CHAPITRE 5. DISCUSSION DES
RESULTATS
5.1. Données
sociodémographiques
5.1.1. Age des patients
L'âge moyen des patients de cette étude
était de 60,6#177; 11,1 ans. Cette moyenne se rapproche globalement de
celles retrouvées dans la littérature à l'exception de
l'étude de Srivastava et al. (63) qui ont observé une moyenne de
46,06 #177; 11,19 ans.
Dans une étude cas-témoin réalisée
9 mois après la survenue d'AVC et comparant les patients
déprimés et non déprimés, Chatterjee et al. (64)
ont rapporté un âge moyen de 69 #177; 11 ans dans le premier
groupe (déprimés) et de 71 #177; 10 ans dans le second groupe
(non déprimés). De même, dans leur travail portant sur
l'intérêt des interventions psychologiques sur la DPAVC, Lincoln
and Flannaghan (65) ont observé les moyennes
d'âge de 65,0 #177; 15,1 ans pour le groupe des patients n'ayant
bénéficié d'aucune intervention, de 66,1#177;13,2 pour le
groupe placebo et de 67,1#177;12,7 ans pour les patients ayant
bénéficié d'une intervention de type
cognitivo-comportementale. De leur côté, Kotila et al.
(66) ont évalué l'incidence de la DPAVC au sein
de la communauté après l'Hospitalisation. Ils ont rapporté
les âges moyens de 72,3#177;10,5 ans chez les Femmes et de 66,6#177;13,0
ans chez les Hommes dans les districts où un suivi en post hospitalier
était mis en place. L'étude portait sur échantillon de 549
patients victimes d'un premier AVC évalués 3 et 12 mois
après la survenue de l'attaque cérébrale. Plus près
de nous au Nigéria, Owolabi (67) a observé un âge moyen de
59,4#177;9,9 ans dans une étude portant sur la qualité de vie de
100 patients victimes d'AVC recrutés au sein de l'Hôpital
Universitaire d'Ibadan. De même, la revue de littérature de Sagui
(29) portant sur les AVC en Afrique subsaharienne rapporte un âge moyen
compris entre 44,5 à 61 ans. A ce stade, il est utile de noter que 64%
des sujets de cette étude étaient âgés de moins de
65 ans, contrairement aux données épidémiologiques qui
indiquent pourtant que les ¾ des nouveaux cas d'AVC surviennent
après 65 ans (68). Dans la mesure où, pour 40% de ces patients il
s'agissait d'une récidive, force est de constater qu'ils sont atteints
relativement précocement.
5.1.2. Sexe des patients
Le sexe ratio dans cette étude est de 1,9 homme pour
une femme. Ceci rencontre les observations générales selon
lesquelles les hommes sont plus à risque de présenter un AVC que
les femmes. En effet, dans le projet «Monitoring Trends and Determinants
in Cardiovascular Diseases (MONICA)» de l'OMS qui se base sur la
morbidité dans 27 pays, l'incidence d'accidents vasculaires
cérébraux était également plus élevée
chez les hommes que chez les femmes (13). Le même constat a
été fait dans l'étude Framingham qui porte sur 5.119
participants (69). Les femmes seraient protégées
par des facteurs hormonaux, principalement par l'oestradiol qui serait
protectrice des parois vasculaires (70-71), ce qui expliquerait la faible
prévalence des AVC dans le sexe féminin avant la ménopause
(69). L'oestradiol agirait via le métabolisme des lipides car en effet,
le taux élevé de l'oestradiol est associé à un taux
élevé de HDL-cholestérol (71).
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