2ème PARTIE : LA PRODUCTIVITE EN MATIERE
DES OPERATIONS DE MANUTENTION ET DES TEMPS D'IMMOBILISATION DES NAVIRES.
La notion de productivité a toujours
intéressé les économistes. Son intérêt
récent témoigne de la prise de conscience du public de l'impact
de la productivité sur la croissance économique, le niveau de vie
et la compétitivité. C'est pourquoi en science économique,
la productivité est le rapport entre une production des biens ou
services et les moyens qui ont été nécessaires pour sa
réalisation (humains, énergie, machine, matière
première et capital etc....).
SECTION 1 : La productivité :
Qu'est-ce que c'est ?
Est-ce que la productivité se résume simplement
le fait d'être productif ?
A. Définition.
1. La productivité : Facteur essentiel du
travail.
D'une façon générale, on définit
la productivité comme le rapport entre la production et l'ensemble ou
une partie des ressources mises en oeuvre pour la réaliser. C'est une
notion qui ne prend en compte qu'un seul facteur de production, à savoir
le facteur de travail « la productivité du
travail, elle, est le rapport entre la quantité (ici le nombre des
conteneurs déchargés) de la production et les nombres d'heures de
travails nécessaires pour la réaliser. Elle dépend de la
capacité du personnel, à décharger un nombre de conteneur
dite standard selon les normes ou les règles
prédéfinies ».
2. La productivité est-elle synonyme de
production ?
La notion de la productivité et celle de la production
ne sont pas les mêmes. Bien que ces deux concepts soient liés,
elles recouvrent des idées différentes. Les gains de
productivité peuvent survenir sans augmenter la production. C'est
pourquoi la productivité s'améliore lorsque les ressources sont
utilisées plus efficacement en raison :
d La production s'accroît plus rapidement que les
intrants.
d Ou produire autant avec une utilisation moindre
d'intrant.
3. La productivité est-elle synonyme de la
compétitivité ?
Une performance améliorée de la
productivité permet à une entreprise de diminuer ces coûts
de production (coûts de manutentions), de vendre
(déchargés) davantage ses produits (ses conteneurs) à
meilleur prix et d'accroître relativement sa capacité
concurrentielle d'une entreprise (DCT), mais celle-ci ne repose pas uniquement
sur sa productivité car elle dépend aussi de la relation qui
existe entre la productivité et les coûts des ressources
utilisées (coûts de manutentions).
4. La productivité est-elle synonyme de
rentabilité ?
Le profit est un concept comptable, mesuré en prix
courants. Il est différent de la notion de productivité qui elle,
mesure l'efficacité des processus de production qui repose sur le prix
constant. D'où la productivité est un concept de performance qui
n'est pas affecté par l'illusion monétaire. Il est important de
ne pas confondre gains de productivité et rentabilité au sens
où elle est reflétée par les états financiers de
l'entreprise.
5. Comment mesure-t-on la productivité ?
Il existe deux façons usuelles de mesure la
productivité. La productivité peut-être
considérée sous l'angle de la combinaison de tous les facteurs de
production ou ressources utilisées ou encore sous l'angle d'un seul
facteur de production (ici le travail).
En d'autres termes, l'augmentation de la production
peut-être comparée à celle de tous les intrants ou juste
à celle d'un seul intrant. La mesure de la productivité la plus
populaire est la productivité du travail puisque cette mesure
peut-être exprimée en niveau ou sous forme d'indice lequel saisi
uniquement les chargements ou déchargement dans le temps. En
général, les mesures statistiques visent plus à mesurer
l'évolution de la productivité entre deux périodes.
6. A qui servent les gains de
productivité ?
Les gains de productivité sont importants car il se
traduit par :
d Des augmentations plus rapides des salaires réels
pour les travailleurs, ce qui peut entraîner une hausse de leur pouvoir
d'achat.
d Une hausse de profit pour l'entreprise (ports), ce qui peut
favoriser l'investissement ou le paiement de ces dettes.
d Et finalement, un accroissement des recettes fiscales pour
les gouvernements, ce qui peut favoriser les dépenses publiques et donc
le financement de ces projets ou l'aide à l'investissement.
B. Les indicateurs essentiels de la
productivité.
Ces indicateurs ne font que mesurer les divers aspects de
l'exploitation d'un port. C'est pourquoi, ils doivent être simples
à calculer et à comprendre. Ils doivent donner à la
direction du port, un aperçu de l'exploitation. C'est à
l'administration portuaire, qui a l'entière responsabilité du bon
fonctionnement du port, que revient normalement la tâche de calculer une
série d'indicateurs de rendement. On peut les utiliser :
Ñ Premièrement ; pour établir une
comparaison entre le rendement du port.
Ñ Deuxièmement ; pour observer la tendance
du rendement.
Par exemple : La productivité de la manutention
d'un conteneur (20' ou 40') au cours du premier mois peut être de 25
conteneur par heure et par équipe. Si les chiffres mensuels successifs
montrent une baisse de cette valeur, il convient de prendre des mesures
précises pour en déterminer les causes et y remédier.
Ces indicateurs sont en nombre de cinq (5) pour l'instant afin
de mesure le rendement d'une équipe sur un navire ainsi que celui du
navire, du temps opérationnels à quai. Ils s'agissent
évidemment de :
8 La productivité par heure et par
navire ;
8 La productivité par heure et par
équipe ;
8 La productivité par équipe et par
navire ;
8 Le trafic portuaire :
mensuel ;
8 Le conteneur au dépit du poste à
quai.
1. La production par heure et par navire.
Le nombre de conteneurs manutentionnés par heure
passé par le navire dans le port est un excellent indicateur de
rendement portuaire. Un chiffre élevé étant signe
d'efficacité. Pour calculer cet indicateur, il faut recueillir des infos
sur l'heure d'arrivée, l'heure de départ et le nombre de
conteneurs chargés ou déchargés pour chaque navire. Il
faut aussi noter l'heure d'accostage, la longueur du navire et l'emplacement du
poste d'accostage. Il faut définir avec précision et enregistrer
systématique les différents temps d'immobilisation des navires.
En plus des renseignements précités, il faut, pour mesurer
l'intensité du travail, rassembler des données sur le nombre
totales d'heures passés au poste d'accostage pendant lesquelles les
conteneurs ont été manutentionnés et sur le nombre total
brut d'heures par équipe. Les mesures du rendement par navires donne une
indication précise de la qualité des opérations de
manutentions des cargaisons (ici conteneurs).
2. La productivité par heure et par
équipe.
Une autre mesure de production très utilisée,
est la production par équipe, qui correspond à la quantité
moyenne (en nombre) de conteneur manutentionné par une équipe en
un certain laps de temps, normalement une heure. C'est par conséquent la
valeur la plus révélatrice du rendement de la main d'oeuvre, bien
qu'elles doivent elle aussi être complétée par des
données explicatives sur certains facteurs comme la composition de
l'équipe, la cargaison manutentionnée, la configuration du navire
et beaucoup d'autres éléments, avant que des conclusions valables
puissent être tirées. Certains analystes, par souci de
perfectionnisme, tendent en outre à exprimer le rendement en homme/heure
plutôt qu'en équipe/heure pour supprimer les facteurs de
distorsions que constitue la « composition de
l'équipe ». Peut-être serait-il bon de souligner aussi
que, dans un terminal à conteneur, le rendement se mesure aujourd'hui en
conteneur par heure de grue brut ou nette ? La notion d'équipe
n'étant dans ce cas plus réaliste. La productivité par
équipe est un des aspectes de l'exploitation portuaire que les
responsables de la gestion devraient surveiller avec soin et qui devraient
donne lieu à des mesures correctives lorsque des tendances
défavorables se manifestent. Un indicateur de production par heure et
par équipe fournira un moyen de contrôle de cette phase importante
de l'exploitation portuaire. On peut aussi comparer les chiffres effectifs avec
des normes déterminés par l'application de méthodes telles
que l'étude de travail. Si les valeurs obtenues sont extérieurs
à une fourchette fixée, il faudrait alors déterminer les
raisons de cet écarts et de prendre des mesures :
Ñ En premier lieu, la qualité des services
fournis par leurs installations portuaires.
Ñ Et en second lieu, la demande de ces services.
Le fait qu'un indicateur reste le même pendant toute la
période considérée ne signifie pas nécessairement
que le rendement mesuré par cet indicateur soit bon. Il apparaît
donc évident de fixer des normes.
3. La productivité par équipe et par
navire.
Bien que cet indicateur défini les nombres
d'équipes affectées sur un navire, pour déterminer leur
performance et le rendement d'une équipe sur un espace temporel. Le
nombre d'équipe par navire met en oeuvre la productivité et la
capacité de compétence du personnel opérant sur le navire
ainsi que, une évaluation de leur méthode de travail. La
productivité d'une équipe pendant un moment sur le quai,
mène une compétition acharnée entre les équipes et
engage le Terminal à Conteneur de Doraleh, dans une aventure de
challenge et une expansion économique foudroyante. Cet indicateur est
né de la fusion entre la productivité temporelle d'un navire et
celle d'une équipe. Pour l'évaluer, il faudra prendre en compte
les nombres de conteneurs manutentionnés (chargées ou
déchargées) par une équipe, sur un navire et les nombres
totaux des navires accostés dans une période donnée
(apparemment pour une journée, une semaine et un mois). Pour
déterminer, des données relatives à celles-ci doivent
être prise en compte pour mesurer une performance bien définie.
4. Le trafic portuaire maritime : Mensuel.
L'évolution du trafic maritime portuaire des terminaux
permet de mettre en évidence le développement du transport
maritime à l'échelle mondiale au cours d'une période
(précisément 1 année). C'est grâce à
l'augmentation du commerce mondiale qui entraîne un développement
du trafic portuaire maritime. On observe une croissance rapide des
échanges par la mer, ce qui favorise un fort développement des
compagnies maritimes et des terminaux. Par exemple : en 2007, on a
observé que le développement de la capacité de la flotte
mondiale était plus rapide que l'augmentation du volume de fret. Pour le
commerce conteneurisé, la flotte a augmenté de 1,4 millions de
TEU (Twenty Equivalent Units, unité de mesure de
chargement). On estime à 13,4% en 2008. Cet indicateur mesure
si on peut dire, l'évolution de la flotte maritime. Dans notre cas, nous
allons l'évaluer sur l'évolution du trafic portuaire du terminal
à conteneur de Doraleh, pour une période
déterminée : entre l'année où le terminal
était au P.A.I.D et actuellement qu'il est au Port de Doraleh
(précisément entre 2008 et 2009).
5. Le conteneur au débit des postes à
quai.
Avant l'arrivée du navire, les agents maritimes des
compagnies remettent au service de la capitainerie, la fiche d'arrivée
de leur navire pour des mesures de précaution, afin que le navire, une
fois entrée dans les eaux territoriales du pays, puisse avoir un quai
disponible pour décharger la cargaison. Pour cela, ce document permettra
à la capitainerie de connaître en avance les
caractéristiques du prochain navire, pour une réservation d'un
quai, capable de répondre à ses exigences. Mais
l'intérêt de tous ça, est de connaître une fois que
le navire accoste, la productivité de ce navire par rapport au nombre
des voyages qu'il a effectué au terminal, afin de savoir le nombre de
conteneur manutentionnés pendant le temps passé au quai et plus
précisément le temps totale passée par le navire au port
(dans les eaux territoriales). Les raisons de faire tous ces calculs sont,
juste pour évaluer le rendement du Terminal à Conteneurs de
Doraleh (DCT). Ce nouveau terminal possède ces propres
caractéristiques, mais demande un bon entretien des moyens avec l'esprit
d'une équipe compétente et dynamique, ayant l'envie et le courage
de se surpasser et de participer au défis qui se déroule de
l'autre côté du continent, c'est-à-dire dans le monde ou
plus précisément, dans nos pays voisins : Exemple le Port de
Salaalah, qui se modernise et exploite de plus en plus un personnel hautement
qualifiée et compétent ainsi qu'une infrastructure moderne, est
l'un des principaux ports régionales auquel notre port est en pleine
compétition. La quantité de conteneur déchargé ou
chargée pendant qu'ils sont en pleine opération sur le quai,
montre combien le port est productif. C'est à travers ce regard que les
performances d'un port émergent sans rechercher sa nature ou sa position
géographique
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