs du District de GAKENKE et
MUSANZE.
Actuellement la B.P.R S.A sous Branche de REMERA compte deux
catégories de sociétaires: 3 957 actionnaires et 4 235
déposants soit au total 8 192 sociétaires. La Banque Populaire du
Rwanda, S .A Sous Branche de REMERA est l'une des Sous Branches de la
Branche de MUSANZE.
2.1.3. Les objectifs de la Banque Populaire du Rwanda S.A,
Branche de MUSANZE,
Sous Branche de REMERA.
La Banque Populaire du Rwanda S.A, Branche de MUSANZE, Sous
Branche de REMERA a comme objectifs de développer l'épargne et le
crédit populaires, de promouvoir, par la coopération, le bien
être économique et social de ses sociétaires et de leurs
familles et de servir la communauté. Elle cherche à atteindre ses
objectifs notamment :
- En fournissant aux sociétaires la possibilité
de placer leur fonds aux conditions définies par la politique et
règlement d'épargne.
- En accordant aux sociétaires des crédits, pour
la couverture de leurs besoins et les remboursements sont prévus selon
les termes fixés dans le contrat de crédit et définis par
la politique et le règlement de crédit.
- En permettant aux personnes à faible revenu mais
honnêtes d'en être sociétaires.
- En enseignant le respect des engagements et les vertus de
l'économie mutuelle.
- En produisant les services financiers accessibles à
la population et axés à ses besoins92(*).
2.1.4. Mission de la Banque Populaire du Rwanda S.A, Branche
de MUSANZE,
Sous Branche de REMERA.
La Banque Populaire du Rwanda S.A, Branche de MUSANZE, Sous
branche de REMERA a une double mission, mission sociale et mission
économique.
2.1.4.1. Mission sociale
La mission sociale est de fournir des services financiers
abordables à un nombre important des personnes à faibles revenus,
afin de les aider à améliorer leurs conditions de vie.
2.1.4.2. Mission économique
Renforcer la mobilisation des ressources financières
locales par l'épargne personnelle afin de les affecter aux besoins des
crédits de la population.
2.1.5. But de la Banque Populaire du Rwanda S.A, Branche de
MUSANZE, Sous
Branche de REMERA.
Le but de cette banque comme toute autre banque populaire
est :
- D'enseigner les bienfaits d'une sage prévoyance
appuyée sur la coopérative, en faisant naître et en
développant le goût et la pratique de l'épargne.
- Venir en aide aux membres par l'usage des crédits et
avances.
2.1.6. Organisation et administration de la Banque Populaire
du Rwanda S.A,
Branche de MUSANZE, Sous Branche de REMERA
Nous allons voir les organes de cette banque à travers
l'organigramme et avec extension nous allons aussi inclure les domaines
complémentaires se trouvant à la Banque Populaire du Rwanda S.A,
Branche de MUSANZE, ceci car il y a des postes qui ne se trouvent pas à
la Banque Populaire du Rwanda S.A, Sous Branche de REMERA mais qui viennent en
complément pour bien accomplir la mission assignée(voir
l'organigramme en annexe du présent travail, page l).
2.1.6.1 Le service du Gérant de la BPR S.A Sous
Branche de REMERA
Vu le rôle et attributions du Gérant (Sub Branch
Manager), il a été remarqué qu'en dehors d'intenses
expériences, ce dernier devrait être fort dans tous les domaines
ou disciplines qui existent. Ceci est justifié par le fait qu'il est
pratiquement le moteur de la Banque.
Ainsi, il doit:
· Coordonner, commander, organiser, prévoir et
contrôler toutes les activités au sein de la banque.
· Se servir des informations émanant de tous les
services
(Comptabilité, Auditorat, Caisse...) pour se
préparer à une prise de décision pertinente,
adéquate, et à un moment opportun
· Donner une décision concluante en rapport avec
des déblocages de crédits sollicités. Autrement dit, il
peut donner avis contraire à propos du déblocage de
crédit, s'il constate un élément manquant dans un dossier
se rapportant au dossier de demande de crédit.
· Faire un suivi de l'évolution des remboursements
de crédits octroyés.
· Représenter la Sous Branche pour laquelle il est
chef auprès de la Branche et auprès de la B.P.R S.A.
· C'est lui qui, grâce aux informations comptables
de l'organisation et celles récoltées dans tout le circuit
économique, établit des politiques auxquelles la banque doit se
conformer.
· S'occuper de la gestion du personnel dont il
représente.
· Analyser, recevoir et prendre position face à
une correspondance reçue à destination de la Banque Populaire du
Rwanda S.A, Sous Branche de REMERA. Cela étant fait, c'est pour
promouvoir des saines relations existantes entre la Banque, les
opérateurs économiques et les organismes politiques et sociaux
lui environnant.
2.1.6.2. Unité d'audit interne dans la Banque Populaire
du Rwanda S.A, Branche
de MUSANZE, Sous Branche de REMERA
L'audit interne est l'unité indépendante au sein
de la Banque Populaire du Rwanda S.A Branche de MUSANZE. Sa mission principale
est d'apporter des recommandations et suggestions pertinentes et constructives
à l'amélioration de la performance des activités de la
banque. Il est responsable de contrôler tout le système et en
détecter les points forts et faibles et apporter son appui technique
sous forme de conseils, d'avis, suggestions et corrections.
2.1.6.3. Service de crédit de la Banque Populaire du
Rwanda S.A, Branche de
MUSANZE, Sous Branche de REMERA
Le service de crédit est assuré par un agent
commercial (Commercial Officer) qui est chargé de:
- Recevoir les membres emprunteurs;
- Constituer les dossiers de demande de crédit;
- Visiter les garanties de prêts et établir les
rapports d'évaluation;
- Faire l'analyse de dossiers de crédits et formuler
les propositions au gérant;
- Établir le programme de recouvrement;
- Dresser mensuellement la liste de mauvais débiteurs
par secteur.
2.1.6.4. Service de
comptabilité de la Banque Populaire du Rwanda S.A, Branche de MUSANZE,
Sous Branche de REMERA
Le Comptable (Accountant) doit:
- Élaborer les rapports des états financiers:
Bilan, compte d'exploitation, état de rapprochement... et ceci à
la fin de chaque mois.
- Assurer l'intérim en cas d'absence du
gérant
- Enregistrer toutes les opérations de retrait, de
versement et de remboursement que les clients font sur leurs comptes.
- Dresser les états financiers; de rapprochement de la
banque;
- Établir les listes de paie au moment des salaries;
- Faire la clôture de toutes les fiches des clients
à la fin de chaque année et les enregistrer.
2.1.6.5. Service de caisse de la Banque Populaire du Rwanda
S.A, Branche de
MUSANZE, Sous Branche de REMERA
Le service de caisse est assuré par deux agents et
leurs attributions sont les suivantes:
- Enregistrer régulièrement toutes les
opérations effectuées au sein de la banque;
- Faire la clôture des livres;
- Gérer les journaux de dépôts,
d'exploitations et de crédits ainsi que le livre de contrôle de
caisse.
2.1.6.6. Planton de la Banque Populaire du Rwanda S.A, Branche
de MUSANZE, Sous
Branche de REMERA
Le Planton est au service de tout le personnel, il classe et
trie les fiches. Il est aussi chargé de la transmission du courrier
expédié.
2.2. MÉTHODOLOGIE DE
RECHERCHE
Pour mieux faire une recherche scientifique et aboutir
à des résultats fiables, l'utilisation d'un certain nombre des
méthodes et techniques de recherche a été
indispensable.
2.2.1. MÉTHODES
La méthode se définit comme « un
ensemble des démarches que suivent l'intelligence en vue de
découvrir et démontrer la
réalité »93(*)
C`est aussi un « ensemble des opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les démontrer, les
vérifier. »94(*).
Parmi les méthodes utilisées en recherche
scientifique nous avons choisi :
2. 2.1.1. Méthode
analytique
Elle permet d'analyser systématiquement toutes
les informations ainsi que les donné récoltées. Elle
insiste beaucoup sur chaque cas, sur chaque élément d'un
tout.95(*)
Elle insiste sur chaque unité en tant
qu'élément d'un tout avant de tirer une conclusion.
Pour atteindre les résultats souhaités, cette
méthode nous a permis d'analyser systématiquement les
données d'enquêtes collectées sur terrain par l'interview
et par le questionnaire.
2. 2.1.2. Méthode
historique
Selon Mulumbati N. (1980 :35), cette méthode
consiste à saisir et interpréter les faits passés pour
mieux comprendre les faits présent et d'envisager les perspectives
d'avenir. Nous nous sommes servi de cette méthode pour connaitre
l'histoire des institutions financières en général et de
la BPR S.A sous Branche de REMERA en particulier, sa situation actuelle et ce
qu'elle envisage surtout en matière d'octroi de crédit et sa
contribution au développement de la population du milieu de sa zone
d'activité96(*).
2. 2.1.3. Méthode
statistique
C'est une méthode qui permet de quantifier les
résultats de l'analyse et de les présenter sous forme de
tableau97(*).
Cette méthode nous a aidé à quantifier
et chiffrer les résultats de notre recherche en mettant l`accent sur
certaines variables telles que l`âge, le sexe et l`état civil.
Ensuite elle nous a permis de présenter ces résultats sous forme
des graphiques et des tableaux
2.2.2. TECHNIQUES
Selon Mulumbati N. (1997:36), une technique est un ensemble de
procédés opératoires, rigoureux, bien définies,
transmissibles, susceptibles d'être appliqués à nouveau
dans les mêmes conditions adaptées au genre de problèmes en
cause qu'utilise toute recherche organisée par la méthode dans
son but.
Dans notre recherche nous avons utilisé les techniques
suivantes :
2.2.2.1 Techniques
documentaire
Selon GRAWITZ M., la technique documentaire est celle qui est
orientée vers une fouille systématique de tout ce qui est en
rapport avec le domaine de la recherche c'est-à-dire tout ce qui
constitue la source écrite d'un thème de recherche. Elle consiste
en l'utilisation des documents écrits ayant une liaison avec le sujet
choisi. Pendant la recherche, nous avons consulté les ouvrages, les
rapports, les mémoires, les sites internet et autres documents relatifs
à notre sujet.98(*)
2.2.2.2 Technique
d'enquête par questionnaire
Selon GRAWITZ M. cette technique consiste à
élaborer un questionnaire destiné à la population cible,
plus précisément aux échantillons de cette population en
vue de répondre par écrit au questionnaire99(*).
Ainsi, nous avons élaboré un questionnaire
destiné à 95 sociétaires de la BPR S.A Sous Branche de
REMERA comme échantillon de tous les sociétaires de cette
institution.
Ces personnes ont pu répondre au questionnaire
élaboré et leurs réponses nous ont permis de recueillir
des informations riches et spontanées, plus brutes et plus
fraîches, nécessaires à notre travail.
2.2.2.3. Technique
d'interview
L'interview est selon SELLITZ C., « un
procédé d'investigation scientifique utilisant un processus de
communication verbale pour recueillir les informations en rapport avec les
objet poursuivis.»100(*)
Cette méthode nous a permis d'écouter les
enquêtés et le personnel de la BPR S.A sous Branche de REMERA
verbalement et de ressortir plus ou moins leurs opinions en rapport avec notre
préoccupation de recherche
2.2.2.4. Technique
d'observation
L'observation constitue une importante technique pour
recueillir les données nécessaires à un travail. En effet,
elle permet un contact direct entre l'enquêteur et
l'enquêté. Elle permet aussi de vivre la réalité sur
terrain101(*). Elle nous
a permis de vérifier sur terrain, que les crédits octroyés
par la Banque Populaire du Rwanda S.A sous branche de REMERA contribuent
réellement au développement socio économique du milieu
dans laquelle elle est implantée. Elle nous a permis aussi d'obtenir les
informations autres que celles apportées par les autres techniques.
2.2.2.5. Technique
d'échantillonnage
Le terme population désigne « un ensemble
dont les éléments sont choisis parce qu'ils possèdent tous
les mêmes propriétés et qui sont de même
nature ».102(*) C'est aussi « un ensemble
d'éléments, personnes, groupes, objets d'étude,
événements, définis en extension ou
exhaustivement ».103(*)
L'échantillonnage quant à lui est « un
sous-ensemble de la population étudiée, prélevé de
façon à conserver les caractéristiques principales de
celle-ci (âge, sexe, niveau d'études etc.) »
Il nous a été difficile d'atteindre toute la
population du milieu dans laquelle oeuvre la Banque populaire du Rwanda
S .A Branche de MUSANZE, Sous Branche de REMERA faute de moyens
financiers, matériels et par manque du temps. C'est pourquoi nous nous
sommes servis de la technique d'échantillonnage pour
recueillir les données en rapport avec la contribution de la Banque
Populaire du Rwanda S.A sous Branche de REMERA au développement
socio-économique du milieu rural. Nous avons alors
déterminé une partie de la population sur laquelle nous avons
exploré les résultats de toute la population du milieu en
utilisant la fameuse formule d'Alain Bouchard 104(*) :
No = La taille de l'échantillon pour un univers infini,
qui correspond à 96 individus
N: La taille de la population-mère, soit 7458
sociétaires de la Banque Populaire du Rwanda S.A Sous branche de
REMERA.
Concernant la taille de l'échantillon de nos
enquêtés, nous avons fait recours à la table de
détermination de l'échantillon. Cette dernière stipule que
quand l'univers de l'échantillon est supérieur à 1.000.000
d'individus, on fait correspondre un échantillon de 96 individus
étant donné une marge d'erreur de 10 % et le degré de
précision de 95%.105(*) Au cas où la population mère serait
inférieure à 1.000.000 d'individus, on calcule
l'échantillon corrigé correspondant.
Ainsi, notre univers étant inférieur à
1.000.000 d'individus, il a fallu appliquer la formule appropriée pour
trouver la taille de l'échantillon corrigé.
En vue de bien mener notre étude nous avons fait
recours à l'échantillonnage, c'est dans ce cadre que nous avons
émises les hypothèses suivantes :
· la distribution des clients est normale,
· le niveau de confiance est de 95%
· la marge d'erreur (d) est de 5%
· en plus le nombre des clients susceptibles de
répondre favorablement (p) reste le même que celui des non
répondants (q) c'est-à-dire que p=q=50%.
Ainsi la formule donne :
Soit :
C'est ainsi que sur 7458 individus, nous avons tiré
un échantillon de 95
Concernant nos enquêtés, nous avons
adressé les questionnaires aux clients de ladite banque et nous avons
choisi 95 personnes selon leur provenance dont 43 du secteur de REMERA, 30 du
secteur de RWAZA, 3 du Secteur de GASHAKI et 12 du Secteur de CYABINGO du
District de GAKENKE, 2 du Secteur de GACACA, 2 du Secteur de MUHOZA.
Pour le personnel de la BPR S.A Sous Branche de REMERA, les
questionnaires sont adressés au Comptable et à 1 personnel
temporaire.
Ainsi, le total des répondants est 95 et nous avons
pensé obtenir des informations qualitatives susceptibles de
généralisation.
Chapitre 3.
PRÉSENTATION DES DONNÉES, ANALYSE ET INTERPRETATION
DES RÉSULTATS
Afin de vérifier nos hypothèses, dans ce
chapitre nous présentons les résultats obtenus après notre
recherche. De prime abord, la question est de savoir si les dépôts
des épargnants augmentent avec le temps, ensuite il s'agit de
vérifier si les crédits octroyés évoluent dans le
même sens que les dépôts mobilisés et que ces
derniers contribuent au développement socio économique du milieu
rural ; ceci revient à mesurer l'impact des dépôts
des épargnants et des crédits octroyés par la BPR S.A
sous branche de REMERA sur l'amélioration des conditions de vie de ses
sociétaires.
3.1. Identification des
personnes enquêtées
L'effectif total de nos enquêtés est de 95
repartis dans la zone d`activité de la BPR S.A sous Branche de REMERA
collaborant régulièrement avec cette dernière en
matière d`épargne et de crédit. Pour une analyse bien
nourrie, l`identification porte sur certains critères entre autres
l`âge, le sexe, le niveau d`étude, l`état civil, et la
catégorie socio professionnelle.
Tableau N° 2 :
Nombre des épargnants par âge et par sexe
Sexe
Âge
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Moins de 20 ans
|
0
|
0
|
0
|
0
|
20-30 ans
|
12
|
16
|
28
|
29.4
|
31-40 ans
|
8
|
27
|
35
|
36.8
|
41-50 ans
|
9
|
17
|
26
|
27.3
|
Plus de 50 ans
|
1
|
5
|
6
|
6.3
|
Total
|
30
|
65
|
95
|
100
|
Total %
|
31.5%
|
68.5%
|
100%
|
|
Source : Données
de notre enquête, Février 2010
Le tableau no2 nous montre bien que la
majorité de nos enquêtées est du sexe masculin car ce
tableau nous donne un nombre de 65 personnes de sexe masculin sur 95
enquêtées soit 68.5% et 30 personnes du sexe féminin soit
31.5% du nombre total des enquêtées. Cela est justifié par
le fait que les sociétaires de la BPR S.A sous Branche de REMERA sont
à majorité du sexe masculin car la plupart des femmes sont des
mandataires de leurs époux sauf celles qui sont salariées.
Quant à l'âge des clients de la BPR S.A sous
branche de REMERA on constate que la majorité est comprise entre 31
et 40 ans. Cette concentration regroupe 35 personnes dont 8 du sexe
féminin et 27 personnes du sexe masculin. La raison est que les
personnes de cet âge sont des chefs de familles et sont moralement
contraints d'épargner et jouir du crédit pour de s'occuper
pleinement de leurs personnes en charge.
Tableau N° 3 :
Répartition des enquêtées selon l'âge et
l'état civil
État civil
Âge
|
Célibataire
|
Marié
|
Veuf
|
Total
|
Total en %
|
Moins de 20 ans
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
20-30 ans
|
9
|
15
|
0
|
24
|
25.3
|
31-40 ans
|
3
|
35
|
0
|
38
|
40
|
41-50 ans
|
1
|
24
|
2
|
27
|
28.4
|
Plus de 50 ans
|
0
|
6
|
0
|
6
|
6.3
|
Total
|
13
|
80
|
2
|
95
|
100
|
Total en %
|
13.7
|
84.2
|
2.1
|
100
|
100
|
Source : Données
de notre enquête, Février 2010
Le tableau n° 3 nous montre que 38 personnes soit 40% ont
l'âge compris entre 31et 40 ans et cette tranche d'âge constitue la
majorité de nos enquêtés.
Quant à l'état civil, nous remarquons que 80
personnes soit 84.2 % sont des mariés, 13 personnes soit 13.7% sont des
célibataires ; et 2 personnes soit 2.1% sont des veuves. La
majorité de nos enquêtées sont mariés et cela est
justifié par le fait qu'ils ont une grande responsabilité de
leurs familles de manière qu'ils épargnent pour la
prévoyance de leurs ascendants.
Tableau N° 4 :
Répartition des enquêtées selon la catégorie socio
professionnelle et le
sexe
sexe
Catégorie socio-
professionnelle
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Agri éleveurs
|
9
|
6
|
15
|
Enseignants
|
13
|
10
|
23
|
Commerçants
|
7
|
0
|
7
|
Salariés non enseignants
|
23
|
9
|
32
|
Autre
|
14
|
4
|
28
|
Total
|
66
|
29
|
95
|
Pourcentage
|
69.4%
|
30.6%
|
100%
|
Source : Données
de notre enquête, Février 2010
Selon ce tableau, il ressort que le sexe masculin est plus
représenté (69.4%) que le sexe féminin (30.6%). Les femmes
s'adonnent elles aussi aux activités de la banque, mais leur
participation reste toujours de niveau très bas. La raison est qu'elles
s'occupent beaucoup de besognes de leurs ménages.
Tableau N° 5 :
Répartition des enquêtées selon le niveau d'étude et
le sexe
Niveau d'étude
Sexe
|
Sans niveau d'étude
|
maternelle
|
Primaire
|
Secondaire
|
Université
|
Total
|
Féminin
|
0
|
0
|
8
|
18
|
1
|
27
|
Masculin
|
0
|
0
|
30
|
25
|
13
|
78
|
Total
|
0
|
0
|
38
|
43
|
14
|
95
|
Pourcentage
|
0
|
0
|
40
|
45.2
|
14.8
|
100
|
Source : Données
de notre enquête, Février 2010
Comme nous l'avons déjà vu les
bénéficiaires de la dite Banque sont de sexes différents
et ici nous allons voir leur niveau d'étude
D'après ce tableau nous constatons que, pour 95
personnes enquêtées, 95 personnes enquêtées ont un
niveau d'étude ; dont 38 personnes soit 40% ont fait l'école
primaire, 43 personnes soit 45.2% ont fait l'école secondaire et 14
personnes soit 14.8% ont un niveau universitaire.
Les 78 personnes du sexe masculin enquêtées, ont
un niveau d'étude dont 30 personnes ont un niveau primaire ; 25
personnes ont un niveau secondaire et 13 personnes ont un niveau
universitaire.
Et les 27 personnes du sexe féminin
enquêtées ont un niveau d'étude dont 8 personnes ont un
niveau primaire ; 18 personnes ont un niveau secondaire et 1 personne a
un niveau universitaire.
D'après ce tableau, nous constatons que nos
enquêtées de sexe féminin ont en général un
niveau d'étude universitaire plus bas car la concentration est autour du
niveau secondaire. Cela est justifié par le fait que juste après
avoir terminé l'école secondaire, elles ont tendance à se
marier au lieu de poursuivre la formation universitaire.
3.2. Présentation
des résultats
Les résultats trouvés nous permettent de
visualiser la position de la clientèle de la BPR S.A sous branche de
REMERA à propos de l`épargne, du crédit et ses
modalités d`octroi. L`important est de pouvoir compare les
différents modes d`épargnes avant l`adhésion à
cette banque ainsi que les différentes réalisations grâce
à l`épargne collectée et aux crédits
bénéficiés par sa clientèle ainsi que la
contribution de cette banque au développement socio économique du
milieu rural.
Tableau N° 6 :
Modes d'épargne des sociétaires de la BPR S.A Sous Branche
de
REMERA avant l'adhésion
à cette dernière
Modes d'épargnes
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Tontines, (coopératives,
sociétés)
|
45
|
33.5
|
Biens différents
|
57
|
42.5
|
Thésaurisation
|
27
|
20.2
|
Autres
|
5
|
3.8
|
Total
|
134
|
100
|
Source :
Données de notre enquête, Février 2010
Ce tableau totalise 134 au lieu de 95 car parmi les 95
personnes enquêtées certaines d'entre elles faisaient de
l'épargne en utilisant plus d'un mode .Il est à souligner ici que
ces modes exposent des épargnes à différentes menaces
telles que le vol, l'incendie, les rongeurs et ou dissipation de la fortune.
Nous avons voulu savoir si les sociétaires de la BPR S .A ont un,
personnellement un programme d'épargne et 95 personnes soit 100% ont
répondu positivement. Cependant sauf les 55 personnes salariées
soit 57.9% le reste équivalent à 42.1% c'est-à-dire 40
personnes ont dit que l'irrégularité d'entrées des sous
dans leurs activités quotidiennes peuvent les freiner à
épargner régulièrement.
Tableau N° 7 :
Dépôts des épargnants auprès de la Banque populaire
du Rwanda S A sous Branche de REMERA
Années
|
Volume des dépôts(en Frws)
|
Nombre des déposants
|
Volume de crédits en Frws
|
Nombre de débiteurs
|
2005
|
75.309.445
|
2976
|
113.960.045
|
458
|
2006
|
111.149.380
|
3313
|
157.193.886
|
525
|
2007
|
259.048.661
|
3991
|
241.235.874
|
599
|
2008
|
281.558.034
|
6248
|
366.614.777
|
648
|
2009
|
269.876.442
|
7458
|
293.596.184
|
660
|
TOTAUX
|
737.893.301
|
7458
|
842.600.766
|
2890
|
Source : Bilans annuels
de la B.P.R S.A sous branche de REMERA de 2005-2009
Ce tableau montre l'augmentation du volume de
dépôts et crédits en terme nominaux ainsi que celle du
nombre des déposants et débiteurs. En effet, les crédits
augmentent au taux d'accroissement annuel moyen de 28.3% alors que les
débiteurs augment aux taux d'accroissement annuel moyen de 9.6%. Quant
aux dépôts le taux d'accroissement annuel moyen est de 46.4%
alors que celui des déposants est de 27.5%.
Cependant, en se référent au tableau ci-dessus,
on constate une chute du volume de dépôts et celui de
crédits dans l'année 2009 même si l'effectif des
déposants et celui des débiteurs continuait à augmenter.
Les graphiques suivants montrent clairement cette baisse.
Graphique N° 1 :
Évolution des dépôts depuis 2005 à 2009
Source : Bilans annuels
de la B.P.R S.A sous branche de REMERA de 2005-2009
Ce graphique montre que depuis l'an 2005 les
dépôts des épargnants ont augmenté jusqu' à
l'an 2008.Dans l'année 2009, ils ont été revus un peu
à la baisse à cause de la crise financière qui s'est
manifestée dans ces jours ce qui les a poussé à ne pas
épargner dans les banques car les banques en général
n'octroyaient plus des crédits. Un phénomène visible s'est
manifesté : on s'intéressait à retirer tous leurs
fonds se trouvant en banques à des fins d'exploitations personnelles.
Graphique N° 2 : Évolution des
crédits depuis 2005 à 2009
Source : Bilans annuels
de la B.P.R S.A sous branche de REMERA de 2005-2009
Ce graphique nous montre que depuis l'année 2005, la
demande de crédit est importante d'une année à l'autre
jusqu'à l'an 2008. Cependant cette demande s'est vue aussi à la
baisse dans l'an 2009 puisque depuis lors les banques et en
générales les institutions financières ont un peu
réduit le rythme de déblocages de crédits.
Tableau N° 8 :
Réalisation des membres de la BPR S.A Sous branche de REMERA
grâce à l'épargne
Réalisations
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Achat des champs cultivables
|
42
|
19.5
|
Paiement des frais scolaires
|
41
|
19.1
|
Habillement
|
33
|
15.4
|
Construction
|
26
|
12.1
|
Satisfaction des besoins des ménages
|
32
|
14.8
|
Soins médicaux
|
25
|
11.7
|
Autres activités
|
16
|
7.4
|
Total
|
215
|
100
|
Source : Données
de notre enquête 2010
Ce tableau totalise 215 personnes bien que nous avons 95
enquêtés. Force est de constater que certains sociétaires
de cette banque ont pu financer plus d'une activité grâce à
l'épargne. La majorité de nos enquêtés ont dit
qu'ils ne peuvent jamais quitter cette banque au profit des autres banques car
ils ont fait des grandes réalisations grâce à la BPR S.A
Sous Branche de REMERA .Les réalisations des sociétaires de cette
banque par l'utilisation de l'épargne, par ordre d'importance sont les
suivantes : achat des champs cultivables, paiement des frais scolaires,
habillement, satisfaction des besoins du ménages, construction, soins
médicaux, autres activités.
Tableau N° 9:
Contribution des crédits octroyés par la BPR S.A Sous Branche de
REMERA pour l'amélioration des conditions de vie des
sociétaires
Contribution
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Amélioration des conditions de vie
|
46
|
27.2
|
Augmentation du revenu
|
32
|
18.9
|
Agri-élevage
|
14
|
8.2
|
Education
|
24
|
14.2
|
Investissement
|
15
|
8.8
|
Construction
|
21
|
12.4
|
Autres
|
32
|
18.9
|
Total
|
169
|
100
|
Source : Données
de notre enquête, Février 2010
Ce tableau nous montre que la BPR S.A Sous Branche de REMERA
ne se limite pas à la mobilisation de l'épargne mais aussi
à l'octroi de crédits dans les différents domaines de la
vie de la population.
Selon nos enquêtés, cette banque les encourage
à mettre tout en oeuvre pour implémenter les différents
programmes de l'Etat entre autres l'adhésion à la Mutuelle de
santé, l'utilisation des fours améliorés, la modernisation
agricole, l'alphabétisation, le groupement en coopératives,...
Tableau N° 10 :
Comparaison entre les dépôts et les crédits de la BPR S.A
sous Branche
de REMERA de 2005 à
2009
Années
|
Dépôts
|
Crédits
|
Différences
(Dépôts-Crédits)
|
2005
|
75.309.445
|
113.960.045
|
-38.650.600
|
2006
|
111.149.380
|
157.193.886
|
-46.044.506
|
2007
|
259.048.661
|
241.235.874
|
17.812.787
|
2008
|
281.558.034
|
366.614.777
|
-85.056.743
|
2009
|
269.876.442
|
293.596.184
|
-23.719.742
|
TOTAUX
|
996.941.962
|
842.600.766
|
|
Source : Bilans annuels
de la B.P.R S.A sous branche de REMERA de 2005-2009
La grande partie des crédits octroyés
proviennent en majorité des dépôts des épargnants
car plus le volume des dépôts est grand, plus important est le
volume des crédits octroyés. Toutefois, l'augmentation de
crédits n'est pas toujours proportionnelle à celle des
dépôts. Le tableau précédent nous permet de voir la
comparaison entre les deux variables.
De 2005 à 2008 le volume des dépôts et
celui des crédits a augmenté d'une façon
considérable. Il est revu à la baisse de pendant l'année
2009 tant pour les dépôts que pour les crédits pour des
raisons évoquées plus haut. Cependant sauf en l'an 2007, le
volume des crédits a augmenté de telle manière qu'il
dépasse celui des dépôts la différence se situe
entre 23.000.000F et 85.000.000F à peu près. Les
différences annuelles ont comme source d`une part, les réserves
et les fonds de crédits relatifs à l`année
précédente, et de l`autre part, les fonds de l'Etat pour
financer et appuyer le monde rural à travers ses programmes entres autre
RSSP (Rural Sector Support Programme), les Fonds de garanties aux femmes,
GIRINKA, Crédit BIOGAZ, Vision 2020 Umurenge, etc. Dans ce cadre la
Banque sert de canal car les fonds viennent de l'Etat et passent à la
population bénéficiaire par le biais de la BPR S.A sous Branche
de REMERA.
Tableau N° 11 :
Evolution des dépôts, des déposants, dés
crédits et des débiteurs de la BPR SA Sous Branche de REMERA de
2005 à 2009
Années
|
Montants de dépôts en Frws
|
Nombre de déposants
|
Volume de crédits en Frws
|
Nombre de débiteurs
|
2005
|
75.309.445
|
2976
|
113.960.045
|
458
|
2006
|
111.149.380
|
3313
|
157.193.886
|
525
|
2007
|
259.048.661
|
3991
|
241.235.874
|
599
|
2008
|
281.558.034
|
6248
|
366.614.777
|
648
|
2009
|
269.876.442
|
7458
|
293.596.184
|
660
|
TOTAUX
|
996.941.962
|
7458
|
842.600.766
|
2890
|
Source : Bilans annuels
de la B.P.R S.A sous branche de REMERA de 2005-2009
L'effectif des déposants est cumulatif chaque
année car le nombre de nouveaux déposants s'ajoute à
l'effectif précédent.
Ainsi depuis l'an 2005, les nouveaux déposants ont
été de l'ordre de 337 ; 678 ; 2257 et 1210
respectivement pour les années 2006 ; 2007 ; 2008 et 2009.
3.2. Analyse et
interprétation des résultats
Les résultats de notre recherche ont montré que
les taux d'accroissement annuels moyen de dépôts, des
épargnants, des crédits et des débiteurs sont vraiment
significatifs (voir à la page 56 de ce travail).
Dans le même ordre d'idées, il a
été montré que la BPR S.A sous Branche de REMERA aide ses
sociétaires dans les différentes dimensions de leur vie
quotidienne.
Dans la section suivante, pour mieux conclure cherchons la
relation qui existe entre les paramètres cités
plus hauts pour voir s'ils ont significativement augmentés. C'est cette
relation appliquée à des structures statistiques
des nombres qui nous amènera d'ailleurs à confirmer ou infirmer
nos hypothèses de départ.
3.2.1. Relation entre
le nombre des déposants et les dépôts collectés
Les résultats ont montré que de 2005 à
2009, les dépôts ont augmenté au taux moyen d'accroissement
de 46.4% et celui des déposants de 27.5%.Mais ces résultats ne
suffisent pas en tant qu'économiste développeur pour confirmer
l'hypothèse déjà émise.
Pour mieux tirer la conclusion, cherchons la relation qui
existe entre le nombre des déposants et les dépôts
collectés en utilisant le coefficient de corrélation. Quand il y
a une dépendance relative réciproque entre ces 2 variables, cela
va nous monter une réalité expérimentale entre elles.
Nous allons nous limiter au coefficient de PEARSON qui a comme
formule106(*):
(1)
Normalement le coefficient de corrélation est compris
entre -1 et 1.
Si Rp est négatif : Rp < 0 ; les deux
variables évoluent dans le sens opposé
Si Rp est positif : Rp > 0 ; les deux variables
évoluent dans le même sens.
Si Rp est nul : Rp = 0 ; les deux variables sont
indépendants.
Soit X= Déposants: Variable indépendante
Soit Y= Dépôts : Variable
dépendante
Tableau N° 12: Données de
calcul
Années
|
X
|
Y
|
X-
|
Y-
|
(X-) 2
|
(Y-) 2
|
(X-)(Y-)
|
2005
|
29
|
75
|
-18
|
-124
|
324
|
15376
|
2232
|
2006
|
33
|
111
|
-14
|
-88
|
196
|
7744
|
1232
|
2007
|
39
|
259
|
-8
|
60
|
64
|
3600
|
-480
|
2008
|
62
|
281
|
15
|
82
|
225
|
6724
|
1230
|
2009
|
74
|
269
|
27
|
70
|
729
|
4900
|
1890
|
|
74
|
995
|
-2
|
0
|
1538
|
38344
|
6104
|
Source : Elaboré
sur base des états financiers de la BP des exercices de 2005 à
2009
= 74 / 5 = 14.8 soit 15, moyenne des épargnants.
= 995 / 5 = 199, moyenne des dépôts des clients.
En utilisant les données du tableau ci-haut on peut
calculer Rp
Il est clair que Rp varie entre -1 et 1
Ce coefficient de corrélation de 0.79 montre que les
dépôts ont une corrélation forte avec les épargnants
dans la Banque Populaire du Rwanda S.A Branche de MUSANZE, Sous Branche de
REMERA, car la valeur trouvée est comprise entre +1 (évolution
identique) et - 1 (évolution inverse) et d'ailleurs ,cette valeur est
tout prêt de + 1, d'où l'augmentation des déposants qui
s'accompagne d'une augmentation des dépôts pour la période
de notre étude, nous constatons que nos deux variables s'accroissent
toujours.
Sachant l'évolution de X et Y, calculons alors le taux
de croissance pendant 6 ans à partir de l'an 2010
Soit X= Déposants : Variable
indépendante
Soit Y= Dépôts : Variable dépendante
Y= a+ Bx (2)
n = 5
Tableau N° 13: Données de
calcul
Année
|
X
|
Y
|
Xi ·Yi
|
X2
|
2005
|
29
|
75
|
2175
|
841
|
2006
|
33
|
111
|
3663
|
1089
|
2007
|
39
|
259
|
10101
|
1521
|
2008
|
62
|
281
|
17422
|
3844
|
2009
|
74
|
269
|
19906
|
5476
|
|
74
|
995
|
53267
|
12771
|
Source :
Élaboré sur base des états financiers de la BP des
exercices de 2005 à 2009
=
=
b= (3)
a = - b = 199 - (4.1). 15 = 199 - 61.5 (4)
a = 137.5
Y = 137.5 + 4.1 X
Cette équation signifie la relation qui est entre les
deux variables, les déposants et les dépôts.
Calculons le taux de croissance de dépôts
Si nous appelons a les dépôts relatifs
à l'année A et a' les
dépôts relatifs à l'année
A+1 le taux de croissance annuel des
dépôts est donné par la
formule :(.(5)
Exercice 2006=
Exercice 2007=
Exercice 2008=
Exercice 2009=
La croissance moyenne = (48+133.3+8.5-4.2)/ 4 = 46,4 %
Après avoir constaté le taux de croissance de
46.4%, on peut faire la projection dans 6 ans.
Projection de déposants et dépôts dans 6
ans afin de confirmer ou d'infirmer que nos deux variables vont dans le
même sens.
Exercice 2010 : X = 29 + (0,464 .29) = 43
Y= 137,5+ (4,1. 43)= 314
Exercice 2011 : X = 43+ (0,464 .43)=63
Y= 137,5 + (4,1.63) = 396
Exercice 2012 : X = 63+ (0,464 .63)= 92
Y= 137,5 + (4,1 .92)= 515
Exercice 2013 : X = 92 + (0,464 .92) = 135
Y= 137,5 + (4,1. 135)= 691
Exercice 2014 : X = 135 + (0,464 .135) = 198
Y= 137,5 + (4,1. 198) = 949
Exercice 2015 : X = 198 + (0,464 .198) = 290
Y= 137,5 + (4,1. 290) = 1327
La situation constatée après la projection dans
6 ans montre que les déposants vont être
43 ;63 ;92 ;135 ;198 ;290
respectivement pour l'année
2010 ;2011 ;2012 ;2013 ;2014 et 2015 alors que leurs
dépôts seront en millions de francs rwandais
314 ;396 ;515 ;691 ;949 ;1327 respectivement pour
l'année 2010 ;2011 ;2012 ;2013 ;2014 et 2015.
D'où au fur et à mesure que les périodes
passent le volume des dépôts et le nombre de déposants
augmentent.
Connaissant que l'épargne est l'une des
activités principales de la banque et compte tenu des calculs
effectués ci-dessus nous tirons la conclusion que la BPR S.A Sous
Branche de REMERA mobilise les épargnants afin d'augmenter les
dépôts et de les mettre en sécurité. Donc la
première hypothèse qui dit que l'esprit d'épargne par les
actionnaires et clients de la BPR S.A sous branche de REMERA a fait que les
dépôts augmentent au fur de temps dans sa zone d'activité
et vérifiée.
3.2.2. Comparaison
entre les dépôts collectés et les crédits
octroyés
Les résultats ont montré que de 2005 à
2009, les crédits ont augmenté au taux moyen d'accroissement de
28.3% et celui des dépôts de 46.4%.Voyons, en faisant toujours
recours à la formule ci-dessus, s'il existe une certaine
causalité entre les crédits octroyés et les
dépôts collectés afin de confirmer la deuxième
hypothèse.
Soit : (1)
On se rappelle ce qui suit :
Le Rp est compris entre -1 et 1.
Si Rp < 0 ; les deux variables évoluent dans
le sens opposé
Si Rp > 0 ; les deux variables évoluent dans
le même sens.
Si Rp = 0 ; les deux variables sont
indépendants.
Soit X= Dépôts : Variable
indépendante
Soit Y= Crédits : Variable dépendante
Tableau N° 14:
Données de calcul
Années
|
X
|
Y
|
X-
|
(X-) 2
|
Y-
|
(Y-) 2
|
(X-)(Y-)
|
2005
|
75
|
113
|
-124
|
15376
|
-161
|
25921
|
19964
|
2006
|
111
|
157
|
-88
|
7744
|
-117
|
13689
|
10296
|
2007
|
259
|
241
|
60
|
3600
|
-33
|
1089
|
-1980
|
2008
|
281
|
366
|
82
|
6724
|
92
|
8464
|
7544
|
2009
|
269
|
293
|
70
|
4900
|
19
|
361
|
1330
|
|
995
|
1170
|
0
|
38344
|
-200
|
49524
|
37154
|
Source : Elaboré
sur base des états financiers de la BPR des exercices de 2005 à
2009
= 995/ 5 = 199, moyenne des dépôts collectés
= 1170 / 5 = 274, moyenne des crédits octroyés.
Calculons le coefficient de corrélation Rp en
utilisant les données du tableau n° 18
Rp
Donc Rp varie entre -1 et 1
Dans nos calculs, nous constatons que le coefficient de
corrélation de 0,85 ce qui montre que les dépôts ont une
corrélation considérable avec les crédits dans la Banque
Populaire du Rwanda S.A Branche de MUSANZE Sous Branche de REMERA. Sa valeur
est donc très proche de + 1, d'où
l'augmentation des dépôts qui s'accompagne d'une augmentation des
crédits pour la période de notre étude, nous constatons
que nos deux variables s'accroissent toujours et simultanément.
Connaissant l'évolution de X et Y, calculons du taux
de croissance des dépôts et crédits pendants 6 ans à
partir de 2010
Soit X= Dépôts : Variable
indépendante
Soit Y= Crédits : Variable dépendante
Y= a+ Bx (2)
n = 5
Tableau N° 15:
Données de calcul
Année
|
X
|
Y
|
Xi ·Yi
|
X2
|
2005
|
75
|
113
|
8475
|
5625
|
2006
|
111
|
157
|
17427
|
12321
|
2007
|
259
|
241
|
62419
|
67081
|
2008
|
281
|
366
|
102846
|
78961
|
2009
|
269
|
293
|
78817
|
72361
|
|
995
|
1170
|
269984
|
236349
|
Source :
Élaboré sur base des états financiers de la BP des
exercices de 2005 à 2009
=
=
b= (3)
a = - b = 234 - (1,14). 199 = 234-227 (4)
a = 7
Y = 7 + 1.14 X (5)
L'équation (5) exprime la relation entre les deux
variables ; les dépôts et les crédits
Calculons le taux de croissance de dépôts :
en se référant aux calculs relatifs à la première
hypothèse depuis 2006 à 2009, le taux d'accroissement annuel
moyen est de 46.4% (voir page n°63 du présent travail)
De la manière analogue, la projection des
dépôts et crédits pour 6 ans donne ce qui suit :
Exercice 2010 : X = 75 + (0,464 .75) = 110
Y= 7+ (1,14.110)= 133
Exercice 2011 : X = 110+ (0,464 .110)=161
Y= 7 + (1,14.161) = 191
Exercice 2012 : X = 161+ (0,464 .161)=236
Y= 7 + (1,14.236)= 276
Exercice 2013 : X = 276 + (0,464 .236) = 386
Y= 7 + (1,14. 386)= 447
Exercice 2014 : X = 386+ (0,464 .386) = 565
Y= 7 + (1,14. 565) = 651
Exercice 2015 : X = 565+ (0,464 .565) = 827
Y= 7 + (1,14. 827) = 950
Après la projection dans 6 ans nous avons
constaté la situation suivante : Ceteris paribus, les
dépôts vont être de : 110 ; 161 ; 236 ;
386 ; 565 et 827 en millions de francs rwandais respectivement
pour les exercices 2010 ; 2011 ; 2012 ; 2013 ; 2014 et
2015
Quant aux crédits, ils seront de l'ordre de
133 ; 191 ; 276 ; 447 ; 651 ; et 950 en millions de
francs rwandais respectivement pour les exercices 2010 ; 2011 ;
2012 ; 2013 ; 2014 et 2015 donc nos deux variables évoluent
dans le même sens.
Compte tenu de ces calculs et sachant que l'activité
principale d'une banque est de collecter les fonds des épargnants puis
octroyer les crédits nous pouvons tirer la conclusion que la
Banque Populaire du Rwanda S.A, Branche de MUSANZE, Sous Branche de REMERA
mobilise les capitaux et de son tour, elle octroie de crédits à
ceux qui en ont besoin. En foi de quoi, la deuxième hypothèse
celle de voir s'il y une dépendance entre dépôts
mobilisés et les crédits octroyés par la Banque Populaire
du Rwanda SA, Branche de MUSANZE, Sous Branche de REMERA est
vérifiée.
3.2.3. Analyse et
interprétations des résultats sur l'intervention de la BPR S.A
sous Branche de REMERA dans d'autres domaines de la vie
A part du développement d'esprit d'épargne et
l'octroi de crédit, les membres ont affirmé que la BPR S.A Sous
Branche de REMERA intervient beaucoup dans d'autres domaines de la vie entre
autres la santé, le loisir en organisant des loteries et en donnant des
récompenses, l'éclairage de ses environs en appuyant les
initiatives locales à accéder à
l'électricité, les conseils utiles pour leur avenir etc. Tout
cela ne vise qu'à l'amélioration des conditions de vie de la
population .En outre, l'épargne constituée et les crédits
octroyés ont vivement permis aux bénéficiaires de gagner
différents biens leur permettant à leur tour d'améliorer
la vie socioéconomique des sociétaires.
Toutes ses informations réunies, permettent de
confirmer la troisième hypothèse qui dit que la satisfaction de
besoin fondamentaux par des actionnaires et clients de la BPR S.A Sous Branche
de REMERA est un indicateur de base que cette banque contribue aux changements
remarquables et à l'amélioration du bien-être et de la vie
socioéconomique de la population du milieu rural.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Les banques populaires du Rwanda S.A ont été
créées pour aider la population à développer
l'esprit d'épargne et de crédit, ce qui demande des conseils aux
différents intervenants dans la matière afin d'accroitre le bien
être de la population rwandaise.
Le présent travail, pour évaluer la
contribution de la BPR S.A sous branche de REMERA au développement
socioéconomique du milieu rural s'est déroulé en trois
étapes : la première étape consiste à voir les
notions sur la banque en général et la banque populaire en
particulier, leurs fonctions, l'analyse de l'épargne et de crédit
dans le cadre du développement.
La deuxième étape concerne la
méthodologie utilisée et la troisième porte sur l'analyse
et l'interprétation des données en rapport avec la contribution
de la BPR S.A sous Branche de REMERA à l'amélioration du bien
être des ses sociétaires. En conjonction avec les techniques
d'interview, documentaire, d'observation, et de questionnaire, les
méthodes historique, analytique et statistique ont été
utilisées.
Depuis leur création, les BPR visent la population du
monde rural à faible revenu. Les habitants et toutes les personnes en
général épargnent pour des raisons diversifiées
entre autres ; la prévoyance, la constitution de fonds de commerce,
la prévision pour des achats coûteux ce qui demande parfois un
sacrifice présent car l'épargnant doit se présenter son
futur.
Afin d'accroitre le volume de l'épargne, les BPR S.A
doivent opérer la promotion active et la publicité,
disponibilité les meilleurs services aux clients et diversifier les
produits de l'épargne tout en automatisant toutes leurs
opérations.
L'épargne mobilisée permet à financer les
crédits, car ces derniers sont indispensables au fonctionnement de
l'économie toute entière. Ainsi, les produits de crédits
des BPR S.A concernent surtout : l'agriculture, l'élevage,
l'artisanat et la petite industrie, la santé, l'éducation, la
construction, le transport, le commerce, les avances aux salariés ainsi
que les divers autres services fournis à sa clientèle.
Concernant les épargnes, les résultats ont
montré que les dépôts et les déposants augmentent au
taux annuels d'accroissement moyen de 46.4% pour les dépôts et
celui des déposants de 27.5%.
Encore pour les crédits et leurs
bénéficiaires, les résultats ont montré que leurs
taux annuels d'accroissement moyen est de 28.3% pour les crédits et
7.7% pour les débiteurs.
En appliquant la formule de PEARSON par le biais du
coefficient de corrélation il a été montré que les
dépôts et les crédits évoluent dans le même
sens, il en est de même pour les dépôts et les
déposants d'où la première et la deuxième
hypothèse sont vérifiées.
Enfin, les résultats ont aussi montré que la PBR
S.A Sous Branche de REMERA aide vraiment ses sociétaires à
satisfaire leurs besoins fondamentaux, ce qui nous pousse aussi à
confirmer la dernière hypothèse qui stipule que cette banque
contribue à l'amélioration de la vie socioéconomique des
ses sociétaires.
En bref, les résultats ont permis de vérifier et
confirmer les hypothèses de départ et nous ont poussé
à affirmer que cette banque à développé l'esprit
d'épargne et de crédits et a enfin contribué au
développement socioéconomique de la population du milieu rural de
sa zone d'activité.
Autrement dit, les activités de cette banque ont un
effet positif considérable sur les conditions de vie de ses
sociétaires car ils parviennent à satisfaire leurs besoins
fondamentaux : logement, achat d'habits, soins médicaux,
l'équipement ménager, la scolarisation des enfants.
A côté de ses réalisations visibles, la
BPR S.A Sous Branche de REMERA possède des faiblesses et menaces qui
nécessitent des efforts considérables.
Ainsi afin de conclure, nous recommandons ce qui
suit :
F À la Banque Populaire du Rwanda
S.A
1. La Banque Populaire du Rwanda S.A devrait poursuivre le
dossier d'embaucher le personnel suffisant et compétent et qui connait
les réalités socio-économiques de son milieu
2. En tant que Banque commerciale, la Banque Populaire du
Rwanda S.A sous Branche de REMERA devrait informatiser toutes ses
opérations afin de matérialiser l'usage des chèques et
donc abandonner son ancien système de travail des Banques Populaires
3. La Banque Populaire du Rwanda S.A sous Branche de REMERA
à travers son équipe de gestion, devrait continuer à
mobiliser l'épargne de la population de sa zone d'action et faciliter
l'octroi des crédits dits ordinaires
4. La Banque Populaire du Rwanda S.A sous Branche de REMERA
doit innover en créant de nouveaux produits de l'épargne et de
crédits afin d'entrer en compétitivités des autres
institutions financières oeuvrant légalement au Rwanda
F Aux clients de la BPR S.A sous Branche de
REMERA
1. Les sociétaires de la BPR S.A sous Branche de
REMERA devraient renforcer les relations avec cette Banque pour
bénéficier au maximum les services qu'elle leur offre.
F À l'Etat Rwandais
1. Par le canal de la B.P.R S.A Sous Branche de REMERA, l'Etat
rwandais devrait continuer à renforcer ses programmes visant la
participation de la population dans son programme de réduction de la
pauvreté afin d'atteindre les objectifs de développement de
millénaire(MDGs)
Nous ne comptons pas avoir épuisé notre
recherche mais plutôt avoir contribué à la recherche
scientifique ultérieure raison pour laquelle nous invitons nos lecteurs
et les autres chercheurs à nous compléter.
BIBLIOGRAPHIE
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Sup, 6éd. Paris 2005
CISSE, D. Problématique de la formation de
l'épargne interne en Afrique occidentale, éd. Présence
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fonctionnelle, éd. Harmattan, Paris 1984
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De Boeck- Wesmael, S.A Bruxelles,1990, p.240
GRAWITZ, M., Méthode des sciences sociales,
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LORRIAUX J-P., Macroéconomie, Economica, Paris,
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MASSIERI W. Statistiques et calculs des
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II. Mémoires
MANIRIHO A., La contribution de la Banque populaire de
GATONDE dans l'amélioration de la vie socioéconomique de la
population du District de GAKENKE, Huye octobre 2006
MUNYANKUSI L., La participation des organisations paysannes
aux innovations agricoles et au développement rural au Rwanda cas de
l'IMPUYAKI, Mémoire inédit UNR, HUYE, 2001
NGIRUMPATSE D., Analyse de l'effet des crédits
octroyés par les institutions de microfinace au développement
socioéconomique de ses membres, cas de l'Urwego Opportunity Bank,S.A
Branche de Nyamata,UNILAK, Kigali 2007.
NYABANIKA G, Impact des banques populaires sur le
développement rural et la promotion des coopératives,
Mémoire inédit, UNR, Juin, 1981, p.17
NYIRAMAJYAMBERE D., La contribution du RIM S.A au
développement socioéconomique de la femme, INES RUHENGERI,
Mai 2008
III. Notes de cours
HARELIMANA J.B., Méthodologie de la recherche
scientifique, Notes de cours, INES RUHENGERI, 2010
KABASELE J.R.D., Cours de Séries Chronologiques,
inédit, INES RUHENGERI, 2010
KABASELE J.R.D., Statistiques descriptives Bac. II,
INES RUHENGERI , 2009
LOBELA, E, Cours monnaie et crédit, inédit,
3 eme Graduat, UNIC/GOMA, 2001
NTEZIRYAYO A., Cours de droit économique et
financier, Lic II Droit, 1996-1997
RWANYINDO R-P, Cours d'Economie Publique, Licence II
Economie UNR-ULK, 1996-1997
IV. Références électroniques
BNR, http : //www.bnr.co. rw/ consulté le
26/09/2010 à 17h15.
Focus sur le rachat de crédit[en ligne], sur
http://www.finadea.fr/guide-credit/,consulté
le 12/11/2010 à 16h15
Le développement durable au quotidien[en ligne],
http://www.atout guadeloupe.com/html,
consulté le 12/11/2010 à 18h00
Le développement durable[en ligne] sur
http://www.developpement-durable.gouv.fr.html,
consulté le 12/11/2010 à 19h40
Le portail du développement durable[en ligne],
sur
http://www.vedura.fr/actualite/6252,
consulté le 12/11/2010 à 19h00
UBPR, http : //www.ubpr.co. rw// consulté
le 08/10/2010 à 18h00
What is credit ? [en ligne],
http://www.cibc.com/ca/loans/
consulté le 12/11/2010 à 16h00'
ANNEXE N° 1: QUESTIONNAIRES D'ENQUÊTE
Madame/Mademoiselle /Monsieur, je
m'appelle NKUNZWENABAKE Samson finaliste à l'INES RUHENGERI. Dans le
cadre de terminer mes études universitaires, il a été
préparé une recherche sur la contribution de la Banque Populaire
du Rwanda S.A sous Branche de REMERA au développement socio
économique du milieu rural. C'est pourquoi nous vous demanderions un
appui en nous aidant à répondre au questionnaire suivant. Vos
résultats ne serviront qu'à des fins de cette recherche.
1. Identification du (de la)
répondant (e)
a) Nom et prénom :
....................................................................................
b) Relation avec la Banque:
Membre de l'Association/coopérative:
Client individuel:
Agent de la Banque :
Représentant de l'Institution :
2. Agé entre :
20 - 30 ans:
31 - 40 ans:
41 - 50 ans:
Plus de 50 ans :
3. Sexe : Féminin: Masculin:
4 .Lieu de résidence
Village : ...........................................
Cellule :
...............................................
Secteur :
..............................................
District :
............................................
5. Etat civil : Célibataire:
Marié(e):
a) Nom et prénom :
....................................................................................
b) Relation avec la Banque:
Membre de
l'Association/coopérative:
Client individuel:
Agent de la Banque :
Représentant de
l'Institution :
2. Agé entre :
20 - 30 ans:
31 - 40 ans:
41 - 50 ans:
Plus de 50 ans :
3. Sexe : Féminin:
Masculin:
4 .Lieu de résidence
Village :
...........................................
Cellule :
...............................................
Secteur :
..............................................
District :
............................................
5. Etat civil :
Célibataire: Marié(e):
a) Nom et prénom :
....................................................................................
b) Relation avec la Banque:
Membre de l'Association/coopérative:
Client individuel:
Agent de la Banque :
Représentant de l'Institution :
2. Agé entre :
20 - 30 ans:
31 - 40 ans:
41 - 50 ans:
Plus de 50 ans :
3. Sexe : Féminin: Masculin:
4 .Lieu de résidence
Village : ...........................................
Cellule :
...............................................
Secteur :
..............................................
District :
............................................
5. Etat civil : Célibataire:
Marié(e):
6. Niveau d'instruction:
Sans niveau d'instruction:
Maternelle:
Primaire:
Trois ans poste primaire:
Secondaire:
Supérieure:
7. Occupation
professionnelle :
Agriculture:
Agent de l'état:
Autre
occupation:...............................................................
...............................................................
N.B. Mettre le signe X devant la
réponse donnée par le répondanti) QUESTIONNAIRE RÉSERVÉ AUX
ACTIONNAIRES ET CLIENTS DE LA
BANQUE POPULAIRE DU
RWANDA S.A SOUS BRANCHE DE REMERA
A. QUESTIONNAIRE EN RAPPORT AVEC
L'ÉPARGNE
1. Depuis quelle année vous
êtes en relation avec la Banque populaire du Rwanda S.A Sous Branche de
REMERA ?..........................
2. Comment épargnais-tu
avant d'adhérer à la Banque ?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
3. As-tu actuellement un programme
d'épargne ? Oui Non
4. Si la réponse est oui
combien parvenez-vous épargner par mois ?
Entre 1000 et 5000 :
5001 et 10 000 :
10 001 et 15 000 :
15 001 et 20 000 :
20 001 et 25 000:
Plus de 25 000 :
5. Si la réponse est non
pour quelles raisons ne parvenez-vous pas à épargner ?
.........................................................................................................................................................................................................................
6. Pouvez-vous nous faire part des
activités réalisées grâce à l'épargne
auprès de la Banque populaire du Rwanda S.A sous Branche de REMERA?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
7. Quelles sont vos suggestions
éventuelles sur le fonctionnement de la banque Populaire du Rwanda S.A
sous Branche de REMERA pour améliorer vos conditions de vie ?
.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
B. QUESTIONNAIRE EN RAPPORT
AVEC L'OCTROI DE CREDITS DANS LA BPR S.A SOUS BRANCHE DE REMERA.
8. As -tu déjà
demandé le crédit à la Banque Populaire du Rwanda S.A sous
Branche de REMERA ? Oui Non
Si oui, combien as- tu
demandé ?
9. Quelles sont les raisons qui
vous poussent à demander du crédit auprès de la BPR S.A
sous branche de REMERA,
a) Parce qu'elle offre des
facilités de garanties :
b) Parce accepte des garanties par
caution solidaire :
c) Parce qu'elle prodigue beaucoup
de conseils aux demandeurs de crédits :
d) Parce qu'elle facilite les
conditions d'accès aux crédits :
e) Autres
raisons:...............................................................................................
.................................................................................................
10. Le crédit
bénéficié a-t-il apporté des changements
remarquables dans l'amélioration de tes conditions de vie ?
Oui : Non :
Si oui quelle est sa contribution
à l'amélioration de tes conditions de vie ?
a) Augmentation de la
production
b) Constitution de
l'épargne
c) Amélioration de la
ration alimentaire
d) Les changements remarquables de
votre modèle d'habillement
e) Facilité des soins de
santé
f) Payement des frais scolaires
de nos enfants
g) Construction d'une maison
d'habitation
h) Acquisition de
l'équipement ménager
i) Achat des champs cultivables
j) Achat d'une semence
sélectionnée
k) Augmentation de
l'investissement dans nos projets
l) Facilité
d'adhésion à la Mutuelle de Santé
m) Elevage des vaches de race
moderne
n) Accès à
l'électricité
o) Achat du vélo moteur
p) Intervention dans nos
cérémonies de mariage
k : Autres
(préciser) :...................................................................
11. Vous -a-t-il été
facile de trouver ce crédit ? Oui :
Non :
Sinon, quelles difficultés
as-tu rencontrées ?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
12..La BPR S.A t'aide t-elle
à améliorer tes conditions de vie ?
Oui :
Non :
Si oui, dans quelles domaines
intervient t-elle ?
........................................................................................................................................................................................................................
Sinon, quelles sont vos
suggestions éventuelles ?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
MERCI BEAUCOUP!
NKUNZWENABAKE Samson
ANNEXE N° 2: URUTONDE
RW'IBIBAZO
Madamu/Madamazela/, Bwana muraho neza ? Nitwa NKUNZWENABAKE
Samson ndi umunyeshuri muri Kaminuza (INES RUHENGERI).Mu rwego rwo kurangiza
Kaminuza twatangiye ubushakashatsi bwerekeye kwiga uruhare BANKI Y'ABATURAGE
Y'URWANDA S.A AGASHAMI KA REMERA ifite mu iterambere ry'icyaro. Ni yo mpamvu
tugira ngo tubasabe inkunga yo gusubiza ibibazo bikurikira. Tubemereye ko
ibisubizo byanyu nta kindi tuzabikoresha uretse muri ubu bushakashatsi. Inkunga
yanyu izadushimisha.
Amabwiriza : 1) Subiza mu mwanya wabigenewe
2) Shyira akamenyetso X imbere
y'igisubizo wahisemo.
1. Umwirondoro w'ubazwa
a) Amazina yombi :
.............................................................................
b) Isano ufitanye na Banki y'abaturage y'u Rwanda S.A Agashami ka
REMERA:
a) Uhagarariye ishyirahamwe cyangwa Koperative
b) Umunyamuryango ku giti cye
c) Umukozi wa Banki
d) Uhagarariye Ikigo runaka
2. Imyaka afite :
a) hagati ya 20 - 30:
b) hagati ya 31-40
c) hagati ya 41 - 50 :
d) hejuru ya 50:
3. Igitsina: Gore Gabo
4. Aho atuye:
a)Umudugudu:
..............................................................
b)Akagari:
......................................................................
c)Umurenge:
..................................................................
d)Akarere:
......................................................................
5. Irangamimerere: Ingaragu :
Arubatse:
6.Amashuri yize:
Ntayo:
Amashuri y'incuke:
Abanza:
Ay'imyuga :
Ayisumbuye:
Kaminuza:
7. Umurimo akora
Umuhinzi-mworozi:
Umucuruzi:
Umukozi wa Leta:
Undi murimo:
Icyitonderwa : Shyira ikimenyetso X mu kazu imbere
y'igisubizo ubazwa atanze
i) IBIBAZO BIGENEWE ABASHORAMARI N'ABAKIRIYA BA BANKI
Y'ABATURAGE Y'URWANDA S.A AGASHAMI KA
REMERA.
A. IBIBAZO BIJYANYE NO KUZIGAMA
1. Waba waratangiye gukorana na Banki
ryari?.....................
2. Mbere yo kujya muri banki wizigamiraga ute?
.............................................................................................
.............................................................................................
.............................................................................................
3.Ese ubu ugira gahunda yo kuzigama? Yego
Oya
c)Hagati 1000 na 5000:
d)hagati ya 5000 na 10 000:
e)hagati ya 10 000 na 15 000:
f) hagati ya15 0000 na 20 000:
g)hagati ya 20 000 na 25 000:
h)Hejuru ya 25 000:
5.Niba ari oya ni ukubera izihe mpamvu?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................
6.Ni ibihe bikorwa waba waragezeho kubera kwizigamira muri iyi
Banki?
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
7. Ni ibihe byifuzo mwasaba ko Banki y'Abaturage y'u Rwanda
Agashami ka REMERA yabakorera kugira ngo mugere ku iterambere rirambye
mwifuza?
........................................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................
B. IBIBAZO BIJYANYE N'INGUZANYO, IMYUMVIRE KU ITANGWA
RY'NGUZANYO MURI BANKI Y'ABATURAGE Y'URWANDA S.A
AGASHAMI
KA REMERA
8. Waba warigeze gusaba inguzanyo muri Banki? Yego
Oya
Niba ari yego watse amafaranga angahe?
9. Ni iyihe mpamvu yatumye uhitamo gusaba inguzanyo muri Banki
y'Abaturage y'u
Rwanda S.A Agashami ka REMERA?
a)Banki y'Abaturage ntisaba ingwate zikomeye:
b)Banki y'abaturage ikoresha ubwisungane magirirane:
c)Banki y'abaturage itugira ina iduhora hafi:
d)Banki y'abaturage ntitera amananiza mu gutanga inguzanyo:
e)
Ibindi...............................................................................................
.......................................................................................................
10. Inguzanyo wahawe na Banki y'abaturage y'u Rwanda Agashami
ka REMERA hari icyo yakumariye mu guhindura imibereho yawe ya buri munsi ?
Yego:
Oya:
Niba ari yego ni ibihe byiza inguzanyo wahawe na Banki
y'Abaturage y'u Rwanda S.A yabagejejeho?
a )Umutungo wariyongereye:
b) Yamfashije kwizigamira:
c) Imirire yarahindutse iba myiza:
d )Imyambarire yarushijeho kuba myiza:
e) Yatumye dushobora kwivuza kuburyo bworoshye:
f) Yatumye turihira abana bacu amashuri:
g )Yatumye twubaka inzu yo guturamo:
h )Yadufashije kubona ibikoresho byo mu rugo:
i )Twashoboye kugura amasambu yo guhingamo:
j )Twabonye imbuto yindobanure:
k) Yatumye tubona igishoro gitubutse mu mishinga yacu:
l )Yatumye tujya mu bwisungane mu kwivuza ku buryo
butworoheye:
m)Yatumye tworora inka za kijyambere:
n) Yatumye tubona umuriro w'amashanyarazi:
o) Yatumye tugura vélo moteur:
k)Yadufashije kurangiza imihango y'ubukwe twari dufite:
l)
Ibindi :..................................................................................
11..Byaba byarakoroheye kubona inguzanyo? Yego
Oya
Niba ari oya ni izihe ngorane wahuye nazo?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
12. Banki se yaba ikugira inama mu kunoza imibereho
yawe ?yego oya
Niba ari yego igufasha mu buhe buryo ?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Niba ari oya ni izihe nama watanga ?
........................................................................................................................................................................................................................
............................................................................................................
MURAKOZE
NKUNZWENABAKE Samson
ANNEXE N° 3 :
L'organigramme de la Banque Populaire du Rwanda S.A, Branche de MUSANZE, Sous
Branche de REMERA
Branch Manager
Unité Trésorerie et caisse
Unité de crédit
Unité de comptabilité
Unité d'audit interne
Agent de recouvrement
Agent de Crédit
Caissiers
Planton
Comptables
Agents de compensation
Réceptionniste
Source : Banque Populaire du
Rwanda S.A, Branche de MUSANZE
ANNEXE N° 4: Table de
détermination de la taille de l'échantillon
Taille d'échantillon requise pour estimer avec une
précision donnée, un pourcentage par la technique
aléatoire simple, dans la situation la plus défavorable
(P=1/2).
Taille de la population
|
Précision
|
90 fois sur 100
|
95 fois sur 100
|
99 fois sur 100
|
#177;10% #177;5% #177;1%
|
#177;10% 5% 1%
|
#177;10%
|
#177;5%
|
#177;1%
|
Infini
10.000.000
100.000
50.000
10.000
5.000
1.000
500
100
50
|
68
68
68
68
67
67
63
60
41
29
|
271
271
270
269
263
257
313
176
73
42
|
6765
6720
6336
5959
4035
2875
871
466
99
50
|
96
96
96
95
95
94
88
81
49
33
|
384
384
383
381
370
357
278
217
80
41
|
9604
9513
8763
8057
4899
3288
906
475
99
50
|
166
166
166
165
165
161
142
125
63
39
|
661
663
659
655
622
586
399
285
87
47
|
16589
16319
14229
12457
6239
3442
943
485
99
50
|
Source : MUKASE Léoncie,
Analyse de l'impact économique des projets des pays :
Cas de WIT RUKARA (Umutara), UNR, Butare, 2005,
p.53
A la lecture de cette table de détermination de
l'échantillon ci-dessus, nous déduisons que la taille de la
population enquêtée est située entre 5000 et 10000.
* 1 FIDA, http//www.html.com
[en ligne] accédé le 26/10/2010
* 2 MINAGRI, Rwanda Special
Program for Food Security, Kigali 2003,p.3
* 3 MINAGRI, Rwanda Special
Program for Food Security, Kigali 2003,p.3
* 4 MINECOFIN, Programme
Nationale de Réduction de la Pauvreté, Kigali 2005, p.5
* 5 MINECOFIN, Politique
nationale de la micro finance, Kigali, 2004, p.4
* 6 MINECOFIN, Politique
nationale de la micro finance, Kigali, 2004, p.1
* 7MINECOFIN, Politique
nationale de la micro finance, Kigali, 2004 ,p.9
* 8 MINECOFIN, Politique
nationale de la micro finance, Kigali, 2004, p.4
* 9 GRAWITZ M.,
Méthodes des Sciences sociales, Paris 2001, p.344
* 10 QUIVY., R.M., et
CAMENHOUDT, Manuel de recherche en Science sociales, éd, Dunod,
Paris,1995 p.135.
* 11 WAUTHY E. et PAULIN D.,
Economie financière, opérations de banque et de bourse,
Ed. LA PROCUR
NAMUR BRUXELLES, 1969 p.13
* 12 Idem p.13
* 13 WAUTHY E. et PAULIN D.,
Economie financière, opérations de banque et de bourse,
Ed. LA PROCUR
NAMUR BRUXELLES, 1969 p.18
* 14Idem
* 15 WAUTHY E. et PAULIN D.,
Economie financière, opérations de banque et de bourse,
Ed. LA PROCUR
NAMUR BRUXELLES, 1969 p.100
* 16 WAUTHY E. et PAULIN D.,
Economie financière, opérations de banque et de bourse,
Ed. LA PROCUR
NAMUR BRUXELLES, 1969 p.100-101
* 17 WAUTHY E. et PAULIN D.,
Economie financière, opérations de banque et de bourse,
Ed. LA PROCUR
NAMUR BRUXELLES, 1969 p.19
* 18 BNR, http :
//www.bnr.co. rw// consulté le 23/09/2010 à 18h00
* 19 Actuellement
appelée FINABANK
* 20 Ancienne B.C.D.I
* 21 Actuellement
appelée ACCESS BANK
* 22 A. SILEM et J-M
ALBERTINI, Lexique Economie, Présence africaine, Paris, 1995
p.249
* 23 A. SILEM et J-M
ALBERTINI, Lexique Economie, Présence africaine, Paris, 1995
p.249
* 24 SERVET J-M., Epargne et
liens sociaux : Etudes comparées d'informalités
financières, UREF,Paris 1995, p.26
* 25 CISSE D.,
Problématique de la formation de l'épargne interne en Afrique
Occidentale, Ed. Présence Africaine, Paris 1996, p 40-41
* 26 NZABONIMPA T., La
politique fiscale et le problème de la formation de l'épargne au
Rwanda, Mémoire
UNR, Butare 1987, p.54
* 27 COOPEC INZIRA, Manuel
de politique d'épargne et de crédit, Kigali Janvier 2004,
p.2
* 28 LONGATTE J. et VANHOVE P.,
Economie générale, Dunod, Paris, 1996 ,p.116
* 29 LORRIAUX J-P.,
Macroéconomie, Economica, Paris, 1993, P.146-148
* 30 M. GILLIS et al,
Economie du développement, De Boeck-Wesmael, S.A Bruxelles, 1990
p.240
* 31 GILLIS M. et al,
Economie du développement, De Boeck-Wesmael, S.A Bruxelles, 1990,
p.340
* 32 LORRIAUX J.P.,
Macroéconomie, Economica Paris 1993, p.240
* 33 GILLIS M. et al,
Economie du développement, De Boeck-Wesmael, S.A Bruxelles, 1990,
p.340
* 34GILLIS M. et al,
Economie du développement, De Boeck-Wesmael, S.A Bruxelles, 1990,
p.341
* 35GILLIS M. et al,
Economie du développement, De Boeck-Wesmael, S.A Bruxelles, 1990,
p.241
* 36 RWANYINDO R-P., Cours
d`Economie Publique, Licence II Economie UNR-ULK, 1996-1997, p. 38
* 37 RWANYINDO R-P., Cours
d`Economie Publique, Licence II Economie UNR-ULK, 1996-1997, p. 38-39
* 38 RWANYINDO R-P., Cours
d`Economie Publique, Licence II Economie UNR-ULK, 1996-1997, p. 39
* 39 RWANYINDO R-P., Cours
d`Economie Publique, Licence II Economie UNR-ULK, 1996-1997, p. 40
* 40 Kotler P ; et al.,
Marketing management, 12eme ed. , Nouveaux horizons, France,
2006 p.167,
* 41 NTEZIRYAYO A, Cours de
droit économique et financier, Lic. II Droit UNR, 1996-1997 p.15
* 42 Petit DUTALLIS G., Le
crédit et les banques, édit SIREY, Paris, 1963, p15.
* 43 DRANGER J., Le
traité d'économie bancaire, Tome 1, PUF, PARIS, 1981, P.41
* 44Ibidem, p.224
* 45 Petit DUTALLIS G., Le
crédit et les banques, édit SIREY, Paris, 1963, p15.
* 46 DRANGER J., Le
traité d'économie bancaire, Tome 1, PUF, PARIS, 1981, P.47
* 47 WAUTHY E. et DUCHESNE P.,
Economie financière, opérations de banque et de bourse Ed.
LA PROCUR
NAMUR BRUXELLES, 1969 p.42-44
* 48 MATHIS J., Monnaie et
Banque en Afrique Francophone, UDICEF, Paris, 1992, p.20
* 49 WAUTHY E et DUCHESNE P.,
Economie financière, opérations de banque et de bourse Ed.
LA PROCUR
NAMUR BRUXELLES, 1969 p.42
* 50 Idem p.42
* 51 WAUTHY E. et DUCHESNE P.,
Economie financière, opérations de banque et de bourse,
Ed. LA PROCUR
NAMUR BRUXELLES, 1969 p.42
* 52 Idem, p.43
* 53 Idem p.43
* 54 WAUTHY E. et DUCHESNE P.,
Economie financière, opérations de banque et de bourse,
Ed. LA PROCUR
NAMUR BRUXELLES, 1969 p.43-44
* 55 NTEZIRYAYO A, Cours de
droit économique et financier, UNR, Licence II Droit, 1996-1997,
P.15
* 56 NYIRAMAJYAMBERE D., La
contribution du RIM S.A au développement socio économique de la
femme,
Mémoire de Licence, INES RUHENGERI
Mai 2008, p. 13
* 57WAUTHY E. et DUCHESNE P.,
Economie financière, opérations de banque et de bourse,
Ed. LA PROCUR
NAMUR BRUXELLES, 1969 p.41
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