II. METHODOLOGIE DE DETERMINATION DES PARAMETRES
HYDRODYNAMIQUES
La détermination des paramètres hydrodynamiques
de l'aquifère se fait au moyen des tests de pompage de longue
durée à l'aide des diverses méthodes
d'interprétation disponibles, qui pour la plupart découlent des
méthodes de Theis (1935) et de Jacob (1947). Divers travaux ont
montré qu'il était possible de calculer ces paramètres
à l'aide des pompages de courte durée ou pompage par paliers
à condition d'atteindre un palier au cours de chaque cycle. Le nombre de
paliers minimum nécessaire pour obtenir des résultats
satisfaisants est de trois (3). Plusieurs auteurs en Afrique de l'Ouest (Lasm,
2000 ; Dakouré, 2003 ; Allassane, 2004 ; Ahoussi, 2008 ; Houmed-Gaba,
2009 ; Soro, 2010 ; Yao et al., 2010 ; Soro et al., 2010 )
ont utilisé les pompages de courtes durées pour
l'évaluation des paramètres hydrodynamiques et montrent que les
valeurs des paramètres hydrodynamiques obtenues par les pompages par
paliers ne diffèrent pas significativement de celles issues des pompages
classiques.
II.1. Méthode d'approche du milieu
fracturé
Il existe plusieurs méthodes d'approche du milieu
fracturé dans l'interprétation des tests de pompage. Les plus
connus sont : le milieu poreux équivalent, le modèle à
double porosité ou modèle mixte et le milieu discontinu ou
modèle discret.
Notre choix portera sur le modèle du milieu poreux
équivalent car c'est l'approche la plus connue et la plus
utilisée des hydrogéologues de l'Afrique de l'Ouest (Lasm, 2000).
Le modèle du milieu poreux équivalent est le modèle le
plus classique.
Le milieu fissuré est assimilé à un
milieu poreux équivalent, homogène, continu, isotrope ou non.
Cette représentation a été adoptée dans le but de
rendre plus aisé les calculs en appliquant les moyens de calculs
existant pour le milieu continu au milieu fracturé. La notion de milieu
poreux équivalent fait référence au concept de Volume
Elémentaire Représentatif (V.E.R.). L'inconvénient majeur
de cette approche est qu'elle n'est valable qu'à une certaine
échelle d'observation qui parfois peut être active (Lasm, 2000).
Le V.E.R. peut donc ne pas exister ou ne sera pas mesurable dans certains cas.
On le définit comme le volume à partir duquel les
paramètres étudiés cessent de varier
(transmissivité et coefficient d'emmagasinement par exemple). Toth
(1967) cité par Lasm (2000) ont monté qu'après une
stabilisation du paramètre lorsque le V.E.R. est atteint, celui-ci
pouvait varier de nouveau avant de redevenir constant lorsqu'on augmente le
volume de l'échantillon.
|
Evaluation et analyse géostatistique des
paramètres hydrodynamiques des aquifères fissurés de la
région du N'zi-Comoé (Centre-Est de la Côte d'Ivoire)
|
|
|
|
|
INPHB ESMG
|