CONCLUSION & SUGGESTION
La comparaison de deux méthodes d'exploitation pour
dégager la méthode la plus favorable dans un domaine aussi
complexe que celui de projets en mines souterraines est d'une importance
primordiale.
Cette comparaison comporte principalement deux volets : la
comparaison technique et la comparaison économique.
D'un point de vue technique, nos analyses ont relevé de
part et d'autres les avantages
o Le CAF a l'avantage d'avoir un volume total de travaux moins
important que le SLC,
une bonne sélectivité révélée
par son rapport stérile minerais nettement inférieure à
celui en SLC (0,38:0,56). Le volume de stérile
étant par conséquent moindre, les
teneurs d'alimentation seront meilleures et il en
résulte un rendement global de 70,62%. Le seul inconvénient
est ici les pertes dues aux piliers restants, d'où le
faible taux d'extraction de 65,21%.
o Le SLC quant à lui, bien que déploré pour
son volume de travaux colossal et sa dilution très importante, offre
l'avantage d'un meilleur taux d'extraction (jusqu'à 90%) et par
conséquent, un tonnage de cuivre et de cobalt plus important à la
fin du projet. Cependant tout compte fait, les pertes qualitatives (dilution)
de cette méthode pèsent sur son rendement global qui descend
à 64,1%.
Vu les avantages et inconvénients techniques
évoqués ci haut et en rappelant que jadis le SLC à Kamoto
dépendait essentiellement de la présence des zones
altérées qui diminuent progressivement avec l'approfondissement
du gisement, empêchant ainsi le foudroyage de bien fonctionner, nous
trouvons que l'application de la méthode des tranches remblayées
ou CAF se trouve justifiée.
D'un point de vue économique, les analyses faites ci-haut
ont montré les avantages et inconvénients suivants :
o Le CAF offre l'avantage de demander un investissement
modérément inférieur à celui du SLC dû
à son volume de travaux moindre à celui du SLC ainsi qu'un taux
de rentabilité interne supérieure à celui du SLC. Les
points faibles du CAF par rapport au SLC sont sa VAN (51572249,94 pour
le CAF contre 57815645,8 pour le SLC), la
SLC.
o Le SLC quant à lui offre l'avantage d'avoir des cash
flows annuels légèrement supérieurs à ceux en CAF,
générant par conséquent une VAN supérieure et un
ROCE légèrement supérieure à ceux du CAF. Le cash
flow net final est de ce fait meilleure en SLC par rapport au CAF, cela est
dû à son taux d'extraction et donc sa durée de vie
supérieurs à ceux en CAF.
Si l'analyse technique a démontré le CAF nettement
favorable par rapport au SLC, l'analyse économique montre, au regard du
TRI et de la VAN, des performances mitigées.
C'est ainsi que pour comparer ces projets exigeant des
investissements d'ampleurs différents, on établit la relation
entre la VAN et le total des investissements actualisés que
nécessite chaque projet. On obtient l'indice d'enrichissement IE qui
indique quelle est la valeur actualisée nette du projet engendrée
par une unité d'investissement total actualisé. On choisira alors
de mettre en oeuvre le projet pour lequel cet indice est le plus
élevé. Cet indice nous permet d'établir que le CAF est une
méthode économiquement plus rentable (0,47 pour le CAF par
rapport à 0,39 pour le SLC).
Au regard de cette étude technico économique, nous
suggérons de conti
Cut and Fill pour les raisons que nous reprenons succinctement ci
après :
o Les avantages du SLC sont essentiellement liés
à son taux d'extraction, par conséquent à la taille de son
investissement et sa durée de vie. Mais l'avantage qu'on en tire
(environ 10% de VAN en plus par rapport au CAF), face aux préalables
technico-économiques qu'il se doit de remplir pour effectivement
être applicable (réhabilitation de l'affaissement qui se
créera, apport du stérile de remblayage ou foudroyage du massif
qui surplombe la zone1), laissent entrevoir une probabilité quasi
certaine de gagner beaucoup moins que ce qui est planifié dans cette
étude.
o L'investissement minier étant toujours à haut
risque, les indices de rentabilité du CAF (TRI et IE) combinés
à sa durée de vie courte, en font un projet rapide et plus
rentable que le SLC.
Mine souterraine de Kamoto
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