ROYAUME DU MAROC
UNIVERSITE HASSAN II - MOHAMMEDIA-
Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et
Sociales
Mémoire en vue de l'obtention d'un diplôme
en :
Mastère Communication Publique et
Sociale
Sous le thème :
Affichage média au Maroc
Cas :
Projet de création d'une agence conseil en
communication
Préparé et soutenu publiquement par
BACHRANE Mostafa
Les membres du jury :
Président :
Mr. YOUSSEF JAMAL
Professeur à la Faculté des Sciences Juridiques
Economiques et Sociales -Mohammedia-
Suffragants :Mr.
MOUHTADI Najib
Professeur à la Faculté des Sciences Juridiques
Economiques et Sociales -Mohammedia-
Mme. ENNACIRI
Khadija
Professeur à la Faculté des Sciences Juridiques
Economiques et Sociales -Mohammedia-
2009 - 2010
Avant d'ébaucher la présentation de mon
travail, je profite de cette occasion pour remercier du fond du coeur
l'ensemble du corps professoral et administratif de l'université HASSAN
II, faculté des sciences juridiques économiques et sociales de
Mohammedia pour leur chaleureux accueil pendant deux années et aussi
pour la qualité des cours dispensés dans le cadre d'une formation
érudite et qualifiante.
Mes sincères remerciements à
Monsieur YOUSSEF Jamal qui a bien voulu consacrer une bonne partie
de son précieux temps à m'encadrer et dont ces conseils et ces
remarques constructives m'ont beaucoup aidé tout au long de ce
travail.
Je remercie également Monsieur Najib MOUHTADI
coordonnateur du master pour son apport pédagogique, sa
disponibilité et son professionnalisme tout long du cursus, et pour la
qualité des séminaires et des cours dispensés.
Je tiens aussi à remercier infiniment les
membres de jury, Monsieur Najib MOUHTADI, et Madame Khadija ENNACIRI
professeurs respectivement à la faculté des sciences juridiques,
économiques et sociales de l'université HASSAN II de -Mohammedia
d'avoir accepté de juger, et d'examiner soigneusement mon mémoire
de fin d'étude.
Mes sincères remerciements à mes futur
collaborateurs dans le projet, Mr.HADDOUCHE Issmail, Mr.EDDAMOUS lahcen et AIT
TAARABETE Azeddine.
Je ne saurais omettre de remercier les équipes
des différentes organisations qui m'ont aidé dans
l'élaboration de ce travail à travers l'enquête
effectuée, il s'agit de Mr MEKOUAR Abdelfatah directeur du (GAM),
l'équipe de L'agence ROBINSON , je leur dirai tout simplement
« Merci du fond du coeur pour tout ce que vous avez fait pour
moi ».
Mes vifs remerciements à l'ensemble des
étudiants du master, aux membres de ma famille et à mes nombreux
amis.
Introduction générale
Partie I : Les acteurs clés du secteur
communication publicitaire marocain
Chapitre 1 : les agences conseils en
communication au Maroc.
Section 1 : La structure d'une agence conseil en
communication.
Section 2 : L'évolution des agences conseils en
communication
Conclusion du chapitre
Chapitre 2 : Les annonceurs marocains.
Section 1 : Les partenaires des agences conseils en
communication.
Section 2 : L'affichage, vers une diversification de la
publicité médias
Conclusion du chapitre.
Conclusion de la première partie.
Partie 2 : Projet de création d'une agence
conseil en communication spécialisée dans l'affichage urbain
Chapitre 1 : le point de départ :
présentation générale du projet
Section1 : la définition de la dimension du projet
PLURI COM.
Section 2 : les conditions de fonctionnement :
l'organisation des moyens à mettre en oeuvre
Conclusion du chapitre
Chapitre 2 : L'agence de communication au domaine
d'intervention spécifique.
Section 1: Le business planning du projet
Section 2 : Stratégie de développement et
plans d'action
Conclusion de la 2ème partie.
Conclusion générale.
Bibliographie.
Le plan détaillé se trouve à
la fin de ce volume
L
a motivation première qui a présidé
à la naissance de cette recherche, réside dans le peu
d'intérêt longtemps porté à la publicité
d'affichage au Maroc. Considérée comme une branche neuve d'une
activité elle-même peu développée, la communication
d'entreprise elle n'a pas trop suscité l'attention et la
curiosité des chercheurs marocains.
C'est le vide en la matière, qui nous a poussés
à aller sur le terrain, interrogeant, observant, tâtonnant, dans
le but de constituer une étude sur les origines de l'affichage
média au Maroc, son évolution, sa pratique ses difficultés
et les améliorations que l'on pourrait envisager pour favoriser son
développement harmonieux. Et par la suite essayer d'apporter une
approche pratique à la branche, celle de créer une agence
spécialisée dans l'affichage urbain.
Voila, une bien grande ambition que celle de vouloir combler
le vide dans un domaine aussi vaste. Sans prétendre y avoir abouti, car
la publicité par affichage, cet art complexe, peut être
abordé sous différents prismes, ce travail, nous le souhaitons en
tout cas, voudrait simplement éclairer la pensée de ceux que
l'affichage au Maroc interpelle et intrigue.
Après avoir exposé les étapes de cette
étude et les raisons de la démarche suivie, nous
préciserons la méthodologie adoptée pour parvenir à
notre fin. La nature empirique de ce travail a nécessité d'abord
une définition claire de la méthode de recherche.
Il s'agit dans ce modeste travail de répondre au
questionnement suivant :
Dans quelle mesure la création d'une agence conseil
en communication spécialisée dans l'affichage urbain pourrait
être une réponse audacieuse face aux besoins des annonceurs et
à l'environnement concurrentiel ?
La première partie de cette étude sur le secteur
d'affichage marocain a pour objectif, l'analyse du processus publicitaire dans
les agences conseils en communication, depuis la définition de la
stratégie de communication de l'annonceur par l'agence conseil en
communication, jusqu'à la concrétisation de l'idée par un
message affiché sur panneaux dans l'espace public.
Pour la clarté de la recherche, nous avons isolé
les acteurs clés du secteur publicitaire, analysé les agences
conseils en communication, puis les annonceurs, de manière à
mieux comprendre à quoi aboutit ce partenariat complexe, cet interface
délicat. La logique voudrait, qu'une analyse des annonceurs
précède l'étude des agences conseils en communication.
Mais si nous avons commencé par les agences de communication, c'est pour
une raison de compréhension de la publicité marocaine.
En effet, lorsque l'on évoque la publicité,
l'association qui vient à l'esprit, appelle l'endroit où se
confectionne la publicité « la boite noire»,
où s'élabore la partie visible de la publicité, le
message, le film ou l'annonce presse. Même si les annonceurs sont les
initiateurs de l'opération, la publicité dans l'esprit reste
synonyme d'agences de publicités. C'est donc par celles-ci que nous
amorcerons l'analyse des professionnels du sujet.
Afin que ces entreprises singulières, leurs
organisations, leurs méthodes de travail, leur comportement dans la
durée ne soient plus un domaine inconnu et quasiment secret, nous avons
passé quelque mois, à interroger, à écouter et a
observer les agences de communication, cette observation nous permet par la
suite d'établir une étude de marché afin de se lancer dans
une belle expérience qui est celle de créer notre propre agence
de communication. Pour que le tandem agences -annonceurs soit mieux
appréhendé les annonceurs ont donc fait l'objet d'un
deuxième chapitre. Nous avons essayé de clarifier quelques
points sur le métier, les conditions dans lesquelles il s'exerce, de
leurs pratiques, de leurs problèmes et de leurs opinions, eu
égard à quelques grands thèmes les concernant directement,
les que l'organisation de l'agence, l'évolution des ressource ou encore
la création.
D'autres thèmes nous ont aidé à nous
informer sur la pratique publicitaire des annonceurs marocains, ainsi ont
été abordés, la conception marketing, le centre de
décision concernant la publicité et d'autres sujets s'y
rapportant directement, tels que l'évolution de la communication dans
l'entreprise, le budget publicitaire et les relations qu'ils entretiennent avec
leurs partenaires, agences de publicité et supports.
Nous avons également évoqué des sujets
touchant la profession d'une manière plus générale, tels
que la réglementation de la profession ou les obstacles liés au
développement du secteur.
Dans une deuxième partie, ce travail tente de
poursuivre le processus publicitaire sous son aspect médiatique et qui
est le noyau de notre recherche, c'est affichage media, à travers un
plan d'affaire pour lancer une boite de communication spécialisée
dans l'affichage urbain, qui est le fruit d'un accord entre quatre jeunes
marocains, expérimentés dans divers domaines, et qui ont tous un
point commun, celui de travailler dans un secteur en perpétuel mutation
tel que la publicité par affichage.
L'élaboration du plan d'affaire se base sur une
étude profonde déjà faite qui a été
réaliser par le Groupement des annonceurs du Maroc (GAM), le directeur
de cet organisme m'a permis de publier cette étude dans un cadre
académique afin d'aiguiser les jeunes chercheurs à établir
un diagnostic de l'affichage média au Maroc ainsi que les attentes des
annonceurs en matière de la publicité extérieure
Notre attention s'est ensuite portée sur le centre de
décision, les moyens financiers, humains, la tendance du marché
pour essayer de comprendre et de dégager les points forts et les points
de faiblesses ainsi que les facteurs clés de succès de notre
projet, qui portera le nom de PLURI COM, qui est une agence de
communication et production audiovisuelle spécialisée dans
l'affichage.
Inspiré essentiellement de faits réels, de
récits divers, d'entreprise personnels, ce travail nécessite une
délimitation dans le temps pour mieux apprécier la
validité des propos. Tous les faits et les situations rapportés
dans cette étude ont été recueillis jusqu'au mois
d'Octobre 2009.
Introduction de la 1ère partie :
L
a publicité est une activité qui implique la
connaissance des mécanismes économiques ; qu'il s'agisse des
échanges, des études de marché, de l'observation ou de la
prévision économique. Elle suppose également que le
publicitaire soit averti des problèmes économiques et
commerciaux. Comment prétendre faire une bonne publicité si l'on
n'a pas une bonne pratique de la commercialisation dont la publicité
n'est qu'un des aspects ?
Le marché publicitaire marocain est très
spécifique. Car malgré l'évolution très rapide et
la croissance accélérée, la relation entre les
différents acteurs n'est pas régie par une réglementation
nette et claire, mais une autodiscipline obscure et souvent arbitraire.
L'étude du contexte passe par la mise en évidence des
différents acteurs, vu leur nombre, leur implantation, leur rôle
et leurs poids, mais aussi il ne faut ignorer la réglementation qui peut
jouer à la fois le fer de lance et le frein.
Les services rendus aux annonceurs en matières
publicitaires sont assurés par un ensemble d'entreprise, leurs
interrelations sont tantôt basées sur une
complémentarité : entreprises conseils, entreprises de poste
production, régies de diffusion,
tantôt « conflictuelles» : entreprises
concurrentes qui disputent les parts de marché.
Il est vrai que le contexte occidental, lieu de naissance et
de développement de la publicité, est très
différent du contexte marocain. Mais il ne faut pas ignorer que la
publicité marocaine est « occidentalisée». Par ses
hommes et ses cadres, par ses conceptions et ses méthodes. Ce lien
étroit, nous permet de dire que ce qui est « valable» en
occident, l'est aussi au Maroc avec une certaines particularité relative
à notre société comme ensemble de coutumes et de
moeurs.
L'expérience quotidienne a montré que les
messages publicitaires pour certaines firmes multinationales diffusés en
Europe, ne sont plus toujours rejetés par l'audience marocaine. La
promesse et le argument utilisés dans les spots pour convaincre le
consommateur européen ne sont pas modifiés dans la
réalité marocaine.
Néanmoins et avant d'engager l'analyse, il n'est pas
superflu de remarquer une chose qu'on va traiter dans le premier chapitre
: l'évolution et la progression des agences conseils en communication
depuis les premières entités est incontestable. Certaines agences
ont aujourd'hui un rang enviable.
En effet un climat est déterminant pour la croissance
et l'épanouissement d'un secteur : celui qui règne dans le
milieu des agences est tendu, conflictuel, caractérisé par des
luttes intestines, des tentatives répétées de coups-bas.
Cette guerre déclarée entre les agences les plus anciennes et les
plus jeunes agences notamment, annihile les efforts, étouffe les esprits
et ralenti, incontestablement, le rythme de développement des agences
conseils en communication.
Dans un deuxième chapitre, ce travail tente de
poursuivre le processus publicitaire sous son aspect médiatique, c'est
à dire affichage media, ce moyen de communication a connu une
évolution importante dans une durée très courte. Cette
évolution est marquée par la création de nouveaux
produits, mieux présentés avec des concepts pour créations
spéciales durées raccourcies, rapidité de pose,
formats.etc
Cette évolution est marquée aussi par la
qualité de l'affichage en tant que média, car il permet la
réalisation de campagnes très ciblées
géographiquement grâce aux réseaux régionaux,
locaux, ou même nationaux.
CHAPITRE 1 :
LES AGENCES CONSEILS EN COMMUNICATION AU MAROC
L
e secteur de la publicité et du hors médias
marocain est économiquement de taille moyenne, quand on le limite
à l'activité des agences et autres conseils. Au cours des quinze
dernières années, il s'est structuré autour de quelques
grands groupes, qui côtoient une myriade des entreprises.
La délimitation du secteur de la communication
d'entreprise n'est pas simple. Suivant la définition qu'on lui donne,
son importance varie considérablement. Les chiffres doivent donc
être interprétés avec prudence car ils ne sont pas toujours
fiables. On retiendra donc plutôt les ordres de grandeur.
Dans son acception étroite, celle qui est retenue par
les statistiques professionnelles et officielles1(*), le secteur ne comprend que les intermédiaires
qui vivent, stricto sensu, de la publicité et de recette du hors
médias. Ce sont essentiellement :
§ Les agences de publicités, de marketing direct,
de promotion des ventes, de design produit, de relations publiques, etc.
§ Les agences médias (centrales d'achat et
conseils en médiaplanning) et les régies.
§ Les sous traitants : imprimeurs, routeurs,
illustrateurs, photographes, etc.qui déclarent avoir une activité
principale lié à la publicité.
Annonceurs, agences et médias forment la trilogie de
base qui structure l'univers de la publicité :
§ Les annonceurs commandent, orientent et paient les
campagnes produites pour leurs comptes
§ Les agences conçoivent les campagnes
§ Les médias vendent leurs emplacements
disponibles pour la publicité.
Ces définitions sont, en réalité, trop
simplistes pour décrire l'ensemble des acteurs qui opèrent sur le
marché de la publicité et l'évolution de leurs rôles
et de leurs relations. On a vu se développer de nombreux
intermédiaire dont les plus importants sont2(*) :
§ Les régies qui promeuvent et vendent pour le
compte des médias leurs espace publicitaire ;
§ Les centrales d'achat d'espace qui proposent aux
annonceurs et leur vendre l'espace dont ils ont besoin en court-circuitant
ainsi une fonction traditionnellement assurée par les agences
spécialisées ou agences médias.
Les agences et les annonceurs font appel à de nombreux
spécialistes pour la réalisation des campagnes de
publicité, de promotion des ventes, de marketing direct ou de relations
publiques. Cet ensemble
« d'auxiliaires-producteurs » de
publicité est extrêmement varié puisqu'il va du metteur en
scène à la société de production de cinéma
ou de télévision, du loueur de fichiers à l'imprimerie, de
l'agence de mannequins à l'accessoiriste3(*).
LES ACTEURS DE LA PUBLICITE ET LEURS RELATIONS4(*) 5(*)
Source : Publicitor - 5ème Édition 6(*)
Tout le chapitre suivant étant consacré aux
hommes et aux métiers de la publicité, nous nous limiterons ici
à l'essentiel ; à savoir l'évolution et la structure
d'une agence conseil en communication.
SECTION 1 : LA STRUCTURE D'UNE AGENCE CONSEIL EN
COMMUNICATION
La recherche empirique auprès des agences conseils en
communication, a permis de cerner des pratiques et des usages qui ne
s'apparentent à aucune théorie, ni à aucune règle
et à travers lesquels se saisi les faits et les réalités
de la communication publicitaire dans les agences de communication
marocaines.
Les agences conseils en communication passent de plus en plus
d'un statut de fournisseur publicitaire à celui de partenaire de
communication au sens large, capable de proposer en plus de leur métier
de base, le recours aux nouveaux médias (Internet, CD, affichage..),
à la communication institutionnelle ,aux relations publique (entretien
et fidélisation du coeur de cible des prescripteurs), au micro-marketing
(ciblage fin et personnalisation de la communication), à l'approche
directe du consommateur (pus hand pull).7(*)
Ce travail va nous permettre d'apprendre les coutumes du
milieu publicitaire marocain, sur la réalité des relations des
agences entre elles puis entre les agences et les annonceurs, mais aussi de
mieux comprendre les mentalités 8(*) des différentes partenaires et
l'esprit qui règne dans la profession.
Un premier classement global distingue deux ensembles
d'agences, celles constituées entre 1970-1980, puis celles de la seconde
génération apparue à l'orée de la décennie
1980 jusqu'à aujourd'hui. Mais avant de monter comment s'exerce
quotidiennement cet antagonisme entre les agences de communication de la
première et de la deuxième génération, nous
analysons trois aspects de l'organisation d'une agence de publicité au
Maroc, significatifs pour appréhender la genèse d'une telle
entreprise.9(*)
Les paragraphes qui vont suivre traiteront, l'évolution
des organigrammes des agences de la place et l'organisation qu'ils
reflètent constitue le premier aspect sur lequel on s'est
arrêté. Les fonctions étant l'ossature de toutes les
organisations, trois empreintes de particularités sont
sélectionnées dans l'agence de publicité marocains :
la fonction marketing, la fonction création publicitaire et la fonction
média-planning.
PARAGRAPHE 1 : L'ORGANISATION D'UNE AGENCE DE COMMUNICATION
MAROCAINE.
Analyser le fonctionnement d'une entreprise spécifique
telle que l'agence-conseil en communication, passe nécessairement par
une compréhension de son organisation. La connaissance du système
organisationnel de l'agence de publicité nous permettra de cerner le
fonctionnement de cette entreprise particulière. Pour essayer de nous
imprégner de la réalité et de comprendre comment est
organisée une agence conseil en communication au Maroc, ainsi que les
composantes internes de cette entreprise à travers quelques fonctions
clés dans le processus publicitaire, seront décortiquées
plus loin dans ce travail.
Après avoir pris connaissance de type d'organisation,
termes d'organigramme et de structure des services, nous analyserons
l'évolution de l'organisation d'une agence conseil en communication.
1.1. LE SYSTEME ORGANISATIONNEL DE L'AGENCE DE
COMMUNICATION AU MAROC
Il est de notoriété publique de savoir que
l'organisation globale d'une agence conseil en communication au Maroc,
s'apparente à l'organisation classique d'une agence de publicité
dans un pays tel que la France 10(*) avec cependant, une particularité au niveau de
degrés de développement d'une catégorie de services au
détriment d'une autre.
Ainsi, distingue t-on dans les agences conseils en
communication, deux ensembles de services, le premier regroupant des services
ayant une compétence commerciale. La seconde
formée par des services à caractère plus
technique11(*)
.
La façon dont les entreprises utilisent la
publicité varie dans des limites considérables. Qu'il s'agisse du
territoire sur lequel s'étend la publicité, de l'importance du
budget qui lui est consacré, du pourcentage de la dépense qu'elle
représente dans le coût de la commercialisation, de la
façon dont elle est organisée à l'intérieur des
entreprises12(*),il existe
une ou deux directions commerciales dont le rôle est essentiellement la
prospection de clientèle, le contact de celle-ci puis le suivi de la
relation afin de garantir l'obligation du résultat. Dans un pays tel que
le notre, c'est en effet la catégorie des services commerciaux qui reste
plus développée que celle des services techniques, ceci
s'explique par le fait que la fonction commerciale intègre aussi bien la
fonction création et la fonction médiaplanning.
Exemple de structure interne d'une agence
Directeur de l'agence
Média-Planner
Directeur commercial
Directeur Artistiques
Maquettiste
Concepteur- rédacteur
Chef de Publicité
Assistants chef de Publicité
1
2
3
Dans les grandes agences en termes d'effectifs .On
dénombre deux directions commerciales qui gèrent toutes les deux
le portefeuille clients. Ce partage est en général dicté
par le nombre important de budgets et leur montant substantiel .La
multiplication des services commerciaux et par là même des
responsables commerciaux, permet une meilleure affectation des budgets et
améliore les chances de réussite des campagnes13(*).
Quant aux services à compétence plus technique,
même dans les grandes agences de communication, ils travaillent pour
l'ensemble des clients de l'agence. Dans la majorité des cas, les moyens
financiers de l'entreprise, ne lui permet pas d'acquérir des
équipements multiples pour former deux ou plusieurs ateliers distincts,
chargés chacun d'une série de budgets14(*).
Ainsi, la taille et la structure des agences conseil en
communication au Maroc, ne favorise pas une organisation de groupe15(*) c'est-à-dire une
centralisation des services techniques à un nombre
déterminé de clients. La confusion de tous les clients dans un
seul service technique trouve son explication d'une part dans la cherté
du matériel pour équiper les services et d'autre part dans la
déficience en techniciens professionnels pour étoffer ces
services.
Schématiquement, l'agence est composée de deux
catégories de services, l'une étant plus développée
que l'autre mais formant deux ensembles distincts. Toutefois il faut savoir
que dans la réalité, l'interconnexion des deux ensembles est
étroite, en ce sens que la règle est la polyvalence, et que les
tâches des commerciaux et des techniciens sont assumées comme
elles se présentent.
De plus l'intervention du responsable de l'agence à
tous les niveaux de travail publicitaire, ne permet plus réellement de
délimiter les charges commerciales et les charges techniques.
L'origine de cette extension de pouvoir, qui fausse par
ailleurs, les compétences de chacun, trouve probablement son origine
dans la mentalité des dirigeants d'agences qui hésitent à
répartir les responsabilités, pour rester seuls
« maître de bord 15(*)» sans trop impliquer les uns et les
autres ,ainsi que l'augmentation des tâches induit nécessairement
l'augmentation des charges. Mais le manque en personnel qualifié
explique aussi l'attitude des directeurs d'agence.
1.2. L'EVOLUTION DE L'ORGANISATION D'UNE AGENCE
CONSEIL EN COMMUNICATION
A mesure que les agences conseil en communication se
développaient et que les principales fonctions prenaient de
l'importance, une restructuration de l'organisation s'est
imposée16(*).
L'histoire de la constitution de secteur publicitaire marocain
nous apprend que les agences de la première génération -
créées entre 1970 et 1980 sont l'émanation de l'agence de
publicité Havas Maroc17(*). C'est en effet l'éclatement de son
équipe, qui enfantera quatre autres agences (SHEM'S, KLEM, TOP
PUBLICITE, CINEMA PRESS), puisque les différents membres ont chacun,
fondé une affaire personnelle. Ces agences ont au départ,
travaillé avec trois ou quatre personnes que les partants ont
entraîné avec eux.
Toutes les fonctions de l'agence de publicité
étaient par conséquent et durant au moins la première
année de création, assumées indifféremment et sans
précision des tâches par l'équipe de l'agence.
L'évolution naturelle du marché publicitaire
marocain s'est poursuivie : les budgets se multipliaient, la petite
équipe n'était plus en mesure de répondre aux clients.
Des effectifs supplémentaires sont recrutés, les
moyens matériels développés et l'affectation des
tâches précisées. Les services et directions prennent forme
avec des compétences déterminées. Mais cette
première étape de l'organisation se caractérise par des
fonctions encore grossièrement constituées, assurées de
manière imprécise.
La phase suivante consistera à affiner les structures
organisationnelles et à hiérarchiser les fonctions de l'agence
conseil en communication18(*). Cette précision des organigrammes
coïncide avec une sensible évolution de la conception des
dirigeants d'agences de communication.
Au fur et à mesure que les exigences des clients se
précisent, l'importance des fonctions préalables à la
réalisation publicitaire proprement dite apparaît, mettant en
évidence la nécessité d'un service marketing .Toutes
les activités d'études préalables à la
publicité sont regroupées sous une même fonction, pour
donner naissance aux départements marketing19(*).
Toutefois si l'évolution des fonctions se poursuit
ainsi que la prise de conscience qu'il faut structurer les divers services, il
n'en va pas de même pour la mise en forme de cette organisation.
Elle prend de l'ampleur mais n'apparaît pas encore sur
un organigramme. Dans certaines agences, quelques essais existent fait par des
amateurs et réservés à l'usage interne.
Au fur et à mesure que les fonctions deviennent
indispensable « Marketing -création publicitaire
-médiaplanning» et contribuent a l'apparition des agences actuelles
.La structuration de celle-ci se poursuit. C'est autour de ces trois fonctions
que se construira l'analyse de l'évolution. C'est l'objet de notre
deuxième paragraphe.
PARAGRAPHE 2 : LES FONCTIONS CLES D'UNE AGENCE DE
COMMUNICATION
C'est incontestablement autour du marketing, la
création publicitaire et du médiaplanning que se situe
l'évolution organisationnelle de l'agence conseil en communication
marocaine.
La fin du 20ème siècle a été
marquée par l'introduction de la fonction marketing dans les agences de
communication existantes, à travers sa composante essentielle, les
études et recherches20(*).
Adoptant progressivement le marketing et en en faisant une
méthode de travail, les agences de publicité accèderont
à des travaux plus scientifiques, et essentiellement la création
et le médiaplanning .L'agence peut ainsi mieux remplir sont rôle
de conseiller en marketing.
2.1. LA FONCTION MARKETING
La fonction marketing dans une agence conseil en communication
place le rôle de cette dernière en amont de la campagne
publicitaire proprement dite. « Le marketing est à la base de
toute création».Celui-ci détermine la qualité de la
création sur laquelle est bâtie la campagne publicitaire, qui
elle-même définira l'acceptabilité de la publicité
parmi la population cible21(*).
Il va de soi que la fonction marketing varie d'une entreprise
à une autre, d'un secteur à un autre ; cependant un certain
nombre de ces rôles se trouvent dans une majorité de firmes.
On peut distinguer quatre fonctions proprement marketing dans
l'entreprise :
§ Les études de marché
§ La communication /promotion
§ La fonction commerciale
§ La stratégie, la planification et le
contrôle marketing 22(*)
La fonction marketing est doublement fondamentale : d'une
part elle pose les bases du processus publicitaire et d'autre part elle oriente
la stratégie publicitaire. Toutefois elle est souvent embryonnaire voire
inexistante chez le client 23(*) qui se décharge alors complètement de
cette tâche sur son partenaire24(*).
Dans les agences conseil en communication la fonction
marketing est assumée par des personnes formées, munies
d'expérience, pratiquant le tâtonnement et se fiant aux besoins du
marché toute en respectant les exigences des clients. C'est pour cette
raison, que les études préalables étaient toujours
menées avec l'efficacité requise, les responsables d'agences sont
aujourd'hui à la recherche des cadres spécialisés et
initiés aux méthodes marketing, l'objectif est de créer
les conditions de confiance, car l'expérience a montré qu'on ne
peut pas faire du bon travail avec une agence dans laquelle on n'a pas
confiance25(*).
Est-il alors besoin de souligner que les responsables
d'agences ayant compris l'importance de la fonction, y accordent un
intérêt croissant et veillent à son accomplissement dans
une bonne condition ? Comment est-elle remplie ? Qui en à la
charge et comment ses résultats sont ils exploités ?
Les études concernent directement le client, sont
généralement menées par une petite équipe de deux
ou trois personnes qui ira sur le terrain recueillir de l'information tous
azimuts. Regroupés, sélectionnés puis classés et
synthétisés ces renseignements et ces statistiques constitueront
des éléments d'aide à la décision.
C'est en ce sens que les décisions « au
hasard » sont reléguées au rang de méthodes
désuètes et que l'agence de communication, par la multitude de
renseignements qu'elle fournit à son client devient le
« le conseiller stratégique de l'annonceur et par
extension son conseiller tout court ».
Mais, si du côté des agences conseil en
communication que la prise de conscience de l'importance du marketing est
quasiment acquise, son accomplissement se heurte à des défauts
d'attitude de la part des annonceurs : ces deux points sensibles qui
préoccupent les responsables des agences de communication sont revenus
dans leurs discussions comme un leitmotiv.
Les annonceurs exigent des études et des conseils
précis et détaillés mais ils manifestent une avarice
vis-à-vis de l'information qu'ils donnent et refusent de
« briefer 26(*)» correctement l'agence conseil en communication.
De plus, lorsqu'après de multiples acrobaties, pour la
réalisation d'une étude acceptable, l'agence facture des
honoraires pour un service supplémentaire, celle-ci se heurte à
un refus de paiement, car l'annonceur, considère que ces études
sont une partie intégrante du processus publicitaire27(*).
Il est d'ores et déjà, essentiel pour notre
analyse de souligner ce décalage entre les conceptions marketing des
annonceurs et des agences de communication .De ce fait, le dialogue est
souvent infructueux puisque l'évolution de la conception marketing des
annonceurs ne semble pas suivre celle des agences de communication dans
lesquelles la notion de marketing est désormais le pilier de toute
réflexion.
2.2. LA FONCTION PUBLICITAIRE
La création publicitaire est une étape
décisive et déterminante pour le degré
d'acceptabilité de la réalisation publicitaire. La
création est une tâche délicate et complexe car elle doit
être originale et insolite tout en restant compréhensible et
claire aux yeux de l'essentiel cible28(*). Comment se construit cette fonction ? Par qui
et de quelle manière est-elle assumée ? Quelles sont les
limites auxquelles se heurtent les créatifs ?
Par définition une publicité sous entend
toutes les méthodes permettant de faire connaitre une idée, un
événement ou un produit et une définition étroite
qui concerne exclusivement l'utilisation ouvertement
rémunérée des cinq principaux supports ou moyen de
communication de masse : presse, radio, cinéma,
télévision, affichage en vue de la diffusion d'un produit ou d'un
service.29(*)
Dans les agences conseil en communication marocaines, le
service création est composé généralement de jeunes
gens expérimentés dans le métier, plus rarement
formés dans des établissements supérieurs, sauf pour les
dirigeants qui devraient accumuler un statut particulier par rapport aux
subordonnés. Mais depuis quelques années, la tendance s'inverse
et la proportion de créatifs issus d'écoles ou d'instituts
spécialisés commence à devenir plus importante.
La méthodologie de création utilisée dans
notre pays s'apparente à celle en vigueur dans les pays modèle,
telle que la France et qui consiste à déterminer les freins et
motivations de la population cible, à explorer les attitudes probables
et attendues des consommateurs potentiels afin de mieux cerner l'axe
psychologique autour duquel sera bâtie la campagne publicitaire.
Le processus de création publicitaire au Maroc, aboutit
dans la majorité des réalisations, à une approche
affective axée sur des valeurs telles que la famille, l'amitié ou
encore la réussite sociale.
Nul doute que le désir de s'identifier à une
catégorie sociale ou à un groupe social auquel le consommateur
n'appartient pas, constitue pour les créatifs marocains, l'axe
psychologique essentiel pour une grande partie des films publicitaires. De plus
et à l'image d'une société dualiste, à cheval sur
deux civilisations, l'occidentale se mêlant à l'orientale, la
création publicitaire dans le Maroc d'aujourd'hui s'efforce de
répondre aux deux grandes catégories de la population
marocaine.
Les films publicitaires tournés au Maroc sont de deux
genres : Les films traditionnels d'aspect autochtone, située dans
les régions les plus adaptées, agricoles où la population
a un mode de vie agraire. Puis les spots télévisés
d'aspect moderne, reflétant des modes de vie très citadins
urbanisés depuis des générations tournés dans des
lieux de vacances ou dans de luxueuses résidences
casablancaises30(*).
En effet et malgré la répétitivité
des thèmes publicitaires elle-même engendrée par de
nombreuses contraintes morales - religion, famille, traditions, coutumes, - le
taux d'acceptabilité de la publicité au Maroc est
supérieur à 50% .Les publicitaires marocains ne sont pas dupes et
connaissent, intuitivement leur pays. Ils savent que 70% des consommateurs
potentiels sont concentrés dans les zones urbaines, et que entre la
région urbaine actuelle de Kenitra à Casablanca, sur ce petit
espace représentent seulement 0,28% du territoire national, vivent 42%
des urbains du pays, les deux tiers des unités de production
industrielles et prés de 70% de l'emploi industriel y sont
concentrées. Nul doute que cette concentration exceptionnelle du pouvoir
économique, des richesses et des élites, facilite dans une
certaine mesure, l'orientation des campagnes publicitaires.
Toutes ces réalités économiques et
sociales, sont en quelque sorte « Les
garde-fous »31(*) des créatifs marocains. Ceux-ci tentent
d'être inventif, même le faible degré de maturité
publicitaire de l'audience marocaine, s'ajoutant aux nombreuses contraintes
morales à respecter, contrecarrant sensiblement leur imagination.
La difficulté et la complexité du travail de
création ne s'arrêtent pas là. Après les contraintes
des valeurs morales et le contexte social, un autre aspect de la
difficulté apparaît et non des moindre, puisqu'il s'agit de
déterminer dans quelle langue, l'arabe ou le français, sera
rédigé le message32(*).
Ce problème est de taille, puisque la langue
française cohabite avec la langue nationale et constitue le moyen
d'expression d'une grande partie de la population .Ainsi, comme on rencontre
dans notre pays un découpage spatial, géographique et
économique, légué en grande partie par l'époque
coloniale, le découpage linguistique est une réalité
incontournable dans plusieurs domaines et notamment dans la création
publicitaire.
La démarche, est selon les responsables artistiques,
est une combinaison dosée des deux langues. La pratique témoigne
d'une prédisposition à la rédaction des messages en
français, car la majorité des créatifs dans les agences de
publicité marocains sont francophones ou formés à
l'école française ; parfois même les responsables
artistiques sont des étrangers, français
généralement travaillent de manière permanente ou
ponctuelle dans l'agence33(*).
Inutile alors de préciser que l'inspiration vient
souvent de l'étranger. Le procédé consiste alors à
soumettre l'annonce originale à un traducteur qui transposera d'une
langue à l'autre car souvent, un slogan publicitaire ne trouve pas sa
traduction littérale. Les annonces publicitaires sont alors
transposées dans ce que les professionnels appellent la troisième
langue et qui est un mélange de l'arabe dialectal et de l'arabe
classique, afin de préserver le sens et le contenu du message.
Confrontée à la double difficulté d'une
culture dualiste et de deux langues officielles, la création
publicitaire, comme de multiples autres aspects culturels, trouve son
expression dans un mixage habile des deux langues afin de répondre, au
moins aux deux grands ensembles qui composent la population marocaine
2.3. LA FONCTION MEDIAPLANNING
Plus en aval du processus publicitaire, le
médiaplanning est également une fonction essentielle puisque, de
sa réalisation dépendra l'efficacité de la transmission du
message publicitaire34(*).
L'objectif du média-planning est de sélectionner
les médias et les supports permettant de toucher au mieux la cible
définie par la stratégie de communication et/ ou la
stratégie média. Comme toute technique, le média-planning
fait appel à un certain nombre de notions spécifiques dont nous
allons, tout d'abord, rappeler la signification35(*).
Grâce au médiaplanning, le message doit
être véhiculé d'une manière optimale compte tenu de
certaines contraintes.
Il s'agit pour le média-planneur marocain de tracer un
planning de diffusion de l'annonce publicitaire en intégrant à
son raisonnement plusieurs contraintes.
Dans la pratique publicitaire, les contraintes classiques
à savoir le budget, la couverture, la fréquence et la
durée doivent être connues du média-planneur. Comment dans
de telles circonstances, le média-planneur pouvait-il
sélectionner un média ou un support ? Comment
déterminer les tranches horaires à forte écoute ? Sur
quels critères se baser pour optimiser l'impact de l'annonce
publicitaire ?
Autant d'interrogations auxquelles le média-planneur
devrait répondre36(*). La répartition se faisait jusqu'à
l'épuisement du budget, au hasard des supports et au gré des
prédictions de l'annonceur, de nos jours cette fonction connue un
développement considérable, ceci s'explique par la
libéralisation du secteur audiovisuel, qui fait ressortir une multitude
de chaîne de télévision, et une dizaine des radios
commerciaux, et également une diversité des supports
écrits choisi souvent en fonction des études préalable.
Désormais l'ensemble des renseignements fournis par les
résultats de l'étude Multi-Média ainsi que les notions
d'audience utile, de coût au mille, de couverture ou de GPR, semblent
indispensable aux intéressés37(*) .
Lorsqu'on parcourt la synthèse de l'étude
Multi-Média38(*),
on peut relever une analyse de chaque média, télévision,
radio, presse, qui permet aux acheteurs d'espace publicitaire de travailler
avec des éléments tels que les dernières chaînes
regardées, les journaux consultés.
Grâce à l'intégration de variables
rationnelles, on se dirige progressivement vers un médiaplanning
scientifique, fondé sur des informations proches de la
réalité et tendant vers une rentabilité du budget
publicitaire de l'annonceur.
En effet l'utilisation de critères rationnels pour
l'élaboration du médiaplanning est remarquable, même au
niveau de la qualité des écrans publicitaires. Aujourd'hui
l'adéquation des supports publicitaires à la cible et à la
tranche horaire s'est sensiblement améliorée et les diverses
étapes du processus publicitaire se font avec plus de professionnalisme.
Le développement de la fonction de médiaplanning a permis en peu
de temps, un saut qualitatif qui amène à s'interroger sur les
raisons de l'importance qu'a pris en peu de temps cette fonction, dans les
agences-conseil en communication et l'intérêt croissant qu'y
accordent quelques grands annonceurs empreint d'un pratique marketing
avancée39(*).
Ainsi l'évolution et le progrès dans la
réalisation de médiaplanning, témoignent d'une
manière plus générale, d'une incontestable
amélioration des méthodes de travail publicitaire et par
là même de l'impact des campagnes publicitaires. L'étude
Multi-Média, le prélude à une rationalisation du
médiaplanning, les agences conseils en communication disposeront de plus
en plus des nouveaux produits informatique ; d'un système de
recueil et de traitement de l'information par des logiciels qui donne aux
média-planneurs qui l'utilisent, la possibilité de faire des
simulations de plan de campagne jusqu'à approcher un
médiaplanning optimal du marketing et de moyens financiers .
SECTION 2 : L'EVOLUTION DES AGENCES CONSEILS EN
COMMUNICATION
L'évolution des agences conseils en communication au
Maroc reflète les différentes phases de croissance de
l'organisation de ces entreprises particulières. Cette évolution
s'est opérée dans un double sens : La multiplication des
services dans l'agence, engendrée par les travaux plus nombreux, et
imposé une restructuration des composantes fonctionnelles de
l'agence40(*).
De même que le développement des fonctions et
leur distinction progressive a imposé une refonte générale
des structures et leur formalisation dans des organigrammes.
Dans les paragraphes qui suivent, nous arrêtons sur
l'approche de cette évolution, nous avons retenu trois domaines
significatifs pour cerner la métamorphose des agences de
communication41(*). Ce
choix ne relève pas du hasard : ce sont trois aspects ayant
sensiblement évolués mais surtout sur lesquels sont revenus la
quasi-totalité des dirigeants d'agences. Le premier point n'est autre
que l'élément pilier de toutes organisations et encore d'une
agence de communication : la connaissance de l'environnement, du
consommateur, ainsi que l'analyse de chacune des variables du marketing, qui
font partie de la recherche préalable42(*).
La carence en cadres spécialisés dans les
métiers de la communication étant notoire, nous tenterons de
comprendre comment cette donnée du marché à
évoluer, les méthodes de travail, tant en amont qu'en aval de la
réalisation publicitaire, constituent également un aspect
incontestable de l'évolution globale des agences conseils en
communication.
Enfin nous aborderons un aspect paradoxal mais réel de
l'évolution des agences de publicité marocaines : les
entreprises publicitaires prises une à une ont connu un
développement continu et font figure chacune, d'agence à part
entière. Face à ce développement individuel, une division
des agences en deux groupes les affaiblit en tant qu'ensemble et fait de
l'association des Agences-conseils en Publicité (AACP)43(*) , un regroupement fictif et
sans crédibilité, qui ne contribue que peu au
développement du secteur dans son ensemble.
PARAGRAPHE 1 : LES METHODES DE TRAVAIL
Une publicité fondée, passe
nécessairement par des phases d'études et d'investigation qui
incombe au service marketing de l'agence44(*).
Jusqu'à une date récente en effet, toutes les
étapes préliminaires à la réalisation d'une
campagne publicitaire étaient, dans le cas où le responsable le
jugeait nécessaire, systématiquement sous-traitées par des
sociétés d'études.
Aujourd'hui, les agences conseils en communication ont compris
l'importance de la phase exploratoire, et ont mis en place des services
d'études plus au moins étoffés, selon les moyens
financiers et humains de l'agence, à même d'assurer les
enquêtes indispensables. C'est généralement grâce
à une enquête par sondage que l'agence de publicité
recueillera les informations nécessaires à l'élaboration
de sa publicité.
Les enquêteurs procèdent à une analyse des
freins et motivations, tentent de comprendre le comportement d'achat du
consommateur en intégrant à leur raisonnement des variables
socio-démographiques, socio-culturelles .., etc.
Mais l'attention s'est également portée sur les
phases postérieures à la campagne proprement dite et les agences
s'efforcent d'assurer le contrôle et le suivi des campagnes publicitaires
qu'elles réalisent en tentant d'en mesurer l'impact
C'est incontestablement autour de ces deux points que se situe
l'évolution des méthodes de travail dans les agences de
communication. La conséquence directe de cette progression de la
réflexion est la création d'un département marketing ou se
discutent et s'élaborent tous ces travaux, département
dirigé de plus en plus par un spécialiste recruté à
cet effet.
1.1. LES ENQUETRES ET ETUDES DE MARCHE
Il ne suffit pas de savoir ce qu'on va dire ni même
comment on s'exprime. Encore faut-il savoir à qui l'on va adresser.
C'est la question de la détermination des cibles45(*).
Désormais, l'appel systématique à des
sociétés d'études fait figure d'exception et seules
quelques, les agences, dont l'effectif ne permet pas d'affecter plusieurs
personnes à une recherche, livrent leurs travaux à des bureaux
d'études. Cependant quant il s'agit de réunir quelques
données pour en faire un usage interne, même les petites
organisations y procèdent par leurs propres moyens46(*).
Si le besoin d'une enquête d'envergure s'impose et qu'il
est nécessaire de connaître spécialisé que le
travail est confié aussi grande et équipée que soit
d'agence de publicité.
La méthode usitée par les agences conseils en
communication lorsqu'elles opèrent pour propre compte est
l'enquête par sondage. Les enquêteurs explorent le terrain et
tentent de recueillir l'information à la source. L'enquête
régulière est souvent le seul et unique moyen d'obtenir des
renseignements, étant donné que les autres sources documentaires
sont quasi-inexistantes ou dépassées bien évidemment, les
moyens déployés pour mener ce travail sont une fonction
croissante des budgets des clients.47(*)
Or le budget moyen publicitaire reste faible et les exigences
des annonceurs sont plus précises. Ceci dit les entreprises
préfèrent la télévision et l'affichage public au
lieu des autres supports. Cette attitude engendre des malentendus
fréquents entre les agences et les annonceurs, car une étude bien
menée coûte chère et les demandeurs refusent, en
général, de payer une somme supplémentaire au budget
engagé, estimant que les études et le conseil
stratégique 48(*)font partie intégrante de la
réalisation de la campagne publicitaire.
Les agences conseils en communication sont, d'une certaines
manière habituées à cette conception, l'éducation
publicitaire des annonceurs marocains est une tâche de longue haleine et
en attendant que le temps travaille en leur faveur, les responsables d'agences
y remédient de deux manières : certaines négocient
à priori des commissions plus élevées que la moyenne,
c'est le cas le plus fréquent ou font admettre aux clients le paiement
d'une somme forfaitaire additionnelle, avant d'enclencher les travaux. D'autres
agences généralement les plus récemment
créées, en font un service gratuit ; attitude
bénéfique pour leur image de marque. .
C'est pour cette raison et parce que le résultat de la
campagne est fondamental pour l'image de marque de l'agence prestataire, que
certaines, ayant une solide assise financière, refusent de travailler
avec des annonceurs ne prenant pas en ligne de compte cet aspect du
processus.
Ainsi les annonceurs comprendront peu à peu que
l'agence de communication n'est pas uniquement un exécutant des
idées préconçues ou un intermédiaire commercial,
mais d'abord un prestataire de services que l'on
rémunère49(*).
L'observation et l'analyse des méthodes de travail nous
permettent de constater combien est divergente la progression des conceptions
publicitaires chez les agences et chez les annonceurs.
D'un coté, les agences de communication, dont
l'acceptation publicitaire a atteint un degré de maturité
indéniable ; elles sont aujourd'hui structurées, une
organisation par fonction y est de vigueur, des spécialistes sont
là pour les diriger et un équipement sophistiqué permet de
mieux répondre aux objectifs de communication des annonceurs.
De l'autre coté, des annonceurs
néophytes50(*), peu convaincu de l'utilité de la
pratique publicitaire et dont l'éducation publicitaire reste à
faire : Cette conception de la publicité spécifique aux
annonceurs marocains prend sa source dans l'inexistence d'un esprit marketing
et par là même d'un département où cette fonction
prendrait tout son sens et serait développée.
Toutefois, si cette catégorie d'annonceurs
représente encore une large majorité, une autre catégorie
d'entreprise de démarque plus initié, menant une politique de
communication et faisant de la publicité un élément de la
dynamique commerciale.
Ce sont d'une manière générale des
grandes entreprises nationales, des filiales de multinationales
européennes ou américaines, dans lesquelles l'action marketing
est dictée par le département du même nom, à partir
de la maison mère ou du siège de la société.
Force est de constater et de souligner
l'hétérogénéité du secteur publicitaire
marocain, accentué du coté des annonceurs. Des conceptions
très différentes, des moyens très variables, une acception
de la publicité proche du superflu, autant de contraintes objectives et
subjectives à prendre en compte dès qu'il s'agit de proposer une
stratégie de communication à un annonceur.
Pour cette raison, la singularité de chaque annonceur
au Maroc, implique une intervention personnalisée pour ses
problèmes de communication. Finalement, le problème de chaque
client est un cas particulier et chaque stratégie est spécifique
à son annonceur.
1.2. LA DETERMINATION DE LA CIBLE
Afin de mieux cerner les multiples facettes du travail dans
une agence conseil en communication, l'intention se porte, sur les
différentes phases de l'action publicitaire en occurrence, sur la
méthode de détermination de la cible51(*) dans la pratique des agences
marocaines.
De cette phase fondamentale, que constitue la
définition du groupe de consommateurs auxquels on veut s'adresser,
dépendant les étapes ultérieures de l'action publicitaire.
En matière publicitaire, il est désormais indispensable de
segmenter la population, de subdiviser les consommateurs en groupe voire en
sous-groupe homogène, présentant le plus grand nombre de
caractéristiques communes52(*).
On obtient ainsi une population cible, des segments de
structure uniforme...Mais comment aboutit-on à un tel
découpage ?
De quelle manière les publicitaires marocains
considèrent-ils cette technique de travail ? A quels
critères les praticiens au Maroc s'en tiennent-ils ? Comment
appréhendent-ils cet aspect préliminaire des études
marketing ?
Autant de points, à travers l'analyse desquels nous
tenterons de saisir l'évolution de cette méthode d'investigation
dans les agences marocaines.
Jusqu'a une date récente, les publicitaires marocains
ont travaillé d'une manière traditionnelle, se fiant à
leur intuition et à leur connaissance des réalités du pays
pour ébaucher une segmentation de la population et déterminer la
population ciblent.
Le seul souci de l'agence était d'épuiser le
budget de l'annonceur53(*), sans trop savoir ni à qui l'on
s'adressait, ni quels étaient le meilleur moment et le meilleur moyen
d'y parvenir.
Depuis la publication des résultats de l'étude
Multi-Média, Les méthodes de travail on évolue, en ce sens
qu'elles tendent à la précision et les analyses et enseignements
qu'elle a fourni permettant désormais de mieux orienter la politique de
consommation d'une manière générale et l'action
publicitaire d'une manière plus particulière 54(*) .
A cet égard l'étude Multi-Média constitue
une date charnière dans l'histoire récente de la publicité
au Maroc, elle est en effet plus qu'une simple étude puisqu'elle est le
fruit d'une prise de conscience globale de la part des agences conseils en
communication et des annonceurs qui, confrontés à l'absence
totale d'instruments d'aide à la décision, ont
décidé ensemble de financer un outil de travail. Ainsi cette
étude sera et est encore dans une certaine mesure, la base d'un
processus de décision plus rationnel, du moins quantifié et
certainement plus proche de la réalité.
La détermination de la cible a
bénéficié des apports de ce nouvel instrument de travail.
Pour distinguer les groupes de consommateurs auxquels seront destinés
les messages publicitaires, les praticiens de la publicité tentent de
découper le marché en utilisant la technique de la
segmentation.
La segmentation peut procéder, de l'examen de deux
catégories de critères, d'ordre quantitatif ou de nature
qualitative. Les premiers sont dans le lieu publicitaire marocain, les seuls
usités. Le publicitaire utilise pour déterminer la cible, les
critères classiques : l'âge, le sexe, la catégorie
socio-professionnelle, le type d'habitat (urbain ou rural)55(*).
En fait, l'étude Multi-Média a permis
d'entériner des connaissances approximatives de les quantifier, de
préciser certaines préconceptions en matière d'audience et
de corroborer des usages et des coutumes répandues dans la pratique.
Quant aux critères de nature qualitative,
c'est-à-dire les éléments d'ordre socio-culturel ou
sociologique, ils ne sont, pour ainsi dire, jamais utilisés car selon
toute vraisemblance, ils ne reflètent pas la réalité et
sont donc peu fiables en tant qu'instrument d'aide à la
décision.
Les tentatives d'analyse par les styles de vie ou par les
courants socioculturels n'ont pas donné des résultats fiables,
quelques agences ont procédé pour leur propre compte à une
ébauche de définition des styles de vie et des courants
socio-culturels. La tentative est restée vaine, étant
donné que les résultats étaient si dispersés,
qu'ils n'avaient de sens surtout pour départager des groupes
homogènes de consommateurs56(*).
Mais les résultats de cet essai ne sont qu'une image
fidèle de la réalité marocaine, une mosaïque de
peuples qui ne côtoient, des modes et des styles de vie très
différents, des niveaux de vie très bas ou très
élevés...autant de différences qui font du Maroc un pays
à visage multiples où toute étude sociologique reste
délicate et d'une signification très nuancés.
Toutefois même l'utilisation unilatérale de
critères quantitatifs contribue à relever le niveau scientifique
des méthodes de travail et des techniques de recherche dans les agences
marocaines.
De plus, c'est vraisemblablement autour de ces deux axes du
processus publicitaire que se profile nettement l'importance prise par le
marketing et son application dans l'exercice quotidien de la publicité
au Maroc.
Dans le paragraphe ci-dessous, nous mettrons en
évidence les efforts fournis et les aspects qui font du processus
publicitaire aujourd'hui une question de professionnels, à travers
l'association des agences-conseils en publicité, qui joue un rôle
centrale dans l'organisation de la publicité au Maroc.
PARAGRAPHE 2: VERS UNE ORGANISATION DE LA PROFESSION
La création de l'association des agences conseils en
Publicité en 1977, témoigne d'une volonté des fondateurs
de l'association d'affirmer l'importance de la profession publicitaire et son
rôle dans l'activité économique du pays.
Son objectif original est de militer pour le
développement de la publicité au Maroc tout en aidant à
son organisation, en contribuant à sa réglementation et en
participant à la mise en place d'une infrastructure adéquate.
Mais après presque quarante années existence, il
s'avère que l'Association des Agences Conseils en Publicité
(AACP) joue un rôle, tout bien considéré, assez
mitigé. Malgré un plan d'action à moyen terme et un
ensemble d'objectifs pour aider la profession à émerger et
à résoudre les problèmes ponctuels de ses membres,
l'association reste une organisation isolée et peu
structurée ; celle-ci est de plus sélective puisqu'elle ne
compte parmi ses adhérents qu'une dizaine d'agences 57(*) .
Ce clivage fondamental, fausse les interventions de
l'association, qui pourtant oeuvre pour démanteler l'écheveau de
difficultés dans lequel s'entrelacent les agences de publicités
quotidiennement.
Plus encore l'association semble maintenir la disparité
entre Grands et petits, alors qu'au contraire
elle devrait avoir parmi ses premiers objectifs, de faire l'ensemble des
agences de la place, un interlocuteur égalitaire, un ensemble
soudé et solidaire.
2.1. L'ASSOCIATION DES AGENCES CONSEILS EN PUBLICITE
(AACP)
La jeunesse du secteur publicitaire marocain est une
réalité que nous nous efforçons de démontrer dans
ce travail. Une profession aussi jeune a besoin, ont l'image aisément,
d'une structure de soutien pour sont développement et sa croissance.
Dès ses premières réunions en juin 1977,
l'association se fixe des objectifs généraux pour défendre
les intérêts de la profession et bannir les nombreux obstacles qui
entravent la progression du métier.
Hormis des objectifs concrets destinés à
faciliter l'exercice de la profession, l'Association des Agences Conseil en
Publicité (AACP) à l'ambition d'atteindre des buts
« moraux» afin de
légitimer la publicité et d'en faire, aux yeux des pouvoirs
publics notamment une profession à part entière, un métier
d'avenir58(*).
Les obstacles que l'AACP s'atèle à lever sont
nombreux et de plusieurs ordres, Les problèmes majeurs qui s'opposent
à la bonne marche du secteur publicitaire sont de natures diverses, tant
administratives que fiscale et technique.
§ Les lenteurs administratives ne facilitent
guère l'exercice de la profession : une tutelle
déclarée pour des organismes clés de publicité, des
lourdeurs de la machine administrative multipliée, des interventions
nécessaires pour un tournage de films, des réglementations de
factures toujours retardées, telles sont quelques difficultés et
non des moindres qui ralentissent considérablement l'exercice du
métier qui par définition se veut dynamique. Les délais
d'obtention d'une autorisation pour un tournage sont trop longs, et pour
préparer un spot dans les délais, il faut savoir s'y prendre
à temps.
§ Une autre lourdeur qui ne sert guère de la
profession, réside dans le système fiscal en vigueur : des
taxes indirectes en cascade souvent des taxes qui ne se cumulent pas et qui par
conséquent dédoublent les impôts.
§ Quant aux obstacles techniques ils sont certes, ceux
qui se posent avec le plus d'acuité étant donné qu'ils
touchent à la réalisation et à la finition des films et
jingles publicitaires c'est-à-dire au résultat même.
2.2. LES OBJECTIFS DE L'ASSOCIATIONS DES AGENCES
CONSEIL EN PUBLICITE
L'Association des Agences-conseils en Publicité
à l'ambition de faire progresser la profession ; plusieurs
réalisations concrètes figurent à son actif mais beaucoup
de choses restent à faire d'autant plus la quasi-totalité des
objectifs requièrent la participation active des autres
partenaires : Les annonceurs, les pouvoirs publics, le ministère de
l'information et de communication, le ministère des finances auquel sont
versées toutes les redevances concernant la publicité à la
télévision.
Cependant, les films publicitaires destinés à
être diffusés sur les chaînes de SNRT sont soumis au
contrôle de la HACA.
Il appartient à la HACA de prendre les mesures
légales nécessaires en cas d'apparition de spots enfreignant la
loi et la réglementation en vigueur, en particulier la publicité
interdite, celle pouvant notamment induire le citoyen en erreur ou porter
préjudice à la femme, aux mineurs, aux entreprises ou à
d'autres activités économiques.
La Société Nationale de Radiodiffusion et de
Télévision (SNRT) et la SOREAD (2M) sont pleinement
disposées à appliquer les décisions de la HACA ordonnant
le retrait des spots jugés contraires à la loi59(*).
Dans le souci de développer l'activité
publicitaire, les chaînes publiques s'emploient, dans les limites de
leurs moyens, à sensibiliser les annonceurs et autres acteurs du secteur
à l'importance du respect des dispositions réglementaires,
contribuant ainsi à la rationalisation de la concurrence, à la
consécration de la transparence et à la moralisation du
métier. L'objectif reste de faire face à une publicité
clandestine ou interdite qui peut nuire au développement du secteur au
Maroc.
Le troisième paragraphe a pour objectif de mettre en
évidence, le comportement d'une agence conseil en communication en
matière du choix du mode de rémunération, ainsi on
concentre nos efforts sur l'évolution des compétences du facteur
humain on fonction de l'évolution de l'agence.
PARAGRAPHE 3 : LE COMPORTEMENT DES AGENCES CONSEILS EN
COMMUNICATION
Le comportement des agences de publicité constitue l'un
des aspects les plus délicats d'une attitude globale, en ce sens qu'il
est fondé sur des relations avec les tiers, en occurrence avec les
annonceurs et avec les gestionnaires d'espace publicitaire60(*).
Trois aspects nous permettront de mieux comprendre les
relations des agences de publicité avec les annonceurs : l'aspect
financier c'est-à-dire, la rémunération de l'agence,
l'aspect ressources humaines, et le professionnalisme des agences de
communication face à l'espace publicitaire.
3.1. LA REMUNERATION DES AGENCES DE
COMMUNICATION
Les relations entre l'agence conseil en communication et son
client l'annonceur constituent un réseau complexe de rapports humains,
de liens financiers mais aussi moraux. Si bien que, pour saisir les rouages de
cette relation fondamentale, nous nous arrêtons sur son aspect
matériel, sur son aspect pécuniaire.
La rémunération de l'agence de publicité
présente manifestement la facette la plus palpable de relations entre
les agences conseils en communication et les annonceurs. C'est de son niveau
que dépendra la qualité de la campagne réalisée et
les efforts déployés par les équipes de l'agence61(*).
C'est aussi en raison de son importance, que la tarification
des prestataires de services est souvent à l'origine de discordances
majeures. Comment les agences de la place conçoivent-elles cet aspect de
leur liaison avec l'annonceur ? Qu'en est il au sujet de la pratique de la
rémunération et comment évolue t-elle avec
l'évolution des conceptions ?
Il va de soi de dire qu'il existe plusieurs systèmes de
rémunération couramment usités dans le monde, la
commission et l'honoraire, et la rémunération au budget62(*).
La rémunération à la commission
« héritage d'une époque où l'agence était
plus un commissionnaire du support d'un conseil en publicité » est
le mode de paiement qui a le plus cours dans les agences de communication. La
commission rémunère l'achat d'espace mais aussi le conseil
stratégique que procure l'agence à son client 63(*).
En effet, seule l'agence conseil en communication à la
faculté d'assurer l'achat d'espace sur les médias pour le compte
de l'annonceur. Ce dernier ne dispose d'aucune alternative puisqu'il n'existe
pas de centrale d'achat d'espace publicitaire. Par conséquent l'agence
accomplit de manière cumulée la réalisation publicitaire,
le conseil stratégique et l'achat d'espace. Autant de fonctions qui ne
sont, a priori pas ressort de l'agence et qui rendent légitimes les taux
élevés de commission.
D'une manière générale et selon les dires
des interlocuteurs, responsables d'agences, le taux de commission de l'agence
de publicité s'élevait en moyenne à 15% de la marge brute
sur les achats d'espace, auxquels viennent s'ajouter les frais sur la
fabrication, frais de recherche et d'études, frais de réalisation
de films, spots ou plaquettes.
Mais en réalité, ce taux est flexible et
présente l'avantage d'être négociable selon le travail
d'augure de la campagne publicitaire à réaliser. Dans les agences
de publicités marocaines, la commission varie de 15% à 17% en
fonction des tâches que l'agence sera amenée à assumer et
ce au terme d'une entente verbale aux travaux avec l'annonceur. Toutefois
l'agence se réserve la possibilité de renégocier le taux
de rémunération car souvent les enquêtes de l'annonceur se
précisent et s'annoncellent en cours de réalisation de la
campagne.
Par conséquent, si l'on prend en compte les exigences
accrues du client, l'équipement des agences en moyens de plus en plus
sophistiqués, nécessaires pour être mieux à
même de répondre aux attentes des clients, l'alourdissement des
charges qui en résulte, il relève de l'évidence que le
système de rémunération à la commission reste le
plus adapté à des charges sans cesse croissantes car il a une
base souple et malléable qui se prête à la
négociation.
Bien entendu le degré et l'étendue de
l'arrangement auquel peut prétendre aboutir l'agence, dépend de
la qualité et de la nature du service qu'elle propose à son
client, mais aussi d'un certain rapport de force qui s'établit entre
l'agence de publicité et son client ou encore d'une certaine relation
amicale ou familiale qui existe entre le responsable de l'agence et celui qui
représente l'entreprise annonceur 64(*).
Quant au système de rémunération aux
honoraires 65(*)il est,
pour ainsi dire utiliser dans le mode de paiement est lié à
l'achat d'espace directement par l'annonceur.
Les professionnels préconisent, à raison, la
transparence du marché de l'espace publicitaire et pensent que la
création d'une centrale d'achat ne se justifie pas véritablement.
Tant que les supports, tous média confondus sont aussi peu nombreux, il
est plus bénéfique de préserver le système de
régie autonome.
Aussi, ne rencontre-t-on jamais la rémunération
aux honoraires, puisque l'agence joue encore voire d'abord, le rôle
essentiel d'intermédiaire entre l'annonceur et les supports
publicitaire. L'agence reste alors le partenaire privilégié et
crédible du gestionnaire de l'espace publicitaire et en vertu de ce
privilège, elle sera rémunérée au prorata d'une
commission fixée de concert avec son client et incluant également
ce service.
Mais si ce système en vigueur prévaut depuis que
les agences de communication font de la publicité - entendu au sens
marketing du terme - il tend à être remis en cause depuis quelques
années, depuis que l'agence accomplit le double rôle, de
publicitaire et de conseiller marketing. Cette dernière prestation
n'étant pas toujours reconnue comme « service rendu» par
l'annonceur. Toute la panoplie des travaux préliminaires à la
réalisation publicitaire, n'est pas clairement définie dans la
relation de travail entre l'agence de publicité et son partenaire.
L'autre rémunération avec les agences de
communication consiste à gérer la campagne publicitaire en
fonction du budget. Le choix d'une agence de publicité dépend
assurément par le budget qui sera consacré à pratiquer ce
métier, par exemple si tu possèdes un petit budget vous pouvez
utiliser les services d'un concepteur expérimenté et le payer
pour faire votre publicité. Il s'agit d'un mailing ou de quelques
affiches, mais généralement la fixation du budget ce fait en
fonction des objectifs de la part du marché que l'on vise.
L'intégration de services marketing dans les
compétences de l'agence conseil en communication, a pour ainsi perverti
les fondements du système de rémunération à la
commission : le pourcentage n'est plus établi, mais tout à
fait flexible souvent à la hausse sans plafond déterminé.
Il va sans dire que le système donne lieu à des abus, trouvent de
plus un terrain propice, né de l'absence totale de réglementation
en la matière.
3.2. LES RESSOURCES HUMAINES
Nul doute que le problème de l'élément
humain est une question cruciale, un point sensible du développement des
agences conseils en communication marocaines. A mesure que le nombre
d'annonceurs augmentait, à mesure que la pratique de la publicité
s'instaurait parmi les annonceurs marocains, la nécessité et
l'obligation d'un résultat publicitaire imposèrent de se doter en
moyens humains compétents66(*).
Le besoin en ressources humaines dans les agences de
communication marocaines est le reflet de leur développement et de leur
floraison dans la dernière décennie.
Les agences de publicités aujourd'hui sont plus actives
-les quatre agences de la première génération- ont
été enfantées par le pionnier Havas-Maroc67(*). L'équipe constitutive
de Havas s'est, après quelques années de travail
disséminé pour créer individuellement sa propre agence.
Les partants ont dans leur élan entraînés le ou les amis
qu'ils y avaient, parfois leur simple coéquipier, et un budget pour
assurer le démarrage de l'entreprise.
Le noyau dur des agences de la première
génération est donc constitué par des anciens
collaborateurs de havas-Maroc qui avec quelques personnes, ont
assumé toutes les fonctions indifféremment jusqu'au moment
où l'agence est entrée dans sa phase de croissance. Là, la
petite équipe polyvalente de trois à cinq personnes qui assurait
la marche des affaires, se suffisait plus.
Pour répondre aux exigences d'un marché
publicitaire en pleine expansion, la réalisation des campagnes
publicitaire ne pouvait plus être confiée uniquement qu'a des
personnes expérimentées, formées sur le tas.
Des spécialistes dans des domaines aussi variés
que le marketing, la conception rédaction ou le médiaplanning
étaient recherchés. De tels profils sont rares, les rarissimes
cadres qualifiés en la matière font l'objet d'une
véritable surenchère et se dirigent vers l'agence la plus
offrante.
Le responsable de l'agence joue alors aux chasseurs de
tête, en cherchant la compétence qui lui manque, dans le
secteur : il aboutit souvent, en proposant une responsabilité et
quelques centaines de dirhams supplémentaires à débaucher
les meilleurs éléments des agences concurrentes68(*).
Parfois la qualification requise est épuisée
chez un annonceur. La mobilité des personnes expérimentées
à travers le secteur est indéniable.
L'autre procédé d'embauche consiste, pour le
responsable de l'agence demandeuse à recruter des jeunes cadres des
métiers de la communication, formée dans des
établissements marocains.
Ceux-ci n'exigent pas des salaires élevés
même si les chefs d'agence préfèrent incontestablement les
éléments formés à l'école occidentale.
En effet depuis quelques années, depuis que de
nouvelles écoles et Mastère des métiers de la
communication ont ouvert leurs portes, les employeurs trouvent sur le
marché de l'emploi, la qualification recherchée ou proche de
celle demandée.
Mais, si les agences conseils en communication marocaines ont
trouvé un palliatif à cette carence, en débauchant les
meilleurs éléments ou en sélectionnant les jeunes cadres
sortis des écoles marocaines, le problème n'est pas résolu
pour autant. La lacune est structurelle et ce ne sont que des expédients
de dernière minute.
Les jeunes marocaines formées dans les écoles
spécialisées ne sont pas toujours opérationnels
immédiatement et il faut assurer leur formation susceptible de leurs
donnés les éléments fondamentaux pour s'habituer aux
exigences du marché.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Au terme de cette approche synthétique de la structure
d'une agence conseil en communication marocaine, nous souhaitons avoir
éclairé la pensée sur les aspects organisationnels de
l'agence conseil en communication à travers, notamment
l'évolution de ses structures et le comportement dans la durée de
ces entreprises de services.
L'analyse de l'opérateur du secteur publicitaire
marocain, avait pour objectif de disséquer la structure
et l'infrastructure d'une agence conseil en communication- organisation,
méthode de travail, instrument de travail, comportement - afin d'en
connaître les points forts et les points faibles, mais surtout dans le
but de poursuivre la recherche dotée d'une connaissance approfondie des
prestataires de services publicitaires.
De cette étape fondamentale, deux
réalités apparaissent en filigrane : la première
constatation, réside dans la singularité du marché
marocain. Marqués par un réel clivage, les deux groupes
d'agences, celle de la première génération et celles de la
seconde génération évolue dans un climat bien
tumultueux.
De cette discordance chronique, qui, même si elle semble
s'atténuer, se tasser, au fils des ans, n'en est pas moins pernicieuse,
il résulte une division au sein de l'association professionnelle
également, qui voit alors son rôle pervertit et sa finalité
annihilée. Ce clivage se retrouve dans une mainmise incontestable des
aînées sur une grande partie des affaires, et une bataille
acharnée des cadettes pour préserver les quelques budgets
difficilement acquis.
Cette scission, confortée dans les faits par l'attitude
des annonceurs qui s'adressent quasi-systématiquement au
« clan des cinq» relèguent d'emblée les plus
jeunes au rang d'inexpérimentées.
Cette facette du secteur publicitaire marocain
persistera-t-elle ? Comment évoluera t-elle à
l'avenir ? Penchera t-elle en faveur des uns ou des autres ? Se
produira t-il un bouleversement qui redistribuera les cartes ? Nous nous
efforcerons d'en préciser la situation d'ici la fin de notre
recherche.
Le second point qui émerge au terme de ce chapitre a
trait au mérite, qu'ont en fin de compte, les agences de
publicité marocains si l'on compare leurs moyens à leurs
réalisations. Sur le plan des moyens, tant techniques que
matériels ou humains, nous le savons à ce stade de notre
recherche, les lacunes et les déficiences sont de taille. Si nous y
ajoutons « l'avarice» des annonceurs en matière
d'informations et les difficultés que rencontrent les agences à
obtenir un briefing correct, nous avons là autant
d'éléments, à priori défavorable à la
réussite d'une campagne publicitaire.
Compte tenu de cette infrastructure déficiente, les
réalisations publicitaires que produisent certaines agences sont dignes
d'équipes professionnelles internationales. D'ailleurs, quelques unes
ont été récemment primées à
l'étranger. C'est en ce sens que les agences marocains ont du
mérite parce qu'elles tentent en permanence, de relever le défi
de campagnes d'un bon niveau professionnel.
Dans le deuxième chapitre, on essaie d'analyser et
d'étudier le comportement des annonceurs face à la
publicité, et dans un deuxième lieu, comment les plus grands
annonceurs nationaux, font appel à la publicité
extérieure. Il s'agit de clarifier aussi les efforts fournissent par le
Groupement des Annonceurs du Maroc (GAM) en matière d'affichage urbain,
pour parler finalement de l'évolution de la publicité
extérieure marquée par la qualité de l'affichage en tant
que médiat.
CHAPITRE 2 :
LES ANNOnCEURS MAROCAINS
le marché publicitaire marocain est un secteur jeune,
dans lequel les partenaires, annonceurs, agence et régies publicitaires,
se livrent à une course effrénée aux parts d'un
marché modeste, la publicité représente 0.07% du total
mondial, dans notre pays il représente environ 4 milliards de DH.
L'explosion du marché publicitaire marocain est imminente depuis une
décennie au moins, le potentiel publicitaire est latent, car un certain
nombre de freins structurels entravent le développement de ce
marché d'avenir69(*). Aujourd'hui, le ratio des dépenses annonceurs
par rapport au PIB est de 0.38% seulement, contre 1% dans un pays a niveau de
développement comparable, l'Egypte, par exemple70(*).
Des annonceurs amputés de structure marketing, des
agences mal structurées et souvent soumises aux aléas de leurs
clients , des annonceurs sceptiques à l'égard de la
communication, des régies qui se débattent dans des supports
publicitaires souvent qualifié d'aléatoire, le marché
publicitaire marocain est encore bien restreint. Un secteur évoluant
sans réglementation, des ressources humaines qualifiées
rarissimes, telles est les contraintes auxquelles se heurtent le secteur de la
publicité au Maroc. Quant aux dépenses publicitaires par
tête d'habitant, elles sont au Maroc de 4.5$ seulement, alors qu'elles
atteignent 500 $ aux USA et 200 $ aux Emirats.
Mais si les indicateurs de base du secteur sont faibles, ils
n'en dissimulent pas moins une réelle avancée autant quantitative
que qualitative. Les investissements publicitaires au Maroc, si l'on observe
l'évolution du chiffre d'affaires du service autonome de la
publicité, régisseur de la SNRT, est passé entre juillet
2008 et juillet 2009, de 461 millions de DHS environ à 623 millions de
DHS, soit une évolution de 35,36%.
Pour mieux appréhender la structure des entreprises
retenues, il était primordial de cerner la conception marketing
publicitaire chez les annonceurs marocains, puis après avoir
situé la publicité dans la pratiques commerciale des
organisations, nous nous sommes penchées sur l'investissement
publicitaire des entreprises annonceurs et la décision
publicitaire : De qui relève-t-elle ,comment est-elle prise et sur
quelle base est elle fondée ?
Le thème portant sur les relations entre les agences et
les annonceurs a permis de définir la nature des relations souvent
qualifiées de durables, mais tumultueuses.
A l'instar de la publicité sur les autres
média, la publicité par affichage est aussi ancienne mais aussi
peu réglementée au Maroc, la publicité par affiches,
panneaux et enseignes a rempli selon les périodes des rôles
différents.
A qui revenait l'activité de la publicité par
affichage ? Comment les sociétés qui possédaient les
monopoles ont-elles travaillé ? Par quels moyens ont-elles
résisté à nombreuse barrières qui s'érigeait
devant elles pour empêcher leur essor ? Pourquoi l'affichage a-t-il
un temps disparu avant de réapparaitre sous sa forme contemporaine
urbain et moderne ?
A travers le passionnant récit d'un des doyens de
l'affichage au Maroc et par la même de la publicité, essayons de
retracer le chemin qu'a parcouru la publicité par affichage.
A ce stade de l'étude une vue synoptique du premier
intervenant dans le processus publicitaire : l'agence conseil en
communication, sa genèse, son fonctionnement et son évolution. Ce
deuxième chapitre axera l'analyse sur la seconde protagoniste, les
partenaires indispensables de l'agence : les annonceurs71(*).
Qui sont-ils, à quels secteurs appartiennent-ils, dans
quelles proportions participent-ils à l'activité publicitaire
globale.
Autant d'interrogations, auxquelles on va essayer d'apporter
des éléments de réponse, à travers les
données les plus récentes établies à ce sujet.
SECTION 1 : LES PARTENAIRES DES AGENCES CONSEILS
EN COMMUNICATION
La singularité de la gestion dans la firme marocaine et
la conception particulière du marketing qui en résulte, conduit
à examiner l'ensemble, toutefois hétérogène des
annonceurs au Maroc. Tout en essayant de comprendre les causes profondes, tant
structurelles que conjoncturelles de la faiblesse des investissements
orientés vers le secteur publicitaire72(*).
Les annonceurs marocains comme les agences conseil en
communication travaillent dans le vague, sans un cadre réglementaire
établi, sans respect d'une quiconque déontologie, à cause
d'un manque d'une charte publicitaire générale ; ceci ne
facilite ni n'encourage guère l'exercice quotidien du métier
d'annonceur.
Réunies, depuis quelques années dans une
association dénommée groupement des annonceurs du Maroc (G.A.M),
les firmes les plus actives en matière de communication, tentent de
conjuguer leurs efforts de s'organiser, de poser les bases d'une
réglementation et d'exprimer leurs revendication en présentant
des projets communs aux autorités compétentes, afin de faire de
la publicité une profession à part entière et reconnus de
tous.
Il s'agit dans le paragraphe qui suit de s'arrêter sur
les acteurs directs avec les agences conseils en communication,
c'est-à-dire les annonceurs, dans la première section on va
concentrer nos efforts sur la question d'organisation de ces annonceurs dans le
groupement des annonceurs du Maroc. La question d'investissement et la part du
budget dans la communication des entreprises.
Dans la deuxième section on va essayer d'analyser le
contexte environnemental de l'affichage média au Maroc, ce diagnostic va
nous servir pour amorcer notre étude pour créer une agence
conseil en communication spécialisée dans l'affichage urbain dans
la deuxième partie.
PARAGRAPHE 1 : QUI SONT LES ANNONCEURS MAROCAINS
Avant de s'interroger sur l'identité économique
des annonceurs marocains, on va tenter de situer la publicité et plus
précisément la part du secteur publicitaire dans la formation
d'agrégats économiques et notamment ce que représente la
publicité dans la composition du produit intérieur brut
marocain.
Le marché publicitaire national présente les
caractéristiques d'un marché négligé par les
investisseurs et dans lequel, même une augmentation
régulière du nombre des annonceurs, n'induit pas
immédiatement une progression sensible du PIB par tête
d'habitant ; la raison en est, la faiblesse des investissements
engagés par les entreprises.
1.1. LES ENTREPRISES ANNONCEURS
L'analyse du comportement en communication des annonceurs au
Maroc, ne peut se faire en quelques lignes, dans ce paragraphe nous donnerons
quelques grandes tendances indicatives qui permettront au lecteur de comprendre
comment les entreprises marocaines envisagent leur communication.
C'est une étape important dans la compréhension
de la pratique du marketing d'une manière générale et de
celle de la communication en particulier73(*).
A ce propos, l'introduction de la recherche marketing comme un
outil indispensable à la décision de communication,
témoigne du degré de maturité de la fonction marketing
dans l'entreprise74(*).
Ceci dit des ensembles d'entreprises émergent :
les entreprises pour lesquelles la recherche marketing constitue une
étape incontournable et la matière première de toutes les
décisions et en particulier le terreau de leurs actions publicitaires.
Les entreprises qui possèdent des études essentiellement
quantitatives, réalisent en interne mais irrégulières et
dispersées, qui leurs servent de base de données pour les
entreprises dans lesquelles la recherche marketing est absente mais qui font
toutefois de la publicité, sans aucun fondement marketing,
procédant au coup par contre, au gré des
opportunités75(*).
Dans le premier groupe on trouve des entreprises dont la
fonction marketing est structurée voire intégrée et les
décisions guidées par les résultats des études de
marche ; les grandes entreprises nationales telles que Lesieur, centrale
Laitière, Méditel, Sialim, Nestlé, Lever Maroc pour ne
citer que les plus connues, font partie du groupe qu'on les
appels « les précurseurs ».
Dans une phase intermédiaire, on trouve les entreprises
dans lesquelles le marketing fait son chemin bénéficie d'une
structure plus ou moins étoffée, le partenaire avec les agences
de communication est l'une des tâches routinières et les actions
de communications sont planifiées sur le moyen, terme. L'importance de
la communication dans la démarche marketing est acquise, même si
la vision stratégique du marketing est encore absente. Le groupe Ennasr,
La biscuiterie BIMO, Maroc Télécom, les brasseries du Maroc, Indu
Salim, sont des exemples d'entreprises de cette catégorie, qu'on
l'appel « les
néophytes » 76(*)
Enfin en troisième groupe d'entreprises correspond
à un groupe qu'on l'appel « les
retardataire ». Dans cette classification et dans lequel le
marketing est le parent pauvre de l'organisation, tant en terme de moyens
humains et financiers que philosophique. Les actions sont
décidées empiriquement et l'absence de coordination entre les
variables du marketing, la caractéristique principale. Dans cette
catégorie, on trouve des PME ou des entreprises qui avaient le monopole,
avant la libéralisation : les sociétés de services,
les Huileries de Meknès, ONCF, ont par exemple.
Les agences conseil en communication se sont
multipliées ces dernières années à un rythme
rapide, le chiffre d'affaire publicitaire se partage entre une dizaine
d'agence, première et deuxième génération qui a
réussi à grignoter une part d'un gâteau déjà
petit. Les autres agences de la troisième génération, se
débattent pour la plupart dans le quotidien pour assurer la survie de
leur entreprise.
En effet, la qualité d'une communication marketing pour
un annonceur se mesure d'abord à l'une d'une réflexion
stratégique adéquate et d'une création cohérente,
à même de véhiculer le message.
C'est pour cela que l'agence doit disposer des équipes
professionnelles en mesure de répondre aux problèmes de
communication des annonceurs.
Or, peu d'agences possèdent les profils marketing
nécessaires, pour mener une réflexion stratégique et
recommander une stratégie de communication globale à même
de fidéliser l'annonceur.
La plupart des entreprises qui se prétendent agences de
communication, achètent de l'espace publicitaire pour le compte de leur
client et prodiguent quelques conseils en relation publique ou marketing et des
techniques de création. S'atteler à le développer, c'est
donner la priorité à la formation de profils
spécialisés, à la multiplication des supports en veillant
à poser les bases d'une réglementation.
Les organisations publiques et privées, commencent
à comprendre le rôle de la communication dans leur politique
générale. La diversité des secteurs qui communiquent
aujourd'hui en témoigne. Car, il faut en être conscient, ce sont
les entreprises marocaines qui construisent l'image du Maroc de demain.
1.2. LES SECTEURS D'ACTIVITE DOMINANTS
La répartition sectorielle des investissements
publicitaire au Maroc, est le reflet de son niveau de développement
économique.
En d'autres termes un pays jeune, en voie d'industrialisation,
caractérisé par une prédominance du secteur primaire,
produisant peu de valeur ajoutée, grevant le revenu national total et
par là même le revenu annuel par tête d'habitant.
Dans une économie ayant cette structure, l'essentiel
des dépenses des ménages se porte sur les produits alimentaires
et les biens de consommation courante.
Les investisseurs publicitaires, se répartissent
à raison de 59.60% pour les grands médias et 40.4% pour les hors
médias. Le marché publicitaire dans sa globalité
médias a bien évolué durant les cinq dernières
années, avec 20.3% de plus en 2008 par rapport à 2007. Plus
précisément, la publicité média a augmenté
de 21.1% et la publicité hors média, dopée par l'affichage
a augmenté de 19.3%77(*)
Le nombre d'annonceurs intervenant régulièrement
a augmenté et surtout ; les annonceurs présents
régulièrement à travers des campagnes de communication,
qui s'est nettement accru entre 2008 et 2007, passant de 519 campagnes
publicitaires au 30 juin 2008 contre 395 l'année
précédente78(*).
Quant à la répartition des investissements
publicitaires par secteur d'activité, elle revêt encore une
configuration à dominante alimentaire et produit de consommation de
base, même si le secteur de services et en particulier l'immobilier et
les assurances commencent à se tailler une part de
marché79(*).
En juin 2008, les premiers secteurs d'investissement
étaient les suivants :
|
Affichage80(*)
|
FAMILLE
|
2007
|
2008
|
Total
|
Télécommunication
|
109 185 099
|
114 129 287
|
223 314 386
|
Alimentation
|
24 666 867
|
29 783 088
|
54 449 955
|
Etablissements financiers-assurance
|
50 205 224
|
51 611 853
|
101 817 077
|
Services
|
16 740 728
|
9 835 330
|
26 576 058
|
Information Media
|
13 210 688
|
10 140 460
|
23 351 148
|
Culture et Loisirs
|
24 837 897
|
31 453 537
|
56 291 434
|
Transport
|
50 604 606
|
74 665 534
|
125 270 140
|
Toilette-Beauté
|
18 994 572
|
18 940 354
|
37 934 926
|
Immobilier
|
30 401 826
|
46 705 921
|
77 107 747
|
Boissons
|
12 768 442
|
13 781 947
|
26 550 389
|
Entretien
|
6 672 072
|
2 620 228
|
9 292 300
|
Voyage-Tourisme
|
19 487 190
|
19 243 048
|
38 730 238
|
Distribution-VAD
|
22 576 480
|
23 420 562
|
45 997 042
|
Enseignement-Formation
|
7 865 290
|
8 990 185
|
16 855 475
|
Habillement -Accessoires Textiles
|
8 762 089
|
14 242 812
|
23 004 901
|
Ameublement-Décoration
|
5 471 268
|
3 113 902
|
8 585 170
|
Appareils Ménagers
|
15 554 172
|
11 465 846
|
27 020 018
|
Energie
|
1 386 156
|
1 455 500
|
2 841 656
|
Audiovisuel-Photo-Cinéma
|
4 779 052
|
7 317 660
|
12 096 712
|
Informatique
|
5 075 838
|
9 204 080
|
14 279 918
|
Equipement Matériel Sport
|
6 224 954
|
1 877 500
|
8 102 454
|
Total
|
460 462 480
|
509 902 948
|
970 365 428
|
De cette ébauche de répartition sectorielle des
investissements publicitaires, il ressort une réalité
afférente à l'effort considérable que doivent encore
fournir les annonceurs pour que leurs campagnes touchent un large public et
approchent l'efficacité maximale.
Cette contribution en termes financiers des diverses
entreprises à l'activité publicitaire prise dans son ensemble
n'est que l'image fidèle, le reflet sans rides de la configuration
d'ensemble des annonceurs marocains, traduisant le degré de la
maturité publicitaire de plusieurs catégories d'annonceurs.
D'un coté une série d'entreprises, annonceurs
classiques et anciens dans l'organisation desquels la fonction de marketing
occupe une place primordiale et son exercice, à travers toutes ses
composantes, établi et régulier. La pratique de la
publicité n'est alors que la partie émergée d'une gestion
d'ensemble rigoureuse et le budget qui lu est dévolu progresse
annuellement, de manière à toujours accroître l'impact et
l'efficacité de leur action de communication en faisant appel à
des spécialistes.
De l'autre, une myriade d'annonceurs, néophytes en la
matière, sceptiques quant à la nécessité de
consacrer plus d'argent à une pratique qui n'a pas réellement
prouvé son efficacité et de laquelle ils se sont bien
passés jusque là . Ceux-là représentent la
majorité des entreprises et ont pour principale caractéristique
une gestion à la veille école et demeurent
hermétiques à l'introduction de nouvelles méthodes de
gestion81(*).
En définitive, la reconversion semble se poursuive, les
budgets publicitaire des annonceurs récemment arrivés sur le
marché augmentent et se régularisent, reflétant pas
là même l'évolution de leur conception marketing et la
croyance établie de la pratique publicitaire.
1.3. L'ORIGINE DE LA FAIBLESSE DES INVESTISSEMENTS
PUBLICITAIRE
Lorsqu'on sait que le tissu industriel marocain compter
quelque 6047 industries de transformation qui sont autant d'annonceurs
potentiels, nous pouvons d'ores et déjà constater combien est
important, le gisement publicitaire inexploité.
Hormis la jeunesse qui caractérise le secteur
publicitaire et qui en fait un secteur « laissé pour
compte», les causes de la négligence de cette activité sont
nombreux et variées et leurs origines multiples. Les raisons de la
faiblesse des investissements publicitaires sont tant d'ordre structurel et
endogène au secteur publicitaire que conjoncturel et exogène
à l'activité proprement dite.
Ainsi le faible volume des investissements publicitaires
s'explique-t-il par des raisons intrinsèques au système et
inhérentes à la structure de l'économie
marocaine :
La première caractéristique porte sur une nette
prédominance de la population rurale, engendrant une importance
incontestable du secteur primaire. De ce facteur rural dominant, découle
un mode d'autoconsommation encore bien établi, contradictoire avec une
économie de grande consommation et excluant toute action publicitaire
puisque l'autosubsistance annihile l'intérêt porté aux
produits finis82(*).
Le poids du secteur primaire, faible générateur
de valeur ajoutée, pèse également sur la formation du
revenu national global. Le niveau du revenu national au Maroc demeure bas, le
taux de croissance démographique restant élevé, le revenu
annuel par habitant et par là même le pouvoir d'achat s'en trouve
sérieusement grevés, permettant tout juste de subvenir aux
besoins primaires pour une grande majorité de la population. On comprend
dès lors aisément combien les produits vantés par la
publicité, faisant pour la plupart appel au revenu
discrétionnaire sont inaccessible à beaucoup de
consommateurs83(*).
La composition du tissu industriel marocain, n'est pas non
plus étrangère au blocage de la progression des investissements
destinés à la publicité au Maroc : une kyrielle de
petites et moyennes entreprises qui réalisent de faible marges
bénéficière, imputant par la même le financement de
leurs investissements publicitaires.
C'est cette raison notamment, que parmi les propositions de
groupements des annonceurs au Maroc, figurent des conditions favorisant
l'accès des PME au marché publicitaire, puisque les budgets
alloués à la publicité sont infimes et pénalisent
cette catégorie d'entreprises84(*).
En dehors des obstacles de trésorerie, que rencontrent
les PME pour le financement de leurs campagnes publiphobie
déclaré des annonceurs potentiels et une aversion quasi-latente
des annonceurs réels, même si certains apparaissent
régulièrement marocains entrave incontestablement la progression
de la publicité.
Si l'on ajoute à ces facteurs conjoncturels mondiaux,
des causes spécifiques à l'économie marocaine, telles que
la politique suivie en matière de crédits à
l'économie, les conditions climatiques ou encore la politique de
subventions poursuivie par l'Etat, nous avons là autant de facteurs
conjoncturels qui influent sur l'économie en général et
sur les secteurs naissants en particulier85(*).
Mais les barrières qui freinent l'épanouissement
du secteur sont également endogènes à l'activité
publicitaire elle-même :
La pénurie en cadres, spécialistes de la
communication constitue réellement un problème de fond car de
plus en plus, les professionnels marocains, s'aperçoivent que la
publicité est une branche technique qui ne s'improvise pas et qui
nécessite l'intervention de spécialistes en la matière.
Aujourd'hui encore, la difficulté à recruter des
cadres compétents, ayant un profil répondant aux nombreux
spécialités de la communication persiste et engendre une
véritable surenchère pour s'attacher les rares
éléments valables.86(*)
Le problème de la formation de jeunes cadres commence
à être pris en compte ; plusieurs école de gestion et
des diverses branches de la communication ouvrent leurs portes.
S'y ajoute la cherté de l'espace publicitaire sur
certains média et la taxation pour l'acquisition d'espace, à
travers une cascade de taxe qui se cumulent et la négligence voire
l'irrespect la part des responsables de certaines tâches, des conditions
convenues entre les partenaires, multipliant par là même les
incidents. Tout ceci ne crée guère un climat favorable et propice
à l'exercice du métier de publicitaire et décourage toutes
nouvelles initiatives.
La production de films publicitaires, souffre aussi d'une
carence au niveau de l'infrastructure matérielle existante et au niveau
des techniciens spécialisés pour assurer l'encadrement des
réalisations. Là aussi, un palliatif est venu combler le vide
dans le domaine grâce à la naissance d'une unité de
production et de postproduction, à capitaux marocains.
Tels sont les nombreux problèmes dans lesquels se
débat la publicité au Maroc et qui constituent autant d'entraves
à son développement. Si l'on ajoute à cette batterie de
problèmes, l'absence de mesure de soutien et d'encouragement de la part
des pouvoirs publics, à même d'aider l'expansion des secteurs
jeunes, on perçoit alors aisément les difficultés du
secteur publicitaire marocain à émerger de l'ombre.
L'Etat, comme par une décision
délibérée, considère la publicité comme une
activité superflue et peu rentable économiquement et la laisse de
coté. L'attention qui lui est accordée, ne serait-ce que pour
l'examen des multiples projets et propositions d'amélioration est celle
attribuée à une activité subsidiaire.
Le second paragraphe, l'idée principale vise à
compléter notre développement, nous analyserons le seul
l'organisme marocain où se rassemblement les annonceurs pour avancer en
pas d'avant le secteur de la publicité, il s'agit du groupement des
annonceurs du Maroc(GAM)
PARAGRAPHE 2 : VERS UNE ORGANISATION DE LA
PROFESSION : GROUPEMENT DES ANNONCEURS DU MAROC (G.A.M)
Le secteur de la communication a connu ces trois
dernières années une avancée considérable. En effet
durant cette période les investissements publicitaires sont
passés de 2,5 (2004) à 3,5 milliards de dirhams (2008), sans
parler de la diversité des supports publicitaires (Affichage, presse,
radio.)87(*)
Au vu de tout cela, le temps est venu de restructurer ce
secteur en essayant d'avoir plus de visibilité et de transparence avec
les divers intervenants.
La société civile ; les ONG et les
associations professionnelles ont un rôle majeur à jouer et chacun
en est très conscient.
Au niveau du GAM, cette prise de conscience est encore plus
remarquable au vu de la dernière assemblée élective du 05
juin 2008 qui a connu une forte mobilisation de ses adhérents.
Cette élection a donné naissance à un
nouveau bureau déterminé à mener à bien un certain
nombre de chantiers et d'assurer la continuité des actions menées
par le bureau sortant.
Ce bureau a la volonté ferme de faire avancer les
dossiers les plus difficiles et d'offrir aux autres intervenants dans le monde
de la communication ainsi qu'aux pouvoirs publics un interlocuteur
compétent et ouvert.
Le travail du GAM ne se limite pas à la défense
des intérêts de ses membres, mais aussi à la
sensibilisation des annonceurs, ainsi que l'ensemble des intervenants du
secteur, à démonter que la transparence est payante à tous
les niveaux.
C'est dans ce sens que le nouveau va mettre en place son plan
d'action pour la rentrée sans omettre un point fondamental ,à
savoir, le recrutement de nouveaux membres pour renforcer les rangs du GAM, lui
apporter une crédibilité et consolider l'action de l'association
avec des idées nouvelles.
Le GAM est un lieu d'échange d'expériences entre
tous les membres, il est également un outil et un véhicule
d'information mis à jour en permanence, au service de tous les
annonceurs en invitant à adhérer fortement de contribuer à
l'enrichissement de cet outil.
2.1. NAISSANCE ET FONCTIONNEMENT
Crée en 1984, à l'initiative d'un groupe
d'annonceurs, le groupement des annonceurs du Maroc,(ex. ADAM),s'impose
aujourd'hui comme un organisme connu et reconnu en tant qu'unique
représentant des annonceurs du Maroc, c'est-à-dire toute
entreprise ou organisme ayant recours à la communication sous toutes ses
formes afin de faire connaître à son public ,ses biens, ses
services ou ses activités. C'est aussi un partenaire incontournable pour
tout ce qui a trait à la publicité dans notre pays.
Avec le développement de la concurrence et les nouveaux
défis de la mondialisation que le Maroc est amené à
relever, le métier d'annonceur, place aujourd'hui comme
stratégique dans l'entreprise moderne et la publicité, devient un
vecteur majeur de croissance économique.
C'est la raison pour laquelle, Le groupement des Annonceurs du
Maroc a pour ambition, grâce à l'adhésion et l'implication
de ses membres d'élaborer et de mettre en oeuvre tous les moyens
susceptibles de promouvoir une pratique libre et professionnelle de la
publicité et de jeter les bases d'une croissance durable de se secteur
vital de l'économie.
MEMBRES DU BUREAU DU GROUPEMENT DES ANNONCEURS DU
MAROC
A PARTIR DU 20 AVRIL
Présidente par intérim
|
Madame Sophia JALAL
Category Development Manager, Maghreb-
Nestlé Nutrition
|
Premier Vice president
|
Monsieur Hicham FILALI
Directeur Marketing, Le Pré Vinci
|
Deuxième Vice présidente
|
Madame Laila BENJELLOUN TOUIMI
Directeur Marketing, L'Oréal Maroc
|
Trésorier Général
|
Monsieur Abderrahmane ZAGHRARY
Directeur Technico-commercial, Béric
|
2.2. LES MISSIONS ET OBJECTIFS DU G.A.M
Le GAM regroupe en son sein tous ceux : organisme ou
entreprise qui recouvrent à la communication commerciale ou
institutionnelle. Pour faire connaître les biens, les services ou les
activités qu'ils proposent à leurs publics. C'est en ces termes
que GAM définit sa première mission.
§ REUNIR ET REFLECHIR
Le Groupement des annonceurs du Maroc est un forum permanent
d'échange des expériences et de confrontation de
réflexions, entre les professionnels du secteur sur des thèmes
liés à leur activité. Les annonceurs se réunissent
au sein de cellules spécialisées de travail et de
réflexion autour de sujets d'intérêts communs (commissions
médias, juridiques, sectorielles ...etc.). Ils s'organisent
également en comités ad hoc88(*), pour mener des missions ponctuelles (études,
code de déontologie ...etc.).
§ INFORMER ET CONSEILLER
Le Groupement des Annonceurs du Maroc apporte à ses
adhérents une information permanente et opérationnelle sur ses
travaux et sur le monde de la communication. Il met également à
la disposition de ses membres toute la documentation dont il dispose sur des
sujets spécifiques (contrat type annonceurs / agence, chiffres sur le
secteur, grille des tarifs de travaux d'agence, systèmes de
rémunération d'agence...etc.).
Le texte précise également que le GAM tente de
promouvoir la pratique « libre et professionnelle» de la
publicité. En effet cette mission s'attache à rehausser les
métiers de la communication, d'en faire une profession à part
entière.
Le GAM s'assigne aussi pour mission de former des groupes de
travail, animés par un annonceur pouvant traiter d'un thème
particulier à chaque séance. Les responsables du GAM, s'efforcent
aussi d'instaurer des études et recherches régulières dans
le but de mettre à la disposition des adhérents, des outils
d'aide à la décision. Les missions du GAM ne se cantonnent pas
aux frontières nationales ; elles s'étendent à
l'échelle internationale et en assistant à toute la manifestation
à l'étranger, le GAM tente de consolider sa position en tant que
représentant des annonceurs d'un pays en voie de développement,
au sein de la fédération Mondiale des annonceurs.
Le GAM a également pour ambition, de réunir dans
des commissions restreintes ou des groupes de travail, les spécialistes
des entreprises adhérentes qui y échangeront leurs
expériences et y confronteront leur réflexion autour de multiples
centres d'intérêt commun
Plusieurs axes sont à retenir dans le plan d'action du
GAM, déterminées en collaboration avec les diverses parties
prenantes, ces points visent plusieurs objectifs : réglementer la
profession publicitaire, poser les jalons d'un cadre juridique
approprié, mettre à la disposition des intervenants dans le
secteur publicitaire marocain des outils- qualitatifs et quantitatifs- d'aide
à la décision.
Après avoir exposé les attributions du
groupement des annonceurs du Maroc, on passe dans le paragraphe suivant pour
étudier la part de la publicité dans la politique de
communication de l'entreprise, afin de percevoir la vision qu'a les directeurs
de communication sur utilité de la publicité dans la promotion
des ventes.
PARAGRAPHE 3 : LA PART DE LA PUBLICITE DANS LA
POLITIQUE DE COMMUNICATION DE L'ENTREPRISE
Il est désormais un lieu commun d'assimiler la
publicité à la publicité télévisé,
70% des annonceurs 89(*),disent avoir utilisé ce moyen pour leur
première publicité, beaucoup s'y sont cantonnés, car elle
apparait comme la plus crédible, la plus privée, s'il a eu un
effet stimulant sur le secteur publicitaire, est dans le même temps, venu
conforter cette position de « Super
média»90(*),de la télévision en tant que
support publicitaire.
Mais la prédominance de la publicité à la
télévision, continue de se confirmer, tant qualitativement que
quantitativement, elle ne doit pas dissimuler la nette avancée des
autres média, révélant par là-même
l'évolution du métier, sa spécialisation et son
professionnalisme progressif91(*). Nous allons donc essayer de voir comment est
conduite la publicité dans l'entreprise marocaine d'abord vers les
média, puis dans un deuxième temps, nous tenterons de comprendre
comment, pour chaque secteur d'activité la communication de l'entreprise
se diversifie et s'oriente vers des actions hors-média 92(*).
3.1. LA COMMUNICATION MEDIA DANS L'ENTREPRISE
MAROCAIN
Lorsqu'à la fin de l'exercice annuel de l'entreprise,
une enveloppe budgétaire est allouée à la communication,
le responsable commercial va se préoccuper, de concert avec son agence
conseil en communication, de répartir l'argent sur les différents
média .Pour chaque produit ou catégorie de produits, en
fonction des contraintes du marché et de la phase dans laquelle se situe
le produit - la notion de cycle de vie d'in produit est intuitivement
utilisée mais commence aujourd'hui a être appelée-les
média puis les supports destinés à véhiculer les
message publicitaire, seront déterminés.
La télévision qui détient 60%93(*) de la part de marché
publicitaire en 2008, bénéficie au niveau des annonceurs de notre
échantillon de la part du lion du budget publicitaire. Elle
représente 60 à 80% du budget de communication dans tous les
secteurs d'activité. Ainsi si l'espace publicitaire le permettait, si
les supports TV étaient plus nombreux, les annonceurs ne chercheraient
même pas à consacrer une part du budget, aussi petite soit-elle
aux autres média. Ceux-ci n'étant pas à leurs yeux assez
crédibles.
La première étape de la diversification de la
publicité au Maroc consiste à acheter de l'espace publicitaire
radiophonique. En effet, cette catégorie d'annonceurs attribuent au plus
600.000 à la publicité, ne peuvent être présents sur
tous les médias, du moins sur les trois principaux, avec une enveloppe
aussi dérisoire, en termes publicitaires.
Le budget de ces annonceurs, permet tout juste quelques
passages épars sur le petit écran. Une douzaine de spots de 30
secondes, soit en moyenne un spot par mois assurant à peine l'impact
minimum. Le reste du budget sera imparti à des passages sur les radios.
Mais déjà, pour que cette double présence à la
radio et à la télévision, soit possible, il faut se situer
dans la tranche des budgets moyens compris entre cinq cents mille et un million
de dirhams.
Faut-il alors préciser que l'achat d'espace sur des
supports de la presse ou la location de circuit d'affichage est
impossible ?
Considérée comme chère pour l'impact
qu'elle réalise, la presse écrite dont les tirages sont une
donnée intuitivement connue et dont les relations avec la
publicité sont plus des relations « soutien au journal en
question » que de la publicité basée sur la notion
d'adéquation de la cible au support, est peu usité, puisqu'elle
n'a représenté en 2007 que 20% de la part de marché
publicitaire global. Seuls les gros budgets, supérieurs à 1
million de dirhams ont une marge de manoeuvre assez large. Là encore la
part du lion ira à la télévision et le reliquat
budgétaire sera consacré à la presse à la radio et
dans certains secteurs, à la publicité extérieure dont
l'expression essentielle est l'affichage94(*).
3.2. LES AUTRES MOYENS DE COMMUNICATION DE
L'ENTREPRISE MAROCAINE
Si la publicité dont l'expression première est
la publicité télévisé accapare la plus grande part
du budget de communication de l'entreprise marocaine, il n'en demeure pas moins
que la tendance récente va vers une diversification de l'action de
communication, notamment vers les médias secondaires dont l'affichage et
vers la publicité hors média - PLV, sponsoring, publicité
directe.95(*)
Il faut savoir cependant, que l'extension de la pratique de la
publicité hors-média, varie selon les secteurs
d'activité .En fonction de la nature des produits à vanter
et en fonction de l'ancienneté de la tradition de la publicité,
le responsable de la communication doit avoir le sens d'aider les jeunes
recrues, élaborera un plan d'action différemment
orienté.
De cette façon et compte tenu des secteurs sur lesquels
nous avons travaillé, nous esquisserons une classification de l'action
hors-média par secteur d'activité .Cette ébauche de
classement par secteurs d'activité n'est pas sans revêtir des
variantes. Mais ce que nous avons relevé constitue tout de même la
dominante.
La première catégorie d'actions qu'a rapidement
prises le dessus est la publicité sur le lieu de vente, plus couramment
appelée « animation», dans l'entreprise marocaine.
Encouragée et ayant trouvé le contexte propice grâce au
développement de la grande distribution, la publicité sur le lieu
de vente est devenue, ses dernières années les manifestations
privilégiées d'une communication hors média. Aussi bien
pour l'alimentation, l'hygiène et la beauté ou encore plus pour
les boissons, on peut vérifier les dires des interviewés en
observant en grande surface, des actions publicitaires animées96(*).
L'animation attire les consommateurs, l'ambiance dans le
supermarché est assurée et le client est persuadé de
« faire une bonne affaire». Plus rares sont les actions
promotionnelles en linéaires - grandes contenances à petits prix,
sept pots de yaourts pour le prix de six.-parce qu'elles constituent une
étape ultérieure à celle de la publicité
média. C'est notamment pour cette raison et parce qu'il est, en termes
de consommateur ne connaît pas, que la promotion n'est pas pratique
à bon escient97(*).
L'autre voie qu'utilise également ces secteurs, est le
sponsoring qui n'est pas nouveau pour les boissons par exemple, mais qui
constitue cette année et pour le secteur de hygiène et
beauté en l'occurrence, la grande révélation de la
communication. Dès que l'on s'éloigne des secteurs des biens de
consommation courante bien adaptés à la PLV ou au sponsoring-
l'action s'oriente vers la publicité extérieure et notamment
l'affichage98(*).
L'automobile et de la bureautique, illustrent bien la
communication extérieure, récemment pratiqués. L'affichage
sur mobilier urbain, implanté sur des circuits choisis par le client est
encore un média peu usité, mais vers lequel se dirigent, parmi
d'autres, les deux secteurs cités ci-dessus.
Un autre secteur se démarque par sa communication hors
média, c'est le secteur bancaire : on peut y noter une utilisation
intensive de l'affichage interne, c'est-à-dire toute la panoplie de
dépliants, affichettes, petits panneaux etc. donnant lieu à une
communication continue à travers des supports permanents. Cette action
hors média menée par les banques s'inscrit dans la logique d'une
refonte totale de l'image et de l'identité visuelle des banques
marocaines.
En dernière analyse il nous a apparu que trois secteurs
essentiellement pratiquent une communication multimédia et
extérieure régulière. Présente, selon les
périodes aussi bien sur la presse, la radio que la
télévision, le secteur de l'hygiène et beauté le
secteur de l'informatique bureautique et le secteur bancaire semblent se
comporter comme des secteurs mature en termes de pratique publicitaire et par
là même en matière de conception publicitaire.
A ce stade d'étude, on suppose clarifier plusieurs
aspects du secteur publicitaire marocain, après avoir
étudié précédemment la structure des agences de
communication, son évolution, les organes chargés de
systématisé le secteur de la publicité. On passe
désormais a étudié un aspect particulier de la
publicité au Maroc, c'est affichage média au Maroc, sa
genèse, la réglementation en la matière, ainsi que la
relation annonceurs -agences spécialisées dans l'affichage
urbain.
SECTION 2 : L'AFFICHAGE, VERS UNE DIVERSIFICATION
DE LA PUBLICITE HORS-MEDIAS
L'affichage a joué, selon les périodes de
l'histoire des médias au Maroc, des rôles différents,
prenant tour à tour beaucoup d'importance puis s'éclipsant au
profit d'autres médias. Après s'être limité
à quelques à quelques palissades de chantiers, dont les clients
étaient essentiellement les salles de cinéma de Casablanca, il
réapparut en 1989 sous sa forme moderne, européenne, celle de
mobilier urbain99(*) .
On réserve le premier paragraphe à
étudier la réglementation du secteur affichage au Maroc depuis
époque coloniale et jusqu'à notre époque contemporaine.
PARAGRAPHE 1 : LA REGLEMENTATION DE LA COMMUNICATION
PUBLICITAIRE PAR AFFICHAGE
§ Le Dahir du 6 avril
1938 :
Le texte réglementaire de la publicité par
affiches panneaux réclame et enseignes ; est venu modifier la
réglementation de 1926. Cette dernier a été adaptée
aux exigences de la protection des médias ; sites et monuments
historiques. Le Dahir de 1938 est composé de quatre titres : dans
son premier titre ; le présent dahir énumère tous les
droits sur lesquels il est interdit d'afficher.
Le premier paragraphe du dahir ; vise par les
interdictions citées ; la protection des monuments
historiques ; la préservation des sites de la ville et des
édifices religieux. Le dahir ajoute dans son article 2 ;
« que la même interdiction peut être entendue
«par arrête du grand vizir» à toute autre
partie de la zone urbain des villes ou centre urbain » le même
article précise les endroits sur lesquels peuvent être
opposées les affiches dites officielle100(*).
Néanmoins ; si l'article 2 du présent dahir
élargit dans un second temps les autorisations d'afficher ; les
délimites l'article 3 ces mêmes
autorisations puisqu'il reste à la discrétion du grand
vizir ; de « pouvoir créer un première
d'interdiction de publicité par affichage ou panneaux-réclame aux
bords de certains immeubles ; édifices religieux ; sites
naturels ou ouvrage d'art »
Mais surtout ; l'article 3 stipule que dans une zone de
cinq cents mètres au maximum de part et d'autre de certains sections de
chemin de fer ; routes ou pistes » toutes affiche publicitaire
ne pourra être opposés au delà de cette distance.
Est-il alors utile de souligner que les chantiers
équivaut ; au moins à une stricte interdiction ;
puisque à cinq cents mètres de distance aucune affiche n'est ni
visible ; ni lisible , cet article est important puisque son
application au paragraphe 2 du dahir de 1938 ; il pose les bases d'une
réglementation de l'affiche ; en ce sens qu'il stipule dans son
article 4 que « l'apposition des affiches à l'intérieur
de périmètre municipale et dans les zones urbains des villes ne
peut avoir lieu que dans les conditions qui seront déterminées
par arrêtés des pachas ; ou caïds qui pourraient
l'interdire.
A partir de cet article ; nous voyons combien la limite
entre ce qui est permis et ce qui reste soumis a autorisation du grand
vizir (avant l'indépendance) et l'autorisation du wali
de la ville de nos jours ; est très flou. Finalement tout ce qui
permit dans ces deux paragraphe-Art.1 à Art.4- reste a la
discrétion d'une autorité de la zone urbaine.
C'est pour cette raison ; le dahir de 1938 étant
le seul texte en vigueur ; que l'affichage aujourd'hui sur les palissades
de chantiers ou sur les axes routiers ; fait encore l'objet de maintes
dérogations et autorisations ; de la part du gouverneur de la
ville.
Précisons que l'affichage sous sa forme actuelle urbain
et lumineux ; est aussi prévu dans les formes d'affichage
citées dans le dahir de 1938. Trois autres titres traitant d'autres
aspects de la réglementation ; sur les enseignes et sur les
dispositions fiscales enfin concernant les sanctions des infractions aux
dispositions précédents.
Le dahir de 1938 n'a ; depuis sa publication au bulletin
officiel fait l'objet que d'une seule légère modification datant
de 1968. Elle ajoute aux interdictions de l'article 3 « sauf
dérogation ».
Aujourd'hui ; les entreprises qui font de l'affichage
doivent demander des dérogations pour chaque affiche. Pour afficher sur
une palissade de chantier ; pour peindre un pignon sur la façade
d'un immeuble ; l'autorisation du gouverneur est indispensable. Même
si ce type d'affichage à tendance à disparaitre au profit de
l'affichage sur mobilier urbain ; la réglementation n'en est pas
moins allégée. L'affichage moderne ; gagnerait et
bénéficier d'une réglementation plus souple ; moins
arbitraire et définie de manière plus précise ; pour
ne plus être sujet aux aléas administratifs.
Au même titre que la réglementation de la
publicité sur les autres média principaux ; la
publicité attend d'être régie par des textes clairs ;
adaptés à l'époque actuelle qui feraient un domaine
spécifique d'un point de vue juridique et par la même une
profession à part entière.
utilisant aussi bien les panneaux externes (sur les routes )
que les palissades de chantier ; ou les pignons ; le publicité
par affichage a coexisté aux cotés de la presse écrite et
du cinéma ; pendant prés de trente ans ; le
marché publicitaire marocain de l'époque juste
postcoloniale ; se partagerait entre la presse écrite ;
l'affichage et le cinéma.la presse du groupe MAS à travers ses
deux supports « la vigie » et «le petit marocain
» ; l'affichage représente par « universal
publicité » notamment ; et le cinéma qui jouait le
rôle de support audiovisuel puisque la télévision
n'était pas encore un support.
A part légale ; l'affichage et le cinéma
avaient quelques rares clients annonceurs ; parce que le groupe MAS
érigea autant d'obstacles qu'il était possible pour ralentir
voire empêcher leur éclosion.
Ce fut chose faite puisque très vite ; le
cinéma en tant que divertissement culturel ; mais aussi en tant que
support publicitaire ; déclina. On peut situer la décadence
du cinéma au Maroc ; vers 1972-1975 ; l'apparition et
l'extension de la télévision en est à l'origine mais aussi
la baisse de la qualité et du nombre des films passés dans les
salles.
Le cinéma qui toujours fonctionnait avec des films
importés ; ne pouvait plus assurer cette tâche dés que
la gestion des salles de cinéma fut reprise par des nations. Comme il
fallait faire appel a des techniciens étrangers pour la confection de
films publicitaire ; « l'assistance » étranger
fut d'emblée refusée au détriment du rôle du
cinéma. L'affichage prit la relève de ce média ; sa
petite soit la part laissée par le cinéma. Il accueillait les
annonceurs nationaux qui refusaient d'utiliser la presse écrite ;
encore sujette à polémique en 1965-1968.
§ L'affichage à l'époque
coloniale :
Régie par le dahir du 6 avril 1938 ; la
publicité par affichage au Maroc regroupait deux types
d'activités : l'affichage urbain et l'affichage extérieur
sur les bords des routes ; l'affichage urbain ; avant 1980 consistait
essentiellement à placer des affiches sur les palissades des
chantiers ; cette forme d'affichage ; par essence
éphémère pratiquée au Maroc ; elle a
perduré jusqu'à notre époque ; mais n'est pas
très sollicitée car elle est couteuse101(*).
En effet palissades de chantiers ; nécessitent de
très grandes affiches d'une dimension de quatre mètres sur
trois ; composés de 18 morceaux juxtaposés ; leur
production n'atteint le seuil de rentabilité qu'à partir de dix
milles affiches or un annonceur ne commande jamais ce nombre d'affiches car les
palissades de chantier ne sont jamais aussi nombreuses. L'affichage ne se
faisait et ne se fait encore qu'a Casablanca.
Rappelons qu'aucune affiche publicitaire ne devait être
installée à moins de cinq cents mètres des abords d'une
route ; cette condition équivaut à une simple
interdiction ; car aucun annonceur n'accepte de placer son affiche
à cette distance.
Ces deux formes d'affichage étaient
gérées en 1976 par deux entreprises
« publimaroc »crées en 1940 et dirigées par
un français et « universal publicité »
fondée en 1942 par M. Benitta.
« unviversal publicité » et
« publimaroc » assuraient la gestion de l'espace
publicitaire par affichage par affichage ; et en ce sens jouaient ;
le rôle d'agences de publicités pour ce média. A leur
cotés havas-Maroc avait le statut d'agence de publicité
franco-marocaine et assurait la gestion de la publicité au
cinéma ; tandis que la publicité sur la presse
écrite ; le groupe propriétaire des journaux en était
aussi le régisseur.
Si l'on ajoute a ce panorama ; les dix années de
publicité sur radio-Tanger internationale 1946 et 1959 on a ainsi
reconstitué le tableau des médias jusqu'en 1975. Dans ce
contexte ; les sociétés d'affichage exerçaient leurs
activités tant bien que mal.
Pour l'affichage ; les oppositions étaient plus
feutrées : elles se faisaient par un refus de verser les
commissions d'agences a « univeral publicité » et
« havas Maroc »qui se trouvaient alors privées d'une
partie de leurs gains ; leurs activité en pâtissait et la
conséquence directe fur un refus de la part des deux agences d'acheter
de l'espace publicitaire sur les supports écrits102(*).
Pour surmonter cet obstacle qu'érigeait habilement le
groupe de presse MAS ; les agences de publicités « havas
et universal » y remédiaient en faisant de l'édition
publicitaire. En publiant leurs propres comptes annuaires ; des
répertoires ; ils ont réussi à détourner les
méfaits diriges contre eux. Sur leurs publications ; ils
inséraient les annonces de leurs clients.
Cette situation dura jusqu'en 1965 ; année qui
marqua l'affaiblissement progressif puis la disparition du groupe MAS ; en
tant que monopole de presse écrite ; lorsque les supports
écrits furent récupérés par les nationaux ; la
nouvelle direction du groupe « matin Maroc soir »
accepta ; normalement de verser une commission aux agences de
publicité103(*).
La période post coloniale connut un essor de
l'activité publicitaire par affichage notamment parce qu'il viendra
combler le vide laissé par des supports écrits puissants non pas
que ceux-ci disparurent ; mais la période de reprise en mains par
les nationaux se caractérise par des préoccupations politiques
beaucoup plus que par la gestion de la publicité universal
publicité et havas Maroc se partagèrent le marché
publicitaire jusqu'en 1969 ; date de la création de la
première agence de publicité a capital entièrement
marocain ; cinéma presse ; a laquelle incombera le
régie de la publicité au cinéma et sur les supports
écrite marocains
§ La
période transitoire : 1970-1988.
Pourquoi situer l'évolution de ce média
secondaire qu'est l'affichage avant et après 1970, nous le savons
à ce stade de la recherche ; 1970 marque pour la publicité
au Maroc ; une date charnière ; une rupture qui
annonçait une métamorphose de la pratique publicitaire.
D'ailleurs de nombreux professionnels marocains sont d'accord aujourd'hui pour
dire que la publicité est jeune puisqu'elle n'a que vingt ans.
Elle serait née ; telle que nous la
connaissons actuellement ; en Mars 1970 le passage du premier film
publicitaire devait bouleverser les pratiques jusque-là courantes :
réclame ; films publicitaires de cinéma mais aussi les
placards publicitaires dans les rues104(*).
L'affichage n'échappe pas a cette érosion
des investissements il ne représentait déjà que 7% du
total en 1970 ; il n'attire guère plus de 4.8% huit ans plus
tard ; pendant plus de dix ans ; les investissements publicitaires
iront croissants à la télévision amputant
sérieusement la part et par la même le rôle des autres
médias principaux105(*).Les
structures administratives et humaines étant défavorables ;
tout s'est passé comme si seule la télévision était
en mesure de faire progresser la publicité. Ce n'est que
récemment que le « média d'avant 1970 »
furent ressortis des oubliettes pour être
réactualisés ; rajeunis ; revigorés pour
répondre aux besoins des annonceurs marocains d'un Maroc moderne.
Après avoir pris connaissance de la genèse de
l'affichage urbain au Maroc, nous passerons dans le deuxième chapitre
pour étudier, le développement de ces supports sous une forme
contemporaine.
PARAGRAPHE 2 : L'AFFCHAGE A L'EPOQUE CONTEMPORAINE
L'affichage ; nous avons essayé de le
montrer par une démarche historique a joué selon les
périodes des rôles différents ; prenant tour a
tour ; beaucoup puis peu d'importance ; après s'être
limité ; pendant une dizaine d'années ; à
quelques palissades de chantiers dont les clients étaient
essentiellement des salles de cinéma de Casablanca ; il
réapparut en 1989 sous sa forme moderne sous sa forme européenne
celle de mobilier urbain.
Cette activité revient exclusivement a une
société dont nous verrons la naissance ; le fonctionnement.
Puis nous nous intéresserons aux annonceurs de l'affichage et la
signification de ce nouveau média. L'affichage tout en étant
synonyme de diversification publicitaire ; reste l'apanage de quelques
grandes sociétés .Essayons de démontrer pourquoi et
voyons comment l'affichage sur mobilier urbain va évoluer.
§ La renaissance de l'affichage
Cette activité en milieu urbain revient essentiellement
à une société, White Owl Régie et FCCOM, ces deux
sociétés sont les seules à avoir un contrat
privilégié, d'une trentaine d'années. Ses affiches sont
présentes sur les 16 arrondissements de la ville.106(*).
Empreinte d'une conception de l'affichage, les deux
sociétés travaillent avec l'objectif de transmettre aux
annonceurs une conception nouvelle de la publicité média par voie
d'affiches, pour que l'affichage puisse être considéré
à l'avenir, comme un media à part en entière et jouer son
rôle de média complémentaire pour des campagnes
globales.
L'affichage, dans son expression moderne esthétique et
attrayante, n'est pas encore parmi les entreprises du panel un média
très usité et ne représente dans l'investissement
média total que peu, 5,5% de la part du marché. Toutefois, il se
fraye petit à petit sa place parmi les annonceurs marocains et profite
du dynamisme naissant du marché publicitaire local.
Sous sa forme moderne, l'affichage est un media récent.
Son avènement date de 1989 seulement et son impact réel est
difficilement mesurable car les méthodes d'appréciation l'impact
des affiches ne sont pas encore au point. Les annonceurs qui optent pour ce
média le font sur la base des cibles supposées être
exposées aux différents circuits que proposent White OWL R.M et
FCCOM et selon les études faites par eux. De plus, le nombre
réduit de catégories d'affichage et de type de réseaux,
interdit pour l'heure, à ce canal, de jouer son rôle de
média de masse qu'impose la fragmentation de l'audience T.V et radio due
aux phénomènes des satellites.
Le second obstacle à l'expansion de l'affichage est
certainement le prix prohibitif pour les petits annonceurs : environ 70000
dirhams pour cinq cents affiches utilisées une seule fois pendant quinze
jours puis détruites. Le coût est certes important et l'impact
difficilement mesurable.
Intimement liée aux deux raisons ci-dessus, l'autre
explication qui ralenti la progression de la publicité par affichage est
la limité géographique que empêche son utilisation pour des
campagnes nationales.
L'affichage convient en effet à des campagnes
très ciblées. Cette notion de cible ou plus exactement, le
principe d'adéquation du produit à la cible et au support
n'étant pas suffisamment assimilé, la publicité par
l'affiche connaît encore, plus de huit ans après son apparition,
un important manque à gagner. Ces éléments expliquent en
partie que les annonceurs de l'affiche sont des entreprises dont les budgets
sont importants et la stratégie de communication globale.
White Owl Régie Maroc est propriétaire, sur la
zone géographique de Casablanca et depuis sa création, de
plusieurs circuits constituants le premier réseau d'affichage moderne au
Maroc. Treize circuit de trente faces chacun, répartis sur toute la
ville suivant trois régions socio- démographique de
Casablanca : la région a qui regroupe le centre ville, le quartier
des affaires et les zones résidentielles, la région B
constituée par les quartiers périphériques du centre
ville, enfin la région C dans laquelle sont regroupées les zones
populaires ou la densité de la population est forte.
Pour chaque région socio- démographique et donc
chaque type de cible, des circuits sont proposées aux annonceurs :
six circuit possibles pour la zone A, quatre pour la zone B et trois pour la
zone C chaque circuit est constitué par un certain nombre de panneaux
de modules différents. La société White Owl dispose de
panneaux complémentaires, généralement accolés aux
abribus, de panneaux installés sur les lampadaires a une hauteur
supérieure à celle de la moyenne des véhicules.
Le troisième module proposé est un panneau
installé sur un support indépendant, a hauteur de deux
mètres et demi du sol.
Cette répartition géographique des circuits et
ces différents modules conçus dans des angles divers, sont
censés obéir a un principe essentiel pour l'affiche :
être présent aux meilleurs emplacements, la ou les individus
circulent le plus, la ou ils verront le mieux les affiches publicitaire. Les
circuits sont loués pour des cycles de 14 jours. Cette durée
spécifique à l'affichage au Marco a été
fixée par les responsables de White Owl Régie Maroc qui estiment,
après des études, qu'au delà de deux semaines,
l'efficacité devient nulle107(*).
Une remise en cause permanente pour une activité encore
mal intégré dans la pratique publicitaire, certainement
fondée sur une prise de conscience des annonceurs et leurs conseillers,
les agences, que l'affichage possède par essence beaucoup d'atouts qui
devraient accélérer se percée et notamment le
capacité de l'affiche lorsqu'elle est bien faite, d'être
explorée en un clin d'oeil 108(*). La force de l'affiche nécessite donc les
véritables idéogrammes, des accroches courtes et par
conséquent, une créativité sans limite. La réside
sans doute une autre explication de l'utilisation encore résiduelle de
l'affichage.
PARAGRAPHE 3: LES ANNONCEURS DE L'AFFICHAGE
Les multinationales telles que Sialim, fabriquant de deux
marques leader sur le marché, la vache qui rit et kiri sont des
annonceurs réguliers de l'affiche sur mobilier urbain. La centrale
laitière est une entreprise présente sur tous les médias.
Sans pourtant oublié l'apport de la télécommunication au
secteur de l'affichage. L'importance de sa part de marché et des budgets
qu'elle déploie pour la conforter, font qu'elle n'omet aucune
opportunité de rappeler ses marques109(*).
Des importateurs de marques étrangères de
produits alimentaires, pâtes alimentaires confiseries sont client de
circuit White Owl, Clark Gum filiale de Warner et Lambert est un annonceur qui
utilise l'affichage sur mobilier urbain.
Chez azbane par exemple, une campagne multi média
comprenant l'affichage a été lancée en 2007 pour son
nouveau shampoing Natrevo. Deux circuits d'affichage avaient fait office de
média extérieur pour fixer la marque dans l'esprit de la cible.
Utilisé en complément de la télévision, l'affichage
permet une bonne mémorisation car l'exposition est
répétitive pour des cibles qui empruntent le même trajet
quotidiennement.
L'ancienne chaine privée était également
un annonceur assidu de l'affichage urbain. 2M International a d'ailleurs
été le premier client de White Owl R.M, utilisant
différents circuits pour vendre son décodeur en vantant ses
grilles de programmes. Les cafés Ennasr sont également un client
régulier de White Owl Régie Maroc. La campagne
« Samar j'aime ton café » a fait l'objet d'une
campagne d'affichage. La société des Brasseries du Maroc est, de
façon saisonnière, utilisatrice de l'affichage lorsqu'elle lance
des campagnes d'entretien de la manque.
En 2009 c'est le secteur du crédit de consommation et
banques occupe les première places parmi les clients de l'affichage. Le
secteur automobile qui connait un dynamisme sans précédent, est
également un client important de l'affichage ; le design des
nouveaux modèles de voiture peut être scruté par les
conducteurs durant les longs embouteillages de Casablanca.
Si l'affichage grignote tous les ans des points
supplémentaires en termes d'investissement publicitaire, il n'en reste
pas moins que son rôle est amoindri car la présence des circuits
limités à Casablanca et dans une moindre mesure El Jadida, ne
favorise pas son extension en tant que média de masse. Son rôle
naturel serait celui de média complémentaire au niveau
régional, forme manquante dans le paysage médiatique marocain,
recrutant certains annonceurs découragés par le cout trop
important des médias nationaux.
Dans un pays où le rôle éducationnel de la
communication est à exploiter pleinement l'affichage devrait, sans
conteste, venir soutenir les annonceurs de la société civile dans
leurs campagne, car son rôle culturel passif permet d'accéder
à la mémoire profonde du public-cible pour forger ainsi le
comportement attendu de la campagne que ce soit en matière de
propreté ,de conduite civique, d'environnement, ou autre .
CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE
L'affichage en tant que média publicitaire a
joué durant l'histoire de la publicité au Maroc, des rôles
d'inégale importance. D'un rôle principal à l'époque
coloniale, il est passé juste après le recouvrement de
l'indépendance à un rôle de substitut puisqu'il prit un
temps, la relève du cinéma.
Jouant tout deux un rôle équitable pendant toute
la période néocoloniale, l'affichage connut une période
d'essor, lorsque vers 1972-1975, les salles de cinéma furent nettement
moins fréquentées et moins bien alimentées en films, la
publicité sur ce média déclina simultanément.
Puis lorsque la publicité fut introduite à la
télévision, l'affichage vit son rôle s'amenuiser
progressivement pour ne plus représenter en 1978-79 que quelques infinis
milliers de dirhams d'investissements. Il ne cessa pas pour figurait sur aucun
médiaplanning.
Réduit à quelques affiches sur les palissades de
chantiers, dont les clients principaux étaient et sont encore les
cinémas, ou à de rares pignons, l'affichage fut oublié des
annonceurs qui n'avaient aucun support connu à leur disposition. Ils
utilisèrent logiquement ceux qui augmentaient l'efficacité de
leur publicité.
Avec le développement du secteur publicitaire la
multiplication du nombre des annonceurs, l'extension du temps
réservé à la publicité sur les média, le
besoin d'élargir le champ des supports se fit sentir. C'est ainsi que
nous avons assisté à la renaissance de l'affichage en tant que
média, mais sous une forme jusque là inconnue au Maroc, le
mobilier urbain.
Cette publicité extérieure dont les avantages
ont été démontrés dans d'autres pays où elle
est pratiquée anciennement, a des perspectives de développement
prometteuses au Maroc. Compte tenu des potentialités des annonceurs
marocains, l'affichage devrait dans les années à venir
bouleverser la scène publicitaire marocaine.
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Aucune étude n'avait apporté un éclairage
sur les relations qu'entretiennent les annonceurs et les agences
spécialisées dans l'affichage urbain.
Le vide est désormais minimisé et comblé
par les efforts du groupement des annonceurs du Maroc, un cabinet
d'étude pour le choix des agences conseils en communication au profit
des annonceurs qui publie chaque année un barème du genre.
Si les annonceurs saluent l'efficacité des agences en
matière de suivi de projet, de conseil stratégique, et de la
réalisation de campagnes publicitaire et relationnelles en ligne, ils
expriment des attentes fortes sur de nombreux domaines.
Avant d'élaborer une campagne publicitaire, il
conviendrait de s'assurer que la problématique et les moyens ont bien
été clairement et explicitement définis. Au
préalable, une analyse des échanges entre le client et son
prestataire devra être effectuée afin de minimiser les risques
éventuels.
L'étude met en avant le risque potentiel de
l'application d'une politique relationnelle inadaptée. En effet, les
deux acteurs principaux ont des visions différentes. Si la
communication, la transparence et la confiance sont bien employées, les
interactions devront être travaillées par chaque partie en interne
et externe, et surtout les supports qui vont être utilisé dans la
campagne publicitaire.
Les résultats obtenus soulignent également
l'importance des interactivités des échanges et l'effet de
cohésion qui vont apporter une forte efficacité au succès
de la publicité d'affichage, ainsi qu'à son développement.
Mais elle fait également ressortir le fait que les approches
relationnelles de la part de l'agence spécialisée dans
l'affichage urbain et de la part de l'annonceur sont
différenciées par la méthode de fidélisation. L'une
lui permet de survivre, et l'autre n'est guère une
nécessité. Les pratiques du marketing relationnel sont
contradictoirement nécessaires.
Toutefois un certain nombre de questions reste en suspens et
non approfondi, et est autant de pistes de recherche possibles. Comment le
modèle théorique évoluera-t-il pour une cible
d'académiciens ? En d'autres termes, la nature et l'intensité des
relations seront-elles comprises de la même manière par une autre
population ? Comment ce modèle se développera dans les relations
commerciales avec les agences qui s'occupent de l'affichage ?
Des recherches complémentaires pourraient consister
à expérimenter l'efficacité d'autre mode de communication.
Par exemple, il faut étudier les relations entre une entreprise et son
prestataire de service dans la communication : publicitaire, relations
publiques, de sponsoring...etc.
Pour analyser plus habilement cette efficacité, il
conviendrait aussi de s'interroger sur plus de déterminants
spécifiques, c'est-à-dire des variables qui complètent la
cohésion des deux structures, l'interactivité, la contribution
interne ou externe de l'organisation.
En dépit des voies de recherche qui viennent
d'être envisagées, l'optimisation des liens professionnels entre
l'agence et l'annonceur fait maintenant l'objet de recherches qui se veulent
rigoureuses. Elles prolongent et accompagnent d'autres travaux d'avantages
focalisés sur les aspects conceptuels de ce type de communication.
En tout état de cause, ces travaux démontrent
que l'affichage média au Maroc est un sujet riche et un outil de
communication à ne pas sous-estimer.
La deuxième partie est plus pratique, elle traitera
l'initiative de créer une agence de communication
spécialisée dans l'affichage urbain. Tout les
éléments d'élaboration de ce projet sont réunis, un
plan d'affaire bien établit accompagner de tout les facteurs de
réussite tant humains, matériels et financiers.
Cette étude est réalisé sur le terrain et
sur la base d'une étude déjà faite par le groupement des
annonceurs du Maroc, que le directeur m'a aimablement donné afin
d'enrichir la recherche académique en matière de
développement de l'affichage urbain au Maroc.
INTRODUCTION PARTIE 2 :
La publicité extérieure est l'un des grands
médias publicitaires, au même titre que la presse écrite,
la télévision, la radio, Internet et le cinéma. Elle
permet aux acteurs économiques locaux et nationaux de promouvoir leurs
activités, et contribue ainsi à soutenir la consommation, la
croissance et l'emploi.
La publicité extérieure regroupe l'affichage, la
publicité dans les transports publics, le mobilier urbain et la
publicité lumineuse ou événementielle. Elle se
décline dans des univers très variés : rues, bus,
métros, gares, aéroports, commerces de centre-ville, parkings,
centres commerciaux, toitures d'immeubles... Elle se distingue en revanche des
enseignes apposées sur les bâtiments pour indiquer
l'activité qui s'y exerce.
Avec un investissement de 460 462 480 DH (source GAM), la
publicité extérieure, est, avec la presse et la
télévision, l'un des trois médias les plus utilisés
par les annonceurs. La part de marché de la publicité
extérieure représente près de 24% des recettes des grands
médias, un niveau supérieur à celui de la radio, et de la
presse.
Tous les secteurs d'activité, les plus grands
annonceurs, locaux, font appel à la publicité extérieure.
Ses qualités en font le troisième média publicitaire,
juste derrière la télévision et la presse. La
publicité extérieure bénéficie d'une augmentation
naturelle de son audience : la population en déplacement qui s'est
accrue, notamment du fait de l'allongement des trajets entre le domicile et le
lieu de travail. C'est aussi un média de masse vu les
possibilités d'adaptation, de couverture et de répétition,
et un média de proximité par sa souplesse.
Les professionnels qui interviennent dans l'affichage sont
issus d'horizons variés : agences de communication, afficheurs,
monteurs..., mais aussi producteurs d'acier, d'aluminium, de verre, de papier,
encre, colle. D'autres, comme les bailleurs, sociétés de
transport ou même collectivités locales à travers les
concessions d'occupation du domaine public et la fiscalité des
emplacements publicitaires, bénéficient aussi des fruits de cette
activité.
Ce n'est donc pas un hasard si on a décidé de
créer une agence de conseil en Marketing et communication,
spécialisé dans l'affichage urbain, un secteur en croissance
soutenu. Il s'agit d'un projet de création d'une agence de communication
afin de profiter du développement de ce secteur, et aussi pour
répondre au besoin d'indépendance, c'est à dire mettre en
commun les expériences et les compétences pour lancer une boite
jeune de publicité et conseil en communication.
Créer une agence de communication dans un environnement
concurrentiel tel que le notre, est une opération stratégique,
avant de se lancer sur cette affaire, il faut préparer le terrain,
à travers une stratégie qui retrace le parcours de la
création d'agence. Une stratégie qui se fonde sur les sept
étapes suivante :
1. Trouver le bon positionnement :
Désir, motivation et engagement personnel sont les
trois piliers de toute création d'entreprise. La recette d'un lancement
réussi, c'est « 70 % de travail, 10 % de folie, 10 % de chance et
10 % de carnet d'adresses ». Mais avant toute chose, pour créer une
agence il faut définir un positionnement clair. L'idée et
d'apporter quelque chose de plus au marché. . La première
précaution à prendre est de faire un état des lieux, en se
basant sur l'observation de ce qui existe.
2. Soigner le financement et les statuts :
Une fois le projet conçu, il faut le financée.
Or pour convaincre les banques, mieux vaut avoir quelques économies pour
amorcer la pompe, même si le capital de départ minimum pour une
SARL est fixé à 10 000 DH. Dans notre cas, nous avons choisi de
démarrer avec un capital de 100 000 DH, qui va être
apportés à 100% par les fondateurs. On a pris la
précaution de réunir une somme qui va nous rendre
crédibles par rapport aux clients et à la banque.
L'ouverture d'un compte pour une agence de communication est
essentielle afin de couvrir les besoins en fonds de roulement, les
salaires...La mise en place de statut de l'agence, contrairement aux
idées reçues, n'est pas la partie la plus complexe de la
création d'entreprise. Les démarches ont été
simplifiées depuis la création en 2002 du Centre Régional
d'Investissement qui centralise les formalités juridiques, statistiques,
fiscales et sociales. . Les informations et les pièces recueillies par
le CRI sont ensuite transmises au greffe du tribunal de commerce, aux services
fiscaux, L'Office Marocain de la propriété Industrielle, La
Caisse Nationale de Sécurité Sociale. Il ne faut pas surestimer
ce point car les statuts doivent être choisis en fonction des objectifs
de l'agence.
3. Savoir s'entourer
Être créateur d'agence, c'est être
polyvalent, mais c'est aussi savoir trouver de bons collaborateurs. Le
recrutement a une importance stratégique. Une agence, c'est une
entreprise. On ne peut pas travailler seul, le brainstorming a trop
d'importance dans ce métier. Seul, on risque de devenir un consultant,
dans le sens où on vend notre propre personne, on ne crée pas une
structure avec une vie propre, une marque.
Pour le recrutement, on a opté pour le choix de la
diversité des profils pour multiplier les savoir-faire. Cela va nous
permettre de réunir des gens qui ont une approche différente et
de confronter les points de vue.
4. Partir à la chasse aux clients
La difficulté majeure qui se pose à nous en tant
que créateur d'agence est d'arriver à se constituer une
clientèle. Pas facile, dans un contexte très concurrentiel
où les agences de grande taille ont la capacité de couvrir tous
les domaines de la communication, récoltant ainsi la
quasi-totalité des grands budgets. Face aux grandes agences, il faut
mettre en avant notre souplesse, et notre capacité à entretenir
des contacts étroits avec le client. Nous allons utiliser comme
support publicitaire un site Internet d'informations qu'ont doit mettre en
place avant la création de l'agence : Le site sert maintenant de marque
à la société. Nous sommes en train de le développer
grâce à un pigiste bénévole. Un site qui peut nous
donner une bonne visibilité. Le site sert à crédibiliser
notre action. Il nous permet également de faire la connaissance avec les
entreprises, de clients éventuels, et de développer notre
réseau.
5. Alimenter la machine
Dernière étape et non des moindres : maintenir
la machine en marche. Il faut faire preuves pour être sur le short List
alors que les grosses agences y sont inscrites d'office. Et une fois inscrit,
le coût financier, et en termes de temps passé, est important.
Tout cela sans certitude de remporter quoi que ce soit. Mieux vaut mobiliser le
réseau des gens convaincus par la qualité de l'agence, cela
permet de rentrer en short List directement, voire d'éviter
complètement la compétition. L'impératif d'une jeune
agence : la qualité. Un annonceur qui nous choisi prend un risque. Il
faut au minimum être aussi bon que les grands. Le virage du
développement demande au moins autant d'implication que la
période de création proprement dite. Donc les démarches
suivantes font l'objet du plan d'affaire du projet de création d'une
agence de communication.
Pour traduire nos idées tout en respectant une forme
académique, on a devisé notre travail en deux grands chapitres.
Le premier donnera une définition de la dimension du projet à
travers, ces caractéristiques, le profil des créateurs ainsi que
les futurs collaborateurs et les moyens misent en oeuvre pour lancer le projet.
Dans un deuxième chapitre on poursuivra notre
démarche pour clarifier la stratégie de développement et
d'implantation, les risques que peuvent courir notre projet et les facteurs
clés de sujet du concept PLURICOM.
CHAPITRE 1 :
LE POINT DE DEPART : PRESENTATION DU PROJET
L
'affichage est le plus vieux de tous les médias
publicitaires. C'est le seul des cinq grands médias qui n'a qu'une
fonction strictement publicitaire. C'est un média populaire puisqu'il
est le seul à être offert à tous, gratuitement, dans la
rue. En effet, pour tous les autres médias, il faut payer soit
directement (un journal, une redevance de télévision, une
entrée de cinéma) soit indirectement (par l'achat d'un
équipement de radio ou de télévision)110(*).
La création d'une agence conseil en communication PLURI
COM représente la volonté conjointe de quatre associés
d`entreprendre le domaine d'affichage média au Maroc. Cette ambition
nous a menée à construire, rédiger et peaufiner notre plan
d'affaires en nous mettant dans des conditions réelles de
création d'une agence conseil en communication spécialisée
dans l'affichage urbain.
Dans ce contexte, l'agence PLURI COM est
née de la volonté de ses fondateurs d'offrir à ses clients
un conseil concret qui englobe tous les outils actuels de publicité
extérieure. PLURI COM permet à ses clients de
maîtriser leur image et d'augmenter leur visibilité. Convaincus
que l'image de marque est aujourd'hui le différentiateur le plus
puissant, les fondateurs conçoivent l'agence comme l'oeil externe qui
garantit que l'image d'une entreprise repose sur une réflexion en
profondeur. «Nous élaborons des actions ponctuelles comme des
stratégies complètes et cohérentes, en adéquation
avec les modes de communication actuels. Nous pensons en effet qu'une approche
transversale de la communication et du marketing est la seule réponse
aujourd'hui pour tirer le meilleur profit de tous les médias, classiques
ou émergents », précise un des associées.
Dans un premier temps nous avons réfléchi aux
tenants et aux aboutissants du projet afin de pouvoir offrir une sorte de
panorama de l'aventure de la création d'une agence de communication dans
un environnement marqué par une concurrence acharnée des
lobbyings.
Bien évidemment il fallut étudier le
marché sur lequel nous comptons nous implanter pour nous rendre compte
que le segment de marché que nous voulons investir est rentable
malgré la concurrence et l'absence d'une charte d'affichage marocain.
Cette réflexion porte avant sur le concept novateur du projet et sur les
acteurs clés de cette aventure.
Nous avons ensuite défini une ligne conduite
stratégique qui nous permettra d'asseoir notre présence sur le
marché ciblé. Cette politique générale de l'agence
prouve la pertinence du projet. En effet selon toute vraisemblance ce projet
est variable et susceptible de dégager énormément de
valeur ajoutée de l'affichage média.
Le but étant d'offrir des positionnements de 50
panneaux d'affichage à Casablanca et région. La relative moyenne
taille de PLURICOM a été choisis dans le but de
garder une ambiance chaleureuse, unique. Les prix vont s'adapter suivant les
saisons et seront renouvelés annuellement dans le but reste celui de
fidéliser au maximum une clientèle très versatile en
répondant à leurs exigence.
Il s'agit dans ce premier chapitre de présenter
l'idée concept du projet (section 1), avant de passer aux facteurs
de développement et participation à la croissance du
marché d'affichage (Section 2).
SECTION 1 : LA DEFINITION DE LA DIMENSION DU
PROJET `PLURICOM'
L
'idée de l'agence de communication PLURICOM est venue
de notre intérêt pour le marché publicitaire marocain. En
effet nous sommes quatre jeunes à être en contact direct avec le
secteur. Issmail HADDOUCHE (MBA) Management Business Administratif a Paris,
BACHRANE Mostafa diplômé en communication publique et sociale,
Lahcen EDDAMOUS responsable financier dans une agence communication, et
Azzedine AIT TAARBT Chef de projet dans une multinationale.
La combinaison de nos expériences et de nos
idées, nous a permis de définir un créneau de
développement de notre agence conseil en communication. Nous avons donc
décidé, ensemble de privilégier la création d'un
concept simple et innovant, en utilisant le pôle d'affichage urbain.
PLURI COM va coordonner autour d'elle, une
plateforme d'experts pour mettre en oeuvre des opérations percutantes
dans les domaines suivants : Relations publiques (Relations médias/
événementiels), Communication (Communication institutionnelle /
Communication interne / Communication sociale et environnementale /
Communication de crise/ Communication éditoriale), Marketing
(Stratégie Marketing / Marketing opérationnel / Marketing
relationnel).
Privilégiant une écoute permanente de leurs
clients, les fondateurs de PLURICOM font la différence
grâce à leur approche fondée sur une véritable
compréhension du métier de ceux-ci et de leurs besoins.
Le premier paragraphe va permettre de donner une
définition claire du projet PLURICOM.
PARAGRAPHE 1 : LA DEFINITION ET LES CARACTERISTIQUES DU
CONCEPT
Il s'agit de créer une agence de communication qui a
pour activité principale l'affichage média sous le nom de
PLURI COM dans la ville de Casablanca et région.
PLURI COM apportera ses connaissances en matière de
communication et du marketing au profit des entreprises en croissance et
faisant appel à des agences de communication. Dans sa phase de
lancement, l'agence ciblera un segment assez large composé par des
entreprises commerciales, des administrations publiques et semi publique,
etc.
L'agence PLURI COM va Profiter du vide
juridique dans le secteur de l'affichage pour s'imposer sur le marché.
- La chute des prix des technologies participe au développement du
marché de façon significative, beaucoup de barrières
techniques - comme la luminosité, le poids, la flexibilité
d'utilisation... ayant été franchies.
L'affichage de l'agence PLURI COM va
permettre de communiquer 24 heures sur l'ensemble du territoire de la ville
Casablanca, mais aussi à des endroits de Mohammedia à des points
très précis comme la zone chalandises d'un supermarché,
les ronds points et des sites à très forte densité
humaine.
Le format principal sera (4x3 mètres)
commercialisé par vague de 7,15 et 30 jours, et parfois plus, avec les
formats géants, la liberté donnée à la
création (supports originaux, messages en relief, débordant des
panneaux), avec une visibilité totale, une montée en couverture
de couverture très rapide, en font le média du spectacle et de
l'annonce des événements. PLURI COM propose une
multitude de réseaux généralistes, thématiques ou
sectoriels qui permettent de couvrir le centre ville, les
périphériques, les grands axes, les centres commerciaux, etc.
PLURI COM va permettre de créer
l'événement et de participer à la construction de la
notoriété des acteurs de la société marocaine,
grâce à la puissance de sa couverture établit en fonction
d'une étude de marché qui a duré quatre mois et à
son pouvoir de répétition unique. C'est ce qui va donner à
l'agence PLURI COM sa force d'impact et son
universalité régionale.
Percer dans le domaine de la Communication demande
énormément de passion, de sacrifices, de
persévérance, d'esprit de concurrence loyale et surtout la
maîtrise des outils communicationnels aussi bien usuels que de pointe.
Dans cette optique dans le deuxième paragraphe, il est
importante de mettre à l'évidence du facteur humain entre pour
une grande part en ligne de compte, son recrutement et sa gestion ne sont plus
de simples tâches administratives comme tant d'autres mais bel et bien
des paramètres capitaux dont dépendra la réussite d'une
telle entreprise.
PARAGRAPHE 2 : LE PROFIL ET COMPETENCES DES CREATEURS
Comme cela est mentionné précédemment, le
projet est le fruit de la concertation de quatre personnes , Issmail
HADDOUCHE, Lehcen EDDAMOUS, Azeddine AIT TAARBT et BACHRANE Mostafa, tous
quatre jeunes diplômés de grandes écoles et
université occupant un poste de responsabilité et
désirant se lancer dans l'aventure de création d'une agence
conseil en communication.
Nous avons décidé de nous lancer dans la
création d'une structure économique en mettant en commun nos
connaissances, nos expériences, notre dynamisme et notre esprit
d'initiative.
Notre collaboration sera d'autant plus appréciable
qu'en plus d'avoir très bonnes relations dans le milieu professionnel,
nous sommes tous quatre spécialisés dans des domaines
différents. Cette complémentarité sera donc l'un de nos
point forts, car le mélange de nos différents points de vue
permettra d'adapter notre concept en permanence et de la meilleure façon
possible.
Le tableau de personnalité des créateurs
associés
Traits de caractère
|
Azeddine
|
Issmail
|
Mostafa
|
Lahcen
|
Capacité à aller de l'avant
|
X X
|
X X
|
X X
|
X X X
|
Curieux
|
X X X
|
X X X
|
X X X
|
X X X
|
Ne pas sentir l'insécurité et la
résistance
|
X
|
X X
|
X
|
X X
|
Faculté d'agir sur autrui
|
X
|
X X X
|
X X
|
X X X
|
Dynamique
|
X X X
|
X X X
|
X X X
|
X X X
|
Prise de risque fréquente
|
X
|
X X
|
X
|
X X
|
Esprit sportif
|
X X
|
X X
|
X X
|
X X
|
Esprit d'initiative
|
X X
|
X X
|
X X
|
X X
|
Tempérament de gagneur
|
X X
|
X X
|
X X
|
X X
|
Résistant au stress
|
X
|
X X
|
X
|
X X
|
Généreux
|
X X X
|
X X X
|
X X X
|
X X X
|
Calme
|
X X X
|
X X X
|
X X X
|
X X
|
Susceptible
|
X X X
|
X
|
X X
|
X
|
Jaloux
|
X X
|
X
|
X X
|
X
|
Sociable
|
X X
|
X X
|
X X
|
X X X
|
Rancunier
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Envieux
|
X X
|
X
|
X
|
X
|
Ordonné
|
X X X
|
X X X
|
X X
|
X X X
|
Timide
|
X
|
X
|
X X
|
X
|
Sportif
|
X X X
|
X
|
X X X
|
X X
|
Egoïste
|
X
|
X
|
X
|
X X
|
|
|
|
|
|
|
Une croix : Peu
|
|
|
|
Deux crois : Moyen
|
|
|
|
trois croix : Beaucoup
|
|
|
§ Les compétences et les expériences
des créateurs-associés
Comme cela a déjà été dit
plusieurs fois auparavant, nos compétences sont divers et variées
ce qui nous amène aussi des expériences sensiblement
différentes. Nous serons quatre associés-créateurs.
à ISSMAIL HADDOUCHE détient un Management
Business Administratif (MBA) au sein de l'école supérieure de
gestion (ESG) à Paris. Issmail s'est dans le même temps
spécialisé dans la finance grâce à son Master de
l'audit et contrôle gestion de l'université Dauphin à
Paris et travaille actuellement à Casablanca.
à Mostafa BACHRANE est quant à lui titulaire
d'un MASTER Euro-méditerranéen en business international et
politique publique, et d'un Master en communication publique et sociale. En
plus de travailler et fréquenter le domaine de communication, Mostafa a
effectué des nombreux stages et possède des connaissances en
informatique, Mostafa pourra ainsi mettre en application tout son savoir dans
le projet PLURI COM
à Lahcen EDDAMOUS doctorant en publicité,
responsable financier dans une agence conseil en communication, et journaliste
à citadine la revue des femmes marocaines.
à Azeddine AIT TAARABT, le quatrième
associé, possède un Master en finance et management des
organisations en économie sociale et développement humain.
Azeddine travaille comme un chef de projet dans une multinationale. Ses
compétences ainsi que son expérience seront applicables au niveau
de la commercialisation, la quête des projets et les différentes
négociations commerciales.
Il est important de noter que c'est notre motivation et nos
liens amicaux qui sont à l'origine du projet et non l'inverse. Le
secteur de la publicité et de la communication nous a toujours
attirés. Nous sommes aussi très motivés pour monter en
commun notre propre projet sur un marché porteur et en pleine
évolution.
Après avoir définit le projet ainsi que le
profil des créateurs, on passe désormais à la formulation
de création du projet.
PARAGRAPHE 3 : CONCEPTION ET FORMULATION DE CREATION
Nous allons conclure cette section en vous présentant
les démarches à suivre pour construire l'agence
PLURICOM, car comme on va voir par la suite que, nous
disposerons de toutes les informations nécessaires pour mettre en place
notre stratégie à court et moyen terme (3 ans).
Pour définir une conception claire, l'agence est tenue
d'avoir une dénomination sociale qui assurera son identification dans
l'environnement concurrentiel, Elle est l'équivalent du nom de famille
pour une personne physique.
La marque de notre agence est particulière. En effet,
la plupart du temps, on entend par marque l'appellation d'un produit ou d'un
groupe de produit similaires. Or pour notre agence la marque correspond au nom
de l'enseigne. Ainsi le nom d'enseigne devient l'un des facteurs clé de
succès (FCS) les plus importants à la réussite d'un
concept.
De nombreuses études ont démontré que
pour être mémorisé rapidement, un nom devait
répondre à deux aspects inévitables : la consonance
et le visuel. Or, il est prouvé que pour être retenus un nom doit
comporter trois syllabes « PLURI COM»
répond à cette exigence « PLU-RI-COM»
La création d'une agence conseil en communication est
la concrétisation et le soutien de nos idées.
Elle conduit à l'établissement d'un
véritable projet personnel, clair et structuré dont
l'étude approfondie et consciencieuse sera la première garantie
de la viabilité de l'agence.
Vous trouverez dans ci-dessous les pistes qui nous aiderons
à concrétiser et formaliser l'idée de création du
projet professionnel PLURI COM.
Schéma d'initiation du projet
La première des démarches à effectuer
lorsque l'on veut créer l'agence, c'est de s'adresser au centre de
formalités des entreprises compétent qui est dans notre cas le
centre régional d'investissement, qui à travers ses guichets
fournies toute les documentations nécessaires pour lancer une
entreprise111(*).
Les différentes démarches nécessaires
à la création sont :
§ Domicilier de l'agence : justifier de la
jouissance du ou des locaux où le créateur installe le
siège de la société.
§ Choisir une dénomination sociale : faire
une recherche d'antériorité du nom choisi.
§ Rédiger le statut
§ Procéder à la nomination du
gérant : par acte séparé précisant la
durée de ses fonctions, l'étendue de ses pouvoirs, sa
rémunération.
§ Etablir un état des actes accomplis au nom et
pour le compte de la société en formation.
§ Déposer les fonds constituant les apports en
espèces sur un compte bloqué : les apports en argent doivent
être déposés les 8 jours de leurs réceptions dans
une banque, soit chez un notaire.
§ Enregistrer les statuts dans le mois qui suit leur
signature : quatre exemplaires des statuts doivent être
enregistrés auprès du centre des impôts du siège de
la société.
§ Publier un avis de constitution dans un journal
d'annonces légales : il doit comporter la dénomination, la
forme, l'objet, le siège, la durée, le capital de la
société, la nature des apports, le nom et adresse des
dirigeants.
§ Immatriculation dans le registre de commerce.
Fiche d'identité de l'entreprise au 10 / 09 / 2009
Agence de communication
Nom : PLURI COM
Siège social : Le siège social est fixé à : Bd.
Forme juridique : SARL
ANOUAL 20 N° Casablanca
Date de création : Septembre 2009
Code CNSS :
Effectifs : 4 personnes
Code CNSS :
CP : 100 000 DH
N°PAT :
Tél : 06 71458803
Mail :
PLURICOM@GMAIL.COM
Http:/ / www.PLURICOM.ma
Nom du dirigeant : BACHRANE Mostafa, né le 08 juillet
1983 à Casablanca
Répartition du capital (prévisionnel) :
M. Issmail HADDOUCHE : 250 part qui représente
25% du capital
M. Mostafa BACHRANE : 250 part qui représente
25% du capital
M. Lahcen EDDAMOUS : 250 part qui représente 25%
du capital
M. Azeddine AIT TAARABT : 250 parts qui
représente 25% du capital
Financements obtenus : (reste à définir)
Labellisations, expertises, prix
Références et partenaires pouvant être
consultées
Il est également important de préciser que pour
avoir le droit d'affichage urbain, une demande doit être
présentée au conseil de la ville de Casablanca et la commune
urbaine de Mohammedia précisant les endroits où les panneaux
seront construits.
L'installation d'enseignes et de panneaux d'affichage à
usage publicitaire est soumise à autorisation administrative. De
nombreux éléments sont pris en considération, notamment la
sécurité routière et l'esthétique. Selon les cas,
d'autres autorisations sont nécessaires (permis de construire,
autorisation d'utiliser le domaine public).
La demande d'autorisation, selon la formule ad hoc ci-dessous,
doit être déposée auprès de l'administration
communale sur laquelle est prévue l'installation, pour préavis.
Cette autorité la transmet ensuite à la préfecture. Avant
de rendre sa décision, la préfecture peut requérir le
préavis des services spécialisés concernés.
Source : Conseil de la Région de Casablanca
2009
Cette demande d'autorisation d'affichage publicitaire doit
être accompagnée d'une lettre d'engagement comme
ci-dessous :
Je soussigné(e) :
Agissant en qualité de :
Je déclare :
-Avoir pris connaissances des dispositifs réglementaires
en vigueur et m'engage de s'acquitter de toutes les redevances
afférentes à l'autorisation accordée.
-A ne procéder à l'implantation qu'après
obtention de l'autorisation.
-A enlever le dispositif après expiration du délai
d'implantation.
-A remettre en état le site d'implantation du dispositif
après fin de l'exploitation.
Fait à Casablanca, le.................
Signature du demandeur
Cachet de l'établissement
Pièces à joindre à la
demande
- plan de situation 1/2000
- plan technique et financier
- contrat de bail du support
- photo des lieux
- formulaire de la demande
- assurance
La Commune urbaine et les autres autorités publiques,
chacune dans le cadre de ses compétences, sont gestionnaires et garants
de l'aménagement du territoire. Elles rencontrent de manière
durable les besoins sociaux, économiques, patrimoniaux et
environnementaux de la collectivité par la gestion qualitative du cadre
de vie, par l'utilisation parcimonieuse du sol et de ses ressources et par la
conservation et le développement du patrimoine culturel, naturel et
paysager.
Une fois présenté ces documents au conseil de la
ville, il nous parait essentiel de s'arrêter sur la taxe à payer
pour avoir le droit de planter des panneaux d'affichage à format 4x3
mètres. Nos investigations nous a permis de savoir que pour chaque
panneaux, le conseil de la ville demande un prix de 80.000 DH annuel pour
chaque panneaux.
Dernier point, c'est que la législation relative
à l'affichage est une législation qui date de 1938. Un texte
obsolète et qui ne peut plus tenir route et ne peut plus répondre
aux exigences du contexte actuel de nos agglomérations...d'autant plus,
c'est une législation-cadre. En effet, elle se contente, de fixer le
cadre général dans lequel les règlements peuvent
intervenir selon les zones en cause. En d'autres termes, la liberté du
(consommateur) receveur, n'est nulle part prise en compte. C'est dire que de
nombreux panneaux publicitaires, même lorsqu'ils ne sont pas en
infraction avec la réglementation en vigueur, se trouvent en situation
légale112(*).
La seconde section par contre sera plus concrète et
traitera les conditions de fonctionnement de l'agence
PLURICOM, ainsi que les moyens qui ont été
déployé pour assurer un positionnment rapide et clair dans un
environnement concurrentiel acharné.
SECTION 2 : LES CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT :
L'ORGANISATION DES MOYENS A METTRE EN OEUVRE
U
ne agence conseil de communication ne peut se passer de
personnel compétent. Certes une mécanisation des tâches
diminuerait sensiblement les coûts d'exploitation dans de nombreux cas
mais la conséquence logique de cette politique serait un
mécontentement important de la clientèle. De plus la plupart des
tâches à réaliser dans une agence de communication ne
peuvent être effectuées autrement que par la main des Hommes
expérimentés.
Pour aller de paire avec le concept PLURI COM et
appuyer notre volonté de maintenir la machine de projet on marche, nous
avons décidé d'ajouter au maximum des moyens humains et
techniques (paragraphe 1). Pour avoir un suivi de toutes nos actions
post-création et évolution, nous avons cherché un moyen
d'avoir un calendrier précis du projet.
PARAGRAPHE 1 : LE CHOIX DES MOYENS HUMAINS ET
TECHNIQUES
§ Facteurs humains
L'effectif de PLURI COM, au delà de
l'équipe de base se renforcera immédiatement en techniciens et en
administratif (Secrétaire polyvalente + Commercial), puis
progressivement en ressources d'intervention commerciale et intervention en
production (consultants terrain et techniciens).
La politique salariale que nous comptons mettre en place
servira à mettre en place une source de motivation pour les
différents collaborateurs.
Outre une augmentation annuelle des salaires, nous
intégreront le versement de primes d'intéressement.
L'intéressement permet d'associer l'ensemble des salariés aux
résultats de l'agence. La structure de l'intéressement portera
surtout sur l'évolution des résultats d'exploitation.
Organigramme à 3 ans (personnes en fin de
l'exercice 3) :
a. Directeur Marketing et Commercial
Le Directeur commercial et un responsable des questions
commerciales, homme orchestre connaissant parfaitement le produit,
chargé d'orienter les créatifs, de veiller au respect des
délais et de négocier avec le client. Il est donc à la
fois coordinateur, médiateur et décideur dans la mesure où
il présélectionne des projets avant de les défendre
auprès des clients.
Missions :
Le commercial est en relation permanente avec le client et
joue un rôle d'intermédiaire entre l'agence et celui-ci ; il
assume la responsabilité du budget. Il réunit le maximum
d'informations concernant le produit, le circuit de distribution, la
clientèle, la concurrence, le marché, les actions publicitaires
antérieures. Il fait réaliser des études de marché,
de notoriété, des études médias afin de
déterminer les meilleurs arguments et les meilleurs supports à
utiliser en tenant comptent du public à toucher et des
caractéristiques du marché. A partir de ces données
marketing, il définit une stratégie de communication.
Le commercial rédige une "copy stratégie" qui
peut se définir comme un cahier des charges fixant la cible visée
par la campagne, l'axe et les thèmes publicitaires, la teneur du message
et la ventilation approximative du budget selon les différents
médias. A l'intérieur de l'agence, le commercial assure donc le
lien entre les différentes équipes travaillant sur le budget
(création, médias, production) et veille à tout moment au
respect du cahier des charges. Il vérifie que les projets de
création restent dans le cadre des objectifs et du budget fixés
et assure le suivi de la conception, de la fabrication et de l'exécution
du plan média.
Qualités requises :
Placé au centre de la réalisation de la
campagne, un commercial doit posséder à la fois le sens de la
gestion et celui de l'organisation. Un goût des contacts humains est
également nécessaire afin de pouvoir travailler avec des
personnes de milieux professionnels très différents et animer des
équipes de créatifs et de techniciens au sein de l'agence. Il lui
faut donc concilier impératifs financiers, artistiques et techniques.
Il est primordial d'être imaginatif, de s'exprimer
clairement tant oralement que par écrit, de défendre avec
conviction ses idées tout en ayant un bon sens de l'écoute et de
l'analyse.
Formation :
Ce métier nécessite de solides connaissances en
techniques de vente, marketing, gestion et techniques financières,
techniques utilisées lors de l'exécution d'une campagne.
Les formations les plus adaptées sont celles des
grandes écoles de commerce ou universitaires, Licence ou Master de
gestion, orientés vers le marketing et la communication. Il est
également nécessaire d'avoir des connaissances en matière
d'informatique (notamment en matière de bases de données) et en
logistique.
b. Directeur Artistique
Le directeur artistique et l'équipe de création
mettent en forme le produit publicitaire, à partir de la
stratégie de communication fournie par le service commercial et à
partir du choix des supports par le service média.
Missions :
Elles s'orientent autour de trois axes :
§ la conception
Il recherche les idées visuelles de la campagne en
fonction du support choisi (annonces de presse, spots, radio, T.V., affiches).
§ la négociation
Le projet est présenté au client par le
directeur artistique et par le service commercial. Afin de convaincre le client
de l'efficacité du projet, ils doivent rationaliser leur démarche
et trouver l'argumentation la plus percutante.
§ le suivi technique
Le directeur artistique pilote une équipe de graphistes
et de prestataires extérieurs : photographes, illustrateurs,
réalisateurs de films, etc. Il collabore à la préparation
et à la réalisation des documents afin que ceux-ci s'inscrivent
bien dans l'optique de la campagne définie. Il choisit les
caractères typographiques des textes, veille au cadrage des
photographies et communique au maquettiste toutes les indications
nécessaires à l'exécution définitive de la maquette
avant impression.
Qualités requises :
Des qualités d'imagination et de
créativité sont indispensables à un directeur artistique.
Curiosité d'esprit, sens de l'esthétique et du dessin, don
d'observation, intuition, sont les qualités nécessaires pour
réussir dans ce métier. Le sens du contact et de la psychologie,
une bonne expression ainsi qu'une bonne culture générale
constituent des atouts supplémentaires. Polyvalence technique et dons
artistiques se conjuguent : connaissances en graphisme ainsi que dans les
spécialités concourant à l'élaboration d'un
document publicitaire (photographie, photogravure, composition, imprimerie)
sont nécessaires.
Le directeur artistique doit par ailleurs prendre en compte la
réalité avec beaucoup de pragmatisme afin de respecter les
contraintes budgétaires et l'efficacité commerciale. Cet emploi
requiert une faculté d'adaptation et d'intégration au sein d'une
équipe. Comme tout créatif, il doit se tenir "branché "et
être à l'aise dans la vie de son époque afin de mieux
l'exprimer et en saisir l'évolution.
Le talent, l'ambition et l'enthousiasme serviront
l'évolution de sa carrière.
Formation :
Il n'existe pas d'école spécifique pour devenir
directeur artistique. Les parcours peuvent être très
variés. Une formation en Arts Déco, Arts Appliqués ou aux
Beaux-arts accompagnée d'une bonne culture générale sont
évidement très souhaitables.
c. Directeur Administratif et financier
Le métier implique généralement de faire
partie, selon la position hiérarchique, du comité de direction,
d'agir par délégation au service de la politique de
développement de l'entreprise, de représenter l'entreprise lors
des négociations... L'activité nécessite de gérer
le temps entre de multiples réunions internes et externes et la
réalisation du travail personnel (rapports, projets...), tout en
respectant des délais incompressibles. Par sa position
hiérarchique, son degré d'implication et sa polyvalence, Le
métier impose de se tenir constamment informé sur l'environnement
économique et de s'adapter en permanence aux évolutions de
l'entreprise.
Missions :
§ Gère le patrimoine mobilier et immobilier de
l'entreprise ? Gère l'organisation bureautique et informatique
administrative
§ Maîtrise les relations avec les services
logistiques
§ Contrôle la comptabilité de l'entreprise
§ Gère la trésorerie
§ Finance les investissements
§ Résout les problèmes de règlement
des contentieux
§ Suit l'évolution des lois et de la
réglementation
§ Supervise les relations avec les services fiscaux et
les assureurs
Formation requise :
L'emploi nécessite une formation en : Ecole commerce,
Universités (Licence de sciences-éco, droit des affaires, Master
gestion, Master droit),
Le calcul des effectifs n'est pas une affaire
compliquée. Cependant il faut preuve de prudence car ce calcul prend en
compte des éléments aussi que la législation, la politique
salariale, le taux de fréquentation de la clientèle, etc....Le
calcul des effectifs permet de fixer ainsi le nombre d'employés
nécessaires et par conséquent le volume des salaries.
Nos prévisions des trois années qui suivent le
projet, nous a permis de dresser le tableau suivant :
ANALYSE DE L'EFFECTIF
|
Exercice 1
|
Exercice 2
|
Exercice 3
|
Nombre de personnes
|
Moyen exercice
|
Fin exercice
|
Moyen exercice
|
Fin exercice
|
Moyen exercice
|
Fin exercice
|
Direction Administrative
|
1
|
1
|
2
|
2
|
3
|
3
|
Direction Marketing
|
0
|
0
|
1
|
1
|
2
|
2
|
Direction Artistique
|
3
|
3
|
5
|
5
|
8
|
8
|
TOTAL
|
4
|
4
|
8
|
8
|
13
|
13
|
§ Moyens techniques
Dans le cadre de notre projet et de notre volonté
d'avoir une autonomie, il nous est obligatoire de posséder des locaux
flexibles. Afin d'avoir la possibilité de modifier le siège
social en fonction du développement de l'agence de communication
PLURI COM.
Avant de justifier notre choix des locaux, il est essentiel de
prendre en compte la facilité d'accès du site. Par
facilité d'accès on entend les moyens de transport mis à
disposition, les possibilités de stationnements.
L'agence sera localisée à CASABLANCA pour la
Direction Générale, les fonctions Administratives, de Marketing
et Commercial et la Direction des Opérations. (Au début : Locaux
de 80 m2 avec 3 bureaux, salle de réunion et salle d'attente).
- Un atelier et prévu dans la deuxième
année d'activité, pour les travaux d'impression et de
fabrication.
Le droit marocain offre à l'entrepreneur une
diversité relativement riche de structures juridiques dont le choix
dépend des conditions matérielles et des aspirations de ce
dernier. Bien qu'il existe certaines passerelles entre ces différentes
structures, ce choix est crucial et doit être fait en toute connaissance
de cause.
Dans le paragraphe qui suit, nous clarifions le choix de la
forme juridique de notre agence, ainsi que la formalité pour avoir le
statut juridique.
PARAGRAPHE 2 : LA STRUCTURE ET FORMALITE JURIDIQUE
§ Société anonyme (SA) ou à
responsabilité limitée (SARL) ?
Le premier critère de choix entre SA et SARL 113(*)est l'importance des besoins
financier. Plus les besoins financiers sont grands, plus le choix du statut de
SA se justifie. De plus notre projet de création représente une
agence en évolution, pour des raisons de souplesse et de moyens
financiers limités au départ, il semble difficile de pouvoir
constituer une société anonyme. Néanmoins il
s'avère nécessaire de disposer d'un capital social de
départ conséquent afin d'assurer la viabilité du projet,
même si désormais le statut de SARL n'exige aucun capital
minimum.
Une autre raison de préférer le statut de SARL
reste le système de direction à adopter au sein de ce type de
société. La SARL impose de nommer un gérant, un des
associés ou toute autre personne physique compétente, en charge
prendre les décisions de gestion courante.
C'est pourquoi nous comptons faire appel à une personne
qualifié et apte à remplir cette tâche. Pour toute
décision dépassant les pouvoirs du gérant se sont les
associés prennent ces décisions importantes au cours d'une
assemblée général ordinaire ou extraordinaire(en cas de
modification des statuts).114(*)
Donc pour notre agence, La structure juridique retenue est la
SARL. On à adopter cette forme juridique pour les avantages qu'il offre,
ainsi la SARL est une société hybride qui combine entre les
avantages des deux formes de société, la société de
personne et la société des capitaux, donc on peut résumer
les avantages de la SARL comme suit:115(*)
La SARL a une personnalité juridique et un patrimoine
propres. Le capital minimum est de 10 000 DH, mais 25% des apports en
espèce sont versés obligatoirement au moment de la constitution,
le solde devant être libérer dans les deux années qui
suivent. Les associés nomment un ou plusieurs gérants à la
majorité.
à Avantages : la
responsabilité des associés à l'égard des dettes de
l'entreprise est limitée au montant de leurs apports de leurs apports
dans le capital. Le recours à un commissaire aux apports n'est pas
nécessaire si la valeur des apports en nature n'excède pas 10.000
DH et si la valeur totale des apports en nature ne représente pas 25% du
capital social.
à Inconvénients : Une SARL
ne peut émettre des titres négociable ni faire appel à
l'épargne publique, et les parts sociales doivent être
libérées intégralement et immédiatement
(c'est-à-dire qu'elles doivent être payées
intégralement dès la création de la
société). Certains partenaires (créanciers, banquiers,
fournisseurs) peuvent exiger une caution personnelle des associés, ce
qui annule la limitation de leur responsabilité. De plus, le
gérant peut être tenu responsable des dettes sociales s'il
apparait qu'il a commis des fautes de gestion.
Les bénéfices des SARL sont soumis à
l'impôt sur les sociétés (taux de base : 30%) les
rémunérations versés aux gérants sont
déductibles du bénéfice imposable. La
rémunération versée aux gérants minoritaires est
imposés selon le régime des salariés, et celle
versée aux gérants majoritaires est imposable selon le
régime des dirigeants de société
L'existence d'un capital de départ constitue le
principal avantage de la SARL : protection du patrimoine personnel des
associés, possibilité d'augmenter le capital en fonction des
besoins de l'entreprise. C'est souvent ce qui motive le plus les
créateurs de SARL, d'autant plus qu'il est tout à fait possible
de garder un maximum d'indépendance avec cette formule, en conservant la
majorité des parts dans le capital. En revanche, les formalités
de constitution et de fonctionnement sont plus lourdes que celles d'une
entreprise individuelle.
Le troisième paragraphe était consacrer à
la construction du plan de financement initial est la démarche
dynamique. Il s'agit, outre de savoir à combien se chiffre le projet, de
rechercher la meilleure solution financière pour " boucler " ce plan.
PARAGRAPHE 3 : LE PLAN DE FINANCEMENT INTIAL ET LES
BILANS
Après étude de marché, nous pouvons
traduire les résultats obtenus en prévisions financières.
Pour ce faire, il est nécessaire de travailler dans un premier temps un
plan de financement d'exploitation, puis le compte de résultat
prévisionnel.
Le plan de financement permet de faire le point sur l'ensemble
des dépenses que nous devons réaliser au démarrage de
votre projet et sur les ressources financières que nous avons pour
pouvoir faire face à ces dépenses. La plupart des montants
présentés sont des estimations, des budgets calculée en
fonction des informations étant en notre possession et le selon le
contexte de la création de l'agence conseil en communication
PLURI COM.
a. Locaux d'exploitation
Loyer
|
7500 Dh menseul
|
Superficie au sol
|
80 m2
|
b. Matériel mobilier de bureau
Description
|
Marque/Fournisseur
|
Prix uitaire
|
Quantité
|
Prix TTC
|
Bueaux des responsable
|
MOBILIA
|
1450
|
4
|
5800
|
Comptoir / Accueil
|
MOBILIA
|
2590
|
1
|
2590
|
Chaises des responsables
|
MOBILIA
|
590
|
4
|
2360
|
Chaises de visiteurs
|
MOBILIA
|
245
|
8
|
1960
|
Rangements Etage
|
---
|
990
|
---
|
990
|
|
|
|
TTC
|
12710
|
c. Matériel informatique
Description
|
Marque / Fournisseur
|
Prix Unitaire
|
Prix TTC
|
Ordinateur
|
HP Compaq 2.8t
|
5250
|
5250
|
imprimante laser
|
Hpjet d'encre a3
|
2800
|
2800
|
Machintoch
|
Diagone
|
7.720
|
7.720
|
Fax
|
T012
|
690
|
690
|
Scanner
|
HP 3800
|
830
|
830
|
Lecteur flash
|
USB 2G Kingston
|
230
|
230
|
|
|
|
17520
|
d. EXPLOITATION PREVISONNELLE (bilan, CPC...)
Passons maintenant au compte de résultat
prévisionnel pour les trois années du lancement de l'agence. Le
compte de résultat se présente aussi comme un tableau, avec des
montants H.T. et avec les charges (dépenses), et les produits
(recettes). L'idéal est que la différence entre les deux
éléments, permette de dégager un bénéfice,
un résultat suffisant (reliquat des produits par rapport aux
charges).
Compte de produits et charge en DH (HT)
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 2
|
Produit d'exploitation
|
|
|
|
Ventes de marchandises en l'état
|
|
|
|
Ventes de services produits
|
924.883
|
9.000.000
|
18.000.000
|
Total chiffre d'affaire
|
924.883
|
9.000.000
|
18.000.000
|
Charges d'exploitation
|
|
|
|
Achats de matières et fournitures
|
400.000
|
100.000
|
500.000
|
Autres charges externes
|
91.000
|
91.000
|
91.000
|
Impòts et taxes
|
3.000.000
|
3000000
|
6000000
|
Charges du personnel
|
204000
|
408000
|
720000
|
Dotations d'exploitation
|
24670
|
24670
|
24670
|
Total charge d'exploitation
|
3719670
|
3623670
|
7335670
|
Résultat d'exploitation
|
-2794787
|
5376330
|
10466330
|
Produits financiers
|
---
|
---
|
---
|
Charges financières
|
---
|
---
|
---
|
Résultat financier
|
0
|
0
|
0
|
Produits non courant
|
---
|
---
|
---
|
Charges non courantes
|
---
|
---
|
---
|
Résultat non courant
|
0
|
0
|
0
|
Résultat avant impot
|
-2607787
|
5376330
|
10466330
|
Impòts sur le résultat
|
0
|
1725099
|
3397299
|
Résultat Net
|
-2607787
|
4025231
|
7927031
|
Cash-flow =résultat Net+Dotation d'exploitation
|
0
|
4049901
|
7951701
|
Remboursement capital
|
0
|
|
|
Cash flow net
|
0
|
4049901
|
7951701
|
Lorsqu'on étudie les charges, les postes achats de
matières et fourniture et impôts et taxes sont les plus
importants. Ceci s'explique par les besoins de qualité des
matières et la volonté de l'agence PLURI COM de s'épanouir
dans le futur, les taxes et impôts sont aussi remarquable ceci s'explique
par les montants versés à l'Etat pour avoir le droit de planter
des panneaux dans le milieu urbain. Dans le cas d'une entreprise nouvellement
crée l'impôt sur les bénéfices peut être
reporté lors des trois premières années, cependant le
gérant de l'agent désire reporter l'impôt de la
première année et verser la somme pour les deux prochaines
années.
e. Conclusion de l'étude financière :
PLRICOM se caractérise par les aspects
financiers suivants :
Aspects
|
Explications
|
Potentiel d'Autofinancement
|
C'est le potentiel de l'agence à dégager, de par
son activité de la période, une ressource interne qui pourra
être utilisée notamment pour financer la croissance de
l'activité, financer de nouveaux investissements, rembourser des
emprunts ou verser des dividendes aux propriétaires de l'entreprise.
|
Actifs Immobilisés sont
négligeables
|
Les choix comptables au niveau de l'actif immobilisé
peuvent à un impact négligeable par rapport à certains
critères comptables et financiers de l'entreprise (résultat,
solvabilité...).
|
Haute rentabilité
|
Notre projet est « rentable » car selon le bilan
prévisionnel la somme des «surplus monétaires»
dégagés par l'investissement doit permettre de :
1- récupérer la mise fonds initiale,
2- rémunérer le capital investi, c'est à
dire couvrir les intérêts capitaux, engagés, et assurer les
charges
|
Les charges se réduisent au montant des frais
fixes.
|
En fonction de la taille de l'agence, les charges vont
être maitrisées au fur et à mesure de développement
de l'agence car les charges sont claires.
|
CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE
Le choix d'une agence conseil en communication, c'est
sérieux. Prendre une agence c'est souvent d'abord en quitter une, il est
évident que le secteur d'affichage publicitaire dans le contexte
marocain connaît une prédominance des agences dite mère,
c'est-à-dire les agences de la première
génération.
Cela n'empêche que d'après des statistiques
publiées par le groupement des annonceurs du Maroc, 40% des agences sont
prêtes de travailler avec des nouvelles boites de communication au cas
où celles-ci apporte en plus de leurs savoir-faire, une plateforme
d'infrastructure des panneaux couvrant les grandes places de Casablanca, le
prix devrait être sensiblement inférieur a celui des
concurrents.
Il faut s'efforcer de donner à l'annonceur un faire un
choix, et par contre une agence devrait savoir vendre ses services, ce sont les
théories qui sont développées dans le premier chapitre.
Le deuxième chapitre sera stratégique tant au
niveau du contenu et contenant, il a pour objectif de mettre en évidence
un certain nombre de moyens et plan d'action disponibles pour le
développement de l'agence.
CHAPITRE 2 :
L'AGENCE DE COMMUNICATION AU DOMAINE D'INTERVENTION
SPECIFIQUE
E
stimé à 970.365.428 DH en 2007, le
marché publicitaire d'affichage urbain connait au Maroc une forte
croissance de plus de 38% par an depuis 2000. Bénéficiant de la
progression de la consommation, du changement du mode de vie des marocains, le
développent de la technologie. L'affichage média au Maroc connait
actuellement une révolte remarquable par rapport aux autres supports
média.
L'affichage implique en tant que moyen de publicité, la
multiplicité des emplacements utilisés dans l'espace et le temps.
Lorsqu'on achète l'espace nécessaire à une campagne de
publicité par affichage, on achète généralement un
ensemble d'emplacement116(*).
Le secteur des agences de communication est un oligopole. Ce
secteur est tiré par quelques dizaines de société qui
représente 80% du chiffre d'affaires réalisé. Cependant,
aujourd'hui la tendance n'est plus au regroupement. En effet, les annonceurs
recherchent plus de proximité avec leur agence de communication. Les
clients pensent avoir une relation privilégiée avec les agences
à petite structure.
Ce qu'il faut surtout noter, c'est qu'il y a 40% des clients
qui se disent prêts à changer d'agence117(*), pour essayer de trouver une
agence créative et plus à l'écoute des besoins de
l'annonceur. Cela devrait favoriser les agences à petite et moyenne
structure car elles sont plus proche des clients.
La production des supports d'affichage comprend le
matériel nécessaire à la réalisation
matériel, les ressources humaines et les structures nécessaire
à la conception et au développement de l'agence. La section qui
vient va alimenter notre recherche car, elle présentera une étude
de marché sur l'affichage, elle se base sur une étude
déjà faite par le groupement des annonceurs du Maroc.
Cette étude va nous aider à mettre une
stratégie d'implantation rapide car, elle nous aider à savoir les
attentes des annonceurs en matière d'affichage, ainsi que dégager
l'évolution de l'agence et les facteurs clés de succès du
projet PLURICOM
SECTION 1 : LE BUSINESS PLANNNG DU PROJET
L'affichage urbain est considéré comme un
secteur qui connaît une véritable explosion. Dans cette section,
on concentre nos efforts sur la question du business planning du projet, en
analysant le contexte environnemental, des différents acteurs : des
entreprises conseil communication, des supports disponibles, les principaux
besoins des annonceurs, etc.
Autrement, pour que les petites et moyennes agences assurent
un avenir plus certains, il faudrait qu'elles se spécialisent plus.
Premièrement, il faudrait qu'elles se concentrent plus
sur leurs compétences et qu'elles les mettent en avant.
Deuxièmes, il faudrait qu'elles se spécialisent sur un nombre
restreint de secteurs d'activités. Cette spécialisation les
aiderait. De plus, il pourrait mieux cibler les clients potentiels lors de
l'envoi de brochures et de prospection téléphonique. Il faut
savoir que la démarche commerciale (envoi de brochures, marketing
téléphonique et présence sur les salons) est la
deuxième source pour trouver des nouvelles affaires. Les salons
spécialisés sont un bon moyen pour se faire connaître.
Ainsi, l'avenir des petites agences peut être prometteur si celles-ci
font des petits aménagements dans leur stratégie.
En ce qui concerne les annonceurs, la plupart du temps, ce
sont les directions de communication des différents annonceurs ainsi que
les directions générales qui font appel aux services des agences
de communication. Les agences sont utilisées pour communiquer en interne
qu'en externe (les conventions, les réunions et séminaires,
promotions des ventes et de l'image des sociétés clientes.
Toutefois, cela touche plus les grandes structures. Les
annonceurs arrivent maintenant à qualifier les effets de la
publicité et sont persuadés que cette dernière agit
directement sur les ventes. La publicité agit plus sur les ventes que
sur la notoriété et l'image de marque.
Néanmoins, les annonceurs n'attendent pas qu'une agence
de communication ne soit que créative. Au contraire, ils ont même
tendance à s'en méfier. En effet, pour eux, il vaut mieux une
bonne stratégie qu'une bonne création. Reste que la Pub est un
tout. Pour qu'une publicité soit réussie, il faut une
stratégie bien pensée et une création pertinente.
De plus, la proximité et une compréhension
mutuelle sont des qualités indispensables. La proximité n'est
seulement une agence à l'échelle humaine mais aussi une agence
proche géographiquement. Ainsi, l'agence peut comprendre plus facilement
les problèmes environnementaux. La proximité est également
de l'ordre intellectuel pour travailler main dans la main avec le client. C'est
pour cela que la fidélité à une agence est fondamentale.
Nous passons maintenant à la lecture de l'étude
du groupement des annonceurs du Maroc.
PARAGRAPHE 1 : ETUDE DE MARCHE D'AFFICHAGE MAROCAIN
Pour avoir une confirmation de ce que nous a
révélé notre analyse, nous avons décidé de
mettre ci-joint l'aboutissement d'une enquête réalisée par
le groupement des annonceurs marocains (GAM), sur les attentes des annonceurs
en matière d'affichage urbain, ceci dit cette enquête servira
comme une base pour dégager les clés de succès de notre
projet, et également constaté les tendances et les directives
pour ce secteur encore en formation.
Après un entretien avec Monsieur Mekouar qui est le
directeur du groupement des annonceurs du Maroc, plusieurs réponses on
été données pour clarifier la situation de l'affichage au
Maroc. Situation qui a été mise en étude grâce
à l'enquête était le fruit d'un assemblement des annonceurs
experts sur la base d'un échantillon de 32 annonceurs, la commission
charge de l'étude se composait de :
- Mme.Salma Hamdouch : Coca Cola
- M. Youssef Hayat: Comanav
- M. Jallal Hajjou - Méditel
- M. Abdelfettah Mekouar - GAM
- M. Jamel Rachidi - Eqdom
- M. Abderrahman Zaghrary - Beric
- Mme Alice Collier - Coca-Cola
Cette commission a permis d'exprimer les attentes de tous les
annonceurs en matière d'affichage urbain. Ainsi que d'établir un
diagnostic sur l'affichage à travers l'expérience de certains
annonceurs. Ce dessous le résultat de l'enquête.
ï Votre entreprise utilise-t-elle le média
affichage dans ses campagnes, et quel est son poids dans votre mix Média
?
Concernant la fréquence d'utilisation du média
affichage, il apparait clairement d'après le graphique que 94% des
interviewés confirment utiliser des supports de la publicité
extérieure contre 6% qui disent le contraire. Cette publicité
comme nous l'avons déjà signalé dans la première
partie, présente plusieurs avantages auxquels les annonceurs ne peuvent
nier. On constate également que l'utilisation de l'affichage dans le
budget total des annonceurs est de 23% de la somme totale
réservée par les responsables de communication dans les
entreprises.
ï L'affichage est-il un média sur lequel
vos dépenses stagnent, augmentent ou baissent ?
Quel % de votre budget annuel pensez-vous y consacrer
?
Il est clair que cette étude va permettre d'approfondir
les intercations entre l'annonceur et l'agence, par le biais des
échanges et d'interactivité, de la contribution de l'entreprise
annonceur afin d'assurer l'effet de cohesion entre les acteurs publicitaires.
D'après les données, les investissements en
matière d'affichage est en croissance perpetuelle, nous observons que
78% des annonceurs déclarent envisager de garder le même
pourcentage en allocation voir de l'augmenter.
De l'autre coté 22% est le pourcentage de ceux qui pensent
diminuer l'utilisation des supports affichage au détriment des autres
affichages.
ï Quel (s) est (sont) le (s) format (s)
d'affichage retenu (s) généralement par votre entreprise dans ses
campagnes ? (à classer par ordre d'importance décroissant)
Affichage extérieur grand format 4x3 mètres, les
abribus, les panneaux d'affichage et toutes les utilisations devront supporter
les conditions exterieures.
Pour les longues durées, les supports
synthétique sont préférable, un panneau est un message
valorisant à une durée un produit, il accumule les
qualités de ces différents composant (papiers, plastifications,
structure d'exposition..etc).
L'utilisation du support panneaux 4x3 mètres et mural
dominent par rapport à l'utilisation des autres supports, les deux
présentent l'avantage du prix et de la visibilité.
ï Quels sont les critères de choix
prédominants que vous considérez pour la sélection de vos
panneaux/supports d'affichage ?
D'après l'enquéte les raisons de recours
à l'affichage sont divers :
90% des intervewés ont répondu que l'emplacement
est le premier critère de séléction, les panneaux à
longues conservation devraient permettre de communiquer 24/24 j, ils peuvent
etre équipés de système d'éclairage, et multitude
endroit de placement. Le prix se place deuxième, il va de soi de
signaler que la qualité des supports sont secondaires pour un plan
d'affichage.
ï Effectuez-vous un contrôle de vos achats en
affichage (placement effectif, qualité de l'impression, qualité
effective du panneau versus photo de l'afficheur, durée
d'affichage...) ? Si oui, par quel biais ?
L'étude exploratoire montre l'existence d'une
méfiance lalente entre les annonceurs et agence de communication. 100%
des répondants déclarent vérifier leur affichage,
totalement ou partiellement
En l'absence d'un mode de contrôle établi, 76%
d'entre eux sont contraints de le faire par leur propre moyen :
1. soit par eux-mêmes ou une équipe Marketing.
2. Soit par leur force de vente ou par contrôle de
réseau.
§ Quels sont les problèmes les plus courants
que votre entreprise a rencontrés en matière d'affichage ?
Les annonceurs ont exprimé le besoin de controler
quotidiennement les panneaux d'affichage. La ville tend à servir contre
l'affichage dit « sauvage», d'encarts et d'affichettes qui
causent des problèmes de beautés de la ville, et abime les
lampaderies et autres mobiliers urbains.
30% déclarent avoir des problèmes du
médiaplannng lors de l'affichage, c'est-à-dire retard de poser
les affiches, difficultés de trouver de bon placement, le non respect du
visuel..etc.
La nécissité d'une charte d'affichage est devenu
obligatoire, cette charte doit étre réaliser afn de
définir les problèmes de l'affichage, ainsi qu'inciter les
professionnels à se mettre en conformité avec les règles
applicable.
ï Face à ces problèmes, quel (s)
moyens (s) votre entreprise utilise-t-elle pour les résoudre ?
Les exigences de qualité des panneaux permettent
durable et esthétique de la ville. Le premier problème auquel se
heurte l'affichage média au Maroc c'est l'organisation et la bonne
couverture des réseaux.
Cependant on assiste à une défaillance
remarquable entre les annonceurs et les agences de communication, puisque 44%
des interviewés déclarent utiliser une pression sur l'agence ou
réclamation pour régler le litige.
D'autres annonceurs revendiquent des pénalités
ou compensation au cas des conflits, les limites du tolérable sont
souvent négociées par les deux parties.
§ Quelles sont vos attentes vis-à-vis de
votre agence média ou de communication dans la gestion de votre parc
d'affichage ?
Selon l'étude, l'interprofession des professionnels de
l'affichage média, la majorité des annonceurs recherchent dans
leur partenariat avec leurs agences de la créativité et de la
reflexion en amont.
Les attentes expriment un manque d'outils pour qualifier,
mesurer, contrôler l'utilisation de ce média de façon
rationnelle. D'où la sensation que l'agence est avant tout un organe qui
filtre de la disponibilité et tente tant bien que mal de construire des
plans cohérents à bon prix.
Résumé : Il est clair que
la publicité par affichage occupe de plus en plus une place
prépondérante dans le tissu publicitaire marocain, cette
publicité extérieure bénéficiera d'une
montée croissante des exigences des annonceurs qui attendent une bonne
écoute à leurs besoins. L'affichage au Maroc reste non
réglementé et mal organisé, ce qui pose le problème
du respect des normes qualitatives.
Les prix posent aussi une grande point d'interrogation, car les
modalités prisent demeure non transparent.
Après avoir pris connaissance des attentes des
annonceurs marocains en matière d'affichage urbain, il est temps de
savoir et de classifier les principaux concurrents directs de notre agence.
ü La concurrence directe
Comme cela vous sera expliqué plus
précisément dans la suite de business plan (la stratégie
d'implantation), nous avons réalisé une analyse de la concurrence
qui comprend une analyse des différentes formes d'offre des autres
agences conseil en communication spécialisée dans l'affichage
urbain, une analyse des prix, une analyse de positionnement et une analyse des
attentes des annonceurs cible.
Source : Groupement des annonceurs du Maroc
année 2007-2008
FC COM est tout de même incontestablement le leader sur
le marché puisqu'elle participe pour près de 40% dans le chiffre
d'affaires global des plus importantes sociétés d'affichage
publicitaire, alors que le 2ème arrive loin derrière avec
seulement 27% du chiffre d'affaires global.
Agences
|
Informations sur personnel
|
Produit
|
Prix
|
Réseaux
|
Annonceurs
|
|
Directeur Général
Nadia FASSI FEHRI
|
Affichage
4x3 mètre
l'abris-bus
bi-tri vision
|
26 000 DH H.T/ Mois
|
Casa,Rabat
Agadir- Fès,Tanger,
Salé-Kenitra,
Mohammedia,
|
MarocTelecom Wana, Meditel AttijariWafa Bank
|
|
Directeur Général :
Adil FREIDJI
|
Affichage
4x3 mètre
Unipoles
bi-trivision
Mural
|
23 000 DH H.T/ Mois
|
Agadir - Beni Mellal Benianssar Berkane Berrechid
Casablanca Fès - Inzegane Kénitra Khémisset Khouribga
Larache Meknès
Nador - Oujda Ouarzazate Rabat - Safi Salé - Settat
Tanger - Taza Tétouan, Tiznit
|
Meditel Dolidol RAM
Sierra
LabelVie IAM
Gold Vision - Kitea
Med Kapital SGMB
Honda
KIA
Akzo Nobel Indusalim Palmeraie
|
|
Directeur Général
Yacine SEBTI
|
Affichage
4x3 mètre
l'abris-bus
bi-trivision
|
24 000 DH H.T/ Mois
|
Casablanca
Kenitra
Berrechid
Settat
Khouribga
Khemissat
|
Méditelecom
MarocTélécom
LG
Samsung
Alcatel
|
|
Directeur Général
Rouissi youssef
|
Affichage
4x3 mètre
Unipoles
bi-trivision
Mural
|
26 000 DH H.T/ Mois
|
Casablanca-Tétouan-Meknès Nador Oujda
Ouarzazate Rabat - Safi
|
Coca Cola,
Kitea, Honda
IAM, Wana
Meditel,fagor
BMCE,Kia
Samsung
Koutoubia
Peugeot, LG
Banque populaire
Sony Ericsson
|
ü Synthèse Quantitative
Les critères les plus importants du choix d'une agence
de communication sont respectivement:
La compréhension de la problématique de
l'entreprise et la réactivité. Il est donc important pour une
agence de bien cerner la problématique de l'annonceur. D'autre part,
suite aux différentes tables rondes et "brainstorming", les agences
doivent faire preuve de réactivité pour s'adapter au mieux
à la demande de l'annonceur. La notion de prix arrive ensuite. Le
rapport qualité/prix n'est pas l'aspect primordial mais influence
beaucoup sur le choix de l'agence. De façon générale, les
décideurs sont principalement la direction de communication des
entreprises. C'est également cette direction de communication qui
débloque le budget pour financer une action.
Nous pouvons remarquer qu'il y a une légère
tendance qui confirme le fait que les petites agences sont condamnées
aux petits budgets.
§ L'offre PLURI COM
Le pôle affichage s'inscrit dans une stratégie
centrée sur construite sur une expertise géomarketing qui peut
qualifier chacun de nos panneaux d'après son environnement (ex : nombre
de personnes passant devant le panneau, proximité des écoles, des
gares...), avec la nécessité de pouvoir gérer un nombre
grandissant d'informations sur les panneaux permettant de construire les
réseaux d'affichage (ensemble de panneaux ayant certaines
caractéristiques et contraintes).
L'objectif de notre offre est d'implanter 50 panneaux dans
différents points de la ville de Casablanca et régions (ce sont
Conseil de la ville de Casablanca et la commune urbaine de Mohammedia:
l'autorité compétente pour attribuer une autorisation
l'autorité compétente pour attribuer les autorisations
d'exploitation de l'espace public) à un prix sensiblement
inférieur aux concurrent ce qui va nous permettre de réaliser une
stratégie de pénétration rapide pour avoir une part de
marché, cela afin de constituer nos réseaux d'affichage en
optimisant des panneaux et en respectant les critères marketing des
réseaux, ceci dit le choix des endroits des panneaux doit prendre
considération le flux de passage, ci-dessous quelques proposition des
endroits possible :
Rond point de ACIMA sidi othman
Rond point de la commune urbain de
Mohammedia
Rond point des facultés
Au moment de définir les orientations du projet
PLURICOM, une réflexion sur la stratégie
à adopter lorsqu'on souhaite intégrer le secteur de la
publicité d'affichage est d'autant plus indiqué qu'il s'agit
là d'une innovation particulièrement complexe.
Une fois l'offre est conçu, la préoccupation
suivante sera de déterminer la stratégie qui va nous assurer une
position claire sur le marché, le paragraphe suivant présentera
les grands axes autour duquel naîtra notre stratégie
d'implantation.
PARAGRAPHE 2 : STRATEGIES D'IMPLANTATION PREVUES
L'implantation pour une nouvelle agence est vitale, elle est
le facteur clés de succès de nombreux éléments
décisifs pour réussir et pérenniser.
Elle est, tout d'abord, la clé de voûte d'un bon
démarrage d'activité. En effet quant l'agence est nouvelle, c'est
plus souvent le bouche à oreille plutôt que la communication qui
va donner à l'agence un perspective au moyen terme. En
conséquence, un secteur ayant des flux de personnes poussés
permettra d'avoir une clientèle potentielle plus importante et donc une
ascension plus rapide.
PLURI COM souhaite prendre une part
significative du marché Casablancaise tant au niveau de l'affichage que
des autres métiers de la communication, sur les trois premières
années, et s'introduire à l'échelle nationale la
troisième année.
PLURI COM se distinguons de la concurrence
principalement par la diversité de ses implantations, et par la
conquête d'autre réseaux non exploiter par la concurrence.
PLURICOM propose un vaste choix à ses annonceurs,
développe un réseau d'affichage 3x4 mètres sur les grandes
villes du royaume. Ces réseaux ont la possibilité d'être
accessible à tous types d'annonceurs, tant locaux, régionaux que
nationaux.
Elle fonctionne par période de 7,15 et 30 jours et
fournisse aux annonceurs un service à la carte, et même la
réalisation les compositions graphiques ou les impressions des affiches
des annonceurs.
De plus, PLURI COM peut fournir, pour
renforcer l'impact des messages publicitaires, un contenu complet et
diversifié, un véritable mini journal dynamique apportant des
informations utiles sur leur ville mise à jour. Nous envisageons de
réaliser des partenariats avec les Conseils de villes, et aussi des
accords avec des producteurs de spectacles, nous proposerons en temps
réel une information sur tous les sujets intéressant le public :
météo, Annonces de concours, annonces des spectacles, programmes
télés, news et résultats sportifs...
Le développement de la société est
prévu en 3 phases, La première phase d'une durée
approximative de 6 mois pour l'installation du réseau. Il s'agit en
réalité d'un processus de type industriel.
Phase 1 : d'une durée
approximative de 6 mois pour l'installation du réseau. Il s'agit en
réalité d'un processus de type industriel.
Dans un premier temps, il s'agissait de rassembler les fonds
et de mettre en place une équipe solidaire, qui permette d'assurer la
pérennité du projet. Celle-ci est constituée d'un
directeur commercial, d'un installateur, d'un partenaire financier, d'une
créative... C'est la réunion de tous ces co-acteurs
motivés qui va rendre le projet possible et économiquement
viable.
Dans un deuxième temps, il s'agit de réaliser
l'étude d'implantation, la sélection des supports de
communication.
Phase 2 : (Exercice 1) consiste
à trouver sa position et s'intégrer dans le secteur de
l'affichage et recherche de partenariats
Phase 3 : (Exercices 2,3)
Intensification du développement de la Société avec
l'élargissement et la conquête de nouveaux part de
marché
|
Année 1
|
Année 2 et 3
|
Etapes
|
Phase 1 (amorçage)
|
Phase 2
|
Phase 2 et 3
|
Durée (Mois)
|
6 mois à 1 an
|
6 mois
|
12
|
12
|
Actions
|
Mises-en de la structure
|
· Se positionner sur marché
|
· Développer métier
|
· Accéléer le dev.
|
|
et de réseau (50 panneaux)
|
|
conseil et marketing
|
de la socété
|
|
|
· Mise en place des
|
· Développement des partenaires
|
·Développement du
|
|
|
Partenaires
|
|
réseau(100 panneaux)
|
|
|
|
· Augmenter la part
|
|
|
|
|
de marché
|
|
Apports capitaux (DH)
|
100.000 DH
|
0
|
0
|
0
|
Effectif annuel
|
4
|
4
|
13
|
16
|
Chiffre d'affaire (DH)
|
|
9.000.000 DH
|
|
18.000.000 DH
|
|
|
(locations panneaux)
|
|
(locations panneaux)
|
Au terme de ces trois phases, l'ambition de PLURI
COM est de devenir un acteur principal du marché de
l'affichage et de la communication au Maroc.
Les financements recherchés sont de 3 millions de DH
sur la phase d'amorçage et les deux premières années. Ces
financements sont destinés à financer l'installation du
réseau et couvrir le Besoin en Fonds de Roulement.
Dans le paragraphe qui suit on parlera du modèle SWOT
(Strenght - Weakness - Opportunity - Thread) qui est souvent
considéré comme la formule-type du raisonnement
stratégique. Elle est vraiment passée dans le langage courant des
managers et des étudiants. C'est un outil simple et attractif, facile
à utiliser, mais qui comme toutes les choses simples a ses limites.
PARAGRAPHE 3 : ANALYSE DU RISQUE SWOT
L'analyse SWOT peut être utilisée comme un outil
de diagnostic facile ou comme un outil de base pour identifier des choix
stratégiques. Elle préconise, avant d'effectuer des choix
stratégiques ou de définir des politiques fonctionnelles, de
réaliser une analyse interne et externe.
Donc l'étape suivante de notre business plan est de
mettre en vigueur quels sont les Facteurs clés de succès, qui
vont nous permettre de pénétrer le marché. PLURICOM doit
s'appuyer sur l'analyse interne et externe réalisée à
l'aide de la matrice SWOT pour prendre les décisions
stratégiques qui permettent de contrer les menaces et de saisir les ou
certaines opportunités.
Nous avons pu analyser et étudier de marché, les
concurrents, et l'environnement, les opportunités et menaces du
secteur, nous allons les comparer avec les forces et faiblesses ci-dessous.
FORCES (atouts):
þ Qualités, et expertise reconnues de
l'équipe et des partenaires
þ prix concurrentiels pour nos prestations par rapport
aux acteurs du marché
þ assurance d'un service de proximité et d'un
partenariat avec le client type
þ élaboration de produits sur mesure et les
besoins spécifiques client
þ flexibilité, indépendance et dynamisme
FAIBLESSES (récupérables):
þ pas connus comme en tant qu'entreprise nouvelle
(défaut des actions marketing)
þ pas encore de produits portant le label PLURICOM
þ pas encore de financement externe
Solution:
Renforcer et compléter la partie marketing et
management de l'entreprise avec des compétences manquantes et recourir
à des organismes de financements.
MENACES :
ý dispersion et trop de projets
ý concurrence très dure
ý disponibilité de ressources financières
suffisantes
Solution:
Travailler focalisé sur les projets de départ
(Réseau d'affichage) et créer et agrandir de nouvelles
équipes pour des projets nouveaux
La deuxième section, nous allons comment l'agence
nourrit la vision qu'à long terme avec les petites et moyennes
entreprises et les collectivités ainsi que sa capacité de
développement, leur dynamisme et leur prospérité de
façon durable.
SECTION 2 : STATEGIES DE DEVELOPPEMENT ET PLANS
D'ACTION
Désireux de nous démarquer au sein d'une
concurrence acharnée tout en collant notre concept, la définition
de notre produit service est essentielle, elle va nous permettre de
définir précisément notre stratégie afin qu'elle
soit le plus possible en adéquation avec la demande des annonceurs.
Dans cette section nous allons détailler nos services,
ainsi que la particularité de notre agence novatrice, il est
nécessaire pour nous de faire connaitre l'agence et de pouvoir s'appuyer
sur une image performante, claire et argumentée. En conséquence
une stratégie de développement et plans d'action sont
inévitable.
Avant tout, il est nécessaire de savoir la tendance
pour pouvoir dresser un plan d'action pour notre, cette tendance nous l'avons
établit en fonction des divers documentations (presse, site,
entretien.)
PARAGRAPHE 1 : TENDANCE DU MARCHE D'AFFICHAGE AU
MAROC
Parmi les supports de communication de plus en plus
utilisés, l'affichage fait figure de privilégier. En effet, selon
les chiffres officiels du Groupement des annonceurs du Maroc (GAM), l'affichage
représentait, en 2006, 24% des budgets de communication des annonceurs,
soit 750 MDH contre 626 millions en 2005, soit une évolution de 20%.
Depuis son introduction, l'affichage n'a cessé de grignoter sur les
parts de marché des autres supports. Si au début il prenait
surtout des parts à la presse écrite, aujourd'hui c'est aux
dépens de la radio qu'il se développe. Pourtant, si ce support
est de plus en plus privilégié par les annonceurs, il
connaît néanmoins des problèmes très
préoccupants. D'une part, l'offre en panneaux publicitaires stagne.
Selon le GAM, le nombre de panneaux disponibles est resté le même
depuis 2006, soit environ 11 100 faces d'affichage à travers le
pays118(*). D'autre
part, la demande augmente et les annonceurs ont de plus en plus du mal à
trouver des emplacements disponibles et surtout bien placés.
Selon le Groupement des annonceurs du Maroc (GAM), il y avait
l'équivalent de 5 766 faces d'affichage (un panneau peut en comporter
plusieurs) en 2006, période à laquelle de nouvelles autorisations
pour les villes de Casablanca et Rabat ont été
délivrées. La multiplication des panneaux en plus de la mise en
place d'affiches roulantes qui permettent de présenter huit faces (4 de
chaque côté du panneau) au lieu de deux ont quasiment
doublé le nombre de faces disponibles. Elles sont alors passées
à 10 763 en 2007 puis 11 010 à la mi-2008 et aujourd'hui ce sont
pas moins de 11 120 faces qui sont proposées aux clients.119(*)
En effet, les grands comptes peuvent louer les espaces
à l'année et la spécificité de ce marché est
qu'il est saisonnier. En été, on ne trouve presque plus d'espace,
alors que c'est la bonne saison pour communiquer. De ce fait, de plus en plus
de supports parallèles sont en plein essor. 11,5% du montant des
investissements publicitaires dans les cinq médias sont affectés
à l'affichage. C'est le troisième média par ordre
d'importance après la presse et la télévision. Les
afficheurs ont su être inventifs et développer ce média
grâce aux emplacements sélectionnés et à la
modernisation des réseaux (panneaux éclairés, translucides
de grands format, panneaux jumeaux, etc.). Plus de 11100 panneaux sont
disponibles pour les annonceurs. C'est un média incontournable puisque
les panneaux d'affichage sont placés aux endroits de passage les plus
fréquentés. C'est le mass média par excellence qui touche
sans aucune distinction tout individu circulant à pied ou en
véhicule. C'est un média coûteux mais très efficace.
Il n'y a pas de réglementation fixe, les redevances
dues aux communes varient d'une ville à l'autre et de nombreux
intervenants officieux existent. Par ailleurs, les publicitaires n'ont d'autre
choix que de se tourner vers des supports alternatifs de communication et
d'affichage. Ainsi, dans l'affichage public, 70% sont des affiches 4x3 m, 13%
des panneaux sucettes et 6% des façades murales. Et le secteur
n'arrête pas d'attirer de nouveaux arrivants dont certains, pour se
démarquer, tentent d'innover. C'est le cas précisément de
l'affichage dynamique.
PARAGRAPHE 2 : L'EVOLUTION DE L'AGENCE A COURT ET
MOYEN TERME
Etant donné que notre entreprise opérera dans un
marché très concurrentiel, il est indispensable de se
différencier par rapport aux concurrents.
Pour se faire on a commencé par faire une étude
de la concurrence, voir ce qu'elle propose en termes de services. Puis une
enquête sur les annonceurs pour évaluer leurs besoins.
Dans ce genre de secteur il faut savoir établir une
relation de confiance donc faire très attention à ses
employés et leur manière de faire et par conséquent les
former. Pour faire valoir sa différenciation au niveau des services, il
va falloir communiquer dessus et prospecter pour attirer de nouveaux clients ou
prendre ceux des concurrents. Le prix des services peut être facteur de
différenciation aussi.
Bref une étude préalable sur ces quelques points
(la liste n'étant pas exhaustive) est un bon début.
Différenciation par le
personnel/produit :
Nous veillerons donc à ce qu'il soit compétent et
dynamique grâce à un certain nombre de techniques
sélectives et de mises à l'épreuve.
L'objectif à atteindre ici est d'apporter un plus à
notre produit étant donné la difficulté de
différencier les services.
þ Publicité et promotion :
Dans le souci de mieux fidéliser nos clients et d'en
attirer encore plus, nous nous fixerons un certain nombre d'objectifs de
communication, à savoir : La prise de conscience, la connaissance,
l'attrait, la préférence et enfin la conviction et achat. Pour ce
faire un plan d action commercial se basant sur des moyens classiques de
publicité et de promotion, une implication dans les relations publiques
sans oublier l'avantage incontestable que pourra nous procurer le bouche
à oreille.
þ Politique de Prix :
Etant donné la sensibilité de la
clientèle du secteur au rapport qualité/prix, notre
première stratégie sera celle du prix cadeau (un prix bas pour
une qualité élevée).Ce qui nous facilitera la
pénétration du marché afin de nous garantir une part assez
importante du marché. Ce prix sera calculé en s'alignant au prix
de la concurrence avec une marge de moins (2%). Cette méthode sera revue
ultérieurement afin d'élargir le volume du chiffre d'affaire tout
en conservant le niveau de la qualité de nos services.
þ Politique en matière de service à
la clientèle :
La création de notre site web, www.pluricom.ma
fait partie de notre plan d'action commercial et visera de mettre les
renseignements nécessaires sur les services offerts par l'agence
à la disposition de nos clients. Il servira également à
organiser des rencontres sur le net avec nos distributeurs (personnel
occasionnel).
Plans d'action
La vision projet PLURICOM doit se traduire
par l'adoption de mesures concrètes à court et à moyen
terme afin d'assurer le développement de l'agence. Seul un plan d'action
pragmatique et audacieux, à la mesure de l'ampleur atteint des objectifs
de notre projet, sera à même d'apporter des réponses
appropriées.
Il est important de mener des plans actions rapides et
tangibles afin de répondre à l'urgence de la situation
concurrentielle et de donner visibilité et crédibilité
à la nouvelle dynamique. Pour être efficaces, ces mesures doivent
s'appuyer sur l'appropriation, l'adhésion et le partenariat forgé
avec l'environnement et les partenaires réunis.
Ci-dessous le plan d'action de notre agence :
Politiques et procédures
|
Heures d ouvertures : du Lundi au Samedi de 8h30 à
|
|
12h30 et de 14h30 a 18h30
|
|
Plan de vacances : chaque salarie a droit
a un congé
|
|
annuel de 3 semaines.
|
|
Evaluation du rendement : Cette
évaluation est conduite
|
|
annuellement. La créativité et la qualité
sont les principaux
|
|
critères
|
|
Formation et perfectionnement : Vu le
caractère évolutif
|
|
du secteur, la société envisage des actions de
formation
|
|
continue au profit de son personnel, et ce au delà de
la
|
|
deuxième année. Ces formations permettront à
notre staff
|
|
d'accompagner les éventuels changements technologiques
|
|
Rémunération et avantages sociaux :
La rémunération et les
|
|
avantages sociaux se comparent à ceux qui sont offerts au
|
|
sein de notre secteur. Nous envisagerons parfois des heures
|
|
supplémentaires. Nous planifions la mise pied futur de
|
|
Participation aux bénéfices
|
Financement du projet
|
Voir les documents financiers
|
Dirigeants
|
Tous les associés à parts égales
|
Produits et services
|
· Des outils d'aide à la
décision pour :
|
|
1-optimiser le médiaplanning des campagnes
|
|
2- construction de campagnes en fonction des objectifs et des
|
|
cibles des annonceurs,
|
|
3- audience,
|
|
4- cartographies des dispositifs
|
|
5- optimiser sa création publicitaire
|
|
· Des outils de mesure d'efficacité pour
:
|
|
1- réaliser des post-tests publicitaires
|
|
2- mesurer l'efficacité des campagnes sur les
|
|
ventes grâce au panel consommateurs.
|
Perspectives
|
Etudier les possibilités d une expansion
|
|
géographique, par l'implantation dans d'autres villes
|
|
du royaume marché concurrentiel à forte
rentabilité
|
|
(Rabat, Marrakech...)
|
PARAGRAPHE 3 : LES FACTEURS CLES DE SUCCES DU
PROJET
Les différents collaborateurs ont analysé le
projet PLURICOM pour en lister les facteurs clés de
succès. Ainsi ont insiste sur le rôle de l'équipe projet et
de la direction, sur l'implication des acteurs ainsi que sur la communication,
la formation et l'accompagnement des annonceurs.
Penchons nous maintenant sur les facteurs clés de
succès de l'agence PLURI.COM, nous les avons classés par ordre
d'importance.
Nos Facteurs Clés de Succès
|
Un
|
Les activités principales de la société, et
le média affichage
|
nouveau
|
, ainsi que d'autre service lié au métier de la
communication
|
Concept
|
et marketing. Qui sont des activités à coût
plus ou moins faible
|
|
mais qui exigent des produits de qualité.
|
Les
|
Le marché d'affichage urbain au Maroc est en
perpétuelle
|
évolutions
|
croissance, s'il suit les évolutions du marché
mondiale. L'affichage
|
du marché
|
va avoir une forte croissance dans les prochaines
années.
|
Un
|
La région de Derb ghalef est très porteuse en
termes de flux
|
emplacement
|
qualitatifs mais aussi quantitatifs
|
Des produits à
|
Nos produits services sont bon marché, nos tarifs ont
ainsi une
|
forte marge
|
bonne marge, ce qui va nous permet de couvrir les charges
|
La pluralités
|
Quatre associés et de multiples compétences, qui
ajoutées à celles
|
Des
|
du gérant, nous offrions une puissance de gestion
importante
|
compétences
|
|
CONCLUSION DU CHAPITRE:
La fonction professionnelle, l'objectif opérationnel,
la motivation, l'autorité ou le sentiment d'appartenance sont les
premières conditions de succès de notre projet de création
de l'agence conseil en communication PLURI COM.
PLURI COM se caractérise par une rentabilité
remarquable, le secteur est peu réglementé ce qui donne au projet
une flexibilité indéniable. Après un an d'existence le
projet sera capable d'été autonome côté financier.
Les biens acquirent pour faire fonctionner l'agence sont
négligeable par rapport à la somme investit, et au fil des
années les charges se transforment et se réduisent au frais
fixes.
Les triomphes d'un projet tel que le notre devrait tirer son
profit de la vitalité et son fonctionnement mixte. Le management des
équipes projets dépend alors, du rôle du gérant. Ce
dernier devrait être à la tête d'un système
intelligent, c'est-à-dire un système dans lequel chaque membre
à un potentiel qui doit être gérer d'une façon
optimale.
Le plan d'affaire établit représente la
volonté de quatre jeunes marocains de se lancer dans une belle aventure
de la publicité par affichage. L'avancement du projet renforce la
motivation, laquelle pousse en retour l'équipier à maintenir son
dégrée d'efficacité à la hauteur de celle de ses
pairs pour continuer à appartenir.
I
l est grand temps, au terme de ce travail, de faire le point
sur la situation, sur les enjeux du secteur de l'affichage média
marocain pris globalement, sur ce qu'il est au présent et sur ce qu'il
est en voie de devenir dans un avenir prévisible.
Mais dès lors qu'il s'agit de clore un travail
bâti essentiellement sur le discours de praticiens et de professionnels
de la publicité affichage, construit sur une étude empirique et
relevant du factuel, un risque se profile a l'orée de cette
conclusion : celui de répéter quelque peu les
éléments clés déjà mis en exergue dans
chaque chapitre.
Ce travail a permis, entre autres et d'abord, de cerner les
rouages de l'exercice de la profession des différents opérateurs
publicitaires au Maroc, et de mettre en évidence les obstacle qui
s'érigent face au développement naturel de la publicité,
à savoir le clivage qui s'est constitué entre les agences
conseils en communication de la première génération
(nées entre 1969-1976) et les agences de publicité de la
deuxième génération ( apparues depuis 1985) au fur et
à mesure qu'elles se multipliaient.
De se fait, ce cette scission indéniable et manifeste,
il résulte un climat malsain pour l'évolution harmonieuse de la
profession. Nous avons au début de ce travail insisté sur cette
caractéristique du secteur publicitaire marocain. Aujourd'hui, le
fossé semble s'atténuer et la situation tend à se
stabiliser. Néanmoins, les premières agences représentent
encore aux yeux de beaucoup d'annonceurs, l'image du professionnalisme.
Le partage du marché, revêt une autre
dominante : La formulation au sein même de la jeune famille
d'agences conseils en communication, de deux groupes ; celles qui ont
réussi et celles qui ont moins bien opéré leur
percée.
Bénéficiant quelques fois d'un appui ou d'une
coopération d'agences aînées, ce groupe de challenges
publicitaire est avalisé par elles. Telle semble être la
redistribution actuelle des cartes des prestataires de services en fonction de
leurs performances récentes.
Parmi les premières interrogations soulevées
dans ce travail, figuraient la manière dont, finalement les agences
conseils en communication arrivaient à relever le défi d'une
bonne campagne publicitaire, compte tenu des défaillances structurelles
qui handicapent la profession, à savoir :
La carence en ressources humaines spécialisées
dans les diverses branches de la communication et le déficit en moyens
techniques pour répondre à une obligation de résultat
publicitaire, de qualité et dans les délais requis.
Compte tenu de cet élément, à priori
défavorable, les agences conseils en communication parviennent à
réaliser des travaux dignes, d'un bon niveau professionnel. Mais la
tendance actuelle, laisse entrevoir un effort sur les deux volets : Tant
l'investissement en équipement que l'investissement en ressources
humaines et notamment la formation, font l'objet d'efforts
considérables. Pourtant le problème n'est pas résolu pour
autant.
La prise de conscience que la dépendance technique ne
pouvait mener à la maturité professionnelle, a poussé
certaines agences de publicité de la place, à réunir leurs
moyens pour fonder une unité de production qui leur ouvrent lentement le
chemin de l'autonomie.
C'est en ce sens, et même si certains étapes du
processus publicitaire font encore l'objet de collaboration avec des
étrangers, que les agences de publicité réalisent
aujourd'hui des campagnes publicitaire concurrencent parfois, des oeuvres
européennes.
Les professionnels de la publicité ont compris que les
deux éléments clés de la réussite dans
l'indépendance étaient la possession d'un staff
spécialisé et l'acquisition de moyens techniques suffisants pour
accéder à la maturité. Mas face à cette
évolution infrastructurelle notoire, un obstacle conceptuel,
ancré chez les annonceurs, entrave sérieusement,
l'épanouissement de la profession, en d'autres termes :
La conception sceptique des annonceurs à l'égard
des techniques modernes de gestion et notamment le doute qu'ils manifestent
vis-à-vis du marketing et de son expression essentielle, la
publicité suspicieux à l'égard d'une mode
bien onéreuse, les annonceurs marocains présentent une
attitude publiphobie prononcée qui génère des blocages au
développement de l'activité.
Cette singularité, délicate à modifier
relève des mentalités et nécessité beaucoup de
temps. Si ces dernières années, une myriade d'annonceurs sont
venus à la publicité, ils conservent cette caractéristique
d'appartenir à la même famille d'entreprises : filiales de
firmes multinationales ou grandes sociétés nationales.
Les petites et moyennes entreprises qui forment les plus grand
nombre d'annonceurs potentiels, sont de petits participants à
l'activité publicitaire et sont relégués en fin de
classement. Cet état d'esprit soupçonneux induit ses effets
pervers à tous les niveaux de la profession.
C'est pour cette raison et étant en quelque sorte le
moteur de l'activité, parce qu'ils sont à l'origine du
déclenchement du processus publicitaire, que leur conception doit
évoluer en faveur de la publicité, pour que, la communication
à travers la publicité, puisse fonder sa croissance sur des bases
saines et convaincues. Il faut intensifier la prospection vers les PME, pour en
faire des investisseurs réguliers.
L'affichage depuis sa réapparition récente, il y
a dix ans ne joue qu'un rôle subsidiaire et assume encore peu le
rôle pour lequel il semble voué, celui de média
complémentaire, à l'échelle régionale notamment.
Depuis que Casablanca est dotée d'un réseau de
panneaux d'affichage sur mobilier urbain, les annonceurs disposent d'un
média supplémentaire. Synonyme de diversification, il reste
encore l'apanage de grandes firmes, nationales ou multinationales.
Pour l'instant une limite qui lui est inhérente,
ralentit son développement. Mais l'objectif des sociétés
qui gèrent l'affichage moderne, est à moyen terme de s'implanter
dans toutes les villes du Maroc, moyennes et grandes, afin de devenir le
média régional par excellence. C'est là semble t-il, la
vocation première de l'affichage, dans un pays où, d'un point de
vue régional tout reste à faire.
Là encore, l'une des conditions de réussite
d'une publicité régionale, réside dans
l'intégration de la publicité dans la pratique marketing de
l'entreprise. C'est donc une maturité marketing qu'il s'agit
d'acquérir. Deux traits saillants semblent prendre le dessus de
l'évolution qui se produit et qui donnera ses fruits dans les
années prochaines.
La création d'une agence conseil en communication
spécialisée dans l'affichage urbain, va entrainer une bataille
à « couteaux tirés» avec les
autres agences conseil en communication. La création et la
réussite de cette notre projet dépendra de la réaction de
l'environnement concurrentiel.
Pour que le terrain leur soit plus favorable, il faut que les
tarifs ne soient plus prohibitifs pour permettre aux petits et moyens
annonceurs, d'accéder à la publicité d'affichage
média. Actuellement les prix pratiqués sont dissuasifs pour des
marges aussi faibles que celles des petites et moyennes entreprises marocaines.
Si l'on y ajoute la barrière conceptuelle et le problème des
mentalités sur lesquels nous avons suffisamment insisté, on
comprend aisément l'acuité de la situation de l'affichage
média au Maroc.
OUVRAGE :
· Publicitor, Auteur : Bernard Brochand, Editeur :
Dalloz-Sirey, Collection : Dalloz Gestion 2001.
· La publicité, une force au service de
l'entreprise,auteur Robert Leduc , édition DUNOD 2005.
· Les Agences mondiales d'information Havas Maroc, auteur
Tayeb Boutbouqalt ,édition al Maarif al jadid 1999.
· L'agence De Publicité, Auteur : Carrier-Dufour,
Editeur : Bréal 1991, Collection : Synergies
· En agence de communication, Structures, Acteurs,
Méthodes : Dr Jan-Cédric Hansen et Dr Philippe
Pariente : édition TOP2000.
· 10 Conseil Pour Faire Bon Usage De Votre Agence De
Publicité, Auteur : Van Aal, Jan, Editeur : Publi-Union 1990.
· De La Stratégie Marketing À La
Création Publicitaire - Magazines, Affiches, Tv/Radio, Internet, Auteur
: Henri Joannis , Editeur : Dunod, Collection : Fonctions De L'entreprise
2005.
· Le marketing tout simplement,auteur Laurent MARUANI,TOP
éditons 2004.
· Le marketing au Maroc : concepts et
réalités, Ouaffa Ghannam-Zaim , édition Al
MADARISS.
· Le Médiaplanning - Choisir Et Utiliser Les
Médias En Publicité, Auteur : Favier, Jean-Pascal, Editeur :
H&k 2009.
· Mesurer L'audience Des Médias - Du Recueil Des
Données Au Média-Planning, Auteur : Jean-Marie Brignier, Editeur
: Dunod, Collection : Fonctions De L'entreprise 2002.
· Entreprises et communication au Maroc ,auteur
Ouaffa Ghannam-Zaim .édition : Dar nachr al maârifa
1999.
· Stratégies publicitaires :de l'étude
mercatique au choix des médias,édition:Bréal 2000,
· Administration de la publicité,auteur Jacques M.
Boisvert,édition Chicoutimi 2004.
· La Publicité et ses normes : les forces en
présence auteur Bernard
Motulsky . - Sainte-Foy : Presses de
l'Université Laval.
· GHANNAD H., Optimiser Communication et Publicité
pour les PME-PMI, Editions de Vecchi, 2004.
· DECAUDIN J.M., La Communication Marketing :
concepts, techniques, stratégiques, 3èmeed.,
Economica, 2003
REVUES et rapports :
· La publicité : théories, acteurs et
méthodes In Notes et études documentaires ,édition. La
Documentation française Numéro : 5121 / 5122, Année :
2000.
· Regards croisés sur les agences de communication
In Médiaspouvoirs : politiques, économies et stratégie des
médias / dir. de publ. Bernard PorteNuméro : 3 . - Année :
2007.
· Trente ans de publicité au Maroc ,Belkacem
Benabdelhamid,en communication publique et la communication privée au
Maroc : rapport du premier forum régional de la communication [tenu
à Rabat le 8 février 1993].
· Ghannam-Zaim, Ouaffa,Vers un nouvel âge de la
publicité au Maroc, Ouaffa Ghannam-Zaim,la Gestion et
société ,N. 24 (1995)
SITES INTERNET :
· www.promedia.ma
· www.lavieeco.com
· www.casablanca.ma
· http://www.fccom.ma/
·
www.taktil-communication.com
· www.gam.wana.ma
Remerciements
......................................................................................................2
Sommaire
..........................................................................................................3
Introduction
générale.............................................................................................4
Partie I : Les acteurs clés du secteur communication
publicitaire marocain........9
Introduction 1ère
partie..........................................................................................10
Chapitre 1 : les agences conseils en communication au
Maroc................................12
Section 1 : La structure d'une agence conseil en
communication........................................15
Paragraphe 1 :L'organisation d'une agence de communication
marocaine..............................16
1.1. Le système organisationnel de l'agence de
communication au Maroc.........................16
1.2. L'évolution de l'organisation d'une agence conseil en
communication........................19
Paragraphe 2 : Les fonctions clés d'une agence de
communication......................................21
1.3. La fonction
marketing.................................................................................22
1.4. La fonction
publicitaire...............................................................................24
1.5. La fonction
planning..................................................................................27
Section 2 : L'évolution des agences conseils en
communication..........................................30
Paragraphe 1 : Les méthodes de
travail.......................................................................31
1.1. Les enquêtes et études de
marché...................................................................32
1.2. La détermination de la
cible..........................................................................35
Paragraphe 2 : Vers une organisation de la
profession.....................................................38
2.1. L'association des agences-conseils en
publicité..................................................39
2.2. Les objectifs de l'association des agences conseil en
publicité.................................40
Paragraphe 3 :Le comportement des agences-conseils en
communication..............................41
3.1.La rémunération des agences de
communication..................................................42
3.2. Les ressources
humaines.............................................................................45
Conclusion du
chapitre..........................................................................................48
Chapitre 2 : Les annonceurs
marocains...............................................................50
Section 1 : Les partenaires des agences conseils en
communication....................................53
Paragraphe 1 : Qui sont les annonceurs
marocains ?.........................................................................54
1.1. Les entreprises
annonceurs...........................................................................54
1.2. Les secteurs d'activité
dominants....................................................................57
1.3. L'origine de la faiblesse des investissements
publicitaire........................................60
Paragraphe 2 : Vers une organisation de la profession :
Groupement des Annonceurs du Maroc...63
2.1. Naissance et
fonctionnement.........................................................................64
2.2. Les missions et objectifs de
l'G.A.M...............................................................65
Paragraphe 3 : La part de la publicité dans la
politique de communication de l'entreprise............67
3.1. La communication média dans l'entreprise
marocain.............................................68
3.2. Les autres moyens de communication de l'entreprise
marocaine...............................69
Section 2 : L'affichage, vers une diversification de la
publicité hors-médias...........................72
Paragraphe 1 : La réglementation de la communication
publicitaire par affichage.....................72
1.1. Le Dahir du 6 avril
1938......................................................................................................72
1.2. L'affichage à l'époque
coloniale .........................................................................................74
1.3. La période transitoire :
1970-1988.......................................................................................75
Paragraphe 2 : L'affichage à l'époque
contemporaine......................................................78
Paragraphe 3 : Les annonceurs de
l'affichage....................................................................................81
Conclusion du
chapitre..........................................................................................83
Conclusion de la première
partie..............................................................................84
Partie 2 : Projet de création d'une agence conseil
en communication spécialisée dans l'affichage urbain
.............................................................................86
Introduction de la 2ème
partie...............................................................................87
Chapitre 1 : le point de départ :
présentation générale du projet
........................91
Section1 : la définition de la dimension du projet
PLURI COM..........................................93
Paragraphe 1 : La définition et les
caractéristiques du concept
...........................................94
Paragraphe 2 : Le profil et les compétences des
créateurs ................................................95
Paragraphe 3 : Conception et formulation de la
création...................................................97
Section 2 : les conditions de fonctionnement :
l'organisation des moyens à mettre en oeuvre ......105
Paragraphe 1 : Le choix des moyens humains et
techniques.............................................105
1.1. Facteurs
humains....................................................................................105
1.2. Moyens
techniques..................................................................................110
Paragraphe 2 : La structure et formalité juridique
.........................................................111
Paragraphe 3 : Le plan de financement initial et les
bilans................................................113
3.1. Locaux
d'exploitation..............................................................................114
3.2. Matériel mobilier de
bureau....................................................................114
3.3. Matériel
informatique...........................................................................114
3.4. Exploitation
prévisionnelle......................................................................115
3.5. Conclusion de
l'étude...........................................................................116
Conclusion du
chapitre........................................................................................117
Chapitre 2 : L'agence de communication au domaine
d'intervention spécifique....118
Section 1: Le business planning du projet
......................................................................................119
Paragraphe 1 : Etude de marché du pôle
d'affichage marocain..........................................121
Paragraphe 2 : Stratégies d'implantation
prévues.........................................................133
Paragraphe 3 : Analyse du risque SWOT
..................................................................135
Section 2 : Stratégie de développement et
plans d'action ..............................................137
Paragraphe 1 : Tendance du marché d'affichage au
Maroc..............................................137
Paragraphe 2 : L'évolution de l'agence à court
et moyen terme.........................................139
2.1. Différenciation par le
personnel/produit..........................................................139
2.2. Publicité et
promotion...............................................................................139
2.3. Politique de
Prix.....................................................................................139
2.4. Politique en matière de service à la
clientèle....................................................139
2.5. Plans
d'action....................................................................................................................140
Paragraphe 3 : Les facteurs clés de Succès du
projet.....................................................142
Conclusion de la 2ème
partie...................................................................................144
Conclusion
générale...........................................................................................145
Bibliographie....................................................................................................................................149
Table des
matières.............................................................................................152
* 1 Les principales sources
sont l'étude annuelle publiée par le groupement des annonceurs
marocains (GAM) ; c'est à cette étude 2008 que nous avons
emprunté les chiffres cités dans cette 1ère
partie
* 2 Publicitor, Auteur : Bernard
Brochand, Editeur : Dalloz-Sirey, Collection : Dalloz Gestion 2001,
page :485
* 3 Idem
* 4 GAM : groupement des
annonceurs au Maroc
* 5AACC : Association des
agences conseils en Communication
* 6 Publicitor, Auteur : Bernard
Brochand, Editeur : Dalloz-Sirey, Collection : Dalloz Gestion 2001,
page :486
* 7 En agence de communication,
Structures, Acteurs, Méthodes : Dr Jan-Cédric Hansen et Dr
Philippe Pariente : édition TOP2000, Page 5
* 8 Expression, des
créatifs, des commerciaux, des média-planneurs, des agences de
publicité pour cerner de plus près leurs tâches.
* 9 Vers un nouvel âge de
la publicité au Maroc Ouaffa Ghannam-Zaim, Article « Gestion
et société » 2006 .N. 24 . - p. 23-29 .
* 10 Le système
français reste en effet le modèle privilégié :
toute l'organisation administrative est calquée sur le système
français.
* 11 Administration de la
publicité , auteur Jacques M. Boisvert, édition PUF formation
1980,page 106
* 12 La publicité, une
force au service de l'entreprise, auteur Robert leduc, édition DUNOD
2005,page 278
* 13 La publicité, une
force au service de l'entreprise,auteur Robert Leduc , édition DUNOD
2005, page 282-284
* 14 LEDUC,Robert,»La
publicité une force au service de l'entreprise» Edition
DUNOD,PARIS, 2004 ,P290-291
* 15 Introduction à la
publicité : ce qui nous lie à son objet, auteur Makhlouf
Yebbal, Editions ANEP 2003,page 98
* 16 Diffusion et audience des
médias audiovisuels : cinéma, radio, télévision,
vidéo et publicité au Maroc / Driss Jaïdi,
édition Al Majal, 2000, p:72
* 17 Les Agences mondiales
d'information Havas Maroc, auteur Tayeb Boutbouqalt ,édition al Maarif
al jadid 1999, page 10-11
* 18 Les Agences mondiales
d'information Havas Maroc,auteur Tayeb Boutbouqalt,édition al Maarif al
jadid 1999, page 65
* 19 L'agence De
Publicité, Auteur : Carrier-Dufour, Editeur : Bréal 1991,
Collection : Synergies, page : 184
* 20 10 Conseil Pour Faire Bon
Usage De Votre Agence De Publicité, Auteur : Van Aal, Jan, Editeur :
Publi-Union 1990, page 63
* 21 De La Stratégie
Marketing À La Création Publicitaire - Magazines, Affiches,
Tv/Radio, Internet, Auteur : Henri Joannis , Editeur : Dunod, Collection :
Fonctions De L'entreprise 2005, Page :311
* 22 Le marketing tout
simplement,auteur Laurent MARUANI,TOP éditons 2004 page 57
* 23 Expression est de Mr
N.Ayouch Directeur Général de SHEM'S Publicité :
http://www.lavieeco.com/economie/2337-un-reveur-present-sur-tous-les-fronts.html
* 24 Idem
* 25 Le marketing au
Maroc : concepts et réalités, édition Al MADARISS
2002 page 198
* 26 Le brief est un document
écrit, rédiger pour exposer à une ou plusieurs agences de
communication, la situation de l'entreprise, la stratégie marketing et
les souhaits de l'annonceur.
* 27 En Agence De Communication
- Structures, Acteurs, Méthodes, La Communication Publicitaire
Appliquée À La Publicité, Auteur : Philippe Pariente,
Editeur : Top, Collection : In Situ 2000, page :43
* 28 La publicité :
théories, acteurs et méthodes, dans «Notes et études
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* 29 La pratique publicitaire
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* 34 Le médiaplanning :
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Pascal Favier . Paris : H&K,2009 . - 75
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* 35 Le médiaplanning :
choisir et utiliser les médias en publicité ,auteur Jean Pascal
Favier,édtion H&K ,page 105-107
* 36 Le Médiaplanning -
Choisir Et Utiliser Les Médias En Publicité, Auteur : Favier,
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* 48 Le Processus de
création publicitaire : stratégie, conception et
réalisation des messages,auteur Henri Joannis,édition Bordas
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: structures, acteurs, méthodes ,auteur Jan-Cédric Hansen,
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* 58 Vers un nouvel
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* 79 Journal
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* 85 BRILMAN,Gagner la
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* 86 Fonctionnement
économique de la publicité / Lotfi Ziedi: revue
scientifique semestrielle . - N. 33-34 (2007) .- p.
7-36
* 87 www.gam.wana.ma
* 88 Ad hoc est une
étude ou enquête réalisée à propos d'un sujet
ou d'un annonceur particulier. Conçue spécifiquement, elle doit
conduire pour'obtentir de résultats plus précis permettant des
solutions mieux adaptées que celles préconisées par des
enquêtes générales
* 89 Enquête
«LMS-Conseil», IN ENJEUX, op.cit.pp 26-27
* 90 L'expression du
Mr.A:M'RABET, Ex président de l'association des annonceurs du Maroc
* 91 DECAUDIN J.M., La
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* 107 Quand l'art
s'affichait : [l'affiche anciennne au Maroc et au Maghreb] : exposition
itinérante, Rabat, Marrakech, Fès, Tanger,
Casablanca Dedico, 2006 . - 23 p.
* 108 L'affiche est comme
le disait Savignac , un télégramme adressé à
l'oeil, elle doit être un concentré de communication
* 109 De la stratégie
marketing à la création publicitaire : la création
publicitaire dans les magazines et les affiches, à la
télévision, à la radio / kabbaj
jawad . - Paris : Dunod, 2005 . 32 p.
* 110 Affichage Publicitaire -
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* 111 Source : centre
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http://www.oujda24.com/fra/index.php?option=com_content&view=article&id=274:enquete-oujda-defiguree-par-les-panneaux-publicitaires&catid=54:dossiers&Itemid=12
* 113 Sociétés
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Lefebvre, Collection : Mémento Pratique 2004, page 42
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http://www.lesformalites.com/structure_juridique.html
* 115 Droit Des
Sociétés, Auteur : Maurice Cozian, Editeur : Litec, Collection :
Manuel 2008, page 285
* 116 Affichage Publicitaire -
Actualité Juridique Et Pratique, Strebler Jean-Philippe, Les Editions
Efe - 2005,page 51
* 117 Source : rapport
groupement des annonceurs marocains (GAM) 2007-2008
* 118
http://www.lavieeco.com/economie/13064-panneaux-publicitaires-11-100-faces-daffichage-a-travers-le-pays.html
* 119 Idem
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